OTAN : 70 ans de crimes impunis – Daniele Ganser

9/03/2022 | 7 commentaires

Daniele Gan­ser est, de mon point de vue, un des intel­lec­tuels les plus admi­rables de notre époque.

Cher­chez ses vidéos et ses livres, vous ver­rez, tout ce qu’il dit et écrit est pas­sion­nant et important.

En cette période de pro­pa­gande de guerre et d’hys­té­rie col­lec­tive, il est bon de gar­der ses ensei­gne­ments à l’esprit.

La vidéo ori­gi­nale sur la chaîne YT de Daniele Gan­ser (où l’on peut acti­ver les sous-titres auto­ma­tiques) :
https://​www​.you​tube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​3​Q​X​7​Q​K​q​A​jE0


Les livres de Daniele Gan­ser sont tous importants :
(vous trou­ve­rez sur le site de l’é­di­teur, for­mi­dable, beau­coup de res­sources pour creu­ser ces sujets fondamentaux)

Les armées secrètes de l'OTAN, livre important de Daniele Ganser
https://​www​.edi​tions​de​mi​lune​.com/​A​S​O​-​p​-​1​6​.​h​tml

Les guerres illégales de l'OTAN, livre important de Daniel Ganser
https://​www​.edi​tions​de​mi​lune​.com/​G​I​O​-​p​-​6​1​.​h​tml


https://​www​.edi​tions​de​mi​lune​.com/​u​n​e​-​b​r​e​v​e​-​h​i​s​t​o​i​r​e​-​d​e​-​l​e​m​p​i​r​e​-​a​m​e​r​i​c​a​i​n​-​p​-​6​7​.​h​tml

Les vidéos de confé­rences et d’en­tre­tiens avec Daniele Gan­ser sont éga­le­ment essentielles :

[VF] Inter­view du Pr Daniele Gan­ser (2015) : Les armées secrètes de l’OTAN.

[VF] Dr. Daniele Ganser (2017) – pourquoi la France veut-elle la guerre ?

[VF] Stratégie masquée de la guerre, Pr Daniele GANSER (2015)

[VF] L’historien Daniele Ganser (Paris, 2016) explique pourquoi il est difficile de parler du 11 septembre

[VF] Conférence à Paris (2016) de l’historien Daniele GANSER

Docteur Daniele Ganser : Corona et Chine : Une dictature comme modèle ? (Bâle 5 février 2021)

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7 Commentaires

  1. Étienne CHOUARD

    Réponse
  2. Étienne CHOUARD

    Ukraine, tout était écrit dans le plan de la Rand Corp.

    8 mars 2022 Man­lio Dinuc­ci chez Michel Col­lon (Inves­tig’Ac­tion)


    https://​www​.inves​ti​gac​tion​.net/​f​r​/​u​k​r​a​i​n​e​-​t​o​u​t​-​e​t​a​i​t​-​e​c​r​i​t​-​d​a​n​s​-​l​e​-​p​l​a​n​-​d​e​-​l​a​-​r​a​n​d​-​c​o​rp/

    Uti­li­ser l’Ukraine pour faire vaciller la Rus­sie, ter­nir son image et lui infli­ger de lourdes sanc­tions éco­no­miques ? C’est ce que pré­co­ni­sait une étude d’un influent think tank US en 2019. Spé­cia­liste des stra­té­gies de l’Otan, Man­lio Dinuc­ci en avait déjà par­lé à l’époque. Il revient sur l’application de ce plan dia­bo­lique et la réac­tion russe. (IGA)

