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Étienne Chouard au Québec : ATELIERS CONSTITUANTS à Montréal, 2 juin 2024
Dimanche 2 juin 2024, dès le lendemain de mon arrivée au Québec, j’ai passé une journée à animer des ateliers constituants, et j’ai trouvé ça formidable : j’étais très heureux d’enfin rencontrer les citoyens constituants québécois 🙂 Ah ! Comme je remercie Stéphane (Blais) et ses amis d’avoir organisé et permis tout ca ! Merci merci Merci 🙏 Comme d’habitude, ceux qui prendront la peine, pendant qu’ils regardent cette vidéo, de noter le minutage…
« Élection = prison des peuples »
Quelqu’un 😇 a tiré quelques mots de mon dernier entretien chez Éric Morillot (Les Incorrectibles, 23 juin 2024) pour en faire une gentille (mais profonde 🙂) chansonnette 🎼 Il a noté les paroles qu’il a choisies dans la description de sa vidéo : Sur plan politique je suis un peu désespéré parce que je trouve que nos discussions sont oiseuses elles ne servent à rien et je trouve qu’on n’avance pas. En fait, nous sommes, nous…
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Les canons d’avril – Les États-Unis et les puissances européennes de l’OTAN ont déclenché une chaîne d’événements qui mène à la Troisième Guerre mondiale.
Les canons d’avril
28 avril 2022, WSWS
https://www.legrandsoir.info/les–canons–d–avril.html
Les États-Unis et les puissances européennes de l’OTAN ont déclenché une chaîne d’événements qui mène à la Troisième Guerre mondiale.
Dans son célèbre ouvrage sur le déclenchement de la Première Guerre mondiale, « Les canons d’août » (The Guns of August), Barbara Tuchman explique en détail comment les erreurs de calcul, la croyance omniprésente en un conflit bref et gagnable, et les manœuvres tactiques irréversibles – les « si, les erreurs et les engagements » – s’accumulaient à mesure que les puissances impérialistes entraînaient les travailleurs européens dans les enchevêtrements de tranchées et le massacre de la Grande Guerre.
Une dynamique similaire se développe dans le conflit entre les États-Unis et l’OTAN contre la Russie. Les obusiers fournis par les États-Unis et le déploiement massif d’armes en Ukraine font retentir les canons d’avril.
À la mi-mars, le président américain Joe Biden a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne permettrait pas un conflit direct entre les États-Unis et la Russie, car « cela signifierait la troisième guerre mondiale ». Un mois plus tard, c’est précisément ce que fait le gouvernement Biden.
Mardi, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, et le secrétaire d’État, Antony Blinken, ont présidé une réunion à laquelle assistaient les représentants de quarante nations dans un conseil de guerre réuni par Washington sur sa base aérienne de Ramstein en Allemagne, le siège de l’armée de l’air américaine en Europe et du commandement aérien de l’OTAN.
Les deux hauts responsables américains, tout juste sortis d’une visite à Kiev déchirée par la guerre, ont confirmé que la guerre en Ukraine était une guerre entre les États-Unis et l’OTAN, d’une part, et la Russie, d’autre part. Austin a annoncé que Washington allait réunir chaque mois un groupe international comparable de personnalités militaires de haut rang – qu’il a baptisé « le Groupe de contact ukrainien » – dans le but de « viser la victoire » dans le conflit avec la Russie.
Les objectifs de la guerre sont désormais clairs. L’effusion de sang en Ukraine n’a pas été provoquée pour défendre son droit technique d’adhérer à l’OTAN, mais elle a été plutôt préparée, instiguée et massivement intensifiée afin de détruire la Russie en tant que force militaire importante et de renverser son gouvernement. L’Ukraine est un pion dans ce conflit, et sa population est de la chair à canon.
Le conseil de guerre de Ramstein a été organisé pour préparer la prochaine étape de ce plan. Avant et après la réunion, les États-Unis et d’autres puissances de l’OTAN ont annoncé le déploiement d’armes de pointe en Ukraine, notamment des missiles antichars, des chars et des drones tactiques.
Le Groupe de contact, a déclaré Austin, doit « agir à la vitesse de la guerre ». Conformément à cette orientation, l’Allemagne a annoncé mardi qu’elle livrerait un nombre non précisé de Flakpanzer Gepard « chars antiaériens », tandis que le Canada a signalé qu’il enverrait des véhicules blindés M777. « La distinction qui limitait la surenchère des armes », qui existait dans les premières semaines de la guerre, note Air Force Magazine, « semble avoir fondu comme neige au soleil ».
Le prétexte selon lequel les États-Unis et l’OTAN ne sont pas en guerre contre la Russie a également « fondu comme neige au soleil ». Le commandant de l’armée américaine en Europe, Ben Hodges, a déclaré dimanche que l’objectif des États-Unis dans ce conflit était de « venir à bout » de la Russie.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a répondu en accusant les États-Unis de faire pression sur le gouvernement ukrainien pour saboter les pourparlers de paix et de mener une guerre par procuration en Ukraine. Il a averti qu’un danger « sérieux et réel » existait de guerre nucléaire. Austin a rejeté l’avertissement de Lavrov, le qualifiant de « dangereux et inutile ».
Quelle absurdité ! Washington rassemble un camp de guerre et déclare qu’il vise à « venir à bout » de la Russie. Lorsque la Russie répond qu’un tel langage et de tels objectifs augmentent le danger d’une guerre nucléaire, Washington déclare que cela est… inutile.
Les États-Unis ont clairement indiqué qu’ils visent à écraser la Russie et à renverser son gouvernement. Face à une telle menace existentielle, l’utilisation d’armes nucléaires devient une tactique que la classe dirigeante russe va considérer. Washington est déterminé à gagner la guerre, le gouvernement Poutine est déterminé à empêcher que cela ne se produise. Aucune autre issue n’existe pour les deux parties que l’escalade. Lavrov a en fait raison : la guerre nucléaire est un sérieux et réel danger.
Les véritables forces motrices de la guerre sont apparues au cours du conflit. Les États-Unis et les puissances de l’OTAN ont poussé la Russie à envahir l’Ukraine, refusant de négocier sur la demande de la Russie de ne pas faire de l’Ukraine un membre de l’OTAN. La Russie a qualifié son invasion d’opération spéciale, signalant ainsi qu’elle avait l’intention d’effectuer une manœuvre tactique limitée pour stabiliser sa position dans la région.
Les États-Unis, cependant, n’allaient pas permettre pas un tel réarrangement et allaient chercher soit à enfoncer la Russie dans le bourbier d’une « occupation pénible », soit à organiser sa défaite. À cette fin, Washington s’est efforcé de saper tous les efforts en vue d’un règlement négocié. La rhétorique de Washington qui justifie cette politique a aggravé le conflit. Biden a accusé Poutine de crimes de guerre, puis de génocide, et a appelé à un changement de régime à Moscou. Chaque nouvelle formulation avait un caractère irréversible, d’escalade, un cran de plus dans l’escalade de la guerre.
Malgré l’infusion massive et croissante de matériel militaire en Ukraine – Washington a expédié pour plus de 3,7 milliards de dollars d’armement depuis le début de la guerre – le régime de Kiev n’a pas été en mesure d’orchestrer la défaite décisive de la Russie. Le danger, du point de vue des États-Unis et de l’OTAN, est que la Russie soit en mesure de consolider son contrôle sur l’est de l’Ukraine et la côte de la mer Noire. Si les forces ukrainiennes ne progressent pas, l’avantage, du moins d’un point de vue militaire, passe à la Russie.
Le développement du conflit, mis en branle dans le Bureau ovale et délibéré au Kremlin, est de plus en plus entre les mains des militaires et il atteint un point de non-retour. Une défaite décisive de la Russie dans le conflit exige une implication toujours plus directe des puissances de l’OTAN elles-mêmes, allant jusqu’au déploiement de troupes.
Avec leurs livraisons d’armes, leurs déclarations fracassantes et leurs conseils de guerre, les États-Unis ont misé toute leur crédibilité sur la défaite de la Russie dans ce conflit. « Les enjeux vont au-delà de l’Ukraine et même au-delà de l’Europe », a déclaré Austin mardi. Le sort de l’hégémonie américaine, y compris la crédibilité de ses menaces contre la Chine, est dans la balance. Les décisions imprudentes prises par Washington sont ainsi devenues la prémisse majeure de la logique d’une nouvelle escalade.
Washington entraîne derrière lui les grandes puissances d’Europe, alors qu’il assemble, avec l’orgueil de l’empire, un camp de guerre sur le continent. La Grande-Bretagne a été profondément complice de chaque étape de l’escalade, et l’Allemagne et la France jouent le rôle qui leur a été assigné. Washington rassemble les conspirateurs militaires sur une base aérienne américaine en Allemagne, le pays qui a lancé l’opération Barberousse, les Allemands faisant presque office de témoins, et prépare sa guerre avec la Russie.
Les dirigeants des puissances impérialistes, surtout les États-Unis, agissent avec une insouciance qui frise la folie criminelle. Mais c’est une insouciance qui découle des intérêts de classe et de la logique de la crise capitaliste. L’escalade du conflit est motivée non seulement par des intérêts géopolitiques, mais aussi, et surtout, par la crise économique, sociale et politique insoluble qui sévit dans tous les grands pays capitalistes, en particulier aux États-Unis.
Comme ce fut le cas lors de la Première Guerre mondiale, les mêmes contradictions qui donnent lieu à la guerre impérialiste donnent également l’impulsion à la révolution socialiste mondiale. Alors même que la guerre se développe, des protestations de masse et des luttes de la classe ouvrière éclatent dans le monde entier. Ces luttes sont alimentées par la montée de l’inflation et des niveaux d’inégalité sociale sans précédent dans l’histoire.
Les plans de guerre mondiale sont mis en œuvre entièrement dans le dos de la population. Les travailleurs doivent être alertés du danger, et les luttes grandissantes à travers le monde doivent être fusionnées à la lutte contre la guerre impérialiste et le système capitaliste des États-nations.
