Information passionnante et importante, publiée par Ignacio Ramonet (Fondateur d’Attac et Directeur du Monde diplomatique pendant plus de dix ans), et signalée par Aurélien Bernier :
Les 7 propositions de Donald Trump que les grands médias nous cachent
[···] « on se demande comment un personnage avec de si misérables idées peut rencontrer un tel succès chez les électeurs américains qui, évidemment, ne sont pas tous décérébrés ? Quelque chose ne cadre pas.
Pour résoudre cette énigme, il a fallu fendre le mur de l’information et analyser de plus près le programme complet du candidat républicain. On découvre alors sept autres options fondamentales qu’il défend, et que les grands médias passent systématiquement sous silence.
1) En premier lieu, les journalistes ne lui pardonnent pas ses attaques frontales contre le pouvoir médiatique. Ils lui reprochent d’encourager régulièrement son public à huer les médias « malhonnêtes ». Trump affirme souvent : « Je ne suis pas en compétition avec Hillary Clinton, mais avec les médias corrompus. » Récemment, il a tweeté : « Si les grands médias, répugnants et corrompus, couvraient de manière honnête ma campagne, sans fausses interprétations, je dépasserais Hillary de 20 %. » Il n’a pas hésité à interdire d’accès à ses meetings plusieurs médias importants comme The Washington Post, Politico, Huffington Post et BuzzFeed. Il a même osé attaquer Fox News, la grande chaîne de la droite pamphlétaire, qui pourtant le soutient à fond …
2) Une autre cause des attaques médiatiques contre Trump : sa dénonciation de la globalisation économique qu’il tient pour responsable de la destruction des classes moyennes. Selon lui, l’économie globalisée est une calamité dont le nombre de victimes ne cesse de croître. Il rappelle que plus de 60 000 usines ont dû fermer ces quinze dernières années aux Etats-Unis et qu’environ cinq millions d’emplois industriels ont été détruits.
3) Trump est un fervent protectionniste. Il propose d’augmenter les taxes sur tous les produits importés. Et se dit prêt, s’il arrive au pouvoir, à établir des droits de douanes de 40% sur les produits chinois. « Nous allons récupérer le contrôle du pays et nous ferons en sorte que les Etats-Unis redeviennent un grand pays » affirme-il souvent, en reprenant son slogan de campagne. Partisan du Brexit, il a déclaré que, s’il était élu, il ferait sortir les Etats-Unis de l’Accord de libre échange nord-américain (ALENA). Il s’est également attaqué au Traité Trans-Pacifique (TPP) et a confirmé que, une fois élu, il retirerait les Etats-Unis de l’accord : « Le TPP constituerait un coup mortel pour l’industrie manufacturière des Etats Unis. » Evidemment, s’il est élu, il stopperait aussi les négociations en cours avec l’Union européenne. Il va même plus loin : « Nous allons renégocier ou sortir de l’OMC (Organisation mondiale du commerce). Ces accords commerciaux sont un désastre. » répète-t-il. Dans des régions comme le rust belt, la « ceinture de rouille » du nord-est où les délocalisations et la fermeture d’usines ont fait exploser le chômage et généralisé la pauvreté, ces propos sont reçus avec enthousiasme et font renaître tous les espoirs.
4) Autre option dont les médias parlent peu : son refus des réductions budgétaires néolibérales en matière de sécurité sociale. De nombreux électeurs républicains victimes de la crise économique, et tous ceux qui ont plus de 65 ans, ont besoin de la Social Security (retraite) et du Medicare (assurance maladie) mis en place par le président Barack Obama que les autres dirigeants républicains veulent supprimer. Trump a promis ne pas revenir sur ces avancées sociales. Il a aussi promis de diminuer les prix des médicaments, d’aider à régler les problèmes des « SDF », de réformer la fiscalité des petits contribuables, et de supprimer un impôt fédéral qui touche 73 millions de foyers modestes.
5) Dénonçant l’arrogance de Wall Street, Trump propose également d’augmenter de manière significative les impôts des traders spécialisés dans les hedge funds (fonds spéculatifs) qui gagnent des fortunes. Il promet le rétablissement de la loi Glass-Steagall (votée en 1933 pendant la Dépression et abrogée en 1999 par William Clinton), qui séparait la banque traditionnelle de la banque d’affaires pour éviter que celle-ci puisse mettre en péril l’épargne populaire par des investissements à haut risque. Evidemment, l’ensemble du secteur financier est vent debout contre Trump et s’oppose au rétablissement de cette loi.
6) En matière de politique internationale, Trump s’est fait fort de trouver des terrains d’entente à la fois avec la Russie et avec la Chine. Il veut notamment signer une alliance avec Vladimir Poutine et la Russie pour combattre efficacement l’organisation Etat islamique (Daesh) même si pour l’établir Washington doit accepter l’annexion de la Crimée par Moscou.
7) Enfin, Trump estime qu’avec son énorme dette souveraine, l’Amérique n’a plus les moyens d’une politique étrangère interventionniste tous azimuts. Elle n’a plus vocation à garantir la paix à n’importe quel prix. Contrairement à plusieurs responsables de son parti, et tirant les leçons de la fin de la guerre froide, il veut changer l’OTAN : « Il n’y aura plus – affirme-t-il – de garantie d’une protection automatique des Etats-Unis envers les pays membres de l’OTAN. » » [···]
Ignacio Ramonet
http://www.medelu.org/Les-7-propositions-de-Donald-Trump
Source : mémoire des luttes
Fil facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10154524626772317
Je pense que la prochaine étape dans l’évolution politique des nations occidentale est l’accession au pouvoir des partis « populistes », sous la forme propre à l’esprit national (Trump, Mouvement 5 étoiles, Podemos, UKIP, …). Mais ce sera un succès instable et transitoire. Car les partis du « système » ont au moins pour eux d’avoir une cohérence entre leur action et leur propagande antidémocratique (pour plus d’état d’urgence, plus de pouvoir bancaire, plus de militarisme, plus de technocratie, moins de referendums, …).
Mais quand les partis populistes accéderont au pouvoir avec un discours antisystème et feront l’inverse une fois élus, l’écart impossible à combler créera un mécontentement très rapide qui fera s’effondrer le soutien populaire.
On le voit par exemple avec Syriza en Grèce ou Virginia Raggi à Rome. Alors, ce n’est pas la première fois que des politiques trahissent le peuple, mais de nos jours, l’opinion publique évolue très rapidement et des mouvements se font ou se défont en quelques années.
La France me semble une relative exception car la majorité de la population y est tellement hostile à la liberté et à l’égalité que plus le parti anti-establishement (le FN) a une évolution autoritariste, plus il monte en popularité.
« C’est une organisation sociale et politique très particulière que celle des Quechuas, héritée du collectivisme des Incas. »
« Ne jamais confier le poste le plus important à la personne qui a le plus de charisme »
http://www.liberation.fr/une-saison-a-la-montagne/2016/07/22/ne-jamais-confier-le-poste-le-plus-important-a-la-personne-qui-a-le-plus-de-charisme_1467931
Qui sont les déplorables ?
