« Alerte. Les infirmières et infirmiers du CHU de Grenoble font part de leur désespoir dans une lettre ouverte à destination de leur direction mais également de la France entière et des autorités. La situation critique qu’ils et elles décrivent en EHPAD et USLD fait froid dans le dos. La dynamique managériale appliquée aux soins de santé – où le chiffre passe avant tout – s’attaque au sens même du travail d’infirmier, rendant les soins de moins en moins efficaces, éventuellement, au profit du secteur privé. Selon eux, le danger pour les patients est manifeste et les accidents risquent de se multiplier. Les hôpitaux, une entreprise comme les autres ? »
Communiqué CGT du CHU de Grenoble – 04.76.76.51.03 – syndicatcgt@chu-grenoble.fr :
« Lettre à la direction du CHU de Grenoble Alpes concernant la situation catastrophique en gériatrie (Soins de Longue Durée et EHPAD) »
Ceci est un cri d’alarme, un cri de désespoir, car nous n’avons plus le temps. Nous n’avons plus le temps de soigner ni de prendre soin, nous n’avons plus le temps d’exercer notre métier. En tant que soignants, nous sommes en première ligne. Nous subissons nous-mêmes et voyons les patients subir les conséquences délétères de la politique du chiffre qui est menée partout au CHU. L’EHPAD et le SLD sont des lieux de vie, les gens qui y vivent y subissent au quotidien, et ce jusqu’à leur mort, les conséquences de cette politique gestionnaire.
Régulièrement, mes collègues se retrouvent seul·e infirmier·ère pour 40 résidents. Avez-vous une idée de ce que cela signifie de travailler dans ces conditions ? À l’aide d’un calcul simple on se rend compte que, sur un service de 7h30, une fois retirées les 30 minutes de transmissions orales, il ne reste à l’ infirmier·ère que 10,5 minutes par patient.
Mais ces 10,5 minutes ne sont même pas du temps de présence consacré à chaque patient, car il faut déduire le temps que l’infirmier·ère passe à : vérifier les prescriptions, piler les médicaments si nécessaire (environ 1⁄4 des patients), valider les actes dans le logiciel, faire les transmissions avec le médecin, préparer les perfusions, faire les transmissions écrites, gérer les imprévus, répondre au téléphone et aux familles, ranger la pharmacie, etc.
La situation des aides-soignants.es n’est pas plus enviable, d’autant plus que si l’infirmier·ère n’a que peu de temps pour réaliser les soins qui lui sont propres alors il/elle n’en n’aura pas pour réaliser les soins d’hygiène et de confort avec les aides-soignants·es.
Les conséquences de ce manque de temps sur les patients ? De la douleur et de la souffrance provoquées par des gestes trop rapides des soignants, une douche par semaine au mieux, des pansements non renouvelés à temps, des escarres qui se développent par manque de temps avec les patients pour les mobiliser, des résidents réveillés très tôt pour pouvoir finir nos tours de soin, au détriment de leur santé et de leur confort, des pertes d’autonomie accélérées par manque de temps pour les accompagner dans les gestes de la vie quotidienne, gestes qu’on fait à leur place pour gagner du temps. Pour aller toujours plus vite, on les rend grabataires. Même d’un point de vue purement comptable cela n’a pas de sens : une fois grabataires, ces patients nécessitent encore plus de temps et de moyens.
Si on ne se fie qu’aux plannings, si on ne se fie qu’aux actes de soin dont la case « validé » a bien été cochée, alors on pourrait penser (le pensez-vous d’ailleurs&bnsp;?) que tout va pour le mieux puisque « le travail est fait ». Alors oui, les cases, sont bien cochées, les médicaments sont donnés, les corps sont lavés mais à quel prix ? Au prix d’une maltraitance institutionnalisée qui est dirigée bien évidement contre les patients mais également contre les soignants qui se voient, malgré eux, collabos de cette politique du chiffre.
Ce sont nous, les ouvriers du soin, qui en arrivons, malgré nous, à maltraiter ces corps, à malmener ces gens pour qui le quotidien de leurs dernières années consiste à ne croiser que des personnes pressées, des personnes stressées qui n’ont pas le temps de prendre soin d’eux correctement.
Le jour où il y aura des morts, des morts prématurées, chez les patients comme chez le personnel,ce jour-là il faudra assumer, c’est à dire répondre de vos actes et en accepter les conséquences. Je dis cela non comme une menace mais comme une triste prémonition d’une conséquence de la politique actuelle.
Aujourd’hui, quelques voix se lèvent mais globalement pourquoi ça continue de tourner ? Tout simplement parce que les principaux intéressés n’osent rien dire :
– Les patients sont bien souvent trop faibles pour dire quoi que ce soit et quand bien même : seraient-ils entendus ?
– Les familles, quant à elles, se plaignent régulièrement auprès des soignants mais ne vont pas plus haut dans la hiérarchie, et de toute façon, ont-elles d’autres choix ? qui est capable d’assumer à domicile un parent grabataire ? L’institution est pour eux la seule solution.
– Enfin, les soignants, complices malgré eux, ont bien souvent honte ou alors sont résignés. Épuisés par les efforts permanents qui leurs sont demandés (finir en retard, faire des heures supplémentaires, revenir sur les jours de repos, travailler en 12h, faire des « soirs-matins »…) et lorsque la colère éclate, malheureusement elle ne dépasse que rarement les murs des offices de soin.
Aujourd’hui, si je vous écris cette lettre, c’est parce que je ne me reconnais plus dans la soignante que l’institution me force à être et je ne supporte plus l’impact que cela a sur ma vie. Je souhaite qu’un jour, je n’aille plus travailler en gériatrie avec « la boule au ventre » mais avec plaisir. Plaisir généré par la satisfaction de prendre soin, la satisfaction de faire le travail que j’aime et de le faire bien, la satisfaction d’apporter un peu de sourire, un peu de bonheur à ces personnes qui vivent leurs dernières années.
On ne compte plus les arrêts de travail et les départ pour burn-out, vous poussez le personnel à bout en ne leur donnant pas les moyens d’exercer leur métier correctement. Métier exigeant qui demande de l’attention et des responsabilités, la spécificité de chaque service requiert une expertise qui n’est plus reconnue. Le recours massif à l’intérim le montre bien et crée un désengagement de la part du personnel.
Je ne cherche pas votre compassion, je ne me bats pas pour mon confort mais pour défendre un traitement digne des patients, une qualité de soin, cette même qualité qui fait tant votre fierté lorsqu’on voit apparaître le CHUGA dans le classement des meilleurs hôpitaux. Cette qualité dont vous vous vantez mais qui est illusoire, à force de réduction de personnel, elle n’existe plus à l’hôpital, et en gériatrie encore moins qu’ailleurs.
DU PERSONNEL ET DES MOYENS VITE !!!!!
Communiqué CGT du CHU de Grenoble – 04.76.76.51.03 – syndicatcgt@chu-grenoble.fr
Source : Mr Mondialisation, https://mrmondialisation.org/pour-aller-toujours-plus-vite-on-les-rend-grabataires/. « Notre parole est libre, indépendante et gratuite grâce à vous. Afin de perpétuer ce travail,soutenez-nous aujourd’hui par un thé 🙂 »
Mon commentaire :
L’appauvrissement de l’État, l’austérité imposée aux personnels et l’assassinat programmé des services publics, sont VOULUS comme tels par des voleurs, des criminels, qui transforment progressivement les services publics en centres de profit. La doctrine de ces gredins a un slogan officiel (pas du tout secret), depuis presque 50 ans (Reagan, Thatcher, Pinochet et leurs Chicago boys dans les années 70) : ce slogan criminel est STARVE THE BEAST, affamer la bête, ruiner l’État, qui est le seul acteur capable de s’opposer aux riches, de limiter la prédation de la société par les riches, et que les riches veulent mettre hors d’état de leur nuire.
Chacun de ces crimes contre l’intérêt général est JUSTIFIÉ auprès de l’opinion publique, légitimé par les >journalistes< (presque tous vendus aux riches), rendu « techniquement nécessaire et utile » (!), par le fait de DÉPENSER MOINS D’ARGENT PUBLIC : coûter moins cher, ce serait être >évidemment< plus >efficace<.
C’est ce grossier mensonge qui nous conduit à accepter l’inacceptable.
Mais le manque d’argent pour les services publics est — précisément — une construction politique (criminelle) non nécessaire : si des personnels et des équipements sont nécessaires au bien commun et si les ressources (en humains et en biens) sont disponibles, IL FAUT CRÉER L’ARGENT correspondant au travail permettant de servir le bien commun. Une telle nouvelle monnaie ayant une bonne contrepartie (le travail utile correspondant) ne serait nullement inflationniste et serait au contraire source de prospérité.
Les prétendus >responsables< qui ne créent pas la monnaie nécessaire au fonctionnement des services publics et qui, au contraire, assassinent les services publics au nom de la >rigueur budgétaire publique<, ces gens-là sont soit des comptables incompétents qui devraient être révoqués et remplacés (s’ils sont de bonne foi, intoxiqués dans leur enfance dans les >grandes écoles< par une doxa économique scandaleuse), soit des traîtres criminels qui devraient être enfermés (s’ils sont de mauvaise foi, aux ordres de La Banque et/ou de puissances étrangères).
À l’évidence, nous n’avons pas de Constitution.
Une Constitution digne de ce nom (donc écrite d’abord et protégée ensuite par les citoyens eux-mêmes) permettrait aux citoyens de contrôler et de révoquer les politiciens malfaisants, et garantirait que la puissance publique soit vraiment maître de la création/destruction monétaire (sous contrôle citoyen quotidien), ce qui donnerait à cette puissance publique la capacité réelle d’être à la fois *employeur en dernier ressort* et pourvoyeur gratuit de bons services publics, bien équipés et bien contrôlés : santé, justice, éducation, information, transport, distribution, etc.
Où en êtes-vous, bande de virus, pendant ces vacances, avec vos mini-ateliers constituants populaires contagieux ?
