Quand ce sont de simples citoyens qui disent que nos régimes parlementaires actuels, à force de se vendre pour gagner les élections, sont devenus l’outil d’un fascisme déguisé — et que cela se voit à la politique de domination absolue des multinationales (et de guerre permanente, pour terroriser tout le monde) que les prétendus « représentants » imposent au peuple —, ces donneurs d’alertes sont listés et traqués pour « conspirationnisme », pour « confusionnisme », pour « complotisme », etc. par de prétendus « antifas » et par de prétendus « journalistes » (presque tous vendus aux banques, manifestement).
Je suis curieux de voir le sort qui sera réservé à cette courageuse magistrate. Je trouve en tout cas son analyse intéressante :
Le néolibéralisme est un fascisme
La carte blanche de Manuela Cadelli, présidente de l’Association syndicale des magistrats.
Le temps des précautions oratoires est révolu ; il convient de nommer les choses pour permettre la préparation d’une réaction démocrate concertée, notamment au sein des services publics.
Le libéralisme était une doctrine déduite de la philosophie des Lumières, à la fois politique et économique, qui visait à imposer à l’État la distance nécessaire au respect des libertés et à l’avènement des émancipations démocratiques. Il a été le moteur de l’avènement et des progrès des démocraties occidentales.
Le néolibéralisme est cet économisme total qui frappe chaque sphère de nos sociétés et chaque instant de notre époque. C’est un extrémisme.
Le fascisme se définit comme l’assujettissement de toutes les composantes de l’État à une idéologie totalitaire et nihiliste.
Je prétends que le néolibéralisme est un fascisme car l’économie a proprement assujetti les gouvernements des pays démocratiques mais aussi chaque parcelle de notre réflexion. L’État est maintenant au service de l’économie et de la finance qui le traitent en subordonné et lui commandent jusqu’à la mise en péril du bien commun.
L’austérité voulue par les milieux financiers est devenue une valeur supérieure qui remplace la politique. Faire des économies évite la poursuite de tout autre objectif public. Le principe de l’orthodoxie budgétaire va jusqu’à prétendre s’inscrire dans la Constitution des États. La notion de service public est ridiculisée.
Le nihilisme qui s’en déduit a permis de congédier l’universalisme et les valeurs humanistes les plus évidentes : solidarité, fraternité, intégration et respect de tous et des différences. Même la théorie économique classique n’y trouve plus son compte : le travail était auparavant un élément de la demande, et les travailleurs étaient respectés dans cette mesure ; la finance internationale en a fait une simple variable d’ajustement.
Déformation du réel
Tout totalitarisme est d’abord un dévoiement du langage et comme dans le roman de Georges Orwell, le néolibéralisme a sa novlangue et ses éléments de communication qui permettent de déformer le réel. Ainsi, toute coupe budgétaire relève-t-elle actuellement de la modernisation des secteurs touchés. Les plus démunis ne se voient plus rembourser certains soins de santé et renoncent à consulter un dentiste ? C’est que la modernisation de la sécurité sociale est en marche.
L’abstraction domine dans le discours public pour en évincer les implications sur l’humain. Ainsi, s’agissant des migrants, est-il impérieux que leur accueil ne crée pas un appel d’air que nos finances ne pourraient assumer. De même, certaines personnes sont-elles qualifiées d’assistées parce qu’elles relèvent de la solidarité nationale.
Culte de l’évaluation
Le darwinisme social domine et assigne à tous et à chacun les plus strictes prescriptions de performance : faiblir c’est faillir. Nos fondements culturels sont renversés : tout postulat humaniste est disqualifié ou démonétisé car le néolibéralisme a le monopole de la rationalité et du réalisme. Margaret Thatcher l’a indiqué en 1985 : « There is no alternative ». Tout le reste n’est qu’utopie, déraison et régression. Les vertus du débat et de la conflictualité sont discréditées puisque l’histoire est régie par une nécessité.
Cette sous-culture recèle une menace existentielle qui lui est propre : l’absence de performance condamne à la disparition et dans le même temps, chacun est inculpé d’inefficacité et contraint de se justifier de tout. La confiance est rompue. L’évaluation règne en maître, et avec elle la bureaucratie qui impose la définition et la recherche de pléthore d’objectifs et d’indicateurs auxquels il convient de se conformer. La créativité et l’esprit critique sont étouffés par la gestion. Et chacun de battre sa coulpe sur les gaspillages et les inerties dont il est coupable.
La Justice négligée
L’idéologie néolibérale engendre une normativité qui concurrence les lois du parlement. La puissance démocratique du droit est donc compromise. Dans la concrétisation qu’ils représentent des libertés et des émancipations, et l’empêchement des abus qu’ils imposent, le droit et la procédure sont désormais des obstacles.
De même le pouvoir judiciaire susceptible de contrarier les dominants doit-il être maté. La justice belge est d’ailleurs sous-financée ; en 2015, elle était la dernière d’un classement européen qui inclut tous les états situés entre l’Atlantique et l’Oural. En deux ans, le gouvernement a réussi à lui ôter l’indépendance que la Constitution lui avait conférée dans l’intérêt du citoyen afin qu’elle joue ce rôle de contre-pouvoir qu’il attend d’elle. Le projet est manifestement celui-là : qu’il n’y ait plus de justice en Belgique.
Une caste au-dessus du lot
La classe dominante ne s’administre pourtant pas la même potion qu’elle prescrit aux citoyens ordinaires car austérité bien ordonnée commence par les autres. L’économiste Thomas Piketty l’a parfaitement décrit dans son étude des inégalités et du capitalisme au XXIe siècle (Seuil 2013).
Malgré la crise de 2008, et les incantations éthiques qui ont suivi, rien ne s’est passé pour policer les milieux financiers et les soumettre aux exigences du bien commun. Qui a payé ? Les gens ordinaires, vous et moi.
Et pendant que l’État belge consentait sur dix ans des cadeaux fiscaux de 7 milliards aux multinationales, le justiciable a vu l’accès à la justice surtaxé (augmentation des droits de greffe, taxation à 21 % des honoraires d’avocat). Désormais pour obtenir réparation, les victimes d’injustice doivent être riches.
Ceci dans un État où le nombre de mandataires publics défie tous les standards mondiaux. Dans ce secteur particulier, pas d’évaluation ni d’études de coût rapportée aux bénéfices. Un exemple : plus de trente ans après le fédéralisme, l’institution provinciale survit sans que personne ne puisse dire à quoi elle sert. La rationalisation et l’idéologie gestionnaire se sont fort opportunément arrêtées aux portes du monde politique.
Idéal sécuritaire
Le terrorisme, cet autre nihilisme qui révèle nos faiblesses et notre couardise dans l’affirmation de nos valeurs, est susceptible d’aggraver le processus en permettant bientôt de justifier toutes les atteintes aux libertés, à la contestation, de se passer des juges qualifiés inefficaces, et de diminuer encore la protection sociale des plus démunis, sacrifiée à cet « idéal » de sécurité.
Le salut dans l’engagement
Ce contexte menace sans aucun doute les fondements de nos démocraties mais pour autant condamne-t-il au désespoir et au découragement ?
