Devenir les graines d’une révolution pacifique inédite

1/02/2015 | 202 commentaires

httpv://youtu.be/wYu8NYUgLJQ

Le lien vers la conver­sa­tion Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​3​1​4​2​1​8​5​9​4​7​317

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Étienne

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202 Commentaires

  1. etienne

    httpv://youtu.be/FD-H3cjcna0

    Réponse
    • Claude Saint-Jarre

      C’est un retour aux sources…En pour­cen­tage, si pos­sible, com­ment on met d’éner­gie et de temps pour la mobi­li­sa­tion et pour l’é­cri­ture de la constitution.
      2) L’a­te­lier consti­tuant, c’est pour écrire la Consti­tu­tion. Une fois qu’elle est écrite, écrire les lois et règle­ments, ce serait encore des ate­liers consti­tuants ou une autre expres­sion ? Merci !

      Réponse
    • Muriel

      Très bien, mais der­rière la consti­tu­tion c’est tous les codes qu’il faut ré-écrire 1 à 1, et en 1er code élec­to­ral, civil, pénal,commerce, droit des affaires, fis­cal, etc…

      Réponse
      • Ana Sailland

        L’im­por­tant, c’est qui écrit. Une consti­tu­tion ver­sion zéro devrait sur­tout défi­nir le pro­ces­sus d’é­cri­ture de la loi et de modi­fi­ca­tion de la constitution.

        Trop vou­loir ins­crire dès le départ ( et donc par qui … ) risque d’être déjà confiscatoire.

        Notons qu’un seul article : Le RIP à por­tée consti­tu­tion­nelle, adjoint au 111 fou­tage de gueule actuel 😉 devrait en prin­cipe suf­fire pour per­mettre au peuple de tout décons­truire et tout recons­truire, mais sans les risques de la précipitation.

        D’où une idée : 

        Défi­nir quel est le néces­saire de cou­ture mini­mal per­met­tant à la démo­cra­tie de ger­mer puis croître.

        Réponse
  2. Ana Sailland

    c’est le printemps 🙂

    ici un petit mètre de neige, mais c’est quand même le printemps

    Réponse
  3. etienne

    LE PLATEAU DES MILLE PREUVES
    http://​wiki​.gen​tils​vi​rus​.org/​i​n​d​e​x​.​p​h​p​/​L​E​_​P​L​A​T​E​A​U​_​D​E​S​_​M​I​L​L​E​_​P​R​E​U​VES

    Le but de cette liste est de recen­ser, depuis l’an­née de réfé­rence (arbi­traire?) de 1983, les abus de pou­voir des cor­rup­tions, les lois, les déci­sions iniques, bref les preuves de notre impuis­sance poli­tique à régler ces pro­blèmes dans l’é­tat actuel de nos droits, de chif­frer ce qu’ils coûtent à cha­cun et ce qu’ils rap­portent aux dif­fé­rents béné­fi­ciaires, mais le plus impor­tant de mettre un lien vers l’ar­ticle de la consti­tu­tion popu­laire de réfé­rence pour cet abus, la consti­tu­tion d’E­tienne Chouard et d’ex­pli­quer en quoi la consti­tu­tion aurait empê­ché cet abus.

    2 Tableau :

    Réponse
  4. binnemaya

    Bon­jour étienne et tous les GV
    simple et concret cette vidéo bref a dif­fu­ser lar­ge­ment, reste la ques­tion du com­ment faire ?
    J’es­père qu’il y a quelques Hackers dans la boucle et qu’ils uti­lisent leurs com­pé­tences pour infec­ter le plus de sites pos­sible sur­tout les sites des par­ti poli­tiques et des médias.
    A+

    Réponse
  5. NATION

    M. CHOUARD :

    Il me semble que le pro­blème pour les novices en la matière mais moti­vés, c’est qu’ils ne voient pas par quel bout com­men­cer, alors ils se disent qu’il va fal­loir étu­dier lon­gue­ment etc. et beau­coup abandonnent.

    Très concrè­te­ment, il s’a­git de mon­trer en quoi cette nou­velle consti­tu­tion, plus humaine, les concerne au plus haut point.

    Par­tant du fait ontho­lo­gique, que l’Homme a besoin de prime abord de recon­nais­sance, d’é­changes et de se sen­tir utile à la com­mu­nau­té, de son enfance jus­qu’à sa mort, il s’a­git de se mettre d’ac­cord sur le constat suivant :
    – la poli­tique éco­no­mique, depuis la Révo­lu­tion « fran­çaise » – mais sur­tout anglaise, bref – vise à garan­tir les pleins pou­voirs à une « élite » – pas morale mais finan­cière – au-des­sus du peuple via l’or­ga­ni­sa­tion du tra­vail, disons du salariat.
    Les riches comme les élus tirent leur pou­voir de notre sou­mis­sion à la poli­tique éco­no­mique qui nous est impo­sée, via le sala­riat. C’est pour­quoi, pen­dant qu’ils éla­borent leurs textes de loi, les sala­riés vont tra­vailler mais n’ont pas le temps de s’instruire !

    Or, si la consti­tu­tion nou­velle vise à se pas­ser des « riches » ou « classe supé­rieure », c’est parce qu’elle aura abo­lit le sala­riat qui défi­nit les classes riche et pauvre (gros­so modo), et c’est sur ce point pré­cis qu’il faut axer la moti­va­tion des gens pour les inci­ter à reve­nir vers la prise en main de leur des­tin, et in exten­so au des­tin de notre pays : la fin du sala­riat rem­pla­cée par une autre orga­ni­sa­tion socié­tale, voi­là ce qui va moti­ver tout le monde d’un coup !

    Concrè­te­ment : deman­dez aux gens com­ment ils vou­draient orga­ni­ser leur vie par rap­port au tra­vail, com­ment ils sou­hai­te­raient par­ti­ci­per à la com­mu­nau­té ou plus lar­ge­ment à l’é­vo­lu­tion du pays, et de là nai­tra la réflexion, la moti­va­tion, l’en­thou­siasme, bref la dyna­mique qui ensuite pour­ra débou­cher sur de réels articles, concrets, fon­da­teurs d’une nou­velle civi­li­sa­tion, non plus axée sur le dua­lisme dog­ma­tique « salariat/consommation », qui ruine des vies entières comme nous le savons.

    Il me semble que c’est le bon angle d’at­taque car il concerne tout le monde, de plus il faut par­tir d’un point pré­cis pour ensuite déve­lop­per les idées, et abou­tir à la rédac­tion des pre­miers articles, non pas en se basant sur ce qu’on a le droit ou pas de faire, en tenant compte du code du tra­vail etc., mais sur ce que nous vou­lons faire, être dans notre vie d’hu­main, et ce que nous vou­lons appor­ter aux autres, en général.
    Je pense que ces grandes lois sont assez faciles à trou­ver, garan­tis­sant à la fois l’é­qui­libre et l’é­pa­nouis­se­ment indi­vi­duel, ET la bonne entente (sur la base du bon sens com­mun) entre com­mu­nau­tés, au sein d’une meme nation.

    Réponse
    • Demo

      Je t’in­vite à décou­vrir les écrit de Ber­nard Friot, son tra­vail traite de la mise en place d’une « caisse du salaire » qui rému­né­rait les élec­teurs (peut-être citoyen à ce moment là.) selon leurs par­cours pro­fes­sion­nels. Plus les métiers exer­cés par le citoyen sont utiles à la socié­té, plus son salaire évoluerait.

      Il me semble impor­tant de pré­ci­ser que tant qu’il aura une mon­naie, il y aura un salaire. Le vrai com­bat a ùené est poli­tique, il faut intro­duire le tirage au sort à tous les niveaux de l’é­tat, tel que l’on fait les grecs. C’est un com­bat secon­daire que vous pro­po­sez cher nation. Car, il va de soit qu’un Etat démo­cra­tique abo­li­ra ou lis­se­ra l’ex­ploi­ta­tion au travail.

      Réponse
  6. carlotta

    Tres bien la video « Vers la vraie Demo­cra­tie », clair.
    Inter­es­sant de lis­ter : com­ment on fait pour y contri­buer ( je refuse de m’ins­crire sur face-book)

    Le declic recher­ché ici me fait pen­ser aux dif­fi­cul­tés que je vois pour vendre ma pro­duc­tion bio et mon­ter un grou­pe­ment d’a­chat bio !

    Réponse
  7. ardenti
  8. etienne

    httpv://youtu.be/D3gVdWIPbxQ

    Réponse
    • Sandy

      Etienne, Cou­sin est un faus­saire de Marx 🙁 C’est un men­teur et un manipulateur.
      Je me devais de vous aler­ter, après faites en ce que vous voulez.

      Réponse
      • etienne

        Mer­ci pour l’a­ver­tis­se­ment, Sandy.
        Avez-vous des docu­ments pour étayer ce discrédit ?

        Réponse
        • Sandy

          Non, comme je n’en avais pas pour Soral en 2009, mais je ne peux que vous encou­ra­ger à vous ren­sei­gner auprès d’autres vrais experts du mar­xisme, réel­le­ment de gauche.
          Cou­sin est connu pour se ser­vir de Marx afin de jus­ti­fier ses thèses racistes, en l’oc­cur­rence celle du « grand rem­pla­ce­ment » des tra­vailleurs fran­çais par des immigrés.
          Bien évi­dem­ment ces thèses vont tota­le­ment à l’en­contre des thèses de Marx qui met en cause une seule caté­go­rie de gens, les capi­ta­listes et qui défend l’u­nion et la soli­da­ri­té entre les tra­vailleurs, peu importe leurs origines.

          Com­ment avez-vous décou­vert Cousin ?

          Réponse
          • NATION

            Bon­jour Mlle San­dy, votre réponse est très louche : pour­quoi faire un lien direct entre Soral et Cousin ?
            Parce que selon vous ces deux per­sonnes font par­tie de la nébu­leuse com­plo­tiste néo-nazie ?
            D’autre part, on recon­nait à votre pre­mier mes­sage le mes­sage type jus­te­ment de celui ou celle qui n’a aucun argu­ment, d’où le ques­tion­ne­ment juste de M. Chouard
            C’est pour­quoi je vous invite M. CHOUARD et Mlle San­dy, qui n’a­vez sans doute pas lu Marx vu vos réflexions sans rap­port avec le racisme (?), allez voir cette confé­rence : « À par­tir de Marx » à ce lien : http://www.egaliteetreconciliation.fr/A‑partir-de-Marx-conference-de-Francis-Cousin-a-Nancy-27644.html
            Com­ment expli­quez-vous chère San­dy, que Marx soit mécon­nu des profs en géné­ral et ne soit pas ensei­gné systématiquement ?
            Peut-être parce qu’il remet­tait en cause le salariat ?
            Et là nous rejoi­gnons les pro­po­si­tions de Ber­nard Friot sur ce thème…

            Ce qui nous unit nous rend plus fort, et une France forte est une France unie : donc ras­sem­blons le meilleur maté­riel de ce qui s’est fait et de ce qui se fait, de Marx à Cou­sin, en pas­sant par Soral, n’en déplaise.

            ET IL Y EN A AUSSI UN PEU MARRE DE SE FAIRE TRAITER DE RACISTE OU D’ANTISÉMITE À CHAQUE FOIS QU’ON PARLE DE SUJETS SÉRIEUX.

          • EFFAB

            Un bien beau pseu­do, révo­lu­tion­naire et sou­ve­rain à souhait ^^
            CHOUARDament !

          • Sandy

            Pas de preuve fla­grante donc ce qu’on dit est faux, vous êtes certain ?

            Si je parle de Soral c’est bien parce que cet exemple montre bien que ce rai­son­ne­ment mène au déni.

            Les gens mal­hon­nêtes sont dif­fi­ciles à coincer.
            Et on ne s’a­muse pas à mon­ter un dos­sier sur les gens que l’on pour­rait res­sor­tir à volon­té dès que quel­qu’un comme vous nous traite de men­teur, j’ai­me­rais bien !
            Pour moi le simple fait qu’il raconte que les immi­grés rem­placent les tra­vailleurs fran­çais, alors que je sais que c’est faux, est une preuve en soi.
            Mais évi­dem­ment pour vous, qui allez croire à cela, cela ne sera pas une preuve.

      • Zut

        Et M6r t’as des nou­velles ? Nous on n’est pas mort.

        Réponse
        • Sam

          Petite annonce de la mère Teyssier :

          - au mieux, on démon­tre­ra par le fait aux par­ti­ci­pants que le tirage au sort ne marche pas (la mort du patient m6r s’ensuit) ;

          - au pire, on démon­tre­ra la même chose au peuple (le patient m6r survit).

          https://​www​.m6r​.fr/​2​0​1​5​/​0​2​/​d​e​s​i​g​n​a​t​i​o​n​-​d​u​n​e​-​a​s​s​e​m​b​l​e​e​-​r​e​p​r​e​s​e​n​t​a​t​i​v​e​-​d​u​-​m​6r/

          Quand Atta­li a com­pris qu’on allait par­ler effi­ca­ce­ment du tirage au sort sur un pla­teau TV, il a pris les devants sans cil­ler : il en a par­lé pour mieux s’as­su­rer d’en­ter­rer la question.

          Ne repar­lons pas de l’hal­lu­ci­nant épi­sode Séné­chal nous voi­là. Natu­rel­le­ment, fal­lait reprendre la main sur ce toquard qui n’a­vait pas encore com­pris qu’en poli­tique on prend un mini­mum de gants pour dire aux gueux qu’on les encule. Et dans la fou­lée, tant qu’à faire, lan­cer le bluff déci­sif – je pense même que l’ex­pé­rience du toquard sus­nom­mé ne visait qu’à pré­pa­rer cette véri­table étape, qui serait fata­le­ment vue comme bien­ve­nue après un pareil désastre.

          Bref, c’é­tait à parier : une assem­blée « repré­sen­ta­tive » mais pas déci­deuse, com­po­sée à la fois de tirés au sort, d’é­lus et, sur­tout, de gens pla­cés par « les ini­tia­teurs du mou­ve­ment ».

          Pour tuer dans l’œuf le tirage au sort, bien sûr (faut-il être par­ti­cu­liè­re­ment fin pour com­prendre ça ?), il y a bien bien mieux qu’empêcher son expé­ri­men­ta­tion (stra­té­gie dont il est d’ores et déjà évident, d’ailleurs, qu’elle est inte­nable même à moyen terme) ; il faut, bien au contraire, et il suf­fit, même, je le crains, de l’ex­pé­ri­men­ter tout en défi­nis­sant d’a­vance l’ho­ri­zon ; mieux : dans le contexte d’un mou­ve­ment assu­ré de finir dans l’im­passe, tout en s’as­su­rant de lui don­ner une por­tée bien contrô­lée (ça tombe bien, c’est très com­pa­tible), en l’as­so­ciant ain­si en appa­rence à la res­pon­sa­bi­li­té d’un échec retentissant. 

          Trots­kard un jour, trots­kard tou­jours. A déses­pé­rer que cette logique de maque­reau irres­pon­sable en finisse un jour. Tu chantes la sou­ve­rai­ne­té, tu joues l’op­po­sant ; tu vends de la mon­dia­li­sa­tion impi­toyable parce que seule­ment sur ces ruines enfin uni­for­mi­sées tu crois ou feins de croire que sera lever l’im­passe phi­lo­so­phi­co-mes­couillon­niste du socia­lisme dans un seul pays. Quant à la démo­cra­tie, alors là.… rien à péter, mais alors, rien du tout.

          Réponse
      • EFFAB

        (lien hors-sujet mais néan­moins infi­ni­ment plus consé­quent ou pou­vant poser ques­tion en tout cas que les affir­ma­tions plu­tôt par­ti­sanes ou par­fois plus polé­miques de l’ins­ti­ga­teur de ce com­men­taire ini­tial… bref, liens à valeur infor­ma­tive sinon ce par­tage et cette vision, cette pos­si­bi­li­té plus alter­na­tive et/ou plus cachée des choses et de la réa­li­té, aus­si insai­sis­sable et inter­pré­ta­tive soit-elle)

        Doc­teur Plan­tey – L’ar­naque du Cho­les­té­rol et autres mises en dan­ger de la vie par l’alimentation

        12/06/02 – Doc­teur Plan­tey – De la Sala­mandre à la résur­rec­tion cel­lu­laire par le cou­rant continu

        CHOUAR­Dament vôtre !

        Réponse
    • Eliade Guy
      • Eliade Guy

        ça a le merite d’ être clair

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  9. etienne

    Sur LCP Denis Giraux se lâche avec humour devant des élus ^^
    httpv://youtu.be/vKIE5NqFZL4

    Mer­ci à Benoît, pour cet extrait de Denis Giraux, excellent.

    On en découvre encore en l’é­cou­tant pour la troi­sième fois.

    Je vais com­man­der de ses livres, aux PUF 🙂

    Benoît a bien fait d’en faire un film à part. Merci !

    Faites pas­ser.

    Réponse
    • Claude Saint-Jarre

      Je l’a­vais enten­du et effec­ti­ve­ment il y a humour et déri­sion. Tris­tesse à l’ho­ri­zon pas­sé. Et futur ?

      Réponse
    • Sam

      Trop fort 😉

      Réponse
    • Eliade Guy

      Bra­vo il a fal­lu qu’ il sup­porte la haine de ses col­légues, ce que W.Reich appe­lait la peste émo­tion­nelle, le moment où devant le fâcheux tout le monde fait consen­sus pour le dési­gner comme LE pro­blème et est prêt à le lyncher

      Réponse
  10. etienne

    httpv://youtu.be/Isp8K3k_6‑I

    Réponse
    • Ana Sailland

      « La lutte pour le pou­voir poli­tique, c’est la lutte pour un men­songe » .… Claro

      Réponse
    • joss

      Je ne connais­sais pas ce mou­ve­ment. J’ai encore beau­coup à apprendre…Ne jamais se décourager :>)

      Réponse
    • Ana Sailland

      Roca y Sar­mien­to, deux pré­si­dents argen­tins : « tuez les tous », « pour favo­ri­ser la civilisation ».
      Il s’a­git d’un géno­cide, géant, de l’ex­trême nord de l’A­mé­rique du nord à l’ex­trême sud de l’A­mé­rique du sud.
      Il s’a­git d’un gom­mage de cultures, une volon­té d’éradication.

      Nous avons volé un conti­nent entier.

      Et ce qui reste du légi­time pro­prié­taire est consi­dé­ré comme caillou dans la chaussure.
      La race blanche n’est pour­tant pas légi­time à gou­ver­ner les terres indiennes.
      AUCUN trai­té avec les peuples autoch­tones n’a été res­pec­té, sur une col­lec­tion de 50 ou 150, quand il y en eut.

      C’est peut être le plus grand meurtre de l’His­toire ( si un clas­se­ment de l’hor­reur est possible)

      Mais à y regar­der de près, n’est-ce pas la même machine à gom­mer qu’en France quand par­ler patois était puni dans les écoles ?
      N’est-ce pas la même machine à gom­mer nations peuples et auto­no­mies que celle que consti­tue l’UE ?

      Pales­tine, Afrique, par­tout la machine à gommer.
      Tan­tôt par le feu, tan­tôt par l’argent.
      En Chine le gag a lou­pé => « Nous » avons peur. Ben voyons …

      Pour ne plus avoir honte d’être humains, nous avons du pain sur la planche.
      Embar­qués sur un rafiot pour­ri avec une petite cuillère pour éco­per, nous avons une sacrée foi .….….

      Réponse
      • Mic El

        com­ment ça ‘en chine le gag a lou­pé ? quand une eth­nie sur cent autre, les Han, qui doit pas tota­li­ser plus de deux pour cent le la popu­la­tion chi­noise for­mée elle de plus de 90 autres eth­nies, a impo­sé sa langue et son his­toire à toutes les autres…?

        Réponse
    • LA_HYENE

      Bon­soir,
      mer­ci d’en­fin mettre en avant les luttes zapa­tistes du Chia­pas ; ils appellent depuis long­temps à l’u­nion mon­diale des luttes anti­ca­pi­ta­listes et démocratiques…
      Si on accep­tait leur main ten­due, on aurait beau­coup à apprendre d’eux, sur­tout sur les moyens d’a­gir ; ils se bat­taient déjà bien avant que nous com­pre­nions que nous vivons dans un sys­tème non-démo­cra­tique, et ils ne se contentent pas du dis­cours théorique…

      Réponse
    • Eliade Guy

      Mer­ci

      Réponse
  11. etienne

    httpv://youtu.be/9Loky2uWOfM

    Réponse
    • Claude Saint-Jarre

      J’ai vu et été impres­sion­né par ce vidéo. Notre pro­chaine étape : deve­nir les maîtres de la joie de vivre. Cela me parle beau­coup. J’ai­me­rais créer une nou­velle langue uni­ver­selle de la joie : 50 ans d’é­cri­ture, 50 ans d’a­na­lyse et 50 ans de syn­thèse pour la créer. ( à par­tir de 100,000 pages sur la joie écrites en 50 ans par chaque nation).
      Cepen­dant, le vidéo sui­vant de Zie­gleer , jette une douche froide. L’Oc­ci­dent dit ne pas avoir d’argent pour aider les pauvres alors qu,il trouve en trois heures 1700 mil­liards d’eu­ros pour sau­ver les banques.!…

      Réponse
    • Eliade Guy

      Vivrais je assez de temps pour voir la fin de la pré­his­toire contem­po­raine et vivre enfin dans l’ His­toire libre­ment construite tous ensemble ? C’ est ici et maintenant.

      Réponse
  12. J-Stéphane

    httpv://youtu.be/MQLf2B6Ee9w
    httpv://youtu.be/Sle_Iw-6fa8
    httpv://youtu.be/8qoIbUWC0Z0

    Réponse
  13. Gaudefroy

    Au grand lec­teur devant l’é­ter­nel qu’est Etienne, voi­ci quelques infos qui pour­rait t’intéresser :

     » De nom­breuses études montrent que les gens qui pra­tiquent la lec­ture linéaire com­prennent, se sou­viennent et apprennent mieux que ceux qui lisent des textes far­cis de liens (trans­for­mant la lec­ture en zap­ping) – effet de dis­per­sion accen­tué par le scrol­ling hori­zon­tal et ver­ti­cal per­turbe une phase essen­tielle de la lec­ture : la mémo­ri­sa­tion des coor­don­nées spa­tiales des mots-clés  » (cf l’Em­prise numé­rique aux édi­tions l’échappée)

    La solu­tion : enre­gis­trer les pages web en epub avec le plu­gin de Fire­fox « Grab­my­books » et les lire hors ligne sur tablette ou sur liseuse.

    A cet égard, j’ai décou­vert une excel­lente tablette pour 100 euros, la néon qua­dri-core d’Ar­chos, à uti­li­ser avec la for­mi­dable appli­ca­tion gra­tuite Android AIReader.

    https://​play​.google​.com/​s​t​o​r​e​/​a​p​p​s​/​d​e​t​a​i​l​s​?​i​d​=​c​o​m​.​n​e​v​e​r​l​a​n​d​.​a​l​r​e​a​der

    Réponse
  14. BA

    4 février 2015

    Bon anni­ver­saire, les 560 traîtres !

    C’é­tait il y a sept ans, le 4 février 2008, à Ver­sailles. Les dépu­tés et les séna­teurs étaient réunis en Congrès pour voter le pro­jet de loi consti­tu­tion­nelle modi­fiant le titre XV de la Consti­tu­tion. En clair :

    - Si les dépu­tés et les séna­teurs avaient voté « contre », un réfé­ren­dum sur le trai­té de Lis­bonne aurait été organisé.

    - Si les dépu­tés et les séna­teurs avaient voté « pour », il n’y aurait pas eu de réfé­ren­dum sur le trai­té de Lisbonne.

    Résul­tat :

    Les dépu­tés et les séna­teurs se sont ren­dus com­plices d’un coup d’État : ils ont voté « pour » (560 voix).

    560 traîtres ont tra­hi le peuple français.

    560 traîtres ont refu­sé de sou­mettre le trai­té de Lis­bonne à réfé­ren­dum, alors que ce trai­té de Lis­bonne reprend 98 % du Trai­té éta­blis­sant une consti­tu­tion pour l’Europe.

    Seuls 181 dépu­tés et séna­teurs ont sau­vé l’hon­neur. Seuls 181 dépu­tés et séna­teurs ont résis­té au coup d’État : ils ont voté « contre ».

    Consé­quence : il n’y a pas eu de réfé­ren­dum sur le trai­té de Lis­bonne. Le trai­té de Lis­bonne a été adop­té trois jours plus tard par le Par­le­ment fran­çais, le 7 février 2008. 

    Conclu­sion : la construc­tion euro­péenne est anti-sociale, anti-popu­laire, anti-démo­cra­tique. Elle doit être détruite.

    Pour savoir qui sont les 560 traîtres qui ont voté « pour », c’est ici :

    http://​www​.assem​blee​-natio​nale​.fr/​1​3​/​s​c​r​u​t​i​n​s​/​j​o​9​0​0​0​.​asp

    Réponse
  15. Sam

    L’ef­fet de serre, c’est comme le SIDA : ça tue plein de monde bien que ça n’existe pas. Ou com­ment créer d’hor­ribles faux pro­blèmes pour cacher les vrais.

    House of num­bers, un magni­fique repor­tage sur le délire du « SIDA » : https://​you​tu​.be/​-​d​T​0​B​u​g​X​qsU

    Bien­ve­nue dans un monde où refaire la consti­tu­tion est un putain de sacré défi jamais éga­lé : com­ment refaire le monde quand nous sommes dro­gués jus­qu’à l’os ?

    Pour com­men­cer, mes chers pro­fanes, et je pèse mes mots, « il est de toute pre­mière ins­tance » (*) d’ap­prendre à ces­ser de consi­dé­rer la science comme une reli­gion. Faute de quoi quoi nous ne par­vien­drons jamais, je le crains, à décli­ner en termes appli­cables le prin­cipe car­di­nal de « sépa­ra­tion du scien­tisme et de l’État ».

    Le pro­blème n’est pas la science, mais l’hor­reur qu’on en tire déjà depuis des lustres, par voie média­tique, éco­no­mique, poli­tique. Et ceci, j’in­siste, en pre­mier lieu parce que les pro­fanes tendent fer­me­ment à prendre la science pour l’exact contraire de ce qu’elle est : pour la véri­té révé­lée. A l’heure où je vous parle, vous pou­vez d’ailleurs déjà consi­dé­rer que n’im­porte quel scoop sup­po­sé­ment scien­ti­fique, et même la plu­part des « cer­ti­tudes » déjà ensei­gnées aux étu­diants dans les manuels, sont pire que faux : des faux qui cachent une hor­rible véri­té humaine. Bon courage.

    (*) L. Fer­ré, La soli­tude.

    Réponse
    • Ana Sailland

      idem pour cho­les­te­rol et sta­tines http://​michel​.delor​ge​ril​.info/​t​h​e​m​e​s​/​c​h​o​l​e​s​t​e​rol

      Le pro­blème, c’est quand les experts obéissent à des financiers.
      Ils truquent le rap­port bénéfice/risque et mentent au public et au corps médi­cal. Rare est le tou­bib qui met en doute une (fausse) étude car lui aus­si est sen­sible au syn­drome de la blouse blanche.
      (C’est comme en poli­tique le syn­drome du cos­tard col ouvert de type Macron-belle-gueule …)

      Réponse
    • nlescan

      A bon tu crois aus­si que le das c’est du mytho ? j’ai vu que c’é­tait a la mode ce pipeau la en ce moment… cette théo­rie la est fran­che­ment une des plus ridi­cules et des plus dan­ge­reuses qui cir­culent. Il y a des choses pas claires du tout a pro­pos du das, qui a pro­ba­ble­ment été créé en labo, on l’a pas vu, le test sero­po est plus que dis­cu­table, mais pré­tendre que ça n’existe pas et que ça ne se refile pas en cou­chant ou par la pikouze c’est comique…les gens se le refilent et en claquent. Si t’en connais pas moi si, non c’é­tait pas un gros rhume.

      Le fait que tu sois la dedans n’aide pas le reste de ton discours.

      Réponse
      • Ana Sailland

        On peut ne pas prendre toute la vidéo au pied de la lettre et donc ne pas nier la par­ti­ci­pa­tion d’au moins un virus à l’é­pi­dé­mie, en effet, mais on aura aus­si avan­tage à rete­nir des ques­tions fon­da­men­tales qui y sont abor­dées, rela­tives à l’é­qua­tion béné­fice-nui­sance d’un médi­ca­ment, dont l’é­va­lua­tion est biai­sée par une publi­ci­té com­mer­ciale ( il y a plus que des mil­liards en jeu)

        Réponse
        • nlescan

          remarque : mon post était une réponse à Sam et je ne met pas du tout en doute la cra­pu­le­rie ram­pante des labos phar­ma­ceu­tiques. Ni les sys­tèmes écu­lés qui consistent à créer des pro­blemes pour mieux faire du fric en les réglant, par ex : GE vend des armes, a rem­pla­cé le rap reven­di­ca­tif par du gang­sta rap, et gère des pri­sons pri­vées peu­plées majo­ri­tai­re­ment de noirs et de latinos…c’est génial… Pareil : on vire les bou­teilles d’eau, on met des sodas a la place et on com­mer­cia­lise plein de solu­tions plus ou moins oné­reuses pour perdre du poid, soi­gner les mala­dies car­dio vas­cu­laires, etc.

