Une pensée profonde et généreuse d’Ana, pensée utile pour accélérer et polariser notre prise de conscience, et enforcer notre exigence.
https://www.facebook.com/ana.sailland/posts/1756667707884852
Les gens qui ne trouvent pas d’emploi ne sont pas des paresseux.
Ils sont en réalité l’avant garde des milliards d’individus qui un jour ne trouveront pas d’emploi rémunéré, pour cause de technologie avancée, reléguant aux oubliettes l’obligation de suer, de donner son temps, voire son sang, de se vendre ou de se brader pour mériter pitance, et souvent pingre.Un jour, pas si lointain que ça, le dividende universel ne sera pas une revendication mais un passage obligé, une nécessité.
Sauf à accepter que ces milliards d’individus libérés de la nécessité du travail contractuel ne meurent de cette liberté nouvelle.
Il ne faut pas croire que le dividende universel sera alors une incitation à l’oisiveté. Bien au contraire : libérés de l’obligation de se vendre, les gens pourront se passionner.
« Tu vivras à la sueur de ton front » est une maxime moribonde.
La passion créatrice et la pulsion de contribution seront un jour le moteur essentiel de l’action participative. Dommage qu’on doive attendre la nécessité pour comprendre. Car déjà maintenant cette repolarisation est possible.
Lisez aussi les commentaires : Ana est passionnante à tout instant…
Par exemple :
Ana Sailland :
« Chacun est libre d’être pessimiste, c’est un droit fondamental que je ne suis pas légitime à vous contester. Mais si donc la nature humaine est mauvaise, laissez nous dans ce mauvais piège qui consiste à la penser bonne.Maintenant, vous remarquerez quand même qu’à dividende universel, vous répondez revenu de base. Ce n’est pas équivalent du tout. Si un revenu de base n’est qu’un revenu, dont le montant est à négocier en effet entre dominants et dominés, un dividende universel est un droit universel au gâteau universel, hérité de la Terre, hérité du grand œuvre passé, autant que du présent, il n’est pas une aumône concédée à la piétaille pour la maintenir silencieuse et docile, il est au contraire l’une des conditions nécessaires et suffisantes pour faire du peuple le Souverain et non plus le quémandeur. Il est un changement de paradigme profond, qui opère la transition de la civilisation du contrat truqué vers la civilisation du partage et de l’abondance, la transition de la pingrerie conditionnelle vers des jours heureux car inconditionnels. »
Autre lumière allumée par Ana :
Anna-Bea Duparc :
Hey les gars!!! Vous savez que quel que soit le résultat de cette votation on est en train de faire un truc incroyable ? On est en train de créer un mouvement citoyen en Suisse…! On est + de 20’000 ! En dehors des partis politiques, des milliers de citoyens sont en train de se mobiliser pour le RBI et de s’activer en ce moment même… de tracter un peu partout, de parler autour d’eux d’un projet auquel ils croient et d’espoir pour demain. C’est beau, presque incompréhensible… et ça me rend heureuse !Cette initiative, contrairement à presque toutes les autres, est réellement populaire, elle est portée par le peuple, soutenue par des gens qui pour beaucoup n’avaient jamais fait de politique. Des gens qui n’ont pas d’intérêts à défendre et ne sont pas payés pour porter ce en quoi ils croient. Des citoyens qui, parce qu’ils ne font pas métier en politique, sont libres de penser sans pression.
Nous sommes nombreux à préparer l’avenir, à vouloir que nos vies soient alignées sur beaucoup plus que nos fiches de paie, à vouloir libérer l’incroyable créativité présente en chacun, ressource renouvelable, inépuisable. Humains, libres, debout, heureux, au service de nous-mêmes, des autres et de la vie sur cette terre. Humains qui font un pas de côté pour penser leur vie en dehors de la rentabilité.
Je ne suis pas née pour produire, je suis née pour vivre, pour développer mon potentiel, pour grandir, pour aimer. Gagner ma vie m’a toujours paru un concept infiniment étrange. Mon travail chaque jour est d’apprendre à donner le meilleur de moi-même. C’est précieux la vie…
Je vous conseille de suivre les réflexions d’Ana Sailland, c’est quelqu’un d’important, une magicienne des mots décapants 🙂
Étienne.
