[Vidéos] Conférence et débats, Nantes-école des Mines, 6 avril 2016, les films sont disponibles

10/04/2016 | 17 commentaires

Les films de la soi­rée du 6 avril à l’é­cole des Mines de Nantes
sont dis­po­nibles ici (deux par­ties => 2 vidéos) : 

1. His­toire en deux mots (Athènes et les autres formes de démo­cra­tie), situa­tion actuelle, mots impor­tants à l’en­vers, et sur­tout com­pa­rai­son élec­tion vs tirage au sort, puis débat

http://​ime​dia​.emn​.fr/​v​i​d​e​o​s​/​w​a​t​c​h​.​p​h​p​?​i​d​=​772

2. Pro­po­si­tion : apprendre à vou­loir écrire et pro­té­ger nous-mêmes la consti­tu­tion, idée des ate­liers consti­tuants popu­laires, conseils pra­tiques pour la conta­gion, puis débat

http://​ime​dia​.emn​.fr/​v​i​d​e​o​s​/​w​a​t​c​h​.​p​h​p​?​i​d​=​771

_____________________

Remarque impor­tante :
Je vous pré­sente ici (de la minute 43:30 à 1 h 08:45 de la pre­mière vidéo) (est-ce que quel­qu’un sau­rait iso­ler et publier ce pas­sage-là ?), en pre­nant pour la pre­mière fois le temps d’en par­ler en détail, un tableau que je crois essen­tiel, qui devrait bien vous ser­vir à fixer vos idées, et qui ali­mente le néces­saire pro­cès citoyen du faux « suf­frage uni­ver­sel » (élire des maîtres au lieu de voter des lois), pos­sible source pre­mière du capi­ta­lisme, en réor­ga­ni­sant la liste des argu­ments « en miroir » : vices de l’é­lec­tion par­mi des can­di­dats(*) dans la colonne de gauche, en regard des ver­tus cor­res­pon­dantes du tirage au sort dans la colonne de droite (cli­quez sur l’image) :

J’ap­pelle à l’aide ici notre « cer­veau col­lec­tif » pour sug­gé­rer un meilleur plan de ce com­pa­ra­tif en deux ou trois par­ties, avec une mise en ordre logique et puis­sante à l’in­té­rieur de chaque par­tie, de manière à lais­ser une trace plus pro­fonde et plus déter­mi­nante dans l’es­prit des lecteurs.
Je vous passe le fichier au for­mat doc et rtf : ce sera plus simple pour le réordonner/compléter/simplifier à votre guise.

Au plai­sir de vous lire 🙂

Elle était vrai­ment chouette, cette soirée 🙂

Le len­de­main aus­si a été for­mi­dable (les ate­liers). Je suis un gros veinard…

Mer­ci à tous pour vos encou­ra­ge­ments, vous êtes très émouvants.

Étienne.

(*) l’é­lec­tion sans can­di­dats n’a rien à voir, abso­lu­ment rien à voir.

Pour m'aider et m'encourager à continuer, il est désormais possible de faire un don.
Un grand merci aux donatrices et donateurs : par ce geste, vous permettez à de beaux projets de voir le jour, pour notre cause commune.
Étienne

Catégorie(s) de l'article :

17 Commentaires

  1. Marc Chapleau

    Bon­jour à vous du Qué­bec ! Je suis en train d’é­cou­ter cette confé­rence et les exemples d’a­te­lier d’é­cri­ture d’ar­ticles consti­tuants. C’est vrai­ment embal­lant ! Étienne, t’es un type for­mi­dable ! Il fau­dra que tu viennes nous rendre visite, secouer ce peuple Qué­bé­cois un peu trop docile à mon goût !

    Réponse
    • binnemaya

      Thier­ry Meys­san : un bo celui là copain de Soral et Dieu­don­né rien que cela suf­fit a le discréditer

      Réponse
      • Pierre Milan

        si tu veux dis­cré­di­ter quel­qu’un, Biene Maya, il fau­drait d’a­bord avoir lu toi-même ce qu’il écrit et avoir la capa­ci­té de por­ter un jugement.
        Juger le tra­vail de quel­qu’un par des rumeurs pour­tant est plu­tôt infan­til voire l’at­ti­tude gros­sière des bons bourgeois.
        Avoir la capa­ci­té de juger serait d’a­voir l’es­prit ouvert. Après on discute.

        Dans une vie future, de tels juge­ments gros­siers ne devraient plus avoir de place. Le res­pect devant quel­qu’un qui fait son tra­vail devrait comp­ter au max.

