Rendez-vous à Bordeaux le 19 février 2015, et à Mulhouse le 28

14/02/2015 | 214 commentaires

Je vais bien­tôt vous rejoindre, à tra­vers le pays, pour deux ate­liers constituants : 

le 19 février 2015 à Bor­deaux, et le 28 février à Mulhouse :

J’es­père que les Bor­de­lais nous racon­te­ront ce qu’ils ont fait depuis la der­nière fois (nous étions 300 🙂 ) : ce qui a fonc­tion­né, ce qui a déçu, les astuces qu’ils ont inven­tées pour que ça fonc­tionne mieux… 

J’ai hâte d’y être.

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Étienne

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214 Commentaires

  1. PIERRE

    Vos tra­vaux sont par­ti­cu­liè­re­ment inté­res­sants, demandent du temps et de la dis­po­ni­bi­li­té d’es­prit pour s’en appro­prier la per­ti­nence et l’u­ti­li­té, j’es­père que nous pour­rons en consa­crer lors de votre venue à Bordeaux.

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  2. merhab

    j aime­rai temps que cela change ‚il faut que se manége s arrète ‚ils vont vrai­ment trop loin .

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  3. zedav

    Déci­dé­ment Étienne, vous aurez fait le tour de la France des villes, grandes et moins grandes…en « évi­tant » le centre comme par exemple… Cler­mont-Fer­rand ! (ce n’est pas un reproche, je sais que vous êtes « à fond »).

    Avec ses nom­breux puys, c’est pour­tant un très chouette spot de parapente !
    (Puy de Dôme / St-San­doux / Corent / Puy St-Romain / Saurier/Pic d’Ysson/Valbeleix/Trossagne/Pic St-Pierre /Le mont-Dore – Val­lée du San­cy / L’Angle / La Tache / L’Ouire / Le Puy Gros / Super-Besse / Chas­treix / Mon­tagne de la Plate, etc.)
    En plus, pour le San­cy, il y a même les télé­ca­bines pour mon­ter ! (et le Puy de Dôme un funiculaire)

    En atten­dant, je vous sou­haite de très bons et fruc­tueux séjours à Mul­house et Bordeaux !

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    • Parki

      +1
      On serait heu­reux de te voir à Cler­mont-Fer­rand, Étienne

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  4. Gaudefroy

    Salut étienne, je me per­mets de par­ta­ger 2 choses.
    D’a­bord un repor­tage remar­quable d’en­voyé spé­cial sur LE sujet tabou par excel­lence, le ter­ro­risme d’état :

    http://​rutube​.ru/​v​i​d​e​o​/​6​2​2​5​a​e​6​5​e​1​a​8​c​5​b​0​5​0​7​8​0​b​a​e​4​a​f​f​2​0​ca/

    On voit une police mon­ter de toutes pièces des com­plots afin de conti­nuer à per­ce­voir d’é­normes sommes d’argent. La poli­tique du chiffre dans toute sa cruau­té et sa per­ver­si­té ; pra­tique ins­tau­rée aus­si dans la police Fran­çaise par Sarkozy.

    Ensuite, un court métrage de Ross Ash­croft (auteur du doc Les 4 cava­liers) que j’ai trou­vé sym­pa et sous-titré : 

    https://​www​.dai​ly​mo​tion​.com/​v​i​d​e​o​/​x​2​h​6​5​s​m​_​l​-​h​o​m​m​e​-​a​u​-​m​i​l​i​e​u​-​d​e​-​l​a​-​t​r​a​n​s​a​c​t​i​o​n​_​s​c​h​ool

     » Qui a fait le pétrole, le char­bon ou le miné­ral de fer ?
    Ces choses ne sont pas un pro­duit de l’ef­fort humain,
    c’est évident que les extraire l’est, mais leur exis­tence non.
    Et pour autant les reve­nus sur des res­sources naturelles
    sont une excel­lente source d’impôts.
    Per­sonne ne les a fait, donc…
    Et quand ils sont taxés, on fait que tous les autres
    les uti­lisent plus efficacement.
    Donc c’est là que nous devrions mettre des taxes »

    (Her­man Daly, inter­viewé dans le doc Les 4 cavaliers)

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  5. Eliade Guy

    Cher Etienne
    je suis trés heu­reux de voir que vous êtes invi­té sur le ter­rain de nouveau.
    Voi­la com­ment com­battre les langues de vipère ani­mées par l’ esprit partisan.
    Bravo
    Guy

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    • Ana Sailland

      Très au delà de la ques­tion démo­cra­tique : Je pense que nous sommes très très nom­breux à nous réjouir de voir un ami pré­cieux reprendre du poil de la bête.

      On parle tou­jours de l’empathie ( apti­tude à co-res­sen­tir) face aux choses tristes, mais elle marche dans les deux sens 🙂

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      • Eliade Guy

        Au delà des affects c’ est une grande vic­toire de consta­ter que les défi­ni­tions d’ Etienne concer­nant par exemple l’ extrême droite, sont par­ta­gées ou tout au moins ne font pas écueil aux gens qui réclament sa pré­sence. L’ idée étant si j’ ai bien com­pris que l’ extrême droite est l’ enne­mi du grand nombre et l’ enne­mi de la démo­cra­tie réelle.
        De plus on ne peut pas être dans l’ empa­thie vis à vis de la souf­france du grand nombre et d’ extrême droite

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  6. Youness

    J’at­tends avec impa­tience une confé­rence consti­tu­tion­nelle sur Paris pour m’initier.

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  7. BA

    Lun­di 16 février 2015 :

    L’Eurogroupe s’achève par un « clash » avec Athènes.

    On s’at­ten­dait à un nou­vel Euro­groupe inter­mi­nable après celui de mer­cre­di 11 février, qui s’é­tait ter­mi­né par un fias­co, après tout de même sept heures de négo­cia­tions… Lun­di 16 février, ce nou­veau ren­dez-vous, pré­ten­du­ment « de la der­nière chance », entre ministres des finances de la zone euro pour résoudre le pro­blème de la rené­go­cia­tion de la dette grecque avec le gou­ver­ne­ment Tsi­pras, de la gauche radi­cale, n’a duré que quatre heures, et s’est ache­vé par un « clash ».

    http://www.lemonde.fr/crise-de-l-euro/article/2015/02/16/l‑eurogroupe-s-acheve-par-un-clash-avec-athenes_4577661_1656955.html

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    • Ana Sailland

      L’eu­ro­groupe c’est quoi ?

      J’ai trou­vé ça : http://​fr​.wiki​pe​dia​.org/​w​i​k​i​/​E​u​r​o​g​r​o​upe

      Je relève : Cette orga­ni­sa­tion INFORMELLE n’a même pas de nom lors de sa créa­tion. Ce n’est que trois ans plus tard qu’elle prend offi­ciel­le­ment la dési­gna­tion d’« Euro­groupe », au sein des conclu­sions de la pré­si­dence du Conseil de Nice (7−9 décembre 2000).

      Réponse
      • joss

        L’Eu­ro­groupe s’oc­cupe de la poli­tique éco­no­mique dans la zone euro et l’E­co­fin s’oc­cupe de la même chose mais dans l’U­nion Euro­péenne. Mais dans les 2 groupes, les banques pri­vées y sont repré­sen­tées, pour­tant soit-disant elles ne font pas de poli­tique. L’in­verse n’est pas vrai : quand la BCE se réunit, les gou­ver­ne­ments n’y sont pas représentés…Big Bro­ther est partout.

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        • Ana Sailland

          Caram­ba nous sommes cernés 😉

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  8. Robin

    À quand un séjour (un retour) en région parisienne ?

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  9. Claude Saint-Jarre
  10. BA

    Mar­di 17 février 2015 :

    Grèce : Tsi­pras annonce le vote par le Par­le­ment de mesures sociales dès vendredi.

    Le Pre­mier ministre grec Alexis Tsi­pras a annon­cé mar­di le vote par le Par­le­ment de mesures sociales en faveur des Grecs dès ven­dre­di, date-butoir don­née par l’Eu­ro­groupe à Athènes pour deman­der une exten­sion de son pro­gramme d’aide.

    « Ces mesures vont confor­ter les sala­riés, les chô­meurs, les petites et moyennes entre­prise et vont relan­cer l’é­co­no­mie », a expli­qué M. Tspiras. 

    Figure par­mi elles l’é­ta­le­ment en cent men­sua­li­tés des rem­bour­se­ments de prêts ban­caires pour les per­sonnes les plus défavorisées.

    Les mesures sociales vou­lues par le gou­ver­ne­ment vont à l’en­contre des pré­co­ni­sa­tions du pro­gramme d’aide. 

    « La Grèce n’ac­cepte pas les condi­tions et les ulti­ma­tums, elle dit non », a lan­cé M. Tsi­pras, devant les par­le­men­taires de son par­ti de gauche radi­cale Syriza. 

    Il a éga­le­ment accu­sé le ministre alle­mand des Finances Wolf­gang Schaüble d’a­voir per­du son sang-froid et de s’être adres­sé de manière humi­liante à la Grèce lors des dis­cus­sions entou­rant l’Eu­ro­groupe de lun­di à Bruxelles. 

    http://www.romandie.com/news/Grece–Tsipras-annonce-le-vote-par-le-Parlement-de-mesures-sociales-des-vendredi/566770.rom

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    • J-Stéphane
      • Ana Sailland

        Trois réponses pos­sibles au 49.3 :

        -La rue
        ‑La motion de censure
        ‑L’ar­ticle 11

        Le par­le­men­ta­risme, c’est l’antidémocratie
        Le 49.3, c’est la dictature

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        • Ana Sailland

          La volon­té du peuple sou­ve­rain s’ex­prime à tra­vers ses repré­sen­tants et le suf­frage uni­ver­sel, dit on.

          On sait com­bien cette affir­ma­tion est per­ni­cieuse. Mais si par jeu on la prend comme hypo­thèse, alors le 49.3 nie le souverain.

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    • J-Stéphane
      • Claude Saint-Jarre

        L’eu­ro empri­sonne et fait souf­frir. C’est la signi­fi­ca­tion de cette image ?

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  11. EFFAB

    Quel­qu’un a‑t-il déja relayé l’information…

    httpv://www.youtube.com/watch?v=wTjMGK_Gkoo *

    … ou c’est moi qui suis en retard d’un épi­sode ?! Une infor­ma­tion en tout cas à faire trem­bler 1973 et tous les MAC(a)RON parachutés !! ^^

    *Loi Roth­schild annu­lee au Cana­da le 26 jan­vier 2015

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  12. etienne

    httpv://youtu.be/YW6gBAziGvc

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  13. J-Stéphane

    « L’anarchisme est fon­dé sur l’observation que puisque peu d’hommes sont assez sages pour se gou­ver­ner eux-mêmes, bien plus rares encore sont ceux assez sages pour en gou­ver­ner d’autres. »

    Réponse
  14. Ana Sailland

    Pon­du ça ce matin sur mon FB

    De la démo­cra­tie en Amère_bourrique
    ———————————————–

    ou

    La liber­té ne se trouve pas dans une pochette-surprise
    ——————————————————————

    En France, la com­mis­sion euro­péenne peut impo­ser ses choix au gouvernement.
    En France, le gou­ver­ne­ment ( un mec qui a fait 5% aux pri­maires socia­listes) peut impo­ser ses choix au parlement.
    En France, le par­le­ment peut impo­ser ses choix au peuple, même quand le peuple a refusé.
    En France le peuple peut péti­tion­ner, mani­fes­ter, c’est à dire implorer.
    Il (le peuple) ne choi­sit même pas ses maîtres : seule­ment une par­tie d’entre eux.
    Et ceux qu’il choi­sit sont pré­sen­tés sur un pla­teau com­po­sé par d’autres.

    La vraie bataille n’est pas la bataille électorale.
    Ni même la bataille des idées !!!
    La vraie bataille est la bataille des institutions.

    Il est absurde d’at­tendre de nos maîtres la réforme des ins­ti­tu­tions qui rédui­rait leur pou­voir absolu.
    « Ce n’est pas aux hommes de pou­voir d’é­crire les règles du pouvoir »

    Les citoyens doivent s’entraîner à exer­cer le pou­voir et en par­ti­cu­lier à écrire les règles du pouvoir..
    A cette heure, ils ne peuvent le faire qu’à tra­vers des ate­liers constituants.
    Eux seuls peuvent orga­ni­ser ces ateliers.
    S’ils ne le font pas, ils res­te­ront impuis­sants, sou­mis, voire esclaves.

    Cela peut s’o­pé­rer sans rage et sans bruit. Il suf­fit de nous retrou­ver par petits groupes et de tra­vailler un thème.
    Mais sur­tout que cha­cun des par­ti­ci­pants orga­nise à son tour, lui aus­si sans rage et sans bruit.
    Le but est que nous soyons des mil­lions à être ins­truits jus­qu’au niveau « citoyen constituant ».

    La révo­lu­tion ne s’ar­rête pas quand le tyran tombe.
    Bien au contraire, la révo­lu­tion com­mence à l’ins­tant où le tyran tombe.
    Car c’est là que les citoyens doivent être prêts et for­més pour assu­mer leur futur.
    Et ins­truits du fait qu’ils doivent dire non à tout faux sau­veur qui se pointe et dit « mes amis, ren­trez chez vous, nous allons vous concoc­ter votre liberté ».

    Des citoyens non-vio­lents n’or­ga­nisent pas la chute. Ce serait pour eux contre-nature.
    Mais la chute peut venir on ne sait d’où (cf mur de Berlin).
    Mais ils seraient cou­pables de ne pas se tenir com­pé­tents et prêts à la liber­té si elle survient.
    De plus, nous pou­vons com­prendre qu’un peuple com­pé­tent ne sau­rait accep­ter ce que subit un peuple main­te­nu dans l’i­gno­rance de son intel­li­gence collective.

    La mau­vaise ges­tion de la Vie est la consé­quence des institutions.
    Les ins­ti­tu­tions sont celles que nous acceptons.
    Nous devons nous tenir prêts col­lec­ti­ve­ment à choi­sir nos institutions.
    Mais si nous n’y tra­vaillons pas, c’est même pas en rêve.

    Réponse
    • Sandy

      Syri­za démontre en Grèce que la com­mis­sion euro­péenne n’a pas le pou­voir d’im­po­ser ses choix au gou­ver­ne­ment, et qu’en réa­li­té c’é­tait bien parce que les pré­cé­dents gou­ver­ne­ments étaient d’ac­cord que ces poli­tiques étaient appli­quées, qu’il s’a­gis­sait donc bien d’une volon­té poli­tique et non d’un mécanisme.

      Ensuite les fran­çais ont lar­ge­ment le choix, si aucune des pro­po­si­tions ne vous convient à vous cela ne signi­fie aucu­ne­ment que l’on vous prive de choix, mais que vous de votre côté, avec ceux qui pensent comme vous, vous n’êtes pas fou­tus de vous orga­ni­ser pour faire une pro­po­si­tion et la sou­mettre au choix de la population.

      Votre pré­sen­ta­tion des choses, très détes­table vu qu’elle pré­sente le citoyen comme consom­ma­teur, est mau­vaise et ne contri­bue qu’à enfer­mer les gens que vous arri­vez à convaincre dans l’abs­ten­tion et la pas­si­vi­té là où on devrait cher­cher à mobi­li­ser les gens et à les ras­sem­bler pour chan­ger les choses.

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  15. Katharina

    La Grèce s’a­ban­donne à la Troika.
    http://​deutsche​-wirt​schafts​-nachrich​ten​.de/​2​0​1​5​/​0​2​/​1​9​/​e​u​r​o​-​k​r​i​s​e​-​t​s​i​p​r​a​s​-​k​n​i​c​k​t​-​e​i​n​-​u​n​d​-​a​k​z​e​p​t​i​e​r​t​-​t​r​o​i​k​a​-​f​u​e​r​-​g​r​i​e​c​h​e​n​l​a​nd/

    en fran­cais :
    Le gou­ver­ne­ment grec aban­donne l’une des pro­messes d’é­lec­tion les plus impor­tantes et accepte, que la poli­tique éco­no­mique de la Grèce sera contro­lée, dans l’a­ve­nir comme avant, par la Troi­ka. La demande de cré­dit convient à la sou­mis­sion au mémo­ran­dum deman­dée par la UE. Appa­rem­ment les banques d’in­ves­tis­se­ment inter­na­tio­nales n’ont pas fait espé­rer le ministre de la finance grec, Varoufakis. …

    à suivre

    quoi donc ? Ecrire les consti­tu­tions des peuples et virer les gouvernements.

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    • Sandy

      Men­songes et pure interprétation.

      Voi­là une inter­view du porte parole du gou­ver­ne­ment Gavriil Sakel­la­ri­di, ils sont obli­gés de mon­trer qu’ils veulent un accord avec les autres gou­ver­ne­ments, mais en aucun cas cet accord ne peut consis­ter à renon­cer au man­dat qu’ils ont obte­nu du peuple pour mettre fin aux poli­tiques d’aus­té­ri­té et effa­cer une par­tie de la dette ( comme l’a mon­tré leur rejet de la pro­po­si­tion des ministres des finances ) :
      http://​www​.bas​ta​mag​.net/​G​r​e​c​e​-​G​a​v​r​i​i​l​-​S​a​k​e​l​l​a​r​i​d​i​-​p​o​rte

      Réponse
    • nlesca

      Pro­pa­gande de moné­ta­riste relayée par une pro plou­to­crate qui se ment en membre du peuple…C est pra­tique de retra­vailler son pas­sé, on peut faire toutes sortes d igno­mi­nies et hop on retra­vaille son pas­sé : on ne doit plus rien à per­sonne, c est génial.

      Réponse
      • Katharina

        ah, le troll ! Qui ne sait pas lire ! Qui se fait des petits échanges vir­tuels avec lui-même !

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        • nlesca

          Ho si je lis bien, avec toi ça va tou­jours dans le même sens et tes contor­sions pour essayer de pré­sen­ter ta ran­gaine sous un angle qui ne serait pas celui de la bonne vielle reac­tion sont trop evi­dentes et com­munes pour être drôles. Ton invo­ca­tion sys­té­ma­tique de la mytho­lo­gie nor­dique dès que je t inter­pelle et qui te sert d argu­ment uni­ver­sel n est pas plus originale.

          Réponse
  16. BA

    Jeu­di 19 février 2015 :

    Aide à la Grèce : Ber­lin rejette la demande d’A­thènes. « Ce n’est pas une solu­tion substantielle. »

    Le minis­tère des Finances alle­mand a reje­té jeu­di la demande dépo­sée par la Grèce d’ex­ten­sion de l’aide de ses par­te­naires euro­péens, esti­mant qu’elle ne repré­sen­tait pas une solu­tion sub­stan­tielle et ne répon­dait pas aux cri­tères fixés par la zone euro. 

    « La lettre en pro­ve­nance d’A­thènes n’est pas une pro­po­si­tion sub­stan­tielle de solu­tion », a com­men­té Mar­tin Jäger, porte-parole de Wolf­gang Schäuble, ministre des Finances, dans un bref communiqué. 

    « En véri­té, elle vise à obte­nir un finan­ce­ment-relais, sans rem­plir les exi­gences du pro­gramme. Le cour­rier ne rem­plit pas les cri­tères défi­nis lun­di par l’eu­ro­groupe », a‑t-il poursuivi.

    Athènes s’est adres­sé aux ministres des Finances de la zone euro jeu­di pour obte­nir un pro­lon­ge­ment de six mois du sou­tien finan­cier de ses par­te­naires, et en pre­nant un cer­tain nombre d’engagements. 

    Le gou­ver­ne­ment grec refuse tou­te­fois de se plier au memo­ran­dum qui est asso­cié au pro­gramme d’aide, et pres­crit au pays de rigou­reuses mesures d’austérité.

    Dès mer­cre­di, Ber­lin avait jugé qu’aides et réformes étaient indis­so­ciables, et insis­té sur cinq condi­tions que devrait rem­plir la demande grecque pour satis­faire la zone euro.

    Par­mi elles figurent l’en­ga­ge­ment à ne pas détri­co­ter les réformes déjà enga­gées, à ne pas mettre sur les rails de nou­velles qui pèse­raient sur les finances publiques grecques, ou encore un enga­ge­ment d’A­thènes à rem­bour­ser tous ses créan­ciers. Les pays de l’u­nion moné­taire se sont enten­dus sur ces condi­tions lun­di à Bruxelles. 

    http://​www​.roman​die​.com/​n​e​w​s​/​A​i​d​e​-​a​-​l​a​-​G​r​e​c​e​-​B​e​r​l​i​n​-​r​e​j​e​t​t​e​-​l​a​-​d​e​m​a​n​d​e​-​d​A​t​h​e​n​e​s​-​p​a​s​-​u​n​e​-​s​o​l​u​t​i​o​n​-​s​u​b​s​t​a​n​t​i​e​l​l​e​_​R​P​/​5​6​7​5​3​5​.​rom

    Réponse
    • Ana Sailland

      J’é­vite le sous la cein­ture, mais là, comme pro­po­si­tion sub­stan­tielle, je ne vois que les coups de pied au cul, du grand nombre vers le petit nombre, ça peut pro­vo­quer des séquelles souhaitables.

      Que Gand­hi mon grand amour secret me pardonne .….…

      Réponse
      • Katharina

        pour voir le tableau entier, lire aus­si http://​www​.ega​li​tee​tre​con​ci​lia​tion​.fr/​G​r​e​c​e​-​t​h​e​a​t​r​e​-​d​e​-​l​a​-​g​u​e​r​r​e​-​E​t​a​t​s​-​U​n​i​s​-​E​u​r​o​p​e​-​3​1​2​0​1​.​h​tml

        ou

        http://​www​.vol​tai​re​net​.org/​a​r​t​i​c​l​e​1​8​6​7​7​6​.​h​tml

        car je crois que ce que nous voyons n’est qu’un petit bout.

        Nous assis­tons à des essais de reé­crire les fron­tières et les populations.
        Il n’est plus ques­tion de peuples ou de l’his­toire, il n’est ques­tion que de res­sources et de zones agrares avec des cons qui y bossent comme au temps des champs de coton.

        Pour l’ins­tant.
        Gand­hi c’est génial, auto-écri­ture des consti­tu­tions encore mieux. « Stell dir vor, es ist Krieg und kei­ner geht hin ? » (« Ima­gine que c’est la guerre et per­sonne ne la leur fait, la guerre ? ») Je ne com­prends tou­jours pas pour­quoi BHL et Soros – les finan­ciers – sont encore en bonne santé.

        Réponse
        • Sandy

          Encore de la pro­pa­gande d’ex­trême droite, c’est quand même dingue, quand allez-vous arrê­ter de vous bour­rer le crâne avec les obses­sions et la para­noïa défor­mante de ces menteurs ? 

          Ce à quoi nous assis­tons c’est tout sim­ple­ment la lutte des classes, des gou­ver­ne­ments euro­péens qui servent leurs oli­gar­chies res­pec­tives et qui ont pour inté­rêt de faire payer aux peuples les coûts de l’ef­fon­dre­ment finan­cier de 2008.

          Der­rière la Grèce il y a divers enjeux, et notam­ment celui de trans­for­mer leur pays en pays à bas coût de pro­duc­tion afin de per­mettre aux mul­ti­na­tio­nales alle­mandes ou fran­çaises de faire un maxi­mum de profit.
          Sous pré­texte de com­pé­ti­ti­vi­té, d’un côté ils baissent les salaires, réduisent les dépenses sociales, et de l’autre ils pri­va­tisent tout ce qui peut l’être et qui repré­sente un mar­ché juteux pour eux.
          La dette en plus d’être une arnaque ne sert que de pré­texte pour jus­ti­fier toutes les poli­tiques d’aus­té­ri­té, qui ne sont rien d’autre en réa­li­té que les poli­tiques néo libé­rales qu’ils ont tou­jours défendu.
          Et s’ils camouflent cela en aide et en contre­par­ties de cette aide, si les grecs se sont fina­le­ment rebel­lés, c’est parce que tout le monde voit très bien que cela ne les aide abso­lu­ment pas, qu’au contraire cela les enfonce dans la pré­ca­ri­té, le chô­mage et la pau­vre­té, leur éco­no­mie s’ef­fondre et le poids de la dette gran­dit. Ce à quoi nous assis­tons est bien un pillage.

          Dans le même temps, les méca­nismes mis en place der­rière ces aides ont contri­bué à trans­fé­rer les dettes pri­vées en dettes publiques, et ces pertes sont ain­si épon­gées par l’en­semble des peuples européens.

          Ce n’est pas plus com­pli­qué que cela. Il n’y a pas de com­plot juif et franc maçon ou encore amé­ri­cain der­rière tout cela, juste des gens qui veulent exploi­ter au maxi­mum la popu­la­tion pour en tirer tou­jours plus de pro­fits, et qui bien évi­dem­ment cherchent à pré­ser­ver leur posi­tion sociale et les pri­vi­lèges et le pou­voir qui vont avec.

          Réponse
    • Sandy

      Tout ceci, et tout le dis­cours relayé dans la presse ces der­niers jours sur la pos­sible sor­tie de la Grèce de la zone euro voir de l’UE n’é­taient comme on pou­vait le pres­sen­tir que du bluff pour créer le rap­port de force mais au final les ministres des finances ont accep­té exac­te­ment le com­pro­mis qu’a­vait pro­po­sé le ministre grec dans sa lettre, c’est à dire une exten­sion de l’aide pour pou­voir assu­rer la pro­chaine échéance de la dette grecque, en contre­par­tie de réformes, que le gou­ver­ne­ment grec va lui même proposer.
      Ce qui per­met au gou­ver­ne­ment de gagner du temps pour pou­voir mettre en place ses réformes.
      On voit ain­si que les gou­ver­ne­ments euro­péens ne sont pas prêts au défaut grec sur leur dette, ce qu’au­rait inévi­ta­ble­ment entrai­né un entê­te­ment de leur part en vou­lant pous­ser la Grèce vers la sor­tie et en refu­sant de leur prê­ter cet argent.

