Je reproduis ici intégralement le remarquable droit de réponse de Peter Dale Scott au journal Marianne, qui l’a traité de « conspirationniste » pour ses études (absolument formidables) sur l’État profond américain. Je recommande d’ailleurs chaleureusement tous les livres de Peter Dale Scott, tous très solidement documentés et littéralement bouleversants.
On commence à voir clairement 1) que l’accusation-même de « complotisme » n’est quasiment plus utilisée que par des collabos du système de domination, dont le sale boulot est d’empêcher qu’on puisse même désigner l’oppresseur, et 2) que les cibles de cette accusation de « complotisme » sont souvent les plus valeureux résistants. « Complotiste » et « conspirationniste » deviennent ainsi progressivement une sorte de légion d’honneur des vrais résistants.
Bon courage à tous les intrépides (et indispensables) dénonciateurs de complots, partout sur terre.
Étienne.
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Réponse de Peter Dale Scott à l’article de Marianne sur le concept « d’Etat profond »
Peter Dale Scott (avec Maxime Chaix) :
J’ai été récemment dénigré sur Marianne, et les accusations portent gravement atteinte à mon honneur ainsi qu’à ma réputation. Je suis donc tenu d’exercer mon droit de réponse. En effet, selon Marianne, « le concept [d’État profond] séduit aussi les conspirationnistes et plus particulièrement l’auteur canadien Peter Dale Scott » – une affirmation qui ne peut que me discréditer. M’assimilant à tort à l’extrême droite, votre magazine rappelle ensuite qu’un ancien conseiller de Marine Le Pen avait évoqué mes travaux lors d’une interview. Homme de gauche et défenseur de la non-violence, j’ai œuvré pendant des décennies pour diffuser les idées humanistes de Jürgen Habermas, d’Hannah Arendt, de Mario Savio ou de Czesław Miłosz. Au demeurant, je peine à comprendre comment l’on peut me reprocher le fait qu’un géopoliticien – qui a depuis rompu avec le FN et que je ne connais pas personnellement –, ait apprécié mes écrits.
Marianne m’attribue ensuite une définition de l’État profond qui n’est pas la mienne, expliquant que je porterais « la vision, beaucoup plus complotiste, “d’un État dans l’État” », une notion que je critique pourtant dans mon dernier livre. J’ai donc demandé à mon éditeur de publier le second chapitre de cet ouvrage paru en 2015. J’espère que cette démarche contribuera à enrichir le débat sur cette question, et qu’elle prouvera à vos lecteurs que j’écris non pas des divagations complotistes, mais des analyses rigoureuses et solidement documentées. D’ailleurs, puisque ma crédibilité est mise en cause, je me dois de rappeler que de nombreux experts ont mis en avant la qualité de mes recherches.
En effet, mon livre La Route vers le nouveau désordre mondial a été vivement recommandé par le général d’armée Bernard Norlain, qui l’a recensé en 2011 alors qu’il dirigeait la prestigieuse Revue Défense Nationale. Au vu de sa carrière, nul ne peut soupçonner ce général 5 étoiles d’être un « conspirationniste », bien au contraire. À la suite de cette recension, mon ouvrage a été conseillé par le général Alain Lamballe (Le Milieu des Empires), et par l’École militaire spéciale de Saint-Cyr. Ce livre est également disponible à la bibliothèque de Sciences Po Paris, un institut où j’ai étudié en 1950, et il a été recommandé par le géopoliticien Jean-Marie Collin – qui vient d’ailleurs de remporter un prix Nobel de la paix à titre collectif pour son travail au sein du réseau ICAN. Ce livre a aussi été recensé positivement dans le magazineDiplomatie, et il a fait l’objet d’une critique élogieuse de la part de Jean-Loup Feltz dans la revue Afrique contemporaine, qui dépend de l’Agence Française de Développement. Ayant recommandé mes travaux, ces experts sont-ils, eux aussi, des « conspirationnistes » ? On peut légitimement en douter.
