[20 millions] « Ce soir ou jamais », il y a deux ans, déjà. Et le message court encore…

16/08/2016 | 19 commentaires

Eh bien, je n’a­vais pas vu qu’il y avait 9 mil­lions de vues (!) sur cette publication-là : 

https://​www​.face​book​.com/​u​n​i​s​p​o​u​r​l​e​g​a​l​i​t​e​/​v​i​d​e​o​s​/​3​1​8​6​7​9​8​2​1​6​6​2​4​05/

Avec les 5 mil­lions chez John Michel https://​www​.face​book​.com/​v​i​d​e​o​.​p​h​p​?​v​=​1​0​2​0​4​5​6​9​1​9​2​1​4​0​196 et les 4 mil­lions chez Buz­za­ma­da (pro­fil sup­pri­mé depuis), ça fait près de 20 mil­lions de vues, avec trois billets fb seulement…

Sacré Inter­net… on n’est plus seuls au monde contre les tyrans.

L’o­ri­gi­nal est là :

httpv://youtu.be/36HRbEX02zA

Mer­ci à tous ceux qui aident à dif­fu­ser cette idée radi­cale, qui, en loca­li­sant bien la cause pre­mière, par­tout sur terre, libé­re­ra peut-être un jour les humains de l’in­jus­tice capitaliste :

=======================================================

Ce n’est pas aux hommes au pou­voir d’é­crire les règles du pouvoir.

=======================================================

Je vous demande par­don ; avec mes comptes d’a­po­thi­caire, je me fais un peu l’im­pres­sion d’être comme un vieux gri­gou comp­tant son or 🙂 Mais ça fait du bien au moral, de voir que cette idée gran­dit et qu’elle se répand, sans l’aide des puis­sants, et même sou­vent contre leurs boniments.

Fais ce que tu dois, et advienne que pourra.

Ami­tiés à tous.

Étienne.
____

Fil fb cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​4​4​2​1​4​5​0​3​8​7​317

Pour m'aider et m'encourager à continuer, il est désormais possible de faire un don.
Un grand merci aux donatrices et donateurs : par ce geste, vous permettez à de beaux projets de voir le jour, pour notre cause commune.
Étienne

Catégorie(s) de l'article :

19 Commentaires

  1. etienne

    La cri­tique des médias dans tous ses états : sélec­tion de cita­tions (3)
    http://​www​.acri​med​.org/​L​a​-​c​r​i​t​i​q​u​e​-​d​e​s​-​m​e​d​i​a​s​-​d​a​n​s​-​t​o​u​s​-​s​e​s​-​e​t​ats

    Source : Acrimed

    Je note 🙂

    « La France a le plus pro­fond res­pect pour tout ce qui est ennuyeux. Aus­si le vul­ga­ri­sa­teur arrive-t-il promp­te­ment à une posi­tion : il passe homme grave du pre­mier coup, à l’aide de l’ennui qu’il dégage. Cette école est nom­breuse. Le vul­ga­ri­sa­teur étend une idée d’idée dans un baquet de lieux com­muns et débite méca­ni­que­ment cette effroyable mix­tion phi­lo­so­phi­co-lit­té­raire dans des feuilles conti­nues. La page a l’air pleine, elle a l’air de conte­nir des idées ; mais, quand l’homme ins­truit y met le nez, il sent l’odeur des caves vides. C’est pro­fond, et il n’y a rien : l’intelligence s’y éteint comme une chan­delle dans un caveau sans air. Le Rie­no­logue est le dieu de la Bour­geoi­sie actuelle ; il est à sa hau­teur, il est propre, il est net, il est sans acci­dents. Ce robi­net d’eau chaude glou­gloute et glou­glou­te­rait in sae­cu­la sae­cu­lo­rum sans s’arrêter. »

    Hono­ré de Bal­zac, écri­vain, Mono­gra­phie de la presse pari­sienne, dans Les Jour­na­listes, Arléa, Paris, 1988 (1843), p. 60–61.

