LA CASTE, COMMENT S’EN DÉBARRASSER ? COMMENT LA REMPLACER ? François Ruffin invite Laurent Mauduit, Denis Robert et Monique Pinçon-Charlot

19/11/2018 | 8 commentaires

J’ai beau­coup de res­pect et d’ad­mi­ra­tion pour les quatre vrais jour­na­listes qui se ren­contrent ici, quatre vraies sen­ti­nelles du peuple :

httpv://www.youtube.com/watch?v=5svq2j34jVY

Mais je note, bien sûr (vous, vous l’a­vez bien sen­ti, vous aus­si, n’est-ce pas ?), que, par­mi leurs pro­po­si­tions cen­trales « pour se débar­ras­ser de la caste et la rem­pla­cer », PAS UN SEUL de ces (authen­tiques) résis­tants ne pense au pro­ces­sus consti­tuant, ni au rem­pla­ce­ment du faux « suf­frage uni­ver­sel » par le tirage au sort, ni au vote des lois par les citoyens eux-mêmes, ni au réfé­ren­dum d’i­ni­tia­tive popu­laire, ni aux Chambres de contrôles tirées au sort, etc.

Je pense que, s’ils n’y pensent pas (encore) spon­ta­né­ment, c’est parce qu’ils n’ont pas encore ani­mé (ni même par­ti­ci­pé à) un ate­lier consti­tuant populaire 🙂

Ça vien­dra, je suis sûr.

Étienne.


À lire d’eux : 

François Ruffin : LEUR GRANDE TROUILLE. Journal intime de mes « pulsions protectionnistes »


https://​www​.actes​-sud​.fr/​c​a​t​a​l​o​g​u​e​/​p​o​c​h​e​b​a​b​e​l​/​l​e​u​r​-​g​r​a​n​d​e​-​t​r​o​u​i​l​l​e​-​b​a​bel

Laurent Mauduit : LA CASTE. Enquête sur cette haute fonction publique qui a pris le pouvoir


https://​edi​tions​la​de​cou​verte​.fr/​c​a​t​a​l​o​g​u​e​/​i​n​d​e​x​-​L​a​_​c​a​s​t​e​-​9​7​8​2​3​4​8​0​3​7​7​0​2​.​h​tml

Denis Robert : LES PRÉDATEURS. Des milliardaires contre les États.


https://​www​.lisez​.com/​l​i​v​r​e​-​g​r​a​n​d​-​f​o​r​m​a​t​/​l​e​s​-​p​r​e​d​a​t​e​u​r​s​/​9​7​8​2​7​4​9​1​5​5​937

Monique Pinçon-Charlot : LE PRÉDATEURS AU POUVOIR. Main basse sur notre avenir.


http://​www​.edi​tions​tex​tuel​.com/​i​n​d​e​x​.​p​h​p​?​c​a​t​=​0​2​0​4​0​7​&​i​d​=​678

Pour m'aider et m'encourager à continuer, il est désormais possible de faire un don.
Un grand merci aux donatrices et donateurs : par ce geste, vous permettez à de beaux projets de voir le jour, pour notre cause commune.
Étienne

Catégorie(s) de l'article :

8 Commentaires

  1. une sans dents au gilet jaune

    vous avez syn­thé­ti­sé tous les pro­blèmes de tout le peuple
    – la com­pé­ti­tion à outrance est le moteur et l échec de se monde
    – l inca­pa­ci­té à ras­sem­bler dans un esprit de soli­da­ri­té et de cohésion
    – un manque total d empa­thie contre des per­sonnes sans âmes
    – inca­pable de don­ner un bon exemple à l ensemble
    – inca­pable de par­ta­ger et l appren­tis­sage de la sim­pli­ci­té et la beauté
    – ne pas lais­ser seul com­man­der des éco­no­mistes sans le bon sens popu­laire ect .…

    Réponse
  2. joss

    Pour­quoi pas les invi­ter à un pro­chain atelier ? 😉

    Réponse
  3. Pascal

    Pour­tant lorsque l’on confie un pro­blème à une assem­blée popu­laire, cela fonc­tionne très bien. 

