À propos de #NuitDebout (vidéo) : un processus constituant digne de ce nom ne devrait être confisqué par aucun groupe (même bien intentionné), il devrait être populaire, vraiment populaire

19/04/2016 | 47 commentaires

À l’oc­ca­sion de mon voyage récent à Nantes, j’ai ren­con­tré un jeune homme qui s’est pro­po­sé d’en­re­gis­trer rapi­de­ment (30 min) ce que m’ins­pire le mou­ve­ment #Nuit­De­bout ; je lui ai dit en sub­stance : « de l’es­poir et quelques craintes » :

Nuit Debout 17Que penses-tu du mou­ve­ment Nuit Debout ? (8 min) :

Nuit Debout 27Les fai­blesses de ND (4 min 30) :

Nuit Debout 37 Tou­cher les classes popu­laires (2 min) :

Nuit Debout 47Les assem­blées citoyennes à ND (6 min 30) :

Nuit Debout 57Une « mini-consti­tu­tion » pour ND ? (4 min 30) :

Nuit Debout 67Vien­dra, vien­dra pas ? (6 min 40) :

Nuit Debout 7/7 – Bonus – L’i­dée du pro­ces­sus consti­tuant (3 min 30) :

J’ai vu pas­ser des articles sur cet entre­tien dont le titre était « ÉC accuse … » : c’est mani­pu­la­toire, car je n’ac­cuse per­sonne par­mi les orga­ni­sa­teurs, évi­dem­ment : je déplore les exclu­sions arbi­traires et les pré­ju­gés sur un éven­tuel pro­ces­sus consti­tuant ; c’est bien dif­fé­rent d’ac­cu­ser, car je trouve ce mou­ve­ment inté­res­sant et utile, à bien des points de vue.
Méfiez-vous, donc, des titres insi­dieu­se­ment veni­meux qui nous jettent les uns contre les autres.

Je remer­cie tous ceux qui me défendent, et je vous demande avec insis­tance de res­ter gen­tils en toute occa­sion, sans céder aux pro­vo­ca­tions : je ne suis pas une vic­time de ce mou­ve­ment 🙂 On trouve des exa­gé­ra­tions de toutes parts, ces temps-ci. Ne nous lais­sons pas hys­té­ri­ser par les semeurs de ziza­nie professionnels.

Et bon cou­rage à tous les citoyens consti­tuants, des places Nuit­De­bout et d’ailleurs 🙂

Étienne.

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​4​1​3​6​0​9​0​5​0​7​3​1​7​?​p​n​r​e​f​=​s​t​ory

Pour m'aider et m'encourager à continuer, il est désormais possible de faire un don.
Un grand merci aux donatrices et donateurs : par ce geste, vous permettez à de beaux projets de voir le jour, pour notre cause commune.
Étienne

Catégorie(s) de l'article :

47 Commentaires

  1. Crovax

    Je pré­sume qu’il serait dif­fi­cile de por­ter un tel mou­ve­ment en ton nom, et je doute un peu de l’en­thou­siasme que ça puisse susciter…

    Nico­las Hulot avait fait un gre­nèle de l’en­vi­ron­ne­ment (avec un suc­cès mitigé).

    Y aurait il un sens à éta­blir une pro­cé­dure démo­cra­tique pour for­mu­ler une consti­tu­tion et pro­po­ser un gre­nèle de la démo­cra­tie pour mettre en défaut les can­di­dats qui s’y enga­ge­rait et ne le res­pec­te­rai pas ?

    Les pré­si­den­tielles appro­chant, je vois par exemple Mélen­chon aller dans le bon sens mais avec une mau­vaise pro­cé­dure (assem­blée consti­tuante élue).

    Pour­rait on envi­sa­ger quelque chose dans ce sens ? Que ce soit pour for­cer le sujet dans les débats, se don­ner la parole, voire espé­rer un réel résultat ?

    Réponse
  2. carloni

    bon­jour Mon­sieur Chouard , je suis tout a fait en accord avec vous ! il est triste de voir la divi­sion des citoyens et j aie bien peur que  » nuit debout  » ne s essouffle nous sommes tous concer­ner et si le com­bat part d un peuple ou l on choi­sis qui peut et qui peut pas par­ta­ger la mobi­li­sa­tion les citoyens vont vite se fati­guer .….…. dans un com­bat comme celui ci il est impor­tant de res­tez unis dans une union mas­sive !je suis de Bel­gique et je suis votre com­bat qui est au font celui de toute l Europe !!!

    Réponse
  3. HIERRO-IZAGUIRRE Annie

    Mon­sieur Chouard,

    « un pro­ces­sus consti­tuant digne de ce nom ne devrait être confis­qué par aucun groupe (même bien inten­tion­né), il devrait être popu­laire, vrai­ment popu­laire » les « élites » au sens « non pro­cla­mé » devraient faire béné­fi­cier de leurs lumières les lieux dans les­quels elle n’entre pas.
    Les lumières sont confis­quées. Elles cir­culent dans des cercles dont le péri­mètre esquisse des portes et fenêtres.
    Il fau­dra des coups de bou­toirs pour les des­si­ner, les ouvrir.
    C’est ce qui est arri­vé insi­dieu­se­ment, mais très clai­re­ment en même temps
    Les temps des oli­garques et de leurs maîtres ont fini d’as­su­jet­tir les peuples
    Le temps de la fin de leurS tempS est arrivé
    Toutes les élites « non pro­cla­mées » doivent rejoindre les peuples et quit­ter leurs lieux de pré­di­lec­tion et leurs cercles
    Sur FB par exemple, il existe une dis­tinc­tion entre ceux qui parlent des pro­blèmes dis­tincts et variés (qui divisent) et ceux qui en tirent la
    quin­tes­sence. Ils seraient des esprits « éclai­rés, supérieurs.….
    Il n’est pas si aisé que cela d’en­trer dans leurs cercles.
    L’é­cueil est là.
    C’est le coeur très très attris­té que force me fut faite de le constater
    C’est le coeur très crain­tif que me vint la convic­tion intime que la jonc­tion entre eux et leS peupleS relè­ve­rait de l’utopie
    Car si il y a une uto­pie, c’est bien celle là
    Mais de l’u­to­pie naît le plus grand.

    Annie HIERRO-IZAGUIRRE

    Réponse
  4. CARL

    Les dif­fé­rentes ini­tia­tives, plu­tôt que de se com­battre dans une com­pé­ti­tion inquié­tante pour reven­di­quer « une part du gâteau », doivent avoir la géné­ro­si­té du péda­gogue qui, mieux que trans­mettre un savoir, donne sans cal­cul à l’é­lève les outils pour apprendre par lui-même.
    L’im­pul­sion peut venir de per­son­na­li­tés fortes mais ces ini­tia­teurs doivent ensuite se reti­rer : ils ne peuvent pas pas­ser la barre des élec­tions ni même y pro­mou­voir leur clan. Ser­vir la nation doit être un geste géné­reux sans attendre d’autre retour que la satis­fac­tion d’a­voir été utile à la société.

    Réponse
  5. CARL

    Et en ce sens, je trouve per­son­nel­le­ment E. Chouard plus convain­cant que d’autres…

    Réponse
  6. Domi Dasco

    Magni­fique comme d’hab Etienne 🙂
    Je suis de votre avis sur votre pré­sence aux nuits debout, lais­sez les « gen­tils virus » faire le job, lais­sez-les au min « enchouar­di­ser » les consciences, au mieux rendre les gens adultes constituants.
    Tout comme vous aviez dit vou­loir « déchouar­di­ser l’i­dée » lors d’une de vos confé­rences, il faut selon moi « Enchouar­di­ser » les consciences, on n’en est qu’à ce stade d’en­se­men­ce­ment des plantes, même si pour cer­taines, ça com­mence à don­ner de petits bourgeons ^^

    Réponse
  7. etienne

    Ana Sailland :
    https://​www​.face​book​.com/​a​n​a​.​s​a​i​l​l​a​n​d​/​p​o​s​t​s​/​1​7​4​5​3​9​8​1​5​5​6​7​8​474

    « Depuis que nuit debout est debout, et ça com­mence à faire un bail, si je compte bien, il y a eu de son fait quatre « bavures », prin­ci­pa­le­ment des exclu­sions, plus du dégât sur le che­min de chez valls. Contrai­re­ment aux accu­sa­tions des encra­va­tés, il me semble que cela dénote une rare matu­ri­té de la foule.
    En effet, d’une foule en colère, dense et nom­breuse, non struc­tu­rée, qui se veut sans chef, on pour­rait s’at­tendre à pire. Hé bien non, la mul­ti­tude est glo­ba­le­ment sage, même si par­fois cer­tains de ses élé­ments se dis­tinguent en néga­tif ( par­fois = rarement ).

    « On » pour­ra pen­ser que mon argu­men­ta­tion est légère, et tend à excu­ser des excès inex­cu­sables. Pour­quoi pas.

    Mais alors pre­nons des élé­ments de comparaison.

    1er éta­lon : la police et les CRS : il me semble que dans le même laps de temps, ces corps consti­tués ont com­mis bien plus de bavures, que même on ne sau­rait comp­ter tant il y en a, qui plus est sou­vent des atteintes à l’in­té­gri­té phy­sique des gens, autre­ment plus graves que des atteintes à l’ego.

    2ème éta­lon de réfé­rence : le gou­ver­ne­ment, le par­le­ment, et le par­le­ment euro­péen, la com­mis­sion. Là, il s’a­git de struc­tures hié­rar­chi­sées, par­fai­te­ment struc­tu­rées, qui donc, selon les amou­reux de l’ordre, devraient être dignes de confiance, voire angé­liques. Hé bien non, durant ces quelques semaines, ces gens ont effec­tué des bavures de dimen­sion cos­mique, en pre­nant dans notre dos des déci­sions poli­tiques toxiques, ( ogm, pes­ti­cides, secret d’af­faires ) qui sont infi­ni­ment plus graves qu’un cra­chat ou même un coup de matraque ((( je n’ex­cuse ni l’autre ni l’un ))) puisque ces bavures concernent la sur­vie de la vie, ou la san­té de nos enfants.

    Donc quand on entend des oli­garques crier haut et fort qu’il fau­drait dis­soudre nuit debout, cap­tons et sai­sis­sons au pas­sage leur inap­ti­tude à exa­men de conscience, leur superbe, donc leur incom­pé­tence à gérer la cité, com­pre­nons bien que si on se fon­dait sur le pal­ma­rès des infa­mies, ce sont eux qui devraient dégager.

    Sur la sagesse de la foule et du prince, on pour­ra aus­si relire Machia­vel :
    http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2012%2F08%2F11%2F245-machiavel-la-foule-est-plus-sage-et-plus-constante-qu-un-prince

    Réponse
  8. etienne

    Inté­res­sante syn­thèse d’An­tho­ny Rêveur : 

    #Nuit­De­bout : 6 argu­ments liber­taires contre l’exclusion

    AVRIL 18, 2016 / 123REVEUR

    « Du blo­gueur Syl­vain Baron à Paris à Étienne Chouard à Mar­seille, en pas­sant par deux mili­tants FN « par­ti­sans de la démo­cra­tie directe » à Cham­bé­ry ou des adhé­rents d’Égalité & Récon­ci­lia­tion à Lyon, les menaces d’exclusion voire les exclu­sions tout court vont bon train à Nuit Debout.

    Voi­ci six argu­ments contre ce type d’exclusion pour lan­cer le débat aux Nuits Debouts par chez vous.

    1- La cen­sure est l’arme du fascisme.

    Le fas­cisme est une doc­trine qui a notam­ment pour carac­té­ris­tique d’exclure phy­si­que­ment des indi­vi­dus sur la base de leur opi­nion. Par consé­quent, exclure phy­si­que­ment autrui sur la base de son opi­nion revient à se rendre fas­ciste à son tour en uti­li­sant la même méthode qu’eux et sur­tout POUR LA MÊME RAISON — à cause de ce qu’il pense ou avec qui il peut s’inspirer ou échanger.

    2- L’expression d’une opi­nion est à dis­tin­guer de l’acte.

    La majo­ri­té des per­sonnes dési­gnées comme « fas­cistes » aux Nuits Debouts n’ont en réa­li­té jamais été vio­lents dans leurs actes. Il est néces­saire de dis­so­cier les actions des paroles, parce que sinon on rentre dans un flou dont il est dif­fi­cile de sor­tir sans entra­ver la liber­té d’autrui et de créer à son tour une injustice.

    3- Dans un état de droit, Nuit Debout est public.