PS :
• Le chômage n’est pas qu’une conséquence de la mécanisation, il est AUSSI une construction politique pour intimider les pauvres et les rendre dociles :
httpv://youtu.be/_x1eck6ZHks
• Le chômage est un des fouets des négriers (prétendument « libéraux ») ; le chômage sert à terroriser les salariés pour qu’ils cessent de revendiquer et acceptent de se faire voler :
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2011/06/22/130-uelutte-contre-l-inflation-prioritairechomage-institutionnalise-etes-vous-d-accord
_______
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10154199215597317
À chaque heure son scandale impardonnable.
Et toujours notre impuissance politique, totale.
Et toujours cette incroyable indifférence de (quasiment) tous les intellectuels au sujet de la qualité du processus constituant.
C’est usant 🙁
« Ce qui importe, ce n’est pas l’origine des pouvoirs, c’est le contrôle continu et efficace que les gouvernés exercent sur les gouvernants.
Où est donc la Démocratie, sinon dans ce troisième pouvoir que la Science Politique n’a point défini, et que j’appelle le Contrôleur ? Ce n’est autre chose que le pouvoir, continuellement efficace, de déposer les Rois et les Spécialistes à la minute, s’ils ne conduisent pas les affaires selon l’intérêt du plus grand nombre.
Le citoyen a le devoir de penser librement, car les droits des citoyens crédules sont comme abolis. Obéissez, mais n’obéissez pas sans contrepartie : sachez douter, refusez de croire.
N’acclamez point : les pouvoirs seront modérés si seulement vous vous privez de battre des mains. »
Alain, Propos sur le pouvoir.
« Tout chef sera un détestable tyran si on le laisse faire. »
Alain.
« La démocratie n’est pas dans l’origine populaire du pouvoir, elle est dans son contrôle. La démocratie, c’est l’exercice du contrôle des gouvernés sur les gouvernants. Non pas une fois tous les cinq ans, ni tous les ans, mais tous les jours. »
Alain.
« La vigilance ne se délègue pas. »
Alain
« Par la division des spécialistes, qui est une règle de l’élite, le gouvernement des meilleurs est proprement aveugle. »
Alain, avril 1939.
« L’important est de construire chaque jour une petite barricade, ou, si l’on veut, de traduire tous les jours quelque roi devant le tribunal populaire. Disons encore qu’en empêchant chaque jour d’ajouter une pierre à la Bastille, on s’épargne la peine de la démolir. »
Alain, Propos, 6 janvier 1910.
« N’ACCLAMEZ POINT. L’acclamation vous revient et vous prend au cœur. L’acclamation a fait tous les maux de tous les peuples. Le citoyen se trouve porté au delà de son propre jugement, le pouvoir acclamé se croit aimé et infaillible, toute liberté est perdue. Le lourd devoir d’obéir n’est plus limité ni tempéré par rien. Je décris ici des mœurs nouvelles, je vous trace un pénible devoir. Mais mes amis, si l’on veut être libre, il faut le vouloir. Et n’oubliez jamais que les pouvoirs seront modérés, prudents, circonspects, préservés à jamais de l’infatuation, raisonnables enfin, et ménagers de vos biens et de vos vies, si seulement vous vous privez de battre des mains.
Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l’obéissance, il assure l’ordre ; par la résistance il assure la liberté. Et il est bien clair que l’ordre et la liberté ne sont point séparables, car le jeu des forces, c’est-à-dire la guerre privée à toute minute, n’enferme aucune liberté ; c’est une vie animale livrée à tous les hasards. Donc les deux termes ordre et liberté sont bien loin d’être opposés ; j’aime mieux dire qu’ils sont corrélatifs. La liberté ne va pas sans l’ordre ; l’ordre ne vaut rien sans la liberté.
