Le gouvernement grec devrait reprendre, d’autorité et d’urgence, le droit de créer lui-même la monnaie dont son peuple a besoin.

15/03/2015 | 84 commentaires

Je lis les nou­velles de « la Grèce au bord de l’ef­fon­dre­ment finan­cier », et cette « infor­ma­tion » m’ins­pire ce commentaire : 

Le gou­ver­ne­ment grec devrait reprendre, d’au­to­ri­té et d’ur­gence, le droit de créer lui-même la mon­naie dont son peuple a besoin.

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Un État digne de ce nom NE PEUT PAS être endet­té (et encore moins être en faillite).

Un État digne de ce nom n’emprunte pas l’argent dont sa popu­la­tion a besoin : il la crée, lors de ses dépenses.

(Et il détruit la mon­naie qu’il voit reve­nir via les impôts, qui sont ses recettes.)

Chaque citoyen avi­sé devrait connaître la piste éman­ci­pante du « Char­ta­lisme ».

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L’a­ban­don de la créa­tion moné­taire aux banques pri­vées est à la fois une tra­hi­son (par nos pré­ten­dus « repré­sen­tants ») et une catas­trophe poli­tique durable : un sabo­tage de la sou­ve­rai­ne­té populaire.

Mais ce n’est pas du tout une fata­li­té : une fois au pou­voir, il suf­fi­rait d’une volon­té poli­tique réelle pour s’é­man­ci­per des mar­chés finan­ciers. Créa­teurs moné­taires, nous n’au­rions plus besoin de l’argent des riches.

Le gou­ver­ne­ment grec devrait fuir les griffes de ses bourreaux.
La dépen­dance des puis­sances publiques envers les mar­chés finan­ciers est une construc­tion poli­tique (contraire à l’in­té­rêt géné­ral), pas une loi immuable.

Ce que les ban­quiers font aux Grecs est un labo­ra­toire (anti­so­cial), et nous devrions tous nous sen­tir concer­nés et mena­cés : comme en bien d’autres matières, nous n’a­vons pas de pro­blèmes tech­niques (nous avons bien des solu­tions), nous avons UN pro­blème poli­tique : nous n’a­vons pas de repré­sen­tants. Nous devrions réflé­chir dès aujourd’­hui, avant que les ban­quiers nous assas­sinent à notre tour, aux alter­na­tives moné­taires capables de nous éman­ci­per des ultra-riches.

Je ne com­prends pas pour­quoi les Grecs res­tent dans l’eu­ro et dans l’UE.
De la part de gens qui disent défendre le peuple, c’est incompréhensible.

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​3​2​3​1​2​6​3​5​8​2​317

[Édit :
Sur une ques­tion (face­book) rela­tive à la dif­fi­cul­té liée au contexte inter­na­tio­nal qui impose leur valeur aux mon­naies, j’ai répon­du ceci : ]

1) La dépen­dance de la valeur d’une mon­naie envers les spé­cu­la­teurs (natio­naux et inter­na­tio­naux) n’est pos­sible QUE SI l’É­tat laisse ache­ter et vendre sa mon­naie comme une vul­gaire marchandise.

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Mais un État digne de ce nom peut très bien l’interdire !
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2) En dehors de la spé­cu­la­tion, la valeur de la mon­naie dépend des équi­libres (ou des dés­équi­libres) de la balance des paie­ments : IL FAUT ABSOLUMENT ÉQUILIBRER TOUTES LES BALANCES COMMERCIALES pour cal­mer la folie des monnaies. 

Il faut ain­si péna­li­ser (très lour­de­ment) les pré­da­teurs que sont les expor­ta­teurs nets (en taxant de taux confis­ca­toires toutes leurs expor­ta­tions excédentaires).

Voir le pro­jet mon­dial (tout à fait essen­tiel et à connaître abso­lu­ment) de la CHARTE DE LA HAVANE (1948) :
http://​fr​.wiki​pe​dia​.org/​w​i​k​i​/​C​h​a​r​t​e​_​d​e​_​L​a​_​H​a​v​ane

3) Faute d’ac­cord inter­na­tio­nal de ce type, si la Grèce n’ar­rive pas à équi­li­brer ses échanges com­mer­ciaux (comme ce sera pro­ba­ble­ment le cas), elle devra de temps en temps DÉVALUER. 

ET CE QUI N’EST PAS UN DRAME (sauf pour les riches qui cessent alors, pour quelque temps, de s’en­ri­chir sans tra­vailler), tout le monde déva­lue de temps en temps, depuis toujours.

En empê­chant les États de déva­luer leur mon­naie, l’eu­ro condamne tous les pays à pro­cé­der aux ajus­te­ments inter­na­tio­naux en bais­sant les SALAIRES (tou­jours le même enjeu cen­tral de la lutte des classes que sont nos salaires ; tou­jours l’in­cre­vable cupi­di­té des ultra-riches), ce qui est une félonie !

IL FAUT SORTIR DE L’EURO ET DE L’UE.

Rap­pel 1 : pour­quoi il ne faut sur­tout pas rem­bour­ser la dette publique :

httpv://youtu.be/xszWsFEehQg

Rap­pel 2 : l’ex­cellent docu­men­taire com­men­té sur la « crise » grecque, « Dédale, un fil vers la démo­cra­tie », peut se voir sur Preuves-par-image (et il est conseillé de télé­char­ger avant qu’il ne soit retiré) :

http://​preuves​-par​-images​.fr/​#​/​d​e​d​a​l​e​-​u​n​-​f​i​l​-​v​e​r​s​-​l​a​-​d​e​m​o​c​r​a​tie

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Étienne

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84 Commentaires

    • Sandy

      Ils n’ont pas besoin de sor­tir de l’UE ni de l’eu­ro pour réar­mer leur banque cen­trale et c’est d’ailleurs la stra­té­gie défen­due par Jacques Géné­reux et le par­ti de gauche.

      De plus, en sor­tir ne résou­drait rien dutout en soi et au contraire les pla­ce­raient face à de nou­veaux pro­blèmes ( déva­lua­tion / infla­tion, et spé­cu­la­tion sur le taux de change ) qui seraient de nou­velles souffrances.

      Ils ne peuvent de toute façon pas chan­ger de mon­naie en urgence, cela demande de l’organisation.

      Tout ce qu’ils veulent faire c’est déjà dans un pre­mier temps mettre fin aux poli­tiques d’aus­té­ri­té et mettre fin aux inéga­li­tés devant l’impôt.

      Ils font face en plus à un sou­ci d’é­va­sion fis­cale, encore un point défen­du par Jacques Géné­reux, il faut impé­ra­ti­ve­ment le plus rapi­de­ment pos­sible remettre en place un contrôle des mou­ve­ments des capi­taux, illé­gal selon les traités.

      Quand à la créa­tion moné­taire, elle peut per­mettre de régler les pro­blèmes de défi­cit et d’in­ves­tis­se­ment, mais elle ne pour­ra jamais ser­vir à payer les échéances du rem­bour­se­ment de leur dette publique, même en la restruc­tu­rant. Ils ont besoin d’autres sources de finan­ce­ment, déjà de récu­pé­rer l’im­pôt auprès des riches, et aus­si d’un moyen de mobi­li­ser l’é­pargne, par exemple en natio­na­li­sant les banques.
      Ils sont de plus liés désor­mais à des ins­ti­tu­tions et des pays. Ils ne peuvent évi­dem­ment pas ne pas les rem­bour­ser, car cela serait des dettes pour les citoyens des autres pays sinon.

      On ver­ra bien jus­qu’où ils ose­ront aller dans leurs mesures de réten­tion, mais le coup de la BCE est vrai­ment ordu­rier, et montre bien que ce type « d’in­dé­pen­dance » n’a pas de sens, qu’ils peuvent se coa­li­ser, et ser­vir des inté­rêts particuliers.

      Réponse
      • Norton

        San­dy,

        « Ils n’ont pas besoin de sor­tir de l’UE ni de l’euro pour réar­mer leur banque cen­trale et c’est d’ailleurs la stra­té­gie défen­due par Jacques Géné­reux et le par­ti de gauche. »

        Ceux qui défendent cette posi­tion sont soit des menteurs,soit des incompétents.

        Une fois de plus vous pre­nez pour réa­li­té ce dont il n’est même plus ques­tion de rêver tant que nous serons sous la coupe des trai­tés européens.

        Article 123 du TFUE
        (ex-article 101 TCE)
        1. Il est inter­dit à la Banque cen­trale euro­péenne et aux banques cen­trales des États membres, ci- après dénom­mées « banques cen­trales natio­nales », d’accorder des décou­verts ou tout autre type de cré­dit aux ins­ti­tu­tions, organes ou orga­nismes de l’Union, aux admi­nis­tra­tions cen­trales, aux auto­ri­tés régio­nales ou locales, aux autres auto­ri­tés publiques, aux autres orga­nismes ou entre­prises publics des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque cen­trale euro­péenne ou les banques cen­trales natio­nales, des ins­tru­ments de leur dette est éga­le­ment interdite…

        Cet article 123 est une des bases essen­tielles de la construc­tion libé­rale euro­péenne et vous ne trou­ve­rez jamais l’u­na­ni­mi­té des 28 pour y chan­ger la moindre virgule.

        Pour s’en émanciper,il faut sor­tir de l’UE.

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        • GUILLOU

          « Ceux qui défendent cette posi­tion sont soit des menteurs,soit des incompétents. »

          voi­là le genre de phrase qui tra­hit une inap­ti­tude au débat citoyen

          Réponse
  1. Ana Sailland

    La mon­naie est l’é­qui­valent de l’huile moteur.
    Nécessaire.
    On l’in­jecte quand il le faut et pas plus qu’il ne faut.
    Et ça ne coûte que le prix de la fabrication.
    Il n’y a pas d’in­té­rêt = on ne doit pas au moment de la vidange rendre plus d’huile que ce qu’on a mis.
    Elle est injec­tée là où elle est néces­saire, pas ailleurs.

    Réponse
  2. etienne

    Pour­quoi il ne faut sur­tout pas rem­bour­ser la dette publique
    httpv://youtu.be/xszWsFEehQg

    Réponse
  3. Ronald

    La manière d’ar­gu­men­ter contre le modèle de l’argent-dette la plus sim­pli­fiée et immé­dia­te­ment convain­cante que j’aie enten­due me semble celle de Gérard Foucher :
    httpv://www.youtube.com/watch?v=lDOX-pPZw60
    (Atten­tion : pro­pos pou­vant faire un jour l’ob­jet d’une cen­sure administrative !)

    Il y a peut-être une faille dans le rai­son­ne­ment, mais moi je n’ai rien trou­vé à repro­cher, et je n’ai jamais rien lu qui le contredisait.

    Réponse
    • Ana Sailland

      Au moment où Domi­nique rey­nié allume le gaz, son mes­sage pour­rait s’a­dres­ser par mor­ceaux à Ber­nard Maris, Alain, Aris­tote, Mon­tes­quieu, Rous­seau, Clys­thène et Démos­thène, qui comme cha­cun sait sont des incultes arf arf arf.

      Réponse
      • Ana Sailland

        oups, erreur de post 🙁

        Réponse
  4. Rémi

    1) La dépen­dance de la valeur d’une mon­naie envers les spé­cu­la­teurs (natio­naux et inter­na­tio­naux) n’est pos­sible QUE SI l’État laisse ache­ter et vendre sa mon­naie comme une vul­gaire mar­chan­dise. ===Mais un État digne de ce nom peut très bien l’interdire !===

    Super, j’ai jamais enten­du ce contre-argument.
    Vous pour­riez développer ?

    Ça consiste à auto­ri­ser l’a­chat de mon­naie, mais en inter­dire la revente ?
    Ça consiste à inter­dire seule­ment au delà d’une cer­taine somme ?

    Il y a des pays qui font ça ? 

    Y‑a-t-il des liens pour creu­ser la question ?

    Réponse
  5. Mic El

    « Je ne com­prends pas pour­quoi les Grecs [le gou­ver­ne­ment grec] res­tent dans l’euro et dans l’UE. »

    S’ils ne changent pas d’a­vis assez rapi­de­ment il nous fau­dra bien admettre que ce gou­ver­ne­ment à d’autre maîtres et sert d’autres inté­rêts que ceux du peuple grec. Genre les inté­rêts socia­listes de la Fabian Socie­ty, vous savez, le socia­lisme des riches pour les riches…
    ‑mer­ci môs­sieur de Lapalisse !

    Réponse
    • Ana Sailland

      Hypo­thèse : l’ef­fet de sur­prise est néces­saire et incom­pa­tible avec une bande annonce. Qui vivra verra.

      Réponse
    • nlesca

      C est plus com­pli­qué, les grecs sont dans une situa­tion merd…mauvaise. sor­tir de l euro seuls les ren­draient tres vul­ne­rables aux vau­tours. La grece n est mal­heu­reu­se­ment pas la France, si ils sortent ils sortent seuls et risquent d etre eco­no­mi­que­ment ostra­cises et leur mon­naie atta­quee par les fonds spe­cu­la­tifs… tant qu ils sont seuls ils sont presque obliges de res­ter (en plus c est la des­sus qu ils ont ete elus)

      Réponse
  6. nlescan

    Mais mon­sieur vous tenez des pro­pos fan­tai­sistes, fas­ci­sants, rétro­grades voire anti­sé­mites, vous êtes pour l’i­so­le­ment et contre la démocratie !

    Caalme-toi, je singe.

    Réponse
  7. joss

    Si on regarde uni­que­ment le pro­blème de la dette publique sans tenir compte de l’ar­naque du sys­tème actuel de créa­tion moné­taire pri­vé, il faut se rap­pe­ler que :

    Dans la zone euro, la fraude fis­cale, c’est 2x la dette publique. Ce qui veut dire que ces petits malins nous prêtent notre argent, osent nous deman­der de le rem­bour­ser et nous réclament des inté­rêts ! De quel droit devrions-nous se lais­ser faire ? Cette dette, c’est notre argent, il nous appartient !

    Rap­pel de Gérard Filoche :
    httpv://www.youtube.com/watch?v=Bx5DzCUiaVg

    Réponse
    • Ronald

      Per­son­nel­le­ment, je pense que la fraude fis­cale est une bonne chose. C’est à mon avis le meilleur voire le seul moyen en sys­tème non démo­cra­tique d’é­chap­per à l’argent-dette. J’ex­plique. Qu’est-ce qu’une fraude fis­cale ? C’est quand l’État veut sou­ti­rer pour son usage la mon­naie des citoyens et que ceux-ci le cachent pour y échap­per. Cela se résume à cela. On a don­ner le nom de « fraude » pour ajou­ter une conno­ta­tion morale à l’acte.

      Cet argent « frau­dé », que devient-il ? Il cir­cule dans la socié­té en étant consom­mé par le citoyen (au pire, il rem­bourse son prêt hypo­thé­caire). Alors que l’agent ver­sé au impôts sert au rem­bour­se­ment sans fin des inté­rêts de la dette publique, et donc est plus délé­tère pour le fonc­tion­ne­ment de l’économie.

