Charles Sannat tient un blog que je trouve souvent bien intéressant, qui s’appelait « Le Contrarien Matin » et qui s’appelle depuis peu « Insolentiae ».
Charles a débusqué sur mon (ancien) blog (qui est une vraie mine pour ceux qui ont la patience d’y farfouiller) un article où je vous signalais (en 2007) une merveille, un livre enthousiasmant, de Jacques DUBOIN : « LA GRANDE RELÈVE des hommes par la Machine ».
Voici la réaction de Charles, ce matin, à cette découverte :
« Le chômeur, au lieu d’être la rançon de la science, devrait en être la récompense ! »
L’édito de Charles SANNAT !
Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Cet édito est long, j’espère simplement que vous ne vous découragerez pas, car il recèle quelques petits trésors qui devraient ravir vos esprits contrariens, insolents et impertinents.
« Le chômeur, au lieu d’être la rançon de la science, devrait en être la récompense »… oui le chômeur devrait-être la récompense du progrès humain. Il devrait être célébré comme le succès entier de la réussite de l’humanité vers un monde affranchi du travail et dont la vie de l’homme n’aurait plus à se résumer à une longue lutte pour assurer sa survie quotidienne.
Le chômeur, l’homme sans nécessité de travailler est l’aboutissement logique de notre processus d’évolution.
C’était un 11 janvier. Bernard Maris, économiste perdait la vie lors de l’attaque de Charlie Hebdo, et pourtant, presque d’outre tombe, c’est lui qui va vous faire connaitre cet homme aujourd’hui. J’ai connu cet auteur par un simple lien reçu dans un mail envoyé par l’un de nos camarades impertinents. Ce lien pointe sur le site internet d’Étienne Chouard, un « hurluberlu »que certains parmi vous doivent connaître puisque ce « sombre individu » ose parler d’une idée comme celle de démocratie… non mais je vous jure… parler de démocratie…On devrait interdire tous ceux qui parlent de démocratie… ça tombe bien Chouard est interdit d’antenne. Ouf… je commençais à avoir sacrément peur. S’il y en a qui ont des phobies administratives, on oublie trop ceux qui souffrent de phobie démocratique. C’est une maladie rare, orpheline même. Elle ne touche qu’une toute petite partie de la population. Moins de 1%… oui c’est ça, ces 1% qui détiennent 90% des richesses et 100% du pouvoir… et bien ils souffrent ces braves petits. Et la phobie démocratique croyez-moi, c’est très douloureux…
Bref, sur le site d’Étienne Chouard un article de 2007… franchement pas tout jeune me direz-vous et pourtant !
Étienne donc écrit la chose suivante en 2007 !
« Je viens de taper pour vous un extrait important d’un livre merveilleux que je viens de recevoir. Merci à Bernard Maris d’avoir signalé cette perle (voir ses précieuses chroniques, sur le site de France Inter, et notamment : Où va l’argent ?). Il est épuisé, pour l’instant, et on le trouve d’occasion, ce qui n’est pas si mal car le livre d’origine, très ancien, est d’autant plus émouvant. On dirait vraiment un trésor. Bonne lecture. »
La grande relève des hommes par la machine de Jacques Duboin, 1932
C’est de ce livre là que nous allons parler, et ne le cherchez plus en occasion je l’ai ai tous acheté pour spéculer… ceux qui veulent un exemplaire m’adresse un chèque de 100 euros… non je plaisante bien évidemment, j’en ai trouvé un d’occasion et pas en très bon état… mais à l’ère du numérique, certains vieux papiers ont une véritable valeur non pas financière mais intellectuelle ! Sur le site d’Amazon il en passe régulièrement, donc avec un peu de temps vous devriez trouver votre bonheur. Pour toutes celles et ceux qui n’auront pas le bonheur de trouver une édition originale, sur le site d’Étienne Chouard ce livre est disponible gratuitement sous format PDF et vous pourrez le télécharger. Je vous indique le lien comme d’habitude ci-dessous.
Avant de parler de ce livre, d’une actualité brulante alors qu’il est de 1932, je voulais vous montrer un peu qui était l’homme Jacques Duboin.
En 1922 Jacques Duboin fait un petit topo à la Chambre des députés assez truculent avec le recul historique au Ministre de la guerre déjà à l’époque aussi crétinifié que nos sinistres actuels. Vous pourrez le trouver et le lire ici… Voici l’une de ses toutes premières phrases…
« Vous nous demandez donc, monsieur le ministre, un crédit d’hommes, mais vous ne nous dites pas quel effort vous avez accompli jusqu’ici pour économiser ces hommes, ni celui que vous projetez pour économiser éventuellement leur sang ».
Et oui déjà à l’époque nous voulions croire que l’on nous voulait que du bien et depuis rien n’a fondamentalement changé. Le peuple reste une variable d’ajustement pour des élites qui perdent rapidement tout sens moral lorsqu’elles sont aux affaires.
Jacques Duboin n’ignorait pas non plus – et il le disait et l’écrivait sans cependant insister, car il parlait en économiste – que les privilégiés actuels du régime emploieraient toute leur puissance à combattre son enseignement. Ils le firent en organisant systématiquement la « conspiration du silence » autour de lui. Bientôt, et malgré les ventes très confortables de ses premiers livres, il ne trouva plus un éditeur pour les imprimer et les diffuser.
