« MÉLENCHONGATE » : DEMANDEZ LE PROGRAMME ! (Régis de Castelnau, Vu du droit)

23/10/2018 | 16 commentaires

Encore une très inté­res­sante ana­lyse de Régis de Cas­tel­nau, sur son blog Vu du droithttp://​www​.vudu​droit​.com/​2​0​1​8​/​1​0​/​m​e​l​e​n​c​h​o​n​g​a​t​e​-​d​e​m​a​n​d​e​z​-​p​r​o​g​r​a​m​me/ :

« MÉLENCHONGATE » :
DEMANDEZ LE PROGRAMME !

J’avais conclu mon pré­cé­dent article rela­tif à ce que l’on va désor­mais appe­ler le « Mélen­chon­gate » en pré­ve­nant le patron de la France Insou­mise qu’il allait vivre des moments assez dif­fi­ciles et qu’il devait s’y pré­pa­rer. A‑t-il com­pris ce qui l’attendait ?

L’utilisation cynique de la vio­lence d’État

On pas­se­ra rapi­de­ment sur l’outrance mal­adroite de ses réac­tions, où il n’a pas com­pris que l’imprécation furieuse, registre où il excelle, n’était vrai­ment pas adap­tée. Pas plus que ses atti­tudes pré­cé­dentes face aux opé­ra­tions judi­ciaires contre ses adver­saires poli­tiques. D’ailleurs, ses excès semblent le fruit d’une dou­lou­reuse sur­prise face à l’utilisation cynique de la vio­lence d’État par le pou­voir. Com­ment ose-t-on infli­ger à Jean-Luc Mélen­chon, pour­tant consa­cré « adver­saire et non enne­mi » sur le Vieux-Port, le même trai­te­ment qu’à Sar­ko­zy, Fillon et Le Pen ? Depuis le temps Jean-Luc Mélen­chon, vous devriez savoir qu’en matière de jus­tice poli­tique, la recherche de la conni­vence avec celui qui tient le manche est tou­jours vouée à l’échec, mais éga­le­ment que l’innocence ne pro­tège de rien. Là comme ailleurs seul compte le rap­port de force, et pri­vi­lé­gier la tac­tique au détri­ment de la défense des prin­cipes est tou­jours un très mau­vais placement.

Alors bien sûr cher Mon­sieur Mélen­chon, vos empor­te­ments ont per­mis aux gens d’en haut d’exprimer la haine qu’ils vous portent. Non seule­ment ce n’est pas grave mais cela va pré­sen­ter quelques avan­tages. D’abord ces gens-là, par­mi les­quels tous les anciens amis du PS que vous essayez actuel­le­ment de débau­cher, vous com­bat­tront tou­jours, quoi qu’il arrive, puisqu’ils ont défi­ni­ti­ve­ment choi­si le camp d’en face. Quant aux couches popu­laires, celles à qui vous devriez vous adres­ser autre­ment qu’en enfi­lant les gilets de sau­ve­tage de l’Aquarius, il y a long­temps qu’elles ne sont plus dupes et qu’elles savent très bien à quoi s’en tenir concer­nant l’attitude et les dis­cours des ser­vi­teurs de l’oligarchie. À quelque chose mal­heur est bon, vous pour­rez ain­si comp­ter ceux qui vous ont sou­te­nu dans l’épreuve.

Répé­tons une fois de plus que l’opération du 16 octobre avec ses 15 (17 ?) per­qui­si­tions n’a pas pu être orga­ni­sée sans que non seule­ment le pou­voir exé­cu­tif soit au cou­rant, mais ait pris lui-même la déci­sion. Tout per­met de l’affirmer et notam­ment, au-delà de l’expérience pro­fes­sion­nelle, l’utilisation du simple bon sens. Une opé­ra­tion de cette ampleur, le jour de l’annonce du rema­nie­ment, menée par le par­quet mobi­li­sant 100 poli­ciers (!) et diri­gée contre un des pre­miers par­tis d’opposition, sans que les ser­vices de la place Ven­dôme et notam­ment le Garde des Sceaux soient au cou­rant ? Sans que Madame Bel­lou­bet l’ait déci­dé en liai­son étroite avec l’Élysée ? Une telle mobi­li­sa­tion poli­cière sans que le minis­tère de l’intérieur ne soit au cou­rant et ait don­né son feu vert ? Il faut être sérieux.

