Chers amis,
Olivier Berruyer a besoin de nous. Comme d’autres, qui résistent chacun à leur manière aux intimidations et aux médias-mensonges de l’empire du moment, il fait l’objet d’une sale campagne de calomnies croisées (ça me rappelle bien des choses). Il a besoin de sous pour se défendre et, comme nous avons besoin de lui pour nous défendre, je pense que nous devrions l’aider.
Chacun fera comme il le peut, librement, bien sûr, et je suis sûr qu’on l’aidera substantiellement. Voici la page par laquelle il nous appelle à l’aide :
APPEL AUX DONS : J’ai VRAIMENT besoin de vous pour défendre ce blog !
http://www.les-crises.fr/aide-jai-besoin-de-vous-pour-defendre-ce-blog/
Je profite de l’occasion, que me donne cet appel à notre solidarité pour défendre le bien commun, pour rappeler que Stéphanie Gibaud, courageuse et précieuse lanceuse d’alerte, a aussi vraiment besoin d’aide. Voyez ces deux liens :
http://www.leetchi.com/c/solidarite-de-gibaud-stephanie
http://lemurdesinsoumis.fr/
Je mettrai ci-dessous, en commentaires, différents liens concernant ces bagarres pour le bien commun menées par de simples citoyens contre les puissants du moment. Vous allez voir comme les calomniateurs sont vraiment de fieffés menteurs sous fausse bannière, et vous verrez comme il y a les mêmes outre-Atlantique : « antifas » « anticonspis » « anticomplotistes » du monde entier, tous unis pour aider l’Empire à imposer la guerre partout dans ses provinces.
Je compte sur vous pour aider Olivier du mieux que vous le pouvez.
Il faudra sans doute qu’on s’aide de plus en plus les uns les autres, au fur et à mesure que les guerres vont s’approcher et que seront dénoncés et martyrisés ceux qui s’opposent à ces guerres.
Bon courage à tous 🙂
Étienne.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10154985102502317
Complotisme et post-vérité, par François-Bernard Huyghe
Olivier Berruyer : « À la différence de la plupart des clowns autoproclamés “experts es complotisme”, François-Bernard Huyghe est un des grands spécialistes français de la chose, et d’une probité morale exemplaire, comme il l’a montré durant la guerre d’Irak en 2003. »
___________
François-Bernard Huyghe, 25-12-2016 :
« Qui ne dénonce le complotisme ? L’auteur de ces lignes lui a consacré des articles depuis longtemps, démarche qui ne prétend nullement être originale. Donc le complotisme, c’est mal, c’est sot, et c’est surtout le délire de l’autre (car nous, n’est-ce pas, nous sommes critiques mais pas paranoïaques…). Certes.
Le problème est que les thèses complotistes gagnent ce dont témoignent aussi bien les sondages officiels que les tests que chacun peut faire dans son entourage ou sur les réseaux sociaux. Si bien que complotiste est devenu une catégorie commode qui sert à disqualifier le discours présumé populiste, djihadiste, poutinien, anti-système, etc. Ou un moyen de clore le bec à un opposant dans un débat télévisé.
Que peut-on réellement reprocher au théories du complot ? Ils nous semble qu’elles pèchent par trois aspects (d’ailleurs inhérent à leur caractère globalisant) :
Faute méthodologique. Les complotistes appliquent un double standard. Dans le discours officiel, ou dans l’information des mass médias, ils trouvent tout bizarre : drôles de coïncidences, choses qui servent trop les intérêts de X pour tomber par hasard, contradictions dans les faits ou les probabilités, syllogismes et imprécisions des experts interrogés, sources suspectes et engagées, etc. Sur ce point les complotistes ont raison : il ne faut rien tenir pour assuré de ce que l’on vous dit et vérifier, confronter, analyser… Les choses se gâtent quand ils n’appliquent plus du tout les mêmes critères à leurs propres théories alternatives : un photo floue, une vague déclaration d’un expert supposé, et, hop, on conclut que l’autre explication (par le pouvoir des Illuminati, les ordres d’un groupe de financier, ou les manœuvres de la CIA…) est, elle, avérée…
Faute philosophique pour ne pas dire métaphysique : croire que le réel est si rationnel que tout est intentionnel. Imaginer qu’il y a un lieu unique et caché du pouvoir. Attribuer à une poignée d’hommes la capacité de tromper et de manœuvrer le reste du monde, sans se faire prendre (sauf par quelques esprits lucides qui décryptent) et surtout sans se tromper, se contredire ou jamais échouer. Or le pouvoir (et a fortiori une sorte de pouvoir suprême) n’est pas un logiciel que l’on fait fonctionner avec un bouton depuis un poste de commandement unique. Le pouvoir est la résultante de rapports multiples et complexes entre des centres dispersés (d’autorité, d’influence, de contrainte, etc.). Et la caractéristique des plans machiavéliens (car il y en a de vrais) est de souvent échouer à cause de la friction ou du brouillard du réel, et surtout du fait de l’imperfection humaine. Ces serait trop simple. Et peut-être trop beau : il suffirait de s’emparer de ce centre du pouvoir pour libérer les hommes.
Faute psychologique. Le complotisme tend à tout réduire à la lutte de deux représentations du réel. La fausse, celle qu’imposeraient les puissants avec leurs complices, les médias, par exemple, et la vraie à laquelle seuls peuvent atteindre les esprits les plus affutés. Ou plutôt, l’erreur des complotistes est de croire a) que presque tout le monde adhère sans hésitation ni recul au discours idéologique et trompeur et b) qu’il suffirait de l’exposer en pleine lumière ce qui était dissimulé pour convaincre et libérer. Affaire de secret à lever, en somme.
Mais si donc il faut lutter contre le complotisme et les dommages qu’il fait sur les esprits de nos contemporains, encore faut-il le faire de façon non complotiste, et sans reproduire en miroir ses défauts.
Confusionisme : le complotisme est une théorie, donc une grille qui prétend donner une cohérence apparente à des des événements passés et surtout à venir ; il explique (beaucoup trop d’ailleurs) et cette explication doit être jugé ou vraie ou fausse en fonction des faits. Elle doit surtout être évaluée en fonction des événements qui permettent de la réfuter. Par exemple la thèse selon laquelle le gouvernement du pays X est infiltré par les services du pays Y, est réfutée par le fait que gouvernement X prend des mesures défavorables au pays Y. Mais le complotisme ne s’appuie pas obligatoirement sur des faits imaginaires ou sur des mensonges flagrants. Démontrer que les partisans, d’un camp dans une guerre ou une élection par exemple, font de la propagande, s’appuient sur des documents truqués ou douteux, ou sont prêts à croire n’importe quoi sur leurs adversaires, c’est juste rappeler que la nature humaine est constante ou que l’idéologie existe.
