Il n’y aura plus de Jeudi Chouard sur Sud Radio pour quelque temps

20/06/2019 | 150 commentaires

Chers amis,

Il n’y aura plus de Jeu­di Chouard sur Sud Radio pour quelque temps. 

Pour reti­rer à Didier Mais­to ce far­deau (ima­gi­nez la pres­sion qu’il subit depuis dix jours par ma faute), je lui ai deman­dé d’ar­rê­ter. Il a accep­té. C’est sage. 

Je vou­drais dire toute ma recon­nais­sance à cet homme, que je trouve bon et cou­ra­geux. Je l’ai vu se trans­for­mer depuis des mois, semaine après semaine, et ral­lier la cause du peuple, des gilets jaunes et de la démo­cra­tie, contre vents et marées. Pas évident et pas facile quand on est à sa place. Je le trouve admirable.

Je pense que je vais conti­nuer, même si, là, je suis épuisé.
Il est ques­tion de créer ma chaîne You­tube, librement.

Mer­ci pour toutes vos marques de sym­pa­thie, mer­ci pour vos innom­brables et émou­vants encou­ra­ge­ments, ici et sur tous les forums. Vous êtes pour moi comme une armure, qui me per­met de tenir sous les coups des usur­pa­teurs et des exploiteurs.

Là, j’as­pire à me repo­ser, me res­sour­cer, pen­dant l’été.

Il paraît que ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts.
On verra.

La lutte continue. 

Fra­ter­nel­le­ment.

Étienne.

Pour m'aider et m'encourager à continuer, il est désormais possible de faire un don.
Un grand merci aux donatrices et donateurs : par ce geste, vous permettez à de beaux projets de voir le jour, pour notre cause commune.
Étienne

Catégorie(s) de l'article :

150 Commentaires

  1. Luc

    Mer­ci Etienne,
    Bel été à toi

    Réponse
  2. Ola

    Très déçue, la seule émis­sion que je regar­dais, des per­sonnes très moti­vées pour par­ler de l’a­ve­nir, du RIC, des répres­sions, etc… , et main­te­nant que vous avez mis l’eau à la bouche de beau­coup, vous arrê­tez tout ?????
    Je ne com­pren­drais défi­ni­ti­ve­ment pas l’Homme
    Tant pis

    Réponse
  3. Pedro Monteiro

    Avez-vous pu dis­cu­ter a l’an­tenne avec F. Bégaudeau ?

    Je me rejouis­sait d’e­cou­ter votre echange.

    Réponse
  4. Philippe

    Étienne, je com­prends cette déci­sion même si la qua­li­té de l’é­mis­sion de Sud Radio, y com­pris les contro­verses qui pou­vaient en résul­ter (et le live qui sui­vait) vont me man­quer. C’é­tait un (rare) espace de liber­té de parole pour ceux qui atten­daient en vain, et depuis long­temps, un dis­cours alter­na­tif à ce qu’on entend et lit par­tout ailleurs dans tous les autres médias. Après Jeu­di Chouard… Peut-être un  » A la télé ce Chouard  » ? Bon repos. A bien­tôt ici ou ailleurs..

    Réponse
  5. HBH

    Déci­sion dif­fi­cile à prendre pour vous deux j’en suis cer­tain. Dur pour nous éga­le­ment, nom­breux à vous suivre tous les jeu­di pour la qua­li­té de vos débats rare­ment éga­lée de nos jours (à part chez Tad­deï, peut etre devriez vous envi­sa­ger quelque chose avec lui ?).

    Il est abso­lu­ment affli­geant de voir à quel point les débats de fonds et la liber­té d’ex­pres­sion sont aujourd’­hui muse­lés (pour ne pas dire presque inexis­tants), mais peut être encore plus ter­ri­fiant est le constat de l’a­veu­gle­ment de beau­coup, preuve de l’im­plac­cable effi­ca­ci­té des médias de pro­pa­gande et d’un lavage de cer­veau géné­ra­li­sé et déjà très avan­cé qui a ôté tout sens cri­tique à une frange énorme de la population.
    Com­ment se fait il qu’à chaque fois que l’on veuille faire taire quel­qu’un il suf­fise de balan­cer des accu­sa­tions d’an­ti­sé­mi­tisme sans preuves pour auto­ma­ti­que­ment faire dis­pa­raître toutes les vraies ques­tions de fond ? Et quand il ne s’a­git pas de la Shoah, on vous accuse de viol (il n’a à qu’à voir Assange).

    Vous ne devriez pas avoir à prou­ver quoique ce soit sur des ques­tions qui en plus ne vous inté­ressent pas. Il est évident que vous êtes un des plus grands défen­seurs moderne de la démo­cra­tie, la vraie (ce que les xéno­phobes sont plu­tôt rare­ment, soit dit en pas­sant, étrange que per­sonne ne relève cela…).
    Mais il est ter­ri­fiant de voir que per­sonne ne se dise ne serait-ce que « quand bien même Mon­sieur Chouard serait un affreux facho, les idées qu’il porte vont bien au-delà, et sont en fait tota­le­ment indé­pen­dantes, de ses convic­tions poli­tiques personelles. »
    Je cherche encore en vain le rap­port entre le RIC ou un peuple consti­tuant, et les hor­reurs de la seconde guerre mondiale…
    De plus, s’il est si impor­tant d’être hors sujet le plus sou­vent pos­sible, pour­quoi ne pas vous inter­ro­ger sur les géno­cides Arme­nien ou Rwan­dais. Ou la situa­tion actuelle dans le Don­bass ou au Vene­zue­la. Pour­quoi pas les croi­sades des Tem­pliers ou Boko Haram. Des sujets qui n’ont abso­lu­ment rien à voir avec le pro­jet consti­tuant, il y en a une infi­ni­té. Cette obses­sion ultra mal­saine à pro­pos du géno­cide per­pé­tré par le IIIeme Reich est tel­le­ment sur­joué qu’il a depuis long­temps fini de souiller la mémoire des disparus.

    Quoi­qu’il en soit, j’at­tends avec impa­tience l’ar­ri­vée dans ma boite aux lettres de vos deux livres, encore mer­ci pour votre tra­vail et votre cou­rage, et pre­nez autant de repos que néces­saire pour fina­le­ment reve­nir un jour plus déter­mi­né que jamais. La France, et toute l’Eu­rope, va mal, et c’est de gens comme vous dont nous avons besoin pour nous sor­tir de cette impasse.

    Réponse
  6. Pascal Busnot

    Pre­nez autant de mois de vacances que vous en éprou­ve­rez le besoin. Vous les avez bien méri­tées. Débran­chez (radi­ca­le­ment) pour vous res­sour­cer. C’est indis­pen­sable. Pro­fi­tez-en pour faire tout ce que vous sacri­fiez en temps nor­mal et pour être avec les gens qui vous sont chers. Et mer­ci pour votre enga­ge­ment au ser­vice de la démocratie.

    Réponse
  7. Bernard

    Ce n’est ni de votre faute ni de celle de Didier Mais­to, c’est uni­que­ment de la faute de Denis Robert car c’est bien lui qui a mis ce sujet sur le tapis.

    On pour­rait même se deman­der si Denis Robert ne pour­rait pas être péna­le­ment condam­nable car il a, en public, pris l’i­ni­tia­tive de poser une ques­tion qui, au regard strict de la loi, ne se pose pas.

    Mais, de toutes façons, il est déjà assez puni comme cela car, vu les com­men­taires 😉 sous cette fameuse vidéo de leme­dia, l’au­dience et les reve­nus de celui ci, ain­si que la répu­ta­tion de Denis Robert sur Inter­net, ont du en prendre un coup !

    Comme quoi, il y a bien une justice 😉

    Réponse
  8. Kiki

    Mer­ci etienne et bon repos. Vous m’a­vez beau­coup emue sur sud radio et le media. J’ai ete ecure par le trai­te­ment infame. Sur­tout la Levy. Immonde !

    Réponse
  9. Gilbert

    J’ai peut-être été trop sévère avec Didier quand j’ai dit qu’il t’a­vait poi­gnar­dé à la pre­mière occa­sion. C’est aus­si un homme qui paie sa dépen­dance au pou­voir comme beau­coup d’entre nous dans une cer­taine mesure. Beau­coup d’entre nous sommes atta­chés à nos acquis aus­si petits soient-ils et en vou­lons plus ce qui donne au pou­voir des leviers de pres­sion sur nous. Une consti­tu­tion écrite par nous semble être la seule visée légi­time quand on va au bout des choses.

    Excel­lentes vacances à toi Etienne <3

    Réponse
  10. ève

    Sages déci­sions en effet !
    Mais je suis contre le fait de lire que c’est de votre faute !
    Dans cette immense col­lec­ti­vi­té qu’est le monde , les agis­se­ments de cer­tains pleins craintes , de ran­coeur , de haine des autres sont la cause de toutes ces ten­sions bien sou­vent culti­vées par manque de discernement !
    S’aé­rer la tête avec les siens est pro­fon­dé­ment salvateur !
    BONNES VACANCES bien méritées !

    Réponse
  11. Fab

    Un peu de repos, de médi­ta­tion, de lec­tures et de vidéos et vous revien­drez en sachant encore plus. Vous serez plus fort.
    Une chaine You­tube ( et peer tube?), bonne idée.
    A bientôt.

    Réponse
  12. HBH

    Ah bon, alors appa­re­ment mon long mes­sage de sou­tien n’a pas été approuvé…Aucune idée du pourquoi.
    Effec­ti­ve­ment la liber­té d’ex­pres­sion n’est plus ce qu’elle était…

    Sans ran­cune, je me conten­te­rais alors sim­ple­ment de réité­rer le fond : mer­ci pour votre tra­vail Etienne, bon cou­rage, et on espère à très bientôt.

    Réponse
  13. Chaînons Manquants

    Cou­rage à vous mon­sieur Chouard. Pro­té­gez vos forces, n’ou­bliez pas com­ment fini le roman 1984. L’empire n’a pas de pitié.

    Vous êtes une flamme qui brûle en cha­cun de nous. De tout coeur mer­ci et bon été

    Réponse
    • Papelard

      J’a­voue avoir du mal à com­prendre qu’on puisse vous assi­mi­ler à ces per­sonnes néga­tion­nistes, même si je trouve que vous avez été mal­adroit pen­dant l’in­ter­view de Denis Robert. Pour moi vous vous étiez déjà expli­qué maintes fois pour dis­si­per le mal entendu !
      Quoi­qu’il en soit le jeu­di Chouard laisse un vide que Didier Maïs­to va pro­ba­ble­ment res­sen­tir dans les audiences de cette tranche.Malgré tout je ne lui en veux pas non plus…
      Bonnes vacances.

      Réponse
  14. Oliv

    Sou­tien total à vous mon­sieur Chouard. Votre expres­sion libre vous honore et votre pen­sée est huma­niste bien évi­dem­ment. Mal­heu­reu­se­ment la liber­té d’ex­pres­sion n’est plus dans notre pays et les minables poli­ciers de la pen­sée feraient mieux de prendre eux-mêmes un trrrrr­rès long repos !
    Bon repos et para­pente ! reve­nez nous fort, les gilets jaunes ont besoin de vous (et tous les fran­çais même si ils ne le savent pas encore !)

    Réponse
  15. JPM

    EXTRAIT LU SUR LE SITE FRANCE INFO

    Didier Maïs­to, qui avait recru­té Etienne Chouard en mars parce qu’il « ques­tion­nait le réel », l’a écar­té parce qu’il pra­tique le « confu­sion­nisme », a‑t-il décla­ré à l’AFP, confir­mant des infor­ma­tions du site Arrêt sur images.

    Lors d’une inter­view début juin sur le site Le Média, Etienne Chouard avait sou­li­gné qu’il ne pou­vait pas s’ex­pri­mer sur l’exis­tence ou non des chambres à gaz, n’ayant « jamais rien lu » sur le sujet. L’en­sei­gnant avait ensuite recon­nu sur son blog qu’il avait été « mal­adroit » et sou­li­gné qu’il devrait « refu­ser de s’ex­pri­mer sur ces sujets, qui servent sur­tout aux puis­sants du moment à muse­ler leurs oppo­sants politiques ».

    « Il faut qu’il fasse son chemin »
    Etienne Chouard n’a­ni­me­ra pas les deux der­nières émis­sions pré­vues sur l’an­tenne de Sud Radio, a indi­qué Didier Maïs­to. « J’ai fait tout ce que j’ai pu pour qu’il soit clair, il faut qu’il fasse son che­min. Si on n’a pas cette rigueur, ça dis­qua­li­fie le reste », a sou­li­gné le PDG de Sud Radio et de Fidu­cial Médias (édi­teur du maga­zine Lyon Capitale).

    Réponse
      • ève

        Rien de nou­veau sous le soleil , nous connais­sons les risques encou­rus par les per­sonnes pleines de sin­cé­ri­té , face au grand car­na­val systémique !
        Évi­dem­ment , cela va retar­der la phase finale , mais elle est comme la véri­té , elle finit tou­jours par arri­ver ! Ne pas l’en­ter­rer , cela leur ferait trop plaisir …

        Réponse
    • Gilbert

      Tout ceci n’est pas très en conso­nance avec ce qu’E­tienne a dit, à savoir que c’est par son ini­tia­tive que l’é­mis­sion a été arrê­té pour reti­rer à Didier ce « far­deau ». Dans ces cita­tions Didier, loin de por­ter un far­deau, semble véhé­ment et déter­mi­né à arrê­ter l’é­mis­sion qu’E­tienne le veuille ou non. Il est peut-être obli­gé de don­ner des gages mais qu’im­porte au final la vrai rai­son, nous savons que par­ti­ci­per à leur machi­ne­rie média­tique se fait à leurs conditions.

      Réponse
      • Michel

        je dirais sim­ple­ment que ces cita­tions viennent de France Info radio gou­ver­ne­men­tale à qui je ne fais pas du tout confiance …

        Réponse
        • Chris

          Bon­jour Michel,
          Oui, mais on nage com­plè­te­ment dans un monde à l’envers…
          France Info est [une radio publique] , or la caste domi­nante [croyance fic­tive] l’instrumentalise.
          Bien à vous,

          Réponse
  16. HBH

    Au temps pour moi, mon post appa­rait et dis­pa­rait selon le rafrai­chis­se­ment de la page, tou­jours mar­qué « en attente de modé­ra­tion ». Peut être juste est ce la façon dont le blog fonctionne.
    Donc, oubliez ma remarque précedente.

    Paix, amour et consti­tu­tion citoyenne à tous. 🙂

    Réponse
  17. pascal

    La nature est tout sauf vide. Si on consi­dère la démarche d’É­tienne comme pleine de matières à vivre une démo­cra­tie par et pour tous-tes, les temps à venir vont se rem­plir de vie…
    « rien n’est plus puis­sant qu’une idée dont l’heure est venue »
    On avance. Cou­rage et détermination 

    Réponse
  18. Avlula

    Tu n’as aucune faute à te repro­cher, Étienne. Les autres sont irra­tion­nels, tu as rai­son de ne pas prendre les « dou­teurs » pour des sous-hommes et de leur sou­hai­ter cette contro­verse, alors que tes détrac­teurs gobent la dia­bo­li­sa­tion du doute, et appuient leur foi qua­si-reli­gieuse sur des œuvres et des émo­tions fortes mais pas sur des contro­verses réso­lues. Ce sont eux les confus, ils amal­gament le doute sur l’exis­tence des chambres à gaz avec celui sur les per­sé­cu­tions, les volon­tés d’ex­ter­mi­na­tion, les idées poli­tiques même… Tout est confus dans leur tête. Et ils croient aveu­glé­ment sans avoir creu­sé les tra­vaux révi­sion­nistes pour s’a­per­ce­voir, par exemple, qu’ef­fec­ti­ve­ment ça met le doute et que donc il faut les prendre au sérieux, et que leur atti­tude cou­plée aux lois mémo­rielles ren­force ces doutes. Et ils sur­es­timent les consé­quences (Levy te disait en gros « mais si on doute, c’est qu’il y a pos­si­bi­li­té que les juifs soient assez puis­sants pour avoir créé un men­songe gigan­tesque et abo­mi­nable, et donc je te laisse ima­gi­ner les consé­quences », n’im­porte quoi, déjà y’a pas que « les juifs » dans cette his­toire, ensuite on veut la véri­té de manière géné­rale et ça n’im­plique pas des actes de ven­geance aveugle et de puni­tion col­lec­tive, faut être vrai­ment para­no pour pen­ser ça, on n’est plus cha­cun dans son ghet­to de nos jours, nous sommes tous connec­tés). C’est irra­tion­nel tout ça, com­bien de temps encore ? Y’a eu tel­le­ment d’autres hor­reurs depuis, fran­che­ment révi­ser cette his­toire si ça s’a­vé­rait néces­saire, on s’en fout un peu non ? Ou c’est encore le pilier de quelque chose ?

    Réponse
  19. Alain Fyon

    Didier Maïs­to a pro­ba­ble­ment fait le maxi­mum de ce qu’il lui était pos­sible sans se mettre défi­ni­ti­ve­ment en en dan­ger sur le plan pro­fes­sion­nel. Il res­te­ra comme celui qui a ‘ouvert l’an­tenne’ à Etienne.
    Voyons le posi­tif : J’ai rare­ment enten­du des émis­sions radio aus­si riches et inté­res­santes, il faut conti­nuer, créer d’autres média, web radios pour accueillir Etienne et consort pour don­ner voix aux por­teurs d’al­ter­na­tives et per­met­tant la ‘bas­cule’.

    Réponse
  20. kl

    Luc 22 : 66 à 71 – Quand le jour se leva, le conseil des anciens du peuple, c’est-à-dire les prêtres en chef et les scribes, se réunit. On emme­na Jésus dans la salle du san­hé­drin, et ils lui dirent : « Si tu es le Christ, dis-​le-​nous. » Il leur répon­dit : « Même si je vous le disais, vous ne le croi­riez pas. Et si je vous inter­ro­geais, vous ne répon­driez pas. Cepen­dant, à par­tir de main­te­nant, le Fils de l’homme sera assis à la droite du Dieu puis­sant. » Tous dirent alors : « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Il leur répon­dit : « Vous-​mêmes, vous dites que je le suis. » Ils dirent : « Avons-​nous besoin d’autres témoi­gnages ? Nous l’avons enten­du nous-​mêmes de sa bouche. »
    .….et ils le condamnèrent.
    Ce qui marque c’est que cet homme qui a mar­qué les siècles n’a ni ram­pé ni alté­ré son mes­sage pour sau­ver sa peau.
    2tienne, bon cou­rage à vous dans votre lutte pour par­ler vrai et reve­nez nous vite car, si le sys­tème média­tique vous a char­gé avec tant de hargne, c’est qu’il sait votre tra­vail indis­pen­sable à tout réveil populaire.
    Amicalement

    Réponse
  21. SENECAT CLOVIS

    Dom­mage mais un grand MERCI à vous tous pour cette émis­sion très inté­res­sante. Conti­nuons le com­bat : objec­tif RIC!!!

    Réponse
  22. SOTTANA

    Bel été mer­ci pour tout,
    Vive la liberté !

    Réponse
  23. Ric'o

    Etienne, pour­rais-tu éclai­rer tes pro­pos sur ta déci­sion de « quit­ter » sud radio ? La presse annonce plu­tôt que tu as été « diri­gé vers la sor­tie » par Didier …pour « confu-sionisme »
    http://www.francetvinfo.fr/economie/medias/l‑enseignant-controverse-etienne-chouard-ecarte-de-sud-radio-apres-ses-propos-sur-les-chambres-a-gaz_3499349.html
    Je suis et serai ÉTERNELLEMENT LIÉ À ETIENNE CHOUARD, merde… quand-même !
    Sou­tien fra­ter­nel à toi Étienne, tu as ouvert les yeux et les coeurs de tel­le­ment de per­sonnes, on lâche pas, tu es un VRAI résis­tant, mer­ci 1000 fois pour ton travail.

    Réponse
  24. Tintin

    Il faut savoir dou­ter où il faut, assu­rer où il faut, en se sou­met­tant où il faut.
    Blaise Pas­cal Les pen­sées (1670)

    Réponse
  25. Pierre

    Mer­ci à toi Étienne pour tout !

    Je suis triste que l’on vive dans un monde qui ‑sous cou­vert de bons sen­ti­ments- broie en réa­li­té des hommes bons et leur liber­té de pen­sée, sans cher­cher à les com­prendre, telle une machine folle et sans cœur.

    S’il y a besoin d’argent pour l’a­chat de maté­riel per­met­tant de faire des vidéos de bonne qua­li­té pour la chaîne you­tube, n’hé­sites pas à faire une cam­pagne, je participerai.

    Réponse
  26. mehdi6

    mr chouard ‚je vous sou­tien dans ces attaque contre vous , il fal­lait bien s’at­tendre a tout et n’im­porte quoi pour vous dis­cré­di­té ‚sur le coup ils se sont très mal pris car vous accu­sé de confu­sion­nisme quand on ne connais pas un sujet en pro­fon­deur est plu­tôt comique ^^.
    macron et ces sbire sont des pro du confu­sion­nisme mais eux c’est dans tous les domaine et eux sont au manette ce qui est grave .
    un conseille d’a­mi mr chouard quand on vous parle de Shoah met­tez vous a pleu­ré et en faire des tonne ‚c’est très faux cul mais n’est on pas dans un monde de faux cul .
    moi je me suis tou­jours deman­der pour­quoi les usa avait atten­du 1945 pour aller sau­ver les pauvre juif inno­cent qui finis­sait dans les chambre a gaz alors que depuis 1942 les usa avait des pho­tos des camps de concen­tra­tion ou des train déver­sait des mil­lier de femme ‚homme , et enfants et que des che­mi­né fumet jours et nuit ( si vous voyez ren­tré 1 000 per­sonne en même dans une voi­ture vous allez quand même vous poser quelque ques­tion et bien les usa non ) .
    mr chouard je suis pour le ric et est fière de ce que vous avez fait pour le peuple . merci

    Réponse
  27. Malika

    Salut Etienne,

    Je serais plus réser­vée que les pré­cé­dents com­men­taires. Et si je t’ai défen­due sur la chaine du Média car je dénonce les tri­bu­naux de la pen­sée d’où qu’ils viennent, l’es­prit par­ti­san qui me fait hor­reur car néces­sai­re­ment par­tial, et le pro­cé­dé inqui­si­to­rial de cet entretien.
    J’a­voue aus­si avoir été cho­qué par tes cir­con­vo­lu­tions sur la réa­li­té des chambres à gaz. La réa­li­té his­to­rique ne peut pas être réécrite. Et d’en­tendre une remise en cause de cette igno­mi­nie plus de 70 ans après cette hor­reur est cho­quant, vrai­ment. Durant ces vacances, prends le temps de cla­ri­fier ton rap­port à ces faits his­to­riques. Per­sonne n’est par­fait, l’in­qui­si­tion du Média a révé­lé cette noir­ceur. Je ne te blâme pas, car la nature humaine est ain­si faite, en cha­cun de nous se côtoie la lumière et l’obscurité.
    Par­fois décro­cher de la poli­tique, pour lire ou regar­der du côté de la sagesse fait le plus grand bien : https://​you​tu​.be/​9​2​S​1​b​R​x​2​R6Q

    Trans­for­ma­tion & Empathie

    Réponse
    • Karl

      « Je ne te blâme pas, car la nature humaine est ain­si faite, en cha­cun de nous se côtoie la lumière et l’obscurité. » « Trans­for­ma­tion & Empa­thie » Navrant… Et si Mr Chouard n’a­vait rien à se reprocher ?

      Réponse
      • Berbère

        C’est vrai que c’est à peine culpabilisant… 😉
        …l’ef­fet lavage de cer­veau, sans doute.
        Vu tout le pata­quès autour de cette his­toire de police de la pen­sée vis-à-vis du mode opé­ra­toire uti­li­sé pour le géno­cide juif (je prè­fère ce mot à la Shoah pour mettre toutes les exter­mi­na­tions sur le même pieds d’égalité)
        et le tra­vail de R. Fau­ris­son et d’autres sur la ques­tion et les condam­na­tions débou­tées vis-à-vis de lui, ça vau­drait peut-être le coup d’in­ves­ti­guer…? Avis aux amateurs… 😉

        Réponse
        • Karl

          Avis aux ama­teurs… Bonne soi­rée cama­rade, vive le RIC !

          Réponse
    • Gilbert

      Pas de noir­ceur chez Etienne sur ce point, déten­dez vous. C’est sim­ple­ment que des agents poli­tiques, dans leur per­ver­sion, se servent des crimes contre l’hu­ma­ni­té com­mis lors de la seconde guerre mon­diale pour assu­rer leur immu­ni­té poli­tique. S’ils dépensent autant d’éner­gie à construire et défendre tout l’é­cha­fau­dage qui sous-tend la notion d’an­ti­sé­mi­tisme c’est qu’ils sont conscients d’exer­cer une action sur la socié­té dont cette der­nière ne veut pas. Ulti­me­ment ces agents ont peur que la socié­té, dans son impuis­sance à désa­mor­cer leur action, n’en revienne aux mêmes crimes. Le pro­blème est qu’ils se servent de cet écha­fau­dage moral non seule­ment pour se pré­ve­nir de la vio­lence phy­sique mais éga­le­ment pour dis­qua­li­fier d’emblée tout oppo­sant poli­tique huma­niste qui menace leur posi­tion poli­tique, s’oc­troyant ain­si une immu­ni­té poli­tique. Rajou­tant du même fait au sen­ti­ment d’im­puis­sance dans la socié­té. Que ces agents se ras­surent, la socié­té n’au­ra pas besoin de recou­rir à la vio­lence pour rame­ner les à ce qu’ils sont vrai­ment : des citoyens comme nous tous.

      Réponse
  28. BlueMan

    Exac­te­ment comme je l’ai pré­dit : tu es mort média­ti­que­ment parlant.

    Tu ne peux que conti­nuer « dans l’ombre », au sein du peuple.

    Et ce sera lar­ge­ment suf­fi­sant pour que tes idées infusent dans toute la socié­té, SI ET SEULEMENT SI TU CONTINUES DE FAIRE DES VIDÉOS-CONFÉRENCES car elles seront reprises par de nom­breux blo­gueurs comme moi pour les dif­fu­ser au public. Et ça, c’est inarrétable. 😉

    Ami­tés Étienne !

    Et bonnes vacances !

    Réponse
    • F68.10

      Oui. Conti­nuez à faire des vidéo-confé­rences. Conti­nuez l’ac­ti­visme rationnel.

      Je pense que vous conti­nue­rez à trou­ver des voies d’ex­pres­sion sur Internet.

      Au final, il faut que ce type d’é­pi­sode dis­cré­dite ce type de média. C’est un des enjeux de ce type d’histoire.

      Réponse
  29. Go8j

    Bon repos. Réflexion aussi.
    Tu as été t’ex­cu­ser pour des pro­pos pas bien méchants, exempts d’af­fir­ma­tions idiotes.
    On te cru­ci­fie on te vire et on te met au pilo­ri car tes excuses n’y peuvent rien.
    Au même moment sur la même caté­go­rie de sujet Chris­tine Angot annone des hor­reurs. Elle a ensuite à 3 MM d’ex­cuses même pas claires
    Et plouf ter­mi­né. Et silence géné­ral de la presse et de ceux qui te stigmatisent.…
    Que déduire Étienne ?
    Soral à raison.
    Shoa ou pas ces cons il ça fal­loir les affronter

    Réponse
  30. laurent

    Bon­soir Mr Chouard ,
    Vous êtes vrai­ment Bon … Je suis en train d’é­cou­ter Mr Maïs­to qui essaie d’ex­pli­quer  » vos  » déci­sions et … je pense que ce qu’il dit est une c.….ie . Quel­qu’un lui demande , après son laiüs :  » De quel droit peut-on impo­ser ce que l’on croit vrai ? »
    Réponse de Mr Maïsto :
     » …Silence… Il ne s’a­git pas d’im­po­ser ( euh…) il s’a­git de pas­ser au tamis (euh…) des faits, de la rai­son , des preuves , des témoi­gnages , un cer­tain nombres , de de , jus­te­ment , de faits qu’on CONSACRE par une rigueur ana­ly­tique …euh… des­crip­tive et scien­ti­fique ( tout de suite les gros mots 🙂 ), qu’on CONSACRE comme étant avé­rés . C’est tout ce que je dis ( bis ) !
    Et … c’est là que c’est inté­res­sant … il poursuit :
    « Si après vous dites que ça n’a pas existé…personne !!!! …  »
    Bug au niveau du son et à la fin de la phrase on entend juste  » … eur »
    et je pense qu’il a dit une énor­mi­té du style : » per­sonne ne vous en tien­dra rigueur  » , et que c’est exprès que le son a bug­gé ! c’est le seul moment où il y a un pro­blème dans la vidéo ! ( être obser­va­teur ne veut pas dire être complotiste ).
    Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre comme il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir !
    Un Bel été à vous

    Réponse
  31. Disjecta

    Bonnes vacances à toi, Etienne. Tu les mérites mille fois !
    Il faut mettre au cré­dit des Gilets Jaunes (en plus du reste : avoir stop­pé momen­ta­né­ment le train des « réformes » du gou­ver­ne­ment euro-fas­ciste Macron/Philippe) de t’a­voir pla­cé au centre des enjeux et d’a­voir per­mis qu’on te donne une tri­bune média­tique offi­cielle durant plu­sieurs semaines. La menace s’é­loi­gnant pour le moment (« per la hora » a pu dire Cha­vez après sa ten­ta­tive de ren­ver­ser la dic­ta­ture san­gui­naire néo-libé­rale en 1992), la bour­geoi­sie reprend la main et pro­fite d’une fausse polé­mique pour t’é­car­ter. Rien de plus normal.
    Il revient par contre à la petite bour­geoi­sie fri­leuse type Denis Robert d’a­voir souf­flé dans le mou­lin à vent de la bour­geoi­sie fas­ciste : le vrai fas­cisme et pas celui des­ti­né à faire peur aux esprits faibles, les mêmes qui, dans une manif récente, ten­tèrent d’ar­ra­cher à Vik­tor Dedaj du Grand Soir sa ban­de­role en sou­tien de Julian Assange, criant « Vous défen­dez un vio­leur ! » « Dieu recon­naî­tra les siens » comme on dit. Dieu ou le com­mu­nisme liber­taire, Maxime Vivas, Vik­tor Dedaj, Ber­nard Friot, autre­fois Robert et Lise Lon­don, et toi, Etienne, évidemment.
    Disjecta

    Réponse
  32. Daniel A

    Cou­rage Étienne, pre­nez un peu de bon temps pour vous, res­sour­cez vous, repo­sez vous et reve­nez plus fort que jamais ! Je vous sou­haite un bel été ! A bientôt !

