Rendez-vous à Genève le 21 avril 2018, pour parler de L’INITIATIVE « MONNAIE PLEINE »

15/04/2018 | 4 commentaires

J’au­rai bien­tôt le plai­sir de retrou­ver mes chers amis suisses, le 21 avril à Etoy, entre Genève et Lau­sanne, pour une ren­contre à pro­pos de l’i­ni­tia­tive « mon­naie pleine », qui va bien­tôt (en juin pro­chain) conduire les citoyens Suisses à voter eux-mêmes (car­ré­ment) pour ou contre l’in­ter­dic­tion faite aux banques pri­vées de créer la mon­naie, bou­le­ver­se­ment éco­no­mique, che­min vers l’é­man­ci­pa­tion du peuple contre les usu­riers et leurs guerres.

http://​www​.ini​tia​tive​-mon​naie​-pleine​.ch/

Voi­ci le pro­gramme de la journée : 

Je sou­ligne la pro­cé­dure cen­trale qui per­met ain­si aux Suisses d’o­pi­ner eux-mêmes sur les sujets de leur choix : le réfé­ren­dum d’i­ni­tia­tive popu­laire ! Selon moi, nous n’au­rons ce droit essen­tiel en France que quand nous serons deve­nus assez nom­breux à nous être exer­cés à écrire nous-mêmes une consti­tu­tion digne de ce nom. Si vous ne connais­sez pas le RIC, le seul mou­ve­ment de défense du RIC en France, et l’ir­rem­pla­çable Yvan Bachaud, il est plus que temps 🙂


http://​www​.ric​-france​.fr/

Pour reve­nir au pro­jet « Mon­naie pleine », il est pro­bable que les médias (ven­dus pré­ci­sé­ment aux banques pour per­mettre aux plus riches de for­ger l’o­pi­nion publique dans le sens qui leur convient) vont cas­ser les oreilles des pauvres Suisses pen­dant des mois avec des pro­messes d’a­po­ca­lypse s’ils osent voter Oui. Mais le simple fait que ce sujet scan­da­leu­se­ment tabou devienne un sujet de débat natio­nal est déjà, en soi, un vrai progrès.

J’ai repé­ré dans le pro­gramme des tas de per­son­na­li­tés que je serai heu­reux de revoir ce 21 avril. J’ai hâte d’y être et de les écouter.

Entre autres, il y a Fran­çois de Sie­ben­thal, avec qui j’aime beau­coup par­ler de son pays : il est inta­ris­sable sur les ver­tus de la démo­cra­tie suisse et je vou­drais faire avec lui, dimanche sans doute, un ou deux ate­liers consti­tuants. Un ate­lier sur la sub­si­dia­ri­té, c’est-à-dire la pro­tec­tion du sou­ve­rain contre les dif­fé­rents pou­voirs délé­gués. Et si pos­sible un autre sur la mon­naie, car il me semble que l’i­ni­tia­tive « mon­naie pleine » ne sau­rait suf­fire à nous éman­ci­per car l’au­to­ri­té moné­taire suisse va res­ter, selon moi, dans les mains de gre­dins 🙂 Et je vou­drais avec Fran­çois essayer de réflé­chir un peu plus loin.

Il y a aus­si Gérard Fou­cher, Chris­tian Gomez et Phi­lippe Bour­cier de Car­bon (tous deux dis­ciples de Mau­rice Allais), et quelques autres que je suis vrai­ment content de retrou­ver, notam­ment la for­mi­dable équipe des citoyens inso­lents et astu­cieux de l’As­sem­blée des Action­naires Actifs Posi­tifs AAA+ : Chloé, Ber­nard, Gérard, Blaise, et tous les autres 🙂

Ça va être une belle journée.

Étienne.

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet : 

https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​6​1​8​8​2​0​9​7​4​2​317

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Étienne

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4 Commentaires

  1. alainr

    Un grand mer­ci de toutes ces infos, ici, et d’une manière géné­rale sur ce blog !

    Réponse
  2. etienne

    Troublante et mystérieuse… l’Initiative « Monnaie Pleine » !