Méta-complotisme ou complotisme au carré. Même en prenant “complotisme” au sens le plus large, c’est-à-dire comme la conviction vague que tout est de la faute de… – de la finance, des services impérialistes, d’une poignée d’hommes se coordonnant secrètement, rayez la mention inutile‑, il ne faut pas attribuer aux dits complotistes des pouvoirs imaginaires, ce serait reproduire leurs pires défauts. Ainsi l’idée que les service russes aient pu truquer l’élection américaine, en aidant Wikileaks à accéder à des mails privés du camp Clinton, est d’une niaiserie qui fait presque regretter les fines analyses des macarthystes pendant la guerre froide. Pas de causalité diabolique, svp.
Auto-légitimation idéologique. Voir des complotistes, des intoxicateurs ou des paranoïaques derrière chaque mouvement d’opinion anti-système, réduire la critique à la jobardise, et l’opposition des valeurs à l’effet de la désinformation, c’est s’accorder à bon compte le monopole de la réalité et de la raison. Il n’y aurait pas d’alternative aux interprétations dominantes sauf à se faire manipuler par des délirants. Or cette façon de distinguer un parti de la vérité et un parti de l’irrationnel équivaut à dire qu’il n’y a qu’une interprétation – ou des variations rationnellement admissibles – et que l’adversaire ne peut agir que par sottise ou méchanceté. Donc c’est la meilleure manière de ne rien comprendre au fait pourtant aveuglant que, si des millions de gens croient aux explications “alternatives”, c’est que le discours des élites ou des médias que l’on aurait autrefois dit dominants se heurte au scepticisme de masse croissant. S’il y a tant gens qui vivent dans la post-vérité, comme disent avec mépris les médias anglo-saxons c’est parce que les dispositifs d’information qui, par leur omniprésence, leur technicité et leur ampleur devraient nous garantir une vision de la réalité sous tous ses angles, fonctionnent de façon postdémocratique. Si bien que la cacophonie délirante des révélateurs de secrets en lignes et interprètes des plans secret ne fait sans doute qu’offrir une image inversée de l’unanimité de ceux d’en haut. »
François-Bernard Huyghe, 25-12-2016.
http://www.les-crises.fr/complotisme-et-post-verite-par-francois-bernard-huyghe/
[Nouvelle pub Décodex] Adrien Saumier, porte-parole diffamatoire de Rudy Reichstadt (Voilà pourquoi j’ai besoin de vous)
http://www.les-crises.fr/nouvelle-pub-decodex-adrien-saumier-porte-parole-de-rudy-reichstadt/
[C’est pareil outre-atlantique !]
Le Washington Post coupable de “fausses informations”, par Robert Parry
http://www.les-crises.fr/le-washington-post-coupable-de-fausses-informations-par-robert-parry/
Source : Consortium News, le 27/11/2016
Exclusif : Selon Robert Parry, le thème des “fausses informations” a tellement captivé le Washington Post et les médias américains qu’ils s’abaissent à des calomnies maccarthistes contre les publications qui ne sont pas en concordance avec la ligne de propagande du département d’État.
Par Robert Parry
L’hystérie des principaux médias américains sur les “fausses informations” a atteint son paroxysme logique (ou illogique) : une liste noire, à la McCarthy, de journalistes honnêtes qui montrent simplement leur scepticisme professionnel vis à vis des autorités, ce qui inclut les déclarations des dirigeants américains comme ce qui est écrit dans The Washington Post et le New York Times.
Apparemment, se montrer sceptique vous expose maintenant à être traité de diffuseur de “propagande russe”, d’”idiot utile” ou de quelque autre immonde qualification rappelant la Guerre froide. Maintenant que nous sommes entrés dans une nouvelle Guerre froide, je suppose qu’il est logique de s’attendre à un nouveau maccarthysme.
L’avocat Roy Cohn (à droite) avec le sénateur Joseph McCarthy.
À mon retour d’un voyage de Thanksgiving à Philadelphie samedi, j’ai appris que Consortiumnews.com, site d’investigation qui, au cours de ses 21 ans d’existence, a mis à mal des “groupes de réflexion” indélicats, tant Républicains que Démocrates ou d’autres obédiences, figurait parmi les quelques 200 sites Internet diffusant ce qu’un certain site web anonyme, PropOrNot, considère être de la « propagande russe ».
J’aurais normalement ignoré de telles inepties mais elles ont été révélées par le Washington Post, qui a considéré ces “chercheurs indépendants” non cités comme des experts pointus qui ont traqué le fonctionnement de la propagande russe et en ont dressé la liste noire.
Et je ne plaisante pas quand je dis que ces néo-maccarthistes ne sont pas nommés. L’article publié par Craig Timberg jeudi dernier décrit simplement PropOrNot comme “un groupe non partisan de chercheurs ayant des connaissances en politique étrangère, et dans les domaines militaires et technologiques [qui] prévoyait de publier ses propres résultats vendredi, montrant la portée surprenante et l’efficacité des campagnes de propagande russes.”
Le Post a accordé au groupe et à ses dirigeants l’anonymat pour diffamer les journalistes qui ne suivent pas à la lettre les déclarations officielles du Département d’État ou quelque autre source irréprochable quant aux vérités qui-ne-peuvent-être-remises-en-cause. Le Post a même publié une citation “aveugle” (ou non attribuée) du dirigeant de ce site ténébreux, que voici :
“La façon dont cet appareil de propagande a soutenu [Donald] Trump équivalait à l’achat d’une quantité énorme de publicité,” a déclaré le directeur exécutif de PropOrNot, qui a parlé sous condition d’anonymat pour éviter d’être ciblé par les légions de hackers russes.”
Le Mesquin Washington Post
En tant que journaliste professionnel depuis plus de quatre décennies, il est difficile pour moi de comprendre comment un journal soi-disant réputé comme The Washington Post aurait permis à un personnage anonyme d’attaquer le patriotisme des journalistes américains tout en cachant le nom de la personne derrière l’excuse ridicule qu’il ou elle pourrait être ciblé(e) par des pirates.
Les bureaux du Washington Post (Crédit photo : Daniel X. O’Neil)
En 1985, alors que j’étais journaliste d’investigation pour The Associated Press et que j’étais le premier à exposer la fonction secrète d’Oliver North à la Maison-Blanche pour soutenir des rebelles Contra au Nicaragua, j’ai reçu quelques critiques pour avoir utilisé le nom de North parce qu’il prétendait qu’il aurait pu être ciblé par des assassins – bien qu’il ne fut pas officiellement un agent secret (son nom et son titre figuraient dans l’annuaire de la Maison-Blanche, par exemple).