    Le plan stra­té­gique des États-Unis contre la Rus­sie a été éla­bo­ré il y a trois ans par la Rand Cor­po­ra­tion (il mani­fes­to, Rand Corp : com­ment abattre la Rus­sie, 21 mai 2019). La Rand Cor­po­ra­tion dont le quar­tier-géné­ral siège à Washing­ton, est “une orga­ni­sa­tion mon­diale de recherche qui déve­loppe des solu­tions pour les défis poli­tiques” : elle a une armée de 1.800 cher­cheurs et autres spé­cia­listes recru­tés par 50 pays, qui parlent 75 langues, dis­tri­bués en bureaux et autres sièges en Amé­rique du Nord, Europe, Aus­tra­lie et Golfe Per­sique. Le per­son­nel éta­su­nien de la Rand vit et tra­vaille dans plus de 25 pays. La Rand Cor­po­ra­tion, qui s’auto-qualifie comme “orga­ni­sa­tion sans pro­fit et non par­ti­sane”, est offi­ciel­le­ment finan­cée par le Penta­gone, par l’Armée et l’Aéronautique US, par les Agences de sécu­ri­té natio­nale (CIA et autres), par des agences d’autres pays et de puis­santes orga­ni­sa­tions non-gouvernementales. 

    La Rand Corp. se vante d’avoir contri­bué à éla­bo­rer la stra­té­gie qui per­mît aux États-Unis de sor­tir vain­queurs de la Guerre froide, en contrai­gnant l’Union Sovié­tique à consu­mer ses propres res­sources dans l’exténuante confron­ta­tion mili­taire. De ce modèle s’est ins­pi­ré le nou­veau plan éla­bo­ré en 2019 : « Ove­rex­ten­ding and Unba­lan­cing Rus­sia », soit : contraindre l’adversaire à s’étendre exces­si­ve­ment pour le désta­bi­li­ser et l’abattre. Voi­là les prin­ci­pales lignes direc­trices d’attaque tra­cées dans le plan de la Rand, sur les­quelles les États-Unis ont effec­ti­ve­ment avan­cé ces der­nières années.

    Avant tout, sti­pule le plan, il faut atta­quer la Rus­sie sur son flanc le plus vul­né­rable, celui de son éco­no­mie for­te­ment dépen­dante de l’exportation de gaz et de pétrole : à cet effet on va uti­li­ser les sanc­tions com­mer­ciales et finan­cières et, en même temps, faire en sorte que l’Europe dimi­nue l’importation de gaz russe, en le rem­pla­çant par du gaz natu­rel liqué­fié éta­su­nien. Dans le domaine idéo­lo­gique et infor­ma­tif, il faut encou­ra­ger les pro­tes­ta­tions internes et en même temps miner l’image de la Rus­sie à l’extérieur. Dans le domaine mili­taire il faut opé­rer pour que les pays euro­péens de l’OTAN aug­mentent leurs forces dans une fonc­tion anti-russe. Les USA peuvent avoir de hautes pro­ba­bi­li­tés de suc­cès et de forts béné­fices, avec des risques modé­rés, en inves­tis­sant majo­ri­tai­re­ment dans des bom­bar­diers stra­té­giques et des mis­siles d’attaque à longue por­tée diri­gés contre la Rus­sie. Déployer en Europe de nou­veaux mis­siles nucléaires à por­tée inter­mé­diaire poin­tés sur la Rus­sie leur assure de fortes pro­ba­bi­li­tés de suc­cès mais com­porte aus­si de grands risques. En cali­brant chaque option pour obte­nir l’effet dési­ré ‑conclut la Rand- la Rus­sie fini­ra par payer le prix le plus haut dans la confron­ta­tion avec les USA, mais ceux-ci et leurs alliés devront inves­tir de grosses res­sources en les sous­trayant à d’autres objectifs.