      Quelle est la consé­quence de la fraude ? Cela accen­tue l’en­det­te­ment de l’État, et donc rap­proche le moment où celui-ci fera défaut sur sa dette. Le défaut sur la dette étant le seul moyen d’ob­te­nir de la créa­tion moné­taire dans le régime actuel, plus ce moment vien­dra vite, mieux cela vaudra.
      En somme, dans un Etat non démo­cra­tique, il faut cher­cher à dépla­cer par tous les moyens les dettes des par­ti­cu­liers vers l’État, car celui-ci est le seul qui puisse se per­mettre un défaut de paie­ment impu­né­ment. Quand la France ne rem­bour­se­ra pas ses 2000 mil­liards de dettes, les banques devront bien s’en tenir là. Et ce sera 2000 mil­liards de créés « ex nihi­lo ». Si ce sont des citoyens par­ti­cu­liers qui ne peuvent pas rem­bour­ser 100.000 euros, on va venir cher­cher leur maison.

      Alors, l’ar­gu­ment que l’on va avan­cer, c’est « Mais l’État fait aus­si plein de choses utiles pour la popu­la­tion. Si l’on ne paie plus nos impôts, ce sont les plus dému­nis qui vont en pâtir » (la fonc­tion de Gerard Filoche est de tenir ce dis­cours dans les médias). Et effec­ti­ve­ment, c’est vrai, et c’est là que réside la dif­fi­cul­té. L’État « tient en otage » la redis­tri­bu­tion pour les plus pauvres. Si les recettes dimi­nuent, la redis­tri­bu­tion dimi­nue et les contri­buables et les béné­fi­ciaires des aides sociales se tapent sur la gueule. Mais l’ar­gu­men­taire est faus­sé : si les recettes de l’État dimi­nue, l’argent qui reste ira tou­jours dans des pro­grammes de sur­veillance de la popu­la­tion et des inter­ven­tions mili­taires, alors que l’on fer­me­ra des hôpi­taux (mul­tiples exemples à l’appui).

      La seule manière de s’en sor­tir, en plus d’ar­rê­ter de finan­cer l’État, c’est de prendre en charge nous-même la redis­tri­bu­tion de l’aide sociale et donc de déve­lop­per une socié­té paral­lèle. Plus facile à dire qu’à faire, évidemment …

      Réponse
      • joss

        Dans le sys­tème actuel, la fraude fis­cale per­met de faire rem­bour­ser la dette publique par les 99%.
        Trans­fé­rer les dettes pri­vées en dette publique, cela se fait habi­tuel­le­ment pour soit-disant sau­ver des mul­ti­na­tio­nales ou des banques. Ain­si on alour­dit l’ar­doise pour les 99%, c’est la même consé­quence que la fraude fiscale.
        Alour­dir ou payer la dette publique va per­mettre de pri­va­ti­ser tout ce qu’il reste de biens com­muns et de les trans­fé­rer aux 1%.
        A la fin, il ne nous res­te­ra plus rien.

        Réponse
        • Sandy

          Arrê­tons avec ce déma­go­gique 99%, l’o­li­gar­chie reçoit le sou­tien d’une rela­tive par­tie de la popu­la­tion, et pour une bonne part d’entre eux de manière plei­ne­ment consciente.
          Si l’on prend le noyau dur de l’UMP on arrive autour de 20% des votants lors des pré­si­den­tielles, cela donne déjà un ordre de gran­deur pos­sible de cette popu­la­tion qui défend consciem­ment les inté­rêts de la classe domi­nante, soit parce qu’elle en pro­fite elle-même et défend donc ses propres inté­rêts, soit parce qu’elles espèrent en faire par­tie elles-aus­si un jour et se sentent ain­si solidaires.
          Au lieu de par­ler des 99% par­lez plu­tôt des citoyens, des sala­riés, des tra­vailleurs, je ne sais pas, mais évi­tez l’u­ti­li­sa­tion d’un chiffre et essayer d’hu­ma­ni­ser les choses, c’est le conseil que je vous donnerai.
          Autre chose, dans le sys­tème actuel, l’é­tat ne rem­bourse jamais la dette, il réem­prunte à l’in­fi­ni et tout ce que nous payons ce sont donc des intérêts.
          Le fait que nous offrions ain­si via ce sys­tème une rente aux plus riches et aux banques sur l’en­det­te­ment de l’é­tat n’est à mon avis qu’une cerise sur le gâteau.
          La vraie moti­va­tion der­rière ce sys­tème est poli­tique, j’en suis per­sua­dé désor­mais vu la façon dont ils ont agit durant ces der­nières années depuis la crise des subprimes.
          L’en­det­te­ment de l’é­tat leur per­met de jus­ti­fier des poli­tiques d’aus­té­ri­té, de pri­va­ti­sa­tion, d’a­bais­se­ment des retraites et des salaires bref toutes les poli­tiques néo­li­bé­rales et poli­tiques de classe sociale qu’ils auraient bien du mal à jus­ti­fier autrement.
          En outre, cela leur per­met de béné­fi­cier de la sécu­ri­té d’une mon­naie unique, tout en gar­dant un levier, un moyen de réten­tion contre les états.
          Et évi­dem­ment les gains obte­nus par ces poli­tiques sont bien plus grands pour eux, que la faible ren­ta­bi­li­té des inté­rêts sur des obli­ga­tions d’état.

          La fraude fis­cale résulte de ces poli­tiques de classe, les mêmes qui adou­cissent les lois sur la cri­mi­na­li­té finan­cière, ou qui per­mettent aux plus riches de payer moins d’im­pôts. Et leur exis­tence démontre for­cé­ment que l’é­tat et l’é­la­bo­ra­tion de la loi sont entre les mains de cette classe sociale, de cette oli­gar­chie, elles démontrent donc bel et bien qu’il y a aus­si un pro­blème ins­ti­tu­tion­nel et de démocratie.

          Réponse
          • Katharina

            erreur : bien que la plu­part des diri­geant (euro-)atlantistes sortent de la haute bour­geoi­sie, il ne s’a­git pas d’une lutte de classes, mais d’une lutte de domi­nance moti­vée par les méca­nismes de la cupidité.
            Il est pos­sible que ces deux « qua­li­tés » soient trans­mis sous cou­vert d’ap­par­te­nance à une classe de géné­ra­tion en géné­ra­tion. Mais en réa­li­té ce sont les marques brutes du psychopathe.
            La lutte popu­laire mène­ra alors vers une socié­té dans laquelle l’hu­ma­ni­té, l’empathie, la fra­ter­ni­té, le par­tage prenne une valeur suprême ain­si que l’es­prit, l’i­ma­gi­na­tion, l’hu­mour, l’in­tel­li­gence, la ten­dresse, l’empathie, la géné­ro­si­té, la misé­ri­corde, l’ou­ver­ture, le res­pect, l’e­change humain (avec l’au­trui), le jeu (inno­cent), la viva­ci­té. C’est d’ailleurs des élé­ments de la vie com­mune sur terre qui sont tota­le­ment nor­maux, mais les siècles d’a­va­rice et de fausse lutte les ont mis à l’é­cart. Ils sont à encou­ra­ger et à réac­ti­ver. Les autres, les psy­cho­pathes, ils vont droit dans le mur.

          • nlesca

            Je conteste le carac­tere conscient du sou­tien a l oli­gar­chie, meme de la part des umpistes. Une bonne par­tie de ces gens n’y com­prend pas grand chose, j’en suis per­sua­dé. Les par­tis sont comme des églises, des sectes, tu sous estimes le pou­voir d’en­doc­tri­ne­ment et d’a­veu­gle­ment de ces struc­tures tota­li­taires. Le pou­voir de pro­duc­tion de pas­sion col­lec­tive de ces salop­pe­ries de par­tis. Tu devrais lire ou relire la note de Weil avec un esprit ouvert a l argu­men­ta­tion objective.

          • Sandy

            J’ai lu et étu­dié Weil, j’en ai même pos­té une cri­tique. Et c’est de la conne­rie déma­go­gique du début à la fin, elle n’a jamais connu le moindre par­ti poli­tique et tout ce qu’elle raconte n’est basé que sur des idées reçues et sur ses propres délires. Weil c’est la cri­tique des par­tis la plus cari­ca­tu­rale et la plus fausse qui existe, et pour­tant on ne peut pas dire que les par­tis poli­tiques ne soient pas cri­ti­quables, au contraire, il est donc vrai­ment dif­fi­cile de tirer à côté !
            Rien de per­ti­nent chez Weil, que de la haine gra­tuite et aveugle.

            Le simple fait que tu crois qu’il existe un endoc­tri­ne­ment est la preuve de ce délire … Pour l’a­voir vécu au par­ti socia­liste, les mili­tants sont bien moins influen­cés par les autres mili­tants avec qui le dia­logue est géné­ra­le­ment un dia­logue de sourd, que par les médias, pas plus ni moins que l’en­semble des citoyens.
            J’ai pu l’ob­ser­ver en voyant tout le monde se mettre à sou­te­nir Ségo­lène Royal du jour au len­de­main, influen­cés par médias et sondages …
            Et c’est d’ailleurs ce qui m’a fait com­prendre qu’il n’y avait aucun espoir à faire chan­ger le par­ti socia­liste. Car vois-tu tan­dis que les gens mis en mino­ri­té par­taient, l’in­fluence des médias et des son­dages fai­saient que les nou­veaux adhé­rents étaient pour la plu­part en phase avec la ligne majo­ri­taire. Socio­lo­gi­que­ment cela signi­fie que le PS ne pou­vait que déri­ver vers des posi­tions de plus en plus droitières.

            Les par­tis poli­tiques ne sont en fait que des asso­cia­tions poli­tiques, un moyen pour les gens qui ont des idées com­munes de se ras­sem­bler et d’ad­di­tion­ner leurs forces.
            Si les pro­blèmes de démo­cra­tie com­mencent dans l’or­ga­ni­sa­tion de ces par­tis, ils ne sont que des symp­tômes, un reflet du reste de la socié­té, une consé­quence, et cer­tai­ne­ment pas la cause.

            Comme Don Qui­chotte, tu te trompes de cible, et ce dis­cours anti par­ti, pour ne pas dire anti répu­bli­cain est exac­te­ment le type de dis­cours qui plait à l’ex­trême droite. Il faut rompre avec ce genre de déma­go­gie et reve­nir à une cri­tique intel­li­gente des ins­ti­tu­tions. Tout ce qui est cari­ca­tu­ral est certes mora­le­ment satis­fai­sant pour celui qui s’y adonne mais cela des­sert très clai­re­ment la cause défen­due, si vrai­ment évi­dem­ment vous vou­lez par­ti­ci­per à l’é­la­bo­ra­tion d’une meilleure démocratie.

            Pour en reve­nir aux élec­teurs de l’UMP, bien sûr qu’il y a une part de gens qui sont endoc­tri­nés et qui votent pour eux par idéo­lo­gie, contre leurs propres inté­rêts. Mais ces élec­teurs sont les plus vola­tiles. Le vrai noyau dur, dont je ne sau­rais éta­blir le pour­cen­tage, vote UMP en connais­sance de cause, ces gens sont cupides, cyniques et ils mentent comme ils respirent.
            Et il n’y a pas qu’à l’UMP que l’on trouve ce genre de per­sonnes qui savent très bien qu’en votant ils ne votent pas dans l’in­té­rêt géné­ral mais bien pour des inté­rêts particuliers.

          • joss

            Mon­sieur « tout le monde » n’a pas le même pou­voir d’in­fluence que Mon­sieur BHL et Mon­sieur BHL est un citoyen comme les autres (il a les mêmes droits et devoir ou devrait avoir…). Appe­ler les 1%, les oli­garques pour­quoi pas. Mais les 99% peuvent être à la fois des citoyens, des tra­vailleurs, des employeurs, des éco­liers, des pro­fes­seurs, des hommes, des femmes, des scien­ti­fiques, des SDF, des étran­gers, etc. Alors c’est plus simple de les appe­ler les 99%, ils se recon­naî­tront (c’est ce qui compte).

            « La dette n’est jamais rem­bour­sée com­plè­te­ment », c’est tech­nique puisque sinon il n’y aurait plus d’argent en cir­cu­la­tion. Mais là n’est pas la ques­tion, car ils le savent que leur dette ne peut être rem­bour­sée. Mais, cela leur per­met de pri­va­ti­ser et d’a­che­ter à vil prix toutes les richesses (matières pre­mières ou patri­moine ou tout ce que vous vou­lez…) qui fai­saient la fier­té du pays,… jus­qu’à l’air qu’on res­pire (l’eau c’est déjà fait).
            Pour pou­voir orga­ni­ser tout cela dans une démo­cra­tie (ou ce qui l’en reste), il ne peut y avoir que cor­rup­tion. Mais une grosse par­tie du tra­vail se fait déjà de manière tout à fait légale.

  8. nlesca

    Je sais pas vous mais ce matin je ne me sens pas super, je viens de voir que ce malade d’O­ba­ma veut vrai­ment atta­quer le Vene­zue­la. J ai un gros coup de stress.

    Réponse
  9. Merome

    Je rap­pelle qu’on peut tout à fait reprendre le contrôle de la créa­tion moné­taire en créant des mon­naies locales et com­plé­men­taires. Je l’ai même fait moi-même, et je vous invite à nous rejoindre (on est déjà près de 500) : Mon­naie M

    Mon­naie M est libre, un divi­dende uni­ver­sel est attri­bué à chaque membre de façon équi­table. C’est com­pa­tible avec la Théo­rie Rela­tive de la Mon­naie de Sté­phane Laborde…

    Réponse
  10. BA

    La nou­velle tour de la BCE a coû­té 1,3 mil­liard d’euros.

    Mer­cre­di 18 mars 2015 :

    A Franc­fort, la BCE cla­que­mu­rée face à une foule d’activistes.

    La BCE, qui tra­vaille déjà dans ses nou­veaux locaux depuis fin novembre, avait à l’origine pré­vu de faire les choses en grand pour fêter l’inauguration de la nou­velle tour. His­toire de mar­quer le coup, alors que la construc­tion du bâti­ment a mis huit ans et coû­té 1,3 mil­liard d’euros, pour per­mettre à l’institution la plus puis­sante de la zone euro d’opérer dans ses propres locaux. 

    Mais les gar­diens de l’euro ont dû revoir leur plan face à la déter­mi­na­tion des mani­fes­tants à tout faire pour vou­loir gâcher la fête. Résul­tat, une céré­mo­nie réduite au strict mini­mum sera tenue en pré­sence de Mario Dra­ghi, le pré­sident de la BCE, l’ensemble des gou­ver­neurs de banques cen­trales de l’Union Euro­péenne, fai­sant office de repré­sen­tants de leurs nations, éga­le­ment l’ancien pré­sident de la BCE, Jean-Claude Tri­chet, le maire de Franc­fort et le ministre de l’économie du Land de Hesse. 

