Éric Toussaint a préparé une passionnante « TimeLine » (sorte de frise historique interactive) sur les dettes souveraines de par le monde, et cette fresque importante est publiée sur le site du CADTM :
http://www.cadtm.org/Repudiation-des-dettes-souveraines
À connaître et à faire connaître.
Présentation par le CADTM :
« Depuis le début du 19e siècle, de nombreux États ont perdu leur autonomie, de l’Amérique Latine à la Tunisie, l’Égypte, l’Empire Ottoman ou encore la Grèce. La dette a été utilisée comme une arme de domination et de spoliation.
Contrairement à la narration dominante, les pays de la périphérie endettés ne sont pas responsables des crises de dettes souveraines, qui la plupart du temps trouvent leur origine dans les pays capitalistes les plus puissants et se transforment en crises de grande échelle qui impactent les pays de la périphérie. Ce ne sont pas les dépenses publiques excessives mais plutôt les conditions imposées par les créanciers qui entraînent l’accumulation de dettes insoutenables. Les crises de la dette et leurs conséquences sont toujours gérées au profit des grandes banques et des gouvernements des grandes puissances, qui les soutiennent. Les classes dominantes des pays endettés sont complices.
Cette dictature de la dette n’est pas inéluctable. Au cours des 2 derniers siècles, plusieurs États ont répudié leur dette avec succès. Éric Toussaint passe en revue les répudiations réalisées par le Mexique, les États-Unis, Cuba, le Costa Rica et la Russie des soviets.
Cette chronologie captivante, sous la forme du ligne du temps illustrée, donne des points de repère indispensables pour comprendre la mécanique implacable de la dette et l’évolution du monde capitaliste au cours des deux derniers siècles.
Pour mieux comprendre cette ligne du temps, il est recommandé de lire le livre « Le Système dette » qui sera publié le 8 novembre 2017 par les éditions Les Liens qui Libèrent. »
CADTM
Cette histoire mondiale de la résistance populaire aux usuriers devrait faire partie de la culture générale de tout citoyen du monde digne de ce nom, et c’est à lire là : http://www.cadtm.org/Repudiation-des-dettes-souveraines
Je rappelle que UN ÉTAT DIGNE DE CE NOM N’EMPRUNTE PAS LA MONNAIE DONT IL A BESOIN POUR LES SERVICES PUBLICS, IL LA CRÉE.
LE CONCEPT MÊME DE « DETTE PUBLIQUE » EST UN AVEU DE TRAHISON DES « REPRÉSENTANTS ».
Chaque citoyen du monde devrait absolument connaître le CHARTALISME : https://fr.wikipedia.org/wiki/Chartalisme
Les défauts de paiement datent de 800 ans.
Premier exemple :
Une des premières banques de l’Histoire est une banque de Gênes, la banque Leccacorvo. A partir de 1244, la banque Leccacorvo se développe. Elle prête des sommes énormes au roi de France, Saint Louis.
Grave erreur !
Lisez cet extrait de livre :
« Lorsque Saint Louis rentre de croisade en avril 1254, il se montre agacé par l’insistance des Génois à vouloir récupérer leurs fonds. Ils ont permis au roi de combattre les infidèles, il serait bien étrange qu’ils en retirent un avantage matériel en plus du prestige et probablement du salut éternel qui découlera du financement de la croisade ! Saint Louis ne négocie même pas avec ces manants, d’autant que leur pratique financière, c’est-à-dire le prêt à intérêt, reste suspecte aux yeux de l’Église. En effet, malgré les écrits de Saint Thomas, l’Église maintient ses préventions à l’égard des prêts, et le pape Clément V rappellera au début du XIVe siècle que le prêt à intérêt est par nature usuraire. Il faut dire que ça permettra au passage à Philippe le Bel d’essayer de s’emparer de l’or des Templiers. Quoi qu’il en soit, Saint Louis refuse de payer et fait banqueroute » (Jean-Marc Daniel, “Huit leçons d’histoire économique”, édition Odile Jacob, page 24).
C’est le premier défaut de paiement de l’histoire de France.
Et la conséquence ?
La conséquence de ce défaut de paiement de la France est la faillite de la banque Leccacorvo en 1259.
Deuxième exemple :
Quelques années plus tard, à Florence, la banque Peruzzi et la banque Bardi prêtent des sommes énormes au roi d’Angleterre, Edouard III.
Grave erreur !