Étienne.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
On en arrive à cette société inhumaine sans doute parce-que toute la société a perdue ses valeurs et ses repères. Le travail pour retrouver une vie décente passera par retrouver nos racines et le progrès sera alors de nouveaux possible. Il me semble que les paroles de ce chef lakota peuvent nous inspirer :
Les révélations d’un chef lakota
« Dieu a tout créé d’une manière si simple. Nos vies sont très simples. Nous faisons ce que nous voulons. La seule loi à laquelle nous devons obéir est la loi naturelle, la loi de Dieu. Nous n’en reconnaissons aucune autre. Nous n’avons pas besoin de votre Église. Les Black Hills sont notre Église. Nous n’avons pas non plus besoin de votre Bible. Notre Bible, ce sont le vent, la pluie et les étoiles. Le monde est une bible ouverte, et nous autres, Indiens, l’étudions depuis des millions et des millions d’années.
« Je prédis de nombreuses choses qui finissent par se produire. Dieu va châtier le monde, Il est furieux. Je suis désolé de ce qui doit arriver. Il ne détruira pas le monde entier, mais toutes les créatures vivantes périront, et il faudra peut-être un million d’années avant que la vie réapparaisse. Grand-Mère Terre sera seule. Elle pourra se reposer. Tout cela à cause de la méchanceté de l’Homme Blanc. Vous tomberez, et votre chute sera très dure. Vous pleurerez, vous vous lamenterez. Vous comprendrez que votre punition, pour avoir détruit le monde de Dieu, est inéluctable. N’espérez pas lui échapper Dieu balayera le mal de toute la surface de la Terre. »
https://leschroniquesderorschach.blogspot.com/2018/08/les-revelations-dun-chef-lakota.html
« Je prédis de nombreuses choses qui finissent par se produire. Dieu va châtier le monde, Il est furieux. Je suis désolé de ce qui doit arriver. Il ne détruira pas le monde entier, mais toutes les créatures vivantes périront »
Si la perfection existe… ce sont les êtres humains qui se jugent eux-mêmes, par leur propre choix qu’ils font et l’effort qu’ils fournissent vers le but qu’ils souhaitent…
Si celui-ci est de tomber dans le ravin, ils tomberont dans le ravin et s’ils se ravisent avant de tomber, ils pourront continuer à vivre.
Qui n’avance pas, recule, dans le mouvement perpétuel, on est poussé dans un mouvement, le tout est de comprendre qu’on ne lutte pas contre le courant naturel des choses, tout comme dans un courant d’eau, on est obligé de s’adapter aux lois physiques, de même, si on veut survivre, il faut pouvoir observer ces lois.
Ce que font les hommes matérialistes d’aujourd’hui est de défier ces lois, ils veulent les contourner, les transgresser, sans même tenir compte des valeurs humaines, ils considèrent l’humain comme une chose, ce qui est assez logique, vu leur fanatisme matérialiste…
Le hic, c’est qu’ils veulent pour tout le monde…c’est aussi logique, vu qu’ils ne pensent plus en terme humain, ce qui exclu l’autre et son avis propre…
et le cycle se referme ainsi, en fonction du fonctionnement pour lequel on opte…
Ils se limitent à leur seul corps, à leur boîte crânienne, ils s’auto-limitent tout seul, sous couvert de progrès…celui vers l’arrière 😉
Heureusement, rien ne nous oblige à suivre cet exemple, même si le système mafieux mis en place, nous met assez bien de batons dans les roues.
Si Dieu n’est qu’amour , qu’il lui soit rendu la clémence dont il est pourvu !
Regarder plutôt que tous ces affamés de fric et du reste ne sont ensembles que pour produire, tout ! Tout ce qui n’est pas productif doit disparaitre !
En Asie , on met les vieux, comme ici d’ailleurs, hors du circuit de vie active et on les laisse mourir , c’est connu depuis longtemps ! La France prend le même chemin , on met l’âge aujourd’hui sur les ordonnances des patients .….…suis retraitée moi , et je ne veux partir que lorsque ce sera le moment , comme beaucoup , j’ai plein de projets et de choses à faire et de ce fait , je peux comprendre le désarroi le plus complet dans lequel se trouvent les personnels (elles) soignants (tes) ! Buzin a dit : » Tout est sous contrôle » ! Se méfier des phrases des élus (ues).….. ça veut dire tout , ainsi que son contraire ! Si nous n’arrêtons pas çà , ce qui se passe n’est que le début ! Le Bas a blessé en Juin en rejetant les amendements citoyens ! Le bâillon est serré au son maximum .
Il faut sortir de la prétendue « union européenne » :
Tragédie du Brexit : les salaires augmentent au Royaume-Uni pour compenser une immigration en baisse
Alors que des rapports prophétisaient « 17 ans sans augmentation » pour les salariés britanniques à cause du Brexit, une enquête du Guardian auprès de 200 employeurs révèle une hausse des salaires face à la diminution de la main d’œuvre venue de l’UE.
Voilà une nouvelle qui donnera du fil à retordre à nombre d’opposants au Brexit qui prédisent, depuis plus de deux ans, une apocalypse économique outre-Manche : la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) semble en effet se traduire par une hausse des salaires.
Le Guardian a mené une enquête auprès de 2 000 employeurs britanniques afin d’analyser les conséquences du Brexit sur l’économie réelle du pays. Confrontés à de sérieuses difficultés pour embaucher, ces derniers se voient ainsi contraints de proposer des salaires plus attractifs afin de palier cette pénurie de main d’oeuvre. Dans un pays où le salaire brut annuel moyen s’établit autour de 2 500 euros, ce qui le classe derrière l’Allemagne, la France, les Pays-Bas ou l’Irlande, cette tendance à la hausse est la bienvenue.
Concrètement, l’immigration nette de citoyens européens vers le Royaume-Uni a fortement décru en 2017, tombant à 101 000 nouveaux entrants, son niveau le plus bas depuis 2013. De manière logique, le nombre de candidats par poste vacant a lui aussi chuté. Selon l’Institut agrée du personnel et du développement (CIPD), il est passé de 24 à 20 pour un poste peu qualifié et de 8 à 6 pour un poste hautement qualifié.
Une tendance qui dément des prédictions catastrophistes
« Les données officielles les plus récentes montrent qu’il y a eu un ralentissement important du nombre de ressortissants de l’UE venus travailler au Royaume-Uni l’année dernière. Cela alimente les problèmes croissants de recrutement et de rétention, en particulier dans les secteurs qui ont toujours compté sur la main d’œuvre non-britannique », note ainsi le CIPD dans un rapport.
Or, ces « problèmes croissants » pour les employeurs semblent bel et bien constituer une aubaine pour les employés britanniques. La moitié des entreprises ont ainsi déclaré avoir augmenté leurs salaires à l’embauche afin de faire face à cette pénurie. De manière étonnante, à l’automne dernier, le Resolution Foundation et l’Institute for Fiscal Studies publiaient deux rapports alarmistes, largement relayés dans la presse, annonçant que les travailleurs britanniques devraient se passer de la moindre augmentation de salaire pendant 17 ans à cause du Brexit.
En parallèle, Londres, qui peine à mener à bien les négociations sur les modalités concrètes du Brexit, répète que « les citoyens de l’UE apportent une contribution énorme » à l’économie et que les citoyens européens et leurs familles étaient les bienvenus, comme le rappelait encore le porte-parole du gouvernement le mois passé. « Après avoir quitté l’UE, le Royaume-Uni continuera d’être le pays ouvert qu’il a toujours été », avait-il ajouté.
Source : RT, https://francais.rt.com/economie/53389-tragedie-brexit-salaires-augmentent-royaume-uni-compenser-baisse-immigration
On achève aussi les « presques-mort »…au nom de la vie d’autres mourants…
ça fait des prestations payantes…du buziness pour tous ces médecins déjà débordés…
« Avant de « donner vos organes », prenez conscience
de ce que cela signifie vraiment »
Saviez-vous que, pour pouvoir prélever des organes, le soi-disant « mort » doit souvent être … anesthésié?!? Hé oui, incroyable, c’est une réalité qui est rarement révélée aux « donneurs » et à leur famille. Des fois que, apprenant cela, ils changeraient d’avis et refusaient de donner leur accord pour que {le corps de} leur proche soit charcuté et ainsi rendu définitivement inutilisable par son seul légitime propriétaire.…
C’est une simple question de simple bon sens : Ou un présumé mort est effectivement mort ou bien il ne l’est pas ! S’il est réellement mort, il ne sent physiquement plus rien et ne sentira jamais plus rien dans ce corps qui fut le sien ! Et par conséquent, il n’a pas besoin d’être anesthésié!!! Par contre, si, lorsqu’on commence à le découper, il est encore susceptible de sentir certaines choses, cela veut dire qu’en réalité il n’est pas mort et que le soi-disant « prélèvement d’organes », en fait, est un crime ! C’est, en effet, alors qu’il n’est qu’endormi (dans un coma plus ou moins profond), à ce moment-là qu’on lui prend la vie, c’est à ce moment-là que, même animé des meilleures intentions, on le tue !
A l’évidence, le principe de précaution n’est ici pas appliqué !
Qui peut affirmer – « en mettant sa main à couper » – qu’un être humain en état de « mort cérébrale » (une invention conceptuelle récente!) ne ressent plus rien ? Les préleveurs d’organes sont-ils prêts à sacrifier leurs mains disséqueuses sur l’autel de leur « conviction » ?
Mais – heureusement ! – tous les médecins n’ont pas la même conception matérialiste de la vie et de la mort. Par ses recherches le Dr Jean-Jacques Charbonnier, par exemple, a démontré que, d’un point de vue scientifique, la conscience survit à la mort du corps…
Si l’après-vie existe et que la conscience survit à la mort apparente du corps, il est facile de concevoir que les soi-disant « morts » ne sont pas forcément réjouis de voir – et, encore moins, de sentir ! – leurs corps découpés pour en prélever des morceaux…
Dans le numéro 101 de Mai 2012 du JMD (Journal de Michel Dogna) « Pour guérir notre futur », à la page 11, article «« Mort cérébrale » et don d’organes – A faire suivre à tous ceux qui auraient l’intention de faire un don d’organes », il est possible de lire l’interview du Dr Paul Byrne, spécialiste de la « mort cérébrale » depuis 20 ans :
Extraits :
Question : « Vous pensez qu’il est impossible de prélever des organes vitaux sur un corps mort ? »
Réponse : « Exactement. Et presque tout le monde le sait. Car on sait ce qu’est une personne vivante : Regardez-vous vous-même ou regardez-moi, ou n’importe quelle autre personne vivante. Mais un cadavre ? On sait ce que c’est quand on a veillé un mort, quand on a rendu visite à un funerarium. Combien d’organes pensez-vous que l’on puisse prélever sur un cadavre ? Aucun qui soit apte à la transplantation.
