Rendez-vous à Metz et à Nancy, les 19 et 20 oct. 2015 : projections-débats autour du film Demokratia et ateliers constituants

16/10/2015 | 9 commentaires

Je vous pro­pose de nous revoir encore une fois en chair et en os 🙂 à Metz et à Nan­cy cette fois, la semaine pro­chaine, autour de pro­jec­tions publiques du film Demo­kra­tia, réa­li­sé par Pablo Girault-Laza­ré et Thier­ry Kru­ger, et pour ani­mer ensemble des ate­liers constituants.


Tea­ser DEMOKRATIA (Projection/Débats) par cine­qua­prod

Le pro­gramme :
http://​lor​raine​.gen​tils​vi​rus​.org/​e​v​e​n​e​m​e​n​t​/​p​r​o​j​e​c​t​i​o​n​s​d​e​b​a​t​s​-​d​u​-​f​i​l​m​-​d​e​m​o​k​r​a​t​i​a​-​e​t​-​a​t​e​l​i​e​r​s​-​c​o​n​s​t​i​t​u​a​n​ts/

L’an­nonce sur Facebook : 
https://​www​.face​book​.com/​e​v​e​n​t​s​/​4​1​9​2​4​9​6​6​8​2​8​4​6​30/

Pen­sez à appor­ter du papier et de quoi écrire 🙂
Pen­sez aus­si à invi­ter des proches et des voi­sins, pour ali­men­ter la conta­gion (de la muta­tion d’é­lec­teurs obéis­sants en citoyens constituants).

Au plai­sir de vous rencontrer.

Étienne.

(Fil FB de ce billet :

[Mise à jour 11 novembre 2015 : ]

Pro­jec­tion-débat « DEMOKRATIA » à Metz, en… par cine­qua­prod

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Étienne

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9 Commentaires

  1. etienne

    L’élection, théâtre de la démocratie

    Ce billet de blogue est un texte col­lec­tif dont la liste des signa­taires se trouve en pied de page

    Avec ses décors en car­ton-pâte, son jeu sou­vent for­cé, ses enjeux fri­voles, l’é­lec­tion fédé­rale prend par­fois des airs de théâtre d’é­té dont la repré­sen­ta­tion n’en fini­rait plus de finir. Heu­reu­se­ment, en fin de par­cours, la théâ­tra­li­té laisse place à la belle et inébran­lable démo­cra­tie. En effet, lors d’une élec­tion, le peuple est appe­lé à voter et à déci­der de son des­tin. N’est-ce pas là quelque chose de pro­fon­dé­ment noble que de voir la démo­cra­tie s’exprimer ?

    En théo­rie, bien sûr. Mais par­lez-en à la Grèce pour voir. Celle-ci a beau avoir élu un par­ti anti-aus­té­ri­té et gagné un réfé­ren­dum contre l’aus­té­ri­té, ses créan­ciers lui ont tout de même lan­cé un « non » caté­go­rique et lui ont impo­sé une aus­té­ri­té encore plus sévère, ques­tion peut-être de la punir d’a­voir eu le culot de faire un réfé­ren­dum. Comme disait Theo­dor Lud­wig Wie­sen­grund-Ador­no, si voter devait chan­ger le sys­tème, ce serait illé­gal. Est-ce dire que notre « moins pire sys­tème » serait un simu­lacre de démo­cra­tie plus per­ni­cieux que les autres, puis­qu’il laisse sup­po­ser un poids poli­tique réel ? Est-ce que https://​you​tu​.be/​3​6​H​R​b​E​X​0​2zA lors­qu’il affirme que « le fait de nous impo­ser de dési­gner des maîtres est une super­che­rie. Cela donne un résul­tat plou­to­cra­tique, avec les riches qui dirigent depuis 200 ans » ?

    Si voter est certes un geste admi­rable de citoyen­ne­té, reste qu’a­vec le pou­voir et l’argent en jeu, mais aus­si avec les lob­byistes qui s’ac­tivent, les son­dages à la métho­do­lo­gie dou­teuse, le qua­trième pou­voir qui s’en mêle, rien ne va plus pour la démo­cra­tie. Sommes-nous à ce point naïfs ou alors conscients-consen­tants ? « L’a­dulte ne croit pas au père Noël. Il vote », bla­guait Pierre Des­proges, tan­dis que Michel Char­trand affir­mait qu’il faut être abru­ti pour se croire dans un pays démocratique.

    Nous avons par­fois l’im­pres­sion, au Qué­bec, de jouir d’un plus grand impact lorsque nous votons à l’é­mis­sion La Voix. Là, au moins, nous contrô­lons quelque chose. Est-ce parce que l’on a enfin l’im­pres­sion que notre vote sert à quelque chose, si futile en soit l’en­jeu, que Star Aca­dé­mie et Occu­pa­tion double sont des suc­cès aus­si retentissants ?

    Par ailleurs, même une fois élu, un gou­ver­ne­ment majo­ri­taire, de par notre fonc­tion­ne­ment bri­tan­nique, peut faire, à quelques excep­tions près, tout ce qu’il entend, et ce, sans consul­ter le peuple.