    Seule une poi­gnée de jour­na­listes a été invi­tée à se joindre au pince-fesses : des grandes agences de presse et une équipe de la télé­vi­sion locale. La plu­part des autres jour­na­listes doivent ain­si res­ter dehors. 

    lese​chos​.fr/​m​o​n​d​e​/​e​u​r​o​p​e​/​0​2​0​4​2​3​2​2​6​5​6​8​2​-​c​a​-​s​e​-​p​a​s​s​e​-​e​n​-​e​u​r​o​p​e​-​a​-​f​r​a​n​c​f​o​r​t​-​l​a​-​b​c​e​-​c​l​a​q​u​e​m​u​r​e​e​-​f​a​c​e​-​a​-​u​n​e​-​f​o​u​l​e​-​d​a​c​t​i​v​i​s​t​e​s​-​1​1​0​3​1​7​0​.​php

    Chaque siècle a sa forteresse.

    Chaque siècle a sa Bastille.

    Le XVIIIe siècle a eu la for­te­resse de la Bas­tille, à Paris. Le 14 juillet 1789, la foule en colère a pris d’as­saut la for­te­resse de la Bas­tille. Elle l’a détruite. Aujourd’­hui, il n’en reste rien.

    Le XXIe siècle aura la tour de la BCE, à Franc­fort. La foule en colère pren­dra d’as­saut la tour de la BCE. Elle la détrui­ra. Il n’en res­te­ra rien.

    En direct devant la tour de la BCE :

    https://​you​tu​.be/​P​7​g​f​y​Z​5​w​e​3​w​#​t​=​1​2​608

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  11. nlescan

    Je vous lâche ça en com’ pour ceux qui s’in­té­ressent au vénézuela.

    J’ai eu des nou­velles assez inquié­tantes en pro­ve­nance d’a­mis de ma mère qui vivent là bas… Ils sont « cha­vistes », à la base.

    Il semble que la situa­tion au Véné­zue­la com­mence à être dif­fi­cile, très dif­fi­cile. En effet les diverses ten­ta­tives de déstabilisation/coups d’é­tat télé­gui­dées par les USA avec l’ap­puis de l’op­po­si­tion bour­geoise portent leurs fruits per­vers. En effet Madu­ro se sen­tant la cible d’at­taques inces­santes, à rai­son, com­mence a com­mettre des erreurs. en par­ti­cu­lier concer­nant la pré­sence mili­taire au Véné­zue­la, il y a main­te­nant plu­sieurs base chi­noises et la pré­sence des russes ain­si qu’un ren­for­ce­ment des patrouilles natio­nales. Tout cela com­mence a mettre une sérieu­se­ment pres­sion sur la popu­la­tion qui voit sa socié­té pro­gres­si­ve­ment se mili­ta­ri­ser à outrance. Même si Madu­ro est effec­ti­ve­ment mena­cé la situa­tion et les ten­tions avec les USA com­mence a peser lour­de­ment sur le men­tal des popu­la­tion y com­pris de cha­vistes his­to­riques qui se sentent oppres­sés par un régime de plus en plus poli­cier. L’a­na­lyse que cer­tains font est que les USA ne veulent pas vrai­ment atta­quer mais plu­tôt har­ce­ler la popu­la­tion, pous­ser Madu­ro à la faute et ain­si lui faire perdre les pro­chaines élec­tions au pro­fit de l’op­po­si­tion, la droite capi­ta­liste donc… Très mal­heu­reu­se­ment il semble que cette stra­té­gie com­mence a payer et que le sou­tien popu­laire dont béné­fi­ciait Madu­ro au départ com­mence a fai­blir sérieusement…Tout cela est bien triste.

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    • Mic El

      ‘on’ doit bien admettre que la démo­cra­tie doit se défendre, par la force si nécessaire.

      Ce n’est cer­tai­ne­ment pas ‘confor­table de se sen­tir « oppres­sés par un régime de plus en plus poli­cier », mais ce n’est pas exac­te­ment de police qu’il est ques­tion, et en tout cas pas au sens euro­péen du terme où les armées sont deve­nue des polices. Là ce serait plu­tôt des armées alliés néces­saires pour faire le poids face aux asu et indis­pen­sables pour ne pas avoir à se rendre au tyran.

      c’est dra­ma­tique (pour le confort de l’e­go) mais à un moment il faut avoir le cou­rage de se battre !

      http://​le​-blog​-sam​-la​-touch​.over​-blog​.com/​2​0​1​5​/​0​3​/​m​a​d​u​r​o​-​m​a​d​u​r​o​-​l​e​-​v​e​n​e​z​u​e​l​a​-​f​a​i​t​-​f​a​c​e​-​a​-​u​n​e​-​t​r​e​s​-​g​r​a​v​e​-​m​e​n​a​c​e​-​v​i​d​e​o​.​h​tml

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      • nlescan

        Je ne rentre pas dans le détail mais le terme « confort » est extrê­me­ment mal choi­si… en fait ce qui fait bais­ser l’adhé­sion à la pré­si­dence de Madu­ro (et de ce fait sa légi­ti­mi­té démo­cra­tique, et oui, c’est ça la démo­cra­tie… parce que eux ils en on un peu, contrai­re­ment a nous) c’est la mul­ti­pli­ca­tion des bavures (ça va avec la mul­ti­pli­ca­tion des patrouilles ça et ça atout a voir avec la police)…la der­nière en date c’est un gamin de 14 ans abat­tu devant tout le monde par un abru­ti membre de la police natio­nale bolivarienne…oui ça pique pas mal…Bien sur (c’est ce que les pro­pa­gan­distes de droite ne diront pas) cette gâchette facile a été immé­dia­te­ment envoyée en pri­son… Mais ce genre d’in­ci­dents et la peur des USA, l’é­tat d’ur­gence (lors du dis­cours que tu mets en lien et que j’ai bien enten­du déjà vu, c’est ce qu’il fait voter cad ses pleins pou­voirs, on com­prend pour­quoi, mais du coup la « démo­cra­tie » en prend pour son grade) ça plait moyen­ne­ment a une frange de la popu­la­tion y com­pris cha­viste a la base qui se demande com­bien de temps ça va durer…

        Ce que j’ai pos­té n’est pas mon avis, ni la véri­té abso­lue ou je ne sais quoi, c’est le sen­ti­ment de per­sonnes qui jusque la défen­daient le cha­visme… et ils le défendent toujours…et qui acces­soi­re­ment vivent là bas, ce qui n’est pas notre cas, prend le pour ce que c’est et com­prend bien que je suis un type qui a chia­lé comme une made­leine quand Cha­vez est mort…et qui espère que Madu­ro vas faire ce qu’il faut pour amé­lio­rer la situa­tion et ne pas perdre les pro­chaines élec­tions face aux capitalistes.

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        • Sam

          Dur de crier « pas touche au Vene­zue­la » quand on voit comme les gens de chez nous ont tout lais­sé tom­bé dans leur propre pays… D’ailleurs, s’il y a bien une dif­fé­rence entre les gens de là-bas et ceux d’i­ci, disons en moyenne, c’est sans doute que, là-bas, les gens y croient encore.

          Enfin, je viens de reprendre contact avec un copain d’un ancien col­loc’, qui vit à Cara­cas, qui a fait sa thèse en France et dont la femme est fran­çaise. J’es­père pou­voir Sky­per un peu la semaine pro­chaine pour prendre des nouvelles. 

          J’ai eu le plai­sir de pas­ser 10 jours dans ce pays si plein de vie – purée, seule­ment 10 jours… et dire que j’a­vais plein de temps, une année de chô­me­du, mais que j’ai tenu à ren­trer à temps pour une manif contre l’OMC à Genève. Quel con. Ce serait à refaire…

          Ce qu’a écrit Nles­can me paraît plein de bon sens. Je pré­cise sim­ple­ment quelques trucs qui me viennent à l’esprit. 

          Au Vene­zue­la, per­sonne n’i­rait ima­gi­ner que la cor­rup­tion de la police remonte à Cha­vez. Ce serait ridi­cule. Et pour la même rai­son, mettre une bavure poli­cière sur le dos de Madu­ro est le genre de pro­pa­gande qui ne vaut vrai­ment que pour l’é­tran­ger (ce qui n’est pas pour autant sans problème). 

          Même chose pour la « vio­lence urbaine ». Au pas­sage, l’oc­ci­den­tal serait peut-être sur­pris de consta­ter que, dans la capi­tale de ce pays équa­to­rial, les gens sont d’une incroyable dis­ci­pline, pas fran­che­ment du genre « sang chaud médi­ter­ra­néen », quand ils font la queue dans le métro, ou pour aller voir un concert (sou­vent gratuit). 

          Quant à leur rap­ports aux grin­gos, il suf­fit déjà de consta­ter qu’à part une infime pro­por­tion de fri­qués, per­sonne ne bara­gouine l’an­gliche au Vene­zue­la – un peu comme avec la mon­naie (contrôle des changes oblige), c’est tant pis pour le tou­riste glo­bal mais ça fait bien plai­sir de voir ça (en tout cas ça me fait plai­sir). Que l’empire tente des coups d’É­tat, logique, mais avec quoi pour suivre ? Même pour la stra­té­gie des chiens de com­bat, encore faut-il un mini­mum d’op­po­si­tion cré­dible. En tous cas, je vois mal ce décret lui-même affai­blir le régime vene­zue­lien en place.

          Les choses évo­luent sans doute pas mal, mais il y a encore peu d’an­nées, il me semble, l’op­po­si­tion anti-cha­viste orga­ni­sée – ou plu­tôt, devrait-on peut-être dire, l’op­po­si­tion à la nou­velle consti­tu­tion – était com­plè­te­ment à poil face au sou­tien popu­laire, bien réel, mas­sif et pas trop pas­séiste, au régime. Sûr que ça res­tait en bonne par­tie un vaste bor­del dans ce qu’il est conve­nu d’ap­pe­ler l’ap­pa­reil d’É­tat (la révo­lu­tion ne se fait pas en quelques années, sauf à se faire par la force, pour le coup). Mais c’est une autre affaire. On ne péren­nise sans doute pas aisé­ment un coup d’É­tat contre un régime qui est à ce point sou­te­nu par le peuple.

          Main­te­nant, oui, ça tien­dra com­bien de temps ? Déjà, je dois avouer que je n’en don­nais pas long après l’as­sas­si­nat de Cha­vez, alors j’ai repris un peu d’op­ti­misme… Mais c’est dur de suivre, il y a si peu de rela­tions entre nos pays.

          Bref, j’es­père au moins pou­voir trans­mettre bien­tôt quelques nouvelles.

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    • claude saint-jarre

      Je sug­gère à Madu­ro de dire cette véri­té dont vous par­lez dans les médias.

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        • nlescan

          C’est Madu­ro, avec un O, si tu met un A ça fémi­nise le nom et ça sonne comme une plai­san­te­rie sexiste, je com­prend bien que ce n’est pas volon­taire mais je te le signale.

          En fait c’est l’U­NA­SUR (l’é­qui­valent de l’UE mais pour l’Amérique latine a la dif­fé­rence que les états res­tent sou­ve­rains contrai­re­ment a chez nous) qui a émis un com­mu­ni­qué qui repousse la réso­lu­tion d’Obama qui pré­tend que le Vene­zue­la est une menace pour les Etats Unis et qui les enjoint à renouer le dia­logue en vue d’une sor­tie de crise. De la même façon l’AL­BA (aliance boli­va­rienne qui com­prend le Véné­zue­la, l’E­qua­teur, Cuba, la Boli­vie, entre autres) a émis un com­mu­ni­qué qui demande aux Etats Unis de ne pas employer de mesures coer­ci­tives à l’en­contre du Venezuela.

          Autrs élé­ments notables : Fidel a écrit un cour­rier offi­ciel de sou­tien a Madu­ro et Madu­ro a écrit un cour­rier offi­ciel à l’at­ten­tion du peuple état­su­nien que voici :

          LETTRE AU PEUPLE DES ÉTATS-UNIS :
          LE VENEZUELA N’EST PAS UNE MENACE
          Nous sommes le peuple de Simon Boli­var, par­ti­san de la paix et du res­pect envers toutes les Nations du monde.
          Liber­té et Indépendance
          Cela fait plus de deux siècles, nos parents ont fon­dé une Répu­blique sur la base selon laquelle toutes les per­sonnes sont libres et égales devant la Loi. 

          Notre Nation a consen­ti aux plus grands sacri­fices pour garan­tir aux peuples sud-amé­ri­cains le droit de choi­sir leurs diri­geants et d’ap­pli­quer ses propres lois aujourd’­hui. Pour cette rai­son, nous rap­pe­lons tou­jours l’hé­ri­tage his­to­rique notre père : Simón Bolí­var ; un homme qui a consa­cré sa vie à ce que nous héri­tions d’une Patrie de la Jus­tice et d’égalité.
          Nous croyons en la Paix, la Sou­ve­rai­ne­té Natio­nale et la Loi Internationale
          Nous sommes un peuple paci­fique. Pen­dant deux siècles d’in­dé­pen­dance, jamais nous n’avons atta­qué une autre nation. Nous sommes un peuple qui vit dans une région de paix, dépour­vu d’armes de des­truc­tion mas­sive et avec la liber­té de pra­ti­quer toutes les reli­gions. Nous pré­co­ni­sons le res­pect de la Loi Inter­na­tio­nale et la sou­ve­rai­ne­té de tous les peuples du monde.
          Nous sommes une socié­té ouverte
          Nous sommes un peuple tra­vailleur, qui prend soin de sa famille et pro­fesse la liber­té de culte. Par­mi nous résident des immi­grants de par­tout dans le monde qui sont res­pec­tés dans leur diver­si­té. Notre presse est libre et nous sommes de fer­vents uti­li­sa­teurs des réseaux sociaux sur internet.
          Nous sommes amis du peuple des États-Unis d’Amérique :
          L’his­toire de nos peuples a été en har­mo­nie depuis le début de nos luttes pour conqué­rir la liber­té. Fran­cis­co de Miran­da, héro véné­zué­lien, avait par­ta­gé avec George Washing­ton et Tho­mas Jef­fer­son, durant les pre­mières années de la nation amé­ri­caine nais­sante les idéaux de Jus­tice et de liber­té, qui ont été les concepts fon­da­men­taux dans nos luttes pour l’in­dé­pen­dance. Nous par­ta­geons l’i­dée selon laquelle la liber­té et l’in­dé­pen­dance sont des élé­ments fon­da­men­taux pour le déve­lop­pe­ment de nos Nations. 

