L’appel des Grecs aux autres nations, que je reproduis ci-dessous, vient de me parvenir par l’intermédiaire de Christina Komi, une femme formidable, franco-grecque, qui nous a fait récemment (en novembre à Nice) une bonne synthèse sur les révoltantes souffrances imposées aux Grecs au prétexte de « dette publique » (vidéo à la fin de ce billet).
Voici cet appel :
Fête de l’indépendance :
Appel de la Grèce aux autres nations
À l’occasion de la fête d’indépendance de la Grèce sur l’Empire Ottoman, le 25/3/1821, faisant écho aux grandes manifestations des citoyens grecs à Thessalonique (28÷1÷2018 ; 500.000), à Athènes (4÷2÷2018 ; 1.500.000), à Patras (à venir, le 4/3/2018), à New York devant le siège de l’ONU (à venir, le 18/4/2018),
les organisations grecques ΠΛΑΤΦΟΡΜΑ ΠΟΛΙΤΙΚΟΣ ΔΙΑΛΟΓΟΣ (Plate-forme Dialogue Politique), METΩΠΟ ΓΙΑ ΜΙΑ ΕΛΕΥΘΕΡΗ ΕΛΛΑΔΑ (Front pour une Grèce libre), et ΔΕΠΟΛ (Union Démocratique de citoyens) ont le plaisir de vous inviter à une MANIFESTATION POUR L’INDÉPENDANCE, LA PAIX ET L’INTÉGRITÉ TERRITORIALE DES ÉTATS, à Paris, PLACE DE LA NATION, le dimanche 25 mars 2018, 10 h – 14 h.
Manifestation à Thessalonique le 21 janvier 2018
* * *
À l’ère où le capitalisme sans frontières écrase tout sur son passage, et où nos dirigeants optent pour une « mondialisation » au bénéfice unique des banques et des multinationales, on nous présente l’éclatement de nos États comme un phénomène naturel et inéluctable. Au même moment, on nous martèle que les « minorités » (ethniques, raciales ou religieuses) de l’Europe « se réveillent », que leurs revendications identitaires sont légitimes entraînant le morcellement et l’affaiblissement de l’État souverain dont elles font partie.
Est-ce vraiment cela que nous voulons ?
Une nouvelle fois, les Balkans sont au bord d’une guerre dont l’Allemagne réunifiée est le moteur.
Dans le but d’asphyxier la Russie, l’OTAN avance ses pions reniant ainsi l’engagement fait à Gorbatchev lors de la réunification des deux Allemagnes. Les derniers bouts de l’ex-Yougoslavie intègrent un à un l’OTAN.
L’usage du nom « Macédoine » qui appartient à la Grèce depuis 3.000 ans et qui désigne le nord de la Grèce — la terre des rois macédoniens Philippe et Alexandre — est devenu, depuis Tito, mais surtout depuis ces 35 dernières années, un objet de marchandage aux mains des uns et des autres : en premier lieu l’OTAN ; ensuite la classe politicienne grecque asservie et vendue, sans oublier les falsificateurs de l’Histoire qui depuis des « Centres de recherche » allemands (tel l’ECMI « Centre pour la protection des Minorités » à Flensbourg) incitent les populations de la Slavie du sud à croire qu’ils sont les descendants d’Alexandre le Grand…
Derrière la pression exercée aujourd’hui sur le gouvernement d’Athènes — celui qui finit le sale boulot de ses prédécesseurs, le bradage du pays, l’humiliation, la trahison et le génocide du peuple grec — pour céder le nom « Macédoine » à nos voisins du nord, il y a l’expansion continue de l’OTAN.
Le peuple grec, plus affaibli que jamais, est aujourd’hui sommé de se défaire de son histoire et de son territoire national. La seule cession du nom d’une région grecque à un pays étranger ouvre ainsi la porte à l’irrédentisme du nouveau pays, menant en toute vitesse à l’amputation de la région grecque limitrophe, qui porte le nom de Macédoine, sous le prétexte de l’unification d’un supposé peuple macédonien en une seule et grande Macédoine qui n’aura plus rien à voir avec la Grèce…
Dans tout cela la Turquie ne reste pas en retrait. Elle soutient activement l’irrédentisme de Skopjie. Pour compléter le tableau, les dernières provocations de la Turquie dans la mer Égée (12 février), restées sans réponse de la part du régime grec actuel, exposent le pays, dont le sort est à présent livré aux mains de l’Empire Nord-Atlantique et des charognards spéculateurs, à un déchirement très violent. Il faut tenir compte aussi des actes de piratage commis par la flotte navale turc qui a empêché le derrick Italien d’arriver à la zone économique exclusive de la République de Chypre pour explorer les gisements de gaz.
