Chers amis,
Comme vous le savez peut-être, je réfléchis depuis plus de dix ans aux alternatives monétaires, en y cherchant le moyen de notre émancipation politique et économique : selon moi, aucune réelle souveraineté politique n’est concevable sans une réelle souveraineté monétaire ; autrement dit, toutes les alternatives monétaires ne sont pas émancipantes pour le corps social.
Il y a bien longtemps que je vous parle de la monnaie libre, comme une des deux plus prometteuses alternatives monétaires que je connaisse, avec le chartalisme (qui va beaucoup plus loin que la « monnaie pleine »).
Stéphane Laborde, grand amateur de mathématiques et d’échecs, a conçu la Théorie Relative de la Monnaie (TRM), et cette théorie assez épatante vient de prendre corps et vie, au printemps 2017, à travers une vraie MONNAIE, LIBRE, qui s’appelle Ğ1 (prononcer june) mémorisée et sécurisée dans une base de données partagée (libre, évidemment) gérée sur duniter.org.
Je vous présente ici un entretien récent avec Stéphane, à la maison, au cours duquel il nous explique cette nouvelle possibilité monétaire offerte aux humains, dans la plus rigoureuse liberté et la plus parfaite égalité : soit on le veut et on les rejoint, tout simplement, soit on ne le veut pas et ça fonctionnera quand même, sans nous ; pas besoin d’attendre que nous soyons tous convaincus. Pas besoin non plus d’attendre le feu vert d’une autorité privilégiée : on peut s’en servir ici et maintenant, sans attendre. C’est pour ça que c’est enthousiasmant, et c’est une de ses grandes forces, et même une exclusivité décisive, de la monnaie libre : on peut tous s’en servir, tout de suite, librement.
Je vois trois grandes forces à cette alternative monétaire :
• La pertinence de son fondement : une production invariante de valeur économique de référence par tous les êtres humains vivants qui le souhaitent.
• La permanence égalitaire et autonome de sa production, et donc de sa répartition.
• La liberté absolue d’y adhérer ou pas, dès aujourd’hui : il suffit de le vouloir pour commencer le changement.
Il me semble que la TRM, devenue aujourd’hui bien réelle et bien pratique avec la Ğ1 (june), devrait être découverte, travaillée et apprivoisée par tous les citoyens qui cherchent à se libérer de la tyrannie bancaire, et ce malgré la corruption profonde de l’État par les usuriers (ceux qui ont volé aux peuples la création monétaire).
Voyez vous-même :
#1 Cesium et la Monnaie Libre Ğ1 :
#2 La monnaie libre Ğ1 :
#3 Légalité et anonymat dans la monnaie libre Ğ1 :
#4 La toile de confiance de la monnaie libre Ğ1 :
#5 Théorie relative de la monnaie, la relativité des valeurs :
Cette dernière partie est vraiment essentielle : j’en ai compris l’importance en la regardant à nouveau, mais le crayon à la main. Voici mes notes (la vidéo est en dessous) :
Avec la Ğ1, on met fin à la rareté monétaire : « il pleut toujours un peu » dit Stéphane 🙂
Je demande à Stéphane comment on peut être sûr, avec la Ğ1 (june), qu’on aura toujours assez de monnaie pour nos échanges. Je lui rappelle que mon intuition est qu’il existe une corrélation étroite entre le chômage et le manque de monnaie. Nous devrions instituer une puissance publique chartaliste, c’est-à-dire dotée du pouvoir de création monétaire, quand elle dépense, et de destruction monétaire, quand elle perçoit l’impôt, et par-là même rendue capable d’être employeur en dernier ressort en créant toute la monnaie nécessaire pour donner du travail à tout le monde (ce procédé antichômage étant non inflationniste puisque toute cette nouvelle monnaie a une vraie contrepartie avec le travail effectué en échange). Peut-on faire de même avec la monnaie libre ?
Stéphane confirme que rien de tel n’est prévu dans la TRM et dans la Ğ1, aucune création supplémentaire n’est possible, même en cas de chômage de masse : la monnaie libre établit un droit politique essentiel, un droit individuel, le droit pour chaque être humain de créer lui-même la monnaie, un DU (Dividende Universel) de 10 Ğ1 chaque jour, de façon rigoureusement égalitaire avec ses congénères humains. La monnaie libre est donc hors de portée pour les accumulateurs et pour les imposteurs, mais elle ne permet à personne (pas même à l’État) de créer plus ou moins de junes selon d’autres critères que cette rigoureuse égalité fondatrice.