    Exemple :

    httpv://www.youtube.com/watch?v=wCAVBxcxnAI

    Trans­crip­tion de cette inter­view de Jacques Testart :

    Com­ment les citoyens peuvent-ils s’emparer des choix de socié­té induits par les pro­grès scientifiques ?

    « C’est une ques­tion très impor­tante et actuel­le­ment elle est un peu détour­née par nos gou­ver­ne­ments, dans les pays démo­cra­tiques où on orga­nise des séances d’ap­pro­ba­tion fina­le­ment des tech­niques, mais ça ne dit pas ces noms-là, ça s’ap­pelle par exemple des débats publics où on a le droit de poser des ques­tions à des experts, mais fina­le­ment on n’a aucun enga­ge­ment de l’É­tat pour uti­li­ser ce qui a été expri­mé par les gens et le trans­for­mer en loi, en réa­li­té. C’est-à-dire que c’est seule­ment une façon pour l’É­tat (et quand je dit l’É­tat c’est plus large que ça, c’est l’in­dus­trie, c’est les cher­cheurs) de se cou­vrir, de faire de toute façon ce qu’ils ont pré­vu de faire, mais de faire une espèce d’ac­cli­ma­ta­tion de la popu­la­tion à la technologie. 

    On le voit actuel­le­ment par exemple avec les nano­tech­no­lo­gies, on le voit très fort dans la région de Gre­noble, ça a com­men­cé, mais c’est ailleurs, y’a des socio­logues qui sont payés pour tra­vailler [à com­prendre] com­ment rendre accep­table la tech­no­lo­gie à la popu­la­tion (j’in­vente pas des mots, c’est comme ça vrai­ment), y’a des contrats, on leur donne des contrats, on donne des sous et évi­de­ment on trouve des socio­logues pour le faire : com­ment on pour­rait faire pour que les gens acceptent les tech­no­lo­gies. Et c’est la grande pré­oc­cu­pa­tion de tous les gens qui veulent bou­le­ver­ser le monde sans savoir où l’a­me­ner d’ailleurs.

    Donc, c’est un peu dans ce genre de chose qu’on amène les citoyens et, pour moi, ce sont des leurres, des leurres démo­cra­tiques, c’est vrai­ment un abus. Et je crois que, en même temps je crois qu’il appar­tient au citoyen de déci­der de l’a­ve­nir des tech­niques. Pour­quoi ? Parce que c’est le citoyen qui paie d’a­bord pour mettre ça au point. La recherche est payée par les citoyens, par leurs impôts. Mais c’est aus­si les citoyens qui payent les pots cas­sés quand ça ne marche pas bien, quand il y a des retom­bées inat­ten­dues et néga­tives. Donc, les citoyens sont en droit d’exi­ger qu’on fasse ce qu’ils ont décidé. 

    Alors évi­de­ment, quand on dit ça à des cher­cheurs : ouais les citoyens com­prennent rien, ils vont racon­ter n’im­porte quoi, on ne peut pas se fier à des gens qui n’ont pas une édu­ca­tion scien­ti­fique… Alors ça, c’est remis com­plè­te­ment en cause depuis main­te­nant 25 ans, depuis que les Danois, le par­le­ment Danois a inven­té une pro­cé­dure, qu’il a appe­lé les confé­rences de citoyens, et qui consiste à réunir des gens tout à fait ordi­naires, à tel point qu’ils sont tirés au sort, pour évi­ter qu’ils aient un inté­rêt par­ti­cu­lier à por­ter tel ou tel point de vue, ils sont tirés au sort ; ils sont for­més sur le thème pour lequel il faut prendre une déci­sion, et ils vont donc dis­cu­ter entre eux et fina­le­ment émettre un avis avec quand même un cer­tain poids pour que cet avis soit pris en compte. Ce n’est jamais obli­ga­toire puisque les élus sont élus, donc c’est eux qui ont le der­nier mot, mais enfin, s’ils devaient se com­por­ter d’une façon démo­cra­tique, dans une confé­rence de citoyens dont ils exa­mi­ne­raient le dérou­le­ment et qu’il n’y aurait pas de vice de forme, il n’y a aucune rai­son démo­cra­tique pour qu’ils refusent l’a­vis des citoyens.