Lisez cet extrait de livre :
« Edouard III emprunte aux banquiers de Florence pour rassembler une armée nombreuse et attaquer la France. Les hostilités débutent en 1337, et le moins que l’on puisse dire est que cela s’engage mal pour Edouard III. Les Français envahissent la Guyenne alors anglaise et mettent le siège devant Bordeaux en 1339. La ville résiste, mais l’attaque anglaise au nord depuis Anvers supposée contraindre les Français à redéployer leurs forces a du mal à se développer. En effet, Edouard III, pour pouvoir approvisionner ses troupes, a besoin de fonds et il ne les obtient que par une négociation permanente avec les banquiers italiens. Ceux-ci s’impatientent, s’inquiètent, critiquent sa stratégie militaire : où sont les victoires ? Où sont les villes pillées ? Où sont les pays mis à sac ? En 1340, Edouard III, n’obtenant plus de subsides de ses banquiers, commence à différer ses remboursements. En 1343, il fait banqueroute. Résultat, la banque Peruzzi de Florence fait faillite tandis qu’en 1346 c’est au tour de la banque Bardi » (“Huit leçons d’histoire économique”, page 26).
Et la conséquence ?
La conséquence de ce défaut de paiement de l’Angleterre est la faillite de la banque Peruzzi en 1343 et la faillite de la banque Bardi en 1346.
Des défauts de paiement d’États souverains, il y en a eu des centaines dans l’Histoire.
Des États se déclarent en défaut de paiement, et donc ils provoquent la faillite des prêteurs.
On connaît le film : ça fait huit cents ans que ça dure.
Et ça va continuer.
La dette française ‚.….. est-elle bien là où on la sollicite ?
Nation pleine de dettes anciennes nouvelles !
Mais que font-ils donc de nos sous d’ici et de là-bas ?
Ne plus rien acheter et faire tout soi-même , enfin presque !
Bonne semaine
Rocard, plus clair que d’habitude :
httpv://www.youtube.com/watch?v=y99HMX03Dlg
Quand la commission des finances du Sénat est composée de représentants des banques privées, la « République » est pourrie jusqu’à la moelle :
Très bonnes analyses du Comité d’Annulation de la Dette du Tiers-Monde, merci à Étienne et à Éric Toussaint et à ses équipes et sympathisants du CADTM. Une pétition pour le maintien de l’existence de l’argent liquide.
https://www.mesopinions.com/petition/politique/interdiction-argent-liquide/35352
Même si c’est sûr, il y a d’autres combats à mener, mais ne les opposons pas. Gardons déjà notre liberté de payer en argent liquide contre la toute puissance de la finance et de la spéculation
Oui , merci , c’est signé !
La BCE se comporte comme un fonds vautour à l’égard de la Grèce
par Éric Toussaint
Une carte blanche d’Eric Toussaint. La crise grecque a permis à la Banque centrale européenne de réaliser de plantureux profits, par la mise en place de toute une série de mécanismes financiers. Une rétrocession au peuple grec ne serait que justice.
Mario Draghi vient de reconnaître que les banques centrales membres de la zone euro avaient accumulé 7,8 milliards d’euros de profits grâce aux titres grecs que la BCE a achetés au cours des années 2010–2012 dans le cadre du programme SMP (Securities Markets Programme). A cela s’ajoutent d’autres sommes, dont ne parle pas le président de la BCE : les profits réalisés par ces mêmes banques centrales dans le cadre des achats dits « ANFA » (Agreement on Net Financial Assets). Il faut également ajouter les profits réalisés par les 14 pays de la zone euro qui ont octroyé un prêt bilatéral à la Grèce en 2010 à un taux d’intérêt abusif d’environ 5 %. Il est aussi nécessaire de comptabiliser les économies réalisées par les pays dominants de la zone euro dans le refinancement de leurs dettes publiques : la crise qui a frappé la Grèce et les autres pays de la périphérie a entraîné une fuite des prêteurs privilégiant les pays les plus riches de la zone euro qui, en conséquence, ont bénéficié d’une baisse du coût de leurs emprunts. Enfin, la BCE a acheté dans le cadre du Quantative easing (QE) pour 400 milliards d’euros de titres souverains allemands, le plus souvent avec un rendement nul ou négatif. La BCE a également acheté des titres souverains belges pour environ 70 milliards d’euros. Ces achats de titres allemands ou belges ne lui rapportent quasiment rien tandis que les titres grecs qu’elle détient pour un montant dix fois inférieur lui ont rapporté 7,8 milliards d’euros. Chacun sait donc à qui profite cette politique de la BCE.
On peut résumer en 4 actes l’intervention de la BCE dans la tragédie grecque.
