« Est-ce que le peuple est trop con pour s’occuper lui-même de ses affaires ? », question posée par Thinkerview

15/09/2017 | 18 commentaires

On me pose la ques­tion : « Est-ce que le peuple est trop con pour s’oc­cu­per lui-même de ses affaires ? »,
Autre­ment dit : « N’est-il pas uto­pique d’être démocrate ? »

httpv://www.youtube.com/watch?v=fKLeUZZM1f8

À l’oc­ca­sion de ma réponse (« La pré­ten­due ‘conne­rie’ n’est pas une nature (défi­ni­tive) mais un état (tem­po­raire), qui est sciem­ment entre­te­nu par les riches dans les classes popu­laires, mais qui peut chan­ger »), j’é­voque la confu­sion entre­te­nue par de pré­ten­dus « antifas ».

En fai­sant du « racisme » le cri­tère prio­ri­taire et impo­sé pour dési­gner les adver­saires du bien com­mun, on coupe en deux la classe des pro­lé­taires, on nous divise pro­fon­dé­ment sur un point de cli­vage second et on rend notre classe sociale impuis­sante à résis­ter à la classe des grands possédants. 

Certes, le racisme est une pen­sée faible, nui­sible, dan­ge­reuse et condam­nable, mais 1) ça n’est pas une nature (il n’y a pas une race des racistes, à vie), le racisme est une opi­nion, qui peut donc chan­ger, mais sur­tout, 2) la lutte contre « le racisme » (l’an­ti-racisme) n’est évi­dem­ment pas la prio­ri­té pour venir à bout de l’op­pres­sion uni­ver­selle et de la dévas­ta­tion capitaliste. 

Pen­dant que les mili­tants de gauche font « la chasse » (sic !) aux « racistes » (resic), les ban­quiers se goinfrent, se marrent et trinquent à la san­té des « anti­fas » dévoyés. Le fas­cisme est finan­cier et les com­plots des ban­quiers doivent être connus et dénon­cés par toute l’humanité.


Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​5​6​2​2​5​9​4​2​4​2​317

Itv com­plète avec Thinkerview :
https://​you​tu​.be/​D​R​O​q​R​_​7​E​Kvs

Pour m'aider et m'encourager à continuer, il est désormais possible de faire un don.
Un grand merci aux donatrices et donateurs : par ce geste, vous permettez à de beaux projets de voir le jour, pour notre cause commune.
Étienne

Catégorie(s) de l'article :

18 Commentaires

  1. etienne

    D’abord ils sont venus pour les nazis et les pédophiles…

    par le Saker

    « Quand les nazis sont venus cher­cher les communistes,
    je n’ai rien dit,
    je n’étais pas communiste.

    Quand ils ont enfer­mé les sociaux-démocrates,
    je n’ai rien dit,
    je n’étais pas social-démocrate.

    Quand ils sont venus cher­cher les syndicalistes,
    je n’ai rien dit,
    je n’étais pas syndicaliste.

    Quand ils sont venus me chercher,
    il ne res­tait plus personne
    pour protester. »

    Mar­tin Niemöl­ler (1892–1984)

    Je dois com­men­cer cette ana­lyse en vous deman­dant votre com­pré­hen­sion pour les nom­breuses cita­tions inté­grales que j’y intro­dui­rai. Dans des cir­cons­tances nor­males, je vous aurais sim­ple­ment four­ni des liens, mais compte tenu du sujet que je vais trai­ter, et du nombre de choses qui « dis­pa­raissent » subi­te­ment d’Internet, les cita­tions inté­grales sont pro­ba­ble­ment la meilleure solu­tion. Le sujet dont je veux m’occuper est la répres­sion bru­tale de la liber­té d’expression par les Anglo­sio­nistes par le biais de leurs « entre­prises loyales ».

    D’abord ils sont venus pour The Dai­ly Stormer 

    […]

    Créer des méchants consensuels

    Jetez un coup d’œil sur le petit col­lage que j’ai fait, qui repré­sente un « nazi pédophile » :


    Le nazi pédo­phile : « le « méchant qui fait consensus »

    Ce que j’essaie de mon­trer est la puis­sance de la réponse émo­tion­nelle de cha­cun d’entre nous à une image qui mêle un enfant en détresse et des svas­ti­kas nazies. Ce que pro­duit ce genre d’image, c’est de créer un tsu­na­mi émo­tion­nel qui fra­casse toutes les bar­rières cri­tiques, ration­nelles, scep­tiques ou ana­ly­tiques dans le cer­veau de la per­sonne qui y est expo­sée. Bien qu’une image soit pro­ba­ble­ment plus forte, les mots « nazi » et « pédo­phile » ont sou­vent le même effet : nous faire ces­ser de pen­ser et tout accep­ter pour stop­per les pré­ten­dus nazis et/ou pédo­philes. Tout ce qui reste est de don­ner un nom comme « Loi pour la pro­tec­tion de nos enfants des pédo­philes nazis » et on peut tout faire pas­ser, même des lois jus­ti­fiant la tor­ture, les arres­ta­tions arbi­traires ou les fouilles cor­po­relles quo­ti­diennes pour l’ensemble de la population.