Par Phil Butler – Le 20 septembre 2016 – Source Russia Insider
L’accueil réservé par les médias US au cadeau offert en 2006 par la Russie pour commémorer le 9⁄11 révèle le fossé entre le peuple américain et son État
La Larme du Chagrin Le don de la Russie aux États-Unis, un monument de dix étages honorant les victimes du 9⁄11
« Depuis plus de trois ans je m’inquiète pour mon peuple. Une ombre plane aujourd’hui sur l’Amérique, l’endroit où j’ai grandi. Cette ombre est un présage inquiétant, invisible pour beaucoup, et que la plupart des gens sont réticents à reconnaître. Les citoyens de mon pays sont complètement isolés et séparés de ceux qui les gouvernent. Je raconte ici, dans une courte histoire, la façon dont l’Amérique est sur le point de disparaître. » […]
Lire la suite :
http://lesakerfrancophone.fr/qui-sont-les-deplorables
source : le Saker Francophone
Comment faire pour decider les gens ?
Creation de nuit debout a Draguignan :120 inscrits depuis le debut.
7 personnes sont venues quelque fois.
vu le peu de personnes interressees nous nous suicidons.
J.G
Ne vous suicidez pas, faites (tous les jours, autour de vous) des mini ateliers constituants contagieux.
Il n’y a rien de mieux 🙂
Le capitalisme patriotique de Trump en fait un « marginal parmi les élites », selon Jean Bricmont :
https://francais.rt.com/news/27206-capitalisme-patriotique-trump-fait-marginal
httpv://youtu.be/sOEXg5ZyZhc
Ce que Poutine a dit à TF1 et ce que la chaîne a préféré taire
https://fr.sputniknews.com/international/201610131028180912-poutine-tf1-entretien/
Stratégie américaine en Syrie, la théorie des jeux (Vernochet, Corneille)
httpv://www.youtube.com/watch?v=xCclRso6zyU
Le silence des agneaux
par F. William Engdahl
http://echelledejacob.blogspot.fr/2016/10/le-silence-des-agneaux.html
Un des phénomènes les plus bizarres, dans la situation très bizarre de ces dernières années, est le refus des politiciens de premier plan de l’Union européenne de discuter ouvertement de la réalité derrière la perturbation sociale catastrophique causée par l’afflux en Europe de plus d’un million de réfugiés de guerre, en provenance de Syrie et d’autres pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ravagés par la guerre. Le débat européen sur les réfugiés, à cause de ce silence, ou du refus de parler des causes réelles et des remèdes possibles, conduit à des déclarations complètement absurdes de la part d’anciens combattants politiques qui devraient beaucoup mieux s’y prendre.
Les réfugiés sont une conséquence de la guerre. La guerre est une conséquence de la décision prise par certains intérêts pétroliers et militaires de l’OTAN pour reprendre ou prendre le contrôle des nouveaux marchés mondiaux de l’énergie dans le pétrole et, maintenant, le gaz naturel. En outre, la guerre est une conséquence des réactions des autres nations, y compris la Chine, la Russie et l’Iran, à la tentative des États-Unis et d’autres pays occidentaux de contrôler les flux mondiaux de l’énergie. En outre et de manière connexe, il y a la réaction des éléments néo-nazis extrémistes en Ukraine, à la suite d’un coup d’État soutenu par les USA en 2014, à se joindre à cette guerre de l’énergie avec le soutien de l’UE, pour des raisons complètement montées de toutes pièces.
En conséquence du silence des dirigeants de l’UE, un drame tragique se déroule qui fait écho au roman de Thomas Harris, Le silence des agneaux.
Nourrir le danger ?
Un excellent exemple qui montre comment des hommes politiques sérieux sont obligés de faire les idiots pour justifier leur silence sur la vraie question en jeu est ce récent commentaire du ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble.
Wolfgang Schäuble est un homme politique européen qui en a vu d’autres, et qui pense plus profondément que beaucoup d’autres sur de nombreuses questions de la vie. Dans beaucoup de domaines, il n’est clairement pas un penseur superficiel. Il a guidé le chancelier Helmut Kohl pour mener la réunification allemande controversée et dangereuse de 1990, une époque où des assassinats secrets ont éliminé deux personnages clés de l’unification allemande, Alfred Herrhausen de la Deutsche Bank et Detlev Rohwedder, directeur de Treuhand, ainsi que salement estropié Schäuble, même si ces assassinats ont été officiellement déclarés l’œuvre d’un « tireur isolé ».
Donc que dit Schäuble aujourd’hui au sujet de la plus grave crise sociale depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale en Allemagne ?
Dans une interview au journal allemand Die Zeit, s’opposant à l’idée que l’Europe puisse s’isoler de l’afflux de réfugiés en provenance d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient arabe, Schäuble a déclaré : « Cet isolement est en fait ce qui va nous briser, nous conduire à la dégénérescence due à la consanguinité. Pour nous, les musulmans en Allemagne enrichissent notre ouverture, notre diversité. » Puis il a ajouté l’étrange commentaire suivant : « Il suffit de regarder la troisième génération de Turcs, précisément les femmes ! C’est en effet un potentiel d’innovation énorme !»
Le dernier, et pour autant que je sache, le seul homme politique allemand à pointer la vérité financière de qui est derrière la création d’État islamique ou DAESH, a dit la vérité et a été rapidement réduit au silence. Le ministre allemand du Développement, Gerd Mueller, dans une interview à la TV nationale allemande ZDF en août 2014, a accusé le Qatar de financer les militants d’État islamique : « Vous devez vous demander qui est en train d’armer, de financer les troupes d’EI. Le mot-clé est Qatar – et comment pouvons nous traiter politiquement avec ces gens et ces nations ?» Mueller a été, par la suite,réduit au silence par la coalition Merkel.
Pour éviter encore tout commentaire embarrassant qui pourrait pointer vers la vérité au sujet du financement des terroristes en Syrie et au Moyen-Orient, Angela Merkel a récemment viré son chef des renseignements, le BND allemand, Gerhard Schindler, pour une note interne qu’il a permis d’être divulguée à la presse, note exprimant les graves préoccupations envers le rôle de la monarchie d’Arabie saoudite dans les conflits terroristes du Moyen-Orient et de l’instabilité du prince saoudien Muhammad bin Salman, ministre de la Défense et aujourd’hui de facto roi, car son père est gravement malade avec une forme déclarée de démence.
Le silence de l’UE sur la réalité de la situation actuelle avec la Russie et l’Ukraine est tout aussi assourdissant, autant que le silence sur la cause des guerres au Moyen-Orient et en Libye.
Le silence public, signe d’impuissance, des politiciens de l’UE lorsqu’ils ont été confrontés, début 2014, à l’enregistrement vérifié d’un appel téléphonique entre la secrétaire d’État adjointe américaine aux affaires européennes, Victoria Nuland, et Pyatt, son ambassadeur à Kiev. Les deux ont été surpris en train de discuter des personnes qu’ils avaient choisies pour le futur régime post-Ianoukovitch. Un enregistrement dans lequel elle a dit à Pyatt, à propos des préférences des gouvernements de l’UE, « Fuck the UE !» Le silence de tous les gouvernements de l’UE fut alors le sinistre et remarquable signe du silence de plus en plus profond des agneaux. Comme l’est l’obéissance servile des gouvernements de l’UE, unanimes pour poursuivre les sanctions économiques contre la Russie même si les économies de l’UE en souffrent beaucoup. Rien que l’Allemagne a perdu quelque 120 milliards d’euros dans le commerce avec la Russie depuis les manifestations du Maïdan, fin 2013.