          Mais l’his­toire du DAS qui n’existe pas ça a été inva­li­dé y com­pris par des méde­cins qui trou­vaient ça plau­sible au départ, le truc c’est que cette théo­rie ne résiste pas à l’é­preuve des faits, ni au fait qu’au­jourd’­hui des trai­te­ments effi­caces existent : quand t’as de manière répé­tée des gens sur le point de cre­ver qui vont mieux en bouf­fant des trucs qui à prio­ri ren­draient malade des gens en bonne san­té les par­ti­sans de la théo­rie des cas­tors sata­nistes qui s’en­culent sous la grande pyra­mide en invo­quant l’an­té­christ extra­ter­restre ont du mal a être crédibles.

          Réponse
      • Sam

        Nles­can,

        « simple curio­si­té » : quelle est ta for­ma­tion pro­fes­sion­nelle ? M’é­ton­ne­rait fran­che­ment que tu aies pas­sé un bas scien­ti­fique. Ou alors tu n’as jamais effleu­ré le dos­sier, vu comme ta réponse est à côté de la plaque même la plus « offi­cielle » et la plus « auto­ri­sée » qui soit.

        Plus évident encore : tu n’as pas vision­né la vidéo que je citais – et tu n’as pas fait sem­blant de l’a­voir fait, c’est déjà bien. 

        Si tu l’a­vais fait, tu pour­rais rapi­de­ment constater :

        - que l’i­dée que ce repor­tage déve­loppe n’a stric­te­ment rien à voir avec une théo­rie selon laquelle on aurait créé un rétro­vi­rus en laboratoire ;

        - que le sida (je ne sais pas ce qu’est le « das »), selon les défi­ni­tions offi­cielles – fort diverses diverses et floues (c’est bien le cœur du pro­blème abor­dé) – n’est assu­ré­ment pas un truc sup­po­sé se voir dans un micro­scope : c’est un sup­po­sé syn­drome, sup­po­sé­ment défi­nis­sable comme tel bien que carac­té­ri­sé par une somme vague et variable de symp­tômes pré­su­més associés ;

        - qu’il regroupe une liste vague et variable, selon les pays, de mala­dies bien connues, exis­tant toutes par ailleurs (quoique les bou­tons des gros consom­ma­teurs de pop­pers aient pu être pris pour une nou­veau­té). En plus de la perte de poids… 

        - De sorte qu’au bilan, sans faire la moindre exa­gé­ra­tion, et en s’en remet­tant d’ailleurs uni­que­ment aux experts (cf point sui­vant), on peut sérieu­se­ment faire l’hy­po­thèse que la plu­part des pré­su­més « sidéens » des zones éco­no­mi­que­ment rava­gées de l’A­frique et de l’A­sie, sont tout sim­ple­ment des gens qui crèvent de faim et de tout ce qui va avec la misère pro­fonde. Hor­rible mais fort simple réa­li­té que la géniale éti­quette « sida » a jus­te­ment l’art d’ef­fa­cer d’un trait de plume de la conscience poli­tique. Que ça tombe bien, ça aus­si, pour le régime en place. Je parle natu­rel­le­ment, d’un régime dans son entier, avec ses piliers ter­tiaires comme les gens qui s’ap­pli­que­ront à cas­ser leur pipe avant d’é­cou­ter un avis répu­té folk­lo­rique et immoral.

        - Que les « demi » « scep­tiques », « trois quart » ou plus, inter­viewés dans ce film sont ni plus ni moins que le gra­tin des spé­cia­listes… de l’a­vis même de l’académie scien­ti­fique, des anciens grands res­pon­sables d’or­ga­nismes qui ont éta­bli les normes ain­si que des gens décla­rés séro­po­si­tifs depuis des années ou des parents de gens ayant ce pro­fil. Y com­pris des gens morts depuis. D’une mala­die ou d’une autre, c’est une autre ques­tion – et plus cer­tai­ne­ment, bien sûr, à cause du trai­te­ment hau­te­ment toxique qui était sup­po­sé les guérir.

        J’a­brège. Ne faites pas comme Nles­can : regar­dez le film avant d’en cau­ser, c’est une leçon qui se passe assez bien de com­men­taire et qui dépasse de loin la bran­lette scienticiste.

        Comme avec les « néga­tion­nistes » du cli­mat et autres (encore un symp­tôme com­mun ici, tiens), les igno­rants-fei­gnants nous font tou­jours le coup de la res­pon­sa­bi­li­té. Ils n’impressionnent que leurs pairs, mais natu­rel­le­ment ils ne com­prennent pas pour­quoi du tout, non plus. Pas plus qu’ils ne com­prennent à quel point il y a matière à en appe­ler à la res­pon­sa­bi­li­té d’un tout autre point de vue.

        Bien que ça ne soit que mar­gi­na­le­ment le sujet (*), si tu per­mets, je fini­rais en te répon­dant ceci : en ce qui me concerne, je n’en ai connu qu’un séro­po décla­ré sidéen, et il est mort. Mort de quoi, c’est une autre ques­tion, voi­là le pro­pos. Comme les autres « anciens » de « l’é­glise », on l’a­vait repê­ché à dam où il avait pas­sé des années à se piquer dans des squats. Sa femme n’a jamais été infec­tée. Et je peux attes­ter qu’il s’est pas­sé plu­sieurs années de mariage avant qu’il soit décla­ré séro­po. Elle s’est rema­rié avec le frère du défunt, décla­ré « por­teur sain ». D’a­près une étude de 10 ans évo­quée dans le repor­tage cité, et d’a­près l’a­vis de l’intelligentsia auto­ri­sé, là encore, d’ailleurs, c’est peu dire qu’il est très fré­quent que le virus (réel ou sup­po­sé) ne soit pas trans­mis, en par­ti­cu­lier par voie sexuelle. Et c’est d’ailleurs un point qui frappe les cher­cheurs. Du reste, ce n’est même pas un sujet de débat par­mi les pontes, d’un camp ou d’un autre, même si c’est le contraire de ce qu’on raconte au public, aux poli­tiques, etc. T’in­quiète pas, avec le dos­sier cli­ma­tique je ne les compte plus les curieuses dis­tor­sions de ce type, que n’i­gnorent que les pro­fanes. Mais ici encore, tu navigues entre réci­ta­tion du caté­chisme com­mun et demi-obser­va­tions à l’en­vers. En fait, on s’en tape, la seule ques­tion qui compte est de savoir si tu fais l’ef­fort d’é­cou­ter des avis qu’on te somme de ne pas écou­ter et si tu as le cou­rage s’as­su­mer une opi­nion si tu te retrouves appa­rem­ment en toute petite mino­ri­té moquée de tous.

        (*) Empres­sé de réagir selon une pro­blé­ma­tique pré­for­ma­tée et qui n’a rien à voir avec ce que je pen­sais expri­mer, tu as sans doute oublié la pre­mière phrase de mon mes­sage. J’ai pris soin de com­men­cer en disant qu’une chose qui n’existe pas peut néan­moins tuer plein de gens. Cela ne te dérange pas ? Tu crois que je fais de la poé­sie dans le registre de l’art pour l’art (en pareil cas, d’ailleurs, je recon­nais volon­tiers que le « mot d’es­prit » serait à chier) ?

        Réponse
        • Sam

          Je reprends un point de pré­ci­sion impor­tant, si ce n’é­tait pas assez clair : les for­mules comme « le sida n’existe pas » (ou « l’ef­fet de serre »), à l’ins­tar des objets qu’elles sont sup­po­sées dési­gner et dont elles sont sup­po­sées nier la réa­li­té, sont de pures conventions.

          Soit dit en pas­sant, on recon­naît immé­dia­te­ment le pro­fane et le char­la­tan au fait qu’ils n’ont pas même conscience de ce simple état de fait – donc de la vacui­té et du ridi­cule de leurs vagues ten­ta­tives d’objection.

          S’a­gis­sant du sida, en par­ti­cu­lier, c’est la moindre des choses de par­ler d’une pure conven­tion : encore une fois, il est sup­po­sé être, par défi­ni­tion même, un syn­drome regrou­pant des mala­dies diverses, et il se trouve qu’elles sont toutes connues et que par construc­tion, donc, donc, soit d’autres fac­teurs déjà connus sont sup­po­sés les déclen­cher, soit ils ont une cause ou des causes encore inconnue(s). Pour­vu qu’on fasse ce simple rap­pel en détaillant ain­si, un col­lé­gien à la logique dou­teuse devrait déjà com­prendre que si l’af­faire n’est pas expli­cable autre­ment, c’est qu’elle pue. Bref, dis­ser­ter sur le sida est par­fai­te­ment vain, la ques­tion est celle de la cause pré­su­mée, le VIH.

          J’ai tou­jours cru, comme tout le monde, que le VIH se cho­pait très faci­le­ment. L’am­pleur de ce men­songe et sa pro­pa­ga­tion qua­si uni­ver­selle ne peut pas lais­ser indif­fé­rent, pour un tas de rai­sons. Genre : des géné­ra­tions entières vivant avec le sen­ti­ment d’une épée de Damo­clès au des­sus d’elles, menace qui se trouve être direc­te­ment asso­ciée à une chose cen­trale de leur inti­mi­té, de leur sen­ti­men­ta­li­té, du lien social tout à la fois… (par­don de rap­pe­ler ce genre de « détails »). J’ai évo­qué aus­si un ter­rible effet cache-misère. Sans par­ler des retom­bées du délire sécu­ri­taire, du big et du moyen buzi­ness. Mais sans perdre de vue les prio­ri­tés, la démons­tra­tion est une ques­tion scientifique.

          Or du strict plan scien­ti­fique, logique, il faut sur­tout voir que si cette ligne de défense-là s’é­croule – si le phé­no­mène, contrai­re­ment à l’i­dée reçue, est très loin d’être évident au plan de l’a­na­lyse épi­dé­mio­lo­gique – alors il ne reste plus que la der­nière, qui est la néces­saire démons­tra­tion expé­ri­men­tale du lien entre tel virus iden­ti­fié et telle bat­te­rie d’ef­fets. Bon, j’en­tends ici des pontes conver­ger pour me dire : laisse tom­ber, c’est vide, au point que t’y croi­rais pas. J’ai creu­sé beau­coup de sous-dos­siers com­pli­qués, mais pas sur cette ques­tion, donc je laisse ça en sus­pend. Mais je trouve déjà des caches-sexes gros­siers sur les pre­miers rideaux, qui me rap­pellent trop bien d’autres que j’ai croi­sés sur des dos­siers que j’ai incom­pa­ra­ble­ment mieux creusés.

          Sur l’ef­fi­ca­ci­té des trai­te­ments, per­mets moi de dire qu’il y a bien du bou­lot à faire… pour nous, sur du bien plus basique, avant de s’at­ta­quer à du si lourd. Tu répètes des choses comme : ça a été démon­tré, etc., c’est du vent. Pas de réfé­rence, pas même un degré de pré­ci­sion élé­men­taire. Encore une fois, ce sont des pontes qui te disent que le dos­sier est com­plè­te­ment creux.

          Réponse
    • joss

      Mieux vaut ne pas avoir affaire à Big Phar­ma. La san­té est un busi­ness comme les autres, le médi­ca­ment une mar­chan­dise comme les autres.

      Réponse
    • joss

      Sur les doutes liés au VIH et au SIDA,
      une video du Pr Etienne De Har­ven (encore un Etienne):
      httpv://www.youtube.com/watch?v=AJ6M1Q-6Xy0

      Réponse
  16. Merome

    @Sam : Sans avoir vu le film, ni prendre posi­tion dans ce débat que je ne connais pas, je réagis juste sur une phrase de ton argumentaire :
    « Que les « demi » « scep­tiques », « trois quart » ou plus, inter­viewés dans ce film sont ni plus ni moins que le gra­tin des spécialistes… »

    Tu as sûre­ment vu que ces mêmes scien­ti­fiques, ou en tout cas une par­tie d’entre eux, ont dénon­cé l’u­ti­li­sa­tion qui a été faite de leur pro­pos et affirment sur cette page :

    « The scien­ti­fic facts are : HIV is a natu­ral virus that ente­red the human popu­la­tion from chim­pan­zees many years ago. HIV diag­nos­tic assays are high­ly accu­rate and reliable. Untrea­ted HIV infec­tion even­tual­ly kills most of the people who acquire it, by cau­sing AIDS, but anti-retro­vi­ral the­ra­py dra­ma­ti­cal­ly pro­longs the lives of those who have access to it. While good nutri­tion is impor­tant for gene­ral health and well being, it is not suf­fi­cient to prevent or treat HIV infec­tion and it can­not cure AIDS. (…) ‘House of Num­bers’ is an inac­cu­rate por­trayal of the truth about HIV and AIDS. Mr. Leung per­sua­ded us to take part in it by acting deceit­ful­ly and une­thi­cal­ly. None of us would have agreed to be inter­vie­wed for the film had we known it would pro­mote the AIDS denia­list agen­da, and include mem­bers of that small clique as par­ti­ci­pants of sup­po­sed­ly equi­va­lent credibility. »

    Réponse
    • Sam

      Merome,

      sérieu­se­ment, tu n’i­ma­gines pas que ces pontes vont assu­mer ? Com­bien de morts, la came plus ou moins déri­vée de leurs tra­vaux ? Et même sans aller jusque là, c’est toute leur car­rière, pas­sée et à venir, qui est en jeu. Peut-être que je ne les juge même pas, pour dire un peu le fond de ma pensée.

      Par contre, tiens, jus­te­ment pour la même rai­son, il est sur­tout éton­nant de ne pas trou­ver cer­tains des inter­viewés dans la liste des pontes signa­taires. En par­ti­cu­lier le Pr Mon­ta­gnier (sauf erreur, il a reçu le Nobel pour ses tra­vaux sur le sida, une paille), et je gage que ça n’est pas que lui – je pense notam­ment au sur­feur de ser­vie (voir le film) (c’est un dos­sier que je connais encore bien trop peu pour avoir les noms des pro­ta­go­nistes en tête). Inutile d’ex­pli­quer qu’il s’a­git de cette « clique » de « néga­teurs » dési­gnée par ces signa­taires – … qui démentent trois lignes plus haut l’i­dée selon laquelle la « com­mu­nau­té scien­ti­fique » concer­née serait explo­sée et divi­sée (rien de plus cruel­le­ment symp­to­ma­tique que d’en être réduit à invo­quer le consen­sus, je l’ai déjà ample­ment expli­qué dans le cas d’un autre dossier).

      Autre élé­ment extrê­me­ment révé­la­teur : ils ne démentent abso­lu­ment pas le conte­nu des argu­ments déve­lop­pés dans le repor­tage… Même quand c’é­tait leurs décla­ra­tions qui les confir­maient ample­ment. Disent-ils qu’on les a cou­pés au mon­tage pour défor­mer le sens de leurs pro­pos ? Que dalle. 

      Ils te font juste le coup du type qui a piqué dans la caisse, qui est gau­lé par un papa­ra­zi et qui invoque la déon­to­lo­gie média­tique pour essayer de ne pas par­ler de la sienne. Ils disent que le jour­na­liste (pour le coup, c’en est un) les a trom­pés « dans l’in­te­rac­tion » en disant que le mes­sage du repor­tage allait être très mains­tream et même anti-dévia­tion­nistes… Ils les a pié­gés, oui, de fait, et je dis deux fois bravo.

      D’emblée, leur pathé­tique décla­ra­tion dit que ce repor­tage pour­suit un « agen­da » et que le « mes­sage » risque de faire de gros dégâts dans la san­té d’un paquet de gens – le leur, bien sûr, aucun risque. Mais là où la mau­vaise foi ou le manque cruel de logique élé­men­taire de leur part, bref, l’a­bus, devien(ne)t tota­le­ment fla­grant, c’est dans l’enchainement : 

      1) il a dit « à quelques uns d’entre nous » que son inten­tion était (cf § précédent) 

      2) – saut de para­graphe – mais en réa­li­té ce film ne fait pas cela. Au contraire, il légi­time l’a­gen­da « néga­tio­niste »… Son film « per­pé­tue » de la pseu­do-science et des mythes.

      3) – nou­veau saut de para­graphe dis­cret et encore plus sour­nois, attention –
      les « néga­teurs du sida » pro­meuvent cer­taines notions « non fon­dée en science ou sur des faits (sic) », par­mi les­quelles.… Suivent un tas de choses que le jour­na­liste n’a jamais dites, et pour cer­taines, même pas effleu­ré d’un bout de fron­ce­ment de cil ! Notam­ment, l’i­dée que le gou­ver­ne­ment US aurait créé le VIH pour géno­ci­der les Afri­cains, ou encore, et là, si vous avez un peu sui­vi, on touche le sum­mum du ren­ver­se­ment : l’i­dée que les médocs anti sida causent eux-mêmes… le sida ! 

      A un tel point de verte mal­hon­nê­te­té, on n’en­tu­be­ra que des pau­més, des cyniques et des militants. 

      Pour le reste et en somme, c’est de la pure poli­tique là où elle n’a jus­te­ment aucune place (cas pour­tant rare, je trouve). 

      Inutile de te dire, ici encore, que je n’at­tends pas grand chose d’une dis­cus­sion sur la façade et sur des argu­ments d’au­to­ri­té, qu’on ne peut par­ler intel­li­gem­ment qu’en maniant des argu­ments de fond – regarde au moins ce film si ça t’in­té­resse d’en cau­ser (pour­quoi pas ?).

      Sinon, déci­dé­ment, c’est un par­fait remake du coup de « l’ef­fet de serre » (par­don­nez moi l’emploi de ce genre de for­mule insen­sée : simple néces­si­té de conci­sion). N’é­tais-ce pas toi, d’ailleurs, qui étais allé nous sor­tir la décla­ra­tion des plai­gnants contre le film « l’ar­naque du réchauf­fe­ment cli­ma­tique » ? Je n’a­vais pas été sur­pris de consta­ter que ça n’in­té­res­sait visi­ble­ment per­sonne quand j’a­vais répon­du, réfé­rences pri­maires à l’ap­pui, que les­dits plai­gnants avaient été débou­tés sur toute la ligne devant la juri­dic­tion à laquelle ils s’é­taient adres­sés… Pas plus que j’ai été sur­pris de l’in­dif­fé­rence géné­rale sus­ci­tée, même sur ce blog, par le fait qu’une réponse adres­sée à Oli­vier Ber­ruyer et qui m’a­vait pris une semaine de mes temps libres a été cen­su­rée pure­ment et sim­ple­ment sur son blog (là encore, j’a­vais four­ni toutes les réfé­rences néces­saires pour qui­conque vou­lait suivre).

      Réponse
      • Sam

        @ Merome encore,

        un exemple vécu, tout con, qui illustre bien ce genre de situa­tion. A l’é­poque du nième délire dit H1N1, comme il se trouve que je pas­sais chez le tou­bib, je lui ai sim­ple­ment deman­dé qu’il me donne un ordre de gran­deur du risque, tel qu’é­va­lués par « les méde­cins ». Pour mémo, dans ce cas, le risque était pour l’es­sen­tiel celui d’une muta­tion du virus dans telle confi­gu­ra­tion létale (admet­tons). Il m’a clai­re­ment fait com­prendre que, de l’a­vis de l’ins­ti­tu­tion comme du sien, ce risque était infime, de l’ordre de un sur un mil­lion. MAIS, NEANMOINS, PAS NUL. Il a ajou­té presque aus­si expli­ci­te­ment qu’il y avait une logique ins­ti­tu­tion­nelle de course déli­rante au risque zéro, etc. Main­te­nant, évi­dem­ment, sans avoir à le cui­si­ner long­temps, il a ajou­té que le méde­cin, lui ou un autre, ne peut pas prendre a res­pon­sa­bi­li­té de conseiller de ne pas se vac­ci­ner, sur­tout vu le contexte qui virait à la direc­tive. Bilan : à cha­cun de ne pas être con et de prendre sa part de res­pon­sa­bi­li­té : tu sais que la logique du risque zéro est une hor­reur, très bien, mais fais avec, ce n’est pas non plus au tou­bib de trinquer.

        La der­nière fois, au maga­sin de bri­co­lage, le ven­deur m’a fait un coup du même genre : un tas de remarques pour me dire que tel pro­duit en vogue était du pipeau, mais ne compte pas sur moi pour te répondre « oui » à haute voix quand tu me dis « bref, c’est du pipeau leur machin ». 

        Faut-il s’é­ton­ner un tant soit peu de pareilles situa­tions ? Pour le reste, la liber­té c’est la liber­té de dire que deux et deux font quatre. Pour com­men­cer, on n’a­ban­donne pas la logique élé­men­taire au pré­texte que le dos­sier pue la mort par mil­lions. L’é­mo­tion, comme on dit. J’a­jou­te­rais bien que si on n’a pas ce cou­rage intel­lec­tuel ou ce cou­rage tout court, on a encore régu­liè­re­ment le droit de ne pas prendre par­ti ou s’en don­ner l’air. 😉

        Réponse
      • Merome

        @Sam : « sérieu­se­ment, tu n’imagines pas que ces pontes vont assu­mer ?  » => S’ils n’as­sument pas leur pro­pos, pour­quoi les auraient-ils tenus devant une camé­ra et un micro ? Ce n’est pas comme si c’é­tait une camé­ra cachée.

         » il est sur­tout éton­nant de ne pas trou­ver cer­tains des inter­viewés dans la liste des pontes signa­taires. » => méthode hyper­cri­tique. Si le Pr Mon­ta­gnier n’est pas dans les signa­taires, il peut y avoir 1000 rai­sons, tu choi­sis comme par hasard la plus com­plo­tiste. Pour reprendre tes termes, c’est « étonnant ».

        « Disent-ils qu’on les a cou­pés au mon­tage pour défor­mer le sens de leurs pro­pos ? » => il n’y a pas besoin de cou­per au mon­tage pour défor­mer le sens des pro­pos. Il suf­fit de les contex­tua­li­ser. TF1 fait ça à lon­gueur de jour­née et tu sais très bien le détecter.

        C’est effec­ti­ve­ment le même débat qu’on a eu sur le chan­ge­ment cli­ma­tique, en uti­li­sant à peu près les mêmes res­sorts que je résu­me­rais ain­si (sans inten­tion péjo­ra­tive) : hyper­cri­tique vs consensus.
        Bon, sur le Sida, j’ai clai­re­ment pas assez de billes pour ren­trer dans le vif du sujet. Et pas le temps non plus. Mer­ci à toi de bous­cu­ler un peu mes idées reçues, j’es­père que mes réponses sus­citent aus­si un peu de remise en ques­tion chez toi.

        Réponse
        • Sam

          Merome,

          sur ce dos­sier là, j’ai clai­re­ment pas assez de billes pour ren­trer dans le vif, moi non plus, du moins pour l’heure (et pour la suite, j’ai bien trop d’autres dos­siers sur la pile).

          Je vais aller voir pour « hyper­cri­tique », connais pas, juste enten­du le nom. Je ne doute pas que, sur ce ver­sant, tu m’au­ras fait apprendre des choses. 

          En atten­dant, je ferais peut-être mieux de la bou­cler pour la ques­tion sur la pré­sence-absence de Mon­ta­gnier, mais j’ai bien l’im­pres­sion que tu y vas fort. D’a­bord, je ne vois aucun com­plot dans cette affaire (comme dans bien d’autres), rien que de la per­ver­sion toute ordi­naire sauf qu’elle s’est déve­lop­pée à grand échelle.

          Ensuite, c’est pré­ci­sé­ment dans l’in­ter­view qu’il donne pour ce repor­tage qu’il a fait une décla­ra­tion bien connue, selon laquelle, pour par­ler vul­gai­re­ment, tu peux très bien gué­rir du sida en sim­ple­ment en ayant un mode de vie « sain » : en bouf­fant des fruits, etc. 

          Inutile de dire que cette décla­ra­tion est sur­tout connue pour avoir fait un énorme « tolé » (selon le point de vue). Par­tant, ce n’est abso­lu­ment pas de la spé­cu­la­tion que de déduire que, s’il ne s’est pas un peu rétrac­té, c’est très clai­re­ment qu’il assume, qu’il per­siste, et même qu’il milite. 

          L’a­bus que j’ai com­mis ici, par contre, le seul abus me semble-t-il, c’est de ne pas tenir compte du fait qu’il a pu se rétrac­ter ailleurs, dans une autre lettre, sur un pla­teau de TV, la même année ou plus tard – sans s’a­bais­ser à co-signer un texte avec des gens qui sont en fait ses enne­mis déclarés.

          Très bien : qu’a-t-il donc dit depuis, ici ou là, ou même juste sug­gé­ré, ou révé­lé par ses actes, etc. pour reve­nir un tant soit peu sur cette affaire ? Je ne suis même pas assez connais­seur du dos­sier pour répondre sur ce simple point, mais j’ai mon petit doigt pour me dire que n’im­porte quel geste de « repen­tance » en ce sens aurait été repor­té de bon cœur de par­tout, notam­ment, au hasard, sur wiki­pe­dia. Les dis­si­dents de pre­mier rang, on vide jus­qu’au fonds de leurs pou­belles dès qu’on peut esquis­ser un bout de dis­cré­dit. Regarde d’ailleurs le deux cas cités ci-dessous. 

          En atten­dant, je te lais­se­rai bien faire ce bout d’exer­cice, mais je vais le faire de toute manière :
          http://​fr​.wiki​pe​dia​.org/​w​i​k​i​/​L​u​c​_​M​o​n​t​a​g​n​ier

          La réponse est vite trou­vée : rien de rien de rien.
          Pire, sans sur­prise, ne pou­vant tout de même aller jus­qu’à occul­ter la célèbre décla­ra­tion ini­tiale, wiki­pe­dia fait tout pour la mettre sous le tapis.  » De manière géné­rale, une page très vide. Pas de cha­pitre « contro­verse » ain­si inti­tu­lé, comme sou­vent. Juste un bout de fin de para­graphe géné­ral inti­tu­lé « décou­verte du virus du sida », clai­re­ment pas à sa place : 

          « Au cours de la réa­li­sa­tion d’un docu­men­taire de Brent Leung en 2009, House of Num­bers Mon­ta­gnier a décla­ré qu’a­vec un bon sys­tème immu­ni­taire, épau­lé d’une bonne nutri­tion anti­oxy­dante, l’or­ga­nisme se défend mieux contre les attaques virales.

          [Pour­quoi pas : « dans un docu­men­taire » ? Comme si c’é­tait une sorte d’ac­ci­dent, un non évé­ne­ment sur­ve­nu dans un monde de spec­tacle séparé.] 

          Luc Mon­ta­gnier : « Je crois que c’est l’une des façons d’aborder le pro­blème pour dimi­nuer le taux de trans­mis­sion. Je crois qu’on peut être expo­sé au VIH plu­sieurs fois sans être infec­té de manière chro­nique. Si vous avez un bon sys­tème immu­ni­taire, il se débar­ras­se­ra du virus en quelques semaines. Et c’est cela aus­si le pro­blème des Afri­cains : leur nour­ri­ture n’est pas très équi­li­brée, ils sont dans un stress oxy­da­tif, même s’ils ne sont pas infec­tés par le VIH. À la base, leur sys­tème immu­ni­taire ne fonc­tionne pas bien, et donc peut per­mettre au virus de ren­trer dans l’organisme et d’y res­ter. ».

          Le résu­mé intro­duc­tif au pro­pos cité en réduit le sens le plus pos­sible, c’est évident. Autant qu’il soit pos­sible sans men­tir car­ré­ment. Comme pour cas­ser autant que pos­sible l’at­ten­tion du lec­teur dis­trait ou du cher­cheur dilet­tante. Il y a notam­ment, bien sûr, un énorme men­songe par omis­sion : le tou­bib parle clai­re­ment d’une éra­di­ca­tion du virus, qui plus est en quelques semaines.… et eux ils tra­duisent le tout par « l’or­ga­nisme se défend mieux contre les attaques virales »… Chapeau.

          Encore une fois, le Nobel Mon­ta­gnier n’est pas le seul ponte dis­si­dent. D’ailleurs, contrai­re­ment, en par­ti­cu­lier, aux deux emmer­deurs dont j’in­dique les pages wiki­pe­dia ci-des­sous, pour Mon­ta­gnier le sys­tème a mani­fes­te­ment choi­si la stra­té­gie qui consiste à cacher son sta­tut de dis­si­dent… vu qu’il s’en est tenu à par­ler du fond sans visi­ble­ment se décla­rer dis­si­dent de manière explicite.
          http://​fr​.wiki​pe​dia​.org/​w​i​k​i​/​P​e​t​e​r​_​D​u​e​s​b​erg
          http://​fr​.wiki​pe​dia​.org/​w​i​k​i​/​K​a​r​y​_​M​u​l​l​i​s​#​C​o​n​t​r​o​v​e​r​ses

          A ta pre­mière ques­tion, j’ai une réponse qui me saute aux yeux : tu l’as très bien résu­mée toi-même dans ton §3 : pour défor­mer com­plè­te­ment le sens d’un pro­pos, suf­fit de contex­tua­li­ser. Par­fai­te­ment exact, et c’est même là le cœur du méca­nisme, je crois. SAUF QUE. Sauf qu’une fois que tu as dit ça, tu peux et tu dois ajou­ter qu’il y a un évident pro­blème de réfé­ren­tiel : défor­mé, oui, mais aux yeux de qui ? Contex­tua­li­sa­tion, oui, mais avec les balises de qui ? Celle du récep­teur final, évi­dem­ment. Mais ce n’est pas la ques­tion ; la ques­tion est de savoir qui les lui a incul­quées et sur­tout comment. 

          Or, évi­dem­ment, là il faut ren­trer dans le vif du sujet, et on retombe direct dans l’im­passe : pour sai­sir les sous-enten­dus il faut com­prendre, ne serait-ce que pour com­men­cer, les polé­miques autour de chaque mot-valise et chaque concept-flou mis en place dans le paysage.

