Remarquable Olivier Berruyer (en déc 2013, l’essentiel éco en 1 minute 20) :
les USA littéralement pillés par les 1%
httpv://www.youtube.com/watch?v=VywB2SXWi_I&feature=youtu.be
« Le 1 % le + riche a capté TOUTE la richesse créée, et a continué à piquer EN PLUS sur la part de revenu des 99 % (les + pauvres) »
« Donc, les États-Unis, c’est 99 % de la population qui est toujours en récession depuis 2009 et 1 % pour qui ça va beaucoup mieux, MAIS EN MOYENNE ÇA VA… »
La crapulerie des économistes prostitués aux ultra-riches, c’est de ne raisonner qu’en moyenne.
Merci Olivier.
Merci Thinkerview pour l’entretien.
Et merci Benoît, pour l’extrait sur mesure 🙂
À votre avis, pour la France et l’Europe, c’est différent ou c’est pareil ?
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10155638863897317
Berruyer n’a rien trouvé de plus urgent que publier un dossier sur le 11⁄09
qui est une traduction littérale des conclusions du NIST totalement sous contrôle d’une administration de banquiers/marchands de canons.
Cette soupe infâme et indigeste , l’auteur essaie de la faire passer en l’assaisonnant copieusement d’une surenchère de mauvaise foi, de provocations les plus épaisses et les plus méprisantes pour l’intelligence des lecteurs.
Indignez vous !
Ce n’est pas le sujet, mais j’en profite puisque Ezra nous y invite, à lire ces excellents sujets sur les attentats du 11 septembre qu’Olivier Berruyer à mis en ligne sur son blog. Pour celui qui veut comprendre et se faire sa propre opinion… Pour ma part, c’est maintenant fait et elle est différente de celle d’Ezra.
Bonne lecture.
Dans un petit livre trouvé à l’Université du Québec à Montréal, Le droit des femmes, . Des articles d’Olympe de Gouges, en 1791 a écrit ceci : Toute société , dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de constitution : la constitution est nulle si la majorité des individus qui composent la Nation n’a pas coopéré à sa rédaction.( article 16)
Un article essentiel :
Etats-Unis : les causes du recul des salaires au 21ème siècle.
L’un des plus grands mystères pour les économistes conventionnels est de comprendre pourquoi les salaires n’augmentent pas pour les 95% des salaires les moins élevés – même si le chômage est faible et que les embauches restent solides. Selon la théorie économique classique, l’offre limitée de travailleurs disponibles corrélée à une forte demande de travailleurs devrait faire grimper les salaires.
Pourquoi donc les 95% des salaires les moins élevés ont-ils reculé dans une économie en croissance ?
http://cdn.publications-agora.com/elements/lca/newsletter/html/170915_LCA.html
Du grain à moudre…
http://lesakerfrancophone.fr/de-nouvelles-institutions-pour-un-nouveau-depart-pour-renouer-avec-le-concept-de-civilisation-14
http://lesakerfrancophone.fr/de-nouvelles-institutions-pour-un-nouveau-depart-pour-renouer-avec-le-concept-de-civilisation-24
En ce moment, en France,la publicité tourne autour des promoteurs(fameuse loi PINEL,investissements pour les résidences sénior), de fermeture des portes(attention à tout ce qui ne nous ressemble pas, ce sont des cambrioleurs en puissance), de publicité pour Auchan (Michel Cymes se prêtant au jeu)sous couvert de recommandations pour notre santé etc, etc..un vRai scandale…
https://youtu.be/HVMmfY3pnEU
Transcription :
Pourquoi ? Qui a dit ? Qui a essayé de justifier le fait que l’objectif de la vie humaine, la raison pour laquelle nous sommes sur terre, pour laquelle nous essayons de vivre : c’est d’augmenter indéfiniment la production, la consommation ou une maîtrise se disant rationnelle du monde ? Pourquoi c’est ça et pas autre chose ? Je ne sais pas moi : être libre. Ou écouter de la musique, ou regarder notre nombril. Peu importe mais il n’y a aucune justification.