    Réponse
  33. Rico

    Etienne, pour­rais-tu éclai­rer tes pro­pos sur ta déci­sion de « quit­ter » sud radio ? La presse annonce plu­tôt que tu as été « diri­gé vers la sor­tie » par Didier …pour « confu-sionisme »
    http://www.francetvinfo.fr/economie/medias/l‑enseignant-controverse-etienne-chouard-ecarte-de-sud-radio-apres-ses-propos-sur-les-chambres-a-gaz_3499349.html
    Je suis et serai ÉTERNELLEMENT LIÉ À ETIENNE CHOUARD, merde… quand-même !
    Sou­tien fra­ter­nel à toi Étienne, tu as ouvert les yeux et les coeurs de tel­le­ment de per­sonnes, on lâche pas, tu es un VRAI résis­tant, mer­ci 1000 fois pour ton travail.

    Réponse
  34. cornet c

    Quelle tris­tesse de voir Etienne Chouard devoir encore et tou­jours se justifier…de quoi donc ? d’être hon­nête, intègre et de vou­loir défendre la liber­té de pen­ser, le droit de réflé­chir, se ren­sei­gner, faire valoir son sens cri­tique, sa sou­ve­rai­ne­té ! Les médias dits indé­pen­dants suc­combent aus­si au des­po­tisme de l’é­lite, de la pen­sée unique. Ecoeu­rant !!! Tout ça pour dis­cré­di­ter, pour détour­ner l’attention…
    Bon cou­rage et bon repos à vous Etienne ! votre sin­cé­ri­té, votre hon­nê­te­té et en fin de compte votre naï­ve­té face aux médias, quels qu’ils soient, n’ont pas pesé bien lourds !!! vous n’a­viez vrai­ment pas à vous excu­ser ! vous deviez jus­qu’au bout résis­ter et dire que votre sujet, votre com­bat n’a­vaient rien à voir avec la shoah !!! vous auriez tout aus­si bien pu énu­mé­rer le géno­cide armé­nien, le géno­cide des indiens d’A­mé­rique, l’es­cla­vage des noirs et leurs mil­lions de vic­times (y a‑t-il une hié­rar­chie de la victimisation ?)

    Paix et séré­ni­té à vous

    Réponse
  35. François Roby

    Mon­sieur Chouard,

    Si je peux me per­mettre, il vous manque une brique pour com­prendre réel­le­ment le monde : la conscience du mal, et même du Mal avec une majus­cule, qui vous empêche de voir ce qui crève les yeux à tout le monde : vous êtes tom­bé dans un piège ten­du par des salauds ou des collabos.

    Repo­sez-vous, cela vous fera du bien, et il ne faut jamais aller au-delà de ses pos­si­bi­li­tés, la san­té (phy­sique comme men­tale) est plus pré­cieuse que tout. Vous êtes d’une gen­tillesse extrême, qua­si sur­na­tu­relle, et cette gen­tillesse vous fait prendre sur vous la méchan­ce­té et la bas­sesse des autres, vous son­gez en per­ma­nence à vous excu­ser alors que c’est vous la vic­time et vos « hôtes » qui sont vos agres­seurs et bourreaux.

    Quand vous aurez pris un peu de recul sur cette affaire, sans doute, parce que vous êtes intel­lec­tuel­le­ment intègre, com­pren­drez-vous qu’il n’y a aucun espoir à avoir du côté des « grands » media, ces ins­tru­ments de pro­pa­gande qui sont depuis le début – à l’é­poque des pre­miers « grands jour­naux » – avant tout au ser­vice des mar­chands de canons et des ban­quiers, et dont la fonc­tion pre­mière N’EST PAS d’in­for­mer mais de DÉfor­mer la per­cep­tion du monde au pro­fit de quelques-uns. « L’in­for­ma­tion » n’est que l’ha­billage de la pro­pa­gande, ce qui lui per­met de pas­ser plus facilement.

    Nous sommes dans une guerre de l’in­for­ma­tion, et il faut la vaincre, col­lec­ti­ve­ment, pour les 99% de gens « nor­maux » comme vous et moi et non les 1% de pré­da­teurs insa­tiables. Il faut donc choi­sir son camp, et ne pas se tromper :

    « Si vous n’êtes pas vigi­lants, les médias arri­ve­ront à vous faire détes­ter les gens oppri­més et aimer ceux qui les oppriment. » – Mal­colm X

    Quand vous vous serez repo­sé, sans doute aurez-vous la capa­ci­té de vrai­ment iden­ti­fier l’en­ne­mi et de ne pas conti­nuer à don­ner à vos bour­reaux des bonnes rai­sons pour ce qu’ils vous ont fait subir – et, j’en suis cer­tain, ce qu’ils conti­nue­ront à vous faire subir.

    Essayez d’être momen­ta­né­ment plus « égoïste » et d’ar­rê­ter de battre votre coulpe ; d’a­bord parce que c’est néces­saire pour votre san­té, et ensuite parce qu’à terme, cela vous ren­dra plus fort et plus utile encore à la com­mu­nau­té des humains. 

    Et en atten­dant, un énorme mer­ci pour votre travail.

    Réponse
  36. Claude Gracée

    Bon­jour Etienne,
    Courage !
    Tout ceux qui vous connaissent bien savent que vous pen­siez bien faire ce jour là sur le Média.
    Peut-être devriez-vous tra­vailler dans une émis­sion sur Rus­sia Today ? ?
    Les Gilets jaunes aiment bien cette télé.
    Et Fré­dé­ric Tad­dei y travaille.
    Lisez leur article sur vous, vous ver­rez qu’ils sont les seuls à vous avoir compris :

    « Son inten­tion, explique-t-il, à tra­vers ces pro­pos dont il recon­nait l’ambiguïté, n’é­tait pas de remettre en cause l’hor­reur de la Shoah mais de défendre l’i­dée selon laquelle pour bien com­battre une « idée dan­ge­reuse, mépri­sable », il faut « affron­ter les argu­ments et contre argu­ments ». Selon lui, les gens ont besoin de « connaître l’ar­gu­men­taire com­plet » sur une telle ques­tion pour ne pas céder à des idées « racistes ». Il lon­gue­ment insis­té sur le fait qu’il n’é­tait ni néga­tion­niste ni anti­sé­mite et a confié regret­ter pro­fon­dé­ment la manière dont il s’é­tait expri­mé et « s’en mordre les doigts ». »

    https://​fran​cais​.rt​.com/​f​r​a​n​c​e​/​6​3​1​5​5​-​c​h​a​m​b​r​e​s​-​g​a​z​-​e​t​i​e​n​n​e​-​c​h​o​u​a​r​d​-​e​x​p​r​i​m​e​-​r​e​g​r​e​t​s​-​s​u​d​-​r​a​dio

    Je vous sou­haite de vivre cette période dif­fi­cile avec un maxi­mum de séré­ni­té et l’as­su­rance que beau­coup de gens vous aiment.

    Bises

    Claude

    Réponse
    • Cloude

      Atten­tion, RT France n’est pas « sionisto-indépendante ».
      L’in­fluence mon­dia­lis­to-mes­sia­nique malé­fique a aus­si prise sur RT.
      Par exemple, les « dis­cus­sions » sous les articles sont modé­rées par Spot​.IM, une socié­té israé­lienne basée à Tel Aviv (bizarre pour une chaine russe, non ?), et la cen­sure y est sacré­ment féroce…

      Réponse
  37. VL

    Bra­vo et mer­ci Etienne pour tout ce que tu as fait, je fais par­ti de ceux qui se sont éveillés en t’é­cou­tant puis en lisant tes livres et ceux que tu conseilles. Cette pas­sion qui t’a­nime pour défendre le bien com­mun et l’ou­ver­ture d’es­prit dont tu fais preuve sont aus­si rares qu’essentielles. 

    Cette émis­sion avec le Média est regret­table, mais cela aurait du faire l’ob­jet d’un débat apai­sé (pour­quoi pas avec Rup­tures) à pro­pos de l’é­cri­ture de l’his­toire. His­toire & Pro­pa­gande, qui écrit l’his­toire offi­cielle et com­ment ? Peut-on poser une limite à ce qui est un fait irré­vo­cable et ce qui est sujet à l’in­ter­pré­ta­tion et à la contro­verse ? Je pense que le débat inté­res­sait un grand nombre de personnes. 

    Une der­nière chose, une petite vidéo spé­ciale lec­tures d’é­té comme celle de Michel Col­lon avec tes livres pré­fé­rés sur quelques thèmes serait géniale. Ca pour­rait deve­nir un ren­dez-vous annuel. 

    V

    Réponse
  38. Daniel et Sophie

    Bon­soir Etienne,
    les mois ont pas­sé depuis notre ren­contre à La Ver­dière où ma com­pagne et moi avions eu le plai­sir de par­ta­ger quelques mots avec vous à la fin de votre conférence…
    Elle m’a­vait dit juste après « j’es­père qu’il ne lui arri­ve­ra rien ».
    Oui nous nous dou­tions qu’un jour « ils » vous feraient payer d’une façon ou d’une autre, votre enga­ge­ment et cer­taines de vos cri­tiques acerbes à l’en­contre de « leur » système.
    Vous deviez vous dou­ter qu’un jour (à force de vous repro­cher de par­ta­ger cer­taines des idées d’A. Soral), des « agents mas­qués » allaient vous tendre une pareille embus­cade, non ?
    Vous êtes Etienne, un pro­fond huma­niste avec une sin­cé­ri­té et une vision des choses un cran au-des­sus des autres… Vous les dérangez !
    Vous êtes deve­nu le guide des gilets jaunes, d’une France endor­mie qui s’est remise un peu à rêver… à rêver à autre chose qu’à ‘une vie de lar­bins sou­mis à la rigueur éco­no­mique éter­nelle… Vous mena­cez le système !
    Les réseaux en place ne peuvent l’accepter !
    Oui pre­nez un peu le large mais ne vous excu­sez plus car vous n’a­vez rien dit qui puisse vous valoir une condam­na­tion pour néga­tion­nisme ou anti­sé­mi­tisme ; et puis quoi encore !
    Nous ver­rons bien si la licra ou le crif ose­ront vous assi­gner en jus­tice ! A ce titre, je vous invite (s’ils déci­daient de se tirer une balle dans le pied) à en faire part à tous vos sou­tiens afin que nous met­tions à notre tour des gilets jaunes pour aller expri­mer notre ras le bol à cette dic­ta­ture de la pen­sée deve­nue insup­por­table d’une poi­gnée d’as­so­cia­tions et d’individus !
    Ami­tiés et cou­rage et bien sûr au plai­sir de vous revoir
    D & S

    Réponse
  39. Vincent Tolomio

    Bon­jour Etienne,

    Déso­lé d’ap­prendre l’ar­rêt de votre émis­sion, j’es­père que vous pour­rez reprendre vos dis­cus­sions une fois la marée des reseaux sociaux en baisse.

    Vos pro­pos, bien que mal­adroits effec­ti­ve­ment, ne méri­taient pas de jeter le dis­cré­dit sur votre pensée.

    Sachez que vos tra­vaux et vos dis­cus­sions sont un ter­reau incroyable aux débats que nous avons de l’autre côté de nos écrans.

    En espé­rant que ces mots vous don­ne­ront un peu de force :
    Vous n’êtes pas seul.

    Bien à vous, citoyen.

    Réponse
  40. Florence

    Bon­jour Etienne,
    Et bra­vo à vous, pour cette éner­gie dépen­sée cette sai­son pour ten­ter… l’im­pos­sible ? Je n’ai pas raté l’es­sen­tiel de vos appa­ri­tions sur le net (et Sud Radio pour la plu­part des émis­sions) et il est évident que vous êtes plus à l’aise avec cer­tains pla­teaux que d’autres.
    Ce fut un bon­heur d’en­tendre des Algé­riens, eux aus­si dans un pays remuant, par exemple (certes très intellos !).
    Il y a sans doute une machine avec des rouages qui sont très forts et qui vous ont coin­cé, car c’est ins­crit dans son fonctionnement.
    Et vous ne la connais­sez pas encore assez, cette machine.
    Mais qui peut la connaître et dans le fond, qui veut la connaître ?
    Elle a ses agents et ses faux maîtres. De l’op­por­tu­nisme sûre­ment. Pour le meilleur et le pire et la voie médiane !
    Bien amicalement,
    et plein de vols pour tout le recul et toute la beau­té que les yeux et le corps res­sentent si régé­né­rants. Pre­nez soin de vous. Conser­vez l’essentiel !

    Réponse
  41. gracia

    Excel­lente idée de quit­ter cette radio…du système…l’autonomie est la seule réponse comme l’auto-gouvernement..POINT BARRE !!!!!!

    Réponse
  42. Chris

    [cor­rec­tion après lecture]
    Bonjour,
    C’est la stra­té­gie pour les élec­tions muni­ci­pales, Étienne et GJ sont une menace réelle.Bref, on ne peut gagner indé­fi­ni­ment… (Je parle de l’adversaire d’Étienne).
    La souf­france des vic­times du III REICH sont nom­breuses, la patho­lo­gie com­mence à affec­ter l’Europe avec Guillaume II, elle est en pleine muta­tion en 2019…(ni Étienne ni les autres ne connaissent pas cette mala­die [virus psy­cho­lo­gique] à l’échelle d’une nation). L’industrialisation de la souf­france a créé une chambre à gaz mobile (voi­ture), d’ailleurs il y a un silence com­plet sur ce point.Ainsi,
    Inter­ro­ger Étienne sur le sujet relève d’une ins­tru­men­ta­li­sa­tion dans un objec­tif bien précis…
    Cher Étienne ! Que votre ange gar­dien vous pro­tège jusqu’au fond de l’univers 8).
    Pro­fi­tez de votre vacance, car la suite devrait être très importante…
    Bien à vous,

    Réponse
  43. sebastien P.

    Mer­ci Etienne pour ton apport fon­da­men­tal sur cer­taines idées comme la démo­cra­tie, le tirage au sort, la créa­tion moné­taire, le RIC, les ate­liers consti­tuants …etc.
    Bonne san­té à toi et à tous les humains.

    Réponse
  44. Jean-Charles

    Salut Étienne,
    En 2005, tu m’as per­mis, par ton argu­men­taire, de pré­ci­ser toutes les inter­ro­ga­tions que me posaient le pro­jet consti­tu­tion­nel euro­péen. Cela a été une période mémo­rable et extrê­me­ment enri­chis­sante. Depuis je m’é­tais assou­pi, tout en sui­vant de loin, l’im­pres­sion­nant bou­lot que tu fai­sais. L’épisode des GJ et l’é­mer­gence du RIC a contri­bué à mon réveil, tout comme ta par­ti­ci­pa­tion à l’é­mis­sion (défunte) de Taddei.
    Mais la machine média­tique est ain­si faite, qu’elle se doit de broyer qui­conque n’entre pas dans le moule, de le dis­qua­li­fier, sur­tout si ses paroles trouvent un écho auprès d’un grand nombre de per­sonnes qui pour­raient réflé­chir et dévier du CREDO.
    Ta gen­tillesse et ta sin­cé­ri­té étaient des cibles par­faites pour tes « agres­seurs » (je ne peux pas les appe­ler jour­na­listes) et ils t’ont fait tom­ber dans leur piège.
    Tu t’en relè­ve­ras. En atten­dant pro­fite de l’é­té et bon vol, ça te per­met­tra de te ressourcer.
    Mer­ci encore pour tout ce que tu fais.
    Amitiés

    Réponse
    • RV

      Bon­jour Jean-Charles,
      mais ce mes­sage s’a­dresse à la plu­part des inter­ve­nants de cette page.

      Je ne com­prends vrai­ment pas pour­quoi vous ne recon­nais­sez pas qu’E­tienne s’est tiré une balle dans le pieds, tout seul, comme un grand.
      Il s’est repris à la fin de l’en­tre­tien et après chez Sud Radio.
      Il n’y a aucun doute sur sa posi­tion et sa sincérité.

      J’adhère à la plu­part des thèses sou­te­nues par Etienne et comme j’ap­pré­cie par­ti­cu­liè­re­ment le « bon­homme » dès que j’ai enten­du son entre­tien avec Denis Robert je lui ai envoyé un message.
      …/…Apparemment vous ne vous ren­dez pas compte à quel point votre réponse à la ques­tion sur l’exis­tence des chambres à gaz ne peut qu’ap­por­ter de l’eau au mou­lin de vos détrac­teurs et lais­ser sur leur faim vos lec­teurs habituels.
      Je ne com­prends pas com­ment vous pou­vez assu­mer de dire « c’est pas mon sujet, j’y connais rien, moi ». Vous don­nez des verges pour vous faire battre.
      …/… Comme Denis Robert et Mathias Entho­ven je n’ai aucun doute sur le bien fon­dé de votre com­bat pour construire une démo­cra­tie digne de ce nom,
      mais j’a­voue que là je ne vous com­prends pas, …/…

      Réponse
      • HBH

        C’est je dirais un pro­blème aux facettes multiples :

        - Pour­quoi le fait d être scep­tique et de vou­loir appli­quer la méthode scien­ti­fique à pro­pos de tout devrait-il néces­sai­re­ment être condam­nable ? (ce qui rejoint le débat plus vaste sur la liber­té d’ex­pres­sion, et la ques­tion de savoir si cer­tain sujets en sont exclus)
        *Par ‘méthode scien­ti­fique’ j’en­tend des cas comme par exemple, si l’on est pas fami­lier avec tous les argu­ments et contre-argu­ments d’un sujet sen­sible, est-il intel­lec­tuel­le­ment hon­nête d’a­van­cer publi­que­ment une opi­nion tran­chée sur ce sujet ?) 

        - Pour­quoi est-il si impor­tant d’in­ter­ro­ger Etienne Chouard et d’a­voir son avis per­so­nel sur la Shoah en géné­ral, et en par­ti­cu­lier sur les chambres à gaz, alors que lui même ne sou­haite pas en par­ler et consi­dère que « son sujet », tout au moins dans l’es­pace public, c’est l’é­cri­ture citoyenne de la Constitution ?

        - En quoi les opi­nions per­so­nelles d’E­tienne Chouard, quelles qu’elles soient, devraient avoir une influence sur le pro­jet qu’il porte, sachant que celui-ci est JUSTEMENT une vision du monde dans laquelle tout un cha­cun pour­rait, aus­si sou­vent que pos­sible, don­ner son avis sur tous les sujets impor­tants, ain­si que mettre en place un sys­tème qui les pro­tè­ge­rait au mieux des abus de pou­voir et qui leur per­met­trait de se défendre en cas de ten­ta­tive d’im­po­si­tion de la pen­sée unique ?

        Réponse
        • JPM

          HBH, je n aurai pas dit mieux. Pour ceux qui veulent.. je conseille l entre­tien entre Gilad Atz­mon et Robert Fau­ris­son.. dis­po­nible sur You­Tube et day­li­mo­tion. ( À conseiller à Didier Mais­to.) Par ailleurs pour répondre à la der­nière vidéo de Didier Mais­to.. l his­toire est tou­jours écrite par les vain­queurs du moment et sert les inté­rêts du pou­voir en place. Etienne… que pour­rait t on mettre sur ce sujet dans notre futur Constitution ?

          Réponse
        • RV

          La méthode scien­ti­fique consiste à vali­der ou inva­li­der des hypo­thèses ou des théo­ries au moyen d’ex­pé­rience repro­duc­tibles par d’autres scien­ti­fiques, elle n’est pas appli­cable à tous les domaines de la pensée.

          Pour­quoi les jour­na­liste posent ce genre de ques­tion à Etienne Chouard ?
          Ils ne s’en sont pas cachés, bien au contraire, ils énoncent lors de l’en­tre­tien la somme de com­men­taires, d’at­taques, de ques­tion­ne­ments, d’in­sultes et d’ac­cu­sa­tions dont ils ont été bom­bar­dé dès qu’ils ont évo­qué cette invi­ta­tion à Etienne Chouard.

          Réponse
          • F68.10

            « La méthode scien­ti­fique consiste à vali­der ou inva­li­der des hypo­thèses ou des théo­ries au moyen d’expérience repro­duc­tibles par d’autres scien­ti­fiques, elle n’est pas appli­cable à tous les domaines de la pensée. »

            À pre­mière vue, oui.

            Quand vous lisez Pop­per dans le détail, vous finis­sez par vous rendre compte que c’est plus com­plexe que cela. Et que le domaine d’ap­pli­ca­bi­li­té peut inclure l’his­toire. (Selon la même métho­do­lo­gie, pour faire simple, que l’é­tude de l’é­vo­lu­tion par sélec­tion natu­relle, qui consiste bien à étu­dier le pas­sé à par­tir de témoi­gnages indirects)

            Et au final, il est effec­ti­ve­ment pos­sible (mais pas vrai­ment théo­ri­sé) de raf­fi­ner la méthode scien­ti­fique pour qu’elle soit appli­cable à tous les domaines de la pen­sée. En théo­rie. En pra­tique, c’est une autre paire de manches.

            Et puis c’est pas le bou­lot d’E­tienne Chouard…

          • François Roby

            @ F68.10 : je pense que vous raf­fi­nez bien trop par rap­port aux énor­mi­tés des défen­seurs du dogme. Ce n’est pas parce que l’his­toire n’est pas repro­duc­tible au sens strict qu’il est néces­saire de « lire Pop­per dans le détail » (ce que je n’ai pas fait) pour leur rabattre le caquet. Il suf­fit de dire qu’au­cune démons­tra­tion n’est valide sans la liber­té pleine et entière de l’ar­gu­men­ta­tion, donc la liber­té d’en­vi­sa­ger abso­lu­ment toutes les conclu­sions possibles.

            Un enfant de six ans est nor­ma­le­ment capable de com­prendre ça, sans avoir lu Popper.

          • Adrien Bonnet

            À mes­sieurs F68.10 et Fran­çois Roby,

            Puis­qu’on invoque Pop­per pour jus­ti­fier l’im­port de la méthode scien­ti­fique en his­toire, je me sens obli­gé de faire remar­quer que ceci est un contre­sens mani­feste : Pop­per a écrit un livre entier pour dénon­cer les risques de cette position !

            Dans « Misère de l’his­to­ri­cisme », Pop­per décrit l’er­reur des phi­lo­sophes et autres hommes de savoir qui ont ten­té de faire des sciences sociales – et de l’his­toire en par­ti­cu­lier – des sciences expé­ri­men­tales ou hypo­thé­ti­co-déduc­tives. Faire de l’his­toire une science repré­sente pour Pop­per un dan­ger immense, une pen­sée fal­la­cieuse menant au fas­cisme et au totalitarisme.

            Mer­ci donc de ne pas convo­quer Pop­per pour lui faire dire l’in­verse de ce qu’il a écrit ! J’ai remar­qué ce Pop­per était bien trop sou­vent détour­né par des pseu­do-libé­raux-démo­crates, vrais-néo-fas­cistes, pour dis­til­ler leurs sophismes :

            Cette image hon­teu­se­ment mani­pu­la­toire est l’exemple-type du néo-fas­ciste qui, en sub­stance, dit que si nous refu­sons le néo-fas­cisme, alors le nazisme revien­dra. Ce qu’il faut gar­der, je crois, de la pen­sée de Pop­per, c’est ceci : dès qu’on retire la digni­té à des hommes – qu’ils soient juifs ou nazis – on perd soi-même cette dignité.

            Pop­per était un libé­ral au sens phi­lo­so­phique, c’est-à-dire qu’il por­tait la liber­té de pen­sée et d’ex­pres­sion à son paroxysme. Les cen­seurs lui fai­saient hor­reur. Si il était encore là, il serait du côté de mon­sieur Chouard.

          • F68.10

            « je pense que vous raf­fi­nez bien trop par rap­port aux énor­mi­tés des défen­seurs du dogme. »

            Je fai­sais effec­ti­ve­ment une asser­tion de por­tée beau­coup plus large que sur le thème des chambres à gaz, qui en soit est assez lassant.

            « Il suf­fit de dire qu’aucune démons­tra­tion n’est valide sans la liber­té pleine et entière de l’argumentation, donc la liber­té d’envisager abso­lu­ment toutes les conclu­sions possibles. »

            Pas exac­te­ment. À un moment, il faut accep­ter qu’un niveau de preuve suf­fi­sant a été atteint. Sinon on tombe dans un biais hyper­cri­tique, ou une pra­tique fal­la­cieuse que les anglo-saxons nomment « Moving the goal­posts ». Enfin, bref, il y a quelques règles à suivre.

            « Un enfant de six ans est nor­ma­le­ment capable de com­prendre ça, sans avoir lu Popper. »

            Un enfant de 6 ans com­prend bien qu’une véri­té qu’il n’a pas le droit de ques­tion­ner est dou­teuse. Main­te­nant, cela ne signi­fie pas qu’une loi Gays­sot modi­fiée plus rai­son­nable serait une mau­vaise idée. Par exemple, je rajou­te­rais quelques petites clauses, comme : « il est inter­dit de faire du chan­tage moral à l’ac­cep­ta­tion de l’exis­tence des chambres à gaz dans les inter­views média­tiques ». Comme ça Chouard pour­rait por­ter plainte. Evi­dem­ment, peu de chances que cela arrive…

            @Adrien Bon­net : « Pop­per a écrit un livre entier pour dénon­cer les risques de cette position ! »

            Petit lien vers la des­crip­tion du livre :

            https://​en​.wiki​pe​dia​.org/​w​i​k​i​/​T​h​e​_​P​o​v​e​r​t​y​_​o​f​_​H​i​s​t​o​r​i​c​ism

            Presque exact. Il a bien dit quelque chose comme cela : « Pop­per defines his­to­ri­cism as : “an approach to the social sciences which assumes that his­to­ri­cal pre­dic­tion is their prin­ci­pal aim…” »

            Presque exact, donc, mais fal­la­cieux, car ce n’é­tait pas ma posi­tion. Je par­tais du prin­cipe que la situa­tion était ana­logue à la ques­tion de l’é­vo­lu­tion par sélec­tion natu­relle. On s’in­té­resse à la repro­duc­ti­bi­li­té des obser­va­tions au sujet du pas­sé pour confir­mer cette théo­rie, ce qui est expli­qué dans la vidéo ci-des­sous, au sujet des fossiles.

            https://​www​.dai​ly​mo​tion​.com/​v​i​d​e​o​/​x​6​i​i​uby

            C’est en ce sens que la théo­rie de l’é­vo­lu­tion rentre dans le domaine du « repro­duc­tible ». Comme peut le faire l’his­toire (je ne parle pas de l’his­to­ri­cisme) ou l’archéologie.

            Ma posi­tion n’a­vait donc rien à voir avec l’his­to­ri­cisme, que je rejette. Je pense que Pop­per tapait sur­tout vio­lem­ment sur tous les divers héri­tiers intel­lec­tuels d’He­gel. Et ça fai­sait du monde !

            Main­te­nant, si vous vou­lez vous faire peur au sujet de la méthode scien­ti­fique en his­toire, lisez la cor­res­pon­dance sui­vante, et deman­dez-vous si Pop­per aurait approuvé.

            https://​let​ter​.wiki/​c​o​n​v​e​r​s​a​t​i​o​n​/34

            « Dans « Misère de l’historicisme », Pop­per décrit l’erreur des phi­lo­sophes et autres hommes de savoir qui ont ten­té de faire des sciences sociales – et de l’histoire en par­ti­cu­lier – des sciences expé­ri­men­tales ou hypo­thé­ti­co-déduc­tives. Faire de l’histoire une science repré­sente pour Pop­per un dan­ger immense, une pen­sée fal­la­cieuse menant au fas­cisme et au totalitarisme. »

            Pour­tant, le mou­ve­ment est actuel­le­ment en cours dans les sciences sociales. Il n’y a aucun doute à ce sujet. Espé­rons qu’ils auront com­pris le remède de Pop­per à l’his­to­ri­cisme : « As an alter­na­tive to his­to­ri­cism Pop­per puts for­ward his own pre­fe­rence for “pie­ce­meal social engi­nee­ring” whe­re­by small and rever­sible changes are made to socie­ty in order to be best able to learn from the changes made. The unpre­dic­ta­bi­li­ty of the future makes the effect of any lar­ger changes ran­dom and untra­ceable. Small changes enable one to make limi­ted, but tes­table and the­re­fore fal­si­fiable sta­te­ments about the effect of social actions. »

            « Mer­ci donc de ne pas convo­quer Pop­per pour lui faire dire l’inverse de ce qu’il a écrit ! »

            Vous remer­cie­ments sont acceptés.