          Prend ton simple bon sens. Que le « sida » soit non pas une mala­die mais un syn­drome, et même un ensemble de syn­dromes, bon. Que ces mala­dies et syn­dromes asso­ciés soient des dizaines et varient même assez copieu­se­ment selon les pays, bon. Que ceux-ci varient tous dans le temps de la « mala­die obser­vée », bon. Que pas un seul d’entre eux ne soient com­mun à tous les « séro­po­si­tifs au VIH », bon. Jusque là, c’est un peu strange mais ça a au moins une hypo­thèse expli­ca­tive qui semble fort bien tenir la route : en somme, ce sont sim­ple­ment une varié­té de mala­dies « oppor­tu­nistes » pro­fi­tant d’un effon­dre­ment du sys­tème immu­ni­taire (qu’on aborde dès le lycée – pas­sons sur le fait qu’il n’y a aucune rai­son de pré­dire qu’on ne contre­di­ra pas dans les décen­nies à venir une énorme par­tie de ces cer­ti­tudes, ce sont des choses très nor­males mais qui nous dépassent tota­le­ment, bien sûr). 

          PAR CONTRE, que l’im­mu­no­dé­fi­cience elle-même ne soit pas une constante dans les effets de ladite séro­po­si­ti­vi­té, là, faut peut-être sug­gé­rer de pas pous­ser mémé dans les orties. On ne peut pas bri­co­ler une hypo­thèse (en elle-même par­fai­te­ment valide et convain­cante) dans un sens et contre­dire com­plè­te­ment l’hy­po­thèse quand il faut bou­cher un nou­veau trou. 

          Main­te­nant, une fois ouvert ce genre de ques­tion, du moins pour ce sujet, on ne va pas espé­rer aller bien plus loin ici et main­te­nant. Il fau­drait encore que les gens veuillent écou­ter les argu­ments, y pen­ser, en débattre, etc, et faire aus­si une démarche inter­ac­tive d’ap­pren­tis­sage au fur et à mesure. A la rigueur, je pour­rais prendre des exemples sur un autre dos­sier que je maî­trise cent fois mieux, mais en fait j’ai déjà insis­té beau­coup, ici, sur le fait que la fausse science se fonde surs des concepts insen­sés, et pour l’ins­tant il n’y a pas eu de réac­tion pour ain­si dire. Je ne peux pas for­cer les gens.

          Donc ça com­mence par des flous artis­tiques autour de notions qui devraient assez vite être acces­sibles au tout venant. Sauf qu’a­près, bien sûr, si on ne prend garde à gar­der le bon équi­libre entre temps de réflexion, de débat et d’ap­pren­tis­sage magis­tral, on bute rapi­de­ment sur un com­plexe affreux : évi­dem­ment, c’est très vite noyé sous des déve­lop­pe­ments mathé­ma­tiques et phy­siques de très haute volée. Ce qui a pour effet évident, en par­ti­cu­lier, d’i­so­ler les experts, qui se char­ge­ront eux-même de faire taire les dis­si­dents – un fac­teur très influent étant d’ailleurs que seuls les­dits experts savent com­bien une science en plein déve­lop­pe­ment passe son temps à faire d’é­normes bourdes, les pro­fanes gobant la messe d’au­tant plus qu’ils sont pro­fanes, comme je l’ai dit. Idem, les pro­fanes ne ver­ront pas sou­vent, et jamais en ce qui concerne les tota­le­ment pas­sifs-recep­tifs, que les conflits en haut lieu portent aus­si, et même avant tout, sur des ques­tions de base. Je peux d’ailleurs avouer sans honte que c’est avant tout à ce symp­tôme là que je consi­dère qu’on peut recon­naître un pro­bable mou­ve­ment scientiste.

          Alors la stra­té­gie d’ac­tion logique d’un « dis­si­dent d’en bas » consiste natu­rel­le­ment, le plus sou­vent, à citer des noms de gens qui sont dis­si­dents bien que fort auto­ri­sés. Oui, sauf que ça ne rem­plit pas le vide, la « dis­so­nance cog­ni­tive », et outre qu’on en revient à zéro sur ta ques­tion, le pro­fane n’a tou­jours rien appris.

          C’est pour­quoi il est vital de tou­jours com­men­cer et recom­men­cer, soi-même, qui-qu’on-soit, par scru­ter les concepts de base et les dénon­cer le cas échéant, sans lâcher l’af­faire. Et c’est pour­quoi il devient plus que jamais vital d’en par­ler sur les forums non spé­cia­li­sés, d’en par­ler non pas en com­men­ta­teurs d’un matche de pros mais en s’emparant de la matière. NOUS SOMMES TOUS CAPABLES d’interroger la vali­di­té des concepts de base. 

          Il faut refu­ser sans pitié tous les argu­ments d’au­to­ri­té, la pleur­niche et la mora­lite dans ce com­par­ti­ment où elle n’a pas sa place ? Et bien sûr repous­ser les trolls, per­vers et autres valeu­reux chiens de garde qui s’ap­pliquent et réus­sissent si effi­ca­ce­ment à nous empê­cher de le faire.

          Réponse
          • Sam

            PS : Oublié d’y revenir : 

            le repor­tage untel est excellent mais il ne m’in­té­resse pas en tant que tel). Quand on dit, donc, « pour défor­mer com­plè­te­ment le sens d’un pro­pos, suf­fit de contex­tua­li­ser », il faut être bien clair sur le fait que, si ça dépend du repor­ter, de son par­ti pris, ce n’est le cas que parce qu’il existe une dis­so­nance, laquelle tra­duit a mini­ma une réelle dis­pute scien­ti­fique, et parce qu’il existe un endoc­tri­ne­ment préa­lable du spec­ta­teur avec des concepts orien­tés, ceux du mains­tream (pour sim­pli­fier, car il y a tou­jours plein de cha­pelles, chose qu’on ne voit qu’en creu­sant). En somme, si ce n’é­tait pas le cas, le repor­ter serait effec­ti­ve­ment obli­gé d’a­gir de manière contraire à la déon­to­lo­gie de jour­na­liste pour que cela conduise à défor­mer le sens per­cep­tible de leurs propos. 

            Et c’est bien ce qui est remar­quable, dans ce film, et sans doute ce qui l’a ren­du si célèbre (je le décou­vrais juste mais il semble avoir acquis une aura de « réfé­rence »), et qui me fait notam­ment dire qu’il est très soft et neutre : le gars n’a rien de plus à faire, pour faire appa­raître les mains­tream comme de sacrés dis­si­dents – ou aux moins des scep­tiques, et tous (!) – qu’à leur dire que c’est pour la cause, qu’il leur offre une tri­bune pour cas­ser du dis­si­dent… Il est évident, soyons un mini­mum hon­nête, qu’il a cou­pé un tas de pas­sages, mais on peut aus­si bien parier que d’un point de vue dis­si­dent, disons, ce sont des lou­voie­ments pour noyer l’es­sen­tiel et main­te­nir une posi­tion ban­cale. C’est alors tout à fait acceptable. 

            PPS : deuxième mor­ceau de réponse à ta pre­mière question. 

            Une chose qu’il faut bien com­prendre, très typique de toute contro­verse scien­ti­fique, sur­tout dans les dos­siers poten­tiel­le­ment dou­teux, c’est qu’en réa­li­té – contrai­re­ment à ce que leur pro­fane ima­gine (car il n’i­ma­gi­ne­ra sim­ple­ment pas que le contraire forme une situa­tion tenable) – il y a cou­ram­ment un énorme consen­sus, pour le coup des plus com­plets, sur des obser­va­tions qui, au demeu­rant, mettent très à mal la théo­rie main stream

            Mais c’est seule­ment en « mon­tant » qu’on constate que la ques­tion n’est pas là, en fait, mais qu’elle est, au pre­mier degré, la manière dont les uns et les autres s’accommodent de cette appa­rente ano­ma­lie, tan­dis que les uns et les autres « en face » tra­vaille­ront sur telle conclu­sion modeste et par­tielle dans le sens qui détruit bon­nant malant le tout – ils res­te­ront tou­jours très soft, sans par­ler de haus­ser le ton, ceci sou­vent par réelle modes­tie face à la science, mais aus­si par soli­da­ri­té pro­fes­sion­nelle, parce qu’il est natu­rel­le­ment rare qu’un type envi­sage l’hy­po­thèse d’un tru­cage déli­bé­ré, par exemple, chez son col­lègue, qui reste son col­lègue et qu’il croise et recroise dans les col­loques natio­naux et inter­na­tio­naux, et au final parce que c’est le CV, la car­rière, l’a­ve­nir pré­vi­sible, bref, le fond de com­merce, de tout ce beau monde. Plus exac­te­ment, la plu­part des scien­ti­fiques ont bien autre chose à faire, et ils laissent faire ceux qui sont sur ces pans de recherche concer­nés. Ils savent que l’a­no­ma­lie appa­rente est recon­nue, mais ils n’en font pas un drame, ils attendent que soient pro­po­sées et étu­diées des expli­ca­tions rai­son­nables. C’est ain­si que la science avance.

            Deux exemples des plus connus, dans le cas du dos­sier cli­ma­tique : l’ab­sence du « hot spot » et le retard du CO2 par rap­port aux tem­pé­ra­tures. Au pre­mier abord, tu prends toute la théo­rie et les mil­liards et le cinoche et tu jettes. SAUF QUE : tel cou­rant, telle équipe, trou­ve­ra tou­jours une rai­son valide de sou­te­nir l’hy­po­thèse selon laquelle les mesures concer­nées sont (toutes) com­plè­te­ment fausses ; tel autre ima­gi­ne­ra une gym­nas­tique ultra com­plexe pour sou­te­nir l’hy­po­thèse (ne par­lons pas de le démon­trer) que si A est la cause de B il peut tout de même arri­ver que B soit en même temps la cause de A. Que c’est l’ef­fet d’une répar­ti­tion spé­ciale de ceci, de cela – où l’on retrouve, soit dit en pas­sant, l’in­ver­sion de l’ar­gu­ment impli­cite sou­te­nant que la tem­pé­ra­ture moyenne serait une notion ayant un sens phy­sique. Etc. Bon, sou­vent la guerre est très rude, der­rière le ton modé­ré, tout sim­ple­ment parce qu’en plus d’a­voir des cher­cheurs, des labos et des équipes en concur­rence pour les contrats et pour leur CV, il y a effec­ti­ve­ment qu’une ano­ma­lie appa­rente existe et que ça se solde cou­ram­ment, fata­le­ment, par un KO, ver­dict que, pour autant, disais-je, le sys­tème retarde tout naturellement.

            Je pense que ce sché­ma répond très lar­ge­ment à ta pre­mière ques­tion : ils ne se sont pas cen­su­rés tout sim­ple­ment parce qu’ils disaient des choses évi­dentes pour toute la pro­fes­sion. Par contre, quand telle et telle appa­rente ano­ma­lie est jetée en pâture au public, évi­dem­ment, gare au choc. Bref, abso­lu­ment rien qui me choque dans ce para­doxe appa­rent. A quoi il faut ajou­ter qu’au­cun d’eux n’est direc­te­ment et entiè­re­ment res­pon­sable de l’é­ven­tuel empoi­son­ne­ment de gens (il saute aux yeux qu’ils ne se sentent pas du tout mena­cé d’un grand pro­cès, et je ne dis pas que ça devrait être le cas).

            PPPS : c’est tou­jours « hyper­cri­tique », docteur ?

          • Merome

            Je suis d’ac­cord avec « NOUS SOMMES TOUS CAPABLES d’interroger la vali­di­té des concepts de base. « , et je pense même qu’il FAUT nous ser­vir de cette capa­ci­té aus­si sou­vent que possible.
            En revanche, il faut aus­si être capable d’ad­mettre qu’on peut se trom­per, autant et même plu­tôt plus sou­vent que les spé­cia­listes du domaine. Quand Mon­ta­gnier (ou un autre) tient un dis­cours pré­cis sur son domaine de pré­di­lec­tion, seule une poi­gnée d’i­ni­tiés peut décla­rer et avoir une rai­son­nable cer­ti­tude d’a­voir com­pris toute la por­tée de ses paroles. Il peut même se pro­duire que ses paroles soient tout à fait com­pa­tibles avec la théo­rie « mains­tream » ET AVEC la théo­rie « dis­si­dente », parce qu’in­ter­pré­tées dif­fé­rem­ment selon le lec­teur et son bagage propre sur le sujet.
            Dès lors qu’on admet ça, toute ten­ta­tive de conclure défi­ni­ti­ve­ment sur un sujet don­né devient plus que fra­gile. Et la méthode hyper­cri­tique, qui consiste à agglo­mé­rer une myriades d’in­ter­pré­ta­tions contro­ver­sées de ce genre, devient tota­le­ment inopé­rante, je crois.
            C’est Loose Change qui m’a vac­ci­né de ça, il y a 10 ans.

          • Sam

            Une ravis­sante pré­sen­ta­tion du scien­tisme dic­ta­to­rial : la cri­tique de « la méthode hyper­cri­tique » selon Wikipedia 

            Merome,

            tu as sans doute bien mieux à me pro­po­ser comme source, mais à défaut j’ai com­men­cé par ça… : 

            https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9thode_hypercritique

            C’est pro­pre­ment ter­ri­fiant, non pas seule­ment de rai­son­ner ain­si mais d’être per­ché au point d’é­ta­ler ça publi­que­ment et même d’en faire un argu­ment pour pour­fendre des dissidents.…

            Encore une fois, sur la seule base de cette pré­sen­ta­tion sans doute exé­crable – la misère de Wiki­pé­dia étonne-t-elle encore quel­qu’un ? (mais tu ne l’as guère mieux résu­mé, par­don, en l’as­si­mi­lant au « com­plo­tisme », ce concept indé­fi­ni, sinon qu’il est éga­le­ment, par défi­ni­tion, pure­ment péjo­ra­tif et, par construc­tion, le fait d’un confor­misme de prin­cipe, autre­ment dit télé­gui­dé) – donc, je lis :

            Cette méthode [« la méthode hyper­cri­tique »] revient géné­ra­le­ment à une ana­lyse sus­pi­cieuse et à charge de détails insi­gni­fiants ou connexes à un sujet, visant à dis­qua­li­fier en bloc une thèse en la pas­sant au crible, ou en fai­sant subir ce sort à ses sources, afin de repous­ser une théo­rie adverse, alors même que les preuves ame­nées par celle-ci ne sont, elles, pas négli­geables ».

            Il m’est dif­fi­cile de ne pas faire remar­quer d’a­bord que, sur la base d’un tel tableau, stric­te­ment per­sonne d’hon­nête ne peut se recon­naître dans la démarche « hyper­cri­tique »… ; autre­ment dit, per­sonne ne le reven­di­que­rait. En un mot, tel que pré­sen­té, c’est une notion pure­ment péjo­ra­tive. Et en deux, ça pue à cent mètres le concept résu­mant un pro­cès qui ne connait pas les droits de la défense. Natu­rel­le­ment, tel que pré­sen­té là, je trouve l’at­taque tout aus­si inquié­tante que les sujets sup­po­sés être concernés…

            Ensuite, pour aller à l’un des points qui me paraissent les plus contes­tables de la notion, je lis un truc affli­geant dans la fin de la for­mule géné­rale : agré­gat de termes engrais­sés par moi.

            C’est vrai­ment tendre le bâton pour se faire battre. Ils n’ont vrai­ment rien de plus rigou­reux ? Ou c’est fait exprès (je rigole) pour trai­ter de finas­seurs-mani­pu­la­teurs les gens qui objec­te­ront ceci :

            1) D’a­bord, qu’est-ce donc qu’ une preuve non négli­geable ? Une preuve existe ou elle n’existe pas. Objec­ti­ve­ment, cette idée n’a aucun sens. Elle est sur­tout très dan­ge­reuse dans la mesure où elle fait de l’ap­pré­cia­tion de la preuve ou de son absence une ques­tion sub­jec­tive ! Horreur ! 

            2) Mais on me dira qu’en pra­tique les scien­ti­fiques se divisent et se redi­visent sans cesse quant à l’ap­pré­cia­tion d’une preuve ou d’une autre. Que ce pro­cès ouvert et sans fin est même le cœur de ce qu’on appelle la science. Fort bien, sauf qu’i­ci on a une péti­tion de prin­cipe qui nie tout aus­si bien le carac­tère jamais défi­ni­tif de l’ap­pré­cia­tion – qui est un peu l’é­qui­valent du prin­cipe essen­tiel, en démo­cra­tie, de la liber­té d’un peuple de défaire un jour une loi qu’il avait faite dans le passé.

            3) Après quoi on te dit, mais on avait com­pris, que le sup­po­sé hyper­cri­tique (reven­di­qué ou jugé selon cette éti­quette) est par défi­ni­tion un men­teur et même un men­teur conscient de l’être… mais atten­dez ! Ray­mond Aron (*) enfonce le der­nier clou du cer­cueil : « nous tou­chons au fond : la véri­té his­to­rique n’est valable que pour ceux qui veulent cette véri­té » !!!

            On ne peut pas être plus clair. Je ne sais pas quel niveau d’a­veu­gle­ment il faut avoir pour ne pas com­prendre que la péti­tion anti-hyper­cri­tique est une arnaque reven­di­quée et une d’am­pleur inouïe : la véri­té, donc, est celle que nous disons et savons – reste à savoir qui c’est nous –, et si les autres pré­tendent la remettre en cause, c’est qu’ils refusent d’emblée la vérité… 

            Ce n’est pas moi (voir Wiki­pe­dia encore) qui insiste pour acco­ler prio­ri­tai­re­ment cette éti­quette au « néga­tion­nisme » (et au « com­plo­tisme » & co). Alors je me per­mets d’a­jou­ter que c’est exac­te­ment la même doc­trine qui a été res­sor­tie pour fon­der l’in­fon­dable loi Gays­sot, et qui a inven­té ce qui s’ap­pelle, tech­ni­que­ment, en droit, une pré­somp­tionde culpa­bi­li­té, en l’es­pèce – : puisque cette ver­sion est la véri­té, tout cher­cheur qui serait ame­né à la remettre en cause (ou à ouvrir une telle hypo­thèse) ne peut qu’être ani­mé d’une moti­va­tion, une moti­va­tion inavouable : pro­mou­voir le fas­cisme, le nazisme, l’ « anti-sémi­tisme ». Par­don, j’en pro­fite pour rap­pe­ler que je tra­vaille mes dos­siers, que je n’af­firme que sur la base de docu­ment consul­tables, et qu’en l’oc­cu­rence on retrou­ve­ra aisé­ment cette argu­men­ta­tion en res­sor­tant les débats par­le­men­taires d’é­poque et les dis­cours de juristes priés de jus­ti­fier cette horreur.

            (*) PS, c’est Wiki­pe­dia qui dit que ce mon­sieur ani­ma une agence finan­cée par la CIA (j’ar­rête là, et je ne tiens pas du tout à mélan­ger l’a­na­lyse du fond et le pro­cès des gens).

            Pour finir, sans fausse modes­tie non plus, l’i­dée même de réduire les méthodes des cher­cheurs à une école (ima­gi­naire) puis à une éti­quette me paraît être une franche insulte à la pen­sée, à la rai­son. Ce qui, en l’es­pèce, forme un para­doxe cocasse…

            On ne peut pas être plus clair, disais-je : sur la base d’une telle pré­sen­ta­tion dont j’es­père bien qu’elle n’est le fait que de cin­glés, les pour­fen­deurs de méthode hyper­cri­tique sont des fous dan­ge­reux, des scien­tistes, des tyrans tota­li­taires, les fon­da­teurs de la nou­velle science qui – je crains fort que ce soit très géné­ral – en a repris les ori­peaux pour buter et la science et la civilisation.

            Mer­ci, tu m’as fait apprendre des choses… Oups. Mais n’é­tant pas un fei­gnant, je tache­rai de lire des expli­ca­tions moins effrayantes si tu m’in­diques des liens un peu plus sérieux. Que dis-je, j’es­père bien que tu le feras et dans ce cas je m’en ferais un plai­sir comme un devoir, parce qu’il semble qu’on touche ici à quelque chose d’ex­trê­me­ment grave et tout à fait cen­tral : il semble que cela même que je dénonce dans le scien­tisme est depuis long­temps reven­di­qué.… Je défaille.

          • Sam

            1) Déso­lé pour la balise gras oubliée – mer­ci Étienne…

            2) « Mon­ta­gnier (ou un autre) tient un dis­cours pré­cis sur son domaine de pré­di­lec­tion, seule une poi­gnée d’initiés peut décla­rer et avoir une rai­son­nable cer­ti­tude d’avoir com­pris toute la por­tée de ses paroles. Il peut même se pro­duire que ses paroles soient tout à fait com­pa­tibles avec la théo­rie « mains­tream » ET AVEC la théo­rie « dis­si­dente », parce qu’interprétées dif­fé­rem­ment selon le lec­teur et son bagage propre sur le sujet.

            Nous sommes par­fai­te­ment d’ac­cord, et je crois d’ailleurs que je venais de dire la même chose.

            3) A par le fait que je suis sin­cè­re­ment remué par cette der­nière décou­verte que tu ‘as ame­né (la cri­tique de la méthode hyper­cri­tique) pour les rai­sons que je viens d’ex­po­ser – dif­fi­cile de ne pas voir une ter­rible dérive et même un com­plet ren­ver­se­ment de la science, …

            4)… il va sans dire que je trouve un peu par­tout des tonnes de théo­ries mani­fes­te­ment foi­reuses, au sens où elles violent plus ou moins et sou­vent copieu­se­ment les règles de la logique. Et à la limite, effec­ti­ve­ment, « le syl­lo­gisme sui­vant : – tels détails ne sont pas clairs ou sont contra­dic­toires ; – donc toute l’ex­pli­ca­tion est fausse ; – donc les preuves avan­cées pour cette expli­ca­tion en sont en fait des réfu­ta­tions ».

            Évi­dem­ment, ces délires de plus ou moins haut degré courent les rues chez cer­tains qua­li­fiés de « com­plo­tistes ». Naturellement. 

            Mais c’est le cas aus­si bien chez un tas de leurs pour­fen­deurs zélés – tu pour­ras d’ailleurs remar­quer que la phrase citant ledit syl­lo­gisme, sur la page Wiki­pé­dia que l’on sait, oppose ces abus à la posi­tion (d’au­tant plus vague qu’elle est uni­fiée, on ima­gine) du « consen­sus des his­to­riens ». Beurk.

            Il me paraît assez clair que cette dicho­to­mie a pour effet (sinon pour but conscient) de voi­ler com­plè­te­ment le prin­ci­pal, qui est que le révi­sion­nisme, per­ma­nent et sys­té­ma­tique, est de toute pre­mière une néces­si­té en sciences, et, au jour le jour, la véri­table dicho­to­mie qui est le résul­tat mis à jour de l’ap­pré­cia­tion de la vali­di­té des preuves et des théo­ries associées.

          • Merome

            @Sam : Je n’ai pas mieux que Wiki­pé­dia pour défi­nir la méthode hyper­cri­tique. Et si tu uti­lises cette méthode pour argu­men­ter sur l’ar­ticle qui la défi­nit lui-même, on n’est pas sor­tis du sable ! Sois conscient qu’a­vec ce sché­ma, on peut remettre en cause tout et son contraire. Elle n’est sim­ple­ment pas opé­rante dans la plu­part des cas. Elle est inef­fi­cace. Ca ne signi­fie pas que l’en­semble des argu­ments qui la com­posent sont faux, ou qu’il faut se conten­ter de ce qu’on sait sans jamais le remettre en cause. Mais pour décons­truire une idéo­lo­gie, c’est une très mau­vaise manière de faire, qui invite les autres à accu­ser de com­plo­tisme, précisément.
            La méthode hyper­cri­tique per­met de dézin­guer le tirage au sort aus­si bien que l’é­lec­tion par exemple. Tu prends deux ou trois points de détails qu’on ne peut pas élu­der faci­le­ment (la pos­si­bi­li­té d’une assem­blée tirée au sort entiè­re­ment com­po­sée de mecs de l’UMP, par exemple) et tu brodes autour de ça jus­qu’à oublier le point de départ de la dis­cus­sion. C’est noyer le poisson.

  17. J-Stéphane


    IRFM : l’en­ri­chis­se­ment per­son­nel des élus avec l’argent public

    httpv://youtu.be/YZZmDNs4qW8

    Réponse
  18. Sam

    Pour en reve­nir un peu au sujet, tiens, je-sais-pas-vous mais il y a au moins une morale qui me saute aux yeux plus que jamais en cette dure période de crise-tous-azi­muts : il devient de plus en plus indis­pen­sable de s’interdire d’être mani­chéen, faute de quoi on accé­lère la mon­tée du fascisme.

    Ce petit épi­sode autour du repor­tage The house of num­bers a, à cet égard au moins, un cer­tain inté­rêt péda­go­gique. A part le fait que Nles­can et Merome ne l’ont pas vu (et ne me paraissent pas avoir l’intention de le voir), il se trouve que cet expo­sé est remar­qua­ble­ment « fac­tuel » et « soft ». Sur­tout, il sus­cite la réflexion sur des thèmes, sur un ter­rain et selon une approche qu’on n’aurait pas du tout ima­gi­nés avant d’écouter le pro­pos. Certes, l’esprit agi­té et en mal de repères et de consignes y ver­ra pas mal de sug­ges­tions en faveur de telle ou telle théo­rie bien affir­mée et bien dis­si­dente. Je viens d’ailleurs de poin­ter un pro­cé­dé à l’évidence très mal­hon­nête des « péti­tion­naires » cités. Or le fait est qu’il est très mesu­ré. La méthode est posée, rigou­reuse, avec à l’évidence, en par­ti­cu­lier, un grand sou­ci de ne prendre que des sources directes et au demeu­rant des plus fiables (ça a du en coû­ter en déplacements).

    C’est curieux : on entend pour­tant, tous les jours, des dis­cours du type « l’URSS c’était le com­mu­nisme ; l’URSS a fait tant de morts dans les gou­lags ; mora­li­té, le com­mu­nisme c’est le gou­lag, etc. » Or je disais à l’instant : une chose qui n’existe pas peut cau­ser plein de morts. Disant cela, je posais la ques­tion du lien pos­sible et tou­jours dan­ge­reux entre le simple usage trop peu regar­dant d’étiquettes et d’atroces réa­li­tés, aus­si bien par effet de voile que par effet d’entraînement, d’ « auto-réa­li­sa­tion ». Mais deux per­sonnes, qui n’ont pas vu le film dont je par­lais en intro­dui­sant mon pro­pos ain­si, sautent tout de suite à pied-joints en agi­tant des labels, des noms, des oui et des non, et en se sou­ciant mani­fes­te­ment bien plus de rame­ner dans le rang un pauvre éga­ré qui com­mence à deve­nir dan­ge­reux pour lui-même et pour les autres que de dis­cu­ter avec lui d’un quel­conque conte­nu : je parle d’un repor­tage par­ti­cu­lier, ils me parlent de je ne sais quoi sup­po­sé dire un peu la même chose.

    Allez, encore un exemple, au hasard : « nous sommes en démo­cra­tie ; la situa­tion est une catas­trophe ; mora­li­té, la démo­cra­tie c’est mal ».

    Je ne prends que ces exemples dans ce registre de gros­siè­re­tés, mais sans allez bien loin, on constate aisé­ment qu’on en bouffe jusqu’à la nausée.

    Tou­jours dans le grand bain, dans des cha­pelles disons plus « néo-renais­sance » au demeu­rant, il sem­ble­rait qu’on passe très très vite des droits-de‑l’homme tout-court aux illu­mi­na­tis-éter­nels ou au supré­ma­tisme-juif tout-court (au choix, et par­fois en même temps).

    « Pire », faut-il croire : dans le registre retour des années 1930, on sent res­sur­gir de manière de plus en plus per­cep­tible et accé­lé­rée une somme de curieux bou­le­ver­se­ments, dont la mul­ti­pli­ca­tion de ce qu’il est conve­nu d’appeler « des pas­se­relles entre l’extrême gauche et l’extrême droite ». Je pense que la ques­tion ne se pose pas.

    Celle qui se pose, pas contre, évi­dem­ment, c’est celle de l’explication que se font les uns et les autres de ce phé­no­mène ou de tel de ses « com­po­santes ». Pre­nez même le for­ce­né 110, il dira la même chose que moi… (pour une fois)… pour aus­si­tôt vou­loir impo­ser son expli­ca­tion sec­taire (pour res­ter gen­til). Pour votre bien. Et le sien. Pour la cause. Comme on le sait, c’est d’ailleurs plus une condam­na­tion sys­té­ma­tique qu’une expli­ca­tion, pour ne pas dire que, de ce fait, ce n’est même plus de l’explication. Ain­si untel s’est lais­sé entraî­né dans le camp du mal, tatat­soin. Un dépla­ce­ment — un aller sans retour, for­cé­ment, se dit le for­ce­né — dans un espace à 1 dimen­sion (quel niveau de suf­fi­sance intel­lec­tuelle faut-il avoir pour se satis­faire d’une telle misère ?).

    Mais pas­sons : dans la pra­tique 110 a sans doute en bonne par­tie rai­son, il me paraît très vrai­sem­blable que l’on voie flam­ber le nombre des gens qui, plus ou moins déses­pé­rés, s’abandonnent les uns après les autres aux sirènes du fas­cisme à la papa. Natu­rel­le­ment, le pauvre 110 (je le pleins sin­cè­re­ment) est d’autant plus outré de ne pas voir les autres, notam­ment par ici, le suivre en se ruant dans le réflexe défen­sif symé­trique. Pas­sons sur le fait que tout explose et que les gens se com­prennent de moins en moins, de par­tout. Le gros pro­blème, c’est qu’un 110 ne com­prend pas du tout que les cer­veaux confor­tables et bien-pen­sants comme lui font beau­coup pour pous­ser d’autres cer­veaux confor­tables à deve­nir de plus en plus mal pensants.