Deman­dez le programme !

Je ne pense pas m’avancer beau­coup, en disant que la fameuse enquête pré­li­mi­naire a dû déjà être fruc­tueuse et que le par­quet dis­pose d’un dos­sier bien étof­fé. De la même façon il me semble pro­bable que la déci­sion de l’ouverture de l’information judi­ciaire et la sai­sine d’un ou plu­sieurs juges d’instruction est déjà prise, et les magis­trats ins­truc­teurs choi­sis. Lors du déclen­che­ment de l’affaire Fillon par le Par­quet Natio­nal Finan­cier, tout le monde savait à l’avance dans le monde judi­ciaire qui serait le juge d’instruction dési­gné et que le can­di­dat LR serait immé­dia­te­ment mis en examen.

Avec le grand cirque média­ti­co-judi­ciaire qui va se dérou­ler, le raid du 16 octobre va rapi­de­ment appa­raître comme un léger hors‑d’œuvre. Col­lec­tion de convo­ca­tions diverses et variées aux diri­geants et col­la­bo­ra­teurs de la France Insou­mise. Soit pour des mises en exa­men spec­ta­cu­laires avec des qua­li­fi­ca­tions sonores, de celles qui enjo­livent les man­chettes, « escro­que­ries en bande orga­ni­sée, détour­ne­ment de fonds publics en réunion, blan­chi­ment de fraude fis­cale etc. etc. ». Soit pour des gardes à vue fati­gantes dont les durées seront fonc­tions des qua­li­fi­ca­tions et pour­ront aller jusqu’à 96 heures… Nou­velles per­qui­si­tions bien sûr chez les mêmes, avec des écoutes télé­pho­niques tous azi­muts. La presse sera comme d’habitude scru­pu­leu­se­ment ali­men­tée de copies par­tielles de pro­cès-ver­baux, de pièces de pro­cé­dure de toute nature, de trans­crip­tions tra­fi­quées d’écoutes télé­pho­niques. Il est d’ailleurs pro­bable que les inter­lo­cu­teurs pri­vi­lé­giés sont déjà choi­sis, l’officine Media­part, fidèle et zélé petit télé­gra­phiste du pou­voir étant bien sûr de la fête. Et dans les médias, la sur­en­chère et l’effet de meute joue­ront à fond. Et natu­rel­le­ment comme d’habitude aus­si toutes les plaintes pour vio­la­tion du secret de l’instruction (pro­té­gé, il faut le rap­pe­ler, par la loi), seront soi­gneu­se­ment ran­gées par le par­quet avec les autres dans l’armoire pré­vue à cet effet. Et comme d’habitude encore, rapi­de­ment cou­verts de pous­sière, ils ne don­ne­ront jamais lieu à la moindre investigation.

Alors j’espère, qu’à la France Insou­mise on ne va plus entendre psal­mo­dier l’incantation imbé­cile : « il faut faire confiance à la Jus­tice ! ». Tout le sys­tème judi­ciaire d’un pays démo­cra­tique repose sur la défiance qu’il faut avoir vis-à-vis de l’institution. Sinon, pour­quoi avoir un avo­cat ? Pour­quoi celui-ci doit-il dis­po­ser de pré­ro­ga­tives et de pri­vi­lèges impor­tants ? Pour­quoi le double degré de juri­dic­tion, pour­quoi la col­lé­gia­li­té, pour­quoi toutes ces règles de pro­cé­dure ? Parce que l’on donne l’usage de la vio­lence légi­time de l’État à des Hommes faillibles qu’il faut impé­ra­ti­ve­ment enca­drer en rap­pe­lant « qu’adversaire achar­née de l’arbitraire, la forme est- la sœur jumelle de la liberté ». 