    Les Nuits Debouts prennent place dans l’espace public. Per­sonne n’est donc légi­time pour pri­ver qui­conque de l’accès à cet espace, ou à la parole au sein de ce lieu.

    4- Le débat public et contra­dic­toire est un moyen d’éducation populaire.

    Pour­quoi avoir peur d’une opi­nion contraire à la nôtre ? Empê­cher quelqu’un de s’exprimer parce que son opi­nion est dif­fé­rente, voire cho­quante pour nous, est une insulte à notre esprit cri­tique. Il n’y a pas d’aveu de fai­blesse à avoir, nous sommes adultes, c’est-à-dire être assez murs nous pour ne pas nous lais­ser embri­ga­der par un dis­cours de rejet ou de haine envers autrui, per­sonne ou groupe.

    5- Le dan­ger : essen­tia­li­ser l’adversaire.

    Ce n’est pas en excluant ceux que l’on consi­dère comme « méchants » ou « dan­ge­reux » pour leurs opi­nions que leurs posi­tions évo­lue­ront posi­ti­ve­ment. Au contraire, le sen­ti­ment de per­sé­cu­tion les ren­force et leur donne une légi­ti­mi­té par elle-même : « si on me cen­sure c’est que je dis vrai ! ».

    6- Quatre étapes préa­lables à l’exclusion.

    Quand bien même ces 5 argu­ments ne vous ont pas convain­cu, il fau­drait que les censeurs :

    a) défi­nissent le fas­cisme : choi­sir arbi­trai­re­ment ceux qu’on désigne comme fas­cistes néces­site une défi­ni­tion rigou­reuse et employant des cri­tères bien précis ;

    b) donnent des preuves de ce qu’ils avancent ;

    c) laissent la per­sonne accu­sée se défendre publiquement ;

    d) n’exercent aucune pres­sion ou menace sur la per­sonne incri­mi­née pen­dant qu’elle défend ses droits.
    ______

    Pour ter­mi­ner ce réqui­si­toire, quelques images rela­tives à la liber­té d’expression :

    Conseil de lec­ture sur le sujet : Jean Bric­mont – La Répu­blique des Cen­seurs.

    Réponse
    • champi98

      Je ne suis pas choua­riste, je ne suis pas anti-fa. Mais votre pre­mière par­tie de vidéo me choque :
      ‑vous met­tez l’ac­cent sur l’exclusion
      ‑vous met­tez l’ac­cent sur la pré­sence d’  »anti­fa »

      D’où tirer vous ces infor­ma­tions ? Si c’est le soi-disant cra­chat sur Fin­kel­kraut, l’his­toire est loin d’être clair, et il est dif­fi­cile dans une foule de 1000 per­sonnes, qu’elle soit debout ou pas, de ne pas trou­ver qqu’un de remon­ter contre cette figure média­tique. Je ne vois pas l’in­té­rêt de mettre l’ac­cent sur ces deux infor­ma­tions, alors qu’on a enfin qque­chose qui se passe ! Et ce, même si ca n’a­bou­ti­ra pas là où on vou­dra, ou que ça n’a­bou­ti­ra pas du tout. C’est pour le moins démo­bi­li­sant votre message…

      Ensuite, vous dites : il faut ras­sem­bler à droite comme à gauche. Certes, mais vous savez que cela n’ar­ri­ve­ra pas. Je vous suis de très loin, mais c’est une erreur que je vous ai déjà vu faire. A un moment, et je pense, mal­heu­reu­se­ment dès l’é­cri­ture d’une consti­tu­tion, le choix entre capi­tal et tra­vail devra se faire. Auto­ri­ser ou non la pro­prié­té pri­vé lucra­tive est par exemple une ques­tion qui très rapi­de­ment : elle est à la base de cer­taine concep­tion de la liber­té ou d’é­ga­li­té. Ne pas prendre en compte cette contra­dic­tion c’est se condam­ner à attendre long­temps. Et on aura beau pes­ter contre les « anti­fa », qui de toute façon n’ont rien à voir avec ces ques­tions, si j’ai bien com­pris (fran­che­ment por­ter autant d’at­ten­tion à ce mou­ve­ment est dérai­son­nable), ca n’y chan­ge­ra rien.

      Réponse
  9. etienne

    La Chine dit Non à la conver­ti­bi­li­té du Nou­veau Yuan contre le Dollar


    http://​reseauin​ter​na​tio​nal​.net/​l​a​-​c​h​i​n​e​-​d​i​t​-​n​o​n​-​a​-​l​a​-​c​o​n​v​e​r​t​i​b​i​l​i​t​e​-​d​u​-​n​o​u​v​e​a​u​-​y​u​a​n​-​c​o​n​t​r​e​-​l​e​-​d​o​l​l​ar/

    « Dans une déci­sion qui a bou­le­ver­sé les milieux finan­ciers et sus­cep­tible de réduire en miette l’économie amé­ri­caine du jour au len­de­main, la Chine refuse de rendre son nou­veau Yuan sou­te­nu par l’or conver­tible vis-à-vis du Dol­lar amé­ri­cain. Le nou­veau Yuan sera pré­sen­té mar­di pro­chain, 19 Avril. Lorsque le Fonds moné­taire inter­na­tio­nal (FMI) a déci­dé d’ajouter le Yuan au panier de devises uti­li­sées pour les réserves mon­diales et le com­merce inter­na­tio­nal, ils vou­laient que la Chine rende le yuan plus fiable en tant que devise. Depuis lors, la Chine a presque déta­ché son Yuan du Dol­lar, ce qui per­met à sa valeur de fluc­tuer sur les mar­chés mon­diaux. Mais depuis des années, la Chine a amas­sé d’énormes quan­ti­tés d’or ; cer­tains disent que son appé­tit pour l’or est « stu­pé­fiant », et que, avec son nou­veau Yuan basé sur l’or qui sor­ti­ra mar­di pro­chain, le monde entier aura le choix d’une nou­velle mon­naie à uti­li­ser pour le com­merce inter­na­tio­nal ; entre le vieux Dol­lar amé­ri­cain qui n’est sou­te­nu par rien, et le nou­veau Yuan chi­nois qui est sou­te­nu par l’or, quelle mon­naie utiliseriez-vous ?

    Lorsque cette nou­velle mon­naie est émise, les pays qui ont été contraints d’utiliser les Dol­lars amé­ri­cains pen­dant des décen­nies, et ont dû gar­der des mil­liards de Dol­lars dans leurs réserves de devises étran­gères, seront libres de se débar­ras­ser de ces Dol­lars, mais ils ne seront pas en mesure de les four­guer à la Chine contre le nou­veau Yuan basé sur l’or ! La Chine aurait déci­dé « il ne pour­ra pas y avoir de conver­sion du Yuan sou­te­nu par l’or vers ou à par­tir du Dol­lar amé­ri­cain ». Ce que la Chine craint, c’est que de nom­breux pays à tra­vers le monde veuillent échan­ger leurs Dol­lars de réserve des États-Unis pour le nou­veau Yuan, lais­sant la Chine avec des mon­tagnes de Dol­lars sans valeur. La Chine a déjà plu­sieurs mil­liards de Dol­lars en réserves en Dol­lars amé­ri­cains et n’en veut pas plus ou n’en a pas besoin d’autres. […] »

    Réponse
  10. etienne

    Les faux anti­fas : mieux les reconnaître !

    http://​cvip​ma​.chez​.com/​a​n​t​i​f​a​.​htm
    Source : Site Web du Comi­té de Vigi­lance contre les Infil­tra­tions Poli­cières dans le Mou­ve­ment Anti­fas­ciste (CVIPMA)

    « D’a­bord, qu’est-ce qu’un faux antifa ?

    Un faux anti­fa a plu­sieurs visages : celui du flic, de l’i­déo­logue, de l’hys­té­rique. Sachant que plu­sieurs caté­go­ries peuvent se recou­per. Ce sont alors les faux anti­fas à cas­quettes multiples.

    Les faux anti­fas flics : Les plus dif­fi­ciles à repé­rer. Ce sont les pro­vo­ca­teurs de tous poils. Ceux qui sont télé­gui­dés par une orga­ni­sa­tion éta­tique pour infil­trer le milieu anti­fas­ciste. Cela va du simple fonc­tion­naire des RG jus­qu’au bar­bouze d’ex­trême droite char­gé de faire de l’en­trisme et de dis­cré­di­ter un mou­ve­ment, tou­jours au ser­vice d’un Etat ou d’un mou­ve­ment occulte. Il n’a rien à voir, de près ou de loin, avec l’an­ti­fas­cisme. C’est un pur agent pro­vo­ca­teur. Il noyaute le mou­ve­ment anti­fas­ciste pour un inté­rêt qui le dépasse. En géné­ral, son objec­tif est plu­tôt d’in­fil­trer l’ex­trême gauche, les mou­ve­ments anti-mon­dia­li­sa­tions. Les Black Blocks, qui font l’ob­jet d’une enquête du CVIPMA, pour­raient être infes­tés de ces flics. Nous ne sommes pas à l’a­bri du retour des stra­té­gies de ten­sion à l’italienne.

    Les grou­pus­cules anar­chistes vio­lents sont sa cible pri­vi­lé­giée. Rien de tel pour faire dégé­né­rer une mani­fes­ta­tion paci­fiste, en accord avec les vrais flics. Mais, plus sub­til, il existe des flics qui ont leur propre orga­ni­sa­tion anti­fas­ciste. Au ser­vice d’un Etat, ils concentrent leurs attaques sur les par­tis ou mou­ve­ments poli­tiques les plus dan­ge­reux. Per­sonne n’a trou­vé mieux, à l’heure ou l’an­ti­fas­cisme dérive vers les auto­da­fés média­tiques, que d’ac­cu­ser tel ou tel par­ti ou homme poli­tique de fas­cisme. Comme le pre­mier type de flic, les valeurs démo­cra­tiques et huma­nistes de l’an­ti­fas­cisme sont subor­don­nées à une cause poli­cière. C’est une forme très per­verse de tra­hi­son de la cause anti­fas­ciste. Le CVIPMA enquête actuel­le­ment sur plu­sieurs orga­nismes auto­pro­cla­més anti­fas­cistes mais sus­pects de fli­quage. Le site web de Franc-tireur a été accu­sé récem­ment par le PCN-NCP d’être un site de flics. L’en­quête suit son cours.

    Les faux anti­fas idéo­logues : C’est l’i­déo­logue en chef d’une idéo­lo­gie qui tente de se réap­pro­prier l’an­ti­fas­cisme. Pour que cette idéo­lo­gie soit la seule habi­li­tée à dénon­cer ceux qu’elle consi­dère comme des fas­cistes. His­to­ri­que­ment, le mou­ve­ment anti­fas­ciste a été miné par les sta­li­niens et les maoïstes. Dans les années 1960 et 1970, la Gauche Pro­lé­ta­rienne voyait des fas­cistes par­tout. Comme nous l’a­vons vu ailleurs sur ce site, une telle appro­pria­tion revient à jeter tous les adver­saires de l’i­déo­lo­gie en ques­tion dans le camp du fas­cisme. C’est une pure ins­tru­men­ta­li­sa­tion. Dans le cas du com­mu­nisme, tout capi­ta­liste deve­nait fas­ciste. Cette rhé­to­rique conta­mine encore beau­coup l’ex­trême gauche. Les accu­sa­tions de fas­cismes ont encore trop ten­dance à fuser dès que les col­lé­giens et étu­diants gau­chistes s’é­nervent. Notons que les orga­ni­sa­tions sta­li­niennes de type PCN-NCP ont tou­jours ten­dance à vou­loir mono­po­li­ser l’an­ti­fas­cisme. Là encore, le CVIPMA enquête.

    Mais le grand tour­nant, après la fin de la Guerre Froide, c’est l’ap­pro­pria­tion par les idéo­logues en chef du néo-libé­ra­lisme triom­phant des slo­gans de l’an­ti­fas­cisme. Aujourd’­hui, tous les enne­mis du nou­vel ordre mon­dial sont taxés de fas­cisme. L’ef­fet média­tique est immé­diat. Ils n’ont pas trou­vé mieux, avant les tapis de bombe en Irak, en You­go­sla­vie, en Afgha­nis­tan, que de sor­tir la grande cause de l’an­ti­fas­cisme. Ceux qui lisent le Monde et le Cour­rier Inter­na­tio­nal en savent quelque chose. Il n’y qu’à ouvrir les pages des quo­ti­diens ou allu­mer les chaîne de télé­vi­sion où se répandent les maîtres pen­seurs du néo-libé­ra­lisme. Pour ceux d’entre eux qui haïssent le com­mu­nisme, et qui se sont vu pri­vés de leur rai­son d’être avec la fin de l’URSS, il y a un nou­veau slo­gan : les rouges-bruns. C’est la grande pana­cée, on fait d’une pierre deux coups : on vomit sa haine du com­mu­nisme et on ins­tru­men­ta­lise l’an­ti­fas­cisme. Le CVIPMA pré­pare un texte là-des­sus. Les rouges-bruns, c’est un mythe.