La réalité est taboue
Qu’est-ce qui pousse des hommes politiques intelligents comme Schäuble à babiller un non-sens sur les dangers de la consanguinité allemande et les capacités de la troisième génération de femmes turques ? Ce n’est pas ce que disent les dirigeants de l’UE, mais c’est ce qu’ils refusent de dire, en grande partie par crainte de représailles de la part des États-Unis, qui est important ici.
Ce que Schäuble et Merkel, et d’autres dans l’UE, savent très bien, mais dont ils ne disent rien à leur peuple, est que depuis des années le gouvernement des États-Unis, sa CIA, son Département d’État et son Pentagone, ainsi que des éléments clés du même genre en Grande-Bretagne, en France, dans la Turquie d’Erdogan, en Arabie saoudite, au Qatar, ont une Grande (ou pas si grande) Stratégie. Elle implique une réorganisation globale et complète du contrôle de la majeure partie du pétrole mondial et maintenant du gaz naturel.
La stratégie est simple et remonte à 1999, au discours à Londres par Dick Cheney, alors PDG de Halliburton, et même avant, au projet de Cheney de 1992, nommé Defense Policy Guidance, alors qu’il était secrétaire à la Défense des États-Unis ; une stratégie destinée à s’assurer qu’aucune autre nation ou groupe de nations puisse à l’avenir contester que l’Amérique est la seule superpuissance.
Le centre de cette stratégie américaine, dont Cheney semble être le meneur, ne repose pas sur des guerres préventives, mais sur des guerres pour l’énergie. Elles sont des guerres pour l’énergie, souvent déguisées en guerres de religion, pour contrôler, refuser ou fournir le pétrole si vital et, de plus en plus, les ressources de gaz aux nations du monde. La guerre en Syrie, lancée il y a cinq ans au cours des soi-disant printemps arabes, une série de changements de régime qui ont été promus par la secrétaire d’État Hillary Clinton, est la partie centrale où se joue le contrôle de l’avenir de l’énergie, et donc des économies, des 28 pays de l’Union européenne. Ce jeu va, à son tour, décider de qui dominera le monde ou pas. Pour les amis de Cheney à Washington, c’est une question de vie et de mort.
Le gaz européen
L’UE est potentiellement le plus grand futur marché mondial pour le gaz naturel, en raison de ses objectifs de réduction des émissions de CO2, déjà adoptées. Je ne discuterai pas ici de la science ou de l’absence de science derrière le réchauffement climatique. Il est pertinent pour les marchés mondiaux de l’énergie, car c’est un fait juridique, que les États membres ont convenu de ce qui suit : en 2020, une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 ; d’ici 2030, au moins 40% de réduction des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990. Toutes les parties conviennent que le seul moyen actuellement possible d’atteindre ces objectifs est de remplacer massivement le charbon et le pétrole par le gaz naturel. En Allemagne, il faut ajouter la décision de Merkel, après Fukushima, d’éliminer l’électricité nucléaire. Le futur marché gazier de l’UE devient la Toison d’or pour les fournisseurs de gaz tels que le Qatar, mais pas que lui.
Arrive Washington
Maintenant, allons à Washington, à son extrême droite.
Jusqu’en février 2014, au moment du coup d’état étasunien en Ukraine, la Russie, en utilisant les gazoducs de l’ère soviétique passant par l’Ukraine pour la plupart, a été la source d’approvisionnement majeure pour le gaz européen, venant des énormes gisements de gaz russes. L’objectif de Washington était, et est toujours, de briser ce lien entre la Russie et l’UE. L’administration Obama, guidée par Nuland et le vice-président Joe Biden, a installé un régime vassal à Kiev et a ordonné à ses pions de défier le russe Gazprom pour le paiement du gaz livré, qui se compte par milliards. Ils ont ordonné à leurs vassaux à Kiev de lancer une guerre contre le Donbass russophone de l’Est de l’Ukraine en bordure de la Russie. Kiev a obéi.
Cela a provoqué une crise stratégique à cause de la base navale russe en mer Noire, qui était administrativement, depuis l’époque soviétique, une partie de l’Ukraine, mais historiquement russe et tatar. Un référendum, dans lequel plus de 90% des citoyens de Crimée ont voté pour être rattachés à la Russie, a été utilisé comme prétexte pour Washington pour pousser l’UE à prendre des sanctions économiques autodestructrices contre la Russie. Les sanctions ont visé des personnes et des entreprises clés de l’industrie pétrolière et gazière russe.
L’escalade, menée par une guerre de propagande de l’OTAN et des médias traditionnels contrôlés de l’UE, a permis à la Commission de Bruxelles de placer des entraves bureaucratiques à la réalisation d’un deuxième gazoduc, ne passant pas par l’Ukraine, le South Stream.
En collaboration avec le gazoduc sous-marin, le North Stream, qui vient d’être construit entre Saint-Pétersbourg et le nord de l’Allemagne, le South Stream aurait éliminé la capacité de Washington, via l’Ukraine, de faire chanter ou de nuire à Gazprom. La Bulgarie, le point d’ancrage destiné au passage entre le sud est de l’Europe et l’Italie, a été contrainte par Bruxelles de se retirer de l’accord South Stream avec Gazprom et, en décembre 2014, le président Poutine a annoncé que South Stream était mort.
Maintenant, en Syrie, Bachar al Assad et, à un degré moindre, l’Irak dominé par les chiites, se présentent comme l’obstacle pour que le gaz qatari, sous contrôle américain, arrive jusqu’aux principaux marchés européens.
Retour en 1991
Les plans américains, mis au point par une cabale de néo-conservateurs guerriers et soutenus par le complexe militaro-industriel, Big Oil et leurs banques de Wall Street, remontent au moins à 1991. Le général retraité 4 étoiles de l’OTAN, Wesley Clark, a décrit une réunion qu’il a tenue avec Dick Cheney et Paul Wolfowitz, qui était sous-secrétaire de Cheney à la Défense stratégique – la position numéro trois au Pentagone :
« Et j’ai dit : Monsieur le Secrétaire, vous devez être assez content de la performance des troupes dans Desert Storm. Et il a dit : Oui, mais pas vraiment, parce que la vérité est que nous aurions dû nous débarrasser de Saddam Hussein, et nous ne l’avons pas fait […] Mais une chose que nous avons apprise [de la guerre du Golfe] est que nous pouvons utiliser nos militaires dans la région – au Moyen-Orient – et que les Soviétiques ne nous arrêteront pas. Et nous avons environ 5 à 10 ans pour nettoyer ces anciens régimes clients soviétiques – la Syrie, l’Iran, l’Irak – avant que la prochaine superpuissance vienne nous défier.» Suite à l’invasion américaine de mars 2003 en Irak pendant la présidence Cheney-Bush, avec Paul Wolfowitz à nouveau au Pentagone cette fois pour exécuter la chute de Saddam et la prise de contrôle militaire totale de l’Irak, le général John Abizaid a fait une déclaration éclairante. Abizaid, ancien commandant du CENTCOM, responsable de l’Iraq, a dit : « Bien sûr, c’est à cause du pétrole, entièrement à cause du pétrole, nous ne pouvons vraiment pas le nier. »
Peu doivent se rappeler que dès les premiers jours en tant que vice-président, en janvier 2001, Dick Cheney, qui venait de quitter Halliburton, la plus grande compagnie de services pétroliers au monde, a monté quelque chose appelé l’Energy Task Force du Président Bush. Ce qui est moins connu est que ce groupe de travail n’était pas destiné qu’aux besoins en pétrole et en énergie des États-Unis.