    Réponse
  2. etienne

    « En face de la marée mon­tante de la bêtise, il est néces­saire éga­le­ment d’opposer quelques refus. Toutes les contraintes du monde ne feront pas qu’un esprit un peu propre accepte d’être mal­hon­nête. Or, et pour peu qu’on connaisse le méca­nisme des infor­ma­tions, il est facile de s’assurer de l’authenticité d’une nou­velle. C’est à cela qu’un jour­na­liste libre doit don­ner toute son atten­tion. Car, s’il ne peut dire tout ce qu’il pense, il lui est pos­sible de ne pas dire ce qu’il ne pense pas ou qu’il croit faux. Et c’est ain­si qu’un jour­nal libre se mesure autant à ce qu’il dit qu’à ce qu’il ne dit pas. Cette liber­té toute néga­tive est, de loin, la plus impor­tante de toutes, si l’on sait la main­te­nir. Car elle pré­pare l’avènement de la vraie liber­té. En consé­quence, un jour­nal indé­pen­dant donne l’origine de ses infor­ma­tions, aide le public à les éva­luer, répu­die le bour­rage de crâne, sup­prime les invec­tives, pal­lie par des com­men­taires l’uniformisation des infor­ma­tions et, en bref, sert la véri­té dans la mesure humaine de ses forces. Cette mesure, si rela­tive qu’elle soit, lui per­met du moins de refu­ser ce qu’aucune force au monde ne pour­rait lui faire accep­ter : ser­vir le mensonge. »

    Albert Camus, écri­vain, « Les Quatre Com­man­de­ments du jour­na­liste libre », mani­feste cen­su­ré qui devait paraître dans Le Soir répu­bli­cain (Alger), le 25 novembre 1939 [2].

    Réponse
  3. etienne

    [Au sujet du FMI aus­si, comme au sujet du gou­ver­ne­ment fran­çais dont je parle à CSOJ, c’est une erreur de croire qu’ils « se trompent », c’est se condam­ner à ne rien com­prendre de croire que, pour ser­vir le bien com­mun, « ils ne sont pas bons » : il faut inver­ser la pers­pec­tive pour com­prendre que TOUT SE PASSE COMME PRÉVU, du point de vue de ceux qui portent les déci­deurs au pou­voir : le FMI est une machine à endet­ter les pays pauvres pour les ran­çon­ner au pro­fit des pays riches. ÉC]

    Grèce : le rap­port très embar­ras­sant qui met en cause le FMI

    http://​infor​ma​tion​.tv5​monde​.com/​i​n​f​o​/​g​r​e​c​e​-​l​e​-​r​a​p​p​o​r​t​-​t​r​e​s​-​e​m​b​a​r​r​a​s​s​a​n​t​-​q​u​i​-​m​e​t​-​e​n​-​c​a​u​s​e​-​l​e​-​fmi

    Réponse
  4. etienne

    Ver­sion sous-titrée en anglais — english sub­titles 🙂 :
    (cli­quez sim­ple­ment sur le bou­ton des sous-titres pour les activer)

    httpv://youtu.be/Kxv5pR8YuQs

    Réponse
    • Bécam

      Bon­jour Étienne, je vous féli­cite pour le tra­vail tita­nesque que vous pro­dui­sez depuis des années.
      Je relayes vos idées,(que je par­tage) à chaque per­sonne que je ren­contre et de part mon métier j’en ren­contre plein !
      Je suis chef d’une entre­prise de taxi et d’am­bu­lances, je fais écou­ter votre allo­cu­tion de ‘ce soir ou jamais’ en boucle dans mon taxi pour faire prendre conscience à mes patients du monde dans le quel nous vivons.
      Continuez…vous êtes au top.
      Vous êtes une source d’ins­pi­ra­tion dans le monde d’in­di­gence intel­lec­tuelle dans lequel nous vivons. .
      Merci
      Anne

      Réponse
  5. Olivier

    Super ! Il faut par­ta­ger ça sur des groupes d’ac­ti­vistes anglophones !