(Article paru en anglais le 27 avril 2022)
Source originale (WSWS) : https://www.wsws.org/fr/articles/2022/04/28/pers–a28.html
Source en français (LGS) : https://www.legrandsoir.info/les–canons–d–avril.html
CHRIS HEDGES : « SEULE LA GRÈVE GÉNÉRALE POURRA SAUVER LES CLASSES POPULAIRES. » sur Élucid
Encore un papier formidable, sur Élucid — à connaître et à faire connaître :
CHRIS HEDGES : « SEULE LA GRÈVE GÉNÉRALE POURRA SAUVER LES CLASSES POPULAIRES. »
« La seule façon de mettre fin à l’attaque mondiale contre les droits humains des travailleurs est de se syndiquer.
Rendons hommage à ces travailleurs qui ont tenu tête à Amazon, tout particulièrement à Chris Smalls, décrit par l’avocat en chef d’Amazon comme « pas très malin et incapable de s’exprimer », qui a organisé un débrayage dans l’entrepôt Amazon de Staten Island JFK8 au début de la pandémie, il y a deux ans, pour dénoncer des conditions de travail dangereuses. Il a été immédiatement licencié.
Les prestigieux avocats d’Amazon ont toutefois eu une surprise. Smalls a réussi à fédérer dans un syndicat le premier entrepôt Amazon du pays. Avec son cofondateur Derrick Palmer, ils ont mis en place leur syndicat, travailleur par travailleur, avec peu de soutien extérieur et sans affiliation à quelque groupe syndical national que ce soit, en récoltant 120 000 dollars sur GoFundMe. Selon des documents fédéraux, Amazon a pour sa part dépensé plus de 4,3 millions de dollars rien que l’année dernière, pour payer des consultants hostiles à la syndicalisation.
Nous ne devons surtout pas sous-estimer cette victoire. Seules la reconstruction des syndicats et la grève générale pourront enrayer la spirale descendante et sauver les classes populaires. Aucun politicien ne le fera pour nous. Aucun des deux partis au pouvoir ne sera notre allié. Les médias seront hostiles. Le gouvernement, redevable aux entreprises et aux riches, utilisera ses ressources, quel que soit le parti au pouvoir à la Maison-Blanche, pour écraser les mouvements ouvriers. Ce sera une lutte longue, douloureuse et solitaire.
Nous pouvons connaître les grandes peurs des oligarques en regardant ce qu’ils cherchent à détruire : les syndicats. Amazon, le deuxième employeur des États-Unis après Walmart, consacre des ressources faramineuses pour bloquer la syndicalisation, exactement comme Walmart. Selon des documents du tribunal, Amazon a formé une cellule de crise composée de 10 équipes, dont un groupe de sécurité composé de vétérans de l’armée, pour empêcher Staten Island de s’organiser, et a élaboré des plans pour briser l’activité syndicale dans son « Protest Response Playbook » (fascicule de réponses aux manifestations) et son « Labor Activity Playbook » (Guide des activités liées à la main‑d’œuvre).
Les équipes de briseurs de grève ont organisé jusqu’à 20 réunions obligatoires par jour, au cours desquelles les superviseurs dénigraient les syndicats. Amazon a utilisé toutes sortes de subterfuges pour rendre impossible tout vote d’un syndicat. Amazon a placé des affiches hostiles aux syndicats dans les toilettes. Amazon a licencié des travailleurs suspectés de vouloir s’organiser. Et Amazon s’est appuyé sur le démantèlement de la législation antitrust et de l’OSHA, ainsi que sur la castration du National Labor Relations Board (NLRB), qui a largement désarmé les travailleurs, même si le NLRB a pris quelques décisions en faveur des organisateurs de syndicats.
« Ils nous ont traités de voyous », a déclaré Smalls aux journalistes après le vote de 2 654 contre 2 131 en faveur de la création d’un syndicat. « Ils ont essayé de répandre des rumeurs racistes. Ils ont essayé de diaboliser nos personnalités, mais ça n’a pas marché ».
Amazon, comme la plupart des grandes entreprises, n’a pas plus de respect pour les droits des travailleurs que pour la nation. Elles évitent les impôts grâce à une série de niches élaborées par leurs lobbyistes à Washington et adoptées par le Congrès. En 2021, Amazon a échappé à environ 5,2 milliards de dollars d’impôts fédéraux sur le revenu des sociétés, alors même qu’elle déclarait des bénéfices records de plus de 35 milliards de dollars. Elle n’a payé que 6 % de ces bénéfices en impôt fédéral sur les sociétés.
Amazon a affiché des revenus de plus de 11 milliards de dollars en 2018, mais n’a payé aucun impôt fédéral et a reçu un remboursement d’impôt fédéral de 129 millions de dollars. Jeff Bezos, deuxième homme le plus riche du monde, vaut plus de 180 milliards de dollars. Tout comme Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, qui vaut 277 milliards de dollars, s’amuse avec des fusées spatiales comme s’il s’agissait de jouets, et termine à présent les travaux de son yacht qui vaut 500 millions de dollars, le plus grand du monde.
Bezos possède le Washington Post. Le milliardaire bioscientifique Patrick Soon-Shiong possède le Los Angeles Times. Les fonds spéculatifs et autres sociétés financières possèdent la moitié des quotidiens des États-Unis. La télévision est, en gros, entre les mains d’une demi-douzaine de sociétés qui contrôlent 90 % de ce que les Américains regardent. WarnerMedia, actuellement détenue par AT&T, possède CNN et Time Warner. MSNBC est détenue par Comcast, qui est une filiale de General Electric, le 11e plus grand entrepreneur de défense des États-Unis. News Corp possède le Wall Street Journal et le New York Post.
Les oligarques au pouvoir ne se soucient pas de ce que nous regardons, tant que nous restons fascinés par les spectacles futiles et chargés d’émotions qu’ils nous offrent. Aucun de ces médias ne remet en cause les intérêts de ses propriétaires, fussent-ils actionnaires ou annonceurs, qui orchestrent l’attaque contre les travailleurs. Plus les travailleurs deviendront puissants, mieux les médias seront armés pour les contrer.
Le premier article que j’ai publié dans un grand journal, le Christian Science Monitor, portait sur la campagne de répression que la société américaine Gulf and Western a menée contre l’organisation d’un syndicat dans sa zone franche industrielle de La Romana, en République dominicaine, campagne qui impliquait l’intimidation, le passage à tabac, le licenciement et l’assassinat d’organisateurs syndicaux dominicains.
L’histoire a initialement été reprise par la section Outlook du Washington Post jusqu’à ce que Gulf and Western, propriétaire de Paramount Pictures, menace de retirer sa publicité cinématographique du journal. Le Monitor, financé par l’Église de la Science Chrétienne, ne contenait pas de publicité. Cette histoire a constitué une première et importante leçon quant aux contraintes sévères imposées par la presse marchande.
Un an plus tôt, le New York Times avait vidé de sa substance un article d’investigation écrit par celui qui est probablement notre plus grand journaliste d’investigation, Seymour Hersh, celui qui a révélé le meurtre par l’armée américaine de quelque 500 civils non armés à My Lai ainsi que la torture perpétrée à Abu Ghraib, travaillant avec Jeff Gerth lorsqu’il s’agissait de Gulf and Western.
Hersh et Gerth ont documenté la manière dont Gulf and Western a pratiqué la fraude, les abus, l’évasion fiscale et ont dénoncé ses liens avec le crime organisé. Charles Bluhdorn, le PDG de Gulf and Western, entretenait des relations avec l’éditeur Arthur « Punch » Sulzberger, qui l’invitait notamment à visionner des films Paramount en avant-première dans la salle de cinéma privée du domicile de Bluhdorn. Bluhdorn s’est servi de ses relations au sein du journal pour discréditer Hersh et Gerth, ainsi que pour assaillir le journal de lettres accusatrices et d’appels téléphoniques menaçants. Il a engagé des détectives privés pour déterrer des ragots sur Hersh et Gerth.
Lorsque les deux reporters ont publié leur article de 15 000 mots, le rédacteur économique en chef, John Lee, et, selon les mots de Hersh, « sa coterie de rédacteurs crétins lèche-cul », peut-être par peur d’être poursuivis, l’ont édulcoré. C’était une chose, selon Hersh, de s’opposer à une institution publique. C’en était une autre de s’attaquer à une grande entreprise. Plus jamais il ne devait être engagé pour travailler régulièrement pour un journal.
Dans son livre de souvenirs, « Reporter », Hersh écrit :
« L’expérience était frustrante et exaspérante. Écrire sur l’Amérique des entreprises avait sapé mon énergie, déçu les rédacteurs en chef et m’avait angoissé. Les entreprises américaines ne seraient jamais contrôlées, telle était ma crainte : la cupidité l’avait emporté. Le sale affrontement avec Gulf and Western avait tellement secoué l’éditeur et les rédacteurs en chef que ceux qui dirigeaient les pages d’économie avaient été autorisés à dénaturer et saper tout le bon travail que Jeff et moi avions fait. Je ne pouvais manquer de me demander si les rédacteurs en chef avaient été informés des liens personnels qui existaient entre Bluhdorn et Punch. Quoi qu’il en soit, il était clair pour Jeff et moi que le courage dont le Times avait fait preuve en affrontant la colère d’un président et d’un procureur général lors de la crise des Pentagon Papers en 1971 ne serait plus de mise face à une bande d’escrocs du monde des affaires… »
Les États-Unis ont connu les guerres ouvrières les plus violentes du monde industrialisé : des centaines de travailleurs ont été assassinés par des hommes de main et les milices des entreprises, des milliers d’autres ont été blessés et des dizaines de milliers ont été mis sur liste noire. Les luttes pour la création de syndicats, et avec ceux-ci pour des salaires décents, des avantages sociaux et la protection de l’emploi, se sont soldés par des rivières de sang ouvrier et d’immenses souffrances. La formation de syndicats, comme par le passé, entraînera une longue et violente guerre de classe. L’appareil de sécurité et de surveillance, y compris le Homeland Security et le FBI, sera déployé, ainsi que des sous-traitants privés et des voyous engagés par les entreprises, pour surveiller, infiltrer et détruire les mouvements en faveur d’une syndicalisation.
Pendant un certain temps, grâce aux syndicats, il a été possible de mettre en place un salaire donnant accès à la classe moyenne aux ouvriers de l’automobile, aux conducteurs de bus, aux électriciens et aux ouvriers du bâtiment. Mais ces avancées ont été réduites à néant. Si le salaire minimum avait suivi le rythme de la hausse de la productivité, comme le souligne le New York Times, aujourd’hui les travailleurs gagneraient au moins 20 dollars de l’heure.
