[Formidable] Les Suisses vont voter pour (enfin) retirer aux banques privées leur pouvoir de création monétaire

30/12/2015 | 75 commentaires

Il faut remer­cier Roma­ric Godin, pour ce nou­vel article pas­sion­nant (il les enchaîne, ces temps-ci), dans le jour­nal éco­no­mique La Tri­bune , sur ce fléau mon­dial qu’est la créa­tion moné­taire confis­quée aux peuples par les banques privées.

Il s’a­git d’un réfé­ren­dum d’i­ni­tia­tive popu­laire, en Suisse, pour reprendre aux banques pri­vées le droit du peuple suisse à battre sa propre mon­naie (rien que ça !).

On peut s’at­tendre à un rou­leau com­pres­seur média­tique contre cette pro­po­si­tion citoyenne, compte tenu du fait que toute la presse qui compte (sur terre) et la plu­part des « jour­na­listes » (sauf Roma­ric Godin et quelques autres, mani­fes­te­ment) ont été — lit­té­ra­le­ment — ven­dus aux banques (et aux mar­chands de canons, eux aus­si ache­tés par les banques). Je ne sais pas com­bien de temps des lan­ceurs d’a­lerte comme Roma­ric Godin vont pou­voir publier dans la presse à grand tirage, mais pour l’ins­tant il faut en pro­fi­ter : faites passer 🙂

Et pour appro­fon­dir le sujet de la créa­tion moné­taire — à mes yeux aus­si impor­tant que le pro­ces­sus consti­tuant — voyez ma page dédiée : https://​old​.chouard​.org/​E​u​r​o​p​e​/​m​o​n​n​a​i​e​.​php

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet : 

https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​3​8​8​0​6​5​2​6​7​7​317 » seule le droit de battre mon­naie et donne dans son article 99–2 à la BNS recon­nue « indé­pen­dante », le droit de mener « une poli­tique moné­taire ser­vant les inté­rêts géné­raux du pays. » Rien de plus.

Concrè­te­ment, ceci donne de fait à la BNS le mono­pole de l’é­mis­sion des pièces et billets, les seules formes moné­taires qu’elle maî­trise. Mais elle ne maî­trise pas l’es­sen­tiel de la mon­naie créée qui, en Suisse, comme ailleurs, est de la mon­naie « scrip­tu­rale », fai­sant l’ob­jet d’un jeu d’é­cri­ture et non d’é­changes phy­siques. Cette mon­naie est, pour l’es­sen­tiel, créée par les banques lors de l’at­tri­bu­tion de cré­dits à l’é­co­no­mie phy­sique ou à d’autres banques.

Pour les auteurs de l’i­ni­tia­tive, cette situa­tion pose deux pro­blèmes. D’a­bord, en « pri­va­ti­sant » via les banques la créa­tion moné­taire, l’E­tat perd là un reve­nu. Ensuite, contrai­re­ment à ce que pré­voit la consti­tu­tion, la BNS ne maî­trise que dif­fi­ci­le­ment la créa­tion moné­taire. Certes, la poli­tique de taux joue en théo­rie sur le prix du cré­dit et donc sa dis­tri­bu­tion, mais cette trans­mis­sion est impar­faite, on le constate encore en zone euro. La capa­ci­té de créa­tion moné­taire don­née aux banques encou­rage la for­ma­tion de bulles spé­cu­la­tives ou, au contraire, freine la pro­duc­tion de cré­dit lorsque celle-ci serait néces­saire. La finan­cia­ri­sa­tion de l’é­co­no­mie a été le corol­laire de ce pou­voir moné­taire des banques.

Transmettre à la BNS le pouvoir de création monétaire

Pour dis­po­ser d’une éco­no­mie plus stable et mieux maî­tri­sée et d’une créa­tion moné­taire plus cen­trée sur l’é­co­no­mie réelle, les auteurs de l’i­ni­tia­tive pro­posent donc de pré­ci­ser que la BNS « émet désor­mais seule » non seule­ment la mon­naie phy­sique, mais aus­si la « mon­naie scrip­tu­rale. » Consé­quence : les banques per­dront leur capa­ci­té de créer de l’argent ex nihi­lo. Tout prêt accor­dé par une banque devra ain­si être cou­vert par de la mon­naie de la banque cen­trale au bilan de l’é­ta­blis­se­ment. Dès lors, la BNS maî­tri­se­ra entiè­re­ment la créa­tion monétaire.

Le rôle des pouvoirs publics

L’i­ni­tia­tive pré­voit trois modes de dis­tri­bu­tion de l’argent créé par la BNS. D’a­bord via un trans­fert de cet argent aux pou­voirs publics pour ali­men­ter l’é­co­no­mie. Ce trans­fert ne se fera pas sous forme de prêt, mais de « don. » La BNS ali­men­te­ra donc direc­te­ment les caisses publiques de la Confé­dé­ra­tion et des Can­tons à la hau­teur qu’elle aura déter­mi­née. Cer­tains s’é­meuvent de la perte d’in­dé­pen­dance de la BNS, mais Rein­hold Har­rin­ger, le porte-parole du groupe à l’o­ri­gine de ce pro­jet contac­té par La Tri­bune, estime qu’une « com­plète indé­pen­dance n’existe jamais. » Il com­pare cette indé­pen­dance à celle de la jus­tice fédé­rale : ses tri­bu­naux sont « sous la pres­sion de l’o­pi­nion publique, mais ses déci­sions sont accep­tées par tous. » La BNS aura un « man­dat légal clair » et « pour­ra agir en toute indé­pen­dance », tout en devant « rendre des compte à l’o­pi­nion publique. » Concrè­te­ment, la BNS ne four­ni­ra pas tout l’argent dont aura besoin les bud­gets publics, elle ali­men­te­ra ce bud­get à la hau­teur qu’elle juge­ra juste. Quitte, du reste, à uti­li­ser ceci comme un moyen de pres­sion sur les auto­ri­tés pour les contraindre à réduire leurs dépenses qui, par ailleurs, en Suisse, sont déjà enca­drées par une « règle d’or. »

Un « QE pour le peuple » ?

Deuxième moyen de trans­mis­sion de l’argent de la BNS : les ménages eux-mêmes. Le nou­vel article 99-a‑3 de la consti­tu­tion fédé­rale pro­po­sée par l’i­ni­tia­tive pré­voit l’at­tri­bu­tion directe d’argent de la BNS aux par­ti­cu­liers. L’i­ni­tia­tive émet donc la pos­si­bi­li­té d’un « QE pour les gens », idée qui cir­cule actuel­le­ment en Europe. Mais il est pos­sible d’i­ma­gi­ner que cet argent soit aus­si celui d’un reve­nu de base qui est actuel­le­ment en dis­cus­sion en Suisse, comme en Finlande.

L’importance du circuit bancaire demeure

Der­nier mode d’a­li­men­ta­tion de l’é­co­no­mie en argent de la banque cen­trale : les banques elles-mêmes. Mais cette fois, à la dif­fé­rence d’au­jourd’­hui, les banques ne pour­ront prê­ter que l’argent qu’elles auront aupa­ra­vant emprun­té à la BNS selon les moyens tra­di­tion­nels déjà exis­tant de refi­nan­ce­ment. « Il est impor­tant de conser­ver cette pos­si­bi­li­té », explique Rein­hold Har­rin­ger pour qui c’est un moyen impor­tant d’une ges­tion « fine et adap­tée » des besoins de l’é­co­no­mie. Avec cette pro­po­si­tion, la dis­tinc­tion entre l’argent de banque cen­trale et la masse moné­taire dis­po­nible pour l’é­co­no­mie dis­pa­raît. La capa­ci­té des banques d’a­li­men­ter des bulles est alors réduite, car elle doit rem­bour­ser l’argent qu’elle prête. Or, en zone euro, par exemple, c’est un des pro­blèmes de la BCE : son bilan enfle avec l’as­sou­plis­se­ment quan­ti­ta­tif, mais le cré­dit aux entre­prises reste en faible croissance.

Gestion plus efficace pour la croissance ?

Cette ges­tion directe de la masse moné­taire par la banque cen­trale sera-t-elle alors plus « effi­cace » que le sys­tème actuel pour géné­rer de la crois­sance ? Rein­hold Har­rin­ger le croit. « La banque cen­trale dis­pose d’une vision glo­bale de l’é­co­no­mie de meilleure qua­li­té que cha­cune des banques qui agissent avec une vision com­mer­ciale propre », sou­ligne-t-il. Il estime aus­si que la banque cen­trale dis­po­se­ra éga­le­ment des moyens de mieux réagir aux évo­lu­tions conjonc­tu­relles, que ce soit un risque de ralen­tis­se­ment ou de sur­chauffe. Mais le but de l’i­ni­tia­tive est clai­re­ment de dis­po­ser d’une crois­sance de « meilleure qua­li­té », plus cen­trée sur l’é­co­no­mie réelle et plus stable.

Changement de modèle pour la finance helvétique

Cette ini­tia­tive dis­pose du sou­tien de plu­sieurs éco­no­mistes, suisses et euro­péens. Mais elle fait, on s’en doute, l’ob­jet de vives cri­tiques de la part du sec­teur ban­caire hel­vé­tique, qui est, avec près de 12 % du PIB suisse, un des piliers de l’é­co­no­mie natio­nale. Mais Rein­hold Har­rin­ger estime que l’i­ni­tia­tive va per­mettre au sec­teur de reve­nir à une acti­vi­té « plus tra­di­tion­nelle et plus solide. » Il cite le cas de banques comme la banque pos­tale suisse, qui, sans avoir la pos­si­bi­li­té de créer de la mon­naie, réa­lisent de bons béné­fices. Reste que, pour les géants ban­caires comme Cre­dit Suisse ou UBS, qui vivent sur les acti­vi­tés de mar­ché, le coup pour­rait être rude et ils pour­raient ain­si déci­der de quit­ter le pays. Mais l’i­ni­tia­tive semble viser un chan­ge­ment de sys­tème : mieux vaut des banques plus modestes, mais plus utiles, que des géants ban­caires instables et qui font peser un risque conti­nuel sur les comptes publics. Une vraie révo­lu­tion, donc.

Le risque de la transition

Éga­le­ment cri­tique, le think tank libé­ral Ave­nir Suisse, finan­cé par les grandes socié­tés du pays, prône plu­tôt une poli­tique de « petits pas mesu­rés » dans la réforme de la finance plu­tôt que la révo­lu­tion prô­née par l’i­ni­tia­tive « mon­naie pleine. » Selon Ave­nir Suisse, ce sys­tème de « mon­naie pleine » condui­rait à un « état tran­si­toire per­ma­nent » dan­ge­reux. Rein­hold Har­rin­ger, lui, répond qu’une phase de tran­si­tion est pré­vue. Le pre­mier jour, les enga­ge­ments vis-à-vis des clients des banques vont deve­nir des enga­ge­ments vis-à-vis de la banque cen­trale et seront sor­tis du bilan des banques. Mais rien ne sera chan­gé. Les rem­bour­se­ments des cré­dits contrac­tés par les clients vien­dront ali­men­ter les rem­bour­se­ments à la banque cen­trale. Le tout, affirme-t-il, pour­ra être cor­ri­gé en cas de besoin.

Une idée ancienne

L’i­ni­tia­tive n’est, il est vrai, pas fon­dée sur du sable. Elle s’ins­crit dans une longue his­toire. C’est, dans les années 1930, l’é­co­no­miste Irving Fisher, qui avait lan­cé la pro­po­si­tion dans le cadre du « plan de Chi­ca­go » pro­po­sé au pré­sident Frank­lin Dela­no Roo­se­velt. Ce der­nier a reje­té cette pro­po­si­tion, mais elle a été reprise par plu­sieurs éco­no­mistes, dont le moné­ta­riste Mil­ton Fried­man. Cette idée a cepen­dant été pro­gres­si­ve­ment oubliée sous le triomphe de la finan­cia­ri­sa­tion de l’é­co­no­mie. C’est la crise de 2007–2008 qui la fait revivre avec notam­ment une étude de deux éco­no­mistes du FMI, Jaro­mir Benes et Michael Kum­hof, qui reprennent et valident les thèses d’Ir­ving Fisher, voyant dans le retrait aux banques de la créa­tion moné­taire, un moyen de dyna­mi­ser la crois­sance en rédui­sant les risques de crise.

L’Islande a ouvert le bal

L’i­dée a alors retrou­vé des défen­seurs. Fin mars 2015, un par­le­men­taire islan­dais Fros­ti Sigurd­jons­son a remis au pre­mier ministre de l’île nor­dique un rap­port très com­plet sur le sujet en recom­man­dant d’ô­ter aux banques la capa­ci­té de créa­tion moné­taire. Ce rap­port n’a pas débou­ché sur une pro­po­si­tion concrète pour le moment, mais il a ampli­fié le débat autour de cette idée entre éco­no­mistes. Plu­sieurs autres ini­tia­tives visent à ren­for­cer le pou­voir des banques cen­trales vis-à-vis des banques com­mer­ciales. En Irlande, le par­ti conser­va­teur Fian­na Fàil pro­pose ain­si dans son pro­gramme des élec­tions de 2016 de don­ner à la banque cen­trale irlan­daise le moyen de limi­ter la capa­ci­té des banques à émettre des emprunts immobiliers.

Révolution dans la finance ?

Une adop­tion par la Suisse de cette ini­tia­tive serait indé­nia­ble­ment une révo­lu­tion dans le monde de la finance et ses consé­quences dépas­se­raient lar­ge­ment les fron­tières de la Confé­dé­ra­tion. Car la Suisse n’est pas la petite Islande, c’est un des centres finan­ciers les plus impor­tants de la mon­dia­li­sa­tion. Or, les rares son­dages sur la ques­tion ont don­né une large majo­ri­té au « oui » à l’i­ni­tia­tive. Le plus récent, datant d’août, don­nait 57 % pour l’i­ni­tia­tive, mais il doit être pris avec beau­coup de pré­cau­tion, car il n’a pas été réa­li­sé par un ins­ti­tut de son­dage recon­nu. Rein­hold Har­rin­ger estime que les son­dages montrent, au moins, que les citoyens hel­vé­tiques rejettent majo­ri­tai­re­ment le sys­tème actuel et se dit donc « confiant. »

Rien ne dit cepen­dant que cela débou­che­ra sur une majo­ri­té pour l’i­ni­tia­tive. Le sec­teur ban­caire va sans doute peser de tout son poids dans la cam­pagne, empor­tant une par­tie des par­tis de droite, tra­di­tion­nel­le­ment favo­rables à ce sec­teur. D’au­tant que, dans le cas qui nous occupe, il fau­dra aus­si obte­nir une majo­ri­té dans la moi­tié des can­tons (et il existe en Suisse six demi-can­tons comp­tant pour une demie voix). Mais les vota­tions hel­vé­tique ont des résul­tats par­fois surprenants.

Au-delà des divisions traditionnelles

Une chose est cer­taine : le sujet dépasse les divi­sions poli­tiques tra­di­tion­nelles. Les por­teurs de ce pro­jet sont plu­tôt des conser­va­teurs et des libé­raux alé­ma­niques, ins­pi­rés par les idées moné­ta­ristes de sta­bi­li­té. Mais l’i­dée de réduire l’in­fluence des banques et de pla­cer la BNS face à sa res­pon­sa­bi­li­té éco­no­mique en termes de crois­sance peut séduire plus d’un élec­teur de gauche, plus nom­breux en Suisse romande. Si les par­tis poli­tiques suisses n’ont pas encore pris posi­tion dans ce débat, il n’est pas cer­tain que leurs consignes de vote soient ici réel­le­ment sui­vies. La Suisse pour­rait donc don­ner le ton à un chan­ge­ment notable dans la finance internationale.

#QEfor­the­people
Rappel :
ÉPOUVANTAILS ou REFLATION ?
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https://​www​.chouard​.org/​2​0​1​4​/​1​0​/​1​2​/​e​p​o​u​v​a​n​t​a​i​l​s​-​o​u​-​r​e​f​l​a​t​i​o​n​-​r​e​l​a​n​c​e​r​-​l​a​-​d​e​m​a​n​d​e​-​a​v​e​c​-​d​e​-​l​h​e​l​i​c​o​p​t​e​r​-​m​o​n​e​y​-​v​i​te/

[Edit]
Ne ratez pas cette expli­ca­tion — LUMINEUSE — par Fran­çois de Sie­ben­thal :
Un ban­quier suisse explique en 36 minutes l’ar­naque de la créa­tion monétaire
httpv://youtu.be/dmwtBcU0qtA

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Étienne

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75 Commentaires

  1. nanou

    Un ban­quier suisse explique en 36 minutes l’ar­naque de la créa­tion monétaire
    httpv://youtu.be/dmwtBcU0qtA

    Réponse
  2. etienne

    Pré­ci­sion : les Suisses n’ont PAS encore voté, ils VONT pou­voir voter (dans quelques années, appa­rem­ment, car les enjeux sont immenses et les contro­verses seront vives).

    Ce qu’une poi­gnée de citoyens (un peu plus de 100 000 Suisses) a obte­nu, c’est l’or­ga­ni­sa­tion d’un pro­chain réfé­ren­dum, mais ce réfé­ren­dum (qui sera le vote déci­sif) n’a pas encore eu lieu.

    Ce qui est pas­sion­nant pour nous, c’est qu’un vrai débat, de fond et de grande ampleur, for­te­ment média­ti­sé (on espère), sur un sujet de socié­té abso­lu­ment cru­cial (et mécon­nu), va sans doute se déve­lop­per à cette occa­sion, et que les contro­verses qui auront donc lieu en Suisse concernent et inté­ressent le monde entier.

    J’i­ma­gine que, encore une fois, on va voir que « le niveau monte » : niveau de conscience, et niveau d’exi­gence, de la part d’é­lec­teurs se trans­for­mant en citoyens.

    Sans comp­ter l’as­pect péda­go­gique de cet exemple pra­tique qui montre en gran­deur réelle aux incré­dules la puis­sance poten­tielle du RIC pour un peuple digne de ce nom (c’est-à-dire constituant).