Intitulé La Machine de guerre américaine et publié en 2012, mon second ouvrage traduit en français a connu le même succès chez les spécialistes. En effet, le général Norlain l’a vivement conseillé dans la Revue Défense Nationale, puis le lieutenant-colonel et historien Rémy Porte l’a recensé positivement. Ce livre fut égalementrecommandé par Daniel Ellsberg – le précurseur des lanceurs d’alerte actuels –, etL’Humanité l’a chroniqué favorablement, à l’instar du magazine Diplomatie qui l’a mis en avant à l’occasion d’une nouvelle interview. Comme le précédent et le suivant, ce livre est disponible à la bibliothèque de Sciences Po Paris. Par ailleurs, ma conception de l’État profond explicitée dans cet ouvrage a été reprise par le commissaire divisionnaire, ex-officier de la DST et criminologue Jean-François Gayraud. Ainsi, réduire ma vision du système de l’État profond à une « nouvelle marotte du FN soufflée par Trump » me semble un peu léger.
Dernier livre de la trilogie, L’État profond américain résume, selon Daniel Ellsberg, « plus de quatre décennies de recherches « , qualifiant cette analyse de » méticuleuse, brillante et magistrale. » Ancien spécialiste au Pentagone et à la RAND Corporation, M. Ellsberg est décrit comme un pionnier par Edward Snowden et d’autres lanceurs d’alerte. Soulignons également que mon livre a été recommandé dans le numéro 100 de la Revue Internationale et Stratégique de l’IRIS, qui nous en offre un pertinent résumé. Il a également été conseillé dans Paris Match par le grand reporter François de Labarre, qui a jugé mon ouvrage suffisamment crédible pour le recenser favorablement en tant que « livre de la semaine ».
Vous en conviendrez, les experts, auteurs, journalistes, magazines, revues et journaux précités ne sont aucunement « conspirationnistes ». J’espère donc que ma réponse permettra de laver mon honneur, et de clarifier utilement ma définition de l’État profond. Bien entendu, libre à quiconque de la critiquer, mais je préférerais qu’on le fasse après l’avoir étudiée sérieusement, sans m’associer à des idées extrémistes que je combats depuis des décennies.
Peter Dale Scott.
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Vous pouvez feuilleter ci-dessous le précieux chapitre 2 du livre L’État profond américain, chapitre offert par les Éditions Demi-Lune (très courageux éditeur) :
Peter Dale Scott, L’État profond américain, chapitre 2Fichier pdf à télécharger ici :
http://www.editionsdemilune.com/media/extraits/l‑etat-profond-americain/EDL-EPA-Chapitre‑2.pdf
Voici donc les trois précieux bouquins cités dans ce droit de réponse, trois livres que vous devriez tous avoir chez vous, à la fois pour les lire et pour les faire connaître autour de vous. Ces livres sont pa-ssio-nnants :
http://www.editionsdemilune.com/la-route-vers-le-nouveau-desordre-mondial-p-36.html
http://www.editionsdemilune.com/la-machine-de-guerre-americaine-p-45.html
http://www.editionsdemilune.com/letat-profond-americain-p-58.html?zenid=a212b3d822732b53cd74cbc25a6d6118
Rappel du billet que j’avais publié sur ce dernier livre en juillet 2015 :
[Passionnant et important] Peter Dale Scott, « L’État profond américain. La finance, le pétrole et la guerre perpétuelle ».
Enfin, je vous recommande cette très intéressante vidéo où Peter Dale Scott explique (en français !) son travail à l’équipe de Thinkerview :
httpv://www.youtube.com/watch?v=i4dcmJALM8k
Peter Dale Scott, professeur émérite de Littérature anglaise à l’Université de Berkeley, Californie. Il a travaillé durant quatre ans (1957−1961) pour le service diplomatique canadien. Expert dans les domaines des opérations secrètes et du trafic de drogue international. Il est connu pour ses positions anti-guerre et ses critiques à l’encontre de la politique étrangère des États-Unis.
Salut à tous, bande de virus 🙂
Étienne.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10155941693062317
Signalé par Slobodan Despot :
BIG BROTHER | Les vraies origines de Google
Vous souvenez-vous d’Archie ? D’Alta Vista ? De Lycos ? De Yahoo ! Non ? C’est que vous êtes trop jeunes. Au début de l’internet, ces outils se partageaient le « marché » des annuaires de recherche. Puis Google a débarqué et ils ont tous disparu, comme des dinosaures, et avec la même mystérieuse rapidité.