L’organisation naissante chez Amazon, Starbucks, Uber, Lyft, John Deere, Kellogg, l’usine Special Metals de Huntington, en Virginie occidentale, appartenant à Berkshire Hathaway ; REI, le syndicat des charpentiers du Nord-Ouest, Kroger, les enseignants de Chicago, de Sacramento, de Virginie occidentale, d’Oklahoma et d’Arizona ; les travailleurs de la restauration rapide, des centaines d’infirmières à Worcester, dans le Massachusetts, et les membres de l’Alliance internationale des employés de scène de théâtre, sont le signe que les travailleurs découvrent que le seul pouvoir réel dont ils disposent est celui du collectif, bien qu’un maigre 9 % de la main‑d’œuvre américaine seulement soit syndiquée. Les 1 400 travailleurs d’une usine Kellogg’s d’Omaha ont obtenu un nouveau contrat prévoyant des augmentations de salaire de plus de 15 % sur trois ans après avoir fait grève pendant près de trois mois l’automne dernier.
La trahison de la classe ouvrière par le Parti démocrate, tout particulièrement pendant l’administration Clinton, s’est traduite par des accords commerciaux qui permettaient aux travailleurs exploités au Mexique ou en Chine de prendre la place des travailleurs syndiqués ici, sur notre territoire. Au nom des grandes entreprises, des lois anti-ouvrières ont été approuvées par des politiciens des deux partis au pouvoir, achetés et soudoyés. La désindustrialisation et la précarité de l’emploi se sont progressivement métamorphosées en une économie de type « gig », une économie qui contraint les travailleurs à vivre avec un salaire de survie, sans avantages sociaux ni sécurité de l’emploi, et avec peu de droits.
Les capitalistes, comme l’a souligné Karl Marx, n’ont que deux objectifs : réduire le coût du travail, ce qui implique appauvrir et exploiter les travailleurs, et augmenter les taux de production, ce qui passe souvent par l’automatisation, bien illustrée par les omniprésents robots trapézoïdes oranges d’Amazon qui transportent des rayonnages jaunes dans des entrepôts qui font un million de mètres carrés. Lorsque les êtres humains interfèrent avec ces deux objectifs capitalistes, on les sacrifie.
La détresse financière des travailleurs, pris au piège de l’esclavage de la dette et exploités par les banques, les sociétés de cartes de crédit, les sociétés de prêts étudiants, les services publics privatisés, la « gig economy », un système de santé à but lucratif qui n’a pas empêché les États-Unis d’avoir environ un sixième de tous les décès par Covid-19 signalés dans le monde – bien que nous ayons moins d’un douzième de la population mondiale – et des employeurs qui paient de maigres salaires et ne fournissent pas d’avantages sociaux, ne cesse d’empirer, en particulier avec l’inflation grandissante.
Biden, tout en dispensant généreusement 13,6 milliards de dollars à l’Ukraine et en portant le budget militaire à 754 milliards de dollars, a piloté la fin de l’extension des allocations de chômage, de l’aide au loyer, de la renégociation des prêts étudiants, des chèques d’urgence, du moratoire sur les expulsions et maintenant la fin de l’extension du crédit d’impôt pour les familles avec enfants. Il a refusé de tenir ne serait-ce que ses promesses de campagne les plus timides, notamment l’augmentation du salaire minimum à 15 dollars de l’heure et l’annulation des prêts étudiants. Son projet de loi « Build Back Better » a été vidé de sa substance et pourrait bien ne pas être relancé.
Les travailleurs d’Amazon, comme de nombreux travailleurs américains, subissent des conditions de travail épouvantables. Ils sont affectés à des postes de travail qui sont obligatoirement de 12 heures. Ils n’ont pas droit à des pauses toilettes et doivent souvent uriner dans des bouteilles. Ils endurent des températures étouffantes dans l’entrepôt en été. Il leur faut scanner un nouvel article toutes les 11 secondes pour atteindre leur quota. L’entreprise sait immédiatement quand ils prennent du retard. Si on ne respecte pas le quota, c’est le licenciement immédiat.
Will Evans, dans un article d’investigation pour Reveal du Center for Investigative Reporting, a découvert que « la course à la vitesse de l’entreprise, véritable obsession, a transformé ses entrepôts en véritables fabriques à blessés ». Will Evans a réuni des rapports concernant les blessures en interne provenant de 23 des 110 « centres d’exécution » de la société dans tout le pays :
« Globalement, le taux de blessures graves dans ces installations était plus de deux fois supérieur à la moyenne nationale constatée dans le secteur des entrepôts : 9,6 blessures graves pour 100 travailleurs à temps plein en 2018, contre une moyenne du secteur cette année-là qui était de 4. »
Ceux qui sont blessés, a constaté Evans, sont « rejetés comme des biens avariés ou réaffectés dans des emplois qui leur infligent davantage de blessures ».
« La procédure interne d’Amazon visant Parker Knight montre la cruelle rigueur du système Amazon, il s’agit d’un vétéran handicapé qui a travaillé à l’entrepôt de Troutdale, dans l’Oregon, cette année. Knight avait été autorisé à travailler sur des périodes plus courtes après avoir été victime de blessures au dos et à la cheville dans l’entrepôt, mais [le programme de suivi du logiciel propriétaire] ADAPT ne l’a pas épargné. En mai, à trois reprises, Knight a été signalé par écrit pour avoir failli à son quota. Les attentes étaient précises. Il devait prélever 385 petits articles ou 350 articles moyens par heure. Une semaine, il a atteint 98,45 % de son taux prévu, mais ce n’était pas suffisant. Ce manque de vitesse de 1,55 % lui a valu son dernier avertissement écrit — le dernier avant licenciement ».
Le New York Times a révélé l’année dernière que régulièrement, Amazon pénalise aussi les nouveaux parents, les patients confrontés à des problèmes médicaux et autres travailleurs vulnérables en congé :
« Dans tout le pays, des travailleurs confrontés à des problèmes médicaux et à d’autres moments personnels difficiles ont été licenciés lorsque le logiciel de présence les a indiqués par erreur comme absents, selon d’anciens et actuels membres du personnel des ressources humaines, dont certains n’ont voulu parler que sous couvert d’anonymat par crainte de représailles, rapporte le journal. Les rapports des médecins ont disparu dans les trous noirs des bases de données d’Amazon. Les employés avaient du mal à joindre leurs responsables de dossiers, se débattant dans des arborescences téléphoniques automatisées qui acheminaient leurs appels vers des employés administratifs débordés qui se trouvaient au Costa Rica, en Inde et à Las Vegas.
Et l’ensemble du système de gestion des congés était géré par un patchwork de logiciels qui, souvent, n’étaient pas compatibles. Certains travailleurs qui étaient prêts à revenir ont découvert que le système était trop encombré pour traiter leur cas, ce qui leur a fait perdre des semaines voire des mois de revenus. Les employés de l’entreprise mieux rémunérés, qui devaient naviguer dans les mêmes systèmes, ont constaté que l’organisation d’un congé de routine pouvait se transformer en un véritable imbroglio. »
La classe dirigeante, par le biais de gourous du développement personnel comme Oprah, de prédicateurs d’un « évangile de prospérité » et de l’industrie du divertissement, a effectivement privatisé l’espoir. Ils entretiennent le fantasme que la réalité ne serait jamais un obstacle à ce que nous désirons. Si nous croyons en nous-mêmes, si nous travaillons dur, si nous saisissons que nous sommes vraiment exceptionnels, nous pouvons avoir tout ce que nous voulons.
La privatisation de l’espoir est un phénomène pervers et autodestructeur. Lorsque nous ne parvenons pas à atteindre nos objectifs, lorsque nos rêves sont irréalisables, alors on nous inculque que ce n’est pas dû à une injustice économique, sociale ou politique, mais bien à des failles qui nous sont propres. L’histoire a démontré que le seul pouvoir des citoyens passe par le collectif, sans ce collectif nous sommes tondus comme des moutons. C’est une vérité que la classe dirigeante passe beaucoup de temps à occulter.
Toute avancée que nous faisons en matière de justice sociale, politique et économique est immédiatement attaquée par la classe dirigeante. Cette dernière grignote petit à petit les acquis que nous obtenons, c’est ce qui s’est produit après la progression des mouvements de masse dans les années 1930 et plus tard dans les années 1960. Les oligarques cherchent à étouffer ce que le politologue Samuel Huntington avec cynisme a appelé « excès de démocratie ». C’est ce qui a conduit le sociologue Max Weber à qualifier la politique de vocation.
La transformation sociale ne peut être obtenue simplement par le biais du vote. Elle exige un effort soutenu, continuel. Il s’agit d’une lutte sans fin pour un nouvel ordre politique, qui requiert le dévouement de toute une vie, la capacité de s’organiser pour tenir en échec les excès rapaces du pouvoir et le sens du sacrifice. Cette vigilance perpétuelle est la clé du succès.
À l’heure où j’écris, la vaste mécanique d’Amazon est sans doute en train de comploter pour réduire à néant le syndicat de Staten Island. Le groupe ne peut pas permettre que ce soit un exemple de réussite. Amazon possède 109 « centres d’exécution » pour lesquels la société est déterminée à s’assurer qu’il n’y aura jamais de syndicalisation. Mais, si nous ne nous laissons pas aller à la facilité, si nous continuons à nous organiser et à résister, si nous joignons nos forces à celles de nos alliés syndiqués dans tout le pays, si nous sommes capables de faire grève, alors nous avons une chance.
Chris Hedges
Article traduit et reproduit avec l’autorisation de Chris Hedges.
Date de publication originale : 04/04/2022 – Scheerpost
Cet article de Chris Hedge (que j’aime lire depuis des années, et que nous pouvons tous lire en français grâce au travail formidable d’Olivier Berruyer et de son équipe des crises.fr) me fait penser à deux autres outils d’éducation populaire importants (dont je vous parle depuis longtemps) :
• Le magnifique film de Martin Ritt, « Norma Rae », en 1979 :
(Union signifie Syndicat en français)
Ce film est à voir absolument, à acheter et à montrer à nos enfants et à leurs amis.