Jacques Duboin, né à Saint-Julien-en-Genevois le 17 septembre 1878. Il sera banquier, industriel et homme politique.
En octobre 1935, Jacques Duboin crée le journal de réflexion socio-économique La Grande Relève. Il y présente au fil des années sa vision d’une économie de partage des richesses qu’il nomme « économie distributive » et est considéré comme l’un des tous premiers personnages politiques français à défendre l’idée d’un revenu de base.
Il décède en région parisienne en mars 1976.
Si vous voulez en savoir plus sur cet illustre inconnu vous pouvez consulter la biographie complète ici
Voici donc les quelques passages cruellement d’actualité qu’Étienne Chouard avait d’ailleurs sélectionnés dans son article et qui je l’espère vous donneront envie de lire ce livre et de réfléchir à ce qui vient.
« Je ne vois pas pourquoi la race humaine serait condamnée au travail à perpétuité. Ou alors il ne fallait pas la doter d’un cerveau grâce auquel elle oblige la matière à travailler à sa place. Des trésors de patience et d’intelligence ont été dépensés par des générations et des générations, pour inventer et mettre au point des machines qui, de plus en plus, remplacent le travail des hommes. Nous assistons aujourd’hui à la grande relève des travailleurs par la matière disciplinée et animée d’une force de production. Ne peut-on concevoir une évolution du capitalisme qui tienne compte de cette relève, sans obliger l’armée qui descend des lignes à mourir de faim ? ».
Ou encore
« Un pays devrait être fier du nombre d’hommes dont le progrès permet d’économiser l’effort. Le chômeur, au lieu d’être la rançon de la science, devrait en être la récompense. Plus il y a de chômeurs dans un pays, plus le niveau intellectuel, plus l’étiage économique est élevé. Théoriquement, n’est-ce pas vrai ? »
Il y a aussi ce passage…
« Qu’y a‑t-il d’effrayant ? répliqua tranquillement Hermodan ? Voici deux pays de même population. L’un comme l’autre produisent, chaque année, la même quantité de richesses, mais, dans le premier, ce résultat est obtenu grâce à l’effort intensif de tous les travailleurs ; dans l’autre, grâce au travail de la moitié seulement de la population. Laquelle de ces deux nations possède le niveau intellectuel, social, économique, — mettez l’adjectif qui vous plaira, — le plus élevé ? La seconde évidemment. Cependant, ce pays privilégié est à plaindre, car la moitié de sa population, réduite à ne rien faire, est condamnée à mourir de faim et de froid. Voilà le drame que nous vivons ».
Ou celui-là !
« Évidemment, je m’aperçois que ce que je vous dis vous surprend légèrement. J’insisterai donc en affirmant que, du moment que vous n’avez plus besoin de ces hommes, vous êtes dans l’obligation absolue de les faire vivre sans travailler. Car du moment qu’ils sont venus au monde, ils ont droit à la vie. Ils y sont venus comme tous leurs frères, nus, sans poches remplies sur les côtés. Est-ce leur faute si toutes les richesses qui existent ont déjà un propriétaire légitime ? Et si l’abondance de ces richesses est telle que vous préférez les détruire ? Ah ! pour légitimer cette appropriation de tout ce qui est nécessaire à la vie, la société a élevé le travail à la hauteur d’une véritable religion. Ils ont accepté cette loi, bien qu’elle dût leur paraître dure, et ils se sont mis courageusement à l’œuvre. Mais voilà que, grâce au progrès technique, leur travail ne vous est plus nécessaire ! C’est cependant leur unique bien, qu’ils sont forcés d’échanger contre le morceau de pain indispensable à la vie. Concluez ?… Préférez-vous les faire disparaître comme les chevaux ? C’est la solution des anthropophages. Elle paraît tellement odieuse que, dans tous les pays, c’est l’État qui vient en aide à ces soi-disant déshérités. Vous savez, d’ailleurs, qu’une attitude différente conduirait droit à la révolution, car ils sont de plus en plus nombreux. Aujourd’hui 30 millions, demain 35, 40, 50 millions ! Il n’y a pas de raison pour que ça s’arrête, puisque l’idéal du progrès technique est la suppression totale de la main‑d’œuvre ».
Ce livre fût écrit en 1932. Certains diront et bien « vous voyez, c’est la preuve qu’il ne faut pas avoir peur du progrès, le progrès technique ne supprime pas les emplois il en créé » !
Oui c’était valable encore en 1932. C’était même valable en 1980 bien que nettement moins et que le chômage commençait à devenir « de masse »… Pourtant la population active continuait à s’accroitre et le marché du travail à absorber presque tout le monde moins quelques centaines de milliers de chômeurs.
Ce fût nettement moins vrai dans les années 90… mais la véritable inflexion c’est la crise de 2007. Cette crise de 2007, va servir de déclencheur aux entreprises pour encaisser certains gains de productivité. On l’oublie déjà pourtant le haut débit n’arrive qu’en 2005… en 2007 il est déployé, les tuyaux sont là. La véritable révolution internet peut commencer. Les progrès de la robotique et de la puissance informatique, et de façon générale de l’ensemble des technologies rendent l’utilisation de masse de travailleurs totalement obsolète. Dépassée.