Google est peut-être « né dans un garage » comme le répète mécaniquement la légende dorée de l’internet. Mais on s’est peu penché sur les vrais sponsors du garage en question. Et puis aussi sur les raisons et la manière dont l’algorithme de Page et Brin a réussi à effacer aussi définitivement la concurrence (un peu comme Facebook quelques années plus tard). Sa performance et sa qualité ? Sans doute. Mais les étudiants à sweater de Stanford ont aussi reçu un petit coup de pouce venant des messieurs à cravate noire.
C’est ce parrainage qu’étudie Jeff Nesbit dans un passionnant article publié sur Quartz et dont le titre fait office de résumé : « La véritable origine de Google réside en partie dans les subsides de recherche octroyés par la CIA et la NSA pour la surveillance de masse ».
Théorie du complot ? Peut-être. Mais Jeff Nesbit n’est pas n’importe qui. Romancier, directeur d’ONG et essayiste, il fut aussi l’un des plus éminents mandarins du système de communication américain sous les administrations Bush et Obama.
Quel conspirationniste non agréé aurait osé, par exemple, écrire ceci :
PS — Si vous ne tenez pas à être radiographiés jusqu’à votre dernier recoin de vie privée, vous pouvez toujours faire tourner des moteurs de recherche plus pudiques, comme DuckDuckGo ou le français Qwant…
Slobodan Despot
Source : http://log.antipresse.net/post/big-brother-les-vraies-origines-de-google
SAVOIR RECONNAÎTRE UNE DICTATURE
Les journaleux se lisent entre eux, pratiquent la « circulation circulaire de l’information » (Bourdieu) et font bien attention à ne pas qualifier de dictatorial un régime théocratique où l’on décapite, lapide, voile les femmes, emprisonne ou tue les opposants.
Le mot juste est donc : ultra-conservateur. La preuve :
• Ouest France : Pays ultraconservateur, l’Arabie saoudite était le seul au monde à interdire la conduite aux femmes.
• Boursorama : En Arabie Saoudite, un royaume ultraconservateur régi par une version rigoriste de la loi islamique…
• Le Parisien : Les femmes du royaume ultra-conservateur sont désormais autorisées à…
• Le Progrès : Mais les autorités ultra-conservatrices promettent toutefois que si l’expérience s’avère…
• CNEWS Matin : Cette annonce est un grand pas pour ce pays ultraconservateur où les femmes…
• France Info : Du jamais-vu dans ce royaume ultraconservateur.
• LC I : … premiers pas d’une lente évolution dans ce royaume ultraconservateur.…
• Libération : …une ouverture de plus dans ce royaume ultraconservateur musulman…
• L’Obs : La publicité sera diffusée dans le royaume ultra-conservateur qui vient tout juste d’autoriser les femmes à conduire…
• 20 Minutes : Une femme élue pour la première fois dans le royaume ultra-conservateur…
• L’Express : Le royaume ultraconservateur saoudien de la péninsule arabique…
• Etc.
Pour nos médias, une dictature se reconnait à ce qu’elle organise 25 élections en 18 ans, que la presse est majoritairement dans l’opposition, que les femmes s’affichent dans la tenue qui leur plaît (photo, sur une plage du Venezuela) et que le président s’appelle Nicolas Maduro et non pas Prince Mohammed ben Salmane (notre ami le).
Théophraste R. (Auteur du roman « La rencontre du sabre et des vertèbres, ou la démocratie princière »).
Source : Le Grand Soir,
https://www.legrandsoir.info/savoir-reconnaitre-une-dictature-5673.html
Lu sur Facebook :
» tiens, en parlant de complotisme, nos médias ont omis de nous dire que Julian Assange à obtenu la nationalité équatorienne et les USA sont furieux surtout qu’il va en toute logique, dans quelques mois, obtenir un poste diplomatique avec passeport… »
Lundi 15 janvier 2018 :
Les riches, grands gagnants des premières mesures de Macron, selon l’OFCE.
D’après l’Observatoire français des conjonctures économiques, « les 5 % de ménages les plus aisés capteraient 42 % des gains » liés aux réformes d’Emmanuel Macron.