• Le livre de Grégoire Chamayou « La société ingouvernable. Généalogie du libéralisme autoritaire », livre essentiel pour la mémoire des luttes, à lire le crayon à la main, pour comprendre en profondeur le travail méthodique (véritable complot contre le bien commun) des patrons contre les travailleurs, ici depuis les années 70 :
![]() https://lafabrique.fr/la–societe–ingouvernable/ |
Étienne.
Les historiens du futur liront dans les archives qu’il y a eu une terrible pandémie pendant deux ans, mais ils n’en trouveront aucune preuve dans les données. Dr Eli David
« Les futurs historiens étudieront la période 2020–2022 avec perplexité. Des doctorats en histoire seront obtenus en analysant le paradoxe du covid.
Ils liront dans les archives qu’il y a eu une terrible pandémie pendant deux ans, mais ils n’en trouveront aucune preuve dans les données. »
Dr. Eli David
Future historians will look at the years 2020–2022 with bewilderment. Countless PhDs in history will be earned by analyzing the covid paradox.
They will read in historical records that there was a terrible pandemic for two years, but they won’t find any evidence of it in data.
_ pic.twitter.com/RRoxN5TcaM— Dr. Eli David (@DrEliDavid) April 20, 2022
Je suis en train de dévorer le livre de Laurent Toubiana
et je trouve décapant, intéressant et important.
![]() |
Ne jamais abandonner
J’aime cette image, depuis longtemps.
[Enfermés par nos maîtres dans un piège] Entre deux maux il faut choisir le moindre
Mon ami que j’aime tant,
Prisonniers d’un choix cornélien, il me semble que, entre deux maux, il faut choisir le moindre.
Ce que nous a fait Macron depuis 5 ans — et ce qu’il va redoubler si on ne le révoque pas, si carrément on en redemande… — est IRRÉVERSIBLE et gravissime : la piqûre obligatoire, surtout des enfants, ou la guerre à la Russie, notamment, ne permettront aucun retour en arrière : ce sont des crimes impardonnables. Il n’y a aucune raison assez grave pour laisser faire ça, pour le légitimer par notre vote.
Par ailleurs, Macron n’aura, comme aujourd’hui, AUCUN CONTRE-POUVOIR, car il les a tous subvertis, il s’est affranchi de tout contrôle, le danger est imminent. C’est notre pays tout entier qui est menacé par un agent de l’étranger, un employé des maîtres anglo-saxons, en mission contre une province de l’empire.
Au contraire, tout ce qu’annonce Le Pen est RÉVERSIBLE (d’autres lois pourront défaire ce qu’elle aura fait), sans compter que le programme de Le Pen est à 75% équivalent à celui de Mélenchon (le RIC n’est pas un projet fasciste ou raciste).
Mais surtout, mon frère, elle en pourra PAS faire ce que tu redoutes (légitimement, et que je redoute aussi) parce qu’elle aura contre elle d’innombrables CONTRE-POUVOIRS :
• tous les médias du monde ou presque,
• le Conseil constitutionnel,
• le Conseil d’État,
• le Sénat,
• peut-être même l’Assemblée nationale car il est possible qu’elle n’ait pas la majorité aux législatives,
• d’innombrables magistrats et juristes,
• quasiment tous les syndicats,
• beaucoup d’associations,
• toutes les institutions de l’Union européenne,
• etc.
Ceci est décisif et emporte mon choix : un des deux candidats sera mille fois plus FREINÉ que l’autre dans ses décisions dangereuses. Un candidat est affreusement dangereux, l’autre infiniment moins.
Avec Macron, on n’aura aucun moyen de se défendre contre l’horreur totalitaire qui vient. Avec Le Pen, on aura mille moyens de s’opposer à elle, et son projet n’est pas totalitaire.
J’ai beaucoup plus peur des abus de pouvoir de Macron (qui a derrière lui tous les ennemis du peuple de l’oligarchie triomphante) que des abus de pouvoir de Le Pen (qui n’a derrière elle quasiment personne de puissant).
Et je ne deviens PAS plus « lepeniste » pour ça, de la même façon que ceux qui vont voter Macron parce qu’ils ont affreusement peur de Le Pen ne seront PAS devenus pour autant des « macronistes ».
C’est un choix cornélien, mon ami, et il ne faut pas se déchirer entre nous sur la décision que vont prendre nos amis si elle n’est pas la même que la nôtre, car c’est un choix de merde, un choix difficile, une trappe, un piège.
Souviens-toi que, au final, c’est le régime Macron qui compte les voix de ses adversaires (quel scandale quand on y pense), et que tout cette mascarade est manifestement truquée de A à Z. De toutes façons, Macron va probablement gagner en trichant.
Avec toute mon amitié.
Étienne.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
Tweet correspondant à ce billet :
[Enfermés par nos maîtres dans un piège]
Entre deux maux il faut choisir le moindrehttps://t.co/otylhN9c98— Étienne Chouard (@Etienne_Chouard) April 24, 2022
Telegram correspondant à ce billet :
https://t.me/chouard/576
Intéressants échanges sur le débat Macron-Le Pen, avec François Asselineau et Didier Maïsto
Rappel important :
Que faire pour le 2e tour de l’élection présidentielle ? [2e partie] – @UPR_Asselineau
Je signale aussi cette dernière vidéo de Tatiana Ventôse sur les innombrables et violentes pressions exercées contre la liberté d’expression ces temps-ci :
CENSURE, AUTOCENSURE, CHANTAGE… POURQUOI LES MÉDIAS SONT PRO-MACRON, par Tatiana Ventôse :
Trouble Fait : « [Présidentielle 2022] – Barrage à qui ? »
Encore une analyse qui raisonne en termes de CONTRE-POUVOIRS (totalement absents dans un cas vs innombrables dans l’autre) pour se sortir d’un faux-choix révoltant :
(De toutes façons, c’est Macron qui compte les voix, alors…)
Courageuse Tatiana Ventôse (personnalité remarquable de la gauche radicale) : « Choisis ton camp, camarade ! »
Mon commentaire :
Je trouve cette réflexion profonde, et pour tout dire, bouleversante.
APPEL À LA RETRANSCRIPTION :
Ce serait bien de retranscrire cette vidéo et d’en publier le texte écrit, pour nous aider à fixer ses idées et à les discuter une à une.
L’appel de Jean-Luc Mélenchon à voter Macron (indirectement mais clairement) dès le soir du premier tour, sans hésiter, tout de suite et avec même une grande insistance, a été une vraie baffe, la révélation d’une trahison, l’aveu que cette formidable opposition était factice.
On est donc à mille lieues de l’esprit du Conseil National de la Résistance où les gaullistes maurassiens (de l’action française) et les communistes (marxistes) avaient mis l’intérêt général du pays au-dessus de leurs haines mutuelles le temps d’une résistance au pire. Rien de tel ici : ce qu’on appelle « la gauche » nous appelle à voter Macron… Au secours !
Dans ce choix cornélien que nos institutions maudites nous imposent (avec un scrutin uninominal détestable) entre deux personnes qu’on ne veut PAS — et même qu’on redoute particulièrement —, la sagesse populaire conseille : « entre deux maux il faut choisir le moindre ».
Il me semble qu’ici, le moindre mal (entre deux personnes dont tout le monde peut redouter de terribles abus de pouvoir), c’est la personne contre laquelle il y aura le plus de digues, le plus de remparts, le plus de contre-pouvoirs.
Chacun fera bien comme il veut, mais moi je ne m’abstiendrai pas : #ToutSaufMacron.
Et advienne que pourra.
Étienne.
PS : en complément, sur le bilan réel et tangible du candidat le plus extrême que la droite ait jamais promu depuis 1945 — et que « la gauche » nous appelle donc (et violemment) à réélire (!) —, je vous signale ça :
Formulaire d’engagement de responsabilité pour ceux qui votent Macron (directement ou indirectement) :
Il manque, à ce bilan (partiel) du passé, des promesses de durcissement pour l’avenir :
- Retraite promise à 65 ans (!),
_ - Injections forcées à vie (« vaccins » obligatoires) de produits dangereux (alors qu’on avait pendu les médecins nazis précisément pour avoir fait ça),
_ - Pass arbitraire pour avoir accès à tout,
_ - Mort sociale (« suspension ») des opposants politiques,
_ - Surveillance générale et « crédit social » arbitraire à la chinoise,
_ - Guerre permanente (pour nous enrôler comme des enfants à la manière de la mafia), avec un « Conseil de défense », inconstitutionnel, opaque et invérifiable (pas de liste des présents, pas de compte rendu, pas de verbatim, aucun contrôle possible, aucune responsabilité à craindre, l’arbitraire chimiquement pur),
_ - Destruction des services publics (après les avoir asphyxiés financièrement) et de la fonction publique,
_ - Endettement public croissant et sans fin, et DONC effondrement de la dépense publique, et DONC chômage,
_ - « Libre-échange » endurci et DONC sur-effondrement de la balance commerciale et désindustrialisation, et DONC chômage de masse (outil de domination central),
_ - Censure, intimidations, suppression des outils de communication des opposants politiques,
_ - « Intelligence avec une puissance étrangère » (art. 411–4 du code pénal) à travers (entre autres) les « cabinets de conseil » à qui les secrets d’État sont livrés en douce (le fait que les cabinets soient ruineux sans rendre de service et qu’ils ne paient pas d’impôts est NÉGLIGEABLE à côté de la haute trahison qui consiste à les mettre au pouvoir alors que ce sont des étrangers hostiles),
_ - Et j’en oublie.
_
Et tout ça SANS AUCUN CONTRE-POUVOIR, même pour résister à d’aussi graves TRAHISONS.
Dernière remarque :
Les vrais démocrates, qui se battent encore contre Macron et son monde, vont avoir sur le dos les prétendus « antifas » (les agents de police de la pensée du système de domination), mais on s’en fout : la haine de ces fous furieux est devenue un signe fort qu’on a bien servi l’intérêt général, cette détestation enragée est comme une preuve, une sorte de légion d’honneur (involontaire) de bons services rendus à la résistance.
Étienne.