C’est en soi une excellente nouvelle car le génie humain depuis l’invention de la roue a toujours eu pour objectif de nous faciliter la tâche… au bout du compte, à force de se faciliter la tâche, il est logique de « supprimer » la tâche. Nous y sommes. Le problème n’est donc pas l’absence de travail qui est la conséquence logique de l’évolution humaine.
Le problème est l’organisation de notre système économique. Le problème est la répartition de la création des richesses sans passer par la case salaire. Le problème c’est de maintenir des incitations positives pour ne pas tomber dans les défauts d’une société sans stimulation comme ce fût le cas de l’expérience soviétique… désastreuse. Le problème c’est de dépasser nos conceptions totalement erronées de l’économie. En 1932 certains en avaient déjà parfaitement conscience.
Cette fois, nous y sommes. La question c’est comment aborder collectivement et individuellement ces sujets.
Préparez-vous car il est déjà trop tard !
Charles SANNAT
Insolentiae signifie impertinence en latin
Pour m’écrire charles@insolentiae.com
Pour télécharger gratuitement le livre c’est ici sur le site d’Etienne Chouard !
Site de l’association pour l’économie distributive
Le fil Facebook de ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10153740595072317
Sur le distributisme
(passionnante alternative) :
http://www.prosperdis.org/index.php
Le livre intégral de Jacques Duboin :
« LA GRANDE RELÈVE des hommes par la Machine »
https://old.chouard.org/Europe/Jacques_Duboin_La_grande_releve_1932.pdf
avec l’autorisation de Marie-Louise DUBOIN, sa fille, qui est elle aussi une femme épatante 🙂
Plan du livre :
• Où l’auteur dévoile sa source d’information
• Pourquoi un désordre universel ?
• Les progrès surprenants de la technique
• Plus la production augmente… et plus la consommation diminue
• De quelques conséquences
• Le chômage technologique
• La tenace illusion des besoins illimités est des débouchés nouveaux
• Propriété individuelle et profit
• L’abondance tue le profit et provoque la thésaurisation
• Si l’abondance ne réussissait pas à tuer le profit, la fiscalité s’en chargerait
• Alors on détruit l’abondance pour ressusciter le profit
• Où l’on cherche à établir que le progrès poursuit inlassablement sa carrière
• Où l’on consulte sans succès les doctrines économiques
• Et l’on échange quelques solutions
• Où l’on cherche à démontrer que l’économie dirigée est un bateau qui nous conduit tout droit dans les eaux communistes
• La semaine de 40 heures
• La solution du jeune ingénieur
• Où l’on explique comment la politique du « vase clos » n’est qu’un retour au Moyen Âge
• Et l’on presse Hermodan de dépasser le présent pour découvrir l’avenir
• La grande relève
• L’État est l’héritier de ceux qui n’en ont plus
• Il faut que les jeunes retrouvent la foi en l’avenir
La fille de ce grand homme, Marie-Louise Duboin, anime un site passionnant :
« La grande relève »,
http://perso.orange.fr/grande.releve/index.html
et vient d’écrire un livre qui promet :
« Mais où va l’argent ? »
http://economiedistributive.free.fr/spip.php?article1140
« Dans ce livre, Marie-Louise DUBOIN démystifie les règles financières qui, en privant les responsables politiques de tout pouvoir monétaire, leur ôte, en fait, tout moyen d’agir pour le bien public. Et elle évoque des propositions, qui, en sortant des sentiers battus, permettraient une véritable démocratie, même dans l’économie. »
Citations sur le travail et l’exploitation :
http://fra.anarchopedia.org/Citations_sur_le_travail_et_l’exploitation
Le réveil sonne : première humiliation de la journée.
Anonyme américain.
Les patrons n’en reviennent pas ! Les esclaves sont ENCORE revenus travailler !
Affiche suisse allemande.
Dans la glorification du « travail », dans les infatigables discours sur la « bénédiction du travail », je vois la même arrière-pensée que dans les louanges des actes impersonnels et conformes à l’intérêt général : la crainte de tout ce qui est individuel. On se rend maintenant très bien compte, à l’aspect du travail — c’est-à-dire de ce dur labeur du matin au soir — que c’est là la meilleure police, qu’elle tient chacun en bride et qu’elle s’entend vigoureusement à entraver le développement de la raison, des désirs, du goût de l’indépendance. Car le travail use la force nerveuse dans des proportions extraordinaires, et la soustrait à la réflexion, à la méditation, aux rêves, aux soucis, à l’amour et à la haine, il place toujours devant les yeux un but minime et accorde des satisfactions faciles et régulières. Ainsi, une société où l’on travaille sans cesse durement, jouira d’une plus grande sécurité : et c’est la sécurité que l’on adore maintenant comme divinité suprême.