    C’est emmer­dant pour pas mal de monde, je conçois bien, que dans cer­taines classes de col­lège on puisse en trou­ver plus de la moi­tié qui parlent ouver­te­ment « des illu­mi­na­ti » devant leurs profs. Mais je vois mal 110 pro­po­ser ici même de les envoyer en camp de réédu­ca­tion. Pour la face, il lui suf­fi­ra de dire que si c’est trop tard, de toutes manières c’est de « notre » faute et qu’il nous l’avait bien dit. Qu’importe : il n’a rien à se repro­cher, tout ce que lui et ses amis du camp du bien font et ont fait est bien, il vient d’ailleurs de le dire tex­to (le ridi­cule, lui, ne tue tou­jours pas). Ne par­lons pas de tirage au sort, et les par­tis c’est bien et on fera la consti­tu­tion sans la droite ; même l’euro n’a rien à voir avec l’impérialisme, enfin si mais c’est parce qu’il faut chan­ger d’euro ; après nous avoir lan­cé sa relance à la 1981-fran­çais Syri­za lorgne du côté de la Rus­sie et de biens d’autres réa­li­tés qui vont « nous » pous­ser dans des contra­dic­tions qu’on nie­ra bien sûr ; bien vite, on connait le sché­ma, toute cri­tique d’Israel sera vite à condam­ner pré­ven­ti­ve­ment, de plus en plus ; l’écologie poli­tique ne peut faire que du bien, sans par­ler de sug­gé­rer qu’elle a d’ores et déjà fait des ravages ; on ne tue per­sonne en décré­tant une manif natio­nale et une minute de silence pour tous les éco­liers (aux gens des pays qu’on bom­barde sous des pré­textes avé­rés faux désor­mais presque en tant réel de com­prendre que ça ne revient pas à dire que le notre, de pays, est una­nime pour ajou­ter au mes­sage : allez vous faire encu­ler) ; je conti­nue ? Et tiens, on parle de concepts encen­sés genre « autre gauche » alors que, sur tous ces points d’une liste que je pour­rais éta­ler sur des pages, on marche avec le régime en place. Que vous vous en défen­diez, c’est natu­rel, mais ça ne convainc que vos adeptes.

    Pas­sons. Natu­rel­le­ment, dans le flot des tra­his au réveil dou­lou­reux, un tas de gens vont deve­nir fran­che­ment fachos à l’ancienne, pour la simple rai­son qu’ils n’ont pas le cou­rage, en quit­tant un rêve, de faire mieux qu’en adop­ter un second. Mais déjà, je ne suis pas plus res­pon­sable de leur impa­tience et de leur mani­chéisme que je le suis des vôtres, 110. Ensuite, moi, je vois un tas de fachos verts, rouges et autres, et ça ne date pas d’hier. A vrai dire, les fachos sont depuis long­temps très majo­ri­taires. Du reste, je vois des bouts de véri­tés dans un tas de cha­pelles, et une véri­té et un bon pro­gramme en paquet dans aucune, bien évi­dem­ment. Mais les sans cha­pelles, les anti-cha­pelles, on le sait, non seule­ment ils ne peuvent pas se gri­ser d’avoir la force avec eux mais on leur fera tou­jours por­ter le cha­peau en pre­mier. Faut-il ajou­ter qu’à l’évidence, la pro­pen­sion au confort cer­vi­cal va bien­tôt s’accompagner de celle à por­ter de bon vieux coups ?

    Réponse
  19. nlescan

    Donc ton pre­mier argu­ment pour me convaincre que le sida n existe pas c est que je n ai pas de bac S et que je suis donc un con incom­petent… C est du haut niveau… Mais c est vrais je n ai pas de bac S, je n ai meme pas de bac du tout, par contre j ai un bts et la je passe une licence (aes)…
    Mais bon, a t ecou­ter t est un spe­cia­liste de tout qui a tout vu, t est a la fois mede­cin cli­ma­to­logue eco­no­miste et pro­ba­ble­ment astro­phy­si­cien aussi…mec bien­tot tu vas debar­quer en nous expli­quant que le ciel n est pas bleu et qu on est tous drogues, que les dino­saurs n ont jamais existe et que le nucleair ne pre­sente aucun dan­ger et que tcher­no­byl et fuku­shi­ma c est un men­songe pour nous faire peur.… Des qu il y a une theo­rie foi­reuse avec un vague argu­men­taire pseu­do scien­ti­fique t est client…Je suis desole mais autant quand il est evident qu on se fout de nous je suis tout a fait pret a reje­ter les ver­sions offi­cielles( celle du 11 par exemple) autant quand je constate autours de moi la rea­lite d un phe­nome avec des morts, des soignes, etc, les elu­cu­bra­tions des for­cenes du com­plot je ne marche pas, desole…et ca ne fait de moi ni un facho, ni un endoc­trine, je pense tout seul.

    Réponse
    • Sam

      1) Pour ton cinoche para­noïaque, Nles­can, suf­fit de relire tes mes­sages d’hier 4 février : un type à qui t’a­vais rien deman­dé te rentre dans le lard, il fait sem­blant de dis­cu­ter en s’abs­te­nant de par­ler d’autre chose que de son propre délire, après quoi (5 février) il pousse le mépris appa­rent pour les autres jus­qu’à faire sem­blant de ne même pas s’en être ren­du compte, et enfin il reproche à celui qu’il a agres­sé de l’a­voir agressé…

      2) Autre pro­blème : ce même sché­ma peut éga­le­ment sem­bler révé­ler de sérieuses dif­fi­cul­tés avec la logique de la part du patient. Du coup c’est le feu d’ar­ti­fice tout par­ti­cu­liè­re­ment quand ça cause science.

      3) Relis donc un peu ta prose ini­tiale. Exemple : « l’histoire du DAS qui n’existe pas ça a été inva­li­dé y com­pris par des méde­cins qui trou­vaient ça plau­sible au départ, le truc c’est que cette théo­rie ne résiste pas à l’épreuve des faits » (Pr Nles­can, 4 février ) Nous avons là, à l’é­vi­dence, une per­sonne qui ne se com­porte abso­lu­ment pas comme quel­qu’un qui sait…

      4) … tout : et le 11 sep­tembre ceci, et un bon point pour cela, et un blâme pour cette élu­cu­bra­tion-ci, et bien­tôt les lézards venus de l’es­pace-celà. Qui te parle de ça, qui nage en pleine confu­sion, en plein délire, et qui invente ?

      5) Les types ils ont gué­ri : voi­là preuve que la mala­die existe bien… Ouh là.

      a) Si la pla­nète ne s’est pas réchauf­fée de manière alar­mante dans 20 ans (ce qu’ils pré­di­saient déjà il y a 20 ans), c’est donc qu’ils auront fait du bon bou­lot avec leurs chem­trails, pas du tout parce que le très mal nom­mé effet de serre est satu­ré au point qu’on s’en tape com­plè­te­ment même de dou­bler ou quin­tu­pler le taux de CO2 atmosphérique. 

      b) Quant à la preuve par les résul­tats, donc : les gou­rous savent très bien gué­rir les mala­dies ima­gi­naires qu’il ont eux-même inven­tés, c’est l’é­vi­dence même. Quoi qu’en géné­ral ils ne le font jus­te­ment pas, et même ils tendent plu­tôt à faire le contraire, pour la bonne rai­son qu’il en va de leur fonds de com­merce. Mais comme ici, contrai­re­ment au cas du gou­rou, il ne s’a­git pas de com­plot mais d’une machi­ne­rie sociale fort com­pré­hen­sible quoique mal­heu­reuse, il n’y a pas à s’at­tendre à voir « res­pec­tée » la seconde « règle ». 

      c) Sinon, voir en par­ti­cu­lier (à écou­ter et ré-écou­ter de bout en bout) le pas­sage sur les anti-pro­téases et leurs effets dans l’in­ter­view signa­lée der­niè­re­ment, ici même, par Joss (un grand mer­ci à lui pour l’info) :
      https://​you​tu​.be/​A​J​6​M​1​Q​-​6​Xy0

      6) Les imbé­ciles heu­reux, je m’en fou­trait encore bien si à l’ère mass-média­tique n’é­taient pas, fort logi­que­ment, les plus enclins à jouer les chien de garde. 

      7) Lache moi la grappe, c’est encore ce que tu peux faire de plus construc­tif. Si je me suis réso­lu à reve­nir un peu par ici, à me re-palu­cher de la poli­tique dans le cli­mat aus­si effrayant d’au­jourd’­hui, et vu tout ce que j’ai à faire (de mieux ?) par ailleurs, ça n’est pas pour me far­cir tout le temps d’ir­ré­cu­pé­rables fei­gnants du neu­rone dou­blés de fliques de la pensée.

      Réponse
      • Sam

        J’ou­bliais :

        3‑b) Des qu il y a une theo­rie foi­reuse avec un vague argu­men­taire pseu­do scien­ti­fique t est client… Je suis desole mais autant quand il est evident qu on se fout de nous je suis tout a fait pret a reje­ter les ver­sions offi­cielles( celle du 11 par exemple) autant quand je constate autours de moi la rea­lite d un phe­nome avec des morts, des soignes, etc, les elu­cu­bra­tions des for­cenes du com­plot je ne marche pas

        C’est drôle, ça doit faire 5 ans qu’on me cause de cette affaire et je n’a­vais jamais émis le moindre avis sur la ques­tion pour la bonne rai­son que je ne pou­vais pas en avoir, n’ayant jamais été lire les expli­ca­tions de tel ou tel dis­si­dent en la matière. J’ai fait pareil pour les chem­trails, et pour la même rai­son je n’ai aucun avis (à part que le dos­sier a pour effet vrai­sem­blable d’oc­cul­ter celui du scan­dale cli­ma­tique) et je n’en­tends pas en avoir tant que je ne m’y serai pas col­lé un peu sérieu­se­ment moi-même. 

        Il y a un test qui ne trompe pas : un type qui tra­vaille vrai­ment un dos­sier et qui est un peu en état de pen­ser par lui-même sait par­ler du fond, et d’ailleurs il le fait sans qu’on lui tire les vers du nez. Toi, tu ne fais jamais qu’a­gi­ter des labels et quelques argu­ments d’au­to­ri­té d’ailleurs abso­lu­ment pas sour­cés. Tu brasses de l’air et tu me pompes le mien.

        Bac ou pas, un type un peu intègre et pas entiè­re­ment sous-déve­lop­pé intel­lec­tuel­le­ment ne peut tout sim­ple­ment pas ali­gner des gros­siè­re­té pareilles sans défaillir de honte : elles consistent toutes à dire « moi je sais ce qui est vrai et faux, avant même d’é­plu­cher le dos­sier, et le reste c’est du délire ». Bref, ce genre de pro­pos devraient être ban­nis des débats, point barre. Mau­vaise foi évi­dente : trol­ling. On a encore le droit d’être une fei­gnasse, à condi­tion d’a­voir la décence de ne pas emmer­der ceux qui se pro­posent de bosser. 

        Toi qui aimes le bla­bla à ta manière, je te ferais enfin remar­quer que « la réa­li­té d’un phé­no­mène » est une for­mule qui n’a aucun sens. En fran­çais cou­rant, un phé­no­mène reste la « sur­face des choses », et sans aller jus­qu’au BEP de phi­lo on devrait savoir que le monde des appa­rences n’est pas la réa­li­té. Que le « monde sen­sible » vous trompe autant qu’il vous ren­seigne, et qu’il vous trompe tou­jours, jus­te­ment, quand vous le pre­nez pour la réa­li­té. Il ne vous dit même rien des causes et des effets les plus immé­diats. En ce sens géné­ral, l’é­tude d’un phé­no­mène n’a ni queue ni tête. En sciences, cette consi­dé­ra­tion élé­men­taire excluant ce qui n’a aucun sens se tra­duit immé­dia­te­ment dans le mots, et la notion de phé­no­mène ne se limite jus­te­ment pas à une mani­fes­ta­tion appa­rente, elle englobe le méca­nisme qui le fait appa­raître et indé­pen­dam­ment duquel il n’y a aucune com­pré­hen­sion de la mani­fes­ta­tion, lequel méca­nisme peut être sou­mis à expé­rience, néces­sai­re­ment repro­duc­tible, a for­tio­ri pra­ti­cable ; les deux sont insé­pa­rables. On serait plu­tôt dans le nou­mène qui, au sens phi­lo­so­phique, tend à s’y oppo­ser : réa­li­té intel­li­gible, par oppo­si­tion au monde sen­sible, acces­sible à la connais­sance rationnelle.

        Allez, va bos­ser, la France…

        Réponse
        • nlescan

          J’a­vais oublié a quel point tu prends les choses a coeur…Je te sens en peu ten­du la…souffle, je ne t’ai pas insul­té (contrai­re­ment a toi qui me traite allè­gre­ment de tous les noms mais bon, ça me passe un peu au des­sus de la tete), je ne te méprise pas non plus, je trouve juste que tu racontes des anne­ries, ça va, c’est bon, ton altesse serei­nis­sime de la science infuse pour­rait tout de même essayer de souf­frir un peu de contro­verse sans déra­per et for­cé­ment assi­mi­ler le contra­dic­teur à un chien de garde du sys­teme (celle la elle est pas mal)…

          Enfin bon, j’ai juste réagi a tes « info » que non je ne trouve pas per­ti­nentes, dans tes réponses tu dis que je ne sais pas mais je ne vois pas d’ar­gu­ments, tu décrètes…bon, comme tu voudras…bref, on va pas plus pol­luer plus longtemps…Et si c’est mes sources que tu cherches je suis comme tout le monde, j’ai google, j’ai lu/vu les théo­ries des uns et des autres, les you­tube, les wiki, j’ai vu ma tante cla­quer du das, je connais deux gars qui vivent a peu près nor­mal après être pas­sé par des stades.…bref, rien d’extraordinaire.

          Allez on passe a la suite.

          Réponse
          • Sam

            Rec­ti­fi­ca­tion : même ta para­no c’est du cinoche.

            Et merde, encore un troll. Et encore un qui m’au­ra bala­dé longtemps.

            Donc je suis au regret de devoir te dire une chose, bidule, au risque de paraître cas­ser l’am­biance aux yeux de gens qui auraient un peu de mal à suivre cer­tain degré d’hu­mour : « tu vois, ta tante – tu sais, celle dont tu pré­tends pou­voir scien­ti­fi­que­ment décrire le sort toi-même et sans jamais devoir t’en expli­quer si on te le demande -, et bah tu vois : en fait, j’en ai rien à battre, et même, je lui pisse à la raie – évi­dem­ment, j’au­rais jamais pis­sé sur une sidéenne : on s’est jamais croi­sés. » (Dieu-a-exhaus­sé)

            Donc mytho avec ça, mais non, pire : même ça, c’est encore une façade. En début de mes­sage tu veux avoir l’air sur­pris qu’un autre prenne à cœur les sujets dont il parle (même si tu les lui pour­ris à la volée et à si peu de frais)… mais en fin de mes­sage ta tante serait morte du sida et tu as deux connais­sances concer­nées. Évi­dem­ment, il est rare qu’on relise un com­men­taire sur un blog, du moins pas ce genre de pou­belles de fond de cour de récré.

            Une petite larme pour finir. Ambiance. On jette un coup de chaud, un coup de froid, vieille recette éprouvée.

            Tu veux avoir l’air de croire que tiens à le dire : allez, une petite confi­dence. Mais quel soin… même pas le temps de caler un point et une majus­cule, mes hom­mages et – bref, rien – condo­léances – d’extraordinaire… 

            Face à une telle facul­té à oscil­ler entre la feinte indi­gna­tion et le je-m’en-tape com­plet, ou bien à men­tir tout sim­ple­ment, moi, tu sais : si ta tante en avait… En fait tu te fous de la gueule du monde ou plu­tôt de tout. 

            Au pro­chain épi­sode tu nous ferais le coup de la pudeur. Mes fesses, juste du cinoche. Ce genre de manège marche sur 5 minutes, deux mois facile avec des êtres sen­sibles comme moi, mais pas sur des années. Quand un sujet nous tiens un minium à cœur, ça se voit un mini­mum. Et d’ailleurs t’a pu remar­quer qu’i­ci c’est pas spé­cia­le­ment l’am­biance concours de jets de pisse. Je serais ravi de savoir que tu viens cher­cher de la ten­dresse… si c’é­tait le cas.

            Ca te tiens assez à cœur, mani­fes­te­ment, pour prendre le temps de par­ler pour ne rien dire. Et bien sûr, ce n’est qu’un effet secon­daire invo­lon­taire si ça revient sur­tout à s’employer à faire taire. 

            Et tu t’é­tonnes soi-disant qu’on puisse par­ler de chien de garde à ce sujet. Tra­duc­tion, là encore : c’est pré­ten­du­ment un sujet sans grande impor­tance, mais il est impor­tant de faire taire les déviants. Haute volée, oui, en effet, fal­lait le faire.

            Étrange, d’être à ce point inca­pable de par­ler d’un sujet et à la fois si capable d’au­tant de contra­dic­tions. Tu joues un rôle que c’est pas dis­cret, mon bon­homme. Même ta para­no, même ta mytho­ma­nie sont feintes… 

            Et tiens, comme ça tombe bien : tu veux main­te­nant décré­ter en douce et en dou­ceur qu’on a clôt le débat, après t’y être employé sans franche réus­site. Même la com­bine du para­no te l’a pas las­sé, le mec (bien sûr, tu nous parles main­te­nant d’insulte pour ne pas répondre sur la chro­no­lo­gie de l’agres­sion). Epi­sode sui­vant, on sort les mou­choirs. Ni vu ni connu : bou­quet de fleurs, rideau. Autant t’é­tais plu­tôt nul jusque là, du moins pour ce qui est de convaincre, autant je dois dire que ton finale a vrai­ment failli marcher.

            Cerise sur le gâteau : comme ta tante serait « morte du sida », on aurait clôt le débat comme il s’a­gis­sait de le faire : par un appa­rent consen­sus sur cette for­mule tota­le­ment abu­sive. Non, faut admettre, sou­vent c’est pas dis­cret mais au résul­tat, fina­le­ment y a du métier.

            Vu le bou­lot de merde que ça doit être, de faire sem­blant de bos­ser sur des trucs qui ne t’in­té­ressent pas, de devoir faire sem­blant de par­ler de sujets quand tu n’en as même pas une pre­mière notion, de foutre une ambiance de merde sur des sites et de te fati­guer encore à essayer de faire croire que tu as quelque scru­pule à les pol­luer, j’es­père qu’ils paient bien tout de même.

          • nlescan

            Vous êtes nom­breux dans ta tête…t’as un vrais sou­ci, t’en est a insul­ter ma tante morte ? (en fait c’est la femme de mon oncle pour être précis)…Je lis pas la suite, t’est vrai­ment un vieux type, je te laisse te battre avec tes diables, j’ai plus de temps pour toi.

          • Sam

            Ta gueule, troll.

            Ce serait la pre­mière fois, bien sûr que je n’au­rais pas pris la situa­tion ainsi.

            Mais ce gros lâche semeur de merde m’a déjà fait le même coup sur un autre dos­sier sur lequel j’ai énor­mé­ment tra­vaillé (faut-il rap­pe­ler lequel), avec pour résul­tat la démons­tra­tion qu’un inculte total peut pra­ti­que­ment empê­cher de par­ler qui il veut où il veut et à très peu de frais. 

            Ta gueule, troll.

            Qu’im­porte si j’a­vais des kilo­mètres d’ar­gu­ments à pro­po­ser, si j’y avais pas­sé tant de temps et bien des nuits blanches, et si j’é­tais un peu pla­cé désor­mais pour com­prendre que le degré d’im­por­tance de cette affaire était per­çu somme le fond : com­plè­te­ment à l’en­vers. Mais voi­là que ce faux-inno­cent répond au quart de tour sans répondre jamais, occupe le ter­rain, fait mon­ter la mayon­naise en foca­li­sant tout sur un conflit de per­sonnes dont on devrait évi­dem­ment se foutre, et te détruit tout en un tour de bras.

            Ta gueule, troll.

            Après quoi il te fait le coup du mec agres­sé qui ne com­prend pas.

            Et ça per­met sur­tout de faire oublier eazy que durant tout ce temps il n’a stric­te­ment jamais répon­du sur le fond, qu’il ne l’a effleu­ré qu’a­vec trois mots valises dont il ne com­prend pas qu’ils n’ont aucun sens. 

            Cette engeance est capable de te faire zap­per jus­qu’à la preuve qu’on t’a­vais col­lé sous le nez.

            Impos­sible de gar­der un fil, donc de démon­trer un tant soit peu pro­pre­ment. Pour argu­men­ter, il faut chaque fois reprendre le tronc, et te voi­là à choi­sir entre faire des romans, bras­ser de purs slo­gans ou fer­mer ta gueule.

            Cette caté­go­rie de para­site arrive très vite à t’u­ser complètement. 

            Quant au sujet, sur­tout, voi­là qu’il n’a plus d’im­por­tance puisque en pra­tique on n’en parle pas visi­ble­ment ; voi­là qu’il se révèle être déli­rant puisque en pra­tique tous ceux qui en parlent visi­ble­ment on l’air déme­su­ré­ment agi­tés ; etc. 

            Or cette démons­tra­tion par le fait n’est autre que la manière dont toutes les idéo­lo­gies émergent et s’im­posent. Suf­fit d’a­voir les moyens de don­ner un gros buzz ini­tial au men­songe et aux concepts valises qui l’entourent.

            Ta gueule, troll.

            Je sais qu’en pra­tique il suf­fit aux encu­lés de sa pro­fes­sion de décré­ter qu’un sujet, même un dont il saute aux yeux qu’ils en ignorent tout, est impor­tant ou pas, que telle approche est bonne ou pas, dan­ge­reuse ou pas, vali­dée ou pas par « la com­mu­nau­té scien­ti­fique », pour que tout le monde en soit vite réduit à fer­mer sa gueule. 

            Ta gueule, troll. 

            Or évi­dem­ment, c’est parce que je crois que le sujet est poli­ti­que­ment très impor­tant que j’en parle. Et c’est donc pour ça que je n’ai aucun scru­pule à dire et redire :

            Ta gueule, troll.

            En fait, troll ou per­vers, je m’en bats les rognons : ton com­por­te­ment revient au même résul­tat des­truc­teur sous cou­vert de per­sé­cu­tion de ta propre per­sonne qui ne veut de mal à per­sonne. Caté­go­rie supé­rieure de racaille. 

            Ta gueule.

            Dans les deux cas, arché­type de l’agent de tout régime fasciste.

            Vade retro

            Dans les deux cas, il va sans dire qu’il n’y a pas de dia­logue pos­sible. Si ça n’é­tait que ça… Mais en conti­nuant d’as­sis­ter à son manège je crois que mon opi­nion se précise :

            Vade retro, gros pervers.

            Per­sonne sachant lire un fil et com­pre­nant le second degré, sur­tout s’il connaît la tris­te­ment célèbre réfé­rence que je ne fai­sais ici que para­phra­ser n’i­ra croire que j’ai insul­té une per­sonne décé­dée. Bien au contraire… Je ne visais évi­dem­ment que le cer­veau mani­pu­la­teur qui se ser­vait de son image par ses soins faus­sée et ins­tru­men­ta­li­sée pour empê­cher un débat. Un type qui ne res­pecte pas plus la mémoire de sa tante que n’im­porte quel autre des objets qu’il passe son temps à détruire. Je ne dis pas que je ne le plains pas, au contraire ; je lui dis simplement : 

            Vade retro, gros pervers.

            Un simu­lacre de petit saint qui ne connaît pas de limite à l’in­dé­cence. Natu­rel­le­ment, ce sale gre­din saute sur l’oc­ca­sion pour hur­ler à l’in­dé­cence de la per­sé­cu­tion qu’il semble subir, dans la confu­sion qu’il a lui-même initiée. 

            Vade retro, gros pervers. 

            Faites comme vous vou­lez. Des cas cli­niques dans son registre, j’en ai assez côtoyé pour savoir qu’il n’y a pas trente six manières de régler le pro­blème, vu qu’il se résume à ceci : tu mets les doigts, t’y passe tout entier ; t’en mets un seul, il est fichu d’a­me­ner une com­mu­nau­té de 100 à s’entre-déchi­rer ; toute coha­bi­ta­tion avec ce genre de per­sonnes est impossible.

            Vade retro, gros pervers. 

            Pas de bol. Comme disait le même auteur ci-des­sus repom­pé (mes hom­mages) : si tu veux jouer au con, t’es tom­bé sur un cin­quième dan. Vas‑y, fais nous donc croire que tu es outré. 

            Quel salo­pard je fais. Dix ans que je grat­touille sur ce site, tu parles si je suis là pour le salo­per, si j’ai le don de cra­cher ma haine en tapant sur les faibles plu­tôt que sur les puissants. 

            Hurle donc, mais va‑y. On ver­ra d’au­tant mieux com­bien tu simules.

            Vade retro, gros pervers.

            On va donc conti­nuer un peu si ça t’amuse. 

            Car je crains fort que ça ne fasse de mal à per­sonne de s’en­traî­ner un mini­mum à l’au­to­dé­fense contre les pervers. 

            Pour cause, on leur doit cette socié­té au bord du gouffre tota­li­taire, et plus elle s’en approche, plus ces para­sites se multiplient.

            Et plus ils se mul­ti­plient, en bas comme en haut, plus on se fait mener en bateau par des idéo­lo­gies tota­le­ment per­chées. C’est parce que règnent l’i­gno­rance, la peur et le dégout géné­ra­li­sé, le chaos, le désert et l’illu­sion nar­cis­sique comme seul et der­nier refuge, que si t’as un mètre de neige devant chez toi c’est à cause du CO2 que ta vache rote. Or qui impose la loi des igno­rants, de la peur et du dégoût généralisé ?

            On s’ar­rê­te­ra où dans cette folle des­cente ? Alors que la 3e semble avoir fini de com­men­cer tous-azi­muts ? Vous pré­fé­rez finir sous les bombes, mort de faim ou bien en HP… envoyés là-bas par les pires cin­glés ? Si vous vous lais­sez faire dans un cadre pareil, au quo­ti­dien, qui va croire qu’on puisse encore sau­ver quoi que ce soit ? Un per­vers c’est comme un can­cer : on s’en débar­rasse ou bien il vous détruit, point. 

            Vade retro, gros pervers.

            Ou bien c’est ailleurs que je sug­gères que désor­mais il s’é­ver­tue en vain à com­bler son vide intérieur.

          • Sam

            Pour celles et ceux que la prose ou le vert thé­ra­peu­tiques dérangent :

            JE N’AI PAS A ACCEPTER que des tru­blions, quelles que soient leurs moti­va­tions et leurs croyances, pour­rissent ain­si et à si peu de frais le fruit de mon tra­vail béné­vole, les débats que j’es­saie de sus­ci­ter, si je pense qu’un sujet mérite d’être abor­dé et qu’il est grave et si j’as­sume une dis­cus­sion sur le fond. 

            A FORCE DE LAISSER FAIRE ça, c’est de pire en pire : nous sommes lit­té­ra­le­ment enva­his, ici comme ailleurs, par la per­ver­sion, l’é­go d’im­bé­ciles heu­reux n’ayant aucun scru­pule à empê­cher de réflé­chir et de débattre serei­ne­ment y com­pris des gens incom­pa­ra­ble­ment plus calés qu’eux sur un sujet ou un autre.

            SI DIRE CELA et com­battre ça avec ses seuls moyens revient à lor­gner sur le culte du chef et je ne sais quel autre pen­chant mal­heu­reux ou sup­po­sé tel, c’est que la guerre civile a déjà com­men­cé, qu’est-ce que vous vou­lez que je vous dise ?

            DORÉNAVANT, donc, le pro­chain qui me fais ce coup de s’in­crus­ter comme un pareil bou­let, EN DÉCRÉTANT QUE TELLE DISSIDENCE EST ACCEPTABLE MAIS PAS TELLE AUTRE sans être, EN MÊME TEMPS, du tout capable d’a­bor­der (ou volon­taire pour abor­der) une dis­cus­sion sur le fond, je com­men­ce­rais par lui dire en toutes lettres : TA GUEULE. 

            C’est une simple ques­tion de res­pect pour soi-même et pour tous ceux qui tentent de faire ce qu’ils peuvent, avec bonne foi, dans un contexte géné­ral dont nous nous accor­dons à dire qu’il part un brin en couilles.

            Il ne faut pas tout mélanger. 

            Que cela plaise ou non, nous ne sommes pas en démo­cra­tie, nous nous débat­tons comme nous pou­vons dans la pers­pec­tive que notre action aura indi­rec­te­ment et à moyen ou long terme sur l’é­di­fi­ca­tion d’un truc vrai­ment plus digne d’être appe­lé ainsi. 

            Or que cela plaise ou non, on ne fait pas la guerre sur le mode de la démo­cra­tie interne. Et une chose d’en­core bien plus sûr, c’est qu’on ne la mène pas sur le mode de la paix… D’ailleurs, pour­quoi voit on res­sor­tir les zapa­tistes par ci, la révo­lu­tion anar­chiste cata­lane par là (la liste est longue) sur ce forum et même tout par­ti­cu­liè­re­ment ici ?

            Quand le type sur­nom­mé Nles­can agit comme il l’a fait avant hier et depuis, ce n’est pas mon par­te­naire, c’est très clai­re­ment mon enne­mi. Ce n’est pas un juge­ment essen­tia­liste.… mais jus­te­ment, rai­son de plus pour le dire clai­re­ment, et lui dire clai­re­ment mes conditions.

            Il ne faut pas tout mélanger.