        D’ailleurs : c’est BIENE Maya, et ton modèle c’est le pire des contes mani­pu­la­teur d’en­fant dis­si­pé inten­tion­nel­le­ment par de vrais mani­pu­la­teurs. Biene Maya ou com­ment les bour­geois ont détour­né la vie libre et sau­vage des ani­maux tout en intro­dui­sant le voca­bu­laire du conso­ma­teur lobo­to­mi­sé et bête. C’est un fait. Serais-je main­te­nant jugé par toi de copain de Soral (ton monstre paraît-il) , parce que je t’ai indi­qué le fond de Biene Maya ?

        Réponse
  2. pierre9459

    Ben voi­là, CQFD ! Le coup clas­sique quoi !
    Pen­dant que les gueux comme moi, sala­riés du pri­vé tentent de com­battre vrai­ment ce sys­tème dic­ta­to­rial, les jeunes bran­leurs comme d’hab se paluchent sur la place et sont sou­te­nus comme de bien enten­du par les médias et l’UE …
    Je suis allé à la manif same­di et comme j’é­tais arri­vé très tôt, j’ai pu fure­ter ici et là sur la place et consta­ter le vide inter­si­dé­ral qui y régnait lors de débats aus­si nuls que fourre tout …
    On y trou­vait une biblio­thèque acha­lan­dée par les dons, une infirmeri.…si si.. un stand LGBT …etc etc bref la foire au grand n’im­porte quoi !
    Par contre si tu cau­sais du rôle de l’U­nion Euro­péenne dans la casse sociale de notre Pays, tu te fai­sais trai­ter de facho .…
    Pathé­tiques les nuits debout .….…pathé­tiques et bon ser­vi­teurs du système !

    Réponse
    • binnemaya

      Je ne pré­tend pas que tu ment mais croi­ser quelques per­sonnes qui par­fois disent des âne­ries ne remet pas en cause l’en­semble des gens qui essayent quelque chose

      Réponse
      • Pierre Milan

        et tu insistes… pre­mière règle de débat : ne jamais insul­ter l’autre. Deuxième règle : écou­ter. troi­sième règle : réfléchir.

        Réponse
  3. GILLES

    bon­jour Mr Chouard
    j’ai eu le plai­sirs d’e­cou­ter quelques unes de vos confe­rences et je vous feli­cite pour ce que vous faites.…
    je suis actuel­le­ment en train de bos­ser avec une orga­ni­sa­tion ame­ri­caine qui dénonce le sys­teme finan­cier ban­caire pra­ti­qué sur la planete…
    Très cer­tai­ne­ment que j aurai l’oc­ca­sion de me rap­pro­cher à nou­veau de vous pour vous don­ner l’é­vo­lu­tion de mes pro­jets mais je vais pous­ser à la roue à mon humble niveau…
    amitiés
    jean jacques

    Réponse
  4. Ronald

    Bon­jour Etienne,

    Quelques obser­va­tions notées en écou­tant la video 1 :
    Au début (02 :00), le modé­ra­teur (j’ai oublié son nom) remarque que beau­coup de gens auraient vou­lu venir mais n’ont pas pu s’inscrire par manque de place. Quand vous pré­sen­tez une confé­rence dans un nou­veau lieu, il serait bon que votre fan-club ne truste pas toutes les places dans la pre­mière heure ou l’annonce est mise en ligne. Les per­sonnes qui connaissent le sujet par cœur, il est contre-pro­duc­tif que leur pré­sence empêche les locaux qui auraient l’occasion de vous décou­vrir d’assister à la pré­sen­ta­tion. Je me demande dans quelle mesure il ne vau­drait pas mieux sup­pri­mer l’agenda de vos dépla­ce­ment de votre site, et de lais­ser le soin de la publi­ci­té aux comi­tés d’organisation locaux.

    Concer­nant Athènes, on vous deman­de­ra peut-être pour­quoi vous abreu­vez les gens de consi­dé­ra­tion sur cette civi­li­sa­tion si loin de nous. En fait, c’est parce que c’est la seule expé­rience à grande échelle de temps et de popu­la­tion de la démo­cra­tie que nous ayons. Des gens qui l’ont expé­ri­men­tée au quo­ti­dien pen­dant deux siècles ont for­cé­ment plus à nous apprendre que toutes les construc­tions théo­riques que nous pour­rions éla­bo­rer. Quand des nations modernes auront repris le flam­beau de ce qui a été inter­rom­pu à la fin du IVè siècle, les nou­velles expé­riences pour­ront à leur tour nous gui­der. De la même manière qu’Hippocrate a ser­vi de réfé­rence pen­dant des siècles, parce que c’était le som­met de ce qui avait été réa­li­sé en méde­cine. A par­tir du moment où les méde­cins et les phy­sio­lo­gistes des temps modernes ont relan­cé la recherche médi­cale, et l’ont por­tée à un plus haut point que ne l’avaient fait les Grecs, les réfé­rences à Hip­po­crate ont pro­gres­si­ve­ment disparu.