    Dans le cadre de cette stra­té­gie ‑pré­voyait en 2019 le plan de la Rand Cor­po­ra­tion- “four­nir des aides létales à l’Ukraine exploi­te­rait le plus grand point de vul­né­ra­bi­li­té exté­rieure de la Rus­sie, mais toute aug­men­ta­tion des armes et du conseil mili­taire four­nis par les USA à l’Ukraine devrait être atten­ti­ve­ment cali­brée afin de pro­vo­quer les coûts pour la Rus­sie sans pro­vo­quer un conflit beau­coup plus ample dans lequel la Rus­sie, à cause de la proxi­mi­té, aurait des avan­tages signi­fi­ca­tifs”. C’est jus­te­ment là ‑dans ce que la Rand Cor­po­ra­tion défi­nis­sait comme “le plus grand point de vul­né­ra­bi­li­té exté­rieure de la Rus­sie”, exploi­table en armant l’Ukraine de façon “cali­brée pour aug­men­ter les coûts pour la Rus­sie sans pro­vo­quer un conflit beau­coup plus ample”- qu’est adve­nue la rup­ture. Prise dans l’étau poli­tique, éco­no­mique et mili­taire que les USA et l’OTAN res­ser­raient de plus en plus, en igno­rant les aver­tis­se­ments répé­tés et les pro­po­si­tions de négo­cia­tions de la part de Mos­cou, la Rus­sie a réagi avec l’opération mili­taire qui a détruit en Ukraine plus de 2.000 struc­tures mili­taires réa­li­sées et contrô­lées en réa­li­té non pas par les gou­ver­nants de Kiev mais par les com­man­de­ments USA-OTAN. L’article qui, il y a trois ans, rap­por­tait le plan de la Rand Cor­po­ra­tion se ter­mi­nait par ces mots : « Les “options” pré­vues par le plan ne sont en réa­li­té que des variantes de la même stra­té­gie de guerre, dont le prix en termes de sacri­fices et de risques est payé par nous tous”.

    Nous sommes en train de le payer main­te­nant, nous les peuples euro­péens, et nous le paie­rons de plus en plus cher, si nous conti­nuons à être des pions sacri­fiés dans la stra­té­gie USA-OTAN.

    Source ori­gi­nale : Il Manifesto
    Tra­duit de l’italien par M‑A P.

    Réponse
  3. Étienne CHOUARD

    [Depuis près de 10 ans] 

    À l’ONU, les États-Unis et l’Ukraine refusent de condamner le nazisme 

    NazismeONUUkraine

    Le vote ukrai­nien contre la réso­lu­tion de l’ONU contre le Nazisme a été moti­vé par la sym­pa­thie pour l’idéologie des Nazis actifs his­to­riques et géno­ci­daires. C’est aus­si simple que cela, écrit Craig Murray.

    Source : Consor­tium News, Craig Murray
    Tra­duit par les lec­teurs du site Les-Crises


    Membres du régi­ment spé­cial de la police néo­na­zie ukrai­nienne Azov en 2014. (Mon News24, CC BY 3.0, Wiki­me­dia Commons)

    Le texte sui­vant est tiré du rap­port offi­ciel de la séance plé­nière de l’Assemblée géné­rale de l’ONU du 16 décembre :

    « L’Assemblée a ensuite exa­mi­né le rap­port sur « l’élimination du racisme, de la dis­cri­mi­na­tion raciale, de la xéno­pho­bie et de l’intolérance qui y est asso­ciée », conte­nant deux pro­jets de résolution.

    « Par un vote enre­gis­tré de 130 voix pour, 2 contre (Ukraine, États-Unis) et 49 abs­ten­tions, l’Assemblée a ensuite adop­té le pro­jet de réso­lu­tion I : « Lutte contre la glo­ri­fi­ca­tion du nazisme, du néo­na­zisme et d’autres pra­tiques qui contri­buent à ali­men­ter les formes contem­po­raines de racisme, de dis­cri­mi­na­tion raciale, de xéno­pho­bie et de l’intolérance qui y est asso­ciée. » Il poursuit :

    « Selon ses termes, l’Assemblée s’est décla­rée pro­fon­dé­ment pré­oc­cu­pée par la glo­ri­fi­ca­tion du mou­ve­ment nazi, du néo­na­zisme et des anciens membres de l’organisation Waf­fen SS, notam­ment par l’érection de monu­ments et de mémo­riaux, l’organisation de mani­fes­ta­tions publiques au nom de la glo­ri­fi­ca­tion du pas­sé nazi, du mou­ve­ment nazi et du néo­na­zisme, et la décla­ra­tion ou la ten­ta­tive de décla­ra­tion de ces membres et de ceux qui ont com­bat­tu la coa­li­tion anti­hit­lé­rienne, col­la­bo­ré avec le mou­ve­ment nazi et com­mis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité comme « par­ti­ci­pants aux mou­ve­ments de libé­ra­tion nationale. »