      Bien évi­dem­ment, il s’a­git ici d’un com­pro­mis de façade, per­met­tant aux uns et aux autres de se sau­ver la face et de repous­ser les échéances cri­tiques, il n’a pas de fond et donc les choses ne sont pas encore jouées. Le gou­ver­ne­ment grec va en effet sur­ement pro­po­ser des mesures qui sont en totales contra­dic­tions avec ce que les gou­ver­ne­ments euro­péens veulent et le vrai clash est encore à venir.

      Néan­moins on voit là vrai­ment ce qu’est un gou­ver­ne­ment com­bat­tif. Tous ceux qui ont vou­lu nous faire croire que l’on ne pou­vait pas faire autre­ment et que ce qu’ont fait Sar­ko­zy et Hol­lande était le sum­mum du com­bat poli­tique pour chan­ger l’UE ou défendre les inté­rêts de leur pays vole en éclat à chaque nou­velle avan­cée du gou­ver­ne­ment d’un petit pays comme la Grèce. Ima­gi­nez donc ce que pour­rait faire un pré­sident fran­çais s’il en avait la volon­té politique.

      Aus­si j’ai­me­rais m’ap­puyer sur ces évè­ne­ments pour vous invi­ter à réflé­chir au côté ins­ti­tu­tion­nel qui y sont liés.
      Non seule­ment on peut consta­ter que l’é­lec­tion peut per­mettre de mener une révo­lu­tion paci­fique et que contrai­re­ment aux croyances répan­dues par Etienne, il n’y a aucun sys­té­ma­tisme à ce que les « riches » gagnent les élections.
      Mais si l’on réflé­chit plus pro­fon­dé­ment, on voit bien que l’é­lec­tion, ou plu­tôt glo­ba­le­ment le vote au suf­frage uni­ver­sel, per­met de mettre en place un rap­port de force qui parce que le riche a le même poids dans la déci­sion que le pauvre, chaque citoyen ayant le même poids poli­tique, per­met à la force du nombre ( ce qui est la seule force du peuple, son nombre ) d’être la force la plus puissante.
      Et la grève par exemple est de la même famille vu qu’elle per­met là encore de faire valoir la force du nombre.
      Voi­là pour­quoi depuis 200 ans, contrai­re­ment à ce qu’E­tienne là encore raconte, ces outils ont per­mis aux peuples de conqué­rir de nom­breux droits et de vaincre à plu­sieurs reprises la domi­na­tion des plus riches.

      En outre, l’é­lec­tion per­met en plus de cela de trans­por­ter une volon­té, de faire d’une volon­té com­mune une volon­té col­lec­tive bien plus puis­sante car incar­née et por­tée par des gens, arrê­tée par des textes que cha­cun peut lire et reconnaître.

      Aus­si toutes les dérives et les pro­blèmes posés par cette repré­sen­ta­tion par l’é­lec­tion ne doivent pas faire perdre de vue leur inté­rêt pour nous. Nous avons donc plus inté­rêt à trou­ver des moyens de nous en pro­té­ger tout en conser­vant les avan­tages et le côté pra­tique qu’ils apportent, plu­tôt que de tom­ber dans la faci­li­té qui consiste à tout reje­ter en bloc sans le moindre dis­cer­ne­ment et à s’en­fer­mer dans un com­bat contre des mou­lins à vents.

      Non le PS et l’UMP ne sont pas garan­tis de gagner à l’in­fi­ni, non l’é­lec­tion ne per­met pas aux riches de gagner à coup sûr, l’é­lec­tion comme le prouvent les grecs est la solu­tion, ce n’est pas le tirage au sort.

      Réponse
      • etienne

        San­dy, regar­dez plu­tôt l’ex­trême droite (la vraie) pavoi­ser, avant de crier trop vite vic­toire ; l’UE est un piège démophobe : 

        La capi­tu­la­tion grecque

        http://​www​.slate​.fr/​s​t​o​r​y​/​9​8​2​4​1​/​c​a​p​i​t​u​l​a​t​i​o​n​-​g​r​e​c​q​u​e​-​e​u​r​o​p​e​-​d​e​tte

        Contrai­re­ment aux rodo­mon­tades, le gou­ver­ne­ment grec a fini par accep­ter les condi­tions de la troï­ka. Une dure leçon pour les popu­listes d’ex­trême gauche comme d’ex­trême droite.

        Le quo­ti­dien alle­mand Bild raconte cette his­toire inouïe. Le gou­ver­ne­ment grec a envoyé une lettre à Bruxelles, jeu­di 19 février, qui énu­mé­rait ses nou­velles pro­po­si­tions dans la dif­fi­cile négo­cia­tion avec ses par­te­naires, la Com­mis­sion euro­péenne, la Banque cen­trale euro­péenne et le FMI. La fameuse troï­ka dont le gou­ver­ne­ment grec ne vou­lait plus entendre par­ler ! Une lettre de capi­tu­la­tion sous condi­tions : Athènes accepte de se plier à l’intégralité de ce que demandent la troï­ka mais que c’est pro­vi­soire, il y aura « des inflexions à venir ». L’Allemagne sitôt cette mis­sive connue a répon­du sèche­ment : c’est « nein ». Encore du flou cet « à venir ». Ber­lin ne signe­ra qu’une accord ultra-pré­cis. Le ministre des finances Wolf­gang Schaüble, insul­té par son homo­logue grec, Yanis Varou­fa­kis qu’il ne sup­porte plus, campe alors sur une posi­tion inflexible. La Grèce doit reve­nir à la situa­tion d’avant l’é­lec­tion légis­la­tive, au pro­gramme d’aide signé par son pré­dé­ces­seur. Point. Et c’est l’ac­cord qui a été fina­le­ment conclu ven­dre­di 20 février en dépit des ten­ta­tives de comu­ni­ca­tion d’A­thènes pour sau­ver la face.

        La faute de la Poste !

        Bild raconte que les Grecs, gênés par ce nou­veau ren­voi dans les cordes par l’Allemagne, ont alors expli­qué que la lettre envoyée n’était… pas la bonne, qu’il y avait eu une erreur de cour­rier, et qu’une nou­velle lettre, la bonne, plus conforme aux demandes alle­mandes, venait de par­tir ! La faute de la Poste ! Un véri­table enfan­tillage qu’on peine à croire.

        Mais cette his­toire, fausse ou véri­dique, dit deux choses : ce qui est deve­nue l’hystérie alle­mande contre les Grecs de Syri­za, à force d’avoir été insul­tés, constam­ment com­pa­rés aux nazis, et appe­lés « à payer », tou­jours « à payer » pour un pays qui triche en per­ma­nence et qui conti­nue de filou­ter avec les dis­ci­plines euro­péennes. J’avais vu cette colère mon­ter en Alle­magne mais je n’imaginais pas qu’elle avait atteint ce niveau. Dans une Union, il ne faut insul­ter aucun de ses par­te­naires. Les Grecs le paient cher.

        La deuxième leçon vient de l’incroyable impré­pa­ra­tion de Syri­za. Ce par­ti popu­liste pré­ten­dait gou­ver­ner son pays sur une ligne oppo­sée à celle de ses pré­dé­ces­seurs depuis le début de la crise des dettes en 2010. Il croyait déte­nir la voie d’une solu­tion par la crois­sance, mal­gré les enga­ge­ments euro­péens signés, mal­gré la situa­tion de dépen­dance finan­cière et bud­gé­taire du pays. Il croyait que le peuple grec ayant voté, tous les autres peuples euro­péens, soit allaient se sou­le­ver pour les rejoindre, soit allaient accep­ter le nou­veau pro­gramme du valeu­reux gou­ver­ne­ment Tsipras.

        Naï­ve­té et amateurisme

        C’était une naï­ve­té com­plète, une mécon­nais­sance totale des lois euro­péennes, une erreur grave sur le rap­port de force et, sur­tout, il faut insis­ter sur ce point : une pré­ten­tion qu’il y a une voie, « un autre che­min », une autre poli­tique, bien meilleure, bien moins dou­lou­reuse, facile même. Laquelle ? « Il suf­fit de refu­ser l’austérité », il faut tout sim­ple­ment reve­nir en arrière, aug­men­ter les salaires et les retraites, réem­bau­cher les fonc­tion­naires, pra­ti­quer une poli­tique de relance tout azimut.

        Le mal­heur vient non pas du constat. Il n’est pas faux le constat, du moins en appa­rence : l’austérité en Grèce a été trop forte, elle a pro­vo­qué une réces­sion qui a fait déri­ver le pays de tous les objec­tifs bud­gé­taires. Il n’y a qu’un volet qui marche : la com­pé­ti­ti­vi­té est réta­blie (les comptes exté­rieurs amé­lio­rés), c’est ce que visaient les par­te­naires de la troï­ka, comme cela s’est pas­sé pour l’Espagne ou l’Irlande. Mais comme la base pro­duc­tive de la Grèce est très faible, cette rigueur « à l’allemande » porte des fruits trop maigres tan­dis que la souf­france sociale est trop forte. Donc en effet la balance n’est pas favo­rable à la solu­tion de l’austérité, beau­coup le recon­naissent aux Etats-Unis et en Europe. Il faut cher­cher à marier rigueur et croissance.

        A par­tir de là, Alexis Tsi­pras a cru que c’était joué, les par­te­naires allaient faire pres­sion sur Ber­lin et le pro­gramme de relance allait être accep­té. Mais tout s’est écrou­lé par impré­pa­ra­tion et prétention.

        Le ministre des finances grec, Yanis Varou­fa­kis, a pas­sé son temps à faire le gros malin dans les réunions, sur les TV et sur les réseaux sociaux, sans avoir de pro­gramme pré­cis, concret, qui sache jouer fine­ment avec les enga­ge­ments pas­sés, et qui soit accep­table. Il n’a ces­sé de pas­ser d’un plan vague à un plan impos­sible jusqu’à la filou­te­rie de der­rière minute de l’erreur de la poste ! (qu’il a démentie).

        Impos­ture

        Son pays paie aujourd’hui très fort ses fan­fa­ron­nades et sa totale incom­pé­tence. Mais ce n’est pas un hasard. Les popu­listes font appel à des éco­no­mistes de la marge, qui se disent alter­na­tifs. Tous ne sont pas sans inté­rêt bien enten­du. Mais beau­coup sont dans l’illusion d’un « savoir ». Ceux d’hier, ânon­naient un prê­chi prê­cha néo-mar­xiste de base. Ceux d’aujourd’hui ont com­pris qu’il fal­lait affi­cher des connais­sances sur la grande réa­li­té contem­po­raine, celle qui compte : la finance. L’économie est deve­nue une science de créa­ti­vi­té. Ils balancent des pro­po­si­tions obs­cures : des obli­ga­tions gagées sur la crois­sance, par exemple. On n’y com­prend rien mais çà en jette. Yanis Varou­ka­kis est de ceux là, de ces gou­rous impos­teurs qui passent de fac en fac, qui ont des blogs à suc­cès pour les alter­na­tifs en mal d’une autre poli­tique. Il y en a plein sur le Net, ils ont inves­ti les par­tis popu­listes où il y avait une place lais­sée vide par les éco­no­mistes réa­listes, ces par­tis atten­daient de s’enthousiasmer pour leur pen­sée magique.

        Yanis Varou­fa­kis a dû empa­pa­hou­ter Alexis Tsi­pras et les autres chefs de Syri­za, exac­te­ment comme les mathé­ma­ti­ciens tra­ders inventent des pro­duits toxiques pour les vendre à leur direc­tion. Des mirages, des fausses solu­tions, des idées aus­si savantes que creuses.

        On dira que la Grèce est humi­liée par l’Allemagne. Que les autres gou­ver­ne­ments sont des lâches. Que dans la grande guerre idéo­lo­gique, les sociaux-démo­crates ont vou­lu punir l’extrême gauche. Que « la pen­sée unique » a une nou­velle fois gagné à cause des « élites mon­diales » qui se sont liguées contre la démo­cra­tie et le peuple. Tout cela est faux. Benoi­te­ment faux. La Grèce n’avait pas per­du d’avance. Elle aurait pu obte­nir un assou­plis­se­ment sub­stan­tiel de son pro­gramme d’aide. L’Allemagne aurait pu, une nou­velle fois, accep­ter beau­coup de ce qu’elle rejette au départ. Mais sa chance a été gâchée par arro­gance et méconnaissance.

        Une capi­tu­la­tion par étape

        Le gou­ver­ne­ment Tsi­pras s’est retrou­vé tota­le­ment désar­mé en face de la réa­li­té plate. Il a dû capi­tu­ler par étapes, jusqu’à la réunion de l’euro-groupe, ven­dre­di 20 février. Il a dû d’abord recon­naître qu’il devra payer sa dette, puis accep­ter de par­ler avec la Troï­ka hon­nie, puis renon­cer à son pro­gramme social « uni­la­té­ral », accep­ter de res­ter dans le plan d’aide de son pré­dé­ces­seur et enfin, s’engager à des réformes. Il lui reste le wee­kend pour détailler ce qu’il sauve des cadeaux sociaux qu’il a annon­cés, en échange il devra four­nir une liste de réformes qu’il engage mais il le fait sous contrôle ser­ré de Berlin.

        De ses pro­messes, il ne reste rien. Je pen­sais que « les décep­tions vien­draient cet automne », erreur à nou­veau. La pla­nète tourne tou­jours plus vite qu’on croit.

        La leçon pour les popu­listes est sévère. Leur constat de départ est par­fois bon, ici l’excès d’austérité en Grèce. Mais au lieu de tra­vailler des solu­tions détaillées, appli­cables, ils foncent dans une magie que des mau­vais gou­rous leur dit pos­sible. Il y a tou­jours des alter­na­tives, il n’y a pas qu’une seule solu­tion mais il faut recon­naître que le monde est com­plexe et inter­dé­pen­dant et que les issues sont dans le tra­vail, le prag­ma­tisme et l’humilité. Qu’il ne faut pas pro­mettre que les efforts sont évi­tables. Mais voi­là, le suc­cès des popu­listes vient de ce qu’ils vendent du rêve… Que leurs élec­teurs regardent ce qui s’est tris­te­ment pas­sé en Grèce.

        Eric Le Bou­cher (slate​.fr)

        Source : http://​www​.slate​.fr/​s​t​o​r​y​/​9​8​2​4​1​/​c​a​p​i​t​u​l​a​t​i​o​n​-​g​r​e​c​q​u​e​-​e​u​r​o​p​e​-​d​e​tte

        L’U­nion euro­péenne est un piège poli­tique anti­so­cial redou­table dont il faut D’ABORD SORTIR. 

        La solu­tion ne vien­dra pas des élus (qui nous enferment TOUS dans ce piège depuis le début).

        Si on veut une consti­tu­tion digne de ce nom, il fau­dra l’é­crire nous-mêmes.

        Étienne.

        PS : pour décons­truire métho­di­que­ment toutes les impos­tures et incom­pé­tences des van­tards pré­ten­tieux comme Éric Le Bou­cher, lisez « L’im­pos­ture éco­no­mique » de Steve Keen : pas une seule de leurs pré­ten­dues lois éco­no­miques n’y résiste : les « libé­raux » y sont scien­ti­fi­que­ment dis­cré­di­tés (par les libé­raux eux-mêmes ! C’est du bon bou­lot). Un livre écrit pour tout le monde, à lire et à faire lire :

        Réponse
        • Katharina

          très bon article, merci1

          Réponse
          • nlesca

            As tu lu l intro­duit et la conclu­sion de notre hôte ?

          • Katharina

            … mer­ci pour le com­men­taire ! (j’al­lais écrire hier – une touche appuyée, le reste et partait)

        • nlesca

          Cet article est nul, encore un tor­chon pour pié­ti­ner Syri­za, David, et tailler une pipe aux enfants de nazis, Goliath. Le moné­ta­riste triom­phant est bien prompt à se frap­per le torse en insul­tant de mots en isme ceux qui ont essayé de l ouvrir. A mon avis ce qui vas sur­prendre les fous de l euro, c est la colère des autres peuples, j en connais qui vont pas­ser des vacances de merde dans les cam­ping espa­gnols. Les alle­mands peuvent ce racon­ter des his­toires et pen­ser que les autres euro­péens n en veulent qu a Mer­kel. Ce n est pas le cas. Les alle­mands sont en train de se faire haïr, ce qui se dit en fran­cais est bon enfant par rap­port à ce qu on entend en espa­gnol… Ce n est que le début, si ces extré­mistes du tout pour nous ne se calment pas je pense que nous allons vers de graves troubles en Europe.

          Réponse
        • joss

          On nous donne l’im­pres­sion de n’y avoir que 2 groupes : les bons et les mau­vais. Les mau­vais, ce sont les popu­listes et les bons, ce sont les autres.
          Tous ceux qui ne font que des pro­messes et qui finissent par capi­tu­ler sont appe­lés des popu­listes. Même s’ils n’al­laient pas capi­tu­ler, ils auraient été trai­tés de « popu­listes ». On voit bien que le but caché est de décou­ra­ger toute ten­ta­tive de changement.
          Mais ce qu’on ne dit pas, il y en a qui font aus­si des pro­messes et qui les res­pectent et ça marche depuis 200 ans ! Ceux-là, ce sont les éli­tistes car ils servent les 1%.

          Réponse
        • Sandy

          Ce n’est pas l’ex­trême droite, c’est la droite, la vraie extrême c’est celle qui veut s’en prendre à toute une par­tie de la popu­la­tion parce qu’elle n’a pas la bonne cou­leur de peau, la bonne reli­gion, la bonne orien­tai­ton sexuelle, ou les bonnes origines.

          Et s’ils pavoisent comme vous dites c’est parce que cet accord per­met aux deux camps de voir midi à leur porte. Je vous mets ici le lien vers le texte de cet accord, vous pour­rez le consta­ter par vous même :
          http://​www​.consi​lium​.euro​pa​.eu/​e​n​/​p​r​e​s​s​/​p​r​e​s​s​-​r​e​l​e​a​s​e​s​/​2​0​1​5​/​0​2​/​1​5​0​2​2​0​-​e​u​r​o​g​r​o​u​p​-​s​t​a​t​e​m​e​n​t​-​g​r​e​e​ce/

          Un bon exemple c’est ce passage :
          « The Greek autho­ri­ties have also com­mit­ted to ensure the appro­priate pri­ma­ry fis­cal sur­pluses or finan­cing pro­ceeds requi­red to gua­ran­tee debt sus­tai­na­bi­li­ty in line with the Novem­ber 2012 Euro­group sta­te­ment. The ins­ti­tu­tions will, for the 2015 pri­ma­ry sur­plus tar­get, take the eco­no­mic cir­cum­stances in 2015 into account. »

          Si on s’en tenait effec­ti­ve­ment à la pre­mière phrase, on pour­rait se dire qu’ef­fec­ti­ve­ment le gou­ver­ne­ment grec a cédé en accep­tant de se confor­mer aux objec­tifs des accords de 2012 pour un sur­plus bud­gé­taire de 4,5% qui ne laisse effec­ti­ve­ment pas d’autre choix que de mener des poli­tiques d’austérité.
          Mais la 2ème phrase ouvre l’ac­cord au prin­cipe de la révi­sion de ces objec­tifs comme le demande le gou­ver­ne­ment grec qui veut le faire pas­ser à 1,5% pour pou­voir finan­cer ses poli­tiques de relance.

          Donc au final, cha­cun peut y voir midi à sa porte, mais la réa­li­té c’est que rien n’a été tran­ché sur le fond.

          Aus­si la seule chose réelle qui res­sort de cet accord, c’est bien que le gou­ver­ne­ment grec a obte­nu le finan­ce­ment pour faire face à la pro­chaine échéance.
          Qu’il a obte­nu nor­ma­le­ment le recul de la BCE qui avait jus­ti­fier son coup de force du fait qu’il fal­lait trou­ver un accord.
          Qu’il a obte­nu la fin de la Troïka.
          Qu’il a obte­nu la fin des mémo­ran­dums et que c’est désor­mais le gou­ver­ne­ment grec qui a confor­mé­ment au prin­cipe de sou­ve­rai­ne­té l’i­ni­tia­tive sur les poli­tiques qui seront menées et qui d’ailleurs doit pro­po­ser son plan dès lundi.

          Mais sur le fond, donc, rien n’a été tran­ché et cela ne fait que repous­ser les négo­cia­tions à dans 4 mois.
          Ce qui donne du temps au gou­ver­ne­ment pour mettre en place ses politiques.

          Les gens de droite et ceux qui veulent l’é­chec de Syri­za ont vite fait d’in­ter­pré­ter à leur sauce ces accords, comme ils ont de toute façon tou­jours inter­pré­té en mal ses actions depuis le début, cher­chant tou­jours à ins­til­ler le doute et la sus­pi­cion. Mais il faut com­prendre dans quel conflit d’in­té­rêt ils se trouvent. Vous êtes le pre­mier à dénon­cer les conflits d’in­té­rêts. Si Syri­za réus­sit ce sont toutes leurs convic­tions et thèses qui s’ef­fondrent, et avec elles leur cré­di­bi­li­té et l’adhé­sion des gens.

          Mais il y a aus­si les gens qui ne connais­sant rien d’autre que l’i­déo­lo­gie libé­rale ne com­prennent les choses que dans un sens. Par­tant du prin­cipe que des poli­tiques sociales sont incom­pa­tibles avec une bonne san­té finan­cière de l’é­tat, ils ne peuvent rien ima­gi­ner d’autres. Pour­tant Tsi­pras a pas­sé toute sa cam­pagne à se défendre contre cette idéo­lo­gie, démon­trant maintes fois que c’é­tait l’i­déo­lo­gie de l’aus­té­ri­té qui en plus de détruire le pays éco­no­mi­que­ment et socia­le­ment, aggra­vait la situa­tion bud­gé­taire, et que c’é­tait au contraire en don­nant de quoi vivre aux citoyens de manière cor­recte, en relan­çant l’é­co­no­mie, que la situa­tion bud­gé­taire s’améliorera.

          Vous étiez en 2005 un alter euro­péen convain­cu, et vous avez devant les yeux pour la 1ère fois un vrai gou­ver­ne­ment de com­bat qui veut chan­ger les choses, libé­rez vous du venin de toutes ces langues de ser­pents et du doute qu’ils essaient d’en­tre­te­nir dans nos esprits.

          Dites vous bien que ce doute, en plus de les aider à pré­ser­ver leurs thèses et leurs convic­tions intactes mal­gré les faits, a aus­si pour rôle d’empêcher les gens de se mobi­li­ser à tra­vers toute l’Eu­rope et de pré­ve­nir ain­si les risques de contagion.
          Les gens ne se mobi­lisent que s’ils croient vrai­ment en ce qu’ils défendent …
          Les diri­geants euro­péens n’ont aucun inté­rêt à lais­ser croire aux gens que le gou­ver­ne­ment grec a obte­nu d’eux des concessions.
          Et c’est accord les arrange vu qu’il per­met de pré­ser­ver les apparences.
          Mais dans la réa­li­té, les diri­geants euro­péens ont mon­tré que contrai­re­ment à leurs décla­ra­tions radi­cales, ils n’é­taient pas prêts à pous­ser la Grèce va la sor­tie et à accep­ter de faire une croix sur les cen­taines de mil­liards de leurs créances.
          C’est donc bien le gou­ver­ne­ment grec qui est en posi­tion de force désormais.
          Toutes leurs décla­ra­tions, même les plus vio­lentes, ne visaient bel et bien qu’à essayer de modi­fier le rap­port de force en leur faveur, et c’é­tait bel et bien du bluff.

          Réponse
          • etienne

            Lui aus­si, c’est une « langue de ser­pent » dont il faut « se libé­rer du venin », Sandy ?

            Gle­zos : « Je demande au Peuple Grec de me par­don­ner d’avoir contri­bué à cette illusion »
            http://​www​.okea​news​.fr/​2​0​1​5​0​2​2​2​-​g​l​e​z​o​s​-​j​e​-​d​e​m​a​n​d​e​-​a​u​-​p​e​u​p​l​e​-​g​r​e​c​-​d​e​-​p​a​r​d​o​n​n​e​r​-​d​a​v​o​i​r​-​c​o​n​t​r​i​b​u​e​-​c​e​t​t​e​-​i​l​l​u​s​ion

            Depuis Bruxelles, Mano­lis Gle­zos fou­droie le gou­ver­ne­ment à pro­pos des manœuvres durant les négo­cia­tions avec les créan­ciers et du chan­ge­ment de dis­cours de SYRIZA. Il rap­pelle que « entre l’oppresseur et l’oppressé, il ne peut être ques­tion de com­pro­mis, tout comme cela est impos­sible entre l’occupé et l’occupant. La seule solu­tion c’est la liber­té ». […]

          • etienne

            Et lui, San­dy ? Aus­si une « langue de ser­pent » ?

            La Grèce sur le fil du rasoir
            21 février 2015 | Par Pierre Khal­fa

            http://​blogs​.media​part​.fr/​b​l​o​g​/​p​i​e​r​r​e​-​k​h​a​l​f​a​/​2​1​0​2​1​5​/​l​a​-​g​r​e​c​e​-​s​u​r​-​l​e​-​f​i​l​-​d​u​-​r​a​s​oir

            Il me paraît trop tôt pour por­ter un juge­ment défi­ni­tif sur l’ac­cord conclu ven­dre­di entre la Grèce et l’U­nion euro­péenn puisque c’est lun­di que le gou­ver­ne­ment grec fera connaître la liste des réformes qu’il pro­pose. C’est à ce moment là que le texte signé pren­dra toute sa signi­fi­ca­tion et c’est à ce moment que nous ver­rons si la poli­tique d’austérité conti­nue ou pas. De ce point de vue, le texte du com­mu­ni­qué est ouvert et indique que le pro­ces­sus de réforme a pour but, notam­ment, de « per­mettre la jus­tice sociale » (« enhan­cing social fair­ness »). L’affrontement n’est donc pas terminé.

