« Destination DÉMOCRATIE » : rendez-vous à la Foire ÉcoBio Alsace, à COLMAR, vendredi prochain, 26 mai 2017 à 15h, pour une conférence et des ateliers constituants

18/05/2017 | 5 commentaires

« Des­ti­na­tion démo­cra­tie », c’est le thème de la Foire Éco­Bio Alsace cette année, qui a ins­pi­ré à ses orga­ni­sa­teurs une très gen­tille invi­ta­tion, ven­dre­di 26 à 15 h, à COLMAR, pour une confé­rence et des ate­liers constituants :

http://​www​.eco​bio​.alsace/

De plus en plus, les gens com­mencent à se pré­oc­cu­per du vrai sens du mot « démo­cra­tie », et donc des condi­tions d’ins­ti­tu­tion de leur cratos 🙂

Le pro­gramme de vendredi :
http://​www​.eco​bio​.alsace/​f​o​i​r​e​/​v​e​n​d​r​e​di/

Je tâche­rai de mon­trer ce qui rend cru­ciale, déci­sive, indis­pen­sable, l’ap­proche ins­ti­tu­tion­nelle et moné­taire pour les enjeux éco­lo­giques (et j’es­saie­rai de vous aider à rédi­ger vous-mêmes des articles de consti­tu­tion dans ce sens) : 

AUCUNE poli­tique éco­lo­gique et sociale digne de ce nom n’est pos­sible tant que ce sont les mul­ti­na­tio­nales et les banques (les 1% les plus riches du monde, qui ne pensent qu’en termes d’ex­ploi­ta­tion et de pro­fit) qui maî­trisent les acteurs poli­tiques et la créa­tion moné­taire. Or, ce sont pré­ci­sé­ment nos ins­ti­tu­tions, et spé­cia­le­ment le faux « suf­frage uni­ver­sel » (élire des maîtres au lieu de voter nos lois), qui donnent le pou­voir aux plus riches, tou­jours et par­tout. Je tâche­rai de mon­trer qu’en matière éco­lo­gique comme ailleurs, on ne règle les pro­blèmes cor­rec­te­ment qu’en s’en pre­nant à leur racine : cher­cher la cause des causes, comme un bon méde­cin. Qui écrit la consti­tu­tion, qui désigne les repré­sen­tants, pour quel man­dat, avec quel mode de scru­tin, quels contrôles, en pro­té­geant com­ment les ini­tia­tives citoyennes, quelles pro­cé­dures de révi­sion, etc. L’an­tienne d’É­tienne, quoi 🙂

Hâte de vous y retrouver.

Étienne.

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
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Étienne

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5 Commentaires

  1. etienne

    L’histoire de la prise de contrôle par les néocons sur les États-Unis (1÷4)

    http://​lesa​ker​fran​co​phone​.fr/​l​h​i​s​t​o​i​r​e​-​d​e​-​l​a​-​p​r​i​s​e​-​d​e​-​c​o​n​t​r​o​l​e​-​p​a​r​-​l​e​s​-​n​e​o​c​o​n​s​-​s​u​r​-​l​e​s​-​e​t​a​t​s​-​u​n​i​s​-14


    Pré­am­bule du Saker

    Les quatre articles qui vont suivre sont une excep­tion à la règle habi­tuelle qui veut que ce blog ne repu­blie pas d’articles déjà parus. Dans ce cas, à la demande de Paul Fitz­ge­rald et Eli­za­beth Gould, j’ai déci­dé de faire une excep­tion, en rai­son de l’importance et de l’intérêt du sujet : les ori­gines du mou­ve­ment néo­con. Je suis par­ti­cu­liè­re­ment recon­nais­sant à Paul et Eli­za­beth, qui ont accé­dé à ma demande de sup­pri­mer les res­tric­tions ori­gi­nales au droit d’auteur de ce maté­riel pour une publi­ca­tion sur le blog du Saker. L’analyse qu’ils ont écrite offre un aper­çu très impor­tant des racines et de l’histoire du phé­no­mène néocon.