Obéir en résistant, c’est tout le secret. Ce qui détruit l’obéissance est anarchie, ce qui détruit la résistance est tyrannie. »
Alain, Propos sur les pouvoirs.
« Il est intéressant de remarquer, sans la critiquer, que la remarque de Marvelus opère le constat que le salaire de l’individu sert pour la communauté de moyen de pression et contrainte pour forcer certains à accomplir les tâches que d’autres détestent. Chercher remède est nécessaire, car il y a là une forme d’esclavage subtile, après la prétendue abolition de l’esclavage. Tout ce qui est revenu inconditionnel éradique cet esclavage là. Mais subsiste en effet la question des tâches vitales qui toutes ne peuvent être confiées au robot. Vaste question, car tout le monde ne s’appelle pas St Vincent de Paul »
Ana SAILLAND
Comme il appartient à chacun et à tous de participer ne fut-ce que de temps en temps à certaines tâches plus pénibles que d’autres, histoire de se rendre compte de la difficulté que cela peut engendrer, prendre conscience de toute cette diversité des tâches et des devoirs (obligations, nécessités), recouvrer en soi quelque humilité et davantage de réalisme sinon ce respect à autrui et cette dignité partagée.
Ces tâches domestiques, toutes ces nécessités du quotidiens qui concernent tous, bref, de ce partage en commun et de ce juste rapport à nous-même, entre humilité et responsabilité, telles aussi ces tâches à valeur symbolique indispensable à effectuer au moins une fois dans sa vie pour pouvoir non pas s’en affranchir définitivement puisque cette liberté de pouvoir choisir selon ses passions et ses compétences mais cet acte symbolique pour pouvoir en jouir soi-même… cela est un peu confus mais voici un exemple : tuer une fois un animal dans sa vie, être confronter à cet acte, à ce choix, à cette nécessité pour pouvoir manger soi-même de la viande_c’est ce que j’appelle être conséquent dans ses actes et ses idées.
Vu à Longueuil aujourd’hui : Tribunal administratif du travail. http://www.tat.gouv.qc.ca/
À quand un Tribunal administratif du loisir ? 🙂
Un commentaire très intéressant, il me semble, sur les mouvements populaires et citoyens du moment… https://www.facebook.com/groups/130500343694310/permalink/1019763284768007/?comment_id=1019911624753173¬if_t=group_comment_reply¬if_id=1464371599885977
… commentaire signé Fabien Kicklee Salvaggio
Tenez, ETIENNE, vous qui aimez tant les animaux_et pour nous faire oublier quelque peu toutes ces vilaines choses qu’on a pu voir sur la Décause animale !
(je place ceci ici un peu au hasard)(et faire ‘lien’ avec toutes ces pensées généreuses ^^)
https://www.facebook.com/plugins/video.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2FBeautyOfPlanetEarth%20%2Fvideos%2F1112013795485570%2F&show_text=0&width=400&hc_location=ufi
Je suis incorrigible et cherche plus qu’à mon heure à me focaliser sur le millénaire plus que sur l’année 🙂
Le Tafta, dont il est question plus haut, n’est pas seulement un complot visant à mettre les grands capitaines d’industrie et les tenanciers de la monnaie au dessus des États.
Il vise à une abdication du genre humain devant les transnationales, ces personnes morales tentaculaires et intercontinentales, qui jouissent de la capacité juridique, mais ne sont pourtant ni des personnes ni morales.
Il s’agit donc en clair d’un recul de l’humanitude devant un monstre sans nom, de l’ordre de l’indicible. Nous sommes ici à la frontière d’une perception magique de l’Histoire, veuillez excuser cette entorse au rationalisme. Mais j’assume.
C’est un peu l’aventure de l’apprenti sorcier, dépassé par ses créations ou par les outils qu’il espérait maîtriser. Il peut en crever, le bougre.
L’antidote technique est la démocratie réelle 🙂
Il en est un autre, qui a nom conscience collective, mais ne peut naître que quand le premier est déjà actif.
Repassant par là je découvre une petite erreur : le superbe texte d’Anna-Bea Duparc n’est pas de moi 🙂
🙂 Lequel ?