Certainement pas. Voici 500 ans, au plus fort des défaites qui ont fait tomber la plupart des États italiens en leur imposant une occupation étrangère de plus de trois siècles, Nicolas Machiavel exhortait les hommes vertueux à tenir tête au destin et, face à l’adversité des temps, à préférer l’action et l’audace à la prudence. Car plus la situation est tragique, plus elle commande l’action et le refus de « s’abandonner » (Le prince, chapitres XXV et XXVI).
Cet enseignement s’impose à l’évidence à notre époque où tout semble compromis. La détermination des citoyens attachés à la radicalité des valeurs démocratiques constitue une ressource inestimable qui n’a pas encore révélé, à tout le moins en Belgique, son potentiel d’entraînement et sa puissance de modifier ce qui est présenté comme inéluctable. Grâce aux réseaux sociaux et à la prise de parole, chacun peut désormais s’engager, particulièrement au sein des services publics, dans les universités, avec le monde étudiant, dans la magistrature et au barreau, pour ramener le bien commun et la justice sociale au cœur du débat public et au sein de l’administration de l’État et des collectivités.
Le néolibéralisme est un fascisme. Il doit être combattu et un humanisme total doit être rétabli.
Manuela Cadelli, présidente de l’Association Syndicale des Magistrats
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[Important] Complément de vocabulaire 🙂
Chomsky (passionnant) :
Ce qu’on appelle « Socialisme » ?
httpv://youtu.be/Lbd7a4e02RI
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Autre précieux complément (rappel) :
« Néolibéralisme versus État-providence.
Le débat économique entre classiques et keynésiens »
par Édouard Cottin-Euziol (2016)
http://www.yvesmichel.org/product-page/economie/neoliberalisme-versus-etat-providence/
J’ai rarement lu un livre à la fois aussi léger à lire et aussi efficace pour comprendre l’essentiel du débat économique fondamental pour les humains.
Un travail remarquable, à découvrir et à faire connaître.
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Vous pouvez signer (si ce n’est déjà pas déjà fait) la PÉTITION INTERNATIONALE CONTRE LE TIPP ET LE CETA (Constitution néolibérale, préparée dans le plus grand secret, scandaleux crime contre l’humanité perpétré par les marchands géants) :
https://stop-ttip.org/fr/?noredirect=fr_FR
Plus de 3 millions de signataires ! Les technocrates néolibéraux irresponsables s’en fichent complètement, bien sûr, mais nous on se compte, on n’est pas seuls !
Chomsky :
Ce qu’on appelle « Socialisme » ?
Du sens aux mots.
httpv://youtu.be/Lbd7a4e02RI
Passionnant, passionnant, passionnant…
Bonjour Étienne,
Avez-vous lu le livre vert de Mouammar Kadhafi ?
Si oui, qu’en pensez-vous ?
Bien à vous.
Vraiment très intéressant.
La mondialisation peut faire « l’économie » du fascisme, car l’impérialisme est déjà achevé. Au contraire l’anti-racisme, l’anti-fascisme peuvent être invoqués par le néo-fascisme, et asseoir le mondialisme. Le droitdelhommisme écrase l’éthique du producteur, et la crise plus où moins suivant le développement.
Le nihilisme mondain (le gode-bébé dans les ergastules d’utérus), le libéralisme corsetant le travail, la surpopulation et son surnuméraire, sont les vrais facteurs imparables du néo-fascisme gôôôchiste.
L’immortalité pour les Seigneurs en sera le couronnement, le nouvel inconscient de l’hyper-classe.La mondialisation peut faire « l’économie » du fascisme, car l’impérialisme est déjà achevé. Au contraire l’anti-racisme, l’anti-fascisme peuvent être invoqués par le néo-fascisme, et asseoir le mondialisme. Le droitdelhommisme écrase l’éthique du producteur, et la crise plus où moins suivant le développement.
L’immortalité pour les Seigneurs en sera le couronnement, le nouvel inconscient de l’hyper-classe.
Bonjour Etienne,
Mme Cadelli et Mr Chomsky confirment ce que je pense depuis un moment :
Le capitalisme c’est l’URSS qui n’avait de communiste que le nom mais était un capitalisme d’état fascisant avec a la place de l’état une et/ou des sociétés anonymes ou non. Je le résume ainsi : Le capitalisme « néolibéral » c’est l’URSS avec Zuckerberg a la place de Staline.
Et une des pires monstruosités qu’ils (les fascistes) avaient inventés était l’Eugénisme qui chez les GAFA (zuckerberg et sa bande) est le Transhumanisme.
Bref si on laisse faire nos GVT actuels soumis aux banquiers psychopathes avec l’appui des fous du transhumanisme on va déguster.
Oulala 🙂 Le fascisme est bien difficile à définir. Sinon impossible.
Il serait peut être plus aisé de le définir par ce qu’il annihile, de définir par exemple deux de ses contraires, qui sont l’anarchie et la démocratie, il y en en a sûrement d’autres, hors du champ présent d’un imaginaire auto-limité.
Mais ce serait se priver d’en faire le tour, d’en explorer au moins quelques facettes, de lister ses déclinaisons possibles, de réfléchir à sa genèse, et aux circonstances de sa genèse.
Et examiner pourquoi ni l’anarchie ni la démocratie n’adviennent de manière pérenne,
ou systématiquement sont bloquées tantôt par un centralisme excessif, tantôt par un fascisme clair ou larvé, est-ce synonyme ?…,
examiner donc pourquoi l’institution des outils de la liberté semble toujours fatalement tuer la liberté, cela serait générateur peut être d’une imagination utile.
Bigre, il y aurait là matière pour un pavé, et comme je suis paresseuse, je vais opter pour la concision 😉
La difficulté à définir le fascisme tient au fait que c’est un concept polymorphe, hydre polycéphale, dont les tronches maléfiques se relaient ou se coordonnent selon les circonstances de l’Histoire. Comme certains virus ou certaines bactéries qui peuvent attendre mille ans leur cible, quand on le croit éteint, il n’est qu’en veille prolongée. Ce n’est pas parce que le mot fascisme n’existait pas il y a deux mille ans que ce qu’il désigne n’existait pas. Bien au contraire, l’empire romain est une belle illustration de ce que peut être le fascisme. Et le concept d’état, et l’inspiration fournie par le droit romain, sont un héritage esopien qui contient le pire comme le meilleur, ou plus que le meilleur (?).
L’espèce humaine ne sait pas encore à cette heure-ci s’harmoniser sans contrainte pour produire sa beauté, comme le font les vols d’étourneaux que parfois nous admirons dans le ciel. Un jour peut être, ou certainement (!), quand notre niveau de conscience aura atteint des sommets. Mais nous sommes ici maintenant d’un niveau vibratoire hélas bien bas, qui nous impose d’opter pour des processus d’harmonisation coercitifs, qui n’ont rien de naturel, et qui portent en eux tous les dangers.
C’est dans notre nullité crasse dans l’art de nous harmoniser que naît la nécessité des pouvoirs.
Provisoirement. Mais c’est un provisoire qui dure. Dur dur.
Ainsi l’une des fonctions des pouvoirs est elle l’harmonisation de la multitude.
Mais on confond vite l’harmonie avec l’ordre. Un régiment qui marche au pas des lois ne produira jamais l’harmonie des étourneaux. Et c’est peut être là précisément, dans cette confusion entre l’harmonie et l’ordre, que réside un code génétique commun à tous les fascismes (?).
Dans fascisme on peut entendre faisceau. Le isme indiquant comme souvent un tropisme principiel.