Cheney a invité les chefs de ExxonMobil, Chevron, BP et autres grandes compagnies pétrolière à ses sessions de stratégie, tenues portes closes. Ils ont commandé des cartes pétrolières détaillées de l’Irak et d’autres pays du Moyen-Orient. Condi Rice, conseillère nationale à la sécurité et ancienne membre du conseil d’administration de Chevron, a ordonné à son personnel de coopérer pleinement avec le groupe de travail de Cheney. Lorsque les organisations d’intérêt public lui ont demandé de rendre publics les procès-verbaux de ces réunions, Cheney a simplement refusé, en violation de la loi américaine. Selon un document secret fuité venant de la NSC (National Security Council), la mission était : « L’examen des politiques stratégiques envers les États voyous », tels que l’Irak, et « les actions concernant la capture des champs de pétrole et de gaz existants et nouveaux. »
Pour le dire clairement, les stratèges politiques autour de Dick Cheney, au plus haut niveau du Pentagone, à la NSC, à la CIA et au Département d’État, ont un plan détaillé pour « la capture des champs de pétrole et de gaz existants et nouveaux ».
Et comme Cheney l’a déclaré dans son discours de Londres à l’Institute of Petroleum, en 1999, « d’ici 2010, nous aurons besoin de l’ordre de cinquante millions supplémentaires de barils par jour. Alors, d’où va venir le pétrole ? Les gouvernements et les compagnies pétrolières nationales contrôlent environ quatre-vingt pour cent des actifs. Le pétrole reste fondamentalement une entreprise du gouvernement. Alors que de nombreuses régions du monde offrent de grandes opportunités pour le pétrole, le Moyen-Orient, avec les deux tiers du pétrole mondial et le coût le plus bas, c’est toujours là où est le trophée en fin de compte…»
Ce qui émerge est une image où Dick Cheney est l’homme central, la tête d’une sorte d’appareil de gouvernement parallèle et secret, indépendamment de qui est président, qu’il soit G.H.W. Bush père ou Clinton (Bill) ou W. Bush ou Obama. Il agit évidemment ainsi en utilisant ses réseaux dans le gouvernement des États-Unis, le renseignement et Big Oil, depuis au moins 1991, afin de réorganiser secrètement le contrôle sur le pétrole mondial et, plus récemment, le gaz mondial, pour qu’ils tombent entre les mains de ceux qui entourent Cheney. Ceci est un projet énorme, un grand dessein géopolitique. Il est également voué à l’échec.
Le gaz qatari ou russe ?
Avance rapide jusqu’en 2009. Alors que le marché du gaz naturel de l’UE est maintenant défini comme le plus grand marché potentiel d’importation de gaz, tous les yeux des principaux producteurs de gaz se sont tournés vers Bruxelles et les différents États membres de l’UE, les principaux clients potentiels. Alors que les réseaux de gazoducs et terminaux méthaniers s’étendent à travers le monde, le gaz est en train de devenir l’équivalent du pétrole sur le marché mondial, ou au moins régional.
En 2009, Ronald Dumas, l’ancien ministre français des Affaires étrangères, a révélé que l’armée britannique se préparait à envahir la Syrie d’Assad. C’était deux bonnes années avant les allégations de massacres par l’armée d’Assad qui ont fourni l’alibi à la guerre, soutenue par les Américains, contre Assad. Dumas a dit la télévision française : « J’étais en Angleterre deux ans avant la violence en Syrie, pour d’autres affaires. J’ai rencontré des hauts fonctionnaires britanniques, qui m’ont avoué qu’ils préparaient quelque chose en Syrie. C’était en Grande-Bretagne, pas aux États-Unis. La Grande-Bretagne préparait des hommes armés à envahir la Syrie.»
Des fuites de courriels envoyés par l’entreprise privée américaine de renseignement Stratfor ont révélé des notes d’une réunion avec des responsables du Pentagone qui confirmaient qu’à partir de 2011, la formation des forces de l’opposition syrienne par des forces spéciales américaines et britanniques était en bonne voie. L’objectif était alors de provoquer l’«effondrement » du régime d’Assad « de l’intérieur ».
En août 2009, l’émir du Qatar a rendu visite à Assad à Damas. Le Qatar détient le North Field, le plus grand champ de gaz au monde, au milieu du golfe Persique. L’émir a proposé qu’Assad donne son accord pour installer un gazoduc qatari à travers la Syrie, puis vers la Turquie pour envoyer le gaz qatari vers le marché européen du gaz. Peu de temps avant cette réunion à Damas, le cheikh Hamad bin Khalifa Al Thani, le souverain du Qatar, a déclaré aux médias turcs, à la suite d’entretiens avec le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdoğan : « Nous sommes impatients d’avoir un pipeline de gaz du Qatar vers la Turquie (via la Syrie). Nous avons discuté de cette question dans le cadre de la coopération dans le domaine de l’énergie. À cet égard, un groupe de travail sera mis en place pour obtenir des résultats concrets dans les plus brefs délais. »
Assad a décliné l’offre du Qatar, affirmant que la raison en était « de protéger les intérêts de [son] allié russe, qui est le principal fournisseur de gaz naturel de l’Europe ». Ce fut le début de la décision de l’OTAN de détruire militairement le régime d’Assad, début 2011, suivant le modèle libyen.
Ajoutant l’insulte à l’injure pour le complot bercé depuis longtemps par Cheney pour le Moyen-Orient, l’année suivante, en 2012, le président Assad a entamé des négociations avec son voisin, l’Irak, l’objectif initial de Cheney pour l’occupation militaire des champs de pétrole, et avec l’Iran, la bête noire de l’Amérique. Le champ gazier qatari fait partie du plus grand champ gazier connu au monde et se prolonge également dans les eaux territoriales de l’Iran, où le champ de gaz est appelé South Pars. En raison des sanctions occidentales, le gaz iranien est jusqu’à présent resté largement sous-développé.
L’Iran, l’Irak et la Syrie ont signé un protocole d’accord pour construire conjointement un pipeline de $10 milliards, partant de South Pars, le champ gazier offshore de l’Iran, traversant l’Irak puis la Syrie en contournant la Turquie de l’OTAN et en allant via le Liban jusqu’à un port syrien, sur la Méditerranée, pour nourrir le marché gazier de l’UE. Il a été signé en juillet 2012.
Peu de temps après avoir accepté le projet de gazoduc South Pars, les trois pays, la Syrie, l’Irak et l’Iran, ont convenu d’un accord pour transporter le pétrole à partir du champ de pétrole de Kirkouk en Irak, jusqu’au port syrien de Banias. Tant l’oléoduc Kirkuk-Banias que le gazoduc Iran South Pars-Irak-Syrie laisseraient la Turquie et Israëlhors jeu.
Ce fut le moment où Washington et l’OTAN ont décidé de lancer leur « guerre civile »secrète par procuration, dont les combats se sont propagés jusqu’à Damas et Alep.