          Les rela­tions entre nos peuples tou­jours ont été de paix et de res­pect. His­to­ri­que­ment, nous avons par­ta­gé des rela­tions com­mer­ciales dans des sec­teurs stra­té­giques. Le Vene­zue­la a été un four­nis­seur fiable et res­pon­sable d’éner­gie pour le peuple amé­ri­cain. Depuis 2005, le Vene­zue­la a four­ni « hea­ting oil » sub­ven­tion­né, à des com­mu­nau­tés à faible reve­nu aux États-Unis, par le biais de notre entre­prise CITGO. Cette contri­bu­tion a aidé des dizaines de mil­liers de citoyens amé­ri­cains à sur­vivre dans des condi­tions dif­fi­ciles, en leur appor­tant l’appui essen­tiel et le sou­tien en cas de besoin et a mon­tré com­ment la soli­da­ri­té peut construire des alliances puis­santes au-delà des frontières. 

          Cepen­dant, chose incroyable, le gou­ver­ne­ment des États-Unis déclare notre pays comme une menace pour la sécu­ri­té natio­nale et de la poli­tique étran­gère des États-Unis
          Dans un acte dis­pro­por­tion­né, l’Ad­mi­nis­tra­tion Oba­ma a pris des mesures d’ur­gence parce qu’a son avis le Vene­zue­la est une menace à la sécu­ri­té natio­nale. (Décret, 09/15/2015). Ces actions uni­la­té­rales et agres­sives menées par le Gou­ver­ne­ment des États-Unis contre notre pays sont non seule­ment sans fon­de­ment et en vio­la­tion des prin­cipes fon­da­men­taux de la sou­ve­rai­ne­té et l’au­to­dé­ter­mi­na­tion des peuples en droit inter­na­tio­nal, mais ils ont éga­le­ment été reje­tés à l’u­na­ni­mi­té par les 33 pays de la Com­mu­nau­té des Etats d’A­mé­rique Latine et des Caraïbes (CELAC) et des douze États membres de l’U­nion des Nations Sud-amé­ri­caines (UNASUR). Dans une décla­ra­tion faite le 14 mars 2015, l’UNASUR a réité­ré son ferme rejet de ces mesures coer­ci­tives qui ne contri­buent pas à la paix, la sta­bi­li­té et la démo­cra­tie dans notre région et a exi­gé que le pré­sident Oba­ma abroge le décret contre le Venezuela.
          Nous reje­tons l’u­ni­la­té­ra­lisme et l’extraterritorialité
          Le Pré­sident des États-Unis, sans obte­nir l’au­to­ri­sa­tion d’in­ter­ve­nir dans nos affaires inté­rieures, de forme uni­la­té­rale, a enta­mé une série de sanc­tions à l’en­contre des fonc­tion­naires Véné­zué­liens et a ouvert la voie pour conti­nuer avec ce type de sanc­tions, inter­fé­rant dans notre ordre consti­tu­tion­nel et de notre sys­tème de justice. 

          Nous plai­dons pour un monde multipolaire

          Nous croyons que le monde devrait être régi par les règles du Droit Inter­na­tio­nal. Sans les inter­ven­tions des autres pays dans les affaires inté­rieures d’au­trui. Avec la convic­tion que les rela­tions de res­pect mutuel entre les Nations sont le l’unique moyen de conso­li­der la paix et la coexis­tence, ain­si que la conso­li­da­tion d’un monde plus juste. 

          Nous glo­ri­fions nos liber­tés et nous main­tien­drons nos droits.
          Jamais aupa­ra­vant dans l’his­toire de nos Nations un pré­sident des Etats-Unis a essayé de gou­ver­ner par décret les Véné­zué­liens. C’est un ordre tyran­nique et impé­rial qui nous pousse aux plus sombres des rela­tions des Etats-Unis avec l’A­mé­rique latine et les Caraïbes.
          Pour notre longue ami­tié, nous aler­tons nos frères amé­ri­cains, épris de Jus­tice et de Liber­té, sur l’a­gres­sion illé­gale que leur gou­ver­ne­ment est en train de com­mettre en leur nom. Nous ne per­met­trons pas que notre ami­tié avec le peuple des États-Unis finisse per­tur­bée par cette déci­sion absurde et sans fon­de­ment prise pour le Pré­sident Obama.

          Nous exi­geons :
          1 – Que cessent les actions hos­tiles du Gou­ver­ne­ment amé­ri­cain contre le peuple et la démo­cra­tie au Venezuela.
          2 – Que soit abro­gé le décret qui déclare Vene­zue­la comme une menace, comme l’a deman­dé l’U­nion des Nations Sud-amé­ri­caines (UNASUR).
          3- Que soient sus­pen­dues les sanc­tions calom­nieuses contre d’honorables fonc­tion­naires Véné­zué­liens qui n’ont fait que d’obéir à notre Consti­tu­tion et nos lois.
          Notre sou­ve­rai­ne­té est sacrée
          La devise des pères fon­da­teurs des Etats-Unis se répète aujourd’­hui avec la même digni­té pour le peuple de Simón Bolí­var. Au nom de notre amour com­mun pour l’in­dé­pen­dance natio­nale, nous espé­rons que le Gou­ver­ne­ment du Pré­sident Oba­ma réflé­chi­ra et rec­ti­fie­ra cet impair. 

          Nous sommes convain­cus que la défense de notre liber­té est un droit auquel nous ne renon­ce­rons jamais, car c’est là où se trouve éga­le­ment l’a­ve­nir de l’hu­ma­ni­té. Comme le disait fort bien Simón Bolí­var : « la liber­té du nou­veau monde est l’es­poir de l’univers « .

          « Le Vene­zue­la n’est pas une menace, c’est un espoir. »

          « L’in­dé­pen­dance ou rien ».
          Simón Bolívar

          Réponse
  12. Sandy

    Grèce : ce que révèle le refus de Bruxelles de trai­ter l’ur­gence humanitaire

    http://​www​.latri​bune​.fr/​e​c​o​n​o​m​i​e​/​u​n​i​o​n​-​e​u​r​o​p​e​e​n​n​e​/​g​r​e​c​e​-​c​e​-​q​u​e​-​r​e​v​e​l​e​-​l​e​-​r​e​f​u​s​-​d​e​-​b​r​u​x​e​l​l​e​s​-​d​e​-​t​r​a​i​t​e​r​-​l​-​u​r​g​e​n​c​e​-​h​u​m​a​n​i​t​a​i​r​e​-​4​6​1​7​8​9​.​h​tml

    Ce qui se passe entre le gou­ver­ne­ment grec et les autres gou­ver­ne­ments euro­péens montre bien le fonc­tion­ne­ment de l’UE. On voit bien que les his­toires de trai­tés et de règles euro­péennes y sont secon­daires. Ce sont des règles éta­blies entre gou­ver­ne­ments, qu’ils peuvent faire et défaire à volonté.
    Même s’ils ont défi­nit un cadre dans les trai­tés pour les rené­go­cia­tions de ces règles, ils peuvent déci­der de chan­ger ces règles dans un nou­veau cadre de négo­cia­tion. Aus­si voit-on de manière fla­grante que ce sont bien les gou­ver­ne­ments qui dirigent cette UE et que ce sont ces gou­ver­ne­ments qui cherchent bel et bien à mettre à genou le gou­ver­ne­ment grec.
    Notre presse a fait croire à une capi­tu­la­tion de Tsi­pras dès le pre­mier, prou­vant la dif­fi­cul­té pour nous d’être bien infor­més sur ce qu’il se passe réel­le­ment, étant qua­si­ment tota­le­ment dépen­dants des infor­ma­tions ( et mal­heu­reu­se­ment ici dés­in­for­ma­tions ) que ces gens nous rapportent.
    Alors que le gou­ver­ne­ment grec lance d’un côté un audit de sa dette publique et vote un pro­jet de loi pour lut­ter contre la pau­vre­té, comme le dit Godin ces gou­ver­ne­ments dévoilent leur jeu et montrent bien qu’ils ne sont pas prêts à lais­ser Tsi­pras mener d’autres poli­tiques que celles qu’ils ont déci­dé, et j’es­père que les grecs vont mon­trer qu’ils ne pour­ront pas les en empêcher.

    Réponse
  13. Norton

    San­dy,

    Vous faites inci­dem­ment l’a­po­lo­gie de la déso­béis­sance sexy que pro­pose Mélen­chon, mais êtes vous capable de nous dire en quoi la réponse appor­tée par les diri­geants euro­péens aux reven­di­ca­tions grecques sont en contra­dic­tion avec tel ou tel article des trai­tés européens ?

    Il me semble que le pre­mier assaut de la Grèce s’est pré­ci­sé­ment heur­té au mur de la régle­men­ta­tion euro­péenne et qu’il en sera de même dans trois ou quatre mois, après écou­le­ment du délai convenu… 

    Qu’est-ce qui vous per­met de pen­ser qu’il en sera autrement ?

    Si la Grèce déso­béit aux trai­tés, elle sera sanc­tion­née, voi­là tout!…

    En Grèce, seul l’E­PAM l’a com­pris et veut sor­tir de l’UE par l’ar­ticle 50 plu­tôt que de rêvas­ser pen­dant des lustres à l’im­pen­sable réus­site d’un quel­conque chan­tage dégui­sé en exci­tante mais vaine désobéissance…

    Réponse
    • Ana Sailland

      « Si la Grèce déso­béit aux traités,elle sera sanctionnée,voilà tout!… » »> Ce qui lui per­met­tra de faire défaut légi­ti­me­ment (crise de liqui­di­té imposée).

      Les créan­ciers n’ont pas inté­rêt à pous­ser le bou­chon trop loin, ils ont plus à perdre qu’à gagner.

      L’ar­gu­ment des sanc­tions n’est pas un argu­ment sûr.
      Les domi­nants crai­genent la volon­té géné­rale et n’ont pas inté­rêt à la faire naître.

      Réponse
      • Ana Sailland

        et puis dans les négo­cia­tions, il n’y a pas que les sous .….….


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        • Norton

          Votre lien,c’est juste une pho­to ou ça bugue ?

          Réponse
          • Norton

            C’est un porte-avion russe ?…,on dirait des Sukoï,sur le pont…

          • Ana Sailland

            les seules cales de radoub dont dis­pose la Rus­sie en médi­ter­ra­née sont en Syrie …

            Tsi­pras a avan­cé sa ren­contre avec Pou­tine d’un mois.

      • Norton

        Ana,
        Les banques se foutent éper­du­ment que la Grèce les rem­bourse d’un argent qu’elles ont créé ex nihi­lo …Ce que les Grecs rem­boursent ou ont déjà rem­bour­sé est déjà pour elles du béné­fice net…

        Au pire,ils pous­se­ront la Grèce vers la sor­tie en l’ac­ca­blant pour dis­sua­der ceux des 28 qui cares­se­raient cette idée…Ce pays n’est pas assez puis­sant pour que sa sor­tie fasse écla­ter l’UE,…même si un risque subsiste… 

        En dehors d’une sor­tie légale par l’ar­ticle 50,que se soit le pro­gramme de Syri­za, de Mélen­chon et même de celui du FN qui pro­pose un chan­tage à la rené­go­cia­tion des trai­tés en posant l’ar­ticle 50 comme une menace de sor­tie ( pro­gramme offi­ciel de 2012 ) , non seule­ment rien n’est sûr, mais il est cer­tain que le temps per­du pour des négo­cia­tions infruc­tueuses ( una­ni­mi­té requise des 28 pour toute modi­fi­ca­tion des trai­tés…) se rajoute au temps légal requis de deux années maxi­mum pour sor­tir par la voie légale…
        L’im­mense avan­tage de l’ar­ticle 50, c’est qu’il n’y a aucune jus­ti­fi­ca­tion à don­ner à qui­conque pour l’utiliser.Les 27 seraient mis devant le fait accom­pli et n’au­raient aucun inté­rêt à empoi­son­ner leurs rela­tions avec un état sor­tant durant les négo­cia­tions de sortie…
        Dans le cas inverse,un état aurait alors toute légi­ti­mi­té pour aban­don­ner la pro­cé­dure légale…Quel pays aurait inté­rêt à accu­ler un état sor­tant vers cette extrémité ?

        PS : J’en pro­fite pour vous signa­ler qu’au­cune pré­ci­sion concer­nant l’ap­pli­ca­tion du RIP n’a été por­tée à ma connais­sance par l’U­PR, qui le pro­pose tou­jours dans son programme…Mais à la vue de la révo­lu­tion de droite qui se lève,qu’elle impor­tance ?…On en repar­le­ra avec les géné­raux qui vien­dront assu­rer la transition !
        Notez bien que ce n’est mal­heu­reu­se­ment pas le pire qui pour­rait nous arriver…

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        • Ana Sailland

          🙂 je savais bien que l’ar­ticle 50 allait venir 🙂

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          • Norton

            Oui,comme une évi­dence qui se révèle peu à peu à cha­cun et trop sou­vent en déses­poir de causes, aux­quelles je peux com­prendre que cer­tains s’ac­crochent encore…
            …Et il revien­dra aus­si long­temps que les 28 ne se seront pas mis d’ac­cord pour le sup­pri­mer ou qu’un évè­ne­ment n’emporte l’UE avec ses maîtres,ses adeptes et ses incompétents…^^

    • Sandy

      Face à la crise finan­cière ils ont créé de nou­veaux trai­tés comme le MES, ils ont fait faire à la BCE des actions ( comme le QE der­niè­re­ment ) qui ne sont pas pré­vues dans la trai­té, et notam­ment concer­nant la Grèce le rachat mas­sif de titres grecs via l’in­ter­mé­diaire des mar­chés finan­ciers, les soit disantes « aides » des états et per­met­tant ain­si le trans­fert des dettes pri­vées vers des ins­ti­tu­tions publiques et les états. Pra­tiques qui ser­vi­ront ensuite à la BCE il y a qqs jours de cou­per le robi­net pour faire pres­sion sur le gou­ver­ne­ment grec, acte poli­tique tota­le­ment contraire aux sta­tus de la BCE.
      Il y a évi­dem­ment la mise en place de la Troï­ka et de leur tutelle sur la Grèce depuis 2010 qui là encore n’é­tait pas pré­vue dans les trai­tés et contraire à tous les prin­cipes qui fondent l’UE. La com­mis­sion par exemple se retrou­vant dans un double rôle qui dépasse com­plè­te­ment les attri­bu­tions que lui donnent les trai­tés et en conflit d’in­té­rêt, vio­lant son prin­cipe d’in­dé­pen­dance vis à vis des gouvernements.
      Et enfin, et c’est le plus fla­grant, le fait que des états comme l’Al­le­magne et la France puissent vio­ler les fameuses règles du pacte de sta­bi­li­té lors­qu’elles affichent des défi­cits et des taux d’en­det­te­ment supé­rieurs aux limites indi­quées, prou­vant la sou­plesse de la com­mis­sion et des trai­tés lors­qu’ils s’a­git des plus forts, et quand ‘un autre côté, ils sont sans conces­sion et intran­si­geants sur le res­pect de ces règles vis à vis de pays comme la Grèce, mon­trant un chan­ge­ment de com­por­te­ment vis à vis des plus faibles. Faibles contre les puis­sants, et forts contre les faibles.
      Cette liste n’a rien d’ex­haus­tive évi­dem­ment tel­le­ment les trai­tés ont été vio­lés, contour­nés et éti­rés à volon­té quand cela les arran­geait depuis qu’ils ont été mis en place.
      Sans rap­pe­ler les pays qui ont obte­nu dans cer­tains de domaines des déro­ga­tions et des règles spé­ci­fiques, comme le Royaume-Uni comme condi­tions de leur adhé­sion à l’UE.