    En outre, l’Assemblée a deman­dé ins­tam­ment aux États d’éliminer toutes les formes de dis­cri­mi­na­tion raciale par tous les moyens appro­priés, y com­pris par la voie légis­la­tive, et les a exhor­tés à faire face aux menaces nou­velles et émer­gentes que repré­sente la mul­ti­pli­ca­tion des atten­tats ter­ro­ristes inci­tés par le racisme, la xéno­pho­bie et d’autres formes d’intolérance, ou au nom de la reli­gion ou de la convic­tion. Elle invite les États à veiller à ce que les sys­tèmes édu­ca­tifs déve­loppent le conte­nu néces­saire pour four­nir des comptes ren­dus exacts de l’histoire, ain­si que pour pro­mou­voir la tolé­rance et d’autres prin­cipes inter­na­tio­naux rela­tifs aux droits humains. De même, elle condamne sans réserve tout déni ou ten­ta­tive de déni de l’Holocauste, ain­si que toute mani­fes­ta­tion d’intolérance reli­gieuse, d’incitation, de har­cè­le­ment ou de vio­lence à l’encontre de per­sonnes ou de com­mu­nau­tés sur la base de l’origine eth­nique ou de la croyance religieuse. »

    Marche aux flam­beaux en l’honneur de l’anniversaire de la nais­sance de Ste­pan Ban­de­ra, lea­der fas­ciste ukrai­nien pen­dant la guerre, Kiev, 1er jan­vier 2015 (VO Svoboda/cc-by‑3.0/Wikimedia Commons).

    En Ukraine, le sou­tien aux divi­sions natio­na­listes ukrai­niennes qui ont com­bat­tu aux côtés des Nazis est deve­nu, au cours des huit der­nières années, l’idéologie fon­da­trice de l’État ukrai­nien moderne de l’après-2013 (qui est très dif­fé­rent de l’État ukrai­nien diver­si­fié qui a briè­ve­ment exis­té de 1991 à 2013). La réso­lu­tion com­plète sur le nazisme et le racisme adop­tée par l’Assemblée géné­rale est longue, mais les États-Unis et l’Ukraine en par­ti­cu­lier ont voté contre ces dispositions :

    « Sou­ligne la recom­man­da­tion du rap­por­teur spé­cial selon laquelle « toute célé­bra­tion com­mé­mo­ra­tive du régime nazi, de ses alliés et des orga­ni­sa­tions appa­ren­tées, qu’elle soit offi­cielle ou non, devrait être inter­dite par les États », sou­ligne éga­le­ment que de telles mani­fes­ta­tions font injure à la mémoire des innom­brables vic­times de la Seconde Guerre mon­diale et ont une influence néga­tive sur les enfants et les jeunes, et sou­ligne à cet égard qu’il est impor­tant que les États prennent des mesures, confor­mé­ment au droit inter­na­tio­nal des droits humains, pour contre­car­rer toute célé­bra­tion de l’organisation nazie SS et de toutes ses par­ties inté­grantes, y com­pris la Waf­fen SS ;

    Se déclare pré­oc­cu­pé par les ten­ta­tives récur­rentes de pro­fa­na­tion ou de démo­li­tion de monu­ments éri­gés à la mémoire de ceux qui ont com­bat­tu le nazisme pen­dant la Seconde Guerre mon­diale, ain­si que d’exhumation ou de dépla­ce­ment illi­cites des dépouilles de ces per­sonnes et, à cet égard, exhorte les États à s’acquitter plei­ne­ment des obli­ga­tions qui leur incombent en la matière, notam­ment en ver­tu de l’article 34 du Pro­to­cole addi­tion­nel I aux Conven­tions de Genève de 1949 ;

    Condamne sans réserve toute néga­tion ou ten­ta­tive de néga­tion de l’Holocauste ;