Appel démocrate pour le RIC Constituant, cosigné avec 37 collectifs amis
Avec les amis de différents mouvements pour une démocratie enfin digne de ce nom, nous avons corédigé cet appel démocrate aux candidats.
Durant la campagne, un sujet a été assez peu abordé alors qu’il est pourtant capital, étant à la source de tous les autres : la démocratie.
Parmi les deux candidats qualifiés pour le second tour, seule Marine Le Pen s’est engagée récemment en sa faveur à l’occasion d’une conférence de presse du 12 avril 2022 en promettant de mettre en place le RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) législatif et abrogatif.
Toutefois, bien que sa présence dans un discours présidentiel soit la bienvenue, le RIC proposé ne donnerait pas le pouvoir ultime au peuple : le droit de pouvoir initier des révisions de la Constitution. Seul le RIC Constituant (pratiqué en Suisse depuis près de 200 ans) permet cela.
Par souci d’égalité, cet appel est lancé à l’attention de M. Macron et de Mme Le Pen, pour les enjoindre à adopter le RIC Constituant et à prendre de solides engagements prouvant leur sincérité, tels que développés ci-ci-dessous.
Les Français ne veulent plus de promesses politiciennes, ils veulent des engagements forts !
Cet appel est issu d’une large convergence et est cosigné par 37 associations et collectifs :
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Remarquable Jeanne (« Jeanne traduction ») : « Voter pour Macron [directement ou indirectement] c’est voter pour le fascisme corporatiste eugéniste originel »
Remarquable prise de parole (difficile dans cette période de mensonges et de menaces), par une jeune femme, Jeanne, dont le travail quotidien immense nous aide tous beaucoup depuis des années (Jeanne traduit en français une foule d’importantes vidéos).
Je dis moi-même depuis des années (ce qui me vaut les calomnies hystériques d’une fausse « extrême gauche » au service du système de domination parlementaire) que le vrai fascisme est déjà au pouvoir ; qu’il est mis en place durablement et frauduleusement par la procédure de L’ÉLECTION-parmi-des-candidats-qu’on-peut-aider et par la confiscation de TOUS les grands médias par les plus riches (qui étaient tous ouvertement pro-nazis avant la guerre, et plus discrètement depuis : « plutôt Hitler que le Front populaire » ont toujours dit, et pensent encore, les plus riches) ; que l’expression « extrême droite » a été littéralement mise à l’envers par les intellectuels organiques pour diffamer et discréditer les vrais démocrates (dont je fais partie) : l’extrême droite (le fascisme), ce n’est PAS le racisme et la xénophobie (malheureusement universels), l’extrême droite (le fascisme) c’est le projet de domination totale — extrême — de la classe immense des travailleurs (pauvres) par une classe minuscule d’exploiteurs oisifs (richissimes usuriers) ayant pris d’abord le contrôle de la monnaie, puis de la constitution, et donc de la loi et de l’État, puis de toutes les ressources et richesses, et finalement de tout ce qui vit sur terre.
Voici le texte de cette prise de parole :
« Voter pour Macron c’est voter pour le fascisme corporatiste eugéniste originel, voter Macron c’est voter pour la destruction définitive de notre pays, de notre peuple et de notre économie. Hypocrites ou traîtres, ceux qui appellent à voter Macron pour faire barrage au fascisme n’ont rien compris au fascisme, ni à la menace qui pèse sur le monde occidental aujourd’hui. Qui a bombardé la Lybie ? L’Irak ? Le Mali ? L’Afghanistan ? L’extrême droite ? Non, le PS, LR, Obama (qui est noir d’ailleurs, bombarde d’autres noirs, reçoit le « prix Nobel de la paix », tape sur Trump qui n’a pas fait un dixième de ce qu’il a fait).
N’avez-vous pas encore compris qu’on agite l’épouvantail d’extrême droite — à raison sur certains points évidemment — pour mieux faire passer le fascisme originel ? Derrière les deux guerres mondiales, derrière la construction de l’Europe, derrière les plus grandes institutions internationales (OMS, FMI, Banque Mondiale, BRI, CIA, NASA etc) ce sont des nazis, les Rockefeller, les grands pontes de l’industrie (IG Farben, cartel industriel comprenant Bayer, qui ont testé leurs produits expérimentaux sur les communistes, les femmes, les handicapés, les homosexuels, les juifs enfermés dans les camps nazis). Macron, Von der Leyen, Klaus Schwab (Forum Economique Mondial), Albert Bourla (PDG de Pfizer) sont les descendants de ces gens-là, et ils osent nous dire que Le Pen et Trump sont les pires menaces pour nos démocratie ?
Macron, qui a usé du 49.3, qui vous a forcé à vous faire injecter un produit dont 70% d’entre vous ne voulait pas mais qui ont accepté à grand renfort de propagande et de pression, vous le savez très bien au fond du vous, vous ne voulez juste pas vous l’avouer. Macron qui a masqué vos enfants, qui les a torturés pendant des mois… Avez-vous écouté vos enfants ou avez-vous encore une fois plié sous la pression politique et sociale ? Macron, qui a supprimé l’ISF, détruit l’allocation chômage, veut faire travailler 20h par semaine ceux qui sont au RSA, se fait conseiller par McKinsey alors que nous n’avons jamais élu ces gens-là. Macron n’a qu’une idée en tête : détruire ce qu’il reste de notre pays et le vendre à ses amis, instaurer la surveillance de masse et le transhumanisme. En gros, poursuivre ce qu’il a commencé à faire.
Et vous avez peur de Le Pen parce qu’elle veut interdire le voile ? (Ce qui d’ailleurs est assez impossible à appliquer quand on y réfléchit 5 minutes) De mon point de vue c’est inadmissible, chacun doit pouvoir exercer sa religion et être qui il est sans être inquiété et il faut condamner ce discours, mais réfléchissez bien à ce qu’est le fascisme, dépassez vos croyances et heurtez-vous à la contradiction, ne vous trompez pas de fascisme, ne vous trompez pas d’ennemi : l’ennemi de tous les peuples confondus c’est le grand capital, la finance internationale qui veut asservir l’humanité sans distinction de couleurs, d’ethnies ou de culture, celui qui, sous son rouleau compresseur, met les peuples du monde à l’agonie depuis plus d’un siècle, celui qui ne place pas un peuple au dessus d’un autre, mais une caste au dessus des autres (scoop : vous êtes des cafards pour ces gens-là, vous êtes interchangeables, ils pensent d’ailleurs qu’on est trop et veulent supprimer une partie d’entre nous, j’ai toutes les sources à vous fournir).
Oui la « pandémie » de covid-19 a été provoquée et instrumentalisée à des fins économiques et politiques (totalitaires et réellement fascistes), oui j’assume qu’on me traite de « complotiste » car ceux qui le font sont des ignorants et ne se sont jamais intéressés à ces sujets-là, ils ont peur de la pression sociale, de voir s’effondrer les convictions qu’ils n’ont même pas construites eux-mêmes mais qu’on leur a appris à chérir à travers la propagande médiatique, Hollywood, la musique (ça s’appelle le soft power, la guerre culturelle). Si certains sont intéressés par des sources, des preuves, ou des écrits venant appuyer ce que je raconte, vous savez où me trouver, je tiens à rappeler à tous que j’ai dédié les 2 dernières années de ma vie à la compréhension du monde, j’ai traduit des dizaines et des dizaines d’experts, écouté des centaines d’autres et cela m’a valu d’être ignorée, raillée, voire insultée par certains que je ne citerai pas ici car je ne suis pas dans une guerre d’ego stupide.
Le problème est qu’il ne s’agit pas de moi ici, il s’agit de nous tous, de notre pays, de nos pays, l’heure est trop grave, les nazis qui sont à nos portes (ça ne vous rappelle pas l’Ukraine ? Oh non pardon les médias ont dit que Poutine était très méchant et qu’il n’y avait pas nazis en Ukraine, eh bien si, il y en a, on leur envoie des armes et du fric d’ailleurs) font passer les petits fachos pour les grands méchants, ils s’enveloppent dans le voile de l’inclusivité, du droit des femmes, des LGBT, des « minorités » mais sont pires en tout point que ceux qu’ils accusent.
Je ne suis pas ici pour vous dire pour qui voter, vous êtes assez grands, mais pour vous dire de ne pas vous tromper de fascisme et d’aller consulter ce que les vilains complotistes ont à dire plutôt que de les mépriser ouvertement. Pour construire une démocratie réelle, il ne faut pas de tabou, il faut pouvoir parler des sujets qui fâchent calmement et trouver des solutions entre adultes responsables, pas entre adolescents capricieux. Je suis et ai toujours été pour le pouvoir au peuple, pour le pouvoir de chacun de décider ce qu’il souhaite pour sa vie, pour ses enfants, pour sa communauté, pour la paix et l’harmonie entre les êtres humains. Sans dialogue, pas de démocratie, sans adultes responsables non plus. D’ailleurs, Marine le Pen, au delà de sa sincérité, soutient publiquement le RIC et propose de l’intégrer dans son programme, certes limité et critiquable mais elle le promeut, contrairement à Macron qui en a peur.
À bon entendeur, bon effondrement à tous, c’est pas faute d’essayer de vous prévenir.
Jeanne.
La responsabilité de chacun implique deux actes : vouloir savoir et oser dire. L’abbé Pierre.
Version de secours sur Odysee : https://odysee.com/@JeanneTraduction:a/MacronLepen:b
Merci Jeanne, merci pour tout ce que tu fais.
Étienne.
Pour partager :
Remarquable Jeanne (“Jeanne traduction”) : « Voter pour Macron [directement ou indirectement] c’est voter pour le fascisme corporatiste eugéniste originel »https://t.co/HcBhRVG2ob
— Étienne Chouard (@Etienne_Chouard) April 18, 2022
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PS :
Je lis qu’on accuse Jeanne de « complotisme »… (comme on le fait aussi avec moi — c’est une légion d’honneur de la vraie résistance ou quoi ?).
Vous ne devriez pas utiliser l’expression « théorie du complot », car c’est un outil de comploteurs.
