Chers amis,
Je viens vous lire quelques passages importants d’un des trois livres qui comptent le plus pour moi : l’introduction et les deux premiers chapitres du livre de Stephanie Kelton qui s’intitule « Le mythe du déficit » édité en 2021 par « Les liens qui libèrent ».
4e de couverture :
Le mythe du déficit
« Nous gérons notre économie comme une personne d’un mètre quatre-vingts qui se déplace courbée en deux en permanence sous un plafond qui est à deux mètres cinquante, parce qu’on l’a convaincue que, si elle tentait de se redresser, elle subirait un terrible traumatisme crânien »
De nombreuses convictions se sont enracinées dans l’imaginaire collectif au sujet de la question du déficit. Stephanie Kelton déconstruit l’idée que les États doivent tenir leurs budgets comme des ménages, que le déficit prouve que l’État dépense trop, que la dette publique est insurmontable, que les déficits de l’État évincent l’investissement économique ou que les programmes de prestation sociale sont financièrement insoutenables… Elle démontre au contraire avec brio que le déficit budgétaire n’appauvrit pas l’État, que la dette n’est pas un fardeau et que le juste niveau de dépense publique s’évalue à partir du taux d’inflation et du niveau réel des ressources.
Cette exploration modifie profondément notre compréhension de nombreuses questions cruciales : la pauvreté, l’inégalité, la création d’emplois, l’extension des systèmes de santé ou le changement climatique. Car aujourd’hui toute proposition ambitieuse se heurte inévitablement à la forteresse inexpugnable de la question du déficit. Stéphanie Kelton propose donc d’imaginer de nouvelles politiques pour passer du récit du manque à celui de la possibilité…
Stéphanie Kelton est professeure d’économie et de politiques publiques à l’Université de Stony Brook. Éminente figure de la théorie monétaire moderne, elle conseille de nombreux décideurs publics et instituions et est reconnue comme une figure montante de la nouvelle génération d’économistes hétérodoxes. The Déficit Myth a, dès sa sortie, connu un immense succès aux États-Unis.
Critique de Place des Libraires :
La Théorie moderne de la monnaie et la naissance de l’économie du peuple
Un livre iconoclaste, véritable phénomène figurant sur la liste des best-sellers du New York Times pendant de longues semaines. Saluée par la critique comme l’une des plus brillantes économistes hétérodoxes, figure de proue de la Théorie moderne de la monnaie (TMM) – la nouvelle théorie économique la plus importante depuis des décennies –, Stéphanie Kelton livre une analyse radicale qui renverse toutes nos idées reçues sur le déficit, et au-delà, sur la pensée économique contemporaine.
En plus du son que je vous ai enregistré (dans la vidéo ci-dessus), je reproduis ci-dessous le plan détaillé du livre.
J’espère ainsi vous donner l’envie d’acheter ce livre, de le lire en entier (tout y est essentiel) et de le faire connaître autour de vous.
Sommaire :
Introduction : Un pare-chocs de choc
- Rien à voir avec le budget familial
MYTHE 1 : L’État doit tenir son budget comme une famille.
RÉALITÉ : À la différence d’une famille, l’État fédéral américain émet la monnaie qu’il dépense.La monnaie a des émetteurs et des utilisateurs
Le monde à l’envers de Margaret Thatcher : I&E —> D
Comment dépense l’émetteur de monnaie ? D —> I&E
Pourquoi l’État se donne-t-il la peine de taxer et d’emprunter ?
Le rôle de l’emprunt dans la TMM
Rester dans les clous
Nos limites réelles
- L’important, c’est l’inflation
MYTHE 2 : Les déficits prouvent que l’on dépense trop.
RÉALITÉ : Pour savoir si l’on dépense trop, regardez l’inflation.Les idées courantes sur l’inflation
Comment nous combattons l’inflation aujourd’hui
Une foi contestée
Inflation et chômage : l’approche de la TMM
- La dette publique (qui n’existe pas)
MYTHE 3 : De toute façon, nous sommes tous endettés jusqu’au cou.
