Chers amis,
Je viens de recevoir à la maison un spécialiste de la permaculture et de la reforestation que j’ai trouvé très intéressant.
Il s’appelle Éric Escoffier et il anime un site que je vous recommande : permaculture-sans-frontieres.
J’ai trouvé captivante la page suivante :
Au coeur de la permaculture et des systèmes régénératifs
https://permaculture-sans-frontieres.org/fr/au-coeur-de-la-permaculture-et-des-systemes-regeneratifs
En lisant tout ça, je vois de nombreux liens avec mon travail sur nos résistances aux pouvoirs abusif : la rareté dont nous sommes affligés engendre de nombreux effets politiques négatifs qui disparaîtraient sans doute avec l’abondance.
On dirait que l’agriculture a été l’une des plus mauvaises idées de l’humanité, dont les effets sont redoutables : rendement calamiteux et rareté associée (avec son cortège de violences économiques, politiques, sociales et militaires), déforestation, dévastation des sols, désertification, inondations, sécheresses, dérèglement de la vie sur terre, etc.
On dirait aussi que la reforestation et la permaculture promettent une prospérité, une abondance, aux conséquences politiques considérables.
Pendant notre conversation (plus de 3 h), ont été évoqués la protection constitutionnelle de nos terres contre le latifundisme (accaparement des terres par de grands propriétaires fonciers) : un article de notre constitution limiterait la propriété foncière pour en interdire la concentration dans les mains des plus riches, qu’ils soient nationaux ou étrangers. Quelle serait la bonne limite ?
Je me souviens aussi d’avoir évoqué la possibilité de prévoir dans la constitution une sorte de Parlement de la planète chargé de protéger les grands principes de la vie sur terre contre les lois et les actes les plus déraisonnables. Quels grands principes ?
On a parlé aussi de l’interdiction explicite du mensonge faite aux représentants politiques dans notre constitution, avec son organe dédié pour faire respecter cette règle : Chambre de contrôle des représentants, tirée au sort et dotée d’un gros budget, de grands pouvoirs d’investigation et d’une grande autorité pour juger et punir les pouvoirs menteurs.
Éric pense — et je trouve qu’il a raison — que les mensonges innombrables faits à la population (en toutes matières) empêchent la formation d’un large consensus éclairé en entretenant une zizanie non nécessaire et contraire à l’intérêt général.
Voici comment Éric résume le bilan de l’agriculture sur terre :
Une petite histoire de l’Humanité : l’agriculture
Jusqu’à la révolution néolithique, et même jusqu’à récemment pour certaines régions de la planète, la forêt a donc produit toutes les ressources des groupes humains, et ce de manière spontanée, gratuite, abondante, diversifiée, absolument saine, soutenable2 (= excédentaire), résiliente2, et sans produire aucun déchet.
Puis, depuis 12 000 ans, les groupes humains ont presque partout progressivement cessé de récolter ces ressources gratuites et de haute qualité, pour baser leurs sociétés sur la production des ressources vitales au moyen de l’agriculture et de l’élevage.
Or, l’agriculture et l’élevage enfreignent les lois des systèmes naturels (dont la physiologie végétale) et s’avèrent ainsi hautement déficitaires (non soutenables) : 15 à 20 calories investies pour 1 calorie produite.
L’agriculture et l’élevage ont consisté à :
- raser massivement les forêts de la planète ;
- créer les déserts, l’érosion généralisée, les inondations, les sècheresses, et plus globalement le chaos climatique ;
- stériliser, saliniser et éroder ses propres surfaces de culture et d’élevage, jusqu’à incapacité de les cultiver (50 millions de km2 de terres agricoles rendues incultivables ou très dégradées) ;
- cultiver des surfaces et non pas des volumes : champs (ager) mono-étagés ;
- les cultiver en pleine lumière du soleil (donc mauvais fonctionnement de la photosynthèse) ;
- les cultiver sans couverture du sol (donc pas de micro-organismes, donc pas de nutrition des racines, et donc création artificielle de la non gratuité en azote, phosphore et potassium notamment ; et aussi : terre du champ imperméable, jamais humide, toujours mouillée et anaérobique quand il pleut ou qu’on irrigue (boues), toujours desséchée, fissurée et hyper-oxydative dès qu’il fait sec (poussières et mottes), système intrinsèquement toxique, carencé et érosif (argiles non liées à la matière organique)).