Il y a ensuite l’autre incan­ta­tion : « mais puisqu’on n’a rien fait ! » Je par­tage depuis long­temps l’opinion du car­di­nal de Riche­lieu qui disait : « Don­nez-moi deux lignes de la main d’un homme, et j’y trou­ve­rai de quoi suf­fire à sa condam­na­tion. » Je sais bien qu’en France où l’on pré­fère l’ordre à la jus­tice, pré­tendre que l’innocence ne pro­tège de rien est blas­phé­ma­toire, alors que c’est pour­tant la réalité. 

CE QUI PROTÈGE L’INNOCENT C’EST LE DÉBAT CONTRADICTOIRE DANS LE RESPECT DES RÈGLES ET DES PRINCIPES FONDAMENTAUX, DEVANT DES JUGES IMPARTIAUX.

On ajou­te­ra que dans les affaires poli­ti­co-judi­ciaires le risque est moins la sanc­tion finale si elle arrive un jour, que dans les mises en cause et le cirque média­tique qui les accom­pagne. Après son démar­rage en fan­fare, l’affaire Fillon a dor­mi pai­si­ble­ment pen­dant près de deux ans. Les objec­tifs qui avaient jus­ti­fié l’urgence ini­tiale ayant été atteints avec l’élimination du can­di­dat de droite. La par­ti­cu­la­ri­té de ces affaires, et cela se véri­fie à chaque fois, est que chaque empor­te­ment média­tique pro­vo­qué par des révé­la­tions oppor­tunes issues des dos­siers judi­ciaires, est tou­jours direc­te­ment cor­ré­lé à une actua­li­té poli­tique concer­nant les mis en cause. Et c’est jus­te­ment cette expé­rience de ce qui s’est pro­duit pour Nico­las Sar­ko­zy, Fran­çois Fillon et Marine Le Pen, pour ne citer que les lea­ders poli­tiques oppo­sés au pou­voir de Hol­lande puis de Macron, qui per­mettent de faire ces prévisions.

En route vers le gou­ver­ne­ment des juges ?

Mais il y a deux autres fac­teurs qui viennent nour­rir ce diag­nos­tic. Tout d’abord Emma­nuel Macron lui-même a déli­vré le ver­dict et annon­cé à quelle sauce celui dont il avait dit qu’il n’était pas son enne­mi va être dévo­ré. « L’autorité judi­ciaire est une auto­ri­té indé­pen­dante dans notre pays, et j’en suis le garant. Pour tout le monde. N’en déplaise à cer­tains, il n’y a pas d’exception ». Invo­ca­tion habi­tuelle du man­tra « indé­pen­dance » qui n’a aucun sens dès lors que l’on n’en fait pas uni­que­ment le moyen de ce qui est essen­tiel à l’office du juge : l’impartialité. Et là, le pré­sident de la Répu­blique sait par­fai­te­ment à quoi s’en tenir, il dis­pose d’un haut appa­reil judi­ciaire qui n’a plus besoin de rece­voir des ordres pour agir selon ses vœux. Il existe désor­mais des conni­vences socio­lo­giques, poli­tiques pro­fes­sion­nelles et idéo­lo­giques qui rendent en par­tie inutile la mise en place de cour­roies de trans­mis­sion. C’est ici le deuxième fac­teur qui per­met de pré­voir ce qui va se pas­ser. Dans la conduite des affaires poli­tiques, les juri­dic­tions soi-disant spé­cia­li­sées se sont trans­for­mées en juri­dic­tions d’exception appuyées par les chambres d’instruction et vali­dées par la Cour de cas­sa­tion. Uti­li­sant des méthodes et met­tant en place des juris­pru­dences qui portent direc­te­ment atteinte à la liber­té politique.