Je vous recommande la lecture du livre : « Aux origines de la « théorie du complot », un outil de contrôle de la pensée » de Lance deHaven-Smith, c’est très bien documenté :
Je lis aussi que je ne serais plus de gauche en relayant des appels à choisir le moindre mal…
Je réponds ceci : Mais ce n’est pas « de gauche » de dire que deux candidats de droite sont ÉQUIVALENTS (et qu’on s’en lave les mains en s’abstenant), alors que l’un est évidemment bien pire que l’autre parce qu’il n’a AUCUN contre-pouvoir, qu’il a même avec lui TOUS les pouvoirs (économiques, bancaires, médiatiques, policiers, institutionnels et même la tête des syndicats et des partis ouvriers…) et qu’il sera DONC à coup sûr un tyran TOTALITAIRE (comme il l’est déjà).
Dans ce choix de merde (pardon) que nous impose (une fois de plus) l’élection, on peut prévoir sans se tromper que les « élus » vont commettre d’abjects ABUS de pouvoir, d’un côté comme de l’autre.
Mais si vous réfléchissez en termes de CONTRE-POUVOIRS, vous verrez que, dans un cas, ce qui arrive c’est un rouleau compresseur totalitaire sans AUCUN contre-pouvoir, et dans l’autre cas, c’est l’inconnu mais avec une infinité de contre-pouvoirs et de résistances qui seront à l’œuvre un peu partout pour empêcher le pire.
Cherchez contre qui il nous sera PLUS FACILE DE RÉSISTER.
Je trouve que, dans ce choix lamentable que nos maîtres nous imposent à nouveau (et auquel on ne peut pas échapper en s’abstenant ou en votant blanc parce que ça laisse les autres choisir la gravité de la tyrannie qui vient), l’argument des contre-pouvoirs prévisibles est décisif.
Et choisir celui des deux candidats de droite contre lequel il sera plus facile de résister, oui, c’est bien de gauche.
Alors que laisser le pire de droite advenir (en s’abstenant), c’est bien de droite.
Il me semble.
Je lis aussi que Jeanne relaierait parfois des théories de Q‑Anon…
Je réponds : je trouve les « infos » de Q‑Anon presque toujours délirantes et donc dangereuses pour la résistance au fascisme parce qu’elles nous égarent et nous discréditent. Ok.
Mais j’ai plein d’ami(e)s qui sont des gens bien, je l’atteste, mais qui se font parfois embobiner par des sornettes de Q‑Anon et qui y croient.
Cela ne signifie PAS que ces ami(e)s SONT des militants de Q‑Anon : il faut arrêter avec ce racisme qui enferme les gens dans leurs erreurs (comme si nos opinions étaient notre nature, à vie, comme si nos pensées étaient « une race »… et comme si on n’avait plus le droit de se tromper) au lieu de discuter tranquillement.
Jeanne est une fille bien : contestez ses idées une à une, si certaines vous défrisent, plutôt que vous en prendre à sa personne.
En période de propagande de guerre, lisez Michel COLLON (Investig’Action), tous les jours, pour bien détecter les média-mensonges
Bonjour.
Michel Collon est, selon moi, un des meilleurs résistants à la propagande de guerre.
Son site, Investig’Action, sa chaîne Youtube Investig’Action, et les innombrables livres d’intérêt général qu’il édite depuis des décennies, sont de véritables services publics, et l’on devrait apprendre à s’en servir quotidiennement dans les écoles du monde entier.
Investig’Action, l’outil essentiel de Michel Collon pour aider à la paix dans le monde
Aujourd’hui, alors que tous les « médias de grand chemin » (expression de Slobodan Despot) nous construisent un nouveau monstre abominable (ici, Poutine et les Russes) pour nous conduire à accepter (et même à souhaiter !) la guerre ouverte qui va être lancée contre la Russie, il est de la première urgence de consulter tous les jours les vidéos et les textes publiés par Michel. Je reproduis ci-dessous, quelques vidéos que j’ai trouvées particulièrement utiles depuis le début de cette « crise ukrainienne » (et j’en ajouterai d’autres dans les commentaires de ce billet) :
Michel Collon avec Annie Lacroix-Riz [passionnante] : USA-Ukraine, la relation secrète :
Le médiamensonge du jour – Boutcha : Que s’est-il vraiment passé ?
https://www.youtube.com/watch?v=CD-vpG9–7g
Théâtre de Marioupol : une mise en scène ? – Le MédiaMensonge du jour :
Faut-il détester les Russes ? Michel Collon avec Jacques Baud :
On trouve d’autres excellentes interventions, pondérées, raisonnables, savantes, de Jacques Baud sur le net ; je les signalerai en commentaires de ce billet.
Etc. (La liste est longue.)
Parmi les livres, il est difficile de choisir, mais il en est un qui est à la fois bouleversant, très dense et facile à lire : il s’intitule « USA, Les cent pires citations » et il récapitule des aveux incroyables et très importants des pires criminels sur terre, à connaître et à faire connaître (et à enseigner à l’école, je crois). Je vous copie ici la fiche du livre :
J’ai aussi beaucoup appris avec les livres suivants (cliquer pour consulter) :
Le site de Michel est une mine insondable d’informations de la première importance. Je vous conseille de vous y abonner, pour recevoir à temps toutes les notifications utiles, et aussi de l’aider, autant que possible, car cet immense travail demande évidemment de l’argent, et nous-seuls pouvons aider ce vrai journaliste : https://dons.michelcollon.info/fr
Bonne lecture.
Étienne.
[Important] L’analyse d’Olivier Berruyer (ELUCID, les-crises.fr) sur le PREMIER TOUR et sur la scandaleuse « réforme » des RETRAITES annoncée par Macron
SONDAGES BIDONS, FRACTURES FRANÇAISES… : OLIVIER BERRUYER DÉCORTIQUE LE PREMIER TOUR :
MACRON RÉÉLU ? RETRAITES : LA BOMBE NUCLÉAIRE QU’IL NOUS PRÉPARE :
Le travail d’Olivier depuis 10 ans est simplement admirable.
Son site les-crises.fr est une référence que je consulte tous les jours. Ses ressources sur l’Ukraine, par exemple, sont d’utilité publique.
Son nouveau site ELUCID est encore mieux : des fiches de lecture des meilleurs livres, des articles approfondis avec un point de vue indépendant des médias de grand chemin, des graphes exclusifs et importants pour comprendre l’essentiel, des vidéos longues et soignées, des invités remarquables, une présentation professionnelle, un moteur de recherche efficace… Quel boulot !
La chaîne Youtube ELUCID regroupe ses vidéos.
Je vous en reparlerai.
Si on veut des médias indépendants, il faut les aider en s’abonnant.
Compter sur le système de domination pour nous informer correctement est complètement irréaliste : la fonction première d’un citoyen digne de ce nom est la VIGILANCE par rapport à tous les pouvoirs : chercher leurs intrigues opiniâtrement et les dénoncer courageusement. La confiance dans les pouvoirs (quels qu’ils soient) est une grave négligence, une faute politique de première grandeur, le chemin garanti vers une cruelle servitude, pour nous et pour nos enfants.
Étienne.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
Tweet correspondant à ce billet :
[Important] L’analyse d’Olivier @OBerruyer (ELUCID, les crises) sur le PREMIER TOUR et sur la scandaleuse “réforme” des RETRAITES annoncée par Macron : https://t.co/UFhg9c4pKv
— Étienne Chouard (@Etienne_Chouard) April 16, 2022
Telegram correspondant à ce billet :
https://t.me/chouard/561
Démocratie & institutions n°3–1 : les ENJEUX POLITIQUES de la CONSTITUTION 1⁄5 – Une Nôtre Histoire
Bonjour,
Pour poursuivre mon travail sur « la démocratie et les institutions » avec Louis Fouché, je vous ai préparé une série de 30 petites vidéos sur les enjeux politiques d’une constitution.
L’ensemble dure 50 minutes. Pour respecter le cadre de l’émission Une Nôtre Histoire, j’ai divisé ce point (des enjeux politiques de la constitution) en 5 petits épisodes de 10 minutes. Voici le premier :
0:00 Introduction
03:25 1. C’est dans la Constitution que le pouvoir exécutif peut « déclarer la guerre » sans demander la permission (par référendum) à ceux qui font la faire.
5:48 2. C’est dans la Constitution que les élus n’ont PAS de comptes à rendre,
6:48 3. C’est dans la Constitution que les élus ne sont PAS révocables,
7:39 4. C’est dans la Constitution qu’est défini le mandat (la mission, la charge) des représentants : vont-ils être nos maîtres ou bien vont-ils être nos serviteurs ?
L’émission complète (c’était le 6 avril à 21 h, chez Louis) est là :
Étienne Chouard pour Un Monde Meilleur, NOW ! : « L’élection donne le pouvoir aux riches »
Liste officielle (source=Sénat) — mais censurée par Twitter — des 1 352 (!) bureaux suspects où les « voix » sont collectées par des MACHINES À VOTER (opaques et invérifiables)
Liste officielle (source = Sénat) mais carrément censurée par Twitter : « ce tweet ne peut-être ni liké ni partagé »…) des 1 352 (!) bureaux où les voix sont collectées par des MACHINES À VOTER (opaques et invérifiables) :
https://senat.fr/rap/r13–445/r13–44525.html
(J’ai surligné les communes avec plus de 10 bureaux suspects)
Sous Sarkozy, c’était déjà plus d’UN MILLION de « voix » (!) qui étaient « comptées » comme ça…
Questions importantes :
• COMBIEN DE « VOIX » ont-elles été « comptées » comme ça le 10 avril 2022 ?
• Est-il possible de savoir QUELS SONT, précisément, ces 1 352 bureaux de votes hautement suspects ?
• Si ce n’est pas possible, POURQUOI ?
• Dès qu’on aura la liste de ce ces bureaux, est-il possible de connaître LES CHIFFRES par candidat que ces bureaux suspects ont AFFICHÉS le soir du 10 avril, et non PAS seulement les chiffres mémorisés dans le Centre de regroupement —gouvernemental—, parce que ces chiffres peuvent différer, et que c’est là une GRANDE FRAUDE POSSIBLE puisque de nombreux bureaux de vote ont refusé d’afficher les résultats et se sont contentés d’une proclamation orale (!), ce qui est illégal — art. R67 du code électoral) ?
Plus généralement, il est scandaleux que notre « constitution » (qui est un fake à de nombreux titres) donne au gouvernement sortant le pouvoir de compter les voix de ses adversaires.
