[Edit : Magnette est un traître comme les autres « élus »] [À ne pas rater, et à faire passer] À propos du CETA, magnifique discours de Paul Magnette, Ministre-Président de la Wallonie :

22/10/2016 | 25 commentaires

[Edit 1er novembre 2016 : Fina­le­ment Paul Magnette s’a­vère être un traître, comme la plu­part des autres « élus » 🙁 : pour des modi­fi­ca­tions de détail, il vient d’ac­cep­ter de signer le CETA !

Déci­dé­ment, l’é­lec­tion porte au pou­voir LES PIRES. : sont « élus » ceux qui mentent le mieux à ceux qu’ils pré­tendent « représenter ».

—–

Et plus grave encore, les tech­no­crates unio­neu­ro­péens (de vrais fas­cistes, en fait) vont bien­tôt faire de ces trai­tés félons de « libre-échange » un « domaine de com­pé­tence exclu­sive de l’UE », ce qui leur per­met­tra à l’a­ve­nir de les impo­ser aux peuples euro­péens sans se sou­cier même de l’a­vis des par­le­ments nationaux.

Libre-échange : la tentation autoritaire

par Mar­tine Orange (Media­part) :
https://​www​.media​part​.fr/​j​o​u​r​n​a​l​/​i​n​t​e​r​n​a​t​i​o​n​a​l​/​2​9​1​0​1​6​/​l​i​b​r​e​-​e​c​h​a​n​g​e​-​l​a​-​t​e​n​t​a​t​i​o​n​-​a​u​t​o​r​i​t​a​ire

——

L’U­nion euro­péenne est un fas­cisme mar­chand, un can­cer anti­so­cial qui gran­dit, avec l’ac­cord des élec­teurs qui votent pour les poli­ti­ciens qui le défendent.
Qu’ils le veuillent ou non, ces élec­teurs qui votent pour les défen­seurs de la pré­ten­due « Union euro­péenne » sont per­son­nel­le­ment res­pon­sables de la guerre qui vient.

Paul Magnette, je ne vous remer­cie pas. Vous êtes la tra­hi­son incar­née. Vous devriez avoir honte. Au diable les « élus » ! Vive la démo­cra­tie vraie !

Étienne Chouard.]

httpv://youtu.be/B5GhqxWeqzQ

Mon com­men­taire (sur sa page) :

« Mer­ci, beau­coup. Ce dis­cours est remarquable.
Vous nous pro­té­gez contre les traîtres qui nous gou­vernent (en France et ailleurs). Grand merci.

Pour­riez-vous nous don­ner une retrans­crip­tion de ce texte ?

J’es­père que, plus tard, de simples petites conces­sions secon­daires ne vous amè­ne­ront pas à fina­le­ment signer ce trai­té félon, struc­tu­rel­le­ment et bru­ta­le­ment contraire à l’in­té­rêt général.

En tout cas, mer­ci de résis­ter ici et maintenant.

ÉC. »

_______

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​4​6​1​3​6​9​5​3​8​2​3​1​7​?​p​n​r​e​f​=​s​t​ory

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Étienne

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25 Commentaires

  1. etienne

    Noam résume son ana­lyse sur ces trai­tés félons en 2 minutes :
    httpv://www.youtube.com/watch?v=4abS3S0PzpQ

    Réponse
  2. etienne

    Retranscription intégrale :

    https://​www​.pour​.press/​l​e​s​-​r​a​i​s​o​n​s​-​d​u​n​-​r​e​f​u​s​-​l​a​-​v​o​l​o​n​t​e​-​d​u​n​-​a​v​e​n​ir/

    Deux fois mer­ci à Jean-Louis Dache,
    1) pour nous avoir signa­lé cette retrans­crip­tion, et
    2) pour nous avoir fait décou­vrir le mou­ve­ment POUR 🙂

    Après le débat en séance plé­nière au sujet du CETA et de la décla­ra­tion inter­pré­ta­tive, qui s’est tenu au Par­le­ment wal­lon ce ven­dre­di 14 octobre, Paul Magnette a pris la parole en réponse. Le Ministre-Pré­sident du Gou­ver­ne­ment wal­lon a expli­qué pré­ci­sé­ment ce qui ani­mait le refus de don­ner les pleins pou­voirs au Gou­ver­ne­ment fédéral.

    L’équipe de POUR a vou­lu lui don­ner un écho sup­plé­men­taire en repro­dui­sant in exten­so ce dis­cours. Le fait est assez inha­bi­tuel pour en don­ner un mot d’explication. Nous n’avons aucun goût pour le culte de la per­son­na­li­té et pas davan­tage pour les posi­tions qui seraient stric­te­ment par­ti­sanes. Les pro­pos tenus disent émi­nem­ment le sens de l’action poli­tique et réha­bi­litent celle-ci aux yeux des citoyens.

    Mon­sieur le Président, chers collègues,

    C’est pour notre Par­le­ment et la Wal­lo­nie, un moment extrêmement important.
    Ce dont nous par­lons, ici, ce n’est pas seule­ment d’un traité com­mer­cial entre l’Union européenne et le Cana­da. Ce dont nous par­lons, ici, c’est de toute la phi­lo­so­phie des échanges com­mer­ciaux tels qu’ils se construi­ront pour les 10, 15, 20 ou peut‑être 30 pro­chaines années.

    Cela tombe sur le traité CETA mais la dis­cus­sion que nous avons, au-delà de toute l’amitié qui nous lie aux Cana­diens, est dans le fond une dis­cus­sion de prin­cipe, est une dis­cus­sion évidemment poli­tique et même, à cer­tains égards, une dis­cus­sion phi­lo­so­phique. Sur le sens même de ce qu’est le com­merce et sur la manière dont il faut le mener. C’est pour cela qu’il y a dans ce débat tant de gravité.