Alors bien sûr il y a des explications de vulgaires. Une justification vulgaire : c’est qu’on essaie de satisfaire les besoins humains c’est une réponse risible parce que ces besoins sont manufacturés eux-mêmes par cette société. Et on voit que l’expansion de cette société sur l’ensemble de la planète n’est pas simplement une pénétration du capital au sens traditionnel avant qu’il y ait ou en même temps qu’il y a pénétration du capital il faut qu’il y ait pénétration des modes de vie, des modes de consommation capitaliste. Il faut que les gens apprennent que ceux qui leur faut c’est pas ce que leurs pères mangeaient ou la façon dont leurs grand-mères s’habillaient. Non, il leurs faut ce qui est produit par l’industrie moderne, etc…
- Oui il n’y a donc pas de nécessités naturelles qui soutiennent ces choix ?
- Absolument pas. Et quelle est la nécessité naturelle qu’on change de voiture tous les trois ans ? Et pourquoi le système s’est orienté de telle façon qu’il produit des voitures et des frigidaires qui nécessairement s’usent et sont obsolètes au bout d’un certain temps pour que le système puisse continuer à tourner et pour que le consommateur soit forcé comme on l’est, à changer de frigidaire. Tout simplement parce qu’il n’y a plus des pièces de rechange pour l’ancien.
Donc il y à un triomphe de la logique « ensembliste-identitaire » c’est-à-dire du rationalisme le plus plat dans ses significations imaginaires du capitalisme. Et en même temps une démonstration de l’inanité de cette logique. C’est-à-dire qu’elle ne peut pas rendre compte d’elle-même, qu’elle est arbitraire dans ses pré-suppositions, quelle est arbitraire dans ses fins. Mais le monde moderne ne serait pas le monde moderne (ou le monde contemporain) s’il n’y avait que le capitalisme. Parce que le capitalisme comme tel n’aurait pas produit par exemple ce qui est l’autre grande caractéristique du monde moderne. Qui est, disons, la dimension libérale. Je récuse le terme « démocratique » parce que je pense que les régimes sous lesquels nous vivons ne sont pas véritablement démocratiques.
Il y a la dimension libérale. Or le capitalisme ne tend pas à produire cette dimension. Là il y a une démagogie qui se fait actuellement tout à fait risible. Le véritable esprit du capitalisme c’est l’esprit de l’usine capitaliste où on vous dit ce que vous avez à faire et vous le faites et puis c’est terminé. Il n’y a aucune liberté là-dedans. La liberté, pour autant qu’elle existe dans le monde moderne, elle est le résidu de grands mouvements historiques qui étaient inspirés par l’autre grande signification du monde moderne, qui remonte aux Grecs d’ailleurs, qui est le projet d’autonomie.
Autonomie individuelle, autonomie sociale. Qu’est-ce que ça veut dire autonomie ? « Autos » « Nomos » : se donner ses lois soi-même. Autonomie ça ne veut pas dire faire n’importe quoi ou ce qui vous chante. C’est pas le règne du désir, ça c’est une aberration.
- Oui, c’est pas la spontanéité ?
- C’est pas la spontanéité brute et aveugle. « Nomos » là-dedans : « loi ». Je me donne une loi mais JE me la donne. Et je me la donne comment ? Je me la donne de façon réfléchie et réflexive. Et après délibération. Or ce projet d’autonomie veut dire non-seulement qu’on veut éliminer la monopolisation du pouvoir par quelques-uns dans le domaine politique mais qu’on veut aussi éliminer toute autorité qui refuse de rendre raison d’elle-même au plan de la pensée. C’est pour ça qu’aux origines du projet d’autonomie il y a à la fois la naissance de la philosophie et de la démocratie, ou de la véritable politique.
« Politique » mot qui est devenu aujourd’hui obscène parce qu’il est de plus en plus synonyme de l’intrigue, de la magouille etc… alors que « politique » tel que les grecs l’ont conçu et tel qu’elle a existé dans les grands moments du monde moderne : c’est l’action humaine qui d’une façon lucide, exclusive, consciente, réfléchie, essaye de transformer les institutions et l’institution de la société pour rendre la société plus autonome et les individus plus autonomes.