Réfléchissez.
Le travail de contrôle des scrutins et de dépouillement des suffrages devrait évidemment revenir à une institution indépendante des pouvoirs en place : une Chambre des Suffrages, tirée au sort parmi les simples citoyens, par exemple.
C’est un bon sujet pour vos prochains ATELIERS CONSTITUANTS populaires, chez vous ou entre amis.
Étienne.
Pour mémoire, la trace de la censure de Twitter :
Censure Twitter, même sur les simples suspicions de fraude électorale
Rappel important : ne ratez pas les travaux de Chantal Enguehard sur le vote électronique, opaque et invérifiable :
(Vous pouvez télécharger ces deux documents ou les feuilleter ici en plein écran.)
Chantal Enguehard, Vote électronique et preuve papier (2007) :
Chantal Enguehard « Le vote électronique en France, opaque et invérifiable » (2009) :
Un exemple de fraude expliqué& (depuis longtemps) :
L’avis (récent et très confiant) de Numérama (lisez bien aussi les commentaires… 🙂 )
Aux USA :
Élection américaine (2016) : soupçons de fraude sur le vote électronique dans certains États
Clara Egger et Espoir RIC soutiennent Jean Lassalle parce qu’il est le seul (pour l’instant) à engager ses biens propres pour instituer tout de suite le vrai RIC constituant
Chers amis,
Je recopie ci-dessous un billet important que vient de publier Clara Egger sur le site d’Espoir RIC, et puis, en dessous de l’article de Clara (d’Espoir RIC), j’ajoute mon commentaire.
JEAN LASSALLE ENGAGE SES BIENS PROPRES POUR LE RIC CONSTITUANT
Quel remède aux trahisons électorales ? Comment s’assurer qu’un candidat respectera effectivement son programme ?
Compte tenu de toutes les trahisons politiques, les citoyens devraient exiger un tel engagement de la part de TOUS les candidats. Inspiré par un membre d’Espoir RIC, Jean Lassalle vient de s’engager à respecter sa promesse de RIC constituant devant un notaire, rendant alors son mandat IMPÉRATIF. L’élu devient alors OBLIGÉ de respecter ses engagements, sous peine de sanction. Qu’attendent les autres candidats pour faire de même et prouver la sincérité de leurs promesses ? Espérons que cet engagement servira d’exemple, comme celui de notre candidate en février : Clara Egger s’engage sur ses biens à respecter son programme.
« Le temps où les promesses n’engageaient que ceux qui voulaient bien y croire est révolu. »
Jean Lassalle a pris une initiative inédite dans l’histoire politique de notre pays : il a signé un acte notarié d’engagement sur ses biens propres, le contraignant à tenir parole. Cet engagement porte sur un calendrier précis de déclenchement de référendums sur les mesures phares de son programme, dont l’instauration du référendum d’initiative citoyenne en matière constitutionnelle (RIC constituant).
Texte de l’engagement notarié :
ENGAGEMENTS IMPÉRATIFS
Le REQUÉRANT, devant le Notaire soussigné, dans le cadre de l’élection présidentielle en cours, a déclaré :
Je m’engage impérativement, en cas d’élection le 24 avril 2022, à délaisser mes biens propres au profit de l’association pour le maintien d’une agriculture paysanne, si je n’ai pas fait paraître avant le 12 juin (date du premier tour des élections législatives) les décrets fixant pour septembre 2022 les référendums portant sur les mesures suivantes :
1. la proposition d’instauration du RIC n°4516 déposée à l’Assemblée Nationale ;
2. la baisse de la TVA sur les hydrocarbures de 20 % à 5,5 % ;
3. la proposition sur la reconnaissance du vote blanc n°3896 déposée à l’Assemblée Nationale.
PS d’Espoir RIC : beaucoup pensent qu’un mandat impératif est impossible en France. Certains reposent même cette croyance sur un article de la Constitution : l’article 27, qui dit « Tout mandat impératif est nul. ». Or, cet article fait partie du Titre IV : « Le Parlement » et concerne donc les parlementaires. De plus, un engagement notarié est un acte juridique contraignant qui engage la personne physique et est donc décorrélé du mandat politique en lui-même. Ce type d’engagement pourrait donc être pris par tout candidat, même pour les élections législatives. Seuls auraient à craindre d’un tel engagement, ceux qui, par avance, ont prévu de trahir leurs promesses. Chers candidats, la balle est dans votre camp désormais.
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3 avril 2022 date où un candidat a rendu son mandat #imperatif@jeanlassalle a signé un acte notarié d’engagement sur ses biens propres, le contraignant à tenir parole sur l’instauration du #RICconstituant.
Pour en savoir plus : https://t.co/JJUF0O312W#Présidentielle2022 #RIC pic.twitter.com/zPQ4scW938— Espoir RIC (@espoirRIC2022) April 6, 2022
Source vidéo de l’engagement de Jean Lassalle
COMMUNIQUÉ DE PRESSE – 5 avril 2022
Nous nous sommes engagés, avec toutes les forces démocrates qui nous accompagnent, à soutenir le candidat qui ferait sienne notre revendication avec une crédibilité suffisante.
Concrètement, nous avons demandé aux candidats de :
1. s’engager à défendre l’introduction du référendum d’initiative citoyenne constituant (RICC) dans la Constitution française ;
2. considérer cet engagement comme premier, avant tous les autres ;
3. rédiger le texte constitutionnel, avec des modalités opérationnelles ;
4. s’engager, en cas d’élection, à soumettre ce texte à référendum avant les élections législatives ;
5. engager leurs propres biens par un acte notarial de droit privé en cas de non-respect de l’engagement numéro 4.
Dimanche 3 avril, Jean Lassalle a accepté ces cinq conditions et a signé, en direct, l’acte notarial.
Par le passé, Jean Lassalle n’a pas pris d’engagements forts concernant le RIC Constituant, ni montré une solide connaissance du visage qu’il permettrait de donner à notre pays. Pourtant, en constatant l’ampleur du soutien populaire à cette revendication, il a estimé qu’il fera confiance à ceux qui la portent et à ses concitoyens qui en feront usage.
Seul candidat à avoir accepté ces contraintes, Jean Lassalle est par conséquent le candidat d’Espoir RIC 2022 à partir de ce jour. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que le score électoral de Jean Lassalle soit le plus élevé possible, afin de montrer à tous les candidats qu’un vrai engagement démocratique paye lors des élections.
Nous souhaitons le meilleur à Jean Lassalle et à son équipe, et recommandons à tous les citoyens qui souhaitent devenir les patrons de leur propre pays et de leur avenir de voter pour lui. De voter pour l’engagement qu’il a pris.
Note : Espoir RIC comprendra évidemment les citoyens qui préféreront « voter utile » pour d’autres candidats. Compte tenu de l’imperfection du système électoral, le vote utile restera supérieur en influence que n’importe quelle recommandation de notre part. Nous devons néanmoins faire notre maximum pour mettre en lumière le RIC constituant et les outils pour crédibiliser une promesse.
Espoir RIC
Mon commentaire sur cette prise de position de Clara :
Tous les vrais démocrates seraient cohérents à faire comme Clara Egger, il me semble, puisqu’il n’y a pas de « démocratie représentative » possible sans vrai RIC.
Un démocrate est légitime à refuser d’élire un maître, même apparemment bienveillant.
Et là, on a enfin un candidat qui s’engage vraiment sur l’essentiel : le vrai RIC constituant, tout de suite.
Si les vrais démocrates ne soutiennent pas aujourd’hui LE SEUL candidat qui s’engage publiquement (sur ses biens personnel et devant notaire) pour donner aux citoyens un vrai RIC constituant, c’est-à-dire le fondement même de la vraie démocratie, s’ils ne le font pas, c’est que personne ne le fera jamais — et qu’on n’aura jamais la démocratie.
Et si les autres candidats (bienveillants) se plaignent que les voix des vrais démocrates leur manquent (parce qu’elles sont parties vers Lassalle), qu’ils prennent simplement exemple sur Jean et qu’ils s’engagent eux aussi — vraiment — à donner rapidement au peuple, dès qu’ils seront élus, le vrai RIC constituant (et pas un fake).
Advienne que pourra.
Étienne.
PS : je sais bien que c’est déchirant pour certains d’avoir à choisir entre Mélenchon et Lassalle, et je ne sais pas encore ce que je vais faire moi-même. Chacun décidera librement ce qu’il juge être le meilleur suffrage cette fois-ci.
Nous détester et nous crucifier les uns les autres entre démocrates amis du peuple est, de toutes façons, le pire des comportements.
Rendez-vous demain (sam 9 avril 2022, de 10h à 18h, à Châteauneuf-Les-Martigues) pour des ateliers constituants populaires
Chers amis,
Je vous propose de nous retrouver à nouveau pour des ateliers constituants : ce sera demain, samedi 9 mars 2022, de 10 h à 18 h, à la salle « Olive et Tom », chemin Carraire de Valample, 13220 Châteauneuf-Les-Martigues.
Consignes des organisateurs :
Pour le midi, chacun amène quelque chose pour un repas à partager.
Le nombre de places est limité. Inscrivez-vous (sur framadate) :
https://framadate.org/z7X4qtHyBoUwccGcrjZbwb9W/admin
Prévoir des chaises.
« Pour trouver la salle : au début du Chemin Carraire de Valample, il faut entrer par la barrière du bâtiment rouge qui est sur la gauche prendre tout de suite à droite et le parking et l’entrée de sa salle sont au bout !
Nous allons faire des pancartes « Olive et Tom » pour que les gens trouvent facilement. »
Programme :
• Conférence-débat le matin de 10 à 12.
• À midi on casse la graine ensemble, chacun ayant apporté quelques trucs à manger et à boire 🙂
• L’après-midi, de 14 à 17 : intro (conseils pratiques) puis ateliers constituants…
• Mise en commun des travaux de 17 à 18.
J’ai hâte de vous revoir.
Penser à prendre de quoi écrire 🙂
Étienne.
PS : pour mémoire, je vous rappelle quelques images d’ateliers constituants passés :
Atelier constituant à Méounes, été 2019.