Arrê­tons-nous sur les ques­tions en cause dans les deux dos­siers qui concernent Jean-Luc Mélen­chon et la France Insou­mise, les atta­chés par­le­men­taires et les frais de cam­pagne élec­to­rale. Les lois de 1988 et 1990 et les textes qui les ont com­plé­tées ont mis en place un sys­tème de finan­ce­ment public de la vie poli­tique. Dont les trois prin­cipes essen­tiels étaient, le finan­ce­ment par l’État en fonc­tion des résul­tats élec­to­raux, la limi­ta­tion des dépenses pen­dant les cam­pagnes élec­to­rales, le contrôle finan­cier enfin exer­cé par la Com­mis­sion natio­nale des comptes de cam­pagne et des finan­ce­ments poli­tiques (CNCCFP). Ce contrôle porte sur les recettes des par­tis afin d’éviter les dons inter­dits, et sur les dépenses en période élec­to­rale. Mais le contrôle des dépenses, ne doit por­ter que sur la réa­li­té celle-ci afin de véri­fier si celles-ci n’ont pas été mino­rées pour empê­cher le dépas­se­ment du pla­fond avec toutes les consé­quences désa­gréables qui en découlent. Mais, la stra­té­gie élec­to­rale est libre et la com­mis­sion natio­nale ne peut pas déter­mi­ner à la place du can­di­dat ou du par­ti les dépenses qui étaient bonnes pour sa stra­té­gie. Si un can­di­dat pense que c’est bon pour son image de cir­cu­ler en Fer­ra­ri, c’est son droit le plus strict. De même s’il pense qu’il faut s’adresser à un grand trai­teur plu­tôt que de deman­der à ses mili­tants de pas­ser chez Picard sur­ge­lés, c’est éga­le­ment sa liber­té. À condi­tion d’inscrire les fac­tures cor­res­pon­dantes à leur prix réel dans le compte de cam­pagne. Les magis­trats du pôle finan­cier ont trou­vé une astuce pour contour­ner cette évi­dence. Comme l’État rem­bourse une par­tie des frais de cam­pagne aux can­di­dats qui ont atteint un pour­cen­tage mini­mum, leur rai­son­ne­ment consiste à dire que du fait de ce ver­se­ment de fonds publics le juge a un droit de regard sur la nature des dépenses expo­sées. Il peut contrô­ler si elles étaient bien jus­ti­fiées par la cam­pagne mais du point de vue du juge. Donc adieu la Fer­ra­ri, le trai­teur Le Nôtre et les rému­né­ra­tions consé­quentes éven­tuel­le­ment ver­sées à la socié­té de Madame Chi­ki­rou. Ou tout autres dépenses qui auront l’heur de déplaire au pré­sident de la Com­mis­sion natio­nale ou au juge d’instruction. Qui pour­ront ain­si les qua­li­fier d’escroquerie non pas vis-à-vis du can­di­dat, des équipes de cam­pagnes, ou des mili­tants mais vis-à-vis de l’État rem­bour­seur. Adieu la liber­té d’organiser votre cam­pagne comme vous l’entendez, cette pré­ro­ga­tive appar­tient désor­mais au juge.

Aucune sur­prise quand on voit de quelle façon la même Cour de cas­sa­tion, sui­vant le pôle finan­cier, a balan­cé par-des­sus les mou­lins les prin­cipes de liber­té poli­tique et de sépa­ra­tion des pou­voirs à pro­pos des assis­tants par­le­men­taires. Un cer­tain nombre de moyens maté­riels sont mis à la dis­po­si­tion de celui qui a recueilli les suf­frages néces­saires pour deve­nir repré­sen­tant de la nation. Il n’a de compte à rendre sur l’exécution de son man­dat qu’à ses élec­teurs. Le choix des assis­tants par­le­men­taires l’organisation et la nature du tra­vail qu’ils effec­tuent relèvent de sa liber­té poli­tique. Dans une affaire qui concer­nait le Sénat et en jus­ti­fiant indi­rec­te­ment le raid judi­ciaire contre Fran­çois Fillon, la Cour de cas­sa­tion vient de consi­dé­rer que le juge avait un droit de regard sur l’organisation de leur tra­vail par les par­le­men­taires. C’est aus­si ce qui s’est pas­sé dans l’affaire Fillon et ce qui se pas­se­ra dans l’affaire Mélen­chon. Nou­velles atteintes aux prin­cipes, et par la grâce de la cour suprême, les dépu­tés de la Répu­blique devront renon­cer à la liber­té d’exécuter leur man­dat comme ils l’entendent, c’est désor­mais le juge qui impo­se­ra ses choix.