C’est donc pour faire des transplantations d’organes qu’ils ont inventé la « mort cérébrale ». On avait essayé de faire des transplantations de cœurs prélevés sur les personnes mortes, mais cela ne marchait pas. Il fallait pouvoir disposer d’un cœur battant prélevé sur une personne vivante.
(…) Les critères de Harvard exigent l’absence de fonctionnement du cerveau pendant vingt-quatre heures. Ce délai a été ramené à douze heures, puis à six, puis à trois, et même à une heure. On n’arrête pas de raccourcir cette durée. Pour une certaine série de critères on retient que si l’on retire le ventilateur il suffit de 30 à 60 secondes sans respiration pour le prononcer en « mort cérébrale ».
Voilà, exactement la manière dont il ne faudrait pas pratiquer la médecine : normalement, on développe une meilleure précision et théoriquement les critères devraient devenir plus stricts.
Beaucoup pensent que la « mort cérébrale » suppose des tests sophistiqués, mais non, cela se réduit souvent à l’observation clinique faite sur le patient dans son lit.
Les personnes dont la vie est en danger sont celles qui ont les organes les plus sains : celles qui ont entre 16 et 30 ans. Si un telle personne est blessée à la tête, on va immédiatement chercher à garder ses organes en forme, alors que les soins devraient viser à la maintenir, elle, en bonne forme. Ce n’est plus la personne qui, est soignée mais les organes !
Par exemple, nous savons que si le cerveau est endommagé, s’il y a un œdème, il n’y a pas beaucoup de place sous le crâne : Il faut donc donner des doses minimales de liquide pour empêcher l’œdème de s’aggraver. J’ai pu voir l’historique de traitements où le patient recevait des quantités massives de fluides dès le départ – pour maintenir en forme les reins et le foie – bien que cela aggrave la pathologie du cerveau.
Aux Etats-Unis les apprentis conducteurs sont « invités » à devenir donneurs d’organes, c’est presque de l’intimidation. Aucune des personnes que l’on sollicite en ce sens ne reçoit l’information selon laquelle on ne transporte que des organes sains venant d’une personne qui a encore la circulation et la respiration {actives}. Elles pensent que les organes sont prélevés après la mort véritable et lorsqu’elles disent « oui », elles donnent leur accord sur une chose à propos de laquelle elles n’ont pas été pleinement informées. Impossible pour elles de prendre une décision en pleine conscience, quelle que ce soit cette décision, d’ailleurs. A mon avis, il doit en aller à peu près ainsi dans le monde entier. »
Commentaire : De l’intimidation pour inciter les gens à donner leurs organes, sans qu’ils soient réellement conscients de ce que cela implique (et ceux qui les incitent le savent-ils eux-mêmes?), voilà une pratique présentée comme universellement répandue… L’alibi de « sauver des vies » ne peut convaincre, là, personne. L’aspect mercantile a manifestement pris le pas sur toute autre considération. Là aussi le serment d’Hippocrate semble bien loin et est devenu un « serment d’hypocrite »…
Question : « Un « mort cérébral », du fait qu’il est en survie artificielle et ne vivrait probablement pas sans cela, ne devrait-il pas déjà être considéré comme {déjà} mort ?
Réponse : Il faut se référer à la notion de « ressusciter » (mot anglais pour « réanimer ») Le mot « ressuscité » appliqué au Christ renvoie à la Résurrection qui intervient après la mort effective d’une personne. En anglais, l’on donnera l’ordre, pour un patient, de ne pas le « ressusciter » (c’est-à-dire {en fait} de ne pas le réanimer): le terme est incorrect. Nous, médecins, nous ne soutenons pas la vie mais l’activité vitale : le soutien de la vie vient du Créateur qui donne et qui maintient la vie : une fois que la vie a disparu, nous, médecins, ne pouvons rien faire. Ce qui est en notre pouvoir c’est de préserver et de protéger.
Pour ces patients qui sont reliés à un ventilateur il faut savoir que c’est un appareil qui pousse l’air dans les poumons, mais il ne pousse pas l’air vers l’extérieur, chose que seul fait le corps vivant. Si on relie un cadavre à un ventilateur, on peut pousser l’air à l’intérieur, mais il n’en sort pas. Si le ventilateur fonctionne c’est bien parce qu’il y a un cœur qui bat et la circulation qui va vers les poumons et vers le reste du corps. Si cela fonctionne c’est parce que le tissu muqueux très sophistiqué du fond des poumons permet de capter l’oxygène dans l’air et d’expulser le dioxyde de carbone ; cela ne peut pas se produire dans un cadavre.
Question : Les organes comme le cœur, les poumons, le foie, peuvent-ils fonctionner en l’absence de tout fonctionnement cérébral ?
Réponse : Oui, ils le peuvent. »
Commentaire : Question : Si le cœur, les poumons, le foie continuent à fonctionner lorsque l’électro-encéphalogramme est plat, comment est-il alors encore possible de prétendre que la personne est morte ? Comment ces organes essentiels pourraient-ils continuer à fonctionner chez un véritable mort ?
Question : « Les critères de la mort cérébrale disent : pas de fonctionnement cérébral, pas de conscience, pas de vie ; n’est-ce point un point de vue très dangereux ?
Réponse : Oui, c’est terriblement dangereux. La mort c’est la séparation de l’âme et du corps, la séparation du principe de vie et du corps. (…) La mort ne doit pas être déclarée à moins qu’il n’y ait destruction des systèmes circulatoire et respiratoire ainsi que de la totalité du cerveau, destruction à constater par des critères universellement acceptés. Nous ne devrions pas déclarer morte une personne dont le cœur bat et qui a une pression artérielle et qui respire, même si la respiration est soutenue par un ventilateur.
Question : La plupart des gens n’auraient-ils pas un mouvement de recul s’ils savaient que l’on récupère des organes sur des corps chauds et roses ?
Réponse : La plupart des gens n’auraient pas seulement un mouvement de recul, la plupart ne le feraient pas. La plupart ne donneraient pas leur accord pour être découpés ou que l’on découpe un fils chéri pour récupérer son cœur battant. Ils ne feraient rien pour hâter sa mort. »
La vie reste, en effet, un « phénomème » mystérieux… vie, mort…
Le matérialisme actuellement dominant sur Terre trouve normal de considérer un corps humain pas encore vraiment mort comme un réservoir de pièces mécaniques de rechange pour les « vivants » de la Terre, tellement ceux-ci sont accrochés à l’existence terrestre matérielle – qui leur semble constituer la seule réalité enviable – qu’ils sont prêts à tout (même à prendre l’organe d’un être humain pas encore réellement mort!) pour surseoir un peu plus longtemps à la mort physique…
A ce sujet la propagande officielle dans les écoles va bon train et le conditionnement se met en place dès le plus jeune âge de sorte à ce que la jeunesse arrive à tout de suite trouver comme normal et évident des pratiques qui, en réalité, sont fort discutables…
Se pourrait-il qu’à la place de ce point de vue d’en-bas, très matérialiste, puisse prévaloir un autre point de vue, le point de vue « du haut », très différent ?
Voici, maintenant, déjà, à ce sujet, pour susciter la réflexion, un étonnant récit :
Extrait du livre : « Trente ans parmi les morts » :
Le Docteur Carl Wickland, dont l’épouse était médium, a raconté leurs étonnantes expériences dans son livre « Trente ans parmi les morts », aux éditions Exergue (en ce qui concerne l’édition française, pages 206–210 ; l’édition originale est anglaise). Le récit a été repris par Herbert Vollmann, auteur allemand (+) dans son livre : « Le Monde tel qu’il pourrait être » (« La transplantation d’organes », dans l’édition française, page 67 et suivantes).
L’expérience date du 26 juillet 1922 ; l’esprit (ou l’âme) est celui de Minnie Morgan, le médium est Madame Wickland [épouse du Dr Wickland].
Minnie Morgan, âme désincarnée, sur Terre ancienne droguée, parle maintenant au Docteur Wickland par le truchement de Madame Wickland :
« Je me sens comme l’une de vous. Bien que vous ne me connaissiez pas, vous m’avez aidée. J’ai reçu grâce à vous, une merveilleuse aide pour la compréhension de la vie réelle.
Dans le monde « spirituel » [ou fin-matériel] nous nous connaissons tels que nous sommes vraiment, et non pas avec toutes nos pensées cachées, comme c’est le cas sur la Terre. (…)
J’ai vécu à toute allure, une vie que je considérais comme glorieuse, mais les déceptions et les ennuis ont fini par arriver. (…)
Ne laissez jamais quelqu’un vous donner la moindre dose de morphine. (…) Le manque m’a rendu folle. Tout m’était égal. J’aurais même vendu mon âme pour obtenir seulement un peu de morphine. J’avais perdu toute décence, j’ai tout perdu. Tout ce que je voulais c’était de la morphine. (…)
C’est dans cet horrible état que j’expirai. J’étais délivrée de mon corps physique. Je l’avais complètement détraqué, usé. Après ma mort on le disséqua, et pourtant je vivais encore ! Alors je voulus récupérer mon corps.
L’on s’activait autour de moi et, un moment plus tard, je sentis que l’on me découpait en morceaux (autopsie ; l’on me disséquait)! Je criais, je me défendais, car je voulais reprendre possession de mon corps, afin de pouvoir apaiser la passion qui me rongeait. Je brûlais de désir !
L’on sectionna chaque nerf, l’on examina mon cœur, mon corps tout entier, de la tête aux pieds, ils n’en finissaient pas de me disséquer !
Il y avait cinq à six hommes avec des scalpels. Tous voulaient faire la même chose avec mon corps : disséquer, disséquer, disséquer ! J’étais si désespérée qu’en luttant de toutes mes forces j’ai réussi à en effrayer quelques-uns, et ils ont laissé mon corps tranquille ; ils ne l’ont plus touché.
Mais un autre est arrivé. Il m’a regardée, regardée, il n’arrêtait pas de me disséquer. Il m’a rendue furieuse. Je pensais que si seulement je pouvais l’attrapper, je lui règlerais son compte. Il ne prêtait pas attention à moi. J’ai essayé de lui faire peur, comme je l’avais fait pour les autres, mais il est resté imperturbable. Il ne bougeait pas d’un pouce de ce corps qui était le mien.