            Bien­tôt on défen­dra la liber­té d’ex­pres­sion du ber­ger alle­mand qui, après avoir aboyé pen­dant trois heures en bavant à deux cen­ti­mètres du visage d’un pri­son­nier de Guantá­na­mo, s’est vu admi­nis­trer par ce der­nier un coup de boule sur le museau. Ce jour, j’es­père seule­ment ne pas avoir déjà cra­qué avant et me retrou­ver comme un nœud avec ma pan­carte je-suis-Las­sie autour du cou. Eh oui, on y vien­dra, mes chers paci­fistes : on s’y dirige tout droit, pour la simple rai­son qu’au motif ou au pré­texte de la gen­tillesse, de l’empathie ou, pire, de la bien­séance, on s’est depuis long­temps lais­sés enva­hir de par­tout par des gens pour qui pen­ser se résume a arti­cu­ler d’im­muables cer­ti­tudes et ce alors même qu’ils s’en vantent tout en rame­nant leurs gueules à tout sujet.

            Il ne faut pas tout mélanger. 

            La démo­cra­tie implique, on le sait, un peuple de dieux. Sous l’a­symp­tote : de gens cou­ra­geux et tra­vailleurs, de bonne volon­té, pas un peuple de grosses fei­gnasses satis­faites, de mau­vaises foi, qui poussent le ridi­cule et la nui­sance jus­qu’à édi­ter leurs décrets sur tout en s’a­char­nant à mon­trer qu’ils ont sur tout des idées.

            Sus aux enva­his­seurs, dehors les cons revendiqués.

            Si ça ne vous va pas, je n’ai aucun pro­blème avec ça, lan­cez donc un vote pour me foutre dehors. 

            En atten­dant, j’es­père avoir l’oc­ca­sion de m’ex­cu­ser auprès de Nles­can, ce qui ne se ferait évi­dem­ment qu’a­près qu’il m’ait pré­sen­té les siennes, sin­cère, pour son com­por­te­ment de souillon d’a­vant hier. Je sais qu’il a fait bien mieux à d’autres occa­sions ; ça n’est abso­lu­ment pas une raison.

            Mer­ci pour votre attention.

          • Sam

            PS : une per­sonne que j’a­dore pour ce qu’elle est comme pour ce qu’elle fait, une per­sonne d’une inté­gri­té rare, nous disait récem­ment, je ne sais plus trop où :

            NE NOUS LAISSONS PAS INTIMIDER

  20. etienne

    Ukraine : RTBF prise en fla­grant délit de médiamensonge
    par Investig’Action :

    Tan­dis que l’ac­tuel gou­ver­ne­ment ukrai­nien, issu d’un coup d’é­tat favo­ri­sé par les USA et l’Eu­rope, conti­nue à bom­bar­der la popu­la­tion civile du Don­bass à l’est de l’U­kraine, les grands médias occi­den­taux appliquent à la lettre l’un des cinq prin­cipes de la pro­pa­gande de guerre, qui consiste à inver­ser l’a­gres­seur et l’agressé.

    Investig’Action repro­duit en exclu­si­vi­té pour ses lec­teurs l’interpellation par un citoyen avi­sé d’un grand média public pris en fla­grant délit de média-men­songe sur l’Ukraine. […]
    http://​www​.michel​col​lon​.info/​U​k​r​a​i​n​e​-​R​T​B​F​-​p​r​i​s​e​-​e​n​-​f​l​a​g​r​a​n​t​.​h​tml

    Citoyen :

    Bon­jour

    Une réac­tion à votre article sur les com­bats à l’est d’Ukraine (pour l’aéroport de Donetsk).

    Vous avez repris les images tour­nées par une chaine russe et des jour­na­listes russes se trou­vant à l’aéroport de Donetsk contrô­lé par les rebelles. Vous faites pas­ser les rebelles sur ces vidéos pour des com­bat­tants ukrai­niens. L’interview du com­bat­tant à la 50ème seconde est faus­se­ment tra­duite. Il ne dit à aucun moment que les rebelles contre-attaquent (lui-même est un com­man­dant rebelle) Sur la ban­de­role, vous dites que c est un com­man­dant du bataillon Spar­ta fai­sant par­tie de l’armée ukrai­nienne, alors que c’est un bataillon fai­sant par­tie de l’armée rebelle.

    Com­ment expli­quez-vous tout ça ?

    ——

    RTBF Info :

    Bon­jour, voi­ci la réponse de R., le jour­na­liste auteur du repor­tage TV :

    « C’est comme cela que ce mili­taire est pré­sen­té dans le dope­sheet reçu par les agences de presse qui nous ont four­ni les images. Et j’ai pré­ci­sé­ment véri­fié en « goo­glant » le bataillon Spar­ta et ai eu confir­ma­tion que ce mon­sieur est le com­man­dant du bataillon de l’armée ukrainienne. »

    Bien à vous,

    ——

    Citoyen :

    Vous êtes res­pon­sable de l’information que vous publiez. À vous de véri­fier ce que vous rece­vez. En goo­glant « bataillon spar­ta ukraine » je ne trouve aucun lien indi­quant qu’il fait par­tie de l’armée ukrai­nienne. Bien au contraire, tout m’indique son appar­te­nance aux armées rebelles de Novo­ros­sia (est d’Ukraine) Si vous par­ve­nez quand même à trou­ver un lien indi­quant le contraire, pour­riez-vous me l’envoyer ? Bien à vous.

    ——

    RTBF Info :

    L’homme est pré­sen­té tel que sous-titré dans ce docu­ment four­ni par les agences de presse qui nous ont livré les images. J’ai par ailleurs véri­fié l’identité du Com­man­dant sur inter­net et trou­vé confir­ma­tion de ce qui est dit dans le sujet. Toutes les agences confirment aus­si que la seule zone encore contrô­lée par les forces ukrai­niennes dans cette région du Don­bass est l’aéroport de Donetsk et que ce sont bien les rebelles pro-russes qui ont lan­cé une offen­sive mas­sive ces der­niers jours pour les en délo­ger. Nous ne véri­fions pas sys­té­ma­ti­que­ment toutes les infos four­nies par les agences de presse, sans quoi nous vous infor­me­rions avec de longues heures de retard. De sur­croît, nous avons pour habi­tude de faire confiance à ces agences avec qui nous col­la­bo­rons depuis long­temps. Bien à vous.

    ——

    Citoyen :

    Dans ce cas je vous invite à voir les vidéos que vous uti­li­sez en ver­sion plus longue et plus com­plète, tour­née par des jour­na­listes russes se trou­vant sur place par­mi les rebelles :

    Le russe étant ma langue mater­nelle, je com­prends tout ce qui est dit par les com­bat­tants inter­viewés dans ces vidéos. Ils ne cessent de répé­ter qu’ils sont rebelles, qu’ils ont pris le contrôle de l’aéroport, et que les armées ukrai­niennes lancent des contre-attaques pour essayer de reprendre ces territoires.

    Dans quel but vos agences de presse ont défor­mé ces infor­ma­tions de cette manière ?

    Qui four­nit ces infor­ma­tions à vos agences de presse ?

    Com­bien d’autres jour­naux se servent chez vos agences de presse ?

    D’ailleurs, les dra­peaux flot­tant sur les bâti­ments de l’aéroport dans votre vidéo sont ceux des rebelles…

    Pour­riez-vous m’envoyez vos liens confir­mant vos informations ?

    Est-ce qu’il vaut mieux publier des infor­ma­tion men­son­gères avant tous les autres jour­naux (qui se servent dans les mêmes sources) , ou publier des infor­ma­tions véri­fiées avec quelques heures de retard ?

    Pour vous aider dans vos recherches : http://​en​.wiki​pe​dia​.org/​w​i​k​i​/​A​r​s​eny

    Bien à vous

    ——

    RTBF Info :

    Voi­ci le dope-sheet : (1)

    UA Donetsk air­port 18:01–18:05 18 Jan 2015 EVN Item Id : 2015_3002903 Date Shot : 2015-01-18 Old Item Id : 770675 Loca­tion : Donetsk Pro­vince : Coun­try : UKRAINE Lan­guage : Cate­go­ry : Region : Europe Source : RURTR – Ros­si­js­koe Tele­ra­dio All-Rus­sian State TV and Radi Res­tric­tions Access only for EUROVISION Mem­bers and EVN / EVS Sub-Licen­sees. Cove­rage can­not be used by a natio­nal com­pe­ti­tor of the contri­bu­ting broad­cas­ter on the natio­nal ter­ri­to­ry. Dope­sheet Donetsk air­port situa­tio­ner Kiev has used truce in Don­bass to rea­li­gn its forces and consi­de­ra­bly build up hea­vy wea­pons, head of the self-pro­clai­med Donetsk People’s Repu­blic /DPR/ Alexan­der Zakhar­chen­ko said. “At the moment, living quar­ters of Donetsk and Luhansk are being hea­vi­ly shel­led from large-calibre Grad and Ura­gan mis­sile sys­tems,” he said. “Kiev is see­king to avenge for the major defeat from Don­bass self-defence forces last year.” “Kiev has always igno­red nume­rous pro­po­sals to pull out hea­vy wea­pons from the disen­ga­ge­ment line,” the DPR lea­der stres­sed. “It is just ano­ther Kiev’s attempt to unleash a war.” Ear­lier on Sun­day, an advi­ser to the Ukrai­nian pre­sident, Yuri Biryu­kov, said the Ukrai­nian mili­ta­ry had been orde­red to open hea­vy fire at the posi­tions of mili­tias in the zone of the force ope­ra­tion in sou­theas­tern Ukraine.

    Later, the DPR confir­med that the city of Donetsk had been shel­led from all types of wea­pons by the Ukrai­nian troops. The char­red and splin­te­red remains of buil­dings stand aban­do­ned and des­troyed. The shots of Donetsk Air­port in eas­tern Ukraine shows the devas­ta­tion cau­sed in the ongoing conflict that grips the country.

    The foo­tage shows how the air­port has been redu­ced to rubble after being des­troyed by bit­ter figh­ting bet­ween Ukrai­nian govern­ment forces and self-pro­clai­med ’self-defense forces’. The oppo­sing sides have been bat­tling to cap­ture the site since ear­ly September.

    The air­port has been clo­sed since ear­ly last year after­self-pro­clai­med ’self-defense forces’ took control of the site. Shot­list Batal­lion Spar­ta com­man­der, « Ukrai­ni­na army , « Since yes­ter­day the opponent has star­ted coun­ter-attack. It is a second phase after we took over the new ter­mi­nal . 15 units of armou­red vehicles got on the ter­ri­to­ry of the air­port. 10 of them were des­troyed. » Alexan­der Zakhar­chen­ko, head of the self-pro­clai­med Donetsk People’s Repu­blic /DPR/ Alexan­der Zakhar­chen­ko, Kiev has used truce in Don­bass to rea­li­gn its forces and consi­de­ra­bly build up hea­vy wea­pons, head of the self-pro­clai­med Donetsk People’s Repu­blic /DPR/ Alexan­der Zakhar­chen­ko said. “At the moment, living quar­ters of Donetsk and Luhansk are being hea­vi­ly shel­led from large-calibre Grad and Ura­gan mis­sile sys­tems. Kiev is see­king to avenge for the major defeat from Don­bass self-defence forces last year.” Kiev has always igno­red nume­rous pro­po­sals to pull out hea­vy wea­pons from the disen­ga­ge­ment line,” the DPR lea­der stres­sed. It is just ano­ther Kiev’s attempt to unleash a war » figh­ting on the approaches to the air­port tanks near the bridge des­troyed buil­ding of air control­ling view from the win­dow – smoke rising, figh­ting doing on on the approaches to the air­port self-defense seri­ve­men run­ning to the air­port RURTR exclu­sive cove­rage of the des­troyed air­port (shot on 18/01/15) rui­ned air­port Valen­tin Matu­zen­ko, assis­tant to the Donetsk repu­blic head, « There was a com­mand from our repu­blic to stop figh­ting, offer Ukrai­nian army a green cor­ri­dor to leave the air­port » a ser­vi­ce­man demons­tra­ting a shell, « The bul­let was to get into my leg, but only tou­ched it,and hit the gun » more of rui­ned air­port aerial shots of the air­port flags on the Donetsk air­port buil­ding des­troyed airport

    ——

    Citoyen :

    Dans ce dope-sheet, à aucun moment on ne dit que ce sont les forces ukrai­niennes qui ont pris le contrôle de l’aéroport. La seule phrase qui pour­rait sous-entendre un contrôle de l’aéroport est la sui­vante : « The air­port has been clo­sed since ear­ly last year after­self-pro­clai­med ’self-defense forces’ took control of the site », mais de nou­veau, elle dit que c’est les rebelles qui ont le contrôle.

    Durant tout le dope-sheet, on ne parle que des rebelles inter­viewés, alors que dans votre article on les fait pas­ser pour des sol­dats ukrai­niens. Pour col­ler à cette image, la phrase sui­vante a été faus­se­ment tra­duite « Since yes­ter­day the OPPONENT has star­ted coun­ter-attack » (tra­duit en « depuis hier les REBELLES ont lan­cé une contre-attaque »).

    Dans le dope-sheet, dans la phrase sui­vante : Batal­lion Spar­ta com­man­der, « Ukrai­ni­na army, « Since yes­ter­day the opponent has star­ted coun­ter-attack. “Ukrai­ni­na army” fait, peut-être plu­tôt, refe­rence à ces “opponent”.

    Dans tous les cas, comme vous avez sûre­ment dû vous rendre compte, le bataillon Spar­ta fait par­tie de l’armée de Novo­ros­sia et non de l’armée ukrai­nienne. Pour votre infor­ma­tion, le bataillon Spar­ta est le noyau dur de l’armée de Novo­ros­sia, et son com­man­dant Arse­ni­js Pav­lovs, inter­viewé dans la vidéo, dont les pro­pos ont été faus­se­ment tra­duits, est un com­bat­tant très connu.

    Est-ce que votre jour­na­liste qui s’est char­gé d’écrire l’article sur ce conflit a une moindre connais­sance des dif­fé­rents par­tis de ce conflit ? Si oui, pour­quoi a‑t-il défor­mé à ce point les infor­ma­tions four­nies par le dope-sheet ?

    La vidéo ori­gi­nale a été tour­née par des jour­na­listes russes se trou­vant par­mi les com­bat­tants de Novorossia

    ——

    Conclu­sion

    À part publier sans véri­fier tous les pro­pos du gou­ver­ne­ment de Kiev, nos médias passent com­plè­te­ment sous silence les pro­pos des repré­sen­tants de l’est d’Ukraine. Voi­ci ce que disait Alek­san­dr Zakhart­chen­ko, le pre­mier ministre de la Répu­blique popu­laire de Donetsk, après la prise de l’aéroport de Donetsk :

    « Kiev a uti­li­sé la trêve avec le Don­bass pour réali­gner ses forces et accu­mu­ler consi­dé­ra­ble­ment ses armes lourdes […] En ce moment, les quar­tiers d’habitation de Donetsk et de Lou­hansk sont lour­de­ment bom­bar­dés par des sys­tèmes de mis­siles de gros calibre Grad et Ura­gan […] Kiev cherche à ven­ger sa défaite majeure cau­sée par les forces d’auto-défense du Don­bass l’année der­nière […] Kiev a tou­jours igno­ré de nom­breuses pro­po­si­tions d’éloigner les armes lourdes de la ligne de désengagement »

    Durant une semaine après la perte de l’aéroport, le gou­ver­ne­ment de Kiev conti­nuait d’affirmer que celui-ci était tou­jours sous son contrôle. Ces infor­ma­tions furent reprises par les médias occi­den­taux sans aucune véri­fi­ca­tion (1), alors que l’aéroport fut déjà sous contrôle de l’armée de Don­bass. Quand le men­songe fut impos­sible à dis­si­mu­ler, à cause des repor­tages tour­nés par les jour­na­listes russes se trou­vant sur place, Kiev avoua enfin sa perte de l’aéroport, aus­si­tôt sui­vi par nos médias.

    Source : Investig’Action

    Réponse
  21. J-Stéphane

    Liber­té pour cha­cun, éga­li­té pour tous, et fra­ter­ni­té des peuples.
    httpv://youtu.be/gRxJgPuh2Ok

    Réponse
    • Claude Saint-Jarre

      Très joli vidéo. Si 80% des res­sources sont uti­li­sées par 20% de la popu­la­tion, cela n’est pas une fata­li­té cepen­dant, grâce aux tra­vaux de feu Buck­mins­ter Ful­ler qui a le pre­mier vu qu’a­vec la syner­gie et l’  » éphé­mé­ra­li­sa­tion » on peut faire tel­le­ment plus avec moins d’éner­gie et de maté­riaux que nous sommes capables d’at­teindre un niveau de vie de qua­li­té pour tout le monde, éco­lo­gi­que­ment et paci­fi­que­ment. C’est dans le  » Manuel d’ins­truc­tion pour le vais­seau spa­tial terre ( 1970) et ici, en anglais seule­ment, malheureusement :
      2015 Ful­ler Chal­lenge Cycle Dates Announced !
      Februa­ry 5, 2015, New York City – The Buck­mins­ter Ful­ler Ins­ti­tute announces the dates of the 2015 Ful­ler Chal­lenge. Each year, BFI awards a $100,000 prize to sup­port the deve­lop­ment and imple­men­ta­tion of an inte­gra­ted desi­gn solu­tion to solve humanity’s most pres­sing pro­blems. BFI invites the world’s scien­tists, desi­gners, archi­tects, engi­neers, plan­ners, artists, stu­dents and entre­pre­neurs to enter their stra­te­gies that simul­ta­neous­ly solve for the sys­te­mic context under­lying the pro­blem while dyna­mi­cal­ly trans­for­ming cur­rent conditions. 

      Sche­dule for the 2015 Cycle
      Februa­ry : Cur­rent­ly Sour­cing Nominations
      March 31, 2015 : 5pm EST Dead­line for Submissions
      May—August : Review, Evaluation
      Sep­tem­ber : Semi-Fina­lists Announced
      Octo­ber : Fina­lists Announced
      Novem­ber : Win­ner Announ­ced and Confer­ring Cere­mo­ny in New York City 

      Resources to Sup­port Com­pre­hen­sive Desi­gn Scientists

      The Buck­mins­ter Ful­ler Chal­lenge will award a grand prize of $100,000 to one win­ning entrant. Fina­lists and Semi-Fina­lists will be invi­ted into BFI’s gro­wing Cata­lyst Pro­gram, offe­ring a dyna­mic infra­struc­ture of sup­port to acce­le­rate the imple­men­ta­tion of their ini­tia­tives. The Cata­lyst Pro­gram will build on the rich oppor­tu­ni­ties and bene­fits BFI deli­ve­red through our spon­sor and part­ner net­works in 2014, inclu­ding addi­tio­nal fun­ding, pro-bono legal and donor ser­vices, fast-tra­cked access to incu­ba­tion and men­tor­ship pro­grams, and signi­fi­cant public cove­rage through press and live pre­sen­ta­tions at confe­rences and events across the coun­try. For sto­ries from pre­vious appli­cants, click here. 

      The Ins­pi­ra­tion
      Buck­mins­ter Ful­ler led a pro­li­fic life of research, inven­tion and social enga­ge­ment, a prac­tice he cal­led com­pre­hen­sive anti­ci­pa­to­ry desi­gn science. He esta­bli­shed a set of rigo­rous desi­gn prin­ciples and eco­lo­gi­cal aes­the­tics. Fuller’s inten­tion was to desi­gn new sys­tems in which all of huma­ni­ty could live lives cha­rac­te­ri­zed by free­dom, com­fort and digni­ty without nega­ti­ve­ly impac­ting the earth’s eco­sys­tems or rege­ne­ra­tive abi­li­ty. He empha­si­zed that the tech­no­lo­gy and know­how exist to suc­cess­ful­ly sur­mount glo­bal chal­lenges and advo­ca­ted the crea­tion of stra­te­gies that “do more with less” by increa­sing the ove­rall per­for­mance of the resources inves­ted in a system. 

      “Since our first prize was awar­ded in 2008 we have cele­bra­ted win­ners whose solu­tions range from eco­lo­gi­cal res­to­ra­tion in the coal coun­try of Appa­la­chia, the re-desi­gn of urban mobi­li­ty, rever­sing deser­ti­fi­ca­tion in Afri­ca, repai­ring coas­tal marine envi­ron­ments, rethin­king buil­ding per­for­mance, inno­va­tion in bio­ma­te­rial packa­ging, and urban storm surge miti­ga­tion inte­gra­ting eco­lo­gi­cal engi­nee­ring and com­mu­ni­ty resi­lience stra­te­gies” said Eli­za­beth Thomp­son, Exe­cu­tive Direc­tor of BFI. “It is a remar­kable group demons­tra­ting the broad appli­ca­tion of Fuller’s fun­da­men­tal desi­gn prin­ciples that under­pin our entry cri­te­ria. We can’t wait to see the entries this year!” 

      Dead­line for entries is Tues­day, March 31, 2015, at 5pm EST.

      For more infor­ma­tion, visit bfi​.org/​c​h​a​l​l​e​nge
      To regis­ter your intent to apply, email : challenge@bfi.org

      Réponse
  22. EFFAB

    Pre­nez bien le temps d’é­cou­ter ou de lire les sous-titres de cette petite vidéo…

    httpv://www.youtube.com/watch?v=q0DAMdXwP1I

    … ou com­ment (pré­tendre encore) gagner encore du temps si pré­cieux en « ramas­sant » dans une seule authen­ti­fi­ca­tion tous ces codes et clés d’ac­cès que nous demandent à tout moment nos gad­gets élec­tro­niques et autres jou­joux numériques !
    N’ou­bliez pas que c’est là un média qui vous pré­sente ain­si les choses, toutes édulcorées…

    Réponse
    • Eliade Guy

      Tu n’ as pas payé tes impôts ? tu ne sors pas de france

      Réponse
  23. etienne

    Au bout du bout, je ne vois pas com­ment un peuple de gens bien
    peut résis­ter au lit­té­ral fléau que sont de tels monstres (fabri­cants et mar­chands d’armes), sans deve­nir à leur tour mons­trueux (c’est le dilemme du pri­son­nier qui condamne le monde entier à la stu­pide et dra­ma­tique course aux armements) :

    httpv://youtu.be/hTxyWOD0pis
    (le repor­tage dure 50 min.)

    Quelle que soit l’é­chelle, de bonnes ins­ti­tu­tions nous for­ce­raient à dis­cu­ter et nous per­met­traient donc de coopé­rer, au lieu de nous entretuer.

    Les êtres humains n’ont pas com­pris à temps l’en­jeu d’une consti­tu­tion digne de ce nom ; ils n’ont pas com­pris assez tôt leur res­pon­sa­bi­li­té per­son­nelle (à démis­sion­ner du pro­ces­sus consti­tuant) dans leur impuis­sance à se pro­té­ger des monstres les plus cruels. 

    … le blues…

    Réponse
    • Sandy

      Ceci me parait bien secon­daire, le pro­blème prin­ci­pal c’est que la BCE est « indé­pen­dante » des gou­ver­ne­ments, qu’elle n’a pas de compte à rendre aux citoyens, et qu’elle est notoi­re­ment aux ordres de l’o­li­gar­chie financière.

      Il est évident que la BCE doit appli­quer des poli­tiques dont les grandes lignes doivent être déci­dées par les citoyens à tra­vers le débat public.

      Réponse
      • NATION

        Chère Mlle San­dy (ou mon­sieur ?) : les citoyens se sont déjà expri­més : 55% ont dit non à l’UE, donc il n’est tou­jours pas ques­tion de sup­por­ter cette ins­ti­tu­tion mafieuse plus long­temps, et la BCE encore moins.
        Tout comme le peuple fran­çais a tou­jours mal digé­ré 89 ou le géno­cide ven­déen vous voyez ? çà fait par­tie des trucs qui passent pas.

        Réponse
  24. etienne

    httpv://youtu.be/dMC_MpGE0dw

    Réponse
    • Claude Saint-Jarre

      Pour moi, le vidéo est inaccessible.

      Réponse
  25. nlescan

    Aviez vous noté que le média Que­nel+ relaie avec une grande assi­dui­té le tra­vail d’E­tienne Chouard ? 

    http://​que​nel​plus​.com/​m​o​t​s​-​c​l​e​f​s​/​e​t​i​e​n​n​e​-​c​h​o​u​ard

    Autant quand il fri­cote avec Soral Dieu­do me gonfle (enten­dons nous bien, Soral, tout facho qu’il soit, si quand même, me parait aujourd’­hui bien moins fas­ciste, jus­te­ment, que le Par­ti Socia­liste et son Mus­so­li­ni à demi tri­so­mique aka El blan­cos, pas sym­pa pour les tri­so ça d’ailleurs), autant là, j’apprécie… 

    Parce que mine de rien Que­nel+ a une grosse audience, jugez en vous même : http://​www​.wstats​.ws/​w​w​w​/​q​u​e​n​e​l​p​l​u​s​.​com

    Cer­tain esprits étroits vont encore décrier un pseu­do ‘lien d’extrême droite’ alors qu’il est de plus en plus évident que Dieu­do, même s’il a quand même bien déra­pé à l’oc­ca­sion, est un gros anar… 

    d’ailleurs quand tu vois a quel point Char­lie Heb­do est encen­sé pour ses cari­ca­tures isla­mo­phobes je com­prends vrai­ment de moins en moins com­ment on peut sérieu­se­ment reproche à dieu­do de faire dans la blague judéo­phobe… Pour­quoi pour­rait-on se gaus­ser de telle reli­gion mais pas de telle autre… Ce qu’il fait n’est rien d’autre que du blaspheme.

    Réponse
      • nlescan

        ? t’as aucune idée de ce que je pense et de ma façon de fonc­tion­ner et ce que je dis dans mon post n’a rien d’une nouveauté.

        Tu sais quoi, ignore moi, je ne veux pas te par­ler, tu ne com­prends rien de moi, tu ne res­pectes pas la contro­verse, quand je vanne tu prends ça pour du mépris et après tu me sers des diar­rhées d’in­sultes en allant dans des stades de malades à pro­pos de mes morts. Juste dégage. Je ne répon­drai plus à tes post, d’ac­cord ou pas, tu m’as pas deman­dé de te lâcher ? Je le fais ! rends-moi la mon­naie, merci.

        Réponse
        • Sam

          Je t’ai réci­té du Dieu­don­né ce matin même… 

          … à quoi tu m’as répon­du que j’in­sul­tais ta défunte tante…

          … après quoi tu nous parles de la finesse de l’hu­mour de Dieudo.

          C’est juste un peu cocasse.

          La (double) réfé­rence de ce matin était tirée du sketche « L« anti­sé­mite » – lien ci-dessus.

          Tu décrètes que le sida ceci, et au 2e round tu m’en­voies la mémoire de ta tante. Qu’est-ce que tu veux que je te dise… Pas pu m’empêcher de pen­ser à ce sketche. 

          Au deuxième degré, donc : si Dieu­don­né n’est pas anti­sé­mite, pour­quoi j’in­sul­te­rais ta tante ? Évi­dem­ment qu’il n’est pas antisémite.

          C’est pas ta tante, que j’in­sulte, oh là… Sim­ple­ment l’u­sage facile que tu fai­sais de sa mémoire : que tu me fasses le coup de l’é­mo­tion pour m’in­ter­dire à demi-mot de déran­ger tes cer­ti­tudes. Paix à son âme, à ta tante, mais tu me la fais pas pour m’in­ter­dire d’é­mettre un avis. 

          Ou au moins, t’é­vite ensuite de me par­ler de Dieu­do le soir même. Faut arrê­ter… C’est trop deman­der, un peu de cohérence.

          Ou bien après je sup­pose que tu joues. A un moment, je pré­fères savoir si tu ne te crois pas dans un jeu vidéo, que ta morale de façade cyber­né­tique s’ap­plique aus­si à ta vie nor­male : facile de pour­rir le débat d’un autre, facile de faire sem­blant ensuite que tu l’as pas fait. La vie est dure pour tout le monde, et je ne te dois rien si tu te com­portes comme ça – et pas­sé un stade, je rigole si je veux et comme je l’en­tends, moi aus­si. Et si ça te va pas : troll, et zut. Trop compliqué ?

          Samuel – ser­vi­teur (paraît que ça vou­drait dire « Dieu à exhaus­sé » en Hébreu)

          Réponse
        • nlescan

          juste une der­nière chose : j’ai pas mes enceintes bran­chées sur mon ordi ces jours ci du coup je dois mater les vidéos sur mon télé­phone, excuses de ne pas connaitre par cœur les spec­tacles de Dieu­do et ce n’est pas de ma faute si un de mes oncles a per­du sa femme comme ça, je n’ai pas essayé d’en faire un argu­ment du reste, c’est toi qui m’a récla­mé mes « sources » et c’est vrais qu’au milieu de ta flo­pée d’in­sultes dans tes post a ral­longe ça son­nait pas tel­le­ment blague…bref, je suis pas sur de trou­ver ça mieux mais tu as été com­pris la des­sus, j’espère que tes content, main­te­nant igno­rons nous steuplé.

          Réponse
  26. etienne

    Syri­za cernée
    par Fré­dé­ric Lordon :

    http://blog.mondediplo.net/2015–02-06-Syriza-cernee

    On savait que l’expérience Syri­za serait une leçon de choses en poli­tique, la mise à nu, toutes tech­ni­ci­tés juri­di­co-finan­cières envo­lées, des res­sorts fon­da­men­taux de la puis­sance et de la sou­ve­rai­ne­té. De ses confis­ca­tions dans des ins­ti­tu­tions aus­si. Nous y sommes – et encore plus vite que prévu.