    (Tra­vaux en cours… Com­men­taires Bienvenus !)
    Par Ray­mond Zaharia :

    Source : http://​www​.france​-alter​.info/​I​n​i​t​i​a​t​i​v​e​_​M​o​n​n​a​i​e​_​P​l​e​i​n​e​.​htm

    Dans 55 jours, les citoyens Suisses se pro­non­ce­ront sur une ini­tia­tive citoyenne née en 2014, qui a réus­si à fran­chir tous les obs­tacles des­ti­nés à écar­ter les pro­po­si­tions fan­tai­sistes, sans inté­rêt, ou contraires aux droits humains :

    après avoir recueilli plus de cent mille signa­tures décla­rées valides par l’au­to­ri­té de contrôle, l’i­ni­tia­tive Mon­naie Pleine (« l’I‑M.P. », dans la suite de ce texte ), a été recon­nue conforme à la consti­tu­tion de la Confé­dé­ra­tion Helvétique.

    De la sorte, en dépit du scep­ti­cisme ou de l’hos­ti­li­té des prin­ci­paux par­tis, du Conseil Fédé­ral, de la presse, et bien sûr… du sec­teur pro­fes­sion­nel direc­te­ment concer­né par la mesure pro­po­sée, l’es­ta­blish­ment suisse n’a pu empê­cher qu’une date soit fixée pour cette vota­tion : ce sera le 10 juin 2018 ! L’I‑M.P. est l’i­ni­tia­tive de tous les paradoxes :

    - certes, elle n’est pas sans inté­rêt, mais d’une cer­taine manière… elle est aus­si « sans inté­rêts » ! (Détails ci dessous.)

    - Tan­dis que les « 1% » y sont lar­ge­ment oppo­sés, les citoyens assez infor­més pour pou­voir appré­cier son poten­tiel d’é­man­ci­pa­tion, (en dépit de la com­plexi­té du sujet… réelle ou entre­te­nue!), y sem­blaient, ce 26 mars, favo­rables à près de 70 % !

    Un cer­tain nombre de faits jus­ti­fient de sou­te­nir cette ini­tia­tive, même si elle dérange pas mal d’é­co­no­mistes, (ortho­doxes ou… non !), igno­rant sans doute, qu’en cas de suc­cès, les pou­voirs publics suisses auront 2 ans pour la mettre en oeuvre. (Ceci ménage la pos­si­bi­li­té de régler divers détails lais­sés ouverts à la dis­cus­sion, dans le texte sou­mis à la vota­tion du 10 Juin.)

    Le défaut d’in­for­ma­tion des citoyens sur ces ques­tions, en Suisse ou ailleurs… est le prin­ci­pal risque d’é­chec : les faits qui posent pro­blème, (ceux que l’I‑M.P. cor­ri­ge­rait enfin), sont mécon­nus de la plu­part d’entre nous !

    (Une liste des connais­sances pré-requises pour pou­voir juger la pro­po­si­tion est four­nie ci des­sous.)

    Au sein de l’UE de Lis­bonne par exemple, (« L’Eu­rope »… c’est un conti­nent !), qui connaît la BRRD ? (Bank Reco­ve­ry and Reso­lu­tion Direc­tive). Pour ceux qui l’i­gnorent, la BRRD consti­tue la réa­li­sa­tion d’un rêve de parieurs (« Pile, je gagne, Face tu perds »!), c. à d. un… cau­che­mar pour nous :

    la BRRD pré­voit en effet que notre argent par­ti­ci­pe­ra désor­mais au ren­floue­ment d’une banque ayant fait de mau­vaises opé­ra­tions : un quart de siècle après la rup­ture du cor­don sani­taire entre banques de dépôts et banques d’af­faires, il est logique que la BRRD vienne enté­ri­ner la dis­pa­ri­tion d’un bien com­mun : la sécu­ri­té des encaisses des ménages et des entreprises.
    Même si vous ne vous en dou­tez pas, lorsque vous confiez votre argent à la banque, il devient la pro­prié­té de la banque.
    (La banque vous le doit : vous n’a­vez plus de bons et beaux CHF… mais une recon­nais­sance de dette de la banque !)  Cette dis­po­si­tion léo­nine fait par­tie des dégâts des der­nières décen­nies, (carac­té­ri­sées par une hyper­tro­phie de la finance inter­na­tio­nale pour ne pas dire… apa­tride), que l’I‑M.P. pro­pose de réparer :