            « Ce qu’il faut gar­der, je crois, de la pen­sée de Pop­per, c’est ceci : dès qu’on retire la digni­té à des hommes – qu’ils soient juifs ou nazis – on perd soi-même cette dignité. »

            Un peu trop miè­vre­ment huma­niste à mon goût. Je pense qu’on peut faire beau­coup trop d’hor­reurs sous cou­vert de bons sen­ti­ments aussi…

            « Pop­per était un libé­ral au sens phi­lo­so­phique, c’est-à-dire qu’il por­tait la liber­té de pen­sée et d’expression à son paroxysme. Les cen­seurs lui fai­saient hor­reur. Si il était encore là, il serait du côté de mon­sieur Chouard. »

            Pro­ba­ble­ment. Mais dans Conjec­tures et Réfu­ta­tions, il y a un pas­sage assez inté­res­sant sur les ver­sions opti­mistes et pes­si­mistes de la science. Il était conscient qu’il y avait quand même un équi­libre à atteindre. Et il cita expli­ci­te­ment le texte du Grand Inqui­si­teur de Dos­toïevs­ki pour illus­trer la men­ta­li­té de la ver­sion pes­si­miste de la science. Je pense que c’est un texte à lire au sujet de la situa­tion actuelle.

            Pop­per dans Conjec­tures et Réfu­ta­tions : « Dis­be­lief in the power of human rea­son, in man’s power to dis­cern the truth, is almost inva­ria­bly lin­ked with dis­trust of man. Thus epis­te­mo­lo­gi­cal pes­si­mism is lin­ked, his­to­ri­cal­ly, with a doc­trine of human depra­vi­ty, and it tends to lead to the demand for the esta­blish­ment of power­ful tra­di­tions and the entrench­ment of a power­ful autho­ri­ty which would save man from his fol­ly and his wicked­ness. (There is a stri­king sketch of this theo­ry of autho­ri­ta­ria­nism, and a pic­ture of the bur­den car­ried by those in autho­ri­ty, in the sto­ry of The Grand Inqui­si­tor in Dos­toievs­ky’s The Bro­thers Karamazov.) »

            http://bibliotheque-russe-et-slave.com/Livres/Dostoievski%20-%20Le%20Grand%20Inquisiteur.htm

            Faites-vous vous-même votre opi­nion pour savoir si cela colle à la réa­li­té actuelle. Ou pas.

            Peut-être que je raf­fine trop…

          • Adrien Bonnet

            À F68.10

            Vous deviez consi­dé­rer la source (par exemple l’é­di­tion fran­çaise de « Misère de l’his­to­ri­cisme ») au lieu de vous réfé­rer à une Wiki­pé­dia frag­men­taire et bien sou­vent par­ti­sane : elle ne vous aide qu’à savoir ce que tout le monde accepte sans trop polé­mi­quer. Ce qui vous per­met d’écrire :

            « Presque exact, donc, mais fal­la­cieux, car ce n’était pas ma posi­tion. Je par­tais du prin­cipe que la situa­tion était ana­logue à la ques­tion de l’évolution par sélec­tion natu­relle. On s’intéresse à la repro­duc­ti­bi­li­té des obser­va­tions au sujet du pas­sé pour confir­mer cette théo­rie, ce qui est expli­qué dans la vidéo ci-des­sous, au sujet des fossiles. »

            La posi­tion de Pop­per est claire et lim­pide, et l’exemple de l’é­vo­lu­tion est sans doute le plus mal choi­si : on y raconte une quan­ti­té invrai­sem­blables d’â­ne­ries ! Ce n’est ni leu lieu, ni le moment d’en par­ler. Pour ce qui est de Pop­per, vous auriez avan­tage à lire éga­le­ment « La connais­sance objec­tive ». Sa posi­tion est des plus simples et elle est actuel­le­ment admise dans le monde des épis­té­mo­logues. Je la résume en quelques points.

            ** Les « sciences » sociales, et l’his­toire en par­ti­cu­lier, ne sont pas des sciences et ne le seront jamais ; la rai­son prin­ci­pale avan­cée par Pop­per est que si il en était ain­si, non seule­ment tout esprit cri­tique devrait être nié, mais en plus les théo­ries issues de ces dis­ci­plines seraient inco­hé­rentes (pour des rai­sons auto­ré­fé­ren­tielles et ontologiques).

            ** Tout comme il est spé­cieux de divi­ser le monde en ce qui est banane et non-banane, il est sté­rile de caté­go­ri­ser les savoirs en sciences et non-sciences. Les dif­fé­rentes caté­go­ries de savoir se dis­tinguent par des qua­li­tés propres qui ne s’op­posent pas car elles s’in­tègrent toutes dans le prin­cipe issu de l’u­ni­ci­té des sciences : les savoirs qui pré­tendent se réfé­rer au même uni­vers se doivent d’être cohé­rents entre-eux. Aus­si, en tant que savoir qui tend à la ratio­na­li­té, l’his­toire a pour devoir d’être cohé­rente avec l’é­tat actuel des sciences.

            ** Il n’y a pas de preuve en science : la preuve est le pri­vi­lège des mathé­ma­tiques et de la logique. Les savoirs ration­nels admettent la preuve dans leurs outils, tout comme le char­pen­tier auto­rise le mar­teau à pendre sa cein­ture : mais le char­pen­tier n’est pas un « mar­teau­logue » et les pro­prié­tés du millet et de sa frappe ne sont pas héri­tées par sa dis­ci­pline propre. Ces savoirs pour­ront éga­le­ment vali­der des points pré­cis par la méthode scien­ti­fique. En en archéo­lo­gie (qui n’est pas de l’his­toire), on aura recours par exemple à des pro­cé­dés de data­tion comme le radio­car­bone ou la den­dro­chro­no­lo­gie, et en his­toire on orga­ni­se­ra des recons­ti­tu­tions (ce qui n’est jamais fait car consi­dé­ré comme absurde et indécent).

            ** Ce qui fait la spé­ci­fi­ci­té des sciences, ce n’est abso­lu­ment pas la « preuve » mais la repro­duc­ti­bi­li­té des épreuves. Ce prin­cipe est appe­lé par Pop­per la « fal­si­fia­bi­li­té ». Cha­cun doit être libre de cri­ti­quer les théo­ries et de les expé­ri­men­ter : l’ex­pé­ri­men­ta­tion n’a pour seul et unique but d’in­va­li­der la théo­rie ! La « preuve » exi­gée par les idéo­logue, qui devrait suf­fire à convaincre l’hon­nête homme, est de nature reli­gieuse et n’a pas voix au cha­pitre de la science. Chaque être pen­sant est res­pon­sable de ses propres convic­tions et la science doit lui appor­ter les méthodes néces­saires pour qu’ils fasse son choix sans ambi­guï­té, seul.

            Vous écri­vez : « À un moment, il faut accep­ter qu’un niveau de preuve suf­fi­sant a été atteint. Sinon on tombe dans un biais hyper­cri­tique, ou une pra­tique fal­la­cieuse que les anglo-saxons nomment « Moving the goal­posts ». Enfin, bref, il y a quelques règles à suivre. »

            Votre point de vue serait consi­dé­ré par Pop­per comme tota­li­taire. Pop­per, quant à lui, serait cata­lo­gué comme « anti­sé­mite ». Je connais beau­coup de scien­ti­fiques qui sont « anti­sé­mite » par le seul fait d’être scien­ti­fique : ils se taisent parce qu’ils n’ont rien à faire de la poli­tique. Du haut de leur tour d’i­voire, il contemplent une huma­ni­té de singes grouillants, s’é­pouillant et s’entre-tuant.

            L’Homme n’est pas intel­li­gent et bien­veillant : il est bête et méchant. Mon­sieur Chouard fait l’er­reur de croire que tous les hommes sont comme lui, et qu’il leur suf­fi­rait de suivre le bon cours, qu’on leur donne la bonne expli­ca­tion, pour qu’ils s’é­lèvent comme par magie à son niveau. Il pèche par angé­lisme. L’his­toire et tout l’é­di­fice scien­ti­fique moderne lui donne tort sur ce point.

            J’ai un jour été qua­li­fié d’«antisémite » par que j’ai osé affir­mer que les juifs sont des hommes comme les autres… J’ai lais­sé cou­ler car le roi est nu, mais l’en­fant n’a que le droit de se taire ou de se prendre une baffe.

            Il y a des débats qui ne quittent pas Israël pour des rai­sons d’image :

            « 50,000 Holo­caust sur­vi­vors in Israel living in pover­ty, report finds »
            20% des res­ca­pés de la Shoah vivent dans des condi­tions de pau­vre­té indigne et cela a fait scan­dale en Israël, mais pas chez nous…
            https://​www​.jpost​.com/​N​a​t​i​o​n​a​l​-​N​e​w​s​/​5​0​0​0​0​-​H​o​l​o​c​a​u​s​t​-​s​u​r​v​i​v​o​r​s​-​i​n​-​I​s​r​a​e​l​-​l​i​v​i​n​g​-​i​n​-​p​o​v​e​r​t​y​-​r​e​p​o​r​t​-​f​i​n​d​s​-​3​5​0​178

            « Holo­caust refu­gees ask Knes­set for same rights as Holo­caust Survivors »
            Les res­ca­pés et les réfu­giés sont dis­cri­mi­nés en Israël, ces der­niers se plai­gnant de ne plus avoir les moyens de cou­vrir leurs soins, leur nour­ri­ture et leur toit.
            https://​www​.jpost​.com/​N​a​t​i​o​n​a​l​-​N​e​w​s​/​H​o​l​o​c​a​u​s​t​-​r​e​f​u​g​e​e​s​-​a​s​k​-​K​n​e​s​s​e​t​-​f​o​r​-​s​a​m​e​-​r​i​g​h​t​s​-​a​s​-​H​o​l​o​c​a​u​s​t​-​s​u​r​v​i​v​o​r​s​-​3​3​4​520

            Le Jeru­sa­lem Post est un jour­nal israé­lien de réfé­rence fon­dé en 1932, « anti­sé­mite » à n’en pas dou­ter : citer ses articles est « anti­sé­mite ». Nous savons déjà que la lec­ture de Pop­per est une acti­vi­té « anti­sé­mite ». Mais, tenez-vous bien :

            S’INQUIÉTER DU SORT DES RESCAPÉS ET DES RÉFUGIÉS DE LA SHOAH EST ANTISÉMITE !

          • F68.10

            @Adrien Bon­net : « Vous deviez consi­dé­rer la source (par exemple l’édition fran­çaise de « Misère de l’historicisme ») »

            Par déli­ca­tesse, je trouve que vous auriez vous même pu sou­rire vos cri­tiques plu­tôt que de me lais­ser le soin de le faire moi-même :

            https://​ia801605​.us​.archive​.org/​3​2​/​i​t​e​m​s​/​i​n​.​e​r​n​e​t​.​d​l​i​.​2​0​1​5​.​1​9​0​7​7​4​/​2​0​1​5​.​1​9​0​7​7​4​.​T​h​e​-​P​o​v​e​r​t​y​-​O​f​-​H​i​s​t​o​r​i​c​i​s​m​.​pdf

            Alors, voi­là. Comme tout le monde peut le lire dans ce lien :

            Du. Début. À. La. Fin. Pop­per. Défend. La. Méthode. Scien­ti­fique. Y. Com­pris. Dans. Le. Domaine. De. L’Histoire…

            Il attaque l’his­to­ri­cisme, et non pas la méthode scien­ti­fique en histoire.

            « au lieu de vous réfé­rer à une Wiki­pé­dia frag­men­taire et bien sou­vent par­ti­sane : elle ne vous aide qu’à savoir ce que tout le monde accepte sans trop polémiquer. »

            Je ne com­prends pas vrai­ment ce en quoi Wiki­pe­dia serait mâââl, et je suis assez sur­pris par ces attaques inces­santes contre Wiki­pe­dia. Je trouve effec­ti­ve­ment que l’ar­gu­ment de fond de Pop­per n’est pas repré­sen­té de manière exacte par la page Wiki­pe­dia, mais ce serait une très gros­sière exa­gé­ra­tion d’af­fir­mer qu’elle est inexacte. Mon pro­pos s’ap­puyant sur cette page demeure.

            « Ce qui vous per­met d’écrire :

            « Presque exact, donc, mais fal­la­cieux, car ce n’était pas ma posi­tion. Je par­tais du prin­cipe que la situa­tion était ana­logue à la ques­tion de l’évolution par sélec­tion natu­relle. On s’intéresse à la repro­duc­ti­bi­li­té des obser­va­tions au sujet du pas­sé pour confir­mer cette théo­rie, ce qui est expli­qué dans la vidéo ci-des­sous, au sujet des fossiles. » »

            Ben, oui, j’ex­plique ma posi­tion. Et ma posi­tion n’est que mar­gi­na­le­ment tou­chée par les pro­pos de Pop­per dans son ouvrage. Il s’oc­cupe en effet d’un autre sujet : l’his­to­ri­cisme essentiellement.

            En d’autres termes, vous avez pra­ti­qué un biais cog­ni­tif dûment répertorié :

            https://​ratio​nal​wi​ki​.org/​w​i​k​i​/​S​t​r​a​w​_​man

            Je ne vois donc tou­jours pas le pro­blème dans ma position.

            « La posi­tion de Pop­per est claire et lim­pide, et l’exemple de l’évolution est sans doute le plus mal choi­si : on y raconte une quan­ti­té invrai­sem­blables d’âneries ! »

            Le créa­tion­nisme ? Ou vous avez autre chose en tête ? Parce que je n’aime pas jouer les télépathes.

            Non. L’exemple est bien choi­si. Il est même abon­dam­ment déve­lop­pé dans « The Pover­ty of His­to­ri­cism ». Et pour l’é­tude scien­ti­fique de l’his­toire, c’est exac­te­ment le même pro­ces­sus qui est à l’oeuvre. Encore une fois, mon pro­pos ne concerne pas l’historicisme…

            « Ce n’est ni leu lieu, ni le moment d’en parler. »

            Et bien si ! Vous atta­quez, à vous lire, la pos­si­bi­li­té d’a­voir une connais­sance fac­tuelle du pas­sé, que ce soit en his­toire ou en paléon­to­lo­gie… À vous d’être plus clair.

            « Pour ce qui est de Pop­per, vous auriez avan­tage à lire éga­le­ment « La connais­sance objective ». »

            Puis-je vous deman­der un lien vers la source ? (puisque Wiki­pe­dia n’est plus une source autorisée…)

            « Sa posi­tion est des plus simples et elle est actuel­le­ment admise dans le monde des épis­té­mo­logues. Je la résume en quelques points. »

            Je vous écoute.

            « ** Les « sciences » sociales, et l’histoire en par­ti­cu­lier, ne sont pas des sciences et ne le seront jamais ; »

            Pop­per explique expli­ci­te­ment le contraire. Il vous faut des cita­tions que je pui­se­rais dans « The Pover­ty of His­to­ri­cism » ? Ou je vous fait confiance, et vous allez les cher­cher vous-même ?

            « la rai­son prin­ci­pale avan­cée par Pop­per est que si il en était ain­si, non seule­ment tout esprit cri­tique devrait être nié, »

            Non. Il n’af­firme pas cela dans « The Pover­ty of His­to­ri­cism »… Il affirme quelque chose de ce genre en rela­tion avec l’E­tat. C’est indi­rec­te­ment lié à l’his­to­ri­cisme, mais pas direc­te­ment. Et encore une fois, il appelle de ses voeux l’é­clo­sion sérieuse des sciences sociales…

            « mais en plus les théo­ries issues de ces dis­ci­plines seraient inco­hé­rentes (pour des rai­sons auto­ré­fé­ren­tielles et ontologiques). »

            Réfé­rence deman­dées. De ce que j’ai lu, il n’af­firme abso­lu­ment pas cela.

            « ** Tout comme il est spé­cieux de divi­ser le monde en ce qui est banane et non-banane, il est sté­rile de caté­go­ri­ser les savoirs en sciences et non-sciences. »

            Oui et non. Cela occulte quand même le fait que Pop­per est à l’o­ri­gine du pro­blème dit de la démar­ca­tion. La page Wiki­pe­dia est pas trop mal faite.

            « Les dif­fé­rentes caté­go­ries de savoir se dis­tinguent par des qua­li­tés propres qui ne s’opposent pas car elles s’intègrent toutes dans le prin­cipe issu de l’unicité des sciences »

            Ouf ! J’ai eu peur que vous ne men­tion­niez pas l’u­ni­ci­té des sciences… Me voi­là rassuré.

            « les savoirs qui pré­tendent se réfé­rer au même uni­vers se doivent d’être cohé­rents entre-eux. Aus­si, en tant que savoir qui tend à la ratio­na­li­té, l’histoire a pour devoir d’être cohé­rente avec l’état actuel des sciences. »

            Oui. Mais pas seule­ment. Il déve­loppe aus­si la légi­ti­mi­té de la démarche scien­ti­fique stric­to sen­su avec un paral­lèle avec l’an­thro­po­lo­gie. Vous vou­lez la citation ?

            « Il n’y a pas de preuve en science : la preuve est le pri­vi­lège des mathé­ma­tiques et de la logique. »

            Non. Non. Non. Non. Pop­per récuse même ce sta­tut aux mathé­ma­tiques et à la logique. Il se moque de Des­cartes et de son Kan­tisme naïf avant l’heure au sujet du bla-bla des trucs syn­thé­tiques et à prio­ri. Vous vou­lez une cita­tion ? Tou­jours du même ouvrage ?

            Mais vu comme vous avez du mal avec Pop­per, j’i­ma­gine la peine que vous aurez avec Imre Lakatos…

            « Les savoirs ration­nels admettent la preuve dans leurs outils, tout comme le char­pen­tier auto­rise le mar­teau à pendre sa cein­ture : mais le char­pen­tier n’est pas un « mar­teau­logue » et les pro­prié­tés du millet et de sa frappe ne sont pas héri­tées par sa dis­ci­pline propre. »

            Trop méta­pho­rique. Si c’est une cri­tique de la notion de « preuve » en science, c’est pas clair.

            « Ces savoirs pour­ront éga­le­ment vali­der des points pré­cis par la méthode scien­ti­fique. En en archéo­lo­gie (qui n’est pas de l’histoire), on aura recours par exemple à des pro­cé­dés de data­tion comme le radio­car­bone ou la den­dro­chro­no­lo­gie, et en his­toire on orga­ni­se­ra des recons­ti­tu­tions (ce qui n’est jamais fait car consi­dé­ré comme absurde et indécent). »

            Et bien voi­là, vous y venez : la méthode scien­ti­fique en his­toire pointe le bout de son nez. Bra­vo ! Mais vous pou­vez faire mieux.

            L’ar­chéo­lo­gie suit exac­te­ment ce que Pop­per appelle la méthode his­to­rique à plu­sieurs endroits. (Bien qu’il me semble uti­li­ser par­fois ce terme avec plu­sieurs emplois…)

            « ** Ce qui fait la spé­ci­fi­ci­té des sciences, ce n’est abso­lu­ment pas la « preuve » mais la repro­duc­ti­bi­li­té des épreuves. Ce prin­cipe est appe­lé par Pop­per la « falsifiabilité ». »

            Vous êtes sûr que vous êtes pas en train de confondre « repro­duc­ti­bi­li­té » et « fal­si­fia­bi­li­té » ? Et puis même ces notions ont per­du de leur côté dicho­to­mique depuis qu’on uti­lise des sta­tis­tiques de plus en plus velues dans les sciences. Un esti­ma­teur du maxi­mum de vrai­sem­blance, c’est pas vrai­ment le même délire que de reje­ter une hypo­thèse H0. On peut aus­si par­ler de la géo­mé­trie de l’in­for­ma­tion si vous tenez à dis­ser­ter sur les ver­tus épis­té­mo­lo­giques des der­niers déve­lop­pe­ments théo­riques en sta­tis­tiques. Je pense que je peux vous faire la conversation.

            « Cha­cun doit être libre de cri­ti­quer les théo­ries et de les expé­ri­men­ter : l’expérimentation n’a pour seul et unique but d’invalider la théorie ! »

            Non. Non. Non. Non. À l’é­poque de Pop­per, c’é­tait mignon, mais on a évo­lué. Et il y a même des pas­sages dans « The Pover­ty of His­to­ri­cism » qui montrent quand même que l’ex­pé­ri­men­ta­tion n’a pas pour UNIQUE but d’in­va­li­der la théo­rie. Vous vou­lez des citations ?

            « La « preuve » exi­gée par les idéo­logue, qui devrait suf­fire à convaincre l’honnête homme, est de nature reli­gieuse et n’a pas voix au cha­pitre de la science. »

            Allons bon. Faut pas exa­gé­rer non plus. À un moment, on peut quand même finir par sor­tir le gros mot « preuve » quand le doute est qua­si­ment éteint. Et c’est sur­tout la langue fran­çaise qui manque d’a­na­logues par rap­port au terme « evi­dence ». C’est du pinaillage, et tout le monde le sait.

            « Chaque être pen­sant est res­pon­sable de ses propres convic­tions et la science doit lui appor­ter les méthodes néces­saires pour qu’ils fasse son choix sans ambi­guï­té, seul. »

            Cela devient de la phi­lo­so­phie morale de l’é­pis­té­mo­lo­gie sociale. C’est un autre sujet. Je veux bien l’a­bor­der, mais on déborde du cadre de ce qu’af­firme Pop­per dans « The Pover­ty of His­to­ri­cism ». Il y défend sur­tout la démo­cra­tie comme cadre d’af­fron­te­ment des pen­sées. Guère plus. (Tout au plus une petite cita­tion irréa­liste sur les condi­tions per­met­tant de nier la liber­té de pen­ser des gens.)

            « Vous écri­vez : « À un moment, il faut accep­ter qu’un niveau de preuve suf­fi­sant a été atteint. Sinon on tombe dans un biais hyper­cri­tique, ou une pra­tique fal­la­cieuse que les anglo-saxons nomment « Moving the goal­posts ». Enfin, bref, il y a quelques règles à suivre. » »

            Oui.

            « Votre point de vue serait consi­dé­ré par Pop­per comme totalitaire. »

            Fran­che­ment, j’en doute très fort. Il y a bien quelques règles à suivre sur les niveaux de preuve. Il n’y a rien de tota­li­taire là-dedans. Cita­tion de Pop­per requise.

            « Pop­per, quant à lui, serait cata­lo­gué comme « antisémite ». »

            Tant qu’il ferme sa gueule sur les chambres à gaz…

            « Je connais beau­coup de scien­ti­fiques qui sont « anti­sé­mite » par le seul fait d’être scientifique »

            Admet­tons…

            « ils se taisent parce qu’ils n’ont rien à faire de la politique. »

            Et oui. Rien de surprenant.

            « Du haut de leur tour d’ivoire, il contemplent une huma­ni­té de singes grouillants, s’épouillant et s’entre-tuant. »

            Ce qui est assez fac­tuel, bien que cela me semble exa­gé­ré, à la fois au sujet de l’hu­ma­ni­té et au sujet des pen­sées que vous prê­tez aux scien­ti­fiques (sauf certains…)

            « L’Homme n’est pas intel­li­gent et bien­veillant : il est bête et méchant. »

            Ni l’un ni l’autre à mon avis.

            « Mon­sieur Chouard fait l’erreur de croire que tous les hommes sont comme lui, et qu’il leur suf­fi­rait de suivre le bon cours, qu’on leur donne la bonne expli­ca­tion, pour qu’ils s’élèvent comme par magie à son niveau. Il pèche par angé­lisme. L’histoire et tout l’édifice scien­ti­fique moderne lui donne tort sur ce point. »

            Mar­rant de vous voir pêcher par historicisme !

            « J’ai un jour été qua­li­fié d’«antisémite » par que j’ai osé affir­mer que les juifs sont des hommes comme les autres… »

            Cela ne m’é­tonne mal­heu­reu­se­ment pas. J’ai vu et enten­du pas mal de com­por­te­ments déli­rants de mon côté aussi.

            Je ne réponds pas au reste. Débattre des juifs me gonfle au plus haut point.

          • Adrien Bonnet

            À F68.10,

            Je n’é­vo­que­rai pas la ques­tion de l’é­vo­lu­tion car ce n’est pas le sujet. Inutile n’a­jou­ter de la polé­mique à la polé­mique en cours. De plus, le moteur du blog de mon­sieur Chouard est des plus pauvres. Si vous sou­hai­tez débattre de ces ques­tions, indi­quez-moi une pla­te­forme digne de ce nom.

            Que Karl Pop­per ait rai­son ou non, je m’en moque : il est ques­tion de la posi­tion à lui et de la per­ti­nence de l’in­vo­quer dans le sujet évo­qué par vous-même de cette manière : « Quand vous lisez Pop­per dans le détail, vous finis­sez par vous rendre compte que c’est plus com­plexe que cela. Et que le domaine d’applicabilité [de la méthode scien­ti­fique] peut inclure l’histoire. »

            La réponse est que l’ap­pli­ca­tion de la méthode scien­ti­fique à l’his­toire s’ap­pelle l’his­to­ri­cisme, chose dénon­cée par Pop­per et expo­sée dans son livre « Misère de l’his­to­ri­cisme ». Donc quand vous affir­mez « Il attaque l’historicisme, et non pas la méthode scien­ti­fique en his­toire. », vous affir­mez ceci : « Il attaque l’historicisme, et non pas l’historicisme. »

            Vous n’ar­rê­tez pas d’é­crire que Pop­per n’au­rait pas dit ceci ou cela, sans pré­ci­sion, alors que vous avez la source sous la main.

            Je n’au­rais pas eu à aller cher­cher plus loin que la pré­face pour trou­ver la cita­tion qui valide mon pro­pos et inva­lide le vôtre : « Cela signi­fie que nous devons reje­ter la pos­si­bi­li­té d’une his­toire théo­rique, c’est-à-dire d’une science sociale his­to­rique qui soit l’é­qui­valent de la phy­sique théo­rique ». Faire de l’his­to­rie une science revient à y appli­quer la méthode scien­ti­fique et donc à auto­ri­ser l’exis­tence de pré­dic­tions his­to­riques : c’est cela l’historicisme.

            Que l’his­toire, quelque soit sa nature en tant que dis­ci­pline, fasse de temps en temps appel à la science est un truisme. À ce compte-là, même la radies­thé­sie, même le spi­ri­tisme sont des sciences : la lon­gueur et le poids du pen­dule, l’in­dice de réfrac­tion de la boule de cris­tal, la repro­duc­ti­bi­li­té des contacts spi­rites, etc. 

            Pour l’ins­tant, je pré­fère vous taxer de paresse plu­tôt que de mau­vaise foi. Quoi qu’il en soit, un tel débat n’a pas sa place dans les com­men­taires d’un billet dont ce n’est pas le sujet, sur un outil infor­ma­tique qui n’est abso­lu­ment pas pré­vu pour cela. Trou­vez un forum, une liste de dis­cus­sion ou un salon de l’U­se­net, et on en reparlera.

          • joss

            @rv @f68.10 @adrien bonnet

            Dans « Des sources de la connais­sance et de l’i­gno­rance » Pop­per explique au chp. 16 :
            « il n’existe pas de source ultime de la connais­sance. Aucune source, aucune indi­ca­tion n’est à éli­mi­ner, et toutes se prêtent à l’exa­men cri­tique. À l’ex­cep­tion du domaine his­to­rique, ce sont en géné­ral les faits eux-mêmes que nous sou­met­tons à exa­men, et non les sources d’où pro­cé­de­rait l’information. »

          • F68.10

            « Je n’évoquerai pas la ques­tion de l’évolution car ce n’est pas le sujet. Inutile n’ajouter de la polé­mique à la polé­mique en cours. »

            Ils’a­git de la même « polé­mique ». L’his­toire et l’é­vo­lu­tion font par­tie de ce que Pop­per appelle le domaine his­to­rique (cf. com­men­taire de joss).

            « De plus, le moteur du blog de mon­sieur Chouard est des plus pauvres. Si vous sou­hai­tez débattre de ces ques­tions, indi­quez-moi une pla­te­forme digne de ce nom. »

            Je n’ai pas d’i­dée pour le moment. Si je trouve, je vous tiens au cou­rant. Mais je vous ferais remar­quer que j’ai été qua­li­fié à mots cou­verts de facho et de tota­li­taire par vous. J’es­time que c’est quand même un peu piqué des han­ne­tons que de lire cela sur soi et de consta­ter que vous sou­hai­tez cou­per court à la conver­sa­tion (qu’il fau­drait effec­ti­ve­ment pour­suivre ailleurs, j’en conviens).

            « Que Karl Pop­per ait rai­son ou non, je m’en moque : il est ques­tion de la posi­tion à lui et de la per­ti­nence de l’invoquer dans le sujet évo­qué par vous-même de cette manière : « Quand vous lisez Pop­per dans le détail, vous finis­sez par vous rendre compte que c’est plus com­plexe que cela. Et que le domaine d’applicabilité [de la méthode scien­ti­fique] peut inclure l’histoire. » »

            Effec­ti­ve­ment. On ne dis­cute pas de notre posi­tion per­son­nelle, mais de la posi­tion de Pop­per au sens strict. Curieux que vous ne l’ayez pas per­çu : on ne fait que cela.

            « La réponse est que l’application de la méthode scien­ti­fique à l’histoire s’appelle l’historicisme, chose dénon­cée par Pop­per et expo­sée dans son livre « Misère de l’historicisme ». »

            Non. Non. Non. Non. La méthode scien­ti­fique est une chose. L’his­to­ri­cisme en est une autre. La ques­tion est : l’his­to­ri­cisme suit-elle la méthode scien­ti­fique. La réponse de l’ou­vrage est : Non.

