J’ai beaucoup de respect et d’admiration pour les quatre vrais journalistes qui se rencontrent ici, quatre vraies sentinelles du peuple :
httpv://www.youtube.com/watch?v=5svq2j34jVY
Mais je note, bien sûr (vous, vous l’avez bien senti, vous aussi, n’est-ce pas ?), que, parmi leurs propositions centrales « pour se débarrasser de la caste et la remplacer », PAS UN SEUL de ces (authentiques) résistants ne pense au processus constituant, ni au remplacement du faux « suffrage universel » par le tirage au sort, ni au vote des lois par les citoyens eux-mêmes, ni au référendum d’initiative populaire, ni aux Chambres de contrôles tirées au sort, etc.
Je pense que, s’ils n’y pensent pas (encore) spontanément, c’est parce qu’ils n’ont pas encore animé (ni même participé à) un atelier constituant populaire 🙂
Ça viendra, je suis sûr.
Étienne.
À lire d’eux :
François Ruffin : LEUR GRANDE TROUILLE. Journal intime de mes « pulsions protectionnistes »
https://www.actes-sud.fr/catalogue/pochebabel/leur-grande-trouille-babel
Laurent Mauduit : LA CASTE. Enquête sur cette haute fonction publique qui a pris le pouvoir
Denis Robert : LES PRÉDATEURS. Des milliardaires contre les États.
Monique Pinçon-Charlot : LE PRÉDATEURS AU POUVOIR. Main basse sur notre avenir.
http://www.editionstextuel.com/index.php?cat=020407&id=678
vous avez synthétisé tous les problèmes de tout le peuple
– la compétition à outrance est le moteur et l échec de se monde
– l incapacité à rassembler dans un esprit de solidarité et de cohésion
– un manque total d empathie contre des personnes sans âmes
– incapable de donner un bon exemple à l ensemble
– incapable de partager et l apprentissage de la simplicité et la beauté
– ne pas laisser seul commander des économistes sans le bon sens populaire ect .…
Pourquoi pas les inviter à un prochain atelier ? 😉
Pourtant lorsque l’on confie un problème à une assemblée populaire, cela fonctionne très bien.
Exemple :
httpv://www.youtube.com/watch?v=wCAVBxcxnAI
Transcription de cette interview de Jacques Testart :
Comment les citoyens peuvent-ils s’emparer des choix de société induits par les progrès scientifiques ?
« C’est une question très importante et actuellement elle est un peu détournée par nos gouvernements, dans les pays démocratiques où on organise des séances d’approbation finalement des techniques, mais ça ne dit pas ces noms-là, ça s’appelle par exemple des débats publics où on a le droit de poser des questions à des experts, mais finalement on n’a aucun engagement de l’État pour utiliser ce qui a été exprimé par les gens et le transformer en loi, en réalité. C’est-à-dire que c’est seulement une façon pour l’État (et quand je dit l’État c’est plus large que ça, c’est l’industrie, c’est les chercheurs) de se couvrir, de faire de toute façon ce qu’ils ont prévu de faire, mais de faire une espèce d’acclimatation de la population à la technologie.
On le voit actuellement par exemple avec les nanotechnologies, on le voit très fort dans la région de Grenoble, ça a commencé, mais c’est ailleurs, y’a des sociologues qui sont payés pour travailler [à comprendre] comment rendre acceptable la technologie à la population (j’invente pas des mots, c’est comme ça vraiment), y’a des contrats, on leur donne des contrats, on donne des sous et évidement on trouve des sociologues pour le faire : comment on pourrait faire pour que les gens acceptent les technologies. Et c’est la grande préoccupation de tous les gens qui veulent bouleverser le monde sans savoir où l’amener d’ailleurs.
Donc, c’est un peu dans ce genre de chose qu’on amène les citoyens et, pour moi, ce sont des leurres, des leurres démocratiques, c’est vraiment un abus. Et je crois que, en même temps je crois qu’il appartient au citoyen de décider de l’avenir des techniques. Pourquoi ? Parce que c’est le citoyen qui paie d’abord pour mettre ça au point. La recherche est payée par les citoyens, par leurs impôts. Mais c’est aussi les citoyens qui payent les pots cassés quand ça ne marche pas bien, quand il y a des retombées inattendues et négatives. Donc, les citoyens sont en droit d’exiger qu’on fasse ce qu’ils ont décidé.
