Des gens dévoués (et pragmatiques) réfléchissent aux moyens d’aider les Grecs.
Voici un exemple d’aide immédiate et concrète, que nous pouvons encourager par de simples dons :
https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-dispensaire-de-soins-auto-gere-dathenes
Merci Sarah.
Le fait que les peuples soient capables de s’aider mutuellement, concrètement, massivement, est un message puissant — aux oligarques mais aussi aux peuples eux-mêmes — que nous pouvons donner tous les jours, si le cœur nous en dit.
C’est un bon complément des ateliers constituants 🙂
Faites passer 🙂
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Le fil Facebook correspondant à cet appel :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10153492014122317
Bonsoir Etienne, c’est fait.
Il y a aussi la pétition du CADTM : « Non à l’austérité, Oui à la démocratie ! »
Appel, d’ici au 5 juillet, à « voter » symboliquement contre l’ultimatum des créanciers, en signant et en faisant signer l’appel ci-dessous, et en organisant des votations citoyennes symboliques et rassemblements ou manifestations.
La pétition lancée par Altersummit. Lien :
http://cadtm.org/Petition-Non-a-l-austerite-Oui‑a
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Fondements juridiques de la suspension et de la répudiation de la dette souveraine grecque
Chapitre final du rapport préliminaire du 18 juin 2015 par la Commission pour la vérité sur la dette grecque
Lien http://cadtm.org/Fondements-juridiques-de-la
Lu sur le fil FB :
Didier Lagasse de Locht :
CRISE GRECQUE ou LE RECUL DÉMOCRATIQUE DE L’ UNION
Deux Prix Nobel d’économie volent au secours de Tsipras
Krugman et Stiglitz font en gros le même constat : c’est l’austérité imposée par ses créditeurs qui a plongé la Grèce dans une crise aussi profonde. Et c’est encore la même politique qu’ils lui proposent aujourd’hui.
“C’est une proposition que le Premier ministre Alexis Tsipras ne peut accepter, car cela détruirait sa raison d’être politique” – et les interlocuteurs du pays le savent fort bien, analyse Krugman. “L’objectif est de pousser Tsipras à quitter ses fonctions, ce qui se produira probablement si les Grecs redoutent la confrontation avec la troïka au point de voter oui.”
L’antithèse de la démocratie
Stiglitz est encore plus dur : “Les dirigeants européens révèlent enfin la vraie nature du conflit concernant la dette grecque ; il est question de pouvoir et de démocratie, bien plus que d’argent et d’économie”. L’euro “n’a jamais été un projet très démocratique”, assène-t-il. “Le modèle économique qui soutient la zone euro est fondé sur des relations de pouvoir qui désavantagent les travailleurs.”
Ce qui se passe aujourd’hui, c’est “l’antithèse de la démocratie : nombre de dirigeants européens veulent simplement en finir avec le gouvernement de gauche radicale d’Alexis Tsipras.”
http://www.courrierinternational.com/article/crise-grecque-deux-prix-nobel-deconomie-volent-au-secours-de-tsipras
Un Britannique lance une opération de crowdfunding pour sauver la Grèce
Par Caroline Lallemand
30/06/15 à 15:38 – Mise à jour à 16:30
Source : Trends-Tendances
Le Londonien Thom Feeney en a marre de la crise grecque et propose de lui régler sa dette à coup de crowdfunding. Son initiative remporte un énorme succès.
Thom Feeneu, un Londonien de 29 ans le dit haut et fort : il en a marre, marre de la saga interminable de la crise grecque et des rebondissements sans fin entre le gouvernement d’Alexis Tsipras et ses créanciers européens. Il a pris le taureau par les cornes et a lancé une initiative citoyenne sur un site de crowdfunding. Son objectif : rassembler les fonds qui permettront à la Grèce de rembourser sa dette de 1,6 milliard d’euros. Au départ vu comme une goutte d’eau dans l’océan, le compteur s’affole depuis sa mise en ligne ce 30 juin. A l’heure d’écrire ces lignes, plus de 8000 personnes avaient déjà contribué pour un montant de près de 130 000 euros. Et cela ne fait que grimper !
« 1,6 milliard d’euros, c’est ce dont les Grecs ont besoin. Cela semble beaucoup mais c’est seulement 3 euros par Européen soit le montant d’une demi-pinte de bière à Londres ou celui d’une salade feta-olives », s’enthousiasme l’initiateur de ce projet de récolte de dons sur le site Indiegogo. […]
http://m.trends.levif.be/economie/politique-economique/un-britannique-lance-une-operation-de-crowdfunding-pour-sauver-la-grece/article-normal-403237.html
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Le site de crowdfunding en question :
https://www.indiegogo.com/projects/greek-bailout-fund#/story
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Mais attention à l’ordre de grandeur : personne ne peut payer cette dette gigantique en plus d’être odieuse :
http://www.zerohedge.com/news/2015–06-30/there-one-small-problem-greek-crowdfunded-bailout-campaign
Quelle très mauvaise idée partant (peut-être, mais rien n’est moins sûr) d’une bonne intention !
Si la dette est illégitime – comme je le pense – elle ne doit pas être remboursée !
La conséquence d’un remboursement serait le maintien de la Grèce dans les serres de l’Eurogroup (forme post-moderne de fascisme) alors que si la Grèce choisissait la rupture, ce pourrait être le premier domino entrainant la désagrégation de ce système d’oppression insidieuse des peuples.
Qui plus est, si une initiative de crowdfunding telle que celle là devait permettre de rembourser une fraction non négligeable de la dette, elle ne ferait que confirmer ce que les riches et puissants qui nous gouvernent pensent déjà des populations européennes : elles détiennent des richesses excessives puisqu’elle peuvent se permettre de contribuer à une forme de taxation volontaire de solidarité ! Cela ne tombera pas dans l’œil d’un aveugle et leurs innombrables think tanks se pencheront rapidement pour mettre au point de nouvelles taxes susceptibles de tondre l’excédant de laine sur le dos des moutons…
Si une initiative de crowdfunding devait aller à la rescousse du peuple Grec, se devrait être de réunir des fonds pour aider les plus démunis (que ce soit directement ou via des ONG grecques pas trop corrompues) comme se propose de le faire l’initative pour les médicaments…
Cher Zedav,
Mettez-vous à la place des simples Grecs, imaginez la force que ça peut donner, au quotidien, de savoir qu’il y a plein de gens un peu partout qui vous envoient de l’aide, donc qui pensent à vous, donc que vous n’êtes pas seuls face aux usuriers.
C’est très important, ce que fait Sarah, je crois. Il faut l’aider, si on peut.
Ce que je trouve appréciable dans le mouvement de crowdfunding de source anglaise, c’est cet immense élan solidaire dans un monde gouverné par des brutes (incapables, précisément, de solidarité).
La ferveur communicative pour aider ici et maintenant des frères humains qui souffrent, même si c’est pour payer une dette odieuse qu’il ne faudrait bien sûr jamais payer, est un signal puissant pour tous les peuples, un signal beaucoup plus important que la pertinence ou pas du geste.