Le Qatar, sans ses ressources énergétiques serait un marigot insulaire de cheikhs féodaux, de chameaux et de faucons. Son genre d’islam est le même que le wahhabisme sunnite fondamentaliste de l’Arabie saoudite, son seul voisin. La décapitation, la peine de mort pour les homosexuels, la lapidation à mort pour adultère, tout cela est autorisé en vertu de la stricte législation de la charia. En raison du gaz et du pétrole, c’est aussi le plus riche pays du monde par habitant, alors l’Occident ignore poliment tout cela.
Le pays a été choisi par la Grande-Bretagne, dont c’était un territoire de la Première Guerre mondiale jusqu’en 1971, et plus tard par les États-Unis, pour être le site de l’une de leurs bases militaires les plus importantes dans tout le Moyen-Orient, à Doha.
Seul 13% de 1,8 millions d’habitants du Qatar sont des citoyens qataris. Les autres 1,5 millions restants sont des « travailleurs invités » étrangers travaillant généralement dans des conditions d’esclavage. Le Qatar abrite les Frères musulmans en exil et la chaine télé Al Jazeera, liée à la CIA et à l’OTAN. En bref, le Qatar est le partenaire idéal pour la CIA, le MI6 et l’OTAN pour faire avancer leur programme concernant le pétrole et le gaz au Moyen-Orient.
Pour le Qatar sunnite et fondamentaliste, son ennemi méprisé, l’Iran chiite, est soudainement devenu un rival mortel pour les ventes de gaz à l’UE.
L’impardonnable péché russe
Ensuite, la Russie de Poutine est entrée dans la danse syrienne, par son veto, à deux reprises, aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, en accord avec la Chine, résolutions qui auraient permis aux États-Unis et à l’OTAN (en grande partie par l’intermédiaire de la Turquie) de mettre en place une « zone d’exclusion aérienne » à la libyenne qui aurait conduit à un rapide renversement d’Assad. Cela pour rendre possible le démembrement ou la balkanisation de la Syrie ; ce qui permettrait alors au gazoduc Qatar-Syrie-Turquie vers l’UE de s’installer. La Russie à ce moment est devenue une cible privilégiée pour Washington. La Russie de Poutine menaçait toute la grande stratégie des États-Unis pour contrôler les flux d’énergie du monde, qu’elle le sache ou pas.
George Friedman, le fondateur de Stratfor, souvent désigné comme « l’ombre de la CIA », l’a aussi admis dans une inhabituelle interview avec un journal russe de premier plan. Friedman, dont les principaux clients comprennent les agences de renseignement du Pentagone et des États-Unis, a déclaré que « la Russie a commencé à prendre certaines mesures que les États-Unis considèrent comme inacceptables. Principalement en Syrie. Ce fut là que les Russes ont démontré aux Américains qu’ils étaient capables d’influencer les processus au Moyen-Orient… Les États-Unis ont estimé que la Russie leur nuisait de façon intentionnelle. C’est dans ce contexte que nous devrions évaluer les événements en Ukraine. »
Dans cette même interview à Kommersant, Friedman a décrit les événements en Ukraine, où le régime de Viktor Ianoukovitch a été renversé en février 2014, comme un coup d’État organisé et financé par les États-Unis : « La Russie nomme les événements qui se sont déroulés début 2014 un coup d’État organisé par les États-Unis. Et ce fut vraiment le coup d’État le plus flagrant de l’histoire ».
Destiné à échouer
Les conséquences du complot fou de Dick Cheney pour tenter de contrôler le pétrole et le gaz dans monde sont de plus en plus évidentes. La Russie, dans les derniers jours, après un bref accord de cessez-le-feu avec Washington sur la Syrie, a clairement montré qu’elle ne permettra pas aux États-Unis de continuer à armer les terroristes al-Qaïda (et al-Nusra) en Syrie. Les forces russes ont de nouveau démontré leur détermination à détruire les terroristes qui combattent dans et autour de la bataille pour Alep et d’autres points clés syriens, que ce soit des terroristes « modérés » ou al-Qaïda / al-Nusra.
Le bombardement américain sur la Libye en 2011 et la tentative de prendre le contrôle des richesses pétrolières de ce pays d’Afrique ont été un échec lamentable. Ce pays d’Afrique du Nord, alors stable et prospère, grouille aujourd’hui de groupes armés qui s’assassinent les uns les autres pour une part de la richesse pétrolière. L’utilisation de l’Arabie saoudite et de ses richesses pétrolières par les États-Unis pour financer son grand dessein en Syrie et ailleurs se révèle un désastre. Le Royaume est en train d’épuiser rapidement ses réserves financières alors que les prix du pétrole restent à hauteur de 50 dollars. La guerre de l’Arabie saoudite contre le Yémen, aussi soutenue par les Américains, est en train d’échouer et fait de Riyad, la risée du monde. L’ancien allié des États-Unis et de l’UE, Recep Tayyip Erdoğan, est en train de mener l’économie turque, alors prospère, à la ruine et de s’aliéner presque tout le monde avec sa folle et fanatique poursuite du pouvoir absolu.
De façon spectaculaire, le nettoyage ethnique soutenu par les Américains en Syrie qui a poussé des millions de personnes à chercher refuge, d’abord en Turquie, et, depuis le printemps de 2015, dans l’UE, notamment en Allemagne et en Suède, a déchiré le tissu de stabilité sociale de l’UE, allant même jusqu’à menacer son avenir.
Ceci dans le silence assourdissant de tous les dirigeants de l’UE, tout particulièrement de la chancelière allemande Angela Merkel ou de Wolfgang Schäuble. Ils savent tous que c’est ce nettoyage ethnique en Syrie et en Irak qui crée le flux de réfugiés. Tout cela pour faire place à des gazoducs sous contrôle américain qui forceront les Européens à ne pas s’approvisionner aux sources de gaz russe. Ceci est la véritable histoire, cachée par les politiciens de l’UE comme Merkel ou Schäuble.
Le silence des agneaux, un roman de Thomas Harris, décrit le son lorsque le dernier agneau est conduit à l’abattoir et qu’il n’y a plus de bêlements. Le silence devant la vérité est une forme de communication aussi destructrice que les mensonges utilisés pour couvrir ce silence, comme ces dernières remarques stupides de Wolfgang Schäuble au sujet des dangers de la consanguinité et de la troisième génération de femmes turques. Ce dont on a besoin est un dirigeant sincère avec un courage moral, le genre montré par le président français Charles de Gaulle, quand il a refusé de diaboliser l’Union soviétique et a sorti la France de l’OTAN en 1966, plutôt que de s’incliner devant Washington et de jeter le destin de la France aux mains d’imprévisibles politiciens étasuniens.
F. William Engdahl
La complicité des USA dans le carnage au Yémen, par le New York Times
Des travailleurs ramassent des restes humains dans un hôpital dirigé par Médecins Sans Frontières après une frappe aérienne, mardi, au Yémen. Abduljabbar Zeyad/Reuters
http://www.les-crises.fr/la-complicite-des-usa-dans-le-carnage-au-yemen-par-le-new-york-times/
Source : New York Times les-crises.fr Olivier Berruyer
Mon commentaire : et bien sûr, Le-Journal-De-La-Banque (c’est comme ça que nous devrions appeler l’ensemble de la presse occidentale, totalement pourrie jusqu’à l’os et amoureuse de la guerre qui vient), y compris le NYT !, va continuer à désigner la Russie et Poutine comme le responsable de la guerre mondiale qui vient.