    Réponse
  3. Brokers

    Ensuite quand les gens pour­ront consom­mer encore plus, j’es­père qu’ il y aura des loi éco­lo­gique, peut être par exemple = vous ne pou­vez ache­ter 1 télé­phone por­table chaque 5 ans puis vous devez le recy­cler a 100% ou le sto­cker pour l’é­ter­ni­ter etc etc mais ont est a des années lumières ^^

    Réponse
  4. etienne

    L’a­na­lyse de Fran­çois Asselineau : 
    https://​www​.face​book​.com/​u​p​r​.​f​r​a​n​c​o​i​s​a​s​s​e​l​i​n​e​a​u​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​3​8​8​2​7​5​4​0​5​7​6​1​2:0

    == COUP DE TONNERRE DANS LA HAUTE FINANCE MONDIALE ==
    PEUPLE NON SOUMIS À LA DICTATURE DE L’UNION EUROPÉENNE, LES SUISSES VONT ORGANISER UN RÉFÉRENDUM D’INITIATIVE POPULAIRE POUR RETIRER AUX BANQUES LEUR POUVOIR DE CRÉATION MONÉTAIRE.
    ———————————–

    C’est un véri­table coup de ton­nerre qui vient de réson­ner dans le monde feu­tré de la finance en ce 30 décembre 2015. La Confé­dé­ra­tion Hel­vé­tique, pour­tant répu­tée pour être le para­dis des banques, vient de déci­der d’or­ga­ni­ser un réfé­ren­dum pour reti­rer aux banques leur pou­voir de créa­tion moné­taire et le réser­ver à la seule Banque Natio­nale de Suisse (BNS).

    —————————————-
    Le résul­tat d’une ini­tia­tive populaire
    —————————————–
    Cette déci­sion résulte direc­te­ment du fait qu’une ini­tia­tive popu­laire, lan­cée en juin 2014, a recueilli 111.824 signa­tures, soit davan­tage que les 100.000 néces­saires pour pro­vo­quer une « vota­tion », autre­ment dit un référendum.

    L’i­ni­tia­tive pro­pose que la BNS « émet désor­mais seule » non seule­ment la mon­naie phy­sique, mais aus­si la « mon­naie scrip­tu­rale. » (mon­naie créée pour l’es­sen­tiel par les banques lors de l’at­tri­bu­tion de cré­dits à l’é­co­no­mie phy­sique ou à d’autres banques).

    Les consé­quences du réfé­ren­dum seraient que les banques per­draient leur capa­ci­té de créer de l’argent ex nihi­lo. Tout prêt accor­dé par une banque devrait désor­mais être cou­vert par de la mon­naie de la banque cen­trale au bilan de l’é­ta­blis­se­ment. Dès lors, la Banque Natio­nale de Suisse (BNS) maî­tri­se­rait entiè­re­ment la créa­tion monétaire.

    —————————————-
    Les 3 modes de dis­tri­bu­tion de l’argent exclusivement
    créé par la Banque Centrale
    —————————————–
    L’initiative popu­laire pré­voit trois modes de dis­tri­bu­tion de l’argent créé par la BNS :

    1°) un trans­fert de cet argent aux pou­voirs publics pour ali­men­ter l’é­co­no­mie. Ce trans­fert ne se ferait pas sous forme de prêt, mais de « don. »

    2°) ‘attri­bu­tion directe d’argent de la BNS aux par­ti­cu­liers. L’i­ni­tia­tive émet donc la pos­si­bi­li­té d’un « Quan­ti­ta­tive easing pour les gens ». Mais il est pos­sible d’i­ma­gi­ner que cet argent soit aus­si celui d’un reve­nu de base qui est actuel­le­ment en dis­cus­sion en Suisse, comme en Finlande.

    3°) l’alimentation par la banque cen­trale des banques elles-mêmes. Mais cette fois, à la dif­fé­rence d’au­jourd’­hui, les banques ne pour­raient plus prê­ter que l’argent qu’elles auront aupa­ra­vant emprun­té à la BNS selon les moyens tra­di­tion­nels déjà exis­tant de refinancement. «

    —————————————-
    Une poten­tielle révo­lu­tion planétaire
    —————————————-
    Cette ini­tia­tive dis­pose du sou­tien de plu­sieurs éco­no­mistes, suisses et euro­péens. Mais elle fait bien enten­du hur­ler le sec­teur ban­caire hel­vé­tique, qui est, avec près de 12 % du PIB suisse, un des piliers de l’é­co­no­mie nationale.

    Quoi qu’il en soit, l’a­dop­tion par la Suisse de cette ini­tia­tive serait une révo­lu­tion dans le monde de la finance et ses consé­quences dépas­se­raient lar­ge­ment les fron­tières de la Confé­dé­ra­tion. Le séisme et l’ef­fet d’exem­pla­ri­té seraient énormes dans le monde entier.

    Car la Suisse n’est pas la petite Islande, c’est un des centres finan­ciers les plus impor­tants de la mon­dia­li­sa­tion. Or, les rares son­dages sur la ques­tion ont don­né une large majo­ri­té au « oui » à l’i­ni­tia­tive. Le plus récent, datant d’août, don­nait 57 % pour l’i­ni­tia­tive, mais il doit être pris avec précaution.

    ————————————-
    Le lob­by des banques et des euro-atlantistes
    fera tout pour faire échouer le référendum
    ————————————-
    Rien ne dit cepen­dant que cela débou­che­ra sur une majo­ri­té pour l’i­ni­tia­tive : on peut tabler sur le fait que le sec­teur ban­caire au cours de la cam­pagne élec­to­rale, pro­ba­ble­ment avec le sou­tien d’ une par­tie des par­tis de droite et, plus glo­ba­le­ment, des par­tis et des médias inféo­dées aux forces euro-atlantistes.

    Il faut par ailleurs obte­nir non seule­ment la majo­ri­té popu­laire au niveau fédé­ral, mais aus­si dans au moins 12 des 23 can­tons de la Confé­dé­ra­tion. Ce n’est donc pas gagné.

    ——————————–
    Com­pa­rai­sons entre la France (UE + euro + OTAN)
    et la Suisse (ni UE ni euro ni OTAN)
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    Avec un peu plus de 8 mil­lions d’ha­bi­tants et 41 200 km², la Suisse est envi­ron 8 fois moins peu­plée que la France et 13 fois plus petite en super­fi­cie. Elle est même plus petite que la seule région Rhône-Alpes.

    Pour­tant, le peuple suisse – his­to­ri­que­ment très vigi­lant sur ses liber­tés et sur sa démo­cra­tie – a cou­ra­geu­se­ment et intel­li­gem­ment refu­sé d’en­trer dans la pré­ten­due « construc­tion euro­péenne », dans l’eu­ro et dans l’OTAN.

    Le peuple suisse a ain­si fait un bras d’hon­neur à la pro­pa­gande euro-atlan­tiste. Ils ne se sont jamais lais­sés inti­mi­der. Ils n’ont pas cru les pro­phètes mal­in­ten­tion­nés qui leur assu­rait que la Suisse était « trop petite » pour s’i­so­ler du monde…

    Avec le recul du temps, les résul­tats com­pa­rés de la Suisse et de la France sont édifiants.

    Alors que la France dégrin­gole année après année dans le cal­cul de l’In­dice de Déve­lop­pe­ment Humain (IDH) du PNUD, – étant pas­sée de la 2e place en 1995 à la 22e place en 2015, la Suisse, elle, est désor­mais à la 3e place mondiale.

    Alors que la pau­vre­té et la misère ne cessent de s’étendre en France au même rythme que les délo­ca­li­sa­tions indus­trielles, la pros­pé­ri­té suisse est plus forte que jamais, notam­ment grâce à une mon­naie natio­nale gérée confor­mé­ment aux inté­rêts du peuple suisse.

    Alors que la France est atti­rée dans des guerres illé­gales et très meur­trières qui nous aliènent la sym­pa­thie du monde entier et qui nous ont trans­for­mé en lar­bins de Washing­ton, la Suisse se tient sage­ment à l’é­cart de ces crimes, tout ne pré­ser­vant une véri­table armée digne de ce nom et tout en res­pec­tant le droit inter­na­tio­nal au point qu’elle est deve­nue le pays du monde qui abrite le plus de confé­rences inter­na­tio­nales et un sym­bole de paix à elle toute seule.

    Alors que la France connait des atten­tats ter­ro­ristes, qui résul­tant direc­te­ment des choix diplo­ma­tiques et mili­taires scan­da­leux de nos diri­geants, la Suisse reste indemne de cette plaie, tout sim­ple­ment parce que la Suisse ins­pire le res­pect dans le monde entier.

    Alors que la France se dirige vers sa dis­lo­ca­tion sous le poids de la poli­tique malé­fique des « euro-régions », la Suisse main­tient plus que jamais son uni­té natio­nale, grâce au res­pect de ses tra­di­tions vieilles de 800 ans. Les can­tons suisses sont en moyenne 2 fois plus petits et 2 fois moins peu­plés que les dépar­te­ments fran­çais, mais per­sonne en Suisse n’ose même ima­gi­ner de les sup­pri­mer « pour être moderne ».

    Alors que la France sombre mois après mois dans un régime de plus en plus dic­ta­to­rial avec une sur­veillance géné­ra­li­sée des citoyens, une exten­sion abu­sive de l’é­tat d’ur­gence, des réformes consti­tu­tion­nelles aux relents xéno­phobes débat­tus à la sau­vette et des lois liber­ti­cides votées en cati­mi­ni, la Suisse admi­nistre tou­jours plus son res­pect pro­fond du peuple et de la démo­cra­tie, avec son sys­tème de réfé­ren­dum d’i­ni­tia­tive popu­laire que les oli­garques fran­co-euro­péistes refusent bec et ongle aux peuple français.

    On doit noter au pas­sage, que cette annonce de réfé­ren­dum sur le retrait du pou­voir de créa­tion moné­taire aux banques pri­vées per­met de clouer le bec aux euro­péistes mépri­sants qui nous assurent conti­nuel­le­ment que l’on en pour­rait « pas com­pa­rer » la Suisse à la France parce que la Suisse tire­rait sa richesse des banques.

    La preuve est faite que, même si le poids du sec­teur ban­caire est impor­tant en Suisse – celui de l’in­dus­trie y est aus­si très éle­vé -, cela n’empêche nul­le­ment le peuple suisse d’en­vi­sa­ger de mettre au pas ledit sec­teur ban­caire. Le peuple et les diri­geants suisses font preuve d’un cou­rage, d’un sens de l’in­té­rêt géné­ral et d’une digni­té qui font affreu­se­ment défaut aux médiocres per­son­nages qui nous gouvernent.

    ——————————–
    Conclusion
    ——————————–
    En guise de conclu­sion, je rap­pelle que l’U­PR est le seul par­ti poli­tique fran­çais qui offre au peuple fran­çais la pers­pec­tive de recou­vrer une pros­pé­ri­té et une démo­cra­tie de type helvétiques.

    Le pro­gramme que j’ai pré­sen­té en décembre 2011 – voi­ci main­te­nant 4 ans – s’en­gage en effet de façon ferme et définitive :
    – à faire sor­tir la France de l’UE, juri­di­que­ment et uni­la­té­ra­le­ment, par l’ar­ticle 50 du TUE,

    - à faire sor­tir la France de l’eu­ro, juri­di­que­ment et uni­la­té­ra­le­ment, par l’ar­ticle 50 du TUE,

    - à faire sor­tir la France de l’O­TAN, juri­di­que­ment et uni­la­té­ra­le­ment, par l’ar­ticle 13 du Trai­té de l’At­lan­tique Nord,

    - à créer enfin un vrai réfé­ren­dum d’i­ni­tia­tive popu­laire, avec des condi­tions d’or­ga­ni­sa­tion com­pa­rables à ce qu’elles sont en Suisse,

    - à redon­ner à la Banque de France son pou­voir plein et entier de créa­tion monétaire

    - à orga­ni­ser, après son acces­sion au pou­voir, un grand débat sur l’o­ri­gine de la dette publique, assor­ti d’un réfé­ren­dum à ques­tions multiples.

    Par­mi ces ques­tions, nous pour­rions très bien sou­mettre au peuple fran­çais la même ques­tion que celle qui va être sou­mise au peuple suisse, à savoir celle du retrait aux banques pri­vées de leur pou­voir de créa­tion moné­taire ex nihilo.

    Fran­çois Asselineau
    30 décembre 2015

    Réponse
  5. etienne

    Les banques pri­vées sont le fléau de l’humanité. 

    La preuve par les dérivés :

    L’apocalypse finan­cière approche : les banques U.S ont 247.000 mil­liards de dol­lars d’exposition sur les dérivés
    http://www.businessbourse.com/2016/01/02/lapocalypse-financiere-approche-les-banques-u-s-ont-247–000-milliards-de-dollars-dexposition-sur-les-derives/

    ___________

    Pour se faire une idée réelle, et pour mon­trer cette folie (cri­mi­nelle), en images c’est plus clair :
    http://​demo​no​cra​cy​.info/​i​n​f​o​g​r​a​p​h​i​c​s​/​u​s​a​/​d​e​r​i​v​a​t​i​v​e​s​/​b​a​n​k​_​e​x​p​o​s​u​r​e​.​h​tml

    (Une fois) MILLE MILLIARDS (one tril­lion en anglais) en image :

    L’ex­po­si­tion aux déri­vés (hors bilan, évi­dem­ment) des 9 grandes banques amé­ri­caines : 228 MILLE MILLIARDS (228 « tril­lions » en anglais), 247 aujourd’hui :

    Voyez le détail banque par banque : 
    http://​demo​no​cra​cy​.info/​i​n​f​o​g​r​a​p​h​i​c​s​/​u​s​a​/​d​e​r​i​v​a​t​i​v​e​s​/​b​a​n​k​_​e​x​p​o​s​u​r​e​.​h​tml

    On pour­rait aus­si appor­ter la preuve par la dépos­ses­sion poli­tique des popu­la­tions du monde entier, ou encore par l’es­cla­vage entre­te­nu des popu­la­tions du monde entier, ou encore par les guerres impo­sées aux popu­la­tions du monde entier, mais ce sont d’autres dossiers.
    ____________

    Rap­pel (6 juin 2013) :
    [Exclu­sif] Enga­ge­ments bruts des banques sys­té­miques mondiales
    https://​www​.les​-crises​.fr/​d​e​r​i​v​e​s​-​b​a​n​q​u​e​s​-​s​y​s​t​e​m​i​q​u​es/

    Donc, en 2012, les quatre banques fran­çaises étaient déjà expo­sées aux « déri­vés » pour 118 MILLE MILLIARDS DE $, soit 45 fois le PIB !!! HORS BILAN bien entendu !
    ___________________

    On ne se sor­ti­ra jamais des griffes de ces mafieux sans deve­nir nous-mêmes consti­tuants, per­son­nel­le­ment, mas­si­ve­ment, universellement.

    Réponse
  6. Unci TOÏ-YEN

    En ce début d’année 2016 je fais un vœu.
    Que cette année soit l’émergence des réa­li­tés et des consensus.

    Ce débat sur l’émission de la mon­naie ne paraît pas être révé­la­teur de la réa­li­té sur ce sujet alors que la réa­li­té peut s’exprimer en peu de lignes.

    Peut-on par­ler de mon­naie sans en connaître au mini­mum les rai­sons de son existence ?
    Au départ la mon­naie n’existe pas, ce qui existe c’est la valeur don­née aux choses agréables à la vie, comme le Kg de sucre ou bien la valeur de choses peu agréables comme une infrac­tion au code de la route, mais aus­si la valeur don­née au tra­vail pour pro­duire ces choses utiles et agréables à la vie, qui pour la valeur d’une infrac­tion n’est en fait qu’une valeur utile aux choses agréables pour la vic­time d’une infrac­tion et non du pro­duc­teur de l’infraction. La valeur, si elle est la récom­pense d’un pro­duc­teur de biens ou de ser­vices, vous consta­tez qu’elle est aus­si « une récom­pense » de ceux qui ne sont pas, pas encore ou ne sont plus, pro­duc­teurs de choses utiles et agréables à la vie.

    La valeur d’une chose évo­lue au fur et à mesure de la pro­duc­tion de cette chose, en addi­tion­nant la valeur du tra­vail de pro­duc­tion du pre­mier inter­ve­nant jusqu’au der­nier, juste avant que celui qui l’acquière en fasse une consom­ma­tion afin de satis­faire l’un de ses besoins. 

    Que voyons-nous d’important dans la valeur des choses ?
    1° qu’elle n’existe que du fait de l’existence d’une production.
    2° qu’elle se par­tage aus­si bien entre les pro­duc­teurs de la chose que ceux qui ne sont plus ou pas encore producteur.
    3° qu’elle est utile à la cir­cu­la­tion des choses jusqu’à sa consommation.
    4° que la valeur se forme tout au long de la pro­duc­tion pour dis­pa­raître lors de sa consommation.

    Pour conclure nous pou­vons dire que la valeur a pour usage utile (comme un outil) d’amener une pro­duc­tion à sa consom­ma­tion et disparaitre.

    La mon­naie ?
    Elle n’est que la maté­ria­li­sa­tion des valeurs, et si les valeurs servent à ame­ner une pro­duc­tion à sa consom­ma­tion la maté­ria­li­sa­tion de la valeur, la mon­naie, a la même fonc­tion et, dans ce cas, doit dis­pa­raître avec la consom­ma­tion et réap­pa­raître s’il y a une nou­velle pro­duc­tion. Or, la mon­naie papier ne dis­pa­raît pas suite à la consom­ma­tion, elle conti­nue à cir­cu­ler, mais pour valo­ri­ser une nou­velle pro­duc­tion. Si la mon­naie papier ne dis­pa­raît pas, avons-nous besoin de créer de la mon­naie papier en plus ? NON

    La mon­naie dématérialisée ?
    C’est écri­ture comp­table qui cré­di­té puis débi­té et, de fait, c’est la seule mon­naie qui a la carac­té­ris­tique des valeurs don­née aux choses ou valeur de ‘’récom­pense’’ par­ta­gée entre nous tous actif et inac­tifs et qui, en deve­nant débit, dis­pa­raît comme la valeur dis­pa­rait quand la chose devient consommation.
    La créa­tion de la mon­naie papier ne peut être que le rem­pla­ce­ment d’un cré­dit dans les écri­tures comp­tables. En réa­li­té, nous pour­rions très bien nous pas­ser de mon­naie papier, et il le fau­drait peut-être, puis le porte-mon­naie élec­tro­nique rem­pla­ce­rait le papier, mais en conser­vant la fonc­tion débit cré­dit serait plus conforme aux valeurs.

    Puisque la mon­naie papier existe, toute créa­tion de mon­naie doit cor­res­pondre à un rem­pla­ce­ment de cré­dit dans la mon­naie écri­ture et toute sup­pres­sion de mon­naie papier deve­nir mon­naie écri­ture en cré­dit. La mon­naie peut être alors impri­mée, dans ces condi­tions, par un orga­nisme d’État en contre­par­tie de la dis­pa­ri­tion d’un compte cré­di­teur où excep­tion­nel­le­ment le blo­cage d’un cré­dit jusqu’à la res­ti­tu­tion de la mon­naie papier à l’organisme imprimeur.

    Tout est dit sur les capa­ci­tés émis­sion de la mon­naie papier. C’est ce pro­ces­sus de rem­pla­ce­ment d’un cré­dit en écri­ture par de la mon­naie papier qui, si il est res­pec­té : aucune dérive n’existe.