    Réponse
  6. etienne

    [Le sys­tème de domi­na­tion fait sem­blant de réagir]

    Pour évi­ter l’ubérisation de la démo­cra­tie repré­sen­ta­tive, nos dépu­tés ont une idée :

    « Une cin­quan­taine de dépu­tés fran­çais ont dépo­sé un pro­jet de loi visant à géné­ra­li­ser la consul­ta­tion publique en ligne, par l’internet, sur les textes de loi avant leur exa­men par le Par­le­ment. En plus d’améliorer les débats, cela per­met­trait selon eux de retis­ser le lien dis­ten­du entre poli­tiques et citoyens. » […]

    http://​www​.usine​-digi​tale​.fr/​a​r​t​i​c​l​e​/​p​o​u​r​-​e​v​i​t​e​r​-​l​-​u​b​e​r​i​s​a​t​i​o​n​-​d​e​-​l​a​-​d​e​m​o​c​r​a​t​i​e​-​r​e​p​r​e​s​e​n​t​a​t​i​v​e​-​n​o​s​-​d​e​p​u​t​e​s​-​o​n​t​-​u​n​e​-​i​d​e​e​.​N​4​2​6​347

    Réponse
  7. etienne

    [Le sys­tème de domi­na­tion fait sem­blant de réagir (suite)
    en récu­pé­rant même par­fois (mais pour mieux les cor­rompre) les idées qu’il fai­sait lui-même qua­li­fier hier de « dan­ge­reu­se­ment popu­listes » par ses chiens de garde médiatiques…]

    [SOUVENEZ-VOUS QU’IL FAUT ABSOLUMENT REFUSER D’ÉLIRE LA PROCHAINE ASSEMBLÉE CONSTITUANTE]

    L’i­dée qui sauve de l’op­pres­sion, et qu’il ne faut pas lais­ser cor­rompre, tient en quelques mots, à bien protéger :
    Ce n’est pas aux hommes au pou­voir d’é­crire les règles du pou­voir.

    Une « assem­blée ins­ti­tuante » pour sau­ver l’Europe ?

    https://​www​.media​part​.fr/​j​o​u​r​n​a​l​/​i​n​t​e​r​n​a​t​i​o​n​a​l​/​1​7​0​8​1​6​/​u​n​e​-​a​s​s​e​m​b​l​e​e​-​i​n​s​t​i​t​u​a​n​t​e​-​p​o​u​r​-​s​a​u​v​e​r​-​l​-​e​u​r​ope

    « Sor­tir l’Europe du marasme, d’accord, mais on s’y prend com­ment ? À l’approche du som­met de Bra­ti­sla­va, cen­sé tirer les leçons du Brexit pour l’avenir de l’UE, le Fran­çais Pierre Calame plaide pour une « assem­blée ins­ti­tuante » à base de tirage au sort et de cahiers de doléances, qui pour­rait ter­mi­ner ses tra­vaux avant les euro­péennes de 2019.

    C’est deve­nu le passe-temps favo­ri des obser­va­teurs de l’Europe : dres­ser la liste des crises qui risquent d’engloutir l’UE. Cet été encore, les « poly­crises » – pour reprendre le terme cher à Jean-Claude Jun­cker, le patron de la Com­mis­sion – ne manquent pas. Elles ont un point com­mun : elles semblent toutes extrê­me­ment com­plexes à résoudre. 

    La san­té des banques ita­liennes – et de l’économie de la Pénin­sule en géné­ral – menace de relan­cer la crise de l’euro à l’automne. L’énième rai­dis­se­ment du régime turc fra­gi­lise un peu plus l’accord conclu entre Bruxelles et Anka­ra sur les migrants en début d’année, alors qu’un réfé­ren­dum explo­sif sur le sujet se pré­pare dans la Hon­grie de Vik­tor Orban. 

    Les récents regains de ten­sion entre Mos­cou et Kiev sur la Cri­mée, eux, risquent de tuer ce qu’il reste des « accords de Minsk » de 2015. Quant au Brexit, rien n’est réglé : la tra­duc­tion concrète du réfé­ren­dum de juin va mobi­li­ser les éner­gies d’une armée de négo­cia­teurs pen­dant des années à Bruxelles, tant la stra­té­gie de Londres semble, deux mois après le vote, encore très floue. Autant de dos­siers, pour ne citer que ceux par­mi les plus média­ti­sés de l’été, qui mal­mènent l’avenir de l’UE.

