Cette vidéo (de 2014) est une évocation honnête de mon travail depuis 2005 :
[En 2014, j’avais déjà beaucoup bossé aussi sur la monnaie — car aucune souveraineté politique populaire ne sera possible sans une vraie souveraineté monétaire populaire. Voyez :
https://old.chouard.org/Europe/monnaie.php]
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10157830191722317
Une bonne claque aux éclaboussures .….
Moins honnête a‑t-il été avec les gilets jaunes ou encore Asselineau…
PAS DE QUARTIER : « Macron ou nous : c’est maintenant ! »
https://youtu.be/6xFglkzI_mw
Autour d’Aude Lancelin, Olivier Terriot (CGT RATP), François Boulo (Gilet jaune), et François Bégaudeau (écrivain)
En parlant de monnaie, j’ai listé ci-dessous un récapitulatif des idées sur la monnaie suite à mes lectures et écoutes :
-Caractéristiques de notre système monétaire actuel :
1. Monopole de la création et distribution d’un type de monnaie (monnaie/dette) par le seul secteur bancaire
2. Centralisation via les banques centrales
3. Monnaie créée par la dette
4. Monnaie associée à des intérêts composés
5. Seule monnaie (monnaie/dette) acceptée par l’état pour le paiement de l’impôt et taxes
-Conséquences de notre système monétaire actuel :
1. Caractère procyclique du processus de création monétaire amplifie les fluctuations cycliques à la hausse ou à la baisse (effet élastique), provoque des instabilités, des crises
2. Court-termisme dû aux intérêts composés, défavorise les investissements à long terme, pénalise les défis écologiques
3. Croissance impérative forcée due à la création monétaire par la dette avec intérêts composés, pénalise les défis écologiques
4. Concentration ininterrompue de la richesse, engendre révolutions et guerres
5. Dévaluation du capital social : compétition contre coopération
-Solutions :
1. Principe de base : s’inspirer des systèmes complexes de la nature, privilégier la résilience contre l’efficience, la forêt contre la mono-culture « monétaire » pour plus de stabilité
2. Diversifier les monnaies par territoire, types d’échange (au moins 2 monnaies au niveau national)
3. Monnaies créées et distribuées par ses utilisateurs (gérées de manière vraiment démocratique) -> outil : technologie de la blockchain
4. Décentralisées à la manière d’un réseau électrique pour plus de stabilité
5. Monnaies sans dette et sans intérêt
6. Acceptées par l’état (nation, régions, communes – gérés de manière vraiment démocratique) pour lever l’impôt et les taxes (appelons cela les contributions communes par exemple)
j’ajouterais un point 6 dans les conséquences : en tant que pays, notre système monétaire nous pousse à l’exportation par l’obligation de rembourser les intérêts de la dette. En effet, ces intérêts ne sont pas prêtés lors de l’emprunt et se trouvent donc hors de notre zone monétaire (notre pays), d’où cette obligation d’exporter. Pour une entreprise exportatrice, ses salariés ne sont pas ses clients, d’où son intérêt de baisser les salaires. Les entreprises s’installeront là où les salaires sont les plus bas et vendront là où les moyens sont suffisants pour acheter leurs produits. On aura pris soin au préalable de lever les barrières douanières.
Ca sent la zone euro 🙂
J’ajouterais un point 7 …
Comme il est impossible que tous les pays soient des exportateurs nets (s’il y a un exportateur, il y a un importateur), les pays exportateurs s’enrichissent sur le dos de leurs salariés et sur celui des pays importateurs. Ces derniers voyant leurs dettes augmenter.
En limitant les déficits budgétaires et la dette des états importateurs, ceux-ci sont poussés au chômage de masse, à la casse sociale et aux privatisations (ports, aéroports, transports, énergie,…). Les salaires sont revus à la baisse. Les multinationales s’y implantent alors pour l’exportation.
De chacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins – Un début de sortie du capitalisme en Aragon 1936–1937 :
http://gimenologues.org/spip.php?article799
« Très vite dans les régions agraires, particulièrement en Aragon, est apparu un organisme nouveau : la Collectivité. Personne n’en avait parlé avant. Les trois instruments de reconstruction sociale prévus par ceux des libertaires qui s’étaient avancés quant aux prévisions de l’avenir étaient d’abord le Syndicat, puis la coopérative qui ne ralliait pas beaucoup de partisans, enfin, sur une assez large échelle, la commune ou organisation communale.[…]
Cette Collectivité est née avec ses caractéristiques propres. Elle n’est pas le Syndicat, car elle englobe tous ceux qui veulent s’intégrer à elle, qu’ils soient producteurs […] ou non. Puis elle les réunit sur le plan humain, intégral de l’individu, et non pas seulement sur celui du métier. Il n’y a plus de catégories professionnelles s’opposant les unes aux autres, et faisant des producteurs des privilégiés de la consommation par rapport à ceux qui, telle la femme au foyer, ne produisent pas, […] au sens économique et classique du mot. »
Pour rappel, les anarchistes pensent que l’Etat n’est que l’outil du capitalisme pour discipliner le peuple (par la coercition) et mettre en oeuvre la fabrication du consentement (par les élections). La cause des causes selon l’Etat, c’est donc le système capitaliste qu’il faut abattre en même temps que l’Etat.