    Puisque les valeurs ou la mon­naie accom­pagnent la pro­duc­tion jusqu’à la consom­ma­tion : nous pou­vons alors faire le constat sui­vant, comme cela a été le cas en 2008 en France : une psy­chose frappe le Fran­çais qui entre­voient un risque finan­cier hypo­thé­tique suite à la crise des sub­primes. Devant ce risque hypo­thé­tique de len­de­mains déchan­teurs, les Fran­çais bloquent la mon­naie en cré­dit dans leur épargne et, de ce fait, la mon­naie ne cir­cu­lant plus, les pro­duc­tions ne deve­nant plus consom­ma­tion, la pro­duc­tion s’arrête et le chô­mage aug­mente, c’est la crise mais de quelle ori­gine ? Psy­chique bien entendu ! 

    Cela, pour vous faire com­prendre que, faute de cré­dits qui deviennent débits (blo­cage de cré­dit), il devient néces­saire de faire fonc­tion­ner la planche à billets pour conti­nuer à faire des débits et faire pas­ser des pro­duc­tions à la consom­ma­tion et évi­ter le chô­mage, puis au fur et à mesure du déblo­cage du compte cré­dit des épar­gnants suite à la psy­chose, reti­rer la mon­naie émise.

    Hélas, l’ignorance d’une crise psy­chique, et de la réa­li­té de l’usage de la mon­naie, fait que les moné­ti­sa­tions faites à cette époque ont été per­çues comme une dérive capi­ta­liste et non comme la cor­rec­tion des effets d’une psychose.

    Vous voyez qu’il faut moins de mots pour rela­ter les réa­li­té de notre vie socié­tale que pour déli­rer dans des psy­choses qui se carac­té­risent par une vision erro­née de la réa­li­té avec un dis­cours et des idées déli­rantes, asso­ciés à un syn­drome dis­so­cia­tif, c’est-à-dire des troubles per­tur­bant l’or­ga­ni­sa­tion de la pen­sée, le com­por­te­ment et les émotions. 

    Unci TOÏ-YEN

    Réponse
    • RV

      « La valeur d’une chose évo­lue au fur et à mesure de la pro­duc­tion de cette chose, en addi­tion­nant la valeur du tra­vail de pro­duc­tion du pre­mier inter­ve­nant jusqu’au der­nier, juste avant que celui qui l’acquière en fasse une consom­ma­tion afin de satis­faire l’un de ses besoins. »

      Dans ce cas vous ne recon­nais­sez aucune valeur au « tra­vail » de la « terre », de « l’eau » et du « soleil », qui pro­duisent cepen­dant les plantes ? Que doit-on entendre par « la valeur du tra­vail de pro­duc­tion » ? Enten­dez vous que les avances de capi­tal sont du tra­vail « sto­cké » dans lequel le pro­prié­taire puise ? Et que faites vous de la spé­cu­la­tion, qui acquiert pour revendre sans consommer ?
      Rien n’est « simple » …

      Réponse
      • Unci TOÏ-YEN

        Vous n’êtes pas sans remarquer :
        04-Une Nation est une com­mu­nau­té de citoyens.
        VRAI – FAUX
        05-Les citoyens d’une Nation recherchent à satis­faire leurs besoins.
        VRAI – FAUX
        06-Un citoyen consom­ma­teur satis­fait ses besoins grâce aux pro­duc­tions des autres.
        VRAI – FAUX
        07-Un citoyen pro­duc­teur actif pro­duit les consom­ma­tions des autres.
        VRAI – FAUX
        08-Dans une nation équi­table chaque citoyen doit, dans sa vie, pro­duire pour les autres citoyens autant qu’il consomme de pro­duc­tions pro­duites par les autres.
        VRAI – FAUX

        Ce que fait la nature est natu­rel elle fait ce pour­quoi elle pro­gram­mée : ce que fait l’homme en tra­vaillant n’est pas natu­rel puisque il doit pro­duire le besoin des autres qui varie sui­vant les moments et les évolutions.

        Il faut un mini­mum de rigueur il ne se stocke pas du tra­vail il se stocke des pro­duc­tions ou les valeurs de ces pro­duc­tions maté­ria­li­sée par de la mon­naie quand on se sépare des pro­duc­tions sans les consom­mer. C’est ce qu’on appelle l’économie ‘’active’’ la cir­cu­la­tion des four­ni­tures en paral­lèle de la cir­cu­la­tion de la mon­naie en sens inverse, entre ven­deur et acheteur.

        Dans l’économie ‘’active’’ l’intervenant dans la cir­cu­la­tion des pro­duc­tions ajoute sa valeurs ajou­tée : la spé­cu­la­tion est alors une inci­vi­li­té détes­table de celui qui sur­éva­lue sa valeur ajou­tée par rap­port a son peu d’effort dans la pro­duc­tion du bien ou du ser­vice qui fini­ra par être consom­mé et payer par ce consom­ma­teur. Il va de soit que c’est inadmissible. 

        Tout compte fait c’est plus simple que l’on croit.

        Réponse
    • Mic El

      si je vous résume, Unci TOÏ-YEN, la pau­vre­té ne serait au fond qu’une crise psychique…!
      une idée déli­rante, asso­ciés à un syn­drome dissociatif…?

      Réponse
      • Unci TOÏ-YEN

        Ne confon­dez jamais cause et effet : la pau­vre­té est un effet, la crise est aus­si un effet : la pau­vre­té ne peut donc être une crise : mais la crise peut avoir une ori­gine psy­chique quand une psy­chose déclenche un com­por­te­ment pro­vo­quant l’arrêt des pro­duc­tions et suit du chô­mage. C’est ce qui s’est pas­sé en 2008. Le chô­mage peut mener à la pau­vre­té mais ce n’est pas l’unique origine.

        Réponse
        • Eliade Guy

          je lis :
          « Dans l’ éco­no­mie ‘’active’’ l’intervenant dans la cir­cu­la­tion des pro­duc­tions ajoute sa valeurs ajou­tée : la spé­cu­la­tion est alors une inci­vi­li­té détes­table de celui qui sur­éva­lue sa valeur ajou­tée par rap­port a son peu d’effort dans la pro­duc­tion du bien ou du ser­vice qui fini­ra par être consom­mé et payer par ce consom­ma­teur. Il va de soit que c’est inadmissible.

          Tout compte fait c’est plus simple que l’on croit. »

          Si vous le dites … En effet il suf­fit de dire que c’ est inci­vile, inad­mis­sible .. et du coup tout devient plus simple que l’ on croit ..
          Une éco­no­mie n’ est ni « active » ni « pas­sive », elle est une idéo­lo­gie poli­tique qui imprègne tous les aspects de la vie, qui est défen­due « corps et âme » pour jus­te­ment créer de la valeur ajou­tée plu­tôt appe­lée sur-valeur.
          Il n’ y a pas cir­cu­la­tion des pro­duc­tions, mais pro­duc­tion de « mar­chan­dises » (et non pas de bien et qui cir­culent en effet) et le vrai but de cette pro­duc­tion n’ est pas de four­nir des biens (acces­soire) mais de faire de l’ argent. Comme me disait un employé d’ IBM :
          « IBM n’ est pas une socié­té d’ infor­ma­tique qui fait de l’ argent, mais une socié­té qui fait de l’ argent avec l’ informatique ».
          Ce qui veut dire que l’ inves­tis­seur n’ a pas comme sou­ci majeur de satis­faire un besoin ( d’ ailleurs il en crée beau­coup de faux ) mais de faire un maxi­mum d’ argent (ce qu’ il peut vou­loir faire d’ ailleurs en essayant de dimi­nuer la masse salariale)

          Vous dites : « la valeur don­née aux choses agréables à la vie ». Vous don­nez au mot valeur une conso­nance morale. La valeur et cela depuis très long­temps est une notion débat­tue par des « éco­no­mistes ». Et l’ éco­no­mie ne parle que de valeur « éco­no­mique » (Lapa­lis­sade). Adam Smith met­tait dans cette notion de valeur, l’ uti­li­té des mar­chan­dises. Valeur d’ usage, valeur d’ échange. Évi­dem­ment ce qui l’ emporte depuis le capi­ta­lisme et les mar­chés fai­seurs de prix, (les mar­chés dit « libres et non faus­sés ») c’ est la valeur d’ échange, échange qui a une fonc­tion tota­li­taire celle de faire du pro­fit qui condi­tionne tous nos modes de vie. Nos socié­tés ne sont pas des socié­tés de pro­duc­teurs et de consom­ma­teurs, ce sont des socié­tés asser­vies à l’ échange, au pro­fit. D’ ailleurs un pro­duc­teur digne de ce nom devrait en tout état de cause, être maître de ce qu’ il pro­duit. Mais ce n’ est pas le cas il pro­duit ce qui pour­ra rap­por­ter un profit.
          Der­nier mot, après je vous laisse à vos études sur les causes et les effets,
          le mar­ché « libre et non faus­sé » .. les défen­seurs d’ une telle idéo­lo­gie-poli­tique, ne parlent jamais de l’ accu­mu­la­tion du capi­tal qui pour­tant fausse tout. Un riche bou­lan­ger va sur un mar­ché, il peut vivre un cer­tain temps sans béné­fice, alors il va cou­ler tous les autres bou­lan­gers du mar­ché (libre et non faus­sé) qui eux ont besoin d’ un béné­fice pour vivre.
          Quand vous aurez réso­lu le pro­blème de la dic­ta­ture de la mar­chan­dise, de l’ infa­mie du tra­vail rému­né­ré a contra­rio de l’ acti­vi­té humaine ( ex : aller à la rivière pécher … est-ce un tra­vail ?, faire son ménage est-ce un tra­vail ?), de la recherche du pro­fit maxi­mum géné­rant des guerres alors oui tout sera plus simple
          que l’ on croit. Moi je ne crois rien mais je vois que comme 99% des gens je suis assu­jet­ti à un tra­vail dont je ne maî­trise pas la « chaîne », à de l’argent-dette (lire DETTE : 5000 ans d’ his­toire de D. Grae­ber) qui ne me per­mettent d’ ache­ter ce qui m’ humi­lie .. c.a.d de la mar­chan­dise (éven­tuel­le­ment faite en obso­lés­cence programmée)
          A tchao
          G. 

          PS : ah oui réponse à votre squizz :
          Vous n’êtes pas sans remar­quer : (suis non pas une remarque mais un choix multiple)
          04-Une Nation est une com­mu­nau­té de citoyens.
          VRAI – FAUX … faux nous sommes des électeurs.

          05-Les citoyens d’une Nation recherchent à satis­faire leurs besoins.
          VRAI – FAUX … on cherche (veuillez m’ en excu­ser par avance) à aller au-delà
          06-Un citoyen consom­ma­teur satis­fait ses besoins grâce aux pro­duc­tions des autres.
          VRAI – FAUX
          Il y a une infa­mie à ne par­ler que en terme de besoin. Il est vrai que l’ on peut ran­ger l’ Amour dans les besoins. Et c’ est vrai que comme ma femme pro­duit beau­coup de lubri­fiant natu­rel, moi qui suis consom­ma­teur de sexe (en toute fidé­li­té), elle me satis­fait beaucoup.

          7‑Un citoyen pro­duc­teur actif pro­duit les consom­ma­tions des autres.
          VRAI – FAUX
          08-Dans une nation équi­table chaque citoyen doit, dans sa vie, pro­duire pour les autres citoyens autant qu’il consomme de pro­duc­tions pro­duites par les autres.
          VRAI – FAUX
          Si je veux (doit.. doit …) … d’ ailleurs je n’ attends rien des autres je vais à la pêche et je cultive mon jar­din ce qui fait de moi un oisif .. vous me direz que EDF me four­nit de l’ éner­gie ce qui prouve le tota­li­ta­risme de l’ économie-marchande
          Voi­là ouf .. je vou­lais en pro­po­ser un autre à ma manière mais là du coup je fatigue
          Vous devriez lire des anthro­po­logues sur les chas­seurs-cueilleurs qui pen­dant plu­sieurs mil­lions d’ années et ayant un cer­veau aus­si déve­lop­pé que le notre ont vécu non pas dans une éco­no­mie de sub­sis­tance (terme sou­vent employé de manière péjo­ra­tive), mais une éco­no­mie d’ abon­dance, la sub­sis­tance ne les mobi­li­sée que deux heures par jour .. le reste étant de la fête, des jeux etc …

          Réponse
          • Eliade Guy

            .. il « faut » com­prendre que dans des socié­tés non assu­jet­ties au tra­vail, cer­tains pou­vaient être oisif (mais ils chan­taient de jolies chan­sons ou racon­taient des contes) et d’ autres plus habiles pou­vaient pas­ser plu­sieurs mois à fabri­quer une pirogue juste pour le plai­sir du tra­vail bien fait et de l’ offrir sans contre par­tie à son voi­sin. Voi­là ce que peut-être une socié­té où l’ on parle d’ acti­vi­té humaine et non pas de travail

          • Unci TOÏ-YEN

            @ éliade guy

            Si j’écrits « la spé­cu­la­tion est alors une inci­vi­li­té détes­table de celui qui sur­éva­lue sa valeur ajou­tée par rap­port a son peu d’effort dans la pro­duc­tion du bien ou du ser­vice ….Il va de soit que c’est inad­mis­sible » Vous répondez :
            « En effet il suf­fit de dire que c’est inci­vile, inad­mis­sible : et du coup tout devient plus simple que l’on croit . »

            Il me semble dans vos pro­pos que per­son­nel­le­ment je me satis­faits de la spé­cu­la­tion. Je ne faits que dire que c’est une inci­vi­li­té qui dans le prix d’une chose se tra­duit par une aug­men­ta­tion que le consom­ma­teur paye. Et c’est inad­mis­sible, inéqui­table comme il est admis­sible qu’un ouvrier agri­cole retrai­té qui a pro­duit, toute sa vie des choses utiles et agréable à la vie des autres est moins de droit que le dépu­té retrai­té qui a pro­duit toutes sa vie ……. : c’est inéquitable.
            Et qu’elles que soient les ini­qui­tés il faut les combattre.
            Unci TOÏ-YEN

            @ éliade guy

            Vous dites : « Une éco­no­mie n’est ni « active » ni « pas­sive », elle est une idéo­lo­gie poli­tique qui imprègne tous les aspects de la vie, qui est défen­due « corps et âme » pour jus­te­ment créer de la valeur ajou­tée plu­tôt appe­lée sur-valeur. »

            Effec­ti­ve­ment cha­cun à sa propre vision de l’économie et à par­tir de là ses conclu­sions. Alors soyons plus pré­cis : Par­lons de l’économie de notre vie socié­tale (tous les aspects de la vie) et dans cette vie socié­tale : on ne cherche pas à créer (corps et âmes) des valeurs ajou­tée ou des sur valeurs mais uni­que­ment des choses agréables et utile à la vie. Il me semble que vous ne cher­cher pas à com­prendre les pro­pos de l’autre mais impo­ser vos pré­ju­gés sans recher­cher si ce que dit l’autre n’est pas plus réa­liste et plus à même de construire une vision plus holis­tique de l’économie de notre vie socié­tale que le sont vos pré­ju­gés. Cette pré­fé­rence de ne pas renier vos pré­ju­gés, corps et âmes, est l’esprit qui règne tout le long de votre intervention.

            Quand vous dites : « Il n’y a pas cir­cu­la­tion des pro­duc­tions, mais pro­duc­tion de « mar­chan­dises » (et non pas de bien et qui cir­culent en effet) et le vrai but de cette pro­duc­tion n’est pas de four­nir des biens (acces­soire) mais de faire de l’argent. Comme me disait un employé d’IBM. »

            Je ne peux pas vous en vou­loir. C’est en effets dans cette vision que notre socié­té et son Edu­ca­tion Natio­nale, vous et tous les autres, vous a for­mé. En fait vous a for­ma­té. Puis cette vision est deve­nue majo­ri­tai­re­ment un théo­rème, pour ne pas dire un dogme, de votre vie socié­tale. Mais comme dit Pré­gine : ‘’ce n’est pas parce qu’une majo­ri­té adopte un geste ignoble qui ne l’est plus.’’

            Sup­po­ser que l’éducation natio­nale au lieu de vous dire « c’est l’argent qui fait tour­ner le monde vous ait dit : ‘’ dans notre vie socié­tale le consom­ma­teur, pour satis­faire ses besoins en choses agréables et utile à sa vie, ne peut le faire que si d’autres le lui pro­duise et sans cette pro­duc­tion l’argent lui est inutile’’

            En toute hon­nê­te­té aller vous res­ter sur la vision irréa­liste de pour­voir de l’argent ou de la réa­li­té de notre vie socié­tale où les pro­duc­tions des uns sont les consom­ma­tions des autres. Il est cer­tain, qu’aujourd’hui, qu’avec les visions ensei­gnés par notre édu­ca­tion natio­nale qui sont deve­nu vos pré­ju­gés, ne peut exis­ter dans le logi­ciel de l’éducation natio­nale et dans le votre : qu’il est un devoir, pour cha­cun de nous, dans sa vie, de pro­duire autant pour les autres que les autres pro­duisent pour nous’’.
            Pour­tant n’est ce pas ce que devrais être, dans notre vie socié­tale, pour se res­pec­ter et faire preuve d’équité. Et ain­si démon­trer, par exemple, que la spé­cu­la­tion est un refus de ce devoir d’équité ?

            Unci- TOÏ YEN 

            @ éliade guy

            Parce que je dits : « la valeur don­née aux choses agréables à la vie ».

            Vous répon­dez : « Vous don­nez au mot valeur une conso­nance morale. La valeur et cela depuis très long­temps est une notion débat­tue par des « éco­no­mistes ». Et l’économie ne parle que de valeur « éco­no­mique » (Lapa­lis­sade). »

            Vous ne faite qu’étaler vos pré­ju­gés : votre savoir appris. Alors qu’il suf­fit de regar­der notre vie socié­tale vous voir que toutes choses utiles et agréables ont une valeur (éco­no­mique) et non une conso­nance morale.
            Ces­ser d’exalter vos pré­ju­gés regar­dez la réa­li­té en face.