RÉALITÉ : La dette publique ne crée pas le moindre fardeau financier.Elle est énO OOO OOO OOO OOO rme !
La Chine, la Grèce et Bernie Madoff
Nous pourrions la rembourser demain matin
Une vie sans la dette ?
- Leur déficit est notre excédent
MYTHE 4 : Les déficits de l’État évincent l’investissement privé, ce qui nous appauvrit.
RÉALITÉ : Les déficits budgétaires augmentent notre fortune et notre épargne collective.Deux seaux
Le taux d’intérêt est une variable déterminée par les pouvoirs publics
- « Gagner » dans le commerce mondial
MYTHE 5 : Le déficit commercial signifie que l’Amérique perd.
RÉALITÉ : Le déficit commercial de l’Amérique est son excédent en produits réels.L’Oncle Sam secoué comme un prunier
Trois seaux
Pas de plein emploi, pas de juste commerce
La position spéciale du dollar américain
Les degrés de souveraineté monétaire
Des bois (de Bretton Woods) aux flammes du libre-échange
Adieu, guerre commerciale – bonjour, paix commerciale ?
- Vous y avez droit !
MYTHE 6 : Les programmes qui paient des prestations sociales, comme la Social Security et Medicare, sont financièrement insoutenables. Nous ne pouvons plus nous les offrir.
RÉALITÉ : Du moment que l’État fédéral s’engage à effectuer les paiements, il pourra toujours se permettre de financer ces programmes. L’important est la capacité de notre économie, sur le long terme, à produire les biens et services réels dont leurs bénéficiaires auront besoin.Qui appelle-t-on « ayant droit » ?
La grande erreur de la Social Security
D’autres programmes sociaux sont aussi en danger
Comment il faut parler des droits aux prestations sociales
- Les déficits qui comptent
Le déficit de bons emplois
Le déficit d’épargne
Le déficit de santé
Le déficit d’éducation
Le déficit d’infrastructures
Le déficit climatique
Le déficit de démocratie
- Construire une économie pour le peuple
Le volet descriptif de la TMM
Le volet prescriptif de la TMM
Les dépenses obligatoires automatiques
Des garde-fous pour les ajustements budgétaires discrétionnaires
Pouvez-vous imaginer une économie du peuple ?
Remerciements
Notes
Merci de le faire connaître si vous trouvez comme moi que c’est un livre essentiel. Il me semble que tous les militants politiques se voient offrir avec ce livre une colonne vertébrale financière qui va leur permettre de répondre à cette objection tétanisante récurrente qui revient tout le temps. « Mais Monsieur, vous êtes un démagogue, comment allez vous financer vos projets ? ». On se fait clouer le bec systématiquement avec cette objection qui n’est pas raisonnable du tout. Elle n’est pas aussi raisonnable que ce qu’elle prétend être. Et le fait de creuser la question que nous n’avons pas besoin de l’argent des riches pour financer nos activités et financer le bien commun, le fait que nous ayons bien creusé cette idée, va nous rendre plus forts, rendre nos bagarres politiques plus fortes.
Et donc, il me semble que ça justifie que vous en parliez autour de vous, que vous fassiez connaître cette lecture peut-être, et puis surtout que vous le lisiez. Vous ne le regretterez pas, ce sera un de vos livres les plus importants.
C’est la première fois que je m’enregistre pour vous proposer un fragment de livre audio, alors n’hésitez pas à me donner vos retours, vos suggestions, vos conseils, pour améliorer les suivants.
Pour un son de meilleure qualité à l’avenir, il m’a été suggéré d’utiliser un enregistreur audio portable Tascam DR. Un grand merci aux donateurs qui me permettent d’investir dans ce matériel.
Amitiés à tous.
Étienne.
Premièred secondes écoutées, la musique de fond parasite le message.