            « Donc quand vous affir­mez « Il attaque l’historicisme, et non pas la méthode scien­ti­fique en his­toire. », vous affir­mez ceci : « Il attaque l’historicisme, et non pas l’historicisme. » »

            Et bien non. Encore une fois, non. C’est le contre­sens majeur que vous faites sur cet ouvrage.

            « Vous n’arrêtez pas d’écrire que Pop­per n’aurait pas dit ceci ou cela, sans pré­ci­sion, alors que vous avez la source sous la main. »

            Jus­qu’i­ci, celui qui est venu avec des réfé­rences sour­cées, c’est moi, pas vrai­ment vous.

            « Je n’aurais pas eu à aller cher­cher plus loin que la pré­face pour trou­ver la cita­tion qui valide mon pro­pos et inva­lide le vôtre : « Cela signi­fie que nous devons reje­ter la pos­si­bi­li­té d’une his­toire théo­rique, c’est-à-dire d’une science sociale his­to­rique qui soit l’équivalent de la phy­sique théorique ». »

            Ce serait bien que vous me don­niez la page, plu­tôt que de constam­ment me pous­ser à la pêche aux cita­tions. Page vii la préface.

            Comme vous le lisez vous-même, il s’a­git de réfu­ter la pos­si­bi­li­té d’une his­toire théo­rique. Cela et seule­ment cela. (Pas de men­tion de la méthode scientifique…)

            Sur la même page, vous avez : « The argu­ment does not, of course, refute the pos­si­bi­li­ty of eve­ry kind of social pre­dic­tion ; on the contra­ry, it is per­fect­ly com­pa­tible with the pos­si­bi­li­ty of tes­ting social theo­ries – for example, eco­no­mic theo­ries – by way of pre­dic­ting that cer­tain deve­lop­ments will take place under cer­tain condi­tions. It only refutes the pos­si­bi­li­ty of pre­dic­ting his­to­ri­cal deve­lop­ments to the extent to which they may be influen­ced by the growth of our knowledge. »

            C’est la même page ! Pour­quoi vous avez sélec­tion­nez une cita­tion et pas une autre ?

            Par ailleurs, quand je disais qu’on pou­vait appli­quer la méthode scien­ti­fique à l’his­toire, je fai­sais sim­ple­ment réfé­rence à la pos­si­bi­li­té de décou­vrir scien­ti­fi­que­ment le pas­sé. En aucune manière je ne cau­tion­nais l’his­to­ri­cisme. Depuis le début vous faites un contre­sens sur ma posi­tion, et qui plus est, vous faites un contre­sens sur la posi­tion de Popper.

            « Faire de l’historie une science revient à y appli­quer la méthode scien­ti­fique et donc à auto­ri­ser l’existence de pré­dic­tions his­to­riques : c’est cela l’historicisme. »

            Non. Non. Non. Non. Oui, l’his­to­ri­cisme, c’est la pré­ten­tion de faire des pré­dic­tions his­to­riques très géné­rales (et vous avez vu que Pop­per cau­tionne la pos­si­bi­li­té de faire des pré­dic­tions sociales de por­tée limi­tée, cf. ma cita­tion). Mais quand même non : Appli­quer la méthode scien­ti­fique à l’his­toire au sens où je l’en­ten­dais dans ma courte phrase ini­tiale, c’est décou­vrir scien­ti­fi­que­ment le pas­sé. Comme pour l’é­vo­lu­tion. Je ne chan­ge­rais pas le sens de ce que j’ai dit sim­ple­ment pour vous faire plai­sir et ren­trer dans la case de l’his­to­ri­cisme. Je vous ai don­né un lien expli­quant ce qu’é­tait un « straw­man ». Vous devriez le lire.

            « Que l’histoire, quelque soit sa nature en tant que dis­ci­pline, fasse de temps en temps appel à la science est un truisme. »

            Et bien, ce n’est pas seule­ment cela. Page 95 et 96 : « In fact, if we know any­thing about dif­ferent atti­tudes in dif­ferent his­to­ri­cal per­iods, the it is from EXPERIMENTS, car­ried out in our IMAGINATION. His­to­rians find dif­fi­cul­ties in inter­pre­ting cer­tain records, or they DISCOVER FACTS sho­wing that some of their pre­de­ces­sors had MISINTERPRETED some his­to­ri­cal evi­dence. These dif­fi­cul­ties of his­to­ri­cal inter­pre­ta­tion are our only evi­dence of the kind of his­to­ri­cal change the his­to­ri­cist has in mind ; yet they are nothing but DISCREPANCIES bet­ween the EXPECTED and the actual RESULTS of our thought EXPERIMENTS. It is these sur­prises and disap­point­ments which, by the METHOD OF TRIAL AND ERROR, have led to IMPROVEMENTS in our abi­li­ty to inter­pret strange social condi­tions. And what in the case of his­to­ri­cal inter­pre­ta­tion we achieve by thought-expe­riment has been achie­ved by anthro­po­lo­gists in prac­ti­cal field work. Those modern inves­ti­ga­tors who have suc­cee­ded in adjus­ting their expec­ta­tions to condi­tions which are per­haps no less remote than those of the Stone Age, owe their suc­cess to PIECEMEAL EXPERIMENTS ».

            En lettres capi­tales, vous avez la concep­tion de la méthode scien­ti­fique appli­quée à l’his­toire. La thèse de Pop­per est que les his­to­ri­cistes refusent de l’ap­pli­quer. Cela va un peu plus loin que de sim­ple­ment pré­tendre que l’his­toire s’ap­puie auxi­liai­re­ment sur les sciences. Les expé­riences de la pen­sée appuyées sur des faits décou­verts font par­tie de la méthode scien­ti­fique en his­toire même.

            « À ce compte-là, même la radies­thé­sie, même le spi­ri­tisme sont des sciences : la lon­gueur et le poids du pen­dule, l’indice de réfrac­tion de la boule de cris­tal, la repro­duc­ti­bi­li­té des contacts spi­rites, etc. »

            Et bien jus­te­ment, lisez mon para­graphe pré­cé­dent. Vous ver­rez que votre ana­lo­gie est infon­dée. Et elle est per­ni­cieuse car elle confond volon­tai­re­ment super­sti­tion et don­nées fac­tuelles. Ce qui n’est pas le cas de l’histoire.

            « Pour l’instant, je pré­fère vous taxer de paresse plu­tôt que de mau­vaise foi. »

            De mon côté, si vous ne réa­li­sez pas que vous avez fait un contre­sens (qui plus est par lequel vous me trai­tez indi­rec­te­ment de facho) après tout ces com­men­taires, j’opte pour la mau­vaise foi de votre part.

            « Quoi qu’il en soit, un tel débat n’a pas sa place dans les com­men­taires d’un billet dont ce n’est pas le sujet, sur un outil infor­ma­tique qui n’est abso­lu­ment pas pré­vu pour cela. Trou­vez un forum, une liste de dis­cus­sion ou un salon de l’Usenet, et on en reparlera. »

            Je cher­che­rais et j’es­saie­rai de pos­ter un lien pour ce faire. En atten­dant, si je vous vois encore une fois com­men­ter en défor­mant ma posi­tion, je n’hé­si­te­rai pas à répondre.

            @joss : Le « domaine his­to­rique », à mon avis, fait ici réfé­rence à toute don­nées sin­gu­lière. His­toire. Archéo­lo­gie. Anthro­po­lo­gie. Paléon­to­lo­gie. C’est effec­ti­ve­ment un domaine où il est plus dif­fi­cile d’ac­cé­der aux faits par l’ex­pé­ri­men­ta­tion et la repro­duc­tion des faits. On est contraint d’al­ler aux sources. Cela induit des chan­ge­ments notables d’im­plé­men­ta­tion de la méthode scien­ti­fique, mais cela ne l’an­ni­hile pas pour autant. Mais cette dis­cus­sion d’é­pis­té­mo­lo­gie pure sur le domaine his­to­rique n’est pas la même que celle de la réfu­ta­tion de l’his­to­ri­cisme. Ne pas confondre ces deux questions.

          • Adrien Bonnet

            À F68.10,

            Je me suis trom­pé. Ce n’est pas la paresse qui explique vos posi­tions, mais la mau­vaise foi. Je ne me fati­gue­rai pas à reprendre point par point votre réponse, juste pour avoir l’op­por­tu­ni­té de voir appa­raître encore plus de points à réfu­ter. Je garde tout de même les sujets les plus impor­tants, pour l’é­di­fi­ca­tion du lec­teur intéressé.

            Quand vous répon­dez, « Non. Non. Non. Non. La méthode scien­ti­fique est une chose. L’historicisme en est une autre. La ques­tion est : l’historicisme suit-elle la méthode scien­ti­fique. La réponse de l’ouvrage est : Non. », Sachez qu’une suite de « non » n’as aucune valeur argu­men­ta­tive. Quant à l’his­to­ri­cisme, il suit la méthode scien­ti­fique PAR DÉFINITION, l’ob­jet du livre de Pop­per étant de mon­trer que le concept d’his­to­ri­cisme est contra­dic­toire. C’est comme ça. Cela ne vous plaît pas ? C’est le même prix.

            De même, vous vous enfon­cez dans l’ab­sur­di­té en affir­mant que : « Comme vous le lisez vous-même, il s’agit de réfu­ter la pos­si­bi­li­té d’une his­toire théo­rique. Cela et seule­ment cela. (Pas de men­tion de la méthode scien­ti­fique…)», car la méthode scien­ti­fique défi­nie par Pop­per IMPOSE la consti­tu­tion préa­lable de théo­ries. Une science dure de l’his­toire aurait néces­sai­re­ment des théo­ries historiques.

            « C’est la même page ! Pour­quoi vous avez sélec­tion­nez une cita­tion et pas une autre ? »

            Parce que la cita­tion en ques­tion est hors-sujet : l’his­toire n’est pas une science sociale ni éco­no­mique pour Pop­per. L’his­toire a cette dis­tinc­tion de ne pou­voir pro­duire de savoir que sur des connais­sances par­ti­cu­lières, excluant de fait toute pré­dic­tion, comme cela est écrit dans « Misère de l’his­to­ri­cisme », cha­pitre IV, par­tie 30 : « Je défen­drai donc la concep­tion, si sou­vent atta­quée comme démo­dée par les his­to­ri­cistes, selon laquelle l’his­toire se carac­té­rise par son inté­rêt pour les évé­ne­ments réels, sin­gu­liers ou par­ti­cu­liers, plu­tôt que pour les lois ou les géné­ra­li­sa­tions. » Il ajoute que l’ex­pli­ca­tion cau­sale d’un évé­ne­ment sin­gu­lier, c’est racon­ter son his­toire. Ce qui donne du sens à l’his­toire, c’est le fait que la suc­ces­sion des évé­ne­ments sin­gu­liers réponde à une inter­pré­ta­tion tout en res­pec­tant les lois uni­ver­selles de la nature. Mais cette inter­pré­ta­tion dépend du genre de curio­si­té, de l’i­ma­gi­na­tion, des croyances et des pré­ju­gés de l’his­to­rien : elle ne consti­tue pas un savoir scien­ti­fique, ni même une véri­té en général.

            Votre cita­tion du cha­pitre III, par­tie 25 « In fact…» est éga­le­ment hors-sujet. Elle fait réfé­rence aux inter­pré­ta­tions nées d’ex­pé­ri­men­ta­tions MENTALES, c’est-à-dire de l’i­ma­gi­na­tion. Quel rap­port avec la science ? Aucun. L’o­pi­nion de Pop­per est écrite noir sur blanc dans « La connais­sance objec­tive », cha­pitre II, par­tie 11 :

            « mais je devrais même aller plus loin et accu­ser au moins cer­tains his­to­riens de « scien­tisme » : ils essaient de copier la méthode des sciences de la nature, non telle qu’elle est effec­ti­ve­ment, mais telle qu’on pré­tend à tort qu’elle est. Cette pré­ten­due méthode qui consis­te­rait à ras­sem­bler des obser­va­tions puis à en « tirer des conclu­sions ». Cer­tains his­to­riens la singent ser­vi­le­ment : ils croient pou­voir col­lec­ter des preuves docu­men­taires qui, paral­lè­le­ment aux obser­va­tions des sciences de la nature, for­me­raient la « base empi­rique » de leurs conclu­sions. Cette pré­ten­due méthode est une méthode que per­sonne n’a jamais pu mettre en œuvre : vous êtes dans l’im­pos­si­bi­li­té de ras­sem­bler des obser­va­tions ou des preuves docu­men­taires si vous n’a­vez pas préa­la­ble­ment un pro­blème. (Un contrô­leur de billets ras­semble des docu­ments, mais il ras­semble rare­ment des témoi­gnages historiques.)

            Pire encore que la ten­ta­tive d’ap­pli­quer une méthode inap­pli­cable, il y a le culte de cette idole de la connais­sance cer­taine, ou infaillible, ou auto­ri­té suprême, que ces his­to­riens prennent à tort pour l’i­déal de la science. Certes, nous fai­sons tous effort pour évi­ter l’er­reur ; et nous devrions être tristes quand nous avons fait une erreur. Mais évi­ter l’er­reur est un pauvre idéal : si nous n’o­sons pas nous atta­quer à des pro­blèmes si dif­fi­ciles que l’er­reur y est presque inévi­table, il n’y aura pas alors de déve­lop­pe­ment de la connais­sance. En fait, c’est de nos théo­ries les plus auda­cieuses, Y COMPRIS CELLES QUI SONT ERRONÉES, que nous appre­nons le plus. Per­sonne n’est à l’a­bri de l’er­reur ; ce qui compte c’est d’en tirer les leçons. »

          • F68.10

            @Adrien Bon­net : Tout d’a­bord, j’a­voue être sur­pris que vous m’ayez répon­du ain­si. J’es­pé­rais que nous pren­drions un peu de temps pour trou­ver un autre endroit où conti­nuer la dis­cus­sion. À ce sujet, que pen­sez-vous de red­dit ? (Je ne sais pas si c’est pra­ti­quable, mais essayons voir). Mais au lieu de fixer un lieu où débattre, vous avez pré­fé­ré répondre, m’in­dui­sant ain­si à répondre à mon tour. Pour la suite, essayons plu­tôt de trou­ver un endroit où débattre que de conti­nuer ici le débat.

            « Je me suis trompé. »

            Ca arrive à tout le monde.

            « Ce n’est pas la paresse qui explique vos posi­tions, mais la mau­vaise foi. »

            Au moins, je ne suis pas décrit comme pares­seux. C’est déjà un bon point.

            https://​www​.lin​ter​naute​.fr/​d​i​c​t​i​o​n​n​a​i​r​e​/​f​r​/​d​e​f​i​n​i​t​i​o​n​/​m​a​u​v​a​i​s​e​-​f​oi/

            « Indé­cence carac­té­ri­sée par une volon­té d’affirmer un pro­pos que l’on sait fon­ciè­re­ment faux ou injus­ti­fié (l’interlocuteur en est éga­le­ment conscient), mais que l’on conti­nue à cla­mer comme la vérité. »

            Je pré­tends effec­ti­ve­ment connaître quelle est ma posi­tion, et je ne peux être accu­sée de la repré­sen­ter de manière fal­la­cieuse. À ma connais­sance, je n’ai pas repré­sen­té votre posi­tion de manière fal­la­cieuse. J’en déduis donc que c’est la posi­tion de Pop­per que vous m’ac­cu­sez de repré­sen­ter de manière fal­la­cieuse. À vous de le démontrer.

            « Je ne me fati­gue­rai pas à reprendre point par point votre réponse, juste pour avoir l’opportunité de voir appa­raître encore plus de points à réfuter. »

            On pour­rait prendre cela pour de la paresse, mais comme nous sommes sur un blog, effec­ti­ve­ment, pre­nez vos liber­tés pour vous accom­mo­der des contraintes de ce moyen d’expression.

            « Je garde tout de même les sujets les plus impor­tants, pour l’édification du lec­teur intéressé. »

            Avec joie.

            « Quand vous répon­dez, « Non. Non. Non. Non. La méthode scien­ti­fique est une chose. L’historicisme en est une autre. La ques­tion est : l’historicisme suit-elle la méthode scien­ti­fique. La réponse de l’ouvrage est : Non. », Sachez qu’une suite de « non » n’as aucune valeur argumentative. »

            Effec­ti­ve­ment, il ne s’a­git pas d’un argu­ment. Il s’a­git d’un « acte de language ».

            https://​fr​.wiki​pe​dia​.org/​w​i​k​i​/​A​c​t​e​_​d​e​_​l​a​n​g​age

            Son but est effec­ti­ve­ment de vous noti­fier mon oppo­si­tion à vos pro­pos, que vous êtes libre de sou­te­nir davan­tage. Par cor­rec­tion, je fais suivre cet « acte de lan­guage » par un expo­sé som­maire des rai­sons qui me pousse à mon oppo­si­tion. Rai­sons que vous êtes libre de contre­dire à votre tour en me deman­dant des précisions.

            Il demeure qu’il est fac­tuel que l’his­to­ri­cisme est une chose et que la méthode scien­ti­fique en est une autre. Il demeure qu’il est fac­tuel que l’ou­vrage de Pop­per dis­cute de l’in­te­rac­tion de ces deux concepts. Et effec­ti­ve­ment j’af­firme que Pop­per sou­tient que l’his­to­ri­cisme ne suit pas la méthode scientifique.

            D’ailleurs, Pop­per com­mence, page 5, dès le début, en affir­mant que l’his­to­ri­cisme lui-même rejette une bonne par­tie de la méthode scientifique :

            « In strong oppo­si­tion to metho­do­lo­gi­cal natu­ra­lism in the field of socio­lo­gy, his­to­ri­cism claims that some of the cha­rac­te­ris­tic methods of phy­sics can­not be applied to the social sciences, owing to the pro­found dif­fe­rences bet­ween socio­lo­gy and physics. »

            On peut dif­fi­ci­le­ment faire plus clair comme posi­tion­ne­ment sur le lien entre his­to­ri­cisme et le natu­ra­lisme méthodologique.

            https://​ratio​nal​wi​ki​.org/​w​i​k​i​/​M​e​t​h​o​d​o​l​o​g​i​c​a​l​_​n​a​t​u​r​a​l​ism

            « Metho­do­lo­gi­cal natu­ra­lism is the label for the requi­red assump­tion of phi­lo­so­phi­cal natu­ra­lism when wor­king with the scien­ti­fic method. Metho­do­lo­gi­cal natu­ra­lists limit their scien­ti­fic research to the stu­dy of natu­ral causes, because any attempts to define cau­sal rela­tion­ships with the super­na­tu­ral are never fruit­ful, and result in the crea­tion of scien­ti­fic « dead ends » and God of the gaps-type hypo­theses. To avoid these traps scien­tists assume that all causes are empi­ri­cal and natu­ra­lis­tic, which means they can be mea­su­red, quan­ti­fied and stu­died methodically. »

            Pop­per, quant à lui, ne pré­tend pas que l’his­to­ri­cisme fait appel au sur­na­tu­rel, mais que par les divi­sions his­to­riques qu’il pré­sup­pose, l’his­to­ri­cisme se pré­mu­nit arti­fi­ciel­le­ment du devoir de trou­ver des causes natu­relles au phé­no­mènes, se créant arti­fi­ciel­le­ment une zone de confort épis­té­mo­lo­gique où peut se réfu­gier l’i­gno­rance de la cau­sa­li­té natu­relle : la contin­gence des phé­no­mènes his­to­riques avec les époques his­to­riques (la féo­da­li­té est men­tion­née page 5). Selon Pop­per, ce rejet de la méthode scien­ti­fique sous-tend tous les argu­ments qu’il pré­sente dans la pre­mière par­tie (cf. page 6).

            Voi­là un des points où Pop­per défend expli­ci­te­ment la méthode scien­ti­fique contre l’his­to­ri­cisme : page 5, et consé­quem­ment, toute la pre­mière par­tie de « The Pover­ty of His­to­ri­cism ». Ce qui fait à peu près un quart de l’ou­vrage pour le seul point que je viens de men­tion­ner (je peux en citer d’autres).

            « Quant à l’historicisme, il suit la méthode scien­ti­fique PAR DÉFINITION »

            Tout d’a­bord, c’est Pop­per qui invente le terme d’his­to­ri­cisme. Page 3, il exprime « This is why I have deli­be­ra­te­ly cho­sen the somew­hat unfa­mi­liar label ‘his­to­ri­cism’  ». C’est donc lui qui le défi­nit. Exa­mi­nons la défi­ni­tion. Page 3 : « What I mean by ‘his­to­ri­cism’ will be explai­ned at length in this stu­dy. It will be enough if I say here that I mean by ‘his­to­ri­cism’ an approach to the social sciences which assumes that his­to­ri­cal pre­dic­tion is their prin­ci­pal aim, and which assumes that this aim is attai­nable by dis­co­ve­ring the ‘rhythms’ or the ‘pat­terns’, the ‘laws’ or the ‘trends’ that under­lie the evo­lu­tion of his­to­ry. » Il recon­naît aus­si, même page, que l’his­to­ri­cisme est sou­vent ren­con­tré dans les dis­cus­sions sur la méthode (scien­ti­fique?) en sciences sociales. Il iden­ti­fie donc une méthode, qui se pré­tend scien­ti­fique, et montre dans tout l’ou­vrage en quoi ce n’est qu’une sub­tile pré­ten­tion et en quoi elle dif­fère de la méthode scien­ti­fique sur des points cruciaux.

            Ce n’est pas vous qui défi­nis­sez l’his­to­ri­cisme. C’est Popper.

            « l’objet du livre de Pop­per étant de mon­trer que le concept d’historicisme est contradictoire. »

            Il dit plu­tôt « mis­gui­ded ». En fran­çais : « four­voyé », « erro­né », « mal­avi­sé ». « Contra­dic­toire » est quand même un peu fort.

            « C’est comme ça. Cela ne vous plaît pas ? C’est le même prix. »

            Ben oui, mais non. Je viens de vous expli­quer que vous venez de prendre vos dési­rs pour des réalités.

            Mais j’aime bien votre « Cela ne vous plaît pas ? ». C’est un début impli­cite de recon­nais­sance de votre part que la posi­tion que je tenais n’est pas celle que vous sem­bliez me prê­ter. Vous vous éloi­gnez ain­si peu à peu du sophisme de l’homme de paille. Je ronronne.

            Juste pour vous per­mettre de creu­ser un peu le sujet de la dis­tinc­tion entre his­toire et his­to­ri­cisme. Voi­ci un concept « inter­mé­diaire ». Page 17 : « Such a view may sug­gest the pos­si­bi­li­ty of ana­ly­zing and explai­ning the dif­fe­rences bet­ween the various socio­lo­gi­cal doc­trines and schools, by refer­ring either to their connec­tion with the pre­di­lec­tions and inter­ests pre­vai­ling in a par­ti­cu­lar his­to­ri­cal per­iod (an approach which has some­times been cal­led ‘his­to­ri­cism’, and should not be confu­sed with what I call ‘his­to­ri­cism’), or to their connec­tion with poli­ti­cal or eco­no­mic or class inter­ests (an approach which has some­times been cal­led the ‘socio­lo­gy of know­ledge’). » Pop­per n’aime pas trop aus­si l’his­to­risme, mais vous voyez bien qu’il s’a­git de deux doc­trines métho­do­lo­giques dif­fé­rentes, et que la cri­tique de l’his­to­ri­cisme faite dans « Pover­ty of His­to­ri­cism » est assez spé­ci­fique à cette doc­trine métho­do­lo­gique pré­cise. Pas à l’his­to­risme. « The Pover­ty of His­to­ri­cism » ne jette donc pas le bébé avec l’eau du bain.

            « De même, vous vous enfon­cez dans l’absurdité en affir­mant que : « Comme vous le lisez vous-même, il s’agit de réfu­ter la pos­si­bi­li­té d’une his­toire théo­rique. Cela et seule­ment cela. (Pas de men­tion de la méthode scien­ti­fique…)», car la méthode scien­ti­fique défi­nie par Pop­per IMPOSE la consti­tu­tion préa­lable de théo­ries. Une science dure de l’histoire aurait néces­sai­re­ment des théo­ries historiques. »

            Il demeure que c’est la posi­tion de Pop­per. Je l’ai cité dans ses propres termes.

            L’his­toire n’a pas à être une « science dure ». Et « science dure » ou pas, toute science (et même toute pseu­do-science) a des théo­ries, ou des ensembles plus ou moins cohé­rents d’hy­po­thèses à mettre à l’é­preuve des faits. Pop­per ne nie pas que l’his­to­ri­cisme ait des théo­ries, bien au contraire. Il cri­tique leur mode de concep­tion et leur pos­si­bi­li­té de mise à l’é­preuve des faits. À l’ap­pui du fait que Pop­per ne cri­tique pas le fait que l’his­to­ri­cisme ait des théo­ries à mettre à l’é­preuve des faits. Page 35 :

            « Although his­to­ri­cism is fun­da­men­tal­ly anti-natu­ra­lis­tic, it is by no means oppo­sed to the idea that there is a com­mon ele­ment in the methods of the phy­si­cal and the social sciences. This may be due to the fact that his­to­ri­cists as a rule adopt the view (WHICH I FULLY SHARE) that socio­lo­gy, like phy­sics, is a branch of know­ledge, which aims, at the same time, to be theo­re­ti­cal and empirical. »

            « Parce que la cita­tion en ques­tion est hors-sujet »

            Pop­per met expli­ci­te­ment un peu plus bas de votre cita­tion un para­graphe qui pré­cise les condi­tions d’ap­pli­ca­bi­li­té de sa cri­tique, condi­tions qui réfutent votre inter­pré­ta­tion exten­sive, et vous dites que c’est hors-sujet ? Ce n’est pas sérieux. Pop­per prône la pos­si­bi­li­té scien­ti­fique de l’in­gé­nie­rie sociale appuyée sur les sciences sociales, his­toire com­prise. Ni plus ni moins. Je trouve que c’est quand même un bémol pas mineur du tout.

            « l’histoire n’est pas une science sociale ni éco­no­mique pour Popper. »

            L’his­to­ri­cisme selon Pop­per n’est pas une doc­trine métho­do­lo­gique dont le domaine d’ap­pli­ca­bi­li­té se réduit à l’his­toire, mais une doc­trine métho­do­lo­gique qui per­ver­tit l’en­semble des sciences sociales, his­toire com­prise. Il me semble que vous faites encore un contre­sens sur ce point pré­cis. Il y a de mul­tiples cita­tions à l’ap­pui de ma position. 

            L’his­toire n’est effec­ti­ve­ment pas exac­te­ment une science sociale pour Pop­per : c’est une carac­té­ris­tique fon­da­men­tale des sciences sociales, qui sont toutes ins­crites dans un contexte his­to­rique. Pop­per affirme même qu’il y a en astro­no­mie, par exemple, une his­toire du sys­tème solaire. Mais il explique assez bien qu’on s’en fout pas mal en astro­no­mie, alors que dans les sciences sociales, c’est une carac­té­ris­tique majeure. (Mais fran­che­ment, pour le lec­teur mal­heu­reux de ce fil de dis­cus­sion, c’est du pinaillage).

            Pages 38 et 39 : « Simi­lar­ly, the OBSERVATIONAL BASIS of socio­lo­gy can be given only in the form of a chro­nicle of events, name­ly of poli­ti­cal or social hap­pe­nings. This chro­nicle of poli­ti­cal and other impor­tant hap­pe­nings in social life is what one cus­to­ma­ri­ly calls ‘his­to­ry’. His­to­ry IN THIS NARROW SENSE is the BASIS of sociology. »

            « L’histoire a cette dis­tinc­tion de ne pou­voir pro­duire de savoir que sur des connais­sances particulières »

            Ce qui n’est pas un problème.

            « excluant de fait toute pré­dic­tion, comme cela est écrit dans « Misère de l’historicisme », cha­pitre IV, par­tie 30 : « Je défen­drai donc la concep­tion, si sou­vent atta­quée comme démo­dée par les his­to­ri­cistes, selon laquelle l’histoire se carac­té­rise par son inté­rêt pour les évé­ne­ments réels, sin­gu­liers ou par­ti­cu­liers, plu­tôt que pour les lois ou les généralisations. » »

            Vous confon­dez la carac­té­ri­sa­tion du concept d’his­toire, ce en quoi je suis assez d’ac­cord avec Pop­per, avec l’as­ser­tion que la pré­dic­tion est impos­sible. Deux concepts dis­tincts et l’un n’est pas une consé­quence de l’autre. Biais cog­ni­tif iden­ti­fié : non-sequitur.

            Il me semble que vous avez zap­pé la dis­cus­sion sui­vante sur la notion de pré­dic­tion. Page 42 et 43 : « From the point of view of the prag­ma­tic value of science, the signi­fi­cance of scien­ti­fic pre­dic­tions is clear enough. It has not always been rea­li­zed, howe­ver, that two dif­ferent kinds of pre­dic­tion can be dis­tin­gui­shed in science, and accor­din­gly two dif­ferent ways of being prac­ti­cal. We may pre­dict (a) the coming of a typhoon, a pre­dic­tion which may be of the grea­test prac­ti­cal value because it may enable people to take shel­ter in time ; but we may also pre­dict (b) that if a cer­tain shel­ter is to stand up to a typhoon, it must be construc­ted in a cer­tain way, for ins­tance, with fer­ro-concrete but­tresses on its north side. »

            L’his­to­ri­cisme a la pré­ten­tion de faire des sciences sociales des sciences qui peuvent faire des pré­dic­tions de type (a), ce que Pop­per récuse. Par contre, Pop­per affirme effec­ti­ve­ment que les sciences sociales ont le poten­tiel d’at­teindre des pré­dic­tions de type (b). L’his­toire, en tant que base des sciences sociales, peut effec­ti­ve­ment ser­vir de base empi­rique pour pra­ti­quer des pré­dic­tions de type (b) en ligne avec l’in­gé­nie­rie sociale.