            Unci TOÏ-YEN

            @ éliade guy

            Quand vous dites : « Adam Smith met­tait dans cette notion de valeur, l’utilité des mar­chan­dises. Valeur d’usage, valeur d’échange. Évi­dem­ment ce qui l’emporte depuis le capi­ta­lisme et les mar­chés fai­seurs de prix, (les mar­chés dit « libres et non faus­sés ») c’est la valeur d’échange, échange qui a une fonc­tion tota­li­taire celle de faire du pro­fit qui condi­tionne tous nos modes de vie. Nos socié­tés ne sont pas des socié­tés de pro­duc­teurs et de consom­ma­teurs, ce sont des socié­tés asser­vies à l’échange, au pro­fit. D’ ailleurs un pro­duc­teur digne de ce nom devrait en tout état de cause, être maître de ce qu’il pro­duit. Mais ce n’est pas le cas il pro­duit ce qui pour­ra rap­por­ter un profit. »

            Déso­lé de vous le répé­ter : vous ne faites qu’étalage de vos savoirs appris et de vos pré­ju­gés qui n’ont rien à voir avec la réa­li­té de notre vie socié­tale présente.
            Tout d’abord : Smith insiste for­te­ment sur la valeur d’échange et non de par­tage ou d’usage : c’est Marx qui lui insiste sur les valeurs d’usages et valeurs d’échange et non encore de par­tage. Ce n’est que Jean batiste SAY qui parle de valeur d’usage et valeur de par­tage d’échange Puis en réplique Karl POPER pour en dire que c’est inutile si nous n’avons pas une cor­ré­la­tion scien­ti­fique entre valeur d’usage et valeur de partage. 

            Il faut se méfier des savoir appris et comme dit POPER le monde évo­lue et nos connais­sances per­mette les pro­grès par à coup une véri­té chasse l’autre. Si bien que pour lui : La démarche du savant est de démon­trer qu’une chose est fausse et une véri­té reste une véri­té utile sauf à démon­trer qu’elle est une fois fausse.

            Si bien qu’aujourd’hui de ce que disent les éco­no­mistes pas­sés ou pré­sent ne doit être conser­vé en mémoire que ce qui est utile à notre vie socié­tale pré­sente comme :
            Karl Marx : « La mon­naie masque la réa­li­té des rap­ports à la pro­duc­tion et à la vitesse de sa circulation. »
            Adam Smith « Le Tra­vail annuel d’une nation est le fond pri­mi­tif qui four­nit à sa consom­ma­tion annuelle toutes les choses néces­saires et com­modes à la vie ; et ces choses sont tou­jours ou le pro­duit immé­diat de ce tra­vail, ou ache­tées aux autres nations avec ce produit »

            Unci TOÏ-YEN

            @ éliade guy

            Vous pour­sui­vez votre com­men­taire en fai­sant part de vos sen­ti­ments d’impuissance à chan­ger les choses : de les subir :

            « les défen­seurs d’une telle idéo­lo­gie-poli­tique, ne parlent jamais de l’accumulation du capi­tal qui pour­tant fausse tout. Un riche bou­lan­ger va sur un mar­ché, il peut vivre un cer­tain temps sans béné­fice, alors il va cou­ler tous les autres bou­lan­gers du mar­ché (libre et non faus­sé) qui eux ont besoin d’un béné­fice pour vivre.
            Quand vous aurez réso­lu le pro­blème de la dic­ta­ture de la mar­chan­dise, de l’infamie du tra­vail rému­né­ré a contra­rio de l’activité humaine ( ex : aller à la rivière pécher … est-ce un tra­vail ?, faire son ménage est-ce un tra­vail ?), de la recherche du pro­fit maxi­mum géné­rant des guerres alors oui tout sera plus simple que l’on croit. Moi je ne crois rien mais je vois que comme 99% des gens je suis assu­jet­ti à un tra­vail dont je ne maî­trise pas la « chaîne », à de l’argent-dette (lire DETTE : 5000 ans d’histoire de D. Grae­ber) qui ne me per­mettent d’acheter ce qui m’humilie .. c.a.d de la mar­chan­dise (éven­tuel­le­ment faite en obso­les­cence programmée). »

            La encore votre impuis­sance pro­vient de vos savoirs appris qui fausse votre vision sur la réa­li­té de notre vie socié­tale. Votre vision vous isole en qua­li­té d’individu pour ren­trer dans des groupes struc­tu­rant qui s’opposent où les struc­tures deviennent res­pon­sables du deve­nir de notre socié­té où la faute incombe à l’autre.
            Vous faites un déni de la réa­li­té de notre vie socié­tale com­po­sée de citoyens tan­tôt pro­duc­teurs tan­tôt consom­ma­teurs et où notre vie socié­tale n’est que la somme des com­por­te­ments de cha­cun là ou il se trouve. Mais pour cela faut-il avoir été TOUS édu­qué dans ce sens par notre édu­ca­tion nationale.

            Alors, par exemple, nous serons capables de juger nos élus comme res­pon­sable indi­vi­duel­le­ment de voter des bud­gets en défi­cit et donc struc­tu­rel­le­ment mettre en place des déficits.

            Nos défi­cits ne sont pas conjonc­tu­rels mais struc­tu­rel. C’est aberrant !

            Cette absence de voir cette réa­li­té, à causse de notre for­ma­tage par notre édu­ca­tion natio­nale, est inqualifiable !
            Ce ne sont pas les citoyens qui créent des défi­cits. Ce sont des citoyens élus qui autant res­pon­sable que les citoyens qui indi­vi­duel­le­ment font des défi­cits, devrait comme le citoyen lamb­da en répondre. 

            Puis : quand nos élus, dans les bud­gets qui suivent ceux où défi­cit est com­pen­sé par un emprunt, refuse de pré­voir un ‘’pénis’’ pour rem­bour­ser l’emprunt : Ce sont eux qui struc­tu­rel­le­ment mettre en place une dette nationale.

            Les dettes natio­nales ne sont pas conjonc­tu­relles mais struc­tu­relles. C’est incroyable !

            C’est un comble et nous qui accu­sons le capi­tal, les lobi, le riches, les pro­fi­teurs, nous res­tons impuis­sant parce que les boucs émis­saires nous masques la réa­li­té des res­pon­sa­bi­li­tés : celle de nos élus que nous met­tons en place parce-que igno­rant des réa­li­tés de l’économie de notre vie sociétale ;
            Des réa­li­tés que nous avons rem­pla­cées par nos savoirs en éco­no­mie incul­qués, incrus­té, sans cher­cher à com­prendre parce que for­ma­té à ne plus réflé­chir et obser­ver la réa­li­té de notre vie socié­tale et son éco­no­mie holis­tique qui se doit être rationnelle.

            Nous n’avons pour nous gou­ver­ner que ceux que nous méritons !

            Notre vie socié­tale n’étant que la somme des com­por­te­ments de cha­cun de nous : il est grand temps que nous nous pre­nions en mains et ne plus accu­ser l’autre et pour com­men­cer : regar­dez les réa­li­tés en face et non en lou­chant à droite ou a gauche ou uni­que­ment cen­tré au centre.

            Unci TOÏ-YEN

    • Jacques

      « Notre vie socié­tale n’étant que la somme des com­por­te­ments de cha­cun de nous »… à lire çà je n’ai pas envie de pas­ser des heures à décor­ti­quer ce que vous dites. Désolé.

      Impe­rium p.73–74 : « Tou­jours est-il que le petit nombre est la condi­tion néces­saire, quoique pas suf­fi­sante, à tout pro­jet de contrôle col­lec­tif conscient. Les par­ties ne maî­trisent sans reste le groupe qu’elles forment que sous de res­tric­tives contraintes de taille. Et l’on pour­rait pré­ci­ser la nature de cette condi­tion néces­saire en disant que le groupe en ses par­ties ne peut espé­rer avoir de rap­port de trans­pa­rence à soi, et de maî­trise consciente de soi, que lorsque tout est offert à la per­cep­tion de tous, que lorsque tout le monde voit tout – ce qu’on pour­rait nom­mer la « condi­tion synop­tique ». Et l’on pour­rait aus­si nom­mer para­lo­gisme sca­laire cette erreur qui consiste à pen­ser les socié­tés comme simples homo­thé­ties des com­mu­nau­tés, les grands groupes n’étant que des petits groupes… agran­dis, sans voir que le chan­ge­ment d’échelle est en soi pro­duc­teur d’effets, et que des trans­for­ma­tions qua­li­ta­tives viennent avec les aug­men­ta­tions quan­ti­ta­tives. De ces trans­for­ma­tions qua­li­ta­tives, on a don­né le prin­cipe : l’excédence. La trans­cen­dance imma­nente est pré­ci­sé­ment ce sup­plé­ment qui naît des syner­gies affec­tives sur de grands nombres, là où les petits nombres, satis­fai­sant la condi­tion synop­tique, peuvent espé­rer conser­ver la pleine maî­trise de leurs pro­duc­tions col­lec­tives. En quelques sortes la loi des grands nombres du social. Affir­mer que « ce qui est vrai d’une petite com­mu­nau­té d’amis visant une fin com­mune l’est éga­le­ment à une autre échelle de la cité qui est orien­tée vers le bien com­mun », c’est donc énon­cer le para­lo­gisme sca­laire sous sa forme la plus pure, mécon­nais­sance, peut-être même refus intel­lec­tuel, de l’excédence, qui est le propre de toute la pen­sée libé­rale, et frappe par contre coup toute la pen­sée liber­taire, l’une comme l’autre ne vou­lant connaître que le « plan », hori­zon­ta­li­té du mar­ché et du contrat poli­tique pour l’une, de l’association pour l’autre. »

      Réponse
  7. RV

    le pou­voir de créa­tion moné­taire des banques pri­vées n’est-il pas un mythe ?

    Réponse
    • etienne
    • Unci TOÏ-YEN

      @ éliade guy
      Pour vous rame­ner à la réa­li­té de notre vie socié­tale je pro­pose un quizz. Il y a alors celui qui refuse d’emblé d’y répondre parce que sa rai­son ignore mais son idéo­lo­gie lui dicte son avis comme l’inimitable Gérad Filoche qui nous dit : « repondre a des ques­tions aus­si biseau­tées et sans sens est impos­sible. Elles ont toutes un pré­ju­gé faux, éco­no­miste atter­rant. C’est un quizz des man­da­rins réacs de Dauphine ? »
      Puis il y a vous :
      04-Une Nation est une com­mu­nau­té de citoyens.
      VRAI – FAUX … faux nous sommes des électeurs.
      Il faut beau­coup de mau­vaise volon­té pour répondre ain­si, sauf à être un abru­ti, mot qui cor­res­pond selon Larousse à ‘’une per­sonne qui à de la dif­fi­cul­té à com­prendre’’ ; A moins que ce soit un déni de réa­li­té de notre vie socié­tale de la nation com­po­sée de 66 mil­lions de citoyens dont moins de 30 mil­lions se sou­mettent à être électeur.
      Ne faut-il pas voir, dans votre déni, la satis­fac­tion de limi­ter votre res­pon­sa­bi­li­té à un bul­le­tin de vote indi­vi­duel (donc sans res­pon­sa­bi­li­té), afin de vous évi­ter de vous culpa­bi­li­sé en qua­li­té de citoyen res­pon­sable de ses actes qui s’ajoutant aux autres font de notre vie socié­tale ce qu’elle est ?
      05-Les citoyens d’une Nation recherchent à satis­faire leurs besoins.
      VRAI – FAUX … on cherche (veuillez m’en excu­ser par avance) à aller au-delà.
      Est-il pos­sible d’aller au delà de nos besoins, sans que ce soit un besoin ?
      06-Un citoyen consom­ma­teur satis­fait ses besoins grâce aux pro­duc­tions des autres.
      VRAI – FAUX « Il y a une infa­mie à ne par­ler qu’en termes de besoin. Il est vrai que l’on peut ran­ger l’Amour dans les besoins. Et c’est vrai que comme ma femme pro­duit beau­coup de lubri­fiant natu­rel, moi qui suis consom­ma­teur de sexe (en toute fidé­li­té), elle me satis­fait beaucoup. »
      Avouer que vous met­tez beau­coup d’énergie à refu­ser da réa­li­té n°6 le sexe est chez vous comme vous l’avouer un besoin et pour le satis­faire il vous faut l’autre vous confir­mer ain­si la véri­té de la réa­li­té n°6.
      Ces­sez de mas­tur­ber vos méninges pour répondre pareille­ment et répon­dez vrai.
      7‑Un citoyen pro­duc­teur actif pro­duit les consom­ma­tions des autres.
      VRAI – FAUX
      08-Dans une nation équi­table chaque citoyen doit, dans sa vie, pro­duire pour les autres citoyens tant qu’il consomme de pro­duc­tions pro­duites par les autres.
      VRAI – FAUX « Si je veux (doit.. doit …) … d’ ailleurs je n’attends rien des autres je vais à la pêche et je cultive mon jar­din ce qui fait de moi un oisif. Vous me direz qu’ EDF me four­nit de l’énergie ce qui prouve le tota­li­ta­risme de l’économie-marchande. »

      Vous avez une vision très par­ti­cu­lière de notre vie socié­tale qui se doit dans le temps évo­luer en fonc­tions des connais­sance qui sans cesse nous per­mettent de pou­voir satis­faire de plus en plus ce que l’économie mar­chande pro­duit et dont vous pou­vez user ou ne pas user en toute liber­té en vous iso­lant sur une ile déserte ou un squat.

      LA CONSOMMATION

      D’amours et d’eau fraîche, vous vous suf­fi­siez au Paradis.
      Puis de cueillette et de chasse, quand vous en êtes partis.
      Aujourd’hui, Vous vivez de consommations,
      Dans une socié­té qui porte le même nom
      Et pour laquelle ! Vous n’avez que de l’aversion.
      Que repro­chez-vous à cette société ?
      De ne pas suf­fi­sam­ment vous faire consommer !

      Alors ! Par habi­tude, en par­lant de vos gouvernements
      Vous ne fait que médire et n’être jamais content
      Vous trou­vez qu’ils pèchent par excès,
      Par manque, du trop ou du pas assez.
      Ain­si, vous Fran­çais ! Etes faits !

      Unci TOÏ_YEN

      Réponse
  8. Arnaud
  9. Eve

    Si le réfé­ren­dum n’a pas lieu …
    Petite pro­po­si­tion vilaine d’une action trou­vée sur le net à étendre le plus pos­sible …en tenant compte évi­dem­ment de sa len­teur de pro­pa­ga­tion par rap­port à la vitesse de son exé­cu­tion qui va nous être impo­sée d’i­ci peu !

    !!! 3 MOYENS SIMPLES POUR LUTTER CONTRE L’OPPRESSEUR !!!
    Le monde sombre dans un désastre éco­lo­gique et humain. La démo­cra­tie ago­nise, lais­sant la place à un nou­vel escla­vage . L’homme, la nature, la science, la culture, le droit au bon­heur et l’a­ve­nir des géné­ra­tions futures sont sacri­fiés aux inté­rêts éco­no­miques des entre­prises qui ont pris le pou­voir sur la pla­nète, avec la com­pli­ci­té active des élites politiques.

    Pour les citoyens révol­tés qui croient trop sou­vent être seuls, il est temps de se regrou­per, de se comp­ter, et d’a­gir. Il est temps d’u­ti­li­ser de nou­veaux moyens d’ac­tion, et de com­men­cer 3 grèves d’un nou­veau type, pour sau­ver la pla­nète et l’humanité.

    1 La grève de la publicité

    Action : zap­per, ou cou­per le son de la TV dès que de la publi­ci­té est dif­fu­sée. (Cou­per le son est un moyen simple et très effi­cace pour réduire à néant les effets abru­tis­sants et condi­tion­nants des pubs)

    But défen­sif : empê­cher les entre­prises et leur publi­ci­té de « squat­ter » l’es­pace de votre cer­veau et d’y accom­plir leur tra­vail d’a­vi­lis­se­ment, d’in­fan­ti­li­sa­tion, et de conditionnement.

    But offen­sif : pri­ver les entre­prises de leur pou­voir d’in­ci­ta­tion à la consom­ma­tion et mettre fin à leur mani­pu­la­tion de nos dési­rs et de nos rêves.

    2 La grève de la consommation

    Action : Faire la grève du shop­ping. Ne plus consom­mer que le strict néces­saire, en boy­cot­tant sys­té­ma­ti­que­ment les pro­duits des grandes entre­prises, en par­ti­cu­lier lors­qu’il s’a­git de pro­duits fabri­qués par des esclaves dans les usines « délo­ca­li­sées » du tiers-monde.

    But défen­sif : Limi­ter ses dépenses, par­ve­nir à épar­gner de l’argent, et ain­si être plus libre en étant moins esclave du sys­tème éco­no­mique, en rom­pant le cercle vicieux du tra­vail qui engendre le stress, qui engendre des achats de com­pen­sa­tion, qui rendent le sala­rié-consom­ma­teur encore plus esclave en l’o­bli­geant à accep­ter n’im­porte quel tra­vail à n’im­porte quel salaire pour pou­voir payer la masse des dépenses inutiles et des crédits.

    But offen­sif : Pri­ver les entre­prises de leurs res­sources éco­no­miques, en fai­sant s’ef­fon­drer leur chiffre d’af­faire et leurs profits.

    3 La grève de la natalité

    Action : Ces­ser de conce­voir des enfants, jus­qu’à ce qu’un monde meilleur puisse les accueillir.

    But défen­sif : Évi­ter à nos enfants de deve­nir des esclaves sur une pla­nète-pou­belle qui ne pour­ra leur offrir des condi­tions de vie décentes pour la durée de leur exis­tence. Ne pas céder à l’en­vie égoïste « d’a­voir » des enfants, mais pen­ser d’a­bord à l’a­ve­nir qui les attend.

    But offen­sif : Pri­ver les entre­prises de leurs res­sources humaines, en cou­pant leur appro­vi­sion­ne­ment en nou­veaux esclaves.