    Par Paul Fitz­ge­rald and Eli­za­beth Gould – Le 10 mai 2017 – Source The Saker

    Les portes de l’Enfer, par Gus­tave Doré, pour L’Enfer de Dante – Wiki­me­dia

    Las­ciate ogne spe­ran­za, voi ch’intrate. (Vous qui entrez, lais­sez toute espé­rance.) — Dante, La Divine comé­die, L’Enfer (par­tie 1), Chant 3, vers 9

    Par­tie 1 – L’impérialisme amé­ri­cain conduit le monde à la vision que Dante donne de l’Enfer

    Avant que les mis­siles Toma­hawk ne com­mencent à voler entre Mos­cou et New York, les Amé­ri­cains devraient mieux se ren­sei­gner sur les forces et les gens qui affirment que la Rus­sie a cou­vert une attaque au gaz du gou­ver­ne­ment syrien sur son propre peuple. La preuve ne semble plus avoir aucune impor­tance, dans la course pour conti­nuer à trans­for­mer le monde en une vision dan­tesque de l’Enfer. Les accu­sa­tions por­tées par des sources ano­nymes, des sources para­sites et des fraudes avé­rées sont suf­fi­santes. La para­noïa et la confu­sion de Washing­ton pré­sentent une étrange res­sem­blance avec les der­niers jours du Troi­sième Reich, lorsque le gou­ver­ne­ment de Ber­lin se déli­tait com­plè­te­ment. Des ten­sions ont été pro­vo­quées depuis l’automne der­nier, sur la base d’accusations selon les­quelles la presse russe s’ingérerait dans notre élec­tion pré­si­den­tielle et consti­tue­rait une menace crois­sante pour la sécu­ri­té natio­nale de l’Amérique. Les der­nières publi­ca­tions de Wiki­Leaks ont sug­gé­ré for­te­ment que les propres hackers sous contrat de la CIA étaient der­rière les fuites des e‑mails de Hil­la­ry Clin­ton et non les Russes. Les États-Unis ont une vieille répu­ta­tion d’accuser les autres de choses qu’ils n’ont pas faites et de pro­pa­ger des fausses nou­velles, pour sou­te­nir cette accu­sa­tion et four­nir une bonne rai­son à la guerre. Le tra­vail des ser­vices secrets de contre-espion­nage est de dés­in­for­mer le public afin de mode­ler l’opinion et c’est ce que c’est. La cam­pagne du gou­ver­ne­ment amé­ri­cain actuel pour calom­nier la Rus­sie à pro­pos de n’importe quoi et de tout ce qu’elle fait com­porte toutes les marques d’une cam­pagne de dés­in­for­ma­tion clas­sique, mais encore plus folle cette fois. Si on consi­dère que Washing­ton a mis la Rus­sie, la Chine et l’Iran sur sa liste anti-mon­dia­liste dont per­sonne n’est auto­ri­sé à s’échapper, de nou­velles accu­sa­tions contre ces pays ne devraient pas être une sur­prise. Mais accu­ser la Rus­sie de nuire à la démo­cra­tie amé­ri­caine et d’interférer dans une élec­tion équi­vaut à un acte de guerre et cela ne va pas sim­ple­ment par­tir au lavage. Cette fois, les États-Unis ne dia­bo­lisent pas un enne­mi idéo­lo­gique (l’URSS) ou reli­gieux (al-Qaï­da, ISIS, Daech, etc.). Ils font de cette der­nière incur­sion dans la pro­pa­gande la plus noire une guerre raciste, à la manière dont les nazis ont fait de leur inva­sion de la Rus­sie en 1941 une guerre raciste et ce n’est pas une guerre que les États-Unis peuvent jus­ti­fier ou gagner.

    Le niveau et la stri­dence de la der­nière cam­pagne de dés­in­for­ma­tion vont crois­sant depuis un moment. Mais le public amé­ri­cain a vécu dans une culture de fausses nou­velles (autre­fois connues comme pro­pa­gande) depuis si long­temps, que beau­coup ont gran­di dans l’acceptation des fausses nou­velles comme étant des nou­velles réelles. George Orwell l’a vu venir et la voi­là. En tant que grand par­ti­san de l’intervention mili­taire amé­ri­caine à Cuba et pra­ti­cien décla­ré du « jour­na­lisme jaune »,William Ran­dolph Hearst, en 1897, a admo­nes­té l’illustrateur qu’il avait envoyé à Cuba pour n’avoir trou­vé aucune guerre à illus­trer : « Vous four­nis­sez les images et je four­ni­rai la guerre », Hearst a effec­ti­ve­ment obte­nu sa guerre et l’expérience de l’Amérique en matière d’impérialisme était lancée.