    Se féli­cite de l’appel lan­cé par le Rap­por­teur spé­cial en faveur de la pré­ser­va­tion active des sites de l’Holocauste qui ont ser­vi de camps de la mort, de camps de concen­tra­tion, de camps de tra­vail for­cé et de pri­sons aux Nazis, ain­si que de son encou­ra­ge­ment aux États à prendre des mesures, notam­ment légis­la­tives, répres­sives et édu­ca­tives, pour mettre fin à toutes les formes de déni de l’Holocauste. »

    Comme le rap­porte le Times of Israel, des cen­taines de per­sonnes ont par­ti­ci­pé à une mani­fes­ta­tion à Kiev en mai et à d’autres dans toute l’Ukraine, en l’honneur d’une divi­sion spé­ci­fique des SS. Ce n’est qu’une marche et une divi­sion – la glo­ri­fi­ca­tion de son pas­sé nazi fait par­tie inté­grante de la culture poli­tique ukrainienne.


    Mani­fes­tants à Kiev avec des sym­boles néo-nazis – dra­peaux de la divi­sion SS-Volon­taire « Gali­cia » et Patriot of Ukraine, 2014. (CC BY-SA 3.0, Wiki­me­dia Commons)

    En 2018, une lettre bipar­ti­sane de 50 repré­sen­tants amé­ri­cains a condam­né de mul­tiples évé­ne­ments com­mé­mo­rant les alliés nazis orga­ni­sés en Ukraine avec le sou­tien offi­ciel du gou­ver­ne­ment ukrainien.

    Il n’y a pas deux façons de le dire. Le vote ukrai­nien contre la réso­lu­tion de l’ONU contre le nazisme a été moti­vé par la sym­pa­thie pour l’idéologie des Nazis actifs his­to­riques et géno­ci­daires. C’est aus­si simple que cela.

    Les États-Unis affirment que leur vote contre était moti­vé par le sou­ci de la liber­té d’expression. Nous avons l’explication du vote que les États-Unis ont don­née au stade de la commission :

    « La Cour suprême des États-Unis a constam­ment affir­mé le droit consti­tu­tion­nel à la liber­té d’expression et les droits de réunion et d’association paci­fiques, y com­pris par des Nazis avoués. »

    Cela semble bon et noble. Mais consi­dé­rez ceci : pour­quoi le gou­ver­ne­ment des États-Unis croit-il que les Nazis décla­rés ont la liber­té d’expression, mais que Julian Assange ne l’a pas ? Vous pou­vez avoir la liber­té d’expression pour prô­ner le meurtre de juifs et d’immigrants, mais pas pour révé­ler les crimes de guerre des États-Unis ?

    Intérêts impériaux


    Membres d’un bataillon de volon­taires ukrai­niens avec le sym­bole néo-nazi Wolf­san­gel, le 24 juillet 2014. (CC BY 3.0, Wiki­me­dia Commons)

    Pour­quoi le gou­ver­ne­ment amé­ri­cain ciblait-il les jour­na­listes lors de l’invasion de l’Irak ? Les États-Unis croient en la liber­té d’expression lorsqu’elle sert leurs inté­rêts impé­riaux. Ils ne le font pas autre­ment. C’est la pire des hypo­cri­sies, celle qui aide à défendre les Nazis en Ukraine.

    La deuxième rai­son invo­quée par les États-Unis est que la Rus­sie a tout inventé :

    « Un docu­ment remar­quable pour ses ten­ta­tives à peine voi­lées de légi­ti­mer les cam­pagnes de dés­in­for­ma­tion russes déni­grant les nations voi­sines et pro­mou­vant le récit sovié­tique défor­mé d’une grande par­tie de l’histoire euro­péenne contem­po­raine, sous le pré­texte cynique de mettre fin à la glo­ri­fi­ca­tion des Nazis. »

    Le pro­blème ici est qu’il est très dif­fi­cile de pré­sen­ter le Times of Israel ou 50 repré­sen­tants bipar­ti­sans du Congrès amé­ri­cain comme une cam­pagne de dés­in­for­ma­tion russe. Il n’y a aucun doute his­to­rique quant au sou­tien actif des forces natio­na­listes ukrai­niennes au nazisme et à leur par­ti­ci­pa­tion au géno­cide, non seule­ment des Juifs et des Roms, mais aus­si des Polo­nais et des mino­ri­tés reli­gieuses. Il n’y a aucun doute sur la glo­ri­fi­ca­tion moderne en Ukraine de ces per­sonnes maléfiques.