    Réponse
    • richard30

      Eve : en par­fait accord avec vous sur les points 1 et 2 déjà mis en œuvre par cer­tains citoyens « éclairés ».
      Cepen­dant, pour ce qui concerne le 3ème point, il me semble que le réser­voir de pos­tu­lants à l’es­cla­va­gisme est tel­le­ment impor­tant par­tout dans le monde qu’il serait vain d’a­gir comme vous le suggérer.
      En guise de 3ème point, voi­ci une pro­po­si­tion différente.
      En effet, sachant que les grandes entre­prises si pros­pères aujourd’­hui, uti­lisent grâce aux res­pon­sables poli­tiques de l’exé­cu­tif et du légis­la­tif, le cré­dit d’im­pôt, pour « faci­li­ter » la vente des pro­duits sources de leurs pro­fits, de leur puis­sance et inva­ria­ble­ment de notre impuis­sance, pour­quoi ne pas orga­ni­ser une sous­crip­tion citoyenne volon­taire qui sera déduc­tible par docu­ments attes­tés, des impôts de la 6ème Répu­blique, des « dons récu­pé­rables » lorsque la Consti­tu­tion de la 6ème Répu­blique aura été écrite et ava­li­sée par les citoyens.
      Action : uti­li­ser les mêmes méthodes que celles qui pro­fitent à nos pré­da­teurs et qui consistent à pré­le­ver sur l’im­pôt natio­nal à venir, l’argent néces­saire au suc­cès de leurs entre­prises mul­ti­na­tio­nales, cette fois dans le but de faci­li­ter la construc­tion par les citoyens du « Mou­ve­ment Natio­nal Consti­tuant », par sti­mu­la­tion des appor­teurs de capi­taux qui seraient récu­pé­rables si la 6ème Répu­blique par­ve­nait à deve­nir opérationnelle.
      But offen­sif : créer un « capi­tal finan­cier citoyen », récu­pé­rable ulté­rieu­re­ment, afin de fina­li­ser l’en­semble du pro­jet citoyen de la Consti­tuante qui per­met­tra d’é­crire les normes consti­tu­tion­nelles pour la 6ème Répu­blique. Mise en concur­rence loyale des listes élec­tives tra­di­tion­nelles au suf­frage uni­ver­sel de la 5ème Répu­blique et de l’ « anti­dote » citoyen à réa­li­ser pour créer la 6ème République

      Réponse
      • Eve

        richard30
        La sous­crip­tion est l’en­ga­ge­ment pris par un par­ti­cu­lier de four­nir à une date conve­nue une somme d’argent pour le finan­ce­ment d’une œuvre ou d’une entre­prise en cours de préparation. …!
        Je ne connais pas les ficelles per­met­tant de récu­pé­rer cet argent .….mais l’i­dée est inté­res­sante , et à étu­dier avec le plus grand désintéressement !
        Moi je vous parle d’hu­ma­ni­té , d’en­fants qui connai­tront un ave­nir autre­ment pour­ri que le nôtre actuel­le­ment encore un peu « tolérable » !
        Il est trop tard , je pense , pour pro­po­ser encore une ponc­tion finan­cière à nos citoyens et je ne me sens pas capable de la leur « impo­ser » plus ou moins !
        Les citoyens « éclai­rés » dont vous par­lez sont si peu nom­breux qu’il serait sou­hai­table de par­ta­ger cet article pour ceux qui doutent encore , ceux qui ont du mal à faire la dif­fé­rence entre besoins et appa­rences , et ceux pour qui il n’existe aucune urgence à un retour à l’é­co­no­mie qu’elle quelle soit !
        Je suis favo­rable au mou­ve­ment consti­tuant ‚mais une 6ème répu­blique , pour en faire quoi ?

        Réponse
        • richard30

          Eve.
          Une 6ème Répu­blique, pour pré­ci­sé­ment per­mettre aux citoyens la mise en appli­ca­tion des normes consti­tu­tion­nelles qui seront écrites et ava­li­sées par l’en­semble des citoyens, à l’is­sue des tra­vaux de la Consti­tuante : des normes consti­tu­tion­nelles avec, par et pour les citoyens.
          A mon tour de vous poser une ques­tion : une Consti­tuante mais pour faire quoi, si ce n’est abro­ger les normes consti­tu­tion­nelles de la 5ème Répu­blique et éla­bo­rer les nou­velles normes consti­tu­tion­nelles citoyennes pour la 6ème Répu­blique, don­nant vie au res­pect des êtres humains, de la pla­nète, du vivre ensemble incluant la redis­tri­bu­tion des pou­voirs par­ti­ci­pa­tifs et déci­sion­naires, ain­si qu’à la stricte inter­dic­tion de la pré­da­tion que subit aujourd’­hui, sous le régime de la 5ème Répu­blique, la qua­si tota­li­té des citoyens.
          Vous avez donc le choix sui­vant : ne pas accor­der la vie à des des­cen­dants poten­tiels sous pré­texte que cette vie est ren­due qua­si invi­vable par des usur­pa­teurs de pou­voir qui uti­lisent des méthodes illé­gi­times et en abusent ou faire en sorte que la vie rede­vienne pos­sible pour tous, en repre­nant léga­le­ment le pou­voir aux usur­pa­teurs / pré­da­teurs et à ceux qui les servent.

          Réponse
          • Eve

            Une fois élu , le sixième pré­sident , à la fin de son man­dat , sera convié d’of­fice à pas­ser par la petite porte qui mène au conseil consti­tu­tion­nel pour s’oc­troyer une retraite de plus et à vie ! On aura gagné quoi ? Un remake de la cin­quième .….? Le conseil fonc­tionne déjà comme cela depuis des décen­nies et à la barbe de tous ceux qui dor­maient dans ces années-là , moi y com­pris ! Et quand il en manque un sur les douze , ils jouent à pile ou face en pis­ton­nant une admis­sion amie ! On est loin du tirage au sort là .…

  10. binnemaya
  11. binnemaya
  12. binnemaya

    Et si même le FMI s’y met c’est que cela a déjà bien démar­rer mais grâce a l’é­tat d’ur­gence pas de révolte quand ils vont sai­sir vos/nos comptes cou­rants (loi du 20.08.2015) pour ren­flouer les banksters.

    Réponse
  13. zedav

    Sur le site Psychomedia :
    La théo­rie de la jus­ti­fi­ca­tion du sys­tème, en psy­cho­lo­gie sociale et poli­tique, pro­pose que les gens sont moti­vés, dans cer­taines condi­tions, à s’en­ga­ger dans des pro­ces­sus psy­cho­lo­giques qui appuient et jus­ti­fient l’ordre social exis­tant même lorsque ce der­nier est injuste à cer­tains égards.

    La théo­rie de la jus­ti­fi­ca­tion du sys­tème a été intro­duite par le psy­cho­logue amé­ri­cain John. T. Jost et ses col­lègues en 1994.

    Selon la théo­rie, trois types de moti­va­tion sous-tendent la ten­dance à ratio­na­li­ser des aspects du sta­tu quo social :

    des moti­va­tions épis­té­miques de cer­ti­tudes, de pré­vi­si­bi­li­té et de contrôle ;
    des moti­va­tions exis­ten­tielles de ges­tion de l’an­xié­té, de la peur et de la menace ;
    des moti­va­tions rela­tion­nelles d’af­fi­lia­tion avec les autres et de main­tien d’une soli­da­ri­té à tra­vers le déve­lop­pe­ment d’un sens par­ta­gé de la réalité.

    Réponse
  14. BA

    Same­di 9 jan­vier 2016 :

    Un son­dage catas­tro­phique confirme l’ex­trême-droi­ti­sa­tion du peuple français. 

    25 000 per­sonnes ont été inter­ro­gées juste avant les élec­tions régio­nales. Les résul­tats du son­dage sont incroyables.

    Selon une étude du Cevi­pof (Centre d’E­tudes de la Vie Poli­tique Fran­çaise), un quart des fonc­tion­naires votent pour le Front Natio­nal. Plus de la moi­tié des poli­ciers et mili­taires votent pour le Front Natio­nal : 51,5 %.

    Si on ne prend pas en compte les poli­ciers à la retraite, les chiffres sont encore pires : sept poli­ciers sur dix votent pour le Front National.

    Ecou­tez bien ce que dit Claude Askolovitch :

    « Si d’a­ven­ture Marine Le Pen pre­nait le pou­voir, alors l’E­tat suivrait.

    Les profs râle­raient. Les profs, ils sont un peu moins de 10 % à annon­cer un vote pour le Front Natio­nal. Mais dans l’ad­mi­nis­tra­tion, ça pas­se­rait. En gros, un quart des fonc­tion­naires votent pour le Front Natio­nal. Et ceux qui tiennent réel­le­ment la Répu­blique (poli­ciers, gen­darmes, mili­taires) seraient d’ac­cord dans leur majo­ri­té. Il y aurait un assen­ti­ment. C’est-à-dire que Marine Le Pen peut prendre le pou­voir demain, il ne se pas­se­ra rien.

    Le FN, c’est la Répu­blique. Ce sont ceux qui défendent la Répu­blique qui vous le disent. Et après, on peut dis­cu­ter à l’in­fi­ni et très sérieu­se­ment sur ce qu’est deve­nu la Répu­blique. Tous les débats sont libres. »

    http://​www​.itele​.fr/​c​h​r​o​n​i​q​u​e​s​/​e​d​i​t​o​-​c​l​a​u​d​e​-​a​s​k​o​l​o​v​i​t​c​h​/​q​u​a​n​d​-​l​e​s​-​d​e​f​e​n​s​e​u​r​s​-​d​e​-​l​a​-​r​e​p​u​b​l​i​q​u​e​-​v​o​t​e​n​t​-​f​n​-​1​4​9​467

    Réponse
  15. claude saint-jarre

    L’a­ni­ma­tion des ate­liers consti­tuants se fait-elle par socio­cra­tie ou par quelle méthode, s’il en est ? Merci !

    Réponse
  16. zedav

    Dans son rap­port remis mer­cre­di à la ministre du Tra­vail, Myriam El Khom­ri, le conseil natio­nal du numé­rique recom­mande d’en­ga­ger une réflexion sur le reve­nu de base – ou reve­nu uni­ver­sel – sans tou­te­fois prendre posi­tion. Selon un son­dage Opi­nion­way / Til­der / LCI, 65% des Fran­çais inter­ro­gés sont oppo­sés à la mise en place d’un reve­nu dont le mon­tant serait com­pris entre 600 et 800 euros, quelle que soit la situa­tion des béné­fi­ciaires (en emploi / sans emploi…).

    Les idéo­lo­gies du tra­vail et du mérite ain­si que l’at­ti­tude de défiance envers autrui ont de beaux jours devant elles…

    Réponse
    • barbe

      Le risque est ce qui s’est pas­sé avec la mise en place des apl : on pen­sait aider le loca­taire, alors qu’on a aidé le pro­prié­taire, puisque loyers aug­men­tant, cette aide a été absor­bée par ce poste. Et je ne parle pas des bâtons qu’a subi C Duflot quand il s’é­tait agi d’in­ci­ter la mise sur la mar­ché de loge­ments vacants, éco­lo­gi­que­ment utiles, au lieu de tou­jours béton­ner pour feindre de don­ner du tra­vail aux gens. C’est un autre sujet.

      Cette logique d’ab­sorp­tion méca­nique d’une res­source nou­velle par des usages ou des postes incom­pres­sibles, risque de se repro­duire pour le reve­nu uni­ver­sel, si l’on ne songe pas à fixer un reve­nu maxi­mum, quitte à ce que soit 15.20 fois le mini­mum. On va voir le niveau des prix aug­men­ter, et l’on ne pour­ra bien­tôt pas décem­ment vivre avec 800 euros.

      Réponse
      • binnemaya

        C’est toute la # entre le reve­nu de base et le salaire à vie de Friot qui lui per­met­trai de sor­tir du capitalisme.
        Ce n’est pas pour rien que les « néo-libé­raux » qu’on devrait plu­tôt appe­ler les néo-ren­tiers com­mencent a le pro­po­ser car en fixant un reve­nu de base tou­jours en-des­sous du mini­mum vital que je situe actuel­le­ment vers 1500euros net d’im­pôts et qui devrait être indexé sur la vrai hausse des prix ( ce qui est bien sur pas le cas) nous emmènent vers pire que le sys­tème actuel.

        Réponse
  17. zedav

    Cette vota­tion suisse pour­rait se révé­ler cru­ciale et à double tranchant : 

    - Si, alors que la ques­tion sera lon­gue­ment débat­tue publi­que­ment et démo­cra­ti­que­ment et donc que la majo­ri­té des suisses n’i­gno­re­ront plus l’ar­naque de la créa­tion moné­taire pri­vée, ils refusent de reti­rer le pou­voir de créa­tion moné­taire aux banques pri­vées, il n’y aura plus qu’à prendre acte de l’ef­fi­ca­ci­té totale du contrôle des repré­sen­ta­tions de nos pseu­do-démo­cra­ties. Qui plus est, il y aura pro­ba­ble­ment un effet rebond de la vio­lence des ins­ti­tu­tions ban­caires du monde, qui se sen­ti­ront plus intou­chables que jamais.

    -Si les suisses choi­sissent de reti­rer ce pou­voir aux banques ET que les autres nations échouent à mettre un cou­vercle média­tique effi­cace sur cet évé­ne­ment majeur dans l’his­toire de l’hu­ma­ni­té (et je pèse mes mots !) , il n’est pas impos­sible que cela entraîne un effet de domi­no et que ce chan­ge­ment devienne l’exi­gence pre­mière des peuples dans de nom­breux pays…on peut rêver !

    Réponse
  18. Jean

    Pistes de socié­té sans argent (sans monnaie) :

    httpv://www.youtube.com/watch?v=aeH5YxC5b8E
    httpv://www.youtube.com/watch?v=trZ8Iyq4kpc
    httpv://www.youtube.com/watch?v=itdnJxp1jiU

    Ça peut paraître ridi­cule ou pas sérieux à pre­mière vue, c’est ce que je pen­sais au début, et puis j’ai étu­dié ça, et aus­si fait l’ex­pé­rience de vivre quelques jours sans uti­li­ser d’argent, le temps d’un voyage. Puis, on se rend compte que ça a tout son sens, et qu’a­ban­don­ner l’argent, aus­si incroyable que ça puisse paraître, va deve­nir notre seule alternative.

    Et que pro­ba­ble­ment, la mon­naie porte en elle intrin­sè­que­ment tous les vices suivants :

    *La ser­vi­tude et le tra­vail servile.

    *Créer la rare­té plu­tôt que l’a­bon­dance, car ce qui est trop abon­dant ne peut pas se vendre.

    *L’ap­pau­vris­se­ment des rela­tions humaines, car lorsque je te paie pour quelque-chose, après on est « quitte », la rela­tion est éteinte. Si je te donne quelque-chose, au contraire, la rela­tion débute.

    *L’argent nous sou­met constam­ment au risque qu’un quel­conque pou­voir oppres­seur prenne le contrôle de la créa­tion de la mon­naie, et par consé­quent ait un fort pou­voir sur nous.

    Réponse
  19. BA

    L’Eu­rope allemande.

    L’Eu­rope alle­mande est née en 1992, au moment du trai­té de Maastricht.

    Depuis 24 ans, l’Eu­rope alle­mande est en place, à la grande satis­fac­tion des collabos.

    Depuis 24 ans, l’Al­le­magne décide, les autres exécutent.

    Pro­blème :

    A force, même les par­ti­sans de la construc­tion euro­péenne ne sup­portent plus l’Eu­rope allemande.

    Der­nier exemple en date : le pre­mier ministre ita­lien, Mat­teo Ren­zi, est un fervent par­ti­san de la construc­tion euro­péenne. Or Mat­teo Ren­zi vient juste de cri­ti­quer l’Eu­rope alle­mande ! Même lui !

    Lisez cet article :

    D’a­près le quo­ti­dien Il Mes­sag­ge­ro, Mat­teo Ren­zi aurait décla­ré à ses conseillers : « le temps est venu de tour­ner la page à Bruxelles. Nous sommes fati­gués que ce soit tou­jours les mêmes qui y com­mandent, autre­ment dit Ber­lin ».

    http://​www​.bour​so​ra​ma​.com/​a​c​t​u​a​l​i​t​e​s​/​e​n​t​r​e​-​b​r​u​x​e​l​l​e​s​-​e​t​-​u​n​-​m​a​t​t​e​o​-​r​e​n​z​i​-​s​u​r​-​d​e​-​l​u​i​-​l​e​-​t​o​r​c​h​o​n​-​b​r​u​l​e​-​4​3​9​8​a​f​e​7​3​3​1​1​2​2​e​0​4​9​c​8​f​3​0​4​c​b​5​4​9​310

    Réponse
  20. etienne

    Pillage (inté­gral et actuel) de l’Afrique,
    une poi­gnante syn­thèse, par Mal­lence Bart Williams, en 2015 à Berlin :

    httpv://youtu.be/dz5sOeD53Rc

    Réponse
  21. etienne

    Pour­quoi le QE de la BCE ne marche pas :
    http://​www​.cho​mage​-et​-mon​naie​.org/​2​0​1​6​/​0​1​/​1​7​/​p​o​u​r​q​u​o​i​-​l​e​-​q​e​-​d​e​-​l​a​-​b​c​e​-​n​e​-​m​a​r​c​h​e​-​p​as/

    Le « quan­ti­ta­tive easing » (QE) fonc­tion­ne­rait à plein pour relan­cer l’é­co­no­mie si la Banque Cen­trale don­nait l’argent direc­te­ment aux citoyens et aux entre­prises, au lieu de le jeter par les fenêtres en le don­nant aux banques, qui accu­mulent cet argent facile dans leurs soutes pour évi­ter la faillite cra­pu­leuse méritée.

    Réponse
    • Ana Sailland

      Le plus effi­cace des relais entre l’é­mis­sion et la cir­cu­la­tion moné­taires, c’est le citoyen ( le moins sus­cep­tible de traî­ner du pied pour dif­fu­ser, le moins sus­cep­tible de pré­ci­pi­ter la mon­naie neuve dans les abysses de la spéculation )

      Réponse
  22. Rémi

    http://www.arretsurimages.net/breves/2016–01-17/Jeremy-Ferrari-qui-est-l-humoriste-qui-a-mouche-Valls-sur-le-Mali-id19612

    Le pas­sage en ques­tion, où Valls évoque l’u­ra­nium du Niger, comme jus­ti­fi­ca­tion de l’in­ter­ven­tion au Mali, com­mence à la 5ème minute et 15 seconde de la vidéo, entre Valls et Fer­ra­ri, à ONPC, pré­sente sur le site d’Ar­ret sur images. C’est énorme, tant c’est rare qu’un offi­ciel fasse une telle recon­nais­sance publique, d’in­te­ret éco­no­mique sous-jacent à une inter­ven­tion mili­taire offi­ciel­le­ment moti­vée par des rai­sons autres.

    Réponse
  23. Ana Sailland

    Les vices géné­tiques du sys­tème moné­taire en vigueur sont ( liste non exhaustive )

    - La mon­naie qui devrait être un bien com­mun est un objet pri­vé, loué au commun.

    - La mon­naie est créée par le cré­dit ; avec des conséquences :
    – obli­ga­tion de rendre la mon­naie neuve
    – pour toute créa­tion moné­taire, une des­truc­tion moné­taire obligatoire
    – Loyer dû par TOUTE la socié­té à .…des gens
    - Argent rare
    - La masse moné­taire glo­bale est infé­rieure à la dette globale
    - L’es­pèce humaine ne dis­pose pas de la mon­naie néces­saire pour payer les inté­rêts ; doit donc emprun­ter pour ce faire ; ici réside l’une des causes de la néces­saire croissance.
    - Toute per­sonne ou enti­té qui réus­sit à déte­nir un capi­tal sans avoir de dette le fait en pri­vant d’autres per­sonnes ou enti­tés de leur pou­voir de rem­bour­se­ment ; ici réside l’une des causes de la néces­saire compétition.

    NB : la créa­tion ex nihi­lo n’est pas, comme sou­vent dit, un vice sys­té­mique, bien au contraire. Ce qui est toxique, c’est la confis­ca­tion de ce processus.