    elle met­trait l’argent des Suisses à l’abri des crises finan­cières. Elle est éga­le­ment sus­cep­tible de réduire les inéga­li­tés. (Selon la redis­tri­bu­tion de la rente de la créa­tion monétaire.)

    Il ne faut pas perdre de vue l’as­pect moral : tirer pro­fit d’une res­source qu’on ne pos­sède pas, (comme le font les banques), c’est une source d’en­ri­chis­se­ment sans cause ! (« Unge­recht­fer­tigte Berei­che­rung »… dans la langue de Goethe !)

    C’est pour cela que l’on dit que les banques dis­posent d’un pri­vi­lège. L’I‑M.P. ne vise pas seule­ment à réta­blir la sécu­ri­té des encaisses des ménages et des entre­prises, elle vise aus­si à mettre fin à la spo­lia­tion, au détri­ment des des finances publiques, que consti­tue le pri­vi­lège ban­caire, c à d la cap­ta­tion par quelques uns du béné­fice du « sei­gneu­riage », (c. à d. du pou­voir de créer de la monnaie).

    L’I‑M.P. met­trait ain­si un terme à un pri­vi­lège de fait, (non de droit), deve­nu incon­trô­lable et exces­sif, avec la dis­pa­ri­tion en cours des espèces (et l’hy­per­tro­phie de la Finance glo­ba­li­sée): la créa­tion moné­taire par les cré­dits (que les banques peuvent octroyer sans pos­sé­der l’argent cor­res­pon­dant.) L’intérêt d’une telle ini­tia­tive popu­laire est double :
    – d’une part, elle peut contri­buer à faire émer­ger la véri­table nature (numé­rique) de la mon­naie, qui en l’état échappe à la presque tota­li­té des indi­vi­dus, y com­pris les poli­ti­ciens, les ban­quiers cen­traux et les éco­no­mistes les plus influents au monde.

    - d’autre part, elle a le poten­tiel de contri­buer à défi­nir les conte­nus d’une réforme struc­tu­relle du sys­tème moné­taire et finan­cier qui est urgente et néces­saire afin d’éviter de nou­velles crises sys­té­miques. (D’a­près le Pr. Ser­gio Rossi.)

    Plus de détails dans ces pages web :

    https://​www​.tdg​.ch/​v​i​d​e​o​/​?​v​i​d​e​o​_​i​d​=​3​3​1​454

    http://​www​.ini​tia​tive​-mon​naie​-pleine​.ch/ (Notam­ment : http://​www​.ini​tia​tive​-mon​naie​-pleine​.ch/​a​v​a​n​t​a​g​e​s​/​#​c​928

    https://​you​tu​.be/​u​3​q​0​6​5​W​U​O​3​w​&​f​e​a​t​u​r​e​=​y​o​u​t​u​.​b​e​#​t​=​1​m​10s

    https://​www​.letemps​.ch/​e​c​o​n​o​m​i​e​/​r​e​f​o​r​m​e​-​m​o​n​n​a​i​e​-​p​l​e​i​n​e​-​e​s​t​e​l​l​e​-​u​n​-​r​i​s​q​u​e​-​u​n​e​-​o​p​p​o​r​t​u​n​ite

    https://​blogs​.letemps​.ch/​s​e​r​g​i​o​-​r​o​s​s​i​/​2​0​1​5​/​1​1​/​0​6​/​m​o​n​n​a​i​e​-​p​l​e​i​n​e​-​a​u​x​-​u​r​n​es/