      Ce que je veux mettre en lumière, c’est que tout ce qui se passe n’a rien avoir avec le juri­dique, mais bien avec le rap­port de force poli­tique et idéo­lo­gique entre les gouvernements.
      Ce que l’on voit appa­raître c’est bien que l’UE est une enti­té inter­gou­ver­ne­men­tale, que der­rière ses déci­sions ce sont bien les déci­sions de nos gouvernements.

      Syri­za a bien mon­tré que non seule­ment il était pos­sible de mettre en place un gou­ver­ne­ment de gauche radi­cale et donc anti aus­té­ri­té par l’é­lec­tion, j’es­père que Pode­mos va le confir­mer en Espagne.
      Mais en plus, Tsi­pras et son gou­ver­ne­ment sont en train de faire appa­raître qui sont les vrais acteurs et déci­deurs en Europe.
      Qui avait enten­du par­lé du ministre des finances alle­mand Wolf­gang Schäuble :
      http://​www​.lemonde​.fr/​e​c​o​n​o​m​i​e​/​a​r​t​i​c​l​e​/​2​0​1​5​/​0​3​/​1​8​/​g​r​e​c​e​-​l​e​-​m​i​n​i​s​t​r​e​-​d​e​s​-​f​i​n​a​n​c​e​s​-​a​l​l​e​m​a​n​d​-​e​s​t​i​m​e​-​q​u​e​-​l​e​-​t​e​m​p​s​-​e​s​t​-​c​o​m​p​t​e​-​p​o​u​r​-​a​t​h​e​n​e​s​_​4​5​9​6​3​0​2​_​3​2​3​4​.​h​tml
      Ou du pré­sident de l’eu­ro­groupe : http://​www​.latri​bune​.fr/​e​c​o​n​o​m​i​e​/​u​n​i​o​n​-​e​u​r​o​p​e​e​n​n​e​/​g​r​e​c​e​-​l​-​a​p​p​r​e​n​t​i​-​s​o​r​c​i​e​r​-​j​e​r​o​e​n​-​d​i​j​s​s​e​l​b​l​o​e​m​-​4​6​2​1​6​7​.​h​tml
      Des per­sonnes qui jus­qu’à pré­sent agis­saient dans l’ombre et l’o­pa­ci­té la plus totale.

      N’est-il pas évident que plu­sieurs gou­ver­ne­ments comme celui de Tsi­pras, appuyés par les citoyens, pour­raient ren­ver­ser ce rap­port de force ?
      Là où il y a encore quelques mois, beau­coup croyaient non seule­ment qu’il était impos­sible de gagner des élec­tions, et que l’UE était diri­gée par la com­mis­sion et des tech­no­crates obscures ?
      On voit désor­mais que cette com­mis­sion et ces tech­no­crates sont bien man­da­tés par les gou­ver­ne­ments, et que ce sont bien les gou­ver­ne­ments qui dirigent, notam­ment à tra­vers ce fameux euro­groupe et par l’in­ter­mé­diaire de ces ministres des finances.
      Domi­nique Strauss-Khan, Nico­las Sar­ko­zy, Chris­tine lagarde, Thier­ry Bre­ton, Pierre Mos­co­vi­ci ( dis­ciple de DSK ), Michel Sapin, Michel Bar­nier, voi­là qqs per­sonnes qui sont pas­sées par le minis­tère des finances ou par la com­mis­sion européenne.
      Lagarde se retrou­vant actuel­le­ment à la tête du FMI, suc­cé­dant à DSK.

      Réponse
      • Norton

        Je suis bien d’ac­cord avec vous,Sandy,…des tas de choses ont été créés pour faire face à la crise…Mais la crise de quoi ?…,de la Grèce ?…,de la démo­cra­tie ?…,du chômage ?…

        Non !… Tout ce que fait l’UE est uni­que­ment moti­vé par la sur­vie de l’institution.

        Vous par­lez des QE qui n’é­taient pas pré­vus par les traités…
        Cela pro­fite-t’il à nos expor­ta­tions, alors que nous ne pro­dui­sons plus rien et qu’une bonne par­tie de notre PIB est réa­li­sé dans la zone euro?…,à l’in­ves­tis­se­ment, alors que l’ho­ri­zon est bou­ché est que les capi­taux sont libres d’al­ler gon­fler les bulles spé­cu­la­tives dans le monde entier grâce à la libre cir­cu­la­tion pré­vue par nos traités ?…
        Non !
        Non seule­ment l’eu­ro à per­du 30% en peu de temps,mais on n’en pro­fite même pas, comme pour­rait le faire n’im­porte quel pays souverain*.Où avez-vous vu qu’une déva­lua­tion pou­vait mira­cu­leu­se­ment pro­fi­ter à 28 pays voi­sins au même moment, alors qu’ils ont des prio­ri­tés éco­no­miques différentes ?
        C’est tout sim­ple­ment absurde !

        *-quand je pense que les Euro-benêts agitent l’é­pou­van­tail de la déva­lua­tion du Franc si nous sor­tions de l’UE,alors qu’il n’y aurait aucune rai­son qu’elle dépasse les 15 à 25%…!

        Réponse
      • Norton

        San­dy,
        « N’est-il pas évident que plu­sieurs gou­ver­ne­ments comme celui de Tsi­pras, appuyés par les citoyens, pour­raient ren­ver­ser ce rap­port de force ? »

        Ce rap­port de force,comme vous l’appelez,est pré­ci­sé­ment la rai­son d’être de l’UE.
        Si par miracle, un où plu­sieurs gou­ver­ne­ments de pays impor­tants par­mi les 28 vou­laient exer­cer la même pres­sion que les Grecs sur l’UE,elle explo­se­rait assez rapi­de­ment car en se réformant,elle per­drait sa rai­son d’être.Et c’est pré­ci­sé­ment pour cela que l’U­PR pré­fère en sor­tir légalement…,ce qui signi­fie­rait éga­le­ment l’ex­plo­sion de l’UE mais qui nous ferait gagner un temps précieux…

        Dites-nous plu­tôt ce que vous conser­ve­riez de la régle­men­ta­tion et des ins­ti­tu­tions euro­péennes si vous pou­viez chan­ger ce qui vous semble nuisible…Ça irait plus vite !

        Réponse
  14. etienne

    Spé­cu­la­tion, éva­sion fis­cale, bonus des tra­ders : obser­vez en direct la déme­sure des banques et mar­chés financiers
    par Agnès Rous­seaux

    http://​www​.bas​ta​mag​.net/​S​p​e​c​u​l​a​t​i​o​n​-​e​v​a​s​i​o​n​-​f​i​s​c​a​l​e​-​b​o​n​u​s​-​d​e​s​-​t​r​a​d​e​r​s​-​o​b​s​e​r​v​e​z​-​e​n​-​d​i​r​e​c​t​-​l​a​-​d​e​m​e​s​ure

    Sept ans après la crise finan­cière de 2008, rien n’a vrai­ment chan­gé : spé­cu­la­tion effré­née, créa­tion de pro­duits finan­ciers toxiques, éva­sion fis­cale, rému­né­ra­tions des ban­quiers… Nous voi­ci reve­nus aux mêmes niveaux qu’avant la crise, voire au-delà. Les chiffres font peur. Nous vous invi­tons à une plon­gée au cœur de cette finance folle, pour en per­ce­voir, minute par minute, la déme­sure. Pour com­prendre les dérives de cette folie spé­cu­la­tive. Et l’urgence de reprendre le contrôle sur ce sys­tème finan­cier dérégulé.

    « Les pro­duits déri­vés sont une arme de des­truc­tion mas­sive », affir­mait le mil­liar­daire amé­ri­cain War­ren Buf­fett il y a dix ans. Les pro­duits déri­vés, ce sont ces pro­duits finan­ciers à l’origine de la crise finan­cière de 2008. Sept ans plus tard, mal­gré les grandes pro­messes de régu­la­tion, la spé­cu­la­tion sur les pro­duits déri­vés est repar­ti de plus belle ! Une spé­cu­la­tion tota­le­ment décon­nec­tée de l’économie réelle. Qui paie­ra lorsque ce fra­gile châ­teau de cartes vacille­ra de nou­veau ? Regar­der en direct défi­ler les chiffres de ce casi­no déme­su­ré donne le tournis :

    Pro­duits déri­vés de gré-à-gré en cir­cu­la­tion dans le monde, depuis le 1er janvier
    138 462 894 921 233 euros 
    PIB mon­dial, depuis le 1er janvier
    15 120 487 911 644 euros 

    Vous avez sous les yeux le mon­tant des pro­duits déri­vés échan­gés de gré-à-gré – ou Over the Coun­ter (OTC) – c’est-à-dire entre deux acteurs éco­no­miques ou finan­ciers, sans pas­ser par des places de mar­ché orga­ni­sées comme les bourses, échap­pant ain­si à la sur­veillance des auto­ri­tés [1]. En 2014, ce mon­tant dépasse le niveau atteint en 2008 : 652 000 mil­liards d’euros [2]. Soit 10 fois le PIB mon­dial ! 652 000 mil­liards d’euros repré­sente le « mon­tant notion­nel » de ces pro­duits déri­vés. C’est-à-dire le capi­tal théo­rique sur lequel portent les contrats (qui sont au départ des contrats d’assurance, de « cou­ver­ture »), le capi­tal sur lequel ils sont adossés.

    Ce mon­tant n’est pas équi­valent au risque pris : pour un déri­vé sur le taux de change d’une mon­naie, le risque ne repré­sente que quelques pour­cen­tages de pos­sible varia­tion du cours. Mais pour un déri­vé sur un cré­dit immo­bi­lier, le risque est de 100% de ce mon­tant notion­nel si l’emprunteur est dans l’incapacité totale de rem­bour­ser sa dette. Sur une matière pre­mière, le risque est impor­tant, les cours du pétrole ou du blé par exemple étant plu­tôt vola­tiles. Quand tout va bien, les mon­tants se com­pensent. Mais vu le niveau de ces pro­duits déri­vés, même une faible perte peut avoir des consé­quences dra­ma­tiques ! Sur­tout, l’essentiel des tran­sac­tions sur déri­vés (93 %) se fait entre acteurs finan­ciers, bien loin de l’économie réelle. Ils sont deve­nus des ins­tru­ments de spé­cu­la­tion. Rap­pe­lons que le mon­tant notion­nel des pro­duits déri­vés de BNP Pari­bas s’élève à 48 000 mil­liards d’euros. 23 fois le PIB de la France !

    Outre la menace qu’elle fait peser sur la sta­bi­li­té du sys­tème éco­no­mique mon­dial, la spé­cu­la­tion peut avoir des consé­quences désas­treuses. En par­ti­cu­lier lorsqu’elle fausse le prix réel des matières pre­mières agri­coles, comme le prix du blé, du maïs et du soja qui vont déter­mi­ner celui des ali­ments que nous ache­tons. « Les acti­vi­tés des fonds indi­ciels ont joué un rôle clé dans la flam­bée des prix ali­men­taires en 2008 », explique la Banque mon­diale, après que des émeutes de la faim aient secoué plu­sieurs pays d’Afrique et d’Asie. La tonne de blé passe alors de 100 à 300 euros. En 2011, les fonds spé­cu­la­tifs indexés sur les matières pre­mières agri­coles, éner­gé­tiques et minières pèsent 600 mil­liards de dol­lars. Et, à l’exception du Cré­dit agri­cole, les grandes banques fran­çaises y par­ti­cipent (lire ici).

    Évasion fiscale : un manque à gagner colossal pour les États

    Manque à gagner pour la France lié à l’évasion fis­cale, depuis le 1er janvier
    14 865 648 228 euros 
    Impôt sur le reve­nu col­lec­té en France (pré­vi­sion 2015), depuis le 1er janvier
    16 097 373 367 euros 

    Autre dos­sier noir de la finance : l’évasion fis­cale. Elle serait impos­sible sans la com­pli­ci­té des banques, qui ferment les yeux ou incitent ouver­te­ment leurs clients à « opti­mi­ser » leur patri­moine en trans­fé­rant leur argent sur des comptes à l’étranger. Le manque à gagner pour l’État fran­çais est éva­lué entre 60 à 80 mil­liards d’euros par an, selon les der­niers rap­ports par­le­men­taires [3]. Soit l’équivalent de ce qui est col­lec­té avec l’impôt sur le reve­nu [4]. Un euro sur 5 échappe ain­si à l’impôt en France !

    Les scan­dales se suc­cèdent : la banque HSBC a été mise en exa­men en 2014 pour démar­chage ban­caire illi­cite et blan­chi­ment de fraude fis­cale. En 2013, l’Autorité de contrôle pru­den­tiel a infli­gé à UBS France une amende de 10 mil­lions d’euros, pour « laxisme » dans le contrôle de pra­tiques com­mer­ciales sus­cep­tibles de rele­ver du blan­chi­ment de fraude fis­cale. Les banques ne semblent pas pres­sées de mettre un frein à l’industrie de l’évasion fiscale.

    Un quart du chiffre d’affaires inter­na­tio­nal des grandes banques fran­çaises est tou­jours réa­li­sé dans les para­dis fis­caux [5]. Grâce à la Loi ban­caire de 2013, qui intro­duit un peu de trans­pa­rence, on sait que BNP compte 170 filiales dans les para­dis fis­caux, devant la Socié­té géné­rale (139 filiales) et le Cré­dit agri­cole (134 filiales) [6].

    Un coût environnemental gigantesque

    Tout ne se mesure pas en euros. Le coût des banques, ce sont aus­si les impacts envi­ron­ne­men­taux de leurs inves­tis­se­ments. Et les banques fran­çaises ne sont pas tou­jours les plus avi­sées. Depuis la signa­ture du pro­to­cole de Kyo­to en 2005, le sec­teur ban­caire a inves­ti 165 mil­liards d’euros dans des pro­jets d’extraction de char­bon, alors même que le dérè­gle­ment cli­ma­tique s’aggrave. Ces finan­ce­ments ont aug­men­té de 397 % en dix ans ! Par­mi les 20 plus gros inves­tis­seurs, der­rière les banques chi­noises, états-uniennes ou bri­tan­niques, on retrouve deux cham­pions natio­naux : Cré­dit agri­cole et BNP. Cette der­nière inves­tit dix fois plus dans les éner­gies fos­siles que dans les éner­gies renou­ve­lables. Pour la tran­si­tion éner­gique, on repas­se­ra ! Les pro­jets dans les­quels BNP inves­tit émettent 1360 mil­lions de tonnes de CO2 par an [7]. Soit quatre fois les émis­sions de CO2 de la France !