Donc, aussi stupides et infondées que puissent être les inquiétudes de North – et The Washington Post m’a ensuite suivi en publiant le nom de North – ses inquiétudes, au moins, portaient sur sa sécurité personnelle. Mais maintenant, nous avons The Post qui traite d’une prétendue étude de soi-disant “chercheurs indépendants” comme ayant besoin de la protection de l’anonymat pour permettre au Directeur exécutif du site web d’exposer les calomnies de ce groupe sans donner son nom.
Dans ce cas, comment le public est-il supposé juger les diffamations ? Et déterminer si ces chercheurs sont effectivement « indépendants » ou sont financés par un vrai réseau de propagande, comme ceux financés par le National Endowment for Democracy ou USAID ou par le spéculateur financier George Soros, voire par le groupe de réflexion d’un complexe militaro-industriel ?
En effet, ce site web promu par le Post n’utilise-t-il pas l’essence même des “fausses informations” à la McCarthy : faire de vagues accusations et imposer la culpabilité par association, suggérant que tous les sites web sur sa liste sont soit des traitres ou des idiots utiles [propagandistes sans le savoir, NdT] ?
Alors que le Post ne semble pas se soucier de l’équité concernant les quelques 200 sites web soumis à ce maccarthysme, l’opération de diffamation ne présente même pas la preuve que quelqu’un fasse partie de cette grande conspiration de propagande russe. Le site PropOrNot admet que les critères de son « analyse » sont « comportementaux » et non probants.
En d’autres termes, l’évaluation repose sur la question de savoir si ce groupe anonyme n’aime pas qu’un journaliste remette en question la ligne de propagande du Département d’État ou fournisse des informations qui ne conviennent pas au récit de l’OTAN sur un sujet qui implique également la Russie, l’Ukraine, la Syrie ou tout autre point chaud international.
Pourtant, vous et d’autres journalistes sont dépeints comme des officiers de renseignement russes actifs ou alors “ils agissent, au mieux, comme de bons « idiots utiles » des services de renseignement russes et sont dignes d’un examen plus approfondi, » selon PropOrNot.
Une calomnie issue de la Guerre froide
Comme l’a reconnu le Post dans son article, l’expression « idiot utile » ou « imbécile utile » vient de l’ancienne Guerre froide – quand les journalistes et les citoyens qui ne suivaient pas la propagande de Washington étaient tellement stigmatisés. Qu’une locution aussi grotesque et péjorative ait été utilisée dans cette étude soi-disant “indépendante” aurait dû être un avertissement à tout journal professionnel pour jeter le rapport à la poubelle. Au lieu de cela, le Washington Post l’a accepté comme parole d’évangile.
Sergey V. Lavrov, Ministre russe des Affaires étrangères, s’adresse à l’Assemblée Générale des Nations Unies le 23 septembre 2016 (Photo ONU)
Ce qui est encore plus remarquable dans cette “étude” bizarre, c’est qu’elle regroupe une grande variété de groupes politiques, idéologiques et journalistiques divers, y compris certains des meilleurs sites de journalisme indépendant sur Internet, tels que Counterpunch, Truthdig, Naked Capitalism, Zero Hedge, Truth-out, WikiLeaks et – je le suggère humblement – Consortiumnews.
De plus, ni la vérité ni le journalisme factuel ne semblent être impliqués dans cette “analyse”. Personne de ce site web ou du Washington Post ne m’a contacté au sujet de prétendues inexactitudes ou « propagande » dans les histoires de Consortiumnews.
De toute évidence, il y a eu des moments où nous avons contesté les “faits” tels que revendiqués par le gouvernement des États-Unis et le Post, y compris leurs affirmations de 2002-03 sur la fiction des armes de destruction massive en Irak. (À l’époque, nous étions dénoncés par les fans de George W. Bush comme des « apologistes de Saddam ».)
Nous avons également cité des cas de désaccord à l’intérieur de la communauté des services de renseignement des États-Unis au sujet d’autres “groupes de réflexion” qui étaient pressés d’agir par le Département d’État et les principaux médias d’information des États-Unis, comme par exemple les doutes internes de la CIA au sujet de qui était responsable de l’attaque au gaz sarin du 21 août 2013 à l’extérieur de Damas, en Syrie.
Consortiumnews a également cité des révélations enfouies profondément dans les articles du Post et du New York Times sur le rôle important des néonazis et d’autres milices ultra-nationalistes dans le putsch qui a renversé le Président élu de l’Ukraine Viktor Ianoukovitch le 22 février 2014 et dans la guerre civile qui en a résulté.
Je suppose que les lecteurs sont censés ignorer ces rafales occasionnelles d’honnêteté d’un journaliste de terrain qui se sent obligé de mentionner les swastikas et autres symboles nazis décorant les chambres et les uniformes de ces « combattants de la liberté » soutenus par les États-Unis – bien que le journaliste et les rédacteurs en chef sachent assez bien coller ces références vers la fin des récits que peu de gens sont susceptibles de lire. Notre “culpabilité de propagande” est que nous lisons la fin de ces articles et mettons en évidence ces développements intéressants.
Symboles nazis sur les casques portés par les membres du bataillon Azov d’Ukraine, (tels qu’ils ont été filmés par une équipe de cinéma norvégienne et montrés à la télévision allemande)
Puis, il y a des moments où Consortiumnews a parlé de ces aveux occasionnels à propos des néonazis et les a comparés aux références courantes positives concernant ces mêmes néonazis. Par exemple, le Times lui-même comportait au moins une brève référence à cette réalité néo-nazie, bien qu’il l’ait enfouie au fond d’un article (le 10 août 2014, un article du Times mentionnait le bataillon néo-nazi Azov dans les trois derniers paragraphes d’un long article sur un autre sujet).
“Les combats pour Donetsk ont pris un caractère mortel : l’armée régulière bombarde les positions séparatistes de loin, s’ensuivent alors des assauts chaotiques et violents de la part d’une demi-douzaine de groupes paramilitaires qui entourent Donetsk et veulent plonger dans le combat urbain,” rapporte le Times.
“Les responsables de Kiev disent que les milices et l’armée coordonnent leurs actions, mais les milices, qui comptent environ 7000 combattants, sont en colère et, parfois, incontrôlables. L’une d’entre elles, connue comme faisant partie d’Azov, a participé à la prise du village de Marinka et agite un drapeau portant un symbole néonazi ressemblant à une Swastika. “[Voir Consortiumnews.com “NYT Discovers Ukraine’s Neo-Nazis at War.”]
