Source : La Relève et la Peste, https://lareleveetlapeste.fr/au-danemark-pas-daide-financiere-pour-les-entreprises-avec-dividendes-ou-paradis-fiscaux
« En clair : les entreprises qui versent des dividendes, rachètent leurs propres actions ou sont enregistrées dans des paradis fiscaux ne seront éligibles à aucun des programmes d’aide, qui s’élèvent désormais à un total de 400 milliards de couronnes (37 milliards d’euros), y compris les prêts et les garanties.
Ce weekend, le gouvernement danois a décidé de prolonger ses programmes d’aide aux entreprises et aux travailleurs pour augmenter l’enveloppe d’environ 100 milliards de couronnes, soit 9 milliards d’euros. L’Etat danois a décidé d’exclure de cette aide financière toutes les entreprises qui versent des dividendes ou étant enregistrées dans des paradis fiscaux. Une contrainte économique avant-gardiste sur la scène internationale.
Dans un communiqué publié dimanche, le gouvernement du Danemark et tous les groupes d’opposition ont décidé de prolonger jusqu’au 8 juillet le programme d’aide financière accordé aux entreprises et aux travailleurs pour éviter les licenciements et les faillites.
Parmi les mesures annoncées, les petites et moyennes entreprises pourront désormais récupérer certains paiements de TVA qu’elles ont effectués l’année dernière sous forme de prêts à taux zéro, et les charges sociales seront remboursées à certains secteurs d’activité.
Côté travailleurs, le gouvernement s’engage à destiner un fonds pour renforcer et maintenir les emplois danois, tandis que les droits au chômage et aux indemnités de maladie vont être prolongés. Mais la mesure qui détonne le plus, c’est le conditionnement des aides publiques.
« Les demandeurs, comme condition pour recevoir une indemnisation pour la période prolongée, doivent déclarer par la foi et les lois que les sociétés ne paieront pas de dividendes ou ne rachèteront pas d’actions pour les exercices 2020 et 2021. (…) Les entreprises basées dans des paradis fiscaux, conformément aux lignes directrices de l’UE, ne peuvent pas recevoir de compensation financière. » a ainsi déclaré le gouvernement
En clair : les entreprises qui versent des dividendes, rachètent leurs propres actions ou sont enregistrées dans des paradis fiscaux ne seront éligibles à aucun des programmes d’aide, qui s’élèvent désormais à un total de 400 milliards de couronnes (37 milliards d’euros), y compris les prêts et les garanties.
Lamentable rejet par le gouvernement et la majorité de notre amendement demandant des contreparties #climat aux grandes entreprises recevant les 20 Mds€ de participations de l’Etat. Remplacé par un simple rapport #greenwashing du gouv. Très mauvais signal pour #lemondedaprès pic.twitter.com/pJL4pYUMvV
— Matthieu ORPHELIN (@M_Orphelin) April 18, 2020
Dans le même temps, en France, l’Assemblée Nationale a voté favorablement à un plan de 20 milliards d’euros pour le sauvetage de grandes entreprises « stratégiques » comme Air France, Renault ou le parapétrolier Vallourec. Sans leur demander aucune contrepartie écologique et sociale en échange, suite au rejet du seul amendement qui aurait pu rétablir l’équilibre.
Le projet de loi de finances rectificative 2020 qui a été adopté par l’Assemblée Nationale vendredi soir doit maintenant passer devant le Sénat mardi 21 avril. La politique économique sociale avant-gardiste du Danemark va-t-elle faire écho auprès de nos sénateurs ? pas sûr…
20 avril 2020 – Laurie Debove.
Source : La Relève et la Peste, https://lareleveetlapeste.fr/au-danemark-pas-daide-financiere-pour-les-entreprises-avec-dividendes-ou-paradis-fiscaux
Mon commentaire :
Les actionnaires sont une classe oisive, parasitaire, des ennemis de l’Humanité qui vont bientôt tous nous faire crever (pour toujours gagner davantage sans jamais travailler), de la même façon qu’un ver solitaire tue la bête qu’il ponctionne à mort, stupide au point de crever lui-même avec sa victime…
Nous devrions supprimer la possibilité même de verser des dividendes. Nous devrions même supprimer la forme juridique des sociétés par actions.
On va nous objecter : « Sans actions ni dividendes, comment attirerez-vous les capitaux pour investir ? »
Nous répondrons : NOUS N’AVONS PAS BESOIN DE L’ARGENT DES RICHES POUR INVESTIR : nous pouvons financer l’investissement par une cotisation sociale (à une Caisse sociale des investissements, créée pour ça), exactement comme nous avons construit tout notre système de soins hospitaliers avec des cotisations sur nos salaires versées à des caisses d’assurance maladie qui ont intégralement financé aussi bien les investissements que le fonctionnement des hôpitaux, sans emprunter un sou ni verser un centime d’intérêts aux marchés financiers.
Écoutez et lisez Bernard Friot, et aidez le Réseau Salariat.
Les actionnaires sont un cancer, non nécessaires.
Pour survivre, il va bien falloir nous occuper personnellement de cette menace mortelle.
Étienne.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
J’ai été un petit actionnaire de PSA, de Carrefour, j’ai perdu de l’argent.
J’en ai gagné ailleurs avec d’autres actions.
Je travaille, et l’argent que j’ai investi est celui que j’ai gagné par ailleurs, c’est mon épargne, j’ai payé des impôts sur cet argent avant d’en disposer, j’ai dépensé mon énergie pour le gagner.
J’ai encore payé des impôts lorsque les actions m’ont rapporté un petit quelque chose.
Lorsque j’ai perdu de l’argent, on ne m’a rien donné ni remboursé.