En plus, les sommes collectées ne sont pas destinées à rembourser la dette mais à aider les Grecs en personnes, si j’ai bien compris.
« Nous avons sauvé les gens plutôt que les banques »
L’ancien ministre de l’Economie argentin, Roberto Lavagna (REUTERS)
L’ancien ministre de l’Economie argentin, Roberto Lavagna, a sorti son pays de la crise en 2002, en se passant des services du FMI. Il préconise la même solution pour la Grèce.
L’ancien ministre de l’Economie argentin Roberto Lavagna, 69 ans, est le principal artisan du redressement de l’Argentine engluée dans une terrible crise économique il y a dix ans. Lorsqu’il prend ses fonctions, en avril 2002, le peso vient d’être dévalué de 70%, le pays est en cessation de paiement, la dette privée s’élève à plus de 72 milliards d’euros, l’inflation annuelle flirte avec les 125% par an, le chômage explose, les petits épargnants sont ruinés et les troubles sociaux ont déjà fait plus de 30 morts dans le pays. Cet ancien ambassadeur auprès de l’Union européenne décide immédiatement de se passer de « l’aide » du Fonds monétaire international (FMI) et des marchés financiers. Quelques pistes à suivre pour la Grèce.
Quelles sont les grandes similitudes entre la crise argentine de 2001–2002 et la crise grecque ?
Au plan économique, tout est semblable. L’Argentine avait établi une parité fixe entre le peso et le dollar, la Grèce est ficelée à l’euro, perdant ainsi le contrôle de sa monnaie. Un taux de change fixe associant des pays à forte productivité et d’autres dont la compétitivité est beaucoup plus faible ne peut qu’engendrer une crise. La Grèce est déjà dans sa quatrième année de récession, l’Argentine l’était également. Le déficit fiscal, le déficit des comptes courants, la chute vertigineuse du PIB, l’endettement, l’explosion du chômage… toutes les grandes données macro-économiques sont similaires.
En revanche, la situation sociale de la Grèce est bien meilleure que celle de l’Argentine à l’époque. Au plan institutionnel, l’Argentine était par ailleurs un pays isolé alors que la Grèce fait partie de l’ensemble économique le plus puissant du monde.
Comment avez-vous tiré l’Argentine du chaos ?
Dès mon entrée en fonction, en avril 2002, j’ai décidé de changer radicalement notre manière de penser la sortie de crise.. Le mois suivant, j’étais à Washington pour rencontrer les dirigeants du Fonds monétaire international et leur expliquer que nos rapports allaient s’en ressentir. Depuis le début du marasme économique, en 1998, nous avions déjà eu deux programmes du Fonds pour un total de 51 milliards d’euros. Les deux ont été des échecs retentissants et certaines voix s’élevaient pour demander une troisième tournée de quelque 17 milliards supplémentaires.
Je n’ai pas voulu suivre cette voie et j’ai expliqué au Fonds que nous ne voulions plus de prêt et que nous sortirions seuls de la crise. La seule chose que j’ai demandé était un roll over partiel de toutes les échéances.
Je me suis également engagé à payer les intérêts de la dette et une partie du capital. Mais pas tout et pas tout de suite. Cette position était tout simplement impensable pour le FMI car nous affichions notre volonté de fixer nous même notre propre politique économique. J’ai dû leur expliquer trois fois de suite ma position avant qu’ils finissent par comprendre.
A partir de là nous avons arrêté de soutenir financièrement les banques alors que le FMI nous l’imposait, exigeant même que nous privatisions la Banque de la Nation. Mais comme nous étions sorti du jeu, le Fonds n’avait plus de moyen de pression sur l’Argentine !
Vous avez donc oeuvré contre le FMI et vos principaux créanciers ?
Le sorties de crise se font en dehors des chemins tracés par le FMI. Cette institution propose toujours le même type de contrat d’ajustement fiscal qui consiste à diminuer l’argent qu’on donne aux gens – les salaires, les pensions, les aides publiques, mais également les grands travaux publics qui génèrent de l’emploi – pour consacrer l’argent économisé à payer les créanciers. C’est absurde. Après 4 ans de crise on ne peut pas continuer à prélever l’argent aux mêmes. Or c’est exactement ce qu’on veut imposer à la Grèce ! Tout diminuer pour donner aux banques. Le FMI s’est transformé en une institution chargée de protéger les seuls intérêts financiers. Quand on est dans une situation désespérée, comme l’était l’Argentine en 2001, il faut savoir changer la donne.
Selon vous les plans d’austérité et de rigueur ne sont pas nécessaires mais c’est pourtant ce qu’on impose à la Grèce…
A tort car l’argent prêté risque de ne jamais être remboursé et le déficit fiscal grec est plus élevé aujourd’hui qu’avant la première injection d’argent frais. Ce sont les mêmes éternelles erreurs. C’est le secteur financier qui impose sa manière de voir les choses au monde entier. On préfère sauver les banques plutôt que les gens qui ont des crédits immobiliers à rembourser.
La première chose qu’on a faite nous, c’est de rallonger les échéances pour les propriétaires endettés. Les fonctionnaires du FMI nous ont alors dit que nous violions les règles essentielles du capitalisme ! Ils oubliaient simplement que des gens ruinés ne consomment plus, ce qui obère une relance par la croissance.Au lieu de payer les banques, la Grèce devrait investir dans l’éducation, les sciences et la technologie, financer des infrastructures et récupérer ainsi une certaine productivité, ne serait-ce que dans les secteurs des services ou du tourisme.
Vous devez avoir beaucoup d’ennemis chez les banquiers…
Ils me détestent ! Ce qui ne les a pas empêché de frapper à notre porte pour nous prêter de l’argent 48 heures exactement après que nous avons terminé la restructuration de notre dette en 2005 ! Or j’ai refusé ces offres intéressées en leur répondant que nous ne reviendrons pas sur le marché financier avant 2014 car nous n’en avons plus besoin. Pourquoi 2014, simplement parce qu’a cette époque la dette sera seulement de 30% du PIB, la moitié des critères européens de Maastricht !
Je pense qu’un pays comme l’Argentine ne doit pas être tout le temps présent sur le marché financier. C’est un risque beaucoup trop grand d’augmenter à nouveau la dette.
Le problème c’est que ce sont les banquiers eux-mêmes qui estiment qu’il est positif pour l’image d’un pays d’emprunter à l’international. Il est clair que si je vendais des tomates, je trouverai très bien qu’on en mange ! Eux ils vendent de l’argent.
Recueilli par Gérard Thomas (pour « Libération »), à Buenos Aires (en février 2012)
Source : http://www.liberation.fr/economie/2012/02/19/nous-avons-sauve-les-gens-plutot-que-les-banques_797163
Il s’agit en effet d’un copié collé de l’Histoire.
Dans le détail, j’avais visité des dispensaires où il n’y avait même plus de seringues, et on voit bien avec le titre de cette page comment le crime se répète au pixel près.