    Émissions de CO2 géné­rées par les pla­ce­ments finan­ciers de BNP Pari­bas, depuis le 1er janvier
    288 818 308 tonnes de CO2
    Émissions de CO2 géné­rées par les pla­ce­ments finan­ciers du Cré­dit agri­cole, depuis le 1er janvier
    222 984 723 tonnes de CO2
    Émis­sions de CO2 de la France, depuis le 1er janvier
    73 691 142 tonnes de CO2

    Rémunérations des banquiers : le jack-pot pour quelques uns

    Para­doxe du capi­ta­lisme : si les impacts néga­tifs de ces acti­vi­tés aug­mentent, les pro­fits des banques éga­le­ment. Mais les dizaines de mil­liers de sala­riés des agences ban­caires n’en pro­fi­te­ront pas, contrai­re­ment à quelques pri­vi­lé­giés qui tra­vaillent pour la banque de mar­ché, à des postes où ils béné­fi­cient de fara­mi­neux bonus. Mal­gré la crise, ces bonus ont for­te­ment aug­men­té : il y a vingt ans, la Socié­té géné­rale dis­tri­buait 21 mil­lions d’euros de bonus, à 1400 sala­riés. Soit un bonus moyen de 15 000 euros. Rien à voir avec la situa­tion actuelle : 467 mil­lions d’euros de bonus sont dis­tri­bués par la banque, à 2800 sala­riés. Soit un chèque de 162 000 euros en moyenne par sala­rié [8] ! Une petite prime de fin d’année équi­va­lente à ce que gagne un sala­rié au Smic en 10 ans. Vous avez dit inégalités ?

    Rému­né­ra­tions de 8300 diri­geants et tra­ders de BNP Pari­bas, Socié­té géné­rale, Cré­dit agri­cole, BPCE, depuis le 1er janvier
    509 679 368 euros
    Rému­né­ra­tions brutes de 8300 sala­riés au SMIC, depuis le 1er janvier
    30 818 018 euros

    Au som­met de la pyra­mide, les PDG des banques fran­çaises les mieux payés touchent tous les ans l’équivalent de 200 années de Smic. Sans comp­ter les retraites cha­peau et autres para­chutes dorés. Grâce à ces niveaux inéga­lés de rému­né­ra­tions, le sec­teur de la finance a pris une place pré­pon­dé­rante par­mi les hauts reve­nus. Mieux vaut être tra­der ou ban­quier que de créer son entre­prise… En quinze ans, les reve­nus des 0,1% les plus riches ont aug­men­té de 32 % – tan­dis que 90% de la popu­la­tion se conten­tait d’une hausse moyenne de 5%. Et en trois décen­nies, dans ce club des 0,1% de pri­vi­lé­giés, la pro­por­tion de ban­quiers est pas­sé de 5% à 25% [9].

    Le lobby bancaire investit des millions pour que rien ne change

    Pour­quoi les res­pon­sables poli­tiques, mal­gré leurs pro­messes de régu­la­tion, ont-ils accep­té les uns après les autres de main­te­nir de ce sys­tème dan­ge­reux et coû­teux pour la socié­té, qui socia­lise les pertes et pri­va­tise les pro­fits ? Si rien ne change – ou si peu –, c’est que les banques ont su se mon­trer convain­cantes. Il faut dire que le lob­by ban­caire est un véri­table rou­leau com­pres­seur. Ses moyens sont impres­sion­nants : le sec­teur finan­cier euro­péen emploie au moins 1700 lob­byistes, d’après les esti­ma­tions de l’ONG Cor­po­rate Europe Obser­va­to­ry (CEO). Un chiffre à com­pa­rer aux 400 fonc­tion­naires char­gés de la régu­la­tion des mar­chés finan­ciers au sein de la Com­mis­sion euro­péenne. Soit quatre lob­byistes pour un fonc­tion­naire ! Selon CEO, le lob­by ban­caire dépense chaque année 120 mil­lions d’euros pour influen­cer les poli­tiques euro­péennes [10].

    Dépenses de lob­bying par les banques en Europe, depuis le 1er janvier 
    25 483 968 euros
    Dépenses des ONG, syn­di­cats et asso­cia­tions de consom­ma­teurs euro­péens sur les ques­tions finan­cières à Bruxelles
    849 466 euros

    Le coût faramineux de la crise et du sauvetage des banques

    Ce ne sont là que quelques uns des coûts que font peser les banques sur la socié­té. Nous aurions pu par­ler des emprunts toxiques, ces pro­duits finan­ciers concoc­tés par les banques pour accroître leurs pro­fits et qui plombent les finances de col­lec­ti­vi­tés locales et d’hôpitaux, dont les dettes ont lit­té­ra­le­ment explo­sées. Nous aurions pu évo­quer la forte baisse du taux d’imposition des banques depuis 20 ans. Ou encore les mil­liards d’euros accor­dés aux banques par la Banque cen­trale euro­péenne, à des taux d’intérêts très bas, pen­dant que celles-ci spé­cu­laient sur les dettes sou­ve­raines des pays du sud de l’Europe. Ou bien encore la sub­ven­tion impli­cite de 48 mil­liards d’euros chaque année pour les grandes banques fran­çaises – BNP-Pari­bas, Cré­dit agri­cole, Socié­té géné­rale et Banque popu­laire-Caisse d’épargne –, du fait de la garan­tie de l’État qui leur per­met de béné­fi­cier sur les mar­chés finan­ciers de taux d’intérêts plus bas [11]. C’est presque l’équivalent de l’impôt sur les socié­tés per­çu chaque année en France [12] !

    Sub­ven­tion impli­cite aux 4 grandes banques fran­çaises, grâce à la garan­tie de l’État, depuis le 1er janvier
    10 193 587 356 euros
    Impôt sur les socié­tés col­lec­té en France (pré­vi­sions 2015), depuis le 1er janvier
    11 850 045 302 euros

    Nous aurions pu men­tion­ner aus­si le coût des scan­dales, arnaques et mani­pu­la­tions (lire notre article Éva­sion fis­cale, fraudes et mani­pu­la­tions : décou­vrez le casier judi­ciaire de votre banque).

    Les diri­geants ban­caires affirment éga­le­ment que la crise de 2008 n’a rien coû­té aux contri­buables fran­çais. À croire que le nuage de pro­duits finan­ciers toxiques qui a conta­mi­né la pla­nète en 2008 se serait arrê­té aux fron­tières du pays ! L’Union euro­péenne a pour­tant dû mobi­li­ser 4500 mil­liards d’euros pour évi­ter l’écroulement du sys­tème finan­cier. Un chèque en blanc aux banques, d’un mon­tant équi­valent à 37 % du PIB euro­péen [13] ! Le sau­ve­tage des banques fran­çaises a coû­té 25 mil­liards d’euros, au mini­mum. A lui seul, le sau­ve­tage de la banque fran­co-belge Dexia a plom­bé les finances publiques de 6,6 mil­liards d’euros, selon la Cour des comptes [14].

    Sans comp­ter les coûts indi­rects, exor­bi­tants, de la crise finan­cière. Car comme un virus toxique, la crise ban­caire s’est pro­pa­gée aux finances publiques et à l’économie réelle. Dans la zone euro, le taux de chô­mage est pas­sé de 7,3% avant la crise, à 11% en 2012. Soit huit mil­lions chô­meurs en plus ! Quant à la dette publique fran­çaise, elle fait un bond gigan­tesque, pas­sant de 60% du PIB en 2006 à plus de 93% en 2013. Les banques fran­çaises rejettent toute res­pon­sa­bi­li­té. Éva­luer ces coûts, les rendre visibles est une néces­si­té. Pour que spé­cu­la­tion et inves­tis­se­ments hasar­deux ne se fassent plus avec notre argent. Pour que les banques retrouvent leur fonc­tion d’utilité sociale. Et la finance sa juste place.

    @AgnèsRousseaux

    Comp­teurs : Mathieu Lapprand

    Pho­to : CC David Tra­win

    À lire, pour aller plus loin : Le livre noir des banques, co-écrit par Bas­ta ! et Attac, Ed. Les liens qui libèrent, 372 pages. Dis­po­nible en librai­rie ou à com­man­der en ligne sur cette page.

    Notes

    [1] En 2012, l’Union euro­péenne a impo­sé des décla­ra­tions sur toute tran­sac­tion de déri­vés, avec le règle­ment euro­péen Emir (Euro­pean Mar­ket and Infra­struc­ture Régu­la­tion). Mais la trans­pa­rence est encore bien dif­fi­cile à atteindre. Lire ici.

    [3] C’est le mon­tant don­né par la dépu­tée euro­péenne éco­lo­giste Eva Joly, et par le rap­port d’information de l’Assemblée natio­nale pré­sen­té en octobre 2013 par les dépu­tés Alain Boc­quet et Nico­las Dupont-Aignan. En jan­vier 2013, un rap­port du syn­di­cat Soli­daires-Finances publiques éva­lue le manque à gagner des dif­fé­rentes formes de fraudes et d’évasion fis­cale à ce même montant.

    [4] Mon­tant de l’impôt sur le reve­nu pré­vi­sion­nel d’après le Pro­jet de loi de finances pour 2015. Source : minis­tère des Finances.

    [5] Rap­port de la Pla­te­forme Para­dis Fis­caux et Judi­ciaires « 2014 : Que font les plus grandes banques fran­çaises dans les para­dis fis­caux ? », qui prend en compte la liste des para­dis fis­caux éta­blie par le réseau Tax Jus­tice Net­work.

    [6] Des chiffres contes­tés par les banques : BNP estime n’être pré­sente que dans deux para­dis fis­caux, en se réfé­rant à la liste noire éta­blie par la France. Il faut dire que même Jer­sey et les Ber­mudes ont été sor­ties de cette liste noire offi­cielle en 2014, dans laquelle ne figurent pas non plus la Suisse ou le Luxem­bourg, para­dis fis­caux pré­fé­rés des banques françaises…

    [7] Source : Finance res­pon­sable, site édi­té par l’ONG Les Amis de la Terre, et rap­port du cabi­net Utopies/Amis de la Terre, « L’empreinte car­bone des banques fran­çaises ». BNP Pari­bas ne cal­cule pas les émis­sions induites par ses acti­vi­tés de finan­ce­ment et d’investissement. Les Amis de la Terre ont esti­mé ces émis­sions à plus de 1360 mil­lions de tonnes de CO2 en 2010 pour BNP et à 1050 mil­lions de tonnes de CO2 pour le Cré­dit agri­cole. Source pour les émis­sions de CO2 de la France : minis­tère de l’Ecologie.

    [8] Chiffres de 2012. Source : Docu­ments de réfé­rence de la Socié­té générale.

    [9] Pen­dant ce temps, les chefs d’entreprises, eux, sont pas­sés de 60% à 20% de ce groupe des 0,1% de pri­vi­lé­giés les mieux rémunérés.

    [10] Lire Le livre noir des banques, co-écrit par Attac et Bas­ta !, Ed. Les liens qui libèrent, 2015, cha­pitre 17. Et le rap­port de Cor­po­rate Europe Obser­va­to­ry, « The fire power of the finan­cial lob­by, A sur­vey of the size of the finan­cial lob­by at the EU level », 2014.

    [11] Pour ces quatre grandes banques uni­ver­selles fran­çaise, les inves­tis­seurs anti­cipent le fait que, mal­gré les risques pris, l’État sera tou­jours là en cas de faillite. Cette garan­tie impli­cite leur per­met d’emprunter à des taux plus bas sur les mar­chés finan­ciers. Grâce à ces taux d’intérêt plus favo­rables, en 2012, le sec­teur ban­caire euro­péen a per­çu l’équivalent de 234 mil­liards d’euros de sub­ven­tion impli­cite des États. Lire le détail ici.

    [12] Mon­tant de l’impôt sur les socié­tés pré­vi­sion­nel, d’après le Pro­jet de loi de finances pour 2015. Source : minis­tère des Finances.

    [13] Les prêts seront rem­bour­sés, les garan­ties ne seront pas uti­li­sées. Heureusement…

    [14] Pour le détail de cette éva­lua­tion, lire Le Livre noir des banques, Attac & Bas­ta !, Édi­tions Les liens qui libèrent, 2015, cha­pitre 1.


    Source : Basta !
    http://​www​.bas​ta​mag​.net/​S​p​e​c​u​l​a​t​i​o​n​-​e​v​a​s​i​o​n​-​f​i​s​c​a​l​e​-​b​o​n​u​s​-​d​e​s​-​t​r​a​d​e​r​s​-​o​b​s​e​r​v​e​z​-​e​n​-​d​i​r​e​c​t​-​l​a​-​d​e​m​e​s​ure

    Réponse
  15. Nanou

    (Étude de cas : dépendance)
    les dépen­dances sont géné­ra­le­ment consi­dé­rées comme étant des pro­blèmes liés à la drogue, mais avec le recul, je défi­ni­rais l’addiction comme tout com­por­te­ment asso­cié à l’envi, à un sou­la­ge­ment tem­po­raire et a des consé­quences néga­tifs à long terme accom­pa­gné d’une perte de contrôle de telle sorte que la per­sonne sou­haite arrê­ter pro­met de le faire, mais ne peut s’y tenir. Lorsque vous com­pre­nez cela, vous consta­tez qu’il existe d’autres dépen­dances que celles liées aux drogues. Il y a la dépen­dance au tra­vail, au shop­ping, à Inter­net, aux jeux vidéo… il y a la dépen­dance au pou­voir. Les gens qui ont du pou­voir, mais qui en veulent tou­jours plus ; rien n’est jamais suf­fi­sant pour eux. L’acquisition : les entre­prises qui doivent pos­sé­der tou­jours plus. La dépen­dance au pétrole ou, tout du moins, à la richesse et aux pro­duits ren­dus acces­sibles par le pétrole. Regar­dez les consé­quences néga­tives sur l’environnement. Nous détrui­sons cette même terre sur laquelle nous vivons au nom de cette dépen­dance. Mal­gré tout, ces dépen­dances sont bien plus dévas­ta­trices de par leur consé­quences sociales que les com­por­te­ments cocaï­no­manes ou héroï­no­manes des patients que je traite. Néan­moins, ils sont récom­pen­sés et consi­dé­rés comme res­pec­tables. Le cadre d’une entre­prise de tabac qui enre­gistre un béné­fice plus éle­vé obtien­dra une récom­pense bien plus grande. Il ne fera face à aucune consé­quence néga­tive, judi­ciaire ou autre. En réa­li­té, il est un membre res­pec­té du conseil d’administration de plu­sieurs autres socié­tés. Pour­tant, les mala­dies liées à la fumée du tabac tuent 5,5 mil­lions de per­sonnes à tra­vers le monde chaque année. Aux États-Unis elles tuent 400 000 per­sonnes par an. Et à quoi ces gens sont-ils dépen­dants ? Au pro­fit. Ils sont dépen­dants à un tel point qu’ils sont en réa­li­té dans le déni à pro­pos de l’impact de leur acti­vi­té. Le déni est typique, de la part des toxi­co­manes. Et c’est une dépen­dance res­pec­table que d’être dépen­dant du pro­fit, peu importe ce qu’il en coûte. En consé­quence, les notions d’acceptabilité et de res­pec­ta­bi­li­té sont hau­te­ment arbi­traires dans notre socié­té. Il sem­ble­rait que plus le mal est grand, plus la dépen­dance est respectable.
    Doc­teur Gabor MATE

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    • joss

      La dépen­dance à un seul sys­tème éco­no­mique qu’on nous pro­pose et qui ne fonc­tionne que par l’en­det­te­ment, l’as­ser­vis­se­ment des peuples. Nous avons le droit de goû­ter aux joies de la socié­té de consom­ma­tion sous la seule condi­tion de par­ti­ci­per à ce sys­tème, sous la seule condi­tion de s’en­det­ter ou d’en­det­ter nos voi­sins ou nos enfants ou les enfants de nos enfants…
      Tout cela, pour le compte d’un petit groupe non dépen­dant de l’en­det­te­ment, ceux qui créent la monnaie.
      Cette dépen­dance, en psy­cho­lo­gie, on la repré­sente par le tri­angle dra­ma­tique : « vic­time-per­sé­cu­teur-sau­veur ». Le sau­veur pour se rendre utile, per­sé­cute la vic­time. Il crée le pro­blème et apporte la solu­tion (éphé­mère pour que le besoin persiste).
      On peut l’ap­pli­quer dans d’autres domaines comme la méde­cine. On crée des mala­dies et on a les médi­ca­ments qui les soignent. Mais comme la solu­tion doit être éphé­mère, ils soignent mais ne gué­rissent pas (si possible).