    Voi­lou 🙂

    Or il se trouve que tous ces défauts sont faciles à soi­gner. Si volon­té il y a .…

    Réponse
  24. BA

    Mer­cre­di 20 jan­vier 2016 :

    Page 3, « Le Canard enchaî­né » publie un article explosif :

    Retour com­plet de la France dans l’OTAN.

    Un très dis­cret pro­jet de loi pré­voit de réin­té­grer toutes les ins­tances mili­taires de l’O­TAN. Celles que le géné­ral de Gaulle avait reje­tées, car trop sou­mises à Washington.

    Le 4 jan­vier à l’E­ly­sée, le Conseil des ministres a approu­vé un très impor­tant pro­jet de loi avec une pudeur inha­bi­tuelle. Pré­pa­ré sans bruit au Quai d’Or­say, ce texte pré­voit la réin­té­gra­tion com­plète de la France et de son armée dans les ins­tances mili­taires de l’O­TAN. Le tout sera sou­mis au vote du Parlement.

    Lisez la suite en page 3 du Canard.

    Pour for­mer un vas­sal, que doit faire le suzerain ?

    Pour for­mer un vas­sal qui sera obéis­sant, le suze­rain doit recru­ter un vas­sal jeune, puis le suze­rain doit le for­ma­ter, lui faire suivre des sémi­naires, lui incul­quer ses valeurs, etc.

    Par exemple, les Etats-Unis forment les vas­saux qui ser­vi­ront les inté­rêts des Etats-Unis : ces vas­saux sont appe­lés les « Young Leaders ».

    Un vas­sal des Etats-Unis peut être recru­té dans les par­tis poli­tiques de droite, mais il peut aus­si être recru­té à gauche.

    Young Lea­ders fran­çais recru­tés à gauche : Fré­dé­rique Bre­din, Fran­çois Hol­lande, Anne Lau­ver­geon, Bru­no Le Roux, Arnaud Mon­te­bourg, Aqui­li­no Morelle, Pierre Mos­co­vi­ci, Alain Richard, Mari­sol Tou­raine, Najat Vallaud-Belkacem, …

    Young Lea­ders fran­çais recru­tés à droite : Nico­las Bazire, Jérôme Char­tier, Yves Cen­si, Alain Jup­pé, Natha­lie Kos­cius­ko-Mori­zet, Fran­çois Léo­tard, Emma­nuelle Mignon, Eric Raoult, Valé­rie Pécresse, Laurent Wauquiez, …

    Young Lea­ders dans les médias : Alexandre Bom­pard, Hed­wige Che­vrillon, Jérôme Clé­ment, Annick Cojean, Jean-Marie Colom­ba­ni, Emma­nuel Chain, Mat­thieu Crois­san­deau, Louis Drey­fus, David Fon­taine, Fran­çois Dufour, Sté­phane Fouks, Ber­nard Guet­ta, Syl­vie Kauff­mann, Yves de Ker­drel, David Kess­ler, Laurent Jof­frin, Phi­lippe Manière, Domi­nique Nora, Oli­vier Nora, Chris­tine Ockrent, Denis Oli­vennes, Pas­cal Riché, Thier­ry Pfis­ter, Mathieu Pigasse, …

    Young Lea­ders éco­no­mistes : Phi­lippe Aske­na­zy, Guy Sorman, …

    Young Lea­ders dans la finance : Ber­trand Badré, Hen­ri de Cas­tries, Hakim El Karoui, Pierre Maria­ni, Alain Minc, Mathieu Pigasse, …

    Young Lea­ders dans l’université : Eric Fas­sin, Jean-Noël Jean­ne­ney, Yves Lichtenberger, …

    http://​fr​.scribd​.com/​d​o​c​/​9​2​2​1​1​7​7​8​/​F​o​n​d​a​t​i​o​n​-​f​r​a​n​c​o​-​a​m​e​r​i​c​a​i​n​e​-​l​i​s​t​e​-​d​e​s​-​Y​o​u​n​g​-​L​e​a​d​e​r​s​-​f​r​a​n​c​a​i​s​-​d​e​p​u​i​s​-​1​9​8​1​-​F​r​e​n​c​h​-​a​m​e​r​i​c​a​n​-​f​o​u​n​d​a​t​ion

    Réponse
  25. etienne

    Un bon article, de Chris­tian Gomez :
    « Mon­naie pleine » : un réfé­ren­dum en Suisse pour bri­der la finance
    http://​lemonde​.fr/​e​c​o​n​o​m​i​e​/​a​r​t​i​c​l​e​/​2​0​1​6​/​0​1​/​1​5​/​m​o​n​n​a​i​e​-​p​l​e​i​n​e​-​u​n​-​r​e​f​e​r​e​n​d​u​m​-​e​n​-​s​u​i​s​s​e​-​p​o​u​r​-​b​r​i​d​e​r​-​l​a​-​f​i​n​a​n​c​e​_​4​8​4​8​0​2​7​_​3​2​3​4​.​h​tml
    « Trois consé­quences décou­le­raient de ce chan­ge­ment fondamental :
    1) L’alimentation moné­taire de l’économie ne dépen­drait plus des « humeurs », opti­mistes ou pes­si­mistes, des agents éco­no­miques (envie d’emprunter des emprun­teurs et désir de prê­ter des banques), mais de la poli­tique de la Banque centrale.
    2) Tout cré­dit serait finan­cé par l’épargne cou­rante, donc sans créa­tion de pou­voir d’achat additionnel.
    3) La rente moné­taire des banques liée à leur pri­vi­lège d’émission de mon­naie serait sup­pri­mée et ren­due à la col­lec­ti­vi­té, d’où des res­sources nou­velles pour celle-ci. »

    Réponse
  26. etienne

    Écou­tez tout de suite (ou réécou­tez plus tard) Ben­ja­min Lemoine, c’est passionnant :
    httpv://www.youtube.com/watch?v=pp4vo4y8Y‑8
    C’est un magni­fique résu­mé de toute notre bagarre, depuis 10 ans, sur le néces­saire finan­ce­ment public de l’é­co­no­mie. Il fau­dra retrou­ver le script de cette riche intervention.

    Ben­ja­min Lemoine, c’est celui qui avait écrit cette thèse passionnante :
    « Les valeurs de la dette. L’État à l’épreuve de la dette publique »
    https://​pas​tel​.archives​-ouvertes​.fr/​p​a​s​t​e​l​-​0​0​7​1​2​2​8​4​/​d​o​c​u​m​ent

    Ben­ja­min Lemoine lau­réat du prix de thèse « Poli­tiques publiques » décer­né par l’Association fran­çaise de science politique
    http://​www​.csi​.mines​-paris​tech​.fr/​b​l​o​g​/​?​p​=​485 tar­get=« _blank »

    C’est for­mi­dable de le voir résu­mer en 10 minutes, de façon aus­si inci­sive et per­cu­tante, sa thèse épa­tante, que je tiens pour essen­tielle pour une gauche digne de ce nom.

    Réponse
    • etienne

      [Très impor­tant] L’in­ter­ven­tion de Ben­ja­min Lemoine peut être revue (et tra­vaillée le crayon à la main) dans cette vidéo, à par­tir de 4h54:50 : https://youtu.be/pp4vo4y8Y‑8?t=4h54m54s

      httpv://youtu.be/pp4vo4y8Y‑8

      Il fau­drait retrans­crire cette inter­ven­tion de 18 minutes, de 4h54:55 à 5h13:35 (ou la retrou­ver quelque part).

      Réponse
  27. etienne

    [inci­sif] Pour évi­ter à tout prix un « Plan B » comme Brou­tille ou Bri­co­lage, Fré­dé­ric Lor­don appelle à la sor­tie de l’€uro :

    httpv://youtu.be/Gejabf_9knQ

    Réponse
    • etienne

      Lor­don sur « le Plan B » (intégrale)(et passionnant) :
      httpv://youtu.be/l23ZRvNL1f4

      Réponse
      • etienne

        Inter­ven­tion de Fré­dé­ric Lor­don au som­met inter­na­tio­nal du Plan B
        https://vivelasixiemerepublique.wordpress.com/2016/01/23/intervention-de-frederic-lordon-au-sommet-international-du-plan‑b/
        (Retrans­crip­tion inté­grale faite par Vincent Chris­tophe Le Roux)

        Pour voir la vidéo, aller ici. Lor­don inter­vient de 2h 34 mi 50 sec à 2h 51 min et 40 sec

        httpv://youtu.be/pp4vo4y8Y‑8?t=2h34m18s

        Écou­tez, je ne vais dire ni des choses très tech­niques, ni des choses très nou­velles. Je ne vais pas pré­sen­ter de sché­ma d’architecture moné­taire alter­na­tive. Je vou­drais sim­ple­ment insis­ter sur ce que me semblent être les enjeux fon­da­men­taux de ce qui peut se don­ner sous le nom de plan B.

        Et je vou­drais com­men­cer en fai­sant obser­ver tout de même qu’il y a des man­que­ments à la ratio­na­li­té élé­men­taire de l’apprentissage qui ne sont plus seule­ment des fautes intel­lec­tuelles mais qua­si­ment des crimes poli­tiques, des atten­tats à l’espérance en tout cas. Celles par exemple que le ver­rou de l’euro annulent radi­ca­le­ment et que tirer ce ver­rou peut seul restaurer.

        Alors même que l’analyse de l’impasse néo­li­bé­rale euro­péenne, d’une forme de tyran­nie bureau­cra­tique annu­lant toute pos­si­bi­li­té de com­pro­mis pou­vait être faite depuis très long­temps, il en est que le spec­tacle d’un gou­ver­ne­ment de gauche – grec, en l’occurrence – tabas­sé dans les arrière-bou­tiques de l’eurozone ne suf­fit tou­jours pas à décil­ler et qu’eux-mêmes un peu son­nés conti­nuent à cher­cher l’introuvable et à vou­loir l’impossible : l’euro pro­gres­siste et démo­cra­tique, cet équi­valent moné­taire de l’éléphant rose ou du grand ser­pent à plumes. Et c’est comme si cette gauche rejoi­gnait, qu’elle le veuille ou non, qu’elle s’en aper­çoive ou non, le grand par­ti uni­fié de l’eurolibéralisme, au moins en ce qui consti­tue en réa­li­té son der­nier argu­ment, j’entends par là le féti­chisme de l’euro : l’euro intran­si­tif, l’euro pour l’euro quelles qu’en soient les consé­quences. Car fina­le­ment, à la ques­tion « Pour­quoi l’euro ? » l’européiste intran­si­tif et ses par­ti­sans ne savent répondre rien d’autre que « Parce que » ou quand ils s’essayent à dire autre chose – soyons hon­nêtes, par­fois ils s’y essayent – on en tire rare­ment autre chose qu’une pro­fes­sion de foi de Miss France – je veux dire de Miss Europe bien sûr – dont le gros de l’argument consiste en la paix et l’amitié entre les peuples. Et comme tous es grands som­nam­bules, et pour ne pas les faire dérailler du podium, il est sans doute ris­qué de les tirer de leur som­meil hal­lu­ci­né pour leur faire obser­ver que d’après leurs propres cri­tères en biki­ni, la construc­tion euro­péenne est un ter­rible échec. Jamais on n’y a obser­vé autant de ten­sions poli­tiques de toutes sortes, et bien prêt du point cri­tique désor­mais. Extrême droite natio­na­liste aux portes du pou­voir, sépa­ra­tisme endé­mique, peuples mon­tés les uns contre les autres, etc. etc.

        Si la construc­tion euro­péenne échoue à ce point, et selon ses propres cri­tères, c’est sans doute que quelque chose a été mal pen­sé en cours de route mais quoi ? À cette ques­tion, la réponse est la sui­vante : ce qui a été mal pen­sé – et en réa­li­té pas pen­sé du tout – ce sont les condi­tions de la pos­si­bi­li­té de la consti­tu­tion d’une com­mu­nau­té poli­tique. L’eurozone crève de ne pas être une com­mu­nau­té poli­tique. La véri­té cepen­dant, c’est qu’elle n’a jamais vou­lu l’être, en tout cas pas au sens d’une com­mu­nau­té poli­tique démo­cra­tique. Peut-elle le deve­nir ? C’est là toute notre question.

        À cette ques­tion, je pense, hélas, que la réponse est non, et que, après tant d’années per­dues, il va être temps de l’admettre. La réponse est non d’abord parce que, contrai­re­ment à une légende urbaine média­ti­que­ment col­por­tée, libé­ra­lisme et démo­cra­tie sont loin d’être de par­faits syno­nymes. Disons plu­tôt que doc­trine à l’usage des domi­nants, le libé­ra­lisme tolère très bien d’être à géo­mé­trie variable. Par exemple, le néo­li­bé­ra­lisme euro­péen ne voit aucun pro­blème à être un « illi­bé­ra­lisme » poli­tique fon­ciè­re­ment anti­dé­mo­cra­tique. Or jusqu’à peu le néo­li­bé­ra­lisme était la ten­dance géné­rale de tous les États-membres. Et puis, il y a eu Syri­za ! Y’a Pode­mos, y’a la coa­li­tion por­tu­gaise, des alter­na­tives un peu bal­bu­tiantes, timo­rées même sur cette ques­tion déci­sive de l’euro, mais enfin les choses semblent pou­voir chan­ger et l’espoir sem­ble­rait renaître.

        Je dis cepen­dant que les choses chan­ge­raient-elles davan­tage, vien­drait tôt ou tard le moment où elles bute­raient sur un obs­tacle sin­gu­lier, et sin­gu­liè­re­ment résis­tant, je veux par­ler de l’Allemagne.

        Est-il encore pos­sible de par­ler de l’Allemagne en France ? Il le fau­drait pour­tant et d’autant plus que rien n’interdit en prin­cipe de che­mi­ner entre les écueils du déni et de l’éructation ger­ma­no­phobe, la catas­trophe étant cepen­dant que le risque de la seconde conduit sys­té­ma­ti­que­ment au pre­mier, et qu’à force d’avoir peur des mau­vaises pen­sées, on s’interdit de pen­ser tout court, et en par­ti­cu­lier l’idiosyncrasie moné­taire alle­mande. C’est qu’une telle panique intel­lec­tuelle s’est abat­tue sur la gauche qu’il est deve­nu à peu près impos­sible de pen­ser quoi que ce soit de cet ordre. Il faut en effet que se soit pro­duite une ter­rible régres­sion théo­rique pour qu’une telle ana­lyse soit gros­siè­re­ment rame­née à une évi­dem­ment aus­si aber­rante psy­cho­lo­gie de l’esprit des peuples, ou liqui­dée plus clai­re­ment encore sous une objec­tion d’essentialisme qui est ici l’asile de l’ignorance volon­taire et du refus d’analyser.

        Fau­drait-il renon­cer par exemple à pen­ser le rap­port par­ti­cu­lier de la socié­té amé­ri­caine aux armes à feu ou bien celui de la socié­té fran­çaise à la laï­ci­té, ou à l’État, de peur de tom­ber dans tout essen­tia­lisme amé­ri­ca­no­phobe ou francophobe ?

        Les sciences sociales me semble t‑il, notam­ment his­to­riques, n’ont-elles pas entre autres pour objet de mettre en évi­dence les ima­gi­naires com­muns et d’analyser les croyances col­lec­tives de longue période que seules des sciences dites humaines – notam­ment éco­no­miques – éga­rées dans l’individualisme métho­do­lo­gique ont tota­le­ment per­du de vue.

        Le drame de l’époque, c’est qu’on doive faire de pareils préa­lables pour avoir quelque chance d’installer une dis­cus­sion ana­ly­tique un peu sérieuse sur la ques­tion alle­mande, dis­cus­sion ana­ly­tique sérieuse dont le cri­tère même est qu’on puisse l’avoir en pré­sence de nos cama­rades alle­mands, une dis­cus­sion que je ne peux évi­dem­ment pas déve­lop­per ici in exten­so mais que je ramène à ses points essentiels :

        1/ Il n’est pas contes­table que tous les États membres, empor­tés depuis des décen­nies par la vague néo­li­bé­rale, ont vali­dé avec enthou­siasme les prin­cipes idéo­lo­giques de l’eurozone et en sont co-res­pon­sables, tous !

        2/ Cette una­ni­mi­té ne doit pas empê­cher de voir que par­mi tous ces États l’Allemagne joue à quelque chose qui n’appartient qu’à elle parce qu’elle l’a héri­té de son his­toire qui est une his­toire singulière.

        3/ Entre han­tise et conju­ra­tion des trau­ma­tismes du pas­sé et réin­ves­tis­se­ment sym­bo­lique dans une iden­ti­té de sub­sti­tu­tion, la socié­té alle­mande a noué avec la mon­naie un rap­port qui n’a pas d’équivalent en Europe et dont on peut dire qu’il est un rap­port méta­po­li­tique, en cela qu’il dif­fère en nature et en tem­po­ra­li­té aus­si d’avec les idéo­lo­gies poli­tiques ordinaires.

        4/ Il s’en est sui­vi que l’adoption de son modèle ins­ti­tu­tion­nel, et notam­ment la sanc­tua­ri­sa­tion des prin­cipes de poli­tique moné­taire et bud­gé­taire dans des textes intou­chables – ceux des trai­tés – ont été les contre­par­ties sine qua non de l’entrée de l’Allemagne dans l’eurozone. Dès cet ins­tant, le carac­tère anti­dé­mo­cra­tique de l’euro était scel­lé car on sort de la démo­cra­tie du moment que les orien­ta­tions fon­da­men­tales de la poli­tique éco­no­mique se trouvent sous­traites à la déli­bé­ra­tion de toute ins­tance par­le­men­taire ordinaire.

        5/ Il est vrai cepen­dant que comme toute for­ma­tion poli­tique, fut-elle de longue période, la croyance moné­taire alle­mande, pro­duite par l’Histoire, pas­se­ra avec l’Histoire.

        6/ Et comme toute croyance d’ailleurs, celle-là ne fait nul­le­ment l’unanimité dans la socié­té alle­mande. Qu’elle ait ses dis­si­dents, à l’image pré­ci­sé­ment de nos cama­rades qui sont ici pré­sents, n’empêche pas que pour l’heure ses racines sont pro­fondes. Je signale cette don­née élé­men­taire d’une rus­tique inter­pré­ta­tion des pra­tiques moné­taires : que 80% des paie­ments en Alle­magne sont faits en liquide contre 56% en France et 46% aux États-Unis. Un chiffre signi­fi­ca­tif sans doute ! Et que l’usage des cartes de cré­dit y fait vrai­ment l’objet d’une répro­ba­tion sociale. Je dis ça à l’adresse de ceux qui pensent que la fixa­tion moné­taire est la seule affaire des élites alle­mandes ou du capi­tal alle­mand et que le reste de la socié­té en serait affran­chi. Il n’en est rien et il y aurait tant d’autres indices à donner…

        7/ Sachant où se trouve le centre de gra­vi­té de la socié­té alle­mande sur cette ques­tion moné­taire, il faut alors se deman­der quelles sont les chances de le voir se dépla­cer, avec quelle ampli­tude et sur­tout à quelle vitesse. Si, comme je le crois, c’est une affaire de longue période, le pro­blème est qu’il y a des popu­la­tions en Europe qui n’ont plus le temps d’attendre.