    Je com­men­ce­rai comme vous, Mon­sieur Jeho­let, par vrai­ment me réjouir du fond du cœur de la qua­lité des débats que nous avons eus dans ce Par­le­ment sur ces sujets et qui font que ces débats qu’aujourd’hui, nous pou­vons très serei­ne­ment assu­mer notre oppo­si­tion à l’égard de l’ensemble de nos par­te­naires qu’ils soient européens ou canadiens.

    Il y a très peu d’autres par­le­ments qui ont mené un débat aus­si riche que le nôtre. Il y a eu un débat très fort aus­si au Par­le­ment néerlandais. Je me suis entre­te­nu hier soir encore avec la ministre néerlandaise du Com­merce extérieur qui m’a confié qu’un cer­tain nombre de difficultés que nous ren­con­trons, elle les ren­contre également dans son propre Parlement.

    Il y a eu un débat également à la Chambre basse du Par­le­ment autri­chien qui a lui aus­si été très appro­fon­di. Là aus­si, le Chan­ce­lier autri­chien avec qui je me suis entre­te­nu, à plu­sieurs reprises, m’a dit la même chose : « Plus on débat, plus on ana­lyse, plus effec­ti­ve­ment les par­le­men­taires se posent des questions ».

    S’il y a un débat, ici, en Wal­lo­nie, et s’il y a des réticences, ici, en Wal­lo­nie, ce n’est pas parce que nous sommes plus bornés que les autres, ce n’est pas parce que nous pren­drions plai­sir à être le « petit vil­lage gau­lois », ce n’est pas parce que nous rêvons d’autarcie. C’est tout sim­ple­ment parce que dans cette Région, il y a deux particularités que l’on ren­contre assez peu, ailleurs en Europe. La première par­ti­cu­la­rité, c’est que la Wal­lo­nie a tou­jours été une terre de grande vita­lité démocratique. Nous avons des orga­ni­sa­tions syn­di­cales, des mutualités, des asso­cia­tions, dans tous les sec­teurs, extrêmement actives, dyna­miques, vigi­lantes, mobilisées qui ont étudié ce texte avec beau­coup de sérieux, qui ont consulté les meilleurs experts, qui ont remis des avis et qui ont ali­menté nos propres tra­vaux. Cette vita­lité démocratique de notre propre popu­la­tion, nous ne pou­vons pas en faire fi ; nous ne pou­vons pas le balayer du revers de la main sous prétexte que nous ris­quons d’être isolés. Être isolés de sa propre popu­la­tion, être isolés de ses propres citoyens, à une époque, au début du XXIe siècle, où la démocratie est déjà tel­le­ment profondément en crise, ce serait au moins aus­si grave que d’être diplo­ma­ti­que­ment isolés. Nous devons faire en sorte que ces liens très forts que nous avons soient préservés. C’est un pre­mier élément du débat.

    Deuxièmement, nous sommes — cela nous a été rap­pelé, ici, par M. le Pro­fes­seur Koen Lenaerts, par ailleurs Président de la Cour de jus­tice de l’Union européenne — l’une des très rares régions en Europe qui a consti­tu­tion­nel­le­ment le même privilège, en termes de droit inter­na­tio­nal, que les par­le­ments natio­naux. Nous avons, le Gou­ver­ne­ment wal­lon a le pou­voir de signer et donc aus­si de ne pas signer un traité et votre Par­le­ment a le pou­voir de rati­fier et donc aus­si celui de ne pas rati­fier un traité.

    Ceci donne évidemment une très grande gra­vité à nos débats. Si nous n’avions pas ce privilège, nous n’aurions pas le panel de caméras, venues des quatre coins de l’Europe. Pas grand monde ne se sou­cie­rait de l’avis de la Wal­lo­nie, si l’avis de la Wal­lo­nie n’était pas décisif.

    Nous avons donc, de ce point de vue-là, une res­pon­sa­bi­lité poli­tique majeure. Tout l’art de la poli­tique, c’est de savoir uti­li­ser ces responsabilités. Dire, comme Mme Defrang-Fir­ket : « Nous avons un pou­voir for­mi­dable, nous avons une société civile qui s’est mobilisée, c’est très bien. Mais enfin bon, à quoi bon, lais­sons tom­ber, signez, rati­fiez et puis allons de l’avant et igno­rons tout le tra­vail que nous avons fait », ce se serait remettre en cause nos propres compétences consti­tu­tion­nelles et notre propre vita­lité démocratique. À quoi sert alors un par­le­ment, s’il faut de toute façon signer, s’il faut de toute façon ratifier ?

    À l’inverse, dire : « Met­tons tout cela à la pou­belle, cela ne sert à rien de dis­cu­ter », ce serait non seule­ment confir­mer un iso­le­ment com­plet mais ce serait aus­si ne pas uti­li­ser plei­ne­ment le pou­voir qui est le nôtre.

    Bien sûr, nous uti­li­sons plei­ne­ment ce pou­voir mais nous l’utilisons pour obte­nir quelque chose, pas juste pour crier non, pas juste pour dire que nous ne sommes pas d’accord. Pas d’accord, pas d’accord, pas d’accord ! Quand on a dit qu’on n’était pas d’accord, il faut ensuite dire ce que l’on veut et il faut uti­li­ser le rap­port de force que l’on a construit pour obte­nir des conces­sions qui vont dans le sens de ce que sont nos ins­pi­ra­tions et de ce que sont les aspi­ra­tions de notre popu­la­tion. C’est cela la poli­tique et c’est cela que nous sommes en train de faire. C’est dif­fi­cile mais malgré tout, il faut aller au bout de cet exercice.

    Bien sûr, nous ne sommes pas contre le com­merce. Bien sûr, nous ne sommes pas contre le Cana­da. Si l’on pou­vait déjà s’épargner ces cari­ca­tures, si l’on pou­vait s’épargner ces sim­plismes, l’on gagne­rait non seule­ment beau­coup de temps mais on gagne­rait aus­si beau­coup de la qua­lité des rela­tions avec nos par­te­naires européens, avec nos par­te­naires canadiens.