    […]

    Non, le pédo­phile a été dési­gné pour la même rai­son que le nazi : pas parce qu’ils sont mau­vais (ce qu’ils sont, bien sûr !), mais parce que tous deux sont des cibles faciles, presque sans défense, et des « méchants consen­suels » idéaux. Per­met­tez-moi de le répé­ter : pour les Anglo­sio­nistes, la fonc­tion des pédo­philes et des nazis est de four­nir un méchant sans défense idéal et leur but est de rendre pos­sible de créer les ins­tru­ments uti­li­sés pour nous oppri­mer tous.

    […]

    Il y a éga­le­ment un autre effet col­la­té­ral par­ti­cu­liè­re­ment toxique de la créa­tion de « méchants consen­suels » : cela per­met faci­le­ment aux méchants non consen­suels de se cacher. Pre­nons un exemple très simple : le soi-disant « Holo­causte ». On dit sou­vent que l’ « ensei­gne­ment sur l’Holocauste » est néces­saire pour s’assurer abso­lu­ment qu’ « une telle abo­mi­na­tion ne se repro­dui­ra pas ». Ne se repro­duise pas ? Elle n’a jamais ces­sé !!! La déco­lo­ni­sa­tion de l’Afrique a été un bain de sang, les guerres amé­ri­caines en Corée et aux Viet­nam ont tué des mil­lions de gens, tout comme la guerre civile finan­cée par les États-Unis en Indo­né­sie. Le géno­cide cam­bod­gien, la guerre d’indépendance du Ban­gla­desh, la guerre civile au Mozam­bique – chaque fois plu­sieurs mil­lions de gens assas­si­nés. Plus récem­ment, l’invasion sovié­tique de l’Afghanistan, le géno­cide au Rwan­da, l’occupation amé­ri­caine de l’Irak, la seconde guerre du Congo – tous ont tué plu­sieurs mil­lions de per­sonnes. C’est obs­cène, gro­tesque et scan­da­leux de dire « plus jamais ça » alors qu’en réa­li­té cela ne s’est jamais arrê­té. Ou pre­nons l’exemple de la pédo­phi­lie : je suis abso­lu­ment convain­cu que l’Empire per­sé­cute publi­que­ment les pédo­philes uni­que­ment parce qu’il refuse de regar­der les hor­reurs que l’industrie du por­no engendre, non seule­ment par­mi ses « acteurs », mais pour les mil­lions d’individus et de familles qu’elle affecte […]

    L’horrible véri­té est que ni les nazis ni les pédo­philes ne sont excep­tion­nels en aucune manière. Ils ne sont que les pro­duits typiques d’un monde deve­nu fou d’arrogance, de haine et de per­ver­sion maniaque. On ne sup­prime pas toute forme de spi­ri­tua­li­té, tout sens du sacré ou de l’absolu sans en payer les consé­quences. La condam­na­tion des nazis et des pédo­philes n’est qu’une forme par­ti­cu­liè­re­ment hypo­crite d’exhibition de la ver­tu par des forces et des indi­vi­dus qui sont tout aus­si mau­vais et per­ver­tis que les Nazis et les pédo­philes qu’ils dénoncent et condamnent avec tant de véhé­mence. Nous ne devrions pas lais­ser l’arbre cacher la forêt ni per­mettre à un seul de ces fils de pute de cacher une mul­ti­tude d’autres fils de pute.

    […]

    Lire la suite :
    http://​lesa​ker​fran​co​phone​.fr/​d​a​b​o​r​d​-​i​l​s​-​s​o​n​t​-​v​e​n​u​s​-​p​o​u​r​-​l​e​s​-​n​a​z​i​s​-​e​t​-​l​e​s​-​p​e​d​o​p​h​i​les

    Source : le SakerFrancophone

    Réponse
  2. etienne

    [Cor­rup­tion jus­qu’au cœur de l’ins­ti­tu­tion judiciaire]

    CO2 : un acteur de l’escroquerie du siècle remis en liberté juste avant son procès

    PAR MICHEL DELÉAN ET FABRICE ARFI

    Un pro­ta­go­niste impor­tant des affaires de fraude aux quo­tas car­bone, Fabrice Touil, vient d’être dis­crè­te­ment remis en liber­té avant l’ouverture de son pro­cès début novembre. Au grand dam du Par­quet natio­nal finan­cier, qui, crai­gnant qu’il ne parte en cavale, a fait appel de la décision.

    Lire la suite :
    https://​www​.media​part​.fr/​j​o​u​r​n​a​l​/​f​r​a​n​c​e​/​1​4​0​9​1​7​/​c​o​2​-​u​n​-​a​c​t​e​u​r​-​d​e​-​l​-​e​s​c​r​o​q​u​e​r​i​e​-​d​u​-​s​i​e​c​l​e​-​r​e​m​i​s​-​e​n​-​l​i​b​e​r​t​e​-​j​u​s​t​e​-​a​v​a​n​t​-​s​o​n​-​p​r​o​ces
    Source : Mediapart

    Réponse
  3. BA

    Dans cet article essen­tiel, l’Or­ga­ni­sa­tion des Nations Unies dénonce un monde de pro­fit pour les grandes entre­prises, pour les action­naires, pour les hauts diri­geants et pour les rentiers. 