Jeudi 28 septembre 2017 :
Le Secours populaire face à « un raz-de-marée de la misère ».
« Un raz-de-marée de la misère » : le président du Secours populaire particulièrement touché par les retraités qui demandent à manger.
En marge de la manifestation des retraités contre la hausse de la CSG, Julien Lauprêtre, président du Secours populaire, a témoigné jeudi 28 septembre sur franceinfo du « drame » des personnes âgées touchées par la pauvreté. Celui qui le touche « le plus ».
« Le nombre de personnes âgées qui viennent demander de l’aide au Secours populaire français est en augmentation croissante, a‑t-il détaillé. L’année dernière, nous avons aidé trois millions de personnes en France et il y avait parmi elles de nombreux retraités. C’est un raz-de-marée de la misère. »
« C’est le drame qui me touche le plus, voir des retraités qui ont travaillé toute leur vie et qui viennent demander à manger au Secours populaire, c’est vraiment douloureux. »
http://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/un-raz-de-maree-de-la-misere-le-president-du-secours-populaire-particulierement-touche-par-les-retraites-qui-demandent-a-manger_2393236.html
Je compatis vraiment !
https://www.restosducoeur.org/chiffres-cles/
Je leur souhaite des jours bien meilleurs , surtout à ceux qui viennent aux deux endroits .… voir même la croix rouge en plus !
Je préfère de loin le monde migratoire , c’est plus franc !
Ce que j’aime au secours populaire de ma ville , c’est sa foire aux livres annuelle ! Çà , c’est génial .…mais c’est comme le reste , quand c’est chouette , ça s’épuise !
Merci pour ce clin d’oeil aux assos
À propos du complot permanent des riches contre la sécurité sociale :
Urgences sous tension : “ Du jamais vu ”
https://www.lanouvellerepublique.fr/actu/urgences-sous-tension-du-jamais-vu
Bonsoir ,
le flux migratoire commence à prendre de l’ampleur sur le marché du travail !
Signe que certains font bien leur boulot .… Reste à savoir comment seront remplies les fiches de salaires et surtout comment elles seront comprises ! C’est un parcours de combattant que de l’expliquer !
L’asservissement de ces jeunes couve sans pouvoir intervenir , les nouveaux visages en place des inspecteurs trices du travail ont déjà priorité sur les choix des petits artisans pour court-circuiter d’éventuelles embauches colorées !
Les barrières sont nombreuses , mais sans se décourager .…
Des indices montrent « des fausses déclarations, la loi bafouée » dans la façon dont le FBI enquête sur les courriels de Clinton
Par Tyler Durden – Le 2 janvier 2018 – Zero Hedge
L’état profond s’est pris un œil au beurre noir et Clinton un autre clou dans son cercueil. The Hill de John Solomon rapporte que les Républicains participant à certaines commissions du Congrès racontent qu’ils ont découvert de nouvelles irrégularités et contradictions dans le rapport du FBI concernant Hillary Clinton et son serveur de courriels.
« C’était une tentative pour cacher la misère, cacher les conclusions » dit Matt Gaetz (R‑Fla.), un membre de la Commission juridique du Congrès qui a assisté à la séance d’information de McCabe [le directeur adjoint du FBI, NdT], avant les Fêtes. « Hillary Clinton a manifestement bénéficié de l’aide d’individus pour s’assurer qu’elle ne soit pas tenue responsable. »
Dans ce qui semble être une preuve claire confirmant les craintes de favoritisme et de préjugés au sein du FBI, les législateurs ont dit à The Hill que, pour la première fois, ils ont trouvé des preuves écrites montrant que le FBI pensait bien que les indices indiquaient que certaines lois avaient été enfreintes lorsque l’ancienne secrétaire d’État et ses principaux assistants ont transmis des informations classifiées par l’intermédiaire de son serveur de courriels privé non sécurisé.
En particulier, les législateurs de la Commission judiciaire de la Chambre des représentants qui ont assisté à une séance d’information à huis clos organisée le 21 décembre par le directeur adjoint du FBI, Andrew McCabe, ont déclaré que le fonctionnaire du FBI avait confirmé que les décisions d’enquête et d’inculpation étaient contrôlées par un petit groupe au siège de Washington, plutôt que par le processus normal consistant à permettre aux bureaux locaux d’enquêter.