Je l’ai suivi et j’ai pensé que je le hanterais, mais, tout à coup, je me suis sentie bien [entrée dans le corps du médium Madame Wickland] et j’ai commencé à me battre avec lui avec toute la force et l’énergie que j’avais, pour {le punir de} m’avoir disséquée.
À ma grande surprise, après que ce Monsieur [le Docteur Wickland] m’eût parlé, j’ai découvert que j’étais morte. Je ne savais pas que j’avais perdu mon corps, car je ne me sentais pas morte du tout. Ce Monsieur me dit que les personnes qui disséquaient mon corps étaient des étudiants et qu’il était nécessaire pour eux de disséquer un corps mort, avant de pouvoir réussir leurs examens. J’en avais effrayé cinq d’entre eux qui, ensuite, ne m’ont plus touchée, mais je n’avais pas pu effrayer celui-ci. »
Au Docteur Wickland :
« Maintenant, je suis venue pour vous remercier. C’est vous qui m’avez éclairée et donné une compréhension de la vie réelle dans l’Au-delà. »
C’est théoriquement bien de songer à faire du bien à des « vivants », mais si c’est au détriment d’autres vivants, cela ne perd-il pas toute justification ? Un corps humain même pas mort serait-il un simple réservoir de pièces de rechange ? « Primum non nocere ! » [« D’abord, ne pas nuire ! »], disaient Hippocrate et Ambroise Paré…
Se pourrait-il que de telles pratiques de transplantation d’organes puissent gravement nuire à ceux qui se tiennent aux portes de la mort ? Les expériences de NDE [« Near Death Experience »] ou de EMI [« Expériences de Mort Imminentes »] (voir, à ce sujet, par exemple, les films « Aux frontières de la mort » et « Faux départ ») ne témoignent-elles pas suffisamment que la vie la mort et l’espace intermédiaire entre les deux (que Lyall Watson dans son livre « Histoire Naturelle du Surnaturel » appelle l’ »état de goth ») sont des réalités tout à fait différentes de ce que s’imagine la pensée unique et matérialiste encore dominante sur la Terre ?
Au sujet des transplantations d’organes voici ce qu’écrit Roselis von Sass, auteur brésilienne d’origine autrichienne :
« Que soit ici décrite la constitution de l’anneau de radiations [NDLR : elle parle ici de l’aura] de ceux que se firent transplanter un nouveau cœur pour reporter un peu cette mort terrestre si redoutée.
Et bien qu’ils continuent à vivre, ils éprouveront très peu de bonheur dans leur vie prolongée. Les mouvements et les couleurs de l’anneau d’irradiations de ces personnes révèlent leur véritable état ; elles offrent là un aspect taché, comme si une main était passée par dessus en les barbouillant. Outre cela, l’on peut voir aussi de petits bâtons foncés s’agitant sans cesse dans les tonalités du rouge taché… Ces petits bâtons indiquent que la personne concernée est prise de peur. D’une peur insurmontable de la vie… et de la mort…
Des couleurs barbouillées dénotent toujours un corps terrestre affaibli qui ne fonctionne plus très bien ; elles sont, en outre, la meilleure indication que de mauvaises influences animiques oppressent le plexus solaire et par là tout le système nerveux…
Ces mauvaises influences animiques sont faciles à expliquer. Ce sont des configurations de peur, c’est-à-dire des formations de furies venues d’une âme humaine avec le thorax ouvert et vide, qui poursuit le « voleur » de son cœur… et gare au receveur d’un cœur « volé » lorsqu’il mourra. La vengeance de la personne « volée » sera bien affreuse…
Que se passe-t-il lorsqu’une personne, avant sa mort, offre volontairement à quelqu’un son cœur ou d’autres organes pour une utilisation postérieure ?
Quelqu’un qui met des organes de son corps à la disposition d’autres personnes ne porte certainement plus en soi beaucoup de bonnes qualités. Un être humain lié à la Lumière s’opposerait avec plus de rigueur à un déchiquetage de son corps après sa mort…
Tout donneur volontaire se charge d’une double faute, car… nul n’a le droit de donner ce qui ne lui appartient pas ! Le corps terrestre est un bien confié par Dieu, un bien qui ne doit pas être violé, pas même après la mort… Tout « donneur volontaire » caresse, en outre, l’espoir non avoué d’avoir son « acte d’amour envers le prochain » crédité dans l’Au-delà ! Cet espoir montre que le « donneur » veut mesurer la Justice de Dieu par son petit et restreint raisonnement… il veut par là négocier…
Les organes humains ne sont pas des pièces mécaniques qui peuvent être utilisées à l’aise ! Tous ceux qui encouragent l’idée de transplantations se chargent, face à la Loi de la Création, d’une grave faute ! En tête de liste, bien sûr, les médecins… Ces médecins qui utilisent des coeurs encore chauds, arrachés à un corps terrestre mort, ont beaucoup en commun avec les anciens prêtres idolâtres aztèques et mayas. Il est probable que plusieurs d’entre ces « fanatiques en transplantation de cœur » ont jadis collaboré à ce sacerdoce ! De tels prêtes idolâtres arrachaient le cœur au corps encore vivant de leurs victimes, lors de certaines cérémonies du culte…
La différence entre jadis et aujourd’hui n’est pas si grande comme elle pourrait le paraître de prime abord. Le cordon qui lie l’âme au corps terrestre ne se défait pas immédiatement après la mort terrestre. Tout ce qui atteint le corps terrestre est donc ressenti par l’âme de la façon la plus douloureuse… Très souvent, l’âme, pendant des semaines ou même des mois, demeure liée au corps terrestre déjà en décomposition et expérimente durant tout ce temps d’effroyables douleurs…
Des actes hostiles aux Lois de la Nature – même si considérés comme des actes « bénéfiques » par les êtres humains – ne pourront jamais être bénis. Ce sont des crimes et comme tels ils portent en eux le germe de la mort… »
Pour pouvoir être transplantés, les organes doivent être « frais ». Le cœur d’une personne morte depuis ne serait-ce que cinq minutes est inutilisable : il ne se remettra jamais à battre, y compris avec un pacemaker. Il en va de même des autres organes vitaux (reins, foie, pancréas, poumons…). Pour que les organes soient bien « frais », donc, il faut qu’ils soient encore en train de fonctionner au moment où ils sont prélevés. Ils ne peuvent donc pas être prélevés sur un « mort » réellement mort, mais sur une personne en état de « mort cérébrale », ce qui, comme nous allons le voir… est tout à fait différent.
Le journal anglais « Daily Mail » publie l’histoire d’un jeune britannique qui a eu la vie sauvée par son père qui s’était opposé à ce que ses organes soient prélevés pour servir à des transplantations. (1) L’affaire s’est produite à l’hôpital universitaire de Coventry, dans le nord de l’Angleterre : Stephen Thorpe, 17 ans, avait été gravement blessé à la tête lors d’un accident de voiture au cours duquel était mort son ami Matthieu, 18 ans, qui conduisait le véhicule. Les médecins le mirent sous coma artificiel et, deux jours plus tard, le déclarèrent en état de « mort cérébrale ».
La « mort cérébrale » permet l’ouverture de la procédure de prélèvement d’organes. Mais les parents de Stephen, qui étaient auprès de lui, affirmèrent qu’ils « sentaient que leur fils était encore là » et qu’il réagissait à certaines paroles. Alors que quatre médecins de l’hôpital confirment la « mort cérébrale » et souhaitent que commence le prélèvement d’organes, les parents de Stephen font appel au Docteur Julia Piper, praticienne de médecines traditionnelles et alternatives. Celle-ci obtient l’autorisation de faire examiner Stephen par un neurochirurgien de confiance, qu’elle connaît. Celui-ci conclut que le jeune garçon n’est absolument pas « mort cérébralement ». Il demande qu’il soit au plus vite sorti de son coma artificiel. Et en effet, cinq semaines plus tard, Stephen rentre chez lui, entièrement remis. Aujourd’hui, Steven a 21 ans et étudie la comptabilité à l’université de Leicester. « Mon impression est que l’hôpital n’était pas très favorable à ce que mon père demande une contre-expertise médicale » a‑t-il déclaré au Daily Mail.
Ne pas confondre « mort » et « mort cérébrale »
Le concept de « mort cérébrale » a été inventé en 1968. Jusque-là, on ne connaissait que deux états : vivant ou mort. Une personne était vivante tant que son corps restait chaud, que son cœur continuait à battre, qu’elle respirait et que son sang continuait à circuler. La mort, au contraire, était déclarée lorsque la vie avait quitté le corps. Un corps mort, au sens traditionnel du terme, devient froid, rigide. Il ne répond plus à aucun stimulus. Le cœur ne bat plus, la tension artérielle disparaît. Le patient arrête de respirer. La peau, les ongles et les muqueuses prennent une couleur bleutée. Mettre le cadavre sous respiration artificielle ne relance pas l’oxygénation du corps. Stimuler le cœur par une impulsion électrique (pacemaker) ne le fait pas recommencer à battre. Une personne morte ne peut tout simplement plus guérir. Ses organes vitaux, le cœur, le foie, les poumons, les reins et le pancréas ne fonctionnent plus. On ne peut plus les transplanter sur une personne vivante, car ils commencent à se décomposer aussitôt que l’oxygénation et la circulation sanguine s’arrêtent. Cinq minutes plus tard, ils sont inutilisables.
Dans le but (intéressé?) de pouvoir prélever des organes encore vivants, et donc capables d’être transplantés sur une nouvelle personne, les médecins créèrent en 1968 le concept de « mort cérébrale ». Une personne dont le cœur fonctionne, le sang circule, et la respiration est régulière peut donc aujourd’hui être déclarée en état de « mort cérébrale ». L’on sait pourtant que, dans ce cas, la plupart des fonctions vitales continuent, dont la digestion, l’excrétion (évacuation des déchets), et l’équilibre des fluides. S’il a des blessures, on constatera que le « mort cérébral » cicatrise, et si c’est un enfant, qu’il continue à grandir. Il peut même traverser la puberté. Une femme enceinte en état de « mort cérébrale » peut continuer à porter son enfant : la plus longue période enregistrée est de 107 jours jusqu’à l’accouchement!!! En revanche, une fois que ses organes vitaux sont retirés pour être transplantés sur une autre personne, le « donneur » (de gré ou de force!) d’organe décède pour de bon.
Pour prélever des organes, le « mort » doit d’abord être anesthésié!!!