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Sur la théorie, je reste soudée à ma perception qui me fait ne pas accuser les banquiers mais les banques, à ne pas accuser les grands patrons mais les transnationales, car les coupables humains ne sont que les valets de l’inhumain, car l’une des causes des causes réside dans le fait que nous avons accordé la capacité juridique à des entités qui ne sont pas de chair.
« No a la deuda externa »
Bonjour à tous,
faire du crownfounding pour payer des mafioso ils adorent.
Que l’on veuille aider la grèce très bien mais pas en payant sa dette car elle est illégitime, illégale, odieuse etc donc pas un euro ne doit être donné a des bandits.
un exemple a suivre faut voir ?
En tout cas une belle enquête qui montre la soumission des pseudo journalistes de nos grand merdias :
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=WYyC1AjgP8k
Faire du crowndfunding pour aider les Grecs part d’une bonne intention, mais il faut leur interdire de rembourser cette dette.
A la place d’un crowndfunding, il faudrait plutôt leur acheter des produits ou des services avec une monnaie qui respectent leur économie et leur vie sociale. Cette monnaie n’est certainement pas l’euro qui leur coûte beaucoup trop cher et qui ne fait que gaver les créanciers.
totalement d’accord mais le londonien qui a lancer ce crowndfunding veut rembourser (dit-il) le FMI donc NE RIEN DONNER !
Etonnant libé qui publie un article contre son patron je rêve ou j’hallucine ?
http://www.liberation.fr/debats/2015/07/01/contre-le-totalitarisme-financier-l-europe-doit-changer-ou-mourir_1341010?xtor=rss-450
Merci pour votre combat.
Femme « patriote », aujourd’hui, je suis au côté de Marine qui est la seule, ouvertement, à dénoncer cette DICTATURE que nous vivons. Si vous regardez ce qu’elle dit au Parlement, c’est inoui et véritablement courageux. Nous sommes dirigés par des incompétents et surtout des fous qui nous entraînent dans un monde que personne ne veut, sauf une très petite minorité.
Merci encore pour votre courage. SYLVIE
Bonne idée la collecte pour le dispensaire, par contre payer la dette illégitime aux créanciers, eh bien pour eux pas de problème ! Ces créanciers, puisque la dette serait payée, vont tout faire pour réendetter celui qui s’est sorti de leurs griffes comme l’explique l’ancien ministre de l’Economie argentin, Roberto Lavagna. Pour nous la servitude perpếtuelle.
« Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la dette immonde. »
httpv://www.youtube.com/watch?v=_YUmIaxXpCo
SYRIZA est divisé sur la question de l’euro. Ce que j’essayais de suggérer, c’est que l’engagement fondamental de SYRIZA de rompre avec les politiques d’austérité et d’effacer la plus grande partie de cette dette odieuse et illégitime n’est pas compatible avec le maintien dans la zone euro actuelle. Et cela même si justement ce n’est pas le choix de SYRIZA, mais on voit bien que de l’autre côté la Banque Centrale Européenne n’est pas autre chose qu’une véritable machine de guerre contre tout gouvernement, qui comme celui de SYRIZA justement, tente d’ouvrir une brèche dans ce mur des politiques néo-libérales et que par conséquent l’euro n’est pas un instrument neutre ou une simple monnaie commune, c’est un projet politique qui vise à verrouiller les politiques néo-libérales. Donc, je ne pense pas, et c’est effectivement l’une des leçons que je tire de ces cinq mois de gouvernement SYRIZA, que la rupture avec l’austérité et avec le surendettement est compatible avec le maintien dans le cadre de l’euro.
#Greferendum Manifestation pour le « non » devant le Parlement, ce soir à Athènes #AFP
Déclarations de la Présidente du Parlement grec au sujet des ingérences grossières dans le processus du référendum et la tentative d’en changer la question.
par Zoé Konstantopoulou, 3 juillet 2015 :
(source : http://syriza-fr.org/2015/07/02/declarations-de-la-presidente-du-parlement-grec-zoe-kostantopoulou/)
« Pour la première fois le peuple peut réellement décider de son avenir. Pour la première fois il peut repousser lui-même, par son vote, le dernier chantage », lance à la tribune Zoé Konstantopoulou, présidente du Parlement Grec. Dans un discours prononcé le 1er juillet 2015, elle condamne toutes les tentatives de manipuler le sens de la question posée par le référendum : « Le oui signifie oui aux mémorandums, à la soumission et à la servitude ». Selon elle, la victoire du non ne signifiera pas une sortie de la zone euro, mais sera « un message retentissant » pour montrer que « la démocratie est l’affaire des hommes et des peuples, non des banques, des banquiers et des marchés. »
« Ces derniers jours et ces dernières heures on a enregistré un déluge d’ingérences grossières dans le processus démocratique du référendum, proclamé pour la première fois en 41 ans depuis la fin de la dictature des colonels, à l’instigation du Premier ministre, puis sur proposition du gouvernement et décision du Parlement.
Les représentants d’hier, les co-responsables de la destruction du pays et du peuple, et leurs partenaires nationaux et étrangers, ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour empêcher l’expression de la volonté populaire. Pour empêcher ou annuler le référendum.
Et maintenant, puisqu’ils ont échoué dans cette tentative, ils font tout ce qu’ils peuvent pour en modifier le résultat, rendre floue et dénaturer la question très claire, en adressant au peuple un nouveau chantage :
Que soi-disant, si les citoyens disent « non », nous devrons quitter l’Union Européenne ou la zone euro.
Que s’ils disent « non », il n’y aura aucune nouvelle négociation.
Que s’ils disent « non », cela signifiera qu’ils « ne veulent pas d’aide ».
Certains, chefs d’État mais aussi représentants de la Commission et d’autres institutions et organismes, n’hésitent pas à interférer grossièrement dans les affaires internes du pays et à suggérer au peuple ce qu’il doit voter au référendum, en modifiant la vraie question.
Ce qui est important c’est non seulement ce qu’ils disent, mais qui le dit.
Le disent les représentants des gouvernements qui se sont alliés aux gouvernements qui ont détruit le pays et ont fait des échanges avec eux.
Le disent les représentants d’organisations internationales qui ont participé à des programmes catastrophiques qui ont décomposé la société et causé d’indicibles malheurs.
Le disent des dignitaires, qui ont admis s’être trompés dans le cas de la Grèce, encore et encore.
Mais le disent aussi les représentants du système politique corrompu des anciens partis, de la corruption et des combines, ceux qui ont créé une dette illégale, honteuse et insoutenable et qui veulent la mettre sur le dos du peuple, de la jeunesse et des générations futures, sans rendre de comptes.
Le oui ne signifie pas oui à l’Europe.
Il signifie oui à l’ultimatum adressé par la Troïka au gouvernement grec.
Le oui signifie oui aux mémorandums, à la soumission et à la servitude.
Oui à des diminutions supplémentaires des salaires et des retraites.
Oui au chômage et à la précarité de l’emploi.