Élire n’est pas voter : participez à des votations sur le chemin des électeurs (live ce soir, avec le MCP, Mouvement Constituant Populaire)
Élire n’est pas voter, les citoyens devraient pouvoir décider, pouvoir voter des décisions et non pas seulement élire… Vous l’avez certainement déjà compris, mais comment faire en sorte que tous les Français le comprennent aussi en cette période de folie électorale ?
Partout en France, les dimanches des élections, afin d’éveiller les électeurs au sujet du RIC constituant (et de ce que pourrait être une vraie démocratie), le MCP organise des votations citoyennes sur le chemin des urnes ! Grâce à cet événement, les citoyens pourront comparer et faire la différence entre voter et élire, ils pourront voter une décision et non pas seulement élire un président qui décidera tout à leur place.
Le MCP a déjà organisé avec succès plusieurs votations : en savoir plus sur les votations du MCP.
Live le présentation de l’action
Pour participer à cette action :
♦ RDV en live sur Youtube et Facebook avec Étienne Chouard et Akina Jeudi 7 avril à 21h (présentation de l’action)
[S’INSCRIRE]
♦ RDV en visioconférence à Vendredi 8 avril à 13h30 (réunion d’organisation de l’action avec les volontaires)
[REJOINDRE LA RÉUNION]
♦ Rejoignez le réseau territorial de mise en relation du MCP (si ce n’est pas déjà fait)
[REJOINDRE LE MAILLAGE]
N’hésitez pas à partager ces événements et à venir poser des questions pour la réussite de cette action.
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Élire n’est pas voter : participez à des votations sur le chemin des électeurs (live ce soir, avec le MCP, Mouvement Constituant Populaire, @MCP_officiel) :https://t.co/9gQH9p6LYS
— Étienne Chouard (@Etienne_Chouard) April 7, 2022
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[IMPORTANT] Bilan de la consultation sur les principes du RIC
Un énorme travail, très utile, est effectué par les équipes de Culture-RIC. Ils organisent des consultations pour déterminer le RIC voulu par les Français en vue de faciliter son instauration.
Le collectif a recueilli tous les avis à propos du RIC sur la plateforme “Parlement & Citoyens” et celle du “Vrai Débat”, pour en faire ressortir les 54 grands principes.
Après deux ans de consultation, plus de 1 500 personnes ont répondu, ce qui a permis de récolter près de 100 000 votes et avis.
Les 8 thématiques de cette consultation sur les principes :
Ce que le RIC doit permettre, les périmètres géographiques, les sujets, les participants, la période d’information, le mode de scrutin, la fréquence et les décisions.
Le bilan est disponible ici ➔ culture-ric.fr/bilan-consultation‑1
La 1ère consultation restera en ligne, vous pouvez donc toujours y répondre ou la diffuser via ce lien : forms.gle/tJBLY4nhwCJUdkVm9
La 2ème consultation, sur les étapes du RIC, vient également d’être mise en ligne : culture-ric.fr/consultation
C’est à nous de définir le RIC que nous voulons !
Pour rappel, 36 pays ont un RIC, tous ont des formes différentes. En France, le RIC n’existe pas encore ! Il nous faut donc le définir… Afin que celui-ci reflète les volontés des Français et soit défendu par le plus grand nombre, Culture-RIC organise des consultations en ligne sur de longues périodes, pour qu’un maximum de citoyens puissent donner leur avis. Partagez-les massivement pour rendre leur résultat aussi représentatif que possible.
➡️ En savoir plus sur la stratégie de Culture-RIC : culture-ric.fr/strategie
➡️ Participer à l’instauration du RIC : culture-ric.fr/participer
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[IMPORTANT] Bilan de la consultation sur les principes du RIC
Un énorme travail, très utile, est effectué par les équipes de Culture-RIC. Ils organisent des consultations pour déterminer le RIC voulu par les Français en vue de faciliter son instauration.https://t.co/VXQvgqHnny
— Étienne Chouard (@Etienne_Chouard) March 11, 2022
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Une Nôtre Histoire – Démocratie & institutions n°2 : CONSTITUTION = contrat social entre les SEULS représentés (à l’exclusion des élus et des experts) et dont la force juridique est immense
Une Nôtre Histoire, suite :
Voici le deuxième épisode de ma série « Démocratie et institutions » :
La CONSTITUTION est un contrat social, passé entre les SEULS représentés, et sa force juridique est immense.
Entre tous les petits problèmes techniques (à gérer seul au moment d’enregistrer) et mon chat affectueux mais exigeant (qui réclame que je ne bouge plus, qui perd ses poils et qui me plante ses griffes dans la peau en ronronnant), j’ai beaucoup plus de mal que d’habitude à me concentrer… 🙂 J’espère que, avec le temps, ça va s’arranger.
Voici (en texte) la substance de ce que je voulais vous dire ici :
1 – QU’EST-CE QUE LA CONSTITUTION ?
En rédigeant librement une constitution commune, en décidant souverainement comment elle veut être représentée politiquement, une multitude devient un peuple.
Une constitution digne de ce nom peut être vue comme un « contrat social » (a) doté d’une force juridique supérieure et présentant des enjeux politiques majeurs, et ce contrat doit respecter quelques grands principes (b) que tout citoyen digne de ce nom devrait connaître :
a – UN CONTRAT SOCIAL ENTRE CEUX QUI VEULENT ÊTRE REPRÉSENTÉS fixant les règles de leur représentation
Une constitution est une règle supérieure commune acceptée par tous — d’abord au départ et ensuite chaque fois qu’elle est corrigée — pour aider les individus à ne pas s’entretuer et même à vivre en paix malgré les inévitables oppositions d’intérêts parfois très contradictoires.
Ce « contrat social » — pacte passé entre des personnes qui estiment avoir besoin d’être représentés — fixe les règles de la représentation, il fait émerger des « représentants » dont on définit les pouvoirs et la façon de les contrôler, de les inquiéter, pour se protéger de leurs abus.
ATTENTION ⚠
À ce moment précis de la réflexion se joue un drame, une erreur profonde et fréquente, dont les conséquences sont catastrophiques pour toute l’humanité :
le contrat social n’est PAS passé entre le peuple et ses représentants, mais entre les citoyens du peuple exclusivement, à un moment où les représentants n’existent pas encore. C’est le contrat social qui va faire naître les représentants, donc les représentants ne sont PAS parties au contrat social, surtout pas.
On y reviendra bientôt, dans la partie consacrée au processus constituant.
En gros, la constitution nous sert à dire comment nous voulons être représentés : voulons-nous des représentants qui soient nos serviteurs ou bien nos maîtres ? Comment allons-nous désigner nos représentants : élections et/ou tirage au sort ? Quels modes de scrutin ? Quels mandats ? Comment les représentants (tous les pouvoirs) vont-ils être contrôlés en cours de mandat ? Quelle puissance politique (quelle souveraineté) nous est conférée (à nous, les citoyens représentés) en opposition ou en complémentarité avec la puissance des représentants ? Comment sont répartis les différents pouvoirs ? Comment sera révisée la constitution ? Tout ça se décide dans la constitution. On y reviendra.
Ces « règles de la représentation » ont une FORCE JURIDIQUE immense (1), ce qui fait qu’elles présentent un ENJEU POLITIQUE vital (2) pour la liberté et la justice :
1) FORCE JURIDIQUE de la constitution
Pourquoi la constitution est-elle si importante ?
La constitution est au sommet de la pyramide des normes obligatoires, tout en haut de l’état de droit, c’est la loi supérieure à toutes les autres ; on l’appelle parfois le droit du droit : elle dit comment doit être écrit (et appliqué) le droit.
Pour notre vie quotidienne, son importance est considérable : c’est parce que l’État est lui-même soumis au droit qu’on peut parler d’État de droit.
a) Toutes LES PERSONNES porteuses d’un pouvoir sont soumis à la constitution :
o La police obéit à la constitution.
o L’armée obéit à la constitution.
o Les juges, les avocats, les huissiers, les gardiens de prison obéissent à la constitution.
o Le président de la République, les ministres, les préfets, les maires et les parlementaires, tous ceux qui nous servent obéissent à la constitution.
o Tous les fonctionnaires, tous les pouvoirs en place, doivent respecter la constitution.
b) Toutes LES RÈGLES ET DÉCISIONS doivent être conformes à la constitution :
o toutes les lois doivent respecter la constitution,
o tous les règlements (décrets, arrêtés, ordonnances…) doivent respecter la constitution,
o tous les actes et jugements doivent respecter la constitution,
o tous les traités doivent respecter la constitution…
La constitution ne sert pas qu’à instituer des représentants : LA CONSTITUTION SERT SURTOUT À INQUIÉTER LES REPRÉSENTANTS, À LES DIVISER, À LES CONTRÔLER, À LES AFFAIBLIR !, POUR NOUS PROTÉGER TOUS CONTRE LEURS ABUS.
On voit là que ce texte est véritablement essentiel. Nous sommes donc complètement fous de nous en désintéresser.
c) Mais attention aux « experts » constitutionnels :
Attention : les juristes se sont approprié l’autorité sur la constitution (en disant « nous sommes les seuls à pouvoir dire valablement ce qui a été, ce qui doit être, ce qui peut être, et ce qui ne peut pas être… en matière de constitution), mais je prétends que
LES JURISTES SONT ILLÉGITIMES À S’ARROGER LE MONOPOLE DU SAVOIR CONSTITUANT (comme si la constitution n’était qu’un simple objet technique) : la constitution est si haut placée que ce n’est plus du droit, c’est de la politique ; ce texte est si important qu’il ne doit PAS être capté par des techniciens, des EXPERTS : ce texte fondateur du peuple appartient par nature au peuple qui accepte de s’y soumettre.
Et c’est au peuple de se faire respecter comme tel : comme le seul acteur constituant acceptable.
La constitution n’est pas un texte juridique mais politique.
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Prochaine vidéo : les ENJEUX POLITIQUES (nombreux et essentiels) de la constitution
L’émission entière est ici :
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Démocratie & institutions n°2 :
CONSTITUTION = contrat social entre les SEULS représentés (à l’exclusion des élus et des experts) et dont la force juridique est immensehttps://t.co/KZ7GvH9ZQV— Étienne Chouard (@Etienne_Chouard) March 10, 2022
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