La liber­té poli­tique sous la grêle

Cette volon­té deve­nue évi­dente de la haute fonc­tion publique judi­ciaire de s’abstraire des prin­cipes fon­da­men­taux de la liber­té poli­tique et de la sépa­ra­tion des pou­voirs génère des dérives par­ti­cu­liè­re­ment inquié­tantes. Inquié­tude ren­for­cée par le fait qu’aux pro­cé­dures spec­ta­cu­laires diri­gées contre les repré­sen­tants de l’opposition poli­tique, s’ajoute une pas­si­vi­té trou­blante vis-à-vis des affaires concer­nant les entou­rages du pou­voir. Com­ment ne pas soup­çon­ner que la ges­tion de ces dos­siers puisse être conduite par des sub­jec­ti­vi­tés poli­tiques et idéo­lo­giques qui n’ont rien à y faire ?

Ce que nous rap­pelle l’agression média­ti­co-judi­ciaire dont sont l’objet aujourd’hui, Jean-Luc Mélen­chon et son orga­ni­sa­tion poli­tique c’est bien l’existence de ces dérives dan­ge­reuses pour les liber­tés publiques. Alors quoi qu’on pense de Jean-Luc Mélen­chon, il est néces­saire aujourd’hui de le défendre. Parce que ce sera défendre nos liber­tés et « quand elles sont sous la grêle, fol qui fait le délicat ».

Régis de Castelnau.

Source : Vu du droit, http://​www​.vudu​droit​.com/​2​0​1​8​/​1​0​/​m​e​l​e​n​c​h​o​n​g​a​t​e​-​d​e​m​a​n​d​e​z​-​p​r​o​g​r​a​m​me/

Fil face­book cor­res­pon­dant à ce billet :

Pour m'aider et m'encourager à continuer, il est désormais possible de faire un don.
Un grand merci aux donatrices et donateurs : par ce geste, vous permettez à de beaux projets de voir le jour, pour notre cause commune.
Étienne

Catégorie(s) de l'article :

16 Commentaires

  1. ève

    Sur Sar­ko­sy , je ne sais pas s’il a rica­né , mais moi non plus en 2007 quand il a vali­dé le trai­té de Lisbonne !
    Là , je trouve qu’une jus­tice divine ou pas lui est tom­bée des­sus , et qque part la suite à fait son chemin !
    Pour JL.Mélenchon , je me deman­dais quand est-ce qu’il allait être rat­tra­pé dans son élan comme tous ceux qui ont eu le même trai­te­ment ou dans des situa­tions simi­laires dans le monde ! L’op­po­si­tion n’est pas la bien­ve­nue pour les inté­rêts d’une cer­taine finance !
    Les euro­péennes approchent , et ça donne du grain à démordre !
    J’ai­me­rai beau­coup que ran­tan­plan soit aus­si dans la même char­rette , juste pour apprécier !

    Réponse
  2. Aliochka

    Je sou­ligne que d’a­près ce qui a été fait dans les per­qui­si­tions de la FI la police et le par­quet donc le gou­ver­ne­ment d’un pays dit démo­cra­tique pos­sède les fichiers des adhé­rents, sym­pa­thi­sants, coti­sants d’un par­ti poli­tique d’opposition.
    Erdo­gan en avait revé avant de la faire, Vichy l’a­vait fait et main­te­nant la France de Macron.…
    Que du bonheur !