            (Et toute cette dis­cus­sion n’a abso­lu­ment rien à voir avec l’as­ser­tion ini­tiale que j’a­vais faite à RV que la science pou­vait s’ap­pli­quer au domaine de l’his­toire… Ce que j’at­tends que vous reconnaissiez…)

            « Il ajoute que l’explication cau­sale d’un évé­ne­ment sin­gu­lier, c’est racon­ter son his­toire. Ce qui donne du sens à l’histoire, c’est le fait que la suc­ces­sion des évé­ne­ments sin­gu­liers réponde à une inter­pré­ta­tion tout en res­pec­tant les lois uni­ver­selles de la nature. »

            Oui.

            « Mais cette inter­pré­ta­tion dépend du genre de curio­si­té, de l’imagination, des croyances et des pré­ju­gés de l’historien : elle ne consti­tue pas un savoir scien­ti­fique, ni même une véri­té en général. »

            Vous auriez pu sor­tir la cita­tion à l’ap­pui de votre pro­pos. Cela sera plus facile pour démê­ler le bon grain de l’i­vraie… Encore une fois, non-sequi­tur. Ce n’est pas parce que la pers­pec­tive inter­pré­ta­tive existe qu’elle est néces­sai­re­ment mêlée aux croyances et aux pré­ju­gés de l’his­to­rien (ce en quoi elle ne serait pas dif­fé­rente des autres sciences!…). Cela peut par­fai­te­ment ren­trer dans le cadre du savoir scientifique.

            « Votre cita­tion du cha­pitre III, par­tie 25 « In fact…» est éga­le­ment hors-sujet. Elle fait réfé­rence aux inter­pré­ta­tions nées d’expérimentations MENTALES, c’est-à-dire de l’imagination. Quel rap­port avec la science ? Aucun. »

            Au détail près que Pop­per défend cela comme étant scien­ti­fique. (Citez les pages, fran­che­ment, je galère : on est sur un blog avec un lien PDF, pas en train de rédi­ger une habi­li­ta­tion à diri­ger des recherches…). Page 96 et 97 (juste à la suite de la cita­tion que vous critiquez):

            « To sum up, there does not seem any basis for the plau­sible his­to­ri­cist asser­tion that the varia­bi­li­ty of his­to­ri­cal condi­tions ren­ders the expe­ri­men­tal method inap­pli­cable to the pro­blems of socie­ty […] In practice,he must rely too often on EXPERIMENTS car­ried out MENTALLY […] which leave much to be desi­red from the scien­ti­fic point of view. »

            Pour résu­mer, les expé­riences de pen­sée font par­tie de la science pour Pop­per, même si leur pra­tique est effec­ti­ve­ment très sous-opti­male. Mais elle font quand même par­tie de la science !

            Appen­dice “On the use and misuse of ima­gi­na­ry expe­ri­ments, espe­cial­ly in Quan­tum Theo­ry”, de « The Logic of Scien­ti­fic Dis­co­ve­ry » par Pop­per. Page 464 :

            https://​ia800409​.us​.archive​.org/​3​4​/​i​t​e​m​s​/​P​o​p​p​e​r​L​o​g​i​c​S​c​i​e​n​t​i​f​i​c​D​i​s​c​o​v​e​r​y​/​p​o​p​p​e​r​-​l​o​g​i​c​-​s​c​i​e​n​t​i​f​i​c​-​d​i​s​c​o​v​e​r​y​.​pdf

            Je com­prends que ce point est contre intui­tif, mais c’est la posi­tion de Pop­per. Noir sur blanc. Et il espère que les sciences sociales, y com­pris la poli­tique, sor­ti­ront du domaine des expé­riences de pen­sée pour atta­quer des expé­riences concrètes. C’est actuel­le­ment en cours au niveau mon­dial avec des pra­tiques connues sous le bar­ba­risme de « evi­dence-based policy ».

            Back­ground sur les expé­riences de pen­sée et la démarche scientifique :

            https://​pla​to​.stan​ford​.edu/​e​n​t​r​i​e​s​/​t​h​o​u​g​h​t​-​e​x​p​e​r​i​m​e​nt/

            Lisez ce docu­ment. Vous y ver­rez que Pop­per a joué un rôle his­to­rique dans l’é­pis­té­mo­lo­gie des expé­riences de pen­sée, domaine dont le déve­lop­pe­ment a pris son essor à par­tir des années 1980.

            Mais pour faire simple, il y a un acti­vi­té scien­ti­fique qui est pure­ment men­tale. Au bas de l’é­chelle, il y a le tra­vail d’é­ta­blir une pré­dic­tion à par­tir d’une théo­rie (qui est men­tal, mais pas tou­jours uni­que­ment men­tal), et à l’autre extrême, il y a de véri­tables expé­riences de la pensée.

            « There is wides­pread agree­ment that thought expe­ri­ments play a cen­tral role both in phi­lo­so­phy and in the natu­ral sciences. Gene­ral accep­tance of the impor­tance of some of the well-known thought expe­ri­ments in the natu­ral sciences, like Max­well’s demon, Ein­stein’s ele­va­tor or Schrö­din­ger’s cat. Pro­ba­bly more often than not, these, and many other thought expe­ri­ments have led the care­ful ana­ly­sis of their epis­te­mic powers to the conclu­sion that we should not por­tray science as an exclu­si­ve­ly empi­ri­cal acti­vi­ty (see Win­ches­ter, 1990, p. 79). »

            « L’opinion de Pop­per est écrite noir sur blanc dans « La connais­sance objec­tive », cha­pitre II, par­tie 11 : »

            Cette opi­nion de Pop­per ne me semble pas en rela­tion avec le concept des expé­riences de pen­sée. Ce que Pop­per appelle « scien­tisme », je l’ap­pelle métho­do­lâ­trie (je réserve le terme scien­tisme pour un autre usage qui implique trop sou­vent le recours à la métho­do­lâ­trie). L’his­to­ri­cisme est donc effec­ti­ve­ment un scien­tisme ou une métho­do­lâ­trie. Le culte de la connais­sance cer­taine est effec­ti­ve­ment un autre lourd pro­blème (bien que le pyr­rho­nisme déli­rant et l’ir­ra­tio­na­li­té en soit d’autres en d’autres lieus…). Mais je m’ar­rête sur un point de la citation :

            « Mais évi­ter l’erreur est un pauvre idéal : si nous n’osons pas nous atta­quer à des pro­blèmes si dif­fi­ciles que l’erreur y est presque inévi­table, il n’y aura pas alors de déve­lop­pe­ment de la connais­sance. En fait, c’est de nos théo­ries les plus auda­cieuses, Y COMPRIS CELLES QUI SONT ERRONÉES, que nous appre­nons le plus. Per­sonne n’est à l’abri de l’erreur ; ce qui compte c’est d’en tirer les leçons. »

            Effec­ti­ve­ment, c’est un point fon­da­men­tal du spi­no­zisme que Pop­per reprend à son compte et qui se révé­le­ra chez cer­tains des reje­tons spi­ri­tuels. Dans l’a­nar­chisme épis­té­mo­lo­gique d’un Feye­ra­bend. Ou d’un William War­ren Bart­ley III (que je n’ai pas lu mais avec qui j’ai l’im­pres­sion d’être d’accord).

            Cela étant, c’est toute l’am­bi­guï­té de l’in­gé­nie­rie sociale que Pop­per prône dans « The Pover­ty of His­to­ri­cism ». Il rejette les délires uto­piens de cer­tains his­to­ri­cistes, mais prône de l’in­gé­nie­rie sociale limi­tée (dans l’op­tique d’é­vi­ter l’er­reur, pour reprendre la cita­tion, ou plu­tôt de contrô­ler l’er­reur au mieux). Et quand on fait atten­tion, cette ingé­nie­rie sociale qu’il prône limi­tée a le poten­tiel de ne pas être si limi­tée que cela, et d’a­voir les mêmes pré­ten­tions ambi­tieuses que sa cita­tion : l’au­dace, afin d’  »apprendre » le plus pos­sible. Il peut y avoir des pots cas­sés avec l’  »evi­dence-based policy »…

          • Adrien Bonnet

            À F68.10,

            Vous affir­mez un point, vous citez un pas­sage de Pop­per pour l’ap­puyer ; mais le pas­sage en ques­tion décrit l’in­verse de ce que vous avancez.

            Exemple :
            – vous : « Au détail près que Pop­per défend cela comme étant scientifique. »
            – Pop­per : «[…] which leave much to be desi­red from the scien­ti­fic point of view. »

            Et ça m’agace.

            De plus, vous avez comme moi remar­qué que « Misère de l’his­to­ri­cisme » traite de deux pos­tures his­to­ri­cistes anta­go­nistes : anti­na­tu­ra­liste et pro­na­tu­ra­liste. Pour­tant, vous mélan­gez les cita­tions de l’une et l’autre par­tie pour faire dire à Pop­per tout et son contraire.

            Pour reve­nir au sujet ini­tial, qui ne semble pas vous inté­res­ser alors que c’est vous qui l’a­vez intro­duit, la ques­tion de la science en his­toire et de l’his­toire en tant que science se réfère à la pos­ture pro­na­tu­ra­liste de l’his­to­ri­cisme : inutile donc d’in­vo­quer l’an­ti­na­tu­ra­lisme pour faire pas­ser Pop­per pour une sorte de schi­zo­phrène et lui faire dire ce qui vous plaît.

            Le point impor­tant est de reje­ter toute idée de véri­té scien­ti­fique ou his­to­rique, que Pop­per qua­li­fie de « culte de la connais­sance cer­taine ». Une telle idée est de nature reli­gieuse, dog­ma­tique, fon­de­ment de nom­breux tabous propres à déchaî­ner cette vio­lence ins­ti­tu­tion­nelle res­pon­sable de toutes les pires atro­ci­tés de l’his­toire. Cette vio­lence que Pop­per dénon­çait, elle est là, chez nous, à l’œuvre. Comme d’ha­bi­tude, on fera mine de n’a­voir rien vu, on s’in­ter­ro­ge­ra sur le pour­quoi et le com­ment de telles hor­reurs, on joue­ra les tré­mo­los du « plus jamais », et ça recommencera.

            Ce culte de la connais­sance cer­taine, Ricœur en a fait éga­le­ment un enne­mi phi­lo­so­phique ; pour lui, le refus de la véri­té comme cer­ti­tude, comme dogme intan­gible, est la condi­tion de la tolé­rance. J’i­ma­gine que les dépu­tés ayant voté la loi Gays­sot n’ont jamais lu une ligne de « His­toire et véri­té » ou « Temps et récit ». Qu’im­porte la sub­jec­ti­vi­té de l’his­to­rien et les carac­té­ris­tiques fic­tion­nelles de son récit ! Le pou­voir est chose trop sérieuse pour être mis entre les mains de sages.

          • F68.10

            @Adrien Bon­net:« Vous affir­mez un point, vous citez un pas­sage de Pop­per pour l’appuyer ; mais le pas­sage en ques­tion décrit l’inverse de ce que vous avancez.

            Exemple :
            – vous : « Au détail près que Pop­per défend cela comme étant scientifique. »
            – Pop­per : «[…] which leave much to be desi­red from the scien­ti­fic point of view. » »

            Oui. Je pré­tends en effet que ce pas­sage est assez com­plexe et n’est pas d’une lim­pi­di­té totale. Mais j’ai bien l’im­pres­sion que j’ai rai­son sur son inter­pré­ta­tion. Le mot clé de la pre­mière cita­tion que je vous ai cité (et que j’ai mis en lettres capi­tales est « trial and error »). Il en est fait réfé­rence à de mul­tiples reprises dans la par­tie 3.

            page 57 : « In the deve­lop­ment and impro­ve­ment of method, as of science itself, we learn only by trial and error, and we need the cri­ti­cism of other to find out our mistakes. »

            Page 67 : « The pie­ce­meal engi­neer, knows, like Socrates, how lit­tle he knows. He knows that we can learn only from our mistakes. »

            Page 85 : « There is a dif­fe­rence bet­ween an expe­rien­ced and inex­pe­rien­ced busi­ness man, or orga­ni­zer, or poli­ti­cian, or gene­ral. It is a dif­fe­rence in their social expe­rience ; and in expe­rience gai­ned not mere­ly through obser­va­tion, or by reflec­ting upon what they have obser­ved, but by efforts to achieve some prac­ti­cal aim. It must be admit­ted that the know­ledge attai­ned in this way is usual­ly of a pres­cien­ti­fic kind, and the­re­fore know­ledge gai­ned by casual obser­va­tion than know­ledge gai­ned by care­ful­ly desi­gned scien­ti­fic expe­ri­ments ; but this is no rea­son for denying that the know­ledge in ques­tion is based on expe­riment rather than on mere observation. »

            Page 86 et 87 : « The situa­tion is very simi­lar to that of phy­si­cal engi­nee­ring and the pre-scien­ti­fic methods by which our tech­no­lo­gi­cal know­ledge in mat­ters such as the buil­ding of ships or the art of navi­ga­tion was first acqui­red. There seems to be no rea­son why these methods should not be impro­ved on, and ulti­ma­te­ly repla­ced by a more scien­ti­fi­cal­ly min­ded tech­no­lo­gy ; that is to say, by more sys­te­ma­tic approa­ching the same direc­tion, based on cri­ti­cal thought as well as expe­riment. […] Both approaches [scien­ti­fique et pré­scien­ti­fique] may be des­cri­bed, fun­da­men­tal­ly, as uti­li­zing the method of trial and error. […] Though this ana­ly­sis may sound tri­vial, it des­cribes, I believe, the method of all empi­ri­cal sciences [ce qui inclut le ‘pré­scien­ti­fique’!]. […] And this for­mu­la covers not only the method of expe­riment, but also the rela­tion­ship bet­ween theo­ry and expe­ri­ments. All theo­ries are trials ; »

            Et après un inter­mède sur le tota­li­ta­risme des uto­piens et sa rela­tion au savoir (que Pop­per allègue extrê­me­ment néga­tive), on retombe page 93 sur les deux pas­sages que je vous ai cité.

            C’est cela le contexte de mes cita­tions que vous trou­vez contra­dic­toires avec mon interprétation.

            « Et ça m’agace. »

            Ben oui. Ce qui vous agace, par contre, plus que ma per­sonne en soi, c’est bien les rami­fi­ca­tions du pro­blème de la démar­ca­tion. Toutes les cita­tions plus haut montrent bien que la dis­cus­sion de l’ap­pli­ca­bi­li­té de l’in­gé­nie­rie sociale dépend de la manière dont on arrive à faire fran­chir au savoir socio­lo­gique la « fron­tière » entre savoir scien­ti­fique et savoir pré­scien­ti­fique. Et dans ce contexte, la dis­cus­sion sur les aspects men­taux de la méthode scien­ti­fique prend tout son sens.

            « De plus, vous avez comme moi remar­qué que « Misère de l’historicisme » traite de deux pos­tures his­to­ri­cistes anta­go­nistes : anti­na­tu­ra­liste et pronaturaliste. »

            Je récuse l’i­dée qu’elles soient anta­go­nistes. Ce sont deux ten­dances oppo­sées, mais elle se mélangent allè­gre­ment dans l’es­prit des his­to­ri­cistes… Pop­per isole les deux ten­dances qu’il cri­tique dans l’his­to­ri­cisme. Cela donne l’illu­sion d’un anta­go­nisme. Pop­per cri­tique une sym­biose depuis deux angles différents.

            « Pour­tant, vous mélan­gez les cita­tions de l’une et l’autre par­tie pour faire dire à Pop­per tout et son contraire. »

            Je n’en ai fran­che­ment pas l’im­pres­sion. J’ai com­men­cé à mon­trer en quoi Pop­per, dès le début, montre un déca­lage entre his­to­ri­cisme anti-natu­ra­liste et la méthode scien­ti­fique. Je peux aus­si le faire pour l’his­to­ri­cisme pro-natu­ra­liste (un des argu­ments prin­ci­paux, de mémoire, en est la confu­sion entre « ten­dances empi­riques » et « lois scien­ti­fiques », ce qui touche au pro­blème du réductionisme).

            Je ne fais pas dire tout et son contraire à Pop­per. C’est Pop­per qui dit énor­mé­ment de choses ! Il faut effec­ti­ve­ment les remettre dans leur contexte. Au fait, en quoi je lui fait dire tout et son contraire, au juste ?

            « Pour reve­nir au sujet ini­tial, qui ne semble pas vous inté­res­ser alors que c’est vous qui l’avez introduit »

            J’ai sim­ple­ment men­tion­né qu’on pou­vait étu­dier l’his­toire de manière scien­ti­fique (ce qui me semble en ligne avec les thèses Bart­ley, dis­ciple de Pop­per). Vous avez fait le lien avec l’his­to­ri­cisme, et vous avez dérou­lé le tapis rouge de la pente glis­sante vers le tota­li­ta­risme fas­ciste. J’ad­met que ma phrase peut prê­ter â équi­voque, mais tant que je n’ai pas au moins l’ad­mis­sion que vous m’a­vez fait dire plus que je n’ai dis, je vais effec­ti­ve­ment conti­nuer à enfon­cer le clou…

            « la ques­tion de la science en his­toire et de l’histoire en tant que science se réfère à la pos­ture pro­na­tu­ra­liste de l’historicisme : inutile donc d’invoquer l’antinaturalisme pour faire pas­ser Pop­per pour une sorte de schi­zo­phrène et lui faire dire ce qui vous plaît. »

            Et bien, Pop­per au sujet de l’his­to­ri­cisme pro-natu­ra­liste (qui encore une fois n’est pas un en pra­tique dis­so­cié chez l’his­to­ri­ciste de base…)… Page 36, au sujet de l’his­to­ri­cisme pro-naturaliste :

            « I full agree with this view [volon­té de l’his­to­ri­cisme pro-natu­ra­liste d’é­ta­blir des lois, des pré­dic­tions et de les tes­ter], in spite of the fact that I consi­der it one of the basic assump­tions of his­to­ri­cism. But I do not agree with the more detai­led deve­lop­ment of this view which leads to a num­ber of ideas which I shall des­cribe in what fol­lows. At first sight these ideas might appear to be fair­ly straight­for­ward conse­quences of the view just out­li­ned. But in fact, they involve other assump­tions, name­ly, the anti-natu­ra­lis­tic doc­trines of his­to­ri­cism ; and more espe­cial­ly, the doc­trine of his­to­ri­cal laws and trends. »

            C’est Pop­per lui-même qui fait le lien entre les deux types d’his­to­ri­cismes ! Pas moi !

            Mais voi­là où Pop­per com­mence à accu­ser l’his­to­ri­cisme pro-natu­ra­liste de reje­ter la méthode scien­ti­fique. Page 39 :

            « But one of the cha­rac­te­ris­tic claims of his­to­ri­cism which is clo­se­ly asso­cia­ted with its denial of the appli­ca­bi­li­ty of the expe­ri­men­tal method, is that his­to­ry, poli­ti­cal and social, is the ONLY empi­ri­cal source of sociology ».

            « Le point impor­tant est de reje­ter toute idée de véri­té scien­ti­fique ou historique »

            Ah non ! Je ne pense abso­lu­ment pas que Pop­per soit un rela­ti­viste ou un scep­tique de ce style du tout ! (Il a un ten­dance pyr­rho­nienne com­mune a des nom­breux épis­té­mo­logues, certes…)

            « que Pop­per qua­li­fie de « culte de la connais­sance certaine ». »

            Cela, oui, il faut le reje­ter, mais pas n’im­porte comment.

            « Une telle idée est de nature reli­gieuse, dog­ma­tique, fon­de­ment de nom­breux tabous propres à déchaî­ner cette vio­lence ins­ti­tu­tion­nelle res­pon­sable de toutes les pires atro­ci­tés de l’histoire. »

            Oui, mais ce ne sont pas les seuls pro­blèmes. Bart­ley appelle ce que vous dénon­cez le fidéisme, par oppo­si­tion au scep­ti­cisme et au rela­ti­visme. Ce sont tous des biais ayant des consé­quences graves, mais comme tout biais, ils sont là pour une rai­son. La méde­cine, en tant que science et pou­voir, exige un com­por­te­ment fidéiste de la part des patients. C’est cri­ti­quable, mais il y a des rai­sons pour cela.

            « Cette vio­lence que Pop­per dénon­çait, elle est là, chez nous, à l’œuvre. »

            Oui. Mais je ne la vois pas néces­sai­re­ment exac­te­ment aux mêmes endroits que vous…

            « Comme d’habitude, on fera mine de n’avoir rien vu, on s’interrogera sur le pour­quoi et le com­ment de telles hor­reurs, on joue­ra les tré­mo­los du « plus jamais », et ça recommencera. »

            Pos­sible. Le fidéisme est effec­ti­ve­ment à mon avis un cache-sexe en la matière. Il n’empêche que la ques­tion est com­ment faire pour que cela ne recom­mence pas. Pop­per répon­drait l’in­gé­nie­rie sociale, et Etienne Chouard tente de l’im­plé­men­ter. Mais j’ai bien peur qu’il soit dans la posi­tion de Mon­sieur Jour­dain, en train de ten­ter de l’in­gé­nie­rie sociale sans le savoir…

            « Ce culte de la connais­sance cer­taine, Ricœur en a fait éga­le­ment un enne­mi phi­lo­so­phique ; pour lui, le refus de la véri­té comme cer­ti­tude, comme dogme intan­gible, est la condi­tion de la tolérance. »

            Je n’ai pas pris le temps de lire Ricoeur. Mais effec­ti­ve­ment, c’est tout le pro­blème du fidéisme.

            « J’imagine que les dépu­tés ayant voté la loi Gays­sot n’ont jamais lu une ligne de « His­toire et véri­té » ou « Temps et récit ». Qu’importe la sub­jec­ti­vi­té de l’historien et les carac­té­ris­tiques fic­tion­nelles de son récit ! Le pou­voir est chose trop sérieuse pour être mis entre les mains de sages. »

            Vous y allez un peu fort. La prin­ci­pale cri­tique que j’ai vis à vis de la loi Gays­sot, c’est qu’elle s’ap­plique de manière uni­forme à l’en­semble de la socié­té. Qu’on décide que tout le monde devrait fer­mer sa gueule sur le sujet pour ten­ter de gar­der la socié­té paci­fiée, c’est une chose. Qu’on empêche le tra­vail uni­ver­si­taire d’a­voir lieu, c’est de mon point de vue bien plus grave… Fau­ris­son serait libre de publier ses papiers, et tous les uni­ver­si­taires le pren­draient pour un illu­mi­né. Quant au reste de la popu­la­tion, elle pas­se­rait pro­ba­ble­ment à autre chose, si on arrê­tait les accu­sa­tions en anti­sé­mi­tisme à tout va…

            Un autre cri­tique de la loi Gays­sot que j’ai est le fait qu’elle grave dans le marbre de la véri­té les déci­sions du tri­bu­nal de Nurem­berg. Là, ça va trop loin. Non seule­ment car il est à prio­ri impen­sable que la « véri­té scien­ti­fique offi­cielle au niveau mon­dial » actuelle soit exac­te­ment la ver­sion exacte du tri­bu­nal de Nurem­berg (qui a eu lieu il y a main­te­nant quelques piges de cela), mais sur­tout parce qu’il y a un pro­blème de fond sur la règle de non-contes­ta­tion d’une déci­sion de jus­tice. Je ne suis pas un juriste, mais j’ai enten­du des défen­seurs de la loi Gays­sot affir­mer que ce n’é­tait « qu’une » ins­tan­tia­tion du prin­cipe qu’on a pas le droit de nier les faits tels que la jus­tice les éta­blit. Il me semble qu’on opère un glis­se­ment séman­tique très lourd d’un prin­cipe de base per­met­tant la bonne marche d’une admi­nis­tra­tion ou d’une machi­ne­rie d’é­tat fon­dée sur le droit, vers une inter­pré­ta­tion exten­sive et déli­rante ou la jus­tice s’im­pose comme arbitre de la véri­té à la com­mu­nau­té scien­ti­fique elle-même, et par exten­sion à toute la popu­la­tion. Pour moi, c’est injustifiable.

            Main­te­nant, qu’on dise au grand public de fer­mer sa gueule sur le sujet, ca me va. On ne parle pas de tout à n’im­porte qui n’im­porte quand et sous n’im­porte quelle condi­tions. Sur ça, je suis prêt à dis­cu­ter. Mais sur les deux points cités plus haut, je suis en oppo­si­tion fron­tale avec la loi Gayssot.

            Bref.

            Sur le fond, je suis assez d’ac­cord avec Chris­to­pher Hit­chens (qui ne peut être accu­sé d’être un négationniste…):

            https://​www​.skep​tic​fo​rum​.com/​v​i​e​w​t​o​p​i​c​.​p​h​p​?​t​=​2​3​692

            Mais d’i­ci qu’on ait le niveau de matu­ri­té pour que ce genre de dis­cours soit accep­table en France, je pense que les poules auront des dents.

            Main­te­nant, quand je vois que la vidéo de défense de David Irving (pas de ses posi­tions) par Chris­to­pher Hit­chens a été enle­vée d’Internet :

            https://​you​tu​.be/​1​d​W​x​k​l​S​F​PEA
            https://​www​.quo​ra​.com/​D​i​d​-​C​h​r​i​s​t​o​p​h​e​r​-​H​i​t​c​h​e​n​s​-​e​n​a​b​l​e​-​h​o​l​o​c​a​u​s​t​-​d​e​n​ial
            https://​www​.vani​ty​fair​.com/​n​e​w​s​/​1​9​9​6​/​0​6​/​h​i​t​l​e​r​s​-​g​h​o​s​t​-​c​h​r​i​s​t​o​p​h​e​r​-​h​i​t​c​h​ens

            Là, je me dis que ce type de com­por­te­ments, si c’est inten­tion­nel (et je doute que ce ne le soit pas), ben c’est fran­che­ment exces­sif. Comme quoi le pro­blème de la cen­sure, active ou pas­sive, sur Inter­net va plus loin qu’une simple loi Gays­sot, et est peut-être encore plus problématique.

  45. Marco

    Bon repos et rev­nez nous vite !

    Réponse
  46. Maria GOMEZ

    Bon­jour M Chouard
    Je suis fran­che­ment déso­lée que vous avez arrê­té jeu­di chouard. Je com­prends per­fec­te­ment votre rai­son­ne­ment et ai du mal a com­predre tous les mal­en­ten­dus dans les entre­tiens pas­sés. Peut etre ils étaient conçus avec des bonnes inten­tions, mais je l’ai vécu comme un inter­ro­ga­toire policier.
    Sur­tout celle du Le Media ou je suis socio depuis le début. Vous étiez en train de déve­lop­per votre rai­son­ne­ment et vous étiez inter­rom­pu par des choses que l’a­vaient rien a voir avec ce que vous vou­lez expliquer.
    Je com­prends que peut être la entre­tien était ami­cale mais je ne l’ai pas per­çu comme ça.
    Je vous ai écou­té plu­sieurs fois et je vous trouve très clair, et, j’ai espère que vous ne vous lais­sez pas décourager.
    Je me dis­culpe pour mon fran­çais que n’est pas ma langue maternelle.
    Très cordialement
    Maria GOMEZ

    Réponse
  47. Adrien Bonnet

    Bon­jour mon­sieur Chouard,

    C’est une sorte de bap­tème pour vous. La rasade ! Com­ment allez-vous sor­tir de ces sables mou­vants ? Sur le ventre, comme mon­sieur Filoche, qui a subi le même arro­sage et il a fait amende hono­rable ? Il a fait sont auto­cri­tique au tri­bu­nal, à fait sien le Tabou, à même écrit un bou­quin des­sus, et aujourd’­hui il est de nou­veau fré­quen­table… et inoffensif.

    Dans vos milieux de bisou­nours, per­sonne ne vous a semble-t-il pré­pa­ré à gérer la pro­pa­gande sale. Le Média, mes­sieurs Robert et Entho­ven vous ont ten­du un piège tor­du sur ter­rain ami et vous êtes tom­bé dans les épieux la tête la pre­mière. Le b‑a-ba du domaine, pour ne pas se com­pro­mettre, impose la connais­sance de quelques élé­ments de lan­gage. Voi­là de quoi occu­per vos longues soi­rées d’été.

    De toute manière, vous êtes un enne­mi : il faut vous salir à tout prix. On a inven­té la « conver­gence rouge-brun » pour les gens comme vous qui tentent de ras­sem­bler le pro­lé­taire ouvrier atta­ché à son usine et le pro­lé­taire rural atta­ché à sa terre. Même si vous êtes fou­tu, vous eûtes tout de même une ver­tu : celle d’a­voir fait tom­ber le masque des nou­veaux diri­geants du Média. Je pense même que celui de Bran­co ne tar­de­ra pas à choir.

    Bon cou­rage dans votre com­bat pour le droit à rédi­ger sa propre Consti­tu­tion, pro­blème qui touche de toute manière moins de 5% de la popu­la­tion : il faut savoir lire, écrire, comp­ter, rai­son­ner, bien rai­son­ner, connaître le droit civil, pénal, consti­tu­tion­nel et inter­na­tio­nal, l’é­co­no­mie, les mathé­ma­tique, et main­te­nant il faut même tou­cher sa bille en infor­ma­tique et en intel­li­gence artificielle.

    Qui­conque aura moins de 125 points de QI se ver­ra auto­ma­ti­que­ment déchu de ses droit civiques. Évi­dem­ment, ce n’est pas votre pro­blème, ni le mien d’ailleurs. Per­met­tez-donc que je compte les points. Toutes ces ges­ti­cu­la­tions média­tiques sont très divertissantes.