Bravo Etienne pour ce tour de la complexe question (« de la 3è guerre mondiale qui vient) scrupuleusement effectué !
pour saluer, je t’adresse mon poème :
« Les vendanges des non-dits »
Les non-dits se suivent en rangs comme les vignes… Garderont ils longtemps leur secret de terroir ?
Ces migrants interdits exilés de l’espoir Dont l’ombre cache mal l’honneur entre les lignes ?
Faut-il que l’on se plaise à perdre la mémoire ? Les non-dits se suivent en rangs comme les vignes…
Enterrant pour longtemps des secrets de terroir Ils sont pestiférés devant qui l’on se signe …
Faut-il en se signant tenter de ne rien voir ? Enterrant pour longtemps leurs efforts méritoires Les non-dits se suivent en rangs comme les vignes Dans l’ombre que le doute allonge entre les lignes…
Mensonger, lourd silence m’écœure et m’indigne
Car le bonheur existe : il jalonne l’Histoire !
Le clamer au soleil empêche-t-il d’y croire ?
Les non-dits se suivent en rangs comme les vignes…
Le droit d’asile veut que nul ne se résigne
Au lourd silence pire que la mer à boire ! Faut-il que l’on se plaise à perdre la mémoire ?
Eux ont bu tout leur soûl de ce vin des non-dits !
septembre 2016 Alain Guillou
(extrait de « Le boléro des antipodes »)
[Respect]
http://www.les-crises.fr/syrie-un-vannetais-raconte-lenfer-de-la-guerre-a-alep/
Source : les-crises.fr Olivier Berruyer
“La France n’aurait jamais dû soutenir la rébellion syrienne”, par l’archevêque d’Alep
http://www.les-crises.fr/la-france-naurait-jamais-du-soutenir-la-rebellion-syrienne-par-larcheveque-dalep/
L’axe du mal de Hillary Clinton
« Garder le doigt de Hillary Clinton loin du bouton nucléaire est une question de vie ou de mort »
par Pepe Escobar – Le 12 octobre 2016 – Source Russia Insider
Allons droit au but : Hillary Clinton est prête à entrer en guerre contre la Russie en Syrie – avec des conséquences thermonucléaires intrinsèques potentiellement terrifiantes.
Anticipant le résultat de l’élection présidentielle américaine comme une répétition du tremblement de terre de Nixon en 1972, Hillary a également fabriqué une version remixée de l’axe du mal : la Russie, l’Iran et « le régime d’Assad », dans le plus pur style de George Debeliou Bush.
Cela sans même compter la Chine, qui, par l’intermédiaire d’une « agression » dans la mer de Chine méridionale, se mettra également en vedette comme un ennemi certifié pour la Mère fondatrice du pivot vers l’Asie.
Et comme si tout cela n’était pas suffisamment préoccupant, la Turquie semble maintenant en route pour rejoindre l’axe. Les présidents Poutine et Erdogan se sont réunis à Istanbul. Moscou s’est montré disposé à développer à grande échelle la coopération militaro-technique avec Ankara.
Cela inclut, bien sûr, la construction, par Rosatom, de quatre centrales nucléaires à Akkuyu pour $20 milliards, et l’impulsion pour « accélérer les travaux » du pipeline Turkish-Stream, qui renforcera encore plus, de facto, la position de la Russie sur le marché européen du gaz, en contournant l’Ukraine pour de bon, tout en scellant la position d’Ankara comme carrefour énergétique clé entre l’Est et l’Ouest.
En outre, Moscou et Ankara soutiennent la position de l’envoyé spécial des Nations Unies en Syrie, Staffan de Mistura, disant que les « rebelles modérés » – selon le jargon washingtonien –, qui retiennent des otages à l’est d’Alep, doivent être éradiqués.
La nouvelle donne géopolitique va de soi. Autant Erdogan peut être un derviche tourneur politique, insondable et peu fiable, autant Poutine est un maître du jeu stratégique à long terme, les intérêts d’Ankara et de Moscou ont tendance à converger dans le Nouveau Grand Jeu, présageant une intégration plus étroite à l’aube du siècle eurasien.
Presque une coupe de ciguë pour Hillary Clinton, qui a déjà assimilé Poutine à Hitler.
Changement de régime ou guerre chaude ?
Pendant le spectacle épouvantable qui s’est déroulé lors du deuxième round du match interminable Trump / Clinton, Donald Trump a avancé une fois de plus un point rationnel – exprimant son souhait d’une relation de travail normalisée avec la Russie. Pourtant, c’est un anathème absolu pour le parti de la guerre, dans la nébuleuse néocons / néolibérauxcons de l’axe Washington–Wall Street.
La Clinton-cash-machine contrôlée par les démocrates a une nouvelle fois condamné Trump comme outil de Poutine, alors que les républicains désorientés condamnent Trump parce qu’il va à l’encontre de la « pensée républicaine dominante ».
Voici ce qu’a dit Trump : « Je n’aime pas du tout Assad, mais Assad tue ISIS. La Russie est en train de tuer ISIS et l’Iran est en train de tuer ISIS. »
Les perspectives de Trump en Asie du Sud-Ouest vont dans une seule direction : détruire ISIS / ISIL / Daesh. Voilà ce que le conseiller et ancien directeur de la Defense Intelligence Agency (DIA), le lieutenant-général Michael Flynn, aujourd’hui retraité, a réussi à caser dans le crâne de Trump, dans un de ses moments d’attention notoirement courts. […]
Lire la suite : http://lesakerfrancophone.fr/laxe-du-mal-de-hillary-clinton
Source : Le Saker Francophone
« Si on cesse d’armer les « rebelles », on aura la paix en Syrie »
http://www.les-crises.fr/si-lon-cesse-darmer-les-rebelles-nous-aurons-la-paix-demain-en-syrie/
Source : les-crises.fr Olivier Berruyer
Pour moi, Olivier est exemplaire ; un journaliste digne de ce nom (c’est rare) : indépendant, honnête, courageux, dévoué au bien commun. Exemplaire.
Merci, merci beaucoup.
[Remarquable] « NON, Monsieur Poisson, l’AIPAC n’existe pas ! »
http://www.les-crises.fr/non-monsieur-poisson-laipac-nexiste-pas
Source : les-crises.fr Olivier Berruyer
Bonsoir,
Une vidéo qui complétera votre approche :
https://youtu.be/VyOg5irTmXw
Vous y trouverez une critique des médias, du rôle que les médias jouent en démocratie, des intérêts et manœuvres américano-sionistes, du mondialisme, de son idéologie, de l’immigration de masse et des guerres au Proche Orient.
Bon visionnage.
Le FBI rouvre l’enquête sur les courriels : « Un coup énorme contre Hillary »
« La décision du FBI montre qu’il y a des gens dans les coulisses du pouvoir qui s’opposent à Hillary Clinton, de peur qu’elle ne déclenche une guerre nucléaire avec la Russie, selon l’économiste américain Lew Rockwell.