Le démocrate Jerrold Nadler (D‑N. Y.) a même reconnu que la façon dont le FBI traitait le cas était unique mais a, bien sûr, déclaré que les Républicains politisaient le travail de leur commission.
Le républicain Gaetz dit qu’il s’interroge de plus en plus sur le rôle que le département de la Justice d’Obama a joué dans cette affaire.
Un législateur républicain du Congrès a déclaré à The Hill que son personnel avait également identifié au moins une douzaine d’interrogatoires qui ont été menés après le début de la déclaration, y compris des personnes ayant des informations clés sur la destruction possible de preuves ou sur l’intention de le faire.
Le personnel de Chuck Grassley (R‑Iowa), président de la Commission juridique du Sénat, avance un chiffre plus élevé : 17 témoins, dont Clinton, ont été interrogés alors que la décision avait déjà été prise.
Le président du Sénat a soulevé une autre préoccupation avant les vacances : le FBI n’a pas démarré d’enquête lorsque les archives des courriels de Clinton ont été définitivement supprimées de son serveur privé quelques jours après qu’une assignation à comparaître eut été émise par une commission du Congrès qui enquêtait sur l’attaque de 2012 contre le complexe diplomatique des États-Unis à Benghazi.
Cette suppression d’archives a eu lieu le jour même où l’ancien chef de cabinet de Mme Clinton et son avocat ont reçu un appel de la société d’informatique qui s’est occupée de la suppression de ces fichiers à l’aide d’un logiciel anti-récupération appelé BleachBit, fait remarquer Grassley.
Comme le note The Hill, les deux parties sont susceptibles d’en apprendre davantage au cours du premier trimestre de 2018, lorsque l’inspecteur général du ministère de la Justice aura publié les conclusions initiales de ce qui est devenu une enquête approfondie sur le traitement par le FBI de l’affaire des courriels de Clinton, ainsi que sur la question de savoir si ses agents et superviseurs avaient des liens politiques, des conflits éthiques ou des préjugés qui auraient influé sur leur travail.
Tandis que la résistance tente de faire basculer le récit vers Papadopoulos, et s’éloigne du cas de Page et de Trump, il devient de plus en plus clair d’où la vraie corruption émerge.
Tyler Durden
Traduit par Wayan, relu par Cat pour Le Saker francophone.
http://lesakerfrancophone.fr/des-indices-montrent-des-fausses-declarations-la-loi-bafouee-dans-la-facon-dont-le-fbi-enquete-sur-les-courriels-de-clinton
Banque de France : la stupéfiante promotion de Sylvie Goulard
17 janvier 2018 par Laurent MAUDUIT
https://www.mediapart.fr/journal/economie/170118/banque-de-france-la-stupefiante-promotion-de-sylvie-goulard
Emmanuel Macron a décidé de promouvoir Sylvie Goulard au poste de sous-gouverneure de la Banque de France. Pourtant, une cascade d’objections, de nature judiciaire, politique ou éthique, aurait dû disqualifier l’éphémère ministre des armées pour ce poste à la tête d’une institution réputée indépendante.
C’est une promotion sans précédent dans l’histoire de la Banque de France, qui risque de faire des vagues en France mais aussi en Europe : au poste vacant de deuxième sous-gouverneur de la Banque de France, Emmanuel Macron a décidé, lors du conseil des ministres de ce mercredi (le communiqué est ici), de nommer Sylvie Goulard, l’éphémère ministre des armées, en remplacement d’Anne Le Lorier. Pourtant, une cascade d’objections, de nature judiciaire, politique ou éthique, aurait dû la disqualifier pour entrer à la tête d’une institution qui, aux termes de la loi et des traités européens, est réputée indépendante.