    Réponse
  48. Verdier Daniel

    Bon­soir Etienne.
    Mau­vaise nou­velle, mais bon raisonnement.
    Je tiens à te signa­ler que nous pou­vons te détendre pen­dant ces périodes trop éprou­vantes avec un peu de musique live 😀
    N’hé­site pas à nous contac­ter via danverdier@gmail.com
    et écou­ter notre son sur http://​www​.bass​wort​-duo​.de
    Un duo fran­co-alle­mand, non traditionnel.
    Bonne soirée
    Musicalement
    Daniel

    Réponse
  49. Florence

    Cher Etienne,

    Si vous avez encore un peu de dis­po­ni­bi­li­té, une lettre ouverte de Jacques Bou­ve­resse, un homme de la plus grande tenue intel­lec­tuelle de France à mes yeux aujourd’­hui, per­met de mettre le point sur les I d’une cer­taine presse ou de cer­tains médias qui se pré­sentent comme inat­ta­quables eux.
    Où fleure (ou sent très mau­vais !) la police de la pen­sée qui veut pous­ser jus­qu’aux der­niers retran­che­ments ceux visés, et pire (si l’on se montre soi-même très sus­pi­cieux voire impi­toyables) sous cou­verts de dis­cus­sion a prio­ri assez fra­ter­nelle… (« presque » un piège ? en tous cas un sen­ti­ment de malaise dès le début d’une cer­taine vidéo qui semble au coeur de la « polé­mique » savam­ment amenée.)
    On recon­nai­tra dans le lien don­né, des noms de belles âmes, « pures et dures » ?
    A pro­pos de l’en­trée de Clau­dine Tier­ce­lin au Col­lège de France : http://​blog​.agone​.org/​p​o​s​t​/​2​0​1​1​/​0​6​/​2​7​/​P​o​u​s​s​e​e​-​d​e​-​n​a​t​i​o​n​a​l​i​s​m​e​-​p​h​i​l​o​s​o​p​h​i​q​u​e​-​a​-​l​a​-​r​u​e​-​d​-​Ulm
    Il faut sûre­ment être très fort dans ce monde-là ou très sage !
    Bien ami­ca­le­ment, bien respectueusement !

    Réponse
  50. Dominique

    Étienne repo­sez vous bien (je me per­mets de vous appe­ler Étienne, comme vous me l’avez deman­dé à Tou­louse lorsque je vous ai abor­dé pour vous poser une question).
    Je suis extrê­me­ment en colère, comme beau­coup, en consta­tant que par des détours abjects, les puis­sants peuvent vous faire taire ain­si parce que vous déran­gez leurs pou­voirs et vous repré­sen­tez une oppo­si­tion des plus sérieuses, vous êtes un dan­ger pour eux qu’il faut écra­ser dans l’oeuf…
    Vous faites par­tie de ceux que l’on affuble de qua­li­fi­ca­tifs les plus aux anti­podes de ce que vous êtes vrai­ment, et mal­heu­reu­se­ment les chiens de garde relaient ces dif­fa­ma­tions pour vous dis­cré­di­ter. Mais qui peut les croire ? Comme vous dites si bien, ils ne peuvent pas contrer le mes­sage alors ils s’en prennent au messager.
    Mais on vous connaît. Et on sait qu’il n’y a pas plus huma­niste et altruiste que vous, et tout votre tra­vail depuis 15 ans en témoigne.
    Alors repo­sez-vous bien et reve­nez-nous encore plus fort et moti­vé que jamais. On a besoin de vous ! J’espère que vous pour­rez créer votre propre média, votre Web télé, et croyez bien que nous la sui­vrons avec grande assi­dui­té car nous l’espérons tous vraiment.
    Mer­ci pour tout ce que vous faites Étienne.
    Bien à vous

    Réponse
  51. Alain

    Cher Étienne,

    Vous et votre dis­cours sub­ver­sif deve­niez trop dan­ge­reux pour le vrai pou­voir occulte et son pro­jet mondialisto-messianique.
    Car pour avoir le contrôle total, il faut un peuple déra­ci­né, igno­rant, mani­pu­lé et conditionné.

    Ceux qui tiennent réel­le­ment le pou­voir vou­laient vous réduire au silence et vous empê­cher d’é­veiller la conscience du peuple qu’ils veulent gar­der sous leur domination.

    Alors ils ont sor­ti leur infaillible rayon magique para­ly­sant, et hop, ins­tan­ta­né­ment vous êtes dia­bo­li­sé et média­ti­que­ment fini. Mis­sion accomplie.

    Et vous ne devriez pas dire mer­ci à ceux qui ont fait le sale bou­lot lors de l’in­fâme pro­cès sta­li­nien qu’ils vous ont fait subir.

    Repo­sez-vous bien, pre­nez soin de vous et res­tez droit.
    Bien cordialement,
    Alain

    Réponse
  52. Jean Paul B.

    Bon­jour Étienne Chouard,
    j’ai été extrê­me­ment déçu par votre pres­ta­tion au Média à pro­pos de la Shoah.
    J’ai trou­vé que votre argu­men­ta­tion pour ne pas répondre clai­re­ment à une ques­tion sur l’ex­ter­mi­na­tion des juifs (mais aus­si des tsi­ganes!) n’a pas été à la hau­teur de l’i­dée que je me fais de vous depuis 2005 et le TCE.
    Je pré­cise immé­dia­te­ment que cela ne remet pas en cause mon inté­rêt pour votre réflexion sur la démo­cra­tie « repré­sen­ta­tive » mais que votre posi­tion pour le moins ambigüe sur cette hor­reur du géno­cide, me met mal à l’aise et j’ai depuis l’autre jour beau­coup de mal à citer votre nom à mes inter­lo­cu­teurs quand je les entre­tiens des réformes néces­saires pour faire vivre la véri­table démocratie.
    Je conclus en vous disant que je suis sûr qu’au fond de vous même, vous n’êtes ni négationniste,ni anti-sémite, mais par­fois sim­ple­ment mal­adroit dans l’ex­pres­sion (épui­se­ment ner­veux après toutes ces semaines de lutte aux côtés des Gilets Jaunes?).
    Remet­tez-vous vite nous avons besoin de vous pour avancer.
    Cordialement.

    Réponse
    • Avlula

      Est-ce que vous serez un jour capable de vous rendre compte, Jean-Paul, de ce que vous écri­vez ? Votre « pres­ta­tion » (mais M. Chouard ne joue pas, c’est d’ailleurs ce qui dérange, tout le monde fait sem­blant mais lui, il est entier, pen­dant que ses deux inter­ro­ga­teurs jouent les inquisiteurs).
      Deuxiè­me­ment, com­ment répondre « clai­re­ment » à une ques­tion qu’on ne connaît pas, sur­tout si on refuse une pos­ture de croyant et de hai­neux vis-à-vis des scep­tiques, ceux qui sont insul­tés du terme de « néga­tion­nistes » et qu’on a dû essayer de faire taire avec une loi, suite à une contro­verse qui a eu lieu et qui a consi­dé­ra­ble­ment aug­men­té les connais­sances sur le sujet, faute de pou­voir faire une démons­tra­tion écla­tante de la véri­té, ou d’ac­cep­ter une remise en cause ? « Néga­tion­niste » ou « anti­sé­mite » sont des insultes, rien de plus, per­sonne n’est « au fond de lui »… ces mots-là. Ça concerne des opi­nions, donc ça n’est pas une essence ou une nature, donc il ne faut pas ban­nir des gens pour leur opi­nion du moment, ou les exter­mi­ner, ou les empri­son­ner, sur­tout qu’ils ont peut-être rai­son, donc il faut les affron­ter, et arrê­ter d’en faire des caisses comme ça, c’est louche en plus, c’est une façon de fuir der­rière un écran de fumée. Donc Chouard a été presque par­fait dans cet entre­tien, pour ma part je déplore qu’il ne soit pas venu plus en aide à ses inter­lo­cu­teurs que l’hon­nê­te­té ter­ro­ri­sait, ce qui est quand même très inquié­tant, d’a­voir peur à ce point du débat d’i­dées, des gens qui ont des opi­nions dif­fé­rentes, ou juste qui ne sont pas « par­fai­te­ment croyants », etc… Si des gens sont déran­gés par des débats, ils n’ont qu’à pas le suivre, et puis voilà.

      Réponse
      • Jean-Paul B.

        #Avlu­la et alii
        Com­ment ne pou­vez-vous pas com­prendre que sur l’exis­tence des chambres à gaz nazies,Étienne Chouard a fait une réponse inadmissible
        (du type « je ne connais pas bien le sujet, je ne peux pas me pro­non­cer »!!!) quand on est comme lui un ensei­gnant, donc quel­qu’un a prio­ri exer­cé à la réflexion ?
        Je main­tiens qu’il a com­mis une faute grave et que cela va le pour­suivre long­temps et MALHEUREUSEMENT éloi­gner de lui cer­tains citoyens ten­dant jusque là une oreille plu­tôt atten­tive à ses pro­pos, beau­coup plus inté­res­sants, sur les tares et les dan­gers de la démo­cra­tie « représentative ».
        Je pré­cise une fois encore que je ne rejette abso­lu­ment pas sa réflexion sur les institutions,bien au contraire je la sou­tiens fer­me­ment, mais je ne peux me résoudre à l’en­tendre diva­guer sur un sujet,ici la Shoah, dont nombre d’his­to­riens, hon­nêtes, scru­pu­leux et d’o­pi­nions diverses,ont démon­tré la réalité !
        Le débat ne me dérange pas à condi­tion que l’é­non­cia­tion de contre-véri­tés his­to­riques ou la déro­bade ne soient pas uti­li­sées comme réponses.
        Pour ma part je pense qu’au­jourd’­hui ne pas dire clai­re­ment à Étienne Chouard qu’il a com­mis une énorme bourde, ce n’est pas le sou­te­nir mais au contraire le trom­per et par­ti­ci­per au pos­sible et dom­ma­geable nau­frage de tout ce qu’il repré­sente pour nous répu­bli­cains et démocrates.
        Ite mis­sa est !

        Réponse
        • ève

          Si vous avez bien sui­vi l’é­mis­sion jus­qu’au bout ,
          Vous avez pu vous rendre compte que le sujet pour lequel était invi­té M. Chouard tour­nait autour de Soral ! Une réponse a été appor­tée à chaque ques­tion ! Je ne vois pas ce que les chambres d’ex­ter­mi­na­tions venaient faire sur la table ! Et sou­te­nir Étienne , c’est lui appor­ter un récon­fort média­tique , mais aus­si de compréhension !
          Je n’ac­cepte pas d’être trai­tée comme fait M. Levy , en dévas­tant sans gêne les rela­tions que ses audi­teurs ont envers lui ! Cela ne la regarde pas !
          Qu’elle conti­nue de mesu­rer avec ses mains la lon­gueur du par­paing qu’elle veut envoyer à la tête du pre­mier pas­sant , mais qu’elle ne se pose pas en cen­seur comme elle le fait continuellement !

          Réponse
          • Jean-Paul B.

            #Ève.
            Dois-je rap­pe­ler que l’in­vi­ta­tion d’É­tienne Chouard par Le Média (peu sus­pect au pas­sage de dia­bo­li­ser les Gilets Jaunes) avait pour objec­tif de lui lais­ser le temps de lever tous les doutes sur ses pré­ten­dues accoin­tances avec la pen­sée (?) de l’Ex­trême-Droite fran­çaise fas­ciste ou nazie (dans laquelle je ne place pas le RN!)?
            Étienne Chouard,par ailleurs inté­res­sant sur le RIC et la « démo­cra­tie repré­sen­ta­tive », a choi­si l’es­quive sur un sujet comme la Shoah.
            Ce n’est pas accep­table pour une per­sonne de son niveau intellectuel.
            L’es­prit de secte qui domine la plu­part des com­men­taires de ce site sur ce sujet empêche leurs auteurs de voir le réel et les conduit sys­té­ma­ti­que­ment (patho­lo­gi­que­ment?) à voir des com­plots « sio­nistes » à chaque coin de rue.
            Déplo­rable et inquiétant.

          • ève

            Venu pour se défendre sur les « accoin­tances » fic­tives sur A. Soral , les deux inter­lo­cu­teurs de ce jour­nal que je croyais impar­tial , après avoir obte­nu les réponses adé­quates , se sont lais­sés glis­ser dou­ce­ment vers un autre sujet qui n’au­rait rien à voir avec le RN ! L’a­ve­nir nous en dira bien­tôt plus ! L’in­tel­lect de M. Chouard n’est pas à la dis­po­si­tion des canards média­tiques , il devrait pou­voir choi­sir libre­ment de par­ler de sujets qui l’in­té­resse ! S’ il n’est pas cor­rec­te­ment infor­mé sur cer­tains sujets , je com­prends son refus d’en par­ler ! Or , il n’a pas démé­ri­té en esquivant !
            « L’es­prit de secte domine dans les com­men­taires  » ?? Mais où avez-vous vu çà ? Chez des gens en remer­cie­ments de tout ce que cet homme a fait pour le bien commun ?
            Pas prêt pour répondre à cette ques­tion qu’est la Shoah , cela fait de lui l’in­tel­lec­tuel en des­cente aux enfers par deux « jour­na­leux » en mal de ren­trée d’argent à faire fonc­tion­ner leur bizness ?
            Donc , toutes les per­sonnes qui n’ont pas d’a­vis du tout sur cette période sont antisémites ?

          • ève

            Ça c’est cer­tain , il ne sera jamais assez admi­ré , ni même remer­cié pour tout ce qu’il a fait depuis presque quinze ans !
            Je ne suis pas anti­sé­mite , je suis anti‑c..s !
            Oupss , mille excuses , ça m’a échappé !
            Bon été !

        • joss

          @JPB
          Son inter­lo­cu­teur lui demande s’il a un doute sur l’exis­tence des chambres à gaz. Etienne lui fait com­prendre que dans tout che­mi­ne­ment intel­lec­tuel on passe de doutes aux cer­ti­tudes. On ne peut pas ne pas avoir de doute sans avoir ana­ly­sé un sujet. Et ceci est valable pour tous les sujets. Mais cela ne veut pas dire qu’il ne croit pas aux chambres à gaz. Et d’ailleurs, son inter­lo­cu­teur ne lui demande pas s’il croit à l’exis­tence des chambres à gaz. Alors, la ques­tion ain­si « mal » tour­née, était-elle vou­lue ? ou est-ce une construc­tion mal­adroite ? Denis Robert seul le sait.
          Lorsque l’on croit à quelque chose, cela veut dire que l’on a plus de cer­ti­tudes que de doutes sur le sujet. Si l’on n’a­vait aucun doute, alors à quoi bon les his­to­riens et les scientifiques ?

          Réponse
        • François Roby

          « Com­ment ne pou­vez-vous pas com­prendre que sur l’existence des chambres à gaz nazies,Étienne Chouard a fait une réponse inadmissible
          (du type « je ne connais pas bien le sujet, je ne peux pas me pro­non­cer »!!!) quand on est comme lui un ensei­gnant, donc quelqu’un a prio­ri exer­cé à la réflexion ? »

          Ce qui est inad­mis­sible quand on est ensei­gnant, c’est de confondre les verbes « répé­ter » et « savoir », et de pré­tendre connaître ce qu’on n’a jamais étudié.

          J’es­père donc que vous n’êtes pas enseignant.

          Réponse
          • ève

            Ah ! Elle est bonne !
            Est-ce qu’on doit obli­ga­toi­re­ment pas­ser par la case guerre de 39–45
            pour ensei­gner ? C’est un domaine réser­vé aux profs d’histoire !
            Connaitre le sujet à fond relève de ne pen­ser qu’à cela pen­dant tout le temps néces­saire pour obte­nir le diplôme !
            Or depuis 2005 , les inté­rêts qui res­sortent sont plu­tôt à l’opposé !
            C’est sûre­ment ce qui a cau­sé l’in­té­rêt qu’ont eu les empê­cheurs de pen­ser ce que l’on veut !
            Pen­sée obli­ga­toire est liée aux pas­sés d’histoire ?
            Nos enfants ont des soi­rées veillées en pré­vi­sion , de quoi cau­che­mar­der toute une vie !
            L’é­cole du sou­ve­nir doit chan­ger de vision des choses pour évo­luer vers un assai­nis­se­ment des rela­tions humaines !
            Visi­ble­ment , ce n’est pas encore pour demain .…

          • Jean-Paul B.

            Que vous le vou­liez ou non,la tona­li­té de beau­coup de com­men­taires de sou­tien à Étienne Chouard (ou de réac­tions quand le « héros » n’est pas assez admi­ré) laisse appa­raître une petite pointe d’an­ti-sémi­tisme non assumé.
            Le tout,bien enten­du, sous cou­vert du « doute » pour faire plus sérieux !
            Éton­nant non ?

          • ève

            29 juin 2019 à 22:59 |

            Ça c’est cer­tain , il ne sera jamais assez admi­ré , ni même remer­cié pour tout ce qu’il a fait depuis presque quinze ans !
            Je ne suis pas anti­sé­mite , je suis anti‑c..s !
            Oupss , mille excuses , ça m’a échappé !
            Bon été !

          • Jean-Paul B.

            #Ève
            Atten­tion l’a­du­la­tion fait perdre le sens com­mun à ses pra­ti­quants et peut conduire les esprits les plus faibles qui s’y adonnent,à adhé­rer au « füh­rer­prin­zip » de triste mémoire.
            Étienne Chouard mérite mieux que ses ultras et comme le fai­sait dire Char­lie Heb­do à Allah : « C’est dur (pour E.C.) d’être aimé par des C… ».
            Bon­net T.

        • Albur

          la Shoah, dont nombre d’historiens, hon­nêtes, scru­pu­leux et d’opinions diverses,ont démon­tré la réalité !

          Un vrai défen­seur de la liber­té d’expression devrait savoir que le débat n’est valable que quand tous les avis sont auto­ri­sés pour se confron­ter sereinement.
          À par­tir du moment où l’opinion dite « révi­sion­niste » (mot consti­tuant une espèce d’essentialisation fort mal­ve­nue et des­ti­née à déclen­cher un méca­nisme pav­lo­vien émo­tif de rejet, d’ailleurs) est per­sé­cu­tée et mar­gi­na­li­sée par la force (fût-elle psy­cho­lo­gique et sociale plu­tôt que stric­te­ment phy­sique), tout le pro­ces­sus de recherche de la véri­té est sus­pect. La loi Gays­sot est un scan­dale, tout amou­reux de la véri­té sin­cère devrait le com­prendre ; il est pué­ril de refu­ser le débat.

          Le débat ne me dérange pas à condi­tion que l’énonciation de contre-véri­tés his­to­riques ou la déro­bade ne soient pas uti­li­sées comme réponses.

          1) Mais jus­te­ment, savoir ce qui consti­tue une contre-véri­té ou pas fait pré­ci­sé­ment par­tie du débat ! En juger a prio­ri, c’est ins­tau­rer un dogme tota­li­taire qui muselle le débat réel.
          2) Quant à la déro­bade, ce sont au contraire des révi­sion­nistes qui ont sys­té­ma­ti­que­ment récla­mer que le débat ait lieu, et leurs contra­dic­teurs offi­ciels qui l’ont refu­sé. Robert Fau­ris­son n’a reçu que des coups (quelque onze agres­sions phy­siques, je crois) et des procès.

          Beau­coup de gens pré­tendent sou­te­nir la liber­té d’expression, mais le voile tombe sou­vent vite, (mal?)heureusement.

          Réponse
  53. Sandrine

    Comme cet épi­sode illustre bien encore une fois, Etienne, ce dont je t’ai par­lé à Brest lors des ate­liers consti­tuants : com­ment la repré­sen­ta­tion de valeurs tout à fait légi­times par un homme bon ou mau­vais – peu importe – réus­sit à souiller ces valeurs par la simple dia­bo­li­sa­tion de son repré­sen­tant. Tu viens d’en faire les frais. RIC= chambres à gaz désor­mais, à les écouter…
    La repré­sen­ta­tion – que ce soit par un par­ti poli­tique ou un lea­der d’as­so­cia­tion poli­tique – est le talon d’a­chille des démo­cra­ties, car elle per­met la dia­bo­li­sa­tion de saines valeurs por­tées par son repré­sen­tant. Te rap­pelles-tu ? Nous en avons par­lé avant que cet épi­sode des chambres à gaz ne surgisse.
    La repré­sen­ta­tion est un outil du sys­tème qui lui per­met éga­le­ment de cor­rompre ou mena­cer le lea­der et donc éteindre l’ex­pres­sion de reven­di­ca­tions. C’est le même prin­cipe qui régit les par­tis poli­tiques, les syn­di­cats, les asso­cia­tions, d’où la néces­si­té de s’é­man­ci­per des lea­ders et sor­tir de l’im­ma­tu­ri­té poli­tique, faire por­ter NOS voix col­lec­ti­ve­ment, en ayant soin de réfor­mer consti­tu­tion et sys­tème de vota­tion com­plè­te­ment gan­gré­nés, sans se reven­di­quer de tel ou tel huma­niste, pen­seur, intel­lec­tuel, aus­si bon fut-il. L’a­no­ny­mat et la masse d’élec­trons libres (qui sau­raient la jouer fine) ne per­mettent ni cor­rup­tion, ni dia­bo­li­sa­tion, ni menaces, ou bien il fau­dra m’ex­pli­quer com­ment pro­cé­der mas­si­ve­ment avec 45 mil­lions de votants. 

    Ce sys­tème actuel doit être mis au pied du mur : sont-ils oui ou non démo­crates, oui ou non pour le RIC et une consti­tu­tion qui pro­tège le citoyen ou doit-on res­ter moi­sir dans une socié­té qui éborgne les oppo­sants poli­tiques pri­vés de leurs droits poli­tiques ? Qu’ils répondent maintenant !

    Etienne, de vraies vacances vita­mi­nées et repo­santes près de ta famille en atten­dant ‑ils ont réus­si à t’a­battre tem­po­rai­re­ment mais te ren­dront plus fort- pen­dant que notre rôle est de nous repo­li­ti­ser, fuir les lea­ders, éclai­rer nos choix par des jouxtes argu­men­tées avec notre entou­rage, ne jamais perdre de vue notre reven­di­ca­tion : réforme consti­tu­tion­nelle et RIC !

    Réponse
  54. Jacouty AS

    Je suis socio du média et assez sidé­rée de la manière dont l’interview a été menée… Peut-être vos réponses sur les ques­tions « cru­ciales » man­quaient-elles effec­ti­ve­ment de clar­té, mais les ques­tions étaient inad­mis­sibles, sur­tout le « Dites ici que vous n’êtes pas anti­se­mite ! » de Mat­thias Entho­ven… Ceci est-il un « dia­logue » ? Jamais je n’aurais cru entendre ceci sur le média. Je réflé­chis depuis à rési­lier ma contri­bu­tion tant la méthode ne me convient pas. elle est fina­le­ment pire encore que celle des médias domi­nants qu’elle fus­tige. Bon repos et bonne « médi­ta­tion » d’été !

    Réponse
  55. Barrabé Anne

    Bon­jour Etienne,
    je me sens pro­fon­dé­ment déso­lée de la sale période que tu es en train de passer.
    Je vou­lais d’a­bord et très for­te­ment t’ap­por­ter un mes­sage de sou­tien de plus.
    Tu nous as tel­le­ment appor­té, les pro­grès réa­li­sés par la conscience col­lec­tive grâce à tes inces­sants tra­vaux et par­tages sont si précieux.
    Mer­ci mille fois de l’éner­gie et la gen­tillesse incroyables dont tu as fait preuve si sou­vent. Et de l’é­veil que tu as enclenché.
    Et puis si je peux appor­ter des élé­ments de réflexion concer­nant la tour­mente actuelle qui peuvent peut-être encore aider dans la mise en conscience et la mise à dis­tance de ce qui se joue ici :
    – il est pos­sible que les deux par­tis aient rai­son tous les deux, et du coup aus­si torts tous les deux en ne recon­nais­sant pas la jus­tesse des argu­ments de l’autre, argu­ments qui ne sont pas incompatibles.
    – Effec­ti­ve­ment si on prend le temps de cher­cher rapi­de­ment sur inter­net, on peut vite arri­ver à la conclu­sion que Faur­ris­son est anti­sé­mite (https://​robert​fau​ris​son​.blog​spot​.com/) et quand on se penche sur le site dont tu as mis le lien https://​phdn​.org/​n​e​g​a​t​i​o​n​/​f​a​u​r​i​s​s​o​n​/​i​n​d​e​x​.​h​t​m​l​#​d​e​b​u​t​P​age , on se rend vite compte que très pro­ba­ble­ment ses argu­ments pour remettre en cause l’exis­tence des chambres à gaz ne tiennent pas une seconde. La conclu­sion qui vient alors avec la lec­ture d’une inter­view de 1999 retrans­crite sur son blog c’est que son expli­ca­tion du monde est folle et basée sur de l’an­ti­sé­mi­tisme. La conclu­sion qui vient ensuite c’est que le néga­tion­nisme n’a pas d’ar­gu­men­ta­teur en qui on peut avoir confiance ni d’ar­gu­ments valables et que c’est très pro­ba­ble­ment la thèse offi­cielle qui est la bonne, l’hor­reur du géno­cide juif a eu lieu dans toute l’am­pleur décrite par les livres d’his­toire. La deuxième conclu­sion qui vient alors c’est que le néga­tion­nisme tel que le pra­tiquent les « lea­ders » néga­tion­nistes comme Faur­ris­son est accou­dé à, enchaine sur des conclu­sions effec­ti­ve­ment extrè­me­ment racistes / anti-sémites, très dangereuses/affreuses. Il en découle que quand on a des tri­bunes publiques qui viennent imman­qua­ble­ment sur ces thèmes, ne pas s’in­for­mer et ne pas dire clai­re­ment, argu­ments réels à l’ap­pui, que le néga­tion­nisme est faux, mets de l’eau dans le mou­lin des dis­cours de ces gens aux idées dan­ge­reuses et est très dan­ge­reux aus­si. Cela c’est cer­tain que tu peux à l’a­ve­nir y remé­dier. C’est pour cela, que cela m’a fait beau­coup de bien de t’en­tendre recon­naître ton erreur et tes excuses sin­cères, je te remer­cie de les avoir pro­non­cées avec autant d’hu­mi­li­té et d’hon­nê­te­té, ce qui est vrai­ment encore à ton hon­neur, qui en est capable aujourd’hui ?
    – Au-delà de ça, avoir envie de véri­fier lors­qu’une thèse est mise en cause est sain. Pour ma part j’é­tends aus­si cela à la roton­di­té de la terre, cela me parait sain d’a­voir envie de véri­fier, même cette thèse-là. Je ne pense pas que les gens qui entendent par­ler du néga­tion­nisme et qui ont envie d’al­ler véri­fier de plus près avant d’é­mettre leur avis sur la ques­tion, le font plus par­ti­cu­liè­re­ment parce que cela concerne les juifs. Les lea­ders du néga­tion­nisme, oui, sur­ement, mais le com­mun des mor­tels, non. C’est juste, il me semble, un réflexe humain, si un doute est émis, je vais véri­fier, point.
    – Refu­ser la véri­fi­ca­tion parce que ceux qui émettent la thèse contraire ont des idées et objec­tifs atte­nants dan­ge­reux, je ne pense pas que ce soit une stra­té­gie payante. L’in­jonc­tion à dire sur le moment ce que la norme sociale actuelle exige sous peine de mise au pilo­ris totale et sur tout sujet est com­plè­te­ment injuste (on m’in­ter­dit de dire où j’en suis réel­le­ment dans mon huma­ni­té et mes réflexion avec chan­tage au lin­chage média­tique), infon­dée (qui décide de cela, les patrons des médias, la petite cours de jour­na­listes nation­naux ? pour­quoi ce serait à eux de déci­der ? sous pré­texte que la hié­rar­chie existe tou­jours ou qu’ils ont accès aux tri­bunes ? qui nous pro­tège de leurs erreurs à eux, de leurs arbi­traires ?) , et sur­tout com­plè­te­ment CONTRE-RPODUCTIVE. Il aurait mieux valu en face de toi et ton inca­pa­ci­té à affir­mer quelque chose que tu n’as pas véri­fié vrai­ment après avoir croi­sé la thèse oppo­sée, lors de ces deux inter­views suc­ces­sives, une argu­men­ta­tion détaillée de pour­quoi cette thèse néga­tion­niste ne tient pas, avec sources à l’ap­pui, et avec cita­tion des paroles dan­ge­reuses de ceux qui sou­tiennent cette thèse. Alors on aurait eu un moment pour décons­truire le mythe publi­que­ment. A lieu de cela, on obtient une sidé­ra­tion injonc­tion­nante, qui pousse pour le moins à la rébel­lion, et laisse dans l’in­com­pré­hen­sion des bons argu­ment expli­ci­tant pour­quoi on pense ce qu’on pense, et pour le pire apporte un argu­ment (fal­la­cieux mais peut-être néan­moins effi­cace) au camp d’en face : « per­sé­cu­tion de ceux qui doutent, il y a donc un loup dans le pou­lailler ». Oui il faut faire et refaire ce tra­vail d’ar­gu­men­ta­tion et décons­truc­tion, sinon, la seule solu­tion qui n’en est pas une c’est d’in­ter­dire toute remise en question.
    – Enfin, une remarque abrupte, j’es­père que si tu la lis elle ne te fera pas de mal, ce n’est pas mon sou­hait, mais j’ar­rive au bout de mon temps libre et ne peut qu’é­bau­cher rapi­de­ment : il me semble que tu ne per­ce­vais pas vrai­ment et n’a pas pous­sé plus loin ta com­pré­hen­sion des mes­sages nom­breux d’a­lerte que tu as reçus des gens qui voyaient dans cer­taines de tes phrases concer­nant Soral ou Faur­ris­son quelque chose de poten­tiel­le­ment dan­ge­reux. Tu tenais fer­me­ment à ton idée de liber­té d’ex­pres­sion, et de ne pas mettre au ban de la socié­té, et je pense que tu as rai­son, mille fois rai­son de tenir à cette idée. Mais tu n’as pas laché suf­fi­sam­ment de mou vers ces remises en cause, pour voir quel posi­tion­ne­ment plus ajus­té aurait été bon, sans mettre au ban de la socié­té, mais en fai­sant les recherche néces­saires pour argu­men­ter fer­me­ment sur les idéo­lo­gies ou croyances ou opi­nions des gens que tu ren­contres, avec les­quelles tu es en désac­cord total et ce parce que tu as une tri­bune publique très large (sur inter­net) et que ces idées très dan­ge­reuses peuvent ain­si être cré­di­tées de ton absence de remise en cause au regard de ton appro­ba­tion sur d’autres sujets des mêmes émetteurs.