    Comme on pou­vait s’y attendre éga­le­ment, le lieu névral­gique du rap­port de force se trouve à Franc­fort, à la Banque cen­trale euro­péenne (BCE). Ce qu’aucun article des trai­tés euro­péens ne per­met juri­di­que­ment – mettre à la porte un Etat-membre – c’est la BCE, hors de toute pro­cé­dure, par une opé­ra­tion entiè­re­ment dis­cré­tion­naire sans aucun contrôle démo­cra­tique, qui le peut. Et qui vient d’en don­ner l’avant-goût, dix jours à peine après l’arrivée au pou­voir d’un gou­ver­ne­ment mal­séant, por­té par un mou­ve­ment popu­laire ayant le front de récla­mer la fin de l’absurde tour­ment auquel le pays a été sou­mis par notre chère Europe, un pays en situa­tion de crise huma­ni­taire [1] – au cœur de l’Union euro­péenne (UE) et, plus encore, par l’Union ! –, un pays pour lequel, après quelques autres, il fau­drait main­te­nant son­ger à for­ma­li­ser juri­di­que­ment l’idée de per­sé­cu­tion éco­no­mique – et nom­mer les per­sé­cu­teurs. Là contre, le peuple grec s’est don­né un gou­ver­ne­ment légi­time, man­da­té pour faire ces­ser cet état de per­sé­cu­tion. Un gou­ver­ne­ment souverain.

    Comme on le sait depuis long­temps, depuis le début en fait, à la ques­tion de la sou­ve­rai­ne­té, la réponse euro­péenne est non. Saint Jean-Claude bouche d’or, qui ne loupe pas une occa­sion, a livré sa vision ter­mi­nale de la poli­tique : « il ne peut y avoir de choix démo­cra­tique contre les trai­tés euro­péens » [2]. Et le peuple grec est invi­té à cre­ver la gueule ouverte, mais démo­cra­ti­que­ment, c’est-à-dire d’après les traités.

    Il doit être assez clair main­te­nant que la leçon de choses a à voir avec deux concep­tions radi­ca­le­ment dif­fé­rentes de la démo­cra­tie : la démo­cra­tie comme asser­vis­se­ment aux trai­tés, contre la démo­cra­tie comme sou­ve­rai­ne­té popu­laire. Sous la for­mu­la­tion alter­na­tive de « pas­ser sous la table ou la ren­ver­ser », il s’agissait bien de nom­mer ce point de bifur­ca­tion qui ver­ra, selon sa réso­lu­tion, l’une ou l’autre de ces concep­tions l’emporter. On s’y dirige à grande vitesse et, por­tant au jour la véri­té hors-trai­té des trai­tés, la BCE vient de mon­trer à tous de quel bois démo­cra­tique l’Union se chauffe.

    Le chan­tage de la BCE, ou la nudi­té du rap­port de force

    Ce que les opé­ra­tions ordi­naires de la poli­tique moné­taire ont usuel­le­ment pour pro­prié­té de voi­ler appa­raît ici en pleine lumière : dans les pro­cé­dures tech­niques du refi­nan­ce­ment se trouve repliée toute une vision du monde et, comme tou­jours, c’est en situa­tion de crise qu’elle se révèle plei­ne­ment. Cou­per la ligne du refi­nan­ce­ment aux banques grecques n’admet ici aucune jus­ti­fi­ca­tion pro­pre­ment moné­taire. N’était-ce pas d’ailleurs par un geste sou­ve­rain – car la sou­ve­rai­ne­té ne dis­pa­raît jamais com­plè­te­ment : elle migre – que la BCE avait déci­dé de détendre ses propres règles et d’admettre en col­la­té­raux les titres de la dette grecque quoique tom­bés hors de la caté­go­rie invest­ment-grade ? C’est par un geste éga­le­ment sou­ve­rain, mais inverse, qu’elle vient de reve­nir dis­cré­tion­nai­re­ment sur cette faci­li­té, manière évi­dente de faire savoir au gou­ver­ne­ment grec que, pré­ci­sé­ment, dans les dis­po­si­tions qui sont les siennes, il n’est plus du tout ques­tion de lui faire la vie facile.

    Dans une stra­té­gie soi­gneu­se­ment gra­duée de la constric­tion, la BCE fait connaître sa force et ne met pas (encore) le sys­tème ban­caire grec entiè­re­ment à genoux. Il reste à ce der­nier une source de refi­nan­ce­ment en la pro­cé­dure excep­tion­nelle dite ELA (Emer­gen­cy Liqui­di­ty Assis­tance). Mais d’une part cette pro­cé­dure est plus coû­teuse puisqu’elle four­nit de la liqui­di­té à un taux de 1,55 % contre… 0,05 % pour les pro­cé­dures ordi­naires. D’autre part l’ELA, en tant que pro­gramme « spé­cial », fait l’objet d’un strict contin­gen­te­ment en volume, de sorte que, la ligne étant sus­cep­tible à tout ins­tant d’être bru­ta­le­ment cou­pée, le sys­tème ban­caire grec, et le gou­ver­ne­ment der­rière, sont ins­tal­lés dans la plus extrême pré­ca­ri­té. Enfin, et peut-être sur­tout, les opé­ra­tions ELA sont « délé­guées » aux banques cen­trales natio­nales, en l’occurrence reje­tées sur la Banque cen­trale de Grèce. La signi­fi­ca­tion de ce mou­ve­ment de défausse est par­fai­te­ment claire, qui fait d’ailleurs écho aux orien­ta­tions du QE (Quan­ti­ta­tive Easing) récem­ment annon­cé : il s’agit d’une stra­té­gie de can­ton­ne­ment. Désor­mais les titres de dette grecque ne fini­ront plus dans le bilan de la BCE elle-même, mais par­qués dans celui de la Banque cen­trale grecque. L’avertissement est lim­pide : « n’imaginez pas une seconde que la menace à la sor­tie nous fera quelque effet, d’ailleurs nous sommes en train de créer les condi­tions pour que, à défaut de vous sou­mettre, vous pre­niez la porte avec vos propres encombrants ».

    Nous savons donc main­te­nant jusqu’où va l’extrémisme libé­ral euro­péen. Car Tspi­ras a beau en avoir consi­dé­ra­ble­ment rabat­tu, et renon­cé aux annu­la­tions d’une dette pour­tant insou­te­nable, la simple idée, à cadrage macroé­co­no­mique inva­riant, de réal­louer la dépense publique d’une manière qui ne satis­fasse pas plei­ne­ment à la condi­tion­na­li­té de l’ajustement struc­tu­rel est en soi une héré­sie inad­mis­sible. Certes le pro­gramme mini­mal d’urgence huma­ni­taire (réaug­men­ter le salaire mini­mum et les plus basses pen­sions, réem­bau­cher quelques mil­liers de fonc­tion­naires) ne pou­vait se faire par simple réal­lo­ca­tion au sein d’une enve­loppe de dépense rigou­reu­se­ment inva­riante. Certes encore, le sur­plus de pré­lè­ve­ment fis­cal que Syri­za a concé­dé devoir mettre en face est lais­sé à l’aléa de la capa­ci­té d’une admi­nis­tra­tion fis­cale extrê­me­ment défaillante – s’il y a une seule « réforme struc­tu­relle » à conduire urgem­ment, c’est bien de ce côté qu’elle se trouve, tout le monde en convient, les Grecs au tout pre­mier chef, il se pour­rait même que Syri­za, moins com­pro­mis que tous les autres par­tis dans le maré­cage clien­té­liste, soit le plus à même de la por­ter. Certes donc, le pro­gramme mini­mal appelle sans doute une exten­sion du défi­cit ex ante.

    Il n’est même pas cer­tain que ce der­nier se confirme en défi­cit ex post, bien au contraire. Avec un talent confir­mé d’étrangleur, c’est l’UE et ses res­tric­tions aveugles qui ont pré­ci­pi­té la Grèce dans une dépres­sion dont on ne trouve plus d’équivalent qu’en celle des Etats-Unis dans les années 1930. Si bien que ce que, par paresse intel­lec­tuelle, on nomme « la dette grecque » n’est en fait pas la dette des Grecs : l’explosion des défi­cits et l’effondrement de la crois­sance à par­tir de 2010 sont moins le pro­duit de l’incurie grecque que d’un assas­si­nat de poli­tique éco­no­mique admi­nis­tré par l’Union en guise de « sau­ve­tage ». De sorte que lorsque les Etats-membres prêtent pour tenir la Grèce à flot, c’est en bonne par­tie pour éco­per le nau­frage qu’ils ont eux-mêmes cau­sé. On pour­rait dire par court-cir­cuit qu’au tra­vers de la Grèce, l’UE prête pour l’UE ! Splen­dide opé­ra­tion qui aurait toute sa place dans un théâtre de l’absurde – si l’on excepte les inves­tis­seurs dont cer­tains, en dépit de la restruc­tu­ra­tion, auront bien pro­fi­té au passage.

    En tout cas la redis­tri­bu­tion de pou­voir d’achat en direc­tion de ceux dont on est bien cer­tain qu’ils le dépen­se­ront inté­gra­le­ment est la plus ration­nelle des poli­tiques éco­no­miques – mais d’une ratio­na­li­té qui a depuis belle lurette déser­té les esprits euro­péens. C’est en vue du finan­ce­ment inter­mé­diaire d’un défi­cit tem­po­raire qui avait de bonnes chances de s’auto-couvrir que le gou­ver­ne­ment grec s’était tour­né vers la BCE. Nous connais­sons main­te­nant la réponse et nous savons quel degré d’aide les ins­ti­tu­tions euro­péennes sont dis­po­sées à appor­ter au peuple grec, dont le tableau des misères devrait leur faire honte : nul.

    Syri­za aban­don­née de tous

    Ce sont des salauds. Et ils sont par­tout. Reu­ters a ren­du publique la teneur d’un rap­port alle­mand pré­pa­ré en vue de la réunion des ministres des finances du 5 février [3] : c’est non sur toute la ligne. Non et rien, les deux mots de la démo­cra­tie-euro­péenne-selon-les-trai­tés. Croit-on que l’Allemagne soit seule en cause dans cette ligne de fer ? Nul­le­ment – ils sont par­tout. Ni l’Espagne, ni l’Irlande, ni – honte suprême – la France « socia­liste » ne vien­dront en aide à Syri­za. Et pour une rai­son très simple : aucun d’entre eux n’a le moindre inté­rêt à ce qu’une expé­rience alter­na­tive puisse seule­ment se tenir : dame ! c’est qu’elle pour­rait réus­sir ! Et de quoi alors auraient l’air tous ces mes­sieurs d’avoir impo­sé en pure perte à leurs popu­la­tions un trai­te­ment des­truc­teur ? De ce qu’ils sont. Des imbé­ciles, en plus d’être des salauds.

    On n’aimerait pas être à la place de Tspi­ras et de ses ministres : seuls et aban­don­nés de tous. Mais l’Union euro­péenne se rend-elle bien compte de ce qu’elle est en train de faire ? Il y avait de sérieuses rai­sons de pen­ser qu’une com­bi­nai­son mini­male de dure­té en cou­lisse et d’amabilité en façade per­met­trait un faux com­pro­mis qui aurait vu de fac­to Syri­za plier sur toute la ligne ou presque – à quelques conces­sions-babioles dûment mon­tées en épingle. Entre le désir de res­ter dans l’eurozone, les effets iner­tiels du recen­trage de cam­pagne, le décou­plage des ins­ti­tu­tions poli­tiques qui pro­tège un moment les gou­ver­nants, il était pro­bable que Tspi­ras aurait choi­si un mau­vais com­pro­mis qui gagne du temps et, laisse l’espoir (qui fait vivre) d’une pos­sible amé­lio­ra­tion future.

    Mais il y a des degrés dans l’offense auquel, sauf à abdi­quer toute digni­té, un chef d’Etat peut dif­fi­ci­le­ment consen­tir. Et tout se passe comme si l’UE était en train de pous­ser elle-même la Grèce vers la sor­tie. En s’en lavant les mains natu­rel­le­ment. Mais en ne lais­sant guère plus d’autre choix au gou­ver­ne­ment grec – pas­ser sous la table ou la ren­ver­ser, on n’en sort pas… C’est-à-dire, quand les condi­tions mini­males d’estime de soi ne sont plus réunies pour pas­ser des­sous, ren­ver­ser – comme on sait, la posi­tion défen­due ici de longue date tient que cette Europe n’est pas amen­dable et que « ren­ver­ser » est la seule solu­tion offerte à un affran­chis­se­ment d’avec la cami­sole libérale.

    Si jamais on en venait à ce point cri­tique, les évé­ne­ments connai­traient un de ces embal­le­ments qui font l’histoire. Car tout devrait aller très vite : sépa­ra­tion immé­diate de la Banque cen­trale grecque du Sys­tème euro­péen des banques cen­trales (SEBC), répu­dia­tion com­plète de la dette, ins­tau­ra­tion d’un contrôle des capi­taux, natio­na­li­sa­tion-réqui­si­tion des banques. Dans une inter­view à laquelle on n’a pro­ba­ble­ment pas assez prê­té atten­tion, Yanis Varou­fa­kis lâche une phrase qui vaut son pesant de signi­fi­ca­tion : « nous sommes prêts à mener une vie aus­tère, ce qui est dif­fé­rent de l’austérité » [4]. Et en effet c’est très dif­fé­rent, radi­ca­le­ment dif­fé­rent même. Entre la vie aus­tère et l’austérité, il y a l’abîme qui sépare une forme de vie plei­ne­ment assu­mée et la sou­mis­sion à une tyran­nie tech­nique. Car il est cer­tain que la sor­tie de l’euro n’aurait rien d’un dîner de gala. Mais c’est faire de la poli­tique, et au plus haut sens du terme, que de prendre à témoin le peuple et de lui mettre en mains les termes de son choix : nous pour­rions bien, en effet, être plus pauvres un moment mais, d’abord, sous une tout autre répar­ti­tion de l’effort, et sur­tout en don­nant à cette « vie aus­tère » la signi­fi­ca­tion hau­te­ment poli­tique d’une res­tau­ra­tion de la sou­ve­rai­ne­té, peut-être même d’un pro­fond chan­ge­ment de modèle socioéconomique.

    De nou­veau la politique

    En tout cas pour la pre­mière fois depuis très long­temps, il y a à la tête d’un pays euro­péen des gens qui savent ce que c’est vrai­ment que la poli­tique – une his­toire de force, de dési­rs et de pas­sions –, soit l’exact contraire des comp­tables-eunuques qui gou­vernent par­tout ailleurs, à l’image du têtard à binocles dont la cou­ver­ture de L’Obs, qu’on cré­di­te­rait ici volon­tiers d’un second degré inha­bi­tuel­le­ment fiel­leux, révèle qu’il est l’une des têtes pen­santes de Fran­çois Hollande.

    [Inci­dem­ment, pour savoir à quoi res­semblent de vrais hommes poli­tiques, c’est-à-dire des gens qui ont tou­ché l’essence de la poli­tique, une essence vio­lente et forte, il faut regar­der la tête des anciens direc­teurs du Shin Beth, le ser­vice secret israé­lien, inter­viewés dans le for­mi­dable docu­men­taire Gate kee­pers, et qui, quoi qu’on pense par ailleurs de leur action [5], ont eu à agir en l’un des lieux de la pla­nète où l’essence tra­gique du poli­tique se donne à voir sous sa forme la plus haute. Et puis après admi­rer une pho­to de Michel Sapin. Ou le sou­rire d’Emmanuel Macron.]

    Il n’est pas inop­por­tun de faire pareil rap­pel, car ce tra­gique-là plane aus­si sur la Grèce, qui doit comp­ter avec ses salauds de l’intérieur. Dans un article qui éclaire un aspect oublié de la situa­tion grecque, Thier­ry Vincent [6] ne fait pas que remettre en mémoire le pas­sé somme toute pas si loin­tain des colo­nels, mais la réa­li­té très pré­sente d’un appa­reil d’État gan­gre­né pas seule­ment par la cor­rup­tion ordi­naire mais aus­si par des forces sombres, sub­struc­ture éta­tique consti­tuée, comme tou­jours, autour des appa­reils de force, police, jus­tice, armée, dont les conni­vences avec les néo-nazis d’Aube Dorée sont main­te­nant paten­tées, et où macèrent poten­tiel­le­ment les pires ten­dances fac­tieuses. L’obsession éco­no­mique fini­rait presque par faire oublier que le risque domi­nant auquel se trouve confron­tée l’expérience Syri­za est pro­ba­ble­ment poli­tique, et tient moins à un rééche­lon­ne­ment de dette mal fago­té qu’à ce que Thier­ry Vincent nomme les « coups tor­dus », et qu’il fau­drait peut-être nom­mer « coup » sans autre qua­li­fi­ca­tif. Car voyons, dans les termes de notre alter­na­tive : pas­ser sous la table, par quoi on entend ne rien obte­nir de signi­fi­ca­tif, c’est épui­ser l’idée même d’alternative pro­gres­siste en Grèce, et déga­ger la piste à la seule alter­na­tive res­tante – la pire. Mais ren­ver­ser la table, c’est pos­si­ble­ment, par enchaî­ne­ments suc­ces­sifs, entrer en confron­ta­tion directe avec le capi­tal, et l’on sait de quelle manière les « démo­cra­ties » ont his­to­ri­que­ment accou­tu­mé de trai­ter ce genre de désaccord…

    La preuve par Syriza ?

    À la remorque de la psy­cho­ri­gi­di­té alle­mande, l’Europe des ahu­ris, les Jun­cker, Mos­co­vi­ci, Sapin, etc., radi­ca­le­ment igno­rants de ce qu’est vrai­ment la poli­tique, jouent en toute incons­cience avec le mal­heur des peuples, sans le moindre égard pour les forces obs­cures qui com­mencent à tour­noyer au-des­sus d’eux. Il faut dire qu’en matière d’ahuris, ils se sont trou­vé de fameux intel­lec­tuels orga­niques, à l’image de Ber­nard Guet­ta, par exemple, qui entame sur le tard une impro­bable car­rière de situa­tion­niste – mais à l’envers. Guy Debord tenait que, dans la socié­té du spec­tacle, « le vrai est un moment du faux ». Chez Guet­ta, c’est le faux qui est un moment du vrai. Il suf­fit en effet de reprendre sa chro­nique « La preuve par Syri­za » [7] et d’en inver­ser métho­di­que­ment tous les termes pour avoir une repré­sen­ta­tion d’assez bonne qua­li­té de l’état de l’UE et des gauches euro­péennes – là où la lec­ture lit­té­rale livre une fan­tas­ma­go­rie sous pro­duits à cou­rir tout nu dans les prés. Car nous sommes le 27 jan­vier, et Guet­ta voit l’aube euro­péenne se lever dans l’arrivée simul­ta­née de Syri­za et du Quan­ti­ta­tive Easing…

    Or il faut avoir bonne vue, ou bien l’aide de quelques séro­to­ni­ner­giques, pour voir « s’annoncer de nou­velles poli­tiques éco­no­miques euro­péennes » au motif que la BCE, au terme de luttes intes­tines long­temps indé­cises, cinq ans après toutes les grandes banques cen­trales du monde, et ayant dû attendre une situa­tion de dés­in­fla­tion paten­tée pour être juri­di­que­ment fon­dée à agir, a enfin lan­cé son pro­gramme à elle de Quan­ti­ta­tive Easing. Dont on sait déjà qu’il ne pro­dui­ra pas grand effet.

    Et l’aide de sub­stances plus bru­tales encore est requise pour nous appe­ler à réa­li­ser que « non, l’unité euro­péenne n’est pas en elle-même un pro­jet libé­ral ». « Ce n’est qu’un début », s’exclame le défon­cé, « mais que la séquence est belle ». Quand les infir­miers auront ache­vé de l’embarquer, on ne retien­dra que le titre de l’article mani­fes­te­ment écrit dans des condi­tions à faire peur à un cycliste, mais qui dit contre toute attente une chose très vraie : le carac­tère pro­ba­toire de l’expérience Syri­za. En effet, il va bien y avoir une « preuve par Syri­za ». Mais la preuve de quoi ?

    Fré­dé­ric Lordon.
    _____
    Notes

    [1] Voir San­jay Basu et David Stu­ck­ler, « Quand l’austérité tue », Le Monde Diplo­ma­tique, octobre 2014.

    [2] Jean-Claude Jun­cker, entre­tien, Le Figa­ro, 29 jan­vier 2015.

    [3] « ECB can­cels soft treat­ment of Greek debt in war­ning to Athens », Reu­ters, 4 février 2015.

    [4] « Nous sommes prêtes à mener une vie aus­tère », Le Monde, 25 jan­vier 2015.

    [5] En l’occurrence, tous ceux qui ont vu le docu­men­taire savent que ces anciens res­pon­sables des ser­vices secrets livrent une mise en accu­sa­tion acca­blante de la poli­tique des gou­ver­ne­ments israé­liens depuis des décennies.

    [6] Thier­ry Vincent, « Un espoir modé­ré, la crainte des coups tor­dus », Le Monde Diplo­ma­tique, février 2015.

    [7] Ber­nard Guet­ta, « La preuve par Syri­za », Libé­ra­tion, 27 jan­vier 2015.

    Source : http://blog.mondediplo.net/2015–02-06-Syriza-cernee

    Réponse
    • Sandy

      Etienne, sor­tir de l’eu­ro est une déci­sion poli­tique qui ne peut pas être prises par les autres gou­ver­ne­ments à la place du gou­ver­ne­ment grec et ce n’est pas envi­sa­geable dans une situa­tion d’ur­gence, cela deman­de­rait une orga­ni­sa­tion géné­rale du pays sur plu­sieurs mois / années, qui n’a rien de com­pa­tible avec l’ur­gence de leur situation.

      D’a­bord, les mesures lis­tées par Fré­dé­ric Lor­don peuvent très bien être prises sans sor­tir de l’Eu­ro, même si cela veut dire déso­béir aux trai­tés européens.

      Ensuite ces mesures per­mettent d’é­ta­blir des pro­tec­tions et de déjouer les mesures de réten­tion per­mises voir même encou­ra­gées par les gou­ver­ne­ments de l’UE afin d’o­bli­ger leur pays à appli­quer les poli­tiques d’aus­té­ri­té, réta­blir une mon­naie natio­nale, dans ces condi­tions, cela serait réar­mer un autre moyen de réten­tion, celui de la spé­cu­la­tion sur leur mon­naie, ce qui peut être beau­coup plus néfaste.

      Au contraire res­ter dans la zone euro et déso­béir leur per­met, dumoins pour un temps, de se pro­té­ger com­plé­te­ment. Mais sur­tout, cela serait comme en 2005, et comme ils le font déjà aujourd’­hui, à réou­vrir la ques­tion de l’o­rien­ta­tion de l’UE, car leur com­bat dépasse leurs fron­tières, c’est aus­si le nôtre et ils le savent très bien, ils par­tagent ce sen­ti­ment col­lec­tif et cette solidarité.

      J’en veux à Fré­dé­ric Lor­don parce qu’il fait le choix du pire et encou­rage le renon­ce­ment à se battre, hors ce n’est pas dans notre culture, au contraire.

      Réponse
  27. BA

    Après l’ul­ti­ma­tum de la BCE, voi­ci main­te­nant l’ul­ti­ma­tum de l’Eurogroupe.

    Ven­dre­di 6 février 2015 :

    La Bourse de New York a per­du près de 0,5% ven­dre­di, plon­geant dans le rouge en fin de séance après que Jeroen Dijs­sel­bloem, pré­sident de l’Eu­ro­groupe, a dit que la Grèce avait jus­qu’au 16 février pour deman­der un pro­lon­ge­ment de son pro­gramme d’aide, faute de quoi le pays ris­quait d’être pri­vé de sou­tien financier. 

    http://​www​.chal​lenges​.fr/​f​i​n​a​n​c​e​-​e​t​-​m​a​r​c​h​e​/​2​0​1​5​0​2​0​6​.​R​E​U​9​3​2​5​/​l​e​a​d​-​1​-​w​a​l​l​-​s​t​r​e​e​t​-​f​i​n​i​t​-​e​n​-​l​e​g​e​r​e​-​b​a​i​s​s​e​-​a​v​e​c​-​l​a​-​g​r​e​c​e​.​h​tml

    En clair :

    Lun­di 16 février, si la Grèce ne demande pas offi­ciel­le­ment un pro­lon­ge­ment de son pro­gramme d’aide, la Grèce n’au­ra plus aucun sou­tien finan­cier de la zone euro.

    Et si la Grèce ne reçoit plus aucun sou­tien finan­cier de la zone euro, elle sera obli­gée d’en sortir.

    Réponse
    • RV

      Vous repro­dui­sez le dis­cours domi­nant … qui dis­tille la peur et oppose un peuple aux autres peuples !
      Rien n’o­blige la Grèce à sor­tir de l’UE , elle l’a dit et pour l’ins­tant elle fait ce qu’elle a dit qu’elle ferait …

      Réponse
      • RV

        suite …
        Rien dans les trai­tés ne le pré­voie. Sans sou­tien de la zone euro, la Grèce est en défaut de paie­ment. C’est-à-dire qu’elle annonce ne plus pou­voir payer sa dette et que la troï­ka s’assoie sur les 325 mil­liards prê­tés. Mais la Grèce peut res­ter dans la zone euro si c’est ce qu’elle sou­haite (et c’est ce qu’elle a dit qu’elle ferait).
        Les com­men­ta­teurs oublient tou­jours que la Grèce est actuel­le­ment en excé­dent bud­gé­taire pri­maire : si elle ne paie plus de rem­bour­se­ment, ni d’intérêt, elle n’a besoin de per­sonne pour bou­cler son budget.

        Réponse
        • Sam

          Mer­ci pour la « contre-info » (fichtre)… Sauf qu’elle entre­tient le dis­cours domi­nant bien plus qu’elle ne le casse. 

          Pinaillage tech­nique typique de cette fausse oppo­si­tion du Front de gauche ou de son pen­dant Syri­za. L’é­ga­ré 110 nous annon­çait des miracles il y a encore une semaine ; le pro­blème est que ce genre de for­ce­né ne recon­naî­tra jamais qu’il a déchan­té. 110-Gai­ta, simple dif­fé­rence de degré.

          Donc ça vou­drait dire que la Grèce peut tenir quelques temps encore dans la zone euro… La belle affaire.

          Même d’un bête point de vue tech­nique à courte vue : pour inves­tir et, d’a­bord, sor­tir de la misère, puis du chô­mage, il faut de nou­veau emprun­ter. Donc sor­tir de l’eu­ro. Élémentaire. 

          Mais ça reste de la bran­lette – qui n’en finit plus de deve­nir révol­tante quand elle se fait en contem­plant un pays qui s’ef­fondre, son indus­trie, sa digni­té, et bien­tôt sa popu­la­tion et son histoire.

          L’eu­ro était condam­né d’a­vance : pas d’É­tat euro­péen, pas de méca­nisme auto­ma­tique, au besoin mas­sif, sys­té­ma­tique et durable de trans­ferts ; pas de tel méca­nisme, pas de mon­naie unique qui tienne. Point barre. Aucune tech­nique éco­no­mique n’y peut rien. Dès lors que les diri­geants natio­naux décident eux-mêmes s’ils trans­fèrent et com­bien, c’est mort. Faut-il être énarque pour com­prendre ça ? 

          Mais avant de tuer les gens, la dépen­dance à l’eu­ro les rends com­plè­te­ment idiots… Voyez, au hasard, les énor­mi­tés qu’un J. Géné­reux, un type pour­tant si intel­li­gent, est capable d’a­li­gner quand il s’a­git d’in­ven­ter des 4eme et des nièmes voies pour sau­ver un sys­tème mort-né. 

          Ain­si le « pôle public ban­caire », i.e. le recours au 123–2 pour mul­ti­plier les pains. Manque de bol, un sec­teur ban­caire ne mul­ti­plie les pains qu’en pro­por­tion des épargnes qu’il attire ; or tous les inté­res­sés sont struc­tu­rel­le­ment emprun­teurs… Au lieu de te le dire, il finit son cha­pitre en te rap­pe­lant que, toi, le petit gau­chiste tu peux filer tes pièces jaunes pour aider à mul­ti­plier la base de ladite multiplication…

          Comme c’est n’imp, on ajoute une réqui­si­tion tem­po­raire de la BF pour une moné­ti­sa­tion en lou­ce­dé en euros. Mais c’est pas comme chez Sapir (ou Niko­noff)… : c’est jus­te­ment pour res­ter dans l’eu­ro et le sau­ver !!… Pas­sons sur les aspects tech­ni­co-juri­diques, juste un peu moins déli­rants, de cette opération…

          … lais­sée évi­dem­ment à la dis­cré­tion du gou­ver­ne­ment. Mais ça veut dé-pré­si­den­tia­li­ser voire même « démo­cra­ti­ser » : lol, rare­ment vu un mani­feste oli­gar­chique réac­tion­naire aus­si débou­ton­né que le fameux texte d’un cer­tain « com­mu­ni­ty-mana­ger » para­chu­té direct à la tête de l’au­berge espa­gnole dite m6r – Séné­chal nous voi­là.

          Ain­si, une BCE sou­mise au « PE » (pouah) et au Conseil euro­péen… : lol, même la consti­tu­tion de la Ve ne donne pas de pou­voirs moné­taires au Pré­sident… (pour une sor­tie du pré­si­den­tia­lisme, fal­lait le faire). 

          Ain­si un contrôle des capi­taux au niveau natio­nal… Génial, dans le mar­ché com­mun, suf­fi­ra de pas­ser par n’im­porte quel autre pays de la zone euro pour aller et reve­nir vers les para­dis fiscaux.

          Sim­ple­ment grotesque.

          Quant au paie­ment de la dette, un défaut mas­sif de la France serait une tout autre paire de manches. Évident que c’est un séisme ban­caire qua­si-pla­né­taire à la clé, avec néces­saire fort contrôle politique.