    Alors, nous, à la fon­da­tion « science citoyenne », on s’est beau­coup inté­res­sés à cette pro­cé­dure-là parce nos pré­oc­cu­pa­tions, c’est (en gros) la démo­cra­tie des sciences et tech­niques, et com­ment les citoyens peuvent inter­ve­nir, aus­si bien dans la par­ti­ci­pa­tion aux pro­grammes de recherche dans l’in­for­ma­tion mais aus­si la déci­sion, sur les grandes tech­no­lo­gies nouvelles. 

    Et on a donc réno­vé les confé­rences de citoyens, c’est-à-dire qu’on leur a don­né un pro­to­cole, qui jusque là n’é­tait pas beau­coup plus que ce que j’ai dit : on tire une quin­zaine de per­sonnes au sort dans la popu­la­tion, on les forme et on leur demande leur avis. Bon, ça, c’est l’os­sa­ture, mais ça ne suf­fit pas. Parce que,d’abord, il faut faire en sorte que cette quin­zaine de per­sonnes, ce soit de la diver­si­té totale, donc qu’il y ait autant d’hommes que de femmes, qu’il y ait dif­fé­rents métiers, des âges, et, sur quinze per­sonnes, on peut arri­ver à faire un échan­tillon qui soit tel­le­ment varié que fina­le­ment, on peut dire qu’il repré­sente la popu­la­tion. Même si c’est pas au sens statistique. 

    Donc il y a ce pre­mier point qui est très facile à faire. C’est tech­ni­que­ment… Mais le gros pro­blème, c’est la for­ma­tion des gens. Et la for­ma­tion des gens, on a pen­sé que c’est là que l’on a appor­té je crois le plus de choses, on a pen­sé qu’il fal­lait un comi­té de pilo­tage pour faire le pro­gramme de for­ma­tion. Et ce comi­té de pilo­tage est com­po­sé de per­sonnes, on pour­rait dire d’ex­perts, qui ne sont pas d’ac­cord entre eux sur le sujet. Et ça, c’est fon­da­men­tal. Ces experts peuvent être dans le monde scien­ti­fique, dans le monde indus­triel, dans le monde poli­tique, dans le milieu asso­cia­tif ; des gens qui ont une com­pé­tence et qui ont expri­mé un point de vue là-dessus. 

    Parce que ces confé­rences de citoyens ne se font que sur des sujets qui prêtent à contro­verse (on fait pas sur un sujet pour lequel il n’y a per­sonne), donc c’est un sujet qui prête à contro­verse et qui va bien­tôt pas­ser ou qui est déjà pas­sé d’ailleurs dans la pra­tique. Et donc, il y a plein de gens qui se sont expri­més, qui ont écrit des livres, qui ont fait des décla­ra­tions, des manifs, bon, qui ont des choses à dire. On prend ceux qui ont l’air d’a­voir la pen­sée structurée. 

    Alors, on les prend com­ment ? C’est pour­quoi je dis que il faut des gens très dif­fé­rents, et ce sont ces gens l) qui vont éta­blir le pro­gramme de for­ma­tion. C’est-à-dire, il ne vont pas faire la for­ma­tion eux-mêmes. Il faut chaque fois déca­ler les res­pon­sa­bi­li­tés. Eh bien, ils vont éta­blir le pro­gramme en se met­tant d’ac­cord par consen­sus sur l’i­den­ti­té des for­ma­teurs, sur le thème qu’ils vont trai­ter devant les citoyens, sur la durée de ce thème (ça peut être une demi-heure sur tel sujet, une heure et demi là-des­sus), ils vont se mettre d’ac­cord et dire « c’est untel qui pour­rait faire cela, c’est untel… », bon. 

    Donc, on va sol­li­ci­ter à ce moment-là des for­ma­teurs qui ont toute chance de repré­sen­ter un éven­tail très large puisque il y a eu un accord de gens qui ne sont pas d’ac­cord entre eux sur le sujet pour choi­sir ces gens-là et ces thèmes-là. Ça, c’est le point vrai­ment fondamental. 