F. Nietzsche, Aurore
Les pauvres croient […] que le travail ennoblit, libère. La noblesse d’un mineur au fond de son puits, d’un mitron dans la boulangerie ou d’un terrassier dans une tranchée, les frappe d’admiration, les séduit. On leur a tant répété que l’outil est sacré qu’on a fini par les en convaincre. Le plus beau geste de l’homme est celui qui soulève un fardeau, agite un instrument, pensent-ils. « Moi, je travaille », déclarent-ils, avec une fierté douloureuse et lamentable. La qualité de bête de somme semble, à leurs yeux, rapprocher de l’idéal humain. Il ne faudrait pas aller leur dire que le travail n’ennoblit pas et ne libère point ; que l’être qui s’étiquette Travailleur restreint, par ce fait même, ses facultés et ses aspirations d’homme ; que, pour punir les voleurs et autres malfaiteurs et les forcer à rentrer en eux-mêmes, on les condamne au travail, on fait d’eux des ouvriers. Ils refuseraient de vous croire. Il y a, surtout, une conviction qui leur est chère, c’est que le travail, tel qu’il existe, est absolument nécessaire. On n’imagine pas une pareille sottise. La plus grande partie du labeur actuel est complètement inutile. Par suite de l’absence totale de solidarité dans les relations humaines, par suite de l’application générale de la doctrine imbécile qui prétend que la concurrence est féconde, les nouveaux moyens d’action que des découvertes quotidiennes placent au service de l’humanité sont dédaignés, oubliés. La concurrence est stérile, restreint l’esprit d’initiative au lieu de le développer.
Georges DARIEN : La Belle France
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2007%2F04%2F24%2F67-la-grande-releve_chomage-ideal#c2194
Nous sommes en 1848, à la suite d’une longue lutte, la journée de travail vient de passer de 16 heures à 14 heures dans certaines entreprises lyonnaises. Pour le patronat c’est la catastrophe, ainsi qu’ils le disent dans une lettre adressée au préfet :
« Nous attirons votre attention sur les graves conséquences qu’auraient à subir nos industries si la loi venait à être appliquée. Vous le savez la main d’œuvre, ici, est exigeante et hors de prix. Avec seize heures nous tenions à peine. Quatorze heures précipiteraient les faillites (déjà le coût du travail insupportable). Nous attirons d’autre part, votre attention sur le fait que libérée plus tôt de sont labeur la main d’oeuvre n’y gagnerait pas en sommeil et en repos. Elle s’empresserait de rejoindre le café ou le débit de boisson et il y aurait fort à craindre pour les jeunes filles qui libres et désoeuvrées trop tôt le soir, risqueraient de se livrer à des actes que la morale réprouve. »
Bonjour,
Quelle est la source de cette lettre ?
Bien cordialement,
François
Le propre du travail, c’est d’être forcé.
Émile Chartier, dit Alain.
En 1938, quand DALADIER, par décrets- loi, supprime les quarante heures obtenues en 1936, l’argument retenu vaut la citation :
« Cette loi de paresse et de trahison nationale est la cause de tout les maux de notre économie. Elle a précipité la chute de la France. On ne peut avoir à la fois une classe ouvrière avec une semaine de deux dimanches et un patron qui s’étrangle à faire vivre le pays. »
Bonjour Étienne,
Je vois qu’on lit les mêmes articles ; je viens justement de poster un commentaire sur le fil précédent à ce sujet.
Sinon que penses-tu de ce texte ?
Toute les révolutions ont leur genèse dans l’arrogance et l’avidité sans fin des puissants du moment qui a un instant T de l’histoire humaine devient insoutenable par le peuple qui soudainement ouvre les yeux sur la réalité de son sort.
En 1789, la révolution bourgeoise des commerçants qui, ne supportant plus l’arrogance des nobles alors qu’eux avaient l’argent, décida de prendre le pouvoir et pour ce faire instrumentalisa à son propre profit la belle idée de « démocratie » en installant une république qui n’avait de républicain que le nom car pour prendre le pouvoir il faut le soutien populaire sans lequel il ne tiendrait pas dans la durée. Et quoi de mieux que la fable de la démocratie pour enfumer le peuple.
En 1871, un nouveau risque pointait c’était le communisme théorisé par Marx etc et prenant corps dans la Commune de Paris il fallut inventer une nouvelle fable pour ne pas perdre le pouvoir ce fut la « sociale démocratie » qui permit a nouveau de reprendre la main sur le discours politique en cédant quelques miettes qu’on nommera plus tard « acquis sociaux » et que depuis ils (les possédants) n’ont de cesse de vouloir reprendre au peuple.
En 1945, les communistes ayant forcé le respect en organisant la résistance et se sacrifiant pour la liberté du peuple face à la barbarie nazie, organisée et rendue possible par le capital toujours à la recherche du Saint Graal du rendement sans fin et sans limite, ont créé une brèche pré-révolutionnaire en créant la Sécurité Sociale qui devait à l’époque permettre de sortir du capitalisme responsable de deux guerres mondiales ; mais ce fut de courte durée car à peine remis du chaos engendré par la guerre, le Capital reprit le combat idéologique en inventant une nouvelle fable « la liberté » enfin surtout la sienne.
Malheureusement le pouvoir rendant fou et la chute du concurrent au fascisme nazi faussement nommé « communisme » l’aidant, libéra surtout la folie du capital qui porte en elle celle des Hommes.
Mais la partie n’est pas terminée et l’espoir renaît de ses cendres à travers Bernard Friot et son « salaire à vie » (à ne pas confondre avec revenu de base) qui, si nous savons mener la bataille idéologique actuelle, nous permettra de sortir de l’aliénation du capital ; sinon nous retomberons dans une période où l’esclavagisme nous sera présenté comme l’est le capitalisme aujourd’hui : non négociable car sacralisé.