          Autre­ment dit, aucune chance en res­tant dans l’eu­ro, et même de l’UE. Chan­tage US-GB-Alle­magne-OTAN. Basi­que­ment, le plus gros de la dette, sont des pro­messes de paie­ment sur des retraites d’a­mé­ri­cains moyens, qui sont déjà dans de sales draps. Donc restruc­tu­ra­tion mas­sive = néces­si­té d’un trans­fert de richesses des ultra-riches US vers les pauvres US. On n’est loin de la tech­nique moné­taire de base, on est dans la géo­po­li­tique dans toute sa splen­deur. Mais au lieu de le dire, on veut démon­trer que ça marche parce que ça marche avec la Grèce… pen­dant encore quelques mois. Bandes de fous. 

          Non, à la clé, évi­dem­ment, c’est : 

          - sor­tie du FMI – rup­ture avec le cadre des changes flot­tants, donc chan­ge­ments impor­tants en termes d’arrimages ;

          - donc sor­tie de l’OTAN ; 

          - récu­pé­ra­tion immé­diate, en par­ti­cu­lier d’Alstom éner­gie et de nos billes aéro­nau­tiques et – déjà – nucléaire-stra­té­giques trans­fé­rés sous contrôle alle­mand, pour ne citer que ces exemples ; 

          - négo­cia­tions d’é­changes de bons et loyaux ser­vices avec la Rus­sie, le Vene­zue­la, la Syrie, l’I­ran, entre autres, par exemple (faites vos choix…) – assis­tance mutuelle bien plus poli­tique (et éner­gé­tiques) que financière ; 

          - re-fon­da­tion agri­cole sur une doc­trine décente : ni délire tech­no­lo­gique concen­tra­teur ni délire décrois­san­tiste, en tous cas cer­tai­ne­ment pas à court terme (avant que soient opé­rés une vaste redis­tri­bu­tion des reve­nus, du temps de tra­vail et des terres) ; 

          - refon­da­tion indus­trielle urgente tous-azi­muts, avec ré-inves­tis­se­ments mas­sifs, notam­ment : dans l’ap­pa­reil de pro­duc­tion pri­maire (haut-four­neaux, fon­de­rie, centres d’u­si­nage, etc) et machines outils (d’u­sage mas­sif comme de haute tech­no­lo­gie) ; re-diver­si­fi­ca­tion indus­trielle, tant dans une pers­pec­tive de retour à l’au­to-suf­fi­sance au moins par­tielle à moyen terme (notam­ment pour l’habillement) ; 

          - donc sor­tie de l’OMC, ça va sans dire, et négo­cia­tion ou rené­go­cia­tion de tous les trai­tés d’é­change sur la base d’un équi­libre de la balance des paie­ments à moyen terme pour chaque pays, à défaut sur le mode bilatéral.

          - …

          - …

          Pas de défaut mas­sif, pas d’ef­fon­dre­ment finan­cier contrô­lé – i.e. orga­ni­sa­tion poli­tique de la faillite des banques et des grosses boîtes qu’on nous a volées, pour les rache­ter pour un franc sym­bo­lique ; chan­tage aux usu­riers qui vien­dront men­dier : s’ils veulent récu­pé­rer quelques miettes, quelques mil­lions cha­cun, de quoi « sur­vivre », fau­dra com­men­cer par rendre compte de tous leurs mou­ve­ments de capi­taux, donc de tout le pognon éva­dé pour gru­ger le fisc (léga­le­ment ou pas). Natu­rel­le­ment, c’est le moment de pro­cé­der à une réforme fis­cale couillue. Sauf que :

          Pas de sor­tie de l’eu­ro, pas de contrôle des capi­taux. Pas de contrôle des capi­taux, pas d’im­pôt décent sur les grandes for­tunes et sur­tout sur les grosses boîtes. 

          Pas d’im­pôt décent, pas de pou­voir d’a­chat pour ceux qui consomment, pas d’in­ves­tis­se­ment, pas de ser­vices publics, pas de bou­lot, plus de mai­son, tes gosses à la rue demain. 

          Pas d’a­ve­nir.

          On va arrê­ter là, y a trop à dérou­ler si on détaille ne serait-ce qu’un peu.

          Salut les char­lots… La tech­nique moné­taire (pour les nuls ou pour les énarques), ça va un moment : ça fait pas une politique. 

          Allez les euro­ta­rés, conti­nuez donc de nous foutre dans la merde, on n’y est pas assez.

          Et bon cou­rage aux autres. On est pas aidés.

          Réponse
        • EFFAB

          Ta pré­sence et ta réflexion sont un des gages de la qua­li­té et de l’exi­gence de ce blog, SAM, mer­ci pour ce petit rap­pel et ce petit résumé ^^
          (Sur un autre compte, ici, le EFFAB, ÉTIENNE)
          Chaleureusement

          Réponse
          • Sam

            Mer­ci Effab.
            Et re-bon courage.

        • Sam

          Que Cheer Pass – mon enne­mi c’est la finance rende visite à Wall Street avant son intro­ni­sa­tion n’au­ra guère sur­pris que les encar­tés de chez Santerre. 

          La sur­prise, ce sera plu­tôt quand on décou­vri­ra qu’il y est allé pour s’en­tendre dire : niquez les Alle­mands, on vous couvre ; ça y est, on les lâche.

          Eh, c’est sans doute jus­te­ment quand on ramasse le plus qu’on a le plus ten­dance à l’ou­blier : pour l’empire, l’Al­le­magne est un put­sching-ball comme tout le monde. Juste avec son rôle assi­gné à elle, qui a la fâcheuse ten­dance à alter­ner entre jouer les bou­le­dogues de rang triple A et se faire défon­cer la gueule au coup de sif­flet, et puis c’est repar­ti pour un tour : on annule la dette, on re-USise, on réarme, re kpo… re-misère (t’i­rais bos­ser en Alle­magne en ce moment, toi ?) et enfin re défon­cage de gueule. 

          Tout le XXe siècle (pour le moins) ce fut ça. Iere GM, bien sûr, les gueux alle­mands la vou­lait elle aus­si. Milieu de la guerre, les sous-marins alle­mands nous ont tous niqué, y com­pris les Anglais, on est dans une merde noire ; sur­vient la décla­ra­tion Bal­four, retour­ne­ment com­plet, les US rentrent en guerre, l’Al­le­magne se fait défon­cer. Répa­ra­tions. 1923, etc. Que je sache, nos ancêtres à nous n’ont connu ni 1923, ni Hit­ler, sous le joug, ni l’am­pleur des bom­bar­de­ments amé­ri­cains de la fin de 2e, ni la honte spec­ta­cu­laire qui s’en suivit. 

          En toute bonne logique, on approche à nou­veau de très près le moment ou ils vont se prendre le coup de cou­teau dans le dos. On les a de nou­veau fait écra­ser les autres et leurs sala­riés depuis une décen­nie ; fin de séquence : et maintenant ?

          Allez savoir, puisque c’est dans l’air, quel rôle on leur fera jouer, ces pro­chaines années, dans l’a­gres­sion contre la Russie.

          Natu­rel­le­ment, les gueux alle­mands qui se sont fait piller au tirage, comme tout le monde, c’est eux qui vont payer au grat­tage. Comme toujours.

          En l’oc­cu­rence, cette dette du régime nazi à la Grèce, qu’on leur res­sort. Il va sans dire que je n’ai rien contre l’an­nu­la­tion du comp­teur pour la Grèce, et pas que. Mais les plus lar­gués (les 110 et le Nles­can, par exemple qui s’i­ma­ginent qu’un tour­nant mira­cu­leux est entrain de se jouer sur ce coup là ne sont pas les seuls qui me font de la peine (mais cha­cun apprend à son rythme). Je crains que nous ayons atteint des niveaux de naï­ve­té épou­van­tables (je ne m’ex­clue évi­dem­ment pas du lot, j’es­saie juste comme cha­cun de me ré-éduquer).

          J’i­rais même jus­qu’à parier 10 francs que, pour le sym­bole, c’est même à l’Al­le­magne qu’on fera por­ter la res­pon­sa­bi­li­té de la mort très pro­chaine de l’eu­ro. Ce qui sera vrai en façade, ça va sans dire, donc pas­se­ra comme une lettre à la poste. Je veux dire : que d’une manière ou d’une autre, ils en sor­ti­ront les pre­miers ou, plus pro­ba­ble­ment, seront les offi­ciels déci­deurs du débran­che­ment de ce monstre mort-né. L’o­pé­ra­tion sera bien sûr voi­lée sous la tech­nique et la pro­pa­gande. Au point où on en est, on ava­le­ra n’im­porte quelle cou­leuvre. Et dans un deuxième temps, quelques années après, un ver­ra un nou­veau déco­dage de l’af­faire appa­raître curieu­se­ment dans les médias, mains­tream ou pas, démon­trant qu’en­core une fois c’é­tait la faute à ces salops de boches, irré­pres­sibles guerriers.

          Ca com­mence à deve­nir ten­du les states, comme terre de rési­dence secon­daire de l’empire. La misère y flambe, ce pays a une tra­di­tion bien plus démo­cra­tique que le notre, et les atten­tats vir­tuels et/ou sous faux dra­peau pour dres­ser le monde, y sont un paquet à les debun­ker (le 11 sep­tembre a com­men­cé chez eux). Bref, le sen­ti­ment natio­nal n’a pas atteint les tré­fonds qu’il a pu atteindre par ici. Et d’une cer­taine manière, comme on sait, ça implique que le conglo­mé­rat mili­ta­ro-indus­triel US, comme on dit, com­mence à être lui même fâché avec l’empire-dollar-euro. Tôt ou tard, ça va craquer.

          Sauf nou­veau retour­ne­ment stra­té­gique. Enten­dez : sacri­fier un de ses gros alliés et le retour­ner contre ses autres gros alliés. Ce qu’on appelle une guerre mondiale…

          Réponse
          • Sam

            PS. Aux for­ce­nés sus­dits : j’ai­me­rais beau­coup que vous me citiez quelques belles réus­sites de Die Linke, pré­cé­dent modèle – qui a sur­tout réus­si à exclure sa figure n°1 qui était pas­sé dans le camp de la sor­tie de l’eu­ro – dont votre grande gueule maçonne vous pré­di­sait des len­de­mains qui chantent avant d’in­ter­dire à ses troupes de par­ler à notre hôte (au moins un point que j’ai en com­mun avec lui : 110, casse-toi).

          • Sam

            PPS : une pen­sée ami­cale pour Car­la et ses cou­ra­geux confrères qui m’ont accueilli dans leur dénue­ment ber­li­nois, il y a quelques années. Cou­ra­geuse petite ber­li­noise, Car­la est celle qui a tra­duit le pro­jet « Plan P » de consti­tu­tion d’une véri­table Europe fédé­rale que nous avions lan­cé, à Attac-Lyon, quand j’é­tais un jeune gau­chiste. Je ne regrette rien, bien au contraire. Mais l’Eu­rope fédé­rale est un pro­jet mort dans l’oeuf (purée, on y avait intro­duit du tirage au sort, du 100%-money, les clauses sur les médias qu’on retrouve dans le plan C, et j’en passe).

          • Katharina

            puis ! N’ou­blions pas que DIE LINKE avait mis can­di­dat pour le job du Bun­des­prä­sident (voir pré­sident de la Répu­blique) – vous ne le devi­ne­rez JAMAIS :
            BEATE KLARSFELD ! Oui, oui, c’est la mère et l’é­pouse de Klars­feld, oui, c’est exac­te­ment cela !

          • RV

            « ou, plus pro­ba­ble­ment, seront les offi­ciels déci­deurs du débran­che­ment de ce monstre mort-né. »
            N’a­vez vous pas l’im­pres­sion que c’est la BCE qui a le pou­voir dans l’UE ?

  28. ducnico

    J’al­lais jus­te­ment par­ta­ger le lien de cet article dans mon commentaire.
    Il est grand temps de s’u­nir pour sor­tir de ce piège macabre ! Union natio­nale d’a­bord mais qui sera cer­tai­ne­ment vite rejoint par les Grecs et de nom­breux autres et qui per­met­tra d’en­vi­sa­ger un ave­nir meilleur. (Le pré­sent ne sera cer­tai­ne­ment pas simple mais la vision de l’ob­jec­tif à accom­plir devrait satis­faire notre bon­heur (qui est selon moi plus une quête qu’un état de fait!!))
    Bref UPR !

    Réponse
    • nlescan

      L’UPR n’a aucune chance de gagner une quel­conque élec­tion en France, au mieux il par­vien­drait a grap­piller 0.5% sur les 2% de Dupont Aignant. Voter ne sert qua­si­ment a rien dans ce pays, per­son­nel­le­ment je l’en fous com­plè­te­ment d’ar­bi­trer le match UMPSFN, je ne vote­rai pour aucune de ces merdes… Les gens néga­tifs et de mau­vaise foi crachent sur Syri­za alors qu’ils viennent de débar­quer mais le moins que l’on puisse dire c’est que ce par­ti a la tete de ce petit pays dis ce qu’il fait, fait ce qu’il dit et fait chier mou la Troi­ka qui se retrouve accu­lée a mon­trer son vrais visage en mena­çant puis se retrace dans la fou­lée bien foi­reuse par­ce­qu’elle sent que ça pour­rait sérieu­se­ment par­tir en couille et pas seule­ment en grece… Mal­gré de grosses conne­ries dites par cer­tains de ses membres le seul par­ti votable en France reste le FdG, au moins eux veulent une consti­tuante, c’est pas le top c’est cer­tain mais c’est clai­re­ment le moins nul des par­tis avec un mini­mum d’é­lec­teurs potentiels.

      Réponse
    • EFFAB

      Moi-même je ne suis pas très chaud à aller voter, moi qui ne l’aie fait que deux fois d’ailleurs dans toute ma vie, mais là n’est pas la ques­tion, mais pré­fé­rer ain­si le FdG à l’U­PR ne peut que nous éclai­rer sur tes vraies inten­tions ou, si celles-ci sont à ce point louables et sin­cères, assu­ré­ment, soit tu n’as pas vrai­ment sai­si tout le fond du pro­blème et cette Cause essen­tielle, quoi que t’en dise, soit tu es vrai­ment idiot alors_je me per­mets ce qua­li­fi­ca­tif car pour quel­qu’un qui inter­vient très régu­liè­re­ment et s’au­to­rise de par­ler sur tout avec tant de convic­tions et de pro­sé­ly­tisme, il y a effec­ti­ve­ment comme un dés­équi­libre entre tant de prétention/d’assurance affi­chée et tant d’é­vi­dence néan­moins com­plè­te­ment éclip­sée. Bref…

      Réponse
      • nlescan

        Je vais arrê­ter de rigo­ler avec les trous du cul qui m’in­sultent sur ce forum, y’a même plus moyen d’ex­pri­mer un avis sans se faire insul­ter par un tri­so­mique. L’UPR est un par­ti tout naze, l’ex porte ser­viette de Pas­qua a beau dire des trucs vrais sur l’u­nion euro­péenne ça reste un demi fasho qui veut etre calif a la place du calif et oui je pré­fère lar­ge­ment le FdG sur­tout sans l’autre ex PS de lea­der sois disant cha­ris­ma­tique franc Masson…Et toi au pas­sage vas bien te faire encu­ler petite salope qui te per­met de m’in­sul­ter. Toutes les putes comme Effab ou l’autre bla­tringue de Sam (ère) qui vont s’a­dres­ser a moi avec des insultes se pren­dront le retour direct a par­tir de maintenant.

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        • Katharina

          … pour­quoi pas arrê­ter d’é­crire du tout sur ce forum, nles­can ? en fait dans votre cas c’est plu­tôt du chia­lage, du bafouage, du san­glo­tage, du pétage qu’autre chose. Sur­tout rien d’in­té­res­sant ou d’ex­tra­or­di­naire et sur le plan humain : d’une nul­li­té complète.

          Réponse
      • EFFAB

        OUF !… Êtes-vous sûr, mon gar­çon, que ces insultes de ma part, comme vous dites, méritent à ce point ce ton autre­ment plus direct et ces mots pour le moins des plus gros­siers, selon moi ?… je n’en suis pas si sûr_mais cela est certes un point dis­cu­table, ou pas.

        Réponse
        • nlescan

          Mais ferme ta

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  29. etienne

    Serge Hali­mi (Le Monde diplo­ma­tique) se plaint de l’i­nef­fi­ca­ci­té qua­si totale de la cri­tique des médias depuis 15 ans :

    « À quoi sert la cri­tique des médias ? »
    http://​www​.acri​med​.org/​a​r​t​i​c​l​e​4​5​6​6​.​h​tml

    Je signale sim­ple­ment à Serge que
    1) en s’en pre­nant aux seules CONSÉQUENCES (les médias lit­té­ra­le­ment ache­tés par les plus riches, de façon à maî­tri­ser l’o­pi­nion et à tou­jours gagner les élections),
    et 2) en refu­sant obs­ti­né­ment de s’en prendre aux CAUSES, notam­ment à la qua­li­té du pro­ces­sus consti­tuant qui amène MÉCANIQUEMENT aux anti­cons­ti­tu­tions qui per­mettent pré­ci­sé­ment ce qu’ils déplorent au lieu de l’interdire,
    3) les copains du Diplo se condamnent eux-mêmes (dura­ble­ment) à l’i­nef­fi­ca­ci­té (comme sur toutes les autres luttes sociales, diverses consé­quences de l’im­puis­sance poli­tique popu­laire fondamentale).

    Dieu rit des hommes qui déplorent les effets dont ils ché­rissent les causes.

    Tant qu’on ado­re­ra le faux « suf­frage uni­ver­sel » (dési­gner des maîtres, au lieu de voter des lois) comme une vache sacrée, on res­te­ra les esclaves du « capital ».

    Étienne.

    Réponse
    • EFFAB

      ÉTIENNE, y‑a-t-il moyen de savoir si ces « copains » du Monde diplo­ma­tique ont « accès », ont pu prendre connais­sance de vos com­men­taires, celui-ci en par­ti­cu­lier ? Sont-ils (un d’entre eux du moins) déjà inter­ve­nus ici ?…

      Réponse
    • Mic El

      pour les 110 fans du faux suf­frage uni­ver­sel, il ne peuvent que se réjouir de ses der­nières avan­cées, en suède par­ti­cu­liè­re­ment où le chef du gou­ver­ne­ment élu, « Ste­fan Löf­ven vient donc de reve­nir sur sa déci­sion : les élec­tions pré­vues pour 2015 n’auront pas lieu, et le résul­tat de celles de 2019 est d’avance neu­tra­li­sé puisque l’entente des sor­tants, ou plu­tôt de ceux qui ne veulent pas sor­tir, est orga­ni­sée jusqu’en 2022. La Suède aura donc la « chance » d’être la pre­mière démo­cra­tie du monde à connaître la com­po­si­tion de son gou­ver­ne­ment avant les élec­tions, et à savoir qu’il res­te­ra en place indé­pen­dam­ment de leur résul­tat. C’est sûr que ça renou­velle le concept de démo­cra­tie, tel­le­ment même qu’il fau­drait trou­ver un nou­veau nom ».…

      Réponse
    • EFFAB
  30. nlescan

    Pour cette rai­son je pense de plus en plus que plu­tôt qu’une consti­tuante tirée au sort (ce qui reste un objec­tif louable) le mieux serait encore de conti­nuer le tra­vail com­men­cer par la consti­tu­tion du plan C mais en essayant d’a­voir un truc qui puisse direc­te­ment ce caler sur les habi­tudes des Fran­çais, quelque chose qui ins­tau­re­rait la démo­cra­tie directe mais sans trop faire flip­per le cha­land et qui uti­li­se­rait un mixe vote programmatique/TAS et qui ne défon­ce­rait pas for­cé­ment tout de suite l’en­semble des admi­nis­tra­tions du pays (parce que pour faire flip­per la cha­land y’a pas mieux) et de ten­ter de faire direc­te­ment la pro­mo­tion du texte, soit en créant un nou­veau par­ti soit en en conta­mi­nant un exis­tant (plus dif­fi­cile, a part peut être le par­ti pirate mais il fait flip­per le chaland)..En gros je serais d’ac­cord pour qu’on se mette d’ac­cord sur une solu­tion « clef en main », « appli­cable demain matin sans tout foutre par terre » et pour pas­ser au plus vite à la pro­mo qui à ten­ter de pas­ser par les urnes…Parce que au final le droit de voter est le seul vague truc que l’on ait et il n’y a même pas moyen de l’u­ti­li­ser pour expri­mer ce avis vu qu’il n’y a rien de vrai­ment sérieux a voter. J’en ai marre de voter par dépit.

    Réponse
  31. zedav

    Cher Étienne,

    contrai­re­ment à vous, Serge Hali­mi vit de sa contes­ta­tion rela­tive dans un jour­nal finan­cé par des plou­to­crates (extrait de l’ar­ticle sui­vant : http://​www​.ago​ra​vox​.fr/​t​r​i​b​u​n​e​-​l​i​b​r​e​/​a​r​t​i​c​l​e​/​l​e​-​m​o​n​d​e​-​d​i​p​l​o​m​a​t​i​q​u​e​-​e​n​-​d​e​p​o​t​-​d​e​-​1​4​4​849) :

    « Pour Serge Hali­mi « Le Monde diplo­ma­tique n’est pas la pro­prié­té d’un homme d’affaires ; il ne se plie pas au confor­misme idéo­lo­gique ambiant » [15]. Il dit vrai, son men­suel n’est pas la pro­prié­té d’un homme d’affaires… mais de trois : Pierre Ber­gé, Xavier Niel et Mat­thieu Pigasse qui sont pro­prié­taires du Monde, le quo­ti­dien pos­sé­dant 51% du men­suel. Il dit sans doute encore vrai lorsqu’il affirme que Le Monde Diplo­ma­tique « ne se plie pas au confor­misme idéo­lo­gique ambiant » : il n’y a pas de ser­vi­li­té dans son confor­misme, mais une adhé­sion volon­taire qui épouse les pré­ju­gés de nos élites sur les sujets sen­sibles pour l’oligarchie ».

    Réponse
  32. Oshio Heihachiro

    Tiens, parce qu’on a par­lé de Ple­nel ici et que c’est un des seuls à sou­te­nir dans les media un pro­jet proche du notre (en tout cas en appa­rence) voi­ci une nou­velle illus­tra­tion de l’hon­nê­te­té de mon­sieur Ple­nel :http://​www​.ega​li​tee​tre​con​ci​lia​tion​.fr/​A​x​e​l​-​L​o​u​s​t​a​u​-​a​c​c​u​s​e​-​a​-​t​o​r​t​-​d​e​-​m​e​n​a​c​e​s​-​d​e​-​m​o​r​t​-​p​a​r​-​E​d​w​y​-​P​l​e​n​e​l​-​3​0​9​4​1​.​h​tml

    J’ai du mal avec les gens qui peuvent men­tir avec tant d’aisance.

    Réponse
    • EFFAB

      et moi donc !… d’au­tant que ce Ple­nel a ses entrées dans l’a­go­ra publique, contrai­re­ment à d’autres ^^ et de girouet­tages en démagogie…

      Audrey Ver­non sur l’é­lec­tion de Fran­çois Hol­lande face a Edwy Ple­nel et Rosanvallon

      Réponse
  33. EFFAB

    Oui, très en appa­rence alors ou car­ré­ment pour don­ner le change et damer le pion à des Etienne CHOUARD qui ne sont jamais, qua­si­ment, cités ou invi­tés dans les médias… « cité », c’est le moins qu’on puisse dire quand d’autres noms, beau­coup plus polé­miques, beau­coup plus « mar­chands », le sont, eux, cités ! ^^ mais Audray Ver­non aurait cer­tai­ne­ment plus à nous en dire, elle qui a peut-être vu et enten­du d’autres choses en coulisse_ou ÉTIENNE lors d’une confé­rence col­lec­tive, genre petit café après coup pour pour­suivre l’é­change et le débat plus avant, cette occa­sion pour un homme des lumières (Ple­nel pour ceux qui ne sui­vraient pas) de sor­tir de l’ombre un illustre incon­nu et par­ta­ger un peu ces pri­vi­lèges du savoir et de l’a­go­ra publique, étran­ge­ment cen­tra­li­sée, etc., etc. Bref… vous m’a­vez très bien com­pris : voie sans issue ou coup très foireux.

    Réponse
  34. binnemaya

    Salut à tous, je vous raconte une petite his­toire réelle qui vient de se pas­ser dans ma région la lorraine.
    Il y a quelques années l’é­tat, la région et le dépar­te­ment décident du tra­cé du TGV EST. Arrive je ne sais par quel moyen l’i­dée de faire une gare dans un coin per­du nom­mé VANDIERES sous pré­texte (habi­tuel et fal­la­cieux) que cela va créer des emplois etc mais après y avoir déjà consa­cré quelques mil­lions de nos impôts afin de pré­pa­rer la future gare du centre du monde, ils décident d’en faire une autre beau­coup plus logi­que­ment a coté de l’aé­ro­port régional.
    Mais l’homme « fort » de la région décide pour une rai­son encore à décou­vrir (inté­rêt poli­tique, cor­rup­tion etc) de quand même faire la gare du centre du monde en fer­mant celle bien utile qui est en face de l’aé­ro­port pour la modique somme de 200 millions.
    Puis lui vient l’i­dée sau­gre­nue (alors qu’il n’y était pas obligé)de faire voter les lor­rains sur la construc­tion de la gare, sans doute son égo lui a‑t-il com­man­dé cet action ? Bref comme en 2005 pour l’eu­rope il jure de res­pec­ter l’a­vis du peuple et manque de bol 58% vote contre.
    Là des­sus il nous donne son analyse :
    si l’on veut entre­prendre il faut pas­ser outre le NON c’est comme en famille on demande l’a­vis de ces membres mais on s’en fout (ce n’est qu’un avis).
    Bref, rien n’a chan­gé, ne croyez jamais un poli­tique qui dit qu’il res­pec­te­ra votre opinion.
    Il fau­drait le virer sur le champ mais ce n’est qu’un rêve sans doute.

    Réponse
  35. Mic El

    mer­ci SAM pour tes inter­ven­tions brillam­ment argumentées !

    J’ai une ques­tion pour ceux qui s’y entendent en monnaie…
    « L’euro est offi­ciel­le­ment mort le jeu­di 22 jan­vier 2015 »
    Pen­sez vous que c’est factuel ?

    « Mario Dra­ghi vient ni plus ni moins d’annoncer qu’il y aura de moins en moins d’euros dans les pro­chains mois, même s’il semble qu’il va y en avoir beau­coup plus …/… Mario Dra­ghi a pré­ci­sé que les banques cen­trales natio­nales por­te­ront 80 % des risques liés aux rachats, tan­dis que la BCE n’en por­te­ra que 20 %… »…/… ce qu’elle signi­fie, à savoir que chaque banque natio­nale va rache­ter ses propres obli­ga­tions d’État et que la BCE en elle-même ne por­te­ra que 20 % du risque, c’est-à-dire au mieux 200 mil­liards sur les plus de 1 000 qui devraient être injectés !!

    En clair, chaque banque cen­trale natio­nale vient d’obtenir le droit de battre mon­naie pour des mon­tants dif­fé­rents et à sa conve­nance ou presque. Alors je vous pose la ques­tion à 1 000 mil­liards d’euros :
    Com­ment peut-on avoir une mon­naie unique avec des banques cen­trales moné­ti­sant de façon hétérogène ? »
    ou bien sont-ce nos der­niers pas au-des­sus du vide ?

    on trouve cet article dans plein d’en­droit, comme ici
    http://www.lecontrarien.com/leuro-est-officiellement-mort-le-jeudi-21-janvier-2015–23-01–2015-edito

    Réponse
    • EFFAB
    • Sam

      Mic El,

      mer­ci.

      quelques ten­ta­tives de réponse à ta ques­tion. Pour faire peuple (lol), je me résous à com­men­cer par un peu de bran­lette tech­nique (une fois n’est pas cou­tume), tout en main­te­nant que c’est une grosse erreur péda­go­gique (on va pas trop rado­ter pour une fois)…

      1) « Fac­tuel­le­ment », l’au­teur com­met un gros abus dans le der­nier para­graphe que tu cites. La for­mule qui pose pro­blème est « à sa conve­nance ou presque » : tout est dans le « presque » (idem : « moné­ti­sant de façon hété­ro­gène »). Évi­dem­ment, si on en était arri­vés à un stade où chaque BC natio­nale allait effec­ti­ve­ment pou­voir moné­ti­ser à dis­cré­tion, la conclu­sion-titre de son article serait juste.

      a) Un article des trai­tés (oublié le numé­ro, mais aucun doute sur le fond), article un peu moins connu que le 123, évi­dem­ment repris dans les sta­tuts du SEBC, dit quand-même une chose qui n’est pas sus­cep­tible de la moindre inter­pré­ta­tion idéo­lo­gi­co-poli­ti­co-juri­dique. Il dit tout sim­ple­ment que toute créa­tion d’eu­ros fidu­ciaires par les BCN ne peut se faire qu’a­vec l’ac­cord exprès de la BCE. Il suf­fit de le rap­pe­ler pour conclure que l’in­ter­pré­ta­tion de cet auteur est par­fai­te­ment fausse. Sauf, bien sûr, à étu­dier l’hy­po­thèse d’une vio­la­tion fra­grante des trai­tés. Mais en l’oc­cu­rence, une vio­la­tion opé­rée non pas par les ins­ti­tu­tions euro­péennes glo­ba­le­ment de mèche avec les prin­ci­paux gou­ver­ne­ments et ce que tu veux der­rière (ce qui fut déjà, for­mel­le­ment, beau­coup plus rare que ne le dit la pro­pa­gande), mais par un État seul, et pas des plus lourds au demeurant.

      b) Pour aller un peu plus loin dans la démons­tra­tion tech­nique, il fau­drait son­ger à expli­ci­ter quelques points, des choses jamais expli­quées sim­ple­ment parce que c’est à la fois tri­vial pour l’ex­pert et soi-disant sans uti­li­té pour le profane. 