Est-ce que la France, l’Italie, l’Espagne et les autres pays seront épargnés par ce morcellement planifié et volontaire ? Le « Centre Européen des Minorités » (ECMI), fondé en Allemagne en 1996, auto-proclamé protecteur des « minorités » s’en occupe dûment.
Bourguignons, Alsaciens, Occitans, Catalans… l’image d’une carte européenne d’États éclatés, en une centaine de petits cantons « indépendants » autour d’une grande Allemagne unie et forte n’est autre que le rêve allemand qui est de retour.
RESTERONS-NOUS PASSIFS ?
LE LAISSERONS-NOUS PASSER ?
NON ! LES ÉNORMES MANIFESTATIONS DE THESSALONIQUE (21÷1÷2018) ET D’ATHÈNES (04÷2÷2018) NOUS ONT OUVERT LA VOIE.
CONTINUONS !
REJOIGNEZ-NOUS LE 25 MARS À PARIS, PLACE DE LA NATION !
On finira cette journée festive par un syrtaki géant !
Christina m’a également transmis deux textes à la fois étonnants et inquiétants, de Ioannis Mazis, professeur de géographie à l’Université d’Athènes, textes que je publie ici avec son autorisation :
Affaiblissement des États Nations dans les Balkans via la « découverte » d’ethnies par les Allemands
Affaiblissement-des-Etats-NationsDocument téléchargeable ici.
Qui se cache derrière Skopje ?
Qui se cache derrière Skopje ?Document téléchargeable ici.
Tout ça me rappelle évidemment ce que dénonce François Asselineau avec courage depuis longtemps, l’Europe des régions ethniques :
https://www.upr.fr/tag/europe-des-regions-ethniques
Enfin, je vous signale ci-dessous l’enregistrement vidéo de notre récente rencontre à Nice (le 3 novembre 2017) ; Christina avait préparé une intervention très intéressante, je trouve :
QUI VEUT LA PEAU DE LA FRANCE ?
https://youtu.be/JqLEzvYSV78
J’évoque à la minute 40:46 un document révoltant qui dénonce le scandale absolu du martyr des Grecs ; le voici :
Informations venant de Grèce (Stathis Kouvelakis, juin 2016)
Informations_venant_de_Grece_Stathis_Kouvelakis_juin_2016.pdf
Le document ci-dessus (très important) est la retranscription de l’intervention suivante, à connaître et à faire connaître : c’est notre propre avenir qui se déroule dans le laboratoire grec de la tyrannie qui vient :
—
Voici aussi le DÉBAT qui a suivi, avec la salle, le 3 novembre 2017 à Nice :
httpv://www.youtube.com/watch?v=n326T-vUtGU
Voici enfin le texte de l’intervention de Christina Komi, DETTE ET INDÉPENDANCE, analyse du laboratoire de dévastation oligarchique qu’est la Grèce depuis quelques années, avertissement et alarme pour les autres nations européennes :
DETTE ET INDÉPENDANCE, intervention de Christina Komi, CLAJ 3 novembre 2017, à NiceTexte téléchargeable ici.
Si vous avez des précisions ou des nouvelles sur ce projet oligarchique d’atomisation des unités politiques européennes, je suis preneur, bien sûr.
Bien à vous tous.
Étienne.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10156110742447317
Merci pour ttes vos lumières sur ces sujets,on pas tjrs le tps de se tenir informer ou alors on ne ns tiens pas informé non plus.. ?Bin oui effectivement ça sentait au moins ça. ..les pauvre grecs ‚biensiure que ns aussi aussi comme l’Espagne l’Italie et les autres on est sur 1 liste des pays a engloutir. ..bon en tt cas merci.
Bonjour
Tout cela est prévu et planifié en effet
Ça s’appelle la politique des euro régions
Tout est expliqué ici :
httpv://youtube.com/watch?v=bYZ-hsF3CSs
Salut, sans relation avec cet article, je viens de voir une interview d’Elon Musk qui pourrait t’intéresser, cela commence à 52min 17sec, le lien YouTube devrait normalement t’amener automatiquement à ce point dans l’interview :
https://youtu.be/DahRypEoeM4?t=52m17s
La question (qui serait la plus posée, donc manifestement cela intéresse les gens) porte sur un hypothétique futur gouvernement sur Mars et, s’il devait y en avoir un, la voix de Musk serait évidement très importante pour en décider.
Tu devrais être content d’apprendre qu’il est pour un gouvernement direct avec vote de tous sur chaque question (il ne rentre pas dans les détails, mais il mentionne aussi l’importance des lois courtes, des lois compréhensibles).
Il mentionne une autre idée : il faudrait qu’il soit plus facile de supprimer une loi que de l’approuver : pour illustrer, il faudrait 60% des votes pour mettre une loi en place mais seulement 40% seraient nécessaires pour la supprimer.