Plus tard, cependant, le Times a publié un article sur la défense par le gouvernement ukrainien du port de Marioupol contre les rebelles ethniques russes, et le bataillon Azov a été considéré comme le dernier bastion de la civilisation luttant contre les barbares à leur porte. De façon remarquable, l’article a laissé de côté toutes les références aux Swastikas nazis du bataillon Azov. [Voir Consortiumnews.com “NYT Whites Out Ukraine’s Brown Shirts.”]
C’est cette exposition des distorsions de la réalité ukrainienne par les médias américains qui a permis à Consortiumnews de gagner sa place dans cette liste étrange de propagateurs volontaires de « propagande russe » et d’« idiots utiles ».
Les “fausses informations” du Washington Post
On peut également noter que Consortiumnews a, à plusieurs reprises, fait remarquer que le Washington Post a faussement déclaré comme état de fait que l’Irak cachait des armes de destruction massive ; mais les rédacteurs ayant approuvé la propagande du Département d’État, qui mena 4500 soldats américains et des centaines de milliers d’Irakiens à la mort, n’ont jamais fait face à leurs responsabilités. [Voir Consortiumnews.com “A Media Unmoored from Facts.”]
Fred Hiatt, rédacteur de la page éditoriale du Washington Post, qui a publié comme un fait avéré que l’Irak cachait des stocks d’ADM.
Ironiquement, il faut aussi noter que, samedi, le New York Times, qui a également fustigé le thème des “fausses informations”, a publié un article relativement responsable révélant comment un important site web de “fausses informations” n’était pas du tout lié à la Russie mais bien à l’effort entrepreneurial d’un étudiant géorgien sans emploi qui utilisait un site web à Tbilissi pour gagner de l’argent en faisant la promotion d’histoires pro-Trump, vraies ou fausses d’ailleurs.
Le propriétaire du site web, Beqa Latsabidse, âgé de 22 ans, a déclaré qu’il avait d’abord essayé de promouvoir des histoires favorables à Hillary Clinton, mais que cela s’était révélé non rentable, donc il avait retourné sa veste en publiant des articles anti-Clinton et pro-Trump, vrais ou non.
L’article de première page du Times a révélé ce qui se passe – les entrepreneurs qui veulent gagner de l’argent ont colporté des “informations” pro-Trump parce que ce sont elles qui obtiennent des clics et donc les dollars publicitaires. Ce comportement n’incrimine pas Consortiumnews ou tout autre site web indépendant qui défie la propagande du Département d’État. (Consortiumnews s’appuie sur les dons des lecteurs et de certaines ventes de livres pour faire face à son modeste budget de 200 000 $ par an.)
Fusionner ces deux groupes – sites à but lucratif ne se souciant pas de la vérité et sites de journalisme honnête montrant le scepticisme professionnel envers la propagande du gouvernement, quelle que soit sa source – est une sorte d’exemple classique de « fausses informations » encore que dans ce cas le mystérieux site web PropOrNot et The Washington Post vendent de la désinformation.
Le journaliste d’investigation Robert Parry a publié bon nombre d’articles pour The Associated Press et Newsweek dans les années 1980 à l’époque de l’Irangate [appelé aussi Iran-Contra, NdT].
Source : Consortium News, le 27/11/2016
Traduit par les lecteurs du site http://www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
http://www.les-crises.fr/le-washington-post-coupable-de-fausses-informations-par-robert-parry/
Le Washington Post promeut scandaleusement une liste noire maccarthyste fournie par un nouveau groupe obscur, par Glenn Greenwald :
http://www.les-crises.fr/le-washington-post-promeut-scandaleusement-une-liste-noire-maccarthyste-fournie-par-un-nouveau-groupe-obscur-par-glenn-greenwald/
[Vidéo importante] Gabriel Galice : “Les Américains ont un plan qui est de remodeler le Moyen-Orient”
http://www.les-crises.fr/video-gabriel-galice-les-americains-ont-un-plan-qui-est-de-remodeler-le-moyen-orient/
Notez bien ces trois dates : 2003 ! 2006 ! 2011 !
Gabriel Galice : « Les Américains ont un plan… par les-crises
Je pose cette question : qui, dans les médias français, à part Olivier Berruyer, donne la parole à ce Gabriel Galice (que je découvre là), qui ? Olivier est un service public à lui tout seul.
Amnesty international attise la guerre en Syrie
http://lesakerfrancophone.fr/amnesty-international-attise-la-guerre-en-syrie
Par Rick Sterling – Le 11 février 2017 – Source Consortium News
La vaste machine de propagande occidentale a attiré plusieurs groupes auparavant respectables tels Amnesty international qui vient de publier un douteux rapport sur les « droits de l’homme » destiné à attiser la guerre en Syrie.
Amnesty international (AI) a fait de bonnes investigations et de bons rapports au fil des ans, qui ont mérité au groupe un large soutien. Cependant, ce qui est moins connu est qu’Amnesty international a aussi mené des enquêtes fautives aux conséquences sanglantes et désastreuses.
Un exemple marquant est celui de l’Irak où AI a corroboré l’histoire fausse que des soldats irakiens volaient des incubateurs du Koweit, laissant les bébés mourir sur le sol gelé. La tromperie a été planifiée et effectuée à Washington afin d’influencer le public et le Congrès des États-Unis.
Un exemple plus récent est celui de 2011 où de fausses accusations ont été portées concernant la Libye et Mouammar Kadhafi alors que les puissances occidentales et du Golfe tentaient de renverser son gouvernement. Les dirigeants d’AI se sont joints à la campagne en déclarant que Kadhafi employait des « mercenaires » pour menacer et tuer des civils qui protestaient pacifiquement. La propagande a réussi à faire taire la critique envers ce qui est devenu une invasion et un « changement de régime ».
Au-delà d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU afin de « protéger des civils », l’OTAN a lancé des attaques aériennes soutenues et renversé le gouvernement libyen en conduisant au chaos, à la violence et à un flot de réfugiés. AI a plus tard réfuté ses accusations de « mercenaires », mais le dommage avait été fait.
Puis, le 7 février, Amnesty international a publié un nouveau rapport intitulé« Abattoir humain : pendaisons et exterminations de masse à la prison de Saydana », qui accuse le gouvernement syrien d’exécuter des milliers de prisonniers politiques, un ensemble d’accusations qui ont reçu un traitement sans discernement dans les nouvelles des principaux médias.