Le fascisme apparaît alors comme la mise en faisceau de tous les pouvoirs, en peu de mains, qui en abusent. J’aurais pu ne pas écrire « qui en abusent », car c’est une conséquence inéluctable du faisceau.
Zeus qui tient en sa main le faisceau des éclairs et de la foudre, Zeus qui commande aux autres dieux, ceux de la forge, ceux de la guerre, et tous les autres, jusqu’à celui de l’amour, Zeus serait-il l’archétype du fascisme. Je vous laisse en décider 😉
La séparation des pouvoirs au sens de Montesquieu pourrait être perçue comme un vaccin contre cette mise en faisceau. Mais le risque existera toujours de voir la détention de pouvoirs séparés, aux mains d’êtres ou d’organes séparés, provoquer la coagulation de ces séparations en ce qui devient le corps dominant et dominateur.
Et c’est exactement ce qui se passe à notre époque.
Le juridique, le financier, le médiatique, l’éducatif, l’économique, le monétaire, l’exécutif, le législatif, le constitutionnel, j’en oublie certainement, tous ces pouvoirs se coagulent en un pouvoir unique, dont personne ne détient l’exclusivité, mais qui quant à lui détient tout le monde.
Notons au passage que le pouvoir du peuple n’est pas oublié dans ma liste, pour la simple raison qu’il n’existe pas. Si elle ne se révolte pas, la multitude ne participant donc pas à son harmonisation ne peut donc être que le témoin de l’ordre coercitif qui la contraint.
L’exclusion de la multitude du processus d’harmonisation s’ajoute, je pense ainsi, à la mise en faisceau des pouvoirs, pour produire/définir le fascisme. Cause et effet, simultanément.
Je reviens sur ce mot « coagulation » que j’ai utilisé un peu plus haut, sur cette idée d’une coagulation naturelle des pouvoirs espérés ou prétendus séparés, qui produit un corps unique, dominant et dominateur. Un corps, une Bête.
J’ose affirmer que dès lors qu’on accepte la présence de pouvoirs qui ne sont pas la propriété technique de la multitude, il est impossible de les maintenir séparés. Des institutions bien pensées ne pourront en tel cas que limiter les dégâts, ne pourront que limiter la collusion, et seulement pour un temps. Que ce soit sous la forme d’un dictateur de chair, ou d’une classe dominante, ou d’un égrégore impalpable, fatalement la contrainte s’incarnera munie d’une puissance dévastatrice.
Très au loin donc de la susdite fonction d’harmonisation …
Ainsi, en simplifiant : S’il existe un pouvoir médiatique privé et s’il existe un système monétaire privé, ils navigueront fatalement de conserve. S’il existe un pouvoir industriel privé, il fera bon ménage avec les deux autres. Et ainsi ce ménage à trois pourra-t-il imposer son manège au législatif, vitrifier la morale à son avantage, jusqu’à façonner l’inconscient collectif, produire ou favoriser les paradigmes qui lui plaisent et lui permettent de s’imposer. Le squat de la pensée, de force ou de gré, est alors l’un des symptômes du fascisme, qui lui permet de s’autojustifier, de se dissimuler, et de produire ses propres cercles vertueux qui pour la multitude sont ses cercles vicieux.
Ce corps coagulé polycéphale pourra ainsi par exemple s’insinuer partout, jusque dans la science, pour favoriser une science fallacieuse dont il fera l’une de ses armes. La science économique est de ce tonneau-là, directement inspirée de la pensée physiocrate, ce mensonge né au XVIIIème siècle, qui prétend que des lois naturelles régissent l’économie et que serait néfaste toute intervention humaine qui ne respecterait pas le cours naturel des choses. C’était tout simplement nier les vertus de l’intelligence, mais plus pernicieux, c’était préparer l’avènement du néolibéralisme, donc la liberté du plus fort, donc l’écrasement du faible, donc le contraire de l’harmonie. C’était abominablement offrir à la main satanique des marchés un caractère prétendu divin.
Que dire du secret d’État, qui lorsqu’il est accepté, institue la dissimulation, et la justifie par la nécessité de défendre les intérêts supérieurs de l’État, de les protéger donc de l’opinion publique, à moins qu’il ne s’agisse de protéger l’opinion publique de la connaissance pénible des crimes commis en son nom. C’est le premier bas qui goutte, dit-on, et dès lors que parmi d’autres le secret militaire est accepté, on glissera vite vers la rédaction secrète des traités. Le TAFTA en est un exemple phare, mais soyons certains que ce qui se passe à l’OMC est tout sauf transparent. Même si parfois, comme dans le cas de l’AGCS il y a des années, un fonctionnaire, en secret dissident, organise une fuite, merci à ce soldat inconnu.
Le secret est il fasciste par nature ? Je le pense.
Mais l’État lui-même ? Si les pouvoirs sont séparés, comment se fait-il qu’on éprouve le besoin d’un État ?!? Est-il avant même que les pouvoirs séparés ne se coagulent, est-il déjà par essence leur collusion voulue dès la naissance de toute république ?
Mais j’avais promis d’être paresseuse. Je me réjouis donc de lire d’autres élans.
[Actualité pratique des voleurs de pouvoir]
Temps de parole : cette discrète réforme qui favorise les grands partis
http://www.marianne.net/temps-parole-cette-discrete-reforme-qui-favorise-les-grands-partis-100240713.html
« À un peu plus d’un an de l’élection présidentielle de 2017, le Parlement est en train de modifier certaines règles qui régentent la campagne dans une indifférence quasi-générale. Pourtant, l’une des mesures en cours d’adoption s’annonce lourde de conséquences, puisqu’elle prévoit de réduire la période pendant laquelle les médias doivent respecter une égalité du temps de parole entre les candidats. Une disposition susceptible d’avantager les candidats investis par les principaux partis, au détriment de ceux qui partent de plus loin.
Cette mesure polémique fait partie d’une proposition de loi organique déposée par le groupe socialiste à l’Assemblée nationale. Ce texte a été examiné par les députés en décembre, puis par les sénateurs en février, en procédure accélérée. Cela veut dire que l’examen est réduit à une seule lecture par assemblée. Députés et sénateurs, qui ont voté des versions différentes du texte, tenteront de se mette d’accord en commission mixte paritaire (CMP) le 15 mars.
L’une de leurs divergences concerne la durée de la période d’égalité des temps de parole. Les règles actuelles prévoient que les médias assurent cette égalité pendant les cinq semaines qui précèdent le premier tour : les deux semaines de campagne officielle, mais aussi les trois semaines dites de « période intermédiaire », qui séparent la publication de la liste des candidats du lancement de la campagne officielle. La version initiale de la proposition de loi remplaçait l’égalité durant la période intermédiaire par un « principe d’équité » bien plus souple, sur lequel le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) serait chargé de veiller (voir encadré en fin d’article). Mais le Sénat – majoritairement à droite – préfèrerait conserver l’égalité des temps de parole pendant cette période intermédiaire, tout en la réduisant à une dizaine de jours.
« C’est une castrophe pour la démocratie », s’alarme Nicolas Dupont-Aignan.