Le 28 octobre, le FBI a rouvert l’enquête au sujet de l’utilisation du messagerie de courrier électronique privée utilisée par Hillary Clinton alors qu’elle était secrétaire d’Etat. Elle aurait en effet dû envoyer ses messages avec la messagerie du gouvernement. Le directeur du FBI, James Comey, a indiqué dans sa lettre aux membres du Congrès que le bureau avait découvert de nouveaux courriels qui doivent faire l’objet d’une enquête.
L’administration Barack Obama, le gouvernement fédéral et le FBI ont perdu le soutien du peuple américain
RT : C’est une situation assez inattendue, moins de deux semaines avant l’élection. Pensez-vous que cela aura un impact important sur l’issue du scrutin ?
Lew Rockwell (L. R.) : Je suis certain que cela a déjà eu un impact énorme à l’intérieur du FBI, pour la population américaine. Tout gouvernement a besoin du consentement de ses administrés, au moins d’un consentement tacite. C’est pourquoi l’administration Obama, le gouvernement fédéral et le FBI ont perdu le soutien du peuple américain. C’est vraiment très bien. C’est la campagne la plus passionnante et intéressante de ma vie.
Et cela devient de plus en plus passionant. Je dirais que le FBI a fait un pas contre Hillary. Ils auraient facilement pu laisser passer l’élection. C’est donc, un coup contre Hillary. Je crois également que cela montre qu’il y a des gens dans les coulisses du pouvoir qui s’opposent à Hillary Clinton, de peur qu’elle ne déclenche une guerre nucléaire avec la Russie. Les fous néoconservateurs y aspirent. Même les mauvais oligarques, qui ne sont pas fous, ne le veulent pas. Je pense donc que cela indique que tout commence à tourner contre Hillary. C’est excellent pour les Etats-Unis, pour la paix dans le monde, ce coup que vit Hillary Clinton. » […]
Lire la suite :
https://francais.rt.com/opinions/28298-fbi-enquete-courriels-coup-hillary
Source : rt.com
Quand la rage vous saisit…
Michael Moore : « L’élection de Trump sera le plus formidable bordel jamais vu dans l’histoire de l’humanité »
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Michael Moore :
« Je connais un tas de gens dans le Michigan qui envisagent de voter pour Trump et ils ne sont pas nécessairement d’accord avec lui. Ils ne sont ni racistes ni péquenots, ce sont en fait des gens assez décents, et donc, après avoir parlé à un certain nombre d’entre eux, je voulais écrire ceci.
Donald Trump est venu à l’Economic Club de Detroit, il se tenait debout devant les dirigeants de Ford Motor et leur a dit : « Si vous fermez ces usines, comme vous avez l’intention de le faire à Detroit, pour les construire au Mexique, je vais coller une taxe de 35% sur les voitures quand vous les renverrez ici et personne ne les achètera. » Ce fut une chose étonnante à voir. Aucun homme politique, républicain ou démocrate, n’a jamais rien dit de tel à ces cadres, et la musique était douce aux oreilles des gens du Michigan, de l’Ohio, de Pennsylvanie et du Wisconsin – les États Brexit.
Vous vivez ici dans l’Ohio, vous savez de quoi je parle. Que Trump croie ou non ce qu’il dit n’est pas pertinent, parce qu’il dit les choses aux gens qui souffrent, et voilà pourquoi tous les chiens battus, les sans-nom [et sans dents, NdT], les oubliés, durs au boulot, qui faisaient partie de ce qu’on appelait la classe moyenne, aiment Trump. Il est le cocktail Molotov humain qu’ils attendaient ; le grand poing humain qu’ils peuvent légalement brandir contre le système qui a bousillé leur vie. Et le 8 novembre, bien que virés de leurs emplois, puis de chez eux par une saisie bancaire, avec femme et enfants partis – suite au divorce –, la voiture hypothéquée, sans vraies vacances depuis des années, coincés avec le plan de santé merdique d’Obama qui ne permet même pas d’obtenir un putain de tube d’aspirine, ils ont essentiellement perdu tout ce qu’ils avaient, sauf une chose – la seule chose qui ne leur coûte pas un centime et leur est garantie par la Constitution américaine : le droit de vote.
Ils pourraient être sans un rond, ils pourraient être sans-abri, ils pourraient être baisés par devant et par derrière, cela n’a pas d’importance, parce qu’ils sont égaux ce jour-là – un millionnaire a le même nombre de voix qu’un chômeur : une. Et il y a plus de monde dans l’ancienne classe moyenne qu’il n’y en a dans la classe des millionnaires. Donc, le 8 novembre, les dépossédés vont marcher jusqu’au bureau de vote, recevoir un bulletin, fermer le rideau, et avec la manette, le feutre ou l’écran tactile ils cocheront un grand putain de X dans la case du nom de l’homme qui a menacé de bouleverser et renverser ce système qui a ruiné leur vie : Donald J. Trump.
Ils voient que les élites qui ont pourri leur vie détestent Trump. L’Amérique du Big Business déteste Trump. Wall Street déteste Trump. Les politiciens de carrière détestent Trump. Les médias détestent Trump, après l’avoir aimé et créé, maintenant ils le haïssent. Merci médias : l’ennemi de mon ennemi est celui pour qui je vais voter le 8 novembre.
Oui, le 8 novembre, vous Joe LaRage, Steve LaRage, Bob LaRage, Billy LaRage, tous les LaRage, vous devez y aller pour faire sauter ce système maudit parce que c’est votre droit. L’élection de Trump va être le plus grand bordel jamais enregistré dans l’histoire humaine et ça sera bon.
Michael Moore
Traduit et édité par jj, relu pas Cat pour le Saker Francophone
http://lesakerfrancophone.fr/quand-la-rage-vous-saisit
La campagne d’Hillary Clinton explose en plein vol
Publié le
La campagne présidentielle d’Hillary Clinton vient d’exploser en plein vol suite aux révélations de wikileaks concernant son email.
Je n’avais pas prévu de revenir sur l’actualité de la campagne présidentielle américaine mais compte tenu des revirement spectaculaires de ces derniers jours, est-il possible de faire autrement ?
Ceux qui ne seraient pas encore familiarisés avec quelques scandales collant aux basques d’Hillary Clinton peuvent se référer à un ancien billet sur le sujet. Depuis, l’eau aurait dû couler sous les ponts. Le scandale consécutif à l’enregistrement de propos salaces de Trump à son insu en 2005 aurait dû démolir ses dernières chances de succès pour les élections. Hillary aurait dû triompher sans coup férir… Mais il est des campagnes où rien ne se déroule comme prévu.
Il était une fois un serveur mail
En 2009, lorsque Hillary Clinton accéda au poste de Secrétaire d’État sous la présidence Obama, les Clinton mirent en place une messagerie parallèle, privée. Pendant des années, les affaires ayant trait à la diplomatie américaine circulèrent à travers l’adresse électronique HDR22@ClintonEmail.com. Ce serveur mail privé était en parfaite violation du Federal Records Act, qui impose une copie pour archivage des communications officielles des élus et hauts fonctionnaires pour des activités liées à leur mandat, et de la loi sur la liberté d’information (Freedom of Information Act) permettant à toute personne en faisant la demande de consulter ces échanges, sauf ceux classés confidentiels ou secret-défense.