- L’agriculture a aussi consisté à cultiver essentiellement des plantes non pérennes (herbacées),de surcroît à petites graines (nécessitant donc le labour pour établir le lit de semences, et ce chaque année) ;
- aboutissant à un système artificiellement simplifié à l’extrême, qui, notamment par manque de diversité/densité et de micro-organismes, met les plantes en conditions intrinsèquement concurrentielles, les rendant carencées, malades et dépendantes de l’irrigation, des fertilisants et des pesticides.
- C’est un système dépendant de quantités faramineuses d’eau, de matériaux, de chimie et d’énergies non renouvelables et à très haut niveau technologique, non seulement extrêmement toxiques, mais en plus non maîtrisables au niveau des personnes et du groupe ;
- système qui crée malnutrition, famines et maladies pour les personnes, par manque de diversité, qualité et/ou quantité de ressources alimentaires et/ou nutriments, et d’eau potable ;
- et qui finalement produit très peu (système hautement inefficace/déficitaire)
- sur d’immenses surfaces
- en engloutissant énormément d’énergie
- et en détruisant les écosystèmes et les espèces qui y vivent à une vitesse inouïe ;
- tout en privant toujours plus les personnes de leur responsabilité et de leur souveraineté sur leurs ressources vitales.
La forêt précède les peuples, le désert les suit. (Anonyme)
En 12 000 ans à peine, les sociétés basées sur l’agriculture et l’élevage ont ainsi abouti à la limite de la viabilité des systèmes naturels et de la Terre elle-même, ainsi qu’à la limite de la viabilité du corps social.
Source : Permaculture sans frontières
Ce bilan calamiteux de l’agriculture partout sur terre m’a fait penser, bien sûr, au livre formidable de James C Scott : Homo Domesticus (que je vous recommande chaleureusement) :
Voici quelques vidéos de notre entretien :
Voici aussi l’annonce de cette prochaine formation :
FORMATION
« Sol, fertilité, matière organique, eau, climat
dans le cadre de la permaculture et des systèmes régénératifs »
par Éric Escoffier
Formation 2 jours le weekend des 7–8 décembre à Saint-Zacharie (83640)
- Formation en salle et en milieu naturel.
- Pourquoi cette formation ?
- Informations et contenu détaillé :
- Prix : 200 € (160 € pour les personnes s’estimant à faible revenu).
- Lieu : dans une sympathique maison en lisière de forêt, dans les collines de Saint-Zacharie (83640), à 36 km de Marseille ou d’Aix-en-Provence.
- Affiche/flyer
- Événements Telegram, Facebook, X/Twitter, LinkedIn, Instagram
N’hésitez pas à relayer dans vos réseaux, par e‑mail ou en partageant nos événements sur Telegram, Facebook, Twitter… ou via des associations…Grand merci pour ce que vous pourrez faire.Éric Escoffier – Permaculture sans frontières
Au plaisir de lire vos commentaires sur les enjeux politiques de notre autonomie alimentaire, notamment dans la résilience de chaque commune.
Amicalement 🙂
Étienne.
Les jeunes feuilles du tilleul se mangent en salade par exemple.
Les fruits du mûrier platanes sont très bon.
L’asiminier donne des sortes de « mangues », c’est bien agréable d’avoir ça dans notre jardin (même si c’est moins bon et un peu écoeurant à force, en tout cas la variété que j’ai).
La chaîne Youtube « acclimatatons » est très intéressante pour les fruitiers notamment dans le sud-est.
(Réaction à la vidéo 6⁄7)