Notre premier entretien de réflexion constituante
J’ai parlé hier, jeudi, avec Joannes, en compagnie de Léo. Nous avons convenu d’enregistrer notre conversation, pour le cas où elle nous semble utile au bien commun, c’est pourquoi je vous donne aujourd’hui connaissance de cette première réflexion constituante :
Chers amis,
J’ai découvert avant-hier un live étonnant, éclairant, sur la situation en Nouvelle Calédonie, et je l’ai relayé :
Cet homme s’appelle Johannes Itiaty (Jack Angaräa, c’est le nom de son grand-père, fusillé).
Son live est passionnant, donnant un éclairage très différent de ce qu’on entend tous les jours sur les médias menteurs, pensée emblématique d’une aspiration populaire constituante, une pensée politique profonde, pacifiante… en révolte contre les mensonges, magouilles, rackets et impostures du système d’exploitation parlementaire, et en quête d’une auto-institution de sa société.
Voici le tweet en question :
Cet homme s’appelle Johannes Itiaty (Jack Angaräa, c’est le nom de son grand-père, fusillé).
Son live est passionnant, donnant un éclairage très différent de ce qu’on entend tous les jours sur les médias menteurs, pensée emblématique d’une aspiration…
— Étienne Chouard (@Etienne_Chouard) May 23, 2024
Sans la force armée de l’État français ou d’un autre État, je pense que les Kanaks seraient restés SOUVERAIN sur leur territoire…, comme des milliers d’autres peuples de part le monde…
Je pense, par exemple, aux peuples autochtones des Amériques qui ont été décimés par les armées coloniales des États européens, et à tous les autres peuples sur Terre massacrés par les États, à l’extérieur ET à l’intérieur…
Si la population d’un État démocratique décide de VOTER à la « majorité » la prise de possession d’un territoire par la force armée, serait-ce pour autant « éthique » ?
Quand ce désir mortifère de vouloir contrôler par la force armée son voisin aura-t-il disparu?…
En tout cas pas tant que les États existeront… et ce, qu’ils soient « démocratiques » ou non.
Ne pas vouloir reconnaître la souveraineté individuelle est un crime en soi.
En 1853, les français débarquent et volent la terre aux autochtones. Hors cela point de vérité.
Merci Joannes pour ton combat pour la paix et la vraie Démocratie, loin des magouilles du gouvernement soi-disant représentatif. Ton live a redonné de l’espoir à nos amis de Nouvelle-Calédonie. J’espère que ces réflexions constituantes feront des émules et amèneront à la rédaction du contrat social qui permettra à tous de trouver sa place pour vivre en harmonie. La situation est plus que complexe, seuls les citoyens sont aptes, en intelligence collective, à trouver la bonne issue. Force et courage !
Je suis né en Kanakie, à Koné. Je suis blanc comme un linge, mais mes parents avaient décidé de vivre là-bas quelques temps. J’y suis resté jusqu’à mes cinq ans. J’en ai peu de souvenirs, mais je suis très touché par tout ce qu’il se passe là-bas puisque je les vois comme un peuple qui m’a accueilli pendant mes premières années.
Merci à vous, vous être vraiment une lueur d’espoir dans ce monde où les peuples se tiennent cois.
Pis encore, ils doivent supporter au quotidien une société de blancs, structurée par eux, fait exprès pour que les kanak ne puissent jamais y avoir de place, ils sont systématiquement coupés de la tribu, de la coutume, du savoir ancestral, on les amène à l’école. Raciste. Ils échouent. On les envoie en centres de formation pour blancs vraiement nuls où on ne leur apprend pas à vivre en autonomie mais à exploiter la terre comme un blanc.
Ils doivent vivre toute leur vie durant à supporter le racisme ambient permanent de la part des caldoches, véritable obstacle à leur souveraineté, étant tous des bourgeois-mentaux, élevés au rang de haut de la classe moyenne par les rapports de force coloniaux, ils se croient un peuple élu. Cela entretient le racisme.
Les Kanaks sont hétéronomes. On ne respecte pas la coutume. Tout le système de la société dans laquelle ils vivent, qui n’est en aucun cas la leur, a été pensé par des blancs à 18 000 km de distance.
Ils sont ultra minoritaires, aliénés, ils ne peuvent vivre par eux-mêmes. Ceci nourrit des discours racistes qui consistent à questionner la légitimité de leur désir de souveraineté alors même qu’ils ne sont pas autonomes économiquement parlant. Mais ils ne sont pas autonomes précisément à cause de leur impuissance politique et sociale.
La situation est désespérée pour eux, ils ne pourront jamais chasser les caldoches même s’ils se libèrent de l’Empire de France. Et ces propositions constituantes, même si lumineuses, me laissent un drôle d’arrière-goût dans la bouche. Ils n’auraient jamais dû avoir de droit écrit. Jamais être dépendants du capitalisme. Même avec une monnaie souveraine (et un état souverain et démocratique) ils seront en bas de la chaîne trophique du capitalisme.
Continuez, Monsieur Chouard. J’ai hâte de voir la suite ! Ca donne de l’espoir
Je réside à Poindimié, sur la côte Est. Nous sommes déjà quelques-uns qui réfléchissons à une nouvelle organisation du pays. Nous avons déjà des structures qui se sont constituées pendant la période Covid (contre l’obligation vaccinale) et auxquelles Joannes grandement participé qui pourraient être le lieu de ces réflexions.
Bonjour Cathy,
Peux-tu envoyer un message par le formulaire pour qu’on en discute ?
-> https://www.chouard.org/contact
Bien à toi,
Léo
Un risque : focaliser l’attention sur les mécanismes athéniens en laissant de côté la coutume canaque …
La raie publique doit quitter l’Afrique, la Corse et tous les DOMTOM. Les blancs dans ces pays devront partir aussi, ainsi que tous les étrangers du territoire métropolitain, y compris les serviteurs otanesques (politichiens, militaires, fonctionnaires, « artistes », journaleux, scientifiques vendus etc).
Merci…
Je renouvele mon souhait de participer au RIC et à toutes actions ou regroupements pour nous émanciper de nos politiques et reprendre les commandes de notre Pays.