Il signifie oui à l’abandon de la souveraineté et de la démocratie, au bradage des biens publics, à de lourds impôts sans fin.
Il signifie aussi oui à la dégradation de la Grèce de pays membre à part égale de l’UE en pays paria et en colonie de la dette.
Le non signifie non aux tactiques et pratiques antidémocratiques.
Non aux chantages anti-européens et aux ultimatums.
Non aux blocages artificiels.
Non à l’asphyxie du peuple, avec les banques fermées.
Non à l’asservissement d’États-membres par d’autres États-membres.
Non à la soumission économique et politique.
Le Gouvernement s’est redressé. Il n’a pas cédé, il n’a pas capitulé en trahissant la confiance des citoyens.
Le Parlement en 2015 a été à sa hauteur. Il n’a pas fait loi d’État les mesures qui ont condamné de nombreuses générations à un esclavage mémorandaire.
Pour la première fois, le peuple peut réellement décider de son avenir. Pour la première fois, il peut repousser lui-même, par son vote, le dernier chantage. Pour la première fois, le peuple peut lever la tête et avec son vote, avec le non, secouer le joug des mémorandums.
Qu’il vote et se batte pour sa dignité et son avenir.
Et qu’il défende le seul gouvernement qui lui a fait confiance et lui a rendu le pouvoir qui lui appartient et qu’il défende le Parlement qu’il a lui-même élu et qui lui a rendu le pouvoir qu’il en tire et exerce en sa faveur.
Qu’il ne permette pas le renversement du gouvernement par ceux qui, depuis des mois, élaborent des scénarios de déstabilisation et de détournement, pour remettre le pays et le peuple aux forces de la corruption, des combines et de la tromperie, qui ont tiré profit des mémorandums sur le dos de la société.
Et qu’il envoie le message retentissant et optimiste aussi aux autres peuples d’Europe, que la démocratie est l’affaire des hommes et des peuples, non des banques, des banquiers et des marchés.
Les « non » du peuple grec ont, dans l’Histoire, rendus fiers non seulement les Grecs, mais l’humanité toute entière.
Un tel « non » rendra fières les générations futures et défendra la véritable âme de l’Europe, qui ne se base pas sur des ultimatums et des chantages, mais sur une coexistence égalitaire, la démocratie et la solidarité. »
Zoé Konstantopoulou, présidente du Parlement Grec, le 1er juillet 2015.
Traduction : Frédérique Bouvier
Source : http://syriza-fr.org/2015/07/02/declarations-de-la-presidente-du-parlement-grec-zoe-kostantopoulou/, relayé par Basta !
Les oligarques aimeraient bien remplacer les référendums par des sondages 🙂 🙂 🙂
C’est d’ailleurs de plus en plus clair et pour cela il suffit d’écouter les journaleux
ils ne disent déjà quasiment plus « d’après un sondage » en introduction d’une question a un politique mais disent « les Français sont pour ou contre … » ce qui rajouté aux diverses manip dans les sondages même permet d’affirmer tout et n’importe quoi.
En clair dans une démocratie digne de ce nom tous les sondages et toutes les pub (hormis celle directement sur le lieu/site de vente) devraient être interdite.
Encore pire l’autre soir sur France2 (éthique garantie par l’actionnaire) au 20h il vont ouvrir des parc d’attractions ou les nenfants pourront « jouer » au capitalisme. Là je trouve qu’ils font fort pourquoi ne pas faire comme chez DAESH et former des enfants soldats. L’avenir est prometteur avec le système
Le sondage e‑flop , c’est une sorte de tirage au sort, mais privé de sa neutralité 😉 et privé de ses qualités mathématiques par un savant dosage destiné à créer l’erreur là où la loi des grands nombres suffit.
Malheureusement je n’ ai que des médicaments psy
a quelle adresse faudrait il les envoyer
Merci
j’ ai trouvé l’ adresse c’est fait merci
sur ce site
http://leblogalupus.com/2015/07/04/ce-qui-se-cache-derriere-la-dette-grecque-grece-dimportantes-mines-dor-qui-excitent-les-convoitises-etrangeres-rappel-la-grece-pays-de-lor-noir/
une compilation d’articles sur les richesses minières de la Grèce et les stratégies de spoliation mises en place conjointement par des multinationales et les instances européennes …
Gérard Foucher suit le dossier grec de près et donne un éclairage différent de ce qu’on peut entendre ailleurs, et surtout change nettement d’avis sur le gouvernement grec par rapport à ses interventions précédentes :
https://youtu.be/Mt1Q90Wip3s
Ca fait plaisir. Alors qu’est-ce qu’il disent ceux qui pretendaient que Tsipras s’etait couché alors qu’il venait a peine de debarquer ? Vous etes où ?
Cher nlesca,
c’est le peuple qui a dit non (comme nous en 2005), PAS ses « élus ».
Ce que Syriza va faire de ce Non est toujours corseté, emprisonné, contraint, dans la volonté inflexible (et antisociale de mon point de vue) de ce parti de rester mordicus dans l’euro, dans l’UE, et dans l’OTAN.
La victoire (bien réelle et bien ravigotante) d’un référendum ne devrait pas nous conduire à baisser la garde. Le solution ne viendra pas des élus (puisqu’on ne peut être élu QUE SI on a PROMIS de ne PAS toucher à l’essentiel (création monétaire privatisée et mise hors de portée des peuples, réduits à mendier aux riches les moyens monétaires de leur survie). C’est bien à la City de Londres que Hollande avait été faire ces promesses (scandaleuses) avant d’être élu ? C’est bien à Washington que Tsipras avait été faire ces promesses (scandaleuses) avant d’être élu ? Non ?
Sur l’enjeu capital de cette affaire (l’enjeu de souveraineté politique contenue dans la souveraineté monétaire), et sur la duplicité et les mensonges des « élus », j’ai trouvé quelques moments forts dans cette vidéo récente de Gérard Foucher :
httpv://youtu.be/Mt1Q90Wip3s
- C’est bien Tsipras qui est à l’initiative de ce référendum et c’est bien lui qui a milité pour le non.
- La Grèce dans le contexte actuel, contrairement à la France, court autant de risques en sortant de l’Euro qu’en y restant car même si une sortie lui permettrait de faire totalement défaut sur sa dette sa monnaie deviendrait immédiatement la cible numéro un des fonds spéculatifs par simple vendetta et ça Tsipras le sais très bien. L’Euro est un carcan mais qui procure la protection d’une monnaie plus difficile à attaquer. concrètement à l’échelle d’un pays comme la Grèce ce n’est pas du tout un argument léger, surtout à court terme, la Grèce n’est pas la France.
-Je ne suis pas au courant de ce qu’a promis Tsipras a Washington (tu parles du FMI je suppose?).
- Je ne crois pas que la solution viendra d’un quelconque élu, tu prêches un convaincu mais force est de reconnaître que certains sont meilleurs et moins corrompus que d’autres, tous ne se valent pas. Il y en a même qui sont la pour leurs idées et non pour le strapontin (Varouflakis?).