    Pre­nons l’exemple du pro­jet de pipe­line Éner­gie Est. Qu’im­porte si les Qué­bé­cois sont majo­ri­tai­re­ment contre, tout indique que les pétro­lières ont le gros bout du bâton pour impo­ser leur pétrole. Il existe des dou­zaines d’ar­ticles, repor­tages et enquêtes sur la façon dont la classe poli­tique laisse lit­té­ra­le­ment les pétro­lières et les ban­quiers écrire cer­taines lois, des lois qui démo­lissent l’en­vi­ron­ne­ment, les droits civils, l’é­co­no­mie, les ser­vices publics et la classe moyenne. Jack Abra­moff, un célèbre lob­byiste amé­ri­cain, se van­tait en riant, émer­veillé de consta­ter à quel point c’é­tait d’une faci­li­té décon­cer­tante que « d’a­che­ter » des poli­ti­ciens pour écrire ses lois. Quelques billets de spec­tacles offerts et puis hop!, c’é­tait chose conclue, affir­mait-il. Des billets de spec­tacle en échange d’in­fluence, cela vous rap­pelle-t-il la com­mis­sion Charbonneau ?

    Ce n’est pas bien dif­fé­rent au Cana­da. Les grandes pétro­lières, pour par­ve­nir à leurs fins, tirent les ficelles du gou­ver­ne­ment actuel en lui dic­tant quoi inclure dans ses pro­jets de loi. Green­peace révé­lait en jan­vier 2013 que les têtes diri­geantes des quatre grands groupes pétro­liers du pays ont écrit à Joe Oli­ver et au ministre de l’En­vi­ron­ne­ment Peter Kent pour leur deman­der des chan­ge­ments dans la loi afin de recon­si­dé­rer les direc­tives envi­ron­ne­men­tales en vigueur. Quelques mois plus tard, le pro­jet de loi « mam­mouth » C‑38 venait de manière his­to­rique sac­ca­ger une mul­ti­tude de lois sociales, éco­no­miques et envi­ron­ne­men­tales. Tout cela pour faire le jeu du lob­by pétro­lier, lob­by que Ste­phen Har­per a d’ailleurs ren­con­tré près de 3000 fois de 2008 à 2012.

    Et qu’im­porte si M. Har­per devait lais­ser sa place de pre­mier ministre : sou­li­gnons que le prin­ci­pal chef de cabi­net de Jus­tin Tru­deau, son bras droit, n’est autre que le lob­byiste pétro­lier Cyrus Repor­ter. Bon­net blanc, blanc bon­net. On dit par­fois que la poli­tique est com­plexe, mais c’est un mythe. La poli­tique est rela­ti­ve­ment simple et son exer­cice consiste à déter­mi­ner qui paye qui pour prendre quelle décision.

    Paral­lè­le­ment, l’un des adages du métier de jour­na­liste, c’est fol­low the money. Alors que s’é­crit une mul­ti­tude d’ar­ticles trai­tant de la bur­qa ou du niqab, il n’y a mal­heu­reu­se­ment presque aucun article sur les lob­byistes et leur impact néfaste sur notre socié­té et nos ins­ti­tu­tions. C’est rela­ti­ve­ment pareil en France, où les médias ne parlent que trop peu des vrais enjeux, ce qui aura pro­vo­qué une récente https://​you​tu​.be/​K​I​p​Z​M​N​e​3​oOA en lien avec les 2900 sup­pres­sions d’emplois sur­ve­nues chez Air France.

    Au-delà des jeux de pou­voir et de cou­lisses, il demeure pour­tant qu’une meilleure démo­cra­tie est pos­sible, par et pour le peuple. À quand une démo­cra­tie où il serait pos­sible d’or­ga­ni­ser de réels réfé­ren­dums d’i­ni­tia­tive popu­laire et où on pro­cé­de­rait au tirage au sort de nos poli­ti­ciens ? À quand une démo­cra­tie où « nous vote­rions nos lois nous-mêmes, un homme une voix, pour voter les lois, pas pour dési­gner des maîtres », comme le sou­ligne Étienne Chouard ?

    Le mythe de l’é­lec­tion est très puis­sant. C’est même deve­nu un intou­chable, une vache sacrée, dans nos socié­tés occi­den­tales. Il est pour­tant néces­saire de le remettre en ques­tion et de réin­ven­ter l’é­lec­tion – et la démo­cra­tie – afin de mettre un terme à l’im­puis­sance poli­tique et sociale actuelle des peuples.

    À quoi bon voter, si c’est pour obéir aux ordres de nos diri­geants par la suite ?

    Aujourd’­hui, nous sommes ren­dus ailleurs.

