Yves Sintomer, professeur de sciences politiques : « Le tirage au sort permettrait de recrédibiliser la politique »

14/11/2014 | 107 commentaires

Yves Sintomer : « Le tirage au sort permettrait de recrédibiliser la politique »

par Mar­tine Kis

Yves Sintomer, professeur de sciences politiques
© CNRS‑C. Frésillon 

Le tirage au sort, vieille pra­tique poli­tique, tom­bée en désué­tude, retrouve une cer­taine popu­la­ri­té. Y recou­rir per­met­trait à une large frac­tion de la popu­la­tion qui ne s’exprime pas et qui n’est plus repré­sen­tée par les élus, de par­ti­ci­per au débat démo­cra­tique, comme l’ex­plique Yves Sin­to­mer, pro­fes­seur de sciences poli­tiques à Paris VIII.

Cour​rier​des​maires​.fr. Pour­quoi serait-il inté­res­sant de par­ler, aujourd’hui, de recou­rir au tirage au sort pour la repré­sen­ta­tion des citoyens ?

Yves Sin­to­mer(1). Parce que la démo­cra­tie est un régime où l’on invente régu­liè­re­ment. Depuis deux siècles, nous avons eu plu­sieurs consti­tu­tions, la créa­tion des par­tis poli­tiques, un bou­le­ver­se­ment des équi­libres ins­ti­tu­tion­nels. Et cela va conti­nuer. Il n’y a aucune rai­son pour que la vie poli­tique du XXIe siècle res­semble à celle du XXe siècle – et le tirage au sort est l’une des pistes pos­sibles de renouvellement.

Quelles cri­tiques peut-on faire au sys­tème de l’élection ?

Y. S. L’élection fonc­tion­nait bien lorsque l’on avait des par­tis de masse, qui sélec­tion­naient le per­son­nel poli­tique ame­né à gou­ver­ner et orga­ni­saient la socié­té, direc­te­ment ou à tra­vers des syn­di­cats et des asso­cia­tions. Ces par­tis consti­tuaient des canaux de com­mu­ni­ca­tion entre les citoyens et les gou­ver­nants et menaient une réflexion sur l’avenir.

Aujourd’hui, les par­tis n’organisent plus la socié­té, les classes popu­laires ont décro­ché de la vie poli­tique orga­ni­sée par eux. Naguère, c’est dans les ban­lieues rouges que l’on votait le plus. Les classes popu­laires ne sont presque plus repré­sen­tées à l’Assemblée natio­nale, les maires qui en sont issus sont de plus en plus rares. Les canaux de com­mu­ni­ca­tion entre citoyens et gou­ver­nants ne fonc­tionnent pas. Quant à la vision de l’avenir, elle ne se trouve plus guère dans les partis.

Le résul­tat de tout cela est que les élec­tions tournent à vide. L’abstention, le mécon­ten­te­ment crois­sant, mais aus­si des mou­ve­ments comme “Occu­py” et des mani­fes­ta­tions plus ou moins vio­lentes sont des expres­sions de distanciation.

Com­ment donc don­ner du souffle à la politique ?

Y. S. Il ne s’agit natu­rel­le­ment pas de sup­pri­mer les par­tis et les élec­tions, mais de les cou­pler avec d’autres méca­nismes. Et l’un de ceux-ci pour­rait être le tirage au sort de per­sonnes qui pour­raient dis­cu­ter, opi­ner, pro­po­ser, déci­der même, dans des domaines d’intérêt public. On abou­ti­rait ain­si à un avis éclai­ré, qui ne sera peut-être pas celui du peuple consul­té par réfé­ren­dum ou par sondage.

Ce n’est pas une vue de l’esprit, une théo­rie uni­ver­si­taire. Chaque année des cen­taines d’expériences sont menées dans le monde. Et le tirage au sort a été lar­ge­ment uti­li­sé au cours de l’histoire.

Quels sont les grands exemples historiques ?

Y. S. Il a été uti­li­sé dans l’Antiquité par la démo­cra­tie athé­nienne, lors de sa période de plus grande puis­sance. Il était fon­da­men­tal pour consti­tuer la “Bou­lê”, le conseil légis­la­tif, pour dési­gner une grande majo­ri­té des charges poli­tiques, les jurys populaires.

Flo­rence aus­si y a eu recours, à l’époque où elle a inven­té la Renais­sance, la pers­pec­tive… La Révo­lu­tion fran­çaise l’a adop­tée pour les jurys d’assises. Aux Etats-Unis, le jury popu­laire est tou­jours un pan impor­tant de l’organisation de la justice.

 

« On sait désor­mais que le tirage au sort per­met de sélec­tion­ner un échan­tillon repré­sen­tant toutes les strates de la popu­la­tion, jeunes, vieux, hommes, femmes, édu­qués ou non, etc. Ce que l’élection ne fait plus. »

 

Quelle était l’argumentation pour pri­vi­lé­gier le tirage au sort ?

Y. S. Les Grecs lui recon­nais­saient de per­mettre l’impartialité et de limi­ter les conflits pour le pou­voir, en dési­gnant des per­sonnes dont la car­rière n’était pas en jeu grâce à une rota­tion rapide. Pour eux, démo­cra­tie signi­fiait aus­si être tour à tour gou­ver­nant et gouverné.

Quand la poli­tique a été réin­ven­tée dans les com­munes, au Moyen-Age en Ita­lie, le tirage au sort a été cou­plé à l’élection pour par­ve­nir à plus d’impartialité. Chaque année, Flo­rence tirait au sort un mil­lier de per­sonnes par­mi envi­ron 12 000 hommes adultes, sur une popu­la­tion totale de 20 000 personnes.

Pour­quoi le tirage au sort a‑t-il régres­sé à l’époque moderne ?

Y. S. Les pères fon­da­teurs des révo­lu­tions fran­çaises et amé­ri­caines ne vou­laient pas la démo­cra­tie, mais une aris­to­cra­tie élec­tive. Il s’agissait de per­mettre au peuple de dési­gner les meilleurs.

En outre, le tirage au sort ne parais­sait pas pos­sible dans les grands pays. On ne conce­vait pas que 500 per­sonnes puissent repré­sen­ter 20 à 30 mil­lions d’habitants.

Les choses ont chan­gé avec la notion d’échantillon repré­sen­ta­tif de la popu­la­tion, que les son­dages ont popu­la­ri­sé. On sait désor­mais que le tirage au sort per­met de sélec­tion­ner un échan­tillon repré­sen­tant toutes les strates de la popu­la­tion, jeunes, vieux, hommes, femmes, édu­qués ou non etc. Ce que l’élection ne fait plus.

Quels en sont les exemples récents de mise en œuvre ?

Y. S. En France, nous avons une pro­li­fé­ra­tion d’exemples au niveau local, avec les conseils de quar­tier, les confé­rences citoyennes. Au niveau natio­nal, il y a des consul­ta­tions sur des sujets scien­ti­fiques, tech­niques, d’aménagement du territoire.

En Colom­bie bri­tan­nique, au Cana­da, une assem­blée tirée au sort a tra­vaillé pen­dant un an sur une nou­velle loi élec­to­rale, sou­mise ensuite à réfé­ren­dum. Elle a obte­nu la majo­ri­té des suf­frages, mais pas la majo­ri­té qua­li­fiée néces­saire à son adoption.

Autre grand exemple : l’Islande, après la faillite de son sys­tème ban­caire. Deux grandes assem­blées tirées au sort ont dis­cu­té sur la refon­da­tion du pays et sur une nou­velle consti­tu­tion. L’expérience a capo­té suite au revers élec­to­ral du par­ti qui la por­tait. Mais elle pour­rait se renouveler.

 

« Le tirage au sort limite les que­relles liées à la conser­va­tion ou à la recherche du pouvoir. »

 

Qu’en pensent les par­tis politiques ?

Y. S. Aujourd’hui, par­tis et fon­da­tions poli­tiques s’emparent de cette idée. Le Front natio­nal pro­pose le tirage au sort pour la dési­gna­tion des membres du Conseil consti­tu­tion­nel, par­mi plu­sieurs groupes de hauts fonctionnaires.

Fon­da­pol, proche de l’UMP, pro­pose de dési­gner ain­si 10% des conseillers muni­ci­paux. L’Institut Mon­taigne, libé­ral, a orga­ni­sé une confé­rence citoyenne sur la réforme de la san­té basée sur le tirage au sort.

La Fon­da­tion Jean Jau­rès, socia­liste, a publié une note sur les jurys citoyens tirés au sort. La Fon­da­tion Nico­las Hulot pré­co­nise une 3e chambre tirée au sort. Attac veut rem­pla­cer le Sénat par une Chambre des citoyens tirés au sort. Bref, tout l’arc poli­tique s’y intéresse.

Quels sont les thèmes qui se prêtent à ce type de débat ?

Y. S. Tout d’abord ceux où l’on a besoin d’impartialité, où il faut neu­tra­li­ser les inté­rêts par­ti­cu­liers, comme la réforme de la carte ter­ri­to­riale, le chan­ge­ment de mode de scru­tin, la modi­fi­ca­tion des péri­mètres des cir­cons­crip­tions élec­to­rales. Le tirage au sort limite les que­relles liées à la conser­va­tion ou à la recherche du pouvoir.

Autre cas : les ques­tions très pré­cises et contro­ver­sées, comme l’aménagement d’un bar­rage, l’autorisation ou non des OGM, la muni­ci­pa­li­sa­tion de la ges­tion de l’eau, la construc­tion d’une usine d’incinération… Sur ce type de ques­tion, les citoyens peuvent se for­mer et prendre une déci­sion pertinente.

Enfin, au niveau micro­lo­cal, on peut mobi­li­ser le savoir d’expertise d’usage des habi­tants. Par exemple pour l’aménagement d’une place. Les conseils de quar­tiers ne sont en effet géné­ra­le­ment pas repré­sen­ta­tifs de la popu­la­tion. C’est pour­quoi on y crée par­fois un col­lège tiré au sort.

Le pro­blème n’est-il pas que les élus refusent ce qu’ils voient comme une dépos­ses­sion de leur pouvoir ?

Y. S. Ils doivent com­prendre que le pou­voir n’est pas un jeu à somme nulle. Ce n’est pas parce qu’ils en donnent une part à d’autres qu’ils en auront moins. Au contraire. On peut avoir un jeu gagnant-gagnant.

Ces pra­tiques contri­bue­raient à recré­di­bi­li­ser la poli­tique, mon­tre­raient la com­plexi­té de la prise de déci­sion. Il faut mettre fin à une divi­sion de tra­vail absurde entre des élus qui auraient le mono­pole de la défense de l’intérêt géné­ral et des citoyens qui ne défen­draient que leur bout de gras.

En outre, il n’est pas ques­tion de mettre fin ni aux élec­tions ni aux réfé­ren­dums, mais de le cou­pler avec les ini­tia­tives popu­laires et le tirage au sort.

Pour dépas­ser le stade actuel, il fau­drait cepen­dant ins­ti­tu­tion­na­li­ser ces dis­po­si­tifs, pour qu’ils ne dépendent pas du libre arbitre des décideurs.

 

« À tra­vers une ani­ma­tion dyna­mique et équi­li­brée de la déli­bé­ra­tion, les dif­fé­rences de diplômes, de culture, de niveau social sont lar­ge­ment neutralisées. »

 

N’y a‑t-il pas fina­le­ment un risque de tirer au sort des per­sonnes trop peu qua­li­fiées, inaptes à par­ti­ci­per aux débats ?

Y. S. L’exemple d’Athènes et de Flo­rence montre que le tirage au sort n’empêche pas un rayon­ne­ment poli­tique et cultu­rel exceptionnel.

Plus récem­ment, l’Institut Mon­taigne a orga­ni­sé une confé­rence citoyenne sur la réforme de la san­té avec un jury tiré au sort, com­pre­nant quelques per­sonnes ayant des dif­fi­cul­tés d’alphabétisation. À la fin, les experts ont recon­nu qu’ils n’avaient jamais vu une telle qua­li­té de discussion.

À tra­vers une ani­ma­tion dyna­mique et équi­li­brée de la déli­bé­ra­tion, les dif­fé­rences de diplômes, de culture, de niveau social sont lar­ge­ment neu­tra­li­sées. Et l’on découvre que ce ne sont pas tou­jours les « forts en gueule » qui s’expriment le plus et le mieux.

Yves Sin­to­mer.

Note 01 :Pro­fes­seur de sciences poli­tiques à Paris VIII, Yves Sin­to­mer est membre de l’Institut uni­ver­si­taire de France

Source : http://​www​.cour​rier​des​maires​.fr/​4​2​3​4​1​/​y​v​e​s​-​s​i​n​t​o​m​e​r​-​p​r​o​f​e​s​s​e​u​r​-​d​e​-​s​c​i​e​n​c​e​s​-​p​o​l​i​t​i​q​u​e​s​-​l​e​-​t​i​r​a​g​e​-​a​u​-​s​o​r​t​-​p​e​r​m​e​t​t​r​a​i​t​-​d​e​-​r​e​c​r​e​d​i​b​i​l​i​s​e​r​-​l​a​-​p​o​l​i​t​i​q​ue/

____________________
 
Je rap­pelle cette ren­contre sti­mu­lante (Tes­tart, Sin­to­mer, Chouard… un chouette sou­ve­nir), que vous aime­rez voir ou revoir pour appri­voi­ser l’i­dée du tirage au sort de façon apai­sée et constructive :

httpv://youtu.be/xiDpyNtasGQ

____________________

Voir aus­si :
Peter Jones : The les­son of Athens :
« to make people care about poli­tics, give them real power »

http://​equa​li​ty​by​lot​.word​press​.com/​2​0​1​4​/​1​1​/​1​4​/​p​e​t​e​r​-​j​o​n​e​s​-​t​h​e​-​l​e​s​s​o​n​-​o​f​-​a​t​h​e​ns/

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Étienne

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107 Commentaires

  1. etienne

    Confé­rence de citoyens (tirés au sort), octobre à décembre 2012

    NB : c’est ins­tru­men­té par un think tank néo­li­bé­ral, donc méfiance, mais c’est bien inté­res­sant quand même.


    Le pari d’un avis citoyen sur notre sys­tème de… par ins­ti­tut­mon­taigne

    Source (et com­men­taires) : http://​www​.slate​.fr/​t​r​i​b​u​n​e​/​6​7​8​9​3​/​s​a​n​t​e​-​c​o​n​f​e​r​e​n​c​e​s​-​c​i​t​o​y​e​n​s​-​i​n​s​t​i​t​u​t​-​m​o​n​t​a​i​gne

    Réponse
    • Eliade Guy

      Pot de Miel : d’ ailleurs per­sonne n’ a répon­du à cette vidéo … Ivan Illich némé­sis médi­cale … méde­cine incapacitante …
      Wikipédia :
      Pen­seur de l’é­co­lo­gie poli­tique, Illich lut­ta contre le sys­tème auto­mo­bile et tous les moyens de trans­ports trop rapides qu’il jugeait alié­nants et illu­soires. Il avait par exemple cal­cu­lé qu’en pre­nant en compte le temps moyen pas­sé à tra­vailler pour acqué­rir une auto­mo­bile et faire face aux frais qui y sont liés et non seule­ment le temps pas­sé à conduire celle-ci, la vitesse du bolide était de 6 km/h, soit celle d’un mar­cheur. En effet, un Amé­ri­cain consa­crait en moyenne, durant les années 1970, 1 600 heures par an pour sa voi­ture et ne par­cou­rait que 10 000 kilo­mètres durant l’an­née. Illich était aus­si contre nos sys­tèmes de san­té et l’é­cole obli­ga­toire, qu’il consi­dé­rait comme outils non conviviaux.

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  2. Yéti

    La loto­cras­sie est une ultime règle de la socié­té bobo éman­ci­pée des pri­vi­lèges struc­tu­rants, et la loto­cras­sie bobo ne serait que le der­nier ava­tar de l’é­tat de choses public moderne, de même que cette vie « socié­tale » serait à son tour que la cau­tion droit­del­hom­miste de cette lotocrassie.

    Vou­loir les mani­fes­ta­tions vitales dégé­né­rées de cette socié­té civile tout en pré­ten­dant façon­ner à
    l’ « antique » la tête poli­tique de cette socié­té : quelle colos­sale débilité ! 

    Car recon­naître et sanc­ti­fier, la socié­té bobo, celle des Sei­gneurs Capi­ta­listes, de la concur­rence mon­dia­liste bau­dru­cho­nienne libre et non faus­sée, des inté­rêts pri­vés de bobo le shi­teux, pour­sui­vant libre­ment leurs puri­ne­ments, ce régime de l’a­nar­chie libé­ral liber­taire, de l’in­di­vi­dua­lisme natu­rel et bestial.

    Le droit­del­hom­miste d’un bobo qui ne sau­rait être par aucun rap­port l’homme de la société
    antique athé­nienne , pas plus que les condi­tions éco­no­miques et spi­ri­tuelles où il vit ne sont
    celles de l’an­ti­qui­té. Sparte jouait juste aux dés avec l’Argent, le Dieu jaloux de bobo.

    Bobo le gôôô­chiste prend pour sa liber­té propre le bor­del anar­chique des élé­ments de sa vie de pous­seur de Cad­die, qui lui sont deve­nus étran­gers comme par exemple la pro­prié­té, l’in­dus­trie, la reli­gion, la consom­ma­tion, la nature, le peuple, l’E­tat, etc…
    L’es­cla­vage de la socié­té libé­rale est, en appa­rence, la plus grande liber­té liber­taire, parce que c’est appa­rem­ment l’ac­com­plis­se­ment de l’in­dé­pen­dance indi­vi­duelle, chère à bobo le shi­teux sodo­mi­seur de godes bébés ache­tés sur inter­be­net, et ce mou­ve­ment vers le grand puri­ne­ment ne dépend plus de liens orga­niques pas plus qu’il n’est gui­dé par bobo. Cette pseu­do-liber­té signi­fie au contraire l’a­chè­ve­ment ultime de son asser­vis­se­ment et de son inhu­ma­ni­té, de sous-homme, sans peuple, sans nation, sans race, sans dieu, sans famille, sans vision, sans Être.
    Chez bobo, le droit a pris la place du pri­vi­lège. A mou­rir de rire. La loto­cras­sie son piédestal.
    La super­sti­tion loto­crasse est de se figu­rer que
    la cohé­sion et la ver­tu de la socié­té civile est le fait de l’É­tat, alors que c’est au contraire la cohé­sion et la ver­tu de l’É­tat qui est main­te­nue du fait de la socié­té civile 

    La liber­té, la ver­gogne chouar­dienne, la ver­tu, ne sont bien au contraire, que des manifestations
    vitales des qua­li­tés du peuple. Les spar­tiates, les athé­niens, les romains, étaient des peuples libres, fiers, ver­tueux, pas bobo le shi­teux et ses mel­ting-potes, la bur­qua et rap­peur le dealer.

    « Le monde est vide depuis les Romains ; et leur mémoire le rem­plit et pro­phé­tise encore la liberté »
    Saint Just à bobo le shiteux

    « Que les hommes révo­lu­tion­naires soient des Romains. »
    Saint Just à bobo le pous­seur de Caddie

    Réponse
    • Yéti

      La base poli­tique de la sto­cho­cra­tie athé­nienne, c’é­tait l’esclavage …
      La base poli­tique de la démo­cra­tie représentative,
      c’est la socié­té bobo, l’homme droit­del­hom­mis­te­ment libre,
      qui n’est rat­ta­ché à autrui que par l’in­té­rêt mar­chand et de la néces­si­té natu­relle de bai­ser, anar­chistes besoin égoïste et besoin égoïste d’autrui.
      L’É­tat des Sei­gneurs Capi­ta­listes, dont la démo­cra­tie droit­del­hom­miste est la base poli­tique, l’ a recon­nue comme telle dans la pro­cla­ma­tion uni­ver­selle et uro­péenne des droits de l’homme bobo.

      Mais ces beaux droits, bobo ne les a pas créés. C’est QUE le pro­duit du capi­ta­lisme dans SON évo­lu­tion, à détruire les anciennes entraves poli­tiques, reli­gieuses et morales. 
      Capi­tal ne fai­sait que confir­mer sa propre ori­gine et son propre fon­de­ment en pro­cla­mant les droits de l’homme bobo.
      Et bobo applau­dit (avec Bau­druche), alors que c’est le juif qui est vrai­ment libre de vivre sa foi !
      Et le Sei­gneur Capitaliste !

      C’est l’in­té­rêt de rem­plir Cad­die qui tient unis
      les benêts, dont le seul lien réel est donc consti­tué par la vie civile et non par la vie poli­tique (et évi­dem­ment pas reli­gieuse). Là est le qui­pro­quo de loto­crasse, ce super­sti­tieux politique. 

      Réponse
      • Philippe

        Alain Soral disait il y a quelques temps, pour faire court, qu’E­tienne Chouard avait de bonnes idées mais qu’il avait le défaut d’être gentil.
        Yeti.….……c’est tout l’inverse.

        Réponse
        • Yéti

          Le pro­ces­sus de « réi­fi­ca­tion » révo­lu­tion­naire prend néces­sai­re­ment la forme d’une haine

          Typi­que­ment les révo­lu­tions anti-coloniales.
          Ce qui fera dire à Gode­miches que « Comme avec Mao, nous pren­drons le pou­voir par les cam­pagnes souchiennes »
          Sou­chien des champs face à Glo­bal­State et ses hordes de colons béton­neurs encen­sées par shi­teux de gôôôche.
          La haine se dépasse après la révo­lu­tion (Bona­parte et ses récon­ci­lia­tions), mais il faut d’a­bord sup­pri­mer les méca­nismes qui main­tiennent les anciens besoin en foin du veau, ET POUR CELA, il faut qu’il ait besoin de sup­pri­mer ces méca­nismes. Racisme contre consumérisme.

          Ce qui carac­té­rise le monde de bobo, c’est le tabou Cad­die inté­rio­ri­sé depuis la mater­nelle et ses « Nikes comme les copains » ; La consom­ma­tion défi­nit bobo, la pau­vre­té le déclasse. Tabou furoncle inex­pug­nable sans le bis­tou­ri. Oppri­mer les Sei­gneurs Capi­ta­listes et leurs valets gôôô­chistes est incontournable.

          Le tra­vail « phy­sique » n’est plus une oppres­sion pour la majo­ri­té du trou­peau, les pro­lé­taires de Marx vivent doré­na­vant comme ses bour­geois, sa classe révo­lu­tion­naire morte.
          Alors La Machine Capi­ta­liste ins­taurent de nou­veaux besoins (la ver­ro­te­rie qui sonne le loto­crasse) AFIN de cacher d’AUTRES besoins, afin de ne pas perdre sa base de domi­na­tion, le temps du sala­riat. Ce qui fait de loto­crasse, la pleur­ni­cheuse au veau d’Or mon­dia­liste sans-fron­tière, un suppôt.

          Appau­vris­se­ment et Divide et Impe­ra mel­ting-potes pour reboos­ter l’en­doc­tri­ne­ment de Cad­die égoïste (la Suisse riche, et l’Is­lande mono-eth­nique sont plus révo­lu­tion­naires). Mon cad­die face aux « Autres » pul­lu­lant, pas comme moi, et plus pauvres.

          Le nou­veau besoin futur de l’Être contre l’A­voir sera la mort de la Mort et l’Es­pace Vital, menaces mor­telles à l’au­to­ri­té ration­nelle capitaliste.

          « L’a­vion loto­crasse a cra­shé, le pilote n’a pas eu la majorité »

          Réponse
          • Eliade Guy

            Je connais mal mais je lis :
            « La haine se dépasse après la révo­lu­tion (Bona­parte et ses récon­ci­lia­tions), mais il faut d’abord sup­pri­mer les méca­nismes qui main­tiennent les anciens besoin en foin du veau, ET POUR CELA, il faut qu’il ait besoin de sup­pri­mer ces mécanismes. »
            Bona­parte est bien le fos­soyeur de la Révo­lu­tion avec son ali­bi de sau­ve­garde nationale.
            Par ailleurs de ce que j’ en sais je ne vois pas un « petit peuple » hai­neux mais tan­tôt en légi­time colère et tan­tôt rigo­lant bien .. donc dans un cas comme dans l’ autre pas de haine.
            Pen­dant la guerre d’ Espagne pas de haine non plus … mais une sexua­li­té res­pec­tueuse entre femme et homme. Krons­tadt pareil beau­coup de sexe … Mai 68 idem … beau­coup de fêtes … jamais de haine .… l’ insur­rec­tion est joyeuse pas haineuse

          • Eliade Guy

            Yeti connais­sez vous cette phrase de Baudelaire :
            En effet, la haine est une liqueur pré­cieuse, un poi­son plus cher que celui des Bor­gia, — car il est fait avec notre sang, notre san­té, notre som­meil et les deux tiers de notre amour ! Il faut en être avare !

            Je ne don­ne­rais pas les deux tiers de mon Amour aux hommes de pouvoir.
            Reli­sez aus­si Albert Cos­se­ry La Vio­lence et La déri­sion où l’ on voit que la haine glo­ri­fie et rend mythique le pou­voir .. et dans son livre il s’ éver­tue à moquer le pou­voir .. ce qui est plus fort à mon goût
            G

          • Eliade Guy

            Yéti vous devriez aller au Tibet … y a Tin­tin et du bon Shit … le blanc tibé­tain ça s’ appe­lait parce qu’ il moi­sis­sait dans des caves … très bon au demeu­rant … l’ ennui avec les pro­vos du syn­di­ca­lisme révo­lu­tion­naire de Sorel c’ est qu’ ils ne sou­haitent et espèrent qu’ une chose la trique (la grande ou la petite) d’ un Mussolini
            Vous êtes de ceux là Yéti … le vrai Yéti a sau­vé le petit gar­çon ami de Tin­tin dont j’ oublie le nom
            Le cœur de la bête … mal­heu­reu­se­ment vous n’ êtes pas une bête donc vous n’ avez pas de cœur CQFD Mort de Rire
            ( ah oui Tchang )
            Et puis il n’ y a que la pseu­do-elite qui ait peur de la lotocrassie

      • Eliade Guy

        Je pousse par­fois un peu de lyrisme .. je m’ en excuse ..
        mais ne jouons pas à la « met-en-psy­chose » d’ un Géva­riste hai­neux (comme dirait Lacan)

        Réponse
      • Eliade Guy

        je lis :
        La base poli­tique de la sto­cho­cra­tie athé­nienne, c’était l’esclavage …
        La base poli­tique de la démo­cra­tie représentative,
        c’est la socié­té bobo, l’homme droit­del­hom­mis­te­ment libre,
        qui n’est rat­ta­ché à autrui que par l’intérêt mar­chand et de la néces­si­té natu­relle de bai­ser, anar­chistes besoin égoïste et besoin égoïste d’autrui.
        L’État des Sei­gneurs Capi­ta­listes, dont la démo­cra­tie droit­del­hom­miste est la base poli­tique, l’ a recon­nue comme telle dans la pro­cla­ma­tion uni­ver­selle et uro­péenne des droits de l’homme bobo.

        C’ est vrai … mais dit comme ça vous faites le dik­ta­teur et glo­ri­fiez ou mythi­fiez le pou­voir au lieu de le ridi­cu­li­ser … Ça donne envie d’ être un Sai­gneurs Capi­ta­listes … contre le crime vous prô­nez la haine et bien vous per­drez sur tous les tableaux … vous aurez juste ejaculé !!

        Réponse
        • Yéti

          Quel crime ? Le péché ?

          Ridi­cu­li­ser le pou­voir est affaire du libé­ral, avec son idiot utile le gôôô­chiste … Décons­truc­tion, déva­lo­ri­sa­tion de la poli­tique, de l’État, de la com­mu­nau­té et ses valeurs rem­pla­cée par le droit et ses lobbies.

          Bien sûr que dea­ler et rap­peur esclave de bar­casse rêve d’être Sei­gneur, du moins être à son ser­vice comme dans Intou­chables, sa Masé­ra­ti sa belle sdb, ses putes, son yacht, et sou­chien le trouillard et fai­gnant, vous avez sur­ement aimé le film !

          Réponse
          • Eliade Guy

            je ne parles pas de ce ridi­cule là .. je parles du dédain .. orientale ..
            (il est riche .. le pauvre) (c’ est un homme de pou­voir .. ô merde .. il ne baise que des esclaves)
            En effet la déva­lo­ri­sa­tion que vous sem­blez dénon­cer n’ est qu’ un spec­tacle dont la téléo­lo­gie n’ est que « cha­cun pour soi et Dieu pour tous »
            Or : « j’ ai dit, et le répète, que le genre humain est Dieu, les aris­to­crates sont des athées. » Ana­char­sis Cloots La répu­blique du genre humain.
            Il y a déva­lo­ri­sa­tion du poli­tique et dédain, constat de leur folie.

          • Eliade Guy

            le gôôô­chiste .. est un agent des RG

    • Bertrand

      J’ai lu il y a quelque temps, dans un autre article publié ici même, des cri­tiques à l’é­gard d’E­tienne Chouard, et des gen­tils virus, les accu­sant de sou­mettre des com­men­taires un peu par­tout, qua­li­fiés d’ « inter­ven­tions intempestives ».
      (source : http://​www​.libe​ra​tion​.fr/​p​o​l​i​t​i​q​u​e​s​/​2​0​1​4​/​1​1​/​1​3​/​u​n​e​-​a​s​s​e​m​b​l​e​e​-​t​i​r​e​e​-​a​u​-​s​o​r​t​_​1​1​4​2​113)

      Aus­si, je m’in­ter­roge quant au bien fon­dé de votre inter­ven­tion, cher Yéti.

      J’ai ten­té de lire. Jus­qu’au bout.
      J’ai échoué.

      Ne le pre­nez pas mal, mais vous êtes extrê­me­ment désa­gréable à lire. Si vous avez une cri­tique à for­mu­ler, faites-la sim­ple­ment et non sur ce ton satis­fait et cryp­té à sou­hait. Mer­ci d’avance.

      Réponse
      • Yéti

        Article « Chouard est-il un gourou ? »
        Des his­toires drôles, plus facile à lire

        « Pour faire de la limace benête pous­seuse de cad­die un hoplite sto­cho­cra­tique, retrem­per la d’a­bord dans sa pisse, pour la rafer­mir, puis léga­li­ser l’es­cla­vage des ennemis »

        Réponse
    • Eliade Guy

      Yéti pour­quoi tant de néo­lo­gisme dans vos textes « poé­tiques » … est ce que cela serait tirer vers le haut votre style que de dire les choses autrement.
      par exemple quand vous dites :
      Le pro­ces­sus de « réi­fi­ca­tion » révo­lu­tion­naire prend néces­sai­re­ment la forme d’une haine.
      Je peux citer
      « La vic­toire sera à ceux qui auront su faire le désordre sans l’ aimer » Raoul Vanei­gem .. et bien sur j’ entends très fort désordre et sans l’ aimer.
      Le pro­ces­sus de dé-réi­fi­ca­tion se pose mieux dans la réa­li­sa­tion des dési­rs humains et de la vie .. que dans le « PARTI de La Mort »
      Il est plus de conscience dans la ten­dresse du désir que dans la haine du par­ti de la mort. Face aux par­tis de la mort nous pou­vons oppo­sé d’ une manière intran­si­geante, pour­quoi pas drôle la force de nos dési­rs de vie
      « Il n’ y a que les plai­sirs ou la mort » encore raoul Vaneigem.
      Mais vous me direz que votre prose face au nov­langue ne fait que se défendre et que c’ est ain­si une façon de s’ expri­mer plus enten­dable … certes mais il y a une tra­di­tion des concepts vers la quelle vous pour­riez (c’ est une sug­ges­tion natu­rel­le­ment) vous recen­trer c’ est celle des Mar­xiens de la Théo­rie Cri­tique et autres mou­vances … je peux vous don­ner des liens en MP
      Sinon tout le monde risque de n’ entendre qu’ un gôô­chisme de plus …
      IS NOT DEAD … je plaisante

      Réponse
      • Eliade Guy

        ëtre sur les ter­rains où per­sonne ne nous attend avec Joie , vio­lence du vivant, Amour, dis­cer­ne­ment et bien­veillance c’ est je crois ce que MONSIEUR CHOUARD avec quelques uns (aux­quels je me joins) FAIT.

        IS NOT DEAD

        Réponse
        • Eliade Guy

          IS = Inter­na­tio­nale Situationiste

          Réponse
      • Yéti

        Mar­xien … Ellul par exemple ?

        « