[Délits d’élus, pilleurs d’État…] « ALLEZ (presque tous) VOUS FAIRE… » – Philippe Pascot publie le 4e tome de sa (précieuse) encyclopédie des turpitudes des voleurs de pouvoir ( + 3 vidéos)

7/04/2017 | 11 commentaires

Je suis en train de dévo­rer le qua­trième livre de Phi­lippe Pas­cot, qui vient de paraître (son titre montre un cer­tain éner­ve­ment, à force d’en découvrir…) :

« ALLEZ (presque tous) VOUS FAIRE… »
(Pilleurs d’É­tat tome 2)

Dis­po­nible ici.

Les citoyens actifs (de tous bords) devraient bien connaître le tra­vail de Phi­lippe Pas­cot, d’u­ti­li­té publique : recen­ser métho­di­que­ment les délits d’é­lus, pilleurs d’É­tat comme il le dit bien, et leur invrai­sem­blable impunité.

[Edit (la nuit porte conseil et je m’a­per­çois ce matin que je n’ai pas sou­li­gné la connexion entre le tra­vail de Phi­lippe et le mien) :

Comme vous savez, je conteste for­mel­le­ment la légi­ti­mi­té des repré­sen­tants poli­tiques à écrire eux-mêmes la Consti­tu­tion, qui est le texte supé­rieur qui ins­ti­tue leurs pou­voirs, mais aus­si et sur­tout le texte qui devrait ins­ti­tuer leurs contrôles et la mise en oeuvre effec­tive de leur responsabilité.

Les repré­sen­tants poli­tiques devraient CRAINDRE la Consti­tu­tion, qui devrait donc leur être par­fai­te­ment inac­ces­sible, res­tant la loi supé­rieure, le droit du droit, tout en haut de la pyra­mide de l’é­tat de droit. Cette crainte des hommes au pou­voir d’être sur­veillés et punis (crainte que les élus savent si bien orga­ni­ser pour les autres) consti­tue­rait la meilleure pro­tec­tion du peuple contre les abus de pouvoir.

Or, il est bien évident que, si le peuple laisse ses repré­sen­tants poli­tiques écrire eux-mêmes le texte qu’ils devraient craindre, ces repré­sen­tants vont tout natu­rel­le­ment écrire des textes dont ils n’au­ront rien à craindre… et ils devien­dront for­cé­ment, ipso fac­to, par le fait même, des voleurs de pou­voirs.

Tous les pou­voirs devraient avoir quelque chose à craindre. Et aucun pou­voir n’est capable d’ins­ti­tuer lui-même cor­rec­te­ment ses propres contrôles. C’est un prin­cipe fon­da­teur que tous les enfants devraient apprendre à l’é­cole et qu’ils devraient sur­tout apprendre à ins­ti­tuer eux-mêmes, per­son­nel­le­ment, pratiquement.

Pour­tant, nous en sommes là, pour l’ins­tant : par­tout sur terre depuis 200 ans, ce sont des pro­fes­sion­nels de la poli­tique qui écrivent les consti­tu­tions ; par­tout dans le monde depuis 200 ans, les Assem­blées consti­tuantes d’a­bord, et les Assem­blées légis­la­tives ensuite, sont ÉLUES par­mi des can­di­dats qu’on peut aider. Cette pro­cé­dure de l’é­lec­tion, méca­ni­que­ment, donne le pou­voir aux plus riches, ceux qui ont les moyens d’ai­der leurs can­di­dats, can­di­dats donc vain­queurs mais débi­teurs, qui servent ensuite évi­dem­ment, for­cé­ment, les inté­rêts pri­vés de leurs bien­fai­teurs, au lieu de ser­vir l’in­té­rêt géné­ral des électeurs.

Le fait ori­gi­nel que les hommes au pou­voir écrivent eux-mêmes les règles de leur propre pou­voir (parce que NOUS les lais­sons faire en démis­sion­nant du pro­ces­sus consti­tuant) entraîne auto­ma­ti­que­ment toutes sortes de troubles majeurs pour le corps social :

• L’INFANTILISATION DES CITOYENS, réduits à la condi­tion ser­vile d’é­lec­teurs, tenus à l’é­cart des déci­sions com­munes, et ain­si pro­gres­si­ve­ment décou­ra­gés de se pré­oc­cu­per du bien commun, 

• L’IMPUISSANCE POLITIQUE DU PEUPLE, condam­né à obéir à des lois qu’il n’a jamais ni écrites ni votées, et inca­pable de résis­ter même à des lois qu’il juge scélérates, 

• LA DOMINATION POLITIQUE PAR DES « REPRÉSENTANTS » IRRESPONSABLES, n’ayant aucun compte sérieux à rendre aux élec­teurs qu’ils pré­tendent représenter,

• L’EXPLOITATION ÉCONOMIQUE de la classe qui tra­vaille par la classe qui ne fait rien, « la classe des loi­sirs » si bien iden­ti­fiée par Thor­stein Veblen (dont j’ai par­lé ici, fin 2013, pour expli­quer l’im­por­tance cen­trale que j’ac­corde à l’i­dée de lutte des classes).

J’a­na­lyse « le capi­ta­lisme » comme la consé­quence éco­no­mique (iné­luc­table) d’une catas­trophe poli­tique pre­mière qui est la confis­ca­tion du pou­voir consti­tuant par les grands mar­chands, et notam­ment les mar­chands d’argent, il y a 200 ans (300 ans pour l’An­gle­terre : 1688 puis 1694) : le vol du pou­voir consti­tuant leur a per­mis d’im­po­ser dura­ble­ment la pro­cé­dure plou­to­cra­tique de l’é­lec­tion, qui leur a don­né elle-même le pou­voir légis­la­tif, le pou­voir (hau­te­ment stra­té­gique, évi­dem­ment) d’é­crire eux-mêmes les lois (!) et d’im­po­ser ain­si « le capi­ta­lisme », y com­pris dans sa ver­sion « fas­ciste » en cas de besoin (quand le peuple gronde trop fort).

De mon point de vue, le capi­ta­lisme est du droit avant d’être de l’é­co­no­mie : pour ver­rouiller dura­ble­ment l’ex­ploi­ta­tion de la classe labo­rieuse par la classe oisive, il fal­lait D’ABORD écrire (et impo­ser par une force publique invin­cible) les règles juri­diques du capi­ta­lisme.
En désordre, me viennent à l’esprit :
la per­son­na­li­té morale des entreprises,
la res­pon­sa­bi­li­té limi­tée des « entrepreneurs »,
les socié­tés par actions, ven­dables et ache­tables (et accu­mu­lables) sur des Bourses des valeurs,
la subor­di­na­tion des pro­lé­taires aux pro­prié­taires des moyens de production,
l’ab­sence de limites à la pro­prié­té et à l’hé­ri­tage,
l’é­lec­tion des maîtres poli­tiques par­mi des can­di­dats qu’on peut aider,
l’im­pu­ni­té des « élus », même quand il est avé­ré qu’ils ont tra­hi les inté­rêts du peuple,
la pri­va­ti­sa­tion de la créa­tion moné­taire, et donc le type et la rare­té des signes monétaires,
les médias ache­tables comme des mar­chan­dises, outils majeurs de la fabrique du consentement,
– etc.

Phi­lippe Pas­cot nous a pré­pa­ré un expo­sé en détail des infi­nis pri­vi­lèges et des innom­brables délits impu­nis des pro­fes­sion­nels de la poli­tique (les voleurs de pou­voirs), avec les faits, les dates et les noms, et cet expo­sé ordon­né donne du corps, de la chair, de la réa­li­té, des preuves, à ma thèse : mon ana­lyse théo­rique se confirme spec­ta­cu­lai­re­ment dans la pra­tique, entre autres à tra­vers une délin­quance et une impu­ni­té des acteurs, qui se sont affran­chis des contraintes en écri­vant eux-mêmes les règles qu’ils devraient craindre.

C’est ce qui fait l’in­té­rêt majeur, de mon point de vue d’é­lec­teur aspi­rant à deve­nir citoyen, donc consti­tuant, des livres de Phi­lippe Pas­cot : offrir aux citoyens qui contestent le sys­tème de domi­na­tion par­le­men­taire une véri­table ency­clo­pé­die pra­tique des tur­pi­tudes des pro­fes­sion­nels de la politique.

Nous avons besoin de lan­ceurs d’a­lerte comme lui — et de pas­seurs d’in­fos comme vous et moi ! — pour sti­mu­ler nos défenses, pour nous réveiller révol­tés et nous mobi­li­ser pour résis­ter, avant d’être pro­gres­si­ve­ment et insen­si­ble­ment réduits en escla­vage moderne.

Les faits patiem­ment recen­sés — et cou­ra­geu­se­ment publiés — par Phi­lippe ne sont que des consé­quences, certes, et on ne sor­ti­ra de cette cor­rup­tion endé­mique qu’en nous en pre­nant à leurs causes pre­mières, c’est-à-dire en deve­nant nous-mêmes consti­tuants, adultes poli­tiques ; mais ce sont des consé­quences éclai­rantes, éner­vantes et donc sti­mu­lantes, et au bout du compte éman­ci­pantes, si l’on sait y voir les effets de causes que nous ché­ris­sons sot­te­ment : le faux « suf­frage uni­ver­sel », élire des maîtres au lieu de voter les lois, est la cause pre­mière de notre impuis­sance poli­tique popu­laire, et des injus­tices éco­no­miques sociales géné­ra­li­sées qui découlent de cette impuissance.

/Edit]

Mer­ci aux Édi­tions Max Milo, d’o­ser publier des brû­lots comme les livres de Phi­lippe : on a bien besoin d’é­di­teurs cou­ra­geux pour relayer nos lan­ceurs d’a­lerte mal­gré les inti­mi­da­tions des mil­liar­daires (Phi­lippe en décrit des vertes et des pas mûres dans son livre).

Cette ency­clo­pé­die en quatre volumes est une réfé­rence, une mine d’in­for­ma­tions ori­gi­nales, utiles et révol­tantes (on n’en sort pas apai­sé, vous êtes prévenus…).

À connaître et à faire connaître
(à offrir en cadeau, par exemple, pour que l’in­fo passe vite au sein du peuple

mal­gré le silence impo­sé par la Prav­da des mil­liar­daires (Le Monde, Libé­ra­tion, Le Figa­ro, Le Point, L’Obs, etc.).

Voi­ci le PLAN du livre :

Petit hom­mage pour grandes per­sonnes 13

Remer­cie­ments 17

Qui suis-je ? 21

 

Biographie partielle de Philippe Pascot pour éviter de dire ou d’écrire des conneries (ou d’en dire un peu moins) 25

 

Avant-propos de réveil douloureux 31

 

Ils sont presque tous à côté de la plaque 43

 

En politique, le ridicule devient la règle 47

 

Des élus « hors sol », mais tête haute et poches pleines 53

 

Le pouvoir à n’importe quel prix 67

 

Réduire la démocratie et la liberté d’expression en France : un travail de tous les jours ! 75

 

Décisions d’élus, lois et petits arrangements dont on ne vous parle pas 85

 

Des lois qui ne servent que les fraudeurs 97

 

Plus fraudeur qu’un anti-fraudeur, tu meurs ! 107

 

La garde à vue de 96 heures pour fraude fiscale aggravée est censurée avant même d’être appliquée 115

 

L’argent de la fraude fiscale que les parlementaires et/ou le gouvernement ne veulent pas récupérer 121

 

590 millions d’euros de fraudes par an dont le gouvernement ne veut pas non plus ! 129

 

T’es agriculteur : tu paies ! T’es parlementaire agriculteur : tu ne paies pas ! 133

 

Ficher 60 millions d’individus honnêtes, c’est pour demain 137

 

Un « plaider-coupable » qui arrange bien les élus 143

 

Les parlementaires au secours de l’entreprise ripoux. Mieux que le plaider-coupable : la convention judiciaire d’intérêt public 
155

 

Une centaine de députés ne veulent pas d’une peine d’inéligibilité complémentaire « obligatoire » dans les affaires financières, 
surtout celles qui les concernent 163

 

Quand les parlementaires sont contre la « dématérialisation » des documents… mais uniquement pour eux ! 167

 

Comment essayer de gratter quelques électeurs de plus 173

 

Les parlementaires ne sont plus les représentants du peuple, mais une caste qui s’autodésigne 177

 

Lutter contre l’absentéisme des salariés mais pas contre celui des parlementaires 201

 

Même au chômage, ils se gavent avec 150 % du montant de leur indemnité 209

 

Le discours et les actes : la réserve parlementaire ou comment « arroser » à moindre frais 217

 

Conclusion 229

 
Fin de pro­me­nade dans le mari­got de nos poli­ti­ciens 245

Quelques der­niers élus, les doigts dans le pot de confi­ture, pour finir en beau­té 247

Petit lexique de la gram­maire poli­tique fran­çaise 295
Ils sont dans ce livre 307
Bul­le­tin de vote 315
Les livres à lire abso­lu­ment 318

 
Encore mer­ci, cher Philippe.

Bonne lec­ture à tous 🙂

Étienne.


Rap­pel des trois pré­cé­dents livres de Phi­lippe pour la défense du bien commun :


https://​www​.max​mi​lo​.com/​p​r​o​d​u​i​t​/​p​i​l​l​e​u​r​s​-​d​e​t​at/



https://​www​.max​mi​lo​.com/​p​r​o​d​u​i​t​/​d​e​l​i​t​s​-​d​e​l​us/


https://​www​.max​mi​lo​.com/​p​r​o​d​u​i​t​/​d​u​-​g​o​u​d​r​o​n​-​e​t​-​d​e​s​-​p​l​u​m​es/


Je pro­fite de l’oc­ca­sion pour signa­ler ici trois vidéos qui gardent la trace de nos pre­mières rencontres :

Table-ronde SynerJ du 10 décembre 2016 (à Montreuil) : « Alerte ! Quelle société voulons-nous pour demain ? »
avec Stéphanie GIBAUD, Philippe PASCOT, Étienne CHOUARD et Yvan STEFANOVITCH

Le Dîner du Cercle #9 (9 décembre 2016, à Paris) : « Les élections présidentielles, en France, sont-elles démocratiques ? »
avec Jean Lassalle, Philippe Pascot et Étienne Chouard :

____________________

Remarque : plu­sieurs fois, dans ce nou­veau livre, Phi­lippe prend à nou­veau ma défense (contre les hon­teuses dif­fa­ma­tions des tali­ban­ti­fas, néo-cons sous faux dra­peau) et ça me touche, parce que rien ne l’o­blige à faire ça et qu’il sait bien qu’il risque ain­si d’être empor­té à son tour dans la vague de calom­nies (qui fonc­tionnent pré­ci­sé­ment par amal­games arbi­traires suc­ces­sifs). Et pour­tant, il le fait quand même ; Phi­lippe est hon­nête et cou­ra­geux. Il n’y en a pas tant que ça, des hon­nêtes et courageux…
Donc mer­ci, Phi­lippe, mer­ci pour tout.

Étienne.

________________
Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​5​1​2​2​6​4​8​6​9​2​317

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11 Commentaires

  1. etienne

    Petite conférence « Pilleurs d’état » à Versailles – Philippe Philipe Pascot

    Réponse
  2. etienne

    Quand les frais d’avocat des élus sont open-bar !
    Philipe Pascot

    Réponse
  3. etienne

    Le tra­vail de Phi­lippe Pas­cot recoupe le tra­vail de Vincent Le Coq sur les IMPUNITÉS des pré­ten­dus « res­pon­sables » publics :

    [Scandale : Al Capone nomme et paie ses juges] « IMPUNITÉS, une justice à deux vitesses » : Vincent Le Coq nous explique en détail (preuves à l’appui) comment les politiciens les plus influents maîtrisent les magistrats (!) en maîtrisant leur carrière

    https://www.chouard.org/2017/03/03/scandale-impunites-une-justice-a-deux-vitesses-vincent-le-coq-nous-explique-en-detail-preuves-a-lappui-comment-les-politiciens-influents-maitrisent-les-magistrats-en-maitrisant-leur‑c/

    Réponse
  4. etienne

    Le pouvoir d’influence délirant des dix milliardaires qui possèdent la presse française

    par Agnès ROUSSEAUX (pour Basta) 

    Dix mil­liar­daires ont pris le contrôle d’une grande par­tie des médias fran­çais. Ces oli­garques, venus du BTP, de l’armement, du luxe ou de la télé­pho­nie, ont acca­pa­ré les grands quo­ti­diens natio­naux, les chaînes de télé­vi­sion et les radios, pour asseoir leur influence. Avec à la clé, conflits d’intérêts, cen­sures, pres­sions, licen­cie­ments, ingé­rence mal­saine… Cette concen­tra­tion des moyens de pro­duc­tion de l’information entre les mains de quelques uns met en péril l’indépendance de la presse dans notre pays. Et porte ain­si atteinte au fonc­tion­ne­ment démo­cra­tique. Com­ment garan­tir la liber­té de l’information et le plu­ra­lisme de la presse ? Résu­mé d’une situa­tion cri­tique, à l’occasion de la cam­pagne #Liber­téE­ga­li­téIn­for­més.

    À qui appar­tient la presse française ?

    Le sec­teur de la presse en France est un grand Mono­po­ly. Tout s’achète, tout se vend, les jour­naux, les télés, les radios. Quelques mil­liar­daires se par­tagent le gâteau. Résul­tat : 90 % des quo­ti­diens natio­naux ven­dus chaque jour appar­tiennent à 10 oli­garques ! D’après les cal­culs de Bas­ta !, les mêmes pos­sèdent des télé­vi­sions et radios qui tota­lisent res­pec­ti­ve­ment 55% et 40% des parts d’audience [1]. Vous avez donc une grande pro­ba­bi­li­té de lire, regar­der ou écou­ter chaque jour des médias qui appar­tiennent à ce petit cercle de milliardaires.

    Cela pose plu­sieurs pro­blèmes. La concen­tra­tion d’abord. Est-il sain qu’une si grande part de la presse appar­tienne à quelques per­sonnes, richis­simes, fai­sant par­tie d’une caste de pri­vi­lé­giés ? L’indépendance, ensuite. Est-il nor­mal que les prin­ci­paux médias fran­çais de notre pays soient entre les mains de mar­chands d’armes, d’entreprises du luxe, du BTP, de la télé­pho­nie, de ban­quiers ou de fabri­cant de toi­lettes ? Com­ment ces pro­prié­taires peuvent-ils conci­lier liber­té de l’information et inté­rêts pri­vés ? Com­ment TF1, BFM-TV, Le Monde, Libé­ra­tion peuvent-il pro­duire en toute indé­pen­dance des enquêtes sur le sec­teur de la télé­pho­nie, quand leurs pro­prié­taires sont les patrons de Free, Bouygues Tele­com et SFR ? Com­ment les jour­na­listes du Figa­ro peuvent-ils por­ter un regard cri­tique sur la poli­tique de défense de la France, quand le pro­prié­taire de leur jour­nal vend des avions de chasse à l’État fran­çais ? Enfin, cette situa­tion ne peut qu’encourager la repro­duc­tion d’un sys­tème éco­no­mique qui assure la conti­nui­té des inté­rêts finan­ciers de cette petite classe de pos­sé­dants. Ils consti­tuent une véri­table com­mu­nau­té d’intérêt ! Et ce qui motive de riches patrons à créer des conglo­mé­rats média­tiques – qui ne rap­portent pas vrai­ment d’argent – c’est d’abord la pos­si­bi­li­té d’acheter de l’influence.

    Qui sont ces 10 milliardaires ?

    Ils sont cinq à faire par­tie du cercle des dix pre­mières for­tunes de France : Ber­nard Arnault, PDG du groupe de luxe LVMH (patron des Echos, du Pari­sien), Serge Das­sault (Le Figa­ro), Fran­çois Pinault (Le Point), Patrick Dra­hi, prin­ci­pal action­naire de SFR (Libé­ra­tion, L’Express, BFM-TV, RMC), Vincent Bol­lo­ré (Canal+). On trouve ensuite Xavier Niel, patron de l’opérateur de télé­pho­nie Free et 11ème for­tune de France, qui s’est asso­cié avec Pierre Ber­gé, héri­tier du cou­tu­rier Yves Saint-Laurent, et avec le ban­quier Mat­thieu Pigasse, pour deve­nir pro­prié­taire du groupe Le Monde (L’Obs, Télé­ra­ma, La Vie…). Mat­thieu Pigasse pos­sède éga­le­ment Radio Nova et l’hebdomadaire Les Inrocks.

    Mar­tin Bouygues, 30ème for­tune de France, est pro­prié­taire du groupe TF1. La famille Mohn, qui contrôle le groupe alle­mand Ber­tels­mann [2], est pro­prié­taire de M6, RTL, Gala, Femme actuelle, VSD, Capi­tal,… Viennent ensuite Arnaud Lagar­dère, pro­prié­taire d’Europe 1, Paris Match, du JDD, de Vir­gin radio, RFM, Télé 7 jours, et Marie-Odile Amau­ry, qui pos­sède L’Equipe (et dont le groupe est, par l’une de ses filiales, orga­ni­sa­teur du Tour de France notam­ment). Petite pré­ci­sion : ces deux der­niers ne sont « que » mil­lion­naires, avec tout de même une for­tune éva­luée entre 200 et 300 mil­lions d’euros. A ce « Top 10 », on pour­rait aus­si ajou­ter la famille Bet­ten­court qui finance le jour­nal ultra-libé­ral L’opinion. Ou le mil­liar­daire d’origine liba­naise Iskan­der Safa, 71ème for­tune de France et pro­prié­taire du très réac Valeurs actuelles.

    [Cli­quer sur l’image pour agrandir]

    Conflits d’intérêts en pagaille

    Quelles sont les consé­quences sur l’indépendance des médias ? […]

    Lire la suite :
    https://​www​.bas​ta​mag​.net/​L​e​-​p​o​u​v​o​i​r​-​d​-​i​n​f​l​u​e​n​c​e​-​d​e​l​i​r​a​n​t​-​d​e​s​-​d​i​x​-​m​i​l​l​i​a​r​d​a​i​r​e​s​-​q​u​i​-​p​o​s​s​e​d​e​n​t​-​l​a​-​p​r​e​sse

    Source : Bas­ta, média indépendant

    Réponse
  5. etienne

    Révélations de WikiLeaks sur les programmes d’espionnage de la CIA en Europe, par Laurent Dauré :

    Wiki­Leaks a enta­mé le 7 mars une série de publi­ca­tions basées sur des docu­ments internes de la CIA. Appe­lé « Vault 7 », le dos­sier repré­sente la fuite la plus mas­sive por­tant sur l’agence de ren­sei­gne­ment amé­ri­caine. Il concerne les acti­vi­tés d’espionnage et de pira­tage infor­ma­tiques sur la période 2013–2016.

    La source, qui selon Wiki­Leaks pro­vient de la com­mu­nau­té des anciens hackers du gou­ver­ne­ment US et de ses sous-trai­tants, affirme vou­loir « lan­cer un débat public sur la sécu­ri­té, la créa­tion, l’usage, la pro­li­fé­ra­tion et le contrôle démo­cra­tique du cyber-arsenal ».

    Les révé­la­tions montrent que la CIA a créé sa propre « NSA », c’est-à-dire un dépar­te­ment dédié au déve­lop­pe­ment et à l’utilisation de tech­niques de sur­veillance et de pira­tage infor­ma­tiques. La docu­men­ta­tion inclut des infor­ma­tions sur la façon d’exploiter les failles dans les télé­phones por­tables fonc­tion­nant avec les sys­tèmes d’exploitation Apple, Android ou Win­dows, mais aus­si dans les télé­vi­sions connec­tées Samsung.

    On apprend éga­le­ment que la CIA s’est ser­vi du consu­lat amé­ri­cain à Frank­fort comme cou­ver­ture pour mener ses opé­ra­tions d’espionnage. Wiki­Leaks affirme que la ville alle­mande abrite le « Centre for Cyber Intel­li­gence Europe » (CCIE), qui est la base logis­tique des hackers de la CIA cou­vrant l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique.

    D’après les révé­la­tions, ces pirates infor­ma­tiques béné­fi­cient de pas­se­ports diplo­ma­tiques et de cou­ver­tures du dépar­te­ment d’État. Les docu­ments fui­tés com­portent même un guide expli­quant aux hackers de l’agence de ren­sei­gne­ment com­ment pré­pa­rer leur dépla­ce­ment en Alle­magne. Entre plu­sieurs conseils pra­tiques sur la com­pa­gnie aérienne à pri­vi­lé­gier ou les dates des jours fériés sur place, on leur demande de décla­rer aux auto­ri­tés alle­mandes – le ser­vice des douanes en pre­mier lieu – qu’ils viennent en tant que « consul­tant en sup­port tech­nique pour le consulat ».

    Wiki­Leaks ajoute : « Une fois arri­vés à Frank­fort, les hackers de la CIA peuvent voya­ger sans contrôle aux fron­tières sup­plé­men­taire dans les 25 [autres] pays membres de l’espace Schen­gen – comme la France, l’Italie ou la Suisse. »

    Les docu­ments montrent éga­le­ment qu’il existe des col­la­bo­ra­tions appro­fon­dies entre la CIA et le MI5, l’agence de ren­sei­gne­ment bri­tan­nique, en ce qui concerne l’espionnage et le pira­tage infor­ma­tiques. Un pro­gramme com­mun, nom­mé « Wee­ping Angel », porte sur la façon de trans­for­mer à dis­tance des télé­vi­sions connec­tées Sam­sung en micro­phones afin d’enregistrer les conver­sa­tions envi­ron­nantes à l’insu des per­sonnes concer­nées. Le dis­po­sif est pré­vu pour don­ner l’impression que l’appareil est éteint.

    Comme cha­cun pour­ra le consta­ter, ces nou­velles révé­la­tions – soli­de­ment docu­men­tées – de Wiki­Leaks sur l’ampleur des opé­ra­tions de sur­veillance menées par la com­mu­nau­té du ren­sei­gne­ment US en Europe sus­citent beau­coup moins d’écho et d’indignation au sein des médias domi­nants en France que les affir­ma­tions pour­tant dénuées de preuve sur les pré­ten­dues actions de mani­pu­la­tion orches­trées par Mos­cou pour influer sur les pro­ces­sus élec­to­raux des puis­sances occidentales.

    Sans doute les com­men­ta­teurs à géo­mé­trie poli­tique variable estiment-ils que si les États-Unis espionnent les pays euro­péens et en sur­veillent les popu­la­tions, c’est pour notre bien à tous. Oncle Sam aurait en somme le droit – et même le devoir – d’être Big Brother.

    Laurent Dau­ré

    Source : les​-crises​.fr Oli­vier Ber­ruyer, http://​www​.les​-crises​.fr/​r​e​v​e​l​a​t​i​o​n​s​-​d​e​-​w​i​k​i​l​e​a​k​s​-​s​u​r​-​l​e​s​-​p​r​o​g​r​a​m​m​e​s​-​d​e​s​p​i​o​n​n​a​g​e​-​d​e​-​l​a​-​c​i​a​-​e​n​-​e​u​r​o​p​e​-​p​a​r​-​l​a​u​r​e​n​t​-​d​a​ure

    Source pre­mière : Le Grand Soir, Laurent Dau­ré, 10-03-2017
    https://​www​.legrand​soir​.info/​r​e​v​e​l​a​t​i​o​n​s​-​d​e​-​w​i​k​i​l​e​a​k​s​-​s​u​r​-​l​e​s​-​p​r​o​g​r​a​m​m​e​s​-​d​-​e​s​p​i​o​n​n​a​g​e​-​d​e​-​l​a​-​c​i​a​-​e​n​-​e​u​r​o​p​e​.​h​tml

    ______

    Mon com­men­taire : les pou­voirs sans contrôle deviennent TOUS tyran­niques, mécaniquement. 

    => C’est donc à NOUS, à nous-mêmes, per­son­nel­le­ment, et à per­sonne d’autre, d’ins­ti­tuer les pou­voirs aux­quels nous consen­tons à obéir — ET LEURS CONTRÔLES.

    Inutile de s’en prendre à d’autres (les « élus » et autres voleurs de pou­voirs) pour râler : notre impuis­sance poli­tique est la consé­quence logique de NOTRE démis­sion du pro­ces­sus constituant.

    Il ne tient qu’à nous d’or­ga­ni­ser dès aujourd’­hui et tous les jours des mini-ate­liers consti­tuants popu­laires, pro­li­fiques et contagieux.

    Sans ça, on dis­cu­taille, on bavar­douille, sans espoir de jamais rien changer.

    ÉC.

    Réponse
  6. etienne

    [Edit (la nuit porte conseil et je m’a­per­çois ce matin que je n’ai pas sou­li­gné la connexion entre le tra­vail de Phi­lippe et le mien) :

    Comme vous savez, je conteste for­mel­le­ment la légi­ti­mi­té des repré­sen­tants poli­tiques à écrire eux-mêmes la Consti­tu­tion, qui est le texte supé­rieur qui ins­ti­tue leurs pou­voirs, mais aus­si et sur­tout le texte qui devrait ins­ti­tuer leurs contrôles et la mise en oeuvre effec­tive de leur responsabilité.

    Les repré­sen­tants poli­tiques devraient CRAINDRE la Consti­tu­tion, qui devrait donc leur être par­fai­te­ment inac­ces­sible, res­tant la loi supé­rieure, le droit du droit, tout en haut de la pyra­mide de l’é­tat de droit. Cette crainte des hommes au pou­voir d’être sur­veillés et punis (crainte que les élus savent si bien orga­ni­ser pour les autres) consti­tue­rait la meilleure pro­tec­tion du peuple contre les abus de pouvoir.

    Or, il est bien évident que, si le peuple laisse ses repré­sen­tants poli­tiques écrire eux-mêmes le texte qu’ils devraient craindre, ces repré­sen­tants vont tout natu­rel­le­ment écrire des textes dont ils n’au­ront rien à craindre… et ils devien­dront for­cé­ment, ipso fac­to, par le fait même, des voleurs de pou­voirs.

    Tous les pou­voirs devraient avoir quelque chose à craindre. Et aucun pou­voir n’est capable d’ins­ti­tuer lui-même cor­rec­te­ment ses propres contrôles. C’est un prin­cipe fon­da­teur que tous les enfants devraient apprendre à l’é­cole et qu’ils devraient sur­tout apprendre à ins­ti­tuer eux-mêmes, per­son­nel­le­ment, pratiquement.

    Pour­tant, nous en sommes là, pour l’ins­tant : par­tout sur terre depuis 200 ans, ce sont des pro­fes­sion­nels de la poli­tique qui écrivent les consti­tu­tions ; par­tout dans le monde depuis 200 ans, les Assem­blées consti­tuantes d’a­bord, et les Assem­blées légis­la­tives ensuite, sont ÉLUES par­mi des can­di­dats qu’on peut aider. Cette pro­cé­dure de l’é­lec­tion, méca­ni­que­ment, donne le pou­voir aux plus riches, ceux qui ont les moyens d’ai­der leurs can­di­dats, can­di­dats donc vain­queurs mais débi­teurs, qui servent ensuite évi­dem­ment, for­cé­ment, les inté­rêts pri­vés de leurs bien­fai­teurs, au lieu de ser­vir l’in­té­rêt géné­ral des électeurs.

    Le fait ori­gi­nel que les hommes au pou­voir écrivent eux-mêmes les règles de leur propre pou­voir (parce que NOUS les lais­sons faire en démis­sion­nant du pro­ces­sus consti­tuant) entraîne auto­ma­ti­que­ment toutes sortes de troubles majeurs pour le corps social :

    • L’INFANTILISATION DES CITOYENS, réduits à la condi­tion ser­vile d’é­lec­teurs, tenus à l’é­cart des déci­sions com­munes, et ain­si pro­gres­si­ve­ment décou­ra­gés de se pré­oc­cu­per du bien commun, 

    • L’IMPUISSANCE POLITIQUE DU PEUPLE, condam­né à obéir à des lois qu’il n’a jamais ni écrites ni votées, et inca­pable de résis­ter même à des lois qu’il juge scélérates, 

    • LA DOMINATION POLITIQUE PAR DES « REPRÉSENTANTS » IRRESPONSABLES, n’ayant aucun compte sérieux à rendre aux élec­teurs qu’ils pré­tendent représenter,

    • L’EXPLOITATION ÉCONOMIQUE de la classe qui tra­vaille par la classe qui ne fait rien, « la classe des loi­sirs » si bien iden­ti­fiée par Thor­stein Veblen (dont j’ai par­lé ici, fin 2013, pour expli­quer l’im­por­tance cen­trale que j’ac­corde à l’i­dée de lutte des classes).

    J’a­na­lyse « le capi­ta­lisme » comme la consé­quence éco­no­mique (iné­luc­table) d’une catas­trophe poli­tique pre­mière qui est la confis­ca­tion du pou­voir consti­tuant par les grands mar­chands, et notam­ment les mar­chands d’argent, il y a 200 ans (300 ans pour l’An­gle­terre : 1688 puis 1694) : le vol du pou­voir consti­tuant leur a per­mis d’im­po­ser dura­ble­ment la pro­cé­dure plou­to­cra­tique de l’é­lec­tion, qui leur a don­né elle-même le pou­voir légis­la­tif, le pou­voir (hau­te­ment stra­té­gique, évi­dem­ment) d’é­crire eux-mêmes les lois (!) et d’im­po­ser ain­si « le capi­ta­lisme », y com­pris dans sa ver­sion « fas­ciste » en cas de besoin (quand le peuple gronde trop fort).