        On peut alors reprendre syn­thé­ti­que­ment tous ces élé­ments en disant ceci :

        Il y a en Europe le pro­blème géné­ral du néo­li­bé­ra­lisme mais ce pro­blème géné­ral connaît une com­pli­ca­tion par­ti­cu­lière qui est la com­pli­ca­tion ordo­li­bé­rale allemande.

        Pour­quoi est-ce que j’accorde autant d’importance à l’idiosyncrasie moné­taire alle­mande ? Parce que c’est le ver­rou du ver­rou et que j’en fais le cœur d’une anti­ci­pa­tion rai­son­née qui pour­rait nous faire gagner du temps en nous fai­sant par­cou­rir, par la pen­sée, le pro­ces­sus du plan A pour se rendre immé­dia­te­ment à son ter­mi­nus. En bout de course, et même les autres dif­fi­cul­tés vain­cues, la com­pli­ca­tion alle­mande est, j’en ai peur, l’ultime obs­tacle sur lequel bute­raient les ten­ta­tives de recons­truc­tion d’un euro démo­cra­tique. Car si par extra­or­di­naire un tel pro­jet venait à prendre consis­tance, c’est l’Allemagne – il faut en être bien per­sua­dés – qui pren­drait le large, peut-être accom­pa­gnée d’ailleurs ! Et voi­là l’hypothèse sys­té­ma­ti­que­ment oubliée, la tache aveugle par excel­lence, le Grexit ! Et le para­doxe de l’autre euro, de l’euro démo­cra­ti­sé, c’est qu’il échoue­rait au moment où il s’apprête à réus­sir, du fait même qu’il s’apprête à réussir.

        C’est ce ter­mi­nus qui condamne le plus rédhi­bi­toi­re­ment le pro­ces­sus dont par ailleurs la pro­ba­bi­li­té qu’il prenne seule­ment nais­sance est des plus faibles. C’est que l’ouverture d’une épreuve de force au sein de l’eurozone sup­pose sen­si­ble­ment plus qu’un sym­pa­thique par­ti pro­gres­siste euro­péen. Il y faut l’évènement effec­tif et simul­ta­né d’un nombre suf­fi­sant de gou­ver­ne­ments vrai­ment de gauche. Mais quel temps n’a‑t-il pas fal­lu pour que se pro­duise en Grèce la pre­mière véri­table alter­nance poli­tique dans l’Union euro­péenne ? Et quelle serait la pro­ba­bi­li­té jointe de l’alignement de pla­nètes que je suis en train d’évoquer ? Elle est qua­si nulle et tout le monde le sait ici.

        Par­mi les nom­breuses erreurs intel­lec­tuelles de l’internationalisme, de l’internationalisme ima­gi­naire, il y a celle qui consiste à attendre, l’arme au pied, la syn­chro­ni­sa­tion du sou­lè­ve­ment conti­nen­tal. Eh bien à ce compte-là, et tels les hal­le­bar­diers de l’opéra chan­tant « Mar­chons, mar­chons » en pié­ti­nant sur place, l’euro a encore de beaux jours devant lui avec des oppo­sants comme nous.

        Il y a une et une seule conclu­sion à tirer de tout cela. La conclu­sion de l’internationalisme réel. L’internationalisme réel ce n’est pas le guet sans fin devant le désert des tar­tares mais la coor­di­na­tion des gauches euro­péennes pour tra­vailler par­tout à l’avènement de la rup­ture et de la sor­tie et puis pous­ser le pre­mier qui sera en situa­tion de l’effectuer, sans qu’il ait à attendre les autres !

        L’internationalisme réel c’est aus­si l’abandon de cette aber­ra­tion qui ne fait plus mesu­rer les liens entre les peuples qu’à l’aune de l’intégration moné­taire, de la cir­cu­la­tion des mar­chan­dises ou de celle des capi­taux. Et c’est a contra­rio le tis­sage de tous les autres liens pos­sibles et ima­gi­nables – scien­ti­fiques, artis­tiques, cultu­rels, étu­diants, tech­no­lo­giques et indus­triels etc. etc. L’internationalisme réel, c’est enfin de sor­tir de l’intimidation, de l’intimidation par l’extrême-droite natio­na­liste, ou plus exac­te­ment de l’intimidation par l’eurobloc libé­ral qui n’a plus que cet argu­ment-là en stock.

        Sans doute l’extrême-droite est-elle abo­mi­nable mais elle est tel­le­ment pro­vi­den­tielle puisqu’elle per­met de trai­ter de « natio­na­liste xéno­phobe » tous ceux qui pro­jettent de s’extraire de la cage de fer. C’est bien simple : si le FN n’existait pas en France, il fau­drait l’inventer !

        Et le pire, c’est qu’il est une gauche assez bête pour se lais­ser ter­ro­ri­ser, par­fois même ajou­ter son propre concours à cet argu­ment aus­si infâme qu’il est spé­cieux. Car pour des rai­sons qui tiennent à la fois aux craintes de son élec­to­rat âgé, à son idéo­lo­gie éco­no­mique inver­té­brée et aux col­lu­sions qui s’établissent déjà avec le capi­tal, un FN par­ve­nu au pou­voir ne ferait pas la sor­tie de l’euro. Et c’est bien ici que les fautes intel­lec­tuelles deviennent des désastres poli­tiques. La gauche effa­rou­chée se sera donc lais­sée dépouiller sans com­battre d’une alter­na­tive que son ravis­seur n’exploitera même pas. Splen­dide résul­tat ! Et de quelle alter­na­tive par­lons-nous ? De la seule en réa­li­té capable de faire une dif­fé­rence radi­cale, une de ces dif­fé­rences que le corps social crève de ne plus jamais se voir pro­po­ser sur la scène des par­tis dits de gou­ver­ne­ment, désor­mais réduits à la grille conti­nue de la droite géné­rale. C’est bien pour­quoi morts de faim poli­tique, le peuple se jette avec avi­di­té sur la moindre dif­fé­rence qui passe dans son champ de vision, fut-ce la pire, la plus men­son­gère, por­tée par les plus immondes déma­gogues car au moins c’est une dif­fé­rence et que, par là, il a le sen­ti­ment de res­pi­rer à nouveau.

        Si elle n’avait pas peur de son ombre, c’est la gauche qui pour­rait por­ter une dif­fé­rence poli­ti­que­ment digne : la dif­fé­rence de la sor­tie de l’euro, la dif­fé­rence de la sou­ve­rai­ne­té démo­cra­tique res­tau­rée, la dif­fé­rence du ver­rou à toute poli­tique pro­gres­siste enfin tiré, la dif­fé­rence de l’internationalisme réel.

        S’il se libère de tous les inter­dits ima­gi­naires et de toutes les incon­sé­quences qui ont jusqu’ici ter­ri­ble­ment pesé sur la ques­tion de l’euro, le plan B n’a pas d’autre sens que d’être le por­teur his­to­rique de cette dif­fé­rence. Et au point où nous en sommes, disons-le avec emphase, le seul res­tau­ra­teur pos­sible de la démocratie.

        Mais encore faut-il qu’il ait les idées un peu claires et moins au ventre cette pusil­la­ni­mi­té qui a voué Tsi­pras à tous les renon­ce­ments, à toutes les défaites et mal­heu­reu­se­ment, pour finir, à toutes les humiliations.

        Les idées claires, c’est de savoir pour­quoi on se met en mou­ve­ment et pour­quoi on lutte. S’il ne veut pas être B comme brou­tille ou comme bri­co­lage, le plan B ne peut pas viser moins que l’objectif maxi­mal, qui est en fait le mini­mum admis­sible : l’objectif de la pleine démocratie.

        La pleine démo­cra­tie, c’est la décons­ti­tu­tion­na­li­sa­tion inté­grale de toutes les dis­po­si­tions rela­tives à la poli­tique éco­no­mique et leur rapa­trie­ment dans le péri­mètre de la déli­bé­ra­tion poli­tique ordi­naire. Mais c’est cette chose même qui est radi­ca­le­ment impos­sible si bien que l’euro démo­cra­tique est une réa­li­té qui a à peu près autant de réa­li­té qu’un cercle car­ré. L’expérience déci­sive, pour s’en convaincre, serait celle qui consis­te­rait à aller deman­der sim­ple­ment aux élec­teurs alle­mands s’ils accep­te­raient que le sta­tut de la Banque cen­trale, la nature de ses mis­sions, la pos­si­bi­li­té du finan­ce­ment moné­taire des défi­cits, le niveau de ces défi­cits, le niveau des dettes, la pos­si­bi­li­té de les annu­ler, que toutes ces choses soient remises à la déli­bé­ra­tion ordi­naire d’un Par­le­ment euro­péen. Et moyen­nant bien sûr que les posi­tions alle­mandes en cette matière soient mises en mino­ri­té. Car en pre­mière approxi­ma­tion, c’est ça la démo­cra­tie ! Eh bien la réponse ne devrait pas tar­der à venir… Et elle ne sera cer­tai­ne­ment pas celle qu’escomptent les amis de l’euro démo­cra­tique ou ceux du Par­le­ment de l’euro. Car, je le dis en pas­sant, voi­là bien une des aber­ra­tions para­doxales et carac­té­ris­tiques du pou­voir d’intimidation de l’euro : qu’on y voit des repré­sen­tants de la gauche radi­cale et d’autres de la social-démo­cra­tie la plus inof­fen­sive faire cause com­mune autour des mêmes illu­sions et se retrou­ver dans le même effa­rou­che­ment de mettre en ques­tion ce qui doit l’être.

        Le plan B comme brou­tille, ce serait de mol­lir sur le seul enga­ge­ment qui vaille : la démo­cra­tie totale et de mon­ter une machine de guerre en car­ton-pâte pour récu­pé­rer quelques annu­la­tions de dettes, ou bien l’autorisation d’un point sup­plé­men­taire de défi­cit bud­gé­taire en lais­sant bien sûr intact tout le reste de la struc­ture antidémocratique.

        Alors on peut bien, si l’on veut, faire comme Tsi­pras et d’autres après lui, hélas, et repous­ser le plus long­temps pos­sible le moment où les contra­dic­tions sont mises à nu : ne plus avoir l’austérité et res­ter dans l’euro, avoir l’euro et la démo­cra­tie. Ces pro­messes-là sont inte­nables car elles sont contra­dic­toires, et pire que contra­dic­toires, sans com­pro­mis pos­sible. Mais si elle veut sor­tir de l’inanité, la gauche va devoir gué­rir de cette plaie d’époque qu’est l’inconséquence, c’est-à-dire apprendre à vou­loir les consé­quences de ce qu’elle veut.

        Veut-elle vrai­ment la démo­cra­tie ? Alors elle ne peut pas vou­loir res­ter dans l’euro.

        On ne sau­ve­ra rien en concé­dant sur les prin­cipes les plus fon­da­men­taux de la poli­tique car on n’a jamais rien sau­vé au prix de la démocratie.

        En géné­ral, avant de par­tir en guerre, il vaut mieux être clair sur les buts de guerre. Sauf pour les ama­teurs de tisanes, le ramas­sage des queues de cerises n’a aucun inté­rêt. Il appar­tient donc désor­mais à la gauche du plan B de savoir si elle veut faire dans l’infusion et puis « bonne nuit » ou bien si elle a enfin retrou­vé le goût de la vraie politique.

        Je vous remercie.

        Source : https://vivelasixiemerepublique.wordpress.com/2016/01/23/intervention-de-frederic-lordon-au-sommet-international-du-plan‑b/

        Réponse
  28. etienne

    Gre­noble : Éric Piolle veut sou­mettre les péti­tions au vote
    C’est une pre­mière en France et c’est à Gre­noble que cela se passe. Toute péti­tion valable qui récol­te­ra au moins 2000 signa­tures sera sou­mise au vote du conseil muni­ci­pal. Une pro­messe de cam­pagne de la liste d’E­ric Piolle.
    http://​www​.ledau​phine​.com/​i​s​e​r​e​-​s​u​d​/​2​0​1​6​/​0​1​/​2​4​/​g​r​e​n​o​b​l​e​-​s​e​u​l​e​-​v​i​l​l​e​-​d​e​-​f​r​a​n​c​e​-​a​-​t​e​n​i​r​-​c​o​m​p​t​e​-​d​e​-​v​o​s​-​p​e​t​i​t​i​o​n​s​-​h​eqk

    A l’oc­ca­sion des Deuxièmes Assises citoyennes qui ont eu lieu ce same­di à la MC2, le maire Eric Piolle s’est dit vou­loir « revi­vi­fier la démo­cra­tie locale » avant de lais­ser son adjoint pré­sen­ter un tout nou­veau dis­po­si­tif : le droit d’in­ter­pel­la­tion et de votation.

    « Il s’agit de don­ner du pou­voir d’agir aux Gre­no­blois » dit Pas­cal Clouaire, l’ad­joint en charge de la démo­cra­tie locale. Un pou­voir d’agir dont on parie que les Gre­no­blois sau­ront très vite se saisir.

    Après les conseils citoyens indé­pen­dants, après le bud­get par­ti­ci­pa­tif, voi­ci donc venu le droit d’interpellation. Et Gre­noble innove en la matière, le dis­po­si­tif n’existe nulle par ailleurs en France. En tout cas pas sous cette forme.

    On vous explique :

    Désor­mais, toute péti­tion qui aura récol­té 2 000 signa­tures des Gre­no­blois âgés de plus de seize ans sera prise en compte par la majo­ri­té. Contrô­lée (véri­fier que les signa­tures émanent de Gre­no­blois qui existent bien), la péti­tion sera sou­mise au débat lors d’un conseil municipal.

    À par­tir de là, plu­sieurs scé­na­rios sont possibles.Premier scé­na­rio : le conseil muni­ci­pal est d’accord avec la péti­tion, il décide alors de l’adopter. Dans ce cas, il est inutile de faire appel à une vota­tion citoyenne. Le pro­ces­sus s’ar­rête là.

    Deuxième scé­na­rio : le conseil muni­ci­pal est miti­gé ou même contre la péti­tion. Celle-ci sera alors sou­mise à la vota­tion citoyenne, sorte de réfé­ren­dum. La majo­ri­té choi­si­ra un dimanche d’automne pour invi­ter les Gre­no­blois pour aller voter. Seule­ment, la péti­tion devra atteindre 20 000 voix favo­rables pour être adop­tée par la majorité.

    20 000 voix, soit le nombre de voix obte­nues par cette majo­ri­té qui a empor­té les élec­tions municipales.

    À ce niveau-là de voix, on se doute que peu de péti­tions arri­ve­ront à pas­ser. « Non, répond Pas­cal Clouaire, il faut d’a­bord regar­der le seuil de 2000 signa­tures, qui est extrê­me­ment bas ; nous avions annon­cé 8 000 signa­tures dans notre pro­gramme élec­to­ral. Ensuite, il faut se dire que la péti­tion ne par­ti­ra jamais aux oubliettes. Le seuil de 20 000 voix favo­rables peut paraître éle­vé, mais c’est le socle de notre légi­ti­mi­té élec­to­rale. Il est donc nor­mal de la mettre en balance avec une vota­tion citoyenne ».

    Réponse
    • etienne

      Démo­cra­tie locale : du nou­veau dans 6 grandes villes
      Mar­seille — Tou­louse — Nice — Saint-Étienne — Per­pi­gnan — Grenoble

      http://​www​.arti​cle3​.fr/​i​n​f​o​r​m​a​t​i​o​n​s​/​i​t​e​m​/​2​5​-​d​u​-​n​o​u​v​e​a​u​-​d​a​n​s​-​6​-​g​r​a​n​d​e​s​-​v​i​l​les

      À l’occasion des der­nières élec­tions muni­ci­pales, le Ras­sem­ble­ment pour l’Initiative Citoyenne (http://​www​.ric​-france​.fr) a pris contact avec les can­di­dats des 20 plus grandes villes et d’une ving­taines d’autres ayant des VIP can­di­dats, pour leur pro­po­ser de s’engager à appli­quer d’une manière démo­cra­tique la loi du 13 août 2004.

      L’article 72 de notre Consti­tu­tion dispose :

      « (…) Les col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­riales s’administrent libre­ment par des conseils élus et dans les condi­tions pré­vues par la loi.(…) ».

      Cela veut certes dire que les conseillers muni­ci­paux ne peuvent renon­cer à leur liber­té de déci­sion, mais rien n’empêche les can­di­dats de faire connaître aux élec­teurs leur concep­tion de la « démo­cra­tie locale » et de « la morale politique ». 

      La loi du 13.08.2004 dis­pose en sub­stance, au Titre VII (Par­ti­ci­pa­tion des élec­teurs aux déci­sions locales…) que 20% des ins­crits d’une com­mune peuvent deman­der l’or­ga­ni­sa­tion d’une « consul­ta­tion » sur toute affaire rele­vant de la déci­sion du Conseil muni­ci­pal, mais que celui-ci peut refu­ser de l’or­ga­ni­ser, et s’il l’organise, qu’il n’est pas obli­gé de tenir compte de l’avis expri­mé par les électeurs.

      Le Ras­sem­ble­ment pour l’Initiative Citoyenne a donc pro­po­sé que les listes can­di­dates s’engagent à gérer la com­mune sur leurs pro­grammes tout en attri­buant aux citoyens, pen­dant les 6 ans que dure leur man­dat, un pou­voir réel de pro­po­si­tion et de contrôle. Enga­ge­ment ain­si formulé :

      « La liste signa­taire recon­naît que des études et son­dages ont démon­tré que la majo­ri­té des élec­teurs sou­haitent pou­voir lan­cer des réfé­ren­dums sur les sujets de leur choix.

      Elle recon­naît éga­le­ment qu’il n’est pas impos­sible que cer­tains de ses propres élec­teurs ne soient pas d’accord avec 100% de son pro­gramme et puissent donc sou­hai­ter dis­po­ser d’une pro­cé­dure pour deman­der à se pro­non­cer spé­cia­le­ment sur telle ou telle proposition.
      La liste signa­taire estime que recueillir les signa­tures de 20 % des ins­crits repré­sente un gros tra­vail ; qu’il témoigne d’une demande sérieuse de la popu­la­tion. Elle s’engage donc à orga­ni­ser sys­té­ma­ti­que­ment toute consul­ta­tion ayant rem­pli cette condi­tion, sur une ques­tion rele­vant de la déci­sion du Conseil muni­ci­pal, et cela dans un délai d’un mois.