Dommage…
Totalement d’accord ! Je dirais même plus, quel dommage !
excellent.….… Nous touchons là du doigt que la « SCIENCE ECONOMIQUE » c’est d’abord de la POLITIQUE.….c’est-à-dire l’expression d’un pouvoir.…
Pourquoi faire de l’impôt si l’état peut créer la monnaie dont il a besoin ?
Serait-ce parce qu’il faut redistribuer l’argent des riches aux pauvres ?
Mais alors pourquoi le système permettrait d’avoir des riches et des pauvres ?
Sur notre fiche de paye, nous voyons le nombre d’heures que nous avons travaillé et ce nombre est multiplié par un coefficient : le taux horaire.
Ce taux permet de créer une hiérarchie entre les individus. Pourquoi ne pas le supprimer ?
Ensuite, un investisseur gagne de l’argent en prêtant une partie de son épargne.
Comme il prend un risque et se prive de son épargne jusqu’à ce qu’elle lui soit remboursée, il perçoit des intérêts.
Mais si l’état peut créer de la monnaie pour aider à la réalisation d’un projet, les citoyens n’ont plus besoin d’investisseurs.
Ils iront défendre leurs projets auprès de l’état qui n’a pas besoin des intérêts.
Cependant, l’état doit vérifier que les projets se réalisent conformément à ce qui avait été annoncé.
Dans ce nouveau système, les citoyens doivent contrôler quels projets sont autorisés à être financé par l’état.
Sinon, le petit cercle d’amis qui auront ce pouvoir réaliseront tous leurs projets, et les autres pourraient ne rien avoir.
Des questions restent en suspens comme l’accès aux ressources.
Notre planète n’étant pas infinie, il faut gérer les ressources.
Elles doivent être partagées et personne ne devrait pouvoir les accumuler au détriment de tous.
Il faut réfléchir sur la limite à fixer à l’état pour acheter des ressources.
Une autre question concerne les échanges avec les autres pays. Il faut pouvoir échanger et gérer les entrées/sorties de notre monnaie.
Mais il faut réfléchir sur ce que nous autorisons aux personnes étrangères qui possèdent notre monnaie.
Monsieur Chouard, c’est passionnant de vous écouter.
Il existe une autre théorie : la théorie relative de la monnaie (TRM), inventée par un Français ces dernières années (écrite en 2010 par Stéphane Laborde,) et mise en œuvre dans la création de la monnaie libre sous la forme de la June (Ğ1).
http://trm.creationmonetaire.info/
et
https://duckduckgo.com/?q=TRM+th%C3%A9orie+relative+de+la+monnaie+&t=fpas&ia=web
Elle met fin à l’argent-dette qui caractérise nos systèmes financiers à création monétaire centralisée. À quand un article là-dessus ? Cela me paraîtrait judicieux là où l’on se préoccupe de souveraineté…
Affectueusement.
La Ğ1 est intéressante, mais ne solutionne pas tous les problèmes.
Comme j’ai essayé de l’expliquer ici https://forum.monnaie-libre.fr/t/lien-au-temps/1900/24, les personnes qui ont des biens feront de la locations pour avoir des entrées d’argent régulier. De cette façon, vous contournez le principe de la Ğ1.
Nous voyons aujourd’hui que l’état cherche de plus en plus à mettre les citoyens en situation de dépendance.
Plus le citoyen reçoit des aides et moins il a de liberté. Par exemple, le bail réel solidaire (BRS) est une astuce pour faire payer les gens toute leur vie ou pouvoir ne pas renouveler le bail.
Chaque citoyen devrait pouvoir vivre de son travail sans avoir besoin d’aide.
Progressivement, nous revenons au Moyen Âge ou les paysans travaillaient la terre des seigneurs.