      Réponse
      • joss

        Pour que le pro­blème per­siste, il faut s’at­ta­quer uni­que­ment aux consé­quences de celui-ci, mais pas aux causes (ni à la cause des cause).

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  16. BA

    La BCE vient de prê­ter 97,8 mil­liards d’eu­ros aux banques pri­vées euro­péennes. Taux d’in­té­rêt : 0,05 % !

    En clair : les banques pri­vées empruntent 97,8 mil­liards d’eu­ros à 0,05 %, et ensuite elles prêtent de l’argent aux ménages en leur fai­sant payer un inté­rêt de 2,8 % !

    Pour les banques pri­vées, l’argent est gratuit !

    Lisez bien la der­nière phrase de l’article : 
    « Aucune autre sanc­tion n’est tou­te­fois pré­vue, pas plus qu’un contrôle de l’u­sage réel de ces fonds. »

    Conclu­sion : les banques pri­vées empruntent de l’argent à 0 %, et ensuite elles font ce qu’elles veulent avec cet argent !

    Le sys­tème actuel est un sys­tème de ban­quiers, fait par les ban­quiers, pour les ban­quiers, et des­ti­né à enri­chir les banquiers.

    Quant aux classes popu­laires et aux classes moyennes, elles conti­nuent à s’appauvrir.

    Les ban­quiers, à la guillotine.

    Jeu­di 19 mars 2015 :

    Gros appé­tit des banques euro­péennes pour un nou­veau prêt géant de la BCE.

    La Banque cen­trale euro­péenne (BCE) a annon­cé jeu­di avoir alloué 97,8 mil­liards d’eu­ros à 143 banques euro­péennes, beau­coup plus qu’at­ten­du, dans le cadre de son troi­sième prêt de long terme (TLTRO).

    Les prêts TLTRO sont très bon mar­ché : leur taux, ini­tia­le­ment fixé à 0,15%, a été rame­né en jan­vier à 0,05% pour accroitre leur attrac­ti­vi­té. Ce qui revient à dire que les banques peuvent désor­mais s’en­det­ter qua­si­ment gra­tui­te­ment via ce mécanisme. 

    http://​www​.roman​die​.com/​n​e​w​s​/​G​r​o​s​-​a​p​p​e​t​i​t​-​d​e​s​-​b​a​n​q​u​e​s​-​e​u​r​o​p​e​e​n​n​e​s​-​p​o​u​r​-​u​n​-​n​o​u​v​e​a​u​-​p​r​e​t​-​g​e​a​n​t​-​d​e​-​l​a​-​B​C​E​_​R​P​/​5​7​6​4​9​9​.​rom

    Réponse
    • joss

      L’Age des Lumières :
      Une démo­cra­tie des ban­quiers, par les ban­quiers, pour les ban­quiers. Et cela fonc­tionne depuis plus de 200 ans. Pas mal…ils auront mar­qué l’His­toire de l’Homme.

      Réponse
  17. cobra35291

    Ne pas oublier une autre grande pro­po­si­tion post-key­né­sienne : un grand jubilé(l’effacement de toute les dette). Cette pro­po­si­tion est défen­du par l’anthropologue David Grae­ber dans son ouvrage Dette, 5000 ans d’his­toire, et par l’é­co­no­miste Steve Keen dans son ouvrage L’im­pos­ture économique.

    Une telle pro­po­si­tion aura des consé­quences impor­tante, que j’ai du mal à sai­sir pour l’instant(du fait que la mon­naie soit une dette). Mais elle per­met­trait d’é­vi­ter la for­ma­tion trop impor­tante de bulle, sans pour autant devoir mener des plans de relance qui pour­raientt nuire à l’en­vi­ron­ne­ment. De plus elle per­met­trait une éman­ci­pa­tion : des ménages endet­tés, des entre­prises étant endet­té, des pays du tiers-monde qui nous doivent de l’argent. On a ain­si un outil effi­cace, éman­ci­pa­teur, anti-impé­ria­lisme qui per­met­trait de rap­pe­ler que la mon­naie n’est que de l’argent.

    Un sys­tème d’employeur en der­nier res­sort même si les emplois créés sont « éco­lo »(par exemple pour l’i­so­la­tion ther­mique et autre), le pou­voir d’a­chat va aug­men­ter, et donc d’autre pro­duc­tions aug­men­te­ront, et ce sont ces emplois ci qui pol­lue­ront. Bien sur l’on peut créé de la régle­men­ta­tion pour limi­ter cette écologie(et la créa­tion de mon­naie per­misse grâce au sys­tème d’employeur en der­nier res­sort ren­drait les coût pour les entre­prises peut contrai­gnant), mais cette solu­tion me semble limi­tée et com­plexe par rap­port à un jubi­lé qui sau­ve­rais l’é­co­no­mie et éman­ci­pe­rait sans entraî­ner tant de pol­lu­tion ou de com­plexi­té administrative.

    Cepen­dant je dois avouer qu’un plan de relance vert accom­pa­gné d’une régle­men­ta­tion éco­lo­gique me semble néces­saire à court terme, mais peu cré­dible à long terme, contrai­re­ment à un sys­tème de jubilés(qui se pro­dui­raient envi­rons tout les 7 ans, bien que la période varie­rait afin d’é­vi­ter que les cré­dits ne soit plus accor­dé juste avant le jubilé).
    De plus un simple jubi­lé ne suf­fit pas, et afin d’at­teindre une véri­table éman­ci­pa­tion, il faut diverses pres­ta­tions comme un reve­nu de base impor­tant, le loge­ment gra­tuit garanti(en clair un loge­ment garan­ti à cha­cun, gra­tuit, qui doit cor­res­pondre à des normes géné­reuses d’un point de vue dimen­sion, iso­la­tion etc/ de plus on peut ima­gi­né qu’une quan­ti­té d’eau, de gaz, d’élec­tri­ci­té sera gratuite/ ceux qui vou­dront leurs propre loge­ment le pour­ront, et rece­vront une aide pour le mettre au norme, et ne paye­ront l’im­pôt qu’a­près le dépas­se­ment de ces norme), la san­té entiè­re­ment gra­tuite, l’é­du­ca­tion gratuite(avec plus de pro­fes­seur par classe, l’é­cole plus tôt, un rythme moins intense, un accom­pa­gne­ment plus impor­tant), la sécurité(qui ne dois pas s’op­po­sé à la liber­té, mais être un outil de cette der­nière, ain­si les lois orwel­lienne serait repous­sée), la lutte pour la dépendance(que ce soit l’han­di­cap ou la dépen­dance lié à l’âge), voir éven­tuel­le­ment un sys­tème d’employeur d’é­tat qui finan­ce­rais les initiative(peut être via une plate-forme démo­cra­tique), les entre­prises durables et cer­tains tra­vaux locaux.
    Ain­si on aurait un sys­tème key­né­sien et anarchisant(car comme il y a un état, il ne sera pas anar­chiste), qui serait durable, ne néces­si­tant pas de crois­sance mais per­met­tant à cha­cun d’être indépendant.

    Réponse
  18. Sandy

    Voyez le sto­ry tel­ling de nos médias sur la Grèce :

    Le Figa­ro : « Grèce : Tsi­pras pro­met de se mettre au tra­vail » ( sous enten­du jus­qu’i­ci il ne tra­vaillait pas ).
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/03/20/20002–20150320ARTFIG00392-grece-tsipras-promet-de-se-mettre-au-travail.php

    Le Pari­sien : Sau­ve­tage de la Grèce : Tsi­pras cède à l’Eu­rope et accepte d’en­ga­ger les réformes ( l’im­por­tant c’est le mot « cède » pour bien ali­men­ter l’i­dée que Tsi­pras « renonce », et « accepte d’en­ga­ger les réformes », les­quelles ? sous enten­du il était contre réfor­mer son pays ).
    http://www.leparisien.fr/economie/sauvetage-de-la-grece-tsipras-cede-a-l-europe-et-accepte-d-engager-les-reformes-20–03-2015–4620481.php

    Les Echos : Réformes en Grèce : Mer­kel et Hol­lande recadrent Alexis Tsi­pras ( l’im­por­tant ici est « recadre » pour bien ali­men­ter que Mer­kel et Hol­lande sont les maîtres et Tsi­pras le mau­vais élève turbulent ).
    http://​www​.lese​chos​.fr/​m​o​n​d​e​/​e​u​r​o​p​e​/​0​2​0​4​2​4​0​9​7​4​8​1​1​-​s​o​m​m​e​t​-​e​u​r​o​p​e​e​n​-​m​e​r​k​e​l​-​e​t​-​h​o​l​l​a​n​d​e​-​r​e​c​a​d​r​e​n​t​-​a​l​e​x​i​s​-​t​s​i​p​r​a​s​-​1​1​0​3​8​6​8​.​php

    Réponse
  19. Norton
    • Sandy

      Je ne vois pas le moindre argu­ment ici, juste tou­jours les mêmes asser­tions gra­tuites, la même construc­tion idéo­lo­gique qui vise à prendre l’eu­ro comme bouc-émis­saire là où ce sont bien les gou­ver­ne­ments et leurs poli­tiques, qu’elles soient natio­nales ou euro­péennes qui sont à l’oeuvre.
      Le fait que l’on retrouve hors zone euro les mêmes pro­blé­ma­tiques, les mêmes poli­tiques, le seul fait même de par­ler de « mon­dia­li­sa­tion néo­li­bé­rale », tout cela prouve que c’est accor­der à l’eu­ro des méfaits qui pour­tant sont géné­ra­li­sés à l’en­semble des pays du monde.
      Et le fait que les anti euro­péens dans votre genre s’ac­cordent qua­si tota­le­ment avec les pires des pro euro­péens sur le fait qu’il n’est pos­sible de mener d’autres poli­tiques, sur le fameux prin­cipe du « tina », dis­qua­li­fie com­plè­te­ment votre démarche.

      Vous avez inté­rêt depuis le départ à ce que Syri­za échoue, et vous repre­nez là encore de plus belle les manips des médias et des gou­ver­ne­ments qui cherchent à dis­cré­di­ter Tsi­pras et son gou­ver­ne­ment, à faire croire à chaque nou­velle étape que ca y’est ils ont bel et bien capi­tu­lé et que vous aviez rai­son ! Mais les faits vont mon­trer que vous aviez depuis le départ com­plè­te­ment tort. Que le pro­blème n’est pas moné­taire ou juri­dique, mais bien poli­tique, qu’il s’a­git depuis le départ d’un pro­blème de volon­té poli­tique. Et j’es­père sin­cè­re­ment que la voie ini­tiée par Syri­za va être ren­for­cée par la vic­toire de Pode­mos en Espagne.

      Réponse
      • Norton

        San­dy,

        « Je ne vois pas le moindre argu­ment ici, juste tou­jours les mêmes asser­tions gra­tuites, la même construc­tion idéo­lo­gique qui vise à prendre l’euro comme bouc-émis­saire là où ce sont bien les gou­ver­ne­ments et leurs poli­tiques, qu’elles soient natio­nales ou euro­péennes qui sont à l’oeuvre. »

        Il ne s’a­git pas d’ar­gu­ments mais d’in­for­ma­tions rela­tive à l’eu­ro et à ses consé­quences, pré­vues par son propre inven­teur et dont l’ar­ticle cite les déclarations…Conséquences qui se réa­lisent sous vos yeux,comme pré­vu, mais que vous ne vou­lez pas voir…
        Je sais,…c’est dûr…
        Votre mau­vaise foi devient pitoyable,comme la rédac­tion de la fin de vos mes­sages que vous ponc­tuez d’un inva­riable « j’es­père que… », qui en dit long sur la teneur de vos (?) convictions…

        Réponse
        • Norton

          Autre chose,Sandy,…je ne fait pas de l’eu­ro le bouc-émissaire…C’est le trip­tyque UE-Euro-OTAN qui agit en syner­gie et qui bloque toute pos­si­bi­li­té d’a­voir une Europe plus sociale et sur­tout plus démocratique…

          Pour com­prendre cela,il faut prendre le recul néces­saire et essayer de com­prendre par soi-même en s’ex­tir­pant du pro­gramme des uns et des autres…

          Réponse
      • Katharina

        je vous cite :
        « Vous avez inté­rêt depuis le départ à ce que Syri­za échoue, et vous repre­nez là encore de plus belle les manips des médias et des gou­ver­ne­ments qui cherchent à dis­cré­di­ter Tsi­pras et son gou­ver­ne­ment, à faire croire à chaque nou­velle étape que ca y’est ils ont bel et bien capi­tu­lé et que vous aviez raison ! »

        pour une fois vois tapez dans le même rai­son­ne­ment qu’Ana :
        ceux qui ne sont pas de mon avis sim­pliste, veulent du mal au peuple grec.

        Niveau de débat : – 30

        Réponse
        • Ana Sailland

          ./

          ça veut dire point barre 🙂

          Réponse
        • Sandy

          Je ne dis pas qu’ils veulent du mal, je dis qu’ils veulent qu’ils échouent et par consé­quent ils rejoignent la meute, là où ils devraient au contraire sou­te­nir Tsi­pras et son gouvernement.