[Savoureux et stimulant] Paul LAFARGUE :
« Le droit à la paresse. Réfutation du droit au travail de 1848 » (1883)
http://classiques.uqac.ca/classiques/lafargue_paul/droit_paresse/droit_paresse.html
L’idée conductrice est pertinente, que l’idéologie capitaliste à transformé le travail en vertu alors qu’il était par exemple considéré comme dégradant dans l’Antiquité. Et qu’il serait possible grâce aux « esclaves » machines de remplacer l’esclavage sans perdre la qualité de vie.
Je regrette juste que Lafargue utilise comme beaucoup à l’appui de sa thèse des mauvais arguments tenant soit de la mauvaise foi soit de l’Image d’Epinal : que la santé est meilleure dans les sociétés primitives que les sociétés modernes, que les femmes des ères préindustrielles « enfant[aient] sans douleurs des petits sains et vigoureux », que l’Évangile fait l’éloge de la paresse (quid de la parabole des Talents ?), que les classes supérieures sont oisives (moi, tous les dirigeants que je connais travaillent plus de 50h/semaine), que les membres des professions telles que « tailleurs de diamants, dentellières, brodeuses, relieurs de luxe, couturières de luxe, décorateurs des maisons de plaisance » sont des « malheureux », etc … Mais bon, je conçois bien que c’est un passage obligé quand on fait de la littérature pamphlétaire.
Sinon, sur la même thématique, mais avec un style différent, il y a aussi le texte
« Éloge de l’oisiveté » de Russell
(je ne sais pas s’il a déjà été présenté sur le blog) :
http://www.esprit68.org/infokiosque/elogedeloisivete.pdf
Sur les dentellières et autres brodeuses, « Mort à crédit » de Céline donnerait plutôt raison à Lafargue. C’est probablement une question d’époque.
[Très amusant] Paul LAFARGUE : « La religion du capital » (1887)
http://classiques.uqac.ca/classiques/lafargue_paul/La_religion_du_capital/La_religion_du_capital.html
Nota : pour imprimer en France les documents Word du (formidable et insondable) site canadien UQAC, pensez à modifier la mise en page des fichiers .DOC téléchargés chez vous, en passant en format ‘A4’ (au lieu du format canadien, qui bloque souvent nos imprimantes).
http://classiques.uqac.ca/classiques/index.php
Les « capitalistes » (en fait, ce sont des esclavagistes, mais « capitalistes » ça fait moins ‘crapules abjectes’) savent très bien construire des prisons pour enfermer les désœuvrés :
À qui profite la taule ? #DATAGUEULE 47
httpv://www.youtube.com/watch?v=xA99It3-0kE
Bonjour, très intéressant cet article. Je suis étudiant en master 1 de sociologie et vais surement travailler sur les technosciences en prenant pour objet le transhumanisme (pas sur encore). Un auteur qui me semble incontournable pour aborder la technique est Jacques Ellul. Le liens suivant est une bonne introduction pour aborder cet auteur : https://youtu.be/01H5-s0bS‑I
https://youtu.be/13nQ0sqpHxU (31 min en tout)
14 :10 très bonne question (sans réponse définitive) de l’intervieweur : « est-ce que vous pensez que Google est une secte ? »
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http://www.franceculture.fr/emission-science-publique-l-economie-est-elle-regie-par-les-mathematiques-2015–10-02 (55:55 en tout)
Minute 25, Yvar Ekeland : « Eh bien, la méthode, il ne nous l’a pas donnée ; je veux dire : quand on fait de la science, il faudrait que je vois le modèle, il faudrait que je vois ce qu’il y a là-dedans, etc… c’est un peu comme le logiciel, on vous vend un logiciel, le logiciel libre, parce qu’on peut regarder ce qu’il y a dedans ; et quand un vendeur vous vend un logiciel privé, c’est une boîte noire, donc on a une boîte noire, et on nous dit qu’il y a quelque chose dedans mais on a aucun moyen de vérifier. »
[Imaginez le futur avec le « secret des affaires » ; déjà qu’il est impossible pour un ingénieur de connaître le processus total de fabrication d’une marchandise technologique (spécialisation oblige) !]
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Un commentaire très intéressant :
https://www.pauljorion.com/blog/2015/09/28/le-1-se-debarrassera-bientot-des-99-encombrants-par-ancestral/#comment-582410
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https://www.ted.com/talks/vs_ramachandran_the_neurons_that_shaped_civilization?language=fr#t‑390257 (7 :36 en tout)
6 :40 « membre fantôme » [question sous-jacente : peut-on avoir un bras bionique reconnu par le corps, comme si c’était celui qu’on a perdu ? Réagirait-il comme tel ? Y‑a-t’ il au moins une expérience concluante ?]