    Sur les mots à remettre à l’endroit, il y a un exemple fla­grant que auquel vous n’avez jamais son­gé, mais qui vous convien­dra, c’est « démo­cra­tie repré­sen­ta­tive ». Vous reje­tez le terme comme un oxy­more impos­sible acco­lé au régime actuel. Dans ce sens, c’est effec­ti­ve­ment une impos­ture. Mais en fait, une démo­cra­tie repré­sen­ta­tive est tout à fait réa­li­sable : c’est le régime dans lequel les ins­ti­tu­tions sont régies par des assem­blées tirées au sort dans le corps civique. Par oppo­si­tion à « démo­cra­tie directe », ou l’ensemble du peuple prend les déci­sions ; ain­si, Athènes était un hybride de démo­cra­tie directe et représentative.

    Il y a ensuite quelques approxi­ma­tions dans vos pro­pos. J’imagine que c’est dû à la durée limi­tée de l’exposé qui vous était impo­sée (vous devriez exi­ger au moins deux heures de pré­sen­ta­tion ; en étant trop syn­thé­tique, je crains que ceux qui vous écou­taient pour la pre­mière fois n’aient pas bien com­pris tous les rouages). Mais il vaut mieux les évi­ter, parce que d’aucun vous les repro­che­ront tôt ou tard :
    « par­tout dans le monde, j’ob­serve que les pauvres s’appauvrissent en tra­vaillant » (30 :36). C’est peut-être vrai pour les pays occi­den­taux. Mais par exemple en Chine ou en Amé­rique du Sud, on observe sur les cin­quante der­nières années une amé­lio­ra­tion notable du PIB/habitant, de l’espérance de vie, de la mor­ta­li­té infan­tile, etc. L’industrialisation et le libre-échange per­mettent un méca­nisme de « rat­tra­page » en matière de déve­lop­pe­ment des nations les moins avan­cées par rap­port aux plus avan­cées, ça ne sert à rien de le nier. Cela ne pré­juge bien sûr pas de la situa­tion institutionnelle.

    « avec le tirage au sort, […] il n’y a pas besoin de faire des quo­tas » (51 :00). Oui, si la par­ti­ci­pa­tion aux assem­blées est obli­ga­toire. Si on peut refu­ser, la répar­ti­tion dans l’assemblée sera modi­fiée par tous les biais tou­chant au volon­ta­riat, qu’il fau­drait cor­ri­ger pour avoir une assem­blée repré­sen­ta­tive  : temps dis­po­nible, dis­tance, carac­tère urbain/rural, diplôme, sta­tut pro­fes­sion­nel, … (Sujet de réflexion : quelle ins­tance déter­mi­ne­ra les biais qu’il est néces­saire de cor­ri­ger ; est-ce une com­mis­sion elle-même tirée au sort ?! Réflé­chir à ce para­doxe méri­te­rait bien un ate­lier à lui tout seul 😉 )

    « avec le tirage au sort, les pauvres sont majo­ri­taires et gou­vernent ; à Athènes, ce sont eux qui ont gou­ver­né pen­dant deux cents ans » (1 :02 :22). Là aus­si, il fau­dra nuan­cer, si vous ne vou­lez pas vous atti­rer les foudres des spé­cia­listes d’Athènes. Le nombre n’est pas le seul moyen de diri­ger une assem­blée. A Athènes, les riches pou­vaient plus faci­le­ment de déga­ger du temps libre pour leur acti­vi­té poli­tiques, ils avaient les moyens de se for­mer intel­lec­tuel­le­ment, de prendre des cours de Rhé­to­rique, etc … Sans doute que cela ne per­met pas de ren­ver­ser l’effet du nombre, mais les classes sociales supé­rieures, dans une assem­blée tirée au sort, ont tout de même une influence plus grande que leur seule impor­tance numé­rique (ce qui par ailleurs ras­su­re­ra ceux – dont je suis – qui ne sont pas pour un éga­li­ta­risme trop strict).