Très souvent, la personne en état de « mort cérébrale » est sensible aux opérations chirurgicales. C’est ce que les médecins appellent l’effet Lazare, du nom de l’homme, frère de Marie et Marthe de Bétanie, qui, dans les Évangiles, ressortit de son tombeau. Pour pouvoir prélever les organes vitaux, les médecins doivent donc pratiquer l’anesthésie, ou injecter des substances paralysantes pour éviter les spasmes musculaires, ou les changements brutaux de pression sanguine, de rythme cardiaque, et d’autres réflexes protecteurs.
Dans la pratique médicale normale, de telles réactions de la personne opérée indiquent à l’anesthésiste que l’anesthésie est trop légère, et que le patient souffre. Ces informations, que n’importe quel médecin peut confirmer, sont malheureusement mal connues du grand public. Il semble également que les familles à qui l’on demande d’autoriser un prélèvement d’organe ne soient malheureusement pas toujours objectivement informées de ce que l’on va faire au proche présumé « mort ». Car si on leur disait que leur mort doit d’abord être anesthésié avant qu’on lui prèlève ses organes, il est probable que beaucoup s’opposeraient alors au prélèvement…!
Le cas de Stephen n’est pas isolé
Il existe des dizaines de cas similaires à celui de Stephen, dans lesquels une personne comateuse ou inconsciente est rapidement déclarée en état de « mort cérébrale » ou « sans espoir de guérison ». Bien souvent, les familles subissent alors des pressions pour autoriser les prélèvements d’organes. En 2011, l’Hôpital Sainte-Croix de Drummondville (au Québec), a demandé l’autorisation d’extraire les yeux d’une patiente qui s’était étranglée pendant son repas à l’hôpital en l’absence de personnel soignant, affirmant qu’elle était en état de « mort cérébrale ». Après que la famille eut demandé des preuves au médecin, elle se réveilla et retrouva l’essentiel de ses facultés. (2)
En 2008, un Français de 45 ans s’est réveillé sur la table d’opération, tandis que les médecins s’apprêtaient à lui prélever ses organes, suite à un arrêt cardiaque. Lors de l’enquête menée par le « comité d’éthique », plusieurs médecins reconnurent que ce type de cas, bien que rares, leur était parfaitement connu. (3)
La même année, Sack Dunlap, un Américain de 21 ans, « mort cérébralement », était sur le point de se faire retirer ses organes vitaux lorsque ses deux sœurs, toutes les deux infirmières, décidèrent de vérifier qu’il était en effet « mort cérébralement ». Discrètement, elles enfoncèrent une pointe sous son ongle de pied, ce qui provoqua une forte réaction de Dunlap, prouvant qu’il était conscient. Il se remit complètement et déclara plus tard qu’il était conscient et entendait les médecins autour de lui discuter des organes qu’ils allaient lui prélever !
Lors d’un stage de thérapie une participante d’une cinquantaine d’années a raconté son histoire : Elle avait eu un accident de voiture et, suite à cela, s’était retrouvée, dans le coma, à l’hôpital. Une amie voyante, qui savait que son amie était hospitalisée, a reçu d’elle un message télépathique selon lequel elle était en danger. La voyante est alors allée la voir à l’hôpital et est arrivée au moment où son amie accidentée, toujours dans le coma, avait déjà des marques sur le corps pour être incisée. Elle s’est aussitôt vigoureusement opposée à ce que le corps de son amie soit charcuté et a pu ainsi la sauver, alors que la femme accidentée, déclarée en état de « mort cérébrale », était, en réalité, bien vivante et s’est ensuite naturellement réveillée du coma.
Autre histoire : Un homme médium, d’origine malgache, est « invité » à se présenter à une morgue, afin d’identifier un cadavre. Là il « tombe » sur le corps d’un homme de race noire, qui, profitant de ses facultés médiumniques, lui adresse ce message : « Les hommes blancs sont méchants ; ils m’ont pris mes reins et mon cœur ! ».
Quelles sont les motivations des « préleveurs » ? « Sauver d’autres vies » ? Certes ! C’est toujours celle qui est toujours invoquée et mise en avant. Mais sachant que, dans le monde moderne, tout est rapidement transformé en « business », y compris les transplantations d’organes et que celles-ci, précisément, donnent lieu à des traffics en tous genres, y compris et surtout dans les pays dits du « tiers monde », la plus grande vigilance s’impose ici.
Par exemple, sur cette page il est possible de lire un article qui montre comment, sous couvert d’altruisme, les « dons d’organes » sont devenus un véritable traffic avec de nombreuses dérives. Les mourants ou supposés mourants ne sont pas encore morts que déjà des regards concupiscents se jettent vers eux, en les considérant déjà comme des réserves de pièces détachées pour des corps devenus défectueux. Et le public, dans son ensemble, victime du sentiment, est largement crédule vis-à-dis de cette industrie dont les motivations sont souvent loin d’être aussi pures qu’elles le devraient…
Alors, dans ce domaine comme dans tous les autres, cher lecteur, rappelez-vous qu’il s’agit de votre vie, de votre corps, de votre santé, et jamais de celle ni des médecins, ni des personnes qui vous conseillent, même lorsque celles-ci professent les meilleures intentions (dont l’enfer est pavé)… Même chose lorsqu’il s’agit de « donner son corps à la science ».
Il faut aussi savoir que, selon la loi, par défaut, vous êtes (tout bien considéré, un vrai scandale!) « d’accord » pour que votre corps soit découpé et vos organes prélevés lors de votre présumée mort… Et que si vous voulez être sûr que cela n’arrive pas, il est prudent d’exprimer votre refus de votre vivant et d’en informer vos proches. En France, la démarche est présentée sur le site officiel de l’administration française – cliquez ICI – et le formulaire d’expression du refus est téléchargeable en cliquant ICI (se renseigner pour les autres pays).
NDLR : Autre cas d’une personne en état de mort cérébrale, à l’encéphalogramme plat, revenue à la vie :
http://www.lalsace.fr/actualite/2012/03/29/sauvee-par-une-larme
https://www.dailymotion.com/video/xpq65m_angele-lieby-sauvee-par-une-larme_news (2 mn 03)
Autres sources de cet article :
(1) The Daily Mail, le 24 avril 2012 : http://www.dailymail.co.uk/health/article-2134346/Steven-Thorpe-Teenager-declared-brain-dead-FOUR-doctors-makes-miracle-recovery.html?printingPage=true
(2) http://www.journalexpress.ca/Société/Santé/2011–06-30/article-2624757/Un-mal-de-dent-qui-a-failli-virer-en-don-dorganes/1
(3) Article publié dans le journal Le Monde, disponible ici : http://actuagencebiomed.blogspot.fr/2008/06/le-donneur-dorganes-ntait-pas-mort.html
(voir La santé naturelle)
Le prélèvement d’organes empêche
de mourir paisiblement
Les authentiques Initiés savent que lorsqu’une personne est en train de décéder, si l’on ne veut pas cruellement lui causer de préjudices, il ne faut, quel qu’en puisse être le prétexte, jamais ne serait-ce que toucher à son corps, pour en faire quoi que ce soit, avant, pendant ou après le processus de la mort.
L’association « Elucidation critique sur le prélèvement d’organes » décrit ce qui suit en ce qui concerne le déroulement d’un don d’organes :
« On attache les bras et les jambes du « donneur » pour empêcher les mouvements (NDLR : Depuis quand un « mort » bouge-t-il?). Quand on ouvre le corps du cou jusqu’au pubis une augmentation de la tension artérielle et des pulsations du cœur apparaît (NDLR : Depuis quand les battements du cœur d’un « mort » s’accélèrent-ils?). Lors d’une opération, ces signes sont considérés d’habitude comme des réactions de douleur. »
Si vous aimez vraiment votre défunt, ne le laissez pas entre les mains des transplanteurs ! Et, puisque, maintenant, « tout le monde » est « donneur » (quelle hypocrisie!) par défaut (un véritable scandale, qui n’a pourtant suscité aucune réaction!), pensez à vous inscrire et à faire inscrire vos proches aimés dans le « registre des refus » !
A quand le retour des veillées de nos morts…qui avaient leur raison d’être…entre autre s’assurer de l’état réel du défunt (ou non-encore défunt), et de le protéger de toute convoitise…
« Les artifices du consentement présumé et de la mort cérébrale
Histoire de la mort cérébrale »
Histoire et définition de la mort cérébrale
C’est en France en 1968, que la première définition de la mort cérébrale est donnée. Comment est-on passé de la définition classique de la mort cardio-vasculaire à une nouvelle définition en 1968 ? Quelle est la part des transplanteurs – dans leur réticence à prélever des donneurs vivants et leur besoin d’organes utilisables – et des réanimateurs dans cette définition ?
Concernant le donneur décédé : la détermination de la mort
La nécessité pour des raisons techniques de prélever les organes « à cœur battant » a conduit dans l’histoire de la transplantation à adopter un critère particulier concernant la détermination de la mort.Lorsque les médecins firent pour la première fois l’observation de cas dans lesquels le maintien artificiel de l’activité cardiaque et de l’oxygénation par l’assistance respiratoire coexistait avec des signes évoquant la disparition complète de toutes les fonctions du cerveau, ils posèrent le diagnostic d’un coma très profond. En 1959, la Revue neurologique, en publiant les observations faites lors d’une étude restreinte à vingt-trois cas à l’hôpital Claude-Bernard à Paris par P. Mollaret et M.Goulon employa pour la première fois les termes« coma dépassé ». Avec l’abandon du terme de « coma dépassé » et le choix du mot « mort » une évolution très importante fut franchie, traduisant la reconnaissance par les médecins que cet état correspondait à un état de mort, en raison de son caractère irréversible et du fait qu’il portait sur la totalité de l’organe irremplaçable et non transplantable qu’est le cerveau.La dénomination de « mort cérébrale » a été alors retenue afin de souligner que le cerveau était arrivé là au terme d’un processus irréversible qui lui avait fait perdre toutes ces fonctions et notamment celles qui assurent l’intégration de l’ensemble des fonctions vitales.
En France, c’est une circulaire du ministère de la Santé en date du 24 avril 1968 qui permit de définir la mort de l’être humain en fonction de la destruction de son cerveau, ce qui permit de réaliser la première greffe cardiaque en France trois jours plus tard.
Le cerveau est devenu alors l’organe essentiel puisque la mort de la personne au sens juridique est devenue la mort cérébrale au sens médical.