Stéphane souligne cependant que la monnaie libre n’interdit pas d’utiliser aussi une monnaie chartaliste ; elle laisse les hommes libres, bien sûr, de créer et d’utiliser d’autres monnaies par ailleurs. Les deux techniques peuvent donc coexister, un peu de la même façon que la Suisse utilise à la fois le franc suisse et le WIR.
Par ailleurs, je rappelle mon intérêt pour les monnaies « fondantes » (l’idée géniale de Silvio Gesell, 1911), pour dissuader tout le monde (par construction) d’accumuler les signes monétaires et donc pour favoriser une circulation permanente de ces signes (cette circulation étant un puissant facteur de prospérité générale).
Mais Stéphane n’aime pas que je parle de « monnaie fondante » (il déteste ça, même 🙂 ). Il me conseille avec insistance d’utiliser nous-mêmes « le module Galilée » (voir ici) pour comprendre l’attraction mécanique vers la moyenne. Stéphane souligne que, si on a trop de monnaie au-dessus de la moyenne, alors on peut considérer qu’il faille les dépenser sans trop tarder, parce qu’on va converger vers la moyenne (simulation réalisable avec le module Galilée). Mais si on est en dessous de la moyenne et qu’on ne dépense pas (ou qu’on équilibre ses échanges acheteur/vendeur, ce qui revient au même), on peut considérer qu’il faille garder ses DU afin de converger vers la moyenne.
Je signale à Stéphane que, précisément, c’est cette incitation des plus riches (en monnaie, et par rapport à la moyenne) à dépenser leurs signes monétaires, que je trouve très positive, très utile, et qui m’a fait parler de « monnaie fondante » (ce qui a le don de le mettre en pétard 🙂 ). Et là, Stéphane semble accepter cette formulation ce qui se passe vraiment avec la Ğ1 : « elle est fondante pour les riches en monnaie » ! Eh bien ça me va, moi ! C’était donc ça qui gênait tant mon Stéphane préféré : c’est l’imprécision de l’expression « monnaie fondante » : elle n’est pas du tout fondante pour tout le monde : elle n’est fondante que pour les riches en monnaie (par rapport à la moyenne), alors que pour les pauvres en monnaie (par rapport à la moyenne), elle est même l’inverse ! Bon, eh bien c’est passionnant et très satisfaisant, tout ça 🙂
Ensuite (vers la minute 15), je reviens sur la bizarrerie (des temps modernes) qui consiste à imposer une unité de mesure variable, un étalon qui change de valeur tout le temps (si le mètre changeait de longueur selon le cas ou si le kilo changeait de poids sans arrêt, ce ne serait pas très pratique…). Or, il me semble que la situation actuelle des monnaies est précisément celle-là : nous comptons les valeurs économiques avec un étalon (l’euro par exemple) dont la valeur change tout le temps, au gré des caprices des marchés et de l’inflation. Et je résume ma question : la Ğ1 nous fournit-elle un étalon de valeur stable ?
Là, il va se passer quelques minutes où j’ai l’impression que se développent entre nous quelques malentendus… Stéphane récuse le concept d’étalon : « par rapport à quoi ? me demande-t-il… Surtout pas par rapport à la richesse ! Ce n’est pas du tout ce que dit la TRM… il n’existe pas de vitesse absolue, pas plus de valeur absolue, tout est relatif… » etc.