    Dans la capi­tale belge, les dis­cours apo­ca­lyp­tiques ne sont pas neufs. La bulle bruxel­loise s’est même habi­tuée à pro­phé­ti­ser son propre écla­te­ment (Jun­cker a com­men­cé le pre­mier, en par­lant de la « com­mis­sion de la der­nière chance » à son entrée en fonc­tions). En jan­vier der­nier, l’universitaire ber­li­noise Ulrike Gué­rot avait eu recours à cette image cruelle pour qua­li­fier l’Europe de 2016 : « Le pire des scé­na­rios, c’est un sys­tème qui ne par­vienne pas à mou­rir. Comme une gre­nouille inca­pable de s’échapper de l’eau bouillante. »

    Ces erre­ments ne font en fait que tra­duire des failles struc­tu­relles plus pro­fondes, bien diag­nos­ti­quées par Étienne Bali­bar dans un recueil d’articles publié en début d’année (Europe, crise et fin ?, édi­tions Le Bord de l’eau). Le phi­lo­sophe en dis­tingue quatre :

    Un effon­dre­ment des struc­tures par­ti­sanes, qui conduit sou­vent à l’ingouvernabilité dans les États-nations (voir les cas irlan­dais ou espa­gnol, ces der­niers mois, en atten­dant, peut-être, l’Italie à l’automne ou la France l’an prochain).

    Un déman­tè­le­ment des acquis sociaux qui entraîne une « repro­lé­ta­ri­sa­tion de la popu­la­tion euro­péenne, ou de cer­taines de ses strates consti­tu­tives » (par exemple le chô­mage mas­sif des jeunes dans les pays du Sud).

    Des inéga­li­tés crois­santes entre nord et sud du conti­nent, ce qui amène Bali­bar à par­ler de « tiers-mon­di­sa­tion interne » à l’Europe.
    Un écart de plus en plus grand « entre les pro­cé­dures de déci­sion et celles de déli­bé­ra­tion et de contrôle ». D’où l’émancipation d’« élites qui ne sont plus les repré­sen­tants du peuple que nominalement ».
    C’est dans ce contexte cré­pus­cu­laire que doit se tenir un som­met infor­mel des chefs d’État et de gou­ver­ne­ment, le 16 sep­tembre à Bra­ti­sla­va, capi­tale de la Slo­va­quie, qui occupe la pré­si­dence tour­nante de l’UE jusqu’en décembre. La réunion à 27 – sans la Bri­tan­nique The­re­sa May – se pro­pose de réflé­chir à l’avenir de l’Europe après le Brexit… Les diri­geants euro­péens, qui ont pas­sé ces der­nières années à parer les coups, jon­glant de crise en crise, cherchent ain­si à reprendre la main. Frei­ner la décons­truc­tion de l’Eu­rope, en enclen­chant un nou­veau « moment constituant » ?

    Mais il n’est pas cer­tain que les scé­na­rios les plus exci­tants pour la relance de l’Europe s’échafaudent ces jours-ci depuis les arènes ins­ti­tu­tion­nelles. Là encore, l’impasse est bien iden­ti­fiée. D’un côté, nombre de par­ti­sans de l’UE vou­draient ren­for­cer les com­pé­tences de l’Europe en matière bud­gé­taire et sociale, pour répondre aux cri­tiques des déçus de la mon­dia­li­sa­tion à l’égard de l’Europe. Mais de l’autre, ils savent ces trans­ferts de com­pé­tences aujourd’hui impos­sibles, tant les pas­sages en force anti­dé­mo­cra­tiques se sont mul­ti­pliés à Bruxelles depuis 2008, et ont bra­qué une bonne par­tie de la popu­la­tion contre le pro­jet européen.