    Je suis d’ac­cord avec la nou­velle notion que vous intro­dui­sez, à savoir que dans le débat actuel, il vaut mieux évi­ter d’être cli­vant et donc ne pas se dis­pu­ter sur des ques­tions légis­la­tives. C’est à croire que les par­ti­ci­pants à Nuit Debout veulent abso­lu­ment res­ter grou­pus­cu­laire, lorsque les pre­mières motions qu’ils évoquent sont des sujets sur les­quels ils se savent très mino­ri­taires, comme « abo­lir la pro­prié­té pri­vée » ou « régu­la­ri­ser tous les illé­gaux ». Il vaut mieux se can­ton­ner mettre au point la Consti­tu­tion, c’est-à-dire le cadre dans lequel on veut débattre et l’a­gen­ce­ment des pou­voir. Nous arri­ve­rons plus rapi­de­ment à un consen­sus. Et encore, ce ne sera pas for­cé­ment évident. Il y a des ques­tions qui sont sans doute réglées. Pas exemple, je pense que plus per­sonne ne veut d’un sys­tème qui syn­chro­nise le pou­voir éco­no­mique et le pou­voir poli­tique (après 200 ans je crois que tout le monde à com­pris). Mais il reste cer­tai­ne­ment d’autres ques­tions ins­ti­tu­tion­nelles qui ne seront pas aus­si consen­suelles : vou­lons-nous un sys­tème repré­sen­ta­tif ou direct ? Vou­lons nous que l’État ait beau­coup ou peu d’at­tri­bu­tions ? Etc.

    Est réap­pa­rue ici (1:55:58) l’ob­ser­va­tion qu’a­vait déjà faite Jean-Pierre Brard dans la vidéo pré­cé­dente. A savoir la sur­re­pré­sen­ta­tion des hommes dans vos audi­toires. Ce n’est à mon avis pas une pré­ten­due mani­fes­ta­tion de la domi­na­tion mas­cu­line. Il est bien connu que les gar­çon ont une plus grande pro­pen­sion aux com­por­te­ments à risque, alors que les filles pré­fèrent la sécu­ri­té. Or, s’il y a bien une chose aven­tu­reuse, c’est de se lan­cer dans un chan­ge­ment du régime (et a for­tio­ri de fré­quen­ter le sul­fu­reux Etienne Chouard).

    Au risque d’en déce­voir plus d’un, la cita­tion attri­buée à Vic­tor Hugo – « Rien n’est plus puis­sant qu’une idée dont l’heure est venue » est apo­cryphe (comme la plu­part des cita­tions non sour­cées qui cir­culent sur Inter­net). La phrase d’Hu­go appro­chant le plus ce thème est « On résiste à l’in­va­sion des armées ; on ne résiste pas à l’in­va­sion des idées » (Vic­tor Hugo, His­toire d’un crime). L’i­dée s’est mélan­gée avec une autre phrase, qui n’est pas de Hugo : « … il y a quelque chose de plus puis­sant que la force bru­tale des baïo­nettes : c’est l’i­dée dont le temps est venu et l’heure est son­née » (Gus­tave Aimard, Les Francs-Tireurs)

    Sur le tableau com­pa­ra­tif élection/tirage au sort, j’a­jou­te­rais en faveur de l’é­lec­tion, que celle-ci per­met à tous les citoyens d’in­ter­ve­nir dans le pro­ces­sus une fois tous les cinq ans. Dans le tirage au sort, seule une infime par­tie est ame­née à par­ti­ci­per à l’assemblée.
    Avec pour corol­laire que, vu que cha­cun n’a qu’une chance infime d’être tiré au sort, les citoyens se pré­oc­cu­pe­ront moins des ques­tions de poli­tique publique. Le point 8 est faux : c’est le contraire. Alors, vous allez dire que tout le monde qu’on pour­rait ima­gi­ner que cha­cun pour­rait inter­agir avec l’as­sem­blée au sort, mais on sort ici du sujet. On cherche ici à com­pa­rer élec­tion et tirage au sort « bruts ».
    Dans l’é­lec­tion, le conseiller muni­ci­pal par exemple fait cam­pagne et s’en­gage auprès de ses admi­nis­trés à un cer­tain pro­gramme. Les élec­teurs qui ont voté pour lui peuvent le répri­man­der après quand il le croisent dans la rue. Le conseiller tiré au sort n’a aucune consigne à rece­voir des autres habi­tants. Alors, je sais bien que ce n’est pas tout à fait vrai, puisque dans la Vè Répu­blique, « tout man­dat impé­ra­tif est nul ».
    D’un autre côté, dans la colonne « tirage au sort » vous intro­dui­sez des élé­ments qui lui sont exté­rieurs : les contrôles, la red­di­tion des comptes des dépu­tés sont des pro­cé­dures qui viennent en plus, mais rien ne dit qu’elles seront mises en place les Constituants.