            Sur le reste, le gou­ver­ne­ment grec a été effec­ti­ve­ment obli­gé de céder sur un cer­tain nombre de points majeurs. Le plus impor­tant, de mon point vue, est le fait que soit main­te­nu, pour per­mettre le rem­bour­se­ment inté­gral de la dette que le gou­ver­ne­ment grec a accep­té, l’objectif d’un excé­dent pri­maire de 4,5 % du PIB en 2016, même si l’objectif de 2015 (3 %) pour­ra être rééva­lué en fonc­tion des cir­cons­tances éco­no­miques. Se fixer comme objec­tif un excé­dent pri­maire de cet ampleur ne peut qu’entraîner des poli­tiques d’austérité dras­tique. On voit mal le gou­ver­ne­ment grec s’engager dans cette voie. La pro­chaine échéance va être le rem­bour­se­ment à l’été de 6,7 mil­liards d’euros à la BCE, qui fera l’objet de nou­velles négo­cia­tions. La Grèce va vivre sous la menace per­ma­nente des « ins­ti­tu­tions », le nou­veau nom de la Troï­ka, et le bras de fer va conti­nuer.

            Au-delà, la ques­tion est de savoir ce qu’il aurait été pos­sible de faire d’autre. L’objectif du gou­ver­ne­ment alle­mand et de la BCE, sou­te­nus plus ou moins for­te­ment par les autres gou­ver­ne­ments, a été d’enfermer la Grèce dans le dilemme « capi­tu­la­tion ou sor­tie de l’euro ». Le gou­ver­ne­ment grec a ten­té de sor­tir de ce dilemme en se bat­tant pour un com­pro­mis. Or la hau­teur du com­pro­mis dépend du rap­port de forces. Le gou­ver­ne­ment grec n’a pas réus­si à divi­ser les autres gou­ver­ne­ments et la mobi­li­sa­tion popu­laire a été très faible. Alors que les ins­ti­tu­tions et les gou­ver­ne­ments euro­péens avaient clai­re­ment com­pris l’enjeu de la situa­tion – un suc­cès de Syri­za remet­trait en cause 30 ans de néo­li­bé­ra­lisme en Europe -, le sou­tien poli­tique à Syri­za n’a pas été à la hau­teur et la Grèce est res­tée dra­ma­ti­que­ment seule. Le cas de la France est d’ailleurs signi­fi­ca­tif. Alors que l’on aurait pu pen­ser que le mou­ve­ment syn­di­cal, au moins pour ses com­po­santes qui refusent l’austérité, soit à la pointe du sou­tien à la Grèce, son action a été qua­si inexis­tante : la CGT et la FSU ont été aux abon­nés absents et Soli­daires ne s’est enga­gé qu’à reculons.

            La ques­tion de la sor­tie de l’euro se posait évi­dem­ment. Mais celle-ci aurait été très cou­teuse éco­no­mi­que­ment et poli­ti­que­ment. Eco­no­mi­que­ment, la déva­lua­tion impor­tante de la mon­naie aurait entraî­né un appau­vris­se­ment mas­sif des grecs et aurait été pré­cé­dée par une fuite des capi­taux (celle-ci a d’ailleurs com­men­cé), la drachme aurait été sou­mise à la spé­cu­la­tion finan­cière. Une éven­tuelle annu­la­tion de la dette aurait certes don­né de l’air à la Grèce, mais la contre­par­tie en aurait été une impos­si­bi­li­té de se finan­cer à l’extérieur. Les béné­fices atten­dus d’une sor­tie de l’euro sont donc très aléatoires.

            Mais la sor­tie de l’euro aurait été aus­si poli­ti­que­ment coû­teuse. Syri­za s’est fait élire sur la pro­messe de ne pas sor­tir de l’euro. Com­ment renier une telle pro­messe au bout de quelques semaines ? Une sor­tie aurait donc dû être vali­dée par réfé­ren­dum par le peuple grec avec toutes les incer­ti­tudes que cela com­porte. Mais c’est au niveau euro­péen que le prix à payer aurait été le plus impor­tant. Une sor­tie de l’euro, for­ce­ment chao­tique, aurait ser­vi de contre-exemple, aurait ren­for­cé l’idée qu’il n’y a pas d’alternative à la situa­tion actuelle et aurait affai­bli consi­dé­ra­ble­ment Podemos.

            Il n’y avait donc pas de bon choix. Le gou­ver­ne­ment grec a‑t-il eu rai­son de faire celui-ci ? L’avenir nous le dira. La rup­ture a eu lieu, comme cela a été sou­vent le cas dans l’histoire pas­sée, dans le pays qui avait le moins de moyens poli­tiques et éco­no­miques de l’assumer. La pers­pec­tive d’une sor­tie de l’euro de la Grèce pou­vait être assu­mée par les ins­ti­tu­tions euro­péennes au vu du faible poids éco­no­mique du pays et du fait que l’essentiel de la dette grecque est aujourd’hui dans les mains d’institutions publiques. Certes cela remet­tait en cause le dogme de l’irréversibilité de l’euro avec les consé­quences impré­vi­sibles que cela aurait pu avoir notam­ment en matière de spé­cu­la­tion sur la dette publique (quel pays après la Grèce ?). Mais ils pou­vait pen­ser mai­tri­ser cela avec le pro­gramme mas­sif d’achat de titres de la BCE.

            L’histoire n’est pas encore ter­mi­née et encore moins écrite. Les ins­ti­tu­tions euro­péennes n’ont pas renon­cé à étran­gler la Grèce et celle-ci n’a pas encore per­du. Dans cette situa­tion, le sou­tien à la Grèce est aujourd’hui le com­bat essen­tiel pour tous les pro­gres­sistes. Car c’est notre ave­nir qui s’y joue.

            Pierre Khal­fa

            Source : http://​blogs​.media​part​.fr/​b​l​o​g​/​p​i​e​r​r​e​-​k​h​a​l​f​a​/​2​1​0​2​1​5​/​l​a​-​g​r​e​c​e​-​s​u​r​-​l​e​-​f​i​l​-​d​u​-​r​a​s​oir


            Tous les intel­lec­tuels (ou presque) NOUS ENFERMENT dans le piège de l’UE et de l’eu­ro (et traitent les autres de « fas­cistes »). C’est une honte.

            La solu­tion ne vien­dra pas d’eux : c’est eux, le problème.

            Il faut quit­ter la pré­ten­due union européenne.

          • Ronald

            La solu­tion idéale, ce serait de res­ter dans la zone euro, et réin­tro­duire la drachme. Car en effet, si la pays quitte la zone euro pour réin­tro­duire sa mon­naie natio­nale qui se déva­lue­rait, l’é­pargne des grecs se déva­lue­rait d’au­tant vis-à-vis de l’ex­té­rieur. En gar­dant l’eu­ro, ils gardent leurs éco­no­mies. A côté de cela, en réin­tro­dui­sant la drachme, et en fai­sant de la créa­tion moné­taire, l’État Grec peut payer ses fonc­tion­naires et ses com­mandes de biens à l’in­té­rieur du pays. La levée de l’im­pôt pour­rait se faire en euros ou en drachmes. L’E­tat pour­rait ain­si payer ses créan­ciers en euros du moins dans un pre­mier temps. Il y a aurait donc deux mon­naies en cir­cu­la­tion (une plu­tôt d’é­change, l’autre de réserve), mais ce ne serait pas le pre­mier pays dans le cas. En fait, ce serait exac­te­ment le prin­cipe d’un sys­tème local d’é­change, mais avec un mar­ché de 11 mil­lions d’u­ti­li­sa­teurs. Mais bon, évi­dem­ment, impos­sible de faire accep­ter cela aux autres membres de l’union.

          • nlesca

            Bien sûr que c’est l’ex­trême droite, Dr bonnes leçons. Envoyer nos entre­prises sucer le sang de l’A­frique en pol­luant tout, pro­té­gées par nos troupes (soi-disant là pour aider, meuh woui), grais­ser la pâte d’une élite mise en place par nous sans aucune vel­léi­té fis­cale et qui s’en fout de lais­ser cre­ver son peuple, créer les condi­tions d’un exode afin d’a­voir des sous-tra­vailleurs sans aucun droit sur notre sol à qui l’on va faire faire les tâches les plus ingrates pour un qui­gnon de pain et une cage à poule dans un ghet­to, le tout enro­bé d’une hypo­cri­sie sans nom, d’une hié­rar­chi­sa­tion fal­la­cieuse des souf­frances des peuples afin de cares­ser dans le sens du poil les lob­bies qui ont des moyens de pres­sion (qui acces­soi­re­ment sou­tiennent en grande par­tie le colo­nia­lisme mons­trueux et mas­sa­creur), ce n’est pas l’ex­trême droite ça ? (putain de merde)

            La seule dif­fé­rence que je vois entre ce que tu appelles la droite (soyons clairs, pour moi le gou­ver­ne­ment actuel en France est d’ex­trême droite) et ce que tu désignes comme l’ex­trême droite, c’est l’hy­po­cri­sie. Ceux de main­te­nant ne libèrent leur parole raciste qu’en camé­ra cachée (comme sur le mar­ché d’É­vry ) et sont là pour garan­tir que l’ex­ploi­ta­tion de l’homme par les merdes qui n’ont pas d’âme va pou­voir conti­nuer tran­quille­ment. Ceux que tu classes à l’ex­trême droite expriment juste leur xéno­pho­bie plus ouver­te­ment (mais de moins en moins, ambi­tion oblige). En fait, c’est exac­te­ment la même merde, réveille-toi, les pseu­do dif­fé­rences sont là pour t’oc­cu­per afin que tu perdes ton temps à te battre contre des mou­lins à vent pen­dant que les vam­pires trinquent et rient gras­se­ment en te voyant t’a­gi­ter dans le vent.

          • nlesca

            Ps:@Sandy.

          • Sandy

            C’est une vic­time comme vous du doute que les langues de ser­pent essaient d’instiller.
            Je vous ai énu­mé­ré les avan­cées qui ont été obte­nues dans les négo­cia­tions, et cette per­sonne aurait pré­fé­ré visi­ble­ment que le gou­ver­ne­ment aille direct au clash, comme nous le pro­po­sons avec le front de gauche en France avec notre déso­béis­sance aux trai­tés européens.
            Et du coup par aprio­ri il est enclin à croire tout ce qui va dans le sens de ses convic­tions, comme vous. Il pré­tend qu’il n’y a que des jeux de mots alors que j’ai lis­té les conces­sions faites par les diri­geants euro­péens, chan­ge­ments bien réels.
            Sans par­ler des mesures sociales et éco­no­miques qui ont été prises aussitôt.

            Et tous les deux vous êtes dans l’erreur.
            Ce mon­sieur fait beau­coup de tort à son camp en appe­lant à la défec­tion alors que le gou­ver­ne­ment vient juste d’être mis en place.
            Et c’est tota­le­ment ingrat alors que Syri­za a repris à leur compte son com­bat pour obte­nir le rem­bour­se­ment des dettes de guerre allemande.
            J’ai­me­rais bien moi que mon gou­ver­ne­ment relaie mes idées et mon com­bat dans le débat public européen.

            Voyez où vous en êtes arri­vé, pour vous convaincre, vous en êtes à prendre tous les sons de cloches qui vont dans le sens de vos aprio­ri qu’il vienne des pires ultra libé­raux jus­qu’aux sou­tiens de Syri­za les plus radi­caux et JAMAIS vous n’ac­cor­dez la moindre atten­tion à tous les autres, notam­ment à Syri­za eux-même ?

            Je vous ai en outre don­né le lien vers le texte, et don­né en exemple une expli­ca­tion d’une par­tie du texte, l’a­vez-vous lu pour véri­fier par vous même ???

          • etienne

            San­dy, vous me dites « et JAMAIS vous n’accordez la moindre atten­tion à tous les autres, notam­ment à Syri­za eux-même »

            Mais voyons, vous mijo­tez dans vos propres trouilles, issues de faits que vous inven­tez et gros­sis­sez tout seul : JE LIS Yanis Varou­fa­kis (depuis décembre) dans le texte (et vous ?) ; et je trouve pas­sion­nant ; et j’ai évi­dem­ment de l’es­poir dans ce gars-là au pou­voir ; et je le dis déjà en confé­rence quand j’en ai l’oc­ca­sion…

            Mais vous, sim­ple­ment parce que je refuse de me lais­ser (encore) ber­ner par les Élus (comme on l’a­vait fait en 1981) sans gar­der une bonne réserve de pru­dence (à cause de l’im­pla­cable pilo­ri unio­neu­ro­péen, s’il n’est pas écar­té), vous res­tez enfer­mé dans votre cari­ca­ture de sol­dat du Par­ti du Bien, et vous me faites les pires reproches en vous fon­dant… sur rien qui vaille.

          • Sandy

            http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/02/23/20002–20150223ARTFIG00017-grece-tsipras-persiste-et-signe-contre-l-austerite.php

            http://​www​.latri​bune​.fr/​a​c​t​u​a​l​i​t​e​s​/​e​c​o​n​o​m​i​e​/​i​n​t​e​r​n​a​t​i​o​n​a​l​/​2​0​1​5​0​2​2​3​t​r​i​b​3​3​5​7​f​c​1​9​d​/​l​a​-​g​r​e​c​e​-​p​o​u​r​r​a​i​t​-​e​n​c​a​i​s​s​e​r​-​p​l​u​s​-​d​e​-​7​-​m​i​l​l​i​a​r​d​s​-​d​-​e​u​r​o​s​-​g​r​a​c​e​-​a​u​x​-​r​e​f​o​r​m​e​s​-​p​r​e​v​u​e​s​.​h​tml

            Et voi­là, vous trou­vez qu’un gou­ver­ne­ment qui per­siste à vou­loir appli­quer son pro­gramme est un gou­ver­ne­ment qui a capitulé ?

            Nous devrions tous être dans la rue à les sou­te­nir et à nous oppo­ser aux poli­tiques néo­li­bé­rales d’aus­té­ri­té, et au lieu de cela, parce que vous êtes récep­tifs à toutes les calom­nies et au venin de tous ceux qui ont inté­rêt à ce que Syri­za échoue et que leur action ne se pro­page pas dans d’autres pays, au lieu de ça vous par­ti­ci­pez à ali­men­ter le poi­son du doute qui pousse les gens à se désolidariser.

            Il serait temps d’ou­vrir les yeux, l’es­poir il est bien du côté de Syriza.

          • etienne

            La BCE craint que la Grèce adopte le Glass-Steagall

            http://​www​.soli​da​ri​teet​progres​.org/​g​r​e​c​e​-​g​l​a​s​s​-​s​t​e​a​g​a​l​l​-​c​r​a​i​n​t​-​b​c​e​.​h​tml
            20 février 2015

            Plu­sieurs indi­ca­tions per­mettent de croire que la Banque cen­trale euro­péenne (BCE) vit dans la crainte que le gou­ver­ne­ment d’Alexis Tsi­pras pré­pare des mesures de sépa­ra­tion ban­caire de type Glass-Stea­gall Act.

            Étant don­né qu’une telle réforme figure aus­si bien au pro­gramme de Syri­za que celui des Grecs indé­pen­dants de Panos Kam­me­nos, les deux par­tis for­mant le gou­ver­ne­ment de coa­li­tion actuel­le­ment au pou­voir, cette crainte pour­rait se révé­ler justifiée.

            Le Pre­mier ministre-adjoint Yan­nis Dra­ga­sa­kis a amor­cé depuis quelques semaines un pro­ces­sus de réor­ga­ni­sa­tion des grandes banques grecques, dites à « carac­tère sys­té­mique », dont le gou­ver­ne­ment est l’actionnaire majo­ri­taire à tra­vers le fond de ren­floue­ment ban­caire mis en place dans le cadre de l’accord de renflouement.

            Jusqu’à pré­sent, le gou­ver­ne­ment n’avait pas uti­li­sé ses droits de ges­tion, mais Dra­ga­sa­kis a déci­dé qu’il allait doré­na­vant inter­ve­nir. Après avoir négo­cié avec les autres membres du conseil d’administration de ces grandes banques ain­si qu’avec les autres action­naires, il a fait chan­ger les membres de la direc­tion des quatre plus grandes banques.

            Même si les détails ne sont pas connus, l’objectif est de s’attaquer au por­te­feuille des prêts non-per­for­mants, et de faire en sorte que les banques prêtent à nou­veau aux acteurs de l’économie réelle. Selon des acteurs de la finance grecque, les déci­sions de Dra­ga­sa­kis s’accordent par­fai­te­ment aux pro­messes faites par le gou­ver­ne­ment, selon les­quelles les banques seraient gérées dans l’intérêt de l’économie réelle, et en par­ti­cu­lier des citoyens, puisqu’elles ont été ren­flouées aux dépens du contribuable.

            La veille d’une réunion du conseil de direc­tion de la Banque natio­nale de Grèce, la plus grande banque com­mer­ciale pri­vée du pays, qui doit élire son nou­veau Pdg, la BCE avait publié une lettre adres­sée au gou­ver­ne­ment d’Athènes et aux banques, à tra­vers le Méca­nisme de sur­veillance unique (MSU) qui super­vise les banques des 19 pays membres de la zone euro, pré­ve­nant que le MSU se devait d’approuver tout chan­ge­ment effec­tué dans la ges­tion de la banque.

            Le nou­veau Pdg de la banque devrait être l’ancienne ministre de l’économie, Mme Lou­ka Kat­se­li, selon le quo­ti­dien grec Kathi­me­ri­ni. Un coup d’oeil rapide à la car­rière de Kat­se­li pour­rait expli­quer l’inquiétude de la BCE. Elle est tout d’abord une éco­no­miste et une per­son­na­li­té poli­tique recon­nue. Elle exer­çait de hautes fonc­tions dans le par­ti Pasok mais en avait été expul­sée après qu’elle eut refu­sé de cau­tion­ner le Mémo­ran­dum de la Troïka.


            Lou­ka Kas­te­li, qui pour­rait prendre la direc­tion de la Banque natio­nale de Grèce, a été ministre de l’Economie puis du tra­vail entre octobre 2009 et juin 2011 dans le gou­ver­ne­ment socia­liste de George Papan­dreou qu’elle a quit­té pour pro­tes­ter contre la poli­tique d’austérité.

            Dans un article sou­mis à l’occasion de la Confé­rence du 20e anni­ver­saire du Centre pour le dia­logue poli­tique au Ban­gla­desh le 18 novembre 2014, inti­tu­lé « Expé­riences d’ajustement récentes dans la fis­ca­li­té et le mar­ché du tra­vail en Europe : leçons pour les pays à bas reve­nu » (Recent Fis­cal and Labor Mar­ket Adjust­ment Expe­rience in Europe — Les­sons for the Low Income Coun­tries), elle avait dénon­cé avec force l’abrogation de Glass-Steagall :

            « L’abrogation de la Loi Glass-Stea­gall en 1999 a encou­ra­gé les ins­ti­tu­tions finan­cières à s’engager sans contrainte dans les acti­vi­tés d’investissement et de spé­cu­la­tion en concert avec les banques com­mer­ciales, et les a inci­té à mini­mi­ser les risques au moyen de la titri­sa­tion des prêts et de Cre­dit Default Swaps (CDS), etc. 

            Elles ont créé des fonds spé­cu­la­tifs off­shore, non-décla­rés et non-régle­men­tés, pro­mues les échanges de déri­vés et déve­lop­pées des pro­duits et ins­tru­ments finan­ciers com­pli­qués, de manière à contour­ner les exi­gences de trans­pa­rence et/ou de capi­ta­li­sa­tion deman­dées par les auto­ri­tés. Elles ont com­men­cé à spé­cu­ler sur les mar­chés de capi­taux et à mani­pu­ler les mar­chés des changes, ce pour quoi elles font face aujourd’hui à des pour­suites judi­ciaires et sont obli­gées de payer de sévères amendes. (…) 

            Le pro­ces­sus de déci­sion poli­tique est par consé­quent, par­ti­cu­liè­re­ment en temps de crise, influen­cé par les inté­rêts d’un sys­tème finan­cier glo­bal qui, en l’absence de régle­men­ta­tion, d’incitatifs appro­priés et de super­vi­sion effi­cace, pour­voit à ses propres inté­rêts plu­tôt qu’à ceux du pays : telle est la leçon qui doit être tirée de la crise. » 

            Source : Soli­da­ri­té et Progrès

          • nlesca

            @Sandy : je ne sais pas bien si c’est est à moi que tu par­lais à pro­pos de doute et de sen­si­bi­li­té à la parole langues de vipères mais si c’est est le cas je ne vois pas le rap­port avec ma cla­ri­fi­ca­tion à pro­pos de la extrême droite.

            Déjà à pro­pos du doute, bien sûr qu il faut dou­ter, de l’ab­sence de doute et de remise en ques­tion nait le fameux fas­cisme, cepen­dant ras­sures toi je suis une per­sonne ayant un esprit cri­tique plu­tôt déve­lop­pé et j ai la vani­té de pen­ser que je ne suis pas si simple à mani­pu­ler, en tout cas de moins en moins à mesure que je prends de l’âge. 

            En ce qui concerne Syrie saches que je les sou­tiens et que je ne suis abso­lu­ment pas sen­sible aux calom­nies des médias sou­mis au « néo libé­ra­lisme » qui devrait s’ap­pe­ler fas­cisme (soit 99% des médias « connus »)… Bien sûr qu’ils ont réus­si à gra­touiller des trucs mais ils ont quand même du serieu­se­ment debal­lo­ner , il ne faut pas se mentir.

            Après je sais bien que la Grèce est dans une situa­tion par­ti­cu­lière et qu’une sor­tie pure et simple de l’€ pour­rait la rendre encore plus vul­né­rable vis à vis des cha­ro­gnards de la finance (ce qui n’est pas le cas de la France qui aurait bien plus de béné­fices immé­diats à se déga­ger de ce piège à cons).

            Pour Gle­zos je trouve qu’il a une réac­tion extrê­me­ment saine qui d’a­près moi aide Syri­za plus qu’elle ne le des­sert puisque c’est le type de décla­ra­tions qui main­tient la pres­sion et donne des argu­ments à Varou­fa­kis pour s’op­po­ser à la troïka.

            Pour le FdG je peux te dire qu’il y a des choses qui m’ont lar­ge­ment gon­flé en par­ti­cu­lier les âne­ries racon­tées vis à vis d’É­tienne, le hur­le­ment avec les loups lors de la chasse à au neg’­mar­ron Dieu­do et le dis­cours bien foi­reux et gêné au entour­nures à pro­pos de l état israé­lien fas­ciste, colo­nia­liste, criminel.

            On ver­ra bien si je les revote un jour, ce serait à contre-coeur, pour les points de conver­gence par­tiels avec ce que je pense à pro­pos de consti­tuante, de tran­si­tion ecologique…c’est pas sur…

          • katharina

            San­dy

            « que leur action ne se pro­page pas dans d’autres pays, »
            là cela devient comique.

            Pour­quoi com­prendre si on peut cher­cher midi à qua­torze heures ?

            Mais ce n’est pas logique qu’il fau­drait aider Syri­za en tant que fran­cais pour que plus tard la France se libérera.

            (A mon humble avis, la Grèce se libé­re­ra en sor­tant de l’UE d’a­bord. Ce serait un acte libé­ra­teur qui puisse faire bou­ger les choses dans d’ autres pays, sinon : chaque pays a ses traîtres à lui dont il fau­drait se déba­ras­ser plutôt)

          • Sandy

            De nous deux je crois être celui qui n’a jamais eu de pro­blème à iden­ti­fier le bon du mau­vais jus­qu’à pré­sent … Ai-je besoin de le rappeler ?

            Hon­nê­te­ment, voyez ce que le gou­ver­ne­ment grec peut faire avec de la volon­té poli­tique et le débat que cela suscite …

            Alors ima­gi­nez sim­ple­ment ce que pour­rait faire un gou­ver­ne­ment fran­çais ani­mé d’une même volonté ?

            N’im­porte quelle per­sonne qui a voté non avec convic­tion en 2005 com­prend cette stra­té­gie. En votant non beau­coup de per­sonnes ont vou­lu dire stop à la construc­tion euro­péenne néo­li­bé­rale déjà dans un pre­mier temps afin d’ou­vrir le débat sur l’o­rien­ta­tion de la construc­tion euro­péenne dans un 2ème temps.
            Cela n’a pas fonc­tion­né car les fran­çais ont élu Sar­ko­zy (déjà à l’é­poque l’ex­trême droite et les débats poli­ti­ciens arri­vaient à détour­ner l’at­ten­tion des gens sur l’im­mi­gra­tion et l’in­sé­cu­ri­té ) et parce qu’il n’exis­tait pas réel­le­ment de force poli­tique pour défendre cette réorien­ta­tion, les col­lec­tifs uni­taires qui s’en étaient don­nés l’am­bi­tion s’é­tant divi­sés notam­ment sur le choix d’un can­di­dat com­mun pour l’é­lec­tion présidentielle.

            Aujourd’­hui les choses sont dif­fé­rentes, mal­gré tous ces défauts, le front de gauche a le mérite d’exis­ter et avec Mélen­chon nous avons un can­di­dat com­mun naturel.
            Si demain nous nous retrou­vions à gou­ver­ner, c’est déjà un des deux pilliers de l’aus­té­ri­té et du néo­li­bé­ra­lisme qui se serait effon­dré, l’UE étant diri­gée très clai­re­ment par le gou­ver­ne­ment alle­mand aidé du gou­ver­ne­ment français.
            Le rap­port de force ne serait plus dutout le même, et la force de notre volon­té poli­tique serait évi­dem­ment magni­fiée par la force de notre pays ( 2ème puis­sance éco­no­mique, 2ème popu­la­tion en Europe ).
            Les euro­péens ne pour­raient pas comme pour la Grèce mena­cer la France de sor­tir de la zone euro, si la France sor­tait de la zone euro il n’y aurait tout sim­ple­ment plus d’euro.
            Quand au poids de la dette, elle est sans com­mune mesure en France par rap­port à la Grèce, et si nous mena­çons de la restruc­tu­rer, vous ver­rez que tous les créan­ciers seront à genou à implo­rer de pou­voir négocier.