    https://​www​.rts​.ch/​p​l​a​y​/​t​v​/​1​9​h​3​0​/​v​i​d​e​o​/​i​n​i​t​i​a​t​i​v​e​-​m​o​n​n​a​i​e​-​p​l​e​i​n​e​-​t​o​u​s​-​p​o​u​v​o​i​r​s​-​a​-​l​a​-​b​n​s​?​i​d​=​9​4​3​2​2​5​9​&​s​t​a​t​i​o​n​=​a​8​3​f​2​9​d​e​e​7​a​5​d​0​d​3​f​9​f​c​c​d​b​9​c​9​2​1​6​1​b​1​a​f​b​5​1​2db

    https://​www​.7sky​.life/​f​r​/​w​a​n​t​e​d​-​a​f​f​i​c​h​e​-​o​f​f​i​c​i​e​l​l​e​-​d​e​-​l​i​n​i​t​i​a​t​i​v​e​-​m​o​n​n​a​i​e​-​p​l​e​i​n​e​-​q​u​i​-​s​e​-​v​o​t​e​-​l​e​-​1​0​-​j​u​i​n​-​2​0​1​8​-​e​n​-​s​u​i​s​se/

    Pour ceux, qui n’e­tant pas citoyens Suisses, n’ont pas le choix, (de se pré­mu­nir contre les dégâts pos­sibles de la « Finance Casi­no »), voir aus­si cet article de Roma­ric Godin (Pour ceux qui croient que « la mon­naie est neutre »… voir Ici

    Liste, (non exhaus­tive !), de connais­sances pré-requises : (Voir aus­si le No114 de la revue Nexus.) (Retour haut de page…)

    - Par­mi les diverses acti­vi­tés du sec­teur ban­caire, il existe 2 fonc­tions vitales pour les agents non ban­caires, (c. à d. les ménages et les entre­prises): assu­rer le finan­ce­ment des inves­tis­se­ments et faire fonc­tion­ner le sys­tème de paie­ment. (La pre­mière fonc­tion n’est pas exclu­sive : d’autres acteurs que les banques peuvent intervenir.) 

    - Sans y prendre garde, nous uti­li­sons 2 sortes de monnaies.

    L’une est garan­tie par la col­lec­ti­vi­té natio­nale : les pièces et les billets. L’autre, (la mon­naie scrip­tu­rale), ne l’est pas.  Depuis la rup­ture du cor­don sani­taire entre banques de dépôts et banques d’af­faires, la part de la mon­naie fidu­ciaire, (celle qui est garan­tie), déjà < 20% il y a plus de 20 ans, n’a ces­sé de dimi­nuer. Cette évo­lu­tion se tra­duit par la dis­pa­ri­tion d’un  bien com­mun : la sécu­ri­té des encaisses des ménages et des entreprises.

    N.B. En Suisse comme dans d’autres pays, il existe certes des garan­ties, (par­tielles et limi­tées), pour l’argent que nous confions aux banques. Cepen­dant, les fonds affec­tés à ces garan­ties sont sou­vent < à 5% de la masse des dépôts ban­caires concer­nés : elles pour­raient pal­lier une défaillance iso­lée, mais seraient tota­le­ment insuf­fi­santes en cas de concré­ti­sa­tion du risque dit « sys­té­mique » de crise finan­cière globale.

    - Le sys­tème moné­taire en usage dans tous les pays du monde est l’hé­ri­tier de celui né il y a 5 siècles, lorsque les orfèvres de la Renais­sance, après avoir ima­gi­né d’é­ta­blir des reçus pour les pièces d’or et d’argent qui leurs étaient confiées, per­mirent une mul­ti­pli­ca­tion par ~3 des moyens de paie­ment exis­tants (limi­tés par le nombre de galions espa­gnols qui reve­naient d’A­mé­rique du Sud, char­gés de métaux précieux.)

    Le sys­tème dit à réserves frac­tion­naires a ren­du pos­sible la mul­ti­pli­ca­tion des échanges com­mer­ciaux. Il per­met aux banques, (consi­dé­rées glo­ba­le­ment), de consen­tir un volume de cré­dits 3 ou 4 fois supé­rieur, (selon leur part de mar­ché et la conjonc­ture), aux fonds dont elles dis­posent : le pri­vi­lège ban­caire qui leur est accor­dé par la puis­sance publique, per­met de tirer pro­fit de res­sources qu’on ne pos­sède pas.