Et maintenant, je lis ici que je serais un cancer et un parasite et que certaines personnes veulent s’occuper personnellement de moi.
Je ne me laisserai pas faire.
Lucien,
Votre cas personnel vous aveugle : vous ne voyez pas que les dizaines de milliards (!) de dividendes versés chaque année (!!) sont littéralement volés aux salariés, les seuls à bosser.
Êtes-vous bien sûr d’avoir tant besoin de voler des salariés pour protéger votre épargne ?
Vous ne voyez vraiment pas d’autre moyen ?
Comment faisaient les épargnants AVANT l’invention des sociétés par actions avec dividendes ?
Faites une expérience de pensée : si les entreprises sur lesquelles vous pariez en ce moment étaient carrément esclavagistes (!), continueriez-vous à ne pas voir « le problème » au seul motif que vos motivations personnelles sont louables (protéger votre épargne durement gagnée) ?
Autrement dit, le fait que vos motivations personnelles sont louables (ce dont je ne doute pas) ne justifie EN RIEN l’immoralité indécente du vol massif et permanent des travailleurs par des oisifs.
Car les dividendes que vous toucherez de vos actions sont des revenus d’oisif, assurément, sans aucun doute possible.
Et si vous travaillez par ailleurs, cela n’a rien à voir.
Concentrez votre attention sur le revenu parasitaire indu que sont les dividendes.
Le fait que vous ayez réussi à en devenir le bénéficiaire ne rend pas la chose morale.
Étienne.
PS : quand vous dites « je ne me laisserai pas faire », on vous comprend (c’est amusant, on dirait un voleur qui fait l’indigné et qui clame « je ne laisserai personne m’empêcher de continuer à voler 🙂 » ), mais comprenez que, précisément, c’est AUSSI ce que disent les travailleurs aujourd’hui : « on ne se laissera plus faire ». Les gens qui travaillent en ont marre de se faire voler (des fortunes) par des gens qui ne travaillent pas.
PPS : comprenez que les capitalistes ont embarqué avec eux (et corrompu intellectuellement) une partie des travailleurs en les invitant à devenir eux aussi « petits actionnaires ».
Trouveriez-vous acceptable (accepteriez-vous) le nom de « petit esclavagiste » ?
Il ne faut pas accepter le système de l’actionnariat, il me semble. C’est une question d’honneur, de dignité.
Je ne m’en prends pas à des individus, mais à un système (d’exploitation).
Moi aussi j’ai été actionnaire 😉 il fut un temps…
C’est tout un système qui doit être remis à plat et refondé sur des bases respectueuses du vivant.
Sans compter que les dividendes se répercutent sur les prix des produits de premières nécessités (comme c’est parfois le cas chez Carrefour). Et rien n’indique que l’impôt payé sur vos dividendes serve à la communauté vu le taux d’endettement faramineux qu’on a tous sur la tête.
C’est du double ou triple vol ! Vous n’êtes pas un voleur car vous êtes dans la légalité, hélas.
Je travaille. C’est vous qui essayez me voler.
Je considère que mon épargne m’appartient et que ce n’est pas à vous quelque soit vos intentions de décider à ma place de quelle manière je dois l’employer, utilement ou futilement.
Vous aussi disposez d’une épargne, d’une retraite qui est le fruit de votre travail antérieur, voulez vous qu’on examine ensemble si ces biens dont vous jouissez sont employés de la bonne manière ? Vous disposez peut être également de biens que vous avez hérités du travail de quelqu’un d’autres, voulez vous aussi que nous examinions ensemble si vous employez ces biens de la bonne manière ?
Les gens à qui vous volez vos « dividendes » travaillent aussi, figurez-vous, et leur salaire est progressivement rendu misérable pour pouvoir vous verser de plus en plus de dividendes, revenus sans travail, revenus sans cause, revenus indus.
Ce n’est pas à votre travail que vous devez ces dividendes, c’est au pacte immoral passé avec le dirigeant (solidaire de vous, actionnaire, parce que payé comme vous, en actions et donc en en dividendes, depuis les années 80) qui décide (parce qu’il y gagne personnellement, énormément) d’affecter les résultats de l’entreprise en dividendes plutôt qu’en salaires. Tout ça est indigne et injustifiable.
Travailler par ailleurs ne vous autorise pas à voler d’autres travailleurs.
On ne vous volera rien.
Mais on vous empêchera de continuer à voler.
Sommes-nous tous bien d’accord sur la définition de « dividendes » ? 🙂
Une belle leçon d’humanité !
UNE EX-DEPUTÉE LREM RÉVÈLE LES DESSOUS DE LA MACRONIE
Denis Robert reçoit Frédérique Dumas, députée des Hauts-de-Seine et ex-membre du groupe parlementaire LaREM
https://youtu.be/iYH097yQqOg
Malheuseusement.. Beaucoup de gens raisonnent comme Lucien notamment chez les petits patrons… ou chez les travailleurs indépendants.
Petite réflexion sur les dividendes…
Business VS Santé : que se passe-t-il dans les Ehpad ? – par Osons Causer
https://youtu.be/e_FQjPqTlTM
Les dividendes sont versées à une minorité (les propriétaires), alors que si elles étaient versées aux utilisateurs, ils n’y auraient plus d’intérêt de faire du bénéfice (selon une logique capitaliste), mais cela mènerait vers le vrai prix des services (ou des biens) sans être gonflés par le profit. La santé devrait être gérée comme un bien commun.
Un discours « viral » de la députée Sara Cunial au parlement italien ce 24 avril, la veille de la fête de la libération (traduit en français) :
https://youtu.be/DgamFAvb2j0
Ne laissons pas s’installer le monde sans contact
http://cadtm.org/Ne-laissons-pas-s-installer-le-monde-sans-contact