Europe1 : « Et si la Banque Centrale donnait (directement) de l’argent à TOUS les citoyens ? »
httpv://youtu.be/UId2QCPNAJE
Si les « journalistes » commencent à parler favorablement de « QE for the peuple – Helicopter Money » (ils ont enfin travaillé, un peu, la question monétaire => le niveau monte – c’est pas trop tôt), les choses peuvent bouger.
Mais surtout, le niveau des électeurs va lui aussi monter – et peut-être aussi leur niveau d’exigence, sur cette question décisive et cruciale pour la souveraineté populaire : c’est au peuple lui-même (et surtout pas aux banques privées, fléau de l’humanité) de décider s’il faut créer ou détruire de la monnaie, au niveau local comme au niveau national.
=> Faites passer 🙂
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Rappel (important) sur QE for the people :
ÉPOUVANTAILS (prétendue menace d’hyperinflation) ou REFLATION (retour volontaire à l’inflation) ? RELANCER LA DEMANDE avec DE L’HELICOPTER MONEY. Vite !
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Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10154892295622317
Merci Etienne ! Ajoutons qu’il existe une campagne européenne qui promeut cette idée 🙂 http://www.qe4people.eu/
Beaucoup de progrès ont été réalisés depuis un an : http://www.qe4people.eu/what_we_achieved_in_2016
Aussi en Français (mais on a besoin de renfort pour animer le site!) : http://www.qe4people.fr/
La culture monétaire peut pousser dans différentes formes de monnaie, en Euros, en monnaie locale éthique euros francs et en monnaie libre TRM pour exemple. La permaculture monétaire rassemble l’art de faire pousser la monnaie sur https://permaculturemonetaire.wordpress.com/, et elle est aussi présente sur fb https://www.facebook.com/Permaculture-Mon%C3%A9taire-334769590234293/
Je ne voudrais pas avoir l’air « rabat-joie « , mais il se pourrait bien qu’il s’agisse là encore d’un coup fourré comme ils savent si bien nous les cuisiner ! Je conseillerais plutôt la prudence sur la relance de l’économie convoitée !
C’est souvent par le passé que notre famille a été sollicitée pour promener l’argent de la CAF , ou nous inventer une dette de trois millions de « Francs » en argent reçu pendant les vacances , ou encore des droits perçus à rembourser le mois d’après ! Une fois , deux fois , trois fois c’était trop !
Nous avons alors refusé toute aide financière venant de cet organisme à laquelle nous avions droit avec interdiction d’intervenir dans notre foyer !
Chat échaudé craint l’eau chaude .….. Ne pas le dépenser pour en avoir d’autre , lool !
On nous a inventé …
Texte difficile à écrire, qui a pour but d’étayer, au sujet du rôle de l’impôt en mode chartaliste, ma courte intervention hier soir à Genève ( débat Myret-Étienne )
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J’ai entendu hier soir ( samedi 11 février 2017 ) à Genève, l’ami Étienne prononcer :
« État endetté » est un oxymore.
Applaudissements immédiats dans la salle.
Ce qui me réjouit.
En effet, un État souverain, qui dispose donc de l’outil « création monétaire » ne peut être endetté, sauf endettement marginal ; en tout cas pas dans les proportions présentes, astronomiques, qui mettent à genoux notre pays, mais aussi tant d’autres.
La dette publique ne correspond pas à des dépenses excessives, mais à une organisation monétaire perverse, destinée à asservir, institutionnalisée par des pouvoirs politiques coupables du crime de haute trahison.
Quelques candidats à la présidence, trop peu nombreux à mon avis, proposent le franxit ( sortie de la zone euro, et de l’UE )
Il est à craindre qu’ils n’envisagent qu’un retour à l’avant Maastricht, c’est à dire à un État un peu plus souverain, mais guère plus, car continuant à déléguer 90% ( … en fait beaucoup plus … car il y a les émissions cachées ) du pouvoir d’émission monétaire aux banques commerciales.