    Les faux anti­fas hys­té­riques : Là, on touche aux ravages de l’a­lié­na­tion. Cette ten­dance s’est déve­lop­pée chez les plus jeunes mili­tants dans années 1990, lorsque cer­taines orga­ni­sa­tions anti­fas­cistes ont com­men­cé à voir le fas­cisme par­tout. Le natio­nal-popu­lisme était une constel­la­tion de familles d’ex­trême droite en rela­tion d’é­qui­va­lence avec le fas­cisme. On pou­vait donc légi­ti­me­ment les clas­ser dans une même caté­go­rie. Mais les dérives ont com­men­cé lorsque la confu­sion s’est ins­tal­lée dura­ble­ment sur la nature même du fas­cisme. Les jeunes anti­fas ont mélan­gé crise d’a­do­les­cence et mili­tan­tisme anti­fas­ciste. L’au­to­ri­té est deve­nue fas­ciste, la loi est deve­nue fas­ciste, le natio­na­lisme est deve­nu fas­ciste, la rigueur est deve­nue fas­ciste. La nuance elle-même est fina­le­ment deve­nue fas­ciste. D’où l’hys­té­rie, la paranoïa.

    Pire, cette pos­ture est extrê­me­ment per­méable à l’ac­tion des autres faux anti­fas. Les pseu­do anti­fas hys­té­riques, qui sont fina­le­ment des anti­fas naïfs, sont des éponges à pro­pa­gande. Dès que l’op­probre média­tique ou autre leur jette en pâture le terme de fas­cisme, ils courent, ils se font avoir. Cette caté­go­rie est extrê­me­ment influen­çable par les flics et les idéo­logues. Les hys­té­riques n’at­tendent qu’une chose, c’est qu’on leur désigne un nou­veau fas­cisme. Le pro­blème est que cette atti­tude fait le jeu de l’i­déo­lo­gie domi­nante, le néo-libé­ra­lisme. Non pas qu’ils la cau­tionnent, mais ils se rangent très faci­le­ment à ses côtés, spé­cia­le­ment lors des grandes cam­pagnes de colo­nia­lisme dans les Bal­kans. Pré­ci­sons qu’un hys­té­rique peut ne plus être très jeune, tout en res­tant très naïf. Il sera tout aus­si dan­ge­reux et contre-pro­duc­tif pour l’an­ti­fas­cisme, mais avec moins d’ar­deur. Tout en res­tant une véri­table éponge médiatique.

    Le règle­ment de compte : A l’é­chelle grou­pus­cu­laire ou inter­na­tio­nale, le règle­ment compte est la logique d’ins­tru­men­ta­li­sa­tion de l’an­ti­fas­cisme par toute la gamme des faux anti­fas pré­cé­dem­ment évo­quée. Lors­qu’un Etat occi­den­tal veut jus­ti­fier une inter­ven­tion armée ou dis­cré­di­ter un par­ti poli­tique, il peut mobi­li­ser des flics, des idéo­logues et des hys­té­riques. Rien de plus simple. On com­mence par accu­ser l’E­tat ou le par­ti en ques­tion d’être fas­ciste. Les flics s’en chargent au sein des orga­ni­sa­tions qu’ils infiltrent. Ou alors ils montent de toutes pièces un faux grou­pe­ment anti­fas­ciste. Là, les idéo­logues leur four­nissent indi­rec­te­ment des argu­ments de choc. Le fas­cisme, ins­tru­men­ta­li­sé, est extrê­me­ment pro­téi­forme. On peut tou­jours faire ren­trer un Etat ou un par­ti non conforme aux valeurs du nou­vel ordre mon­dial dans la caté­go­rie de fas­cisme deve­nue com­plé­te­ment vide de toute défi­ni­tion rigoureuse.

    Une fois l’ac­cu­sa­tion lan­cée, le bal des hys­té­riques com­mence. Les plus naïfs des anti­fas sin­cères reprennent tout pour argent comp­tant. Les insultes com­mence à pleu­voir, les com­mu­ni­qués rageurs enva­hissent les jour­naux et le net. Un nou­vel Hit­ler vient d’être trou­vé. Peu importe qu’il ne soit pas racia­liste, qu’il ne soit pas anti­sé­mite, qu’il n’ait rien à voir avec les fas­cismes his­to­riques. Peu importe qu’il véhi­cule éven­tuel­le­ment les mêmes idées auto­ri­taires que nombre d’E­tats ou par­tis sou­te­nus par le nou­vel ordre mon­dial. Peu importe les mil­lions de juifs et de résis­tants à l’hit­lé­risme qui sont morts et dont on se sert alors pour jus­ti­fier un pur règle­ment de compte idéo­lo­gique et poli­tique. Peu importe la mémoire, peu importe la digni­té, peu importe la vérité.

    Et enfin :

    L’an­ti­fa légi­time : Il appa­raît déjà en creux. L’an­ti­fa légi­time est d’a­bord indé­pen­dant des idéo­lo­gies et de leurs relais média­tiques. Il se méfie des abus de lan­gage, des amal­games. Il com­bat le fas­cisme quand il se pré­sente, et il com­bat les autres idéo­lo­gies meur­trières et alié­nantes pour ce qu’elles sont. Pas pour régler des comptes, pas pour ser­vir l’ordre domi­nant à une époque don­née. C’est une pos­ture cri­tique et lucide, qui sait se gar­der des slo­gans et mythes de ceux qui se réap­pro­prient l’an­ti­fas­cisme. Afin que ce com­bat ne dérive pas vers des objec­tifs de repro­duc­tion de l’ordre domi­nant, ni ceux de le réémer­gence d’i­déo­lo­gies aus­si meur­trières qui appar­tiennent au pas­sé. Ses prin­ci­paux enne­mis sont d’a­bord les faux anti­fas. Parce que le fas­cisme ne peut être com­bat­tu si on les laisse déna­tu­rer cette cause. »

    Source : Site Web du Comi­té de Vigi­lance contre les Infil­tra­tions Poli­cières dans le Mou­ve­ment Anti­fas­ciste (CVIPMA)
    http://​cvip​ma​.chez​.com/​a​n​t​i​f​a​.​htm

    Réponse
  11. etienne

    Celle-là, elle est top (0% MG) 🙂
    La « théo­rie » du ruis­sel­le­ment expli­quée aux enfants :

    Réponse
  12. etienne

    « Face au fas­cisme on ne pense plus ; il ne faut plus pen­ser – c’est tabou.

    L’an­ti­fas­cisme est une forme plus évo­luée, plus sub­tile que l’an­ti­sé­mi­tisme, mais pas moins contre-révolutionnaire.

    Il crée une atti­tude de réflexe et de haine.

    Face au fas­cisme, tout est per­mis : les cra­pu­le­ries, le men­songe, le tru­quage, le lyn­chage, l’ap­pel à l’État.

    L’an­ti­sé­mi­tisme fonc­tion­nait aus­si bien contre l’é­pi­cier du coin que contre le « judéo-bol­ché­visme », le « judéo-capitalisme » …

    La capa­ci­té d’as­si­mi­la­tion du terme fas­cisme sera encore plus vaste : tout ce qui dérange et tout ce qu’on ne veut pas com­prendre devient du « fascisme ».

    La seule atti­tude révo­lu­tion­naire pos­sible n’est pas d’en rajou­ter dans l’an­ti­fas­cisme, de voir du fas­cisme par­tout comme le font les gauchistes.

    Il n’y a pas de monstres en face de nous.

    Nos enne­mis, ce sont des rap­ports sociaux, même si ce sont des hommes qui les défendent et que nous devons affronter.

    C’est en s’at­ta­quant à l’argent et à l’É­tat que l’hu­ma­ni­té pour­ra non pas accé­der à un impos­sible para­dis, mais se consti­tuer en communauté. »

    Groupes radi­caux pour l’a­bo­li­tion de l’argent et de l’État

    Réponse
  13. etienne

    « L’an­ti­fas­cisme est le pire pro­duit du fascisme.

    Dans la tra­jec­toire que Karl Marx a posi­tion­né au sein de la Pre­mière Inter­na­tio­nale et dans les groupes radi­caux qui ont sui­vi, l’i­dée essen­tielle est qu’il ne s’a­git pas d’a­men­der et d’a­mé­lio­rer l’es­cla­vage sala­rial mais de le détruire, qu’il ne s’a­git pas d’a­men­der et d’or­ga­ni­ser autre­ment la domi­na­tion éta­tique mais qu’il s’a­git de la détruire.

    L’an­ti­fas­cisme poli­cier de théâtre a pour pré­sup­po­sé l’i­dée que il ne s’a­git pas de détruire l’é­tat, qu’il ne s’a­git pas de détruire le sala­riat, mais qu’il exis­te­rait des frac­tions capi­ta­listes plus dan­ge­reuses que d’autres.

    L’i­dée mytho­lo­gique, cette gigan­tesque schi­zo­phré­nie, c’est que le fas­cisme est le pire ennemi.

    La fonc­tion de l’an­ti­fas­cisme est de détruire les luttes pro­lé­taires radi­cales pour les amor­cer, les enfer­mer, et les atta­cher à l’ap­pa­reil d’État.

    La para­noïa poli­cière et la schi­zo­phré­nie mili­taire du Capi­tal rentre et absorbe tous ces groupes anti­fa : ils sont chas­seurs de faf comme cer­tains étaient chas­seurs de nazis.

    Ils ne se battent pas pour détruire la mar­chan­dise, l’É­tat et l’argent ; ils se battent contre le fascisme.

    Dire « Je suis anti­fa » alors que le fas­cisme est mort struc­tu­rel­le­ment depuis 1945 et que de la guerre du Viêt Nam en pas­sant par les mil­lions d’en­fants ira­kiens mas­sa­crés, toutes les grandes indus­tries mas­sa­crantes de la moder­ni­té sont démo­cra­tiques, c’est non seule­ment ne rien com­prendre, mais c’est mon­trer qu’on est un valet du capitalisme.

    La seule chose dont le sys­tème du féti­chisme de la mar­chan­dise a peur, c’est la conscience radi­cale anti-mar­chande et anti-éta­tique qui ne veut pas amé­lio­rer l’es­cla­vage sala­rial mais l’abolir.

    Tous ces gens qui se disent anti­fa, qu’est-ce qu’ils nous disent ? Ils nous disent, ah bah l’a­bo­li­tion du sala­riat on ver­ra plus tard.

    Aujourd’­hui, la crise du Capi­tal en France est en train de déstruc­tu­rer l’in­té­gra­li­té des vies humaines, des vies indi­vi­duelles, des vies collectives.

    On devrait ima­gi­ner qu’il y ait des chas­seurs de Hol­lande, des chas­seurs de Valls, des chas­seurs de Gat­taz, des chas­seurs de toute cette clique capi­ta­liste qui est en train d’or­ga­ni­ser un sur-ser­vage contemporain.

    Être anti­fa, ça coûte pas cher, ça plaît au minis­tère de l’in­té­rieur et ça per­met d’or­ga­ni­ser de grandes déri­va­tions pour que les pro­blèmes ne soient pas posés. »

    L’In­ter­na­tio­nale

    Réponse
  14. etienne

    Pour­quoi nous vou­lons abo­lir le délit d’opinion ?

    La liber­té d’ex­pres­sion est une valeur humaine dans sa liber­té même de dire l’in­hu­main. Les opi­nions racistes, xéno­phobes, sexistes, sadiques, hai­neuses, mépri­santes ont autant le droit de s’ex­pri­mer que les natio­na­lismes, les croyances reli­gieuses, les idéo­lo­gies sec­taires, les clans cor­po­ra­tistes qui les encou­ragent ouver­te­ment ou sour­noi­se­ment selon les fluc­tua­tions de l’i­gno­mi­nie déma­go­gique. Les lois qui les répriment, telle, en France, la loi Gays­sot de 1992, s’en prennent au « pué­ril revers des choses » sans tou­cher aux causes. Elles exor­cisent le mal au lieu de le pré­ve­nir et de le gué­rir. Elles sub­sti­tuent la sanc­tion à l’é­du­ca­tion. Ce ne sont pas les pro­pos qui doivent être condam­nés, ce sont les voies de fait. Ce ne sont pas les dis­cours igno­mi­nieux du popu­lisme qui doivent faire l’ob­jet de pour­suites - sans quoi il fau­drait dénon­cer aus­si leur impré­gna­tion sour­noise et leur pré­sence mas­quée dans les décla­ra­tions déma­go­giques de la poli­tique clien­té­liste et bien-pensante -, ce sont les vio­lences à l’en­contre des biens et des per­sonnes, per­pé­trées par les sec­ta­teurs de la barbarie.