    Bien sûr que les Cana­diens sont nos amis. Bien sûr que nous regret­tons fina­le­ment que cette dis­cus­sion — je l’ai dit — qui est une dis­cus­sion de prin­cipe qui tombe sur ce traité avec le Cana­da, lequel est cer­tai­ne­ment l’un des pays les plus proches de nous au monde, qui tombe sur ce traité qui est cer­tai­ne­ment l’un des plus avancés aujourd’hui au monde. Ce n’est pas parce que nos amis sont nos amis et ce n’est pas parce que ce traité est moins mau­vais que d’autres que nous devrions renon­cer à exer­cer notre res­pon­sa­bi­lité et notre devoir de vigi­lance démocratique.

    Nous sommes un par­te­naire com­mer­cial impor­tant du Cana­da. L’année dernière, nous avions d’ailleurs un excédent com­mer­cial de 115 mil­lions vis‑à-vis du Cana­da. C’est la preuve que l’on com­merce très bien avec le Cana­da et que, même sans le CETA, nous ne sommes pas en train de nous refer­mer sur nous-mêmes, de nous « racra­po­ter », comme cer­tains le disent et le prétendent.

    Je reviens du Japon. J’ai passé trois jours à défendre nos entre­prises présentes sur place pour les aider à expor­ter davan­tage, à essayer d’attirer chez nous des inves­tis­seurs étrangers. Je n’ai pas deux dis­cours. Je suis convain­cu que la Wal­lo­nie doit être une Wal­lo­nie ouverte. Je suis convain­cu que la Wal­lo­nie doit expor­ter et qu’elle doit atti­rer des inves­tis­se­ments étrangers. Je sais que, pour ce faire, nous avons besoin d’instruments juridiques.

    À nou­veau, cela ne veut pas dire que l’on doit tout accep­ter, que l’on doit se pri­ver du pou­voir que nous avons d’avoir un véritable exa­men critique.

    Sachons faire la part des choses. Nous ne sommes pas contre le com­merce. Nous ne sommes pas contre le Cana­da. Je dirais d’ailleurs que c’est jus­te­ment, Madame Defrang-Fir­ket, parce que les Cana­diens sont nos amis que nous pou­vons nous per­mettre de leur dire que nous ne sommes pas d’accord avec un cer­tain nombre de choses.

    Je n’aime pas quand la dis­cus­sion, tout d’un coup, com­mence à glis­ser vers la menace, comme on a pu l’entendre ces der­niers jours : « Atten­tion, il y aura des conséquences. Atten­tion, il y aura des rétorsions » et cete­ra. Je n’aime pas cela du tout. Je trouve que ce n’est pas digne d’un débat démocratique. Je n’aime pas non plus quand cela com­mence à glis­ser tout dou­ce­ment vers des choses qui s’apparentent à de l’injure. J’espère que, jus­te­ment parce que nous sommes des amis, nous pou­vons éviter entre nous les menaces et les pro­pos plus ou moins inju­rieux ; que nous pou­vons nous dire les choses fran­che­ment, en toute sincérité, en toute compréhension réciproque.

    Quand on a un ami qui a des difficultés, on l’écoute et on essaie de com­prendre ses difficultés. On essaie de voir avec lui com­ment on peut les sur­mon­ter ensemble. Cela vaut autant dans les rela­tions diplo­ma­tiques bilatérales que dans la vie de tous les jours. C’est le mes­sage que nous vou­lons faire passer.

    Nos difficultés sont bien connues.

    Elles sont d’abord sur la forme.

    Je vous rejoins, Madame Ryck­mans et Mon­sieur Hazée, là-dessus assez lar­ge­ment. Vous avez été applau­dis d’ailleurs sur les bancs de la majo­rité à cer­tains moments. Il y a un vrai problème avec la manière dont on négocie ces traités com­mer­ciaux. Ceux qui, aujourd’hui, ne le com­prennent pas, sont en train de préparer une crise du com­merce bilatéral exac­te­ment équivalente à celle que nous avons connue il y a 15 ans avec la crise du com­merce bilatéral.

    En 2001, sou­ve­nez-vous, l’OMC nous a dit : « On ouvre le site de Doha, un nou­veau grand cycle de libéralisation multilatérale. » For­mi­dable, ouvert, on fait de grandes négociations secrètes, mais on prépare une petite salle dans le coin où les ONG peuvent faire sem­blant d’être tenues informées et, de temps en temps, on vient leur faire cou­cou en leur deman­dant si cela va, si elles veulent encore un peu d’eau, encore un peu de café, mais sans rien leur don­ner comme véritable élément d’information et sans débat. Cela ne marche pas et cela ne mar­che­ra plus jamais. Les rounds de Doha sont enlisés depuis 15 ans.

    C’est pour cela que nous fai­sons aujourd’hui des dis­cus­sions bilatérales. C’est jus­te­ment parce que le multilatéral ne fonc­tionne plus que l’Europe essaie de renouer des rela­tions avec les par­te­naires les plus proches, avec le Cana­da, avec le Japon, demain avec les États-Unis et de le faire sur d’autres bases, de le faire en incluant dans ses rela­tions des normes, des règles sociales, envi­ron­ne­men­tales, de res­pect des droits de l’homme, de res­pect de l’exception cultu­relle qui sont plus fortes et beau­coup plus solides que celles que l’on peut trou­ver dans les traités de libéralisation multilatéraux. C’est pour cela que nous devons, si nous sommes pro­gres­sistes et si nous sommes ouverts au monde, si nous vou­lons, nous, Européens, conti­nuer de jouer un rôle sur la scène mon­diale, nous devons défendre l’idée de traités bilatéraux qui fixent des normes et des stan­dards élevés.

    Moi, je ne suis pas, Mon­sieur Gil­lot, pour dire : « On met le traité à la pou­belle ». Cela veut dire que l’on met le traité à la pou­belle et puis quoi ? Rien. Puis, on aura exac­te­ment ce que l’on a encore aujourd’hui : des mul­ti­na­tio­nales avec par­fois des chiffres d’affaires supérieurs au PIB de cer­tains États membres qui pensent qu’elles peuvent fixer la loi, des mul­ti­na­tio­nales qui recourent à des juri­dic­tions privées ou à la menace du désinvestissement, à la menace de retrait, à la menace de rétorsion. C’est cela, le monde réel d’aujourd’hui.