    Et on va donc don­ner à ces citoyens, la quin­zaine de citoyens, qui de notre point de vue doivent être volon­taires (parce que, dans les confé­rences de citoyens, actuel­le­ment, y’a une ten­dance un peu comme dans les jurys d’as­sises à rendre ça obli­ga­toire). C’est un tel bou­lot, ça veut dire que le citoyen est mobi­li­sé pen­dant 6 mois. Même s’il n’y a que trois wee­kend de tra­vail, y’a dans la tête, il faut qu’il lise des choses ; donc il est mobi­li­sé très long­temps, c’est quelque chose de dur, si les gens ne sont pas très chauds pour le faire, il vaut mieux en prendre d’autres. Dans une popu­la­tion de plus de 60 mil­lions de per­sonnes, on en trou­ve­ra bien quinze. 

    Voi­là. Donc, on prend des gens qui ont envie de faire quelque chose, et on les met dans cette situa­tion d’ap­prendre, d’ap­prendre d’a­bord un peu les géné­ra­li­tés, c’est le rôle du pre­mier wee­kend de for­ma­tion, c’est rela­ti­ve­ment neutre, si c’est possible. 

    Le deuxième wee­kend, au contraire, c’est les points de vue dif­fé­rents qui s’op­posent devant les citoyens et les citoyens inter­viennent pour poser des ques­tions. Donc, là, ça com­mence à mûrir, parce qu’ils ont déjà appris les bases, ils ont lu aus­si des choses, on leur dis­tri­bue des élé­ments d’in­for­ma­tion, que ce soit des films, des bou­quins, des articles, qui sont choi­sis aus­si par le même col­lec­tif comi­té de pilo­tage pour doser, qu’il y ait toutes les opi­nions repré­sen­tées là-dedans. 

    Donc, les citoyens vont, après ces deux wee­kend de for­ma­tion, qui sont espa­cés de quelques semaines, pour qu’ils puissent digé­rer, quelques semaines plus tard, ils vont eux-mêmes pro­vo­quer un wee­kend, c’est-à-dire qu’ils vont deman­der, ils vont convo­quer des gens qu’on ne leur avaient pas pro­po­sés comme experts dans la for­ma­tion et qui peuvent être des gens de l’ins­ti­tu­tion scien­ti­fique mais plu­tôt des psy­cho­logues, des reli­gieux, des poli­tiques, qu’ils ont envie d’en­tendre sur le sujet. Et ils vont les inter­ro­ger, ils vont les cuisiner. 

    Et puis après ça, ils vont dis­cu­ter entre eux, ces citoyens, et ils vont rédi­ger un rap­port, tout seuls, c’est-à-dire qu’il n’y a pas quel­qu’un qui leur tient la main comme c’est actuel­le­ment sou­vent dans les débats publics où l’on pense quand même que le citoyen est un être infé­rieur à l’ex­pert, il y a tou­jours un expert qui vient pour aider. 

    On a pas besoin d’ai­der les citoyens quand ils sont for­més comme cela. 

    Alors, il se passe cette chose extra­or­di­naire dans toutes ces …, bon, il n’y a jamais eu de ces conven­tions de citoyens, si il y en a eu un peu, il y a eu récem­ment celle sur l’en­ter­re­ment des déchets nucléaires, le débat sur le Cigéo à Bure, le débat était à Paris, donc c’é­tait sur ce pro­to­cole parce que la per­sonne qui pré­si­dait le comi­té de pilo­tage, Marie-Angèle Her­mite qui est une juriste et en même temps la per­sonne avec qui nous avons tra­vaillé à Science Citoyenne pour rédi­ger un pro­jet de loi sur les conven­tions de citoyens. 

    Donc, elle a essayé d’appliquer ce protocole.
    Donc, ça com­mence à venir un petit peu.
    Mais, plus lar­ge­ment, il y a eu des cen­taines de confé­rences de citoyens, plus ou moins bien faites, sur des règles variées, dans le monde entier, mais il y a une chose sur laquelle tous les obser­va­teurs, les socio­logues qui tra­vaillent là-des­sus, sur la démo­cra­tie tech­nique, ils étu­dient tout ça, ils sont tous stu­pé­faits de voir com­ment ces gens deviennent intel­li­gents, les citoyens, on peut dire intel­li­gents, ils com­prennent les choses, ils posent les bonnes ques­tions et tout. Alors qu’ils ne l’au­raient pas fait la veille. 