    Réponse
    • ève

      Ne pas mêler le bon­heur à ce fatras !
      L’at­teinte à la vie pri­vée com­mise dans les péri­pé­ties des per­sonnes abon­nées au mou­ve­ment FI , montre bien que le net n’est pas sécu­ri­sé , (mais on le savait déjà ) ! C ‘est une pas­soire qui perd tout ce qu’elle veut , quand elle le veut , selon les évè­ne­ments du moment et depuis le début !
      Bon week-end

      Réponse
  3. Aliochka

    Mon expres­sion que du bon­heur est sarcastique 🙂
    Il ne s’a­git pas du net mais à sup­po­ser que vous ayez par exemple sou­te­nu la cam­pagne pré­si­den­tielle par un don à ce par­ti d’op­po­si­tion (ce qui est encore légal) par papier et liquide (donc pas de net) vous etes dans le fichier sur un disque dur car on doit vous éta­blir un reçu fis­cal. Puis des poli­ciers et magis­trats sur ordre d’un pro­cu­reur nom­mé par le gou­ver­ne­ment du moment (en l’oc­cu­rence le pré­sident), pro­cu­reur non recon­nu par la cour euro­péenne comme juge c’est dire, col­lectent ces fichiers et en dis­posent dans une offi­cine car ils nie­ront les avoir vous ver­rez ( ceci est d’ailleurs illé­gal car ne peuvent etre pris que les docu­ments en rap­por­ta avec l’en­quete). En quoi un don de par­ti­cu­lier a t’il rap­port avec une sur­fac­tu­ra­tion et un emploi au PE ?
    Par contre comme j’ai eu l’oc­ca­sion de le dire mon grand père était dans un fichier, d’autres l’é­taient éga­le­ment dans les années trente. Ils ont été arré­tés faci­le­ment car les fichiers étaient là à la police fran­çaise prets à l’emploi. Je ne tai­rai donc jamais cette façon de ficher les gens pour leur cou­leur poli­tique reli­gieuse ou autre.…
    Tou­jours se sou­ve­nir du pas­teur Mar­tin Niemöller.

    Réponse
  4. Berbère
  5. ève

    Bon­jour à tous !
    Mer­ci de vos commentaires !
    Alio­ch­ka .…. J’a­vais bien com­pris le bon­heur évo­qué dans votre sens , c’est la rai­son pour laquelle j’ai écrit le mien !
    Et c’est bien ce qui m’in­quiète ! C’est pour­quoi , après avoir été ban­nie de face­book neuf fois , j’ai jeté l’é­ponge et l’eau de la bassine !
    Je me suis abon­née à la chaine de JLM pour avoir les infos de son mouvement !
    Dans le lot , il n’est pas le seul insou­mis , même s’il en est le res­pon­sable plus ou moins dési­gné d’of­fice , les autres sont aus­si inté­res­sants à écou­ter et l’en­semble tra­vaille quand même pour le bien com­mun avec le peu d’ou­tils qu’ils possèdent !
    Pas facile la poli­tique quand on est oppo­sant , je connais , et je sais que tout ce que j’é­cris est véri­fié , voir dans les coms des vidéos car­ré­ment censurée !
    Sur mon blog , qques-uns de mes articles notam­ment sur l’es­cla­vage ont dis­pa­ru , MAIS je garde tou­jours une copie de ce que j’é­cris .…. la pen­sée qui me vient tou­jours en suite me conseille de conti­nuer ! Bonne journée

    Réponse
  6. etienne

    Myret Zaki :
    25 octobre, 13:30 ·

    « Mon col­lègue Arnaud Dote­zac, qui n’est pas mélen­cho­niste pour 2 sous, a ana­ly­sé les per­qui­si­tions du poli­ti­cien sous l’angle du droit. Pour conclure à leur par­faite illégalité.

    Les per­qui­si­tions de Mélen­chon et le droit.

    En France la per­qui­si­tion sous enquête pré­li­mi­naire requiert l’as­sen­ti­ment écrit du per­qui­si­tion­né (art. 76 CPP). 

    Seule­ment si des cir­cons­tances excep­tion­nelles l’exigent, on peut pas­ser outre mais à condi­tion qu’un juge des liber­tés l’autorise (par ordon­nance non contra­dic­toire et à huis clos) en jus­ti­fiant qu’une telle mesure res­tric­tive de liber­té s’impose.