    C’est ce que nous vou­lons éviter, ce dont nous vou­lons sor­tir, précisément en édictant des règles socio‑économiques et envi­ron­ne­men­tales à l’échelle mon­diale, qui trans­posent dans les rela­tions entre les États ce que nous sommes par­ve­nus à construire dans le chef de nos États décennie après décennie au nom de longs com­bats sociaux. Les droits sociaux ne sont pas venus comme cela en une fois. Les normes envi­ron­ne­men­tales ne sont pas venues comme cela en une fois. Elles sont le résultat d’une longue mobi­li­sa­tion de la société, qui s’est tra­duite à un moment donné par une législation.

    Il en va exac­te­ment de même à l’échelle internationale.

    Si nous vou­lons, demain, qu’il y ait de vraies normes sociales, si nous vou­lons que les conven­tions de l’OIT soient appli­cables, respectées, contrai­gnantes, si nous vou­lons qu’il y ait de vraies règles en matière des droits de l’homme, du développement durable, il faut faire un tra­vail de négociation pour obte­nir un pre­mier traité qui fixe les stan­dards si hauts que cela devien­dra la norme européenne. C’est l’enjeu fon­da­men­tal du CETA.

    C’est pour cela que nous devons dire « non » pour négocier. Non pas « non » pour tout sabor­der et don­ner un coup de pied dans la fourmilière, mais « non » pour créer un rap­port de force qui nous per­mette d’obtenir plus de normes sociales, plus de normes envi­ron­ne­men­tales, plus de clauses de res­pect des ser­vices publics et qui nous per­mette, demain, de dire : « Voi­là le stan­dard européen ». Quand l’Union européenne ouvri­ra une négociation avec le Japon, avec les États-Unis ou avec n’importe qui d’autre, c’est à par­tir de ce stan­dard-là que l’on dis­cu­te­ra. C’est cela l’enjeu fon­da­men­tal et c’est pour cela qu’aujourd’hui, ces débats sont aus­si forts.

    Une telle négociation, on ne peut évidemment pas la mener selon les méthodes habi­tuelles. On ne peut pas faire du nou­veau avec les méthodes à l’ancienne. « Un mode de pensée qui a pro­duit les problèmes d’aujourd’hui ne peut pas pro­duire les solu­tions de demain », disait en sub­stance Albert Ein­stein. C’est toute la manière de faire des négociations com­mer­ciales qui doit changer.

    Dans le traité « Vers la paix perpétuelle », Emma­nuel Kant disait : « Toutes les actions rela­tives au droit d’autrui, dont la maxime n’est pas sus­cep­tible de publi­cité, sont injustes ». C’est deve­nu un prin­cipe fon­da­men­tal du droit inter­na­tio­nal. En d’autres termes, tout ce que l’on n’a pas à cacher, on ne doit pas le cacher.

    Si l’on n’a rien à cacher dans ces accords com­mer­ciaux, si vrai­ment le CETA est bon pour les petites et moyennes entre­prises, si le CETA est bon pour les agri­cul­teurs, si le CETA est bon pour les ser­vices publics, si le CETA est bon pour la crois­sance, alors pour­quoi faut-il le négocier en secret ? Pour­quoi n’a‑t-on pas la confiance de le faire devant les citoyens ? Il y a là une contra­dic­tion fon­da­men­tale dans la méthode. Elle s’est appliquée depuis le début.

    Madame Defrang-Fir­ket, ce n’est pas que nous nous soyons réveillés après 10 ans. Un man­dat d’une ving­taine de pages a été donné en 2009. Il fixe les balises et le cadre. Entre 2009 et 2015, la Com­mis­sion négocie au nom de l’Union européenne, c’est son rôle, mais ne rend pra­ti­que­ment aucun compte, ne donne pra­ti­que­ment aucune infor­ma­tion sur ce que sont ces négociations en cours. Puis, on arrive en 2015 en disant : « Bon­jour, voi­là, c’est fini ». Les 20 pages sont deve­nues 1.600 pages et main­te­nant on vous demande de dire amen. Non, c’est précisément ce qui ne marche pas. C’est précisément parce que nous ne pou­vons plus accep­ter cette manière de faire de la négociation com­mer­ciale que nous avons, dès sep­tembre 2015, dès que les textes nous ont été connus, tiré la son­nette d’alarme.

    Je ne vais pas vous refaire l’interminable liste des contacts que nous avons eus depuis plus d’un an, mais je vou­drais rap­pe­ler quand même que c’est le 18 sep­tembre 2015 que j’ai indiqué à la ministre québécoise des Rela­tions inter­na­tio­nales ces difficultés que nous avions avec le CETA. C’est quelques jours plus tard, le 2 octobre 2015, il y a plus d’un an, que je me suis ren­du au bureau de Mme Malmström, la com­mis­saire en charge du Com­merce, au Ber­lay­mont, pour lui expli­quer très clai­re­ment les difficultés que nous avions avec ce traité. Tout au long de l’année, nous n’avons pas cessé d’avoir des contacts avec nos par­te­naires européens, avec la Com­mis­sion, avec le Cana­da, mais tout cela n’a pra­ti­que­ment rien donné.

    La première réunion de coor­di­na­tion intra­belge a eu lieu le 6 juillet 2016. Entre octobre et juillet, pen­dant 10 mois, il ne s’est rien passé. Tout à coup, en juillet 2016, on a com­mencé à se dire : « Tiens, ces Wal­lons ont l’air déterminés. Ces Wal­lons ont l’air de savoir ce qu’ils veulent et ils ont l’air de vou­loir aller au bout. Il va donc fal­loir com­men­cer à dis­cu­ter avec eux ».