Il faut noter que Mme Clinton savait parfaitement qu’elle violait la loi, sauf à faire preuve de troubles de la mémoire confinant à la démence. En 2007, alors dans l’opposition, elle reprocha à des élus républicains leur utilisation de mails privés dans le cadre de leurs fonctions. En 2011, alors même qu’elle utilisait son serveur privé, elle envoya un message enjoignant les ambassadeurs sous ses ordres à ne pas utiliser des adresses privées. En 2012, elle réprimanda sévèrement un ambassadeur et le licencia ensuite pour être passé outre.
La révélation de l’existence de ce serveur mail (par hasard, à travers le piratage du compte mail d’un proche des Clinton) entraîna une enquête. Sommée de s’expliquer, Hillary Clinton déclara que ces e‑mails ne concernaient rien d’important, en imprima des milliers de pages et les fournit au FBI. Mais 33 000 messages manquaient à l’appel, couvrant par exemple la période critique de l’activité de Secrétaire d’État de Mme Clinton pendant l’attaque du Consulat américain de Benghazi, en Libye, où un diplomate américain de haut rang trouva la mort.
Mme Clinton prétendit que les e‑mails manquants n’avaient aucune importance, comme les cours de yoga de sa fille, et relevaient de la sphère privée.
Sommée de livrer son serveur aux autorités, Hillary Clinton en fit effacer le contenu avec un logiciel professionnel, affirmant qu’il s’agissait d’une « simple erreur de manipulation » du technicien, sans préméditation. Les internautes purent démontrer qu’il s’agissait là d’un mensonge grossier, le technicien en question cherchant à savoir comment effacer des données sensibles plusieurs mois auparavant.
Sans avoir accès à l’entier de la correspondance d’Hillary Clinton, les enquêteurs du FBI parvinrent à trouver des données classifiées dans les mails « gracieusement fournis » par l’ancienne Secrétaire d’État. Mais tout ceci se termina abruptement en juillet par la décision de James Comey, directeur du FBI… De clore l’enquête, à la stupéfaction générale. Mme Clinton fut réprimandée pour sa « grave négligence » et ce fut tout.
Démocrates et journalistes chantèrent des louanges et tressèrent des lauriers à James Comey, incarnant le bon sens et la raison, alors que le grand public et les Républicains restaient pour le moins dubitatifs sur cette conclusion en queue de poisson.
Mais ça, c’était avant.
Réouverture de l’enquête
L’annonce par James Comey de la réouverture de l’enquête du FBI sur les e‑mails de Clinton à moins de deux semaines de l’élection présidentielle fit l’effet d’une bombe.
À ce stade, nous ne savons pas encore quelles sont les nouvelles données sur lesquelles le FBI a pris sa décision, mais une chose paraît certaine : une annonce pareille si près d’un scrutin aussi important implique que le FBI soit tombé, au minimum, sur de la dynamite.
Nous savons en revanche d’où viennent ces nouvelles données : de l’ordinateur d’Anthony Weiner, politicien démocrate de New York. En fouillant dans les e‑mails de ce sinistre personnage, les enquêteurs ont trouvé des dizaines de milliers de courriers électroniques liés à Hillary Clinton et à son serveur mail.
Car il se trouve que M. Weiner est aussi le mari de Huma Abedin, principale aide de camp d’Hillary Clinton depuis vingt ans, une collaboratrice si proche d’elle que Clinton la qualifie parfois de « fille adoptive ».
À ce stade, nous ne savons pas non plus comment ces courriers se sont retrouvés là – probablement des mécanismes de réplication entre comptes mails oubliés depuis longtemps, dont l’enquête éclairera peut-être la mise en place et la motivation.
Toujours est-il que la campagne présidentielle d’Hillary Clinton vient d’exploser en plein vol.
La machinerie Clinton se pulvérise
Selon toute vraisemblance, le FBI vient probablement de mettre la main sur les fameux 33 000 e‑mails manquants dissimulés par Hillary, et sans doute de nombreux autres. La nouvelle est tellement importante qu’il n’est pas possible de la cacher, de la minimiser, de la détourner – même si tous les médias s’y emploient.
La fin de campagne présidentielle s’est transformée en cauchemar pour Hillary. Les accusations de Trump font mouche. Son serveur mail était au cœur de toute sa communication – non seulement ses entorses au protocole dans son rôle de Secrétaire d’État, mais aussi les affaires ayant trait à la Fondation Clinton et au trafic d’influence entretenu par le couple en préparation de son retour au pouvoir. Le FBI a désormais également placé la Fondation sous enquête.
Les informations filtrées peu à peu corroborent celles que diffuse depuis des jours Wikileaks à travers le piratage du compte Gmail de John Podesta, chef de cabinet de la Maison Blanche de Bill Clinton entre 1998 et 2001, puis conseiller spécial de l’administration Obama en 2013, puis directeur de campagne d’Hillary Clinton pour les présidentielles de cette année.
Les cartes sont retournées les uns après les autres, révélant leurs secrets. La mise aux enchères de postes d’ambassadeurs. Le chantage à l’extorsion exercé contre des Saoudiens. Les manipulations d’Hillary pour évincer Sanders des primaires démocrates. Les débats truqués. La collusion avec la ministre de la Justice, qui a invoqué depuis le Cinquième Amendement pour ne pas témoigner contre elle-même. La complicité d’Obama dans cette histoire de serveur mail privé, ses efforts pour enterrer l’affaire, et même sa propre utilisation d’une messagerie parallèle. L’utilisation d’activistes payés pour provoquer la violence dans les réunions électorales de Donald Trump.
Les ondes de choc sont incalculables et promettent de résonner longtemps, longtemps après que les Clinton et leurs complices croupissent en prison – une issue qui paraît de plus en plus vraisemblable.
Reste une seule question – Que va-t-il se passer maintenant ? Charles Gave tente de répondre :
Jamais les milliers d’e‑mails ne pourront être traités dans les jours qui viennent et donc l’élection va avoir lieu dans la plus grande incertitude juridique. Si des preuves certaines sont trouvées, madame Clinton ira en prison, certainement.
Si les citoyens sont assez bêtes pour voter pour quelqu’un qui risque d’aller en prison à peine élu (…) alors nous aurons une crise de régime aux USA, de nature constitutionnelle.
Le Président nouvellement élu sera traduit devant un tribunal constitué par le Congrès et sera sans doute « impeached » par la Chambre des Représentants qui laissera au Sénat la responsabilité de destituer le Président. Voilà qui rendra les US quasiment ingouvernables pendant au moins deux ans, jusqu’à l’élection suivante.
Si monsieur Trump est élu, ce qui me paraît de plus en plus probable, madame Clinton et sans doute son Bill de mari iront en prison où ils risquent de retrouver une grosse partie de l’administration Obama, en commençant par la Ministre de la justice.
Et je ne pense pas que le Président Trump sera particulièrement généreux pour ceux qui l’insultent depuis plus d’un an.
Mais bien des incertitudes subsistent. Pour commencer, il n’est pas du tout certain que les États-Unis parviennent à déterminer qui sera leur Président au lendemain de l’élection présidentielle.
De nombreuses surprises nous attendent sans doute encore.
En savoir plus sur http://www.contrepoints.org/2016/11/03/270534-campagne-dhillary-clinton-explose-plein-vol
Le département d’Etat US publie 1.240 pages relatives aux courriels de Clinton
https://fr.sputniknews.com/international/201611031028529077-usa-hillary-departement-detat-courriels/