Sylvie Goulard
La première objection coule de source. Nommée le 17 mai 2017 ministre des armées dans le gouvernement d’Édouard Philippe, elle annonce un mois plus tard, le 20 juin, qu’elle renonce à ses fonctions pour démontrer sa « bonne foi » dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen, une affaire qui conduit également François Bayrou (justice) et Marielle de Sarnez (affaires européennes) à quitter le gouvernement et qui donne lieu à l’ouverture d’une enquête préliminaire.Si, au terme de cette jurisprudence, un dirigeant politique sur lequel pèse un soupçon d’emploi fictif, ne peut rester ministre et doit se tenir à l’écart d’une fonction publique importante, le temps que la justice fasse son office, pourquoi cela en serait-il autrement pour une fonction aussi importante à la Banque de France ? Pourquoi ce souci d’exemplarité devrait-il jouer dans un cas, mais pas dans l’autre ? C’est incohérent. Cela l’est d’autant plus que la Banque de France procède à l’agrément des banquiers de la place de Paris, et parmi les critères d’agrément, le premier est« l’honorabilité ». La première question en génère donc immédiatement une autre : comment la Banque de France pourrait-elle faire prévaloir cette disposition du code monétaire et financier si, dans le même temps, elle s’exonère elle-même de ce principe.
Il est pour le moins paradoxal qu’Emmanuel Macron se moque de ces règles, au moment même où il a donné des instructions à la ministre de la communication pour demander à Mathieu Gallet, condamné pour favoritisme, d’abandonner ses fonctions de PDG de Radio France, dans un souci précisément d’« exemplarité ». À croire que Radio France doit être exemplaire, mais pas la Banque de France ?
Autre problème majeur : la loi française, depuis la ratification par la France en 1992 du traité de Maastricht, stipule que la Banque de France est une institution indépendante, comme l’est la Banque centrale européenne. Depuis, jamais un dirigeant politique, proche de surcroît du chef de l’État, n’a fait son entrée au sein de la Banque de France. Le profil recherché était plutôt celui des hauts fonctionnaires, du type inspecteur des finances, qui pouvait garantir (au moins en apparence) le caractère « transpartisan » de la banque, selon le jargon qu’affectionnait en son temps Jean-Claude Trichet.Or Sylvie Goulard rompt avec cette tradition. Non seulement à cause de sa proximité avec la majorité présidentielle, mais aussi des nombreuses attaches qu’elle a longtemps entretenues avec des lobbys puissants.
Dans une enquête publiée en octobre 2014 par Mediapart, Ludovic Lamant détaillait ainsi la situation des députés européens qui avaient des activités rémunérées et il relevait que quatre élues françaises figuraient dans les dix premières places de ce classement. Sylvie Goulard (UDI-MoDem), apparaissant au sixième rang. Elle déclarait ainsi toucher « plus de 10 000 euros brut » chaque mois, en tant que « conseillère spéciale » pour le think tank pro-européen lancé par l’homme d’affaires américain Nicolas Berggruen, aux côtés de Jacques Delors ou Mario Monti. « Ce sont des sommes brut, hors charges sociales », insistait Sylvie Goulard, jointe par Mediapart. « Il s’agit d’un think tank américain, qui ne dégage aucun profit, et qui pratique effectivement des rémunérations à des niveaux comparables à ceux des cabinets d’avocats américains. Son but est de travailler aux questions de gouvernance en Europe. »
N’y a‑t-il donc pas un conflit d’intérêts à ce qu’une personnalité ayant eu ces attaches rémunérées entre ensuite au sommet de la Banque de France ? Dans un billet de blog sur Alternatives économiques, Jézabel Couppey-Soubeyran, maîtresse de conférences à l’université Paris I‑Panthéon Sorbonne, va même plus loin : « Jusqu’à son entrée au gouvernement, elle avait été pendant huit ans députée européenne. En tant que membre titulaire de la commission parlementaire en charge des affaires économiques et monétaires (ECON), elle a été (co-)rapporteure de nombreux textes législatifs concernant notamment la supervision financière (celle des banques et celle des assurances) et l’Union bancaire. Les mauvaises langues disent d’elle qu’il lui arrivait de recopier textuellement les amendements proposés par la Fédération bancaire européenne et la Fédération bancaire française. » Aucune preuve de cette assertion assassine n’est donnée, mais elle est véhiculée par beaucoup d’économistes.