    Le sens com­mun montre qu’il est incon­sé­quent d’in­ter­dire Mon Com­bat de Hit­ler, Baga­telles pour un mas­sacre de Céline, les Pro­to­coles des sages de Sion, ou les ouvrages révi­sion­nistes, et de tolé­rer par ailleurs les pro­pos miso­gynes de Paul de Tarse et du Coran, les dia­tribes anti­sé­mites de saint Jérôme et de Luther, un livre truf­fé d’in­fa­mies comme la Bible, l’ex­hi­bi­tion com­plai­sante des vio­lences qui forment la matière ordi­naire de l’in­for­ma­tion, l’af­fi­chage omni­pré­sent du men­songe publi­ci­taire et tant de contre­vé­ri­tés his­to­riques, enté­ri­nées par l’his­toire offi­cielle. Mieux vaut ne pas l’ou­blier : une fois ins­tau­rée, la cen­sure ne connaît pas de limites, car la puri­fi­ca­tion éthique se nour­rit de la cor­rup­tion qu’elle dénonce.

    On ne com­bat pas et on ne décou­rage pas la bêtise et l’i­gno­mi­nie en leur inter­di­sant de s’ex­pri­mer : la meilleure cri­tique d’un état de fait déplo­rable consiste à créer la situa­tion qui y remé­die. La bêtise, l’in­fa­mie, la pen­sée ignoble sont les sanies d’une sen­si­bi­li­té bles­sée. Les empê­cher de s’é­cou­ler, c’est enve­ni­mer la bles­sure au lieu d’en diag­nos­ti­quer les causes afin d’y por­ter remède. Si nous ne vou­lons pas qu’une aber­ra­tion finisse par infec­ter le tis­su social comme une tumeur maligne, nous devons la recon­naître pour ce qu’elle est : le symp­tôme d’un malaise dans l’in­di­vi­du et dans la société.

    Ce n’est pas le symp­tôme qui est condam­nable, c’est notre peu
    d’empressement à éra­di­quer des condi­tions qui pro­pagent le pru­rit, l’ab­cès, la peste. Au sou­ci d’é­cra­ser l’in­fâme, mieux vaut secon­der le désir de vivre mieux - c’est-à-dire plus humainement.

    Raoul Vanei­gem – Rien n’est sacré, tout peut se dire.

    Réponse
  15. etienne

    Une mau­vaise herbe est une plante
    dont on n’a pas encore trou­vé les vertus.

    Ralph Wal­do Emerson.

    Réponse
  16. etienne

    La tolé­rance n’est pas une conces­sion que je fais à l’autre, elle est la recon­nais­sance du prin­cipe qu’une par­tie de la véri­té m’échappe.
    Paul Ricoeur.

    Réponse
  17. etienne

    La fleur de lotus vient au milieu de la boue.
    Pro­verbe japonais.

    Réponse
  18. etienne

    Celui dont le pied glisse montre le che­min à beaucoup.
    Pro­verbe turc.

    Réponse
  19. Dany
  20. joss

    Tant que les infor­ma­tions seront entre les mains de quelques-uns, que leur dif­fu­sion se fera de haut en bas, après fil­trage, et qu’elles seront reçues à tra­vers les grilles impo­sées par ceux qui ne dési­rent pas, pour la satis­fac­tion de la domi­nance, que cette grille soit contes­tée ou qu’elle se trans­forme, la démo­cra­tie est un vain mot, la fausse mon­naie du socialisme.
    Hen­ri Laborit

    Réponse
  21. joss

    Toute auto­ri­té impo­sée par la force est à com­battre. Mais la force, la vio­lence, ne sont pas tou­jours du côté où l’on croit les voir. La vio­lence ins­ti­tu­tion­na­li­sée, celle qui pré­tend s’appuyer sur la volon­té du plus grand nombre, plus grand nombre deve­nu gâteux non sous l’action de la mari­jua­na, mais sous l’intoxication des mass media et des auto­ma­tismes cultu­rels, la vio­lence des justes et des bien-pen­sants, la vio­lence qui s’ignore ou se croit jus­ti­fiée, est fon­da­men­ta­le­ment contraire à l’évolution de l’espèce. Prendre sys­té­ma­ti­que­ment le par­ti du plus faible est une règle qui per­met pra­ti­que­ment de ne jamais rien regretter.
    Hen­ri Laborit

    Réponse
  22. Jean-Marc

    ETIENNE, je crois qu’il est temps que tu le réa­lises, et le dises ; comme il l’a prou­vé à de nobreuses reprises, vidéos pour témoi­gner, LORDON (et sa clique) est non seule­ment un per­son­nage ultra cli­vant, d’une ligne idéo­lo­gique ultra mino­ri­taire et par­tant a‑démocratique, empê­chant toute conver­gence des Fran­çais et des jeunes pour faire démo­cra­tie contre les voleurs de démo­cra­tie, mais il appa­rait de plus en plus sous son vrai jour d’in­ter­ven­tion en inter­ven­tion : doc­tri­naire, tota­li­taire, et dangereux. 

    DIS LE AU PEUPLE. 

    Ami­tiés.

    Réponse
  23. Merome

    Si vous vou­lez bien rire avec les anti­fas, lisez leur der­nière production :
    http://​www​.lesen​rages​.anti​fa​-net​.fr/​r​u​f​f​i​n​-​e​t​-​l​o​r​d​o​n​-​u​n​e​-​n​u​i​t​-​a​-​d​o​r​m​i​r​-​d​e​b​o​ut/

    Eux qui se plaingnent de confu­sion­nisme, ils mettent dans le même sac : Lor­don, Ruf­fin, Chouard, l’U­PR, P. Carles, Ball, Bayou, Michéa, Usul, Friot, Mélen­chon, Filoche, Kempf, les Pin­çon Char­lot, Dieu­don­né, Soral, Lepage, Grae­ber, Le par­ti du vote blanc, les auteur du film Demain, P. Rabhi, …

    Tous des salauds de fachos d’ex­trême-droite, bien sûr.

    Au bout d’un moment, je me demande si le mec qui écrit ça n’est pas le seul vrai résis­tant de ce monde. Il ne peut en res­ter qu’un, c’est lui.

    Réponse
    • Bèrbère

      Il fau­drait alors lui deman­der qui sont les gens fré­quen­tables, ce serait plus simple, vu la longue liste qu’il expose… 😉

      Réponse
    • sam
    • Ronald

      L’au­teur du texte (que l’on retrouve aus­si sur confu​sion​nisme​.info) s’est vrai­ment lâché, cette fois-ci. Au point que l’at­taque « sous faux dra­peau » devient trop visible. Mani­fes­te­ment c’est l’en­semble de la gauche qui est sa cible, ou plus par­ti­cu­liè­re­ment la gauche anti­par­le­men­taire. Même l’an­ti­sé­mi­tisme n’est même plus une pré­oc­cu­pa­tion majeure. Les per­son­nage les plus dia­bo­liques de ce côté ne sont plus évo­qués qu’en pas­sant. Par contre, il y a de longs déve­lop­pe­ment sur Fran­çois Ruf­fin, Etienne, Grae­ber, etc …
      C’est vrai que l’on s’a­muse tou­jours bien aux pas­sages les plus outran­ciers : Chouard, le « nos­tal­gique du féo­da­lisme » (celle-là, on ne l’a­vait pas encore enten­due 🙂 ), Friot, la « cra­pule sta­li­nienne », etc, et là aus­si la mau­vaise foi est évidente.
      Par ailleurs, les sites anti-fa res­tent tou­jours une sorte d’an­ti-annuaire du web : il suf­fit de lire leurs articles – tou­jours bien étof­fés – pour décou­vrir l’un ou l’autre lien vers des sites inté­res­sants que l’on ne connais­sait pas.

      Réponse
      • sam

        Le retour des clowns tristes

        L’auteur du texte (que l’on retrouve aus­si sur confu​sion​nisme​.info) s’est vrai­ment lâché, cette fois-ci. Au point que l’attaque « sous faux dra­peau » devient trop visible. Mani­fes­te­ment c’est l’ensemble de la gauche qui est sa cible, ou plus par­ti­cu­liè­re­ment la gauche antiparlementaire.

        Je trouve que c’est glo­ba­le­ment plu­tôt le contraire… La « pro­fes­seur » Ornel­la Guyet – qui dirige ou codi­rige vrai­sem­bla­ble­ment ce site et d’autres bien plus qu’elle y pige – s’est illus­trée, certes, pour avoir pré­sen­té sur com­mande à un aréo­page d’a­gents d’in­fluence US, une leçon inti­tu­lée « le 5e pou­voir, des chiens de garde au des­sus des chiens de garde ». Mais si on passe sur cet obs­cure per­sonne « sous la direc­tion de laquelle » ce texte semble être pré­sen­té, il me semble bien plu­tôt qu’il s’a­git d’un tra­vail col­lec­tif se pré­sen­tant pour ce qu’il est : une ana­lyse pro­duite par des gens qui se croient peut-être sin­cè­re­ment liber­taires. Il importe de démon­trer que, non seule­ment de par leurs agis­se­ments mais d’a­près leur propre idéo­lo­gie, ces bouf­fons mau­vais sont, tout à l’in­verse, des agents actifs du néo-conser­va­tisme, du sta­tut-quo éta­tiste sous domi­na­tion impé­riale acces­soi­re­ment racia­liste. D’ailleurs en par­tie consciem­ment, quoique dans le cadre d’une vision schi­zo­phré­nique. Mais je pense que ce serait une grosse erreur de com­men­cer par dénier aux co-auteurs l’hon­nê­te­té et une cer­taine cohé­rence de leur vision libertaire. 

        Pour com­men­cer, ils ne tapent jus­te­ment pas sur la « gauche anti­par­le­men­taire » (ce qui est d’ailleurs un oxy­more) mais sur la gauche par­le­men­taire (pléo­nasme). Cela appa­raît assez bien, notam­ment, dans leur charge contre F. Lor­don. F. Lor­don à qui ils n’ont guère que ça à repro­cher, du reste : au nom d’une vision consé­quente du socia­lisme, celle de la lutte des classes bien com­prise, ils dénient évi­dem­ment la capa­ci­té et le droit de par­ler au nom d’ou­vriers ano­nymes à un intel­lo, phi­lo­sophe, ex HEC et autres, invi­té ici et là dans les salons petit-bour­geois (et quitte à lui inven­ter un splen­dide et immense appart qu’il n’a pas, d’a­près Étienne)… mais évi­dem­ment, per­sonne n’i­ra croire qu’une geek sup­po­sé­ment diplô­mée de jour­na­lisme, qui a pu se faire embau­cher au Diplo, au Canard enchai­né, à Acri­med et acces­soi­re­ment par une offi­cine de la CIA, et ses col­lègues « théo­ri­ciens des luttes » ont un pied à l’u­sine autre­ment que par fan­tasme. C’est eux-mêmes qui le disent (et se tra­hissent d’ailleurs ain­si dou­ble­ment, puisque témoi­gnant d’une forme de racisme anti-ouvrier) : l’ou­vrier, le vrai, s’ex­prime mal, il n’a pas les moyens ni le temps de mon­ter un blog, etc. donc on ne l’en­tend pas. Mais eux parlent bien, ils sont d’une cer­taine manière fort ren­sei­gnés, ont le temps d’é­crire, d’é­tof­fer, de tor­tu­rer les pro­pos des autres et la logique, de sur­veiller, etc ; et leurs merdes sont lues par plein de monde. Quant à leurs blogs, ils sont mani­fes­te­ment bien finan­cés et admi­nis­trés, pas­sons. C’est encore et tou­jours la divi­sion du tra­vail… même s’ils pré­tendent que leur tra­vail de vigiles et d’é­cri­vaillons est au ser­vice des gueux – qui ne le fait pas ? 