Si on a besoin d’ argent pour faire tourner la planète , on peut emprunter à quelqu’un qui est fauché et qui dit pouvoir financer ? .….…..Comment prêter quand on n’a pas ??? Naïve , oui , sûrement ! Quand en 73 ils ont fait leur salade sans la sauce , ceux qui ont mangé et avaler jusqu’ aux fromages se sont faits arnaquer ! Qu’ on nous raconte que leur dessert est dû , nous ne sommes pas si conciliants ! Ils ne se feront pas un matelas des trois mille milliards sur le dos des » pauvres » ! La colère est dans le fond des coeurs et les têtes sont chaudes ! Ils devront racler jusqu’au fond de leurs poches de radins parvenus.…..leurs richesses sont notre déficit ! Ce sont eux qui abusent ! Qu’ils se débrouillent entre nantis , le tout n’étant pas si simple .
Merci pour avoir opté sur cette formule !
Supprimer le capital et donc la monnaie, système en fin de vie.
Supprimer tous les médicaments inutiles et dangereux . Idem pour les vaccins . Garder seulement les médicaments essentiels ( liste de l’OMS ) et on réduira les dépenses de santé correspondant à 11% de notre PIB .
Changer la législation sur les brevets et faire disparaître le monopole des multinationales sur le vivant .
Donner la priorité aux produits français , en exonérant de la TVA .
Sortir de l’UE au plus vite et de l’hégémonie américaine .
Tout le vocabulaire est biaisé , même celui de la « vénérable dame »
Le système coloniale amerikain n’a jamais été kasher et ne le sera jamais, parce que la légitimité des gouvernant, des occupants est nulle !
Il y a les théories économiques pour soutenir des positions politiques, mais rappelons que les théories ne sont exactes que dans le stricte cadre dans lequel elles ont été énoncées.
Mais il y a aussi le point de vue strictement politique qui n’a pas besoin des théories économiques pour se justifier et il en est ainsi pour les déficits et en conséquence les dettes d’État :
– une dette n’est vraiment significative (et dangereuse) qu’au regard des actifs qui la couvre ou pas. Ou autrement dit, la solvabilité d’un pays ou de quiconque doit surtout s’analyser en fonction des actifs susceptibles de la couvrir ou pas. Mais là, c’est « étrange », je n’ai jamais trouvé aucun chiffre qui ne soit pas des extrapolations… et pourtant ils doivent bien exister quelque part, à croire que les puissants et les États ne veulent pas qu’on sache.
– je ne suis pas sûr qu’estimer la dette en fonction du PIB d’un pays soit significatif, parce qu’après tout un ménage qui s’endette de 4 à 5 ans de son salaire, ça n’est pas si grave. C’est plutôt les actifs qui couvre l’endettement, ainsi que la charge de la dette et comment elle se répartit entre capital et intérêts et sur combien de temps qui peut dire si c’est soutenable ou pas.
– il y a des solutions pour tout : quand les États voudront bien traiter le problème de leur dette, et sans même envahir les paradis fiscaux opaques, ça serait assez simple d’aller récupérer l’argent là où il s’est « évadé » ; pour la France sur 10 ans ça représente 50 % de sa dette publique.
– clairement quand on constate les niveaux de dette au regard de la fiscalité dégressive qui est celle des plus riches, c’est vraiment un scandale ; et ce d’autant plus que ce sont eux qui nous reprête l’argent avec intérêts de ce qu’ils n’ont pas payé en impôts.
Bref, je refuserai toujours de faire de la dette un problème.
Avec un tout petit peu de volonté politique – sans même avoir besoin de la justification d’une théorie économique – c’est un problème qui peut se régler très rapidement. Mais évidemment, nos gouvernements qui sont à plat ventre devant les financiers et les riches ne sont pas près d’y mettre bon ordre.
Cela dit merci, ta formule de lecture est bonne, mais beaucoup trop longue. Prends exemple sur ce que fait Élucid pour leur recension de bouquins ; pour moi, c’est le bon format. Cela dit, j’ai un problème personnel, si je n’ai pas déjà lu le bouquin présenté par moi-même, en général son audio ne m’incite pas (par pure paresse) à acheter le bouquin.
Bien amicalement.