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Pour le fun : Notes dans « Hippocrate, l’art de la médecine. » GF Flammarion :
Note 101 p. 261 :
Si le traité date bien du Ve siècle, c’est là la plus ancienne attestation de « philosophiê » au sens précis de philosophie, et non au sens large d’ « amour de la sagesse ». Comparer, pour les médecins à tendance philosophique, Aristote, « De sensu », […] : « Parmi les médecins, ceux qui s’attachent à leur art de manière suffisamment philosophique commencent leurs études médicales par l’étude de la nature. »
Note 22 p.266 :
La médecine est définie ici comme un savoir causal, reposant sur la connaissance du « pourquoi » (dia ti). C’est parce qu’il connait les causes des maladies que le médecin pourra établir son traitement, en appliquant la théorie des contraires […] et qu’il sera en mesure d’anticiper et de formuler un pronostic (voir à ce sujet le « Pronostic », où seul le bon médecin, qui arrive à déterminer les causes et l’évolution des maladies, peut prononcer un pronostic). Cette conception de l’art dominée par la notion de causalité sera reprise par Aristote : « Les hommes d’expérience savent bien qu’une chose est, mais ils ignorent le pourquoi, tandis que l’homme d’art connait le pourquoi et la cause ». (Métaphysique, I, 1, […]).
Note 23 p.266 :
Si les malades meurent, c’est de leur faute ! Comparer avec Démocrite ([…]) : « Les hommes demandent aux dieux la santé dans leurs prières, mais ils ne savent pas qu’ils possèdent en eux-mêmes le pouvoir de l’obtenir. Mais ils font tout le contraire par manque de tempérance et sont des traitres à leur propre santé. »
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Suite du fun (pour compléter cette dernière citation de Démocrite) :
« Comment reconnaitre un « faustien » »
https://youtu.be/CjHlR2jLkjA (5 :16)
« Les signes thérapeutiques du Faustien »
https://youtu.be/zmfHF3UD54k (2 :32)
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Fin du fun :
Autant j’ai du respect pour Cynthia Fleury lorsqu’elle se bat pour la démocratie, autant son « individuation » me semble très « Prométhéenne » (voir du pur lobbying pour la Silicon Valley … Attention, la vidéo m’a donné la gerbe !) :
https://youtu.be/sSJgsxq-X6w (12 :54)
A comparer avec http://www.persee.fr/doc/ephe_0000-0002_2000_num_113_109_11832 (p.412 = 8e page sur le PDF):
« Nous lui [Felix Meiner, cf. ligne précédente] avons emprunté l’idée selon laquelle une des manières possible d’aborder cette question de l’ésotérisme maçonnique de l’époque des Lumières pourrait consister à prendre en compte l’existence de deux points de rencontre entre celui-ci et l’esprit dit « raisonnable » de l’Aufklärung. A savoir, les deux binômes, complémentaires l’un de l’autre : d’une part un intérêt pour le « sensible » et la raison, d’autre part, l’image de la lumière et des ténèbres. Dans les loges, la montée vers la Lumière – immanente ou transcendante, c’est selon – est mise en scène par un rituel qui engage les sens et dont les degrés pluriels impliquent l’existence d’une « raison » à plusieurs niveaux. Le modèle de la géométrie se trouve ainsi comme surplombé par une expérience vécue, dans laquelle Esprit des Lumières (Aufklärung, Illuminismo italien, etc.) et l’ésotérisme (Illuminisme ésotérique) se rejoignent. L’un et l’autre ne ferait alors que représenter deux modalités de ce même besoin de créer un Erlebnisraum (un Lebensraum, un « espace de vécu ») propice à une auto-réalisation et dont la loge serait comme le symbole ou le paradigme. La possibilité de cet espace et de cette auto-réalisation est favorisée tant par le processus de sécularisation à l’œuvre dans la société, que par le besoin d’individuation si fortement ressenti alors. »
Bien sûr il ne faut pas rejeter la science en bloque : ce serait génial qu’un aveugle puisse voir, qu’un sourd puisse entendre, qu’une prothèse puisse être contrôlé par le cerveau… Le problème, c’est l’idée d’immortalité : qu’on puisse prolonger la vie grâce à la science c’est une chose – et rien ne dit qu’un accident n’y mette fin – mais l’immortalité en téléchargeant sa conscience dans une machine en est une autre. (Qui me fait penser à la une du dernier science et vie « on pense tous quantique ».)
A part ça je suis tombé sur ce livre, que je vais lire, et dont le titre me semble tout à fait pertinent :
http://www.yvesmichel.org/product-page/societe-civile/technoscientisme-le-totalitarisme-contemporain-le/
Que restera-t-il d’humain pour atteindre l’immortalité ? Une conscience emprisonnée dans un corps de machine ?
La « clause d’obligation d’occupation », ça me semblait un peu too much, mais c’est bien réel. La source originale est ici (en anglais) :
http://www.inthepublicinterest.org/wp-content/uploads/Criminal-Lockup-Quota-Report.pdf
Mais il faut bien comprendre ce que cela signifie. En écoutant la vidéo, on a l’impression que l’on va aller chercher des clochards dans les rues pour remplir des prisons privées pour ne pas avoir de pénalités. En fait, d’après ce que je comprends, s’il y a une « clause d’occupation » de la prison de 100 % par exemple, l’Etat paye à la firme un montant annuel forfaitaire correspondant à l’entretien de 100 % des lits, qu’il en occupe 100 ou simplement 80. L’Etat a donc intérêt à utiliser au mieux les places auxquelles y a droit. Il le fait en fermant des prisons publiques au profit de prisons privées, ou en y mettant des détenus qui ne devraient pas y être (par exemple trop dangereux pour le niveau de sécurité prévu), ou en surpeuplant ces prisons. Bien sûr tout cela à des effets nuisibles, mais on ne va pas par exemple condamner des innocents pour remplir ces places.