Qu’est-ce que c’est qu’une société autonome ? C’est une société qui est capable d’abord de savoir que ses lois sont sa propre création. Et non pas des ordres divins, qui est une situation d’hétéronomie. Ou qu’elles sont la conséquence de loi naturelle ou des « lois naturelles du marché » comme on dit absurdement aujourd’hui. Et qu’elle peut donc, puisque c’est elle qui les a créée ces lois, qu’elle peut les modifier si elle pense que cela est nécessaire ou utile.
Et une telle société ne peut exister que si elle est formée par des individus autonomes. C’est-à-dire par des individus qui sont capables de se dire « Oui tel est mon désir » par exemple mais ce désir est monstrueux et je ne le réaliserai pas. Je ne le refoule pas mais je sais que je ne dois pas le réaliser. Et pourquoi je ne dois pas la réaliser ? Là commence un processus de réflexion de l’individu en référence, à la fois aux fins de sa vie à soi et à la société, aux autres, etc… Et en même temps, l’individu autonome est quelqu’un qui est capable de dire : « mon maître m’a dit cela » ou « dans Le Livre (qu’il s’agisse de l’ancien ou du nouveau testament ou du capital de Marx ou de l’interprétation de Freud) il est dit cela ». Est-ce que moi je pense que cela est vrai ? L’individu autonome est quelqu’un qui est capable de penser librement.
Or ce projet d’autonomie créé en Grèce ancienne pour la première fois, fragmentairement mais qui a quand même donné la démocratie, surgit dans les temps modernes et resurgit très tôt avant même la Renaissance. Il resurgit à partir du moment où la bourgeoisie essaie de constituer des communes qui s’auto-gouvernent. Arrachent des libertés à la monarchie, etc… Ça devient aussi un mouvement philosophique. Les philosophes remettent en question les vérités héritées. Ça donne lieu à la naissance de la science moderne. A partir du moment où on écarte l’autorité, aussi bien de la bible que ce qu’on croyait être les enseignements d’Aristote. Puis il y a les grandes révolutions du 17e et 18e, puis il y a le mouvement ouvrier dans le 19ème et le 20ème siècle. Et là il faut dire il y a aussi une tangente monstrueuse que prend ce mouvement d’autonomie à partir d’un certain moment. Je ne veux pas m’étendre là-dessus, j’ai longuement écrit sur la question. A partir de Marx, du marxisme puis marxisme-léninisme, du communisme où ce projet d’autonomie se transforme, se renverse absolument en son contraire, en une tyrannie totalitaire. Mais il y a aussi quand même les grands mouvements grâce auxquels (la révolution française ou le mouvement ouvrier) la société contemporaine est ce qu’elle est. Et non pas une espèce d’immense fabrique capitaliste dans laquelle tout le monde fait ce qu’il doit faire d’après le plan de production. Ce qui serait le véritable esprit du capitalisme.
- On a l’habitude de parler d’une partie de la philosophie qu’on appelle la philosophie politique mais j’ai le sentiment que pour vous c’est toute philosophie qui est profondément politique c’est toute la philosophie qui est politique.
- En un sens oui. Mais d’abord : je n’aime pas tellement l’expression de philosophie politique. Je pense que la philosophie est politique parce que la philosophie aussi c’est « un faire ». Et c’est un faire qui agit sur la société. Qui agit très profondément au niveau des significations, au niveau des représentations collectives. Pour prendre des exemples : en Grèce ancienne ou dans le monde moderne. Et par là même c’est un volet absolument essentiel du projet de l’autonomie. La philosophie c’est la liberté. La philosophie c’est la liberté de penser. En ce sens elle est profondément politique. C’est pas de la philosophie que de commenter interminablement un texte sacré, « sacré sacré » ou » sacré profane ». Le talmud ou le « talmudisme » sur le capital de Marx ce n’est pas de la philosophie.