Et je laisse finalement Stéphane parler et développer ses arguments… jusqu’à ce qu’il dise enfin (vers la minute 18’45) : « il n’y a pas de chose qui soit invariante dans l’espace et dans le temps en termes de conversions économiques. Ça, c’est le principe au fondement de la TRM. Du coup, c’est la réfutation du fait qu’il puisse exister une telle chose [l’étalon intangible de valeur que je cherche pour mesurer nos échanges]. […] L’invariance, c’est quelque chose de fondamental en sciences […] et l’économie est la seule activité un peu chiffrée qui sort de cette exigence et qui dit du même coup un peu n’importe quoi… [ 🙂 ] et la TRM consiste à réfuter toutes les théories économiques dont le flou artistique montre qu’elles ne reposent sur pas grand-chose, et à prouver ceci : il est possible de trouver une valeur économique qui possède une propriété d’invariance, et cette propriété ce n’est pas du tout un taux de conversion qui serait stable (puisque ça n’existe pas, puisque les valeurs économiques sont relatives). »
Je demande alors (min 20) « Alors ça veut dire quoi, ‘propriété d’invariance’, si ça ne veut pas dire que ça ne varie pas ? » (là, il me semble que ma question formule bien une forme de désarroi 🙂 ) Et là, je laisse parler mon Stéphane… qui n’arrive pas à me répondre et qui joue aux devinettes (pas faciles 🙂 )… mais il va finir par le dire, patience… 🙂
À 21:45, je tente ma chance : « OK, alors qu’est-ce qui est invariant dans la TRM ? » et là, la lumière se fait 🙂 et Stéphane dit : « ce qui est invariant dans la TRM, c’est L’HOMME COMME CRÉATEUR DE VALEUR ÉCONOMIQUE »
[Là, j’ai une pensée pour mon ami Bernard Friot, qui martèle partout que notre travail est la seule source de valeur économique, que le capital est une confiscation, que les « investisseurs » sont des voleurs 🙂 et que l’enjeu essentiel de la lutte politique et sociale moderne c’est d’affirmer qui crée la valeur économique.]
Stéphane continue : « Il faut donc qu’on crée une valeur économique qui soit fondée sur l’homme pour être invariante et donc pour faire un bon candidat pour la monnaie (comme la vitesse de la lumière est un bon candidat pour servir de référence à toutes les unités mesures physiques parce que c’est un invariant physique). »
23:40 « Qu’est-ce qui caractérise l’activité économique ? C’est l’homme. Les hommes, plutôt.
Qu’est-ce qui, chez les hommes, possède une propriété d’invariance ? Il y a leur espérance de vie moyenne là où ils se trouvent
Est-ce que je peux imaginer une valeur économique qui posséderait une telle propriété d’invariance ? Oui. D’abord, une valeur économique, ça se produit, et donc je peux instituer une production invariante.
Et comme l’espérance de vie humaine est limitée, je peux trouver une bonne valeur pour cette invariance, qui tienne compte de l’espérance de vie humaine ; je peux faire converger cette valeur en demi-vie, je fais quelques calculs et on trouve une bonne valeur (ce n’est pas une valeur absolue, c’est une bonne valeur), qui est autour de 10% par an, pour une production invariante. Invariante par rapport à quoi ? Par rapport à l’homme. Donc, c’est l’homme qui est producteur de cette valeur, et il la produit au même rythme à la fois dans l’espace et dans le temps, et pour cette raison, la monnaie libre possède un invariant qui est le dividende, qui est un invariant par rapport à la masse monétaire, par rapport à l’homme. Elle est invariante en termes de création, de production. Point, terminé. Après, est-ce que c’est un bon candidat pour faire une monnaie ? c’est pas à moi de le dire : si les hommes en veulent, eh bien c’est possible, et s’ils n’en veulent pas, elle ne vaudra rien. Et puis, il peut y avoir des hommes qui la choisissent et d’autres qui ne la choisissent pas. »
Bon, là (25:40), je n’ai pas oublié ma question et je résume : « Bon, ok, donc la monnaie libre sera un étalon à géométrie variable comme toutes les autres monnaie. » Stéphane refuse le mot étalon « parce qu’on est passé à la relativité depuis 1905, il serait temps d’en tenir compte » [bande de ringards 🙂 ] J’ose insister encore un peu : « c’est quand même l’objectif de la monnaie, que de permettre d’étalonner, c’est-à-dire de graduer, et donc de mesurer, la valeur… Sans monnaie, c’est vraiment compliqué de mesurer la valeur. » Stéphane me dit alors : « oui, mais ce n’est pas parce que tu veux mesurer que la mesure est statique ! » Je réponds : « ok, je n’ai jamais dit, bien sûr, que ce sont les valeurs qui sont statiques, mais c’est l’étalon qui doit l’être pour que ce soit commode, quoi… »
Stéphane insiste alors : « mais la création du DU, elle est permanente. La vitesse de la lumière est invariante, le DU est invariant. Voilà. Elle est statique justement de ce point de vue-là. Alors que, si on touchait à la création monétaire, on briserait cette permanence. Au lieu que ce soit un étalon fixe, c’est un étalon en mouvement, en création permanente, justement [un étalon relatif ?] ».