(ce post est un commentaire à la video « à qui profite la taule »)
Si on privatise les prisons, c’est parce qu’il est possible de faire du profit.
Pour faire du profit, les prisons seront automatisées, plus de vie à l’intérieur (à part les prisonniers), les travaux forcés seront légalisés, les propriétaires de prisons seront propriétaires d’une main d’oeuvre bon marché digne de l’esclavage, ils auront tout intérêt de bien les remplir (les prisons), plus elles seront remplies, plus ils auront de la main d’oeuvre bon marché ! Et donc les innocents y trouveront certainement leur place !
Il manque encore une autre étape : la privatisation de la justice.
Non ça ne manque pas ! cela s’appelle tribunaux arbitraux et c’est déjà en service. Et ils prennent tout leur sens dans le TTIP , qui est ‘naturellement’ secret.
Morale privée, justice privée, prisons privées, …et nous on est juste là pour garnir!?
La Grande Relève en version epub retouchée pour une plus agréable lecture :
http://www100.zippyshare.com/v/qlB8cHPN/file.html
Et le truculent livre de Paul Lafargue » La Religion du Capital » en version epub :
http://www44.zippyshare.com/v/yAjGYpre/file.html
C’est fait !
Les Grecs ont obtenu ce qu’ils voulaient :
‑nouvelle coupe dans les retraites
‑nouvelle hausse d’impôts
Tsipras a eu l’oreille attentive, il a su écouter son peuple !
http://www.lesechos.fr/monde/europe/021412203951-la-grece-adopte-son-programme-dausterite-economique-au-terme-dun-debat-houleux-1166461.php#xtor=RSS37
La différence entre Duboin et Friot ?
Poignant documentaire sur
« le cauchemar européen de l’Ukraine » :
http://lesakerfrancophone.net/le-cauchemar-europeen-de-lukraine/
httpv://youtu.be/dxpaPbpra3I
Il faut absolument que les humains fassent (vite) monter leur niveau de conscience (et d’exigence) sur leur RÔLE PERSONNEL
1) dans le contrôle des acteurs politiques
et
2) sur les techniques de création monétaire :
Tout ce qui manque à tous ces pauvres gens,
• c’est de la monnaie (des signes monétaires en quantité suffisante): il faut qu’on apprenne à créer et répartir NOUS-MÊMES la monnaie dont nous avons besoin
• et des représentants (des acteurs politiques qui fassent la paix plutôt que la guerre): il faut qu’on apprenne à écrire (et faire respecter) NOUS-MÊMES une constitution digne de ce nom.
[Ennemis du peuple]
httpv://youtu.be/ESazVMdSBvo
[Pour relativiser un peu
(et pour détester la guerre plus que jamais)]
httpv://youtu.be/17jymDn0W6U
Comment s’évader en 6min30 😉
« Nous sommes tous des poussières d’étoiles » Hubert Reeves
Aussi bien les esclaves, les tyrans, le monde animal, végétal, tout ce qui fait l’univers.
Comment apporter la démocratie aux peuples extraterrestres ? On ne sait déjà pas le faire chez nous la terre.
«« Le chômeur, au lieu d’être la rançon de la science, devrait en être la récompense »… oui le chômeur devrait-être la récompense du progrès humain. Il devrait être célébré comme le succès entier de la réussite de l’humanité vers un monde affranchi du travail et dont la vie de l’homme n’aurait plus à se résumer à une longue lutte pour assurer sa survie quotidienne. »
Tous banquiers alors, comme Jacques Duboin ou Charles Sannat ?!!!
« Le chômeur, l’homme sans nécessité de travailler est l’aboutissement logique de notre processus d’évolution. »
Tous chômeurs ?!!… Mêmes les élites qui devront se mettre à cultiver des patates et à saigner leurs cochons ( Beurk!…) pour ne pas crever de faim ?!!!…
Que ne le font-t’elles pas déjà, pour montrer l’exemple ?…
C’est une imposture d’intellos parisiens qui n’ont besoin de rien, pour l’instant, parce que d’autres le font à leur place…
Beurk !…
Eric Guéguen sur la démocratie :
https://youtu.be/kHJLNuVf9G0
Je ne connaissais pas cette personne. Je trouve qu’il a quelques bonnes analogies, il résume assez bien la supercherie.
Quand Tsipras fait disparaître toute trace de ses contradicteurs !…
http://cadtm.org/Quand-Tsipras-fait-disparaitre
Et finie la Commission pour la Vérité sur la dette grecque !
Tsipras est pire que Carlos Menem en Argentine.
le début de la citation de Duboin…
« Je ne vois pas pourquoi la race humaine serait condamnée au travail à perpétuité. Ou alors il ne fallait pas la doter d’un cerveau grâce auquel elle oblige la matière à travailler à sa place. »
Tout est dit dans cette simple phrase qui résume le drame historique de l’humanité. Je vous embête moi aussi avec mes leitmotiv, qui n’en ont pas moins la grâce d’être de circonstances…
Leitmotiv aussi bref que cette phrase : L’humanité a été crée pour accomplir un travail d’esclaves, dont il se trouve que quelques bons génies on décidés de nous affranchir en nous dotant d’un cerveau.