-On peut dire ce qu’on veut mais pour l’instant personne n’a fait mieux que ces élus de Syrisa pour faire la démonstration par A+B que l’UE sous sa forme actuelle est un fascisme financier.
- Ma remarque s’adressait essentiellement aux gens qui crachaient vigoureusement sur Tsipras des son élection en le traitant de vendu sans la moindre nuance dans les com de ce blog (ce que je ne t’ai jamais vu faire), pour des raisons d’après moi idéologiques (en effet le voyant bleu marine « de droite » se mettait à clignoter des que je lisais leurs interventions)…Le moins que l’on puisse dire et quelque soit la suite c’est qu’ils se sont bien plantés.
Je viens de regarder la vidéo ou il explique cette histoire de promesses a Washington.
Si je suis d’accord sur pas mal de propos de fond avec ce monsieur je le trouve un peu trop catégorique sur le fait que Syriza serait totalement d’accord sur la façon dont fonctionne la création monétaire et le crédit en Europe, je dis pas que ce n’est pas possible, ça l’est. Je dis qu’il est trop tôt pour en juger et que plusieurs signaux semblent plutôt montrer le contraire…
Et une fois de plus c’est facile pour nous Français de s’offusquer que Syriza ne claque pas directement la porte de l’UE pour frapper de la dragme. La France aurait un intérêt immédiat à retourner au franc, elle a les reins suffisamment solide pour résister aux représailles des vautours de la finance internationale (qui ne manqueraient pas de nous tomber dessus). Pour la Grèce c’est beaucoup moins évident, il est extrêmement clair qu’à peine libérée de l’Euro la Grèce serait mis à sac pour l’exemple et elle n’a pas économiquement ce qu’il faut pour résister. Tout anti-Euro que je sois je comprend très bien pourquoi Syriza ne veux pas sortir.
httpv://www.youtube.com/watch?v=HaMX2xy6HO4
Une interview de Varoufakis qui devrait intéresser Etienne : il y dit qu’il pense que les gens devraient arriver au pouvoir contre leur propre gré, c’est une obligation citoyenne, une obligation de servir le peuple grec, en quelque sorte une position pas forcément enviable mais exigeante. Il dit qu’il se méfie de ceux qui veulent ce genre de position…
Il dit aussi qu’il faudra détruire l’oligarchie grecque.
PS : « louches », ces sondages qui annonçaient un référendum serré, voire une victoire du oui… (bon je fais faussement le naïf : en France aussi, on connait bien cette tactique de manipulation)
le mandat comme un service civil .… 🙂
plus qu’intéressant
C’est une idée a creuser.
Mais pour moi l’essentiel réside dans la réponse a la question :
Sachant que le pouvoir corrompt, il faut donc le contrôler en permanence mais comment ?
Peut-être que la solution est un savant mélange entre TAS, élections etc…
Par exemple : le mandat des contrôleurs avec pouvoir bien sur peut être une obligation de service civil ?
Grèce — « L’Europe agit comme si elle était en guerre contre les Grecs »
http://www.revue-ballast.fr/grece-leurope/
Joseph E. Stiglitz :
L’Europe contre la démocratie grecque
http://www.project-syndicate.org/commentary/greece-referendum-troika-eurozone-by-joseph‑e–stiglitz-2015–06/french
Le secret des banques
derrière la tragédie grecque
Source : Mediapart
Maria Lucia Fatorelli, membre de la Commission Vérité sur la Dette Publique Grecque [1] et coordinatrice de l’audit citoyen de la dette du Brésil, analyse les faits pour revèler la supercherie du bailout grec de 2010.
La Grèce est confrontée à l’énorme problème de la dette et à une crise humanitaire. La situation est maintenant pire que ce qu’elle a connue en 2010, lorsque la troïka – le FMI, la Commission européenne et la BCE – a imposé son « plan de sauvetage », justifié par la nécessité de soutenir la Grèce. En fait, ce plan a été un désastre complet pour la Grèce, qui n’a tiré aucun avantage des conventions d’emprunt douteuses mises en œuvre depuis.
Ce dont personne ne parle est qu’un autre plan de sauvetage réussi a effectivement eu lieu à ce moment-là en 2010, mais pas au bénéfice de la Grèce, mais au profit des banques privées. Derrière la crise grecque, il y a un énorme plan de sauvetage illégal pour les banques privées. Et la façon dont il est mené représente un risque immense pour l’Europe.
Après cinq ans, les banques ont obtenu tout ce qu’elles voulaient. La Grèce, d’un autre côté, est entrée dans une véritable tragédie : le pays a vu son problème de la dette considérablement alourdi, ses biens perdus en raison du processus de privatisation qui a été accéléré, ainsi que son économie qui s’est énormément réduite. De surcroit, il y a eu un coût social incalculable perceptible pour des milliers de personnes désespérées qui ont vu leur subsistance et leurs rêves touchés par les sévères mesures d’austérité imposées depuis 2010. La santé, l’éducation, le travail, l’assistance, les pensions, les salaires et tous les autres services sociaux ont tous été touchés de façon destructive.
La répartition du budget national grec montre que les dépenses de la dette l’emportent sur toutes les autres dépenses de l’Etat. En fait, les prêts, les autres titres de créance, intérêts et autres frais, couvrent 56% du budget : budget annuel national de la Grèce en 2013 (Source : Εισηγητική Έκθεση Απολογισμού και Ισολογισμού 2013 – p. 90. Elaboré par Stavros Papaioannou).
En mai 2010, en même temps, toutes les attentions se sont focalisées sur les multiples annonces autour de l’ingérence de la Troïka en Grèce, avec son curieux « plan de sauvetage » ; un autre plan de sauvetage efficace et un ensemble de mesures illégales pour sauver les banques privées était également sur le point d’être approuvé.
En un seul coup, justifiée par la nécessité de « préserver la stabilité financière en Europe », des mesures illégales ont été prises en mai 2010. But de la manœuvre : fournir les structures nécessaires qui permettraient aux banques privées de se débarrasser de la « bulle » dangereuse, à savoir la grande quantité d’actifs toxiques – des actifs essentiellement dématérialisés et non négociables – qui a chargé leurs comptes de patrimoine hors-bilan [2]. L’objectif principal était d’aider les banques privées à transférer ces actifs problématiques aux pays européens.
Une des mesures adoptées pour accélérer l’échange d’actifs des banques privées et de régler la crise bancaire était le programme de titre de marché ou Securities Markets Programme SMP [3], qui a permis à la Banque Centrale Européenne (BCE) de faire des achats directs de titres de créance publics et privés sur les marchés primaire et secondaire. L’opération liée aux titres de la dette publique est illégale en vertu de l’article 123 du traité de l’Union Européenne [4]. Ce programme est l’un parmi plusieurs « mesures non conventionnelles », prises par la BCE à ce moment-là.