      Le jour de la consul­ta­tion du corps élec­to­ral, si le pour­cen­tage de voix des ins­crits obte­nu par le OUI dépasse celui obte­nu par la majo­ri­té muni­ci­pale le jour de son élec­tion, le Conseil muni­ci­pal sera réuni et adop­te­ra – en toute liber­té – une déli­bé­ra­tion tenant compte de l’avis exprimé. »

      Seule une mino­ri­té de listes can­di­dates a accep­té de signer cet enga­ge­ment (voir le bilan de cet action sur le site du R.I.C. : http://​www​.ric​-france​.fr/​m​u​n​i​c​i​p​a​l​e​s​2​014) et par­mi celles-ci, un grand nombre n’a pas été élu. Cepen­dant, cer­taines listes signa­taires sont aujourd’hui à la tête de six des plus grandes villes fran­çaises (Mar­seille, Tou­louse, Nice, St Étienne, Per­pi­gnan, Gre­noble). Il nous parais­sait donc impor­tant d’informer nos conci­toyens de ces com­munes de la pos­si­bi­li­té d’y orga­ni­ser désor­mais des réfé­ren­dums locaux.

      Dans ces villes, les oppo­si­tions ne pour­ront plus faire de la cri­tique sys­té­ma­tique puisque qu’elles pour­ront en appe­ler à l’ar­bi­trage de la popu­la­tion.! Notre « son­dage citoyen muni­ci­pal » leur per­met de se faire une idée sur leur pos­si­bi­li­té de réunir 20% de soutien…

      A Gre­noble le Maire élu s’est enga­gé sur un RIC à la demande de 10% des inscrits.

      Bien sûr, les pro­messes n’engageant que ceux qui y croient, il n’est pas à exclure que les équipes sus-men­tion­nées tra­hissent leurs enga­ge­ments et refusent d’organiser un réfé­ren­dum déci­sion­nel lorsque le cas se présentera.

      Cela ne ren­dra que plus évident que l’exercice de la démo­cra­tie – même au niveau local – doit pas­ser par une loi natio­nale, consti­tu­tion­nelle, qui l’impose ! Quand l’article 3 de la Consti­tu­tion sera modi­fié comme nous le deman­dons, il sera enfin pos­sible de décli­ner l’initiative citoyenne par­tout et à tous les niveaux territoriaux.

      Source : Article 3

      Réponse
      • Ronald

        Tac­ti­que­ment, je pense que la méthode déve­lop­pée par Yvan Bachaud est la meilleure pour obte­nir des réformes démo­cra­tique. La voie de l’in­sur­rec­tion néces­site la mobi­li­sa­tion d’une grande majo­ri­té de citoyens de manière active. La voie d’un « par­ti démo­cra­tique » néces­site beau­coup de moyen et une cer­taine ‘pro­fes­sion­na­li­sa­tion’. Le mieux, j’en suis convain­cu, est de par­ti­ci­per à la consti­tu­tion d’un ‘lob­by’ démo­crate qui ferait pres­sion sur les élus pour obte­nir des avan­cées. Les groupes de pres­sions sont plus actifs habi­tuel­le­ment aux Etats-Unis, mais on pour­rait tout autant obte­nir cer­tains résultats,tout en res­tant éco­nomes en par­ti­ci­pants et en moyens. La façon de faire du RIC est tout à fait adé­quate : on s’a­dresse à tous les can­di­dats, on publie leur réponses et on appel à voter pour ceux qui sont en faveur de la démo­cra­ti­sa­tion (j’i­ma­gine que lors de la pro­chaine élec­tion, il dénon­ce­ra ceux qui ont man­qué à leur parole). Il fau­drait juste étendre le public au cou­rant de la démarche pour ten­ter d’im­pres­sion­ner plus les can­di­dats. Ain­si, je n’é­tais pas du tout au cou­rant de la démarche avant les élec­tions, et sans doute le RIC seul n’a-t-il qu’une toute petite audience. Il fau­drait par exemple acti­ver une réseau de sites inter­nets amis de la démo­cra­tie qui lors des cam­pagnes élec­to­rales relaie­raient par des liens vers le RIC l’é­tat des lieux sur les réponses res­pec­tives des candidats.
        A terme, bien sûr, il fau­drait faire la même chose au niveau national.

        Réponse
    • Ana Sailland

      C’est pas mal 🙂

      Je ver­rais bien insé­rée ici l’i­dée d’un contre pro­jet, le vote por­tant donc sur A ou B ou rien.

      ;;;;;;;;

      C’est bien par la porte de la com­mune que la démo­cra­tie peut s’in­si­nuer dans la pen­sée et dans la pratique.

      Réponse
  29. etienne

    [Article très inté­res­sant pour des citoyens deve­nant constituants…]

    Et si on repar­lait du ver­rou de Bercy ?

    Par Roland Veille­peau, sur Mediapart :

    « Cela fait bien dix ans que le « ver­rou de Ber­cy » est au centre des cri­tiques, que l’on annonce sa fin pro­chaine, et qu’en dépit de tout, il conti­nue à sur­vivre. Pour­tant, il est sans doute en train de vivre ses der­niers mois d’existence.

    […]

    1. C’est quoi exac­te­ment le « ver­rou de Bercy » ?

    Ce qu’on appelle « le ver­rou de Ber­cy » est l’interdiction faite à la Jus­tice, et plus par­ti­cu­liè­re­ment au Par­quet, de mettre son nez dans les dos­siers de fraude fiscale.

    Or, en droit fran­çais, seul le Minis­tère Public peut déci­der s’il pour­suit ou non les infrac­tions dont il a connais­sance. Lui seul peut déclen­cher ou ne pas déclen­cher l’action publique en fonc­tion de la gra­vi­té de l’infraction et de la poli­tique pénale du gou­ver­ne­ment fixée par le ou la Garde des Sceaux. Et ce, quel que soit la nature de l’infraction ou la per­son­na­li­té du délinquant.

    Ce pou­voir est une liber­té confiée au Pro­cu­reur de la Répu­blique, en ver­tu de l’article 40–1 du Code de Pro­cé­dure Pénale. Sauf pour les pour­suites pour fraude fis­cale, où le Minis­tère des Finances refuse de voir la jus­tice s’en mêler.

    Cette excep­tion n’a jamais eu aucune légi­ti­mi­té. Elle en a encore moins depuis la mise en place du Par­quet Finan­cier Natio­nal qui a jus­te­ment com­pé­tence sur les infrac­tions fis­cales graves.

    Ce « ver­rou » résulte d’une loi du 29 décembre 1977, il y a près de qua­rante ans, donc. Elle pré­cise que sous peine d’ir­re­ce­va­bi­li­té, les plaintes ten­dant à l’ap­pli­ca­tion de sanc­tions pénales en matière fis­cale sont dépo­sées par l’ad­mi­nis­tra­tion sur avis conforme de la com­mis­sion des infrac­tions fis­cales, qui exa­mine les affaires qui lui sont sou­mises par le ministre char­gé des finances.

    Il s’agit en fait d’une volon­té bien ancrée du pou­voir poli­tique, qui est par­ta­gée aus­si bien par la droite que par la gauche.

    Elle tra­duit la volon­té des Ministres des Finances suc­ces­sifs et des hauts fonc­tion­naires de Ber­cy de gar­der la haute main sur ce sujet sensible.

    2. Le ver­rou de Ber­cy a‑t-il sa place dans un Etat de droit ?

    Clai­re­ment, non.

    Nous vivons en France sous le régime de la sépa­ra­tion des pou­voirs, chère à Mon­tes­quieu. Le pou­voir légis­la­tif est confié au Par­le­ment (l’As­sem­blée natio­nale et le Sénat), le pou­voir exé­cu­tif est confié au gou­ver­ne­ment et à ses ministres, le pou­voir judi­ciaire étant confié aux juri­dic­tions, le tout fonc­tion­nant sous l’autorité du Pré­sident de la répu­blique, garant de cet équi­libre, qui condi­tionne le bon fonc­tion­ne­ment de nos institutions.

    Cha­cun des trois pou­voirs doit être indé­pen­dant. Cette obli­ga­tion est posée dans l’ar­ticle 16 de la Décla­ra­tion des droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 qui affirme que : « Toute socié­té dans laquelle la garan­tie des droits n’est pas assu­rée, ni la sépa­ra­tion des pou­voirs déter­mi­née, n’a point de Constitution. »

    Le pou­voir judi­ciaire a pour rôle de contrô­ler l’ap­pli­ca­tion de la loi et de sanc­tion­ner son non-res­pect. Ce pou­voir est confié aux juges et aux magis­trats qui se fondent alors sur les seuls textes de lois pour prendre leurs décisions.

    Dans l’es­prit de Mon­tes­quieu, il était impé­ra­tif que la Jus­tice fût indé­pen­dante afin d’é­vi­ter le risque tou­jours pré­sent d’un retour au des­po­tisme. Cela pou­vait être le cas, selon lui, si l’exé­cu­tif et le légis­la­tif n’étaient pas réel­le­ment sépa­rés. Or c’est une hypo­thèse pas si hypo­thé­tique que cela sous notre Répu­blique, puisque le légis­la­tif et l’exécutif sont habi­tuel­le­ment de même cou­leur poli­tique, ce qui est la pra­tique nor­male, sauf en cas de cohabitation.

    Le fait que ce soit le Ministre du Bud­get ou des Finances qui est seul habi­li­té à prendre la déci­sion de pour­suivre les infrac­tions de fraude fis­cale est dès lors un empiè­te­ment injus­ti­fiable de l’exécutif sur le judiciaire.

    Dans un Etat de droit, la répres­sion de la délin­quance, quel qu’elle soit, doit rele­ver de la seule Jus­tice, sans aucune exception.

    Par ailleurs, cet état de fait génère nombre de conflits d’intérêt et ouvre la porte à des dérives.

    Ima­gi­nons un ins­tant, pure hypo­thèse d’école, qu’un chi­rur­gien deve­nu Ministre du Bud­get soit pour­sui­vi par le fisc pour avoir caché dans un compte en Suisse ou à l’Ile de Man le pro­duit d’une fraude fis­cale. Est-ce que le Ministre du Bud­get, ancien chi­rur­gien, trans­met­tra son dos­sier au Par­quet en deman­dant des pour­suites fis­cales contre lui-même ?

    Par ailleurs, l’utilisation de ce pou­voir de pour­suivre péna­le­ment ou non un contri­buable est l’objet de dérives régu­lières de la part de l’administration fis­cale. Elle s’en sert comme moyen de pres­sion ou mon­naie d’échange pour faire accep­ter des redres­se­ments. Le Ministre peut éga­le­ment écar­ter un dos­sier de pour­suites pour des motifs poli­tiques ou amicaux.

    Enfin, en cas de régu­la­ri­sa­tion des avoirs déte­nus sur des comptes cachés en Suisse ou ailleurs, les contri­buables béné­fi­cient auto­ma­ti­que­ment d’une amnis­tie pénale déci­dée par Ber­cy, ce qui est un comble. Accep­te­rait-on qu’un Pro­cu­reur de la Répu­blique décide de l’abandon d’une pro­cé­dure de contrôle fis­cal en cours. On s’indignerait à juste titre. Mais dans le sens inverse, c’est consi­dé­ré comme par­fai­te­ment normal !

    Drôle de concep­tion de l’Etat de droit, décidément !

    3. Est-il pos­sible de contour­ner le ver­rou de Bercy ?

    Oui, les magis­trats peuvent le faire depuis 2008. […]

    [Lire la suite, très inté­res­sante pour des citoyens deve­nant constituants…]

    https://​blogs​.media​part​.fr/​r​o​l​a​n​d​-​v​e​i​l​l​e​p​e​a​u​/​b​l​o​g​/​2​6​0​1​1​6​/​e​t​-​s​i​-​r​e​p​a​r​l​a​i​t​-​d​u​-​v​e​r​r​o​u​-​d​e​-​b​e​rcy

    Je vous laisse rédi­ger libre­ment vos pro­po­si­tions d’ar­ticles de consti­tu­tion d’o­ri­gine citoyenne 🙂

    Réponse
    • Ana Sailland

      Qu’un ministre, non élu, mais nom­mé par poudre de per­lim­pin­pin, et n’ayant pas for­cé­ment acquis la com­pé­tence néces­saire, rem­place, et sur son domaine exclue le libre cours de la jus­tice, ce ne peut être que le symp­tôme d’une répu­blique mafieuse.

      Réponse
  30. Eliade Guy

    Pen­ser l’exode de la socié­té du tra­vail et de la mar­chan­dise. André Gorz
    (2007)

    Depuis une quin­zaine d’années, l’industrie finan­cière est deve­nue une com­po­sante majeure du capi­ta­lisme mon­dial, indis­pen­sable à son fonc­tion­ne­ment. Les idéo­logues de gauche qui pré­tendent y voir une acti­vi­té para­si­taire, pha­go­cy­tant l’économie réelle, ignorent la réa­li­té des faits. Les tran­sac­tions finan­cières rap­portent depuis le début des années 1980, plus d’argent, glo­ba­le­ment, que les capi­taux inves­tis dans la pro­duc­tion de mar­chan­dises, maté­rielles ou non ; l’achat et la vente de capi­tal fic­tif sur les mar­chés bour­siers rap­portent plus que la valo­ri­sa­tion pro­duc­tive du capi­tal réel.
    Source : http://​mou​ve​ments​.info/​p​e​n​s​e​r​-​l​e​x​o​d​e​-​d​e​-​l​a​-​s​o​c​i​e​t​e​-​d​u​-​t​r​a​v​a​i​l​-​e​t​-​d​e​-​l​a​-​m​a​r​c​h​a​n​d​i​se/
    Après consul­ta­tion de l’ article cri­tique de :
    http://​www​.palim​-psao​.fr/​2​0​1​6​/​0​1​/​q​u​a​n​d​-​a​n​d​r​e​-​g​o​r​z​-​d​e​c​o​u​v​r​i​t​-​l​a​-​c​r​i​t​i​q​u​e​-​d​e​-​l​a​-​v​a​l​e​u​r​-​p​a​r​-​w​i​l​l​y​-​g​i​a​n​i​n​a​z​z​i​.​h​tml

    et en prime Macron vous parle : Macron anti-indistriel
    https://​you​tu​.be/​f​f​Q​v​a​3​o​h​xdA
    Guy

    Réponse
    • Eliade Guy

      André Gorz toujours :
      « Tra­vail et capi­tal sont fon­da­men­ta­le­ment com­plices par leur anta­go­nisme pour autant que “gagner de l’argent” est leur but déter­mi­nant. Aux yeux du capi­tal, la nature de la pro­duc­tion importe moins que sa ren­ta­bi­li­té ; aux yeux du tra­vailleur, elle importe moins que les emplois qu’elle crée et les salaires qu’elle dis­tri­bue. Pour l’un et pour l’autre, ce qui est pro­duit importe peu, pour­vu que cela rap­porte. L’un et l’autre sont consciem­ment ou non au ser­vice de la valo­ri­sa­tion du capital »

      Réponse
    • Eliade Guy

      A. Gorz encore

      « Conseillez-lui de lire Post­one. Il appren­dra que la dif­fé­rence entre valeur et richesse n’est pas ce qu’il croit, qu’il y a des richesses créées par l’activité humaine qui sont sans valeur (au sens de l’économie poli­tique) parce qu’elles ne sont ni accu­mu­lables, ni échan­geables, ni moné­ta­ri­sables (donc non capi­tal-pro­duc­tives dans leur but pre­mier) et que les “valeurs intrin­sèques” n’ont rien à voir avec l’économie néo-clas­sique mais ren­voient aux [Fon­de­ments] de la méta­phy­sique des mœurs de Kant où on lit : “Ce qui a un prix n’a qu’une valeur rela­tive et non une digni­té, car cela est échan­geable contre toute autre chose. Mais ce qui n’a pas de prix et donc n’est pas échan­geable a une digni­té, une valeur absolue.” »

      Réponse
  31. etienne
    • binnemaya

      Salut Etienne, c’est un fait le monde que nous avons connu jusque là n’existe déjà plus et donc c’est un des rares moments où les citoyens que nous sommes ont une brèche qui s’ouvre a nous.
      Il faut donc que tous ces mou­ve­ments se regroupent mais en pre­nant bien soin d’é­car­ter ceux qui sont des 5ème colonnes de l’o­li­gar­chie actuelle.
      Pour le moment j’en vois deux qui le sont de manière non discutable :
      « La ruche qui dit oui » qui veut tuer les amap et « Nous citoyens » qui n’est qu’un mou­ve­ment poli­tique a inté­rêts privé.
      Alors si quel­qu’un en connait d’autres de nui­sible il faut les démasquer ?
      A+

      Réponse
  32. Jacques

    Une nou­velle attaque gra­tuite contre Lor­don dans Libération :

    « On pour­rait appe­ler ça le syn­drome de Spi­no­za. Baruch Spi­no­za que Fré­dé­ric Lor­don a lon­gue­ment fré­quen­té et pré­fère finir seul, enfer­mé avec sa biblio­thèque, exclu par la com­mu­nau­té juive d’Amsterdam, plu­tôt que de renon­cer à ses idées. Per­sonne ne don­ne­ra tort à Spi­no­za, mais sa soli­tude ne fonde pas sa raison. »

    http://​www​.libe​ra​tion​.fr/​d​e​b​a​t​s​/​2​0​1​6​/​0​2​/​2​9​/​f​r​e​d​e​r​i​c​-​l​o​r​d​o​n​-​l​-​i​n​t​r​a​n​s​i​g​e​a​n​t​-​c​o​l​e​r​i​q​u​e​_​1​4​3​6​557

    *******

    A quoi j’ai envie de répondre :

    « D’où, cette ana­lo­gie : la judéi­té est à la chré­tien­té ce que le judaïsme est au chris­tia­nisme. » […] « Davan­tage : c’est bien parce que Spi­no­za écri­vit une Éthique qui, bien que pre­nant sa source phi­lo­so­phique au sein de sa judéi­té, n’o­béis­sait cepen­dant pas aux pré­ceptes du judaïsme, qu’il fut excom­mu­nié, sans pitié, de la socié­té juive, sa propre com­mu­nau­té. Comme quoi les juifs aus­si, n’en déplaise à Ber­nard-Hen­ri Lévy, peuvent s’a­vé­rer, para­doxa­le­ment, de fief­fés anti­sé­mites : le comble de l’in­to­lé­rance, prin­cipe si cher aux vol­tai­riennes Lumières du XVIIIe siècle ! »

    https://​blogs​.media​part​.fr/​d​a​n​i​e​l​-​s​a​l​v​a​t​o​r​e​-​s​c​h​i​f​f​e​r​/​b​l​o​g​/​1​5​0​2​1​6​/​b​e​r​n​a​r​d​-​h​e​n​r​i​-​l​e​v​y​-​l​a​-​c​o​n​f​u​s​i​o​n​-​d​u​-​j​u​g​e​m​ent

    Réponse

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