    L’ONU cri­tique aus­si l’ap­pau­vris­se­ment des classes popu­laires, l’aug­men­ta­tion de l’en­det­te­ment des ménages, et la réduc­tion de la part des salaires dans le revenu.

    Lisez cet article :

    Les Nations unies fus­tigent les dérives du capitalisme.

    En 2010, le prix Nobel d’E­co­no­mie, Joseph Sti­glitz, avait déjà jeté un pavé dans la mare en dénon­çant dans son ouvrage « le triomphe de la cupi­di­té » comme l’o­ri­gine de la crise de 2008. 

    Sept ans plus tard, les Nations unies fus­tigent à leur tour les méfaits de cette cupi­di­té et les dérives du capi­ta­lisme vers un monde de ren­tiers. Dans son rap­port annuel 2017 sur le com­merce et le déve­lop­pe­ment, la Confé­rence des Nations Unies sur le Com­merce et le Déve­lop­pe­ment (Cnu­ced) ne mâche pas ses mots. 

    Un monde de pro­fit sans prospérité

    « Nous sommes aujourd’­hui dans un monde de pro­fit sans pros­pé­ri­té, où l’a­sy­mé­trie des rap­ports de force sur les mar­chés contri­bue beau­coup à la hausse des inéga­li­tés de reve­nus », constate Mukhi­sa Kituyi, secré­taire géné­ral de la Cnu­ced. Pre­mières à être mises sur le banc des accu­sés : les grandes entre­prises. Ces der­nières « pro­fitent de l’ac­crois­se­ment constant de leur pou­voir sur les mar­chés et de leur influence poli­tique pour accroître leurs béné­fices en mani­pu­lant les règles du jeu ». Les action­naires et les haut diri­geants  sont pri­vi­lé­giés au détri­ment des salariés.

    Pour mesu­rer l’am­pleur du phé­no­mène de ce qu’ils appellent le capi­ta­lisme de rente, les éco­no­mistes de la Cnu­ced ont ana­ly­sé l’é­vo­lu­tion des pro­fits des grandes entre­prises de 56 pays déve­lop­pés et en déve­lop­pe­ment. Pour éva­luer les sur-pro­fits, ils se sont réfé­rés au taux de ren­de­ment sur actif médian ou au ratio du béné­fice d’ex­ploi­ta­tion sur les actifs totaux. Sec­teur par secteur.

    Résul­tat : « entre 1995 et 2015, les pro­fits excé­den­taires sont pas­sés de 4% à 23 % des béné­fices totaux toutes entre­prises confon­dues ». Pour les 100 pre­mières entre­prises, le pour­cen­tage est pas­sé de 19 % à 40%. 

    En 1995, leur capi­ta­li­sa­tion bour­sière était de 31 fois supé­rieure à celle des 2.000 der­nières du clas­se­ment. Vingt ans plus tard, elle lui était 7.000 fois supérieure.

    Et d’as­sé­ner que la part des 100 pre­mières entre­prises dans l’emploi ne pro­gresse pas pro­por­tion­nel­le­ment à leur emprise sur le mar­ché qui ne cesse de croître. « Les grandes entre­prises sont à la tête de véri­tables empires de plus en plus vastes, mais cela ne tient pas davan­tage à leurs prouesses tech­no­lo­giques qu’à l’i­nef­fi­ca­ci­té de la légis­la­tion anti­trust, à la pro­tec­tion exces­sive de la pro­prié­té intel­lec­tuelle et à leurs stra­té­gies agres­sives de fusion-acqui­si­tion », pointe le rap­port. Les indus­tries phar­ma­ceu­tiques, les médias et le sec­teur des tech­no­lo­gies de l’in­for­ma­tion et de la com­mu­ni­ca­tion sont par­ti­cu­liè­re­ment visés. Le monde de la finance n’est pas plus épargné. 

    La finance dénoncée

    La finance déré­gle­men­tée reste au coeur du monde hyper­mon­dia­li­sé actuel. « Les mesu­rettes prises jus­qu’à pré­sent n’ont pas inter­rom­pu, et de loin, la course folle de la finance », dénonce la Confé­rence qui s’a­larme de la concen­tra­tion du sec­teur ban­caire. « Dans beau­coup de pays, les bilans conso­li­dés des cinq pre­mières banques repré­sentent au total un mon­tant supé­rieur au reve­nu natio­nal », pour­suivent les auteurs. 

    Paral­lè­le­ment, la dette n’a ces­sé de croître. Dans les sec­teurs non finan­ciers, l’en­det­te­ment a atteint le taux record de 230% du PIB mon­dial en 2016 contre 188% avant la crise.

    « Au vu de l’aug­men­ta­tion de l’en­det­te­ment des ménages et de la réduc­tion de la part des salaires dans le reve­nu, il devient de plus en plus dif­fi­cile de fer­mer les yeux sur les liens entre endet­te­ment et insé­cu­ri­té », sou­lignent-ils. La Cnu­ced invite donc la puis­sance publique à réagir.