    Les Amé­ri­cains devraient main­te­nant savoir que les guerres de leur pays sont un ter­rain fer­tile pour des infor­ma­tions biai­sées, par­tiales, xéno­phobes et fausses, et que les États-Unis ont été en état de guerre per­ma­nent depuis 1941. Même si les cibles ont chan­gé au fil des années, le but de la pro­pa­gande est res­té le même. La plu­part des cultures sont contraintes, encou­ra­gées ou sim­ple­ment mena­cées pour accep­ter des men­songes avé­rés dia­bo­li­sant leurs enne­mis pen­dant les guerres, mais peu importe com­bien de fois il est répé­té ou intel­li­gem­ment racon­té – aucun men­songe ne peut tenir si la guerre ne finit jamais. Le légen­daire com­bat­tant de la Guerre froide, Hen­ry Luce, du Time et de Life Maga­zine, consi­dé­rait sa lutte per­son­nelle contre le com­mu­nisme comme « une décla­ra­tion de guerre pri­vée ». Il avait même deman­dé à un de ses chefs si l’idée était « illé­gale et pro­ba­ble­ment folle » ou pas. Néan­moins, mal­gré ses doutes sur sa propre san­té men­tale, Luce a per­mis à la CIA d’utiliser sonTime/Life comme cou­ver­ture pour les opé­ra­tions de l’agence et de four­nir des accré­di­ta­tions à son personnel.

    Luce n’était pas seul dans son ser­vice aux guerres de pro­pa­gande de la CIA. Des docu­ments récem­ment déclas­si­fiés révèlent que la pro­pa­gande de la CIA s’étendait à tous les organes de presse grand public. Des dou­zaines des jour­na­listes et fai­seurs d’opinion les plus res­pec­tés pen­dant la Guerre froide consi­dé­raient comme un pri­vi­lège d’empêcher l’opinion publique amé­ri­caine de se sous­traire au contrôle de la CIA.

    Main­te­nant que la Nou­velle Guerre froide est deve­nue chaude, nous sommes ame­nés à croire que les Russes ont fran­chi ce mur de jour­na­listes pas si hon­nêtes et ébran­lé les fon­da­tions de tout ce à quoi nous sommes cen­sés être atta­chés, à pro­pos de la pure­té du pro­ces­sus élec­to­ral amé­ri­cain et de la « liber­té de la presse » en Amérique.

    La pro­pa­gande noire consiste à men­tir. Les gou­ver­ne­ments auto­ri­taires mentent régu­liè­re­ment. Les gou­ver­ne­ments tota­li­taires le font si sou­vent, que per­sonne ne les croit. Un gou­ver­ne­ment basé sur des prin­cipes démo­cra­tiques comme les États-Unis sont cen­sés dire la véri­té, mais lorsque les propres docu­ments du gou­ver­ne­ment amé­ri­cain révèlent qu’il a men­ti encore et encore, pen­dant des décen­nies, le jeu est terminé.

    Des empires ont sui­vi cette voie aupa­ra­vant, et cela ne finit pas bien. On dit main­te­nant aux Amé­ri­cains qu’ils devraient consi­dé­rer toute opi­nion russe comme fausse et igno­rer toute infor­ma­tion qui conteste les médias domi­nants et le gou­ver­ne­ment éta­su­nien, sur ce qui est véri­té et ce qui est men­songe. Mais pour la pre­mière fois de leur mémoire, les Amé­ri­cains ont pris conscience que les gens que le Secré­taire d’État Colin Powell avait une fois appe­lé « les fous » ont ame­né le pays au bord du précipice.

    Les tueurs et les tueuses à gage néo­con­ser­va­teurs de Washing­ton ont une longue liste de cibles, qui passent de géné­ra­tion en géné­ra­tion. Leur influence sur le gou­ver­ne­ment amé­ri­cain a été catas­tro­phique, pour­tant cela ne semble jamais finir. Le séna­teur J. William Ful­bright a iden­ti­fié leur sys­tème irra­tion­nel pour mener une guerre sans fin au Viet­nam, il y a 45 ans, dans un article du New Yor­ker inti­tu­lé Reflec­tions in Thrall to Fear(Réflexions sur l’emprise de la peur).