        Bref, ils ne com­prennent pas mieux les ouvriers que les autres, et ils les foutent d’ailleurs dans une case comme le font tant d’autres et comme ils le font pour tant d’autres, ces valeu­reux défen­seurs de la liber­té indi­vi­duelle de pen­ser. Dans leurs fan­tasmes les plus intimes, où l’ou­vrier ne branle rien, comme eux, celui-ci s’est trans­mu­té en drag-queen qui ne s’é­tonne pas de se voir attri­buer par miracle des papiers et une forme de reve­nu sala­rié garan­ti à vie tan­dis qu’il com­pose des odes à paillettes pour l’a­bo­li­tion du sala­riat et de l’É­tat. Manque de bol, l’ou­vrier ne mani­feste plus et il vote Front natio­nal. Bien sûr, comme il faut bien vivre, ils res­sortent le tur­lu­tu­tu et se croient encore de gauche quand il leur faut gagner un salaire (néces­sai­re­ment jamais suf­fi­sant). Mais Friot qui veut géné­ra­li­ser le salaire, tout comme, d’ailleurs, les pro­mo­teurs du salaire de base garan­ti, sont des monstres éta­tistes, ce qui se conçoit quand même d’un cer­tain point de vue… de fana­tique anti-État incon­sé­quent (de môme assis­té). Il faut abo­lir le sala­riat, point barre… Mais les coopé­ra­tives c’est de la merde capi­ta­liste puisque ça géné­ra­lise la pro­prié­té pri­vée des moyens de pro­duc­tion. Tant pis si c’est celle de ceux pour qui elle est d’a­bord pro­prié­té d’u­sage… Bon, il sont débiles, tota­le­ment incon­sé­quents, mais conti­nuons donc à les sup­po­ser honnêtes.

        Ils tapent sur le prin­cipe même de la repré­sen­ta­tion. Ils refusent le prin­cipe même de la loi (et acces­soi­re­ment, donc, celui de la sur­veillance de son exé­cu­tion, bref, la police). Ceci appa­raît très clai­re­ment dans un pas­sage de leur cha­pitre inti­tu­lé « L’ar­naque du tirage au sort chouar­dien » (un texte qui mérite d’être décor­ti­qué entiè­re­ment ici, car il alterne entre dis­tor­sion com­plète des pro­pos et témoi­gnage de leurs propres contra­dic­tions) : « L’objectif est bien de garan­tir l’ordre. Ain­si Chouard voit dans l’inspiration athé­nienne « un moyen de décom­plexi­fier le droit, de le rendre plus acces­sible et donc d’améliorer l’obéissance ». En effet selon lui, on obéit mieux à des lois que l’on com­prend. Nulle consi­dé­ra­tion morale en la matière, nulle inter­ro­ga­tion sur la légi­ti­mi­té ou non d’obéir aux lois, même com­pré­hen­sibles, en ver­tu de leur carac­tère juste ou injuste ni bien évi­dem­ment aucune remise en cause de la légi­ti­mi­té de l’existence des lois et de l’Etat eux-mêmes. »

        C’est très clair. Puis­qu’ils refusent le prin­cipe même selon lequel une per­sonne doive obéir à des lois qu’elle trou­ve­rait injuste, ils refusent le prin­cipe même de la loi, de l’É­tat de droit. Et donc, par exten­sion, celui de l’É­tat. Quand bien même on se ral­lie­rait à cette posi­tion plus extré­miste que radi­cale (la radi­ca­li­té admet mal l’in­con­sé­quence), on objec­te­ra qu’ils sont eux-mêmes une petite mino­ri­té qui entend impo­ser à tous les autres sa vision tyran­nique et ses méthodes aus­si arbi­traires que policières. 

        Autre pro­blème : ils sont fon­da­men­ta­le­ment anti­dé­mo­crates quand ça les arrange, mais s’ils com­battent un fas­cisme tou­jours répu­té d’ex­trême droite, il est dif­fi­cile de ne pas croire que c’est pour défendre leurs propres liber­tés voire aus­si, sup­po­sé­ment, celles de toutes ces mino­ri­tés oppri­mées au nom des­quelles ils jactent. Pas celles des cathos ou des musul­mans inté­gristes, bien sûr. Pas plus celle des parents de tous bords et de leurs enfants que l’on met de plus en plus sous tutelle de l’֤État, de la mater­ni­té à la mai­son de retraite – sur­tout dans les classes popu­laires, qui par construc­tion n’au­raient guère, pour s’in­for­mer, que de lit­té­ra­ture flé­chée de la pro­pa­gande d’É­tat. Nan, un bon fas­cisme de gauche leur suf­fi­rait. Bref, un mini­mum d’a­na­lyse suf­fit pour les dévoi­ler, je disais, comme des agents actifs et conscients du néo-conser­va­tisme, du sta­tut-quo éta­tiste sous domi­na­tion impé­riale acces­soi­re­ment racia­liste. Evi­dem­ment, ce n’est pas non plus parce que leurs ché­ris offi­ciels sont ouvriers qu’ils s’emploient vai­ne­ment à défendre les fémi­nistes, les trans­sexuels, les homos, les sans papiers (au moins eux semblent avoir com­pris que les papillons et les ours polaires ne tra­vaillent ni ne votent, y a un cer­tain pro­grès…) La drag queen, par construc­tion, n’a pas le droit d’être un gros spé­cu­la­teur, pas même un petit patron. Elle ne sau­rait être conser­va­trice en rien. Elle est for­cé­ment pour l’im­mi­gra­tion sans limite, et une hys­té­rique « anti-anti­sé­mite ». Mais du reste, ils ne défendent que les mino­ri­tés qu’on leur indique, même quand une Femen, loin d’être oppri­mée, se voit accor­der le droit d’a­sile en deux secondes et même celui de deve­nir illi­co la nou­velle figure de Marianne (ça ne les dérange pas ?) après avoir fri­co­té avec les néo-nazis ukrai­niens et les sta­li­niens employés au ser­vice de l’empire au motif émou­vant de com­battre la méchante Rus­sie et son indépendance. 

        Bien évi­dem­ment, dans la concep­tion de ces affreux bou­ton­neux, les fémi­nistes, les trans­sexuels, les homos, les sans papiers, et d’ailleurs les ouvriers, ne sont que de la chair à canon : des objets, qu’il ne s’a­git sur­tout pas de consi­dé­rer comme de simples agré­gats, « socia­le­ment construits » (je veux dire : arti­fi­ciel­le­ment agré­gés) de per­sonnes libres cha­cune de pen­ser comme elles le veulent. Elles sont pré­su­més pen­ser toutes pareil, pour la même rai­son qu’on pense à leur place. Un pédé qui n’ai­me­rait pas les paillettes, les musiques néo-pri­mi­tives et autres drogues débi­li­tantes, un Juif qui vote­rait Le Pen, un sans-papier fan de Ber­na­nos, une fémi­niste pour qui les hommes ne sont ni des objets ni d’in­cu­rables machos, une gouine qui ne tien­drait pas plus à adop­ter qu’à inter­dire l’a­vor­te­ment, un trans qui les pren­drait pour ce qu’ils sont : de dan­ge­reux fas­cistes, évi­dem­ment ça les dépasse, donc ça ne peut pas être. Quant à l’ou­vrier, il est con, il ne sait pas par­ler, il n’a ni le temps ni l’en­vie d’ap­prendre et, pas plus que les autres, de toutes manières, il n’a le droit de conce­voir une nou­velle consti­tu­tion. Je sup­pose que dans les cas où c’est un peu vrai, les inté­res­sés n’ont pas non plus l’oc­ca­sion de lire leurs conne­ries en ligne… 

        Alors comme ces pauvres gens se sentent logi­que­ment très seuls et incom­pris, ils ne leur reste plus qu’à divi­ser et iso­ler les autres. Même leurs soi-disant prio­ri­tés anti-fas­cistes, effec­ti­ve­ment, semblent avoir cédé le pas pour l’oc­ca­sion, à en juger sur­tout par leur manque de scru­pule s’a­gis­sant de dia­bo­li­ser des gens dont on aurait pu croire qu’ils étaient heu­reux de les voir se « déso­li­da­ri­ser » l’un après l’autre de leur bête noire numé­ro un, le « fas­ciste Chouard ». La prio­ri­té réelle se révèle sim­ple­ment plus clai­re­ment : empê­cher toute ten­ta­tive des gens de se ras­sem­bler au delà de leurs dif­fé­rences et de leurs diver­gences pour modi­fier les lois qui régissent le gou­ver­ne­ment, dans un cadre géo­gra­phique et cultu­rel néces­sai­re­ment cir­cons­crit, sinon natio­nal. Des gens for­cé­ment fas­cistes, natio­na­listes et pas pauvres, puisque la liber­té, l’in­ter­na­tio­na­lisme et la misère, ce sont eux qui les portent. 

        Ils tapent donc sur toute la gauche, disais-je, puisque la gauche ne sau­rait être que par­le­men­taire. Par paren­thèse, donc, qu’ils soient socia­listes ou feignent de l’être, ils ne sont pas de gauche. Or ils l’ou­blient aus­si sec à chaque fois qu’ils manient la rhé­to­rique anti-réac­tion­naire : ils sont contre la gauche dès qu’ils abordent les ins­ti­tu­tions, mais ils se croient de gauche dès lors qu’il s’a­git de com­battre l’ex­trême droite. A cet égard, il est inté­res­sant de décryp­ter un peu le long para­graphe dans laquelle, fei­gnant d’être de grand démo­crates, et fei­gnant en un sens de lais­ser de côté leur anti­fas­cisme hys­té­rique, ils entre­prennent, à grand coup de tri sélec­tif, de cita­tions hors contexte et de fausses attri­bu­tions, de mon­trer que « Chouard [est un] nos­tal­gique du féo­da­lisme » :

        L’arnaque du tirage au sort chouardien
        http://​confu​sion​nisme​.info/​2​0​1​6​/​0​4​/​2​3​/​r​u​f​f​i​n​-​e​t​-​l​o​r​d​o​n​-​u​n​e​-​n​u​i​t​-​a​-​d​o​r​m​i​r​-​d​e​b​o​u​t​/​#12

        « Les par­ti­sans d’Etienne Chouard le pré­sentent comme un chantre de la démo­cra­tie directe, et son près à reje­ter l’argument des ses ami­tiés fas­cistes pour dire que les idées qu’il défend en matière de démo­cra­tie et de tirage au sort res­tent mal­gré tout per­ti­nentes. Pas de chance, car si on se penche en détail des­sus, ce qui appa­raît, c’est un sys­tème contre-révo­lu­tion­naire des plus réac­tion­naires. Rare­ment Chouard a aus­si bien cla­ri­fié ses idées que dans la vidéo tour­née en 2011 par le site Enquête et Débat du fas­ciste Jean Robin dans laquelle il dia­logue avec Yvan Blot du Club de l’Horloge.
        Toute l’arnaque de son sys­tème réside dans le fait qu’il n’entend en fait pas mettre fin au sys­tème élec­tif (il entre­voit un sys­tème bica­mé­ral avec une chambre d’élus dite « chambre des par­tis » et une chambre de tirés au sort enca­drées par des « experts » et donc pas à l’abri de l’influence de groupes d’intérêts), et que son tirage au sort ne por­te­ra pas sur l’ensemble du corps électoral.
        En fait, Chouard intro­duit de l’électif dans le tirage au sort lui-même, quand ce der­nier doit être mis en place pour dési­gner une assem­blée consti­tuante (qui serait elle aus­si conseillée par des juristes). En effet, le risque de voir tirer au so[r]t des « abru­tis » ou des « inca­pables » est éle­vé à ses yeux. Aus­si Chouard pro­pose d’élire des citoyens méri­tants par­mi les­quels seraient tirés au sort les consti­tuants : « J’aimerais quand même arri­ver à conser­ver cette idée que ce soit des citoyens qui écrivent eux-mêmes leur consti­tu­tion, sans que ce soit n’importe qui pour qu’il y ait vrai­ment une qua­li­té de la réflexion. On ferait en deux temps. Ima­gi­nez que dans un pre­mier temps chaque citoyen malin ou pas malin, jeune ou vieux, riche ou pauvre, dési­gne­rait autour de lui deux ou trois per­sonnes qu’il consi­dé­re­rait comme valeu­reuses, éclai­rées, comme des hon­nêtes gens. […] Et c’est par­mi ces gens valeu­reux que nous tire­rions au sort. Et il pour­rait y avoir un biais : […] ceux qui ont été dési­gnés très peu sou­vent ne pour­raient pas être tirés au sort et ceux qui ont été dési­gnés très sou­vent, peut-être par un effet média­tique […], on ne les prend pas non plus, pour gar­der les gens valeu­reux mais nor­maux. » Seraient d’office exclus du tirage au sort les hommes et femmes poli­tiques ain­si que les « bureau­crates » (à savoir entre autres les mili­tants syndicaux).