Affranchir… quel franc parler !
Dont acte.
« vous voyez, c’est la preuve qu’il ne faut pas avoir peur du progrès, le progrès technique ne supprime pas les emplois il en créé » !
…
« On l’oublie déjà pourtant le haut débit n’arrive qu’en 2005… en 2007 il est déployé, les tuyaux sont là. La véritable révolution internet peut commencer. »
-Je vois là deux pistes d’analyses :
En réalité, c’est à dire à la louche, l’essentiel des emplois crées par le progrès technique sont des emplois d’intermédiaires, dont une majorité sont destinés à être remplacés à terme par des robots. Pour intermédiaire il faut comprendre bourgeoisie, et surtout par emplois d’intermédiaires il faut entende petite et moyenne bourgeoisie, promise à la casse… avec son engrenage infernal, fascisme, …et se terminant par le sacrifice rituel du mandataire. Peut être que cette fois-ci on a une variante avec mandataires multiples, à l’arme blanche, bourrés de captagon.
https://framasphere.org/posts/885549
L’autre fait référence à une analogie avec le grand jeu. Dans cette analogie le heartland, le pays du cœur, est l’internaute, c’est à dire la fraternité humaine. Les tuyaux sont évidemment le réseau internet, et la matière première est son ingéniosité qu’il doit mettre en ligne pour s’affranchir de l’esclavage. Mais un empire maritime fait tout pour l’en empêcher et conserver la maîtrise des tuyaux de ce qui coule dedans et dans quel sens ça coule.…
http://chroniquesdugrandjeu.over-blog.com/tag/contexte/
Encore un rappel utile, de la part de Fakir :
Un maçon à l’Assemblée
La loi sur les accidents du travail, contre le marchandage d’hommes, contre le travail de nuit, pour les retraites, pour la réduction du temps de travail… Son nom revient dans nos recherches sur les conquêtes sociales, au XIXème siècle : Martin Nadaud.
Pourquoi ce député, plus républicain que socialiste, s’est-il attaché avec pareille constance à défendre la condition ouvrière ? A cause d’une anomalie : sous la Deuxième République, puis sous la Troisième, un maçon s’est retrouvé à l’Assemblée… […]
http://www.fakirpresse.info/Un-macon-a-l-Assemblee-899.html
Mon commentaire :
Aujourd’hui, nous n’avons pas de constitution et donc pas de représentants.
Ce qui explique nombre de dysfonctionnements.
Mais il ne tient qu’à nous de changer tout ça.
Il faut simplement cesser de démissionner du processus constituant ; et prendre en charge nous-mêmes (quotidiennement) un entrainement populaire constituant.
Étienne.
un ptit texte sympa qui me va bien :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/occident-naissance-d-une-dictature-173488
Bonjour,
Extrait sur extrait, pour continuer à réfléchir sur le travail (que j’appelle volontiers CRAVAIL, avec un arrière-goût de cravache et de médaille – ne sommes-nous pas les vestiges de la méritocratie ?) :
« Le drame véritable est que tout le monde est toujours obligé de travailler pour vivre, même lorsque le travail n’est plus nécessaire dans la production. »
C’est ici, dans le paragraphe suivant, lui-même copié dans une longue interview d’Anselm Jappe, penseur de la Critiquede la valeur :
« Il est très fréquent qu’on attribue la crise aux marchés financiers accusés d’étouffer « l’économie réelle ». La vérité est tout le contraire : le crédit seul permet une simulation continuelle de la production-valeur – qui signifie profits – une fois que l’accumulation réelle en est arrivée à un arrêt presque complet. Même l’exploitation massive de travailleurs en Asie ne contribue que très peu à la masse globale des profits. Remplacer la critique du capitalisme par la critique des marchés financiers est du populisme pur et signifie simplement qu’on évite les vraies questions. Le drame véritable est que tout le monde est toujours obligé de travailler pour vivre, même lorsque le travail n’est plus nécessaire dans la production. Le problème ne provient pas de la cupidité d’individus particuliers – même si cette cupidité est évidente – et il ne peut pas être résolu à partir d’une base morale. Les banquiers et les personnages du même acabit – qui, on ne peut le nier, sont très souvent des personnages clairement désagréables – ne font qu’exécuter les lois aveugles d’un système fétichiste qui doit être critiqué dans son ensemble. »
Pour le texte entier :
http://www.palim-psao.fr/2015/11/on-doit-se-barrer-d-ici-entretien-d-anselm-jappe-avec-alastair-hemmens.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail
Nota :
Travail, Marx, capitalisme, situationnisme et société du spectable (Guy Debord)… : en France, un autre penseur laboure les mêmes terres avec d’autres énergies et issues, aux parfums parfois limites qu’il est aisé de distinguer (peuples plus doués que d’autres ?), mais le propos est souvent détonnant et stimulant. Ecouter Francis Cousin, pour conserver sa propension à penser (sujet ou non ! ironiquement et retour à Jappe) .