    « L’in­ca­pa­ci­té à cor­ri­ger les excès de l’hy­per­mon­dia­li­sa­tion menace la cohé­sion sociale et mine la confiance dans les mar­chés et les res­pon­sables poli­tiques », dit-elle. 

    « Lorsque les machines et les ordi­na­teurs, les moti­va­tions à faire du pro­fit et les droits de pro­prié­té sont consi­dé­rés comme plus impor­tants que les gens, le racisme, le maté­ria­lisme extrême et le mili­ta­risme sont inca­pables d’être vain­cus ». Cité en pré­am­bule du rap­port, Mar­tin Luther King avait vu juste il y a 50 ans.

    https://​www​.lese​chos​.fr/​m​o​n​d​e​/​e​n​j​e​u​x​-​i​n​t​e​r​n​a​t​i​o​n​a​u​x​/​0​3​0​5​6​5​1​4​8​5​3​9​-​l​e​s​-​n​a​t​i​o​n​s​-​u​n​i​e​s​-​f​u​s​t​i​g​e​n​t​-​l​e​s​-​d​e​r​i​v​e​s​-​d​u​-​c​a​p​i​t​a​l​i​s​m​e​-​2​1​1​4​6​0​5​.​php

    Réponse
    • Quid'beuf

      Nous sommes nom­breux à consta­ter ce que vous citez, à res­sen­tir cette oppres­sion finan­cière. Les impôts subis qui ne sont plus voués à nos ser­vices sociaux mais à rem­bour­ser les dettes des banques et autres caprices de ces capi­ta­listes tou­jours plus gour­mands. Quand d’un cla­que­ment de doigts ils sont fait pré­si­dents alors ils pié­tinent nos droits changent les lois et envoient la police frap­per les der­niers qui ont le cou­rage de mani­fes­ter. Que fait l’ONU ?
      Qui défend les peuples. Qui empêche ces fous de gou­ver­ner ? Personne

      Réponse
  4. majax

    Pen­sez à man­ger cor­rec­te­ment ce weekend ! 

    Du gly­pho­sate trou­vé dans des céréales et des pâtes.

    Une étude publiée par l’ONG Géné­ra­tions Futures alerte sur la pré­sence de gly­pho­sate, sub­stance clas­sée « can­cé­ro­gène pro­bable » par une agence de l’ONU, dans plu­sieurs aliments.

    Vu 17526 fois Le 14/09/2017 à 08:00 mis à jour à 10:03 Réagir (24)

    2 pâtes ali­men­taires sur 7 ana­ly­sées par l’é­tude contiennent du gly­pho­sate. Pho­to d’illus­tra­tion Julio Pelaez.
    2 pâtes ali­men­taires sur 7 ana­ly­sées par l’é­tude contiennent du gly­pho­sate. Pho­to d’illus­tra­tion Julio Pelaez.

    Des rési­dus de gly­pho­sate, sub­stance clas­sée « can­cé­ro­gène pro­bable » par une agence de l’ONU, ont été retrou­vés dans des céréales pour petit-déjeu­ner, des légu­mi­neuses et des pâtes, a indi­qué ce jeu­di l’ONG Géné­ra­tions Futures qui a fait ana­ly­ser une tren­taine d’échantillons.

    « Seize échan­tillons sur 30 conte­naient du gly­pho­sate, soit 53,3%», pré­cise-t-elle dans un com­mu­ni­qué. Les ana­lyses ont por­té sur 18 échan­tillons à base de céréales : 8 céréales pour petit-déjeu­ner, 7 pâtes ali­men­taires, 3 autres (petits pains secs, biscottes).
    7 céréales de petit-déjeu­ner sur 8

    Douze échan­tillons de légu­mi­neuses sèches ont aus­si été ana­ly­sés : 7 de len­tilles, 2 de pois chiches, 2 de hari­cots secs, 1 de pois cas­sés. Ces pro­duits ont tous été ache­tés en supermarché.

    Selon les ana­lyses réa­li­sées, « 7 céréales de petit-déjeu­ner sur 8 » conte­naient du gly­pho­sate. « 7 légu­mi­neuses sur 12 ana­ly­sées » en conte­naient aus­si. La pro­por­tion est net­te­ment plus faible pour les pâtes : « 2 pâtes ali­men­taires sur 7 en contiennent ».

    En revanche, « aucun des 3 autres pro­duits à base de céréales (petits pains secs, bis­cottes)» ne conte­nait de gly­pho­sate. Trois échan­tillons (deux sortes de len­tilles et des pois chiches) conte­naient aus­si de l’AMPA, un pro­duit de dégra­da­tion du gly­pho­sate. « Les concen­tra­tions (de gly­pho­sate) retrou­vées vont de 40 μg/kg pour une céréale du petit-déjeu­ner à 2 100 μg/kg pour un échan­tillon de len­tilles sèches », relève Géné­ra­tions Futures.
    Sub­stance uti­li­sée par Monsanto

    « Il n’y a, pour les ali­ments bruts (légu­mi­neuses), pas de dépas­se­ment de limite maxi­male en rési­dus (LMR, un seuil régle­men­taire de concen­tra­tion de rési­dus de pro­duits pes­ti­cides, ndlr)», pré­cise l’association, pour qui tou­te­fois cette limite est « très éle­vée » pour les len­tilles séchées (10 000 μg/kg). Il n’existe pas de LMR pour tous les ali­ments trans­for­més, ajoute-t-elle.