          Per­son­nel­le­ment, je défends une autre stra­té­gie, celle de la déso­béis­sance, mais je com­prends où est l’in­té­rêt géné­ral et je les sou­tiens quand même. Je com­prends bien que si les gou­ver­ne­ments néo libé­raux gagnent, et si Syri­za échoue, ce sont les néo­li­bé­raux qui en sor­ti­ront ren­for­cés, pas mon camp poli­tique, qui sera dévasté.

          Croire que votre par­ti pros­pé­re­ra sur les cendres de Syri­za, c’est com­mettre une grave erreur. Peut-être effec­ti­ve­ment que des gens se rési­gne­ront à l’i­dée qu’il n’y a pas rien d’autre à faire que de sor­tir de l’UE, mais c’est bien l’i­dée que les rai­sons éco­no­miques et finan­cières imposent les poli­tiques d’aus­té­ri­té qui pro­gres­se­ra au contraire.

          Réponse
        • Mic El

          Kat, fran­che­ment com­pa­rer Ana à 110 c’est vrai­ment très insul­tant pour Ana !
          Pour­quoi ? vous lui en vou­lez de ne pas tou­jours com­prendre ses argu­ments ? peut être ?

          Réponse
          • Katharina

            Mic El, il y a mal­en­ten­du de votre part. Je com­prends ses argu­ments à Ana, mais ne les approuve pas. Faut pas confondre mes­sa­ger et malfaiteur.

          • nlescan

            C’est mar­rant de ta part l’u­ti­li­sa­tion du qua­li­fi­ca­tif « sim­pliste » quand tu parles du rai­son­ne­ment des autres parce que c’est clai­re­ment chez toi que je vois ça. C’est mar­rant de ne pas pou­voir dire « je ne suis pas d’ac­cord » ou « je pense ceci » sans être obli­gé de glis­ser un petit déni­gre­ment de l’interlocuteur.

          • Ana Sailland

            L’es­sen­tiel est que des idées neuves appa­raissent et indi­vi­duel­le­ment nous ne sommes rien. Ou « je » 😉

          • Mic El

            curieux mal­en­ten­du ! j’au­rais por­tant juré que trai­ter un anar de sta­li­nien était une insulte violente.…

          • Katharina

            Mic El, ah oui il faut tou­jours conti­nuer et conti­nuer et continuer…
            Je réponds : Ana : une anar?, San­dy : une sta­li­nienne ? C’est vous qui le dites.
            Voi­là la rai­son : j’a­vais eu l’au­dace de contre­dire un com­men­taire d’A­na. Oh ! Oh ! Oh ! Drame ! Indi­gna­tion ! Grands mou­ve­ments ! Oh ! Oh ! Elle est même pas fran­caise (il manque la cédille), la Katha­ri­na ! Ah zut ! Mais pas Alle­mande non plus ? Oh ! Oh ! Ooh ! Qu’est-ce qu’on fait ? On ne peut même pas col­ler nos éti­quettes ! On le fait quand-même ! On la traîte d’i­gnare et de plou­to­crate, la Katharina !
            Mmh, sug­ges­tion, Mic El : répondre aux argu­ments ? Non ? Bon, tant pis ! Je vous féli­cite de vous faire l’a­vo­cat … de quoi ? Ah, c’est pas clair ?

          • Ana Sailland

            hé katha­ri­na, il est ron­gé ton os.

  20. karl Max

    Il faut sor­tir du capitalisme.
    Je pense qu’on ne peut rien com­prendre à la situa­tion, si on ne se penche pas sérieu­se­ment sur la théo­rie de la valeur. Robert Kurz, Nor­bert Trenkle, Moishe Post­one et Anselm Jappe Notam­ment son ouvrage cré­dit à mort. Qu’est ce que la valeur ? Com­ment on mesure la valeur. Qu’est que le tra­vail humain ? qu’est ce que l’argent ? La crise que nous tra­ver­sons, n’est que la conti­nui­té de la crise du capi­ta­lisme qui à com­men­cé au 19ème. Le capi­ta­lisme pro­duit certes énor­mé­ment de valeur d’u­sage et contra­dic­toi­re­ment, il pro­duit moins de sur­va­leur, le For­disme a été un moment excep­tion­nel. Avec la micro robo­tique, la crise n’a pas tar­dé, mal­gré les fameux gains de pro­duc­ti­vi­té et mal­grè une pro­duc­tion sans com­mune mesure. Le capi­ta­lisme, a fait un saut dans le vide, avec le capi­tal bour­sier en spé­cu­lant sur un tra­vail futur, qui hélas ne vien­dra jamais, tic tac il est minuit moins cinq. La bourse n’est pas le pro­blème, si le capi­tal n’é­tait pas mon­té en puis­sance par les cota­tions bour­sière, le capi­ta­lisme aurait explo­sé en vol. Ayant décris le contexte, on com­prends, désor­mais qu’il n’est pas envi­sa­gé une seconde de sor­tir du capi­ta­lisme au contraire tout le détri­co­tage des acquis sociaux n’est que le symp­tôme, que ce qui nous attends c’est l’aus­té­ri­té géné­ra­li­sé avec baillo­nette dans les reins. NB LES TRENTE GLORIEUSES N ONT ETE POSSIBLE PARCE QUE LES USINES EMPLOYAIENT UNE MASSE ENORME DE TRAVAILLEURS. Pas de tra­vail humain = Pas de valeur. Plus les pays émer­geant se robo­tisent et plus la crise aug­mente chez eux. Pas de solu­tions sans sor­tie du capitalisme.

    Réponse
    • Norton

      Bon­jour Karl Max,…(si on m’a­vait dit qu’un jour…! ^^)

      Vous,comme la plus-part ici,n’êtes pas sus­pect de mal­hon­nê­te­té intellectuelle…j’ai un aprio­ri posi­tif de votre démarche sur ces pages…Mais être trop sûr de soi rend un peu sélec­tif sur ses propres recherches de références…
      Mais bon,si c’est une leçon,elle vaut aus­si pour moi…

      Même s’il faut vous faire violence,lisez bien ce texte,…et vous ver­rez que cer­tains che­mi­ne­ments finissent aus­si par se croiser,se métisser,donc s’enrichir…
      Par­fois conçues aux anti­podes les unes des autres, des voie poli­tiques très dif­fé­rentes finissent par pro­duire les mêmes effets…Le para­mètre com­mun à ces phé­no­mènes sont l’en­tre­tient ici et là, d’un sub­til équi­libre entre l’ou­ver­ture bien­veillante et le pro­tec­tion­nisme prudent.

      _________________________________________________

      Com­ment Pou­tine peut gagner la guerre éco­no­mique contre l’Ouest ?

      http://​lesa​ker​fran​co​phone​.net/​c​o​m​m​e​n​t​-​p​o​u​t​i​n​e​-​p​e​u​t​-​g​a​g​n​e​r​-​l​a​-​g​u​e​r​r​e​-​e​c​o​n​o​m​i​q​u​e​-​c​o​n​t​r​e​-​l​o​u​e​st/

      Voi­là un gars qui vient de la banque et de la finance dont je par­tage la vision de la situa­tion géos­tra­té­gique générale…,modestement, car la sienne est plus pré­cise et mieux étayée…

      Impli­ci­te­ment, il dit aus­si que les oli­garques existent là où existe le capi­ta­lisme et qu’en Rus­sie ça ne pose plus de pro­blème, puisque l’é­tat veille à ne les faire contri­buer qu’à l’ef­fort natio­nal russe…En bref,la sueur des Russes n’en­ri­chit pas la City ni Wall Street, même si quelques capi­taux russes en côtoient les cloaques…

      Nous n’a­vons pas les mêmes atouts que la Russie,mais ça me fait sérieu­se­ment pen­ser à la vision gaulliste…,pas vous ?
      Notre avan­tage sur la Rus­sie actuelle,c’est d’a­voir su déve­lop­per et d’a­voir pu finan­cer les poli­tiques sociales issues du CNR…Et le comble,c’est que le plan Mar­shall a cer­tai­ne­ment indi­rec­te­ment contri­bué à ce finan­ce­ment !…Devait quand-même mar­ro­ner un brin le Marshall…!

      Le capi­ta­lo-natio­na­lisme-social…
      Bien­tôt la ver­sion cubaine ?…

      J’ai connu une ver­sion plu­tôt très « capi­ta­lo » en Nouvelle-Zélande…Beaucoup de capi­ta­lisme, beau­coup de liber­té, de digni­té sociale, 3% de chômage…,mais une grande intran­si­geance sur la pro­bi­té des élus, sur l’hon­nê­te­té en géné­ral et sur la contri­bu­tion de cha­cun au bon­heur social,… beau­coup de béné­vo­lat, effi­cace, natu­rel et heureux,…je dirais même fier !…
      Sans attaches en France,j’y serais resté…

      Étant de même essence,la pen­sée poli­tique du CNR,comme la décla­ra­tion de 1789 serait-elle universelle?…
      La Rus­sie de Pou­tine n’est-elle pas telle que de Gaulle aurait vou­lu qu’elle soit ?

      Je pense comme vous, il faut dépas­ser le gaullisme…,mais on ne le dépas­se­ra que quand il aura fait son œuvre de paix et d’é­qui­libre sécu­ri­taire sur la planète…
      Je crois pou­voir affir­mer que si Pou­tine avait un de Gaulle à l’autre bout de l’Eu­rope, ceux qui ont rom­pu leur laisse et qui mettent la pla­nète à feu et à sang seraient tapis au fond de leur niche et vous et moi pour­rions mar­cher tran­quille­ment d’i­ci jus­qu’à Pékin sans j’ai­mais man­quer de rien…

      Réponse
    • Katharina

      Ne ratez pas les com­men­taires sous cet article ! Utiles !

      Réponse
  21. Ronald

    Les gens inat­ten­tifs ne ver­ront que l’as­pect amu­sant de l’information :

    http://​trea​su​ry​.fgov​.be/​h​o​m​e​_​f​r​.​htm
    (on ne peut plus offi­ciel comme source)

    Mais le point impor­tant me semble-t-il, c’est que l’on découvre que même dans la zone euro, un pays a le droit de créer de la mon­naie ex nihi­lo, ayant cours légal dans le pays, et en pas­sant outre les oppo­si­tions d’autres membres ! ( à res­sor­tir au pro­chain qui pré­tend le contraire).

    Réponse
    • Ana Sailland

      Les rédac­teurs des trai­tés n’ont pas pré­vu de pro­cé­dure d’ex­clu­sion d’un état membre mal­gré lui. ( ou bien ? )

      => Déso­béir est permis.

      Impri­mer des billets de 25 euros, entre autres .….…. 😉
      ( au pre­mier abord ça paraît nouille mais pas « au deuxième rabord » … )

      Réponse
  22. gilles

    Que faire de la dette ? Un audit de la dette publique de la France

    http://​www​.audit​-citoyen​.org/​?​p​=​6​291

    59% de la dette publique pro­viennent des cadeaux fis­caux et des taux d’intérêt excessifs
    – Si l’État, au lieu de se dépouiller lui-même, avait main­te­nu constante la part de ses recettes dans le PIB, la dette publique serait aujourd’hui infé­rieure de 24 points de PIB (soit 488 mil­liards €) à son niveau actuel.
    – Si l’État, au lieu de se finan­cer depuis 30 ans sur les mar­chés finan­ciers, avait recou­ru à des emprunts direc­te­ment auprès des ménages ou des banques à un taux d’intérêt réel de 2 %, la dette publique serait aujourd’hui infé­rieure de 29 points de PIB (soit 589 mil­liards €) à son niveau actuel.

    Ver­sion com­plète du rapport :
    http://​audi​to​rat​-citoyen​.org/​w​p​-​c​o​n​t​e​n​t​/​u​p​l​o​a​d​s​/​2​0​1​4​/​0​5​/​n​o​t​e​-​d​e​t​t​e​.​pdf

    La lutte du peuple grec est aus­si la nôtre.

    Appel pour sou­te­nir la Grèce qui résiste et sa Com­mis­sion pour la Véri­té sur la Dette publique.

    Pour le droit des peuples d’au­di­ter la dette publique.

    Aux peuples d’Europe et du monde entier,
    À toutes celles et à tous ceux qui rejettent les poli­tiques d’austérité et n’acceptent pas de payer une dette publique qui nous étrangle et qui a été contrac­tée sans nous et contre nous.
    Nous, signa­taires de cet appel, nous nous ran­geons au côté du peuple grec qui, par son vote aux élec­tions du 25 Jan­vier 2015, est le pre­mier en Europe et dans l’hémisphère nord à avoir reje­té les poli­tiques d’austérité appli­quées au nom du paie­ment d’une dette publique contrac­tée par « ceux d’en haut » sans le peuple et contre le peuple. En même temps, nous consi­dé­rons que la créa­tion, à l’initiative de la Pré­si­dente du Par­le­ment grec, de la Com­mis­sion pour la Véri­té sur la Dette publique grecque, consti­tue un évé­ne­ment his­to­rique d’une impor­tance capi­tale, non seule­ment pour le peuple grec mais aus­si pour les peuples d’Europe et du monde entier !

    En effet, com­po­sée de citoyennes et de citoyens volon­taires venus des quatre coins du globe, cette Com­mis­sion ne va pas man­quer de faire des émules dans d’autres pays. D’abord, parce que le pro­blème de la dette consti­tue un fléau qui sévit presque par­tout en Europe et dans le monde. Ensuite, parce qu’il y a désor­mais des mil­lions et des mil­lions de citoyennes et de citoyens qui, à juste titre, posent des ques­tions à la fois élé­men­taires et fon­da­men­tales concer­nant cette dette.

    Lire la suite ici : 

    http://​greek​debt​tru​th​com​mis​sion​.org/​a​s​s​e​t​s​/​F​r​a​n​c​a​i​s​.​pdf

    Signer la péti­tion ici :

    http://​greek​debt​tru​th​com​mis​sion​.org/​d​m​_​v​o​t​e​.​p​h​p​?​l​a​n​g​=FR

    Réponse
  23. etienne

    Rap­pel : signa­ture en 1953, par la Grèce, de l’a­ban­don de 50% de la dette publique allemande…

    En Pro­vence, il y a un pro­verbe qui dit : « fais du bien à Ber­trand, ’ te le rend en caguant’…

    Réponse
  24. gracia

    Si l’É­tat emprun­tait à un taux avan­ta­geux le résul­tat serait une perte pour la banque cen­trale. Il n’y a pas de miracle. La loi de 1973 est-elle res­pon­sable de notre malheur…voir la vidéo de Vincent Brous­seau , l’Eu­ro est irré­vo­cable. A par­tir de la 39 ème minute. Un coup de balai aux euro­péistes et aux anti bangsters

    Réponse

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