Quelle que soit la version finalement adoptée, le résultat va dans le même sens : la période d’égalité des temps de parole se trouvera bel et bien raccourcie. « Une folie », s’indigne auprès de Marianne Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, qui avait obtenu 1,78% des voix à la présidentielle de 2012. Le député de l’Essonne dénonce une alliance des partis installés pour exclure les autres candidats : « C’est gravissime. Il s’agit d’une volonté d’installer le tripartisme. C’est une catastrophe pour la démocratie, alors que la présidentielle est la seule élection qui intéresse encore les Français, justement parce qu’elle est libre. »
Bastien Faudot, investi en février comme candidat à la présidentielle du Mouvement républicain et citoyen (MRC) fondé par Jean-Pierre Chevènement, s’insurge lui aussi contre cette « déréglementation ». Et il file la métaphore : « Quelques grosses multinationales vont se partager le marché tandis que les PME vont souffrir. » Bastien Faudot accuse les grands partis de s’entendre « sur un coin de table » pour changer les règles : « Eux qui sont en général attachés à la concurrence libre et non faussée, ce serait bien qu’ils l’appliquent aussi à la politique ! » D’autres voix s’étaient élevées contre ce texte fin 2015, dont celles de Jean-Luc Mélenchon, candidat déclaré au scrutin de 2017, et Jean-Christophe Lagarde, le patron des centristes de l’UDI. » […]
Source : Marianne
Ce bricolage sur les règles du temps de parole illustre précisément l’un des piliers du fascisme qui est la capacité pour le pouvoir de définir les règles du pouvoir.
Si ce n’était pas dramatique, il serait d’ailleurs amusant de constater et observer l’énergie que les pouvoirs totalitaires dépensent dans l’art de se cacher derrière LEUR loi. Un peu comme s’ils avaient peur de se déclarer à visage découvert.
Mais cette distorsion schizophrène entre le fait d’être maître et le vouloir être maître légal indique aux peuples le talon d’Achille à flécher, il est la loi, et en particulier la loi des lois. La forteresse à investir.
[1997] La menace capitaliste, par George Soros
http://www.les-crises.fr/1997-la-menace-capitaliste-par-george-soros/
Quel genre de société voulons-nous ? “Laissons le libre marché décider !” est la réponse souvent entendue. Cette réponse, argumente un éminent capitaliste, sape les valeurs dont dépendent les sociétés ouvertes et démocratiques.
GEORGE SOROS | PUBLICATION DE FÉVRIER 1997
« Dans The Philosophy of History, Hegel a discerné un modèle historique distributif – la cassure puis la chute des civilisations en raison à une intensification morbide de leurs propres principes fondamentaux. Bien que j’aie fait une fortune sur les marché financiers, j’ai maintenant peur que l’intensification sans entrave du capitalisme du laissez-faire et de la propagation des valeurs marchandes dans les domaines de la vie mettent en danger notre société ouverte et démocratique. L’ennemi principal de la société ouverte, je crois, n’est plus la menace communiste mais la menace capitaliste.
Le terme de “société ouverte” a été pour la première fois utilisé par Henri Bergson, dans son livre Les deux sources de la morale et de la religion (1932), et mis en lumière par le philosophe autrichien Karl Popper, dans son livre La société ouverte et ses ennemis (1945). Popper montre que les idéologies totalitaires comme le communisme ou le nazisme ont un élément commun : elles prétendent détenir la vérité ultime. Depuis que la vérité ultime est hors de portée de l’espèce humaine, ces idéologies doivent avoir recours à l’oppression afin d’imposer leur vision de la société. Popper a juxtaposé à ces idéologies totalitaires une autre vision de la société, qui reconnaît que personne n’a le monopole de la vérité ; différentes personnes ont des vues différentes et des intérêts différents, et il y a un besoin d’institutions qui les autorisent à vivre ensemble en paix. Ces institutions protègent les droits des citoyens et assurent la liberté de choix et la liberté d’expression. Popper a appelé cette forme de d’organisation sociale la “société ouverte”. Les idéologies totalitaires étaient ses ennemis.
Écrit durant la Seconde Guerre mondiale, La société ouverte et ses ennemis expliquait ce que les démocraties occidentales défendait et ce pour quoi elles se battaient. L’explication était hautement abstraite et philosophique, et le terme “société ouverte” n’obtint jamais une large reconnaissance. Néanmoins, l’analyse de Popper était pénétrante, et quand je l’ai lu en tant qu’étudiant à la fin des années 40, ayant déjà fait l’expérience à la fois du nazisme et du communisme en Hongrie, cela me frappa telle une révélation.
J’ai été amené à explorer plus profondément la philosophie de Karl Popper, et à me demander, pourquoi personne n’a accès à la vérité ultime ? La réponse est devenue claire : nous vivons dans le même univers que nous tentons de comprendre, et nos perceptions peuvent influer sur les évènements auxquels nous participons. Si nos pensées appartiennent à un univers et leur sujet à un autre, la vérité pourrait être interne à notre compréhension : nous pourrions formuler des affirmations correspondant aux faits, et les faits serviraient de critères fiables pour décider dans quel cas les affirmations sont vraies. [Lire la suite…] »
Source : les-crises.fr
Bonjour un texte à lire :
Sophie Wahnich : Nous ne sommes plus en démocratie
http://reporterre.net/Nous-ne-sommes-plus-en-democratie
Des citoyens hostiles aux traités félons (TAFTA / TIPP) s’invitent dans les soirées pince-fesses des néolibéraux, les pires ennemis du peuple, pour chanter leur résistance :
httpv://youtu.be/egHQxpLh-zE
Même la traître-en-chef (Cecilia Malström, la Commissaire européenne qui négocie seule et en secret au nom des 500 millions d’Européens !) se fait interrompre en public !
httpv://youtu.be/jE8J4pM3Lcg
Résistance chantée en Belgique :
httpv://youtu.be/xyJL9b5uJLM
httpv://youtu.be/ANq4R4_SFno
httpv://youtu.be/ufEqogs0A7E
L’histoire des sponsors du fascisme historique permet de retrouver les liens (évidents) avec les sponsors actuels du néolibéralisme. Lire :
Kurt Gossweiler :
« Hitler, l’irrésistible ascension ?
Essais sur le fascisme »
Attention au point d’interrogation.
http://www.aden.be/index.php?aden=hitler-irresistible-ascension
Monsieur Chouard,
Madame,
Monsieur,
Depuis longtemps, sans être d’aucune coterie spécifique, je lis, écoute, en tous sens, et merci pour ce fil que vous dressez pour ces recherches…
et deux constations s’imposent à moi avec évidence, et cela selon votre recommandation, rechercher la source initiale des problématiques.
Deux s’imposent donc à moi :
– la tendance méthodologique adoptée par tous qui dirigent de recourir par facilité à réduire tous les groupes humains comme de « sociétés » à gérer (comme s’il étaient tous né d’un affectio societatis…) bien plus aisé à maîtriser que les communautés…
– et peut-être dans ce même travers, insidieusement permettre à la personne morale (de tous poils…) de prendre toute légitimité de fait, elles qui ne sont que fruit de « théorie » virtuelle…
Ensuite,et je n’attends qu’à être convaincu, ces deux corrections implémentées… plus rien ne peut arriver…
Bien à vous
claude Lebrun
J’ignore si mon message est passé !