La création d’une société Special Purpose Vehicle (SPV) basée à Luxembourg a été une autre mesure très importante pour aider le transfert dématérialisé d’actifs toxiques des banques privées dans le secteur public. Croyez-le ou non, les pays européens [5] sont devenus « partenaires » de cette société privée, une « société anonyme » appelée Fonds européen de stabilité financière (FESF) [6]. Les pays se sont engagés avec des garanties de milliardaire, qui a été initialement mis en place sur le montant de 440 milliards d’euros [7]; puis en 2011, le capital a été porté à 779 780 000 000 EUR [8]. Le but réel de cette société a été d’éclipser par des annonces le fait que cette société fournirait des « prêts » à des pays, basés sur des « instruments de financement », et non pas de l’argent réel. La création du FESF était clairement imposée par le FMI [9], qui lui a donné un appui de 250 milliards d’euros [10].
Ensemble, le SMP et le FESF représentent un schéma complémentaire essentiel de sauvetage des actifs [11] dont les banques privées avaient besoin pour conclure le soutien du public qui avait été lancé au début de la crise bancaire de 2008 aux Etats-Unis et aussi en Europe. Depuis le début de 2009, les banques ont postulé pour davantage de soutien public afin de se décharger de la quantité excessive de leurs actifs toxiques qui alourdissaient leurs comptes hors-bilan. Les solutions peuvent être soit les achats directs du gouvernement, ou le transfert des actifs à des sociétés de gestion de patrimoine indépendantes. Les deux outils ont été fournis par le SMP et le FESF, et les pertes liées aux actifs toxiques sont à la charge des citoyens européens.
L’échange d’actifs toxiques des banques privées à une entreprise par simple transfert, sans paiement et sans opération adéquate d’achat / vente serait illégal selon les règles de reddition de comptes [12]. EUROSTAT a changé ces règles et a permis « les opérations de liquidité menées par l’échange d’actifs », justifiant ce changement par les « circonstances particulières de la crise financière ».
La principale raison du fait que le FESF a été basé au Luxembourg était d’éviter d’avoir à se soumettre aux lois internationales. En outre, le FESF est également financé par le FMI, dont la collaboration serait illégale, selon ses propres statuts. Cependant, le FMI a revisité ses règles pour fournir les 250 milliards d’euros au FESF [13].
Conformément à la loi [14] autorisant sa création, la société luxembourgeoise FESF pourrait déléguer la gestion de toutes les activités de financement. Le conseil d’administration pourrait déléguer ses fonctions et ses États membres associés pourraient déléguer des décisions concernant les garants de l’Eurogroup Working Group (EWG). À ce moment-même l’EWG n’a même pas un président à plein temps [15]. C’est le Bureau de la gestion de la dette allemande qui dirige réellement le FESF [16], et de concert avec la Banque européenne d’investissement fournit un soutien pour la gestion opérationnelle du FESF. Le manque de légitimité du fond est évident, car il est effectivement géré par un organisme différent. Aujourd’hui, le FESF est le plus grand créancier de la Grèce.
Les instruments de financement gérés par le FESF sont les plus risqués et restreints, dématérialisés, non négociables : tels les billets à taux flottant (Floating Rate Notes) réglés comme pass-through, de change et d’arrangements de couverture et d’autres activités de co-financement qui implique la fiduciaire Britannique Wilmington Trust (Londres) Limited [17] en tant qu’instructeur pour la délivrance de type restreint d’obligations non-certifiés, qui ne peuvent être commercialisées dans un marché légitime des actions, parce qu’ils ne respectent pas les règles pour les obligations de la dette souveraine. Cet ensemble d’instruments de financement toxiques représentent un risque pour les États membres dont les garanties peuvent être appelées à payer pour tous les produits financiers de la société luxembourgeoise.
Un grand scandale de proportion aurait eu lieu en 2010 si ces agissements illégaux avaient été révélés : la violation du traité de l’UE, les changements arbitraires dans les règles de procédure de la BCE, EUROSTAT et le FMI, ainsi que l’association des États membres à la société Luxembourgeoise à but spécial privé. Tout cela juste pour le sauvetage des banques privées et au détriment d’un risque systémique pour l’ensemble de l’Europe, en raison de l’engagement d’États avec des garanties de milliardaires qui couvriraient actifs toxiques problématiques, dématérialisées et non négociables.
Ce scandale n’a jamais eu lieu, parce que la même réunion extraordinaire des affaires économiques et sociales de l’UE [18] qui a discuté de la création du « Special Purpose Vehicle » qu’est la société du FESF en mai 2010 a donné une importance particulière au « soutien du package pour la Grèce », ce qui fait croire que la création de cette structure était pour la Grèce et que, ce faisant, elle assurerait la stabilité financière dans la région. Depuis lors, la Grèce a été le centre de toutes les attentions, occupant constamment les grands titres des principaux de médias partout dans le monde, tandis que le régime illégal qui a effectivement soutenu et profité les banques privées reste dans l’ombre, et presque personne ne parle de ce sujet.
Le rapport annuel de la Banque de Grèce montre une immense augmentation des comptes « hors bilan » liées aux valeurs mobilières en 2009 et 2010, sur des montants beaucoup plus important que l’actif total de la Banque, et cette tendance se poursuit sur les années suivantes. Par exemple, sur le bilan de la Banque de Grèce de 2010 [19], le total des actifs au 31/12/2010 a été 138,64 milliards d’euros. Les comptes hors bilan sur cette année ont atteint 204,88 milliards d’euros. Le 31/12/2011 [20], alors que le solde du total des actifs additionnés est à 168.44 milliards d’euros ; les comptes hors bilan a atteint 279.58 milliard d’euros.
« Ainsi, le transfert des actifs toxiques des banques privées dans le secteur public a été un grand succès pour les banques privées. Et le système de la dette [21] a été l’outil pour dissimuler cela. »
La Grèce a été mise sur ce scénario après plusieurs mois de pression persistante de la Commission de L’Union Européenne sur les allégations d’incohérences sur les données statistiques et l’existence d’un déficit excessif [22]. Étape par étape, une grosse affaire a été créé sur ces questions, jusqu’en mai 2010, lorsque le Conseil d’Affaires Économiques et Financières, a déclaré : « dans le sillage de la crise en Grèce, la situation sur les marchés financiers est fragile et il y a un risque de contagion » [23]. Et ainsi la Grèce a été soumise à un package comprenant l’ingérence de la Troïka avec ses mesures sévères en vertu des plans d’ajustement annuels, un accord bilatéral surprenant, suivis par des « prêts » de la société FESF, soutenus par des instruments de financement à risque.
Les économistes grecs, des dirigeants politiques, et même certaines autorités du FMI ont proposé que la restructuration de la dette grecque pourrait fournir des résultats bien meilleurs que ce package. Cela a été tout simplement ignoré.
Les critiques qui ont dénoncé la surestimation du déficit grec – qui avait été la justification de la création de la grosse affaire autour de la Grèce et de l’imposition de du package de 2010 – ont également été ignorées.