    Ronald

    Réponse
    • etienne

      Mer­ci Ronald.

      Pas­sion­nant mes­sage (encore une fois) 🙂

      Les contrôles ne sont pas des élé­ments exté­rieurs, je pense : le fait de nom­mer n’im­porte qui conduit logi­que­ment à s’en méfier et à le contrô­ler ; et inver­se­ment, le fait de nom­mer le meilleur qu’on a choi­si conduit natu­rel­le­ment à lui faire confiance et à ne pas le contrô­ler. Il me semble donc que cha­cune des deux pro­cé­dures emporte méca­ni­que­ment ses com­plé­ments (confiance ou défiance), en tout cas si on n’y prend garde : si nous ins­ti­tuions l’é­lec­tion, nous y pren­drions garde, effec­ti­ve­ment, et nous l’ac­com­pa­gne­rions sans doute de davan­tage de contrôles que ne l’au­raient fait des élus consti­tuants.

      La pro­ba­bi­li­té d’être tiré au sort est consi­dé­rable si l’on pré­voit des man­dats courts et non renou­ve­lables, ce qui était le cas à Athènes. Par exemple, Han­sen sou­ligne qu’un Athé­nien sur 4 (!) pou­vait dire « j’ai été pré­sident d’A­thènes », pen­dant un jour et un seul.

      Je note la cor­rec­tion sur Hugo.

      Ce n’est pas moi qui choi­sis le genre des auditeurs 🙂

      J’in­siste : si on ins­ti­tue « un homme un voix pour voter les lois », les 99% gou­ver­ne­ront et pas les 1%, je suis for­mel, c’est mathé­ma­tique, non­obs­tant les charlatans 🙂

      Vous avez bien rai­son sur le biais (très impor­tant) de repré­sen­ta­ti­vi­té créé par la pos­si­bi­li­té don­née de refu­ser la fonc­tion. C’est pour­quoi je tiens plu­tôt (pour l’ins­tant) pour l’o­bli­ga­tion d’ac­cep­ter la fonc­tion (sauf cas de force majeure).

      Effec­ti­ve­ment, il y des pauvres qui s’en­ri­chissent en tra­vaillant… il y a aus­si des pois­sons volants, mais ils ne consti­tuent pas la majo­ri­té du genre (Gabin, dans Le Pré­sident) 🙂 En fait les moyennes des éco­no­mistes nous font croire des bali­vernes (car les moyennes masquent les pires inéga­li­tés), en com­pen­sant l’ex­trême pau­vre­té du plus grand nombre par l’ex­tra­va­gante richesse de quelques hap­py fews. Par exemple, les min­gong (cen­taines de mil­lions de pay­sans chi­nois spo­liés de leur terre
      et tenus en escla­vage dans les villes) n’ont pas béné­fi­cié du libre-échange, je crois. C’est le livre de Phi­lippe Cohen (« La Chine sera-t-elle notre cau­che­mar ? ») qui m’a­vait le plus mar­qué sur ce point. 

      Mer­ci d’être tou­jours là, fidèle au poste, comme le dit Michel 🙂

      Étienne.

      Réponse
    • Domi Dasco

      Bon­jour,
      sur ce point : « Sur le tableau com­pa­ra­tif élection/tirage au sort, j’ajouterais en faveur de l’élection, que celle-ci per­met à tous les citoyens d’intervenir dans le pro­ces­sus une fois tous les cinq ans. Dans le tirage au sort, seule une infime par­tie est ame­née à par­ti­ci­per à l’assemblée. »
      Rien n’empêche à ceux tirés au sort d’or­ga­ni­ser des votes ou des réfé­ren­dums. (ou alors je n’ai pas com­pris votre propos)

      Réponse
      • Ronald

        Bien sûr, mais là vous ajou­tez une pro­cé­dure sup­plé­men­taire dans le pla­teau de la balance en faveur du tirage au sort. Or, on cherche à com­pa­rer les vices et ver­tus d’ une Assem­blée élue et une Assem­blée tirée au sort, toutes choses étant égale par ailleurs. Mais si vous com­pa­rez une Assem­blée élue avec une Assem­blée tirée au sort + une doci­ma­sie + une red­di­tion des comptes + des réfé­ren­dums + une édu­ca­tion popu­laire + une créa­tion moné­taire par l’E­tat pour finan­cer tout cela + etc, alors bien évi­dem­ment que la balance va pen­cher en faveur du second système.