            C’est ça l’en­jeu, cet espoir de prin­temps euro­péen, que l’on défend avec Syri­za en Grèce, que l’on espère voir se pour­suivre avec Pode­mos en Espagne, et que l’on sou­haite voir émer­ger dans tous les autres pays.

            L’é­lec­tion est bien un moyen de por­ter cette volon­té et cet espoir. Parce qu’elle per­met de sou­mettre les déci­sions à un rap­port de force ( suf­frage uni­ver­sel ), et parce que notre seule force, face au pou­voir de l’argent, quand la voix de cha­cun de nous vaut autant que celle d’un puis­sant ou d’un riche, c’est bien notre pos­si­bi­li­té de nous ras­sem­bler et de deve­nir les plus nom­breux, sachant que la force qui découle de la mise en com­mun de nos volon­tés est la plus grande qui existe. 

            S’il y a des per­sonnes qui doivent avoir la trouille, ce sont jus­te­ment les diri­geants euro­péens et toute l’o­li­gar­chie dont ils sont à la tête.
            Et c’est bien pour cela qu’ils font toute cette cam­pagne pour convaincre les gens que le gou­ver­ne­ment grec a capitulé :
            http://​www​.media​part​.fr/​j​o​u​r​n​a​l​/​i​n​t​e​r​n​a​t​i​o​n​a​l​/​2​7​0​2​1​5​/​g​r​e​c​e​-​v​s​-​u​n​i​o​n​-​e​u​r​o​p​e​e​n​n​e​-​l​a​-​g​u​e​r​r​e​-​d​e​s​-​r​e​c​its

        • Sandy

          @ Kata­ri­na

          Les grecs ne veulent pas sor­tir de l’Eu­ro et encore moins de l’UE.
          Aus­si il vous faut com­po­ser avec cette volon­té, même si elle ne va pas dans le sens de vos convictions.
          Les seuls que vous aidez en atta­quant Syri­za ce sont bien les diri­geants euro­péens et toutes les oli­gar­chies qu’ils dirigent.
          Bon sang il ne s’a­git pas de vous deman­der d’a­ban­don­ner vos convic­tions ou vos doutes, il s’a­git de soli­da­ri­té et de choi­sir d’oeu­vrer pour le bon camp.
          Aus­si que pré­fé­rez-vous, que Syri­za réus­sisse et que vous vous retrou­viez à avoir eu tort, ou que Syri­za échoue et que vous vous retrou­viez à avoir eu raison ?

          Ouvrez les yeux sur la situa­tion en France, elle n’est ni favo­rable à mon groupe poli­tique, ni encore moins ( et beau­coup moins ) au vôtre. Aus­si est-ce le moment d’ai­der le FN, le PS et l’UMP ou au contraire le moment de les combattre ?

          Réponse
          • Katharina

            vous avez noté plus haut :

            « De nous deux je crois être celui qui n’a jamais eu de pro­blème à iden­ti­fier le bon du mau­vais jusqu’à pré­sent … Ai-je besoin de le rap­pe­ler ? » – Sandy

            C’est sûr que j’en­tends beau­coup de conne­ries, mais j’en ai rare­ment enten­du une bêtise comme celle-là, Madame.
            Bon, dans les films : des membres de la Sta­si, oubien des curés, mais là, non, pas de nos jours jus­qu’à présent.

        • etienne

          Grèce : les rodo­mon­tades d’Éric Le Bou­cher contre Syriza

          par Blaise Magnin, le 28 février 2015, sur Acri­med :

          Dans un article paru le 22 février sur le site Slate​.fr, Éric Le Bou­cher, qui est aus­si le direc­teur de la rédac­tion d’Enjeux-Les Échos et une vieille connais­sance d’Acrimed [1], fait part de ses obser­va­tions sur l’accord impo­sé par ses créan­ciers inter­na­tio­naux au gou­ver­ne­ment grec diri­gé par Syri­za – et sur l’échec de ce der­nier à obte­nir des conces­sions plus impor­tantes et plus conformes à son pro­gramme. Qu’Éric Le Bou­cher jubile devant ce qu’il appelle « La capi­tu­la­tion grecque » (c’est le titre de l’article), cela n’est guère sur­pre­nant et c’est son droit le plus strict. Encore fau­drait-il que ses opi­nions, plus que ses ana­lyses, soient un tant soit peu étayées… Or force est de consta­ter que si en termes d’invectives la coupe est pleine, le compte en argu­ments éco­no­miques et poli­tiques est loin d’y être. Petite expli­ca­tion (conster­née) de texte.

          Jour­na­lisme éco­no­mique ou gué­rilla idéologique ? 

          http://​www​.acri​med​.org/​a​r​t​i​c​l​e​4​5​9​1​.​h​tml

          Réponse
          • Ana Sailland

            Que l’oc­cu­pa­tion soit mili­taire ou finan­cière, Il y aura tou­jours des Robert Brasillach

      • Katharina

        si on croit à ce « l’i­dée com­mune devient col­lec­tive », oui, mais si on n’a aucun inté­rêt d’être « puis­sant par nombre crois­sant », com­ment on fait ?

        Exac­te­ment, on écoute et on trouve ensemble. Trou­ver des règles com­munes ? Quelle libé­ra­tion si c’est fait sans sciences po ni idéologie.
        Je n’ai jamais com­pris com­ment quel­qu’un pré­fère de se don­ner une iden­ti­té comme « je suis de gauche », « je suis x, je suis y » au lieu de com­mu­ni­quer avec ses conci­toyens et de trou­ver ensemble en res­pon­sa­bi­li­té com­mune, en créant même si per­sonne ne l’a fait avant. Par contre si on adhère à quelque chose, c’est l’i­dée qui est res­pon­sable, pas soi-même. 

        Le tirage au sort est déjà approu­vé dans de nom­breux champs et depuis très long­temps. Sauf qu’à force d’a­voir été sou­mis à des règles com­plè­te­ment faus­sées, nous oubliions com­ment construire des règles ensembles. Même chose pour le par­le­ment direct comme à Port Alegre p.e.: approuvé,marche tel­le­ment bien – niveau de cor­rup­tion réduit à presque zéro pourcents.
        Pour­quoi des gens ont tou­jours le besoin d’  »adhé­rer » à quelque chose (ce à quoi est dans la plu­part des cas vache­ment flou) , à se sou­mettre à un maître qui pour­ra gagner des élec­tions pour eux pour ensuite être à ses trousses – on peut faire mieux.

        Réponse
  17. joss

    La fraude fis­cale en Europe, c’est 2x la dette de toute la zone euro.
    En résu­mé, on nous prête de l’argent (qui nous appar­tient, qu’on nous a volé via la fraude fis­cale) et en guise de « cerise sur le gâteau », on les fait vivre en leur ver­sant des intérêts !

    Alors, la ques­tion à 2 balles (ou 2 euro):
    Doit-on payer ses dettes ?
    Réponse :
    Ca dépend, si on nous prête l’argent qui en fait nous appartient…Non !
    Ca, ce n’est pas une dette, c’est du vol et du survol !

    Expli­qué en 3min ici (le Ptit Filoche illustré) :
    https://​you​tu​.be/​B​x​5​D​z​C​U​i​aVg

    Réponse
      • nlesca

        Autant Filoche est bien gen­til mais en total délire hypo­crite avec son encar­tage au Par­ti Sosio­niste autant l ex porte valise de Pas­qua qui cherche des qua­li­tés à ce sale traître (à la Répu­blique Fran­çaise et aux fran­cais pour le coup) de Gis­card c est du grand gui­gnol… à chaque post tu confirmes, je t avais rodav direct.

        Réponse
        • J-Stéphane
          • nlesca

            Oui je sais je suis vilain. Mais bon je suis déso­lé, on n’est pas obli­gé d’a­do­rer Filoche et Asse­li­neau sous pré­texte qu’on adhère glo­ba­le­ment à la pro­po­si­tion de Chouard sous pré­texte que lui les aime bien. Filoche n’est pas démo­crate du tout, je l’ai enten­du chez Tad­dei expli­quer qu’il était contre un sys­tème réfé­ren­daire et qu’il pré­fère une élite éclai­rée aux manettes, bref, ce mec n’est pas un allié, et ce qu’il dit d’in­té­res­sant, je le trouve chez d’autres. Donc, je pré­fère le lais­ser là où il est. Ça ne mène nulle part à rêver de ce qu’il croit être la gauche au sein d’un par­ti d’ex­trême droite. Quand à Asse­li­neau, c’est car­ré­ment un fan de la 5eme et un bon gros réac. Il est contre l’UE, la belle affaire, en atten­dant il est aus­si oppo­sé aux idées d’EC même s’il tolère qu il s’ex­prime (ô mer­ci). Ce gars est un roi­te­let de grou­pus­cule qui veut être le chef du pays. Je ne le trouve pas inté­res­sant. Et je ne vais pas me fati­guer à expli­quer pour­quoi je traite VGE de traître, je pense que tout le monde connaît son impli­ca­tion dans la loi de 73 et dans le trai­té qui nous nique. Le mec est demo­so­do­mite pervers…

            Et une remarque : l’i­mage pos­tée est rigo­lote ; cepen­dant, je me per­mets de dire que l’on ne peut pas se plaindre de se faire ostra­cisme par les dog­ma­tiques et refu­ser de débattre avec des gens qui ont un avis divergent et qui font l’ef­fort d étayer leurs cri­tique par des argu­ments… parce que trai­ter de troll ou qua­li­fier une inter­ven­tion d éner­gi­vore, ça fait rire, j’aime bien, mais ce n’est pas répondre sur le fond, ce n’est pas trai­ter les objec­tions, ce n’est pas accep­ter le débat.

          • nlesca

            Super chiante la cor­rec­tion auto­ma­tique qui change mes mots.

          • J-Stéphane

            Par­don d’a­voir été taquin, mais je pense sin­cè­re­ment que l’on ne peut pas envi­sa­ger d’é­crire des règles démo­cra­tiques sans avoir défi­ni au préa­lable les règles de débat démocratique.

            Ces règles ne doivent sur­tout pas reprendre les règles de débats oli­gar­chiques, à mon avis, ça n’au­ra pour effets que de faire per­du­rer une poli­tique qui repose sur le règne par la dis­corde, alors que la démo­cra­tie, plus que le pou­voir du peuple, ce que nous espé­rons tous, c’est la concorde du peuple, et même des peuples.

            Main­te­nant, je ne vais pas faire mon dic­ta­teur en dic­tant mes propres règles de débat démo­cra­tique, mais il me semble que l’on peut déjà pros­crire de s’en prendre au mes­sa­ger et de mettre des éti­quettes politiques…

            Seul, je ne peux être démo­cra­tique, c’est la somme de nous qui est démo­cra­tique, l’u­nion fait la démo­cra­tie, la démo­cra­tie c’est la concorde.

          • nlesca

            Non non c était drôle, main­te­nant l expli­ca­tion deriere est inté­res­sante. ..mais je vais t avouer : je suis le pro­duit de mon envi­ron­ne­ment, je ne suis pas sur d être per­son­nel­le­ment com­pa­tible avec mes ideaux, j ai été bien trop lobo­to­mie au dar­wi­nisme ultra libé­ral… il y a un gros déca­lage entre ce que j ai appris, ce que je pense, et la façon dont je me com­porte… Je suis bien trop mal­po­li, agres­sif et indi­vi­dua­liste pour la démo­cra­tie. Mais j aime­rai faire mieux et sur­tout j aspire à beau­coup mieux pour mon fils…

            Après la dame la je suis déso­lé mais au départ c est elle qui a ten­té de me col­ler toutes les éti­quettes qu elle a pu alors qu elle n avait pas d élé­ments, c est ait allu­ci­nant de pré­ju­gés. En ce qui me concerne je lui ren­voi la poli­tesse du col­lage d éti­quette, OK, mais je me base sur ce qu elle dit… Tu as vu l article poste par EC qu il décrit comme éma­nant de la véri­table extrême droite (son expres­sion, mais je suis du même avis), le pre­mier com­men­taire c est madame qui trouve l article super… l éti­quette elle se la colle toute seule en fait.

  18. Gerg

    Bon­jour,
    Cet ate­lier a t il eu lieu ?
    Quels sont les retours ?
    Cordialement
    Greg

    Réponse
  19. BA

    Chiffres Euro­stat publiés le jeu­di 22 jan­vier 2015 :

    Dette publique de la Grèce : 315,509 mil­liards d’euros, soit 176 % du PIB.
    En clair : la Grèce est en faillite.
    Or que lisons-nous aujourd’hui ?

    « L’autre élé­ment impor­tant, c’est que la BCE, puis­qu’un accord a été trou­vé, va pou­voir réin­tro­duire la déro­ga­tion qui per­met­tait aux banques grecques de se refi­nan­cer nor­ma­le­ment à son gui­chet en uti­li­sant les dettes d’E­tat comme col­la­té­raux, autre­ment dit comme garan­tie. Ceci per­met­tra, in fine, à l’E­tat de finan­cer une par­tie de ses besoins par l’é­mis­sion de bons à court terme. »

    http://​www​.latri​bune​.fr/​a​c​t​u​a​l​i​t​e​s​/​e​c​o​n​o​m​i​e​/​u​n​i​o​n​-​e​u​r​o​p​e​e​n​n​e​/​2​0​1​5​0​2​2​0​t​r​i​b​7​3​6​2​0​a​4​f​a​/​a​c​c​o​r​d​-​s​u​r​-​l​a​-​g​r​e​c​e​-​a​-​l​-​e​u​r​o​g​r​o​u​p​e​-​s​u​r​-​u​n​-​f​i​n​a​n​c​e​m​e​n​t​-​d​e​-​q​u​a​t​r​e​-​m​o​i​s​.​h​tml

    Dans les quatre mois qui viennent, voi­ci ce qui va se passer :
    1- La Grèce est inca­pable de rem­bour­ser quoi que ce soit.
    2- La Grèce va quand même conti­nuer à émettre des obli­ga­tions d’État.
    3- Les banques grecques vont quand même ache­ter ces obli­ga­tions d’État.
    4- Ensuite, les banques grecques vont refour­guer ces obli­ga­tions d’État à la BCE comme collatéraux.
    5- La BCE va quand même accep­ter ces obli­ga­tions pour­ries, et elle va quand même conti­nuer à prê­ter des mil­liards d’eu­ros aux banques grecques.
    6- La Grèce va conti­nuer à se sur­en­det­ter. De toute façon, elle ne rem­bour­se­ra pas sa dette.
    7- En Grèce, les euro­péistes vont conti­nuer à empi­ler des caisses de dyna­mite par-des­sus les caisses de dyna­mite déjà existantes.

    Encore quatre mois à empi­ler des caisses de dyna­mite supplémentaires.

    Encore quatre mois de fuite en avant.

    Réponse
    • Ana Sailland

      Ceux qui votent la guerre exté­rieure y vont »> j’adore 🙂

      Réponse
      • Ronald

        Moi aus­si, je suis favo­rable à cette idée. C’est un bon prin­cipe que si ceux qui prennent les déci­sions étaient les mêmes que ceux qui les subissent, beau­coup de choses seraient dif­fé­rentes. C’est une idée qu’on a déjà enten­du sous des formes sem­blables. Claude Rochet (lors de l’é­change entre Etienne et Domi­nique Jamet) pro­pose l’i­dée que les per­sonnes qui sou­haitent expul­ser les étran­ger se chargent elles-mêmes d’al­ler les cher­cher chez eux et de les mettre dans des bateaux. Ou encore San Gior­gio qui est d’a­vis que les gens qui sont en faveur de la peine de mort soient en même temps prêts à faire office de bourreau.

        Mais autant le prin­cipe est plai­sant en théo­rie, autant il n’est pas aisé à mettre en pra­tique. Parce que dans les fait, on n’a pas besoin de tant de per­sonnes qui se chargent des cor­vées. La « menace » n’est donc pas tel­le­ment dis­sua­sive. Par exemple si l’on déci­dait que pour implan­ter une cen­trale nucléaire, on tire­rait au sort par­mi les com­munes qui se sont pro­non­cé en faveur du nucléaire. Vu que l’on n’a besoin que de quelques cen­trales pour le pays, il y a en a beau­coup qui mal­gré cela se pro­non­ce­raient en faveur, pariant que le sort tom­be­rait pro­ba­ble­ment sur une autre com­mune que la leur. Pour l’exemple cité dans la vidéo, de l’en­ga­ge­ment mili­taire des per­sonne qui ont voté la guerre, outre le fait que l’on n’a pas besoin d’en­ga­ger tout le monde, c’est encore plus com­pli­qué. Car beau­coup de gens ne sont pas aptes à la guerre : les per­sonnes âgées, les malades, … Alors quoi : ou cer­tains peuvent voter, mais ne courent pas de risque, ou alors cer­tains ont le droit de vote sur un sujet qui engage tout le pays, mais pas d’autres ? Il n’y a pas de solu­tion réel­le­ment satisfaisante.

        Réponse
      • Jacques Roman

        ATELIERS CONSTITUANTS

        @Étienne

        Il me semble utile de répé­ter mon opi­nion que ces ate­liers n’au­ront pas plus d’im­por­tance que des conver­sa­tions de zinc tant qu’un comi­té de rédac­tion cen­tral ne s’oc­cu­pe­ra pas de mettre en forme les pro­po­si­tions et de les dif­fu­ser sur un site spé­cial auquel tout le monde pour­ra avoir accès et devra se repor­ter avant de par­ti­ci­per à un ate­lier, de manière à évi­ter les doubles emplois et les gas­pillages de temps et à faire avan­cer les choses. 

        Les vidéos ne rem­placent en aucun cas des comptes ren­dus écrits… et bien écrits. Sur­tout quand le son est défi­cient (ou alors ce sont mes oreilles qui flanchent).

        Vous seriez tout indi­qué pour prendre la res­pon­sa­bi­li­té de la coor­di­na­tion, c’est évident : mal­heu­reu­se­ment, votre prio­ri­té n’est pas là : dom­mage, très dom­mage pour votre action. Pour le moment, vous piétinez.

        Ami­ca­le­ment. JR

        Réponse
        • EFFAB

          Je suis bien d’ac­cord avec vous, JACQUES, cela pié­tine trop au vu des enjeux, man­quant tota­le­ment de cohé­sion et sans lon­gueur d’a­vance aucune…

          « Ils ont depuis long­temps modé­li­sé toute réac­tion indi­vi­duelle ou col­lec­tive que nous pour­rions entre­prendre pour notre libération.
          En terme d’E­checs, ils jouent avec les blancs, ont tou­jours de l’avance »
          Phi­lippe LOUVET, L’illu­sion parentale

          Réponse
        • Ana Sailland

          @Jacques, bonne revenue 🙂

          Le pro­jet n’est pas encore d’é­crire la consti­tu­tion mais d’ap­prendre à le faire. Et ceci à tra­vers des « conver­sa­tions de zinc » jus­te­ment, avec l’in­ten­tion de fabri­quer des citoyens, consti­tuants, et com­pé­tents en poli­tique, gué­ris de la pen­sée-poi­son injec­tée savam­ment dans leur esprit : « t’as pas la carrure »

          Il n’y a pas de démo­cra­tie sans une foule de citoyens com­pé­tents, et cette foule ne sort pas d’une pochette sur­prise. Et en tout cas pas d’une struc­ture centralisée.

          Par contre, expé­rience vécue, s’il est facile d’im­pul­ser des ate­liers consti­tuants, il est beau­coup plus dif­fi­cile d’ob­te­nir que les invi­tés deviennent à leur tour des impulseurs.

          Si chaque ate­lier géné­rait un ou deux impul­seurs neufs, nous serions des mil­lions en moins de temps qu’il n’en fut pour sourire.

          C’est cela qu’il faut tenter.

          Les causes du sui­visme sont cultu­relles et psy­cho­lo­giques. Héri­tage psy­cha­na­ly­tique de l’His­toire bien plus que de source arché­ty­pale ou géné­tique. Il y a un mur quan­tique à sau­ter. Sui­vi on l’es­père d’ef­fet d’avalanche.

          En outre, il me semble que réunir les tra­vaux dis­per­sés pour en faire un rea­der’s digest ou plus encore une ébauche tra­vaillée serait tota­le­ment contraire à l’es­prit viral, car inhi­bant la volon­té indi­vi­duelle de participer/imaginer/innover : si c’est déjà avan­cé, pour­quoi m’en mêler se diront les gens.

          Doit on pour autant nous affron­ter sur ce point, Jacques, cer­tai­ne­ment pas : les deux méthodes sont très dif­fé­rentes mais, com­plé­men­taires, elles peuvent être pro­po­sées par des per­son­nages phares/modestes différents.
          Qui pour votre méthode ? 😉

          Réponse
          • EFFAB

            @ANA (10h36, 23 fév)

            Un sacré « mur quan­tique », c’est le moins qu’on puisse dire !
            Je suis bien d’ac­cord sur tout, ce tra­vail sur le ter­rain, sur les consciences, mais se conten­ter de jouer les noirs (cette inver­sion à notre encontre) dénote bien de notre part un temps de retard et ce manque d’am­bi­tion et d’au­dace. Bref…

            PéPIN

            (10h25, aujourd’­hui, lun­di 23 fév)

    • Ana Sailland

      Est on sûr que l’ UE peut éjec­ter un état membre. (Je ne crois pas ) ?

      ((( Pour sor­tir il y a l’ar­ticle 50, mais pour éjec­ter, .….…. ?!? Quel­qu’un sait ? )))

      Réponse
  20. etienne

    httpv://youtu.be/hVpF00D0TeU

    Réponse
  21. etienne

    « Les choses se pré­cisent : La salle est réser­vée [same­di 28 février], il s’a­git de la grande salle de l’as­so­cia­tion du Ler­chen­berg, 11 rue du Cercle, à Mul­house-Dor­nach. Elle peut conte­nir jus­qu’à 350 per­sonnes, elle est à nous à par­tir de 16 h. et jus­qu’à 23 heures (sachant qu’il fau­dra la rendre ran­gée et nettoyée).
    Je ver­rais bien un petit « ate­lier consti­tuant » entre 16 h. et 18 h.30 pour les par­ti­ci­pants les plus motivés… »
    Patrice Camille Desmoulins
    https://​www​.face​book​.com/​e​v​e​n​t​s​/​1​5​7​1​8​5​1​0​8​9​7​0​3​6​7​1​/​p​e​r​m​a​l​i​n​k​/​1​5​8​4​9​0​7​7​7​5​0​6​4​6​69/

    Réponse
  22. Ana Sailland

    Un an après le 49.3, le fameux article 11 qui n’est pas un RIP 😉 per­met à 185 par­le­men­taires sur 925 de lan­cer une consul­ta­tion popu­laire ( besoin de moins de 5 mil­lions de soutiens).

    C’est pas rien .….…..

    Réponse
  23. etienne

    httpv://youtu.be/zCUIS_-6F_s

    Réponse
    • Ana Sailland

      La recu­lade finale est attristante 🙂

      Réponse
      • zedav

        Ce n’est pas du tout une recu­lade mais une magis­trale mani­pu­la­tion de l’auditoire !

        1) Se mon­trer déten­teur d’un savoir qui impres­sionne et confère un sta­tut de « sachant ». En par­ta­geant ce savoir, l’o­ra­teur sus­cite de plus une forme de gra­ti­tude de la part celui qui le reçoit. (Induc­tion du phé­no­mène de sou­mis­sion à l’au­to­ri­té per­çue comme légi­time ET bonne)

        2) Pour par­faire l’empathie et la confiance du public, l’o­ra­teur exprime quelques faits dif­fi­ci­le­ment contes­tables, quelques cri­tiques du sys­tème qui ren­con­tre­ront for­cé­ment l’as­sen­ti­ment du plus grand nombre et même quelques idées sub­ver­sives (conces­sions pro­vi­soires, par­tielles et stra­té­giques) qui donnent à l’au­di­toire le sen­ti­ment que l’o­ra­teur est de « leur » côté, du côté du peuple. (stra­té­gie du pied dans la porte ou amorçage).

        3) Une fois le public conquis, il est pos­sible de faire demi tour au moyen de quelques argu­ments habiles expri­més avec élo­quence (et méthode Coué, cf. lors­qu’il res­sasse l’im­por­tance du moment élec­tif, pro­ba­ble­ment le pas­sage le plus faible de sa per­for­mance) argu­ments dont le carac­tère fal­la­cieux est dif­fi­cile à détec­ter pour un audi­toire déjà séduit (baisse de l’es­prit critique).

        4) Retour à la case départ : « ce sys­tème est le pire à l’ex­cep­tion de tous les autres »

        Tout cela est bien trop admi­ra­ble­ment orches­tré pour qu’il ne s’a­gisse pas d’un contre feu délibéré…(ou alors je ne suis qu’un gros parano !)

        A suivre avec la seconde par­tie (dans laquelle il devra faire preuve d’en­core plus d’ha­bi­le­té) mais en atten­dant, cha­peau l’artiste !

        Réponse
        • zedav

          Jetez juste un coup d’œil aux spon­sors, il y a notam­ment Sciences Po, dont on peut évi­dem­ment attendre beau­coup en matière de remise en cause du système !

          Tout à fait acces­soi­re­ment, ce gars est expert en rhé­to­rique, alors… mer­ci pour le cours, prof !

          Réponse
          • zedav

            Rhé­to­rique : science et l’art de l’ac­tion du dis­cours sur les esprits (wiki­pe­dia)

          • Ana Sailland

            Zedav, tu mets des mots sur le malaise.