Bien à vous,
cl. Lebrun
Maxime Chaix : « Le fascisme réel »
(DeDefensa.org)
http://maximechaix.info/?p=376
« Le néolibéralisme est le fascisme réel. Il représente aujourd’hui le principal danger qui menace notre République, c’est-à-dire l’extrémisme le plus subtil et le plus incompris, donc le plus mésestimé dans sa capacité destructive. Ce nouveau fascisme se manifeste à travers une offensive généralisée contre les intérêts de la France et de nombreux autres pays, notamment européens. Il ne s’agit pas d’un vaste complot, mais d’un mode autoritaire de gouvernance qui se globalise dangereusement depuis la « Révolution Reagan » des années 80 et la dérégulation financière correspondante. Ainsi, l’influence et la richesse de ce que l’ancien diplomate et universitaire Peter Dale Scott a appelé le « supramonde » se sont démesurément amplifiées. (1)
Cette offensive néolibérale – multiforme et incessante – sert avant tout les intérêts de la politique étrangère des États-Unis et de leurs multinationales. Mais elle est également profitable à une nouvelle aristocratie apatride (2) : une hyperclasse informelle qui « n’a pas de visage », (3) qui dirige les Marchés et qui domine les cercles médiatiques, économiques et politiques français. (4) Cette hyperclasse ne constitue pas une structure hiérarchisée agissant de manière coordonnée, mais une classe sociale hautement privilégiée qui utilise son influence excessive pour s’enrichir au détriment de l’économie réelle. Manifestement, la plupart des Français de cette hyperclasse sont animés par un état d’esprit pathologiquement cupide (5) et déloyal envers notre pays. (6) En effet, à l’image de nos principaux dirigeants politiques, leurs allégeances profondes sont essentiellement atlantistes, (7) sionistes (8) et hydrocarbomonarchistes. (9) Au regard de la désindustrialisation accélérée de la France, (10) du consensus politique derrière la privatisation de son économie (11) et de l’exode fiscal d’un nombre croissant d’entreprises du CAC 40, (12) cette mentalité est commune à la plupart de nos élites qui – comme l’a dénoncé la députée de l’Aisne et ancienne directrice de l’ENA Marie-Françoise Bechtel –, partagent une « détestation (…) envers la nation [française] ». (13)
Imposé par des élites hostiles à leur patrie, le néolibéralisme prend la forme concrète d’une véritable guerre économique, financière, idéologique, psychologique et sécuritaire – une attaque si déstabilisante que dorénavant, la menace de troubles sociaux à caractère insurrectionnel n’est pas exclue par l’État français. (14) Appuyée par les grandes écoles et les médias de masse, cette offensive néolibérale est à la fois brutale et invisible, car elle est soutenue quotidiennement par le conformisme de la presse écrite et audiovisuelle. (15) C’est pourquoi elle est difficilement perceptible, en tant que menace réelle et immédiate, par la majorité de nos concitoyens. (16) Hélas, elle amoindrit lentement – mais efficacement – les structures de l’État providence héritées du Conseil National de la Résistance (CNR). (17) Non conventionnelle et intensive, cette guerre asymétrique a comme finalité d’enrichir les riches et d’appauvrir les pauvres au mépris de la souveraineté étatique, pérennisant ainsi une nouvelle guerre des classes menée verticalement – du fort au faible – à l’échelle globale. Les travaux de Thomas Piketty, qui deviennent un paradigme majeur en matière d’analyse économique, tendent à le démontrer de façon indiscutable. (18) Cette guerre des classes d’un nouveau genre – encouragée par la globalisation financière et la révolution informatique dans les échanges boursiers –, a d’ailleurs été admise par l’un de ses principaux belligérants, le multimilliardaire états-unien Warren Buffet. (19) Bien que cet « aveu » soit ironique, il illustre néanmoins une réalité concrète.
Plus tragiquement, le néolibéralisme prédateur engendre des guerres durablement brutales et destructrices, qui favorisent avant tout des intérêts privés (et pas seulement énergétiques). (20) Ces interventions militaires sont justifiées par un usage abusif et trompeur des notions humanistes que sont les droits universels ou la démocratie, comme en Irak ou en Libye. Depuis le 11-Septembre, elles sont également légitimées par la guerre globale « contre » le terrorisme, comme en Afghanistan ou à Gaza. En réalité, les forces néolibérales s’appuient fréquemment sur des jihadistes (Bosnie (21), Kosovo (22), Libye (23), Syrie (24)…) ou sur des extrémistes de l’ultradroite (Amérique latine (25), Ukraine (26)…) pour « normaliser » des nations récalcitrantes, tout en invoquant les vertus de la démocratie à la moindre occasion médiatique. […] »
« J’ai vécu dans votre futur et ça n’a pas marché »
Un ex-soviétique parle de l’UE
httpv://youtu.be/0ezJAIIt8Og
vidéo très juste mais la pub pour l’UPR a la fin bof.
Tous les partis sont des sectes avec a leur tête un gourou.
Laurent Maudit a republié le texte « les jours heureux » du CNR pendant 1944 qu’il faut relire :https://blogs.mediapart.fr/laurent-mauduit/blog/020316/les-jours-heureux-le-programme-du-conseil-national-de-la-resistance
Pour moi cela démontre qu’il faut poursuivre l’idée d’Etienne d’écrire sans attendre une constitution digne de se nom mais surtout qu’elle soit la plus complète possible et ne pas se dire, çà c’est un détail qu’on laissera a plus tard, car la moindre faille du texte s’il est un jour mis en application sera utiliser par ceux qui veulent le détricoter pour y entrer.
Quand la gauche a basculé à droite (Fakir)
httpv://youtu.be/i0d975vtTys
François Ruffin décrit bien le rôle de deux banquiers (Attali et Camdessus) pour convaincre des politiciens d’abandonner la souveraineté monétaire et la souveraineté commerciale.
Les banquiers sont vraiment les pires ennemis du peuple.
Elle est « gentille » Manuela…
On la prendrait plus au sérieux si elle et sa corporation étaient aussi prompts à réclamer le contrôle de leur pouvoir exorbitant et la suspension de leur impunité au prétexte fallacieux d’une indépendance qui n’est jamais menacée par les justiciables en position de faiblesse et jamais effective en face des justiciables en position de force.
Mais c’est encore et encore un pouvoir qui s’estime maltraité par un autre, comme le révèle son paragraphe sur la « Justice négligée », qui s’exprime là.
Lorsque des juges réclameront le contrôle des juges par des conseils indépendants et le fait d’être punis lorsqu’ils violent la loi, ou exclus lorsqu’ils se révèlent trop souvent incompétents ; et cesseront de se prendre pour des êtres supérieurs (étymologie de magistrat) cumulant mépris de classe, arrogance, infatuation et stupidité crasse conséquence directe de leur « qualités » , êtres supérieurs ne se trompant jamais (essayez donc pour voir de proposer à n’importe quel avocat de plaider de façon argumentée les erreurs ou l’incompétence du juge ayant rendu votre dernière décision) et ne devant rendre de comptes qu’à leurs pairs…alors seulement leur critique des autres pouvoirs pourra être entendue comme sincère et légitime.
Mêmes les politiques corrompus peuvent encore perdre leur mandat en n’étant pas réélus ! Seule l’odieuse caste des juges joui à vie et sans contrôle réel de son pouvoir exorbitant de violer la vie des gens jusque dans leur intimité en leur imposant leurs préjugés (privation de liberté, sanctions financières et viol illimité de la parentalité).
Et les lois me direz vous ? Nul par ailleurs que dans l’enceinte des « palais » de « justice » elles ne sont autant violées.