    Quelques jours plus tard, j’appelais le Pre­mier ministre québécois, M. Couillard, en lui disant : « Je com­prends que ce soit dif­fi­cile de tout renégocier, mais com­pre­nez que nous avons, dans une résolution, énoncé quelques balises fon­da­men­tales et nous vou­drions pou­voir redis­cu­ter sur ces balises dans un ins­tru­ment juri­dique à définir. Cela peut être un pro­to­cole, cela peut être une conven­tion addi­tion­nelle, cela peut être une déclaration interprétative, du moment que c’est juri­di­que­ment contrai­gnant ». À ce moment-là, on m’a dit : « Pour­quoi pas, cela pour­rait être une bonne idée », mais rien n’a suivi.

    J’ai répété ceci fin sep­tembre à l’envoyé spécial de M. Tru­deau, M. Pet­ti­grew, et aux ambas­sa­deurs, mais il a fal­lu attendre le 4 octobre pour que l’on donne ora­le­ment les pre­miers éléments de ce qu’était la table des matières d’une éventuelle déclaration interprétative, en nous disant : « S’il vous plaît, nous sommes déjà en retard, essayez d’être d’accord pour le 11 octobre, en tout cas, au grand plus tard pour le 18 octobre qui est la réunion du COREPER ». Que nous est-il arrivé — qui nous a été présenté ora­le­ment — seule­ment le 6 ou le 7 octobre en soirée, dans une ver­sion par­tielle et dont nous rece­vons encore chaque jour des petits compléments.

    Tous les jours, je reçois un petit bout de déclaration interprétative en plus, avec un peu l’idée : « Allez, ce n’est pas assez, tiens, en voi­là encore un petit mor­ceau, un petit mor­ceau, vous fini­rez bien par dire oui ».

    Mais cela ne va pas. Sur la méthode, cela ne va pas. Je le répète et je l’ai redit. Je l’ai redit hier au président Hol­lande, je l’ai dit hier soir au président de la Com­mis­sion, Jean-Claude Jun­cker ; je l’ai dit à tous ceux qui ont eu la gen­tillesse et la cour­toi­sie de m’appeler pour me poser la ques­tion de la situa­tion de la Wal­lo­nie. Nous vou­lons bien dis­cu­ter, mais nous vou­lons nous mettre autour d’une table, en toute trans­pa­rence, dans le res­pect des règles démocratiques.

    Nous vou­lons pou­voir dire : « Nous, Wal­lons, voi­ci les balises que nous vou­lons abso­lu­ment retrou­ver dans un traité» et c’est seule­ment à l’issue d’une telle négociation, et si les par­te­naires européens et cana­diens ren­contrent l’essentiel de nos préoccupations, que nous pour­rons vous dire : « Oui, c’est un traité qui fixe des stan­dards très élevés et il mérite d’être défendu ».

    Mais à l’heure qu’il est, je n’ai tou­jours pas de réponse. J’ai appelé, ce matin encore, le ministre fédéral des Affaires étrangères, Didier Reyn­ders, pour lui expli­quer cette piste. J’ai sen­ti un intérêt. J’espère que nous pour­rons avan­cer dans cette direc­tion ; c’est fon­da­men­ta­le­ment ma volonté. Mais il faut, pour cela, qu’il y ait une vraie volonté de chan­ger la méthode et de démontrer, en bout de course au moins — mieux vaut tard que jamais — que face à des régions qui ont des difficultés, et nous sommes moins isolés qu’on le pense. Bien sûr, per­sonne n’ose sor­tir le pre­mier, c’est tou­jours le même jeu, on se dit que celui qui sor­ti­ra le pre­mier sera celui qui se fera blâmer, c’est lui qui aura les mesures de rétorsion, c’est lui qui sera mis sous pres­sion. Beau­coup attendent en se disant : « Tiens, les Wal­lons vont-ils sor­tir les pre­miers, ce qui me per­met­tra de ne pas devoir sor­tir puisque tout le pro­ces­sus sera para­lysé»; petit jeu tout à fait classique.

    Je peux vous dire que, des très nom­breux entre­tiens bilatéraux que j’ai eus, que des réticences il y en a dans au moins quatre ou cinq États membres et que la Com­mis­sion européenne en est par­fai­te­ment consciente !

    Il n’y a que dans un jeu poli­tique bel­go-belge que l’on essaie de faire croire qu’il n’y a que la Wal­lo­nie qui a des réticences avec ce traité, à ce stade.

    Si la situa­tion est celle-là, met­tons-nous à table, clai­re­ment, en toute trans­pa­rence dis­cu­tons ; voyons si nos demandes, légitimes, peuvent être rencontrées.

    Les demandes que vous avez formulées, dans vos résolutions je ne me cache pas devant le Par­le­ment – deman­der au Par­le­ment de faire un tra­vail d’analyse, d’auditionner, de rece­voir, de se pro­non­cer, de fixer des balises dans une résolution, c’est un élément de vita­lité démocratique plutôt que de se cacher. Je n’ai pas besoin du prétexte du Par­le­ment. Je veux pou­voir démontrer que je m’appuie sur une majo­rité par­le­men­taire très large et qui dépasse le cadre de la majorité.

    Quand on dit : « Nous avons des difficultés avec l’ICS, le fameux mécanisme d’arbitrage tel qu’il est tou­jours là», on est loin d’être les seuls. Lisez l’arrêt de la cour consti­tu­tion­nelle alle­mande d’hier soir qui dit : « Oui, l’Allemagne peut signer, mais pas ce mécanisme d’arbitrage et quoi qu’il arrive, il ne pour­ra pas entrer en vigueur, même pas de manière pro­vi­soire ». La cour consti­tu­tion­nelle alle­mande est quand même une ins­ti­tu­tion qui pèse en Europe. Si elle le dit, c’est que ce ne sont pas seule­ment nous, les petits Wal­lons, qui avons un problème avec ce mécanisme. Elle retient exac­te­ment les mêmes cri­tiques d’un risque de pri­va­ti­sa­tion ram­pante de la jus­tice que nous avons émises, que vous avez émises dans vos résolutions.