    Réponse
      • Berberis

        Effec­ti­ve­ment, vision­ner la vidéo de R Fau­ris­son sur Méta Tv semble plus que nécessaire.
        Tant qu’on ne s’est pas don­né au mini­mum la peine de l’é­cou­ter, ça ne sert à rien d’é­mettre le moindre avis sur le tra­vail de celui-ci.

        Réponse
        • Anne

          Raté, je l’ai déjà écou­té, plu­sieurs inter­views, mais rien d’in­te­res­sant, celle de meta TV je l’a­vais pas vue, je suis en train de la regar­der et là au moins y a des argu­ments que je peux essayer de com­pa­rer avec les argu­ments du camp d’en face. Et de votre côté, avez-vous pris la peine de lire dans le détail les contre-argu­ments de ce site et par exemple cette page ? https://​phdn​.org/​h​i​s​t​g​e​n​/​d​o​c​u​m​e​n​t​s​/​n​a​z​i​s​d​o​c​.​h​tml . Trop facile sinon de me repro­cher de ne pas écou­ter faurrisson.

          Réponse
        • Anne

          ah oui et j’ai lu son blog aus­si… d’a­près ce qu’on y lit, il est dans une folie et un anti­sé­mi­tisme très poussé.

          Réponse
      • Anne

        ben raté, je l’ai déjà regar­dée , et à mon avis, il n’y a aucun argu­ment là-dedans en faveur du néga­tion­nisme. J’ai trou­vé ça vide et inin­té­res­sant. L’in­ter­view de meta tv, je suis en train de la regar­der, et là y a des argu­men­taires. Je regarde aus­si en paral­lèle le site qui répond pied à pied aux argu­men­taires des néga­tion­nistes par exemple cette page : https://​phdn​.org/​n​e​g​a​t​i​o​n​/​6​6​Q​E​R​/​q​e​r​0​1​.​h​tml , et pour l’ins­tant, je suis beau­coup plus convain­cue par les argu­ments de ce site. Si j’ai du temps, je vais faire un tableau des argu­ments/­contre-argu­ments liés à cette vidéo de metaTV.

        Réponse
        • joss

          Il y avait une vidéo argu­men­taire de Fau­ris­son qui m’a­vait ouvert les yeux, cette vidéo a été reti­rée de You­tube et du net, je ne la retrouve plus. Le point offi­ciel qui reste dou­teux, c’est celui des chambres à gaz comme moyen d’ex­ter­mi­na­tion de masse (tech­ni­que­ment pas pos­sible avec ce que l’on décrit comme ayant exis­té). Je ne m’é­tais jamais posé la ques­tion étant enfant, et pour­tant main­te­nant avec mes connais­sances et com­pé­tences scientifiques…

          Réponse
          • Berberis

            En effet, après l’a­voir vision­né sur MétaTv, cela m’a sem­blé interpellant…car pour­quoi, si men­songe il y a eu, sur ce point pré­cis (mode à la chaîne-chambre à gaz), pour quelle motivation…?
            Quel serait le mobile ? à qui pro­fi­te­rait ce mensonge…?

          • joss

            @berberis
            les moti­va­tions,… je sup­pose, exa­gé­rer les faits (fabri­ca­tion du consen­te­ment) de manière à obte­nir l’a­val de toutes les nations afin d’ob­te­nir des com­pen­sa­tions de guerre et de créer un état sur un ter­ri­toire mal­heu­reu­se­ment déjà occu­pé (pas évident à obte­nir) et plus…
            …d’autres ques­tions pou­vant être posées : les com­mu­nistes ont-ils eu des com­pen­sa­tions ? les tzi­ganes ? les han­di­ca­pés ?…l’es­cla­vage des Afri­cains ? je n’en sais rien et pour­tant on devrait aus­si contri­buer à des com­pen­sa­tions si ce n’est pas déjà le cas.
            Bien enten­du, que ce fait soit exact ou non, cela ne réduit en rien les hor­reurs de cette guerre.

  56. Pierre

    A voir impé­ra­ti­ve­ment, très bonne Ana­lyse de Greg Tabi­bian sur le savoir, les croyances, et le doute. Notam­ment à Par­tir de 8:30

    https://​you​tu​.be/​w​B​r​D​L​k​v​M​ZFk

    « « Même l’in­qui­si­tion dans ses pire heures a cra­mé des gens car il ne croyais pas , mais pas parce-qu’il ne savaient pas. […] Et c’est ce qu’on a fait avec Étienne Chouard. »

    « Chouard ne l’a jamais fait, il n’y a aucune apo­lo­gie, il n’y a aucune affir­ma­tion de la non-exis­tience des chambres à gaz, il y a juste l’af­fir­ma­tion d’un homme qui conserve son droit à dou­ter de tous les sujets sans s’in­té­res­ser spé­ci­fi­que­ment à ce sujet là »

    Réponse
    • Pierre

      « Cet homme est un des plus humains que je connaisse. […] Tout ceux qui lui crachent à la gueule n’ont pas le quart du hui­tième du cen­tième de l’hu­ma­ni­té d’E­tienne Chouard […]. Ce type a une vision chris­tique des chose. […] Qu’on fasse pas­ser quel­qu’un qui est un modèle d’hu­mi­li­té, de ver­tu et de gen­tillesse pour un monstre, c’est qu’on est une socié­té fon­da­men­ta­le­ment malade »

      Réponse
      • ève

        Tout à fait , je confirme !

        Réponse
      • Chris

        BINGO!!!
        « C’est qu’on est une socié­té fon­da­men­ta­le­ment malade »

        Réponse
  57. joss

    Etienne croie en l’existence des chambres à gaz comme moyen d’ex­ter­mi­na­tion de masse et il le répète d’ailleurs. Mais ce dont on l’ac­cuse c’est qu’il défend l’i­dée de pou­voir dou­ter. Alors que tout rai­son­ne­ment aus­si infime soit il, passe par des moments de doute. S’il n’y a plus de pos­si­bi­li­té de dou­ter, il n’y a plus de pos­si­bi­li­té de rai­son­ner. Pour arri­ver à des cer­ti­tudes, on doit avoir la pos­si­bi­li­té de dou­ter. Et c’est, il me semble, ce qu’E­tienne défend de manière générale.

    Réponse
    • Berberis

      Oui, et je crois qu’E­tienne doit cer­tai­ne­ment en avoir marre de ces accu­sa­tions sur un sujet qui de plus, ne l’in­té­resse pas.
      (Sachant que ces ques­tions sont là sur­tout pour condam­ner son mes­sage concer­nant le RIC…).
      Qui aurait encore l’éner­gie pour résis­ter à ces inter­ro­ga­toires sans bais­ser les bras…?
      Etienne : Ils veulent vous avoir à l’u­sure, c’est du har­cè­le­ment morale, (ça res­semble, en psy­cho, à des injonc­tions para­doxales, c’est débi­li­tant et usant. Alors, s’il vous plaît, pre­nez des vacances, loin men­ta­le­ment de tout ça.
      Pré­ser­vez-vous et votre liber­té de pen­ser et n’é­cou­tez pas ceux qui vous culpa­bi­lise, lais­sez-vous du temps, lais­ser venir les choses à vous.
      Douce soirée

      Réponse
  58. DEBAY

    Mon pre­mier com­men­taire sur l’  »empri­son­ne­ment » d’EC opé­ré dans cette affaire a été pres­te­ment ‘effa­cé’ par votre ‘modé­ra­teur immodéré’ …

    Il ne conte­nait pour­tant rien ne pou­vant contraindre un esprit VRAIMENT LIBRE (pen­seur), capable d’exa­mi­ner SANS A PRIORI des DONNEES FACTUELLES et d’ES­PRIT DE CURIOSITE et DE RECHERCHE …
    De quoi a‑t’on peur en réa­li­té ici ? …

    Mon seul com­men­taire à cet acte de ‘cen­sure parais­sant intel­lec­tuel­le­ment cor­recte dans l’air du temps domi­nant’ (que je pen­sais que EC com­bat­tais précisément) :

    « C.Q.F.D. » (ce qu’il fal­lait démon­trer ou déduire) …

    Cor­dia­le­ment à E. Chouard, en espé­rant que face à ce très per­vers chausse-trappe dans lequel on est en train de l’en­fer­mer, ou à tout le moins le ‘neu­tra­li­ser’, il soit convain­cu que :
    « on devrait savoir que les choses sont sans espoir, MAIS MALGRE TOUT, être décidé(s) à les changer » .

    Réponse
  59. DEBAY
  60. l.

    Mr Chouard,

    Je crois que vous êtes une per­sonne sin­cère et, mal­heu­reu­se­ment, les Medias vous ont cata­lo­gués. Nor­ma­le­ment, vous devriez main­te­nant subir ET des séduc­tions pour confir­mer tout « dos­sier » consti­tué sur vous, ET des pro­blèmes ( dif­fa­ma­tions, etc) pour vous pous­ser à réagir dans l’i­mage nau­séa­bonde qu’ils veulent don­ner de vous.
    A mon avis : faites atten­tion et ne lais­sez à per­sonne la pos­si­bi­li­té de conti­nuer à vous salir.
    Pour­quoi ne pas reve­nir à ce qui a mar­ché : orga­ni­ser des confé­rences sur le
    RIC, de manière tota­le­ment indé­pen­dante, disons une fois toutes les 2 semaines ? Sur un an, cela repré­sen­te­rait 25 confé­rences. Vous pour­rez enre­gis­trer ces confé­rences, et les mettre sur You­Tube, sous un chan­nel indé­pen­dant. Et vendre des livres asso­ciés au RIC.
    Vrai­ment faites atten­tion à ce qu’on ne puisse pas vous cataloguer.
    Comme vous êtes ouvert d’es­prit, je vous sug­gère cet été , ce type de retraites de 10 jours : http://​www​.dham​ma​.org .

    Très sincèrement
    L.

    Réponse
  61. Adrien Bonnet

    Mon­sieur Chouard incarne actuel­le­ment un échec col­lec­tif. Le sien d’a­bord, à avoir échoué à expo­ser son point de vue ; mais je ne lui en tien pas rigueur car tout était conçu dans ce but par ses adver­saires. Dans une telle situa­tion, qui aurait mieux fait ? Mais l’é­chec le plus cui­sant, celui de tous, appa­raît ici-même, dans les rangs des démo­crates qui le suivent : pas un seul n’a sai­si l’en­jeu démo­cra­tique du débat. Tous sont foca­li­sés sur le Tabou brisé.

    Qu’im­porte la véri­té des faits ! En ce qui me concerne, le Monde est né avec moi. Tout le reste est racon­tars, fabri­ca­tions et illu­sions. Oui, il faut accep­ter que George Ber­ke­ley soit anti­sé­mite par essence, car le solip­sisme est – aus­si – la néga­tion de l’Ho­lo­causte. De même, il fau­drait clouer au pilo­ri Des­cartes, pour qui le doute ori­gi­nel, conti­nuel, prin­ci­piel, est néces­saire à tout savoir. On peut aller loin avec ce genre d’i­dio­ties. La pos­si­bi­li­té d’é­di­fier son esprit néces­site la capa­ci­té à expri­mer des choses fausses, car une hypo­thèse est fausse par nature : elle porte sur des faits qui n’existent pas, ou pas encore, ou peut-être jamais. Inter­dic­tion donc de déve­lop­per la moindre pen­sée, de s’ac­cro­cher à la moindre finesse : telle est la bar­ba­rie du tota­li­ta­risme, celui qui légi­fère la pen­sée, qui n’au­to­rise que ce qui est vrai, le Maître étant seul auto­ri­sé à édic­ter la véri­té. Com­ment envi­sa­ger une quel­conque démo­cra­tie au sein de cette dictature ?

    Ricœur écri­vait on ne peut plus jus­te­ment : « La tolé­rance n’est pas une conces­sion que je fais à l’autre, elle est la recon­nais­sance du prin­cipe qu’une par­tie de la véri­té m’échappe. » Pour qu’il y ait démo­cra­tie, il faut que toutes les opi­nions soient expri­mables. C’est ensuite au peuple, en assem­blée, de déci­der quelle opi­nion doit être consi­dé­rée. Mais si une opi­nion est inter­dite, elle ne peut plus être évo­quée en assem­blée et le peuple, même majo­ri­tai­re­ment, ne peut plus la faire recon­naître. De fait, c’est alors la dic­ta­ture de celui qui a impo­sé l’in­ter­dit. Mais poser un inter­dit de la sorte, c’est tra­hir Ricœur, c’est consi­dé­rer que la Véri­té ne nous échappe pas – jamais – et que cette opi­nion dis­si­dente, celle-là, est incom­pa­tible avec la Véri­té. C’est de l’au­to­ri­ta­risme, la base du fas­cisme le plus into­lé­rant qui, d’une asso­cia­tion à l’autre, en vient à inter­dire à son avan­tage les concepts les plus essentiels.

    A‑t-on le droit de remettre en ques­tion la loi Gays­sot sans être anti­sé­mite, donc hors la loi ? Voi­là la simple ques­tion qui méri­tait d’être ren­voyée à la face des deux inqui­si­teurs du Média. La réponse est claire : la loi Gays­sot est inamo­vible par la magie de la morale et de l’au­to­ré­fé­rence : c’est une loi anti-démo­cra­tique. Pire encore, le silence même est un délit ! Doré­na­vant, on res­te­ra dans l’am­bi­guï­té à son détri­ment. Le voi­là le véri­table objet du débat sur Le Média. Mais notre civi­li­sa­tion a consom­mé, digé­ré, méta­bo­li­sé le Tabou, qui fait main­te­nant par­tie de ses obli­ga­tions morales les plus éle­vées. En son temps, Des­cartes, au lieu de tout sim­ple­ment poser le prin­cipe « Je doute » comme fon­de­ment abso­lu de toute connais­sance, il s’est sen­ti obli­gé de pré­ci­ser « Je doute, donc Dieu existe. » pour évi­ter les foudres des clercs poin­tilleux : com­ment peut-on oser dou­ter de Dieu ? Nous en sommes encore là : « Je doute, donc la Shoah existe », se sen­ti­rait-il obli­gé d’é­crire aujourd’hui.

    Je n’ai besoin ni de Dieu, ni de la Shoah pour vivre. J’ai clas­sé tout cela dans les archives de l’His­toire ; car les souf­frances qui méritent le res­pect sont celles que l’on endure ici et main­te­nant, celles pré­ci­sé­ment qu’on nous force à ne pas évo­quer. Plus encore, je trouve mal­sain d’être obli­gé de vivre avec six mil­lions de cadavres au fond du cœur en per­ma­nence. Éter­nel­le­ment. Com­ment peut-on blâ­mer qui­conque refu­sant l’exis­tence d’hor­reurs pareilles ? Est-ce un appel au meurtre et à la haine de pen­ser que l’Homme serait en fait meilleur qu’on ne le croit ? En tant qu’être sen­sible à la dou­leur de l’Autre, quelque soit sa nature, j’ai envie que ces atro­ci­tés n’aient jamais exis­té : je sou­haite que tout cela soit faux, qu’on se soit trom­pé. Une erreur his­to­rique vaut mieux qu’un mas­sacre gigan­tesque. Bien sûr, je ne me condamne pas au déni : qui suis-je pour déci­der de la réa­li­té ? Mais faire son deuil serait aus­si deve­nu un crime ? Suis-je anti­sé­mite pour autant ? « Tu nies avoir tué ton fils, c’est donc que tu le hais ! », rétor­que­rait-on à Abra­ham. Com­ment peut-on gober une telle absur­di­té sinon par total endoc­tri­ne­ment moral ? Une telle pos­ture ne peut exis­ter si le doute est autorisé.

    La démo­cra­tie est anti­sé­mite, voyez-vous. Bien­tôt, dire que la Terre est plate sera condam­né par la loi, car nier une véri­té, n’im­porte laquelle, c’est aus­si nier la véri­té de l’Ho­lo­causte. Absurde, croyez-vous ? C’est pour­tant la rhé­to­rique qui se construit dans les milieux bien pensants.

    https://​blogs​.media​part​.fr/​c​u​e​n​o​d​/​b​l​o​g​/​0​2​0​3​1​9​/​c​o​m​p​l​o​t​-​c​a​n​c​r​e​-​e​t​-​d​a​m​n​e​s​-​d​e​-​l​a​-​t​e​r​r​e​-​p​l​ate

    Mal­gré les appa­rences, la Shoah est hors-sujet : c’est un che­val de Troie.

    Réponse
    • François Roby

      « Mal­gré les appa­rences, la Shoah est hors-sujet : c’est un che­val de Troie. »

      Je suis entiè­re­ment d’ac­cord avec cela ! C’est bien la rai­son elle-même qu’on attaque, en ten­tant de cri­mi­na­li­ser le doute. Et la ques­tion des chambres à gaz est tout à fait acces­soire par rap­port à ce but, ce n’est qu’un outil.

      Réponse
      • Jacques

        Lors du Congrès de l’as­so­cia­tion « Vie et Action » en 1980 à Tours, madame Simone Dela­rue, alors pré­si­dente de la « Ligue natio­nale pour la liber­té des vac­ci­na­tions » décla­ra notam­ment : « Mon mari avait eu plu­sieurs émis­sions à la télé­vi­sion et il devait y en avoir d’autres ; or le direc­teur de l’é­mis­sion a été convo­qué par madame Jac­que­line Bau­drier, laquelle lui a dit ceci : « Voi­là ce que j’ai reçu » et elle lui a mon­tré une lettre du pro­fes­seur Lépine qui lui disait : « Votre situa­tion est en jeu si vous conti­nuez à don­ner la parole aux oppo­sants aux vac­ci­na­tions ». Madame Dela­rue ajou­ta devant le Congrès : « Et c’est comme ça qu’en France il n’y a jamais d’op­po­si­tion à quoi que ce soit ».

        Réponse
  62. Alves

    Mer­ci beau­coup mon­sieur Chouard. Mer­ci beaucoup !
    Votre tra­vail est essentiel.

    Réponse
  63. SamCaya

    N’ou­bliez jamais M. CHOUARD vous n’a­vez rien fait de mal. Vous n’a­vez rien dit de mal..

    Réponse
  64. Alexandra Prokovic

    Etienne je vous suis depuis long­temps, votre réflexion sur la démo­cra­tie et la crise insur­rec­tion­nelle des gilets jaunes est ce qu’il y a eu de plus pré­cieux pour aujourd’­hui et pour demain. Vous avez ouvert la pos­si­bi­li­té de l’é­man­ci­pa­tion poli­tique pour une mul­ti­tude et vous n’êtes pas sans savoir que vous repré­sen­tez un dan­ger. Votre hon­nê­te­té intel­lec­tuelle sur le « savoir » et le « croire » vous honore et vous avez répon­du à côté du pro­cès d’in­ten­tion qui vous a été fait pour res­ter integre avec vous-même, tom­bant par la même dans le piège que vous vou­liez évi­ter. Vous n’a­vez jamais pris la mesure de l’am­bi­guï­té du lan­gage ni de la mal­veillance ni de la bêtise ou sim­ple­ment de la mau­vaise foi de vos inter­lo­cu­teurs. Denis Robert a tra­hi sa bêtise car pour vous dis­cul­per de nega­tio­nisme il devait d’a­bord vous en soup­çon­ner. Il m’a sem­blé que c’est ce qui vous a été into­lé­rable car répondre direc­te­ment non à une telle accu­sa­tion c’é­tait d’a­bord l’ac­cep­ter comme pos­sible pour vous même. Vous n’a­vez pu vous résoudre à deve­nir un cou­pable inno­cen­té, oubliant que tous vos enne­mis vous atten­daient en embuscade.
    Pre­nez du recul et du repos, c’est bien et reve­nez avec un petit livre sur les pro­cès en sor­cel­le­rie de tous les dis­si­dents et sur votre propre parcours.
    Alain Solal est dan­ge­reu­se­ment para­noïaque même si il dit quelques véri­tés sur le sys­tème capi­ta­liste, il fait le lit de toutes les tyran­nies avec la néces­si­té de bouc émis­saires, vous devez apprendre main­te­nant dans cette arène poli­ti­co média­tique à recon­naître rapi­de­ment à qui vous avez à faire.
    Cette pre­mière bataille a révé­lée votre force et votre fai­blesse mais non là où vous le pensiez.
    Vous avez for­cé l’ad­mi­ra­tion des troupes par votre cou­rage, ne vous lais­sez pas abattre à pré­sent par ceux qui hurlent avec les loups car vous avez sus­ci­té une polé­mique qui ne vous appar­tient pas.
    Nous avons à pré­sent encore plus besoin de vos lumières.
    Avec res­pect et gratitude
    Alexandra

    Réponse
    • JPM

      Effec­ti­ve­ment… Je suis ambi­va­lent concer­nant Alain Soral… Son pro­bleme prin­ci­pal étant l agres­si­vi­té… l insulte etc..Ce qui me choc ce sont tous les gens qu il se met à dos dans son propre camp. Ce ne peut pas être que la faute des autres. Der­nier exemple en date, Vincent Lapierre…

      Réponse
    • Jacques

      Alexan­dra, vous sou­hai­tez qu’ Etienne pro­duise « Un petit livre sur les pro­cès en sor­cel­le­rie de tous les dis­si­dents ». D’ores et déjà, et dans la place qui est impar­tie ici, voi­ci quelques éléments. 

      Pour s’être pro­non­cé sur l’in­fi­ni­té de l’U­ni­vers, Gior­da­no Bru­no fut brû­lé vif sur un bûcher en 1600, sur ordre du Saint-Office. 

      En rai­son de la contri­bu­tion qu’il appor­ta en 1915 à ce qui fut d’a­bord la « dérive des conti­nents » et qui devint ensuite la « tec­to­nique des plaques » , le géo­phy­si­cien alle­mand Alfred Wege­ner eut à subir des accu­sa­tions de folie. 

      En France, en 1988, ce sont tou­jours les mêmes injures – « Folie ! Men­songe ! » – qui fusèrent vers les équipes de recherche de divers pays qui venaient de par­ti­ci­per aux tra­vaux du Dr Jacques Ben­ve­niste sur la « mémoire de l’eau ». Cette « affaire Ben­ve­niste » révèle très bien la tare édu­ca­tive dont sont affec­tées beau­coup de socié­tés qui, telle la nôtre, aiment se don­ner en modèle. 

      Il est pas­sion­nant de lire l’ou­vrage « Au nom de la science » qui est le résul­tat d’une enquête appro­fon­die menée sur cette affaire par deux jour­na­listes de renom, Phi­lippe Alfon­si et Michel Field / édi­tions Bar­rault-Taxi, 1989. 

      Dans les der­nières pages du livre, la parole est don­née au can­cé­ro­logue Lucien Israël qui dénonce « l’at­ti­tude inqui­si­to­riale devant tout ce qui sort des sen­tiers bat­tus » et qui ajoute : « les malades sont rebu­tés par le confor­misme ambiant en médecine ». 

      Et c’est là une tran­si­tion par­faite pour pas­ser au conte­nu du com­men­taire sui­vant … si rien ne m’empêche de le pro­po­ser, ici même.

      Réponse
    • Jacques

      Sup­plé­ment que je viens d’an­non­cer ci-des­sus. Est-il exa­gé­ré d’é­vo­quer l’In­qui­si­tion à pro­pos de com­por­te­ments actuels, ici, « chez nous » ? Pour répondre, voi­ci ce que j’ai per­son­nel­le­ment enten­du de la bouche d’un méde­cin, en sep­tembre 1992, dans son cabi­net, en France. L’i­ni­tia­tive de l’en­tre­tien qui eut lieu me revient ; ce géné­ra­liste (que je n’a­vais encore jamais ren­con­tré) venait de pré­sen­ter, quelques jours plus tôt, un expo­sé sur le Sida à des élèves de col­lège. Je dési­rais lui remettre une tra­duc­tion fran­çaise d’un texte du pro­fes­seur Peter H. Dues­berg – pro­fes­seur de bio­lo­gie molé­cu­laire à l’u­ni­ver­si­té Ber­ke­ley (USA) et membre de l’A­ca­dé­mie amé­ri­caine des sciences – lequel contes­tait dès cette époque la vali­di­té de la théo­rie HIV-Sida. Réac­tion de mon inter­lo­cu­teur : « Je ne sais rien des avis que peut avoir for­mu­lés ce pro­fes­seur d’u­ni­ver­si­té et ne veux rien en savoir. C’est cer­tai­ne­ment de même valeur que les publi­ca­tions de Ben­ve­niste sur la mémoire de l’eau ! » et, après avoir mar­qué un très bref silence, ce méde­cin pour­suit – tou­jours devant moi, et nous étions alors au tout début de sa jour­née de tra­vail : « Ben­ve­niste, il fau­drait le brû­ler sur un bûcher ! ». Je ne sais si mon visage a alors lais­sé trans­pa­raître les sen­ti­ments que j’ai éprou­vés en enten­dant cela. Notre socié­té conti­nue donc à « fabri­quer » ce genre d’es­prit … quelle honte !!! Quelques années plus tard, Jacques Ben­ve­niste a été infor­mé de ma démarche de 1992 auprès de ce méde­cin, et des sou­haits for­mu­lés à son égard par ce même médecin.

      Réponse
  65. grioune

    Bon cou­rage !

    Réponse
  66. Alexandre Chambert

    Je suis de plus en plus triste ce pays est de moins en moins libre. La mèche est allu­mée. Éli­sa­beth Levy en s’at­ta­quant à vous qui êtes un homme de paix et d amour fait naître une mon­tée cer­taine de l anti­sé­mi­tisme. La haine est devant la porte et Éli­sa­beth Levy, les jour­na­listes de le média en sont res­pon­sables en fai­sant sont pro­cès. On est pas sor­tie des ronces.

    J ai trop contem­pler j aime­rai par­ti­ci­per. Vous êtes un homme de paix et selon moi le seul en ce moment à pou­voir sor­tir la France de la haine qui monte dans ce pays. Ten­dez moi la main svp

    Réponse
  67. Jérôme Sanchez

    Du repos, c’est méri­té et nécessaire. 

    Mais il ne faut pas voir cet arrêt de « Jeu­di Chouard » comme un échec.
    Au contraire, c’est à consi­dé­rer comme une étape, comme une expé­rience sup­plé­men­taire pour la dif­fu­sion du mes­sage démocratique.

    Etienne, main­te­nant que tu as expé­ri­men­té l’a­ni­ma­tion d’une émis­sion (de radio ou de télé­vi­sion), avec des invi­tés super inté­res­sants, il ne te reste plus qu’à créer la tienne ! Une web­cam, deux ou trois micros, une chaîne You­Tube ou RuTube ou Peer­Tube et hop ! C’est joué ! 

    Je suis sûr que par­mi les « gen­tils virus » et/ou les « gilets jaunes », il y aura plein de gens pour te don­ner un coup de main !

    A très bientôt !

    Réponse
  68. Burisha

    Mer­ci pour votre tra­vail et votre gen­tillesse bor­née, tout cela fini­ra par payer… Repo­sez-vous bien cet été !

    PS : Très bonne idée la chaine You­Tube, rien de mieux qu’une tri­bune auto­nome, cela per­mets de mieux mai­tri­ser son mes­sage, en évi­tant les digres­sions d’in­ter­vie­wers pié­gés par l’i­mage qu’ils se doivent/choisissent de donner…

    Réponse
  69. Pascal Combemale

    Mon­sieur Chouard, j’ai assis­té, médu­sé à votre inter­view sur Le Media. J’ai eu à la sor­tie un doute sur votre sup­po­sé néga­tion­nisme. (Doute reje­té depuis vos expli­ca­tions sur Sud Radio)

    Vous aviez l’oc­ca­sion de clouer le bec à vos détrac­teurs, et vous leur avez ser­vi une tonne d’ar­gu­ments. J’ai été sidéré !

    Même si Le Media de Robert n’est plus celui du départ, je fus conster­né par votre absence de réponse claire.

    Soral dit des véri­tés sur l’o­li­gar­chie. Vous avez rai­son. Mais Soral est un facho, je regarde par­fois ses vidéos et ce mec sent l’ex­trême droite à plein nez, tout comme Résis­tance et Réconciliation…

    Vous êtes trop gen­til. Si vous lisez Mein Kampf il n’y a rien à jeter sur le constat de l’o­li­gar­chie et sur le tiers du livre, c’est du socia­lisme pur jus. Sauf que dès qu’on parle des juifs, il déraille com­plet le maboule nazi.