    Par ailleurs, l’art. 26 de la Consti­tu­tion inter­dit le recours à « toute mesure res­tric­tive de liber­té » envers un par­le­men­taire, afin de ne pas entra­ver son tra­vail pen­dant les sessions. 

    Néan­moins un juge des liber­tés a vali­dé une telle mesure res­tric­tive à l’encontre du dépu­té Mélen­chon, sans deman­der le feu vert du Bureau de l’Assemblée Natio­nale, exi­gé par les textes. Ce juge ignore-t-il la Constitution ? 

    S’il votait France Insou­mise, il aurait refu­sé cette coercition. 

    C’est jus­te­ment pour évi­ter le conflit d’in­té­rêt poli­tique que l’ar­ticle 26 existe, ren­dant cette per­qui­si­tion illégale. »

    https://​www​.face​book​.com/​m​y​r​e​t​.​z​a​k​i​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​6​5​9​6​2​8​4​5​2​8​190

    Réponse
  7. Ronald

    La video du jour de Mélen­chon : extrê­me­ment « com­plo­tiste » mais cohé­rente et qui fait voir les choses sous un autre angle. Pour réfléchir :
    httpv://www.youtube.com/watch?v=vtqH4ac01WA

    Réponse
  8. Bernard Décombe

    J’ ai par­lé plu­sieurs fois par cour­rielS à Mélen­chon, ces der­nières années, puis il y a quelques mois à tous les 17 membres de sa petite clique de vaillants repré­sen­tants « insou­mis » du peuple,
    d’une affaire hors du com­mun qui met par­fai­te­ment en évi­dence les mons­trueuses réa­li­tés de cette « répu­blique » com­plè­te­ment truquée,
    à savoir l’as­sas­si­nat d’une pai­sible étu­diante, Karine Décombe (ma nièce), avec la par­ti­ci­pa­tion active dans l’exer­cice de leurs fonc­tions, et dans l’exé­cu­tion de l’as­sas­si­nat ain­si que dans ses maquillages maté­riels immé­diats, d’un bon nombre de per­son­na­li­tés des prin­ci­paux rouages de l’État …
    Chambre de com­merce, école de com­merce, magis­tratS judi­ciaires, offi­cierS de police, méde­cinS, pisse-copie bien évi­dem­ment, etc.-etc. … … …
    Mélen­chon plu­tôt que de faire son tra­vail de repré­sen­tant du peuple, qui est en l’oc­cur­rence de récla­mer des expli­ca­tions au gou­ver­ne­ment sur l’é­touf­fe­ment achar­né de cette affaire depuis 24 ans, n’a jamais eu d’autre atti­tude que de plon­ger au fond de son ter­rier… Ruf­fin aus­si… Et tous les autres aussi ! …
    Et leurs 900 com­plices dépu­tés et séna­teurs aussi !!! …
    « Conspi­ra­tion d’as­sas­si­nat et d’empilement de crimes de forfaitures » :
    http://​www​.assas​si​nat​-karine​-decombe​-anno​nay​.legal/

    Réponse

Laisser un commentaire

Derniers articles

[Dérive du pouvoir scolaire] Le préparateur – Alain, 25 août 1906

[Dérive du pouvoir scolaire] Le préparateur – Alain, 25 août 1906

[LE PRÉPARATEUR] Un nouvel examen vient d'être institué, à la suite duquel on pourra recevoir un certificat d'aptitude aux fonctions de magistrat. Il en sera de cet examen comme de tous les autres, il donnera de bons résultats au commencement, et de mauvais ensuite....

JUSTICE CITOYENNE – Regards croisés – LIVE 4 novembre 2024, 19h45

JUSTICE CITOYENNE – Regards croisés – LIVE 4 novembre 2024, 19h45

Bonjour à tous Pendant cette soirée dédiée au bilan de la période récente, où nous venons de vivre (le début d')une bascule totalitaire sous prétexte sanitaire, et demain sous prétexte de péril de guerre ou de catastrophe climatique, je parlerai de souveraineté...