    Et ce n’est pas seule­ment la for­ma­tion. C’est aus­si le fait d’être avec d’autres, dans cet espace où ils sont des gens très dif­fé­rents, venu du pays entier, avec le même sou­ci d’ap­por­ter quelque chose fina­le­ment pour l’es­pèce humaine, pour l’hu­ma­ni­té, au-delà même de nos fron­tières, mais de faire une pro­po­si­tion qui, ils l’es­pèrent, va être accep­té, et qui peut influer sur notre deve­nir, y com­pris nos enfants, nos petits enfants. Ils ont ce sens très, très, très bien inscrit. 

    Donc, à par­tir de là, ils se mettent dans une situa­tion qu’on voit jamais chez les gens ordi­naires. On voit ça chez, je ne sais pas moi, des saints ou des gens qui ont une qua­li­té de dévoue­ment. Mais des gens ordi­naires ont presque tous dans cette situa­tion-là ce com­por­te­ment auquel j’ai don­né un nom, j’ai un bou­quin qui devrait sor­tir dans quelques mois, j’ai don­né le nom « d’hu­ma­ni­tude ». « Huma­ni­tude ». Alors, évi­de­ment, ça évoque un peu Ségo­lène Royale, bon, mais je crois que là, c’est justifié. 

    « L’hu­ma­ni­tude », c’est quelque chose qui est un com­por­te­ment pour mettre en action l’hu­ma­ni­té, l’hu­ma­ni­té de l’homme, pour tous les hommes, sans pri­vi­lé­gier les uns ou les autres, et qui donc est nour­ri d’in­tel­li­gence, de géné­ro­si­té, d’al­truisme, d’in­ven­tion, de plein de qua­li­tés que les gens déve­loppent là. Après, quand ils repartent chez eux, en géné­ral, ils sont un peu frus­trés, sur­tout si le débat n’est pas sui­vi de faits, s’il n’y a pas une loi qui vient leur don­ner raison. 

    Mais je crois que qua­si­ment tous les gens ont – les volon­taires, les volon­taires, les autres je ne sais pas, mais les volon­taires qui sont quand mêmes assez nom­breux, le tiers à peu près des gens sol­li­ci­tés, donc ça veut dire qu’en France il y aurait 20 mil­lions de per­sonnes, qui seraient capables « d’hu­ma­ni­tude ». Et les autres peut être, si on les pous­sait un peu. 

    Mais c’est quelque chose d’ex­tra­or­di­naire parce que, quand on constate ça, – moi j’ai été un peu obser­va­teur de ces confé­rences de citoyens —, quand on constate ça, on se dit qu’il y a un gâchis d’hu­ma­ni­té par­tout. Parce que fina­le­ment, si la démo­cra­tie se ramène seule­ment à deman­der aux gens de mettre un bul­le­tin dans une urne pour voter contre un type, contre un autre… Non, les gens sont capables de beau­coup plus, ils sont capables d’in­ven­ter le pro­gramme, ils sont capables de le décryp­ter mais on ne leur donne pas cette occa­sion. Il faut un mou­ve­ment solen­nel, il faut un ins­tant dans le quel on peut poser tout cela. 

    Donc, je crois qu’il y a un gâchis d’hu­ma­ni­té et je pense que la seule façon de sor­tir de la situa­tion lamen­table où se trouve le monde entier aujourd’­hui – on parle crise éco­no­mique, éco­lo­gique, finan­cière et tout – mais les gens sont capables de résoudre ça. 

    Et les gens de tous les pays, à mon avis, auraient à peu près le même point de vue là-des­sus, même si leurs experts et leurs poli­tiques se dis­putent. Les gens de tous les pays ont des avis d’ho­mo-sapiens qui cherchent à faire mieux que ce qu’il y avait avant. 