    Depuis quelques mois, des pro­po­si­tions sti­mu­lantes voient le jour, en dehors de la bulle bruxel­loise, par-delà l’opposition pié­gée entre « sou­ve­rai­nistes » et « euro­péistes ». Media­part a déjà relayé en février le lan­ce­ment du DiEM 25, ce mou­ve­ment paneu­ro­péen lan­cé par Yanis Varou­fa­kis, qui se pro­pose de refon­der le pro­jet euro­péen sur des bases plus démo­cra­tiques (lire ici ou là). Dans son mani­feste, l’ex-ministre des finances grec ima­gine l’élection, dans les deux ans, d’une assem­blée consti­tuante qui rédi­ge­rait des trai­tés cen­sés rendre l’UE plus trans­pa­rente à hori­zon 2025. 

    À la dif­fé­rence du mou­ve­ment « consti­tuant » de Varou­fa­kis – dont les débuts res­tent confi­den­tiels –, l’ex-haut fonc­tion­naire fran­çais Pierre Calame pro­pose, lui, une assem­blée « ins­ti­tuante » pour sau­ver l’Europe. Il juge prio­ri­taire de tra­cer les contours d’une véri­table com­mu­nau­té de citoyens, qui n’existe pas aujourd’­hui à ses yeux (« ins­ti­tuer une com­mu­nau­té », donc), plu­tôt que de réflé­chir d’entrée de jeu aux assem­blages ins­ti­tu­tion­nels d’une Europe sans com­mu­nau­té poli­tique. « En Europe, le pro­blème, c’est de savoir ce que l’on veut être ensemble, avant de se deman­der com­ment être ensemble », explique Calame à Mediapart.

    Cet ancien direc­teur géné­ral de la fon­da­tion Charles Léo­pold Mayer pour le pro­grès de l’Homme, davan­tage fami­lier des pro­blé­ma­tiques inter­na­tio­nales (en lien avec les pays du Sud), a for­mu­lé cette pro­po­si­tion sur son blog, de manière plu­tôt confi­den­tielle, en avril et juin der­niers – c’était avant le séisme du Brexit. Mais l’hypothèse, qu’il a eu l’occasion de dis­cu­ter à Bruxelles en juillet, com­mence à cir­cu­ler au sein de plu­sieurs États membres. Y com­pris auprès de fonc­tion­naires euro­péens de pre­mier plan, assure-t-il, qui savent bien que le bateau est en train de couler.

    « Il faut refaire de la construc­tion euro­péenne une épo­pée », pré­vient Pierre Calame, qui a mis au point cette « esquisse de scé­na­rio » avec un autre Fran­çais, Patrick Lus­son, ex-patron de la repré­sen­ta­tion à Bruxelles de la région Rhône-Alpes, et espère renouer avec l’es­prit de l’Eu­rope des pères fon­da­teurs comme Jean Mon­net. À leurs yeux, la démo­cra­tie repré­sen­ta­tive est en crise à tra­vers l’Europe. Mais les réfé­ren­dums qui se mul­ti­plient ne consti­tuent pas la bonne réponse, parce qu’ils « exas­pèrent les divi­sions de la socié­té par un “tout ou rien” ». D’où l’idée de ce pro­ces­sus col­la­bo­ra­tif, éta­lé sur deux ans, en deux temps : d’abord des dizaines d’assemblées de citoyens à l’échelle de cer­taines villes et régions qui se por­te­raient volon­taires, pour rédi­ger des pro­po­si­tions au cours de la pre­mière année, avant la tenue d’une « assem­blée euro­péenne de citoyens », où les délé­gués des col­lec­tifs feraient la syn­thèse des tra­vaux, à Bruxelles ou ailleurs.

    Dans cha­cune des villes ou régions dési­reuses de par­ti­ci­per, des panels d’une soixan­taine de citoyens seraient consti­tués par tirage au sort, après la sélec­tion d’un échan­tillon repré­sen­ta­tif de plu­sieurs mil­liers de per­sonnes. Au fil des mois, ces Euro­péens devraient s’informer, audi­tion­ner des experts, inter­ro­ger des fonc­tion­naires euro­péens, orga­ni­ser des ate­liers thé­ma­tiques, etc. Il auraient à répondre à des ques­tions très vastes, sur l’héritage euro­péen qu’ils reven­diquent, les leçons qu’ils tirent de la construc­tion euro­péenne actuelle, les pistes pour sor­tir de l’« inté­grisme » du mar­ché, et les éven­tuels « choix de gou­ver­nance » à opé­rer. La métho­do­lo­gie – qui contourne les États-nations pour se concen­trer sur les « ter­ri­toires » – n’est pas sans rap­pe­ler les expé­riences de démo­cra­tie déli­bé­ra­tive menées par exemple en Islande après la crise de 2008, avec l’écriture d’une nou­velle consti­tu­tion pour l’île (qui n’avait fina­le­ment pas abouti).