Au delà des professions de foi auto-complaisantes, on ne devient pas juge par hasard :
« Ce qui caractérise l’homme juste est de ne point vouloir gouverner autrui, de ne vouloir gouverner que lui même. Cela décide de tout. Autant dire que les pires gouverneront ». Alain
Le politique gouverne la société à l’échelle macro, le juge la gouverne à l’échelle micro. L’un comme l’autre aspirent d’abord à l’exercice du pouvoir.
Or, selon Alain, ce sont déjà les pires qui aspirent à ces pouvoirs : puis l’exercice de ce pouvoir les rends pire encore. Moins ce pouvoir est contrôlé, pire ils deviennent…
Faites la liste des pouvoirs les moins contrôlés et vous aurez le portrait du pire.
Non M. Ruffin, ce n’est pas une question de personne et de rapport de force contingent à un moment ou un autre ! Vous dites une politique de rigueur pas inéluctable ?
Et la politique des « gauches » de TOUT les autres pays européens ? Une simple coïncidence ?
Un peu plus tôt ou un peu plus tard, c’était bien inéluctable. Inéluctable du moins dans le contexte d’institutions non démocratiques, d’une constitution écrite par et pour les puissants, d’une mécanique élective qui rend les politiques débiteurs des pouvoirs industriels, financiers et bancaires intriqués…quand ils ne sont pas simplement pilotés directement par les mêmes intérêts et représentations.
L’étiquette de « gauche » ou socialiste est idéale pour déclencher des réflexes pavloviens disséqués par Lordon avec habileté et humour : https://youtu.be/BtWxPmHsuuk
La distinction qu’il fait entre UMP et PS est celle d’une droite décomplexée et d’une droite complexée est plus profonde qu’il n’y paraît. On pourra néanmoins ajouter à l’écoute des discours des gouvernants PS que durant leurs différents mandats, la gauche complexée a vigoureusement travaillé à…se décomplexer.
C’est avec eux que nous irons vers les camps de travail en opposant le moins de résistance. Et dire qu’il suffit d’une étiquette !
La réponse d’un « néolibéraliste » (du Ministère de la Vérité) à Mme Cadelli :
(en gros) le néolibéralisme n’existe pas ! (ou l’art de la novlangue)
http://www.lesoir.be/1139900/article/debats/cartes-blanches/2016–03-03/neoliberalisme-un-fascisme-madame-cadelli-neoliberalisme-n-existe-pas
le « libéralisme », c’est la liberté du renard d’entrer dans le poulailler.
Même si le mot (qui définit l’action) n’existait pas, cela ne l’empêcherait pas d’entrer. Supprimer le mot, ne supprime pas ce qu’il décrit, mais le sens qu’on lui donne.
« EuroGendFor » – l’armée privée de l’UE, prête au départ pour la Grèce
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article2445
…le régime fasciste a même sa propre armée !
30 ans d’injustice fiscale : l’impôt sur les sociétés
par François Ruffin 02/12/2013 paru dans le Fakir n°(48 ) décembre – janvier 2011
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Depuis trente ans, les gouvernements se suivent et leur politique se ressemble : faire baisser les impôts sur les bases « mobiles » (capitaux, entreprises, riches), et relever ceux sur les bases « immobiles » : vous et moi. Cette orientation se vérifie pour toutes les taxes, et dans tous les pays du continent. C’est qu’une même logique est à l’œuvre : la concurrence fiscale.
La TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) va encore augmenter, au 1er janvier ?
L’écotaxe touche aussi les transporteurs sur de petits parcours ?
La CET (Contribution économique territoriale, qui a remplacé la taxe professionnelle) surtaxe aveuglément les petits commerçants ?
Malheureusement, François Hollande n’innove pas. Depuis Pierre Bérégovoy en 1985, les gouvernements se suivent et leur politique se ressemble : faire baisser l’impôt sur les sociétés, sur les revenus, sur les successions. C’est-à-dire les impôts « progressifs », les plus justes. Pour se rattraper sur les impôts « régressifs » : la TVA, la taxe d’habitation, les impôts locaux, etc. qui frappent plus les pauvres.
Et la même orientation, grosso modo, est visible à travers tout le continent. C’est que la même logique prévaut partout en Europe, celle de la « concurrence fiscale », Les « bases mobiles » sont favorisées, car elles risquent de partir : les capitaux, les grosses entreprises, les riches. Tandis que les « bases immobiles » sont pénalisées.
Qui sont ces « bases immobiles » ? Vous. Pas facile de se délocaliser au Portugal, par exemple, quand on a sa famille, ses enfants, son boulot, son logement ici. On peut dès lors faire basculer la fiscalité sur notre dos, et sans risque.
Pour démasquer cette logique à l’œuvre, Fakir reprend, en une série d’articles, l’histoire de chaque impôt depuis les années 80.
Impôt sur les sociétés : ratiboisé
« Le coût de la baisse des taux de l’impôt sur les sociétés est énorme, s’étonnent Les Échos, puisqu’il est estimé à 13 milliards de francs » (13÷09÷91). À l’automne 1991, la presse financière est stupéfaite, surprise de l’offrande que « la gauche » s’apprête à faire au patronat : « Cette mesure, qui coûtera à l’état 7,7 milliards de francs en 1993, est un cadeau fiscal aux entreprises, mais également à leurs actionnaires » (La Tribune, 22/10/91).
Dans quelle France est prise cette décision ? Dans un pays à la croissance radieuse, à l’état généreux, aux caisses débordantes ? Pas vraiment. En 1991, « le gouvernement affirme sans cesse qu’il faut des réductions budgétaires ». Il opte pour un « prélèvement de 0,9 % des cotisations sociales, l’augmentation du forfait hospitalier, les mini-augmentations de salaire » (L’Humanité, 27/08/91). Mieux : l’« état continue de racler les fonds de tiroir pour boucler le budget », notamment en soutirant « 500 millions de francs sur les bénéfices d’EDF » (Le Quotidien de Paris, 18/10/91). Bref, pour à peu près tout, à l’époque, le refrain revient : « Il n’y a pas d’argent dans les caisses. » Pour tout, sauf pour « muscler les entreprises françaises au moyen d’allègements fiscaux conséquents » (La Tribune, 26/08/91).
Marché unique
Que se passe-t-il alors ?
Depuis 1971, sous la droite, la France de Valéry Giscard d’Estaing, même celle de Georges Pompidou, ses patrons, ses entreprises, ses actionnaires, avaient parfaitement supporté un impôt sur les bénéfices de 50 %. Et voilà que, sous la gauche, la France de François Mitterrand ne tolère plus ce même taux ? Voilà qu’il convient de le raboter sans cesse – à 45% (1985), à 42 % (en 1986), jusqu’à 33,3 % donc ? L’explication tient en trois mots : « marché unique européen ». Comme le notent Les Échos ‚« pressé par la perspective du grand marché de 1993, le gouvernement veut accélérer la réforme de l’impôt sur les sociétés… Si le gouvernement modifie aujourd’hui sa philosophie et accélère la réforme, c’est essentiellement parce que le temps presse : le 1er janvier 1993, le marché unique européen devient une réalité. Il s’agit tout à la fois de mettre les entreprises en bonne position par rapport à leurs concurrentes – le taux moyen de l’impôt sur les sociétés est de 43 % en RFA [Allemagne de l’ouest], 35 % en Grande-Bretagne – et de favoriser les implantations étrangères en France » (26÷08÷91). Cette logique sévit depuis 1986, depuis la signature de l’Acte unique européen. Nous n’en sommes toujours pas sortis.