    Donc, il me semble que ces conven­tions de citoyens c’est une prio­ri­té, c’est pas un gad­get, ce n’est pas une façon comme une autre de déci­der, c’est une façon com­plè­te­ment unique, c’est ori­gi­nal et c’est quelque chose qui appor­te­rait énor­mé­ment et qui est peut être notre seule chance de sor­tir de ce marasme technologique. »

    Jacques Tes­tart.

    Réponse
  4. Berbère

    Monique Pinçon-Charlot : « La fraude fiscale est une arme pour asservir le peuple »

    httpv://www.youtube.com/watch?v=6UX6AGXlf8Y

    et une BD pour illustrer…

    Réponse
  5. boutry

    Assez bla­bla­té !

    Agis­sons!! non de non, et pas avec de l’a­nar­chie et des GJ!! sans aucune logique et qui cassent tout. Je ne par­tage pas du tout la pro­tes­ta­tion contre le prix de die­sel : très rapi­de­ment car ce n’est pas le sujet, je suis chi­miste et 1) le die­sel pol­lue plus que n’im­porte quel autre car­bu­rant, 2) il est mon­tré du doigt pour les mala­dies res­pi­ra­toires entre autres…car c’est un moteur par défi­ni­tion mal réglé.

    Donc agis­sons de manière légale mais impa­rable !!!! et j’ai besoin d’aide !!!j’ai fait le groupe, il faut que je regarde les sta­tuts du par­ti et les dépose ain­si que la pro­fes­sion de foi des membres, après cha­cun se pré­sente dans sa cir­cons­crip­tion et On Gagne!!! Objec­tif tirer au sort les dépu­tés dis­soudre le sénat. https://​www​.face​book​.com/​P​C​V​-​P​a​r​t​i​-​C​o​n​t​r​e​-​l​e​-​V​ote

    Réponse
  6. InternetDev

    Non non, on n’est pas con. on est intoxiqué.
    Com­ment vou­lez-vous que les gens qui bossent, s’oc­cupent de leurs enfants, et même parents, puissent s’in­for­mer de manière poin­tue et même, un fois infor­mées, rete­nir toutes ces arnaques.
    Ce n’est pas pos­sibles. Je le constate sou­vent quand je parle poli­tiques ou des affaires, les gens savent mais l’in­for­ma­tion pré­cise (comme si on prend le seul exemple Cahu­zac : Vous ver­rez les gens écar­quiller encore les yeux quand vous leurs expli­quer que l’inspecteur des impôts « Rémy Gar­nier », était empê­cher de fouiller le dos­sier Cahu­zac par l’ad­mi­nis­tra­tion Woerth. Que les femmes de Cahu­zac et Woerth se connaissent. Que Cahu­zac a aidé Tapie en ne jouant pas le faux rôle de contre pou­voir que Sar­ko­zy avait affi­ché comme tel (d’ailleurs, Tapie vien­dra aider Cahu­zac à plu­sieurs reprise quand l’af­faire Reyl / UBS arri­va) etc…

    Le pre­mier pro­blème démo­cra­tique en France, c’est qu’on est matra­qué de désinformation.
    Tou­jours à pro­pos de Cahu­zac, des chiens de garde nous le pré­sen­taient proches du sui­cides pour que le publique ait de la com­pas­sion etc… (ce qu’ils ont encore ten­té de faire dans le cas Benal­la, Tapie (nous fai­sant pleu­ré sur son cancer) .

    Le pro­blème démo­cra­tique c’est qu’on est intoxi­qué et que s’il y a, en France, une police des police, un conseille de l’ordre des mede­cins, il manque énor­mé­ment de Jour­na­listes de Journalistes.

    Réponse

Laisser un commentaire

Derniers articles

[Dérive du pouvoir scolaire] Le préparateur – Alain, 25 août 1906

[Dérive du pouvoir scolaire] Le préparateur – Alain, 25 août 1906

[LE PRÉPARATEUR] Un nouvel examen vient d'être institué, à la suite duquel on pourra recevoir un certificat d'aptitude aux fonctions de magistrat. Il en sera de cet examen comme de tous les autres, il donnera de bons résultats au commencement, et de mauvais ensuite....