Acte 1
Le rôle de la BCE dans le premier Mémorandum de 2010. Dès 2010, la BCE est intervenue avec comme principale préoccupation de limiter au maximum les pertes des banques privées françaises, allemandes, italiennes et du Benelux (dont Dexia et KBC), très exposées tant auprès du secteur privé que du secteur public en Grèce.
Contrairement à ce que développe le discours dominant, le problème principal était posé par les banques privées grecques, au bord de l’insolvabilité, dont la possible faillite constituait une sérieuse menace pour leurs prêteurs.
Au cours de la préparation du Mémorandum de mai 2010, la BCE a refusé de réduire la dette publique grecque alors que, généralement, le lancement d’un plan dit « de sauvetage » est accompagné d’une restructuration de la dette.
La BCE s’est comportée comme un authentique fonds vautour et a obtenu un remboursement à 100 %.
Acte 2
La BCE permet aux grandes banques privées de se dégager avantageusement de la Grèce. Afin d’aider les banques étrangères à réduire substantiellement leur exposition à la dette grecque, la BCE lance alors le programme SMP par lequel elle achète massivement sur le marché secondaire des titres grecs. Que se serait-il passé si la BCE n’avait pas lancé le programme SMP ? Les prix des titres grecs auraient atteint un taux plancher de l’ordre de 20 % de leur valeur faciale. Or les achats massifs de la BCE ont maintenu le prix à un taux anormalement élevé (de l’ordre de 70 %). En conséquence, grâce à la BCE, les banques privées ont limité leurs pertes au moment de la revente des titres.
Acte 3
La BCE profite de la restructuration de la dette grecque de mars 2012 et se comporte comme un fonds vautour. En mars 2012, la restructuration que la BCE orchestre implique un haircut de 53 % de la valeur des titres, à charge des créanciers privés. Qui sont, à ce moment-là, les créanciers privés ? D’une part, les banques grecques, qui, bien qu’elles aient réduit leur exposition, gardent une quantité significative de titres grecs dans leurs actifs. Ceux-ci sont soumis à un haircut mais les banques reçoivent une compensation de plusieurs milliards appelée un sweetener (édulcorant) et se voient garantir une nouvelle injection financière pour les recapitaliser. Les principales victimes sont les fonds de pension publics grecs qui ont été forcés par les autorités du pays et la Troïka à convertir leurs actifs en titres grecs quelque temps avant la restructuration (qui était dûment planifiée, mais maintenue secrète).
Les banques françaises, allemandes, italiennes et du Benelux s’étaient dégagées en revendant les titres grecs à la BCE, à des banques chypriotes et à des fonds vautours. Pour faire simple, les banques chypriotes ont pris de plein fouet le haircut et cela a contribué à la crise chypriote qui a suivi quelques mois plus tard et qui a trouvé son dénouement en mars 2013. Quant aux fonds vautours qui avaient acheté avec une décote, ils ont refusé de participer à la restructuration et ont obtenu un remboursement à 100 %. La BCE s’est comportée comme un authentique fonds vautour et obtient également un remboursement à 100 %.
Chaque fois qu’une partie des profits de la BCE sur les titres grecs a été transférée à Athènes, la somme est immédiatement repartie vers les créanciers pour rembourser la dette.
Acte 4
La BCE fait du chantage permanent. Après la restructuration, la BCE met fin au programme d’achats SMP et lance le programme OMT (Opérations Monétaires sur Titres, ou en anglais, Outright Monetary Transactions).
La BCE se fait rembourser les titres grecs à 100 % de leur valeur et à des taux d’intérêt qui peuvent atteindre 6,5 %. Vu le caractère clairement abusif de sa position, dénoncée y compris par le gouvernement grec, la BCE s’engage à rétrocéder à la Grèce les intérêts perçus. Effectivement, elle effectue au bénéfice du gouvernement Samaras un remboursement de 3,3 milliards d’euros en 2013 et 2014 pour soutenir sa politique néolibérale. En revanche, pendant les six premiers mois du gouvernement de Tsipras, elle refuse d’effectuer une quelconque rétrocession. Depuis lors, la BCE et les banques nationales de la zone euro n’ont rien reversé à la Grèce.