Les dénonciations graves faites par des spécialistes grecs [24] au sujet de la falsification des statistiques n’ont également pas été prises en considération. Ces études ont montré que la quantité de 27,99 milliards d’euros a surchargé les statistiques de la dette publique en 2009 [25], en raison de l’augmentation erronée sur certaines catégories (comme les DEKO, les arriérés des hôpitaux et SWAP Goldman Sachs). Les statistiques des années précédentes avaient également été touchées par 21 milliards d’euros de swaps Goldman Sacks distribués ad hoc en 2006, 2007, 2008 et 2009.
Malgré tout cela, sous une atmosphère d’urgence et de menace de « contagion », de curieux accords ont été mis en œuvre depuis 2010 en Grèce ; non pas comme une initiative grecque, mais comme une injonction des autorités de l’UE et le FMI.
« L’analyse des mécanismes [26] insérées dans ces accords montre qu’ils ne bénéficient pas du tout la Grèce, mais qu’ils ont servi les intérêts des banques privées, en parfaite conformité à l’ensemble des mesures de sauvetage illégales approuvés en mai 2010 ».
• Premièrement, le prêt bilatéral a utilisé un compte spécial à la BCE par lequel les prêts consentis par les pays et la Banque allemande de développement, les prêteurs, iraient directement aux banques privées qui détenaient des titres de créance avec des valeurs nominales bien en deçà. Donc, cet accord bilatéral étrange a été organisé pour permettre le paiement intégral au profit des détenteurs d’obligations tandis que la Grèce n’a obtenu aucun avantage. Au lieu de cela, les Grecs auront à rembourser le capital, les taux d’intérêt élevés et tous les coûts.
• Deuxièmement, les « prêts » du FESF ont abouti à la recapitalisation des banques privées grecques. La Grèce n’a pas reçu un véritable prêt ou un soutien du FESF. À travers les mécanismes insérés dans les accords du FESF, l’argent réel n’est jamais parvenu en Grèce. Le pays a donc été forcé de réduire les dépenses sociales essentielles afin de rembourser, en espèces, les taux d’intérêt élevés et tous les frais abusifs. Et devra également rembourser le capital qu’il n’a jamais reçu.
Nous devons chercher la raison pour laquelle la Grèce a été choisie pour être dans l’œil de la tempête, soumis à des accords et mémorandums illégaux et illégitimes, siégeant en tant que décor pour couvrir le plan de sauvetage illégale scandaleux des banques privées depuis 2010.
Peut-être que cette humiliation est liée au fait que la Grèce a été historiquement la référence mondiale pour l’humanité, car elle est le berceau de la démocratie, le symbole de l’éthique et des droits humains. Le système de la dette ne peut pas admettre ces valeurs, car il n’a aucun scrupule à endommager les pays et les peuples afin d’obtenir leurs profits.
Le Parlement grec a déjà installé la Commission de la Vérité sur la Dette Publique et nous a donné la chance de révéler ces faits. Car c’est seulement grâce à la transparence que les pays vaincront ceux qui veulent les mettre à genoux.
Il est temps que la vérité l’emporte, il est le temps de placer les droits humains, la démocratie et l’éthique au-dessus des intérêts privés. Ceci est la mission que la Grèce doit prendre en ce moment.
Traduit de l’anglais par Mabrouka M’Barek (co-auteur de la loi pour l’audit de la dette tunisienne)
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[1] Coordonnatrice National de l’Audit Citoyen de la Dette au Brésil (www.auditoriacidada.org.br), invitée par la présidente du Parlement grec la député Zoe Konstantopoulou afin de collaborer avec la Commission de la vérité sur la dette publique créée le 4 Avril 2015 et lescoordonnée par Eric Toussaint du CADTM.
[2] Hors-bilan signifie une section extérieure aux comptes de bilan normal, où les actifs problématiques, tels que les actifs non négociables dématérialisés sont informés.
[3] Securities Markets Programme (SMP) – BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE. Glossaire politique monétaire. Disponible depuis :
https://www.ecb.europa.eu/home/glossary/html/act4s.en.html#696 [Consulté : 4th Juin 2015]
[4] LE TRAITÉ DE LISBONNE. Article 123. Disponible à partir : http://www.lisbon-treaty.org/wcm/the-lisbon-treaty/treaty-on-the-functioning-of-the-european-union-and-comments/part-3-union-policies-and-internal-actions/title-viii-economic-and-monetary-policy/chapter-1-economic-policy/391-article-123.html [Consulté : 4th Juin 2015]
[5] La zone euro des États membres ou actionnaires du FESF : Royaume de Belgique, République Fédérale d’Allemagne, Irlande, Royaume d’Espagne, la République française, la République italienne, la République de Chypre, le Grand-Duché de Luxembourg, la République de Malte, Royaume des Pays-Bas, République d’Autriche, la République portugaise, la République de Slovénie, la République slovaque, la République de Finlande et République hellénique
[6] La société FESF privée a été créée comme un Mécanisme européen de la stabilisation financière (MESF), dans : http://ec.europa.eu/economy_finance/eu_borrower/efsm/index_en.htm
[7] Commission européenne (2010) Communication de la Commission au Parlement européen, le Conseil européen, le Conseil, la Banque centrale européenne, le Comité économique et social et au Comité des régions – Renforcer la coordination des politiques économiques.
http://ec.europa.eu/economy_finance/articles/euro/documents/2010–05-12-com(2010)250_final.pdf – Page 10.
[8] IRISH STATUTE BOOK (2011) Fonds européen de stabilité financière et le Fonds de la zone euro prêt (Amendment) Act 2011. Disponible auprès de : http://www.irishstatutebook.ie/2011/en/act/pub/0025/print.html # s2 [Consulté : 4th Juin 2015].
[9] Déclaration faite par M. Panagiotis Roumeliotis, ancien représentant de la Grèce au FMI, à la « Commission de la vérité sur la dette publique », au Parlement grec, le 15 Juin à 2015.
[10] EUROPEAN FINANCIAL STABILITY FACILITY (2010) A propos FESF [en ligne] Disponible à partir :
http://www.efsf.europa.eu/about/index.htm et http://www.efsf.europa.eu/attachments/faq_en.pdf – Question A9 [Consulté le 3 Juin 2015].
[11] Haan, Jacob de ; OSSTERLOO, Sander ; SCHOENMAKER, Dirk. Institutions et marchés financiers – A European Perspective (2012) 2e édition. Cambridge, Royaume-Uni. régimes d’actifs de secours, Van Riet (2010) page 62.
[12] EUROSTAT (2009) Nouvelle décision d’Eurostat sur le déficit et la dette – L’enregistrement statistique des interventions publiques pour soutenir les institutions financières et les marchés financiers durant la crise financière. Disponible depuis :
http://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/5071614/2–15072009-BP-EN.PDF/37382919-ebff-4dca-9175–64d78e780257?version=1.0 [Consulté : 4th Juin 2015]
[13] « La plupart des administrateurs (…) appelé le Fonds à collaborer avec d’autres institutions, comme la Banque des règlements internationaux, le Conseil de stabilité financière, et les autorités nationales, à atteindre cet objectif. » En FMI (2013) des décisions choisies. Disponible à partir : http://www.imf.org/external/pubs/ft/sd/2013/123113.pdf – Page 72. [Consulté : 4th Juin 2015]
[14] LOI SUR L’European Financial Stability Facility 2010. FESF accord-cadre, l’article 12 (1) a, b, c, d, et (3); Article 10 (1), (2) et (3); Article 12 (4); Article 10 (8).