            Peut être cepen­dant le pro­ces­sus de domes­ti­ca­tion de l’es­pèce par l’es­pèce est il plus com­plexe qu’il n’y paraît 😉

    • EFFAB

      Un beau par­leur se met­tant en scène… vais-je prendre la peine d’é­cou­ter la suite, après tout ce que je sais déjà, ajou­té à ça cette conscience plu­tôt éveillée, cette vaste syn­thèse per­son­nelle, tout ce sens plus cau­sal et même éso­té­rique qui me déter­minent aujourd’­hui ?… je sais bien, cha­cun use des mots qu’il sait et plaise à Dieu que cer­tains plus capables en ceci et cela puisse alors expri­mer en eux tout ce poten­tiel… mais tant de beaux dis­cours, tant de bonnes volon­tés qui ont rêvé le meilleur autant qu’elles nous ont abusés_c’est bien pour cela qu’au­jourd’­hui je me méfie comme de la peste des beaux par­leurs comme de tout dis­cours par trop rodé et sans ani­croches aucunes, expert en com­mu­ni­ca­tion, finas­sier de belle réthéo­rique et maî­trise qua­si par­faite de son audi­toire et de son discours.
      Méfiance donc, gui­gnol encos­tu­mé et déso­lé d’a­vance si je me suis four­voyé, mais au point où j’en suis par­ve­nu de mon che­mi­ne­ment inté­rieur comme de ce constat géné­ral, disons que je pré­fère pré­ve­nir que guérir…

      Réponse
      • Ana Sailland

        Oui Effab, on peut avoir ce sen­ti­ment d’un beau parleur.
        Mais des styles dif­fé­rents pour tou­cher des classes dif­fé­rentes, c’est positif.

        Réponse
        • EFFAB

          Oui, je recon­nais ce « gui­gnol » ici un peu exces­sif, mais c’est à des­sein, je ne vou­drais sur­tout pas paraître moi-même plus beau et plus ver­tueux que je ne suis.

          (10h56, lun­di 23 fev)

          Réponse
    • EFFAB

      L’ex­cep­tion­na­li­té unique de l’é­lec­tion ^^ c’est oublier bien vite le pou­voir des médias et tout ce tra­vail de sape, de for­ma­tage et de dés­in­for­ma­tion sur l’o­pi­nion et les esprits, ces consciences endor­mies, noyau­tées, can­cé­ri­sées… les mer­dias, la pré­ten­due Édu­ca­tion Natio­nale, la Culture débi­li­tante ou par trop éli­tiste et, for­cé­ment, trop cloi­son­née, et cette Chose et puis­sance publique qui, désor­mais, n’a plus grand chose à envier à ce grand Machin atlan­tiste usur­pa­teur et Monopolystique !
      Une micro-confé­rence où se dit des choses inté­res­santes, où sont citées bien des lieux et for­mules com­munes à la pen­sée alter­na­tive et citoyenne… mais pour quel résul­tat au juste ? mais dans quel des­sein véri­table ? Là il serait judi­cieux de mieux connaître le par­cours de ce jeune rhé­teur comme la pré­sence et la com­po­si­tion de ce public.

      Le Géné­ral ^^

      Réponse
  24. BA

    2008 : dette publique de la Grèce : 263,284 mil­liards d’eu­ros, soit 112,9 % du PIB.

    En 2008, les autres nations euro­péennes auraient dû accep­ter de subir des pertes. Elles auraient dû accep­ter que la Grèce fasse défaut sur la tota­li­té de sa dette publique. Mais, mal­heu­reu­se­ment, elles n’ont pas vou­lu subir des pertes.

    En 2008, l’Al­le­magne, la France, et tous les autres mou­tons de Panurge bêlent : « C’est pas grave. Nous refu­sons de subir des pertes. Nous conti­nuons à prê­ter des mil­liards d’eu­ros à la Grèce en faillite. »

    2009 : dette publique : 129,7 % du PIB.

    L’Al­le­magne, la France, et tous les autres mou­tons de Panurge bêlent : « C’est pas grave. Nous refu­sons de subir des pertes. Nous conti­nuons à prê­ter des mil­liards d’eu­ros à la Grèce en faillite. »

    2010 : dette publique : 148,3 % du PIB.

    L’Al­le­magne, la France, et tous les autres mou­tons de Panurge bêlent : « C’est pas grave. Nous refu­sons de subir des pertes. Nous conti­nuons à prê­ter des mil­liards d’eu­ros à la Grèce en faillite. »

    2011 : dette publique : 170,3 % du PIB.

    En début d’an­née 2012, la Grèce a fait défaut : 115 mil­liards d’eu­ros de dettes ont été effacés.

    2012 : dette publique : 157,2 % du PIB.

    L’Al­le­magne, la France, et tous les autres mou­tons de Panurge bêlent : « C’est pas grave. Nous refu­sons de subir des pertes. Nous conti­nuons à prê­ter des mil­liards d’eu­ros à la Grèce en faillite. »

    2013 : dette publique : 175,1% du PIB.

    L’Al­le­magne, la France, et tous les autres mou­tons de Panurge bêlent : « C’est pas grave. Nous refu­sons de subir des pertes. Nous conti­nuons à prê­ter des mil­liards d’eu­ros à la Grèce en faillite. »

    Troi­sième tri­mestre 2014 : dette publique de 315,509 mil­liards d’euros, soit 176 % du PIB. 

    L’Al­le­magne, la France, et tous les autres mou­tons de Panurge bêlent : « C’est pas grave. Nous refu­sons de subir des pertes. Nous conti­nuons à prê­ter des mil­liards d’eu­ros à la Grèce en faillite. »

    Dans le Quart Livre, cha­pitre VIII, Rabe­lais écrit :

    Sou­dain, je ne sais com­ment cela se pro­dui­sit, je n’eus pas le loi­sir de le consi­dé­rer, Panurge, sans dire autre chose, jette en pleine mer son mou­ton criant et bêlant. Tous les autres mou­tons criant et bêlant sur le même ton com­men­cèrent à se jeter et à sau­ter dans la mer tous à la file. Le pre­mier à sau­ter der­rière son com­pa­gnon était dans la foule. Il n’était pas pos­sible de les en empê­cher. Vous savez en effet que c’est le natu­rel du mou­ton, de tou­jours suivre le pre­mier, où qu’il aille. De plus Aris­tote dit au livre IX de l’Histoire des Ani­maux que c’est le plus sot et le plus inepte ani­mal du monde. Le mar­chand, tout effrayé de voir devant ses yeux périr et se noyer ses mou­tons, s’efforçait de les en empê­cher et de les rete­nir de toutes ses forces. Mais c’était en vain. Ils sau­taient tous à la suite dans la mer, et y périssaient. 

    http://​fr​.wiki​source​.org/​w​i​k​i​/​L​e​_​Q​u​a​r​t​_​L​i​vre

    L’his­toire de la zone euro se ter­mi­ne­ra de la même façon :

    « Ils sau­taient tous à la suite dans la mer, et y périssaient. »

    Réponse
    • Katharina

      Mais il y a aus­si cha­pitre LVIII :

      Enigme trouve es fon­de­mens de l’abbaye des The­le­mites. Cha. lvi.
      Vignette 199
      Auvres humains qui bon heur attendez,

      Levez voz cueurs, & mes ditz entendez.
      S’il est epr­mys de croyre fermement
      Que par les corps que sont au firmament,
      Humain esprit de soy puisse advenir
      A pro­non­cer les choses à venir :
      Ou si l’on peult par divine puissance
      Du sort futur avoir la congnoissance,
      Tant que l’on iuge en asseu­ré decours
      Des ans long­tains la des­ti­née & cours :
      Ie foys sça­voir à qui le veult entendre,
      Que cest hyver pro­chain sans plus attendre
      Voyre plus tost en ce lieu où no’sommes
      Il sor­ti­ra une manière d’hommes
      Las de repoz & faschez de seiour,
      Qui fran­che­ment iront & de plein iour
      Subor­ner gents de toutes qualitez
      A dif­fe­rentz & partialitez.
      Et qui voul­dra les croyre & escouter :
      Quoy qu’il en doibve adve­nir & confier,
      Ilz feront mettre en debatz apparentz.
      AMys entre eulx & les proches parents,
      Le filz har­dy ne crain­dra l’impropère
      De se ban­der contre son propre père.
      Mesmes les grandz de noble lieu sailliz
      De leurs subiectz seront assailliz,
      Et le deb­voir d’honeur & reverence,
      Per­dra pour lors tout ordre & difference.

      Car ilz diront que chas­cun en son tour
      Doibt aller hault, & puis faire retour.
      Et sur ce poinct tant seront de meslées,
      Tant de dis­cordz, venues, & allées
      Que nulle his­toyre, ou sont les grans merveilles
      Ne fait recit d’esmotions pareilles,
      Lors se ver­ra maint homme de valeur
      Par l’esguillon de ieu­nesse & chaleur
      Et croyre trop ce fervent appetit
      Mou­rir en fleur, & vivre bien petit.
      Et ne pour­ra nul lais­ser cest ouvraige
      Si une foys il y mect le couraige :
      Qu’il n’ayt emply par noises et debatz
      Le ceil de bruit, & la terre de pas.
      Alors auront non moindre autorité
      Hommes sa, s foy, que gens de verité.
      Car tous suy­vront la creance et estude
      De l’ignorance & sotte multitude,
      Dont le plus lourd sera receu pour iuge.
      O dom­mai­geable & penible deluge.
      Deluge, sis ie & à bonne raison,
      Car ce tra­vail ne per­dra sa saison
      Ny n’en sera deli­vrée la terre :
      Puisques à tant qu’il ne sorte à grand erre
      Soub­daines eaux, dont les plus attrempez
      En com­bat­tant seront prins & trempezn
      Et à bon droict : car leur cueur adonné
      A ce com­bat, n’aura point pardonné
      Mesmes aux trop­peaux des inno­centes bestes,
      Que de leurs nerfz, & boyaux deshonnestes,
      Il ne soit faict, non aux dieux sacrifice,

      Mais aux mor­telz ordi­naire service.
      Or main­te­nant ie vous laisse penser
      Com­ment le tout se pou­ra dispenser.
      Et quelz repos en noise si profonde
      Aura le corps de la machine ronde.
      Les plus heu­reux qui plus d’elle tiendront,
      Moins de la perdre & gras­ter s’abstiendront.
      Et tasche­riont en plus d’une manière
      A la ser­vir & rendre prisonnière,
      En tel endroict que sa pauvre deffaicte
      N’aura recours que à cel­luy qui l’a faicte.
      Et pour le pis de son triste accident
      Le cler soleil, ains que estre en occident
      Lair­ra espandre obs­cu­ri­té sus elle,
      Plus que l’eclipse, ou de nuyct naturelle,
      Dont en un coup per­dra la liberté,
      Et du hault ciel la faveur & clarté
      Ou pour le moins demeu­re­ra deserte.
      Mais elle avant ceste ruyne & perte,
      Aura long­temps mons­tré sensiblement
      Un violent & si grand tremblement
      Que lors Eth­na ne feust tant agittée,
      Quand sur un filz de Titan feut iectée.
      Ne plus soub­dain ne doibt estre estimé
      Le mou­ve­ment que fist Inariné
      Quand Tiphœus se fort se despita,
      Que dans la mer les montz precipita.
      Ain­si sera en peu d’heure rengée
      A triste estat : & si sou­vent changée,
      Que mesme ceulx qui tenue l’auront
      En des­pi­tant la pau­vre­té lairront.
      Lors sera près le terme bon & propice
      De mettre fin à ce long exercice :

      Car les grans eaux dont oyez deviser
      Feront chas­cun la retraicte adviser.
      Et tou­tes­foys devant le partement
      On pour­ra veoir en l’air appertement
      L’aspre cha­leur d’une grand flame esprise,
      Pour mettre à fin les eaux & l’entreprise.
      Reste en après que yceulx trop obligez
      Penez, las­sez, tra­vaillez, affligez,
      Par le sainct vueil de l’eternel seigneur
      De ces tra­vaulx soient refaictz en bon heur :
      Là ver­ra l’on par cer­taine science
      Le bien & fruict qui fort de patience
      Car cil qui plus de peine aura souffert
      Aupa­ra­vant du lot pour lors offert
      Plus recep­vra, O que est à reverer
      Cil qui pour­ra en fin perseverer.

      ^^

      Réponse
  25. BA

    Mano­lis Gle­zos, dépu­té euro­péen membre de SYRIZA : « Je demande au Peuple Grec de me par­don­ner d’avoir contri­bué à cette illusion. »

    Depuis Bruxelles, Mano­lis Gle­zos fou­droie le gou­ver­ne­ment à pro­pos des manœuvres durant les négo­cia­tions avec les créan­ciers et du chan­ge­ment de dis­cours de SYRIZA. Il rap­pelle qu’ « entre l’oppresseur et l’oppressé, il ne peut être ques­tion de com­pro­mis, tout comme cela est impos­sible entre l’occupé et l’occupant. La seule solu­tion c’est la liberté ».

    Mano­lis Gle­zos écrit :

    Chan­ger le nom de la troï­ka en « ins­ti­tu­tions », celui du mémo­ran­dum en « accord » et celui des créan­ciers en « par­te­naires », ne change en rien la situa­tion antérieure.
    L’on ne change pas non plus, bien enten­du, le vote du peuple Grec aux élec­tions du 25 jan­vier 2015.
    Il a voté pour ce que SYRIZA avait pro­mis : abo­lir le régime d’austérité qui n’est pas seule­ment une stra­té­gie de l’oligarchie alle­mande mais aus­si de celle des autres pays créan­ciers de l’Union euro­péenne et de l’oligarchie grecque.
    Nous abo­lis­sons les mémo­ran­dums et la troï­ka, nous abo­lis­sons toutes les lois de l’austérité.
    Au len­de­main des élec­tions, d’une seule loi, nous abo­lis­sons la troï­ka et ses effets.
    Un mois est pas­sé et cette pro­messe n’est tou­jours pas trans­for­mée en acte.
    Dom­mage et encore dommage.
    Pour ma part, je demande au Peuple Grec de me par­don­ner d’avoir contri­bué à cette illusion.
    Mais, avant que le mal ne progresse.
    Avant qu’il ne soit trop tard, réagissons.
    Avant toute chose, par le biais d’assemblées extra­or­di­naires, dans toutes les orga­ni­sa­tions, quel qu’en soit le niveau, les membres et les amis de SYRIZA doivent déci­der s’ils acceptent cette situation.
    D’aucuns pré­tendent que, pour obte­nir un accord, il faut savoir céder. En tout pre­mier lieu, entre l’oppresseur et l’oppressé, il ne peut être ques­tion de com­pro­mis, tout comme cela est impos­sible entre l’occupé et l’occupant. La seule solu­tion c’est la liberté.
    Mais, même si nous accep­tions cette aber­ra­tion, ce que les gou­ver­ne­ments anté­rieurs ont fait avec le chô­mage, l’austérité, la pau­vre­té, les sui­ci­dés, en sou­te­nant les mémo­ran­dums, va bien au-delà de toute limite de compromis.

    Mano­lis Gle­zos, Bruxelles, le 22 février 2015

    http://​www​.okea​news​.fr/​2​0​1​5​0​2​2​2​-​g​l​e​z​o​s​-​j​e​-​d​e​m​a​n​d​e​-​a​u​-​p​e​u​p​l​e​-​g​r​e​c​-​d​e​-​p​a​r​d​o​n​n​e​r​-​d​a​v​o​i​r​-​c​o​n​t​r​i​b​u​e​-​c​e​t​t​e​-​i​l​l​u​s​ion

    Réponse
    • nlesca

      Très bien ce monsieur.

      Réponse
  26. joss

    Voi­ci ce qui se passe quand un peuple gagne réel­le­ment des élections :

    httpv://www.youtube.com/watch?v=DFYUWa6Kcuc

    Cela s’est pas­sé un 11 sep­tembre (qui fut effa­cé par un autre).

    Réponse
    • EFFAB

      Oui, le 11, un de ces nombres, chiffres très pri­sés par l’es­ta­blish­ment supra­na­tio­nal qui nous gou­verne et nous leurre, tel ce 7 de Chris­tine Lagarde… voir à ce pro­pos cette vidéo : « Chris­tine Lagarde donne-t-elle un mes­sage codé ? »
      ^^

      Réponse
    • Ana Sailland

      Cette vidéo est ter­ri­fiante, qui démontre que la vic­toire induit venus de l’ex­té­rieur des dan­gers mor­tels, si nous ne le savions déjà pas.

      Pire encore que l’adhé­sion de tout un peuple au pro­jet qu’il a choi­si et qui est en cours et opé­ra­tion­nel ne pro­tège pas ce peuple.

      Tout est dans les armes et le désordre de quelques âmes ultraminoritaires.

      La ques­tion des forces armées, qu’elle soit mis­sion­nées pour l’in­té­rieur ou l’ex­té­rieur est cruciale.

      Le sui­visme ata­vique du sol­dat, ou sa com­pli­ci­té libre ( on voit dans la vidéo une chaus­sure sur un corps ) peuvent être dia­bo­li­que­ment mis en oeuvre par un géné­ral félon com­man­di­té par un Kis­sin­ger lambda.

      Donc une fois de plus, tout est dans le hiérarchisme.

      Une armée, qui doit être capable de déci­sion ultra­ra­pide, peut elle faire l’im­passe sur le hié­rar­chisme. That’s the question.

      Peut être la solu­tion iro­quoise est elle digne d’une atten­tion plus sou­te­nue que celle accor­dée à un anec­do­tique souvenir.

      Nous avons ici vécu un ate­lier sur la police mais pas sur l’ar­mée. Cela me semble être un sujet majeur.

      Réponse
      • nlesca

        Tu ne savais pas pour Allende ? Si je suis sur que tu connais­sait cette his­toire. C’est juste l’é­ta­lon de base de la poli­tique eta­su­nienne en Amé­rique latine. Ils font ça par­tout (où essaient inlassablement)dès qu’un diri­geant ne leur plait pas (com­prendre : défend les inté­rêts de son peuple plu­tôt qu’un capi­ta­lisme des fesse ten­dues en direc­tion des entre­prises eta­su­niennes). C’est vrais que la vidéo est par­ti­cu­liè­re­ment bien faite et explique bien les événements.

        Réponse
      • katharina

        regarde le post dans Évident (et mons­trueux) com­plot … sur le coup récent du même genre qui devait se faire le 12 février au Venezuela.

        Réponse
    • Claude Saint-Jarre

      J’é­tais jeune adulte. Kis­sin­ger était un intel­lec­tuel avec un doc­to­rat. Nous savions ce qu’il fai­sait, au Chi­li, au Viet-Nam et ma géné­ra­tion n’é­tait pas d’ac­cord. Beau­coup d’im­puis­sance res­sen­tie. Je n’ai pas lu pen­dant 10 ans pour ne pas être asso­cié à l’in­tel­lec­tua­lisme à la Kis­sin­ger. Mais c’est moi que je punis­sais, pas lui !

      Réponse
    • Claude Saint-Jarre

      Extrê­me­ment triste.

      Réponse
  27. EFFAB

    De plus en plus inté­res­sant, voir novateur…

    httpv://www.youtube.com/watch?v=spkanC8c8xA
    Une dépu­tée alle­mande qui ose enfin dire la véri­té sur Ange­la Mer­kel et sa poli­tique pro-américaine

    … ou juste de la soupe par­le­men­taire pour noyer plus super­be­ment encore le poisson ?!…

    (10h17, aujourd’­hui, lun­di 23 février)

    Réponse
    • katharina

      Wagenk­necht est vrai­ment très intelligente.
      Mais pour son par­ti-même, DIE LINKE (un peu comme FdG) , il y a beau­coup de choses qu’on n’ar­rive pas à com­prendre comme ce bel exemple : leur pro­po­si­tion de can­di­dat pour le pré­sident de la répu­blique (n’ê­qui­vaut pas exac­te­ment la fonc­tion du pré­sident de la Répu­blique francaise):
      BEATE KLARSFELD. Je l’ai déjà écrit ici. Oui, cette Beate Klars­feld, femme de Serge Klars­feld et mère de l’af­freux Arno Klars­feld (dépu­té pra­ti­que­ment tou­jours absent, sala­rié de 9000€/mois) . C’é­tait abso­lu­ment incom­pré­hen­sible vu le personnage.

      Ce qui me frappe dans ce film, c’est les rangs pra­ti­que­ment vides. C’est la même chose pour les mee­tings du par­le­ment euro­péen. Trés peu de gens qui entendent ce que Mélen­chon y dit.

      Réponse
      • Eliade Guy

        Ce qui fait plai­sir c’ est d’ entendre de plus en plus de dépu­tés ne citant même pas leur par­ti, dans des vidéos publiques par­ler ouver­te­ment de la col­lu­sion des diri­geants avec les inté­rêts des puis­sants au mepris de la sou­ve­rai­ne­té du peuple. Plus ce genre de dis­cours aura « pignon sur rue » plus les gens pour­ront jugés du peu de démo­cra­tie dans lequel nous nous trou­vons et du peu d’ ardeur des diri­geants à défendre les 99%

        Réponse
    • Eliade Guy

      Bon­soir, génial cette femme et cette vidéo .. merci

      Réponse
    • EFFAB

      Je m’a­per­çois que sur cette tablette n’ap­pa­raissent pas les sous-titres, j’ai pour­tant bien relayé une vidéo tra­duite… je ne puis qu’in­vi­ter tous ceux qui n’en auraient pas pris connais­sance de se rendre direc­te­ment sur You Tube.

      Réponse
  28. BA

    Mer­cre­di 25 février 2015 :

    Grèce : après l’ac­cord, les ques­tions qui fâchent.

    Quelle forme pren­dra le « nou­veau contrat » que la Grèce veut conclure avec ses par­te­naires d’i­ci fin juin ? Le jour­nal alle­mand Rhei­nische Post fai­sait cir­cu­ler mer­cre­di un chiffre pour un éven­tuel troi­sième pro­gramme d’aide, 20 mil­liards d’eu­ros, sur la foi de sources proches de la coa­li­tion au pou­voir à Berlin.
    Ce serait pour Athènes un sérieux revers que de devoir se sou­mettre à nou­veau à un pro­gramme assor­ti de condi­tions dra­co­niennes et alors que les pré­cé­dents (en 2010 puis en 2012) ont trans­for­mé le pays en « colo­nie de la dette » et volé leur « digni­té » aux Grecs, selon les dires du bouillant ministre des Finances Yanis Varoufakis.
    La Grèce pré­fé­re­rait une ligne de cré­dit, mais « il est plus pro­bable qu’on aille sur un nou­veau pro­gramme qu’une ligne de cré­dit », confiait mar­di un haut res­pon­sable européen.

    http://www.lepoint.fr/economie/grece-apres-l-accord-les-questions-qui-fachent-25–02-2015–1907739_28.php

    Dette publique de la Grèce : 315,509 mil­liards d’euros, soit 176 % du PIB. 

    Si le troi­sième pro­gramme d’aide est mis en place en juillet, la dette publique de la Grèce aug­men­te­ra de 20 mil­liards d’euros.

    La dette attein­drait envi­ron 335 mil­liards d’eu­ros, soit envi­ron 187 % du PIB.

    De toute façon, la Grèce est en faillite, alors un peu plus ou un peu moins …

    Réponse
  29. kate charmant

    Ce qui fuite dans la presse du plan de réformes grec est ins­truc­tif. Il s’a­git mani­fes­te­ment pour le gou­ver­ne­ment Syriza/Grecs indé­pen­dants de s’at­ta­quer à la Nomenk­la­tu­ra grecque, la caste éco­no­mique et poli­tique diri­geante dont la Troï­ka s’est bien gar­dé d’at­ta­quer les exor­bi­tants pri­vi­lèges, pen­dant que Jun­cker orga­ni­sait l’é­va­sion fis­cale vers le Luxembourg.

    la suite ici :
    http://www.olivier-delorme.com/odblog/index.php?2015%2F02%2F24%2F509-pour-tous-ceux-qui-crient-au-loup

    Réponse
  30. kate charmant

    « Quel que soit le risque, les Grecs refu­se­ront tout retour en arrière » – entre­tien avec Oli­vier Delorme 

    Oli­vier Delorme est écri­vain et his­to­rien. Pas­sion­né par la Grèce, il est l’au­teur de La Grèce et les Bal­kans : du Ve siècle à nos jours (en Folio Gal­li­mard, 2013, trois tomes), qui fait aujourd’­hui réfé­rence. On peut par ailleurs le suivre sur son site. Il revient ici sur les trois pre­mières semaines du gou­ver­ne­ment Tsi­pras et nous éclaire sur l’é­tat d’es­prit des Grecs. 

    http://l‑arene-nue.blogspot.fr/2015/02/quel-que-soit-le-risque-les-grecs.html

    Réponse
  31. kate charmant

    ETIENNE BALIBAR PHILOSOPHE,
    UNIVERSITÉ PARIS-OUEST NANTERRE 23 FÉVRIER 2015

    Syri­za gagne du temps et de l’espace

    Est-il donc vrai que, comme le pro­clament les gros titres de plu­sieurs jour­naux, Athènes a cédé devant les exi­gences de l’Eurogroupe ( La Repub­bli­ca ) et fait le pre­mier pas vers la res­tau­ra­tion de la poli­tique d’austérité ( The Guar­dian ) ? A en croire cer­tains lea­ders de la frac­tion de gauche de Syri­za, le cou­rage n’aurait pas tenu bien long­temps et le « renie­ment » aurait déjà com­men­cé… Il est un peu tôt pour por­ter un juge­ment sur les accords qui ont été pas­sés à la réunion du conseil de l’Eurogroupe. Ce n’est que dans les pro­chains jours que seront publiés les détails tech­niques et qu’apparaîtra toute leur signi­fi­ca­tion poli­tique. Cepen­dant, sans attendre, nous pro­po­se­rons ici une autre méthode pour ana­ly­ser la confron­ta­tion entre le gou­ver­ne­ment grec et les ins­ti­tu­tions euro­péennes, qui vient de se tra­duire à la fois par des com­pro­mis de la part du pre­mier et par l’esquisse d’une fis­sure au sein des secondes. A quels cri­tères allons-nous mesu­rer l’action de Tsi­pras et de Varou­fa­kis, pour juger de son effi­ca­ci­té et de sa justesse ? 

    http://​www​.le​-chif​fon​-rouge​-mor​laix​.fr/​2​0​1​5​/​0​2​/​s​y​r​i​s​a​-​g​a​g​n​e​-​d​u​-​t​e​m​p​s​-​e​t​-​d​e​-​l​-​e​s​p​a​c​e​-​p​a​r​-​e​t​i​e​n​n​e​-​b​a​l​i​b​a​r​.​h​tml

    Réponse
  32. kate charmant

    James Gal­braith : Tsi­pras « doit démon­trer sa capa­ci­té à chan­ger le pays » 

    L’économiste, proche de Yanis Varou­fa­kis, décrypte pour « l’Obs » le com­pro­mis trou­vé entre la Grèce et ses créan­ciers euro­péens. Il admet qu’il fau­dra du temps pour faire bou­ger le logi­ciel éco­no­mique européen. 

    http://​temps​reel​.nou​ve​lobs​.com/​e​c​o​n​o​m​i​e​/​2​0​1​5​0​2​2​4​.​O​B​S​3​2​1​3​/​j​a​m​e​s​-​g​a​l​b​r​a​i​t​h​-​l​e​-​c​h​a​n​g​e​m​e​n​t​-​e​n​-​e​u​r​o​p​e​-​v​i​e​n​d​r​a​-​l​e​n​t​e​m​e​n​t​.​h​tml

    Réponse
  33. kate charmant

    et pour finir.…

    La pré­si­dente du par­le­ment grec Zoe Kon­san­to­pou­lou a annon­cé la mise
    d’une com­mis­sion d’au­dit sur la dette publique grecque ‚et une enquête sur la façon dont le pays a été mis sous la tutelle de la Troika .

