Quand vous souffrez d’un mal, inutile de gémir sur les conséquences : cherchez la cause des causes.
L’autorisation par la loi des « rachats d’entreprises » traite les collectifs de travail comme de vulgaires marchandises, à vendre ou à liquider.
C’est « du droit », mais à l’évidence, c’est un droit écrit par les marchands au profit des marchands.
La liberté des propriétaires et la servitude des travailleurs sont programmées dans la constitution, au plus haut niveau du droit.
Tant que nous serons démissionnaires du processus constituant, nous serons les esclaves des négriers et des usuriers. NOTRE IMPUISSANCE EST TOTALEMENT DE NOTRE FAUTE : soyez résolus de ne plus servir et vous voilà libres (Étienne de la Boétie). Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. Nous ne sommes pas des victimes, nous sommes idiots.
Vos ateliers constituants quotidiens, avec vos proches et avec vos voisins, si vous vous en occupez enfin, seront un OUTIL D’ÉDUCATION POPULAIRE RADICALE : un outil qui prendra LOGIQUEMENT nos maux à leur RACINE.
Le fait que ça ne se passe pas encore à grande échelle n’est PAS « la faute des autres ». Notre distraction permanente, notre incapacité à rester concentrés sur l’essentiel (qui est APPRENDRE À INSTITUER NOUS-MÊMES NOTRE PUISSANCE À NOUS DÉFENDRE), sont bien plus décisives que les manigances et intrigues des puissants du moment.
• Je vous suggère, par exemple, de bosser sur LES MÉDIAS (outil central et stratégique des riches pour désinformer les pauvres) : écrivez ensemble le ou les articles qui garantiraient durablement que l’opinion des citoyens soit correctement (contradictoirement et loyalement) éclairée.
• Je suggère aussi que vous réfléchissiez aux articles qui permettraient de ne pas limiter la démocratie (vraie) aux décisions prises au niveau de la nation, mais qui imposeraient aussi LA DÉMOCRATIE DANS TOUS LES GROUPES DE TRAVAIL (ce qu’on appelle aujourd’hui les « entreprises »).
Bon courage à tous, bande de virus 🙂
Étienne.
Nombreuses ressources sur vos ateliers constituants :
https://www.chouard.org/tag/ateliers-constituants‑2/
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10156055650477317
Putain, c’est révoltant !
On devrait pendre ces faux repreneurs en place publique devant le peuple.
C’est innommable ce qu’ils ont fait !
Et nos traîtres de politiciens qui ne font rien pour lutter contre ces escrocs…
Ultra lamentable !
Merci Étienne, je relaie !
Dans l’histoire relatée dans la video, je vois trois causes socio-institutionnelles au problème :
- La grande taille des entreprises. Autrefois, quand un escroc arrivait dans un village, il pouvait rouler une personne, éventuellement deux, mais devais ensuite rapidement déguerpir. Aujourd’hui, un escroc peut acheter une entreprise de 300 personnes et du jour au lendemain ruiner toute une région. On peut même citer aussi des gens comme Soros qui peuvent nuire à tout un pays très facilement. Les riches ont un extraordinaire effet de levier pour faire le mal.
- L’égoïsme à courte vue. Dans le système bourgeois traditionnel, les propriétaires qui achètent une entreprise chercheront à la développer pour s’assurer une rente tout au long de leur vie, puis la transmettre à leur enfants. Ces méthodes où l’on achète des outils de travail viables mis en place sur des décennies pour le dépecer en quelques mois sont des pratiques modernes qui leur sembleraient absurdes et sont très certainement ruineuses à terme pour la société.
- La circulation internationale des capitaux. Il ne faut pas réfléchir longtemps pour comprendre que si les capitaux peuvent franchir les frontières, mais que la justice est impuissantes à poursuivre les criminels à l’étranger, cela va évidemment favoriser la truanderie internationale.
Ces trois causes ne sont malheureusement pas accidentelles mais sont consubstantielles au développement du capitalisme libéral. Les supprimer nécessiterait une refonte complète du système politico-économique. Pourrait-on les corriger pour un mieux ? Beaucoup de gens pressentent qu’il faudrait un capitalisme social et national, à la Chavez par exemple. Mais cela reste à élaborer théoriquement, et on ignore si cela pourrait être aussi efficace pour apporter une prospérité économique au moins équivalente à ce qu’elle est actuellement.
La circulation internationale des capitaux permet aussi les délocalisations et le chantage à la délocalisation.
Pourquoi ce terme de « crise » et pas celui de « système capitaliste »
Le titre de cette page « Les profiteurs de la crise »
devient « Les profiteurs du système capitaliste »
Il faut redonner leur véritable nom aux choses.
Ne pas les nommer nous empêche de penser.
L’Union européenne, c’est la course aux salaires les plus bas possibles.
L’Union européenne, c’est la mort de l’industrie française, la mort des ouvriers français, la mort des commerces français.
France : salaire minimum de 1445 euros.
Belgique : salaire minimum de 1501 euros.
En clair : ces deux pays voient leurs usines fermer.
Les patrons délocalisent leurs usines vers les pays européens qui ont un salaire minimum minable.
Pologne : salaire minimum de 387 euros.
Hongrie : salaire minimum de 344 euros.
République tchèque : salaire minimum de 327 euros.
Roumanie : salaire minimum de 190 euros.
Castorama et Brico Dépôt : licenciés, des salariés devront former … leurs remplaçants polonais.
https://www.capital.fr/votre-carriere/castorama-et-brico-depot-licencies-des-salaries-devront-former-leurs-remplacants-polonais-1274882
Pas étonnant qu’avec des salaires pareils le travail non déclaré se soit développé ! Une bonne recette le sous-terrain .….. sans l’ombre d’un regret !
Et licencié , pour licencié , je dégage .…avant de former !
Italie : les partis anti-européens font le plein.
Le parti anti-européen M5S arrive en tête avec 32 % des suffrages.
« Tout le monde va devoir venir nous parler », a commenté, dimanche soir, le responsable du M5S, Alessandro Di Battista.
Le futur allié du M5S se cache peut-être du côté de la coalition de droite, qui subit un revers. Si la formation, qui rassemble les trois partis Forza Italia (Silvio Berlusconi), la Ligue du Nord (Matteo Salvini) et Fratelli d’Italia, est en tête du scrutin avec environ 37 % des votes, elle est, elle aussi, loin de la majorité.
Surtout, au sein même de cette coalition se joue peut-être le plus gros bouleversement de ce scrutin. Le parti d’extrême droite de Matteo Salvini, la Ligue, dépasse de 5 points (18 %) le parti historique de Silvio Berlusconi, Forza Italia (13 %), selon les premiers résultats.
Un score qui illustre là encore la montée en puissance des partis anti-européens, vrais gagnants de cette élection.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2018/03/05/elections-legislatives-en-italie-les-partis-antieuropeens-font-le-plein_5265638_3214.html