La philosophie c’est pouvoir soulever toutes les pierres et ne rien accepter qu’on ait pas, soi-même, par ses propres ressources, à la fois remis en question, mis en preuve, mis à l’épreuve. Et, soit réaffirmé, soit rejeté pour le remplacer par autre chose ou pas rien, par l’aporie, par la question simplement. En ce sens la philosophie appartient au mouvement de l’autonomie, elle est politique. Mais il n’y a pas de philosophie politique parce que on ne peut pas tirer de la philosophie les principes d’une institution de la société. Sauf dans un sens tout à fait particulier : si je veux penser librement ça veut dire que je veux être libre. Si je veux être libre je ne peux pas limiter cette liberté au seul domaine de ma réflexion. Mais il n’y a pas de dérivation d’une politique à partir de la philosophie. Si je veux une société dans laquelle la philosophie soit possible je dois vouloir une société libre, c’est-à-dire autonome. Alors, dès ce moment-là il faut une autre réflexion qui est une réflexion politique. C’est-à-dire non pas comment je vais gagner les prochaines élections en changeant le système électoral ou pas. Mais quelles sont les institutions qui permettent à une société d’être autonome et qui permettent à cette société de produire, de fabriquer des individus autonomes. Et ses institutions sont des institutions démocratiques au sens véritable du terme.
Qu’est-ce que veut dire la démocratie ? La démocratie c’est pas simplement les droits de l’homme, c’est pas des libertés négatifs, des libertés défensives. Le fait que je sais que nous ici nous pouvons parler et que les policiers ne vont pas venir ou qu’il n’y a pas des micros dans la pièce. La démocratie c’est le pouvoir du peuple : le « Kratos » du « Demos ». Cela veut dire que tous les revenus qui appartiennent au corps des citoyens ont les mêmes possibilités, des possibilités égales, effectives de participer au pouvoir. Là on peut retrouver Aristote : « être citoyen c’est être capable de gouverner et d’être gouverné » les deux choses étant toutes aussi importantes. « Être capable de gouverner » cela veut dire être capable de réfléchir et de décider avec les autres. Et « d’être gouverné », ça veut dire accepter que les autres ont tout autant de droit que vous de participer au pouvoir. Pour cela il faut des individus autonomes, nous avons dit que les individus sont faits par la société : nous avons l’air d’être là devant une aporie [absence de passage, difficulté] insoluble.
« Comment les individus peuvent être autonome puisque c’est la société qui les faits ? » Mais la société peut faire les individus comme individus hétéronomes et elle peut leur apprendre par exemple qu’il faut toujours tout faire comme le faisaient les ancêtres. Ou qu’il faut toujours tout faire comme c’est écrit dans Le Livre. Ou la société peut éduquer les individus pour qu’ils soient autonomes c’est-à-dire elle peut leur apprendre à réfléchir par eux-mêmes, à ne pas accepter de façon non critique ce que dit le professeur, les théologiens, le prêtre, le politicien, le président de la république… Le technicien parce que nous le vivons dans une société où il y a le culte des experts.
Les experts par définition – technique et scientifique – savent très peu de choses, dans un domaine très particulier. Et ils ne sont pas capables, par définition, de penser et l’insertion de cette chose dans l’ensemble plus vaste dont elle fait partie d’où les erreurs continues qu’ils commettent. Qui ne sont pas des erreurs techniques au sens spécifique du terme mais parce qu’ils ne voient pas cette insertion. S’ils sont capables de penser cette insertion alors (ça peut arriver, par accident comme disait Aristote, où un médecin peut être à la fois un guitariste) mais à ce moment-là ils pensent cette insertion non pas en tant qu’ils sont techniciens mais en tant qu’ils sont capables de dépasser la technicité et de penser comme citoyen.