    « La chose vrai­ment remar­quable, à pro­pos de cette psy­cho­lo­gie de la Guerre froide, est le trans­fert tota­le­ment illo­gique du far­deau de la preuve, de ceux qui lancent les accu­sa­tions à ceux qui les mettent en ques­tion […] Les com­bat­tants de la Guerre froide, au lieu de devoir dire com­ment ils savaient que le Viet­nam fai­sait par­tie d’un plan pour la com­mu­ni­sa­tion du monde, ont mani­pu­lé les termes du débat public de manière à pou­voir exi­ger que les scep­tiques prouvent que ce n’était pas le cas. Si les scep­tiques n’y par­ve­naient pas, la guerre devait conti­nuer – y mettre fin serait faire cou­rir un risque incon­si­dé­ré à la sécu­ri­té nationale. »

    Ful­bright a réa­li­sé que les rési­dents fous de Washing­ton avaient mis le monde à l’envers en concluant : « Nous en arri­vons à l’illogique ultime : la guerre est la voie de la pru­dence et de la modé­ra­tion, jusqu’à ce que le pro­ces­sus de paix soit prou­vé selon des normes de preuves impos­sibles [c’est a dire jamais] – ou jusqu’à la capi­tu­la­tion de l’ennemi. Des gens ration­nels ne peuvent pas s’entendre sur cette base. » Mais ce n’étaient pas des hommes ration­nels et leur besoin de pour­suivre leur quête irra­tion­nelle n’a fait que croître avec la perte de la guerre du Vietnam.

    Ayant oublié depuis long­temps les leçons du Viet­nam et après une tra­gique répé­ti­tion en Irak, que le très res­pec­té géné­ral William Odon consi­dé­rait comme « équi­va­lente à ce qui était arri­vé aux Alle­mands à Sta­lin­grad », les fous sont de nou­veau à la manœuvre. Sans per­sonne pour les arrê­ter, ils ont lan­cé une ver­sion remise à jour de la Guerre froide contre la Rus­sie, comme si rien n’avait chan­gé depuis la der­nière, qui a pris fin en 1992. La Guerre froide ori­gi­nale a coû­té extrê­me­ment cher aux États-Unis et elle était menée à l’apogée de la puis­sance mili­taire et finan­cière de l’Amérique. Les États-Unis ne sont plus ce pays depuis long­temps. Comme il s’agissait cen­sé­ment de la « menace » idéo­lo­gique du com­mu­nisme, les Amé­ri­cains doivent se deman­der, avant qu’il soit trop tard, quelle sorte de menace, exac­te­ment, une Rus­sie capi­ta­liste chré­tienne consti­tue pour le lea­der du« monde libre » cette fois-ci.

    En brouillant les cartes d’une façon jamais vue depuis le séna­teur Joe McCar­thy et l’apogée de la Peur rouge dans les années 1950, la loi dite­Coun­te­ring Dis­in­for­ma­tion and Pro­pa­gan­da Act (Loi sur la lutte contre la dés­in­for­ma­tion et la pro­pa­gande) a été adop­tée en fan­fare par Oba­ma en décembre 2016, et auto­rise offi­ciel­le­ment une cen­sure bureau­cra­tique gou­ver­ne­men­tale, com­pa­rable uni­que­ment au minis­tère de la Véri­té que George Orwell invente dans son roman 1984. Nom­mé The Glo­bal Enga­ge­ment Cen­ter, (Centre d’engagement mondial),le but offi­ciel de la nou­velle bureau­cra­tie sera de « recon­naître, com­prendre, mettre en lumière et contrer la pro­pa­gande étran­gère éta­tique et non éta­tique et les efforts de dés­in­for­ma­tions visant à nuire aux inté­rêts de sécu­ri­té natio­nale des États-Unis ». Mais le véri­table objec­tif de ce Centre tota­le­ment orwel­lien sera de gérer, éli­mi­ner ou cen­su­rer toute opi­nion dis­si­dente qui conteste la nou­velle ver­sion de la véri­té éla­bo­rée par Washing­ton et d’intimider, har­ce­ler ou empri­son­ner qui­conque essaie. Cri­mi­na­li­ser la dis­si­dence n’est pas nou­veau en temps de guerre, mais après 16 ans de guerre inin­ter­rom­pue en Afgha­nis­tan, une défaite du genre Sta­lin­grad en Irak et avec Hen­ry Kis­sin­ger conseillant le pré­sident Trump sur la poli­tique étran­gère, le Glo­bal Enga­ge­ment Cen­ter a déjà pris les traits d’une farce dangereuse.