La mécanique est implacable : chaque fois qu’une partie des profits de la BCE sur les titres grecs a été transférée à Athènes, la somme est immédiatement repartie vers les créanciers pour rembourser la dette. Il faut mettre fin à ce pillage. Les profits de la BCE réalisés sur le dos du peuple grec doivent être rétrocédés à la Grèce et être intégralement utilisés pour financer des dépenses sociales afin de remédier aux effets dramatiques des politiques dictées par la Troïka et relancer l’emploi. La dette réclamée à la Grèce doit être annulée car elle est illégitime, odieuse, illégale et insoutenable. C’est ce qu’a démontré la Commission pour la vérité sur la dette grecque mise en place par la présidente du Parlement grec en 2015.
http://www.cadtm.org/La-BCE-se-comporte-comme-un-fonds
Source : CADTM
Pour la partie sur les profits des banques privées, je suis d’accord. En accordant des prêts sous condition à l’État grec, la BCE rend celui-ci solvable plus longtemps et lui permet de rembourser les banques privées. Dans le cas contraire, l’État grec aurait fait défaut et cela aurait entraîné une perte pour ces créanciers privés.
Par contre, je trouve bizarre l’interprétation que la BCE se serait « comporté comme un fond vautour » pour « faire des profits ». Il me semble qu’une banque centrale ne peut pas faire de « profits » en monnaie, vu qu’elle est elle-même créatrice de la monnaie. Si elle veut faire des profits, elle peut en émettre indéfiniment , non ? Ici, en accordant des prêts tout en contraignant l’État grec à un remboursement à 100 %, elle oblige celui-ci à avoir un budget à l’équilibre. Auparavant, l’État grec finançait ses services sociaux par la dette, maintenant, on lui fait comprendre que ce ne sera plus possible. Il a ainsi dû réduire ses dépenses pour atteindre un déficit budgétaire nul, s’alignant sur les pratiques des gouvernements de l’Allemagne et du nord de l’Europe. Je pense que ce n’est pas pour la BCE tellement un but de « profit » mais plutôt de « dressage », où alors je n’ai pas tout compris.
Michel Onfray aux jeunes gens :
httpv://youtu.be/2kc7YqEMfU4
Il faut ajouter deux choses à ce que dit Onfray.
Il semble dire que nous sommes abreuvés de propagande volontairement trompeuse. Je ne pense pas que ce soit volontaire. Les « leaders d’opinions » pensent à mon avis réellement ce qu’ils disent, et croient réellement à l’idéologie professée. C’est cela aussi qui les rend efficace. Quand des journalistes mis à la porte de iTélé créent leur propre média indépendant, le contenu et l’idéologie sont exactement les mêmes qu’avant.
Il dit aussi que contrairement aux totalitarismes classiques, nous vivons dans une dictature douce. Certes, mais parce que la contestation reste modérée. Si elle se fait plus forte, le pouvoir a toujours la possibilité de recourir à des méthodes de répression plus habituels. Et d’ailleurs il commence à le faire : ceux qui contestent perdent leur poste, leur moyen d’expression (Lancelin, Sapir, …). Les libertés fondamentales commencent à être supprimées (lois antiterroristes). Je ne vois pas ce qui empêcherait la France de devenir une dictature « classique ».
Le point positif, c’est que l’auditoire de jeunes qui écoute Onfray est aussi plus « éveillé » qu’il ne l’était lui-même à leur âge. Comme il le dit, lui avalait sans discuter tout ce que les autorités lui enseignaient. Mais grâce à Internet, les jeunes d’aujourd’hui gagnent vingt ans dans leur cheminement pour comprendre le monde. Comme l’explique Benjamin Bayart, pour la génération actuelle, il est naturel d’une part de s’informer sur un sujet à plusieurs sources (ce que ne faisaient que très peu de personnes autrefois), et d’autre part de faire des commentaires critiques des interventions publiques. Je suis étonné des talents d’analyses, de critique et de communication que peuvent parfois avoir des moins de trente ans notamment sur Youtube (alors à côté c’est vrai, il y en a aussi qui me semblent de plus en plus idiots, il y a ces histoires de QI qui baisse … Je me demande s’il n’y aurait pas un creusement de l’inégalité de l’intelligence comme il y en a un de l’inégalité économique ?).
Quand on voit la contestation qui existe aujourd’hui avec des adultes qui ont grandi avec les Guignols de l’Info, je suis curieux de voir ce que cela donnera avec une génération qui a grandi avec Dieudonné …
Un exemple illustratif de ces vidéo intéressantes et critiques, pour ceux qui comme moi, aiment bien découvrir que ce qu’ils ont toute leur vie cru savoir sur un sujet est finalement complètement à côté de la plaque ; ici : la propagation de la langue française en France :
https://youtu.be/x3TQkQO_XMc
TARTUFFES
Tartuffe ne croie pas, il n’est pas croyant, mais il fait comme s’il croyait, comme si il était croyant et à force de paraître ce qu’il n est pas il finit par être ce qu’il ne paraît pas,
un mécréant, un faux croyant, un hypocrite finit devant l’infini, tartuffe ne croie pas, mais il veut se faire passer pour celui qui croie et il finit par y croire, par ce prendre ou ce faire prendre au jeu à ce jeu que l’ont joue par en dessous et que l’ont nomme hypocrisie mot d’origine grecque comme notre démocratie.