    Réponse
    • Claude Saint-Jarre

      Est-il pos­sible de le lire au com­plet, l’i­mage cache du texte ? Merci.:)

      Réponse
      • etienne

        Claude,
        j’ai mis un lien HT pour vous per­mettre de cli­quer sur l’i­mage pour la voir en grand.

        Réponse
      • EFFAB

        « Soup­çon­né d’être adepte de la théo­rie du com­plot, de populisme… »

        Si « popu­liste » il y a avec tout ce qu’E­TIENNE a pu dire, écrire, écou­ter, réflé­chir et par­ta­ger, j’adhère alors séance tenante à ce pré­ten­du « popu­lisme » ! ^^ déci­dé­ment, comme dirait ma chère maman, vaut mieux entendre ça qu’être sourd !… quoique

        Bref, je suis le Verbe, je suis la Vie, je suis la Véri­té, et nous sommes des mil­lions à pen­ser ain­si, l’âme en révolte mais c ette conscience humble et sou­ve­raine à la fois, Démo­cra­tie et Amour…

        Réponse
  34. etienne


    Terrorisme/Internet : Liber­té d’ex­pres­sion mena­cée en France ?

    httpv://youtu.be/uYzCK_RPzx8

    Réponse
    • etienne

      « A terme, rien n’empêcherait d’utiliser l’arsenal anti-ter­ro­riste contre les mou­ve­ments sociaux »
      Entre­tien de Repor­terre avec Lau­rence Blisson : 
      http://www.reporterre.net/A‑terme-rien-n-empecherait‑d
      Lau­rence Blis­son, secré­taire géné­rale du Syn­di­cat de la magis­tra­ture, explique la dérive pos­sible des lois anti­ter­ro­ristes vers la répres­sion des luttes éco­lo­giques et sociales.

      Réponse
      • zedav

        « L’interdiction de paraître dans une com­mune ou un dépar­te­ment est d’ordinaire uti­li­sé dans des affaires de grand ban­di­tisme, contre des maris vio­lents s’il y a risque de réité­ra­tion des vio­lences envers la victime »

        La misan­drie ordi­naire et banale d’une juge cen­sée se sou­mettre à la loi contre les dis­cri­mi­na­tions de tous ordres (y com­pris sexistes). Elle aurait dû par­ler de conjoint violent bien sûr. Mais comme il n’y a jamais de femmes violentes…

        D’ailleurs quand l’une d’entre elles pro­cède à une péné­tra­tion anale de son mari (immo­bi­li­sé par des liens !) avec une bou­teille, ces « juges » dont la rai­sons d’être est la jouis­sance de l’exer­cice du pou­voir par la per­pé­tua­tion de leurs pré­ju­gés requa­li­fient le viol (car c’en est un selon la loi) en abus sexuel avec la peine mini­male pos­sible pour cette qualification…

        Femme vic­time, homme cou­pable, femme vic­time, homme cou­pable, femme vic­time, homme cou­pable femme vic­time, homme cou­pable, femme vic­time, homme cou­pable, femme vic­time, homme cou­pable femme vic­time, homme cou­pable, femme vic­time, homme cou­pable, femme vic­time, homme cou­pable femme vic­time, homme cou­pable, femme vic­time, homme cou­pable, femme vic­time, homme cou­pable, la lita­nie de l’époque…

        Réponse
        • EFFAB

          Cela me fait pen­ser à cet ouvrage de Phi­lippe LOUVET (à compte d’au­teur), « L’illu­sion paren­tale », dans lequel il montre le sys­tème actuel com­plè­te­ment misandre et fai­sant repor­ter sur les hommes plu­tôt que sur les femmes les torts en jus­tice et les retom­bées finan­cières, mais c’est tout le sys­tème qui « dés­uni­rait » ain­si la famille… bref, encore un de ces gros men­songes cultu­rels et média­tiques, une énième inver­sion visant à ce long et per­ni­cieux tra­vail de sape et de condi­tion­ne­ment des esprits et des consciences… ‘inver­sion’ ? non, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, ne trai­tons pas les femmes de ‘cou­pables’, soyons sim­ple­ment conscients que ces élites en finance et puis­sance ont toute volon­té et inté­rêt à foutre la merde entre nous et faire por­ter le dis­cré­dit sur cer­taines popu­la­tions et autres boucs émis­saires. Bref… Yves VARGAS

          Réponse
  35. etienne

    Rap­pel :
    httpv://youtu.be/yG6MiDsNLB4

    Réponse
    • J-Stéphane

      Le vote blanc est sans effet pour le peuple, mais aus­si pour les élus. Voter pour un can­di­dat (ven­du ou sacri­fié) c’est main­te­nir la classe domi­nante en place. Oui, il ne faut pas comp­ter sur les élus pour don­ner au vote blanc le pou­voir de les exclure, ce sont les élec­teurs qu’il faut réveiller, car élire c’est s’exclure.

      Élire par­mi les élus c’est exclure le peuple, s’abs­te­nir c’est par­ti­ci­per impli­ci­te­ment au vote cen­si­taire (pas par la taxe, mais par la richesse) , il n’y a que par le voter blanc que le peuple refuse de se châ­tier lui-même en place publique.

      Réponse
  36. etienne

    Guerre sans merci
    Israël se pré­ci­pite vers la pro­chaine guerre à Gaza

    Israël se dirige vers la pro­chaine érup­tion de vio­lence avec les Pales­ti­niens comme s’il s’agissait d’une sorte de catas­trophe natu­relle qui ne peut pas être évitée.

    Par Gidéon Lévy – 26 février 2015

    http://​sayed7a​san​.blog​spot​.fr/​2​0​1​5​/​0​2​/​g​u​e​r​r​e​-​s​a​n​s​-​m​e​r​c​i​-​i​s​r​a​e​l​-​s​e​-​p​r​e​c​i​p​i​t​e​.​h​tml

    Réponse
    • Claude Saint-Jarre

      Quel défi que l’é­cri­ture citoyenne d’une Consti­tu­tion et Israé­lienne et Pales­ti­nienne ! Encore faut-il des crayons, du papier, du silence, de la réflexion, des locaux, des camé­ras. Je bénis cette entre­prise. ( bénir : inves­tir d’être, d’éner­gie!) Qu’un nou­veau  » buis­son ardent » ins­pire l’ac­tion juste.

      Réponse
      • Ana Sailland

        ate­liers consti­tuants israé­lo-pales­ti­niens, le rêve

        Réponse
        • nlesca

          Pas for­ce­ment par­ta­gé par les sio­nistes : les pales­ti­niens sont envi­ron trois fois plus nom­breux que les israe­liens. Dans un tel contexte un simple regime repre­sen­ta­tif laïque en Cis­jor­da­nie écar­te­rait mathe­ma­ti­que­ment les sio­niste de leur posi­tion domi­nante, une vraie demo­cra­tie encore plus. Quand une mino­rié colo­nia­liste et ségré­ga­tion­niste se main­tient au pou­voir par les armes il n’y a pas 56 solu­tions, soit la resis­tance gagne mili­tai­re­ment ou grace a des pres­sions diplo­ma­tiques, soit un sce­na­rio a la sud afri­quaine se des­sine (ce qui implique une volonte de reforme anti colo­nia­lo-segre­ga­tion­niste de la part du pou­voir occu­pant), soit les colo­nia­listes conti­nue de per­pe­trer leurs crimes jus­qu’a l’e­ven­tuel asser­vis­se­ment ou geno­cide com­plet de la popu­la­tion native, ame­ri­can style… Pour l’ins­tant le colo­nia­lisme l’emporte.

          Réponse
          • Ana Sailland

            mais il ne s’a­git pas de ça …

          • nlesca

            Tu parles d’at­te­liers ou des israe­liens et des pales­ti­niens tra­vaille­raient ensemble à deve­nir consti­tuants ? Pour­quois pas. Mal­heu­reu­se­ment du moment que les israe­liens seront majo­ri­tai­re­ment pro-sio­nistes la situa­tion n’é­vo­lue­ra pas dans le bon sens. Peut etre que de tels atte­liers pour­raient per­mettre d’é­veiller cer­taines conciences. Tout ce qui tend vers le dia­logue et la paix et bon à prendre. A mon avis les pre­mieres choses a pro­mou­voir en Israel pour aller vers la paix sont les bons vieux droits de l’homme et le prin­cipe de laï­ci­té de la gouvernance.

          • Ana Sailland

            un ate­lier ça peut être à deux, comme les gamètes, et ensuite, seule la vie décide, pas nos peurs.

          • nlescan

            J’ai­me­rai bien que tu aie rai­son seule­ment à l’heure actuelle ce sont bien les peurs qui décident. La peur est un inves­tis­se­ment sur pour les plou­to­crates, elle légi­time la néga­tion de la démo­cra­tie et le recours a la coer­ci­tion. On est en plein dedans. Tout se passe comme ils ont envie.

            Les colo­nia­listes ne devien­dront pas gen­tils en bavar­dant autour d’une tasse de thé, ou alors il faut du très très bon thé, en tout cas ça ne s’est jamais pro­duit au cours de l’histoire.

          • Ana Sailland

            Je te remer­cie de me don­ner l’oc­ca­sion de mieux com­prendre mon-notre intention.

            Le culti­va­teur qui sème une graine pour­rait pour y renon­cer invo­quer les risques d’intempérie 🙂
            Et pour­tant il sème. Et sou­vent récolte. Pas tou­jours, c’est exact.

            Il s’a­git de consi­dé­rer la conscience comme l’hu­mus, et de lui appli­quer les prin­cipes de la per­ma­cul­ture. En clair, ne pas affron­ter mili­tai­re­ment ou poli­ti­que­ment les inté­gristes de tous poils, mais sim­ple­ment offrir à une pen­sée saine un tout petit ter­ri­toire où germer.

            Foi, patience, téna­ci­té, juste être là.

          • nlesca

            Je com­prends ce que tu veux dire cepen­dant dans le cas dont nous par­lons, en repre­nant ta méta­phore, je pense que l’on peut par­ler de terre poluée plus que d’in­tem­pé­rie. On peut cepen­dant essayer des plan­ter en sou­hai­tant une muta­tion de la plante, une adap­ta­tion sur­pre­nante du germe à un envi­ron­ne­ment vicié.

            Je regar­dais un dis­cours a pro­pos d’is­lam très inté­res­sant. Un rap­port entre ce que l’o­ra­teur explique à pro­pos des guerres de déco­lo­ni­sa­tion et la situa­tion en Cis­jor­da­nie ma frappe.

            Le mon­sieur explique qu’une des expli­ca­tions du (rela­tif) suc­cès des guerres d’in­dé­pen­dance et de déco­lo­ni­sa­tion réside dans la crainte qu’a­vaient le pays impé­ria­listes de se voir démo­gra­phi­que­ment enva­his par leurs colo­nies. Ce serait cette crainte qui aurait conduit les diri­geants euro­péens a aban­don­ner leur empire (en tout cas dans sa forme direc­te­ment inté­gré). Dans le cas israe­lien on com­prend bien que cette meme moti­va­tion de « ne pas etre enva­hi » (en fait de ne pas res­ti­tuer a leurs pro­prié­taires légi­times les terres volées) pro­duit l’ef­fet inverse et ren­force la vio­lence et le colo­nia­lime puisque dans leur mani­pu­la­tion les sio­nistes font croire aux juifs qu’ils ne seraient pas sim­ple­ment une comu­nau­té reli­gieuse ayant aban­don­né le pro­sé­li­tisme, ce qu’ils sont, mais un peuple ori­gi­naire de Cis­jor­da­nie, ce qu’ils ne sont pas (pour plus de détails se réfé­rer à Shlo­mo Sand).

            Je met le lien sur la vidéo que je regar­dais, le mon­sieur a aus­si une vision posi­tive du libé­ra­lisme toc­que­villien que je ne par­tage pas entiè­re­ment mais qui est inté­res­sante (il ne déve­loppe pas la dessus).

            https://m.youtube.com/watch?v=3SQed2_9F_0

          • nlesca

            Il a l’air moins fou que d’autres…par contre c’est un par­ti­sant de 2 états, pour un seul pays c’est ano­mal, une seule gou­ver­nance la plus laïque, non raciste et démo­cra­tique pos­sible me semble (et a quelques autres per­sonnes aus­si) la solu­tion la plus juste.

          • EFFAB

            Des « intem­pé­ries » aux « terres viciées » il y a ce qu’on appelle les Chemtrails ! ^^

            « CHEMTRAILS : le ciel nous tombe sur la tête (Meta TV Intégrale) »

      • Claude Saint-Jarre

        Bra­vo !

        Réponse
      • Claude Saint-Jarre

        Mais cela cor­res­pond a‘quel article ou à quel cha­pître d’une constitution ?

        Réponse
        • nlesca

          Il s’a­git d’une appli­ca­tion pos­sible de prin­cipes eco­lo­giques qui doivent, d’apres moi, figu­rer dans le pream­bule de toute bonne constitution.

          Réponse
          • Claude Saint-Jarre

            Bonne idée !

  37. etienne

    Pour mieux com­prendre le mot fas­cisme en France, écou­ter Annie Lacroix-Riz (et tâcher de com­prendre ensuite les liens pro­fonds avec les gou­ver­ne­ments actuels, au regard de l’é­ter­nelle et très pro­fonde GUERRE AUX SALAIRES) :

    httpv://youtu.be/TKAVmDdFPy0

    Ici, les gros bobards d’Al­fred Sau­vy (grand recru­teur de la synar­chie, pro­jet fas­ciste en France) sont uti­le­ment rappelés.

    L’his­toire des SALAIRES est une clef de lec­ture impor­tante pour com­prendre l’his­toire tout court.

    Réponse
    • etienne

      For­mi­dable Jean-Jacques ROUSSEAU : ana­lyse du capi­ta­lisme et pro­po­si­tions concrètes : l’im­pôt sur la vani­té et autres trouvailles :

      Ne ratez pas cet autre angle pas­sion­nant pour com­prendre notre monde, celui pro­po­sé par Yves Var­gas, qui nous explique ici (plus lon­gue­ment que cette autre confé­rence dont je vous avais par­lé en 2012 et que notre cer­veau col­lec­tif avait retrans­crite inté­gra­le­ment) la pen­sée FONDATRICE du capi­ta­lisme, celle de MANDEVILLE, et la lutte (farouche et pré­coce) que lui a oppo­sée Rous­seau (ce qui lui a valu les plus cruelles per­sé­cu­tions des « phi­lo­sophes » des « Lumières » mar­chandes).

      Il y a des PERLES là-dedans (des phrases-chocs, dès le 18ème siècle, que je vous laisse repé­rer et retrans­crire avec plaisir). 

      Tout ça est fon­da­men­tal, pour nous, pour bien com­prendre la socié­té d’aujourd’hui :

      httpv://youtu.be/fRV-yo5Ii9E

      Yves Var­gas vient de publier un livre (que je dévore ces temps-ci) qui pré­sente son tra­vail sur Man­de­ville et Rousseau :
      « Jean-Jacques Rous­seau, l’avortement du capitalisme »

      Réponse
      • EFFAB

        Divin ÉMILE et cha­leu­reux JEAN-JACQUES…

        Réponse
      • EFFAB

        C’est GÉANT, en effet ! j’é­tais par­ti pour décou­vrir Annie Lacroix-Riz et me voi­là à jubi­ler tel avec JOUARY abor­dant au plus juste et au plus didac­tique la pen­sée et l’i­déal rous­seauiste, celui de l’exi­gence en volon­té et de l’hu­mi­li­té face à la nature…

        CHOUAR­Dament !!

        Réponse
      • Sandy

        Génial, je ne le connais­sais pas et ce qu’il dit est passionnant.

        Réponse
      • Ana Sailland

        A pro­pos de l’i­dée de taxer la vanité

        C’est en germe dans la TVA dif­fé­ren­ciée telle que présente.
        Mais mal implémenté.

        Par exemple, consi­dé­rer un CD musi­cal comme un objet de luxe ne cor­res­pond pas vrai­ment à l’i­dée de Rousseau.

        Il s’a­git vrai­ment de taxer la frime, le luxe osten­ta­toire, celui qui non seule­ment nour­rit l’e­go du riche ou de l’hy­per riche, mais en plus lui confère un ascen­dant, réel et non limi­té à l’i­ma­gi­naire du frimeur.

        Je vois là un rap­port ser­ré avec le pot­lach, que nous consi­dé­rons peut être d’un oeil trop bien­veillant. Le pot­lach est une fête du don, un concours du don, où celui qui donne le plus en reti­re­ra non seule­ment consi­dé­ra­tion mais en plus sta­tu­tai­re­ment mais non dit, du pou­voir. Ce peut être typi­que­ment du don per­vers, celui que pra­tique la mafia quand elle arrose ses sujets.
        Bien sûr, l’ex­hi­bi­tion­niste qui affiche osten­si­ble­ment sa rol­lex ou sa fer­ra­ri les garde et ne les donne pas, mais il s’a­git du même prin­cipe de frime.
        Et taxer la frime me semble plus judi­cieux que de sur­taxer un CD de musique …

        Réponse
    • Ana Sailland

      A dif­fu­ser largement.

      Il y a des pas­sages qu’on pour­rait extraire pour décrire 2015 .….….….…

      Réponse
      • Ana Sailland

        (((ici je parle d’Annie)))

        Réponse
      • EFFAB

        L’a­mour-propre Man­de­ville-VAR­GAS me semble très bien dépeindre aus­si les tra­vers et les excès de nos socié­tés modernes pré­ten­dues ‘civi­li­sées’.… ^^

        Réponse
    • EFFAB

      19’00… quel est l’Al­fred Sau­vy d’au­jourd’­hui qui a bien pu recru­ter cette girouette pales­ti­no-sio­niste de MANUELITO ?… Vous m’ex­cu­se­rez ce paral­lèle mais au vue des mesures et des lois de plus en plus coer­ci­tives et per­verses qu’on nous pond actuel­le­ment, sans par­ler de ce visage on com­bien cris­pé et anti­pa­thique de ce pre­mier ministre dont on ne sait plus si c’est de la France ou de Sion, il est on ne peut plus logique non plus de se poser de telles ques­tions mais bien de foutre tout ce linge sale dehors sinon aux oubliettes et de la chose publique et de l’His­toire qui com­mence fort à me taper sur le sys­tème avec sa vani­teuse majus­cule… ce fameux amour-propre cité par Yves VARGAS, celui de nos élites autant que cette envie des petites gens et autres consom­ma­teurs névro­tiques… bref ^^

      Réponse
    • EFFAB

      Ces « 19’00 » concer­nant la vidéo avec Annie Lacroix-Riz ^^

      Réponse
    • joss
      • EFFAB

        « Le plus pathé­tique de la situa­tion, c’est que des mil­lions de Fran­çais tombent à pieds joints dans le pan­neau. Hyp­no­ti­sés par la télé, ils croient dur comme fer qu’en votant pour le FN, ils votent pour un adver­saire du sys­tème… alors qu’ils votent en réa­li­té pour son ultime roue de secours. »
        Et il y aurait tant à médi­ter sur cette « ultime » roue de secours… mais pour­quoi uti­li­ser ici le condi­tion­nel quand il y a tant à faire et tout à chan­ger ! Bref…

        Comi­té Constitutionnel

        Réponse
  38. Claude Saint-Jarre

    Impos­si­bi­li­té????
    Le Plan C, une impos­si­bi­li­té?? Qu’à cela ne tienne : voyez Solar impulse 2, une ancienne impos­si­bi­li­té de Ber­trand Pic­card, auteur de Chan­ger d’altitude

    http://​info​.sola​rim​pulse​.com/​fr/

    Bonne jour­née !

    Réponse
    • Claude Saint-Jarre

      Étienne, je vois des liens entre ce pilote du pre­mier avion solaire et vous. Il a fait du del­ta plane. ( aile del­ta). IL a fait le tour du monde en bal­lon. C’est une méta­phore en tant que psy­chiatre pour l’in­con­nu et l’aventure

      Réponse
  39. BA

    C’est un petit des­sin ani­mé, en pâte à mode­ler, qui dure 7 minutes 23.

    C’est l’his­toire de la démo­cra­tie fran­çaise, ou de la démo­cra­tie état­su­nienne, ou de la démo­cra­tie anglaise, ou de la démo­cra­tie grecque, etc.

    C’est l’his­toire de nos démo­cra­ties en 2015 :

    http://​tinyurl​.com/​o​d​6​9​rpe

    Réponse
    • binnemaya

      Excellent ce ptio film je va le dif­fu­ser A+

      Réponse
    • Claude Saint-Jarre

      le petit film n’est plus disponible.

      Réponse
  40. joss

    Alain Cot­ta affirme que la France n’est pas une démo­cra­tie dans CSOJ :
    httpv://www.youtube.com/watch?v=5amhMUnmprQ

    Réponse
    • nlescan

      Amu­sant comme le vieil oli­gar­chique, trop âgé pour avoir un inté­rêt per­son­nel à men­tir, est bien plus clair­voyant que le gamin appren­ti phi­lo­sophe qui n’a rien com­pris au film et qui se sent tout glo­rieux quand il nous saoule avec ses envo­lées lyriques vides de sens, la tête gigo­tant a tra­vers le trou dans une pale de mou­lin a vent. Au final la parole du vieil enfoi­ré cynique est bien plus hon­nête que celle du gamin idéa­liste, non pas qu’il soit mal­hon­nête, juste naïf et igno­rant, régur­gi­tant le glou­bi­boul­ga dont on l’a nourri.

      Réponse
    • EFFAB

      Il a une tête, un regard de per­vers cet Alain Cot­ta (que je ne connais­sais pas, pas au point de m’en sou­ve­nir en tout cas)… c’est quoi ça, ces pseu­dos révé­la­tions, nous habi­tuer au fait qu’il en est ain­si de la réa­li­té et qu’il faut faire avec ?…Geof­froy de Las­ga­ne­rie ou la phi­lo­so­phie en culotte courte et que les intel­lec­tuels et autres élites de tous hori­zons ont bon dos de s’au­to-pro­cla­mer phi­lo­sophe quand toute une vie, par­fois sou­vent, ne suf­fit pas pour acqué­rir autant de recul et de sagesse cumu­lée ^^ enfin, autant pour moi, je fais là de l’ad homi­nem, rebon­dis­sant sur du pas très sérieux_allons à l’essentiel…

      https://​you​tu​.be/​f​R​V​-​y​o​5​I​i9E

      Réponse
  41. etienne

    Ça germe, sans doute, mais dia­ble­ment len­te­ment, quand même… Et tou­jours sans AUCUNE recherche de la vraie cause des anti­cons­ti­tu­tions (notre accep­ta­tion de l’élection des consti­tuants), et donc, pour l’instant, sans AUCUN espoir de chan­ger vrai­ment quoi que ce soit d’important.
    Ça m’at­triste de voir mes amis déplo­rer les consé­quences dont ils ché­rissent les causes.
    Écou­ter à la minute 6 :


    Eva Joly et Her­vé Kempf : Oli­gar­chie en France par rikiai

    Réponse
    • Ana Sailland

      Sauf qu’il pense peut être à une consti­tuante sans ma voisine.

      Réponse
    • joss

      Quelques sau­pou­drage de maquillage par ici et par là et hop, le sys­tème aura l’air un peu plus éthique. Un moment don­né, ils parlent de natio­na­li­ser les banques, c’est beau. Mais sans don­ner le pou­voir au peuple, on risque de bas­cu­ler dans le com­mu­nisme à la Soviet de Sta­line. Et cela ne sera pas mieux qu’au­jourd’­hui. Mais per­sonne ne parle de la 3ème voie, la voie (ou la voix) du peuple. On nous oppose tou­jours le com­mu­nisme de Sta­line et le capi­ta­lisme moderne en nous fai­sant croire que ce der­nier est démo­cra­tique. Mais ces sys­tèmes sont des oli­gar­chies. C’est le choix entre le mar­teau ou l’en­clume, entre la peste ou le choléra.
      Quand Wins­ton Chur­chill dit : « La démo­cra­tie est le pire sys­tème de gou­ver­ne­ment, à l’ex­cep­tion de tous les autres qui ont pu être expé­ri­men­tés dans l’his­toire. » Le simple mor­tel pense que le mot « démo­cra­tie » de Chur­chill repré­sente notre sys­tème « capi­ta­liste » tel que nous le connais­sons aujourd’­hui. Il ne pense pas une seconde que ce mot est un leurre et que la vraie démo­cra­tie a déjà pu être expé­ri­men­tée dans l’his­toire. Et elle est tout sauf une oligarchie.