On est passé d’un système où l’état de mort était lié à l’absence de circulation sanguine à un système permettant de déclarer mort un individu qui présente néanmoins les signes apparents de vie en vue de faciliter les prélèvements sur le cadavre.Il s’agit d’un cas bien singulier : cette apparence nouvelle de la mort n’est observée à peine qu’une fois sur cent décès à l’hôpital.A la mort instantanée s’est donc substitué un laps de temps beaucoup plus incertain qui peut se prolonger avec l’appareillage de la technologie médicale, le corps est alors encore « rose » et le prélèvement d’organes possible.
Le législateur s’est toujours abstenu de définir juridiquement la mort. En effet, une telle définition serait source de nombreuses difficultés pratiques en ce qu’elle figerait une notion qui évolue au gré des connaissances scientifiques et serait donc perpétuellement obsolète.
Il a fallu attendre vingt-huit ans pour que le 2 décembre 1996 soient précisées, comme l’avait déjà réclamé la loi Caillavet, par voie de décret, les conditions dans lesquelles le constat de la mort doit être établi préalablement au prélèvement d’organes.
Ce décret consacre deux catégories juridiques de mort.Premièrement, dans le cas des personnes présentant un arrêt cardiaque et respiratoire persistant, le constat de la mort repose sur la réunion des trois critères cliniques suivant, simultanément réunis :
1. absence totale de conscience et d’activité motrice spontanée ;
2. abolition de tous les réflexes du tronc cérébral ;
3. absence totale de ventilation spontanée en réponse à une hypercapnie.On parle dans cette hypothèse de mort « cardio-pulmonaire », mort standard, naturelle, qui concerne la majorité du commun des mortels.
Deuxièmement, dans l’hypothèse où la personne défunte était assistée par ventilation mécanique et conserverait une fonction hémodynamique, le constat de la mort nécessite en outre un examen paraclinique attestant le caractère irréversible de la mort encéphalique par la réalisation soit :- de deux électroencéphalogrammes, chacun d’une durée de 30 minutes, et à 4 heures d’intervalle, attestant de la destruction encéphalique par un tracé nul et aréactif ;- d’une angiographie objectivant l’arrêt de la circulation encéphalique.
Cette dernière hypothèse constitue la mort dite « encéphalique » ou mort « clinique » : on peut noter que ces critères scientifiques ne s’imposent au médecin qu’en cas de dons d’organes (cf. art. R.671–1‑7 du Code de la santé publique).Ces nouvelles dispositions ne changent pas le point de vue des médecins, philosophes, ou religieux qui pensent que la mort c’est l’arrêt du cœur.
La France pratique depuis peu le prélèvement « à cœur arrêté » malgré la réticence des praticiens vis-à-vis de cette technique qui conduit quelque part à « attendre l’arrivée de la mort ». Le passage de la conception cardio-respiratoire de la mort à la notion de mort cérébrale, ainsi que la possibilité de prélever des donneurs dans ce « nouvel état », ne se sont pas faits sans quelques prémisses.
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Les prémisses.
La loi Lafay.
Pour ce qui concerne la possibilité de prélever en France, dès 1947 le prélèvement post-mortem est autorisé dans le cadre des autopsies « dans les établissements hospitaliers figurant sur une liste établie par le Ministre de la Santé publique et de la population, si le médecin chef de service juge qu’un intérêt scientifique ou de thérapeutique le commande ». Ces prélèvements peuvent être effectués sans autorisation familiale, à la simple condition que la mort soit constatée par au moins deux médecins et qu’ils consignent les faits sur un procès-verbal. Si le médecin n’est pas obligé de demander le consentement de la famille, l’hôpital ne doit pas empêcher la famille de s’opposer à l’autopsie.
Dès 1948, certains médecins transplanteurs dont le docteur Lafay demandent la modification de ce décret pour permettre le prélèvement des cornées sur un « de cujus » les ayant léguées par testament. Cette démarche aboutit à la loi Lafay n° 49–890 du 7 juillet 1949. Cette loi est le premier texte traitant du prélèvement d’un élément du corps humain pour son utilisation thérapeutique : elle est rédigée dans le cadre de la mort cardio-respiratoire, elle autorise « les prélèvements dans un but thérapeutique pour ceux qui ont besoin d’un élément du corps humain ». Avant même qu’une nouvelle définition de la mort apparaisse, le rôle des transplanteurs se manifeste donc par une volonté forte de réformer la loi en faveur de leurs pratiques. Ils argumentent alors au nom de la bienfaisance. L’idée est que prélever des cornées permet sans faire de mal à personne de faire médicalement le bien de ceux qui ont perdu la vue.
Les études de cas de Mollaret et Goulon.
Parallèlement, le bouche-à-bouche ou le massage cardiaque permettent de « ressusciter » des personnes en état de défaillance cardiaque ou respiratoire. Ces pratiques montrent l’aspect non nécessairement irréversible de la défaillance cardio-pulmonaire ainsi que l’importance de l’oxygénation cérébrale.
Dès 1959, Mollaret et Goulon décrivent l’état de coma dépassé. Il s’agit d’un « état dans lequel se surajoute, à l’abolition totale des fonction de la vie de relation (conscience, motilité, sensibilité, réflexes), (…) une abolition également totale des fonctions de la vie végétative ». Le maintien des fonctions végétatives de ces patients est assuré par un appareillage allant du respirateur à la perfusion permanente. Les auteurs estiment que la persistance d’un tel état pendant 24 heures traduit la perte irréversible des fonctions cérébrales dans leur totalité, c’est-à-dire la mort.
Une « nouvelle mort » bien utile.
Au cours des années 1960, « en raison d’une pression exercée par le corps médical », les signes de la mort cérébrale deviennent les signes de la mort tout court. Les lobbies des transplanteurs œuvrent pleinement en toute illégalité : dès 1963 en Belgique et dès 1964 en France, certains médecins prélèvent des patients « à cœur battant ». Et, finalement, « confrontés à la non-disponibilité des organes », les transplanteurs proposent dès 1966 une nouvelle définition de la mort ». En France, la mort cérébrale est juridiquement admise par la circulaire du 24 avril 1968 aussi dite circulaire Jeanneney. Elle définit les critères cliniques permettant d’attester de la mort cérébrale, indique quels sont les examens conseillés et quelles conséquences pratiques découlent du certificat de décès par mort « cérébrale » : autorisation de l’arrêt de la réanimation, et autorisation du prélèvement d’organes le cas échéant. La circulaire précise que les anciens procédés permettant d’attester de la mort cardiaque restent valables pour la majorité des cas, mais que pour certains cas, en particulier le cas des patients réanimés, « le recours à de nouveaux critères de la mort est indispensable ». La circulaire stipule que :« Le constat de décès d’un sujet soumis à une réanimation prolongée sera établi, après consultation de deux médecins, dont l’un sera obligatoirement un chef de service hospitalier (…), secondés, chaque fois qu’il apparaît désirable, par un spécialiste d’encéphalographie. Ce constat sera basé sur l’existence de preuves concordantes de l’irréversibilité de lésions incompatibles avec la vie. Il s’appuiera notamment sur le caractère destructeur et irrémédiable des altérations du système nerveux central dans son ensemble.Cette affirmation sera spécialement fondée :- sur l’analyse méthodique des circonstances dans lesquelles les accidents se sont produits ;- sur le caractère entièrement artificiel de la respiration entretenue par le seul usage des respirateurs ;- sur l’abolition de tout réflexe, l’hypotonie complète, la mydriase ;- sur la disparition de tout signal encéphalographique (tracé nul sans réactivité possible) spontané ou provoqué par toute stimulation artificielle pendant une durée jugée suffisante, chez un patient n’ayant pas été induit en hypothermie et n’ayant reçu aucune drogue sédative.L’irréversibilité des fonctions ne peut être établie que sur la concordance de ces divers signes cliniques et électroencéphalographiques ; l’absence d’un seul de ces signes ne permet pas de déclarer le sujet mort.(…) La constatation du décès du sujet maintenu artificiellement en survie autorise la suspension des manœuvres de réanimation cardio-respiratoires.Aucun prélèvement d’organes ou de tissu ne peut être envisagé avant que le décès ait été dûment constaté comme il vient d’être défini. Dans le cas où, après constat du décès, un prélèvement d’organes est envisagé à des fins thérapeutiques, la poursuite des manœuvres de réanimation peut-être autorisée, afin de ne pas interrompre prématurément l’irrigation de l’organe à prélever ».
Cette « nouvelle mort » permet de réglementer une pratique jusque-là complètement illégale. Elle permet de légitimer la première greffe cardiaque en France. Certains « pensent qu’elle la rendait possible, le prélèvement ne pouvant plus être considéré comme un homicide ». D’autres encore – juristes en particulier – « relèvent la coïncidence des dates et s’inquiètent qu’on puisse « mourir par circulaire » ».
L’affaire Tucker versus Lower.
La même année, certains médecins américains qui réalisent des transplantations cardiaques sont accusés d’avoir prélevé un donneur encore vivant. En effet, en mai 1968, au Medical College de Virginie, Richard Lower, ancien collaborateur de Shumway, pratiqua une greffe en prélevant le cœur d’un jeune Noir : une opération à cœur battant. Shumway et Kantrowitz n’avaient jamais pu transplanter un cœur battant dans la poitrine d’un homme : la loi ne le permettait pas. Or Lower a d’un côté Joseph Klett, un patient de cinquante-trois ans qui attend un nouveau cœur, et de l’autre Bruce Tucker qui a un cœur en bon état puisqu’il est maintenu en vie grâce à un respirateur. Lower aimerait joindre un membre de la famille de Bruce Tucker pour obtenir l’autorisation de prélever ses organes, notamment son cœur encore battant. Ni le Medical Center de Virginie, ni les forces de police de Richmond ne purent joindre un membre de la famille de Tucker, ce travailleur de cinquante-six ans qui, ivre, avait titubé et heurté le bord d’un trottoir de la rue de Venable de Richmond. Pourtant une partie de sa famille, une sœur et deux frères, résidaient dans cette même ville. Comme le procès l’a démontré, le portefeuille de ce mourant contenait une carte professionnelle stipulant le numéro de téléphone et l’adresse de William Tucker qui travaillait dans une boutique à quinze blocs de l’hôpital.Sans autorisation, Richard Lower obtint l’autorisation de sa hiérarchie de prélever le cœur de Bruce Tucker et de le transplanter dans la poitrine de Joseph Klett. Celui qui avait constaté la mort s’était appuyé sur une loi locale disant que les corps non identifiés et non réclamés pouvaient servir dans un but scientifique.La famille apprit, non par les médecins de l’hôpital, mais par un employé des pompes funèbres que le cœur de leur frère avait été prélevé. Les Tucker consultèrent un avocat qui n’eut pas de mal à trouver la définition légale de la mort : le moment où le cœur cesse de battre, la définition qui avait empêché Shumway et Kantrowitz de pratiquer leur « première » mondiale. Shumway avait beau parler de définition périmée, elle avait toujours une existence légale et Richard Lower et son équipe de transplanteurs risquaient d’être poursuivis pour meurtre. Le procès eut lieu en 1972 à Richmond.