À l’instar des histoires des incubateurs irakiens/koweïtiens et des « mercenaires« libyens, le rapport sur l’« abattoir humain » arrive à un moment critique. Il accuse et condamne le gouvernement syrien au sujet d’atrocités horribles envers des civils – et AI en appelle explicitement à la communauté internationale pour prendre « des mesures ». Mais le rapport d’AI est profondément biaisé et se résume à une condamnation du gouvernement syrien par un tribunal-bidon.
Les normes d’AI ignorées
Le rapport d’Amnesty international viole les propres normes de recherche de l’organisation. Comme en fait état le professeur Tim Hayward ici, le Secrétaire général d’Amnesty international, Salil Shetty, proclame qu’Amnesty fait sa recherche « de façon très systématique et primaire, en ce que nous recueillons des preuves avec notre propre personnel sur le terrain. Et chaque aspect de notre collecte de données est basé sur la corroboration et le recoupement de la part de toutes les parties, même s’il y a, vous savez, plusieurs parties dans toute situation parce que toutes les questions dont nous traitons sont passablement contestées. Alors il est très important d’obtenir différents points de vue et de vérifier les faits de façon transversale. »
Mais le rapport d’Amnesty fait défaut à tous égards : il s’appuie sur des tiers, il n’a pas rassemblé son information à partir de différents points de vue et il n’a pas été contrevérifié par toutes les parties. Les conclusions du rapport ne sont pas basées sur des sources primaires, des preuves matérielles ou le propre personnel d’AI ; les résultats sont uniquement basés sur les revendications d’individus anonymes, principalement dans le sud de la Turquie d’où la guerre en Syrie est coordonnée.
Amnesty a rassemblé des témoins et des dépositions d’un seul côté du conflit : l’opposition soutenue par l’Occident et le Golfe. Par exemple, AI a consulté le Réseau syrien pour les droits de l’homme qui est connu pour rechercher l’intervention de l’OTAN en Syrie. AI a établi une liaison avec la Commission pour la justice internationale et la responsabilité, une organisation financée par l’Ouest pour pousser des chefs d’accusation criminels contre le leadership syrien. Celle-ci n’est évidemment pas une organisation neutre, indépendante ou non partisane.
Si AI faisait ce que son secrétaire général prétend que l’organisation fait toujours, elle aurait consulté des organisations à l’intérieur ou à l’extérieur de la Syrie pour entendre diverses versions de la vie à la prison de Saydnaya. Depuis la sortie du rapport d’AI, AngryArab a publié le récit d’un dissident syrien, Nizar Nayyouf, qui a été emprisonné à Saydnaya. Il contredit plusieurs affirmations dans le rapport d’Amnesty international, le type de contre-vérification qu’AI a négligé de faire dans le cadre de cette importante étude.
L’accusation d’Amnesty selon laquelle les exécutions étaient « extrajudiciaires » est exagérée ou fausse. D’après la propre description d’Amnesty, chaque prisonnier comparaissait brièvement devant un juge et chaque exécution était autorisée par un haut dirigeant du gouvernement. Nous ne savons pas si le juge consultait de la documentation ou d’autre information concernant chaque prisonnier. On pourrait faire valoir que le processus tel que décrit était superficiel, mais il est clair que même si les allégations d’AI sont vraies, il y avait là une forme de processus judiciaire.
La suggestion d’Amnesty selon laquelle tous les prisonniers de Saydnaya sont condamnés est fausse. Amnesty cite un témoin qui explique à propos de la cour :« Le juge demande le nom du détenu et s’il a commis le crime. Selon que la réponse est oui ou non, il sera condamné. » Mais cette affirmation est contredite par un ancien prisonnier de Saydnaya qui est maintenant un réfugié en Suède. Dans ce reportage, l’ancien prisonnier dit que le juge « lui a demandé combien de soldats il avait tué. Quand il a répondu ‘aucun’, le juge l’a épargné. » Ceci est l’évidence qu’il y a un processus judiciaire de quelque sorte et qu’il y a des acquittements.
Le rapport d’Amnesty inclut des photographies satellites avec des légendes qui sont dénuées de sens ou erronées. Par exemple, comme le souligne le dissident syrien Nizar Nayyouf, la photo à la page 30 exposant un cimetière de martyrs est « stupide au-delà de toute expression ». La photo et la légende montrent que ce cimetière a doublé en taille. Cependant, cela ne prouve pas les pendaisons de prisonniers qui n’auraient jamais été enterrés dans un « cimetière de martyrs » réservé aux soldats de l’armée syrienne. Au contraire, cela confirme le fait qu’Amnesty international ignore par ailleurs : des soldats syriens sont morts en grand nombre.
Le rapport d’Amnesty revendique à tort – basé sur des données fournies par l’un des groupes recherchant l’intervention de l’OTAN – que « les victimes sont massivement des civils ordinaires qui sont censés s’opposer au gouvernement ». Bien qu’il soit certainement vrai que des civils innocents sont parfois injustement arrêtés, comme cela se produit dans tous les pays, la suggestion que la prison de Saydnaya est remplie avec 95% de « civils ordinaires » est absurde. Amnesty international peut seulement faire cette affirmation sans affronter le ridicule parce qu’AI et d’autres organisations occidentales ont effectivement « disparu » de la réalité de la Syrie.
Des faits manquants
D’autres faits essentiels, complètement absents du rapport d’Amnesty, sont les suivants :
Qu’est-ce que cela dit, à propos d’Amnesty international, en ce qu’elle porte des accusations personnelles spécifiques contre des personnes qui ont personnellement souffert, ne fournissant aucune preuve de culpabilité ?
Dans le rapport, Amnesty utilise des accusations sensationnelles et émotionnelles à la place de preuves factuelles. Le titre du rapport est : « Abattoir humain ». Et qu’est-ce qui accompagne un « abattoir » ? Un frigo à viande. Ainsi, le rapport utilise l’expression « frigo à viande » en sept instances séparées, vraisemblablement pour faire en sorte de renforcer la métaphore centrale d’un abattoir.
Même la citation d’ouverture du rapport est hyperbolique : Saydnaya est la fin de la vie – la fin de l’humanité. Le rapport offre un contraste marqué avec la recherche objective fondée sur des faits et l’investigation ; il semble conçu pour manipuler les émotions et, ainsi, créer un nouveau soutien public en Occident pour une nouvelle escalade de la guerre.
Pourtant, les accusations d’Amnesty international selon lesquelles le gouvernement syrien applique une politique d’ « extermination » sont contredites par le fait que la vaste majorité de Syriens préfère vivre dans des zones contrôlées par le gouvernement. Quand les « rebelles » ont finalement été éconduits d’Alep-Est en décembre 2016, 90% des civils se sont précipités dans des zones sous contrôle gouvernemental.