Alors que le Franxit se doit d’opérer non seulement une libération par rapport à une tutelle oligarchicoploutocrate continentale, mais encore par rapport au secteur privé de la finance globale.
Au minimum dans l’esprit de l’initiative suisse monnaie pleine ou du 100% monnaie. Minimum …
Car enfin, quand on sait que les banques commerciales jouissent de l’incroyable privilège de nous prêter ce qu’elles n’ont pas, mais aussi de s’accorder à elles-mêmes crédit ex nihilo, on ne voit vraiment pas pourquoi les nations s’interdisent ce droit.
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Nous avons énormément de difficulté, psychologiquement, à nous imaginer vivre et fonctionner dans d’autres paradigmes que les paradigmes en vigueur. Habitude fait foi, en quelque sorte.
Beaucoup de peine.
En particulier à nous extraire de l’idée que toute monnaie, créée, émise, prêtée ( vocabulaire à nuancer ), et mise à disposition, doit être plus tard rendue, et assortie, durant son temps de vie&circulation, d’un loyer ( l’intérêt ).
En particulier, nombre d’entre nous ont de la difficulté à imaginer un État qui finance ses grands travaux par simple émission monétaire ex nihilo.
En particulier, et présentement l’ornière fait débat, nous pensons que l’État ne peut financer que ses charges, travaux, fonctionnaires, ou autres, mais qu’il serait idiot qu’il distribue sans motif.
En particulier, nous pensons que le financement de l’État doit se faire par l’impôt, ou par l’emprunt quand l’impôt serait trop lourd, ou par le bénéfice et le rendement de ses bijoux de famille, quand il en a encore …
En particulier, nous pensons, parce que c’est vieux comme la civilisation urbaine, que la fonction de l’impôt, c’est le financement du commun ( ou du service de la dette … )
En particulier, nous pensons ( je l’ai entendu hier soir ) que le citoyen aime savoir que son impôt est affecté à des postes de dépenses utiles pour le commun.
En particulier, nous pensons ( aussi entendu hier soir ) que ne pas rembourser un crédit est immoral, que c’est un vol.
C’est exact quand il s’agit d’un emprunt de monnaie acquise au labeur, mais quand il s’agit de monnaie privée bancaire produite par des faux monnayeurs ayant pignon sur rue, ce sentiment de culpabilité est plus qu’étrange.
En particulier, nous pensons, ou on nous fait penser, que si l’État se finance ex nihilo, il y aura inflation, et nous pensons que cela n’est pas bon.
Etc ……………………
Tout cela constitue le paradigme en vigueur 🙂
Il est possible d’en imaginer d’autres.
Peu ou prou, les systèmes à monnaie nationale ou continentale, je ne parle ici que d’eux, fonctionnent selon le schéma qui suit :
émission → circulation → destruction
Dans ce schéma, il y a trois mots, et deux petites flèches.
Les deux petites flèches sont au moins aussi importantes que les trois mots : elles ne cachent pas qu’un écoulement du temps, mais aussi des mécanismes, sur lesquels l’imagination ferait bien de se pencher.
Il y aurait ainsi infiniment à dire, il faudrait enrichir ce schéma d’ornements qui à ce stade le rendraient illisible, je vais focaliser sur le bagage minimum du petit révolutionnaire chartaliste 🙂
1) L’émission se fait présentement par endettement, des États et des communautés, des entreprises ou autres entités agrégées, ou des gens.
Il s’agit de l’émission de quelque chose qui n’existait pas avant l’octroi.
Il n’y a donc aucune raison morale, ni technique, pour persister dans l’obligation de rendre à l’émetteur, ni de lui payer un loyer.