    Pour Fran­çois Veille­rette, porte-parole et direc­teur de Géné­ra­tions Futures, ces résul­tats montrent qu’il y a « urgence pour l’Union euro­péenne à renon­cer à l’usage de cette molé­cule (…) et à faire évo­luer en pro­fon­deur son modèle agri­cole deve­nu trop dépen­dant des pes­ti­cides de synthèse ».

    En juillet, la Com­mis­sion euro­péenne a pro­po­sé le renou­vel­le­ment pour dix ans de la licence du gly­pho­sate qui expire fin 2017. Cette sub­stance active entre notam­ment dans la com­po­si­tion du Roun­dup, le pro­duit phare de Mon­san­to. Le vote sur l’autorisation de cet her­bi­cide contro­ver­sé pour­rait avoir lieu le 5 ou 6 octobre lors d’un comi­té d’experts.
    La France a annon­cé fin août qu’elle vote­rait contre la pro­po­si­tion de la Com­mis­sion. Elle a une posi­tion-clé car une majo­ri­té qua­li­fiée (55% des États membres repré­sen­tant 65% de la popu­la­tion de l’Union) est requise dans ce dossier.

    Source : http://​www​.leprogres​.fr/​f​r​a​n​c​e​-​m​o​n​d​e​/​2​0​1​7​/​0​9​/​1​4​/​d​u​-​g​l​y​p​h​o​s​a​t​e​-​t​r​o​u​v​e​-​d​a​n​s​-​d​e​s​-​c​e​r​e​a​l​e​s​-​e​t​-​d​e​s​-​p​a​tes

    Réponse
  5. etienne

    Les cinq étapes pour la domination mondiale

    par Charles Hugh Smith

    Vous n’avez pas besoin d’une armée pour par­ve­nir à une domi­na­tion mon­diale. Tout ce dont vous avez besoin, c’est d’un cré­dit bon mar­ché pour ache­ter tout ce qui génère la plus haute valeur et / ou revenu.

    Domi­na­tion mon­diale, cela sonne bien, n’est-ce pas ?

    Voi­ci com­ment l’obtenir en cinq étapes :

    1. Trans­for­mez tout en une mar­chan­dise qui peut être échan­gée sur le mar­ché mon­dial : terre, baux sur la terre, options pour ache­ter des ter­rains, des mai­sons, des bâti­ments, des chambres dans les bidon­villes, le tra­vail, des outils, des robots, l’eau, les droits sur l’eau, les droits miniers, les droits sur les lignes aériennes, les navires, les avions, le pou­voir poli­tique, les actions des socié­tés, les obli­ga­tions d’État, les obli­ga­tions muni­ci­pales, les obli­ga­tions des socié­tés, les prêts étu­diants qui ont été regrou­pés dans des ins­tru­ments déri­vés, les reve­nus des par­kings des villes, l’électricité, les logi­ciels, la publi­ci­té, le mar­ke­ting, les médias, les médias sociaux, l’alimentation, l’énergie, les assu­rances, l’or, les métaux, le cré­dit, les swaps de taux d’intérêt et, en der­nier lieu, les ins­tru­ments finan­ciers qui contrôlent et / ou orga­nisent en pyra­mide tous les biens et avoirs réels qui ont été mar­chan­di­sés (c’est-à-dire presque tout).

    Pour­quoi est-ce la pre­mière étape essen­tielle dans la domi­na­tion mon­diale ? Une fois que quelque chose a été mar­chan­di­sé, il peut être ache­té et ven­du sur le mar­ché mon­dial dans des devises fidu­ciaires – des devises qui ne sont pas sou­te­nues par un actif du monde réel et qui peuvent être créées ex nihi­lo par les banques cen­trales et privées.

    Vous voyez la dyna­mique, n’est-ce pas ? Créez une mon­naie-dette depuis le néant, puis uti­li­sez cet « argent gra­tuit » pour ache­ter le monde réel. Joli tour, n’est-ce pas ? Obte­nez ce moyen d’échange pour essen­tiel­le­ment rien (c.-à‑d. l’argent à des taux d’intérêt proches de zéro), puis échan­gez-le pour des biens qui pro­duisent des biens et des ser­vices dont tout le monde a besoin ou veut.

    Main­te­nant, nous pou­vons com­prendre les étapes 2 et 3 :

    2. Per­mettre aux banques pri­vées de créer de l’argent depuis le néant grâce au sys­tème ban­caire des réserves frac­tion­naires. Vous connais­sez l’astuce : les banques peuvent émettre 15 $ en nou­veaux prêts pour chaque tranche de 1 $ en espèces qu’elles détiennent en réserve. (Selon la régle­men­ta­tion en vigueur, cela peut aller de 10 $ à 35 $ qui peuvent être créés et prê­tés pour chaque dol­lar déte­nu dans une réserve de trésorerie).