Ces derniers jours, des civils de la province de Lattaquié qui avaient été emprisonnés par des terroristes au cours des trois dernières années ont été libérés dans le cadre d’un échange de prisonniers. [Cette https://youtu.be/svfxUrgMYRw montre le président syrien Bachar Al-Assad et sa femme rencontrant certains civils.]
Une vidéo
Le rapport d’Amnesty est accompagné d’un https://youtu.be/8rcLJz5qnjY de propagande de trois minutes qui renforce le récit selon lequel des civils syriens qui protestent pacifiquement sont emprisonnés et exécutés. En écho avec le thème du rapport, l’animation s’intitule : « Prison de Saydnaya : abattoir humain ». Amnesty international semble nier qu’il y a des dizaines de milliers d’extrémistes violents en Syrie, déclenchant des voitures piégées, lançant des mortiers et attaquant par ailleurs des zones civiles chaque jour.
Compte tenu de la crise nationale – avec autant de djihadistes violents à confronter – il est improbable que la sécurité syrienne ou des autorités de la prison gaspillent des ressources sur des civils non violents, même si cela ne garantit pas que le gouvernement syrien a les mains propres non plus. Des erreurs et abus doivent se produire dans cette guerre comme dans toutes les autres.
Mais le rapport d’AI ressemble davantage à la propagande qui a entouré le conflit syrien depuis le début, étant pauvrement équilibré et rappelant la « gestion de la perception » utilisée pour justifier l’invasion étasunienne de l’Irak en 2003 et l’assaut de l’Occident en Libye en 2011. L’hyperbole d’AI est aussi contredite par le fait que la Syrie a plusieurs partis d’opposition qui se disputent des sièges à l’Assemblée nationale et qui font ouvertement campagne pour le soutien public tant à la droite qu’à la gauche du parti Baas.
L’affirmation d’Amnesty selon laquelle les autorités syriennes répriment brutalement les protestations pacifiques ignore davantage le processus de réconciliation syrienne. Au cours des dernières années, des militants armés de l’opposition ont été encouragés à déposer leurs armes et à rejoindre pacifiquement la société, un programme largement non signalé dans les médias occidentaux parce qu’il contredit le récit du « chapeau noir » du gouvernement syrien. [Un exemple récent est rapporté ici.]
Le rapport d’Amnesty cite les photographies « César » comme des preuves à l’appui de ses accusations d’« abattoir », mais ignore le fait que presque la moitié de ces photographies démontre le contraire de ce qui est revendiqué. Les « photographies César » largement publicisées étaient un canular financé par le Qatar pour saboter les négociations de Genève de 2014 comme documenté ici.
Alors que le rapport d’Amnesty porte plusieurs accusations contre le gouvernement syrien, AI ignore la violation de la souveraineté syrienne effectuée par les pays occidentaux et du Golfe. Il est curieux que de grosses ONG comme Amnesty international focalisent sur des violations des « droits humains » et de« droit humanitaire », mais qu’elles ignorent le crime d’agression, aussi appelé guerre contre la paix.
Selon le tribunal de Nuremberg, l’agression est « le crime international suprême, différant seulement des autres crimes de guerre en ce qu’il contient en lui-même le mal cumulé de l’ensemble ». L’ex-ministre nicaraguayen et ancien président de l’assemblée générale des Nations Unies, le père Miguel D’Escoto, est quelqu’un qui devrait savoir. Il dit : « Ce que le gouvernement des États-Unis fait en Syrie équivaut à une guerre d’agression, laquelle, selon le tribunal de Nuremberg, est le pire crime qu’un État puisse commettre contre un autre État. » Amnesty international ignore cette réalité.
Formation et contexte
Nicolette Waldman (Boehland) est la co-auteure de ce rapport d’Amnesty international, et elle a été interviewée sans critique dans DemocracyNow, le 9 février. La formation et les œuvres antérieures de Waldman révèlent les interconnexions entre les « think tanks » influents de Washington et les fondations de milliardaires qui financent des « organisations non gouvernementales » – ONG – déclarant être indépendantes, mais qui ne le sont pas dans les faits.
Waldman a précédemment travaillé pour le « Centre pour les civils en conflit » dirigé par des responsables comme l’Open Society de Georges Soros, le Human Rights Watch financé par Soros, Blackrock Solutions et le Centre pour une nouvelle sécurité américaine (CNAS).
Le CNAS peut être l’indication la plus significative d’une orientation politique depuis qu’il est dirigé par Michele Flournoy qui était pressentie pour devenir secrétaire à la Défense si Hillary Clinton avait gagné l’élection. Le CNAS a été un moteur principal derrière les plans néoconservateurs et interventionnistes libéraux visant à intensifier la guerre en Syrie. Alors que les travaux passés ou les associations ne définissent pas toujours les travaux nouveaux ou futurs, dans ce cas-ci, les accusations sensationnelles et douteuses semblent s’aligner sur ces objectifs politiques. [L’Open Society de George Soros a aussi fourni des fonds à Amnesty international.]
Alors que faire du nouveau rapport d’Amnesty international ? L’organisation jadis grandement respectée s’est, dans un passé récent, laissée utiliser comme outil de propagande pour justifier l’agression occidentale contre l’Irak et la Libye, ce qui semble être le rôle qu’AI joue présentement en Syrie.
Le rapport d’Amnesty international est un mélange d’accusations sur ouï-dire et de sensationnalisme dans la lignée des thèmes de propagande occidentale qui ont entouré la guerre syrienne dès le départ. En raison de la réputation non méritée d’Amnesty pour son indépendance et son exactitude, le rapport a été repris et diffusé largement. Les organes de presse des médias libéraux supposément progressistes se sont joints de concert pour faire écho aux accusations douteuses.
Peu ou pas de scepticisme s’applique lorsque la cible est le gouvernement syrien, qui a fait face à des années d’agression parrainées par l’étranger. Si ce rapport justifie une nouvelle escalade du conflit, comme Amnesty international semble le vouloir, le groupe va à nouveau servir à rationaliser l’agression occidentale en Syrie, comme il l’a fait en Irak et en Libye.
Rick Sterling est un journaliste d’investigation basé dans la région de la baie de San Francisco.
Traduit par Julie, relu par Catherine pour le Saker francophone
Source : http://lesakerfrancophone.fr/amnesty-international-attise-la-guerre-en-syrie
Curieusement, aucun rapport sur les droits de l’homme par AI sur le terrorisme israélien dans les territoires occupés !