[15] Seulement à partir d’Octobre 2011, selon une décision du Conseil le 26 Avril 2012, EWG a président à temps plein :
JOURNAL OFFICIEL DE L’UNION EUROPÉENNE (2012) Décision officiel. Disponible depuis :
http://europa.eu/efc/pdf/council_decision_2012_245_ec_of_26_april_2012_on_a_revision_of_the_statutes_of_the_efc.pdf .
La même personne, Thomas Wieser, avait été le président du Comité économique et financier (CEF) de Mars 2009 à Mars 2011 : CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE. Groupe de travail de l’Eurogroupe. Disponible depuis :
http://www.consilium.europa.eu/en/council-eu/eurogroup/eurogroup-working-group/
[16] EUROPEAN FINANCIAL STABILITY FACILITY (2013) FESF questions générales. Disponible depuis :
http://www.efsf.europa.eu/attachments/faq_en.pdf – Question A6. [Consulté : 4th Juin 2015].
Voir aussi : L’agence de gestion de la dette allemande a émis des titres du FESF au nom du FESF.
De EUROPEEN DE STABILITÉ FINANCIÈRE (2010) de l’UE et de financement du FESF plans visant à fournir une aide financière pour l’Irlande. Disponible depuis :
http://www.efsf.europa.eu/mediacentre/news/2010/2010–006-eu-and-efsf-funding-plans-to-provide-financial-assistance-for-ireland.htm [Consulté : 4th Juin 2015]
Accord [17] Co-financement, PREAMBULE (A) et de l’article 1 – Définitions et « Obligations » d’interprétation. Disponible au http://crisisobs.gr/wp-content/uploads/2012/02/7‑co-financing-agreement.pdf [Consulté : 4th Juin 2015]
Ces obligations sont émises sur la forme dématérialisée et non certifiés. Ils ont beaucoup de restrictions parce qu’ils sont émis directement dans un certain but et pas offerts sur le marché, comme les valeurs mobilières lois et règles déterminées par la SEC. Ils sont émis en vertu d’une règle d’exception permise seulement pour les émetteurs privés, pas pour les États.
[18] AFFAIRES ÉCONOMIQUES ET FINANCIÈRES Conseil Réunion extraordinaire de Bruxelles, 9⁄10 mai 2010. CONCLUSIONS DU CONSEIL
https://www.consilium.europa.eu/uedocs/cmsUpload/Conclusions_Extraordinary_meeting_May2010-EN.pdf
[19] BANQUE DE GRECE RAPPORT ANNUEL 2010 BILAN p. A4 http://www.bankofgreece.gr/BogEkdoseis/Annrep2010.pdf
[20] BANQUE DE GRECE RAPPORT ANNUEL 2011 BILAN p. A4. http://www.bankofgreece.gr/BogEkdoseis/Annrep2011.pdf
[21] L’expression créé par l’auteur pour vérifier, suite à plusieurs procédures d’audit de la dette dans différentes instances, l’utilisation abusive de l’instrument de la dette publique comme un outil pour prendre des ressources des États, au lieu de les soutenir, en fonctionnant comme un ensemble d’engrenages qui concernent le système politique, le système juridique, le modèle économique basé sur des plans d’ajustement, les grands médias et la corruption.
[22] 24 mars 2009 – Avis de la Commission – http://ec.europa.eu/economy_finance/economic_governance/sgp/pdf/30_edps/104–05/2009–03-24_el_104-5_en.pdf
27 avril 2009 – Décision du Conseil – http://ec.europa.eu/economy_finance/economic_governance/sgp/pdf/30_edps/104–06_council/2009–04-27_el_104-6_council_en.pdf
10 novembre 2009 – Conclusions du Conseil – http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/en/ecofin/111025.pdf
8 JANVIER 2010- Rapport de la Commission – http://ec.europa.eu/eurostat/documents/4187653/6404656/COM_2010_report_greek/c8523cfa-d3c1-4954–8ea1-64bb11e59b3a
2 décembre 2009 – Décision du Conseil – https://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/en/ecofin/111706.pdf
11 février 2010 – Déclaration des chefs d’État ou de gouvernement de l’Union européenne. – http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/en/ec/112856.pdf
16 février 2010 – Décision donnant Conseil – http://ec.europa.eu/economy_finance/economic_governance/sgp/pdf/30_edps/104–09_council/2010–02-16_el_126-9_council_en.pdf
[23] 9⁄10 mai 2010 – Conclusions du Conseil – Réunion extraordinaire – En vertu de la justification de la « crise grecque », les mesures du régime pour sauver les banques sont mises en œuvre.
https://www.consilium.europa.eu/uedocs/cmsUpload/Conclusions_Extraordinary_meeting_May2010-EN.pdf
10 MAY 2010 – Décision du Conseil -
http://ec.europa.eu/economy_finance/economic_governance/sgp/pdf/30_edps/104–09_council/2010–05-10_el_126-9_council_en.pdf
[24] Le professeur Zoe Georganta, professeur d’économétrie appliquée et de la productivité, Ex membre de la contribution du conseil ELSTAT à « La Commission de la vérité sur la dette publique » le 21 mai 2015.
[25] HF international (2011) Georgantas a dit que le déficit de 2009 était délibérément gonflé pour nous mettre dans le code rouge. Disponible à partir : http://hellasfrappe.blogspot.gr/2011/09/shocking-report-official-admist-2009.html
[26] Les mécanismes sont résumés dans le chapitre 4 du rapport préliminaire présenté par la Commission de la vérité sur la dette publique, le 17 Juin 2015. Disponible auprès de : http://www.hellenicparliament.gr/UserFiles/8158407a-fc31-4ff2-a8d3- 433701dbe6d4 / Report_web.pdf
(Article disponible dans le blog de la plateforme de l’audit citoyen de la Grèce http://www.auditamosgrecia.org/en/banks-behind-greek-tragedy/)
Source : Mediapart
Non sérieux : ne leur envoyer pas de poison (médicaments) c’est pas cool !!
Que ton aliment soit ta seule médecine !…signé Hippocrate
Il a pas dit de bouffer des m…xx.. chimiques.
Arrêtez de leur vouloir du mal à ces Grecs à la fin .
🙂
Bonsoir,je suis aides soignante dans à l’hopital d’aix-les-bains en savoie ; j’ai gagné un sejour en grece tout compris, et au vue de ce qui s’y passe je souhaite apporter ma pierre à l’edifice et me demande de quoi ont t il le plus besoins dans ls dispensaire et meme et audelas les enfants. Je souhaite sollicité ma direction et la radio par laquel j’ai gagné ce séjour.
cordialement