Alors il faut donc pour une démocratie des individus autonomes. Sans des individus autonomes il ne peut pas y avoir de société autonome, les deux choses absolument solidaire. Le sophisme démagogique propagé actuellement par les soi-disant libéraux est lamentable. « L’individu s’oppose à la société, que plus on donne des droits à la société plus on donne de droits à l’individu… » c’est la même chose : donner des droits à l’individu c’est donner des droits à la société. Et donner des droits à la société c’est donner des droits aux individus qui participent à cette société.
Et il y a une éducation des individus vers l’autonomie qu’une société démocratique seule peut faire et qu’elle doit faire. C’est cette éducation dont je parlais tout à l’heure. Éducation vers la réflexivité, vers la responsabilité, vers la participation aux affaires communes sans lesquels on est esclave ! Parce que nous sommes esclaves dans la société actuelle puisque ce qui nous concerne tous est décidé par d’autres que nous ! Et cette éducation n’est pas uniquement une affaire d’école primaire, de lycée et d’université : l’éducation commence à l’age zéro et se termine à l’âge « oméga » [dernière lettre de l’alphabet grec]. A tout instant de sa vie dans la société l’individu est éduqué pour cette vie sociale. Et aujourd’hui nous sommes payés pour le savoir. Comparez l’éducation que recevait un citoyen athénien, ou même une femme qui n’était pas citoyenne, ou un esclave athénien en assistant à la représentation des tragédies à Athènes ; et l’éducation que reçoit un citoyen contemporain en regardant tous les soirs « Dynastie » ou je sais pas quoi, « Perdu de vue » ou des âneries pareilles. On peut voir tout cela de façon très claire dans le cas de la Grèce ancienne.
Évidemment il n’est pas question de faire de la Grèce ancienne un modèle à imiter. Nous avons là des germes et nous avons de quoi nous faire réfléchir. Quand la collectivité démocratique se constitue en Grèce, on observe cette chose absolument extraordinaire : non seulement que la collectivité assez rapidement décide que c’est elle-même qui pose ses lois. Les lois athéniennes sont toujours introduites par une clause : « Il a paru bon au « Démos » et à la « Boulé » c’est-à-dire au peuple et au conseil. Mais nous observons cette chose absolument extraordinaire : c’est la véritable individuation des individus. Là-dessus aussi beaucoup d’âneries ont été dites dans les temps modernes. Comme quoi la cité grecque c’était la totalité, les individus n’existaient pas, etc… c’est absurde ! Vous prenez des sculptures égyptienne de dynasties successives, vous ne pouvez pas dire que c’est des dynasties successives que si vous êtes égyptologue. Si vous êtes simplement un honnête homme cultivé vous ne pouvez pas le dire. Il n’y a pas de véritable individualisation. C’est comme dans le folklore : des individus sont des individus, ils ont un nom mais ce nom on ne le connais même pas, mais ils ont pas un style personnel. Le style change lentement parce que c’est l’auto-altération historique de la société. Dès que vous arrivez en Grèce c’est autre chose. Les premiers poètes lyriques… bon déjà Homère et Hésiode on ne peut pas les confondre. Mais les premiers poètes lyriques autour de 700 [av. JC] c’est Archiloque d’un côté et Sappho de l’autre. Il n’y a aucun rapport, les individus sont individués. Il y a un style personnel, il y a un nom personnel.
Et en même temps dès qu’il y a par exemple la philosophie (ce que je disais sur la philosophie comme liberté) vous avez la mise en question de l’institution sous forme de mise en question des représentations institués. Dès les premiers philosophes : Xénophane, Héraclite vous avez les penseurs qui vous disent « Ce que les grecs racontent dans leur mythologie c’est des racontars, c’est des fables. C’est pas possible que ça soit comme ça ». « C’est pas possible que les dieux aient une figure humaine » dit Xénophane. « C’est pas possible, dit Héraclite, que les dieux fassent ce qu’Homère dit qu’ils font. » etc… Vous avez l’ébranlement de la représentation collective et le surgissement d’une recherche libre, d’une réflexion et d’un dialogue. L’instauration d’un espace public de pensé où les gens se contredisent, se suivent mais continuent à dialoguer même par dessus le temps, par dessus les espaces temporels.