    Cette situa­tion d’enri­chis­se­ment sans cause, (elle résulte de la pri­va­ti­sa­tion du bien public qu’est la créa­tion moné­taire), est ampli­fiée par la qua­si dis­pa­ri­tion de la mon­naie fidu­ciaire. Il s’a­git d’une sur­vi­vance his­to­rique qui n’a plus de jus­ti­fi­ca­tion depuis le 15 Août 1971, (le jour du « Nixon choc »…), c. à d. depuis la rup­ture du lien entre 35 $ et une once d’or.

    NB Le sys­tème à réserves frac­tion­naires, (qui a pu rendre ser­vice jus­qu’à l’a­ban­don des mon­naies métal­liques, il y a ~47 ans), est intrin­sè­que­ment instable : il expose nos dépôts aux consé­quences d’o­pé­ra­tions spé­cu­la­tives ratées que les banques « uni­ver­selles »… sont désor­mais auto­ri­sées à effec­tuer. En cas de suc­cès, l’I‑M.P. met­trait les Suisses à l’a­bri de ce risque systémique.

    - La banque cen­trale d’une zone moné­taire dont l’é­co­no­mie est robuste, (comme c’est le cas de la BNS), est aus­si appe­lée « Ins­ti­tut d’é­mis­sion », ou encore « Prê­teur en der­nier res­sort »… C’est la seule qui ne puisse faire faillite. Lorsque cer­tains éco­no­mistes inquiètent les contri­buables alle­mands en pré­ten­dant qu’ils seront obli­gés de reca­pi­ta­li­ser la BCE, si elle pour­suit sa poli­tique accom­mo­dante, (le fameux « QE » : Quan­ti­ta­tive Easing), ils témoignent de leur igno­rance. (ou… de leur mau­vaise foi !)

    - Lors­qu’une banque com­mer­ciale octroie un cré­dit de 100 000 CHF, il y a aug­men­ta­tion de la quan­ti­té de moyens de paie­ments. (Car l’emprunteur dis­pose de 100 000 de plus, tan­dis que per­sonne n’a 100 000 de moins). Ain­si, les banques créent « ex nihi­lo » (à par­tir de rien), cette mon­naie scrip­tu­rale pri­vée (non garantie…)

    Cette par­ti­cu­la­ri­té implique une contre­par­tie lar­ge­ment igno­rée : lorsque les emprun­teurs rem­boursent la banque, la masse moné­taire dimi­nue ! (La mon­naie créée lors de l’oc­troi du cré­dit retourne au néant dont la banque l’a­vait tiré.)

    Pour conser­ver une quan­ti­té suf­fi­sante de moyens de paie­ment, il est obli­ga­toire que les banques mettent sans cesse de nou­veaux cré­dits en place, pour per­mettre le rem­bour­se­ment des plus anciens ! 

    L’I‑M.P. pré­voit de réser­ver la créa­tion moné­taire en CHF à la Banque Cen­trale, ce qui revient à rem­pla­cer de la mon­naie éphé­mère, payante, et fra­gile par de la mon­naie per­ma­nente, gra­tuite, et solide.

    - En cas de suc­cès de l’I­ni­tia­tive Mon­naie Pleine, le mode de finan­ce­ment des inves­tis­se­ments devien­drait le même pour les banques et pour les ins­ti­tu­tions non ban­caires : toutes devraient récol­ter l’é­pargne dis­po­nible avant de réa­li­ser des prêts cohé­rents avec le volume et la durée des pla­ce­ments finan­ciers choi­sis par les épargnants.