    Merde, soyez clair les gau­chos, c’est pas com­pli­qué ! Là vous sou­te­nez l’U­PR. Et Asse­li­neau c’est le gars qui bos­sait avec et pour Charles Pas­qua. Merde et remerde !

    Repo­sez-vous et soyez rigou­reux quand vous cau­sez avec les « impor­tants » ou avec les médias. Parce que là, ils se gargarisent. 

    Juan Bran­co est hyper rigou­reux. Il fait gaffe.
    A bien­tôt, mais merde, la gauche a encore une épine de plus…

    Réponse
    • JPM

      Ça veut dire quoi sen­tir l extreme droite ?

      Réponse
    • Adrien Bonnet

      Je n’aime pas la tour­nure tota­li­taire que prend la chasse aux sor­cières qui touche aujourd’­hui même des gens comme Étienne Chouard, qu’on ne peut accu­ser de haïr qui que ce soit sans se vau­trer dans le ridi­cule. Sachez que pour mon­sieur Kali­fat, pré­sident du CRIF, Étienne Chouard est d’ex­trême droite… Ce que vous décri­vez n’a rien à voir avec la droite. D’ailleurs, his­to­ri­que­ment, l’an­ti­sé­mi­tisme est plu­tôt de gauche. Et si il il y a quelque chose d’«extrême », c’est le fait d’être la chose : une chose est tou­jours « extrê­me­ment » elle-même. Les mots ont un sens et la moindre des choses est de les uti­li­ser cor­rec­te­ment. « Je l’ai enten­du à la télé » ne sau­rait être une excuse rece­vable. Alain Soral est com­mu­niste à l’o­ri­gine, plu­tôt genre red­skin, donc pas vrai­ment un tendre : il a tou­jours été un homme violent. Il s’est enfer­mé dans un anti­sé­mi­tisme de théâtre pour répondre à une injonc­tion des médias : c’est la « lutte » contre l’an­ti­sé­mi­tisme qui a créé Soral en ne lui offrant que cette manière d’exis­ter. Alain Soral fait lui-même une dis­tinc­tion entre le « juif du quo­ti­dien », proche du peuple, et le « juif sio­niste », proche des élites. On le taxe de judéo­pho­bie parce qu’il dis­tin­gue­rait le « bon » juif du « mau­vais » juif, alors qu’il a une posi­tion déri­vée de l’an­ti­sé­mi­tisme chré­tien de gauche tra­di­tion­nel : pour lui, le peuple déi­cide doit faire pro­fil bas en se sou­met­tant à la laïcité.

      Quoi qu’il en soit, Soral est peut-être « extrême », mais il n’est pas de droite. On peut à la rigueur lui repro­cher d’être extrê­me­ment ridi­cule et outran­cier, extrê­me­ment naïf aus­si de se mou­ler ain­si dans les construc­tions ad hoc des médias domi­nants. C’est un pen­seur faible qui n’au­rait pas autant de visi­bi­li­té si il n’é­tait pas pré­sen­té comme l’an­ti­thèse du sys­tème, sys­tème inique qui opprime tant de braves gens. Il conti­nue à dénon­cer la domi­na­tion des puis­sances capi­ta­listes et cela lui vient plus de ses racines com­mu­nistes que de sa para­noïa du com­plot juif. L’an­ti­sé­mi­tisme n’est pas une mala­die et ne défi­nit pas l’es­sence d’une per­sonne : doit-on reje­ter Soral quand il dit que les han­di­ca­pés souffrent du désen­ga­ge­ment de l’É­tat ou que le pillage de la Grèce est une infa­mie ? L’an­ti­sé­mi­tisme est une xéno­pho­bie comme toutes les xéno­pho­bies. Et si vous pen­sez qu’il y a des xéno­pho­bies plus into­lé­rables que d’autres, c’est que vous admet­tez qu’il y en a des plus res­pec­tables, des plus tolé­rables : vous accep­tez alors que cer­taines per­sé­cu­tions – que cer­taines exter­mi­na­tions même – sont somme toute pardonnables.

      Voir dans l’«extrême droite » – en fait son anti­sé­mi­tisme allé­gué – une mala­die men­tale, une « patho­lo­gie », fait par­tie de la rhé­to­rique tra­di­tion­nelle du sio­nisme his­to­rique. Pour votre édi­fi­ca­tion, vous pour­rez lire les cor­res­pon­dances de Théo­dore Herzl (https://​archive​.org/​d​e​t​a​i​l​s​/​T​h​e​C​o​m​p​l​e​t​e​D​i​a​r​i​e​s​O​f​T​h​e​o​d​o​r​H​e​r​z​l​E​n​g​V​o​l​u​m​e​3​O​C​R​/​p​a​g​e​/n3), père du sio­nisme poli­tique, ou la prose de Leon Pins­ker, fon­da­teur des Amants de Sion : « La judéo­pho­bie est une psy­chose. Comme la psy­chose, elle est héré­di­taire et depuis 2 000 ans, c’est une mala­die ingué­ris­sable » (cf. http://​ldn​-kni​gi​.lib​.ru/​J​U​D​A​I​C​A​/​L​P​i​n​s​k​A​.​htm). L’an­ti­sé­mi­tisme est une mala­die men­tale qui est natu­relle, éter­nelle et ingué­ris­sable. D’une part, l’an­ti­sé­mi­tisme uni­ver­sel fait en sorte que tous les juifs s’en­tassent en Israël de gré ou de force, et d’autre part, il essen­tia­lise le non-juif et natu­ra­lise sa tare immonde. Pour un sio­niste inté­griste, le goy est abject par nature, un ani­mal à visage humain, hai­neux, cruel et irra­tion­nel. Est tout aus­si abject le juif qui refuse d’é­mi­grer en Israël, qu’on qua­li­fie alors de « mau­vais juif » qui « pra­tique la haine de soi » : des juifs ayant attra­pé la gale anti­sé­mite. Pin­has Rosen, sio­niste inté­griste et ancien ministre de la jus­tice d’Is­raël, qua­li­fiait les juifs dia­spo­riques de « ver­mine » et écri­vait que la Pales­tine était, je cite, « un ins­ti­tut de fumi­ga­tion de la ver­mine juive » (voir par exemple http://​www​.tand​fon​line​.com/​d​o​i​/​a​b​s​/​1​0​.​1​0​8​0​/​1​3​5​3​1​0​4​8​3​0​8​5​7​5​843 ou https://​www​.ujfp​.org/​s​p​i​p​.​p​h​p​?​a​r​t​i​c​l​e​4​712). Vous sous-esti­mez gran­de­ment la vio­lence et l’in­cul­ture qui se cache der­rière les juge­ments moraux à l’emporte-pièce des médias domi­nants. Ils sont une arme tota­li­taire au pre­mier sens du terme.

      Vous sem­blez être content que les juifs se soient faits exter­mi­ner. Cela vous ras­sure-t-il d’y croire ? Est-ce une bonne chose ? Doit-on s’en réjouir ? Avez-vous réflé­chi une seconde à l’hor­reur de votre posi­tion ? Le sio­nisme inté­griste a besoin de la Shoah car sa rhé­to­rique est entiè­re­ment cen­trée sur la haine du juif en tout temps et en tout lieu, sauf en Israël, seul et unique refuge pour tous les juifs. D’ailleurs, vous seriez éton­né de savoir que les plus ardents anti­sio­nistes se trouvent par­mi les juifs pra­ti­quants (voir par exemple https://​www​.true​to​rah​jews​.org/). En réa­li­té, le néga­tion­nisme n’est un pro­blème que pour ce qui ont besoin que les juifs aient été mas­sa­crés : un, anti­sé­mite réel se plain­dra, à l’ins­tar de mon­sieur Bour­dou­leix, maire de Cho­let, que Hit­ler n’en a pas tué assez. En tant que rien-du-tout, je pré­fé­re­rais que les juifs n’aient jamais été per­sé­cu­tés, et ceux qui tiennent à tout prix à ce que la Shoah ait exis­té, tous ces cen­seurs mora­li­sa­teurs, je les tiens pour de dan­ge­reux psychopathes.

      Au non de la Shoah, aujourd’­hui, on mutile et on tue les méde­cins qui se rendent cou­pables de soi­gner des pales­ti­niens. Un Fin­kiel­kraut n’hé­site pas à dire de tout un peuple qu’il est « en trop », pré­ci­sant que les enfants pales­ti­niens « n’ont aucune place dans le Monde ». Pen­dant ce temps, en Israël, des membres de la plus dure des droites décrivent sans honte leur « solu­tion » au pro­blème pales­ti­nien en ces termes : l’ex­pul­sion ou la mort pour les arabes. Le « Times of Israel » titrait sur son site « When Geno­cide is Per­mis­sible », comme si la Shoah consti­tuait un blanc-seing, un droit au génocide.

      Le Moyen-Orient, à feu et à sang depuis 70 ans, est fina­le­ment un détail dans l’his­toire post-1945. L’Af­gha­nis­tan, l’I­rak, le Yémen, le Rwan­da, le Burun­di, le Congo, le Dar­four, le Cam­bodge, les Har­kis, dont le der­nier camp d’in­ter­ne­ment, abri­tant les der­niers sur­vi­vants « inaptes au reclas­se­ment » a été fer­mé en 1964 pour être rem­pla­cé par un bidon­ville… « Hit­ler n’en a peut-être pas tué assez », dit-on libre­ment en France quand on est élu du peuple, à pro­pos des Tzi­ganes, pen­dant qu’on orga­nise leur dia­bo­li­sa­tion : leur géno­cide pen­dant l’Ho­lo­causte ne compte pas… Dès qu’une hor­reur sur­vient, elle est mini­mi­sée : tout ce qui est moins dra­ma­tique que la Shoah est bana­li­sé, auto­ri­sé. Un gilet jaune qui perd un œil ou une main ? « Pen­sez-donc à tous ces juifs etc. » Une raton­nade de la LDJ ? « Pen­sez-donc à tous ces juifs etc. » Un vil­lage pales­ti­nien rasé ? « Pen­sez-donc à tous ces juifs etc. » 10 mil­lions de morts de faims, 800 mil­lions de dénu­tris, alors qu’il y a deux fois trop à man­ger sur Terre ? « Pen­sez-donc à tous ces juifs etc. »

      Quelle est donc cette leçon de l’His­toire qui auto­rise à dia­bo­li­ser le nazisme tout en glo­ri­fiant ses méthodes ?

      Com­ment peut-on accu­ser quel­qu’un qui nie l’Ho­lo­causte de haïr ceux qui, de sa propre croyance, n’ont pas été plus haï que ça ? Cer­tains bavards – tou­jours des « com­bat­tants » de l’an­ti­sé­mi­tisme, étran­ge­ment – disent que la non-exis­tence de la Shoah implique que les juifs ont orga­ni­sé le men­songe. D’une part, c’est tout aus­si absurde que de pen­ser que les sala­riés de Pöle Emploi sont des chô­meurs ou que la SPA est en secret contrô­lée par les chiens et les chats. D’autre part, Les pre­mières vic­times de la vic­ti­mi­sa­tion des juifs sont les juifs eux-mêmes – qui n’ont rien deman­dé à per­sonne – for­cés d’oc­cu­per en per­ma­nence le devant de la scène, de l’ac­ca­pa­rer sym­bo­li­que­ment sous pré­texte de lutte contre l’«antisémitisme », alors qu’en France la popu­la­tion d’o­bé­dience juive repré­sente au maxi­mum 0.7% des fran­çais. Qui donc les met en pre­mière ligne face aux hai­neux sinon les « com­bat­tants » de l’an­ti­sé­mi­tisme ? Qui donc accuse d’«antisémitisme » tous ceux qui s’é­lèvent contre les puis­sants qui abusent éhon­té­ment de leur pou­voir ? « Vous les dam­nés de la Terre, vous êtes le Mal Abso­lu car quand vous deman­dez du pain, en fait vous haïs­sez le Juif ! Lui, là ! Oui, Là ! Excu­sez-vous devant Lui ! Mor­ti­fiez vous, tas de hai­neux !» À qui pro­fite le crime ? Pas aux juifs en tout cas…

      Le Monde n’est pas aus­si simple que dans les jour­naux. Vous devriez voya­ger un peu, dis­cu­ter avec les gens concer­nés. Vous seriez sans doute éton­né d’ap­prendre que des juifs has­si­diques, pre­nant au pied de la lettre les Trois Ser­ments du Tal­mud, voient dans la Shoah un châ­ti­ment de Dieu pour punir les juifs d’être retour­nés en Pales­tine sans Son consen­te­ment, sans être accom­pa­gné du Mes­sie. Qui sait que le judaïsme est une reli­gion mes­sia­nique ? Qui ? (https://fr.wikipedia.org/wiki/Messie_dans_le_juda%C3%AFsme) L’an­ti­sé­mi­tisme tra­di­tion­nel en France était moti­vé par le chris­tia­nisme (le peuple déi­cide, toutes ces conne­ries); mais il a dis­pa­ru avec l’a­vè­ne­ment de la Répu­blique anti­clé­ri­cale. L’an­ti­sé­mi­tisme moderne est lié, lui, au déve­lop­pe­ment du sio­nisme et son ico­no­gra­phie est entre­te­nue par les sio­nistes inté­gristes, tra­di­tion­nel­le­ment alliés de tous les mou­ve­ments anti­sé­mites de par le monde : les fra­ter­ni­tés blanches racistes des USA, lord Bal­four et sa clique, Hit­ler même, les néo-nazis ukrai­niens, et j’en passe. Le visage d’A­vra­ham Stern, ter­ro­riste, sym­pa­thi­sant nazi, fas­ciste et néga­tion­niste, orne même des timbres israé­liens (https://​fr​.wiki​pe​dia​.org/​w​i​k​i​/​A​v​r​a​h​a​m​_​S​t​ern). L’en­ne­mi d’Is­raël n’a jamais été l’an­ti­sé­mite. Théo­dore Herzl écri­vait : « les anti­sé­mites seront nos amis les plus fiables, les pays anti­sé­mites nos alliés ». L’en­ne­mi de tou­jours d’Is­raël, c’est le juif dia­spo­rique, qui orga­nise par exemple le J‑BIG (Jews for Boy­cot­ting Israe­li Goods) et le mou­ve­ment BDS en géné­ral. Les posi­tions d’Al­bert Ein­stein, d’An­na Arendt, du rab­bin Jes­su­run Car­do­zo, et une ving­taine d’autres som­mi­tés juives sont connues : ils qua­li­fiaient l’é­tat d’Is­raël de « très proche dans son orga­ni­sa­tion, ses méthodes, sa phi­lo­so­phie poli­tique et son charme social des par­tis Nazis et Fas­cistes » (cf. https://​archive​.org/​d​e​t​a​i​l​s​/​A​l​b​e​r​t​E​i​n​s​t​e​i​n​L​e​t​t​e​r​T​o​T​h​e​N​e​w​Y​o​r​k​T​i​m​e​s​.​D​e​c​e​m​b​e​r​4​1​948). Des juifs anti­sé­mites d’ex­trême droite, sans doute…

      Qua­li­fier d’an­ti­sé­mi­tisme l’an­ti-sio­nisme relève du contre­sens mani­feste, de la calom­nie gros­sière des­ti­née à per­pé­tuer un sys­tème cri­mi­nel. Mais le prin­ci­pal pro­blème de la « lutte » contre l’an­ti­sé­mi­tisme en France est son carac­tère anti­cons­ti­tu­tion­nel, dis­cri­mi­na­toire : la gra­vi­té d’un délit ou d’un crime est aujourd’­hui fonc­tion de la reli­gion de la vic­time. Dans une répu­blique laïque, tous les indi­vi­dus sont éga­le­ment pro­té­gés quelque soit leur reli­gion et leurs ori­gines. Cette « lutte » est un dan­ger immé­diat et réel pour les juifs car elle les traite comme des citoyens à part et force à la clan­des­ti­ni­té et à la haine des gens qui, à l’o­ri­gine, n’a­vait rien à faire de ces his­toires et dont le seul pro­blème est de sur­vivre au quo­ti­dien : ils n’ont pour l’é­cra­sante majo­ri­té jamais ren­con­tré un juif ni un anti­sé­mite de leur vie. C’est éga­le­ment une menace pour les non-juifs, car les mêmes ins­ti­tu­tions répu­bli­caines, affo­lées par la pré­ten­due explo­sion de l’an­ti­sé­mi­tisme, consi­dèrent « on va te tuer » comme le signe qu’il n’y a pas pré­mé­di­ta­tion de meurtre, et que « sale bicot » ne laisse pré­sa­ger aucune moti­va­tion raciste. Voi­là où on en est.

      Je suis un peu long ; mais l’in­cul­ture crasse des fran­çais – même édu­qués – est abys­sale. Tout cela est cou­su de fil blanc. Les juifs sont – encore une fois – uti­li­sés comme bou­cliers vivants dans des poli­tiques anti-sociales et domi­na­trices. N’im­porte qui avec un mini­mum de curio­si­té finit par tom­ber sur les vête­ments du roi soi­gneu­se­ment pliés. Tous les géno­cides, tous les mas­sacres de masse, tous sans excep­tion sont le fait de la puis­sance ins­ti­tu­tion­nelle : crai­gnez l’É­tat et la Télé ! Tout cela est fati­gant de médio­cri­té. Les paroles changent mais l’air est le même. Et le peuple chante, il s’é­pou­mone et vote comme un seul homme sa propre indi­gni­té. Com­ment faite une démo­cra­tie avec une telle bande d’i­diots ? Nous avons le choix entre la démo­cra­tie des imbé­ciles et la dic­ta­ture des imbé­ciles les plus enjôleurs.

      Réponse
  70. ARONDEL SYLVIE

    Lais­ser le temps faire son oeuvre.…

    la chute de l’an­cien régime ne s’est pas faite en un jour…

    les idées sont semées, vous n’a­vez pas le pou­voir de les faire ger­mer plus vite.
    Vous avez redon­né de l’es­poir et de la fier­té à beaucoup,
    pour ma part je vous suis recon­nais­sante d’a­voir per­mis à mes enfants de réflé­chir par eux-mêmes, de déci­der d’être petits virus il y a déjà 10 ans… ma fille a fait des tra­duc­tions de vos textes.
    Je vous sou­haite un bel été, et de ne jamais perdre confiance en votre propre boussole.

    Réponse
  71. Ana Sailland

    Contre mau­vaise for­tune bon cœur, et vaillant.

    Je sug­gère de relan­cer jeu­di chouard en sep­tembre ou octobre, sous une autre forme, en divers lieux, avec une autre technologie

    Réponse
  72. Nicolas Pincon

    c’est bien dom­mage cher Etienne, j’at­ten­dais l’é­mis­sion avec Begau­deau avec impa­tience… pas bien grave. Repose toi bien et reviens nous en pleine forme pour conti­nuer ton noble combat !

    Réponse
  73. Th.

    Dom­mage que peu sou­lignent le véri­table conte­nu : Le RIC, por­té entre-autres par M. Chouard, per­met­trait dès demain de remettre en ques­tion pas mal d’ac­quis des puis­sants, et sur­tout de ceux qui se sentent puis­sants ; et ce de manière concrète en un temps rela­ti­ve­ment court. Une mesure qu’il fal­lait évi­dem­ment faire taire, mais trop popu­laire pour l’at­ta­quer de front. Quoi de mieux alors que de pous­ser un libre pen­seur, pas si naïf mais faci­le­ment contes­ta­taire quand on tente de lui en impo­ser, à volon­tai­re­ment ne pas pen­ser sur un sujet faci­le­ment ver­rouillé par l’é­mo­tion évi­dente et légi­time qu’il sus­cite ? Le qui­pro­quo était au bout du cou­loir, à n’en pas dou­ter. Et point n’est besoin de révi­sion­nisme avé­ré ; il suf­fit que le qui­pro­quo per­mette au Mass­Me­dia de tirer quelques phrases qui, sans les sub­ti­li­tés qui les entourent, per­mettent un juge­ment rapide sur la per­sonne, et donc sur l’en­semble de l’oeuvre qu’elle porte (et por­te­ra…). Pour autant les gars, le sujet reste bien le RIC, le retour d’un peu de pou­voir au peuple ; évi­dem­ment que pour ça M. Chouard allait se faire atta­quer. Et ce n’é­tait qu’un début ! Vous pen­siez pro­po­ser d’en­le­ver une part du pou­voir aux puis­sants sans réac­tion de leur part ? c’est là que M. Chouard pour­rait très bien réagir à cette ITW, non en cla­mant qu’il n’est pas anti­sé­mite (ce qui est d’emblée insul­tant puisque jette l’opprobre sur celui qui doit se poser la ques­tion car poin­té du doigt), mais en pro­po­sant un réel débat de fond, évi­dem­ment pas sur une quel­conque ques­tion révi­sion­niste, mais bien sur cette ques­tion de la liber­té d’ex­pres­sion ; ques­tion hau­te­ment légi­time puisque cette liber­té varie d’un pays à l’autre. Le mani­chéisme d’il y a 50 ans, néces­saire à la com­pré­hen­sion d’en­semble et au deuil, ne devrait plus avoir sa place dans un devoir de mémoire bour­ré de com­plexi­tés. Ça per­met­trait par exemple de faire décou­vrir à cer­tains qu’il a exis­té des résis­tants alle­mands ; preuve en est que la liber­té d’ex­pres­sion ne sert pas qu’à remettre en doute pour fal­la­cieu­se­ment réviser.
    PS : De même, j’at­ten­dais avec plai­sir l’émission avec Bégau­deau ; vrai­ment dommage.

    Réponse
  74. Dimitri

    Bon cou­rage M. CHOUARD.

    Vous êtes de la race de ceux qui sont jetés en pâture afin d’apeurer les autres. Mais vous n’êtes pas le pre­mier dans l’His­toire et si cela peut vous ras­su­rer, le moment de la Réha­bi­li­ta­tion n’en est que plus déli­cieux. Légion sont les noms de ceux qui sont aujourd’­hui célèbres, et qui à leurs époques étaient des « enne­mis d’É­tat » et visés par les outils défen­sifs des puissants.

    Vous avez don­né de l’es­poir à beau­coup de gens, j’es­père que cela vous redon­ne­ra un peu d’éner­gie afin de conti­nuer à souf­fler sur l’étincelle…

    Mer­ci

    Réponse
  75. Méchant Virus

    « The revi­sio­nist death by her own hand, poi­son eggs, the imple­ment. » ISIS

    Cou­rage à toi Etienne, bosse le sujet (sur Wiki­pé­dia ça suf­fit, on y apprend des tas de trucs), quand on te demande si les chambres à gaz ont exis­té, bah tu dis oui (c’est une méthode d’exécution qui a fonc­tion­né dans un tas de pays et je ne vois pas pour­quoi l’Al­le­magne s’en serait dis­pen­sée) et puis les cen­taines de mille qui sont morts à Tre­blin­ka ou Sobi­bor après les sou­lè­ve­ment des ghet­tos de Var­so­vie et de Cra­co­vie, je pensent qu’ils s’en foutent d’a­voir été exé­cu­tés par balle dans la nuque der­rière le bara­que­ment ou par gaz, c’est sans aucun inté­rêt et ils méritent tout autant notre com­pas­sion quand bien même « on » les aurait lais­sé mou­rir de faim ou du typhus. Quoi­qu’il en soit c’est abso­lu­ment sans rap­port avec l’an­ti­sé­mi­tisme sauf pour les imbé­ciles heu­reux et les « journalistes ».

    Avec tout mon respect.

    PS : oui mon Gre­gou, je n’ou­blie pas le géno­cide arménien.

    Réponse
    • Méchant Virus

      ISIS le groupe de post metal, pas le groupe ter­ro­riste. Je vou­drais pas t’a­me­ner de nou­veaux emmer­de­ments. L’a­po­lo­gie du ter­ro­risme est si vite arrivée.

      Réponse
  76. nlescan

    Reposes toi bien, vive­ment cette chaîne YouTube.

    Réponse
  77. Ricardo Flores

    Bon­jour Étienne,
    Comme tu l’a­vais bien dit ‚ » Comme ils ne peuvent pas s’at­ta­quer au mes­sage, ils s’at­taquent au mes­sa­ger ». Tu n’es plus fré­quen­table, voi­là, ceux qui ont peur de toi auront une « très bon rai­son » de ne pas débattre avec toi, non je ne parle pas aux fachos, aux anti­sé­mites. Tu as été condam­né pour tes soit disant fré­quen­ta­tions avec Soral, et alors tous ceux qui fré­quentent les Dinés du CRIF et sou­tiennent la poli­tique d’Is­raël ? Là tout va bien, ce sont des per­sonnes respectables.
    Pour les chambres à gaz, c’est tout la faute à la stu­pide loi Gays­sot. Même Simone Veil était contre. Je suis sur que tu as dit ce que tu as dit pour ne pas céder à ce chan­tage. Comme bon démo­crate, tu tiens à ta liber­té d’ex­pres­sion comme à la pru­nelle de tes yeux. Pour­quoi j’ai le droit de dou­ter de dieu, du 11 sep­tembre, du géno­cide armé­nien, de l’es­cla­vage, etc. sauf des chambres à gaz???
    Repose-toi bien et sache que nous ne sommes pas dupes et que beau­coup de monde te soutien.

    PS. Cha­peau, Le Gent­le­man, de don­ner ta démis­sion à Maïs­to pour ne pas le mettre dans l’embarras !

    Tiens bon,
    Ricardo

    Réponse
  78. heloise

    Il est pro­fon­dé­ment injuste, ou *déli­bé­ré­ment mal­sain*, de juger la réponse d’É­tienne Chouard sur l’exis­tence des chambres à gaz sans la repla­cer dans le contexte de ce qu’il venait de lon­gue­ment expli­quer *juste avant*, de la minute 38’10 jus­qu’à 41’50 :

    https://​you​tu​.be/​z​M​t​m​Z​Q​4​l​b2g

    En tant que pro­fes­seur, il est convain­cu, de bonne foi, qu’il faut don­ner aux per­sonnes « non for­mées en poli­tique » le « spec­tacle des pos­sibles » et la « mise en scène des conflits ».

    Il faut que leur soit « pré­sen­tées hon­nê­te­ment les thèses en pré­sence » et il faut « gagner le com­bat à la loyale en démon­trant la dan­ge­ro­si­té, la dégueu­las­se­rie des idées » (comme le racisme).

    On ne peut pas « se conten­ter de dire :
    ça, c’est dégueu­lasse, tu ne lis même pas, sinon tu deviens toi-même un dégueu­lasse. Ça ne tient pas ».

    Il faut que « les racistes puissent expri­mer leur racisme pour que ce der­nier soit com­bat­tu publi­que­ment, et que sa dan­ge­ro­si­té et sa dégueu­las­se­rie soit démontrées »,
    que « les jeunes gens soient armés intel­lec­tuel­le­ment d’élé­ments pour résister ».

    « Même un non-sens scien­ti­fique (comme le racisme) est une opinion. »

    « La science, c’est l’His­toire des erreurs des Hommes : nous n’ar­rê­tons pas de nous trom­per. Et ce sont les vain­queurs qui écrivent l’Histoire. »

    Denis Robert lui-même évoque la loi Gays­sot, trou­vant « mal­heu­reux qu’un raciste ne puisse pas expli­quer pour­quoi il est raciste ».

    Vers la minute 41’50, Étienne Chouard répond donc à la ques­tion de l’exis­tence des chambres à gaz avec le sou­ci de la « mise en scène des conflits » et que soit « pré­sen­tées hon­nê­te­ment les thèses en présence ».

    D’où la *logique* et le sens de sa réponse sin­cère, fon­dée sur son inca­pa­ci­té à étayer avec des élé­ments pré­cis une thèse ou l’autre, hors les quelques clas­siques répé­tés en boucle de manière insuf­fi­sante pour convaincre intellectuellement.

    Nous ne sommes pas « dans le secret de l’âme » des accu­sa­teurs d’E­tienne Chouard …
    Mais on peut s’interroger
    sur leur moti­va­tion pro­fonde à rame­ner démons­tra­ti­ve­ment le pro­pos de ce der­nier sur un sujet dont il ne parle jamais de lui-même.

    Son blog four­nit une mul­ti­tude de res­sources pour s’in­ter­ro­ger sur la démo­cra­tie (le pou­voir issu de la déli­bé­ra­tion du plus grand nombre) et sur les condi­tions de sa créa­tion (une assem­blée consti­tuante tirée au sort).
    Point barre. 

    Le reste est tout aus­si mal­sain que ça :
    https://​www​.arret​su​ri​mages​.net/​c​h​r​o​n​i​q​u​e​s​/​l​a​-​v​i​e​-​d​u​-​s​i​t​e​/​p​e​a​n​-​q​u​i​t​t​e​-​l​e​-​p​l​a​t​e​a​u​-​c​o​u​l​i​s​ses

    Les accu­sa­teurs feraient bien de s’in­ter­ro­ger eux-mêmes …

    Réponse

Laisser un commentaire

Derniers articles

Essai pour un contrôle populaire des institutions – DÉFINITION, FORCE ET ENJEUX DE LA CONSTITUTION : pourquoi nous sommes complètement fous de ne pas nous y intéresser en priorité absolue (3 vidéos intégrales et texte)

Essai pour un contrôle populaire des institutions – DÉFINITION, FORCE ET ENJEUX DE LA CONSTITUTION : pourquoi nous sommes complètement fous de ne pas nous y intéresser en priorité absolue (3 vidéos intégrales et texte)

Chers amis, Je récapitule, sur ma chaîne et dans ce billet, les vidéos que j'ai conçues et publiées pour Une Nôtre Histoire pour faire le point sur la démocratie et les institutions, en insistant évidemment sur l'importance prioritaire d'un processus constituant...