Alors évidement, quand on dit ça à des chercheurs : ouais les citoyens comprennent rien, ils vont raconter n’importe quoi, on ne peut pas se fier à des gens qui n’ont pas une éducation scientifique… Alors ça, c’est remis complètement en cause depuis maintenant 25 ans, depuis que les Danois, le parlement Danois a inventé une procédure, qu’il a appelé les conférences de citoyens, et qui consiste à réunir des gens tout à fait ordinaires, à tel point qu’ils sont tirés au sort, pour éviter qu’ils aient un intérêt particulier à porter tel ou tel point de vue, ils sont tirés au sort ; ils sont formés sur le thème pour lequel il faut prendre une décision, et ils vont donc discuter entre eux et finalement émettre un avis avec quand même un certain poids pour que cet avis soit pris en compte. Ce n’est jamais obligatoire puisque les élus sont élus, donc c’est eux qui ont le dernier mot, mais enfin, s’ils devaient se comporter d’une façon démocratique, dans une conférence de citoyens dont ils examineraient le déroulement et qu’il n’y aurait pas de vice de forme, il n’y a aucune raison démocratique pour qu’ils refusent l’avis des citoyens.
Alors, nous, à la fondation « science citoyenne », on s’est beaucoup intéressés à cette procédure-là parce nos préoccupations, c’est (en gros) la démocratie des sciences et techniques, et comment les citoyens peuvent intervenir, aussi bien dans la participation aux programmes de recherche dans l’information mais aussi la décision, sur les grandes technologies nouvelles.
Et on a donc rénové les conférences de citoyens, c’est-à-dire qu’on leur a donné un protocole, qui jusque là n’était pas beaucoup plus que ce que j’ai dit : on tire une quinzaine de personnes au sort dans la population, on les forme et on leur demande leur avis. Bon, ça, c’est l’ossature, mais ça ne suffit pas. Parce que,d’abord, il faut faire en sorte que cette quinzaine de personnes, ce soit de la diversité totale, donc qu’il y ait autant d’hommes que de femmes, qu’il y ait différents métiers, des âges, et, sur quinze personnes, on peut arriver à faire un échantillon qui soit tellement varié que finalement, on peut dire qu’il représente la population. Même si c’est pas au sens statistique.
Donc il y a ce premier point qui est très facile à faire. C’est techniquement… Mais le gros problème, c’est la formation des gens. Et la formation des gens, on a pensé que c’est là que l’on a apporté je crois le plus de choses, on a pensé qu’il fallait un comité de pilotage pour faire le programme de formation. Et ce comité de pilotage est composé de personnes, on pourrait dire d’experts, qui ne sont pas d’accord entre eux sur le sujet. Et ça, c’est fondamental. Ces experts peuvent être dans le monde scientifique, dans le monde industriel, dans le monde politique, dans le milieu associatif ; des gens qui ont une compétence et qui ont exprimé un point de vue là-dessus.
Parce que ces conférences de citoyens ne se font que sur des sujets qui prêtent à controverse (on fait pas sur un sujet pour lequel il n’y a personne), donc c’est un sujet qui prête à controverse et qui va bientôt passer ou qui est déjà passé d’ailleurs dans la pratique. Et donc, il y a plein de gens qui se sont exprimés, qui ont écrit des livres, qui ont fait des déclarations, des manifs, bon, qui ont des choses à dire. On prend ceux qui ont l’air d’avoir la pensée structurée.
Alors, on les prend comment ? C’est pourquoi je dis que il faut des gens très différents, et ce sont ces gens l) qui vont établir le programme de formation. C’est-à-dire, il ne vont pas faire la formation eux-mêmes. Il faut chaque fois décaler les responsabilités. Eh bien, ils vont établir le programme en se mettant d’accord par consensus sur l’identité des formateurs, sur le thème qu’ils vont traiter devant les citoyens, sur la durée de ce thème (ça peut être une demi-heure sur tel sujet, une heure et demi là-dessus), ils vont se mettre d’accord et dire « c’est untel qui pourrait faire cela, c’est untel… », bon.
Donc, on va solliciter à ce moment-là des formateurs qui ont toute chance de représenter un éventail très large puisque il y a eu un accord de gens qui ne sont pas d’accord entre eux sur le sujet pour choisir ces gens-là et ces thèmes-là. Ça, c’est le point vraiment fondamental.
Et on va donc donner à ces citoyens, la quinzaine de citoyens, qui de notre point de vue doivent être volontaires (parce que, dans les conférences de citoyens, actuellement, y’a une tendance un peu comme dans les jurys d’assises à rendre ça obligatoire). C’est un tel boulot, ça veut dire que le citoyen est mobilisé pendant 6 mois. Même s’il n’y a que trois weekend de travail, y’a dans la tête, il faut qu’il lise des choses ; donc il est mobilisé très longtemps, c’est quelque chose de dur, si les gens ne sont pas très chauds pour le faire, il vaut mieux en prendre d’autres. Dans une population de plus de 60 millions de personnes, on en trouvera bien quinze.