    « L’intérêt de cette assem­blée ins­ti­tuante, c’est qu’elle peut don­ner à la fois la parole aux défen­seurs du pro­jet euro­péen, et à ceux qui se disent euros­cep­tiques. À par­tir du moment où il y a une vraie com­mande poli­tique de la part de Bruxelles, que les gens com­pren­dront qu’on ne les fait pas tra­vailler pour du beurre, que leur parole sera prise en compte à la fin, tout le monde se pas­sion­ne­ra pour le pro­ces­sus », veut croire Calame. C’est toute la dif­fi­cul­té du pro­jet : pour qu’une telle entre­prise ait du sens, il fau­drait, en amont, que les patrons des grandes ins­ti­tu­tions euro­péennes – à com­men­cer par la Com­mis­sion (l’exécutif bruxel­lois), le Conseil (qui repré­sente la voix des 28 États, bien­tôt 27), et le Par­le­ment – s’engagent à prendre en compte le résul­tat de ce tra­vail citoyen… 

    Pierre Calame se donne jusqu’à la fin de l’année pour ras­sem­bler des sou­tiens et pré­sen­ter ce pro­jet devant le plus grand nombre de col­lec­tifs ter­ri­to­riaux à tra­vers l’UE – par exemple devant des réseaux de villes plu­tôt dyna­miques, comme Euro­ci­ties. Si la dyna­mique prend, cela pour­rait ensuite obli­ger les grandes ins­ti­tu­tions euro­péennes, elles qui répètent à lon­gueur de points presse qu’il n’est pas pos­sible de faire l’Europe « sans les peuples », à fran­chir le pas.

    Source : Mediapart
    https://​www​.media​part​.fr/​j​o​u​r​n​a​l​/​i​n​t​e​r​n​a​t​i​o​n​a​l​/​1​7​0​8​1​6​/​u​n​e​-​a​s​s​e​m​b​l​e​e​-​i​n​s​t​i​t​u​a​n​t​e​-​p​o​u​r​-​s​a​u​v​e​r​-​l​-​e​u​r​ope

    Réponse
  8. etienne

    Heu… la vidéo signa­lée plus haut (celle à 9 mil­lions) a pris encore 500 000 vues en 24 h… 

    ????

    Réponse
  9. alainr

    La solu­tion ne vien­dra pas « d’en haut » mais des citoyens, notam­ment les plus pauvres et les plus pré­caires. Ils ont à par­ti­ci­per, dès le début, loca­le­ment en proxi­mi­té, et en confiance en eux-mêmes, pour ne *jamais* déléguer.
    Les ate­liers d’é­cri­ture de la Consti­tu­tion sont un outil néces­saire (excellent) de moti­va­tion et d’im­pli­ca­tion, mais insuf­fi­sant. Il faut conti­nuer à chercher …

    Réponse
  10. regazzoni fabien

    uto­piste Mr Pierre Calame qui croit que les hautes sphères euro­péennes pren­dront en compte l’a­vis du « peuple ». le « peuple » n’étant déjà pas écou­té au niveau national,comment peut il l’être au niveau européen.
    Sur le plan natio­nal ‚Melen­chon parle de constituante,sans tou­te­fois don­ner plus de detail sur la facon de la creer et avec qui.
    Pour ce qui est du chan­ge­ment de consti­tu­tion je vous rejoins totalement,mais com­ment chan­ger cela,comment chan­ger cette « fausse » démocratie ?
    Une révolution .…?