Il dit aussi que les lois devrait être accompagnées d’une date d’expiration, moment auquel elle serait supprimée à moins, bien sûr, que les citoyens choisissent de la reconduire.
C’est assez court, la parenthèse ne dure que 3 minutes.
Peut-être que tu devrais t’essayer à écrire une constitution pour Mars : il est peut être possible de faire un peu de « buzz ».
Lu sur Facebook :
« Tout à fait d’accord sur le fond. Par contre, on ne peut pas affirmer que la Macédoine était grecque depuis 3000 ans pour la simple raison qu’il n’y avait pas de Grèce il y a 3000 ans. Première Olympiade organisée en 776 av-JC, mais une documentation continue existe que depuis l’Athènes de Périclès. => Pas de Grèce à cette époque.
Alexandre le Grand était aussi dit « Le Macédoine » et non pas « le Grec », donc cela prouve l’existence de la Macédoine avant la création de la Grèce.
La nation grecque commence justement avec la libération en 1821. Révolte organisée financée et dirigée par les puissances européennes de l’époque pour mettre hors des Balkans l’empire Ottoman. En fait après la libération des Ottomans, le pays a été gouverné par les Allemands avec le Roi Othon 1°, prince bavarois et premier roi de Grèce (https://fr.wikipedia.org/wiki/Othon_Ier_(roi_de_Gr%C3%A8ce)) et cela pendant 7 générations jusqu’en 1973. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_souverains_et_pr%C3%A9tendants_au_tr%C3%B4ne_de_Gr%C3%A8ce
Donc, la Grèce d’aujourd’hui est une nation construite à partir d’une feuille blanche par les Allemands. Une quantité impressionnante de moyens financiers et humains ont été nécessaires pour reconstruire une nation qui avait totalement disparu sous la domination ottomane. On parlait albanais dans les rues d’Athènes il y a 200 ans. La langue grecque était une langue administrative, comme le latin l’a été pour les Italiens. Les territoires du nord-ouest grec, ce sont des terres (et hommes et femmes) albanaises qui ont été données à cette nation naissante. Pratique appliquée encore aujourd’hui : voir la création d’Israël.
Donc, on peut affirmer que la Grèce d’aujourd’hui est le résultat d’une opération géopolitique dans des buts stratégiques des grandes puissances européennes, les Allemands en tête.
Donc il faut pas s’étonner si aujourd’hui ils ont décidé de défaire ce qu’ils ont fait dans le passé. »
Adhérent de DIEM25, je ne suis pas du tout prêt à suivre « l’appel des grecs pour l’indépendance, la paix et l’intégrité territoriale des États ».
Il y a eu des nations en Europe, leur histoire est complexe : les unes ont réussi à constituer des états, les autres ont été soumises. Les histoires nationales sont souvent largement teintées de propagande, voire de gros mensonges. Dans l’histoire de France, Du Guesclin est un héros, dans l’histoire bretonne un chef d’une bande de voyous à la solde du roi de France…
La question importante est de savoir s’il faut défendre les états ou non. Il me semble que ceux qui veulent défendre l’État en général sont dans une logique de préservation du secteur public face aux intérêts privés, et notamment face aux intérêts privés des grands capitalistes multinationaux. D’autres pensent que les états et le capitalisme sont plus associés que rivaux, et qu’il faut plutôt miser sur un pouvoir distribué et favoriser des gouvernances autonomes avec des communs (souvent infra ou supra-nationaux), ce qui les rapprochent spontanément plutôt de l’histoire des républiques urbaines que de celles des territoires nationaux. L’universalité des états-nationaux n’est pas toute l’histoire, loin de là.
Je crois qu’il est utile d’approfondir notre désaccord, de le préciser et de comprendre les raisons des autres. L’hubris capitaliste qui détruit les états faibles, tout le monde peut le constater. De là à défendre le principe des états nationaux, c’est autre chose. Je n’ai rien contre le fédéralisme germanique, je n’aime pas beaucoup le jacobinisme (même pas du tout), et je trouve regrettable de renvoyer par sous-entendu ou par liens indirects au nazisme… Attention, à ce genre d’arguments.
Il est bien question du nazisme et une fois encore d’impérialisme hitlérien, celui qui rêvit d’une grande Europe tiens comme aujourd’hui et qui dicte ses lois, ses réformes, etc Aujourd’hui, on ne peut que parler de la revanches des collabos. Pire l’UE n’est ni plus ni moins qu’une sacrée des élites européennes et internationales. Cri de guerre « Tous pour un un pour tous – Riches unissez vous ». Domage que les peuples n’aient pas compris la force de ces mot « L’union fait la force ». Nous somme en guerre, non pas contre les musulmans, mais celle des riches contre les pauvres.
A nous de riposter …
Le modèle allemand, antisocial : leader européen de la précarité :