« Le DU est la seule valeur économique partagée dont la production soit invariante. »
Bon, je ne suis pas sûr d’avoir parfaitement tout compris 🙂 mais j’ai beaucoup appris, cette fois encore, et je sens qu’il y a là un formidable potentiel d’émancipation politique, d’application immédiate pour chacun (qui le décide librement) :
Voilà.
La playlist de ces cinq parties se trouve ici :
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Pour ceux qui veulent bosser l’idée géniale de la monnaie libre, voici quelques LIENS UTILES :
Césium : https://duniter.org/fr/monnaie-libre-g1/obtenir-des-g1/
Duniter : https://duniter.org/fr/
Pour la partie théorique :
- Théorie relative de la monnaie (TRM) : http://trm.creationmonetaire.info/
- Module Galilée : http://rml.creationmonetaire.info/modules/ (ceux qui l’ont fait ont produit posts et vidéos référencés dans la page)
- Module Yoland Bresson : http://rml.creationmonetaire.info/modules/module_yoland_bresson.html
- Playlist vidéo de conférences sur la TRM : https://www.youtube.com/watch?list=PL0UDqLtXevvH1w83dlXvs7PmLKaJlFnMx&v=ljflI-JAsbc
- Le podcast monnaie libre fort de 86 émissions à ce jour : http://monnaielibre.creationmonetaire.info/
- Jeter un oeil sur une analyse relativiste de la monnaie dominante ne peut pas faire de mal : http://www.creationmonetaire.info/2018/01/masse-monetaire-e-decembre-2017-le-rsa-enfoncera-t-il-le-record-historique-de-908-en-2018.html
Pour la partie pratique :
- Jeu Ğeconomicus, la playlist vidéo : https://youtu.be/QdAzqQr4CT4&index=1&list=PL0UDqLtXevvHY5rAyFtql5931VqYyRaoK
- https://duniter.org/fr/wiki/licence-g1/
- Le forum général pour toutes les questions autour de la monnaie libre : https://forum.monnaie-libre.fr
- Le forum technique (pour les informaticiens) : https://forum.duniter.org/
La Théorie Relative de la Monnaie par S. Laborde en 1 h 15 (2014)
La Théorie Relative de la Monnaie en 30 min (2016)
Rappel : je vous conseille de revoir cette rencontre mémorable (en 2014), où Stéphane Laborde et Jean-Baptiste Bersac nous avaient expliqué les vertus de la TRM et du chartalisme, et où j’avais précisé de mon côté ce qui m’intéressait au plus haut point dans ces deux alternatives :
httpv://www.youtube.com/watch?v=kvjstlFaxUw
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Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10156025740272317
Tu pourrais partager ta clé publique Césium, tant que tu y es !
Bonjour
Pourquoi parler de monnaie « libre » et pas de monnaie « privée » ou « citoyenne » ?
Quand les première radio privées ont été autorisées, elles se sont tout de suite auto-baptisées « libres », de même les écoles « privées » se disent « libres ».
Pour moi c’est un abus de langage dans un cas comme dans l’autre.
La confiance de l’utilisateur en la monnaie G1 repose sur le logiciel qui la génère et la gère notamment parce qu’il est sous licence « libre », blockchaine etc.
La confiance dans une monnaie est une des conditions nécessaire à son utilisation. Tant qu’il n’y a pas de problème tout va bien.
La question est de savoir comment pourra être apporté et par qui sera géré une réponse à un acte délictueux.
Pour les monnaies étatiques c’est le système judiciaire qui est censé apporter une réponse, qu’en sera-t-il pour une monnaie non étatique ?
Pourquoi reproduire ce qui se « fait depuis la nuit des temps » sans expliquer le but et le justifier ?
Par exemple, possibilité d’anonymiser son compte = secret bancaire.
Pourquoi créer une monnaie sans relation avec la valeur créée, avec « l’activité économique » ?
L’invariant serait l’homme dans l’espace économique ?
Je propose plutôt la transformation que permet l’énergie issue du travail de l’homme dans la préhistoire, puis des outils et des animaux, puis des moulins à eau et à vent, puis des machines au charbon, à l’électricité et au pétrole etc.