    Ce texte est cosi­gné par Étienne Bou­dou-Laforce, Paco Lebel, Nor­mand Baillar­geon, Guillaume Wag­ner, Dan Bigras, Jean-Fran­çois Mer­cier, Ianik Mar­cil, Patrick R. Bour­geois, Marc-André Cyr, Fré­dé­ric Dubé, Sébas­tien Tru­del, Ken Per­ei­ra, Sarah Labarre, Cathe­rine Dorion, Véro­nique Gre­nier, Étienne Savi­gnac, Jona­than Durand Fol­co, Vla­di­mir De Thé­zier, Brice Dan­se­reau-Oli­vier, Marie-Lau­rence Ran­court, Steve E. For­tin, Mat­thieu Bon­nier, Roxanne Gué­rin, Phi­lippe Dujar­din, David Ran­kin, Sté­phane E. Roy, Pas­cal Allard, Renart Léveillé, Bian­ca Long­pré, Eve­lyne Abit­bol, Domi­nic Pal­la­di­ni, Karim Akouche, Vir­gi­nie Cha­loux, Lud­vic Moquin-Beau­dry, Jean-Fran­çois Les­sard, Jérôme Peer-Brie, Tanya St-Jean, Mélo­die Nel­son, Benoit St-Hilaire, Jean Bot­ta­ri, Vic­tor-Lévy Beau­lieu, Lau­ra Kneale, Mari­lyn Bas­tien, Nabi­la Ben Yous­sef, Michel Sey­mour, Fran­çois Avard, Chris­tian Bégin, Audrey Benoit, Mathieu Char­le­bois, Natha­ly Dufour, Émile Proulx-Clou­tier, Léa Cler­mont-Dion, Jean-Fran­çois For­tin, Jules Falar­deau, Kim Lizotte, Pierre Huet, Moha­med Lot­fi, Mike Ward, Kéven Bre­ton, Nicolle J. Char­bon­neau, Léandre Plouffe, Mat­thieu Bonin, Mathieu Bre­ton, Yanick Bar­rette, Helen Farad­ji, Chris­tian Rochon, Klô Pel­gag et Laurent Paquin.

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    • claude saint-jarre

      J’ou­bliais : j’a­do­re­rais que les signa­taires fassent ensemble un ate­lier consti­tuant. Wa ta ta tow !

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      • Ana Sailland

        Ils ont l’air à point => Il suf­fit de l’organiser 🙂

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  2. etienne

    Comme en Chine,
    Valls annonce une armée de blo­gueurs offi­ciels contre le complotisme

    par Guillaume Cham­peau, sur nume­ra­ma, le 28 mai 2015 :
    http://​www​.nume​ra​ma​.com/​m​a​g​a​z​i​n​e​/​3​3​2​3​6​-​c​o​m​m​e​-​e​n​-​c​h​i​n​e​-​v​a​l​l​s​-​a​n​n​o​n​c​e​-​u​n​e​-​a​r​m​e​e​-​d​e​-​b​l​o​g​u​e​u​r​s​-​o​f​f​i​c​i​e​l​s​-​c​o​n​t​r​e​-​l​e​-​c​o​m​p​l​o​t​i​s​m​e​.​h​tml

    Mon com­men­taire :
    Si nous n’ap­pre­nons pas nous-mêmes à (constam­ment) sur­veiller (et à maî­tri­ser) nos repré­sen­tants, il ne faut pas s’é­ton­ner d’être (constam­ment) sur­veillés (et maî­tri­sés) par eux.
    Et ça urge un peu, je trouve…

    Réponse
    • Ana Sailland

      Je ne sais pas com­ment nous pour­rons nous pro­té­ger de ça.

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  3. Gaudefroy

    C’est dimanche, alors je par­tage ici un petit moment de lyrisme et de poésie :

    https://​you​tu​.be/​s​O​c​g​9​l​O​u​MTE

     » Il fut un temps où l’on pensait :
    Et que vogue le navire… qu’ils passent, nos émigrants…
    Aujourd’­hui nous pen­se­rions plu­tôt : qu’ils res­tent chez eux, les migrants…
    Ain­si s’ex­prime la bal­lade tou­chante  » Lasa­me­la anda  » (Lais­sons-la aller) com­po­sée et exé­cu­tée en 2010 par San­dra Boninelli
    et dédiée à tous les migrants,
    qui, aujourd’­hui comme hier,
    ont la même expres­sion éper­due dans les yeux…
    yeux que nous, pri­vi­lé­giés et assurés,
    nous nous sen­tons rare­ment de regarder. »
    (Texte de pré­sen­ta­tion de San­dra Boni­nel­li / Tra­duc­tion à vue de nez Bibi Fricotin)

    Lais­sons-la aller…la liber­té, l’a­ven­ture. Voi­ci une très belle chanson,
    d’une artiste invi­sible comme beau­coup d’autres (Phi­lippe For­cio­li, Para­sol, Abaca, …)
    dans ce pays sous occu­pa­tion média­tique des trusts et de l’OTAN.

    Cette chan­son a beau­coup d’é­cho avec le célèbre poème de 1883 d’Em­ma Laza­rus gra­vé sur le socle en bronze de Miss Liberty :
     » Donne-moi tes pauvres, tes exténués
    Qui en rangs pres­sés aspirent à vivre libres,
    Le rebus de tes rivages surpeuplés,
    Envoie les moi, tes déshé­ri­tés, que la tem­pête me les apporte
    De ma lumière, j’é­claire la porte d’or ! »

    Réponse

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