Voilà. Donc, on prend des gens qui ont envie de faire quelque chose, et on les met dans cette situation d’apprendre, d’apprendre d’abord un peu les généralités, c’est le rôle du premier weekend de formation, c’est relativement neutre, si c’est possible.
Le deuxième weekend, au contraire, c’est les points de vue différents qui s’opposent devant les citoyens et les citoyens interviennent pour poser des questions. Donc, là, ça commence à mûrir, parce qu’ils ont déjà appris les bases, ils ont lu aussi des choses, on leur distribue des éléments d’information, que ce soit des films, des bouquins, des articles, qui sont choisis aussi par le même collectif comité de pilotage pour doser, qu’il y ait toutes les opinions représentées là-dedans.
Donc, les citoyens vont, après ces deux weekend de formation, qui sont espacés de quelques semaines, pour qu’ils puissent digérer, quelques semaines plus tard, ils vont eux-mêmes provoquer un weekend, c’est-à-dire qu’ils vont demander, ils vont convoquer des gens qu’on ne leur avaient pas proposés comme experts dans la formation et qui peuvent être des gens de l’institution scientifique mais plutôt des psychologues, des religieux, des politiques, qu’ils ont envie d’entendre sur le sujet. Et ils vont les interroger, ils vont les cuisiner.
Et puis après ça, ils vont discuter entre eux, ces citoyens, et ils vont rédiger un rapport, tout seuls, c’est-à-dire qu’il n’y a pas quelqu’un qui leur tient la main comme c’est actuellement souvent dans les débats publics où l’on pense quand même que le citoyen est un être inférieur à l’expert, il y a toujours un expert qui vient pour aider.
On a pas besoin d’aider les citoyens quand ils sont formés comme cela.
Alors, il se passe cette chose extraordinaire dans toutes ces …, bon, il n’y a jamais eu de ces conventions de citoyens, si il y en a eu un peu, il y a eu récemment celle sur l’enterrement des déchets nucléaires, le débat sur le Cigéo à Bure, le débat était à Paris, donc c’était sur ce protocole parce que la personne qui présidait le comité de pilotage, Marie-Angèle Hermite qui est une juriste et en même temps la personne avec qui nous avons travaillé à Science Citoyenne pour rédiger un projet de loi sur les conventions de citoyens.
Donc, elle a essayé d’appliquer ce protocole.
Donc, ça commence à venir un petit peu.
Mais, plus largement, il y a eu des centaines de conférences de citoyens, plus ou moins bien faites, sur des règles variées, dans le monde entier, mais il y a une chose sur laquelle tous les observateurs, les sociologues qui travaillent là-dessus, sur la démocratie technique, ils étudient tout ça, ils sont tous stupéfaits de voir comment ces gens deviennent intelligents, les citoyens, on peut dire intelligents, ils comprennent les choses, ils posent les bonnes questions et tout. Alors qu’ils ne l’auraient pas fait la veille.
Et ce n’est pas seulement la formation. C’est aussi le fait d’être avec d’autres, dans cet espace où ils sont des gens très différents, venu du pays entier, avec le même souci d’apporter quelque chose finalement pour l’espèce humaine, pour l’humanité, au-delà même de nos frontières, mais de faire une proposition qui, ils l’espèrent, va être accepté, et qui peut influer sur notre devenir, y compris nos enfants, nos petits enfants. Ils ont ce sens très, très, très bien inscrit.
Donc, à partir de là, ils se mettent dans une situation qu’on voit jamais chez les gens ordinaires. On voit ça chez, je ne sais pas moi, des saints ou des gens qui ont une qualité de dévouement. Mais des gens ordinaires ont presque tous dans cette situation-là ce comportement auquel j’ai donné un nom, j’ai un bouquin qui devrait sortir dans quelques mois, j’ai donné le nom « d’humanitude ». « Humanitude ». Alors, évidement, ça évoque un peu Ségolène Royale, bon, mais je crois que là, c’est justifié.
« L’humanitude », c’est quelque chose qui est un comportement pour mettre en action l’humanité, l’humanité de l’homme, pour tous les hommes, sans privilégier les uns ou les autres, et qui donc est nourri d’intelligence, de générosité, d’altruisme, d’invention, de plein de qualités que les gens développent là. Après, quand ils repartent chez eux, en général, ils sont un peu frustrés, surtout si le débat n’est pas suivi de faits, s’il n’y a pas une loi qui vient leur donner raison.