2) Le pouvoir d’émission a été confié aux banques commerciales, donc à des gens, de chair, qui de ce pouvoir aux dimensions cosmiques tirent un pouvoir politique immense, un pouvoir d’orientation de l’économie, la capacité de choisir les secteurs qui vivent, à des gens, disais-je, qui sauf quand ils commettent ( c’est étrange quand même ) des bévues incommensurables, s’enrichissent de façon éhontée, sans vraiment grand mérite personnel …
Notons au passage que si le mécanisme d’accréditation est complexe, l’accréditation bancaire est quand même du ressort … des banques …
Il est clair que ce pouvoir d’émission doit être « déprivatisé », considéré comme un bien commun, et rendu à son légitime propriétaire, le peuple, ou l’État ( autre débat éternel pour dire qui est qui 🙂 )
3) Émettre, émettre, émettre, sans fin, ce n’est bien entendu pas possible. Inflation, ok, mais point trop. Ici se situe le besoin d’un mécanisme de destruction monétaire.
Présentement, la destruction s’opère par le remboursement du crédit. Et puisque j’ai commis la non-imprudence de contester l’obligation de rendre ( j’y suis très sensible depuis la lecture de Marcel Mauss, mais c’est un autre chapitre ) il faut un autre mécanisme de destruction monétaire.
Il existe plusieurs possibilités, dont deux au moins :
3a : monnaie fondante. On dit aussi monnaie oxydable.
Avec plusieurs déclinaisons possibles
3b : Destruction monétaire par l’impôt.
Si l’État peut se financer par émission d’une monnaie neuve, qui après qu’il l’aura dépensée se diffusera, percolera, et nourrira les échanges, la fonction de l’impôt comme outil de financement devient obsolète. Peut par contre devenir fonction de régulation monétaire, occasion de détruire la monnaie excédentaire, soit par une ponction homogène et isotrope, soit au contraire en ciblant les grumeaux de la soupe monétaire. Afin d’éviter la stagnation, les « eaux mortes », le trou noir spéculatif, ou pour rééquilibrer peut être, plus ou moins, vaste débat, l’égalité principielle de naissance, si chère à nos déclarations universelles, dites universelles, mais sans effet sérieux.
4) Il y a de l’arbitraire dans le choix des cibles de l’émission monétaire, que ce soit sous le paradigme en vigueur, ou sous un autre. Même dans le cas où l’État est souverain, donc bat monnaie. Les cibles peuvent être choisies par voie de démocratie réelle, ou par autorité. Mais on doit oser envisager parmi les cibles … le citoyen lui-même, qui donc recevrait, périodiquement ou pas, une manne, un « quantitative easing for people ». Un rapide calcul montre que ça ne peut pas constituer un revenu inconditionnel décent sans choisir un processus de destruction monétaire qui, lui, serait indécent ou déstabilisant. Mais oser ouvre des perspectives.
Le choix des cibles, qui présentement est à la discrétion des banquiers, s’il est rendu au commun, ouvre des perspectives … heureuses.
Et ce qui est heureux ne nous sera pas offert par les mafias, il faut le leur prendre.
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Lorsque j’étais enfant, avec l’une de mes sœurs, nous dessinions par jeu des plans de batailles imaginaires pour des guerres imaginaires. Je suis restée fidèle à ce jeu, mais pour la paix, et un autre monde possible, souhaitable et souhaité. Peut être ce jeu est il sérieux, après tout.
Merci de me pardonner cette naïveté ludique enfantine
Merci Ana. Décidément, j’aime te lire 🙂
Avec ta permission, je ferai de ton commentaire un billet dédié, dès que j’aurai la version montée (par Greg) de la vidéo du 11 (février à Genève avec Myret).
J’ai déjà fait un petit schéma (double), pour illustrer les deux paradigmes monétaires, mais je n’en suis pas content : j’espère que notre grand cerveau collectif va en produire un qui soit enthousiasmant de clarté et de puissance de conviction 🙂
Étienne.
Je farfouille pour retrouver des trucs pour préparer un débat public et je tombe sur ça.
Oups, je n’avais pas répondu !!!
Avec ta permission »> oui bien sûr