    Croix com­mé­mo­ra­tive mar­quant le lieu de la mort de Juo­zas Luk­sa dans le dis­trict de Kau­nas en Litua­nie. (Vilen­si­ja, CC BY-SA 3.0, Wiki­me­dia Commons)

    Bien enten­du, il n’y a pas que l’Ukraine. En Esto­nie, en Let­to­nie et en Litua­nie, le bilan de la col­la­bo­ra­tion avec les Nazis, de la par­ti­ci­pa­tion active aux com­bats pour les Nazis et de la par­ti­ci­pa­tion active au géno­cide est extrê­me­ment acca­blant. Dans toute l’Europe de l’Est, ces « nations vic­times » ne par­viennent pas à regar­der l’histoire en face et à admettre ce qui s’est pas­sé – un échec que les États-Unis pro­meuvent en fait comme « une cam­pagne contre la dés­in­for­ma­tion russe. »

    Je vous recom­mande le site web Defen­ding His­to­ry [Défendre l’histoire, NdT], diri­gé par l’admirable David Katz, qui consti­tue une res­source impor­tante et pré­cieuse sur ce site web, d’un point de vue juif litua­nien, et qui ne peut pas du tout être consi­dé­ré comme de la pro­pa­gande russe ou de gauche. La page d’accueil pré­sente actuel­le­ment le pro­jet de décembre 2021 de don­ner à une place de la capi­tale le nom du « com­bat­tant de la liber­té » litua­nien Juo­kas Luk­sa « Dau­man­tas », un homme qui a com­men­cé le mas­sacre des Juifs de Vil­nius avant l’arrivée des forces allemandes.

    C’est pré­ci­sé­ment le genre de com­mé­mo­ra­tions contre les­quelles la réso­lu­tion s’élève. Il y a eu une vague de des­truc­tion de monu­ments de guerre sovié­tiques et même de tombes de guerre, et l’érection de com­mé­mo­ra­tions, sous diverses formes, des Nazis dans tous les États baltes. C’est à cela que font réfé­rence les para­graphes 6 et 7 de la réso­lu­tion, et la véra­ci­té de ces évé­ne­ments ne fait aucun doute. Il ne s’agit pas de « dés­in­for­ma­tion russe. »

    Cepen­dant, l’Union euro­péenne, en sou­tien à ses membres baltes et à leur désir d’oublier ou de nier la véri­té his­to­rique et de construire un nou­veau mythe natio­nal expur­geant leur rôle actif dans le géno­cide de leurs popu­la­tions juives et roms, n’a pas vou­lu sou­te­nir la réso­lu­tion de l’ONU sur le nazisme. Les pays de l’UE se sont abs­te­nus, tout comme le Royaume-Uni. La véri­té, bien sûr, c’est que l’OTAN a l’intention d’utiliser les des­cen­dants des racistes d’Europe de l’Est contre la Rus­sie, un peu comme l’a fait Hit­ler, du moins dans un contexte de Guerre froide.

    Vous ne trou­ve­rez pas cela dans l’explication du vote.

    Craig Mur­ray

    Craig Mur­ray est un auteur, un dif­fu­seur et un mili­tant des droits humains. Il a été ambas­sa­deur bri­tan­nique en Ouz­bé­kis­tan d’août 2002 à octobre 2004 et rec­teur de l’université de Dun­dee de 2007 à 2010. Son acti­vi­té est entiè­re­ment dépen­dante du sou­tien des lec­teurs. Les abon­ne­ments per­met­tant de main­te­nir ce blog en acti­vi­té sont les bienvenus.

    Source : Consor­tium News, Craig Mur­ray, 23-12-2021
    Tra­duit par les lec­teurs du site Les-Crises

    Réponse
    • joss

      Avec Xavier Moreau impérial 😉

      Réponse

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