      Réponse
    • Claude Saint-Jarre

      Bon­jour Étienne,
      Une petite expli­ca­tion svp sur la dif­fé­rence entre l’ac­cep­ta­tion de l’é­lec­tion des consti­tuants et la démis­sion d’é­crire nous-même notre consti­tu­tion ? Merci.

      Réponse
      • etienne

        Pas de dif­fé­rence : c’est la même chose 🙂

        Réponse
    • EFFAB

      « l’é­ma­na­tion du pou­voir éco­no­mique » (les poli­ti­ciens)… c’est trucullent ^^

      Réponse
  42. nlesca

    Mais c’est peut etre à cause de cette len­teur a ger­mer qu’il fau­drait, en paral­lele, evi­de­ment, pas­ser a un truc plus proac­tif. La des­sus Jacques Roman (je crois que c’est son nom) a rai­son : pour­quoi ne pas pro­fi­ter de la base du plan C et la faire evo­luer dans les ate­liers… qui avec un peu de bou­lot ‘d’ar­pe­gia­tion’ pour­rait accou­cher d’une très bonne consti­tu­tion et qui serait inde­nia­ble­ment d’o­ri­gine citoyenne. Apres le tirage au sort c est un outil, pas une reli­gion… qu’est-ce qui nous empeche de la redi­ger cette fameuse ? Pour­quoi attendre la saint glin glin pour tirer au sort ? On peut par­fai­te­ment ecrire quelque chose de concret et en faire la promo.

    Réponse
    • etienne

      Parce que ce qui compte, ce n’est pas « une bonne consti­tu­tion », mais plu­tôt « de bons citoyens », c’est-à-dire une myriade d’é­lec­teurs deve­nus consti­tuants ET tous prêts à pro­té­ger et défendre eux-mêmes leur constitution.

      Une bonne consti­tu­tion (écrite par une « avant-garde éclai­rée ») ne sur­vi­vra pas long­temps sans l’ap­pui quo­ti­dien de vrais citoyens (armés et déter­mi­nés, car ayant com­pris l’im­por­tance de leur consti­tu­tion dans leurs libertés).

      Réponse
      • nlesca

        Non mais ca d accord, loin de moi l idee d une avant garde eclai­ree… Je suis plus dans l idee d une arriere garde desin­te­res­see. Objec­ti­ve­ment les gens qui vont a tes ate­liers n ont pas vrai­ment la bave aux levres et les dents qui rayent le par­quet pour ten­ter le putch. L inter­et du tas c bien d avoir des gens qui ne pensent qu a l inter­et gene­ral et qui ne veulent pas spe­cia­le­ment gouverner.

        Super man ! T en a plein tes ate­liers des comme ca.

        Je te dis pas que c est for­ce­ment ca qui sera applique (et apres tout pour­quoi pas si ca marche et que c demo­cra­tique, on obeit bien a un truc ecrit par qua­si­ment un seul type pour un autre) mais je suis sur et cer­tain que pour cer­taines per­sonnes, voir une vraie solu­tion clef en main, appli­cable, demo­cra­tique, faites par les gens, juste ceux qui ont eu envie de par­ti­ci­per, et bien ils diraient peur etre oui, pour­quoi pas, essayons…

        Il sera tou­jours temps de tirer au sort d autres assem­blees consti­tuantes pour revi­ser le truc puisque c est pro­ba­ble­ment un des pre­miers trucs qu ob met­trait : le tas des constituants.

        Réponse
      • nlesca

        Ce que j essaie de dire c est que si le sce­na­rio que tu ima­gines est pro­ba­ble­ment le bon tu n en as aucune preuve, tu n as pas non plus de preuve que l option que je sug­gere, en plus, ne pour­rait pas mar­cher : on en sais rien. Je pense serieu­se­ment qu on devrait ten­ter plu­sieurs trucs en meme temps, on peut se le per­mettre, ca ouvri­rait peut etre des pers­pec­tives, qu est ce que ca coute d essayer ?

        Réponse
    • Ana Sailland

      Il ne faut pas confondre deux pro­jets entre­la­cés bien que distincts :

      • Pro­duire la constitution

      • Pro­duire les citoyens consti­tuants, ou les citoyens tout court.

      L’un s’ins­crit dans une volon­té de récolte immé­diate, l’autre est plu­tôt dans l’es­prit de la péda­go­gie ( auto­di­dacte en l’occurrence )

      • La démarche Jacques Roman, c’est pro­duire la consti­tu­tion en zap­pant pro­duire des citoyens. (-> infailli­ble­ment éli­tiste, non pas inten­tion­nel­le­ment mais de fait)

      • La démarche Étienne Chouard, c’est dif­fé­rer « pro­duire la consti­tu­tion » et se consa­crer en pre­mier à « pro­duire des citoyens ».

      La pre­mière démarche peut amé­lio­rer les ins­ti­tu­tions, c’est un fait, mais indui­ra une démo­cra­tie éphé­mère et facile à pul­vé­ri­ser, car il n’y a pas de démo­cra­tie sans une foule de citoyens vigi­lants et impliqués.

      La deuxième démarche peut aga­cer ceux qui sont nés sous le signe du bélier car elle est colo­rée de la patience du jar­di­nier qui ne tire pas sur les fanes des carottes pour les faire pousser.

      Mon point de vue est que les deux démarches peuvent ou doivent être menées simul­ta­né­ment, mais pas mélan­gées. Car si les citoyens qui s’en­gagent dans les ate­liers voient qu’un sous-groupe issu de leur mou­vance uti­lise leurs tra­vaux pour cimen­ter, voire aller plus vite qu’eux, ils risquent de se sen­tir inutiles.
      C’est tout le para­doxe de l’im­pul­seur immo­deste mais bien­veillant qui s’in­ves­tit à fond et anéan­tit la pul­sion contri­bu­trice d’autrui.

      Trop de pioche tue l’humus.

      Réponse
      • nlesca

        Je constate que l’on est plu­tôt du même avis, sauf sur un point.

        Si Jacques Roman veut effec­ti­ve­ment ‘zap­per’ l’é­du­ca­tion popu­laire, alors je pense qu’il se trompe là-des­sus, je ne l’a­vais pas vu dire ca, j’ai dû pas­ser à coté.

        Par contre, je ne com­prends pas pour­quoi des gens se sen­ti­raient inutiles si l’on uti­li­sait leur tra­vail consti­tuant, pour effec­ti­ve­ment ten­ter de com­po­ser une (ou plu­sieurs) pro­po­si­tions de constitutions.

        Je ne com­prends pas non plus en quoi cela serait mettre des coups de pioche dans l’humus.

        Pour moi, il s’a­gi­rait plu­tôt d’es­sayer de faire pous­ser des légumes avec cet humus qu’on prend tant de soin à essayer de pro­duire… Je vais même jusqu’à pen­ser que ces légumes, par leur acti­vi­té bio­lo­gique, auraient plu­tôt ten­dance à enri­chir l’hu­mus, voire à en aug­men­ter la production…

        Ne crai­gnez-vous pas que l’hu­mus lais­sé vierge de culture finisse par sécher ? Pour­quoi attendre pen­dant des lustres d’a­voir enri­chi toute la terre dis­po­nible, si tant est que cela soit réel­le­ment pos­sible sans rien culti­ver, pour com­men­cer à ten­ter de planter ?

        Non fran­che­ment, je vous écoute, je prends en compte votre argu­men­ta­tions mais jusque-là, je ne suis pas vrai­ment convain­cu. Pour­tant je ne pré­tends pas déte­nir une quel­conque véri­té, je suis dis­po­sé à chan­ger d’a­vis si un argu­ment me paraît objec­ti­ve­ment suffisant.

        Vous pen­sez que si on disait aux par­ti­ci­pants des ate­liers que leur tra­vail d’en­trai­ne­ment est sus­cep­tible d’être uti­li­sé pour du ‘pour de vrai’, ça les repous­se­rait ou gênerait ?

        Com­ment pou­vez vous en être aus­si sûrs ? Vous avez posé la ques­tion ? Vous avez essayé ?

        Ou, peut-être, crai­gnez-vous des effets per­vers qui met­traient en péril le tra­vail édu­ca­tif ? Tout d’un coup l’as­pect concret sté­ri­li­se­rait les ate­liers et sème­rait la ziza­nie ? Ce serait pas un excès de pru­dence un brin sclé­ro­sant de voir les choses de cette façon ?

        Je n’ai pas de cer­ti­tudes, mes ques­tions sont sincères.

        Et à quel moment la patience, qui semble être une ver­tu, qui l’est, prend en compte l’ur­gence du désastre envi­ron­nant qui semble s’ac­cé­lé­rer chaque jour ?

        Vous êtes sûr qu’on a le temps ? Il ne s’a­git pas de bâcler ou de déra­per vers des choses qui tra­hi­raient les objec­tifs de fond… mais on pour­rait peut-être, pru­dem­ment, essayer. Vrai­ment pas ?

        Réponse
        • nlesca

          Par exemple ne pour­rait on pas deman­der l auto­ri­sa­tion aux appren­tis consti­tuants de rap­por­ter le resul­tat de leur tra­vail dans une base de don­nées ?

          Si un groupe refuse, on res­pecte ce choix ; si il accepte, c’est qu il est d’ac­cord pour que le fruit de leur réflexion soit uti­li­sé par d’autres pour com­po­ser une consti­tu­tion… Un peu facon Open Source constitutionnel… 

          ce serait un super outil avec plu­sieurs pro­po­si­tions d’ar­ticles sur chaque sujet… 

          un tel outil serait d’ailleurs pro­ba­ble­ment pré­cieux pour de ‘vrais’ consti­tuant tirés au sort au len­de­main du ‘grand soir’…non ?

          Il y a un argu­ment objec­tif contre ca ?

          Réponse
          • Ana Sailland

            🙂 Cette base de don­nées est déjà ouverte et cha­cun y contri­bue ou pas 🙂

          • nlesca

            Super ! Je constate avec joie que l’i­dee d’une base de don­nees reu­nis­sant les articles redi­gés au cours des ate­liers afin de per­mettre d’e­ven­tuel­le­ment consti­tuer des pro­po­si­tions de consti­tu­tions a ete rete­nue par Etienne comme une pro­po­si­tion digne d’interet.
            Non pas qu’il faille abso­lu­ment l’a­val d’E­tienne pour prendre des ini­tia­tives, mais le fait qu’il ne soit pas oppo­sé a cette idee est tout de meme un argu­ment qui peut per­mettre d’ai­der a moti­ver les GV a concre­ti­ser cette idee.

            Je vais essayer de faire quelques recherches afin de deter­mi­ner quel serait la forme la plus appro­priee pour un tel outil.

            Mes com­pe­tences de web­mas­ter sont assez limi­tees, ce serait top que quel­qu un de plus com­petent que moi se penche aus­si la dessus…

            Je vais voir si le group fb des gv est reac­tif a la pro­po­si­tion, des que j ai le temps j essaie de lan­cer un appel sur le groupe.

            Si quel­qu un de motive tombe sur ce fil vous pou­vez me contac­ter sur mon pro­fil fb sur lequel j uti­lise le ridi­cule alias de Ace Banger.

          • nlescan

            Bon déjà bonne nou­velle, j’ai trou­vé le wiki actuel a savoir, le wiki gen­til virus dont je n’a­vais pas réa­li­sé l’existence.

            http://​wiki​.gen​tils​vi​rus​.org/​i​n​d​e​x​.​p​h​p​/​A​c​c​u​eil

            Par contre il semble peu actif, j’ai tout de même noté que « Pierre Yves » semble s’être connec­té des­sus récemment.

            Il fau­drait deman­der à Pierre Yves ou a tout autre admi­nis­tra­teur com­ment pro­cé­der, peut être par la créa­tion d’une caté­go­rie « Pro­po­si­tion d’ar­ticle de loi consti­tu­tion­nelle » ? après quoi il suf­fi­rait d’al­ler sai­sir les articles résul­tant des ate­liers. Il fau­drait donc rap­pe­ler au cours des ate­liers l’op­tion d’al­ler sai­sir ses articles. Un sys­tème de « mots clefs » pour­rait per­mettre de faire res­sor­tir tous les articles trai­tant de tel ou tel sujet.

            en plus il y a déjà la consti­tu­tion d’E­tienne qu’il suf­fi­rait de copier col­ler articles par articles (en enle­vant les chiffres et en attri­buant des mots clef) pour avoir déjà une base.

          • nlesca

            Mer­ci pour les liens, en effet je n avais pas per­cu­té mais tout est la, c est excellent.

            Apres c est la maniere dont c est mis dans le wiki qui n est pas for­ce­ment opti­mi­see pour comparer/selectionner des articles mais c est faisable.

            Mer­ci !

        • Ana Sailland

          On a fait le tour et cha­cun se détermine 🙂

          Réponse
          • nlescan

            heu… dis donc t’es expé­di­tive ce soir, c’est quand t’as la flemme ça…

            Mais j’in­siste, il me semble évident qu’un tel outil, per­for­mant et bien pré­sen­té, serait d’une aide pré­cieuse pour le pro­jet démocratique.

            Le wiki ?

            Il n’est même plus acces­sible, à l’ins­tant ou je poste.

            En plus ça fait com­bien de temps qu’il n’a pas eu de contribution ?

            Au cours des ate­liers, disons des deux der­nières années, l’i­dée d’al­ler sai­sir les articles éven­tuel­le­ment rédi­gés as-t-elle été seule­ment évoquée ?

            Non, je lis les compte ren­dus, ce qui est évo­qué c’est que le résul­tat n’est pas vrai­ment impor­tant et que ce qui compte c’est la prise de conscience que c’est fai­sable accom­pa­gné d’une invi­ta­tion à s’ap­pro­prier le concept.

            Oui d’ac­cord, mais c’est bien un truc de prof ça…Moi je ne suis pas prof, je suis tech­ni­cien (en ce moment).

            Je consi­dère que le pro­duit de tous ces ate­liers est impor­tant voir précieux.

            Et puis fran­che­ment la der­nière fois que je l’ai vu en ligne, autant le conte­nu était très inté­res­sant, autant la forme était pas très web 2.0, c’é­tait plus web ‑351 av. JC…

            Je suis sûr qu’il y a un truc à faire et que ce ne serait pas si contrai­gnant et sur­tout très utile.

            Je suis per­sua­dé que par­mi les GV il y a la com­pé­tence de le mettre en place avec le niveau de qua­li­té requis.

            Je pense que si l’i­dée d’al­ler sai­sir le résul­tat de leur bou­lot était pro­po­sé aux groupes dans les ate­liers ça inté­res­se­rait des gens et qu’ils le feraient en ren­trant, ou même sur place avec un por­table ou un smartphone.

            Et en ce qui me concerne c’est sûr que je joue­rais aux légos avec tout ça pour me concoc­ter des pro­po­si­tions concrètes de consti­tu­tion parce que ça m’in­té­resse mais que je n’ai pas ce qu’il faut, ni en com­pé­tences, ni en légi­ti­mi­té, ni en éner­gie, ni en temps, pour en rédi­ger une com­plète seul.

            Je ne serais pro­ba­ble­ment pas le seul à jouer aux légos.

          • Ana Sailland

            « heu… dis donc t’es expé­di­tive ce soir » »> C’est mon choix.

          • nlesca

            Uhu… (ton peteux facon jour­na­liste tv) 

            Et sinon, ca inter­esse per­sonne ? une reponse sur le fond ? Un argu­ment solide pour ne pas faire ca ?

            Ou alors je suis tout seul a me débattre au fond d une impasse numé­rique avec pour seul témoins des gens qui ont la flemme de trai­ter mes objec­tions ? (C est peut etre pas evident en meme temps, ce qui signi­fie­rai que ma pro­po­si­tion n est peut etre pas mau­vaise, peut etre)

  43. etienne

    Com­ment recon­naître un antisémite ?
    (Là-bas si j’y suis, 26 février 2015) :

    http://la-bas.org/re-ecouter/les-emissions/2014–15/comment-reconnaitre-un-antisemite

    S’il y en a qui ont l’ha­bi­tude de trai­ter faci­le­ment leurs adver­saires poli­tiques de « fas­cistes » et qui se retrouvent là à se faire trai­ter (à leur tour) d’  »anti­sé­mites », cette hon­teuse calom­nie va peut-être les conduire à réflé­chir sur eux-mêmes et sur la per­ti­nence des éti­quettes infa­mantes exagérées ?

    Réponse
  44. etienne

    Compte ren­du de notre ren­contre à Bor­deaux, par Patrick Rödel :

    Crise de la démocratie
    Alter­na­tives au régime représentatif
    Ate­liers constituants

    La soi­rée-débat du 19 février a réuni 120 per­sonnes au Centre Hâ32 de Bordeaux

    • Intro­duc­tion par Étienne Chouard
    • Pique-nique citoyen tiré des sacs
    • Ate­liers constituants

    Le groupe giron­din du chris­tia­nisme social conti­nue sa réflexion sur la crise de la démo­cra­tie. Après avoir tra­vaillé sur l’histoire du gou­ver­ne­ment repré­sen­ta­tif, à par­tir de dif­fé­rents ouvrages qui abordent ce pro­blème (Manin, Chris­tin, Rosan­val­lon, van Rey­brouk…), il a fal­lu envi­sa­ger des solu­tions alter­na­tives aux dif­fi­cul­tés qui sont les nôtres. 

    C’est dans cette pers­pec­tive que le groupe a invi­té Étienne Chouard. Les thèses d’Étienne Chouard sont connues : il est favo­rable, dans cer­taines condi­tions, au tirage au sort de ceux qui auront la charge de gou­ver­ner – ce qui suf­fit géné­ra­le­ment à faire sor­tir de leurs gonds les pseu­do-spé­cia­listes de la science poli­tique – , il défend l’idée hau­te­ment sub­ver­sive que, devant la confis­ca­tion du pou­voir du peuple par une classe poli­tique lar­ge­ment inféo­dée à la finance inter­na­tio­nale, il convient que les citoyens se mettent à réflé­chir à la consti­tu­tion qu’ils sou­hai­te­raient éta­blir. Cette tâche est vitale si l’on ne veut pas que le pro­ces­sus consti­tuant soit sous la coupe de ceux-là même qui entendent exer­cer et conser­ver le pou­voir (ce qui est le cas depuis 1789). De là les ate­liers consti­tuants aux­quels Chouard nous convie à nous atteler. 

    Il y avait, ce soir-là, plus de 120 per­sonnes, jeunes pour la plu­part, qui avaient répon­du à son invi­ta­tion. Des jeunes fort éloi­gnés de nos propres réseaux (les­quels d’ailleurs brillaient par leur absence), tous pas­sion­nés par l’idée que l’on fasse appel à leur intel­li­gence, à leur créa­ti­vi­té et à leur sens des res­pon­sa­bi­li­tés pour sor­tir des ornières où nous nous enfonçons. 

    Chaque ate­lier était consti­tué d’une dizaine de per­sonnes qui plan­chaient sur les thèmes les plus divers, avec comme seul conseil de méthode de s’écouter mutuel­le­ment, de ne pas mono­po­li­ser la parole et de se fixer comme but la rédac­tion d’un ou deux articles d’une consti­tu­tion à venir. 

    Ils ont abor­dé le thème de la laï­ci­té, des médias, du contrôle des res­pon­sables par le peuple … et d’autres encore. Pas ques­tion ici de résu­mer ces dis­cus­sions : l’agora citoyenne l’a fait à par­tir des feuilles sur les­quelles ont été écrites quelques propositions-clés. 

    D’ailleurs, Chouard aide les par­ti­ci­pants à prendre conscience que l’essentiel n’est pas tant ce à quoi ils vont abou­tir, puisque d’autres ate­liers en d’autres lieux abou­ti­ront à d’autres pro­po­si­tions, que le fait d’entrer dans ce pro­ces­sus de réflexion col­lec­tive, que cette ini­tia­tion à la confron­ta­tion d’opinions qui n’a rien à voir avec les débats sté­riles et tru­qués qu’on montre à la Télé. Et il les incite à conti­nuer ce tra­vail sans lui. Quand je suis avec vous, dit-il, ça marche ; mais quand je ne suis pas là, votre enthou­siasme fai­blit ! C’est à vous qu’il incombe de pour­suivre la tâche ini­tiée. Nul culte du chef, ici, on le voit, nulle mani­pu­la­tion. Mais une édu­ca­tion réelle à la citoyen­ne­té com­prise comme reprise en main par les citoyens de ce pou­voir que tout, dans l’organisation poli­tique actuelle, vise à leur interdire. 

    Tous les jeunes qui sont là n’en sont pas, c’est évident, au même degré d’engagement poli­tique. Cer­tains sont dans des com­bats déjà très ciblés, au niveau local. Mais que veut dire « local » à l’époque d’Internet ? D’autres sont dans des mou­vances plus floues. 

    L’ambiance est cha­leu­reuse. L’épisode du pique-nique – parce qu’il fal­lait bien aus­si se nour­rir – a été magni­fi­que­ment orga­ni­sé par une petite équipe. Et la salle a été remise en ordre en un tour de main. Chouard dont la noto­rié­té est due à l’usage qu’il a su faire du Net, depuis son oppo­si­tion au trai­té euro­péen, et des réseaux sociaux, est en même temps un remar­quable pres­crip­teur de lec­tures. Il incite ses audi­teurs à bou­qui­ner aus­si bien Hen­ri Guille­min, un his­to­rien anti-confor­miste, que la dénon­cia­tion de l’Imposture éco­no­mique de Steve Keen ou une étude sur la guerre de 14, La grande guerre des classes de Jacques R. Pau­wels. Car il faut avoir des armes intel­lec­tuelles pour lut­ter contre les dis­cours domi­nants, parce que l’histoire réelle n’est pas celle qu’on nous a ensei­gnée, parce que l’économie se targue d’une scien­ti­fi­ci­té qu’elle ne pos­sède pas, parce que les inté­rêts des puis­sants ne sont pas ceux des peuples ; parce qu’il faut se tenir prêt pour les com­bats pré­sents et à venir. 

    À ses conseils, j’ajouterai, pour ma part, un article pas­sion­nant de Marion Rous­set, dans le sup­plé­ment du Monde, Culture et Idées, du 21 février 2015 sur « les mille visages des indi­gnés ». Et le bou­quin col­lec­tif diri­gé par Sophie Wah­nich, His­toire d’un tré­sor per­du, trans­mettre la Révo­lu­tion fran­çaise, que tout le monde a inté­rêt à lire. Pour ce qui est de notre groupe giron­din, nous rete­nons la leçon de cette soi­rée et nous pro­po­se­rons, dans les semaines à venir, de pour­suivre les ate­liers consti­tuants sous des formes que nous préciserons. 

    Patrick RÖDEL

    Source : http://​www​.chris​tia​nis​me​so​cial​.org/​s​p​i​p​.​p​h​p​?​a​r​t​i​c​l​e​470

    Réponse
  45. etienne

    Et un compte ren­du de notre ren­contre de Mul­house, par Patrice Weigel :

    À Mul­house, le prin­temps sera… démocratique !

    Étienne Chouard était à Mul­house le same­di 28 février, invi­té par Article 3 et les « gen­tils virus alsa­ciens ». L’événement était annon­cé non seule­ment sur les réseaux sociaux mais aus­si la presse locale et la confé­rence, pré­cé­dée d’a­te­liers consti­tuants, fut un franc suc­cès : envi­ron 250 per­sonnes étaient pré­sentes, dont une cin­quan­taine aux ateliers.

    Étienne Chouard, comme à son habi­tude, sou­li­gna la néces­si­té pour le peuple d’é­crire lui-même sa Consti­tu­tion (« ce n’est pas aux hommes de pou­voir d’é­crire les règles du pou­voir ») en dénon­çant les abus de pou­voir que per­met la Consti­tu­tion actuelle. Voi­là pré­ci­sé­ment le point de conver­gence entre nos deux orga­ni­sa­tions : les « citoyens consti­tuants » espèrent une pro­pa­ga­tion virale de cette idée à l’en­semble de la socié­té (d’où leur nom de « gen­tils virus ») tan­dis qu’Ar­ticle 3 reven­dique le réfé­ren­dum d’i­ni­tia­tive citoyenne en toutes matières, y com­pris CONSTITUTIONNELLE et de rati­fi­ca­tion des trai­tés. Ain­si, lorsque nous l’ob­tien­drons, nos conci­toyens auront déjà mené une réflexion appro­fon­die sur ce qu’est une Consti­tu­tion réel­le­ment démo­cra­tique et sau­ront quelles modi­fi­ca­tions sont néces­saires pour faire pré­va­loir l’in­té­rêt général.

    Les réac­tions n’ont pas tar­dé : « Je suis plus que content d’être venu hier (…) Mer­ci ! Main­te­nant, au bou­lot me dis-je. Car Chouard (quel bon­homme ! Un Gand­hi quelque part, toutes pro­por­tions gar­dées c’est enten­du !) m’a VRAIMENT convain­cu que l’on devait tra­vailler [à la Consti­tu­tion] chaque jour. » écrit Jean. Syl­vie nous invite à par­ti­ci­per à Alter­na­ti­ba au mois de juillet : « une impli­ca­tion de votre asso­cia­tion et l’or­ga­ni­sa­tion d’a­te­liers consti­tuants serait tout à fait inté­res­sante ». Alter­na­ti­ba est une ini­tia­tive visant à « chan­ger le sys­tème plu­tôt que de chan­ger le cli­mat », mais, ajoute Syl­vie, « tout cela peut être com­plé­men­taire et pour répondre aux dési­rs pro­fonds de cha­cun de chan­ger concrè­te­ment des choses dans sa vie et de se mettre en mou­ve­ment sur cette conver­gence, nous sou­hai­tons pro­po­ser à Alter­na­ti­ba des accroches très variées ; des ate­liers consti­tuants pour­raient col­ler com­plè­te­ment à cela… »

    Quant à David, il nous écrit : « Salut à tous et mer­ci pour l’or­ga­ni­sa­tion de l’é­vé­ne­ment de same­di ! Nous en sommes par­tis gon­flés à bloc si bien que j’ai eu l’i­dée de démar­rer un ate­lier consti­tuant vir­tuel sur ma modeste page Face­book, le Salon des Vrais Démocrates (…) »

    On le voit, cet évé­ne­ment a créé une vraie dyna­mique et pré­pare le ter­rain à la créa­tion d’un C.L.I.C. (Comi­té de Liai­son pour l’I­ni­tia­tive Citoyenne) car il est évident que la conquête du réfé­ren­dum d’i­ni­tia­tive citoyenne ne résul­te­ra que d’une large mobi­li­sa­tion de citoyens de tous hori­zons déter­mi­nés à prendre leur des­ti­née en mains. D’ailleurs notre péti­tion s’est enri­chie d’en­vi­ron 120 signa­tures sup­plé­men­taires (sur papier, donc pas visibles sur le site) et plu­sieurs per­sonnes ont adhé­ré à l’association.