    Quand nous disons : « La déclaration interprétative est pleine de bonnes inten­tions », c’est vrai. Les mes­sages poli­tiques qui sont exprimés sont des mes­sages qui ren­contrent nos aspi­ra­tions, sur les droits de l’homme, sur l’exception cultu­relle, sur la pro­tec­tion des normes envi­ron­ne­men­tales, sur le conven­tions de l’OIT, sur le droit du tra­vail, sur la capa­cité de réguler, sur le prin­cipe de précaution, et autres, puisqu’il en arrive des nou­velles pages tous les jours. Tous ces éléments vont dans le bon sens, qui ren­contrent ce qu’ont été nos aspirations.

    Mais telle, qu’elle est formulée aujourd’hui, cette déclaration interprétative n’est pas suf­fi­sante ; elle ne nous donne pas suf­fi­sam­ment de garanties.

    Je ne vais pas entrer ici dans un débat de juristes, les exper­tises que nous avons demandées à différents cabi­nets d’avocats et différents uni­ver­si­taires nous disent qu’une déclaration interprétative peut, quand elle est écrite d’une cer­taine manière, avoir une force juri­dique tota­le­ment contrai­gnante si elle est acceptée par les deux par­ties, oppo­sable aux tiers, recon­nue comme étant oppo­sable aux tiers et si elle est libellée de manière très précise elle a exac­te­ment la même valeur que le traité lui-même.

    Si l’on dit dans la déclaration interprétative, à l’article 30, alinéa 5 : « Il faut com­prendre tel mot comme ayant tel sens », cela a tout à fait la même valeur juri­dique qu’un amen­de­ment. C’est, de fait, un amen­de­ment au traité.

    La ques­tion n’est pas « Faut-il une déclaration interprétative ou un autre ins­tru­ment juri­dique ? ». La ques­tion c’est « Com­ment libelle-t-on ces obser­va­tions ? ». C’est ce que j’ai dit aus­si à tous ceux qui m’ont appelé. Si vous accep­tez que nous rou­vrions la dis­cus­sion, nous deman­de­rons que l’on reli­belle, que l’on refor­mule un cer­tain nombre de remarques qui sont dans la déclaration interprétative, que l’on en apporte quelques autres complémentaires.

    Je suis convain­cu que beau­coup d’autres États européens, pour avoir eu de nom­breux contacts, nous sou­tien­dront parce qu’eux aus­si, aspirent à avoir des clauses beau­coup plus précises en matière de pro­tec­tion des ser­vices publics, de pro­tec­tion des droits du travail.

    C’est ce mes­sage-là que nous devons faire pas­ser. Poli­ti­que­ment, ce n’est pas facile, évidemment que ce n’est pas facile. On prend des risques, quoi que l’on fasse. On prend le risque soit de s’isoler de sa popu­la­tion. Si l’on veut se dire « Ne nous pre­nons pas pour plus impor­tants que nous sommes, accep­tons le traité tel quel, ce n’est déjà pas si mal. Tant pis pour les quelques petites imper­fec­tions ». Je crois que l’on ne fera que ren­for­cer la défiance déjà très pro­fonde dans le per­son­nel poli­tique et on ne fera que ren­for­cer la défiance encore plus pro­fonde à l’égard des négociations inter­na­tio­nales et du commerce.

    On peut se dire, à l’inverse : « Disons non, un point c’est tout, puis allons faire un feu d’artifice, en se réjouissant d’avoir fait échouer le bateau CETA. Et quoi demain ? Demain tant pis ». Cela ne me paraît pas non plus être une posi­tion de res­pon­sa­bi­lité politique.

    Par contre, on peut dire non mais expli­quer pour­quoi on dit non et expli­quer à quelles condi­tions nous accep­te­rions de négocier à nou­veau. Cela a tou­jours été notre posi­tion et cela reste notre position.

    Ce que je dirai, à l’ensemble de ceux qui me pose­ront la ques­tion, ce que j’ai dit et que je confir­me­rai au ministre fédéral des Affaires étrangères tout à l’heure, c’est ceci : aujourd’hui, le Par­le­ment wal­lon a réexaminé la déclaration interprétative. De nou­veaux docu­ments arrivent aujourd’hui, arri­ve­ront encore sans doute demain, peut‑être lun­di. Nous conti­nue­rons de les exa­mi­ner, parce que c’est ce sérieux, c’est cette rigueur dans l’analyse qui nous donnent de la crédibilité dans notre démarche. Tou­te­fois, aujourd’hui, à l’analyse, ceci ne donne pas de garan­ties suffisantes.

    Comme je m’y étais engagé for­mel­le­ment devant vous, je ne don­ne­rai pas les pleins pou­voirs au Gou­ver­ne­ment fédéral et la Bel­gique ne signe­ra pas le CETA le 18 octobre.

    Je ne prends pas ceci comme un enter­re­ment, je ne prends pas ceci comme un veto sans condi­tion, je prends ceci comme une demande de rou­vrir des négociations pour que de légitimes attentes d’une société civile organisée, trans­pa­rente, qui ont été exprimées avec force, puissent être enten­dues par les diri­geants européens et pour que nous puis­sions ensemble contri­buer, non seule­ment à notre prospérité mais aus­si à recons­truire la confiance poli­tique entre les citoyens et leurs élus.

    Source de la retrans­crip­tion : mou­ve­ment POUR

    Réponse
  3. Eve

    RHA LA LA ! Si Hol­lande pou­vait en prendre de la graine , ain­si que les autres pays !.…. Pour le prin­temps pro­chain , l’herbe sera plus verte en Wallonie !
    Par ailleurs le bémol Suisse abime un peu ce regain d’espoir !
    Pre­nez soin de votre san­té ! lol

    Réponse
  4. etienne

    LIBRE-ÉCHANGE, l’exemple dra­ma­tique de l’ALENA : 

    « Les déportés du libre échange » film poignant de Marie-Monique Robin :

    httpv://www.youtube.com/watch?v=tG89P8II0cA

    Le libre-échange est TOUJOURS impo­sé par un empire à ses colo­nies. Le libre-échange n’a JAMAIS enri­chi un pays qui l’ap­plique (TOUS les pays qui ont appli­qué le libre-échange se sont rui­nés ; et inver­se­ment, tous les pays riches le sont deve­nus en étant pro­tec­tion­nistes et interventionnistes). 