Avec tartuffe comme avec tout démocrate on a toujours du mal à démêler le vrai du faux l’un comme l’autre ne sont ni vrai, ni faux, mais une savante combinaison des deux. il faut un vrai usage de la fausseté sur le plan économique et un faux usage de la vérité sur le plan politique donc vrai monnaie pour de faux échange et fausse monnaie pour de vrai échange autrement dit, Molière la bien compris il y a imposture mauvaise ou fausse posture à celui qui ne croie pas un traite mot de ce qu’il raconte mais qui au fond de lui-même reste persuadé d’être vrai UN VRAI MENTEUR c’est tout ce qui l’est.
Tartuffe ne croie pas qu’il ne croie pas, résultat, il y croie.
Le démocrate lui ne croie pas qu’il croie, résultat il s’y croie et pousse les autres à y croire sur parole bien sur.
Que nous dit tartuffe quand on prend le temps de le confesser, puisque la fessée est interdite. Il nous dit en premier lieu que la démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple s’est sa pistis comme on dit en grec, sa croyance toute l’étendue de sa croyance qui est à l’œuvre, mais rien qu’une croyance, c’est à dire l’expression de ses désirs, pas de ce qui est, c’est la qu’il prend ses désirs pour la réalité et nous autres pour des perroquets.
Il nous dit en deuxième lieu que la démocratie est une libre association ou les sujets sont tour à tour gouvernant et gouvernées, ce n’est plus une croyance mais une opinion une doxa qui reste vraisemblable, mais non vrai, jamais relaté par les faits ni attesté par l’histoire.
Attention nous dit tartuffe cette opinion reste vraie et sera toujours vraie, même si elle n’est jamais vérifiée cela s’appelle un paradigme, un modèle, une sorte de pensée régulatrice qui dit ce qui doit être, sans ce préoccupé de ce qui est.
Nous voilà bien avancé, mais la politique est un art techné rappelle tartuffe et non une science épistémée, moralité il ne faut pas pousser le bouchon trop loin, juste ce qu’il faut pour sauver les apparences.
En troisième lieu nous dit tartuffe de quoi on ce plaint qu’elle est le vrai sujet de discorde les hommes, les idées ou les institutions parce que pour lui l’enjeu est le seul, c’est à ce que l’on arrive à ce que les hommes soient les maîtres de leurs décisions n’est ce pas, ou du moins qu’ils aient cette impression.
Quoi l’impression de paraître ce qu’ils ne sont pas, mais c’est la, c’est la que l’on retrouve vraiment tartuffe, l’être pour lequel il n’y a pas de différence fondamentale en être et paraître entre décider et l’impression de décider, entre vrai et fausse liberté, la liberté étant un dénominateur commun entre les deux.
Merci pour la tartufferie messieurs les démocrates.
C’est ce qui m’incline à dire ou redire que la démocratie est sœur jumelle de l’hypocrisie, la vérité y est mais faussée, le peuple y est mais manipulé, le pouvoir y est mais doublé, la liberté y est mais corrigée, la foi, la foi y est mais mauvaise, on n’en sort pas, on ne s’en sortira pas tant qu’on a pas compris que les fins sont peut être démocratique, mais les moyens ne le sont pas, ne le seront jamais, cela me ramène à quelqu’un qui dit qu’il y a trois mots qui caractérisent cette putain de société de civilisation, la modération, la correction et la répression, trois progéniture démocratique, modéré vos propos, rectifier votre tir et réprimer vos désirs, voilà ce que ce dit le peuple en votant, puisqu’il ne sait pas, qu’il ne sait pas, qu’il vote contre le peuple.
https://youtu.be/wH0-NwzwSSU
Connaissais pas. Celle-ci est magnifique aussi :
La Démocratie et son nombre
https://youtu.be/LJHJnVLVDsI
Raisons d’argent – Kaamelott – Livre I
https://youtu.be/6du5tKORVKc
…message subliminal 😉
J’avais vu l’épisode mais c’est vrai qu’à l’époque ça ne m’avait pas marqué. 🙂