À toutes ces critiques, l’économiste français Romain Rancière, professeur à l’université de Californie du Sud, ajoute celle qui a trait à la compétence. Il fait en effet valoir que si l’ex-députée à Strasbourg connaît bien les questions européennes, ses compétences sont de nature diplomatique ou juridique, et pas économique. Or la complexité de la politique monétaire, qui est de la compétence des banques centrales, ne s’improvise pas. C’est si vrai que des économistes sont de plus en plus souvent choisis pour piloter des banques centrales, par exemple en Irlande ou en Estonie. L’économiste fait encore valoir qu’un banquier central doit être neutre politiquement.
Comment certains pays, à commencer par l’Allemagne, vont-ils réagir à cette nomination ? Du temps où il officiait à La Tribune – il nous a depuis rejoints à Mediapart –, Romaric Godin avait raconté dans une enquête l’histoire du gouverneur de la banque centrale chypriote, qui avait dû démissionner de ses fonctions en mars 2014 – ce qui éclaire notre interrogation. Après un an de guerre de tranchées avec le président Nikos Anastasiadis, le gouverneur de la banque centrale de Chypre (CBC), Panikos Dimitriadis, avait dû jeter l’éponge. Nommé en mai 2012 par le précédent président, le communiste Dimitris Khristofias, Dimitriadis était immédiatement devenu la bête noire de la nouvelle administration arrivée au pouvoir en mars 2013, en pleine tempête financière qui avait porté le pays dans les bras de la troïka. Or dans la bataille qui avait conduit à mettre sur la touche le banquier central, Francfort avait aussi pesé, n’appréciant guère ce gouverneur partisan d’une politique favorisant la croissance. Preuve que l’Allemagne est toujours très sourcilleuse sur l’indépendance des banques centrales – pour Angela Merkel, on ne plaisante pas avec ces questions !
Enfin, si la nomination de Sylvie Goulard risque d’alimenter la controverse, c’est aussi parce qu’elle va former un étrange attelage avec le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. En septembre 2015, quand François Hollande avait en effet porté ce dernier à cette fonction, un collectif de 150 économistes s’était insurgé dans une tribune publiée par Le Monde, faisant valoir que l’intéressé avait fait une bonne partie de sa carrière à BNP Paribas. « L’expérience de François Villeroy de Galhau lui confère à n’en pas douter une excellente expertise du secteur bancaire, au moins autant qu’elle l’expose à un grave problème de conflit d’intérêts et met à mal son indépendance. Étant donné les enjeux de pouvoir et d’argent qu’il véhicule, le secteur bancaire est particulièrement propice aux conflits d’intérêts. Il est totalement illusoire d’affirmer qu’on peut avoir servi l’industrie bancaire puis, quelques mois plus tard, en assurer le contrôle avec impartialité et en toute indépendance », remarquaient-ils.
Soit dit en passant, au plus fort de ces controverses autour de François Villeroy de Galhau, Sylvie Goulard avait pris la défense de l’ancien banquier de BNP Paribas. Dansune tribune publiée par Les Échos, le 17 septembre 2015, elle s’était indignée du procès qu’on lui faisait et lui avait apporté son soutien : « Haro sur François Villeroy de Galhau, inspecteur des finances, ancien dirigeant de BNP Paribas, candidat au poste de gouverneur de la Banque de France ! Des économistes, des élus crient au conflit d’intérêts. Vu de Bruxelles, le débat a quelque chose de consternant », écrivait-elle. Avec le recul, on se prend donc à penser qu’il y a dans sa nomination un petit air de renvoi d’ascenseur. Et on a envie de lui renvoyer aujourd’hui le compliment : tout cela a« quelque chose de consternant ».
Après une nomination controversée, en voici donc une seconde : la polémique sur l’indépendance de la Banque de France n’est pas près de s’éteindre. Et c’est le chef de l’État qui devra en assumer la responsabilité…
Laurent MAUDUIT
Source : Mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/economie/170118/banque-de-france-la-stupefiante-promotion-de-sylvie-goulard
Jeudi 18 janvier 2018 :
Les trois dernières années sur Terre, les plus chaudes jamais enregistrées.
Les trois dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées sur la Terre, a averti jeudi l’ONU en révélant des chiffres qui montrent un rythme « exceptionnel » du réchauffement au regard des données collectées depuis l’ère pré-industrielle.