    Le brillant chan­son­nier sati­rique amé­ri­cain des années 1950 et 1960, Tom Leh­rer, a attri­bué un jour sa retraite pré­coce à Hen­ry Kis­sin­ger, disant que « la satire poli­tique est deve­nue obso­lète [en 1973], lorsque Hen­ry Kis­sin­ger a reçu le prix Nobel de la paix ». Les ten­ta­tives hypo­crites de Kis­sin­ger pour assu­rer une « paix hono­rable » dans la guerre de l’Amérique contre le Viet­nam méri­taient au moins le ridi­cule. Ses longues et inter­mi­nables négo­cia­tions ont pro­lon­gé la guerre de quatre ans, au prix de 22 000 vies amé­ri­caines et d’innombrables vies viet­na­miennes. Selon le cher­cheur de l’Université de Cali­for­nie Lar­ry Ber­man, auteur de l’ouvrage paru en 2001, No Peace, No Honor : Nixon, Kis­sin­ger, and Betrayal in Viet­nam, les accords de paix de Paris négo­ciés par Kis­sin­ger n’ont jamais été cen­sés fonc­tion­ner, ils n’étaient là que pour ser­vir de jus­ti­fi­ca­tion à une guerre aérienne bru­tale et per­ma­nente, une fois qu’ils seraient vio­lés. Ber­man écrit : « Nixon a recon­nu que gagner la paix, comme la guerre, serait impos­sible à réa­li­ser, mais il pré­voyait un enli­se­ment indé­fi­ni, par l’utilisation des B‑52 pour ren­for­cer le gou­ver­ne­ment du Sud-Viet­nam, jusqu’à la fin de sa pré­si­dence […] mais le Water­gate a fait dérailler le plan ».

    La guerre du Viet­nam avait bri­sé le contrôle à l’Est de l’esta­blish­ment en matière de poli­tique étran­gère, long­temps avant l’entrée en scène de Nixon et Kis­sin­ger. La détente avec l’Union sovié­tique a com­men­cé sous l’administration John­son, dans un effort d’apporter un peu d’ordre dans le chaos et Kis­sin­ger l’avait por­té sous Nixon et Ford. Mais tout en atté­nuant une crise, la détente en a créé une autre, encore pire, en ouvrant la longue crise interne de l’État pro­fond pour le contrôle de la poli­tique amé­ri­caine à l’égard de l’Union sovié­tique. Le Viet­nam repré­sen­tait davan­tage que seule­ment une défaite stra­té­gique ; il repré­sen­tait un échec concep­tuel, dans cette bataille d’un demi-siècle pour conte­nir le com­mu­nisme de style sovié­tique. Les docu­ments du Penta­gone ont révé­lé l’ampleur de la trom­pe­rie et de l’incompétence du gou­ver­ne­ment, mais plu­tôt que d’admettre cette défaite et de tra­cer une nou­velle voie, ses par­ti­sans ont contre-atta­qué avec une cam­pagne idéo­lo­gique machia­vé­lique, connue sous le nom d’expérience d’analyse concur­ren­tielle ou, plus bref : le Groupe B.

    Ecri­vant dans le Los Angeles Times en août 2004, dans un article inti­tu­lé It’s Time to Bench “Team B”, Law­rence J. Korb, cher­cheur prin­ci­pal au Cen­ter for Ame­ri­can Pro­gress et secré­taire adjoint à la Défense de 1981 à 1985, a trai­té de ce qu’il savait être la véri­table tra­gé­die repré­sen­tée par le 911. « Les rap­ports de la Com­mis­sion sur le 11 sep­tembre et de la Com­mis­sion du Sénat sur le ren­sei­gne­ment ont raté le vrai pro­blème auquel est confron­tée la com­mu­nau­té du ren­sei­gne­ment, qui n’est pas l’organisation ou la culture, mais quelque chose de connu comme le concept du « Groupe B ». Et les vrais méchants sont les extré­mistes qui ont créé le concept, à par­tir de leur refus d’accepter les juge­ments impar­tiaux et équi­li­brés des pro­fes­sion­nels du renseignement. »

    Paul Fitz­ge­rald et Eli­za­beth Gould

    Paul Fitz­ge­rald et Eli­za­beth Gould sont les auteurs de Invi­sible His­to­ry : Afghanistan’s Untold Sto­ry, Cros­sing Zero : The AfPak War at the Tur­ning Point of Ame­ri­can Empire et The Voice. Ren­dez-vous sur leurs sites invi​si​ble​his​to​ry​.com et grail​werk​.com.