Vous pouvez réunir autant d’hommes, de machines et de matières premières que vous voulez, sans énergie vous restez à une économie agraire, homme plus animal plus vent et cours d’eau.
La capacité économique d’un forgeron seul devant son enclume et sa forge et celle d’un conducteur de laminoir seul devant sa machine peut elle être considéré comme un invariant sur lequel reposerait la construction d’une monnaie ?
Hello, pour ce qui est de qualifier la monnaie de « libre » les éléments sont disponibles dans la trm.
Pour ce qui est du lien que tu fais entre la monnaie et l’activité économique, pourquoi vouloir en faire une nécessité ? Ou alors, il faut préciser ce qui peut être économique. Si c’est ce qui peut générer de l’échange en donnant une valeur à une chose, un simple service peut être valoriser par la june. Les légumes que je peux potentiellement avoir en surplus à la fin de la saison peuvent faire l’objet d’un échange valorisé par cette monnaie, ça peut faire un apport supplémentaire en plus du D.U. qui est le mien quotidiennement
Pour celui ou celle qui veut juste est au minimum de ses échanges « financiers », il sera aussi possible de ne pas tendre vers un gain, mais juste se contenter, par le simple fait d’exister, de percevoir un certain nombre d’unités qu’il pourra utiliser à sa guise avec les membres de cette monnaie
@+
la « trm » ?
« Théorie Relative de la Monnaie »
Autant pour moi !
mon commentaire est en réactions aux vidéos, du coup je n’ai plus pensé au titre de l’article …
BITCOIN, LA RÉSISTANCE S’INSTALLE, par François Leclerc
http://décodages.com/2018/02/05/bitcoin-la-resistance-sinstalle-par-francois-leclerc/
…/…
Après la dégringolade du bitcoin qui a fait la une de la presse mondiale, les alertes sur la dangerosité des crypto-monnaies se succèdent. Dernier épisode en date, la semaine dernière, la plate-forme d’échanges japonaise Coincheck s’est vu subtiliser l’équivalent de 430 millions d’euros en NEM par des hackers. Le plus grand casse à ce jour de crypto-monnaies !
…/…
Les casses ou détournements de fonds sur les plates-formes d’échange se multiplient un peu partout dans le monde. Phénomène inquiétant, les attaques font preuve d’un fort savoir-faire technique. La cyber criminalité haut de gamme accompagne le développement du marché. La société Ledger, spécialisée dans les coffres-forts virtuels, ne s’en plaint pas.
…/…
Officiel :
Les Etats-Unis ont annexé l’Union européenne.
L’Union européenne est aujourd’hui totalement soumise aux Etats-Unis.
Dernier exemple en date : la défense.
Jeudi 15 février 2018 :
L’UE reconnaît que la défense commune est une mission pour l’Otan seule (Mattis).
Les alliés européens ont reconnu que la défense commune est une mission pour l’Otan et pour « l’Otan seule », a affirmé jeudi le secrétaire à la Défense américain Jim Mattis à l’issue d’une réunion au siège de l’Alliance à Bruxelles.
« Il y a un accord clair pour inclure dans le document de l’UE que la défense commune est une mission pour l’Otan et pour l’Otan seule », a déclaré M. Mattis au cours d’une conférence de presse après une discussion sur l’initiative européenne de défense.
« Je pense que les doutes qui devaient être dissipés hier ont été dissipés d’une manière très importante », a souligné la ministre de la Défense espagnole María Dolores de Cospedal au cours d’un point de presse.
https://www.romandie.com/news/L‑UE-reconnait-que-la-defense-commune-est-une-mission-pour-l-Otan-seule-Mattis/890729.rom
Je trouve la théorie intéressante avec le fait que l’être humain soit l’invariant.
Ce qui me manque, c’est comment garantir de répondre aux besoins vitaux (toit, alimentation, chauffage,…) de l’être humain.
Si l’être humain n’a pas capacité à vivre dans le cadre de ses échanges, la théorie s’écroule.
Moi c’est ce qui m’interroge.
Une monnaie, libre ou pas, a notamment pour fonction l’échange.
Répartir la monnaie équitablement entre les humains, est certes louable, mais pour qu’il y ait échange il faut qu’il y ait production. On ne se nourrit pas de monnaie. Si la monnaie n’est pas le reflet de la production qu’est-ce qui va définir sa valeur et la conservation de sa valeur ?