« Il est désormais confirmé que les années 2015, 2016 et 2017 sont les trois années les plus chaudes jamais enregistrées », a annoncé l’Organisation météorologique mondiale (OMM), agence spécialisée de l’ONU.
Selon l’OMM, ces trente-six mois « s’inscrivent clairement dans la tendance au réchauffement sur le long terme causée par l’augmentation des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre ».
Toutes les analyses montrent par ailleurs que les cinq années les plus chaudes dans les annales ont été enregistrées depuis 2010, a précisé la Nasa.
https://www.romandie.com/news/ZOOM-Les-trois-dernieres-annees-sur-Terre-les-plus-chaudes-jamais-enregistrees/882010.rom
Peter Dale Scott : « La guerre de terreur des États-Unis : la CIA, le 11-Septembre, l’Afghanistan et l’Asie centrale »
Par Peter Dale Scott – Traduction : Maxime Chaix • On 5 septembre 2015
« Quatorze ans après les tragiques événements du 11-Septembre – et tandis que l’ancien directeur de la CIA conseille au gouvernement des États-Unis de collaborer avec des transfuges d’al-Qaïda pour lutter contre Daech (!) –, je reproduis sur mon site un important chapitre du dernier livre de mon ami et mentor intellectuel Peter Dale Scott. Intitulé L’État profond américain, cet ouvrage a été recensé positivement dans Paris Match en juin 2015. Le chapitre suivant était déjà paru sur Internet en 2012, mais je publie ici sa toute dernière version, qui est plus que jamais d’actualité. En effet, n’en déplaise aux esprits conformistes, le 11-Septembre reste un événement mystérieux et irrésolu, dont les funestes conséquences se font encore ressentir à l’échelle globale. D’avance, je vous remercie de lire cette enquête de Peter Dale Scott avec la plus grande attention, et de la diffuser autour de vous si elle vous semble pertinente. »
http://maximechaix.info/?p=780#more-780
Maxime Chaix : « L’État profond “français” » (DeDefensa.org)
By Maxime Chaix • On 23 juin 2015 • In Analyses approfondies :
http://maximechaix.info/?p=66
(mise à jour le 4 juillet 2015) : http://maximechaix.info/?p=352
Peter Dale Scott : « Le réseau gouvernemental occulte liant l’assassinat de JFK, le Watergate, l’Irangate et le 11-Septembre »
By Maxime Chaix • On 24 juin 2015 • In Analyses approfondies
http://maximechaix.info/?p=127
Bonjour, j’ai lu un de vos articles où vous parlez des « conspirationnistes ». En ce moment je me bats contre des politiques pour une cause qui m’est tombée dessus un peu par hasard… Je suis du genre traqueur qui ne lache rien. Je les dérange, et j’ai découvert des choses inacceptables, des arrangements pour des intérêts personnels au détriment de la population. J’alerte les médias, mais ils sont bloqués par ces mêmes politiques, et on passe mon message de façon ultra édulcorée. J’ai une pétition qui représente 15% des habitants de ma ville ! Ils refusent de discuter, plus exactement, ils font comme si on n’existait pas. Mais le soucis c’est que je suis du genre tenace, donc depuis hier, notre Maire a sorti un communiqué pour « mettre fin aux fausses informations ». C’est sorti dans tous les médias locaux en même temps. Désormais j’ai le statut de conspirationniste (non sans fierté !), et de colporteur de fake news. Mais quelle ironie quand on le vit ! Je me bats pour mes concitoyens et uniquement pour eux puisque non seulement je n’ai aucun intérêt (financier) à le faire, mais en plus ça me nuit. Et ceux qui me disent complotiste sont justement ceux qui nuisent à ceux que je veux aider, et ce à leurs profits (financiers, électorals, et autres arrangements)
Le propos n’est pas de me plaindre, je n’aime pas ça. Je sais que crier au conspirationniste est de bon ton en ce moment. Donc ça me fait dire que je suis dans le juste.
En fait je souhaiterais vous demander un conseil, vous qui apparemment connaissez cette attaque très Macronienne :
Comment peut-on se parer, ou plutôt atténuer l’effet de cette accusation ?
Toute aide sera précieuse.
Merci.