Le taux réel
Au cours des années 90, cet impôt variera peu – et demeure fixé à 33,3 %. Du moins, le taux affiché. Car s’y est ajouté un second mouvement, plus souterrain : discrètement, le taux réel a plongé. C’est ainsi que les firmes du CAC 40 ne paient que 8 % d’impôt sur les sociétés. Les entreprises de plus de 2 000 salariés, 13 %. Contre 30 % pour les PME. Pourquoi pareille injustice entre les « petites » et les « grosses » boîtes ? Pourquoi pareil fossé entre le taux réel et le taux affiché ? La faute à l’« optimisation fiscale ». Grâce à leurs conseillers, à leurs bataillons d’avocats, les multinationales situent leurs bénéfices dans des paradis fiscaux, installent leur siège aux Pays-Bas où sont détaxées les plus-values, et échappent ainsi largement à l’impôt. On comprend que les PDG se soient unis, lors du référendum de 2005, pour célébrer « la libre circulation des capitaux et des marchandises » : ça rapporte gros…
Source : Fakir, http://www.fakirpresse.info/L‑injustice-fiscale-a-une-histoire-652.html
Histoire secrète du patronat de 1945 à nos jours. Le vrai visage du capitalisme français
Des Trente Glorieuses au capitalisme mondialisé d’aujourd’hui, en passant par le choc pétrolier de 1973, les nationalisations de 1981 et les privatisations de 1986 : derrière ces étapes bien connues de l’histoire récente de l’économie française, s’en cache une autre, plus secrète. Celle des hommes qui ont réellement fait le capitalisme français de l’après-guerre. C’est cette histoire que raconte ce livre : le rôle des anciens cadres de Vichy dans la Reconstruction, les liens du patronat avec le monde de la pègre, le financement secret des partis politiques, les dessous du paritarisme, les caisses noires des syndicats patronaux… Il plonge le lecteur dans les arcanes d’un véritable » système » né dans les années 1950 et toujours actif depuis…
Au gré des révélations qui rythment l’ouvrage, le lecteur découvrira des lobbyistes capables de se tailler des réglementations sur mesure au mépris de la santé des citoyens, un patronat qui a su mobiliser médias et intellectuels pour convertir les élites politiques aux “mérites” de la finance dérégulée. Ou le rôle central de personnages aussi puissants que discrets, au cœur de réseaux politiques et économiques méconnus. Enfin, cette somme remarquablement informée révèle les vraies origines de nombre de grandes fortunes françaises, d’hier et d’aujourd’hui : subventions extorquées à l’État, entreprises publiques bradées, rachats de sociétés dans des conditions obscures, affaires troubles dans la “Françafric” ou dans l’immobilier, montages financiers aux marges de la légalité, fraude fiscale, espionnage, etc. La légende de patrons conquérants, prenant tous les risques pour faire leur fortune à la force du poignet sort sérieusement écornée de ce magistral livre-enquête.
1. Cette vaste fresque de l’histoire du patronat français, écrite par plusieurs journalistes, met au jour les compromissions et les manœuvres employées par les patrons pour asseoir leur pouvoir et augmenter leurs profits. L’ouvrage suit une structure chronologique, commençant par révéler les liens des grands patrons avec la collaboration pendant l’Occupation. Il cite les travaux d’Annie Lacroix-Riz (Industriels et banquiers sous l’Occupation en 1999 et Le Choix de la défaite en 2006), qui ont montré que les hauts représentants du patronat, emmenés par le Comité des forges et la Banque de France, se sont ralliés dès les années 1930 à la politique économique prônée par le pouvoir nazi. L’historienne a cité pour preuve la création de nombreuses sociétés mixtes entre banquiers, industriels français et groupes allemands, destinées à financer la future machine de guerre nazie. Elle a été attaquée de manière virulente pour ses conclusions. Le patronat français promeut, lui, une histoire plus flatteuse, et s’appuie en cela sur des historiens plus favorables à son image comme Jacques Marseille. Comme l’a montré l’historienne Sonia Combe en 1994 dans Archives interdites, les archives permettant de faire l’histoire du patronat sont souvent difficilement accessibles, les chercheurs se heurtant à des « mécanismes de censure invisible et d’autocensure ».
2. À la Libération, au nom du réalisme politique, le général de Gaulle a laissé en place la majeure partie de ce patronat discrédité. En échange, gaullistes et communistes ont imposé à ces patrons un modèle social issu du Conseil national de la Résistance (CNR). Les auteurs de l’ouvrage rappellent néanmoins comment la CIA a agi en 1947–1948, au bénéfice du patronat, pour provoquer une scission de la CGT, donnant naissance au syndicat Force ouvrière.
3.L’ouvrage relate la création en 1954 du « groupe Bilderberg », qui rassemble, dans la plus grande discrétion, des représentants des élites politiques, patronales et médiatiques. Les auteurs présentent aussi d’autres structures pro-patronales, comme le Siècle, premier club de pouvoir, créé en 1945, le Centre des hautes études américaines, créé lui aussi en 1945, club pro-américain soutenu par le patronat et l’Institut de France, et le « Centre d’études politiques et civiques » (CEPEC), centre de propagande anticommuniste lié aux intérêts coloniaux, créé en 1954.
4. Dans les années 1960, le patronat a organisé l’immigration clandestine, friand de cette main‑d’œuvre bon marché, efficace et peu revendicative.
5. Avec l’arrivée en 1981 des socialistes au pouvoir, une fois passée la grande peur du patronat, les affaires ont repris avec le « tournant de la rigueur » de 1983 puis les privatisations de 1986.
6. L’ouvrage met en lumière le long travail de sape idéologique qui a été nécessaire pour que la gauche se convertisse, après le choc des années 1970, aux idées les plus libérales et à la dérégulation des marchés financiers dans les années 1980. Il montre comment le monde patronal a étendu son emprise sur la sphère médiatique.
7. Il démonte les ressorts de la fondation Saint-Simon, créée en 1982 sur l’initiative de Roger Fauroux, PDG de Saint-Gobain, avec la participation d’Alain Minc, Simon Nora, François Furet et Pierre Rosanvallon. Il s’agit de jeter des ponts entre les entrepreneurs et les penseurs de gauche, pour convertir ces derniers au néolibéralisme. Le budget de la fondation est fourni par des entreprises comme Saint-Gobain, Danone, Suez, Publicis, la banque Worms, etc.
8. L’ouvrage met aussi le projecteur sur l’industrie pharmaceutique, une des industries les plus rentables. Il révèle les méthodes de lobbying employées par ces firmes pour promouvoir leurs médicaments et pour influencer les médecins et l’opinion. Il met en lumière les liens entre ces firmes et le pouvoir. La récente affaire du Médiator fait écho à cette démonstration.