Signalons qu’entre temps il y eut la décision de Harvard. Le jugement paraît curieux. Le juge et le jury devaient statuer à partir de la définition légale de la mort en 1968. La loi ne reconnaissait absolument pas le concept de mort cérébrale. Ce terme n’aurait même pas dû figurer dans le jugement. Le corps médical avait cité à comparaître ses experts.La motivation du jugement est étrange : le corps médical reconnaît en 1972 la mort cérébrale comme critère de la mort, qu’il y ait ou non irréversibilité. Le juge Compton prit le parti des médecins. Le verdict soulagea les préleveurs. De l’état de la Virginie, la nouvelle définition fit tache d’huile. Le juge Compton déclara que son jugement devrait mettre un terme aux allégations de l’opinion publique envers les préleveurs, prétendant qu’ils tuaient les donneurs pour prendre leur cœur.
Le concept de mort cérébrale permettait aux chirurgiens de reprendre les expérimentations.
Au Japon, il y eut le même problème. Trois mois après la fameuse transplantation de Lower, un chirurgien préleva le cœur d’un homme en état de mort cérébrale. L’anesthésiste émit des doutes sur la façon de procéder du chirurgien Juro Wada. Le donneur était un jeune homme de vingt et un ans. Il semble que le chirurgien n’ait pas fait beaucoup d’effort pour le réanimer. La poitrine du receveur était déjà ouverte, prête à recevoir le cœur du donneur avant que la famille ait donné son consentement. Il n’y eut plus de transplantation de cœur pendant vingt cinq ans. Ceux qui s’y sont risqués dans le quart de siècle suivant ont tous eu des procès. Les Japonais tolèrent uniquement la greffe de rein parce que cet organe peut être prélevé après la mort cardiaque.
Report of the Ad Hoc Committee of the Harvard Medical School to Examine the Definition of Brain Death.
C’est dans ce climat de suspicion et de procès pour homicide que le Comité Ad Hoc de la Faculté de Médecine de Harvard se réunit sous la direction de Henry Beecher, le médecin qui avait publié un article deux ans auparavant dénonçant des recherches effectuées sans le consentement des sujets. Les conclusions du rapport sont publiées en août 1968. Dès le début du propos, le comité précise pour quelles raisons il va proposer une définition du coma dépassé (irreversible coma) ou mort cérébrale. Il indique deux raisons principales.« There are two reasons why there is need for a definition : (1) Improvements in resuscitative and supportive measures have led to increased efforts to save those who are desperately injured. Sometimes these efforts have only partial success so that the result is an individual whose heart continues to beat but whose brain is irreversibly damaged. The burden is great on patients who suffer permanent loss of intellect, on their families, and on those in need of hospital beds already occupied by these comatose patients. (2) Obsolete criteria for the definition of death can lead to controversy in obtaining organs for transplantation ».
Le comité définit ensuite les caractéristiques de ce coma irréversible. Lorsqu’un patient est possiblement en coma irréversible, le premier point à établir est l’irréversibilité elle-même : « Our first problem is to determine the characteristics of a permanently non functioning brain ». Selon le rapport, le diagnostic de coma irréversible est un diagnostic clinique qui ne peut être posé que par un médecin et qui se fonde sur la concordance des trois points suivants :- 1. L’absence totale de réceptivité et de réponse aux stimuli même les plus douloureux (« total unawareness to extenally applied stimuli (…) complete unresponsiveness »).- 2. L’absence totale de mouvement spontané et de respiration spontanée (no movements or breathing).- 3. L’absence totale de tout réflexe (no reflexes), c’est-à-dire : pas de réflexe pupillaire à la lumière, pas de mouvement oculaire à l’irrigation de l’oreille à l’eau glacée, pas de réflexe cornéen, pas de réflexe pharyngé ni tendineux*.Ces trois points attestent de l’irréversibilité du coma, qui peut alors être confirmé par un électroencéphalogramme (EEG) plat (flat electroencephalogram). La durée recommandée pour l’enregistrement est de 10 minutes au minimum, à amplitude maximale. Il est par ailleurs recommandé de réitérer le test à 24 heures d’intervalles.
Le comité ajoute que deux types de patients doivent être exclus du diagnostic tel que décrit : les patients en hypothermie et des patients ayant consommé des drogues qui agissent sur le cerveau.
Le rapport conclut que lorsqu’un patient est dans un tel état il doit être déclaré mort. Le respirateur doit alors être débranché : « When the patient is hopelessly damaged as define above, the family and all colleagues who have participated in major decisions concerning the patient, all nurses involved, should be so informed. Death is to be declared and then the respirator turned off ». Cette première partie du rapport concerne la première raison évoquée, à savoir la nécessité de ne pas continuer à réanimer les patients qui se trouvent dans un état « désespéré ».
La seconde partie du rapport est juridique et tente de faire reconnaître les critères de la mort cérébrale comme les nouveaux critères légaux permettant d’attester de la mort d’un individu. L’argumentation est la suivante : si la loi accorde aux médecins le rôle de définir les critères permettant d’attester de la mort d’un individu – ce en quoi elle a raison – elle a tort de considérer que la communauté médicale est toujours d’accord sur cette définition. Il faut une définition légale, car la définition cardio-respiratoire, légalement en vigueur en 1968, ne correspond plus à celle que tous les médecins utilisent en pratique. Cette seconde partie tente de faire reconnaître les critères de la mort cérébrale comme les nouveaux critères légaux permettant s’attester de la mort d’un individu réanimé.
C’est dans cette partie uniquement que le prélèvement d’organes est évoqué, à travers la phrase suivante : « It is further suggested that the decision to declare the person dead, and then to turn off the respirator, be made by physicians not involved in any later effort to transplant organs or tissue from the deceased individual. This is advisable in order to avoid any appearance of self-interest by the physicians involved », il est suggéré de plus que la décision de déclarer la personne morte et donc d’arrêter le respirateur soit faite par un médecin qui ne soit pas impliqué ensuite dans le prélèvement des organes ou tissus de la personne décédée. Alors que le prélèvement d’organes en vue de transplantation était un des points justifiant une nouvelle définition de la mort, il est bien peu abordé dans le développement du texte, et sous un angle très particulier. Cela explique peut-être que le texte « ne suffit pas à endiguer la vague de procès en cours ». Une polémique va s’instaurer à propos de la définition de la mort cérébrale.
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Polémiques autour de la « nouvelle mort »
Comme le note Peter Singer, les mouvements idéologiques dont on aurait pu attendre une violente opposition de principe ne se sont pas manifestés. Les catholiques ne se sont pas opposés à cette nouvelle définition de la mort. Selon Singer, cela est dû à ce que cette nouvelle définition permet d’éviter un débat sur l’euthanasie : en décidant d’un moment où l’on cesse de réanimer, on limite les possibilités de demandes d’euthanasie. En effet, cela crée un point de non-retour en amont duquel on réanime, et en aval duquel on « débranche ». « So for pro-life groups, the decision not to oppose the redefinition of death was made easier still by the fact that it made good sense as a tactical retreat ».
Le débat est donc d’ordre épistémologique, scientifique et juridique. Les questions d’ordre épistémologique se centrent principalement sur le statut de la définition de la mort cérébrale : est-elle une nouvelle définition de la mort ou est-elle un ensemble de critères scientifiques permettant d’attester qu’un patient est en coma irréversible, auquel cas il reste à démontrer qu’un patient en coma irréversible est « mort ».
Les questions d’ordre scientifique concernent essentiellement le choix des critères permettant d’attester de la mort cérébrale. Par exemple la circulaire Jeanneney intègre l’électroencéphalogramme plat aux critères nécessaires au diagnostic de mort cérébrale. Le comité d’Harvard au contraire propose des critères cliniques qui peuvent éventuellement s’accompagner d’un EEG plat. L’EEG doit-il ou non être un des critères de la mort cérébrale ?
D’autres se demandent quelles sont les structures cérébrales qui doivent être détruites pour attester de la mort cérébrale : tout le cerveau ? les parties qui assurent les fonctions autres que végétatives ?
Enfin, les questions d’ordre juridiques se centrent sur le rôle de la loi dans le débat : la loi doit-elle donner une définition de la mort ou bien doit elle laisser la définition aux médecins, se contentant de définir les attitudes pratiques qui découlent du diagnostic ? Doit-elle dans ce cas se prononcer sur les critères diagnostiques ?
Des critères différents selon les états.
La conséquence majeure de cette nouvelle définition de la mort, c’est qu’on peut être déclaré mort dans un état des Etats-Unis et pas dans un autre. De plus, les critères américains ne correspondent pas aux critères européens. Le vocabulaire des médecins n’est pas précis. Lorsqu’en 1959, à l’hôpital Claude Bernard, MM. Mollaret et Goulon décrivaient, pour la première fois, cinq cas de comas dépassés. Ils ont été les premiers à proposer le terme de « coma dépassé ». Au même moment, sur une seule observation à Lyon, MM. Jouvet et Vertheimer parlaient de « mort cérébrale ». A cette époque, dans les hôpitaux, on ne parlait ni de « coma dépassé » ni de « mort cérébrale », mais de « décérébrés ». Décérébration, coma dépassé, mort cérébrale ? Comment distinguer la mort cérébrale ou encéphalique (brain death), qui, en Angleterre, correspond à la mort du tronc cérébral (cerebral death) de la mort corticale, laquelle conduit aux états végétatifs chroniques ?En cas de mort cérébrale, « le cerveau est lésé ‘si sévèrement qu’il ne peut plus maintenir l’homéostasie interne, ni a fortiori l’homéostasie externe. L’ensemble du système nerveux supramédullaire est abîmé de façon irréversible. La mort cérébrale implique la mort tout court : même avec les meilleurs soins de réanimation, la mort cérébrale entraîne au bout de quelques jours, ou quelques semaines au plus, une défaillance circulatoire irrésistible et un arrêt cardiaque ». En cas de mort corticale (cortical death), en revanche, le cerveau demeure capable de maintenir l’homéostasie interne car les structures du tronc cérébral sont fonctionnelles. Mais il ne parvient plus à assurer l’homéostasie externe, c’est-à-dire qu’il ne parvient plus à répondre de façon appropriée aux stimulations de l’environnement, parce que les hémisphères cérébraux sont irréversiblement lésés. C’est ce qui définit l’état végétatif persistant.