    L’article ori­gi­nal est paru sur Truthdig

    Tra­duit par Diane, véri­fié par Wayan, relu par nadine pour le Saker francophone
    http://​lesa​ker​fran​co​phone​.fr/​l​h​i​s​t​o​i​r​e​-​d​e​-​l​a​-​p​r​i​s​e​-​d​e​-​c​o​n​t​r​o​l​e​-​p​a​r​-​l​e​s​-​n​e​o​c​o​n​s​-​s​u​r​-​l​e​s​-​e​t​a​t​s​-​u​n​i​s​-14

    Réponse
  2. etienne

    Liber­té de la presse

    Elysée : comment l’équipe Macron veut échapper aux journalistes politiques

    L’E­ly­sée entend choi­sir quel jour­na­liste de chaque rédac­tion sui­vra le chef de l’E­tat lors de ses dépla­ce­ments. « Il n’y a pas de rai­son pour que l’Elysée soit sys­té­ma­ti­que­ment sui­vi par la presse poli­tique », explique l’en­tou­rage d’Em­ma­nuel Macron.

    Lire la suite :

    https://​www​.marianne​.net/​p​o​l​i​t​i​q​u​e​/​e​l​y​s​e​e​-​c​o​m​m​e​n​t​-​l​-​e​q​u​i​p​e​-​m​a​c​r​o​n​-​v​e​u​t​-​e​c​h​a​p​p​e​r​-​a​u​x​-​j​o​u​r​n​a​l​i​s​t​e​s​-​p​o​l​i​t​i​q​ues

    Source : Marianne

    Réponse
  3. majax

    Pour com­prendre jus­qu’où a pu mener la bataille de la France sur son indé­pen­dance éner­gé­tique qu’elle n’a jamais eu, je vous conseille cet excellent docu­men­taire (je crois que c’est celui-là) sur les réseaux Foc­cart en fran­ça­frique afin de sau­ver­gar­der l’ar­ri­vée du pétrole à bon marché : 

    Ce docu­men­taire per­met d’en­tre­voir les rouages sur la bataille éner­gé­tique, le car­bu­rant du libé­ra­lisme. Il est à mettre en lumière avec la des­truc­tion de la Lybie qui a entraî­née la des­ta­bi­li­sa­tion du Mali…région riche en ura­nium !! Il ne faut pas croire que cela ne pro­fite qu’aux « amé­ri­cains », « nous » aus­si « nous » sommes de la vermine.

    Tout ça pour dire que nous sommes très loin ici de l’é­co­lo­gie et que les ado­ra­teurs de M.Hulot n’au­ront bien­tôt que leurs yeux pour pleurer.

    Ami­ca­le­ment

    Réponse
  4. majax

    L’U.E oeuvre déci­dé­ment pour le bien com­mun. La der­nière réforme agri­cole en date a enfin fait dis­pa­raître le der­nier quo­ta euro­péen : le sucre. En cette fin d’hi­ver, les convois sur les routes de cam­pagne vont se mul­ti­plier, les pes­ti­cides vont pleu­voir comme jamais, les petits pro­duc­teurs n’au­ront plus que leur corde pour se pendre (sur­tout les pro­duc­teurs de canne à sucre d’outre-mer qui ne béné­fi­cie­ront plus du sou­tien de l’U.E).

    La dis­pa­ri­tion de ce der­nier quo­ta est le sym­bole d’une nou­velle PAC offi­ciel­le­ment rom­pue aux grands indus­triels, à l’hy­per­pro­duc­ti­visme et à la concur­rence déloyale.
    Aucun doute que cela pro­fi­te­ra au bien com­mun. Notre gou­ver­ne­ment, dans le cadre des trai­tés euro­péens n’est qu’un grou­pus­cule de marion­nettes nom­mées pour main­te­nir l’illu­sion qu’ils ont le moindre pou­voir et ser­vir de tam­pon pour pré­ser­ver une élite non élue à qui ils doivent leur place.

    Rap­pel : l’ac­crois­se­ment de la pro­duc­ti­vi­té est gra­vé dans le marbre des trai­tés euro­péens par l’article 39 du trai­té FUE qui fixe les objec­tifs spé­ci­fiques de la PAC, sans AUCUNE limite dans le temps !

    Il est urgent de sor­tir de ces trai­tés. L’a­gri­cul­ture n’est qu’un des volets des infa­mies que nous subissons.

    Réponse
  5. etienne

    « La Grèce doit quitter l’UE » (Bilan)

    Réponse

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