        On voit assez bien les pro­blèmes que pose ce sys­tème, puisque les gens béné­fi­ciant du moins de res­sources éco­no­miques, sociales ou cultu­relles seraient d’emblée exclus du tirage au sort, ayant très peu de chance d’être suf­fi­sam­ment dési­gnés. Il en serait de même sans doute d’une large part des indi­vi­dus habi­tuel­le­ment vic­times de dis­cri­mi­na­tions : per­sonnes vic­times de racisme, femmes, homo­sexuels, han­di­ca­pés… L’objectif est très conser­va­teur, et l’argument très simi­laire à celui de ceux qui défen­daient au 19e siècle le suf­frage cen­si­taire : il s’agit d’éviter l’irruption dans l’assemblée des « pas­sions popu­laires » et le « règne des incompétents ».
        L’objectif est bien en fait de consti­tuer une assem­blée homo­gène socia­le­ment, un peu comme celle qui se réunit à Nuit Debout, et qui ne risque donc pas de remettre en cause l’ordre capi­ta­liste puisqu’elle ne ris­que­ra pas de prendre des déci­sions allant dans le sens inverse de ses inté­rêts de sous-classe domi­nante. Cette assem­blée sera une assem­blée de profs, de notables, de com­mer­çants et de petits patrons, dont seront lar­ge­ment exclues les classes labo­rieuses qui pour­tant repré­sentent la majo­ri­té de la popu­la­tion. Chouard estime ain­si que sur un corps élec­to­ral de 40 mil­lions de per­sonnes, 1 ou 2 mil­lions au maxi­mum seraient sus­cep­tibles de par­ti­ci­per au tirage au sort après écré­mage.  »

        A chaque fois que ça les arrange, soit presque en per­ma­nence, ces petits bour­geois qui se croient anar­chistes enfreignent leur propre loi fon­da­men­tale, qui est qu’eux-mêmes, pas plus que tant d’autres, n’ont pas le droit de par­ler au nom des gueux, des tra­vailleurs à la chaîne, que sais-je. Parce qu’il faut bien faire avec le fait qu’ils sont des sans voix, qui n’ont maté­riel­le­ment pas le temps de s’é­clai­rer, d’ap­prendre à mon­ter un blog, qui sont tra­his, même quand ils se tuent à se pas­ser de leur paie pour faire grève, par les cen­trales syn­di­cales, etc. 

        Mais si Étienne se per­met, plus consé­quem­ment, de com­po­ser en pen­sée avec de telles néces­si­tés, c’est juste un pré­texte qui lui per­met de mas­quer que son rêve, au fond, comme celui de l’obs­cur Guille­min, est d’empêcher les gueux de par­ler et de s’or­ga­ni­ser pour sou­mettre les lois à leurs besoins.

        « Citant l’exemple de la Colom­bie bri­tan­nique, Chouard avance qu’écrire une consti­tu­tion change les gens au point qu’ils arrêtent de boire des bières et de regar­der la télé. Il prône en fait une morale ascé­tique, qui va de pair avec la vision qua­si-reli­gieuse qu’il a de la consti­tu­tion comme étant la « cause des causes » à tous nos pro­blèmes. »

        Fumez vos pétards tran­quilles, et arrê­tez déjà un peu de pro­je­ter. Étienne ne com­prend rien aux saveurs du bon pinard, j’en conviens. Rai­son pour laquelle je viens avec ma bou­teille quand je suis invi­té à bouf­fer chez lui. De là à dire qu’il s’a­gisse d’un symp­tôme de vision « qua­si-reli­gieuse »… Déjà, l’i­dée que l’as­cèse soit de droite et l’a­mour de l’al­cool et autres réjouis­sances soit de gauche forme un concept très dou­teux au regard des pra­tiques réelles des uns et des autres… Il y a des dro­gués de droite comme il y a des pédés de droite, des ascé­tiques de gauche comme des « refou­lés » de gauche. Il y a des curés alcoo­liques. Freud se défon­çait aux bar­bi­tu­riques, ça ne l’a pas empê­ché de com­po­ser une reli­gion gau­chiste en rêvant à sa mère tan­dis qu’il contem­plait le nom­bril du monde de Cour­bet. Là où ça devient comique, c’est que la « droite éco­no­mique » est notoi­re­ment fon­ce­dée à la coke.. Si elles sui­vaient vrai­ment les per­sonnes et les médias qu’elles qua­li­fient de nau­séa­bonds, elles sau­raient que, d’a­près le prin­ci­pal fon­da­teur et direc­teur d’É­ga­li­té et Récon­ci­lia­tion, alcoo­lique invé­té­ré qui, à l’ins­tar de cette pauvre frus­trée dont on cause, balance comme une grosse merde (et se qua­li­fie lui même de fas­ciste à l’i­ta­lienne), Alain Soral serait un brin accro au Subu­tex voire à quelque sub­stance dont il est un sub­sti­tut. Ou que Jean Mon­net, fameux moine sol­dat agent de la CIA et fon­da­teur de l’UE à son ser­vice, dea­lait de l’al­cool depuis le Cana­da durant la pro­hi­bi­tion (tout ça et bien pire est même consi­gné sur Wiki­pe­dia France, c’est dire), bien avant que Chur­chill ne se défonce le foie au wis­ky et que Clin­ton et Bush s’en­voient des rails ensemble pen­dant qu’ils se tapaient des esclaves envoyées par leurs méde­cins nazis. Bref, ces pauvres illu­mi­nés pour qui le fas­cisme ne peut qu’être un remake à l’i­den­tique de fan­tômes du pas­sé ont tel­le­ment peur que les flics viennent les empê­cher de pico­ler des bières en chan­tant du Bob Mar­ley qu’ils n’ont pas honte d’é­crire des débi­li­tés pareilles, qui montrent, peut-être mieux que bien d’autres de leurs pro­pos, qu’ils ne com­prennent rien du monde dans lequel ils vivent et qu’ils sont comme tous leurs confrères fas­cistes : des vic­times de leur immense incul­ture, de fait livrés aux consignes les plus débiles de leurs maîtres à pen­ser. Des religieux.

        Mais si même consi­dé­rer qu’ar­rê­ter de regar­der la télé est une bonne chose leur pose un pro­blème.… S’ils opposent télé et visions qua­si-reli­gieuse, c’est vrai­ment qu’ils sont atteints. Ou tota­le­ment insin­cères. Mais on les connaît, aucun coup bas ne leur pose problème.

        « Enfin, qui met­tra en place cette consti­tuante ? Ce n’est pas très clair, mais Chouard croit en la venue d’un homme pro­vi­den­tiel : « Il faut un Cha­vez », dit-il. « Il faut une per­son­na­li­té à la fois forte mais juste : un Robes­pierre », répète-t-il. Il rêve que du sys­tème « tyran­nique » de la 5e répu­blique émerge un homme suf­fi­sam­ment dés­in­té­res­sé qui une fois pré­sident la met­trait en place. »

        Ces petits mer­deux qui font sem­blant de croire à la révo­lu­tion alors qu’ils sont les pre­miers à tirer dès que quoi que ce soit s’or­ga­nise (ont jouit d’a­vance à l’i­dée de ce que leurs sources leur ferait écrire dès lors qu’il y aurait une pre­mière conta­gion attei­gnant l’ar­mée) font là encore sem­blant de ne pas com­prendre. Ces incultes, à leur décharge, ignorent sans doute même que, dans la Consti­tu­tion de la Ve, il faut être le Pré­sident, en pra­tique, pour abo­lir le rôle du Pré­sident. « Chouard croit en la venue d’un homme pro­vi­den­tiel » : rien n’est plus près du contre­sens total. Ces fouille-merde sélec­tionnent et sortent de leur contexte les pro­pos comme pas per­mis. Le pro­blème, c’est que pour eux il est facile de faire juste sem­blant de croire à la révo­lu­tion. Quand on « vend » du tirage au sort, sur­tout, d’ailleurs, pour la consti­tuante, et qu’on a dès lors contre soit, par construc­tion, tous les par­tis et autres orga­ni­sa­tions de masse fon­dés par et pour le sys­tème élec­tif (en plus des faux liber­taires maîtres-chiens), on est pré­ci­sé­ment pla­cé pour savoir qu’on risque d’at­tendre long­temps avant de voir sa « qua­si-reli­gion » fon­der une nou­velle constitution.

        « S’agissant du réfé­ren­dum d’initiative popu­laire, il en est de même. Chouard acquiesce aux pro­pos anti-pauvres et anti-pro­lé­taires de Blot : « Le réfé­ren­dum est sta­bi­li­sa­teur à condi­tion d’avoir des grands classes moyennes. […] Les pauvres ne prennent pas tou­jours des déci­sions très sages tan­dis que la classe moyenne est dans le juste milieu. […] Il faut que la démo­cra­tie soit enra­ci­née dans les classes moyennes. […] Ce qui est ter­rible c’est le pro­lé­taire car lui il n’a plus rien à perdre étant don­né qu’il n’a rien le mal­heu­reux et [qu’] il peut être emme­né à des situa­tions exces­sives. » Pour Blot, le réfé­ren­dum est le moyen par lequel les fameuses « classes moyennes » peuvent s’exprimer, au contraire d’aujourd’hui où selon lui seul le haut du panier à droit à la parole. Mais dans son sys­tème approu­vé par Chouard comme dans l’actuel, il est sur­tout impor­tant de muse­ler la contes­ta­tion des plus défa­vo­ri­sés. »

        En gros, ils citent tout sim­ple­ment un autre – Étienne n’a jamais par­lé de cette manière, ni des pauvres ni des « classes moyennes » ; il s’a­git uni­que­ment, dans tout le para­graphe, des pro­pos de Blot (sinon ceux d’autres ou de pro­pos inven­tés) – et consi­dèrent qu’É­tienne, qui a eu l’oc­ca­sion de dis­cu­ter avec lui, est sup­po­sé avoir une opi­nion tota­le­ment équi­va­lente ou tota­le­ment oppo­sée sur toute la ligne. C’est évi­dem­ment une mani­pu­la­tion grossière. 

        « Pour orga­ni­ser ses réfé­ren­dums d’initiative citoyenne, le petit prof d’Aix-en-Provence envi­sage deux dates annuelles lors des­quelles on vote­rait sur dif­fé­rents sujets, le 4 août (pour la nuit du 4 août 1789, date de l’abolition des pri­vi­lèges) et le 4 février (pour le 4 février 2008 : date de l’adoption du TCE par les par­le­men­taires réunis en Congrès). Pro­blème : la pre­mière tombe ne plein milieu des vacances d’été, tan­dis que la deuxième est sus­cep­tible de tom­ber pen­dant celles de février. Com­ment est-il envi­sa­geable que suf­fi­sam­ment de gens y par­ti­cipent pour que les résul­tats soient cré­dibles ? »

        Les pauvres n’ont vrai­ment rien à dire… 

        [Suit un para­graphe déjà cité et com­men­té, qui indiquent qu’ils rejettent le prin­cipe de la loi.]

        « Les réfé­rences de Chouard sont réac­tion­naires. Il idéa­lise la démo­cra­tie athé­nienne sans jamais men­tion­ner le fait qu’elle excluait esclaves, femmes et étran­gers mais aus­si, de fait, tous ceux qui n’avaient pas la pos­si­bi­li­té de se dépla­cer aux assem­blées et notam­ment les pay­sans, ni qu’à cette époque, il n’existait pas de sépa­ra­tion entre rituels civiques et rituels reli­gieux. […] »

        Au bara­tin usuel de petit-bour­geois que ça ne dérange pas de com­mettre les plus gros ana­chro­nismes, sur­tout lors­qu’il s’a­git de consi­dé­rer ce qu’on appelle l’é­vo­lu­tion de la pro­duc­ti­vi­té (le machi­nisme, si déve­lop­pé sans doute à l’é­poque, est aus­si ce qui leur amène des bières dans le fri­go et de quoi publier leurs débi­li­tés juvé­niles), s’a­joute une nou­veau­té lumi­neuse (au sujet d’un rap­port à la reli­gion qui n’a rien à foutre là, quand bien même il ne serait pas si mal com­pris). Nou­veau­té mise à part, le pro­blème se résume au même auquel ces mor­veux se heurtent 100 fois par jour : on est des petits-bour­geois et à ce titre on n’a pas le droit de par­ler au nom des ouvriers et des pauvres, mais on n’ar­rête pas de le faire quand même vu qu’ils n’ont soit pas le temps de pen­ser soit pas les moyens de venir s’ex­pri­mer sur l’agora.