La vie quotidienne dans « la seule démocratie du Moyen-Orient » par Sayed Hasan – Le 10 février 2017
http://lesakerfrancophone.fr/le-terrorisme-israelien-dans-les-territoires-occupes
Source sayed7asan
Alors qu’Israël vient de voter une loi légalisant le vol de terres palestiniennes dans les territoires occupés, une réalité constante depuis 1967, ce documentaire d’Abby Martin nous rappelle que le meurtre d’hommes, de femmes et d’enfants Palestiniens est de facto autorisé et même encouragé par Israël, tant pour les soldats de Tsahal, « l’armée la plus morale du monde », que pour les colons. Les « djihadistes juifs », comme les appelle Norman Finkelstein, sont bien les parfaits équivalents des « djihadistes wahhabites » de Daech. A quand une loi qui donnera la force du droit à cet état de fait ? Et, pourquoi pas, qui octroiera une récompense pour le « scalp » ou la dépouille carbonisée des autochtones, seul moyen d’édifier un « Etat juif » raciste et suprématiste purifié de la présence des Arabushim ?
Les Palestiniens sont constamment menacés, agressés et soumis à des traitements inhumains et dégradants dans les bantoustans insalubres qui leur sont réservés, condamnés à une vie misérable qui n’est qu’une mort à petit feu. Les innombrables condamnations des crimes de guerre israéliens par l’ONU et les associations de défense des droits de l’homme n’ayant jamais été suivis de mesures concrètes (sanctions économiques, embargo sur les armes, etc.), Tel-Aviv a pu poursuivre sa politique de colonisation en toute impunité. Il est aujourd’hui évident que la solution à deux Etats, qui a toujours été rejetée tant par les dirigeants que par les juifs israéliens, est définitivement morte, et que le silence, l’inaction et/ou la complicité de la communauté internationale ne laissent aucun autre recours aux Palestiniens que l’Intifada et la résistance armée, droit sacré et inaliénable, et même devoir indispensable face à une force occupante recourant systématiquement à la terreur.
Il est aujourd’hui évident que la solution à deux États, qui a toujours été rejetée tant par les dirigeants que par les citoyens juifs israéliens, est définitivement morte, et que le silence, l’inaction et/ou la complicité de la communauté internationale ne laissent aucun autre recours aux Palestiniens que l’Intifada et la résistance armée, droit sacré et inaliénable, et même devoir indispensable face à une force occupante qui recourt systématiquement à la terreur.
Sayed Hasan
Vidéo traduite et sous-titrée en français par Sayed Hasan
httpv://www.youtube.com/watch?v=uPsWetQpEEw
La productrice de la vidéo, Abigail Suzanne « Abby » Martin, née en 1984, est une journaliste US-américaine. Elle est la présentatrice de The Empire Files, un programme d’information et d’investigation hebdomadaire sur téléSUR en anglais. Elle a été autrefois l’animatrice de l’émission Breaking the Set pour RT America, travaillant depuis les bureaux de Washington DC. Avant d’animer sa propre émission, elle avait travaillé pendant deux ans comme correspondante de RT America.
Martin est aussi une artiste et une militante, elle a contribué à la création du site de journalisme citoyen Media Roots. Elle siège au conseil d’administration de la Media Freedom Foundation qui gère le Projet Censuré. Martin apparaît dans le film documentaire Projet Censuré le Film : Terminer le règne des Informations-Malbouffe (2013) et co-réalisé 99% : Le Film Collaboratif Occupy Wall Street (2013).
Source : http://lesakerfrancophone.fr/le-terrorisme-israelien-dans-les-territoires-occupes
Si vous ne la connaissez pas, je vous recommande la revue de presse du site les-crises.fr.
C’est vraiment toujours passionnant, dense et utile, un bon investissement en temps :
http://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-20022017/
Rudy Reichstadt : un opportuniste de la galaxie néo-conservatrice
https://anticons.wordpress.com/2013/09/09/rudy-reichstadt-opportuniste-neo-conservateur/
Rudy Reichstadt a pour référence n°1 un « collaborateur » du site conspirationniste Dreuz info
http://cinquiemecolonne.canalblog.com/archives/2015/09/24/32677092.html
Rudy Reichstadt ou la Dénonciation calomnieuse de complotisme pour combattre la liberté d’expression
https://www.les-crises.fr/rudy-reichstadt-ou-la-denonciation-calomnieuse-de-complotisme-pour-combattre-la-liberte-dexpression/
Question posée sur le blog d’Olivier :
« Comment fait-on ? On les dénonce, mais sans prononcer le mot “complot”, puisque les chasseurs de complotistes-conspirationnistes ont pourri ce mot.
Les juges de Nuremberg auraient été bien embêtés :
http://www.livresdeguerre.net/forum/contribution.php?index=43928
Ils auraient encouru les foudres de Conspiracy Watch… »
Franck Lepage dans cette interview (sur la langue de bois):
httpv://www.youtube.com/watch?v=vJTo6I2mR_M
Extrait :
« Il y a 2 erreurs dans la théorie du complot :
‑la 1ère, c’est d’en voir partout,
‑la 2ème, c’est de n’en voir nulle part ! »
Lettre ouverte aux épurateurs du Décodex
par MAXIME VIVAS, 20 février 2017 :
Le site dont je suis un administrateur (legrandsoir.info) est sévèrement épinglé dans votre Décodex.
Pourtant, nous satisfaisons à 100% (parfois plus, en toute modestie) aux 6 critères que vous avez choisis pour être bien notés.
1- Le site possède-t-il une page « à propos » ou « qui sommes-nous ? »
Réponse. Bien sûr. Et grâce à Google, à Wikipédia, à Youtube et à Amazon-Livres, nos lecteurs en savent même beaucoup plus sur nous que les vôtres sur vous.
2 – Avons-nous affaire à un site parodique (style Le Gorafi) ?
Réponse. Non, nous sommes sérieux, voire rébarbatifs (sauf notre collaborateur Théophraste R. qui louche vers Le Gorafi, parfois).
3- Qui se cache derrière le site en question (là, on revient sur le droit à l’anonymat) ?
Réponse. Seigneur ! Personne ne se cache derrière le site. Nos noms, photos, CV sont sur Internet.
4- Quelles sont les sources du site et des articles ?
Réponse. Nos sources sont variées (1 900 rédacteurs du monde entier, 23 000 articles), fiables et toujours citées. Tous nos articles et les noms des auteurs sont en archives libres. Il nous arrive d’écrire nous-mêmes des articles (avec parcimonie) et croyez bien qu’on les déchirerait sans même les relire si on avait l’impression que Le Monde pourrait les publier.