Mais je crois que quasiment tous les gens ont – les volontaires, les volontaires, les autres je ne sais pas, mais les volontaires qui sont quand mêmes assez nombreux, le tiers à peu près des gens sollicités, donc ça veut dire qu’en France il y aurait 20 millions de personnes, qui seraient capables « d’humanitude ». Et les autres peut être, si on les poussait un peu.
Mais c’est quelque chose d’extraordinaire parce que, quand on constate ça, – moi j’ai été un peu observateur de ces conférences de citoyens —, quand on constate ça, on se dit qu’il y a un gâchis d’humanité partout. Parce que finalement, si la démocratie se ramène seulement à demander aux gens de mettre un bulletin dans une urne pour voter contre un type, contre un autre… Non, les gens sont capables de beaucoup plus, ils sont capables d’inventer le programme, ils sont capables de le décrypter mais on ne leur donne pas cette occasion. Il faut un mouvement solennel, il faut un instant dans le quel on peut poser tout cela.
Donc, je crois qu’il y a un gâchis d’humanité et je pense que la seule façon de sortir de la situation lamentable où se trouve le monde entier aujourd’hui – on parle crise économique, écologique, financière et tout – mais les gens sont capables de résoudre ça.
Et les gens de tous les pays, à mon avis, auraient à peu près le même point de vue là-dessus, même si leurs experts et leurs politiques se disputent. Les gens de tous les pays ont des avis d’homo-sapiens qui cherchent à faire mieux que ce qu’il y avait avant.
Donc, il me semble que ces conventions de citoyens c’est une priorité, c’est pas un gadget, ce n’est pas une façon comme une autre de décider, c’est une façon complètement unique, c’est original et c’est quelque chose qui apporterait énormément et qui est peut être notre seule chance de sortir de ce marasme technologique. »
Jacques Testart.
Monique Pinçon-Charlot : « La fraude fiscale est une arme pour asservir le peuple »
httpv://www.youtube.com/watch?v=6UX6AGXlf8Y
et une BD pour illustrer…
Méfiez-vous du peuple ! Vous l’avez mis dans la rue, mais vous aurez du mal à la faire rentrer !
https://www.youtube.com/watch?time_continue=113&v=0lV49r3lw6o
Collon – Soral, le débat refusé. Et puis aussi les gilets jaunes…
Investig’Action – Michel Collon
https://youtu.be/YhpmENET_54
pensez à les soutenir en offrant leurs livres pour les fêtes…
Assez blablaté !
Agissons!! non de non, et pas avec de l’anarchie et des GJ!! sans aucune logique et qui cassent tout. Je ne partage pas du tout la protestation contre le prix de diesel : très rapidement car ce n’est pas le sujet, je suis chimiste et 1) le diesel pollue plus que n’importe quel autre carburant, 2) il est montré du doigt pour les maladies respiratoires entre autres…car c’est un moteur par définition mal réglé.
Donc agissons de manière légale mais imparable !!!! et j’ai besoin d’aide !!!j’ai fait le groupe, il faut que je regarde les statuts du parti et les dépose ainsi que la profession de foi des membres, après chacun se présente dans sa circonscription et On Gagne!!! Objectif tirer au sort les députés dissoudre le sénat. https://www.facebook.com/PCV-Parti-Contre-le-Vote
Non non, on n’est pas con. on est intoxiqué.
Comment voulez-vous que les gens qui bossent, s’occupent de leurs enfants, et même parents, puissent s’informer de manière pointue et même, un fois informées, retenir toutes ces arnaques.
Ce n’est pas possibles. Je le constate souvent quand je parle politiques ou des affaires, les gens savent mais l’information précise (comme si on prend le seul exemple Cahuzac : Vous verrez les gens écarquiller encore les yeux quand vous leurs expliquer que l’inspecteur des impôts « Rémy Garnier », était empêcher de fouiller le dossier Cahuzac par l’administration Woerth. Que les femmes de Cahuzac et Woerth se connaissent. Que Cahuzac a aidé Tapie en ne jouant pas le faux rôle de contre pouvoir que Sarkozy avait affiché comme tel (d’ailleurs, Tapie viendra aider Cahuzac à plusieurs reprise quand l’affaire Reyl / UBS arriva) etc…
Le premier problème démocratique en France, c’est qu’on est matraqué de désinformation.
Toujours à propos de Cahuzac, des chiens de garde nous le présentaient proches du suicides pour que le publique ait de la compassion etc… (ce qu’ils ont encore tenté de faire dans le cas Benalla, Tapie (nous faisant pleuré sur son cancer) .
Le problème démocratique c’est qu’on est intoxiqué et que s’il y a, en France, une police des police, un conseille de l’ordre des medecins, il manque énormément de Journalistes de Journalistes.