9. Abordant le sujet de l’éducation, l’ouvrage montre les liens entre le monde de l’entreprise et des hommes politiques de droite, et décrit leur offensive souterraine pour promouvoir l’école privée et pour rapprocher le système éducatif des entreprises. Ainsi, en 1993 est fondée l’association « Créateurs d’écoles », à laquelle a adhéré notamment Xavier Darcos. Cette association bénéficie du soutien de Dominique de Calan, directeur général adjoint de l’UIMM. « Créateurs d’écoles » milite pour le « chèque éducation » (permettant aux parents de payer à leurs enfants une école privée), l’autonomie financière des établissements scolaires, la rémunération des enseignants au mérite et le recrutement des enseignants en contrat à durée déterminée (CDD).
10. Pour contrer la pensée de gauche répandue dans l’Éducation nationale, plusieurs structures ont agi discrètement, comme l’Association pour la liberté économique et le progrès social (ALEPS), créée en 1966, la Société du Mont-Pèlerin, l’Institut de l’entreprise, créé en 1975, les « Semaines de la pensée libérale », créées en 1968, ou encore l’ultra-conservatrice association « SOS Éducation ».
11. L’ouvrage montre comment finalement le monde de l’entreprise a entrepris une véritable « contre-révolution libérale », visant à démanteler l’État social, et à détruire méthodiquement l’héritage du Conseil national de la Résistance. Ainsi, le Medef a mené des attaques répétées contre l’assurance-maladie et contre le système de retraite par répartition.
12. Ce vaste panorama, qui met le projecteur sur des cas concrets comme celui de Vivendi, Bolloré, Veolia, Lagardère, sur le rôle de personnages clés comme Laurence Parisot ou Dominique Strauss-Kahn, est très éclairant et foisonne de révélations. Il montre à quel point le monde de l’entreprise est bien organisé et a réussi à tisser discrètement ses réseaux dans différentes sphères, notamment dans celles du pouvoir et dans les sphères intellectuelles.
URL : http://chrhc.revues.org/2875
De Pétain à la CIA, La face cachée de Robert Schumann Un dossier de François Asselineau, publié le 9 mai 2010 URL : http://www.upr.fr/dossiers-de-fond/…
Téléchargement du dossier en PDF : https://www.upr.fr/wp-content/uploads/2011/02/UPR-DOSSIER-DE-FOND-LA-FACE-CACHEE-DE-ROBERT-SCHUMAN‑f%C3%A9vrier-2011.pdf
Quotidien La Marseillaise du dimanche 1 septembre 2013. Le livre d’Annie Lacroix-Riz, « Industriels et banquiers français sous l’Occupation » (Armand Colin, 2013), est le résultat d’années de travail dans les archives. Il montre, documents à l’appui, comment le grand patronat « dirige et anime, au détail près, la guerre sociale » n’hésitant pas à envisager les pires méthodes. Son seul but, hier comme aujourd’hui, est de garantir les profits les plus élevés possibles, de mettre les politiques étatiques au service des puissants, quitte, de nos jours, à liquider « le modèle social français. URL : http://www.historiographie.info/mar…
[Des nouvelles du front des assassinats économiques-politiques qui n’intéressent pas nos « journalistes » « démocratiques » à géométrie variable]
(Le malheur de ne pas avoir été cubaine)
Et si c’est une femme : Berta Cáceres
http://www.legrandsoir.info/et-si-c-est-une-femme-berta-caceres.html
Merci à toute l’équipe du site Le Grand Soir.
« En 2009, un coup d’Etat renversait le président hondurien. Pujadas regardait ailleurs.
Le 3 mars 2016, Berta Cáceres militante écologiste était abattue. Aphatie n’a rien entendu.
Si Berta Cáceres avait été cubaine, Pujadas, Apathie, les médias auraient pleuré pendant plusieurs jours ou semaines (et en « une »). Hollande, Valls, Fabius et Obama aussi.
Mais elle était une militante hondurienne des droits de l’Homme et de l’environnement. Nos trois ministres « verts (sic) ne l’ont pas su.
Il y a deux ans, le Grand Soir avait publié ICI un admirable article sur elle et sur le combat des écologistes honduriens.
Merci de le faire lire à vos amis « Verts ». »
Le Grand Soir.
Communiqué et appel de La Via Campesina Face à l’assassinat de notre camarade Berta Cáceres
Le mouvement paysan international La Via Campesina, interpellant l’opinion publique nationale et internationale, fait part de l’assassinat de notre chère camarade de lutte, Berta Cáceres, Coordinatrice générale du Conseil civique des organisations populaires et autochtones du Honduras (COPINH), ce jeudi 3 mars 2016 au matin.
L’assassinat de Berta Cáceres, survenu à son domicile, pendant son repos, expose à un risque plus élevé encore les défenseurs des droits humains, hommes et femmes, la population autochtone en résistance dans les communautés, ainsi que tous les membres des organisations du mouvement social et populaire qui mènent cette lutte légitime.
A plusieurs occasions, Berta Cáceres s’était prononcée contre les actions et les intentions néfastes émanant aussi bien de l’actuel gouvernement qui octroie des concessions de ressources naturelles, que des entreprises transnationales étrangères construisant des barrages et spoliant les ressources des peuples autochtones.
Berta Cáceresfaisait l’objet de mesures conservatoires exigeant de l’État du Honduras qu’il protège son intégrité physique.
Or, ce même État du Honduras a exercé des mesures de persécution à l’encontre de Berta Cáceres, pour sa lutte contre les entreprises étrangères qui anéantissent les ressources naturelles.
Le monde entier a reconnu les qualités de militante des droits humains de la camarade Berta Cáceres, qui s’est vue remettre le prestigieux Prix Goldman pour l’environnement pour la défense des ressources naturelles du pays en 2015.
Nous saluons la lutte historique qu’a menée notre camarade Berta Cáceres aux côtés de notre peuple afin de revendiquer le droit à la terre, ainsi que sa lutte pour la défense de notre souveraineté, pour une réforme agraire intégrale et pour la sécurité alimentaire de notre peuple.
Rappelons que le 9 avril 2014, le député et Coordinateur général de La Via Campesina Honduras, Rafael Alegría, avait présenté en plénière du Congrès national le projet de loi de Réforme agraire intégrale basé sur l’équité de genre pour la Souveraineté Alimentaire et le Développement Rural ; l’objectif étant de chercher des solutions, par la voie politique, à la problématique que vivent actuellement les paysans et paysannes ainsi que les peuples originaires du Honduras. Ce projet n’a à ce jour pas été pris en compte par le Bureau directeur du Congrès national.
Pour toutes ces raisons, La Via Campesina dénonce le gouvernement du Honduras et les entreprises transnationales qui extraient et pillent les ressources naturelles du pays.
Nous exigeons des organismes internationaux de défense des droits humains qu’ils somment l’État du Honduras de punir les auteurs de ce méprisable assassinat.
La Via Campesina en appelle à des actions de protestation devant les ambassades du Honduras du monde entier afin d’exiger que la lumière soit faite sur cet acte criminel.
En solidarité, nous présentons nos condoléances à la famille de notre camarade Berta Cáceres, ainsi qu’au peuple Lenca et au peuple du Honduras, à la souffrance desquels nous nous associons face à cette perte irréparable.
Via CAMPESINA
TEGUCIGALPA M.D.C., 3 MARS 2016
GLOBALISONS LA LUTTE, GLOBALISONS L’ESPOIR !
BERTHA CÁCERES RESTE PRÉSENTE !
PLUS QUE JAMAIS, LA LUTTE CONTINUE !
Source : Le Grand Soir, http://www.legrandsoir.info/et-si-c-est-une-femme-berta-caceres.html
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