Nous avons aussi publié 80 000 commentaires de lecteurs, commentaires « modérés » (pour éviter les injures, propos racistes, trolls…), mais jamais en fonction des idées exprimées. Par exemple, un lecteur sera publié, même s’il écrit : « Je suis abonné au Monde, journal de référence. » C’est dire ! Bon, s’il l’écrit dix fois par jour, c’est un troll, repéré à son IP. Ou alors on demande à Pierre Bergé, Matthieu Pigasse et Xavier Niel d’arrêter de jouer à ça. Est-ce qu’ils n’ont rien de mieux à faire ?
5- L’information est-elle présentée de manière équilibrée ?
Réponse. Mieux : Notre site prétend présenter l’information de manière authentique, vérifiée, croisée. Honnête, quoi ! Oui, je sais, cela surprend, on a du mal à y croire, sur le coup. Mieux : si vous publiez cette lettre dans Le Monde, on publiera en retour votre réponse. Facile : on n’est pas sujet au vertige, virtuoses de l’équilibre sur le fil d’acier de la déontologie.
6- Est-ce que de fausses informations ont déjà été publiées ?
Réponse. Non, sauf peut-être si un jour de fatigue ou d’ivresse (les mojitos ! On ne boit que ça, dès l’aube) nous avons bafouillé que Le Monde est un journal objectif (sic). Mais nos lecteurs auront rectifié d’eux-mêmes.
Donc, voyez, on a tout bon. Envoyez-nous d’urgence la bonne étoile j le cercle avec la croix de la bonne couleur pour le revers de notre col Mao.
Ou alors, petit conseil (vous êtes jeunes) ajoutez un 7 ème critère :
7- Le site a‑t-il commencé à dire du mal du président états-unien avant l’élection de Trump, a‑t-il dénoncé Robert Ménard alors que toute la presse l’encensait, a‑t-il commencé à dire il y a 20 ans sur Cuba ce que Obama, Ségolène Royal et Hollande ont dit l’an dernier. Pas vous, je sais, vous continuez comme avant à faire croire que les Cubains appelaient Fidel Castro « le lider Maximo ». Pour évoluer, vous attendrez que Pierre Bergé, Matthieu Pigasse et Xavier Niel aient acheté l’île.
Notre réponse « oui » à cette 7ème question mériterait alors (d’accord, d’accord) un double cercle rouge ou une dénonciation au Ministère de l’Intérieur pour une salutaire mesure de fermeture de site anti-américain primaire, conspirationniste, confusionniste, stalinien (ajoutez : antisémite, si vous ne reculez devant rien).
À part ça, est-ce qu’on pourrait avoir la liste complète de vos collaborateurs qui se cachent (sic) derrière le Décodex pour cette saine et sainte entreprise d’épuration ? Et vos sources : la liste des sites qui vous informent, car vous n’avez pas (encore) lu nos 23 000 articles, si ?
Merci de me répondre et d’entretenir ainsi la flamme vacillante de l’information pluraliste.
Maxime VIVAS
Source : Le Grand Soir
Écrivain, journaliste, administrateur du site Le Grand Soir.
PS. « Pour monter au mât, il vaut mieux avoir le derrière propre ».
Dans un excellent article (« Décodex : le vieux Monde se meurt ») très documenté et sourcé, publié sur le site Investig’Action de notre ami Michel Collon, Grégoire Lalieu montre ce que vaut le Décodex du Monde qui a classé Investig’Action dans la rubrique « rouge » (bienvenue au club).
Mesurons, grâce à Grégoire Lalieu, le sérieux des censeurs :
« La deuxième pièce justificative du Décodex est particulièrement éloquente. Il s’agit d’un article de Libération, daté du 9 février 2012 (« Des réseaux français au service de la Syrie ») qui cite brièvement Michel Collon. Il aurait participé à un voyage de presse en Syrie aux côtés de sympathisants du Front National. Le hic ? Collon n’a jamais fait partie de cette expédition. Il n’a même jamais mis un pied en Syrie. Ainsi, le Décodex, spécialiste du fact-cheking qui invite à « vérifier une information avant de la partager », relaie un article erroné pour justifier la mise au ban d’Investig’Action. Les braconniers ne font pas les meilleurs garde-chasses !
http://www.investigaction.net/decodex-le-vieux-monde-se-meurt/
Source : Investig’Action, http://www.investigaction.net/lettre-ouverte-aux-epurateurs-du-decodex/
Allemagne : le gouvernement menace Facebook de lourdes amendes s’il ne supprime pas les intox
« À quelques mois des élections fédérales, les politiciens allemands veulent imposer des amendes allant jusqu’à 500 000 euros à Facebook, si ce dernier ne supprime pas dans les 24h les intox ou posts douteux traitant de politique. » […]
Lire la suite :
http://www.les-crises.fr/allemagne-le-gouvernement-menace-facebook-de-lourdes-amendes-sil-ne-supprime-pas-les-intox/
Source : Olivier Berruyer les-crises.fr
Commentaire apprécié sur le blog d’Olivier :
Olivier Berruyer : L’Intox du Monde sur mes soi-disant 600 “articles erronés supprimés”
« Il est quand même intéressant de voir jusqu’où peut désormais aller une équipe non contrôlée dans le plus grand quotidien français.
Plan :
I. La rumeur malveillante des Décodeurs
II. La diffusion de la rumeur
III. La tentative “d’officialisation” de la rumeur…
IV. Pourquoi c’est faux
4–1/ Le scoop des décodeurs : une table des matières complètement buggée
4–2/ Et sérieusement, il y a quoi dans ces 650 liens ?
4–3/ L’instant risible : une incapacité d’en “venir aux faits”
4–4/ Recours classique à la culpabilité par association : l’exemple Paul Craig Roberts
4–5/ Mais il y a encore mieux !
4–6/ Bonus : le paroxysme de la mauvaise foi
V. Ça suffit !
—–
I. La rumeur malveillante des Décodeurs
Pris dans mes analyses du patrimoine Macron (billet du 24 février) et du révisionniste ukrainien invité à l’Université d’Assas, je n’ai pas vu sur le moment l’incroyable rumeur lancée par l’équipe des Décodeurs du Monde sur Twitter.
Le 21 février, j’ai sorti l’information sur le blanchissement “verdissement” du site Doctissimo le jour d’un accord Le Monde/Doctissimo (un hasard selon les Décodeurs). Plus intéressant, je montrais dans une mise à jour en fin d’article que, pris la main dans le pot de confiture, la première réaction de Samuel Laurent et d’Adrien Sénécat était de mentir se tromper : […]
Lire la suite :
http://www.les-crises.fr/lintox-du-monde-sur-mes-600-articles-errones-supprimes/
Source : les-crises.fr