        « L’exemple suisse n’est pas mieux avec son sys­tème réfé­ren­daire qui per­met l’adoption des pires mesures racistes. »

        Il per­met aus­si de chan­ger de régime moné­taire. Ou de filler un salaire de base aux para­sites dans votre genre, qui mentent, calom­nient, et entendent impo­ser aux autres, l’im­mense majo­ri­té, ce qu’ils doivent pen­ser. Ou de les ostra­ci­ser avec un coup de pompe dans le cul. Pour le reste, vous avez beau vous défon­cer pour refor­ma­ter les gens, ce n’est pas à moi que vous ferez gober ain­si, même en douce, votre éter­nel amal­game entre racisme et régu­la­tion quel­conque des condi­tions d’im­mi­gra­tion. Quand ça vous arrange, vous défen­dez la gauche et les tra­vailleurs, les patrons les plus escla­va­gistes adorent votre rhé­to­rique. En tout état de cause, pen­sez-vous que l’é­lec­tion immu­nise contre les lois racistes ? Vous n’êtes pas en train de nous four­guer en douce une consigne de vote… je veux dire, celle d’al­ler voter ?… 

        « Notons qu’en suisse, le fait que ce soit les can­tons qui votent à main levée qui sont les plus réac­tion­naires et qui ont accor­dé le plus tar­di­ve­ment le droit de vote aux femmes (dans les années 1990 !!!) ne semble déran­ger ni Chouard, ni Blot. D’ailleurs, dans cer­tains confé­rences, Chouard explique que si un tel réfé­ren­dum per­met­tait de reve­nir sur le droit à l’IVG ou de réta­blir la peine de mort, il n’y aurait rien à dire, puisque c’est la volon­té du peuple.

        Vous êtes juste pitoyables, il n’est même pas besoin de vous cha­touiller pour vous faire avouer pour qui vous bos­sez (béné­vo­le­ment, je sup­pose, bande de marion­nettes): vous n’a­vez aucune confiance dans le peuple, que d’ailleurs vous détes­tez, et vous qui faites sem­blant de condam­ner l’É­tat, la loi, et pour­quoi pas les banques, à dire que rien ne s’ob­tient qui tombe du ciel, vous vous com­plai­sez dans ce machin dès lors que les ban­quiers, pour ama­douer leurs chiens de garde que vous êtes, nous refilent des droits à l’IVG dont ils se foutent par­fai­te­ment pour­vu que ça nous tienne tran­quilles. Acces­soi­re­ment, je ne com­prends pas qu’on soit contre l’IVG : il s’a­git de pro­té­ger les méde­cins qui font, dans des condi­tions dignes et propres, ce que toutes les rebou­teuses ont tou­jours fait à la demande des femmes pour qui il s’a­git évi­dem­ment d’un droit per­son­nel. Quant à la peine de mort, mes ché­ris, ce n’est pas une ques­tion dont on dis­cute avec des mor­veux comme vous, éga­rés entre le monde des bisou­nours, la nature qui chie directe ses pro­duits au Monop du coin et les chiens hur­lants que vous envoyez atta­quer tout ce qui bouge. Mais là encore,tiens, depuis quand vous vous occu­pez des moda­li­tés de vote, des déci­sions natio­nales et éta­tiques ? On croyait que vous étiez contre le tout.

        Autre réfé­rence citée par Chouard dans cet échange avec Blot : De Gaulle. Voi­ci ce qu’il en dit : « C’était pas un tyran De Gaulle mais il a écrit une consti­tu­tion tyran­nique, c’est-à-dire que De Gaulle avait un sens de l’honneur qui nous pro­té­geait. C’était De Gaulle la garan­tie. Et quand quelqu’un d’autre qui n’a plus ce sens de l’honneur rentre dans ces ins­ti­tu­tions c’est une catas­trophe. Et on le voit depuis, de Mit­ter­rand à Sar­ko­zy. »

        On ne com­prend pas bien la ques­tion… Acces­soi­re­ment, cha­cun peut s’a­mu­ser à enquê­ter sur la pro­bi­té des uns et des autres. Il y a aus­si que de Gaulle était moins cor­rom­pu que ses suc­ces­seurs, tout sim­ple­ment parce que ce n’est pas l’é­lec­tion qui l’a­vait pla­cé là, mais un pro­ces­sus de sélec­tion, en temps de guerre, qui a, moyen­nant sou­vent quelques mal­en­ten­dus, le chic d’é­car­ter les couilles molles oppor­tu­nistes, les ven­dus et les ven­dables. Autre­ment dit, le sys­tème élec­tif ne marche qu’au début, pré­ci­sé­ment parce que les pre­miers diri­geants ne sont pas élus, après quoi il dégé­nère sans fin, jus­qu’à la pro­chaine. Mais avec le tirage au sort, il ne s’a­git jus­te­ment plus de comp­ter sur le bon vou­loir d’un monarque ou d’un chef de guerre, sur son esprit ascé­tique, son sens de l’hon­neur ou de mon cul sur la commode.

        « En réa­li­té, Chouard est un anti-par­le­men­ta­riste et un nos­tal­gique du féo­da­lisme. Au lieu de voir un rap­port entre la nais­sance du capi­ta­lisme est celle de l’Etat, quelque soit son régime, lui voit un « lien logique et puis­sance » entre la nais­sance du capi­ta­lisme et ses injus­tices et le « gou­ver­ne­ment repré­sen­ta­tif ». Il en vient à regret­ter l’Ancien Régime, où selon lui noblesse et cler­gés étaient des « contre-pou­voirs » aux « riches et ultra-riches ». la chute de l’Ancien régime don­né selon lui « aux mar­chands et aux finan­ciers […] tous les droits, dont celui de faire tra­vailler les gens sans limites ». Voi­là une ana­lyse bien ori­gi­nale du sys­tème féo­dal, dans laquelle la bour­geoi­sie ban­quière et mar­chande devient la classe domi­nante prin­ci­pale alors que noblesse et Eglise ne font plus par­tie des riches mais pro­tègent les pauvres contre les abus des pre­miers. Oubliés le ser­vage, la Taille et la Gabelle… »

        Ayez la décence de lais­ser à Marion Sigaud ce qui lui appar­tient et à M. Chouard ce qui revient à César… Étienne – cédant peut-être bien trop sou­vent à un pen­chant dan­ge­reu­se­ment gau­chiste à mon goût – n’a aucune nos­tal­gie de l’an­cien régime. Mais il n’est ni assez con ni assez mal­hon­nête pour que ça l’empêche de voir ou de dire les pri­vi­lèges inouïs que le « nou­veau régime » a établis.

        Je note en pas­sant une décou­verte que j’ai faite hier, en quelques clics, cher­chant à entendre que cer­taines de vos bêtes noires pré­su­més ont à dire. Voi­ci ce que j’ai trou­vé dans le pro­gramme, à mon avis sur­réa­liste, d’une sorte de grou­pe­ment monar­chiste, natio­na­liste et fana­ti­que­ment anti-tech­no­lo­gie – https://​ilfau​dra​bien​vou​sy​faire​.files​.word​press​.com/​2​0​1​5​/​0​6​/​l​y​s​-​n​o​i​r​-​2​7​.​pdf :

        « 7 – Fru­ga­li­sa­tion du gou­ver­ne­ment et ins­tau­ra­tion du tirage au sort pour dési­gner une Assem­blée popu­laire per­ma­nente, sur des listes de citoyens volon­taires pour leur dési­gna­tion »

        « L’idéal de socié­té chouar­dien est pro­fon­dé­ment inéga­li­taire : « On a besoin d’inégalités pour que les gens aient des moteurs pour se don­ner du mal, et même peut-être de fortes inéga­li­tés », affirme-t-il devant un Blot ravi. « Je suis d’accord sur l’idée d’admettre des inéga­li­tés peut-être même impor­tantes, parce que si quelqu’un est très très utile et se donne bcp de mal, ok », répète-t-il. Ques­tion : que compte faire Chouard des gens qui seront jugés « inutiles » dans sa socié­té idéale ? »

        J’ai un beau frère qui donne des cours de la CGT, il déses­père de voir com­bien d’ou­vriers « non qua­li­fiés » refusent caté­go­ri­que­ment d’oc­cu­per à tour de rôles cha­cun des autres postes. Les modèles d’au­to-ges­tion, même dans leur métier, dans leur ate­lier, ils n’en ont rien à battre, même avec un plus gros reve­nu. Ils veulent juste qu’on leur foutte la paix. Inver­se­ment, ils y a des petits patrons qui cèdent à l’a­ven­ture de l’en­tre­prise qui, pour pas mal d’entre eux ce n’est que secon­dai­re­ment une affaire de pognon, d’a­bord le goût de la liber­té d’ « inven­ter » comme ils l’en­tendent ou de « gérer autre­ment ». Pour cer­tains, patrons ou pas, avoir plus de pognon sert sur­tout à se don­ner plus de bou­lot. Pour Étienne, ça lui per­met de se payer des livres, des dépla­ce­ments pour des ren­contres utiles… Ce genre de consi­dé­ra­tions me laisse donc plu­tôt indif­fé­rent, je le trouve sur­tout à côté de la plaque. Quoi qu’il en soit, il n’a jamais par­ler de déci­der lui même qui est utile ou pas… Ici, à l’é­vi­dence, il admet sim­ple­ment que, si c’est le cas de la majo­ri­té de consi­dé­rer ça comme un aiguillon si indis­pen­sable, on puisse sup­por­ter des écarts de salaires… Mais vous êtes au-des­sus de tout ça, vous, pas besoin de gagner sa croûte ne serait-ce que pour se main­te­nir en vie afin d’é­crire vos inep­ties si indispensables. 

        « Dans l’entretien, Chouard juge impor­tant de noter que Suisses et Amé­ri­cains ont le droit de pos­sé­der des armes. « L’homme libre est armé », ren­ché­rit Blot, repre­nant un des prin­ci­paux argu­ments de la NRA (le lob­by amé­ri­cain des armes). »

        Bah ou, bande de nazes. Vous pen­sez la même chose… La lutte, les luttes, pas de pitié pour les fachos, on dis­cute pas on tire d’a­bord. Dif­fi­cile de trou­ver meilleur exemple s’a­gis­sant de vous dévoi­ler comme les marion­nettes lâches ou les appren­tis sor­ciers incon­sé­quents que vous êtes.

        « Le moins que l’on puisse dire, c’est que Chouard a déjà des idées très arrê­tées s’agissant des mesures que devra prendre l’assemblée consti­tuante tirée au sort. Ain­si, il fau­dra que la consti­tu­tion borne le rôle des médias (le « 4e pou­voir », qu’il convient donc de « sépa­rer » des trois autres). Chouard envi­sage des jour­na­listes ayant un sta­tut simi­laire à celui des juges qui seraient donc dési­gnés et payés par l’Etat. Les médias seraient dans ce modèle « sou­mis à une auto­ri­té supé­rieure sous contrôle citoyen ». Disons-le tout net : c’est la fin de la liber­té de la presse. Que ceux qui se réjoui­raient de la fin des grands médias sou­mis à l’influence des grands groupes aux­quels ils appar­tiennent s’interrogent : en quoi les médias seraient-ils plus libres sous contrôle éta­tique (ou « citoyen » ?) Et qu’adviendra-t-il de ceux qui per­sis­te­ront à s’exprimer hors de ce cadre, et notam­ment des médias et blogs mili­tants ? Enfin, qu’adviendra-t-il de la liber­té d’expression sur Inter­net, cet outil auquel Chouard voue pour­tant une sorte de culte ? »

        Ornel­la s’y connaît bien en indé­pen­dance du jour­na­lisme. Inci­dem­ment, comme c’est moi qui ai pro­po­sé les pas­sages en ques­tion dans le brouillon du plan C, je suis pla­cé pour savoir qu’i­ci encore elle tor­ture les pro­pos des autres. Il ne s’a­git abso­lu­ment pas d’in­ter­dire les médias pri­vés, seule­ment de pro­po­ser aux asso­cia­tions de jour­na­listes qui le sou­hai­te­raient de béné­fi­cier de finan­ce­ments publics. Pour eux et pour eux seuls, effec­ti­ve­ment, on impo­se­rait qu’ils élisent leurs cadres par­mi leurs pairs, et serait éta­blie une assem­blée tirée au sort, tota­le­ment indé­pen­dante du par­le­ment et autres pou­voirs consti­tués, laquelle aurait pour rôle de véri­fier qu’ils appliquent la « Charte de Munich », et le pou­voir suprême d’en­quê­ter sur la base de plaintes le cas échéant, et de déci­der com­bien on refile à cha­cune des asso­cia­tions inté­res­sées et si, éven­tuel­le­ment, on lui coupe les vivres lors du pro­chain exercice.