    Dans l’environnement actuel des taux d’intérêt zéro, ce nou­vel argent peut être emprun­té à des coûts qua­si nuls par les entre­prises et les financiers.

    3. Éta­blir une banque cen­trale ayant une capa­ci­té fon­da­men­ta­le­ment illi­mi­tée de créer de l’argent et de l’utiliser pour sou­te­nir le sec­teur des banques pri­vées. Si les banques pri­vées sont en dif­fi­cul­té, pas de pro­blème, la banque cen­trale est là pour les ren­flouer avec des lignes de cré­dit illi­mi­tées et une capa­ci­té illi­mi­tée de créer de l’argent neuf.

    4. Affai­blir / détruire la capa­ci­té des éco­no­mies locales à orga­ni­ser la pro­duc­tion et la consom­ma­tion sans uti­li­ser de mon­naie-dette et fidu­ciaire (c’est-à-dire l’argent contrô­lé et émis par les banques cen­trales et pri­vées). Vous vou­lez échan­ger des mar­chan­dises com­mer­ciales avec le troc ? Oubliez cela. Vous vou­lez uti­li­ser les liens sociaux plu­tôt que l’argent ou le cré­dit ban­caire pour orga­ni­ser la pro­duc­tion et la consom­ma­tion ? Éli­mi­nez cette pos­si­bi­li­té. Vous vou­lez émettre des mon­naies loca­le­ment ? C’est contre la loi. Vous vou­lez uti­li­ser le cash ? Mau­vais, très mau­vais. Tout le monde doit uti­li­ser les banques et le cré­dit bancaire.

    Une fois ces quatre étapes en place, la cin­quième est simple :

    5. Ache­tez tous les actifs pro­duc­tifs et les flux de reve­nus du monde avec de la mon­naie-dette presque gra­tuite. Aucun épar­gnant ne peut riva­li­ser avec les entre­prises et les finan­ciers ayant accès à des mil­liards de dol­lars de mon­naie-dette presque gratuite.

    Peu importe si vous gagnez 1 000 $ ou 100 000 $ par année, vous serez dépassé.

    Une fois que tout peut être ache­té sur le mar­ché mon­dial, et que vous avez un accès presque illi­mi­té au cré­dit super-bon mar­ché, vous n’avez pas besoin d’une armée pour atteindre la domi­na­tion mon­diale. Tout ce dont vous avez besoin c’est d’un cré­dit bon mar­ché pour ache­ter tout ce qui génère la plus haute valeur et / ou revenu.

    Charles Hugh Smith

    Tra­duit par Her­vé, véri­fié par Wayan, relu par cat pour Le Saker francophone

    http://​lesa​ker​fran​co​phone​.fr/​l​e​s​-​5​-​e​t​a​p​e​s​-​d​e​-​l​a​-​d​o​m​i​n​a​t​i​o​n​-​m​o​n​d​i​ale

    Réponse
    • Ronald

      Bien vu mais il manque une étape. Dans le pro­ces­sus pré­sen­té, on ne voit pas pour­quoi un Etat accep­te­rait de bra­der ses biens contre la fausse mon­naie des banques de l’E­tat voi­sin. Quelque part, il faut une étape « détruire les fon­de­ments des ins­ti­tu­tions publiques nationales ».

      J’aime beau­coup The Saker. Le récent article sur les nazis comme boucs émis­saires (si on m’a­vait dit qu’on en arri­ve­rait là …) était très juste. On voit tout de suite qu’il a un niveau d’a­na­lyse au-des­sus de mili­tants clas­siques comme on peut voir chez FI, Media­part, E&R ou d’autres. On se dit que les bonnes inten­tions et la moti­va­tion ne suf­fisent pas, il faut à un moment un accès à la connais­sance tech­ni­cienne. Appa­rem­ment il tra­vaillait dans le ren­sei­gne­ment mili­taire. Il s’est mon­tré récem­ment dans une inter­view (en anglais) par le Sheikh Imran Hosein. Atten­tion : regar­der ce genre de vidéo vous fait immé­dia­te­ment clas­ser « ficher S » 🙂 

      httpv://www.youtube.com/watch?v=pVTo5rXDCxw

      Réponse
  6. jeremiechayet

    Salut étienne,
    Tu devrais écou­ter la der­nière inter­view par jdith ber­nard sur hrs série de l’a­mi ber­nard : il revient sur une vrai lutte contre le racisme sans uti­li­sa­tion de la morale, et sur cette vision que tu as de l’ex­trème centre.
    Vive la coti­sa­tion sociale et la des­truc­tion du crédit !