    Le libre-échange n’en­ri­chit QUE les multinationales.

    Les dépu­tés qui imposent en secret le libre-échange à leur peuple sont lit­té­ra­le­ment des traîtres.
    HONTE à eux.

    Réponse
  5. etienne

    TIPP/CETA : les enseignements du Canada (avec l’ALENA)

    httpv://www.youtube.com/watch?v=YYm9z9jEk1g

    Réponse
  6. etienne

    httpv://www.youtube.com/watch?v=VASywEuqFd8

    Réponse
    • Aquablue03

      Bon­soir ,
      Après les télés , jeter les por­tables .… sourire ,
      Je n’ai pas de por­table , et pas de télé , volon­tai­re­ment , juste un fixe en stricte néces­saire ! Ce n’est pas sans être har­ce­lée par mon four­nis­seur qui voit en moi une cliente de plus et sur­tout non repé­rable dans ses dépla­ce­ments … LOL , MDR ! C’est la condi­tion pour rede­ve­nir accroc à la com­mu­ni­ca­tion .…..réelle selon moi ! Les smi­leys , lol et autres signes , rem­placent les conver­sa­tions et expli­ca­tions que l’on se doit entre les cours et non pen­dant les cours ou séances de tra­vail ! On ne sait plus si les élèves se servent de leur cal­cu­la­trice , ou de leur écran à cau­ser ! De plus , avec ce genre de par­lotte , plus besoin d’être un as en fran­çais pour se comprendre !
      Ces engins engendrent la soli­tude , l’é­par­pille­ment des idées à construire du réel et empêchent la concen­tra­tion ! Devant une telle débâcle , on est bien seul e , mais faut tenir ! Tête bais­sée , la vie entre les cou­chers de soleils , les levers , les levers et les cou­chers per­dra toutes ses saveurs s’ils n’y prennent garde !
      Res­ter acti­ve­ment paci­fique .….J’emmène votre vidéo !
      Bonne soirée
      ève

      Réponse
  7. BA

    Dette publique : l’in­croyable tru­cage des chiffres.

    Voi­ci com­ment Euro­stat truque ses statistiques :

    Chiffres Euro­stat publiés le lun­di 24 octobre 2016 :

    1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 315,292 mil­liards d’euros, soit 179,2 % du PIB.

    2- Médaille d’argent : Ita­lie. Dette publique de 2250,402 mil­liards d’euros, soit 135,5 % du PIB.

    3- Médaille de bronze : Por­tu­gal. Dette publique de 239,827 mil­liards d’euros, soit 131,7 % du PIB.

    4- Bel­gique : dette publique de 455,330 mil­liards d’euros, soit 109,7 % du PIB.

    5- Chypre : dette publique de 19,044 mil­liards d’euros, soit 109 % du PIB.

    6- Espagne : dette publique de 1106,693 mil­liards d’euros, soit 100,5 % du PIB.

    7- France : dette publique de 2170,812 mil­liards d’euros, soit 98,2 % du PIB.

    http://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/7709587/2–24102016-AP-FR.pdf/b2a94f77-145c-4cc9-a423-7f8eacf6b10b

    Pour tru­quer les chiffres de la dette publique, le méca­nisme est le suivant : 

    Il y a un an, le ven­dre­di 23 octobre 2015, Euro­stat annon­çait que la dette publique de l’Ir­lande était de 102 % du PIB.

    Un an plus tard, la dette publique de l’Ir­lande s’est effon­drée, COMME PAR MAGIE, à 77,8 % du PIB ! ! !

    Le 13 juillet 2016, l’irremplaçable Charles Sannat avait expliqué le trucage des chiffres concernant l’Irlande :

    http://​www​.inso​len​tiae​.com/​c​r​o​i​s​s​a​n​c​e​-​e​c​o​n​o​m​i​q​u​e​-​i​n​d​u​s​t​r​i​e​-​d​e​-​9​7​8​-​e​n​-​i​r​l​a​n​d​e​-​e​t​-​c​e​-​n​e​s​t​-​m​e​m​e​-​p​a​s​-​u​n​e​-​b​l​a​g​u​e​-​l​e​d​i​t​o​-​d​e​-​c​h​a​r​l​e​s​-​s​a​n​n​at/

    Réponse
  8. claude saint-jarre

    Cana­da : le Qué­bec en fait par­tie… et n’a pas été consul­té du tout. Je suis aus­si contre, à cause du secret et de l’é­change forcé.

    Réponse
  9. etienne

    Guy Verhofstadt : « Le Conseil peut décider que le CETA est de la compétence exclusive de l’UE »

    Le chef de file des libé­raux et démo­crates au Par­le­ment euro­péen, Guy Verhof­stadt (Open VLD/ADLE), a esti­mé mar­di que le Conseil com­merce du 11 novembre pro­chain pour­rait reve­nir sur la pro­po­si­tion de la Com­mis­sion euro­péenne de faire du CETA un ‘accord mixte’, pour le consi­dé­rer comme rele­vant de la com­pé­tence exclu­sive de l’UE.

    « Il est clair qu’il n’y aura pas de som­met avec le Cana­da le 27 octobre, c’est impos­sible. Soyons donc prêts dans les pro­chaines semaines avec l’ac­cord de tous les par­le­ments, tant natio­naux que régio­naux. (…) Si ce n’est pas le cas, il y a une autre piste », a com­men­té l’an­cien Pre­mier ministre belge au Par­le­ment européen.

    Si le blo­cage de la signa­ture du trai­té par cer­taines enti­tés fédé­rées belges per­sis­tait, M. Verhof­stadt pense que le Conseil pour­rait « faci­le­ment » déci­der que le CETA est un accord pure­ment euro­péen. Cela consti­tue­rait une « très bonne déci­sion » et un « pas en avant dans l’in­té­gra­tion euro­péenne », selon le libéral.