        « Fina­le­ment, quel genre de régime trou­ve­rait grâce à ses yeux ? Il énu­mère : « démo­cra­tie directe, semi-directe ou gou­ver­ne­ment repré­sen­ta­tif amen­dé »… Plus on avance, plus on s’éloigne en fait de l’idéal de départ tel qu’il est pré­sen­té par ses par­ti­sans. Si aujourd’hui Chouard se dit favo­rable à la Répu­blique sociale pro­po­sée par Lor­don, il pré­cise en revanche que le pro­ces­sus consti­tuant ne devra être ni de droite ni de gauche et que c’est seule­ment une fois la consti­tu­tion rédi­gée que pour­ra peut-être être déci­dée l’abolition de la pro­prié­té pri­vée des moyens de pro­duc­tion. »

        Chouard n’est pas un dic­ta­teur, il ne veut pas l’être, il se remet en ques­tion, il écoute… Et il n’a même pas l’in­ten­tion de croire qu’on puisse impo­ser à une mul­ti­tude en bonne par­tie « de droite » une « consti­tu­tion de gauche » (concept que vous vous abs­tien­drez tou­jours de ques­tion­ner). La belle affaire. Eh les char­lots : la paix.

        Réponse
        • Bèrbère
  24. joss

    Nuit Debout – Accueil et Séré­ni­té Vs Edu­ca­tion Populaire
    http://​www​.agen​cein​fo​libre​.fr/​n​u​i​t​-​d​e​b​o​u​t​-​a​c​c​u​e​i​l​-​e​t​-​s​e​r​e​n​i​t​e​-​v​s​-​e​d​u​c​a​t​i​o​n​-​p​o​p​u​l​a​i​re/

    J’ai comme l’im­pres­sion que la place est en train de deve­nir la pro­prié­té des déten­teurs de la Véri­té. Et la Véri­té impo­sée entraîne les guerres.

    « Accueil et Séré­ni­té » risque de se méta­mor­pho­ser en « Police de la pen­sée » si une assem­blée ne se réunit pas pour éta­blir une Charte (type de Consti­tu­tion) de la place.

    Les échelles de hié­rar­chie de domi­nance se forment spon­ta­né­ment lors de toute nais­sance de groupe social. Il faut le savoir pour s’en pro­té­ger. C’est pour cela qu’à la créa­tion d’une nation, une Assem­blée Consti­tuante se dépêche d’é­ta­blir les fon­da­tions des lois qui nous rassemblent.

    Réponse
    • Sam

      Le gars qui fai­sait son (très bon) speech sur l’é­va­sion fis­cale et (la sor­tie de) l’eu­ro, dans ce film, au moment ou les gros bras débarquent pour empê­cher la camé­ra de tour­ner, sauf erreur de ma part, c’é­tait Syl­vain Baron. Je dis ça, je ne connais­sais pas du tout ce gars – à part qu’il s’é­tait fait virer là bas, avant – mais je cher­chais jus­te­ment à savoir ce qu’il a à dire, et je viens de voir sa bouille et d’en­tendre quelques bouts de son dis­cours. Mer­ci à ces gros cons, et sur­tout aux appa­reils aveugles qui les dirigent, de m’a­voir fait connaître ce bon­homme… Je sais pas com­ment il tient, si en plus c’est un SDF. D’a­près lui, Lor­don et Ruf­fin sont au cou­rant et ils n’ont pas bou­gé le petit doigt. Bigre.

      Réponse
      • joss

        En effet, c’est bien lui…connaissais pas avant.
        Sélec­tion­ner (ou inter­dire ou cen­su­rer) cer­tains ora­teurs, cer­tains dis­cours, c’est une forme de fascisme.
        Dans un tri­bu­nal, même le plus grand des cri­mi­nels a droit à la parole, à sa défense.

        Réponse
      • Eve

        Je suis d’ac­cord avec l’en­semble de ce que vous avez écrit !
        Les exclu­sions sont réel­le­ment nocives pour le mouvement !
        Hors des ten­sions , elles prouvent un manque cer­tain de matu­ri­té dans le fait de pou­voir accep­ter les idées des autres ! Les ren­con­trer doit , enfin , devrait nour­rir et appor­ter de l’eau au mou­lin par le fait que les com­battre devrait per­mettre d’a­van­cer des argu­ments contra­dic­toires et redon­ner de la force au mou­ve­ment , voir le conforter !
        Mais je dois dire que la même tolé­rance ne fonc­tionne pas sou­vent dans les deux sens pour l’in­té­rêt com­mun ! Ain­si quand on veut faire annu­ler un débat , il se trouve tou­jours des per­sonnes bien­veillantes pour agir , quitte à cas­ser le maté­riel mis à dis­po­si­tion pour l’in­té­rêt com­mun ! Doit-on lais­ser faire ? Com­ment deman­der et obte­nir répa­ra­tion ? Et si c’est une ven­geance puni­tive , pour un écart anté­rieur vou­lu , donc pré-éta­bli , l’un sachant et oeu­vrant , l’autre subis­sant et accu­sant rédui­ra la confron­ta­tion à ce moment-là en deux par­ties sectaires !
        Ce genre de com­por­te­ment n’a­mène rien de bon aux nuitdebout !
        La pyra­mide s’ef­frite , mieux vaut ne pas essayer de col­ma­ter , creu­ser la faille !
        ève

        Réponse
    • joss

      …si pos­sible une Assem­blée Consti­tuante tirée au sort sinon…le ver (des domi­nants) est dans la pomme 😉

      Réponse
    • Eve

      Je trouve bizarre et incom­plète cette vidéo qui ne montre pas les inter­ven­tions de ces gens empê­cheurs de voir , fil­mer et suivre ce débat com­men­cé qques minutes plus tôt ! La cen­sure serait-elle aus­si dans ce post ????????

      Réponse
  25. etienne

    Échange pas­sion­nant : Lor­don Mercier :
    https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/l‑intello-et-l-ouvrier-debat-frederic-lordon-et-jean-pierre-mercier

    L’Intello et l’Ouvrier, deux mondes, deux défiances, deux igno­rances, par­fois deux rejets par où passent à la fois défé­rence et mépris. Avec le mou­ve­ment NUIT DEBOUT reviennent les images de Jean-Paul SARTRE en 1968 devant les ouvriers de Billan­court, ou la figure de Pierre BOURDIEU en 1995 avec les cheminots.

    Et cette fois pour les NUITDEBOUTISTES, c’est LORDON qui s’y colle : « NOUS NE REVENDIQUONS RIEN. » Lan­cée à la foule au départ du mou­ve­ment, la for­mule de LORDON n’a pas man­qué de cho­quer un mili­tant ouvrier comme Jean-Pierre MERCIER, délé­gué syn­di­cal CGT enga­gé corps et âme dans la lutte contre PSA et que montre admi­ra­ble­ment le film COMME DES LIONS.

    Nous avons pro­po­sé à Fré­dé­ric LORDON et à Jean-Pierre MERCIER de venir débattre. À l’heure où, selon un tout récent son­dage (modé­ré­ment dif­fu­sé), 69% des Fran­çais estiment que la lutte des classes est une réa­li­té, tan­dis que 59% jugent qu’elle les concerne, ce genre de débat est néces­saire. Le néo­li­bé­ra­lisme a été accom­pa­gné de ce que Jacques Ran­cière appelle « une contre révo­lu­tion intel­lec­tuelle », dotée d’un très puis­sant appa­reil média­tique qui a rin­gar­di­sé et cri­mi­na­li­sé la longue lutte pour l’égalité.

    En 1968, la ren­contre entre le monde étu­diant et les syn­di­cats ouvriers n’a pas eu lieu. Aujourd’hui, les matins qui chan­te­ront au bout de la nuit debout passent par la conver­gence entre les NUITDEBOUTISTES, les SYNDICATS OUVRIERS et les QUARTIERS POPULAIRES.

    Marie GALL attend vos mes­sages sur le répon­deur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.

    Réponse
    • Méchant Virus

      Le CGTiste est un magni­fique consé­quen­ço­phobe comme tu les aimes. Appa­rem­ment ce sont les Betan­court et les Peu­geot qui sont la cause des causes (mais il n’a­joute pas les Roth­schild pour ne pas pas­ser pour un rouge-brun). On sent qu’il est sym­pa­thique et plein de bonne volon­té mais il pédale un peu dans la semoule.

      Par contre tu l’as vrai­ment conta­mi­né le Fré­dé­ric, à 20 min on dirait presque du Chouard.

      Réponse
  26. etienne

    « De l’ex­clu­sion : réponse à Fré­dé­ric Lordon »

    Jean Bric­mont, à pro­pos de l’ou­ver­ture ou pas de Nuit­De­bout à tout le peuple (et de la ziza­nie para­ly­sante impo­sée par­tout par de pré­ten­dus « antifas ») : 

    https://​fran​cais​.rt​.com/​o​p​i​n​i​o​n​s​/​1​9​9​4​1​-​d​e​-​e​x​c​l​u​s​i​o​n​-​r​e​p​o​n​s​e​-​f​r​e​d​e​r​i​c​-​l​o​r​don
    ________

    Remarque : ce que je défends le plus ardem­ment n’est PAS le tirage au sort (qui n’est qu’une pro­cé­dure, très indis­pen­sable car authen­ti­que­ment démo­cra­tique), mais la prio­ri­té abso­lue du carac­tère popu­laire du pro­ces­sus consti­tuant : « ce n’est pas aux hommes au pou­voir d’é­crire les règles du pou­voir », c’est ça l’i­dée essentielle.

    Si on réduit ce que je fais (invo­lon­tai­re­ment ou sciem­ment) à la défense mono­ma­niaque du tirage au sort, on déforme pro­fon­dé­ment mon tra­vail (et l’en­jeu réel de ces luttes fra­tri­cides), à mon avis.

    Étienne.

    Réponse
  27. Jean-marc

    « Remarque : ce que je défends le plus ardem­ment n’est PAS le tirage au sort (qui n’est qu’une pro­cé­dure, très indis­pen­sable car authen­ti­que­ment démo­cra­tique), mais la prio­ri­té abso­lue du carac­tère popu­laire du pro­ces­sus consti­tuant : « ce n’est pas aux hommes au pou­voir d’écrire les règles du pou­voir », c’est ça l’idée essentielle.
    Si on réduit ce que je fais (invo­lon­tai­re­ment ou sciem­ment) à la défense mono­ma­niaque du tirage au sort, on déforme pro­fon­dé­ment mon tra­vail (et l’enjeu réel de ces luttes fra­tri­cides), à mon avis. »

    Nooon, sans dec Etienne ? 🙂 

    Bon, plus impor­tant : il fau­dra contri­buer à désac­ti­ver cette salo­pe­rie http://​www​.com​munes​-citoyennes​.fr au cas où elle pren­drait racine, salo­pe­rie qui, tu l’au­ras com­pris je l’es­père, est sans peuple et vise à prendre le peuple pour un con en l’empêchant d’in­ven­ter quoi que ce soit en termes de Démo­cra­tie, à l’en­ca­drer et le cas­trer comme une bande d’in­ca­pables, « le peuple » devant donc être gui­dé par des maires éti­quet­tés, des uni­ver­si­taires médiocres et suf­fi­sants, des syn­di­ca­listes ven­dus des par­tis de gauche sans élec­teurs, des maçons anté­di­lu­viens qui se croient en 1789, etc. 

    Si si, il y a bien inten­tion, je les connais les gens der­rière, toi aus­si d’ailleurs.

    Réponse

Laisser un commentaire

Derniers articles

Essai pour un contrôle populaire des institutions – DÉFINITION, FORCE ET ENJEUX DE LA CONSTITUTION : pourquoi nous sommes complètement fous de ne pas nous y intéresser en priorité absolue (3 vidéos intégrales et texte)

Essai pour un contrôle populaire des institutions – DÉFINITION, FORCE ET ENJEUX DE LA CONSTITUTION : pourquoi nous sommes complètement fous de ne pas nous y intéresser en priorité absolue (3 vidéos intégrales et texte)

Chers amis, Je récapitule, sur ma chaîne et dans ce billet, les vidéos que j'ai conçues et publiées pour Une Nôtre Histoire pour faire le point sur la démocratie et les institutions, en insistant évidemment sur l'importance prioritaire d'un processus constituant...