Si vous avez un régime théocratique vous avez des repères fixes, vous savez ce qui est à faire et ce qui n’est pas à faire. Ça ne veut pas dire que les régimes théocratiques n’y a pas les crimes les plus atroces qui ne soient pas commis. Mais la société, crime ou pas, monstruosité ou pas, est certaine de son affaire. Et les individus aussi. Ils peuvent transgresser la loi, ils peuvent être criminel, pervers… ce que vous voudrez, ils le savent et les autres le savent, le condamnent etc… Au plan individuel, si je suis vraiment libre, c’est à moi de me fixer ma conduite.
On nous dit : « Tu ne dois pas voler. Tu ne dois pas tuer. Etc.. je me demande « pourquoi ? » Je répond effectivement je ne dois pas tuer et probablement je ne dois pas voler, mais il y a d’autres choses qu’on me disait il y a 30 ans par exemple. « Tu ne dois pas empêcher la conception d’une femme » bon je me disais c’est absurde je transgresse la loi. Finalement la loi a changée mais il n’y a pas que ça.
Mais pour une société démocratique, elle ne peut pas se référer à une source extra-sociale qui donnerait la norme de la norme. Le critère des lois. Ces lois sont bonnes, ces lois ne sont pas bonnes. Elle doit trouver la réponse en elle-même. Elle doit savoir que c’est elle-même qui a créé cette réponse. Et elle peut se tromper. Et comme aussi il n’y a pas cette limite imaginaire mais plus réelle que toute limite réelle extra-sociale, elle peut aller jusqu’à l’excès, jusqu’à l’hubris [démesure]. Et ça c’est ce qui fait de la démocratie à la fois un régime tragique mais aussi le seul régime vraiment humain parce que notre existence est tragique. Parce que personne nous a garanti le salut, parce qu’il n’y a pas de salut garantie, puisqu’il n’y a pas de vie dans l’autre monde, parce qu’il n’y a pas de règle fixe une fois pour toute. Parce que nous pouvons tracer nous-même notre voie dans un monde qui est toujours rempli d’indétermination et d’incertitude quant aux choses essentielles.
- Imaginez en restant conscient qu’on imagine ?
- Exactement. Et la fin ultime d’une société autonome c’est bien entendu la liberté. Mais cette liberté il faut aussi l’entendre en profondeur c’est-à-dire la libération des instances créatrices de l’être humain, de l’imagination radicale de la psyché, de l’imaginaire l’instituant collectif qui sont réprimés par les institutions hétéronomes existantes de la société.
Extrait restauré de « Cornelius Castoriadis. Grandes pensadores del siglo XX » (sous-titres espagnol) https://youtu.be/dbqXiJ8b2Rs
httpv://youtu.be/HVMmfY3pnEU
Devinette :
D’où vient la différence entre l’eugénisme vrai, libéral libertaire de l’UE marchande, à la Nietzsche Coudenhove Kalergi, et le blond standardisé de l’Himmler qui peut lui rester crétin (anti-eugéniste) ?
Indice :
Un fameux lit de la mythologie
Devinette :
Pourquoi Marx refusait les revendications d’augmentation de salaire ?
Indice :
« A bas le salariat ! » lançait titi rouge, puis vint le multicolore gogochon bobo.… le libidineux qui chouardine devant l’auge simulacre… Et Le Seigneur rigole en le voyant, il joue sans sa simulation et lui César est aussi maître de la grammaire, le gogochon ne le sait-il pas ?
A propos de Castoriadis le marxiste (donc pas de gôôôche)
« Arbeit macht freï » dit l’imaginaire dans la société
« Branlette jouissive sans entrave rend libre » répond gogochon
« Efface les Histoires, les Cultures, tout social-historique substrat du logos imaginaire, mais prêche toujours la Charité, l’Universel, comme Prêtre et Juge avant toi. »
susurre Capital à Soros, le gentil financier qui aide les migrants.… Statu Quo des valeurs contre Concept imaginaire.