    - Les craintes sur la raré­fac­tion du cré­dit, sou­vent expri­mées à pro­pos de l’I‑M.P, sont dénuées de fon­de­ment, notam­ment parce que la BNS, (la banque cen­trale Suisse), a le man­dat expli­cite de sur­veiller ce risque, et aus­si parce qu’une par­tie du béné­fice de la créa­tion moné­taire sera redis­tri­bué aux can­tons et aux citoyens par la BNS ; ces der­niers pour­ront, s’ils le sou­haitent, confier leurs dis­po­ni­bi­li­tés aux banques, afin qu’elles puissent exer­cer, entre autres, leur métier de « trans­for­ma­tion ». (Il consiste à accor­der la « lon­gueur » des res­sources récol­tées et celle des prêts attribués.)

    - En cas de suc­cès, l’I‑M.P. aura éga­le­ment pour effet de per­mettre un réel contrôle de la crois­sance de la masse moné­taire par la Banque Cen­trale, en cohé­rence, bien enten­du, avec la poli­tique bud­gé­taire et fis­cale des res­pon­sables politiques.

    Ce n’est hélas pas le cas dans la situa­tion actuelle, ain­si que le montre l’his­toire des débuts de la zone Euro : alors que la BCE recom­man­dait une pro­gres­sion de 4,5% / an, (adap­tée à une crois­sance en termes réels com­prise entre 2 & 2,5%), les banques ont uti­li­sé leur pou­voir de créa­tion moné­taire à hau­teur de +10% /an… dont la majeure par­tie allait dans les bulles spéculatives !

    En 2008, les auto­ri­tés moné­taires ont ain­si été mises devant le fait accom­pli, et n’ont pu qu’ac­com­pa­gner le mou­ve­ment, par crainte de déclen­cher le fameux risque sys­té­mique ; (lors­qu’une pre­mière banque « pachy­derme » en faillite, menace d’en­traî­ner toutes les autres.)  Même si la crise a pu être enrayée, (pour un coût éco­no­mique et social énorme), cette situa­tion de « non contrôle » de la masse moné­taire n’est tou­jours pas cor­ri­gée.

    - En cas de suc­cès de l’I‑M.P, la banque cen­trale, (la « BNS »), dis­po­se­ra des moyens de mener une poli­tique adap­tée aux besoins de l’é­co­no­mie et aux choix poli­tiques sor­tis des urnes. Ce pro­grès en faveur d’un meilleur fonc­tion­ne­ment des ins­ti­tu­tions démo­cra­tiques de la Suisse, implique que les diri­geants de la BNS se mettent à la hau­teur de leurs nou­velles res­pon­sa­bi­li­tés. (Ou… qu’ils s’en aillent pour lais­ser la place à des per­sonnes plus compétentes !)

    Dans le sys­tème actuel, l’é­mis­sion de mon­naie est pro-cyclique, (du fait de son lien consub­stan­tiel avec le cré­dit ban­caire.) Avec l’I‑M.P. le contrôle de la masse moné­taire per­met­trait d’as­su­rer la régu­la­ri­té de la crois­sance des reve­nus, tan­dis que l’in­jec­tion de mon­naie, (c. à d. de pou­voir d’a­chat), via les dépenses publiques serait mieux répar­tie : elle ne pro­fi­te­rait plus aus­si lar­ge­ment à l’im­mo­bi­lier et aux actifs financiers.

    Enfin, la créa­tion moné­taire est un pri­vi­lège qui confère une rente à celui qui l’exerce. Il est nor­mal que ce soit la col­lec­ti­vi­té qui en pro­fite et non des inté­rêts privés.

    - Les banques com­mer­ciales conti­nue­ront de four­nir tous les ser­vices actuels tel que les comptes d’é­pargne, le cir­cuit des paie­ments, l’octroi de prêts, la ges­tion de patri­moine, Etc.

    - L’initiative Mon­naie Pleine ne retire aucun des droits légaux attri­bués aux banques com­mer­ciales. Elle n’a pas pour voca­tion de lut­ter contre la spéculation.

     

    Source : http://​www​.france​-alter​.info/​I​n​i​t​i​a​t​i​v​e​_​M​o​n​n​a​i​e​_​P​l​e​i​n​e​.​htm

    Réponse
  3. etienne

    L’initiative populaire « Monnaie pleine » est-elle antilibérale ?

    Le sys­tème de mon­naie pleine per­met l’émergence de vrais taux d’intérêt sur des mar­chés finan­ciers libres, loin de tout fonc­tion­ne­ment bureau­cra­tique, affirme Chris­tian Gomez, éco­no­miste et ancien CEO de SG-Suisse :

    L’initiative « Mon­naie pleine » (MP) vise à abo­lir le pri­vi­lège des banques en matière de créa­tion moné­taire pour redon­ner ce pou­voir exor­bi­tant du droit com­mun, et ses béné­fices, au peuple suisse. Et, comme on pou­vait s’y attendre, cette ini­tia­tive, qui bous­cule les pou­voirs éta­blis et des pré­ju­gés bien ancrés, sus­cite des réac­tions fortes, dont l’accusation de mettre à mal les règles de fonc­tion­ne­ment d’une éco­no­mie de mar­ché et d’organiser la rare­té du crédit.

    Une argu­men­ta­tion pour le moins sur­pre­nante quand on sait que les pro­mo­teurs d’une telle réforme dans l’histoire furent pré­ci­sé­ment… les libé­raux les plus irré­cu­sables, dont Mil­ton Fried­man. Le rap­pel de quelques idées de base du libé­ra­lisme suf­fit à mon­trer en quoi les cri­tiques « libé­raux » de la réforme MP se trompent.

    1ère idée : Les libé­raux s’opposent aux rentes de situa­tion et aux « reve­nus non gagnés » (les « faux droits » de Rueff). C’est pré­ci­sé­ment le but essen­tiel de la réforme.

    Par le méca­nisme du cré­dit ban­caire, les banques peuvent créer des moyens de paie­ment (les dépôts à vue) qui sont répu­tés sub­sti­tuables à tout moment à la « vraie » mon­naie (BNS). Ce fai­sant, elles créent un pou­voir d’achat sup­plé­men­taire sur l’économie (au contraire d’un trans­fert d’épargne) qui a deux consé­quences : (1) les banques tirent des reve­nus (les inté­rêts) sur des sommes qu’elles créent (à l’instar d’un faux-mon­nayeur…) et ce, de période en période jusqu’à l’infini ; (2) Ces sommes nou­velles entre les mains des emprun­teurs, qui ne sont pas la contre­par­tie d’une épargne, font bou­ger les mar­chés au seul pro­fit de ces der­niers. Deux traits rédhi­bi­toires pour tout libé­ral consé­quent et aux­quels la réforme MP remédie.

    2ème idée : Les agents éco­no­miques sont d’autant plus effi­cients dans leurs cal­culs éco­no­miques que leur envi­ron­ne­ment est stable et leur hori­zon déga­gé et pré­vi­sible. C’est pré­ci­sé­ment une consé­quence de la réforme.

    Basées sur le méca­nisme du cré­dit ban­caire, les injec­tions moné­taires dans l’économie dépendent aujourd’hui des « humeurs », opti­mistes ou pes­si­mistes, des emprun­teurs et des banques, d’où une évo­lu­tion sou­vent chao­tique de l’économie qui doit alors comp­ter, pour sa régu­la­tion, sur les inter­ven­tions des banques cen­trales. Or celles-ci dis­posent d’instruments mas­sifs mais très impré­cis et inef­fi­caces, comme l’ont mon­tré encore les expé­riences de poli­tique moné­taire récentes en Suisse et ailleurs (Quan­ti­ta­tive Easing, taux néga­tifs et répres­sion finan­cière). Au contraire, la réforme MP donne à la BNS tous les moyens de contrô­ler la pro­gres­sion de la masse moné­taire, dans le cadre d’une mis­sion consti­tu­tion­nel­le­ment défi­nie, afin de régu­la­ri­ser la crois­sance éco­no­mique et d’atteindre le taux d’inflation jugé opti­mal, d’où une plus grande sta­bi­li­té et un allon­ge­ment de l’horizon pré­vi­sion­nel des agents économiques.

    3ème idée : Un fonc­tion­ne­ment effi­cace d’une éco­no­mie de mar­ché exige des sys­tèmes de prix non faus­sés, y com­pris sur les mar­chés finan­ciers. Encore une consé­quence de la réforme.

    Dans le sys­tème actuel, tel ne peut être le cas car les inter­fé­rences entre le cré­dit et la créa­tion moné­taire faussent la fixa­tion des « taux natu­rels » (Wick­sell) repré­sen­ta­tifs des équi­libres épargne-inves­tis­se­ment, qui sont seuls capables d’assurer une crois­sance éco­no­mique, à la fois, équi­li­brée et opti­male (en termes d’efficacité). Au contraire, dans le cadre de la réforme MP, la plus grosse part de la mon­naie serait intro­duite indé­pen­dam­ment du cré­dit (via le bud­get de la Confé­dé­ra­tion et des can­tons) et géné­re­rait le reve­nu qui ali­men­te­rait l’épargne cou­rante qui, elle-même, finan­ce­rait l’investissement, d’où l’émergence de vrais taux d’intérêt sur des mar­chés finan­ciers libres, loin de tout fonc­tion­ne­ment bureaucratique.

    4ème idée : La libé­ra­tion des ini­tia­tives indi­vi­duelles et col­lec­tives exige la fis­ca­li­té la plus inci­ta­tive pos­sible. C’est aus­si ça la réforme MP.

    Dans le contexte de la réforme, la col­lec­ti­vi­té s’approprierait les gains de la créa­tion moné­taire, ce qui veut dire que les injec­tions moné­taires pour­raient deve­nir une res­source des bud­gets de la Confé­dé­ra­tion et des can­tons, à l’instar des impôts et autres taxes, comme le sug­gé­rait déjà Mau­rice Allais (Prix Nobel 1988). Aux citoyens suisses de déci­der ensuite de l’utilisation de ces sommes : aug­men­ta­tion des dépenses publiques ou baisses des impôts pour dyna­mi­ser l’économie suisse et la rendre plus attractive.

    Chris­tian Gomez

    * Mau­rice Allais avait cou­tume de dis­tin­guer les « libé­raux ali­men­taires », qui n’avaient que des inté­rêts par­ti­cu­liers à défendre, et les « vrais libé­raux » qui recher­chaient à la fois l’efficacité de l’économie et l’équité sociale avec le sou­ci d’améliorer le « bien com­mun ». Pour ces der­niers, tout devait être libre sauf une chose, essen­tielle, la créa­tion moné­taire. La réforme MP s’inscrit plei­ne­ment dans ce cadre. A vrai dire, il ne peut y avoir de « vrai » libé­ra­lisme sans réforme MP.

    https://​www​.letemps​.ch/​e​c​o​n​o​m​i​e​/​l​i​n​i​t​i​a​t​i​v​e​-​p​o​p​u​l​a​i​r​e​-​m​o​n​n​a​i​e​-​p​l​e​i​n​e​-​e​s​t​e​l​l​e​-​a​n​t​i​l​i​b​e​r​ale

    Réponse
  4. etienne

    MONNAIE PLEINE : AVANTAGES :

    Les textes sur ce site com­plètent nos mes­sages clés.

    Le FMI confirme les effets posi­tifs de la réforme « Mon­naie pleine »

    Oui à une mon­naie à l’abri des faillites bancaires
    • La créa­tion moné­taire par les banques
    • La mon­naie pleine, c’est simple et intelligible
    • L’argent le plus sûr du monde

    Oui à une éco­no­mie de mar­ché sans privilèges

    Oui à une forte place ban­caire suisse
    • L’E­tat ne sera plus l’o­tage des banques

    Plus de sta­bi­li­té et moins de risques financiers
    • La mon­naie créée par les banques est une cause d’insécurité
    • Pré­ve­nir les crises, au lieu de sub­ven­tion­ner les banques

    Oui à des mil­liards pour les contri­buables et l’économie

    Oui au désen­det­te­ment pro­gres­sif de la société

    Le besoin de crois­sance sera réduit […]

    Lire le détail :
    http://​www​.ini​tia​tive​-mon​naie​-pleine​.ch/​a​v​a​n​t​a​g​e​s​/​#​c​928

    Réponse

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