        Par ailleurs cha­cun de ces ins­tru­ments n’est pas for­cé­ment lié aux autres. Rien ne dit que si les gens sont convain­cus par l’un ils adhé­re­ront aux autres. Et de manière géné­rale, quand il est néces­saire d’a­voir plu­sieurs outils en état de fonc­tion­ne­ment simul­ta­né­ment pour que le sys­tème soit viable, cela mul­ti­plie d’au­tant le risque que sys­tème glo­bal capote suite à un imprévu.

        Réponse
  5. Serge Bièvre

    La pen­sée a des ailes. Nul ne peut arrê­ter son envol.

    Yous­sef Cha­hine (Le Destin)

    Réponse
  6. Valentin

    Bon­jour,

    Tout d’a­bord mer­ci Mon­sieur Chouard pour votre tra­vail, il m’a per­mis d’ou­vrir mon esprit sur bien des sujets et de déclen­cher mon inté­rêt pour le sujet politique.

    Vient ma ques­tion : le sujet d’Athènes et de son modèle démo­cra­tique est exces­si­ve­ment inté­res­sant, et je me suis donc pen­ché sur la ques­tion afin de mieux com­prendre l’intérêt de cet exemple et le défendre au cours des dis­cus­sions avec mon entou­rage. Au cours de mes recherches, j’ai vou­lu savoir pour­quoi et com­ment cette démo­cra­tie a dis­pa­ru et j’a­voue ne pas avoir com­pris ce que j’ai trou­vé… Je ne dois pas avoir les outils intel­lec­tuels pour com­prendre la chute de ce sys­tème^^. Il me paraît (je peux me trom­per) impor­tant de com­prendre com­ment et pour­quoi cette démo­cra­tie athé­nienne a dis­pa­ru, afin de ne pas tom­ber dans les même pièges… Si quel­qu’un avait la bon­té de me don­ner quelques pistes sur le sujet, je lui en serais reconnaissant.

    Mer­ci et bonne journée.

    Réponse
    • Ronald

      A la mort d’A­lexandre le Grand, les cités grecques se révoltent contre l’au­to­ri­té de la Macé­doine. C’est la Guerre Lamiaque (323−322 av JC). Elles sont vain­cues et entre autres consé­quences, le régime démo­cra­tique est abo­li à Athènes.
      Donc, le fond du pro­blème était que le régime démo­cra­tique ne pou­vait s’ap­pli­quer que sur une popu­la­tion de petite taille. Une struc­ture gigan­tesque comme l’empire Macé­do­nien ne pou­vait être qu’au­to­ri­taire. Aus­si, en cas de conflit entre la petite démo­cra­tie et un grand voi­sin des­po­tique, la consé­quence en était la défaite de la pre­mière et l’a­bo­li­tion du régime. Un tel régime était condam­né à dis­pa­raître a terme.

      Réponse
  7. Gab Lej

    Atten­tion les vidéos ne sont plus accessible !

    Réponse
    • etienne

      OK mer­ci.
      J’ai une sau­ve­garde, mais je n’ai pas le temps de m’oc­cu­per main­te­nant de les republier.

      Réponse

Laisser un commentaire

Derniers articles

[Dérive du pouvoir scolaire] Le préparateur – Alain, 25 août 1906

[Dérive du pouvoir scolaire] Le préparateur – Alain, 25 août 1906

[LE PRÉPARATEUR] Un nouvel examen vient d'être institué, à la suite duquel on pourra recevoir un certificat d'aptitude aux fonctions de magistrat. Il en sera de cet examen comme de tous les autres, il donnera de bons résultats au commencement, et de mauvais ensuite....

JUSTICE CITOYENNE – Regards croisés – LIVE 4 novembre 2024, 19h45

JUSTICE CITOYENNE – Regards croisés – LIVE 4 novembre 2024, 19h45

Bonjour à tous Pendant cette soirée dédiée au bilan de la période récente, où nous venons de vivre (le début d')une bascule totalitaire sous prétexte sanitaire, et demain sous prétexte de péril de guerre ou de catastrophe climatique, je parlerai de souveraineté...