    De mon point de vue, le capi­ta­lisme est du droit avant d’être de l’é­co­no­mie : pour ver­rouiller dura­ble­ment l’ex­ploi­ta­tion de la classe labo­rieuse par la classe oisive, il fal­lait D’ABORD écrire (et impo­ser par une force publique invin­cible) les règles juri­diques du capi­ta­lisme.
    En désordre, me viennent à l’esprit :
    la per­son­na­li­té morale des entreprises,
    la res­pon­sa­bi­li­té limi­tée des « entrepreneurs »,
    les socié­tés par actions, ven­dables et ache­tables (et accu­mu­lables) sur des Bourses des valeurs,
    la subor­di­na­tion des pro­lé­taires aux pro­prié­taires des moyens de production,
    l’ab­sence de limites à la pro­prié­té et à l’hé­ri­tage,
    l’é­lec­tion des maîtres poli­tiques par­mi des can­di­dats qu’on peut aider,
    l’im­pu­ni­té des « élus », même quand il est avé­ré qu’ils ont tra­hi les inté­rêts du peuple,
    la pri­va­ti­sa­tion de la créa­tion moné­taire, et donc le type et la rare­té des signes monétaires,
    les médias ache­tables comme des mar­chan­dises, outils majeurs de la fabrique du consentement,
    – etc.

    Phi­lippe Pas­cot nous a pré­pa­ré un expo­sé en détail des infi­nis pri­vi­lèges et des innom­brables délits impu­nis des pro­fes­sion­nels de la poli­tique (les voleurs de pou­voirs), avec les faits, les dates et les noms, et cet expo­sé ordon­né donne du corps, de la chair, de la réa­li­té, des preuves, à ma thèse : mon ana­lyse théo­rique se confirme spec­ta­cu­lai­re­ment dans la pra­tique, entre autres à tra­vers une délin­quance et une impu­ni­té des acteurs, qui se sont affran­chis des contraintes en écri­vant eux-mêmes les règles qu’ils devraient craindre.

    C’est ce qui fait l’in­té­rêt majeur, de mon point de vue d’é­lec­teur aspi­rant à deve­nir citoyen, donc consti­tuant, des livres de Phi­lippe Pas­cot : offrir aux citoyens qui contestent le sys­tème de domi­na­tion par­le­men­taire une véri­table ency­clo­pé­die pra­tique des tur­pi­tudes des pro­fes­sion­nels de la politique.

    Nous avons besoin de lan­ceurs d’a­lerte comme lui — et de pas­seurs d’in­fos comme vous et moi ! — pour sti­mu­ler nos défenses, pour nous réveiller révol­tés et nous mobi­li­ser pour résis­ter, avant d’être pro­gres­si­ve­ment et insen­si­ble­ment réduits en escla­vage moderne.

    Les faits patiem­ment recen­sés — et cou­ra­geu­se­ment publiés — par Phi­lippe ne sont que des consé­quences, certes, et on ne sor­ti­ra de cette cor­rup­tion endé­mique qu’en nous en pre­nant à leurs causes pre­mières, c’est-à-dire en deve­nant nous-mêmes consti­tuants, adultes poli­tiques ; mais ce sont des consé­quences éclai­rantes, éner­vantes et donc sti­mu­lantes, et au bout du compte éman­ci­pantes, si l’on sait y voir les effets de causes que nous ché­ris­sons sot­te­ment : le faux « suf­frage uni­ver­sel », élire des maîtres au lieu de voter les lois, est la cause pre­mière de notre impuis­sance poli­tique popu­laire, et des injus­tices éco­no­miques sociales géné­ra­li­sées qui découlent de cette impuissance.

    /Edit]

    Réponse
  7. etienne

    Philippe Pascot : « Arrêtez de voter pour des produits périmés » 

    Réponse
  8. etienne

    Et les « anciens » pré­si­dents se goinfrent encore, jus­qu’au bout…
    #indé­cence

    Réponse
  9. zedav

    « L’ab­sence de limites à la pro­prié­té et à l’héritage »

    En effet, pro­ba­ble­ment une des consé­quences pre­mières (de l’a­ban­don de l’é­cri­ture de la consti­tu­tion) les plus déter­mi­nantes sur la concen­tra­tion de pouvoirs.

    Juste par sou­ci de pré­ci­sion, l’ab­sence de limite quan­ti­ta­tive, car sur le plan théo­rique du droit, il y déjà quelques limites qualitatives.

    C’est d’ailleurs un mar­queur de l’ex­tra­or­di­naire effi­ca­ci­té du contrôle des repré­sen­ta­tions par les puis­sants, car autant on peut com­prendre que la ques­tion de la consti­tuante ne soit pas immé­dia­te­ment et « natu­rel­le­ment » évi­dente à l’hu­main moyen, autant celle de la pro­prié­té illi­mi­tée devrait spon­ta­né­ment sur­gir chez tous les humains, confron­tés à la nature limi­tée de leur condi­tion humaine, qui ne peut évi­dem­ment pas « méri­ter », quelles que soient les jus­ti­fi­ca­tions, d’être 10.000, 1000 ou même 100 fois plus méri­tant que l’hu­main moyen.

    Réponse
  10. Hodebert

    La soli­da­ri­té entre vous, don­neurs d’alerte et dénon­cia­teurs, ne rend que plus cré­dible votre sin­cé­ri­té et votre dés­in­té­res­se­ment. Bra­vo et mer­ci pour tous les « sans dents » et sans voix.

    Réponse

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