    Réponse
  7. JC-van-Dale

    Bon­jour Mon­sieur Chouard, ceux qui vous suivent depuis long­temps savent que vous œuvrez avec toute la meilleure volon­té du monde dans un pro­jet tout à fait louable. Cepen­dant, ne pen­sez-vous pas qu’a­vant de dire : voi­là ce qu’il faut, il faut pou­voir dire : Voi­là ce qui est.
    Il y a donc une science à faire et à pro­pa­ger dans nos Socié­tés, en voie d’ef­fon­dre­ment, qui n’en­cou­ragent que la fatui­té, l’é­goïstes, le men­songe, l’hy­po­cri­sie, la paresse et sur­tout l’i­gno­rance : il y a faire la science des réa­li­tés. Cor­dia­le­ment. https://​livres​de​fem​mes​li​vres​de​ve​rites​.blog​spot​.fr/

    Réponse
  8. alexis

    Le peuple n’est pas con, il est sim­ple­ment anal­pha­bète, han­di­ca­pé et impuis­sant de pen­ser son action citoyenne, car il n’y a jamais été ÉDUQUÉ. Un point fon­da­men­tal serait de déve­lop­per un pro­gramme péda­go­gique pour les futurs citoyens à ensei­gner dans un cadre d’é­coles alter­na­tives ou d’é­coles à la maison.

    Réponse
    • F68.10

      Plu­tot que d’écoles alter­na­tives ou d’écoles à la mai­son (un coup a tom­ber dans les griffes de la Mivi­ludes pour dérives sec­taires…), pro­fi­ter de cafés ou de bras­se­ries bon mar­ché les same­dis ou dimanche matins pour réta­blir du lien social sur des bases intel­lec­tuelles ou édu­ca­tives serait une meilleure idee à mon avis…

      J’ai regar­dé l’interview de Chouard. J’ai arrê­té au moment où il explique le lien entre chô­mage et infla­tion. J’ai en effet été tel­le­ment frus­tré de ne pas l’avoir enten­du men­tion­ner la courbe de Phil­lips que j’ai arrê­té le vision­nage de l’entretien…

      https://en.m.wikipedia.org/wiki/Phillips_curve

      Il est impor­tant que des mots clés rentrent dans le lan­guage cou­rant. Sinon 1. On spo­lie le citoyen de base du savoir scien­ti­fique auquel il a droit et 2. On s’expose à l’accusation de complotisme…

      Si vous dites dans une dis­cus­sion publique que la banque cen­trale a fait le choix de jugu­ler l’inflation au prix, consciem­ment, d’une mon­tée du chô­mage, vous allez être accu­sé de com­plo­tisme. Si vous êtes capable de dire que non, c’est scien­ti­fi­que­ment prou­vé, et que ça s’appelle la courbe de Phil­lips et que c’est connu depuis les années 50, vous faites sou­dai­ne­ment pas­ser votre inter­lo­cu­teur anti­com­plo­tiste pour un pla­tiste accompli.

      Si on n’est pas capable de jouer ce petit jeu la, on part per­dant depuis le tout départ.

      D’où l’importance de cer­tains mots clés : ici, « courbe de Phillips ».

      Je rage encore de ne pas l’avoir enten­du dans cet entre­tien… sans ran­cune, toutefois !

      Réponse
  9. Le Dieu venu du Centaure

    Devi­nette :

    Qu’est ce qu’un peuple ?

    Réponse :

    Aucune espèce ne fait en tota­li­té peuple, de l’a­beille au chimpanzé.
    Et le vieux coréen du sud se sacri­fia au tra­vail, comme la four­mi ouvrière sté­rile, même s’il n’a­vait pas d’en­fant, dans le holisme du gré­gaire. Et l’an­cien patron négo­ciant de riz, de Hyun­dai déshé­ri­ta son fils pour ce dernier.
    Com­ment le rusé Nietzsche a fait son peuple, qui nous vient ? Au delà de la race, la reli­gion, la terre, la nation, et autres idoles ? Par 2 classes : Soros et Souchien.
    Inter-natio­nal n’est pas supra-nation­nal savait Lénine.
    Lutte des classes où « Uni­ver­sel abs­trait petit bour­geois », tu t’es fais bai­sé … dit le dieu jaloux d’Is­raël rigolard.

    Réponse
  10. gracia

    « le peuple est il assez con… » cela com­mence ain­si pour finir de dire, le peuple est « manipulé »..
    Com­bien de fois je l’ai enten­du dire. Même de la part de F.A (UPR). Pour vous dire. C’est plus simple…