      D’a­bord, il faut rap­pe­ler que la créa­tion de mon­naie BC se tra­duit « juri­di­que­ment » par une dette de la BC. Savoir envers qui est une toute autre affaire… En réa­li­té, ou plu­tôt en pra­tique, bien sûr, cette sorte de dette vis-à-vis du pays n’est jamais épon­gée : on s’en fout com­plè­te­ment, et d’ailleurs tous les agré­gats de masse moné­taire, ain­si que les encours de tous les types de cré­dits aug­mentent dans le moyen et le long terme. Mais il se trouve aus­si que cette ques­tion change sub­ti­le­ment quand on passe dans le cadre d’une mon­naie unique : la dette d’une BCN don­née se contracte indi­rec­te­ment vis-à-vis de l’en­semble des pays de la zone, et for­mel­le­ment, cela passe en pre­mier lieu par une dette de cette BCN envers la BCE.

      Et de fait, si tu ouvres le bilan d’une banque cen­trale natio­nale, tu trou­ve­ras une ligne qui cor­res­pond à des enga­ge­ments de cette BCN vis à vis du sys­tème euro dans son ensemble, via la BCE – je n’ai plus le terme exact n tête (voir les bul­le­tins de la BdF – la der­nière fois que j’ai regar­dé ça, je dois dire que c’é­tait au prin­temps 2010, mais, soit dit en pas­sant, on avait sur cette ligne un solde pas dégueu­lasse : cré­di­teur d’une somme de l’ordre de 70 mil­liards d’eu­ro, de mémoire).

      Autre­ment dit encore, en par­ti­cu­lier : juri­di­que­ment, la faillite d’une BCN (hypo­thèse pure­ment tech­nique, bien sûr, dans un cadre sou­ve­rain, mais plus réel­le­ment dans un cadre de mon­naie unique) est assu­mée par l’en­semble des États de la zone.

      c) Ce qui m’a­mène à un troi­sième et der­nier rap­pel tech­nique : le poids des risques pour chaque État concer­né, gra­vé dans les trai­tés comme dans les sta­tuts du SEBC, dépend en gros de la part de PIB de chaque pays. Qu’im­porte, il est fixé. 

      Donc on a logi­que­ment fait grand bruit autour de la déci­sion récente de la BCE de ne pas­ser que 20% des nou­velles émis­sions sur le pot com­mun, en disant que les 80% seraient entiè­re­ment à la charge du pays inté­res­sé. Sauf que c’est un peu confondre les choses. C’est un peu comme dire que le patient va bien­tôt cre­ver mais de s’é­mou­voir du fait que le maga­sin du coin fait une pro­mo sur les pan­se­ments. De toutes manières, évi­dem­ment, c’est à ça que ça revient…

      Bref, une fois que tu rap­pe­lé ça, tu vois que l’i­dée d’une moné­ti­sa­tion réel­le­ment « selon la conve­nance » d’une BCN est des plus dou­teuses sur le plan tech­nique et même juri­dique, et que le seul nœud de pos­sible bas­cu­le­ment est pure­ment politique.

      3) Au pre­mier abord, et peut-être plus, on pour­rait sans doute me trou­ver ici en porte-à-faux avec l’a­na­lyse de Jacques Sapir, qu’on ne pré­sente plus. Comme c’est une vrai poin­ture incon­tour­nable de l’a­na­lyse poli­tique (et éco­no­mique), rai­son de plus d’al­ler lire ça :
      http://​rus​seu​rope​.hypo​theses​.org/​3​342
      http://​rus​seu​rope​.hypo​theses​.org/​3​370

      4) Simple ques­tion de logique, mais ça ne peut pas faire de mal pour dégros­sir. Sans aucune taqui­ne­rie, on voit au pre­mier coup d’œil que : – soit la réponse à ta ques­tion est tri­viale et néga­tive : l’eu­ro, de fait, vit encore for­mel­le­ment ; – soit c’est qu’il fau­drait pré­ci­ser. La ques­tion devient alors, je sup­pose : qu’est-ce qui est sup­po­sé être LE vrai, le SEUL et UNIQUE élé­ment « fac­tuel » condui­sant méca­ni­que­ment à la fin de cette mor­bide récré ? Mais si par « fac­tuel » on entend : tech­nique, la réponse est évi­dem­ment qu’il n’y en a pas. Parce que la tech­nique se règle tou­jours avec de la tech­nique, et parce que tout bou­le­ver­se­ment dans l’u­sage de moyens est pos­sible sur le papier, à la simple condi­tion que le poli­tique en décide ain­si. La grande ques­tion, évi­dem­ment, est de savoir ce qu’on peut ou non rai­son­na­ble­ment attendre du poli­tique dans le contexte et au regard des défis ins­ti­tu­tion­nels (et géo­po­li­tiques) en présence.

      L’un dans l’autre, la réponse à ta ques­tion paraît donc bien être néga­tive, encore une fois, modu­lo une énorme incon­nue pure­ment politique.

      5) Comme on se fait bala­der d’une manière ou d’une autre avec la tech­nique, à chaque bout du feuille­ton, il faut chaque fois reve­nir au plus impor­tant (quitte à se faire un peu « vio­lence » voire à se sen­tir un peu seul, illu­sion qui ne concerne que l’ins­tant) : qu’est-ce qui est fon­da­men­ta­le­ment déci­sif, dans cette affaire ? Il faut chaque fois en repas­ser par cette pre­mière réponse : sans le moindre doute, c’est que l’eu­ro crè­ve­ra tôt ou tard (évi­dem­ment, le plus tôt sera le mieux) car de toutes manières une mon­naie unique est un sys­tème poli­ti­que­ment inte­nable, qui ne marche donc, à marche for­cée, qu’à moyen terme dans le cadre d’un régime de pur pillage. Et sur­tout, par rap­pe­ler quelle est très pré­ci­sé­ment la rai­son de cette impossibilité. 

      La rai­son est lim­pide et impla­cable : pas d’É­tat euro­péen et, sur­tout, tota­le­ment inima­gi­nable d’en avoir un à moyen terme. A cet égard, on évoque (à juste titre) pas mal d’obs­tacles mais on n’en pointe jamais cer­tains autres, qui ont pour­tant la par­ti­cu­la­ri­té d’être des acteurs directs, jus­qu’à nou­vel ordre incon­tour­nables, et de ce fait de redou­tables obs­tacles immé­diats… En par­ti­cu­lier, ce sont les par­tis eux-mêmes, les mass-médias eux mêmes, pour ne pas par­ler des lob­bies en tous genres et encore moins des cabi­nets minis­té­riels. Ils est sim­ple­ment évident, pour­vu qu’on y songe, que cette grande machine dans son ensemble est com­plè­te­ment atta­chée à la struc­ture exis­tante, de sorte qu’à moyen terme, au moins, . Si vous pré­fé­rez, chaque agent est sous le joug du dilemme du pri­son­nier… Je ne peux que vous encou­ra­ger à lire cette ana­lyse sur laquelle je n’ai encore pas eu à reve­nir, mais qui méri­te­rait jus­te­ment d’être étof­fée dns cette par­tie d’a­na­lyse finale : http://​www​.ago​ra​vox​.fr/​a​c​t​u​a​l​i​t​e​s​/​e​u​r​o​p​e​/​a​r​t​i​c​l​e​/​n​o​u​s​-​o​n​-​v​e​u​t​-​p​o​u​r​q​u​o​i​-​i​l​-​f​a​u​t​-​1​1​8​812

      En somme :

      donc à mon avis c’est sur­tout un grand coup de bluff de plus, pure­ment des­ti­né à la popu­la­tion (et aux aspi­rants petits por­teurs qui veulent jouer aux « mar­chés finan­ciers » et qu’il s’a­git de bai­ser (dépouiller) en douce par épi­sodes), pour conti­nuer à don­ner le change quelques mois en atten­dant le pro­chain coup de bluff. Et ceci encore et encore…

      … jus­qu’à la seule déci­sion qui comp­te­ra vrai­ment pour sif­fler la fin de l’eu­ro : celle de l’empire. Or, je l’ai écrit dans l’in­ter­valle, ça se corse, car tout ça est évi­dem­ment très lié, au pre­mier degré, au main­tien sous per­fu­sion du sys­tème dol­lar, et au-des­sous, aux conflits entre les vraies prin­ci­pales puissances. 

      En par­ti­cu­lier, au conflit sous-jacent, irré­duc­tible, entre les inté­rêts de la nation éta­su­nienne et ceux de l’empire-système dol­lar-euro qui, jus­qu’à nou­vel ordre, a plus ou moins son QG dans ce pays (son vrai repère de pirate étant sur­tout, bien sûr, en Israël, à la City et par là, aux Caï­mans, etc).

      Mais comme je le disais der­niè­re­ment (hier, il me semble, un peu plus haut dans ce fil, en par­lant de « l’Al­le­magne-put­sching ball comme les autres mais avec son rôle assi­gné à elle »), ce conflit-là peut lui même être retar­dé, ajour­née, cal­mé par une relance reje­tant le conflit sur ses par­te­naires – put­sching ball, comme par exemple lors des deux guerres mon­diales (pré­cé­dentes) – de l’é­co­no­mie de guerre, en somme et en toute logique (quoique j’aie quelques théo­ries sur de pos­sibles sub­sti­tuts déjà bien exploi­tés… mais il paraît que le délire du réchauf­fe­ment cli­ma­tique, pour ne par­ler que de lui, ne peut pas faire de mal).

      Réponse
  36. joss
  37. etienne

    Nicole Fer­ro­ni : La pro­prié­té, c’est pas le vol, c’est pire.
    httpv://youtu.be/xKjTSJ-cmAQ

    Excellent…

    « … la pro­prié­té, dire que c’est du vol, non : la pro­prié­té c’est une bonne idée, parce que c’est à par­tir du concept de pro­prié­té que naît le com­merce, c’est-à-dire qu’à par­tir du moment où une chose elle vous appar­tient à vous, vous pou­vez la vendre, parce que si une chose elle est à vous elle est pas aux autres et si les autres ils la veulent eh bien ils PAIENT ! oui, oui, et s’ap­pro­prier les choses, moi je trouve que c’est le meilleur moyen de gagner du fric […] »

    Réponse
  38. etienne

    Swiss­Leaks
    HSBC : une banque au lourd passé
    et au pré­sent sulfureux

    par Eric Tous­saint
    http://​cadtm​.org/​S​w​i​s​s​-​l​e​a​k​s​-​H​S​B​C​-​u​n​e​-​b​a​n​q​u​e​-au

    « La banque HSBC est reve­nue sur le devant de la scène. Selon les infor­ma­tions publiées par plu­sieurs organes de presse le 9 février 2015, 180,6 mil­liards d’euros seraient pas­sés, à Genève, par les comptes HSBC, entre le 9 novembre 2006 et le 31 mars 2007 (soit en moins de 5 mois !). Moha­med VI roi du Maroc, des vedettes du monde du spec­tacle, de mul­tiples socié­tés pri­vées, auraient confié à HSBC la mis­sion de dis­si­mu­ler au fisc et à la jus­tice de leur pays une par­tie de leurs reve­nus. Dans l’article ci-des­sous, nous reve­nons sur l’histoire pas­sée et récente d’HSBC, une des prin­ci­pales banques pri­vées à l’échelle mondiale. » […]

    Source : CADTM

    Réponse
  39. etienne

    Tor­tures dans les pri­sons US : un ex-agent de la CIA accuse le président
    http://​news360x​.fr/​t​o​r​t​u​r​e​s​-​d​a​n​s​-​l​e​s​-​p​r​i​s​o​n​s​-​u​s​-​u​n​-​e​x​-​a​g​e​n​t​-​d​e​-​l​a​-​c​i​a​-​a​c​c​u​s​e​-​l​e​-​p​r​e​s​i​d​e​nt/

    « John Kiria­kou a pas­sé deux ans en déten­tion pour avoir révé­lé à la presse des infor­ma­tions sur les tor­tures dans les pri­sons US.

    Le pré­sident amé­ri­cain a ordon­né de tor­tu­rer les ter­ro­ristes pré­su­més à Guan­ta­na­mo avant d’en reje­ter la res­pon­sa­bi­li­té sur la CIA, a décla­ré à Sput­nik un ex-agent de la CIA, John Kiria­kou, dans sa pre­mière inter­view exclu­sive depuis sa sor­tie de prison.

    « La CIA a tor­tu­ré les pri­son­niers, mais ces tor­tures ont été ordon­nées par le pré­sident et c’était la poli­tique offi­cielle du gou­ver­ne­ment amé­ri­cain », a indi­qué John Kiria­kou qui a pas­sé deux ans en pri­son pour avoir révé­lé des détails de l’affaire aux journalistes.

    M.Kiriakou, qui a reçu plu­sieurs récom­penses pour son tra­vail au sein de la CIA, a long­temps sou­te­nu le pro­gramme gou­ver­ne­men­tal de mesures anti­ter­ro­ristes extra­or­di­naires. « On nous a dit que la tor­ture par l’eau était effi­cace, que ce n’était pas une tor­ture et que nous recueil­lions des infor­ma­tions pré­cieuses (…). Mais quelques années plus tard j’ai appris que ce n’était pas vrai. On nous a men­ti à l’agence. La tor­ture par l’eau est ter­rible. Ce n’était pas bien pour le pays. Ce n’était pas une bonne poli­tique. C’était une erreur dès le départ », a noté l’agent.

    Dès que des infor­ma­tions concer­nant les tor­tures ont fil­tré, l’administration pré­si­den­tielle a reje­té la res­pon­sa­bi­li­té sur la CIA et ses agents. M.Kiriakou a été le seul agent de la CIA à être condam­né dans le cadre de l’affaire des tor­tures. Il a été accu­sé d’avoir vio­lé l’Acte sur l’espionnage pour avoir décla­ré que les Etats-Unis tor­tu­raient les ter­ro­ristes pré­su­més. Ayant pur­gé deux ans de pri­son en Penn­syl­va­nie, ce père de cinq enfants a été assi­gné à rési­dence à Arling­ton, en Virginie.

    Selon lui, le gou­ver­ne­ment amé­ri­cain uti­lise l’Acte sur l’espionnage « comme un mar­teau ». Cet acte « n’a pas été conçu pour pour­suivre en jus­tice les gens qui parlent avec les jour­na­listes, mais pour juger les gens qui com­mettent des faits de haute tra­hi­son contre les Etats-Unis en ven­dant des infor­ma­tions secrètes », a pré­ci­sé M.Kiriakou.

    L’ancien agent de la CIA a en outre four­ni des détails sur sa vie en pri­son où les déte­nus se voyaient don­ner des ali­ments pour ani­maux et où les lettres ont été sys­té­ma­ti­que­ment ouvertes. « J’ai bête­ment cru avoir un petit espace d’intimité. Ils ouvraient les lettres que j’envoyais et par­fois même les pho­to­co­piaient avant de les refer­mer avec une bande adhé­sive (…). Je n’en ai jamais été infor­mé par l’administration. Je l’ai appris de mes cor­res­pon­dances », a décla­ré M.Kiriakou.

    « Il fal­lait se faire à l’idée qu’on te traite comme un chien, que tu es un sous-homme, que tu ne mérites pas d’être trai­té comme un humain (…). Si tu résistes, on peut t’accuser d’insolence et t’envoyer dans une cel­lule d’isolement. Et cette cel­lule c’est l’enfer », conclu M.Kiriakou qui juge néces­saire de réfor­mer le sys­tème péni­ten­tiaire américain. »

    Source : new360x

    Réponse
  40. joss

    Her­vé Fal­cia­ni chez Bourdin : 
    « …Jun­cker, le chef des pirates ! »
    Le châ­teau de cartes tremble.
    httpv://www.youtube.com/watch?v=DtnvdOmlZcU

    Réponse
  41. J-Stéphane

    Répu­blique Française
    Liber­té – éga­li­té – fraternité

    COMMUNE DE PARIS 1871
    APPEL AUX ÉLECTEURS PARISIENS

    CITOYENS,

    Ne per­dez pas de vue que les hommes qui vous ser­vi­ront le mieux sont ceux que vous choi­si­rez par­mi vous, vivant votre vie, souf­frant des mêmes maux.
    Défiez-vous éga­le­ment des par­leurs, inca­pables de pas­ser à l’action ; ils sacri­fie­ront tout à un beau dis­cours, à un effet ora­toire ou à un mot spi­ri­tuel. Évi­tez éga­le­ment ceux que la for­tune a trop favo­ri­sés, car trop rare­ment celui qui pos­sède la for­tune est dis­po­sé à regar­der le tra­vailleur comme un frère.
    Enfin, cher­chez des hommes aux convic­tions sin­cères, des hommes du peuple, réso­lus, actifs, ayant un sens droit et une hon­nê­te­té recon­nue. Por­tez vos pré­fé­rences sur ceux qui ne bri­gue­ront pas vos suf­frages ; le véri­table mérite est modeste, et c’est aux élec­teurs à choi­sir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter.

    CITOYENS,

    Nous sommes convain­cus que si vous tenez compte de ces obser­va­tions, vous aurez enfin inau­gu­ré la véri­table repré­sen­ta­tion popu­laire, vous aurez trou­vé trou­vé des man­da­taires qui ne se consi­dé­re­ront jamais comme vos maîtres. 

    Hôtel de ville de Paris, le 25 mars 1871.
    httpv://youtu.be/KfzTZyNAXh0

    Réponse
  42. nlescan

    @Merome

    Tu as dit :

    « Tu prends deux ou trois points de détails qu’on ne peut pas élu­der faci­le­ment (la pos­si­bi­li­té d’une assem­blée tirée au sort entiè­re­ment com­po­sée de mecs de l’UMP, par exemple) et tu brodes autour de ça jusqu’à oublier le point de départ de la dis­cus­sion. C’est noyer le poisson. »

    Cette objec­tion est facile à trai­ter grâce à la loi des grands nombres.

    Si par contre l’ob­jec­tion est de dire : je veux pou­voir avoir mon mot a dire sur les opi­nions des per­sonnes pou­vant être tirées au sort il y a des solu­tions assez réa­listes qui mêlent vote préa­lable et tirage au sort. 

    Les listes pour le tas sont consti­tuées en fonc­tion du vote préalable. 

    Le tas est effec­tué à la pro­por­tion­nelle dans les listes. 

    Un tel sys­tème conserve toutes les ver­tus du tas et répond aux objec­tions les plus rai­son­na­ble­ment fon­dée, d’a­près moi, des par­ti­sans de l’élection.

    L’ob­jet du vote préa­lable peut être dis­cu­té. Le plus évident serait de voter pour des pro­grammes, ça peut être des objec­tifs voir des para­digmes, quelque chose de ce genre en tout cas… Tout cela évi­de­ment d’o­ri­gine citoyenne.

    Réponse
  43. etienne

    httpv://youtu.be/-6_wxA9t89s

    Réponse
    • EFFAB

      Ce n’est pas si amu­sant, fina­le­ment, j’en­tends ces rires en pla­teau alen­tour… et je me demande même s’il n’entre pas en jeu ici une part de cynisme, telle cette pub pour la Grèce qu’on entend chaque jour sur la radio du ser­vice public, France Culture qui joue la pub qua­si unique par ce sata­né clin d’œil, si je puis dire, à l’ac­tua­li­té et au consu­mé­risme bon mar­ché – écrou­le­ment d’un pays et d’une éco­no­mie, pro­fi­tez-en, rabais et soldes tous azimut !
      Incon­sé­quence poli­tique et irres­pect total !

      Réponse
  44. Ana Sailland

    https://​you​tu​.be/​A​l​u​N​z​x​L​X​0gs

    httpv://www.youtube.com/watch?v=AluNzxLX0gs

    Sauf erreur, la pre­mière tra­hi­son du PS c’est 1983 avec la fin de l’in­dexa­tion des salaires sur l’in­fla­tion. A un moment où « lagôche » tenait les guides et dis­po­sait de son libre arbitre … La tra­hi­son : Il ne s’a­git donc pas d’une dérive nou­velle mais d’une constance.

    On sait que chô­mage et infla­tion sont des variables contra­va­riantes : En clair, quand l’in­fla­tion dimi­nue le chô­mage aug­mente et quand l’in­fla­tion aug­mente, le chô­mage dimi­nue. Cela peut s’ex­pli­quer par la logique, mais des études sta­tis­tiques le démontrent, avec quelques excep­tions dans le temps, rares (((courbes de Phil­lips … on les accuse d’être vieillottes, mais ce qui est juste ne vieillit pas))). Bon. Quel rap­port ? Hé bien c’est ce même PS qui nous a fait l’ar­ticle pour des trai­tés qui soudent au niveau de la BCE la volon­té de jugu­ler l’in­fla­tion => pro­tec­tion de la mon­naie, donc du capi­tal, mais en cachette doping du chô­mage ;;; Infla­tion + indexa­tion cor­res­pond peu ou prou à un impôt sur la for­tune … on râpe les deux.

    On pour­rait pen­ser incom­pé­tence. Mais non : des énarques avec une arma­da de conseillers experts, ça ne rate pas un pareil détail.

    Nous n’al­lons pas insis­ter sur la pub Maas­tricht et le 104 pas­sé sous silence, ni sur le déni de 2005. La loi Macron n’est pas le point final mais une nou­velle rampe de lancement.

    Je dis donc que la tra­hi­son par le PS de ses valeurs fon­da­trices ne date pas d’hier.

    Gérard que per­son­nel­le­ment je trouve admi­rable dans l’in­ten­si­té et la téna­ci­té de son dis­cours reste au PS, avec d’autres rares der­niers des mohi­cans, qui espèrent le réfor­mer de l’in­té­rieur. Bel opti­misme, mais dif­fi­cile de cautionner.

    Mais alors pen­se­ront cer­tains, chan­geons d’é­quipe en 2017.
    Là nous arri­vons dans un autre débat qui est celui de la per­ti­nence pré­ten­due du sys­tème repré­sen­ta­tif et de la toxi­ci­té des partis.

    Avec Etienne, nous nous expri­mons sou­vent sur le men­songe « démo­cra­tie », mais sur les par­tis, c’est plus rare.

    Je (re)donne donc encore le lien vers les pen­sées de Simone au sujet des partis :

    https://​old​.chouard​.org/…/Simone_Weil_Note_sur…

    Que pou­vons nous faire, nous, indi­vi­dus, nous, citoyens ?

    La pre­mière chose est d’expliquer.

    Car si la foule ne sait pas, ou bien elle se sou­met, ou bien, si elle déborde, se confie à de faux sauveurs.

    Nous devons être des mil­lions à savoir que le peuple (dit) sou­ve­rain perd sa sou­ve­rai­ne­té s’il la délègue, et qu’a­lors il est tou­jours trahi.

    Y a du boulot.

    Si la péda­go­gie abou­tit, la suite n’ap­par­tient pas aux éveilleurs, car sinon ils seraient des maîtres -> Vient un moment où la foule doit ces­ser d’être foule pour se trans­mu­ter en peuple, et s’as­su­mer en peuple souverain.
    Muta­tion rare dans l’His­toire humaine. Rai­son de plus pour y travailler.

    Les ate­liers consti­tuants, c’est pas seule­ment quand Etinne se déplace.
    Nous devons toustes nous y coller.

    Les timides doivent oser !!!

    Ate­liers consti­tuants chez moi
    http://​tran​si​tion​ci​toyen​ne​sem​noz​.org/​c​o​m​m​e​n​t​/​7​8​#​c​o​m​m​e​n​t​-78

    DO IT YOURSELF Soyez les bri­co-lamas de la démocratie.

    Réponse
  45. EFFAB

    https://​you​tu​.be/​9​v​g​q​j​d​9​R​mCY

    Un « indé­pen­dant » ou un « élite » qui nous parle là des choses et de la crise ? tout ces gros chiffres me dépas­se­ront toujours_merci d’avance !

    (9h49, 17 février – mes posts sur cet ordi­na­teur légè­re­ment beau­coup en différé ^^

    Réponse
  46. EFFAB

    httpv://www.youtube.com/watch?v=fHJuqMzfNwI

    Un petit air de Gérard PHILIPE… un jeune artiste pro­met­teur dis­pa­ru trop vite en tout cas…

    Réponse
    • joss

      Belle décou­verte, nos thèmes mis en musique. Mort trop tôt, il était prometteur.

      Réponse
  47. EFFAB

    De citoyens…

    httpv://www.youtube.com/watch?v=ElHGXS-Cxpg

    … à col­la­bos – sic !

    Réponse
  48. EFFAB

    Il y a 10 jours envi­ron + 2 ans…

    httpv://www.youtube.com/watch?v=5PEKcdPrbjw

    … une voix Gen­tille et emplie de dou­ceur me par­lait au télé­phone… et j’ai su alors en quoi mon intui­tion était fon­dée et ma conscience comme enfin libé­rée à moi-même et au monde…

    le coli­bris chouardien

    Réponse
  49. EFFAB

    Ce n’est pas les citoyens qui ont tué les sols, et vou­lu cela…

    httpv://www.youtube.com/watch?v=ApbiS8zFcDo

    … mais c’est qui alors ? ^^

    Réponse
  50. EFFAB

    Dans ce même ordre d’idées…

    httpv://www.youtube.com/watch?v=VCcJFYRgqO0

    … et parce qu’au final, même l’argent ne rem­pla­ce­ra pas notre pain et notre vin quotidien_mais je ne vous apprends rien de bien nou­veau là, juste petit rap­pel avant la fin des haricots !

    Comi­té Constitutionnel

    Réponse
    • EFFAB

      Mais pour­quoi j’ai associée/cité cette « gre­luche » après Claude BOURGUIGNON ?!… comme quoi cer­taines construc­tions men­tales ou plus sub­li­mi­nales encore vont citer des choses avant même en avoir pris l’en­tière connais­sance, la cas pour cette vidéo que je n’a­vais vision­née que quelques minutes, per­sua­dé de son « oppo­si­tion » au sys­tème indus­triel, ce TEDx lié aus­si pour moi à Pierre RABHI et d’autres confé­rences plus ou moins remar­quables.… vigilance

      Réponse
  51. EFFAB

    REVO­Lex­cellent !!…

    httpv://www.youtube.com/watch?v=zrhHjlWLYVU

    Réponse
  52. EFFAB

    Cela devrait vous plaire, ETIENNE et ANA en par­ti­cu­lier, le pre­mier pour cette Cause ini­tiale, la seconde pour cette com­plexi­té du monde et ce recul autre sur soi que sur autrui…

    httpv://www.youtube.com/watch?v=rBw1ZhVQeFs

    Réponse
    • oli

      Mon com­men­taire était en réponse à une vidéo pos­tée par Effab, sur les élites, le nom et tout ça, mais le temps que je rédige ma réponse, la vidéo d’Ef­fab a dis­pa­ru ! A moins qu’il y ait un pro­blème d’af­fi­chage de mon côté… Je ne sais pas.

      Réponse
    • oli

      C’est joli ça.
      Une ini­tia­tive qui fait se sen­tir fier d’être humain.

      Réponse
  53. joss
    • Joma

      Super des­sin avec les pigeons. C’est exac­te­ment ça. Tant que ce sys­tème d’a­ris­to­cra­tie élec­tive dure­ra, on est mal barrés. 

      A ce sujet cette vidéo m’a bien plu ! Le Mec qui est un électeur

      httpv://youtu.be/TdgtDFImeTg

      Réponse
    • Ronald

      En par­lant de méta­phores ani­ma­lière, ça me rap­pelle un texte qui montre bien que l’on n’a rien inven­té. En 1946, Georges Orwell – égé­rie rouge-brune s’il en est – explique le sens à don­ner à La Ferme des Ani­maux :

      Votre ques­tion sur La Ferme des Ani­maux. Bien sûr j’ai conçu ce livre en pre­mier lieu comme une satire sur la révo­lu­tion russe. Mais dans mon esprit, il avait une appli­ca­tion plus large dans la mesure où je vou­lais mon­trer que cette sorte de révo­lu­tion (une révo­lu­tion vio­lente menée comme une conspi­ra­tion par des gens qui n’ont pas conscience d’être affa­més de pou­voir) ne peut conduire qu’à un chan­ge­ment de maîtres. La morale, selon moi, est que les révo­lu­tions n’en­gendrent une amé­lio­ra­tion radi­cale que si les masses sont vigi­lantes et et savent com­ment virer leurs chefs dès que ceux-ci ont fait le bou­lot. Le tour­nant du récit, c’est le moment où les cochons gardent pour eux le lait et les pommes (Krons­tadt). Si les autres ani­maux avaient eu alors la bonne idée de mettre le holà, tout se serait bien pas­sé. Si les gens croient que je défends le sta­tu quo, c’est, je pense, parce qu’ils sont deve­nus pes­si­mistes et qu’ils admettent à l’a­vance que la seule alter­na­tive est entre la dic­ta­ture et le capi­ta­lisme du lais­ser-faire […] J’ai sim­ple­ment essayé de dire : « Vous ne pou­vez pas avoir une révo­lu­tion si vous ne la faites pas pour votre propre compte ; une dic­ta­ture bien­veillante, ça n’existe pas ». (Lettre à Dwight Mac­Do­nald, 5 décembre 1946, dans Ecrits Poli­tiques chez Agone)

      Réponse
    • oli

      Le poème sur le pou­voir, celui sur l’argent et celui qui s’ap­pelle Bil­der­berg sont pas mal non plus. Pas facile de mettre des mots sur toutes ces horreurs.

      Réponse

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