Plusieurs points d’éclaircissement, car vous dites « Répartir la monnaie équitablement entre les humains ».
Le Dividende Universel, dont il est question dans la monnaie libre, n’a aucunement vocation à répartir la masse monétaire équitablement entre les humains.
Il distribue une partie de la création monétaire, ce qui n’est pas la même chose, car ensuite les gens achètent ou produisent des biens et services qu’ils échangent, ce qui va pour le coup là véritablement répartir la masse monétaire (et pas forcément équitablement donc).
En fait, même dans notre économie actuelle, basée sur des monnaies créée par la dette, la monnaie N’est PAS issue de la production, elle est issue de la dette.
Lorsqu’on travaille, on est payé par les clients et employeurs avec de la monnaie issue de dettes, et on paye les fournisseurs avec cette même monnaie issue de dettes, qui a été créé par des banques dans le cadre d’un emprunt bancaire, à un moment donné. Ce qui est tout le problème, car du coup le coût de la monnaie ne fait que croitre au fur et à mesure qu’elle est créée, ce qui se répercute sur les prix, sur les impôts et taxes, et incite à l’optimisation fiscale et à la réduction des dépenses (licenciement, délocalisation, réduction de la qualité…)
Donc là dessus la monnaie libre ne change rien, elle n’interfère aucunement avec la nécessité de faire des échanges et de produire des biens et services à échanger, qui en monnaie dette (euros, dollars…) comme en monnaie libre se font avec de la monnaie existante.
La monnaie libre change, entre autres choses, le fonctionnement de la création de la monnaie.
De plus elle introduit une unité de mesure relative (le Dividende Universel), qui reste invariante même en cas d’inflation de l’unité monétaire quantitative puisque l’unité relative est réévaluée régulièrement (actuellement tous les 6 mois) en unité quantitative (actuellement 1 DU = 10.04 G1 (l’unité quantitative)).
Pour être plus concret sur ce dernier point. Imaginons que vous tenez un petit commerce est que vous vendez disons du miel.
Si vous établissez votre prix en unité relative (DU), vous pourrez automatiquement, tous les 6 mois, bénéficier de la hausse du DU issue de l’inflation du G1).
Par exemple supposons que vous fixiez le prix du pot de miel de 500g à 6 DU. Aujourd’hui 6 DU représentent 10.04×6 = 60,24 G1, et supposons que dans 6 mois le DU soit réévalué à 10.06 G1 (valeur au pif, non calculée), alors vous aurez automatiquement non plus 60,24 G1 crédité sur votre compte, mais 10.06×6=60,36 G1, sans que vous ayé changé vos étiquette de prix.
Inversement, on parle souvent de l’indexation des retraites ou salaires sur l’inflation, avec ce système d’unité relative, il suffit de se faire payer ses revenus en DU pour automatiquement il soit réévalué régulièrement, sans avoir à légiférer.
Donc cette monnaie est intéressante, non seulement par le concept de création monétaire « démocratique », c’est à dire par chacun des humains membre du groupe (pays, régions, …) utilisant cette monnaie, mais aussi par l’introduction de l’unité relative qui est réévalué quantitativement régulièrement (tous les 6 mois actuellement pour la G1).
L’âge de la retraite des fonctionnaires repoussé à 80 ans au Japon
Le gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe a en effet décidé de repousser de 70 à 80 ans l’âge limite jusque lequel les fonctionnaires sont autorisés à travailler.
Précisons toutefois que la mesure ne s’appliquera qu’aux fonctionnaires volontaires. Les autres pourront continuer à prendre leur retraite quand ils le souhaitent entre 60 et 70 ans. Et, le moment venu, toucher une pension dont le montant augmente plus ils ont travaillé longtemps.
Jusqu’à 80 ans maximum bientôt, et plus 70, parce que le budget des retraites est exsangue, vu l’allongement de l’espérance de vie (au Japon : 87 ans pour les femmes et 81 pour les hommes).
Financièrement, l’Etat a en effet intérêt à ce que ses agents restent le plus longtemps possible en activité : ça retarde le moment où il doit leur verser une pension.
Cette réforme est due aussi à la grave pénurie de main-d’oeuvre que connaît le Japon. Les employeurs n’arrivent pas à embaucher.