Que prouve un EEG ?
Le diagnostic de mort cérébrale est surtout clinique, nécessitant la présence de critères : absence totale de conscience et d’activité motrice spontanée, abolition de tous les réflexes du tronc cérébral et abolition de la respiration spontanée vérifiée par un test d’apnée. En France, la législation impose une confirmation du diagnostic à l’aide d’examens paracliniques comme l’électroencéphalogramme (EEG). Or, l’EEG dans cette indication présente de nombreuses limites. « En effet, cet examen est techniquement complexe, fréquemment contaminé par des artéfacts biologiques ou environnementaux, sources de confusion et d’ambiguïté, même pour des électroencéphalographistes entraînés. De plus, il ne peut pas être utilisé lorsqu’il existe une imprégnation de substances sédatives ou une hypothermie. Enfin, il présente également l’inconvénient majeur de ne pas explorer le tronc cérébral. » « L’analyse de la littérature médicale récente confirme le mauvais rendement de l’EEG en tant que test de confirmation diagnostique de la mort cérébrale (nombreux faux-positifs et faux-négatifs). De ce fait, plusieurs recommandations étrangères comme par exemple les recommandations canadiennes ne retiennent plus cet examen pour le diagnostic de mort cérébrale. » « Il peut donc sembler paradoxal que l’EEG puisse être utilisé à des fins de confirmation d’un état de mort cérébrale puisque cet examen d’électrophysiologie évalue l’activité électrique du cortex cérébral mais n’explore pas le tronc cérébral. La sensibilité de cet examen est donc probablement médiocre mais il continue à être préconisé en France, du fait de sa simplicité apparente et de sa symbolique. En fait, il s’agit d’un test techniquement difficile et souvent ambigu, fréquemment contaminé par des artéfacts biologiques ou environnementaux, prêtant régulièrement à confusion même pour des électroencéphalographistes expérimentés. De plus, il ne peut pas être utilisé lorsqu’il existe une imprégnation de substances sédatives ou une hypothermie. »
L’instant de la mort.
La recherche d’une définition de la mort est essentielle car « il importe en premier lieu d’éviter « l’inhumation ou l’incinération d’une personne vivante ayant les apparences de la mort. En cela, la définition de la mort est d’une importance éthique de premier plan ». Elle permet de ne pas réaliser prématurément un prélèvement d’organes.La définition de la mort s’impose aussi « en raison des implications juridiques opérées par le passage brutal du statut de personne, sujet de droit, à celui de cadavre, non-sujet de droit : effets immédiats et multiples de délivrance d’organes pour une greffe, de dissolution du couple, d’ouverture de succession, de versement d’assurance décès (…), etc. ». La définition du moment de la mort – ainsi que des critères permettant de l’attester – touchent au statut de l’individu (vivant ou mort) et permettent la réalisation de ses droits ou des obligations que la société a contractées à son égard. C’est en fait le statut moral de l’individu qui est déterminé par l’état « mort » ou « vivant ». La suspicion entoure la décision du comité d’Harvard. L’arrêt de la réanimation des patients « dans un état désespéré » vide les hôpitaux et font faire des économies.
La décision est justifiée d’une manière utilitariste. Si une forme de malaise entoure la question de la mort cérébrale, c’est en raison du lien qu’elle entretient justement avec le prélèvement d’organes. Car en distinguant précisément l’état végétatif chronique et la mort cérébrale, il s’avère que la nouvelle définition de la mort n’a en aucun cas résolu le problème des patients plongés dans un état d’inconscience permanent.
La définition de la mort cérébrale voulait éviter le maintien en survie artificielle à long terme de certains patients, en raison du traumatisme que la réanimation pouvait induire pour les proches, et du surcoût pour l’hôpital : « For the patients it didn’t really matter, because they were apparently not experiencing anything at all. For the family, however, the respirators prolonged their agony. If the person they loved could never recover consciousness, she was gone for ever. Yet she was not dead, and so their grief could not be resolved by the usual rituals of death, burial and mourning. The use of respirators on irreversibly unconscious patient was also becoming a problem for the directors of intensive care units. They began to have nightmares about wards filled with permanently unconscious patients, each one needing not only a respirator and bed, but also skilled nursing care ».Or la question des patients en état végétatif chronique (permanently unconscious patients…) ne peut pas être résolue par la définition de la mort cérébrale, car « la vie biologique du corps d’un individu en état de mort cérébrale ne peut être maintenue artificiellement que pendant une courte période de temps (quelques jours) ».
Reste alors la question des organes. Si les patients en mort cérébrale peuvent être distingués des patients en état végétatif chronique parce qu’ils ne sont maintenus en « survie biologique » qu’artificiellement et pour une durée très limitée, ils ne présentent pas de surcoût pour l’hôpital et il est difficile d’affirmer que la réanimation prolonge leur agonie. En revanche puisqu’ils sont « morts » on peut les prélever et sauver d’autres vies. Ce raisonnement a fait craindre à certains que l’utile devienne le moral, et que seuls les arguments utilitaristes déterminent la définition de la mort (et donc de la vie).
Un des premiers à se positionner dans ce sens est le philosophe Hans Jonas. Dès 1968 et jusqu’à sa mort en 1992, il prend ouvertement position contre le prélèvement d’organes post-mortem.
http://transplant.e‑monsite.com/pages/histoire-de-la-mort-cerebrale.html
Pensez que les autopsies médicales autorisent à prélever des organes sans l’accord de tiers…
Vous pouvez toutefois refusez toute autopsie médicale ( peut-être pas judiciaire)
Bienvenue dans le meilleur des mondes
En conclusion : le principe de transplantations et « dons » d’organes impliquent aussi obligatoirement le crime à cette fin.
Je me demande bien si les transplanteurs défunts ont déjà également été « objet disponible » à leur tour…???
Les autopsies servent donc aussi pour la dissection par les étudiants en médecine…
pour des greffes de cornées, etc…
Comme dans les hospitaux universitaires, où les patients deviennent parfois cobay à leur insu (personnes âgées qui en gardent parfois des séquelles – on aimerait d’ailleurs, qu’ils soient assisté par de vrais médecins accompli et non pas livré à eux-même, comme cela arrive, même aux urgences, quitte à renvoyer les gens chez eux, alors qu’on passe parfois à côté d’une infection mortelle – comme un staphylocoque doré ou une péritonite).
En Iran, vendre ses organes pour payer ses dettes
https://www.ncr-iran.org/fr/actualites/societe/20318-en-iran-vendre-ses-organes-pour-payer-ses-dettes
c’est quoi ce monde pourri ? 🙁
C’est comme en amérique où à une époque les gens vendaient leur sang pour pouvoir s’alimenter ! Je crois que la pratique s’est arrêtée à cause du virus S.I.D.A. , mais c’est moi qui spécule peut-être !
Intéressants articles sur les dons d’organes !
En chine , le gouvernement s’est construit une réserve de corps humains sur lesquels ils pratiquent ce genre de médecine .……les adeptes du » falun gong « .
Ils sont environ 70 millions d’adeptes à cette pratique journalière et sont considérés comme dangereux pour le régime en place !
Ces personnes sont arrêtées , emprisonnées et disparaissent .……
Leurs proches ne les revoient plus .…..
httpv://www.youtube.com/watch?v=_5Idto0Zzm8
Le transhumanisme, c’est la mutilation pour tous !
https://www.youtube.com/watch?time_continue=528&v=J9lz7jdHbKA
vrai ou pas…?
attention quand même à l’abus des examens dépistage du cancer du sein…si pas pour l’esthétique, au moins pour l’allaitement… 😉
« Dangers de l’aluminium des vaccins : L’ALU TOTAL !!! »
par Hypatie sur Agora
« Ça m’a pris 18 mois pour réaliser cette vidéo, ça ne vous prendra que 2 heures pour comprendre le délire total des adjuvants d’aluminium… ça paraît honnête, vu l’enjeu !
Merci à tous ! »
https://www.agoravox.tv/actualites/sante/article/dangers-de-l-aluminium-des-vaccins-79460
« L’Artémisia peut sauver des millions de vies »
durée 18′
https://www.agoravox.tv/actualites/sante/article/l‑artemisia-peut-sauver-des-79220
Dr Jean Gautier – endocrinologue – membre d’une famille de médecins – atteint lui-même d’un déficit endocrinien
« la vie de l’embryon humain est impossible sans la sécrétion de l’hypophyse maternelle » -
raccourci…
avec « l’homme-plante de Roesch » et ses observations, etc…
« Il commença sérieusement à mettre en doute le rôle majeur du cerveau et du système nerveux dans le fonctionnement humain, reconnaissant au système glandulaire le rôle initial »
« Les travaux scientifiques du docteur Jean Gautier démontreront que le système nerveux dépend en réalité du système endocrinien et non l’inverse comme cela est enseigné dans toutes les universités… »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Gautier_(docteur)
Jean du Chazaud
https://youtu.be/GXh4j1WSqjk
on peut déjà en conclure que : – 1. ça remet en cause le concept de mort cérébral sur l’ensemble de l’être encore vivant et
– 2. aussi les possibles conséquences de celles de l’enseignement prématuré à la sexualité et intrusive (par d’autres que les parents )
Bref : on devrait élire Madame Farida Belghoul comme ministre de l’enseignement et Madame Ariane Bilheran comme ministre de la santé – Deux femmes qui ne craignent pas de s’exposer, au nom de l’avenir de nos enfants (petite parenthèse pour les soutenir – car la première doit faire face aux sanctions qui attendent tous ceux qui refusent l’injustice au sein même de leur métier – ici l’enseignement – appel aux dons – merci pour elle – voir leur chaîne youtube)