    Des élus étaient invi­tés aus­si, seul un adjoint au maire de Mul­house, M. Patrick Puled­da, est venu. La ville affiche l’am­bi­tion de deve­nir un « ter­ri­toire hau­te­ment citoyen » depuis l’or­ga­ni­sa­tion d’un forum à l’au­tomne 2014 avec le jour­nal Libé­ra­tion et l’as­so­cia­tion démo­cra­tie ouverte qui est à l’o­ri­gine de la plate-forme Par­le­ment & Citoyens créée en février 2013.

    Nous avons été contac­tés par la muni­ci­pa­li­té dès le len­de­main de la confé­rence : « Comme vous le savez déjà, dans le cadre de l’é­vo­lu­tion de la démo­cra­tie locale mul­hou­sienne, des Conseils citoyens vont pro­chai­ne­ment se sub­sti­tuer aux Conseils de quar­tier. Ces Conseils qui ont voca­tion à don­ner la parole aux citoyens pour déve­lop­per des ini­tia­tives citoyennes, seront com­po­sés par tirage au sort sur des listes de volon­taires d’ha­bi­tants mul­hou­siens et d’ac­teurs de quar­tier. Le dépliant ci-joint vous pré­cise les pro­chaines échéances de leur mise en place et vous invite à vous por­ter can­di­dat, vous qui êtes par­ti­cu­liè­re­ment inté­res­sés voire impli­qués dans la vie locale. (…) Le ser­vice Par­ti­ci­pa­tion citoyenne reste à votre dis­po­si­tion pour toute pré­ci­sion. » Des réunions d’in­for­ma­tion sont pro­gram­mées fin mars – début avril.

    S’a­git-il d’ « oli­gar­chie par­ti­ci­pa­tive » (1) ou d’une vraie volon­té de démo­cra­ti­ser la vie poli­tique locale ? L’a­ve­nir dira si c’est le peuple qui a le der­nier mot, ou les élus. Si Mul­house vou­lait rejoindre le club des grandes villes réel­le­ment démo­cra­tiques, il lui suf­fi­rait d’ins­ti­tuer le réfé­ren­dum d’i­ni­tia­tive citoyenne com­mu­nal comme le per­met la loi du 13 août 2004.

    Quoi qu’il en soit, la ren­contre du 28 février a fait la démons­tra­tion d’une véri­table soif de démo­cra­tie dans notre pays, et comme le disait Vic­tor Hugo, rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est venue. 

    Patrice Wei­gel.

    (1) Ce terme est en effet plus appro­prié que le pléo­nasme « démo­cra­tie par­ti­ci­pa­tive ». La démo­cra­tie est par­ti­ci­pa­tive par défi­ni­tion, cet adjec­tif est donc super­flu, et si on en a besoin, c’est pour « atté­nuer » une pra­tique oli­gar­chique c’est-à-dire où seul un petit nombre – les élus – exerce le pou­voir. C’est tou­jours mieux qu’une oli­gar­chie tout court, mais ce n’est pas la démocratie.

    Source : Article 3.

    Réponse
  46. Florence

    Les avant-der­nières vidéos relayées sont pas­sion­nantes et car­ré­ment boos­teuses, quoique pas­sant par la case grand stress et repo­sant la sem­pi­ter­nelle ques­tion de l’ac­cès à la liber­té, indi­vi­duelle et sociale accom­plies (citoyen­ne­té et consti­tu­tion­na­lisme ?) – sur une Terre luxuriante.

    A – Annie LACROIX-RIZ a l’art de ter­ro­ri­ser à bon escient.

    Son humour tein­té de sar­casme est joyeu­se­ment terrible…

    1 – Elle rap­pelle d’emblée le pro­jet Pétain comme lon­gue­ment pré­mé­di­té et pré­pa­ré soi­gneu­se­ment (ce que Hen­ri GUILLEMIN che­ville en tête dans ses confé­rences télé­vi­suelles sur le per­son­nage repous­soir en question).

    - Où l’on revient encore sur la fausse pro­blé­ma­tique du com­plot : para­noïa attri­buée si faci­le­ment au détrous­seur de chambres secrètes alors que ne serait-ce qu’un homme poli­tique un mini­mum hon­nête avoue que ce n’est pas la place publique qui est le siège des déci­sions mais les conci­lia­bules dis­crets, par exemple… (Cf Michel Rocard le bavard dans un docu­men­taire un peu ancien main­te­nant sur les ten­sions meur­trières en Nouvelle-Calédonie)

    2 – Elle sou­ligne la DETERMINATION des puis­sants de France depuis la Révo­lu­tion industrielle.

    « Et du monde d’au­jourd’­hui ? », est-on en droit de pour­suivre, évidemment.

    3 – Enfin, son savoir méti­cu­leux et four­ni (elle tutoie lit­té­ra­le­ment les acteurs his­to­riques clés de l’é­poque aus­cul­tée), cam­pé sur un avant-guerre qui débou­cha sur des ATROCITES après avoir tes­té de très vils ouvrages poli­tiques et sociaux, nous ouvre affreu­se­ment les yeux sur notre contem­po­rain et son avenir…
    Mer­ci de nous rame­ner à elle.

    Après vision­nage de la vidéo avec Alain COTTA : il est dif­fi­cile de dou­ter des ambi­tions des puis­sants et de leur manière de faire pour arri­ver à leurs fins : conser­ver et ampli­fier leur pou­voir et leurs possessions.

    Pou­voir et pos­ses­sions maté­rielles… et immatérielles.

    Je conseille à mon tour et doré­na­vant tou­jours, Nous, fils d’Eich­mann de Gün­ther ANDERS (la tech­no­lo­gie fai­sant des « miracles », bien­tôt la bio-tech­no­lo :ie, notre goût du meilleur (ou notre vani­té ?) nous aveu­glant par trop, le futur proche pour­rait être d’une som­mi­té réus­sie dans l’hor­reur : et je veux mar­te­ler que la pro­ba­bi­lii­té d’é­li­mi­na­tion des « inutiles », après les rétifs, est à sou­pe­ser d’un oeil aver­ti, en ces temps de roi-pro­fit : tout ne doit-il être rentable ? 

    Cha­cun ?

    Une bonne part de la masse au moins ?

    Sinon ?

    On agite avec de plus en plus de superbe l’i­dée d’une « sur­po­pu­la­tion » dans les médias.
    Elle y pour­rait se parer de l’é­vi­dence, du fait acquis, pour­tant grosse de son juge­ment intrinsèque. 

    Je trouve cette allé­ga­tion inouïe et par­ti­cu­liè­re­ment veni­meuse, aus­si ter­rible que les digres­sions sug­ges­tives d’An­nie Lacroix-Riz (si cette der­nière nous alerte au lieu d’emmêler notre sens de l’objectivité).

    Reve­nons à Sau­vy à la sau­vette ! Tous les argu­ments sont tou­jours à prendre, tour­nés comme ci, retour­nés comme cela, je le crains tant.

    Allons‑y le façon­ne­ment des esprits, en tous cas.

    Un contre-argu­ment néces­saire à cette allé­ga­tion : la bio­di­ver­si­té humaine et donc le nombre des ind­vi­dus humains sont des atouts. Aus­si simple que cela.

    Un terre pauvre, et recon­nue comme telle, est une terre sans bio­di­ver­si­té (à com­men­cer par celle des règnes miné­ral, végé­tal et ani­mal) si l’on tente le paral­lèle sans doute judi­cieux avec le règne humain (qui reste issu de la nature et bio­lo­gi­que­ment « gour­ver­né » encore lar­ge­ment par celle-ci).

    Qu’il y ait, cor­ré­lé, des limites quan­ti­ta­tives natu­relles ouvre immé­dia­te­ment la porte aux limites qualitatives…

    A nous de jouer ?

    Voyons plu­tôt com­ment nous nour­rir autre­ment que par l’a­gri­cul­ture inten­sive et des­truc­tive, par exemple. La per­ma­cul­ture sait faire, sur la base de la bio-diver­si­té jus­te­ment, et pas qu’elle, fort heureusement.

    Voyons com­ment vivre autre­ment ! Voyons com­ment vivre enfin ! Revi­sez l’op­pres­sant « droit » d’être au monde qui semble n’a­voir de cesse de se rétré­cir tout en s’affichant.

    httpv://www.youtube.com/watch?v=TyyABFwex3E

    httpv://www.youtube.com/watch?v=ND3LFwlqHdw

    Autre vidéos à venir.

    Nota : Eric ESCOFFIER parle dans d’autres vidéos de LATIFUNDISME fran­çais en cours d’intensification.

    Qui n’ob­serve pas l’a­gri­cul­ture risque de ne pas le savoir, en plus de l’in­croyable dif­fi­cul­té à trou­ver des par­celles et lieux de tra­vail en France, pour tout agri­cul­teur en herbe (ou super-for­mé ! Les for­ma­tions pro­fes­sion­nelles sont les lais­ser-pas­ser obli­gés et… insuf­fi­sants de notre temps) : ins­ti­tu­tions publiques blo­quées et mono­la­té­rales, faible nombre de pro­prié­taires jaloux de leur biens et tou­jours moins nom­breux, endet­te­ment déli­rant, hypo­thèques ban­caires en infla­tion, rachat d’ex­ploi­ta­tion en SA, etc..

    Sur la richesse des ana­lyses et syn­thèses per­ma­cul­tu­relles ou per­ma­coles encore : on trou­ve­ra avec le lien sui­vant, un docu­ment pdf assez expli­ca­tif de ce qu’est la per­ma­cul­ture, tan­dis qu’une vidéo autour de l’ex­pé­rience réus­sie et régé­né­rante de Robert HART est acces­sible en fin de billet.

    http://​per​ma​froid​.blog​spot​.de/​p​/​f​o​r​e​t​-​n​o​u​r​r​i​c​i​e​r​e​.​h​tml

    B – Ayant vu plus tard le très lumi­neux Yves VARGAS : nos com­pères ci-des­sus et le mou­ve­ment per­ma­cole relèvent assu­ré­ment d’une forme de rousseauïsme !

    MANDEVILLE est fort ! Et ROUSSEAU ne manque pas de luci­di­té et… d’idées.
    Yves Var­gas retrace une dis­cus­sion richissime.

    1 – Mais jeter à la pou­belle l’i­ma­gi­na­tion, la créa­ti­vi­té, le désir d’in­fi­ni (je ne joue pas la confu­sion et j’ai enten­du que « le désir est infi­ni », mais je com­plète l’as­ser­tion par l’un de ses aspects), etc… pour échap­per au lucre et à la course à l’i­mage-amour de soi : n’est-ce pas trop… fort de café ?

    Le pro­fil idéa­li­sé par Rous­seau d’un humain pri­vé de ces qua­li­tés est à mes yeux très gênant.

    Au même titre que cer­taines idéo­lo­gies du « tout orga­ni­ser » d’ailleurs, les­quelles peuvent concer­ner la per­ma­cul­ture (mal com­prise, j’es­père !) et plane sur le pro­jet rousseauïste.

    Si l »envie (assise sur l’a­mour-propre exa­cer­bé, selon l’a­na­lyse de Rous­seau par Yves Var­gas) sait faire tour­ner ces qua­li­tés humaines, ou au moins ces pro­prié­tés, pour res­ter neutre, dans un sens déri­soire et exploi­teur, ces der­nières sont autant des attri­buts humains carac­té­ris­tiques que de pos­sibles ver­tus, selon moi (d’un poten­tiel mer­veilleux même).

    2 – Aus­si sédui­sant est l’ex­po­sé d’Yves Var­gas qui témoigne de la per­ti­nence de l’a­na­lyse et de la cri­tique capi­ta­lis­tique au XVIIIe siècle, on ne peut s’empêcher de pen­ser à la théo­rie de René GIRARD sur le désir mimé­tique, lequel s’an­cre­rait très pro­fon­dé­ment dans la nature humaine, en toutes cir­cons­tances, même les plus banales (avec gra­dua­tions diverses sûre­ment). Le Chris­tia­nisme lui a réser­vé un sort, selon Girard tou­jours, et lui a consa­cré des idées de remèdes (grâce à cette facul­té humaine d’i­ma­gi­na­tion !), éga­le­ment inter­ro­geables aujourd’­hui (comme les thèses de Rous­seau donc).

    Et l’on peut réabor­der les sciences dites mémé­tiques (oui la mémé­tique, cela existe) déja entre­vues chez Etienne.

    3 – Toute la réflexion de Rous­seau sur l’OR­GUEIL, celui de PARAÎTRE, celui d’ÊTRE, dis­tinc­ti­ve­ment éta­blis par Rous­seau (selon Var­gas tou­jours), me mène, quant à elle, mise en pers­pec­tive avec la notion de RICHESSE (celle créée par les pay­sans jus­qu’au XVIII siècle), bien­tôt modu­lée en VALEUR (Adam Smith, tou­jours selon Var­gas) au FAIRE, et à sa pos­si­bi­li­té d’or­gueil (!), mais aus­si à sa dégra­da­tion contem­po­raine désastreuse.

    Si donc l’or­gueil est de notre nature humaine et s’hy­per­tro­phie par le paraître pour faire explo­ser l’o­pu­lence exploi­trice et l’in­jus­tice radi­cale (en plus de la des­truc­tion de la Terre), la cruelle absence de savoir-faire contem­po­rain saute à la figure, du moins dans les pays dits riches.

    Nous sommes dépen­dants et hyper-vul­né­rables pour nos besoins vitaux (euphé­misme en fait) : nous ne savons pas (plus) faire grand chose de simple et de direc­te­ment effi­cace à l’é­chelle indi­vi­duelle, et ne le dit-on pas assez de nos jours, à l’é­chelle natio­nale (fabri­ca­tions indi­vi­duelle, arti­sa­nale – en branle – et indus­trielle donc). 

    La réap­pro­pra­tion de capa­ci­tés humaines réel­le­ment pro­duc­tives fait écho aux pro­po­si­tions de Rous­seau – qui pleu­re­rait devant la réa­li­té actuelle -, par­court tout le dis­cours per­ma­cole (entre autres), tout en offrant une voie de puis­sance et d’or­gueil humains incom­pa­rable : celle d’a­gir, d’a­voir fait, trans­for­mé, enri­chi… valo­ri­sé ? le monde.

    Les déserts, créés par l’homme, sont trans­for­mables en ver­gers, Jean GIONO l’a déjà écrit (L’Homme qui plan­tait des arbres – il sème plu­tôt !), et aujourd’­hui, avec peu ou pas de tech­no­lo­gie, peu de tra­vail aus­si, c’est à por­tée de main.
    Libé­rant l’i­ma­gi­na­tion artis­tique, pour des scènes sans consé­quences désastreuses ? 

    Reste le cadre… étri­qué en com­pres­sion croissante.

    Place à la Consti­tu­tion et aux citoyens constituants ?

    Avec quels orgueils, être et faire en jeu ?

    Réponse
  47. binnemaya

    Escof­fier c’est qui ce type ? un gou­rou ? En tout cas il sait faire bos­ser les autres pour lui … voir les litiges qu’il a avec ses asso­ciés sur son extrac­teur de jus.
    Il me parait on ne peut plus louche ce type.

    Réponse
  48. etienne

    « ROUGES-BRUNS » ?

    Ala­la… Si les pha­ri­siens « chas­seurs-de-com­plo­tistes » débu­tants deviennent (à leur tour) chas­sés pour « com­plo­tisme », par les pros de la domi­na­tion (à coup de « proxi­mi­tés idéo­lo­giques », reni­flées, sus­pec­tées et dénon­cées), où va-t-on ?…

    »« Com­ment on devient « rouge-brun » pour Quatremer »
    Un article de Daniel Schnei­der­mann dans le jour­nal abu­si­ve­ment nom­mé « Libération »
    (sauf si l’on parle de la ‘libé­ra­tion’ des pro­fits des privilégiés…) :

    http://​rue89​.nou​ve​lobs​.com/​2​0​1​5​/​0​3​/​0​6​/​c​o​m​m​e​n​t​-​d​e​v​i​e​n​t​-​r​o​u​g​e​-​b​r​u​n​-​q​u​a​t​r​e​m​e​r​-​2​5​8​071

    D.S. : « c’est la pre­mière fois que je res­sens, dans ma chair, l’infamie de ce mar­quage. » (sic)

    Bien­ve­nue au club…

    Mon com­men­taire :

    À ce rythme, « rouge-brun » sera bien­tôt la cou­leur recon­nue d’une légion d’hon­neur de dis­si­dence authen­tique (contre l’Em­pire de Big Bro­ther)… Légion d’hon­neur attri­buée seule­ment par les vrais col­la­bos (pur jus).

    En entre­te­nant une confu­sion (bien réelle, celle-là) entre les démo­crates-liber­taires (rouges) et les fachos-auto­ri­taires (bruns), en fai­sant croire que les (très divers) oppo­sants à l’es­cro­que­rie par­le­men­taire sont « tous les mêmes » (« rouges-bruns », donc), en mélan­geant tout, les pro­fes­sion­nels de la poli­tique se débar­rassent com­mo­dé­ment de la cri­tique des démo­crates (qu’il était dif­fi­cile de dis­cré­di­ter sans cette calom­nie, sans cette confusion).

    Et bien sûr, tous ces pro­fes­sion­nels de la confu­sion accusent leurs cibles de « confu­sion­nisme » !…

    ‘manquent pas d’air…

    Réponse
    • Ana Sailland

      chouette 🙂

      Réponse
  49. J-Stéphane

    Réflexion consti­tuante ; la décen­tra­li­sa­tion est-elle d’in­té­rêt col­lec­tive, et la cen­tra­li­sa­tion d’in­té­rêt individuel ?

    Réponse
    • J-Stéphane

      Les classes sociales ne se forment-elles pas dès l’ins­tant où l’u­ni­ver­si­té se centralise ?

      Réponse
  50. Ronald

    La vidéo de la confé­rence de Mul­house est arrivée :
    https://​you​tu​.be/​a​I​9​T​a​G​I​v​ceI

    En voyant la durée, je me deman­dais ce qu’E­tienne pou­vait encore bien avoir à racon­ter en près de deux heures et demie. Je n’ai cepen­dant pas été déçu, en voyant que l’ex­po­sé et les échanges per­met­taient de bien cou­vrir l’en­semble des pro­blèmes, y com­pris les angles morts d’ex­po­sés anté­rieurs (voyez par exemple sur l’État, sur la créa­tion moné­taire, le fas­cisme, …). S’il n’a pas réponse à tout (inutile d’at­tendre qu’E­tienne vous guide vers la Lumière), on com­prend qu’il entend des objec­tions qui lui sont pré­sen­tées et qu’il tâche d’in­té­grer les points de fric­tions. C’est inté­res­sant d’a­voir une pré­sen­ta­tion un peu plus pous­sée, et je suis pour ma part pour la pre­mière fois d’ac­cord avec l’ensemble.

    Conco­mi­tam­ment, les réflexions de l’au­di­toire semblent elle aus­si plus « pré­pa­rées » et inté­res­santes. On aura eu une soi­rée d’a­ma­teurs de para­doxes logiques.

    Ain­si le pre­mier inter­ve­nant (1:08:00) fait remar­quer (en d’autres termes) que selon le modèle démo­cra­tique, pour obte­nir le pou­voir, le peuple doit être culti­vé et avoir le temps de s’in­for­mer ; or, pour avoir de la culture poli­tique et du temps de s’in­for­mer, il fut d’a­bord du pou­voir. La réponse d’E­tienne me semble judi­cieuse (je n’ai pas encore lu ce livre de Lasch mais je le ferai prochainement).

    Le second, Denis (1:14:15) m’a bien fait rigo­ler avec son anec­dote et sa conclu­sion : « Laquelle des deux Véri­tés Vraies est la Véri­té Vraie main­te­nant ? ». Mais je ne pense pas qu’il vou­lait réel­le­ment obte­nir une réponse sur la méta­phore de la chaîne, ce qu’il vou­lait faire remar­quer, c’est que les diri­geants poli­tiques uti­lisent des ana­lo­gies de bon sens pour convaincre le Bon Peuple du bien fon­dé de leur poli­tique, mais que si celle-ci néces­site un chan­ge­ment à 180 degrés, il peuvent tout à fait argu­men­ter le contraire de manière aus­si super­fi­ciel­le­ment séduisante.

    Je m’at­tar­de­rai plus sur l’ob­jec­tion d’un troi­sième membre du public. Quen­tin explique (1:40:15) que les Ate­liers Consti­tuants servent à pré­pa­rer l’en­semble des habi­tants à être des citoyens aptes à rédi­ger une consti­tu­tion pour être prêts « le jour où cela pète ». « Mais si on est prêts le jour où ça pète, pour­suit-il, ça veut dire que l’on est une majo­ri­té à être de cet avis, sinon cela ne fonc­tion­ne­ra pas. Or, si on est une majo­ri­té à être de cet avis, on n’est pas obli­gé d’at­tendre que ça pète, puisque si l’on est une majo­ri­té à être de cet avis le jour où ça pète, c’est qu’on l’est aus­si le jour avant. Dons, ce n’est pas une bonne idée d’at­tendre que ça pète. » Et les ate­liers consti­tuants ne sont pas utiles.

    Je n’ai jamais enten­du de réponse vrai­ment satis­fai­sante d’E­tienne à ce que je pour­rais appe­ler le « para­doxe de l’A­te­lier Consti­tuant », et qui peut prendre une autre forme, qui a déjà été expo­sée par cer­tains sur ce blog. On peut la résu­mer ain­si : « L’A­te­lier Consti­tuant sert à s’en­traî­ner à être membre de la Consti­tuante. Or, le jour où la Consti­tuante sera tirée au sort, soit les Ate­liers sont encore peu nom­breux, et la chance qu’un citoyen for­mé soit tiré au sort est infime. Soit les par­ti­ci­pants aux Ate­liers sont une majo­ri­té de la popu­la­tion, et le chan­ge­ment de régime dans un sens démo­cra­tique aura eu lieu déjà depuis long­temps (sous-enten­du par la voie des par­tis et de l’é­lec­tion). Par consé­quent, s’en­traî­ner dans des Ate­liers Consti­tuants est inutile. »

    La réponse est la sui­vante. Nous visons à l’é­ta­blis­se­ment d’un régime démo­cra­tique. Or, dans un tel régime, les citoyens sont for­cé­ment des « Citoyens Consti­tuants ». Dans l’A­thènes antique, la vie poli­tique fai­sait par­tie de la vie quo­ti­dienne tout court de cha­cun. Dans le régime de l’a­ve­nir, les habi­tants s’en­traî­ne­ront for­cé­ment à rédi­ger des articles de lois, les Ate­liers Consti­tuants seront géné­ra­li­sés (sous une forme ou une autre, et sans doute pas sous ce nom). Dans le cas contraire, le régime péri­cli­te­rait rapi­de­ment. Donc, si l’on croit à l’a­vè­ne­ment d’un régime démo­cra­tique, il faut croire à l’u­ti­li­té à un moment où un autre de la pra­tique de l’a­te­lier. A quel moment du déve­lop­pe­ment du phé­no­mène des ate­liers le chan­ge­ment de régime aura lieu n’a fina­le­ment que peu d’im­por­tance. L’ap­pa­rente contra­dic­tion (mais en fait il n’y a pas de para­doxes logiques qui se main­tiennent dans la vraie vie, il y a des crises qui se résolvent d’une façon ou d’une autre) vient du fait que la chro­no­lo­gie des évé­ne­ments reste incon­nue. La tran­si­tion se fera-t-elle très sou­dai­ne­ment, ou sera-ce un phé­no­mène pro­gres­sif ? Y aura-t-il de la vio­lence ? Cela advien­dra-t-il suite à une défaite mili­taire ? Y aura-t-il un rôle pour un « par­ti démo­cra­tique » ? Serons-nous très nom­breux ? Autant de ques­tions qui n’ont pas de réponse, et qui ne doivent pas en avoir, car si le régime actuel savait quand et com­ment se pro­dui­ra la chan­ge­ment, il s’empresserait de l’é­touf­fer (cfr Michèle Alliot-Marie qui avait vou­lu dans un pre­mier temps sou­te­nir Ben Ali, puis avait fait marche arrière sur­prise par l’am­pleur de la révolte tuni­sienne). Nous savons donc que nous devons à terme tous deve­nir des Citoyens Consti­tuants, mais la « révo­lu­tion ins­ti­tu­tion­nelle » se fera-t-elle quand nous serons 1 %, 10 %, 50 % ou 99 % à le vou­loir, cela on ne sau­ra qu’a­près , et  » Pour ce qui est du jour et de l’heure, per­sonne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul  » (Mt 24:36)

    Réponse
    • Ana Sailland

      un flash : le char­ta­lisme c’est un moteur à quatre temps temps :
      créa­tion, dis­tri­bu­tion, cap­ta­tion , destruction

      ?

      Réponse

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