    « Ce que montre cette ques­tion du CETA, c’est que nous devons reve­nir à des négo­cia­tions com­mer­ciales qui soient uni­que­ment de com­pé­tence euro­péenne », a‑t-il ajouté.

    https://​www​.rtbf​.be/​i​n​f​o​/​m​o​n​d​e​/​d​e​t​a​i​l​_​g​u​y​-​v​e​r​h​o​f​s​t​a​d​t​-​l​e​-​c​o​n​s​e​i​l​-​p​e​u​t​-​d​e​c​i​d​e​r​-​q​u​e​-​l​e​-​c​e​t​a​-​e​s​t​-​d​e​-​l​a​-​c​o​m​p​e​t​e​n​c​e​-​e​x​c​l​u​s​i​v​e​-​d​e​-​l​-​u​e​?​i​d​=​9​4​3​9​569

    CQFD (une preuve de plus par­mi des mil­liers) : la pré­ten­due « Union euro­péenne » est un fascisme.

    Réponse
  10. Eve

    Bon­soir ,
    Petit com­plé­ment qui ne change rien , mais qui informe !
    Bonne soirée

    Réponse
  11. FENOT Philippe

    Bon­soir Etienne,
    L’ac­cord CETA devrait donc être vali­dé, les points de réti­cence des Wal­lons réglés.…Enfin, quelle est la menace qui a pesée pour qu’aus­si rapi­de­ment le gou­ver­ne­ment Wal­lon face volte face ?
    Sinon, j’ai vu hier, sur ton site l’in­ter­view de Jean Las­salle et d’un can­di­dat ‘richis­sime’ qui se pro­po­sait de lui finan­cer sa cam­pagne élec­to­rale …Exit ? Tu peux nous don­ner la réfé­rence ? Bigre­ment inté­res­sant, comme les films ci-dessus..
    mer­ci et bien cordialement

    Réponse
  12. FENOT Philippe

    J’ai retrou­vé l’ar­ticle / Jean Lassalle…Merci et bonne soirée

    Réponse
  13. Eve

    [a=https://youtu.be/LZIcxyOrRg0]là[/a]
    Un autre essai …???

    Réponse
    • etienne

      httpv://youtu.be/LZIcxyOrRg0

      Réponse
  14. Eve

    Peut-être est-ce réser­vé à des virus pour des rai­sons de dis­cré­tions ce que je peux com­prendre , mais je ne sais pas poser un lien sur votre blog ! À plus tard

    Réponse
    • etienne

      @ Eve,

      Pour pos­ter un lien ici, il suf­fit de copier/coller l’a­dresse dans le com­men­taire, je crois.

      Si c’est un lien vers You­tube, on peut rendre la vidéo visible sur place en met­tant la lettre v entre http et :// (s’il y a un https, on rem­place le s par un v, et s’il n’y a que http, on ajoute le v).

      Réponse
      • Eve

         » C’é­tait un pro­fes­seur, un simple professeur
        Qui pen­sait que savoir était un grand trésor
        Que tous les moins que rien n’a­vaient pour s’en sortir
        Que l’é­cole et le droit qu’a cha­cun de s’instruire

        Il y met­tait du temps, du talent et du cœur
        Ain­si pas­sait sa vie au milieu de nos heures
        Et loin des beaux dis­cours, des grandes théories
        A sa tâche chaque jour, on pou­vait dire de lui
        Il chan­geait la vie  » JJ.Goldman

        Bon repos du guerrier

        Réponse
  15. RV
  16. SYLVAIN

    Comme les autres, il a bais­sé son froc.….

    Réponse
  17. etienne

    [Edit 1er novembre 2016 : Fina­le­ment Paul Magnette s’a­vère être un traître, comme la plu­part des autres « élus » 🙁 : pour des modi­fi­ca­tions de détail, il vient d’ac­cep­ter de signer le CETA !

    Déci­dé­ment, l’é­lec­tion porte au pou­voir LES PIRES. : sont « élus » ceux qui mentent le mieux à ceux qu’ils pré­tendent « représenter ».

    —–

    Et plus grave encore, les tech­no­crates unio­neu­ro­péens (de vrais fas­cistes, en fait) vont bien­tôt faire de ces trai­tés félons de « libre-échange » un « domaine de com­pé­tence exclu­sive de l’UE », ce qui leur per­met­tra à l’a­ve­nir de les impo­ser aux peuples euro­péens sans se sou­cier même de l’a­vis des par­le­ments nationaux.

    Libre-échange : la tentation autoritaire

    par Mar­tine Orange (Media­part) :
    https://​www​.media​part​.fr/​j​o​u​r​n​a​l​/​i​n​t​e​r​n​a​t​i​o​n​a​l​/​2​9​1​0​1​6​/​l​i​b​r​e​-​e​c​h​a​n​g​e​-​l​a​-​t​e​n​t​a​t​i​o​n​-​a​u​t​o​r​i​t​a​ire

    ——

    L’U­nion euro­péenne est un fas­cisme mar­chand, un can­cer anti­so­cial qui gran­dit, avec l’ac­cord des élec­teurs qui votent pour les poli­ti­ciens qui le défendent.
    Qu’ils le veuillent ou non, ces élec­teurs qui votent pour les défen­seurs de la pré­ten­due « Union euro­péenne » sont per­son­nel­le­ment res­pon­sables de la guerre qui vient.

    Paul Magnette, je ne vous remer­cie pas. Vous êtes la tra­hi­son incar­née. Vous devriez avoir honte. Au diable les « élus » ! Vive la démo­cra­tie vraie !

    Étienne Chouard.]

    Réponse
  18. Eve

    Il a eu droit , semble t‑il , aux menaces rétor­sio­nistes avec accords inté­res­sants personnalisés !
    Quel beau dis­cours pour un tel flop !
    Rien lâcher

    Réponse

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