    Réponse
  11. matt

    1. Pro­bleme pour lais­ser des commentaires.

    2. Avez vous une aug­men­ta­tion de votre traf­fic de la page web

    3. Allez vous faire un pas de plus et pro­po­ser un mou­ve­ment poli­tique qui per­mette aux citoyens de vous suivre sur ces idees dans un pro­jet poli­tique plus oriente a l action ?

    4. Avo­cat du diable : La majo­rite est endor­mie, inedu­quee, inex­perte, inin­for­mee, peu refle­chie. Peut elle deci­der ain­si ? Oui le sys­teme pro­tege la mino­rite de la majo­rite, ne pro­tege t il pas aus­si la majo­rite d elle meme ?

    Réponse
  12. etienne

    4 exemples de manipulations de l’information : 

    httpv://youtu.be/ZBJZ-_UXbuw

    Réponse
  13. I Fuck Blackrock

    Comme vous le faites Etienne, il faut demon­ter ce modele eco­no­mique qui nous est impo­sé par la banque des banques … Le Sys­teme … le pou­voir est aux action­naires de Bla­crock State-Street Van­guard Fide­li­ty qui pos­sedent toute l’e­co­no­mie de A a Z et donc tous les centres de deci­sions poli­tique media­tique et mili­taire … per­sonne ne peut le nier, tout est expo­sé au grand jour à qui veut bien regarder

    Le cho­mage est struc­tu­rel­le­ment lié a l’in­fla­tion neutre
    mais Le cho­mage est aus­si crée et entre­te­nu direc­te­ment par leur gestion 

    Le cout glo­bal de l’as­su­rance Cho­mage = 70 Mil­liards d’€ / an (cf. le Figaro)
    le cout des seuls inter­ets de la fausse dette = 50 Mil­liards d’€ / an
    Ca fait 120 Mil­liards / an
    Soit 2000€ / mois pour 5 000 000 de personnes

    Soit le plein emploi avec par­tage du temps de tra­vail autofinancé

    Ce sont des idées simples, fortes et irré­fu­tables qui peuvent etre virale cette année et reveiller les gens de la mas­ca­rade 2017 et de la neces­si­té de prendre en main notre consti­tu­tion, soit les regles de notre systeme …

    Nous emprun­tons notre defi­cit … soit 300 Mil­liards / an
    pour 16 de ce cre­dit le plein emploi est assuré …

    Le meme sys­teme avec sim­ple­ment une banque citoyenne au som­met de la pyra­mide et Les memes mon­tants de cre­dit mais à taux 0% pour les etats
    et le plein emploi est assuré
    Si en plus ces cre­dits vont aux actifs plu­tot qu’au cac 40 …

    Il faut un seul pro­jet simple et viral qui anean­tisse et ridi­cu­lise ce sys­teme eco­no­mique aux yeux de tous … 

    Mer­ci de demon­ter en un argu­ment choc le cho­mage car c’est l’e­le­ment cru­cial de notre eco­no­mie et le fait eco­no­mique le plus concret pour les gens … et cela afin d’etre trans­mis vira­le­ment par chaque citoyen … cela doit etre la ques­tion cru­ciale de cet elan demo­cra­tique popu­laire qui est vam­pi­ri­sé par les medias … par la banque.

    De là vien­dra la neces­si­té d’e­crire notre consti­tu­tion nous memes …
    tres loin des hommes poli­tiques et media­tiques de la banque des banques

    Mer­ci Etienne de le faire
    juste demas­quer leur super­che­rie en 2 chiffres pour ouvrir les yeux de tous

    Réponse
  14. I Fuck Blackrock

    c’est pos­sible etienne ?
    Mer­ci de repondre

    Réponse

Laisser un commentaire

Derniers articles

[Dérive du pouvoir scolaire] Le préparateur – Alain, 25 août 1906

[Dérive du pouvoir scolaire] Le préparateur – Alain, 25 août 1906

[LE PRÉPARATEUR] Un nouvel examen vient d'être institué, à la suite duquel on pourra recevoir un certificat d'aptitude aux fonctions de magistrat. Il en sera de cet examen comme de tous les autres, il donnera de bons résultats au commencement, et de mauvais ensuite....