Chers amis,
Je viens de passer un bon moment, à nouveau, avec deux personnes (Laurent et Dominique) qui pensent presque tout différemment de moi (tous les deux sont farouchement opposés à l’idée d’un État chargé de défendre l’intérêt général, concept dont ils réfutent même l’existence) mais sans malveillance, ce qui nous permet à tous de progresser.
Cette fois, on essaie de se concentrer sur LA PROPRIÉTÉ PRIVÉE :
Peut-elle ou même doit-elle être limitée ? Par qui ? Pourquoi ? Avec quelle légitimité ?
Est-il bon ou complètement suicidaire de permettre l’accumulation du capital sans limite ?
Les libertariens conçoivent-ils l’idée d’ABUS de droit (ici de propriété) ?
Bien sûr, on n’a fait qu’effleurer le sujet, et plusieurs sujets connexes (comme le principe de non-agression, et aussi ce qui me semble être un « fanatisme des anarcaps »), mais j’ai trouvé cette conversation utile et intéressante, comme les précédentes.
Vous me direz ?
Étienne.
Au sujet de ton texte d’introduction, relatif à l’allergie de certains à l’idée d’État ( nous en parlâmes un peu à Strasbourg ) »>
Je suis allergique à bien plus : à tout ce qui n’est pas de chair mais à qui ou à quoi on prête des pensées, dont on parle comme s’il s’agissait de personnes ; ainsi peut on dire l’état décide que ; alors selon ma perception, nous aurons beau nous doter de processus démocratiques réels et solides, cela ne refermera pas cette ouverture du mental humain à des êtres virtuels, ou pires peut penser le chaman ; c’est le même problème que celui des personnes morales ;
Quant à la video je suis aussi allergique au concept de droit naturel et sensible au fait que la propriété induit pouvoir ; le droit du premier arrivé ? Oulala.
J’aurais aimé entendre qu’avoir induit devoir …
Sinon merci
Bonjour, je suis moi aussi allergique à l’idée d’état, je pense que nos sociétés se porteraient beaucoup mieux sans état, à la manière d’une société féodale (sans le seigneur si possible). Cependant, aujourd’hui avec tous les empires qui nous entourent, tous ces moyens de guerre, toutes ces volontés dominatrices très puissantes qu’il y a partout sur Terre, comment – et la question que je pose ici est naïve – faire pour s’en sortir sans état ? Sans état, pas d’industrie, sans industrie, pas de machines de mort pour faire la guerre. Les puissances impérialistes pourront alors calmement nous dézinguer et nous annexer, alors qu’on voulait vivre tranquilles dans notre coin d’artisanat sans électricité (parce que je vois pas comment avoir de l’électricité sans état à moins d’être libertaré)
Bref, il nous faut, à mon humble avis, obligatoirement un état fort pour nous protéger des invasions extérieures, à commencer par celles des titans boutiquiers qui dirigent la planète
J’ai trouvé ça dans un commentaire, c’est savoureux 🙂
Nicole Ferroni : La propriété c’est pas du vol, c’est pire.
La notion même est aberrante, le droit naturel est-il unique, universel et propre à toutes les époques ?
Sinon où est le naturel dans ce gloubi boulga ?
Le droit est affaire de délibérations, d’expérimentation, d’ajustements continus et d’évolution pour le mettre en conformité avec les exigences, potentialités, caractéristiques des temps et des sociétés.
Si on est partisan du droit, on consent à s’y soumettre et c’est en cela que le droit est liberté.
Le droit des anciens devrait être remis à la délibération après un certain temps, nos petits-enfants n’ont pas à se conformer au droit que nous aurons écrit et nous devrions pouvoir réécrire ou tout du moins réévaluer le droit écrit par nos ancêtres, d’autant plus que le monde n’a jamais autant changé qu’aujourd’hui.
Pas d’échange = pas de valeur !!!
Encore une vision limitée de ce qu’est la valeur d’un objet, d’un être vivant, ou d’un humain.
Avec la valeur d’échange, il y a la valeur d’usage, la valeur symbolique, la valeur culturelle… et pas forcément de marché pour en déterminer le montant.
La valeur d’un objet dépend du moment, des individus, de la nature de l’objet, de son utilité, de sa qualité… cette valeur peut s’évaporer ou être augmentée en fonction de l’évolution d’un des facteurs qui la détermine.
Les libert-a-riens paraissent bien limités ou bien c’est leur obsession mercantile qui leur fait ignorer des pans entiers de ce qu’est le monde.
Droit naturel et droit positif
ou le droit du plus fort face à la force du droit
https://www.philolog.fr/droit-naturel-et-droit-positif/comment-page‑2/
Merci
J’ai vécu un moment au Guatemala. Sur des surfaces très pentues où tout est naturel et elles n’appartiennent à personne. Quand une famille cultive une parcelle de ce terrain, elle lui appartient gratuitement. Je trouve ça très bien. De ce fait, les marchés sont pleins de fruits et légumes d’une qualité exceptionnelle car aucune machine ne peut cultiver ces terres très raides.