    Si nous avons les élites que nous avons aujourd’­hui c’est tout sim­ple­ment qu’une par­tie de la popu­la­tion est en phase avec ces mêmes élites. la der­nière élec­tion de mai 2017 nous le montre clai­re­ment. Arrê­tez de croire que la pro­pa­gande est l’al­pha et l’oméga de tout.
    C’est jus­te­ment ce que C. GUILUY nous montre dans son livre « le cré­pus­cule de la France d’en haut.. » Une classe qui se concentre dans les grandes villes (15 en france) sont les béné­fi­ciaires de la « mondialisation ».
    Ils concentrent une grande par­tie de la richesse en France et pour cette classe « la mon­dia­li­sa­tion marche du feu de dieu ». Les votes pour Macron au 2éme tour le montre d’une façon écla­tante comme à Paris (90% ont voté pour Macron) et dans les autres villes impor­tantes ce score n’est pas très éloi­gné. Alors mani­pu­la­tion ou pas. Bien sûr que non, ils sont les sup­ports de la mon­dia­li­sa­tion et du libé­ra­lisme liber­taire. Ils en sont conscients en adop­tant des atti­tudes « d’é­vi­te­ment » par exemple en détour­nant « la carte sco­laire », en vivant dans les sec­teurs où les loyers sont les plus éle­vés , etc. et en don­nant des leçons à ceux qui ne réus­sissent pas. Une nou­velle classe bour­geoise qui avance masquée.
    Pas de doute cette classe se trouve comme un pois­son dans l’eau dans la mon­dia­li­sa­tion. Et ils le savent pertinemment ..

    Réponse
  11. Teulière

    Mon­sieur Chouard
    Bonjour.
    Je vous ai connu grâce au vidéo de Fly.
    J ai besoin de vous par­ler d urgence svp ?
    Par mail par téléphone
    J ai vrai­ment besoin d avoir votre avis svp.
    Merci

    Réponse
  12. Guillet

    Bra­vo et mer­ci à toi ! Les gens partent dans tous les sens, sûr d’eux même ! Pour­tant oui ! quelques fois ils feraient mieux d’a­voir ce doute salu­taire qu’on t’in­ter­dit d’avoir !
    Tiens bon ! Nous avons besoin de toi !

    Réponse
  13. Adrien

    L’a­na­lyse du conte­nu édu­ca­tif ensei­gné à l’é­cole peut être un bon prisme de lec­ture pour répondre à cette ques­tion. Aujourd’­hui les mes­sages véhi­cu­lés sont de nature à encou­ra­ger les élèves à opter pour les voies scien­ti­fiques en pre­mier lieu, puis com­mer­ciales. La filière lit­té­raire est défi­nie bou­chée, l’ap­pren­tis­sage de la chose scien­ti­fique c’est un truc de type sérieux, celui de la phi­lo­so­phie c’est le choix des fumeurs de joints. J’é­tais au lycée il y a dix ans, c’est en a peine plus édul­co­ré le mes­sage qui m’a été trans­mis. Mes­sage reçu, j’ai fait de la chimie. 

    Dix ans plus tard, main­te­nant que la situa­tion économico-socio-(…)-environnementale com­mence clai­re­ment à sen­tir le sapin (on appré­cie­ra la cause com­mune et la conver­gence des calen­driers), les connais­sances (terme trans­for­mé aujourd’­hui en com­pé­tences dans le débat public) acquises à l’é­cole m’ont per­mis de pro­duire durant ce laps de temps une cer­taine richesse, mais nul­le­ment de la ques­tion­ner sur son sens, sa por­tée, sa légitimité…
    Le cœur de ma pen­sée, c’est que le conte­nu édu­ca­tif manque clai­re­ment de morale. Les notions morales m’ont été ensei­gnées à la va-vite, en ter­mi­nale, quelques heures par semaine, et ayant déjà opté pour la voie scien­ti­fique qui adopte de faibles coef­fi­cients pour la chose des lettres et de la phi­lo­so­phie, la ques­tion de la morale était plu­tôt secon­daire, ou en tout cas pas prio­ri­taire à étudier.
    On se presse dès le CP, sous un calen­drier éla­bo­ré par des énarques, à acqué­rir au plus vite des com­pé­tences sans éta­blir un socle solide sur l’i­dée du bien com­mun. M’est avis que si cette chose-là était patiem­ment incul­quée et que l’en­sei­gne­ment y était ados­sé, les dérives actuelles seraient net­te­ment moins pos­sibles, parce qu’une par­tie des acteurs néfastes auraient été « désac­ti­vés » en amont, et que le peuple qui les subi­rait auraient les outils pour lut­ter plus effi­ca­ce­ment contre. 

    Pour résu­mer mon pro­pos, je crois qu’il n’est pas tant affaire de conne­rie intrin­sèque du peuple, mais plu­tôt de la direc­tion qu’on lui fait prendre via l’é­du­ca­tion. On ne doit pas la gra­vi­té de la situa­tion actuelle (et son aggra­va­tion encore dans les temps à venir) à la bêtise innée, mais plu­tôt à celle acquise et confor­tée par un pro­gramme édu­ca­tif appau­vri en morale et plu­tôt dénué du pos­tu­lat de la néces­si­té de bien commun.
    Du coup je pense que je rejoins votre avis M. Chouard.

    Réponse

Laisser un commentaire

Derniers articles

[Dérive du pouvoir scolaire] Le préparateur – Alain, 25 août 1906

[Dérive du pouvoir scolaire] Le préparateur – Alain, 25 août 1906

[LE PRÉPARATEUR] Un nouvel examen vient d'être institué, à la suite duquel on pourra recevoir un certificat d'aptitude aux fonctions de magistrat. Il en sera de cet examen comme de tous les autres, il donnera de bons résultats au commencement, et de mauvais ensuite....