Il y a peu de demandeurs d’emploi (le taux de chômage n’est que de 2,8%). Peu d’immigrés, aussi. Et, à cause de la dénatalité, il n’y a pas assez de jeunes pour remplacer les vieux qui partent à la retraite. Donc on doit garder les seniors le plus longtemps possible en activité. Ce qui se fait aussi, et de plus en plus, dans le secteur privé.
Résultat, au Japon, un senior sur cinq travaille. Beaucoup parce qu’ils n’ont pas le choix. Ici, 19% des seniors sont sous le seuil de pauvreté – un taux record dans les pays industrialisés.
Donc toutes ces personnes âgées précarisées ont besoin d’un petit boulot, pour subsister.
Source : RTBF
https://www.rtbf.be/info/monde/detail_l-age-de-la-retraite-des-fonctionnaires-repousse-a-80-ans-au-japon?id=9837573
J’adore et j’adhère totalement.
Cependant habitant l’île de La Réunion et ne connaissant personne physiquement ici proche de moi pour m’authentifier, (sauf si je n’ai pas tout compris…) comment vais-je pouvoir ouvrir un compte en june et passer les 5 validations ?
L’Union européenne, c’est un groupe de 27 nations qui ne sont d’accord sur rien.
Dimanche 18 février 2018 :
Le départ du Royaume-Uni va laisser un vide de 12 à 15 milliards d’euros chaque année dans les finances européennes, une perte considérable au moment où l’UE cherche à financer de nouvelles politiques, en matière de défense ou de migration notamment.
Le commissaire au Budget Günther Oettinger a suggéré que les contributions au budget puissent atteindre 1,1% à 1,2% du PIB de l’Union, contre 1,0% actuellement.
Les Pays-Bas, le Danemark, l’Autriche, la Suède et la Finlande, tous contributeurs nets, y seraient opposés.
https://www.romandie.com/news/ZOOM-A-la-recherche-d-unite-post-Brexit-l-UE-face-a-de-nouveaux-defis/891541.romhttps://www.romandie.com/news/ZOOM-A-la-recherche-d-unite-post-Brexit-l-UE-face-a-de-nouveaux-defis/891541.rom
La base de la monnaie c’est la confiance
Quelle confiance peut on avoir dans une monnaie qui est créée par une infinité de personnes que l’on ne connait ni d’Eve ni d’Adam ?
Quelle proportion de la population est capable de comprendre comment fonctionne le système ?
Comprendre dans le détail un système est la condition minimale pour décider en toute liberté d’y entrer ou pas. Impossible pour la plupart des gens avec les cryptomonnaies, qu’elles s’appellent bitcoin ou june
L’avenir nous dira ou est l’arnaque … ou pas !
La valeur d’un produit tient au fait qu’il soit au final consommé.
La valeur d’une monnaie tient, aussi, au fait qu’elle puisse être ‘consommée’ (utilisée ; si vous préférez).
Un produit, une fois consommé, est détruit (plus ou moins rapidement).
La monnaie, pour suivre sa relation au produit, devrait aussi être détruite.
« transformer la monnaie pour qu’elle cesse d’être un facteur d’accumulation, mais un flux qui s’écoule, qui se consume en même temps que les biens produits » Jacques Duboin
Jacques Duboin parle de « consumation » et non de consommation ; bien que la sémantique soit au final la même.
Pour moi la monnaie est un vecteur de possibilités ; de liberté ; de pouvoir. Elle se présente tel un bulletin de vote, qui , au lieu de voter pour un individu ou une idée, finance le futur par l’adhésion consommatrice d’un produit ; et du même coup l’entreprise qui le produit.
Pour aller plus loin dans cette logique :
http://forum.langage.free.fr/viewforum.php?f=36
Pour les détails de la TRM, le texte d’Emmanuel Bultot :
http://monnaie.ploc.be/
Il faut cliquer sur le lien :
« La théorie relative de la monnaie en détail »
(Infiniment mieux expliqué et bien plus court à lire que » la TRM » de Stéphane Laborde selon moi)
questions
un collectif local peut il, comme ce fut le cas à Wörgl, financer la construction d’un pont en june ?
dit autrement : quid des grands travaux ?
En poussant le bouchon : la june est elle potentiellement une alternative lui permettant d’assumer toutes les missions d’une monnaie ( dans la civilisation de l’échange contractuel … )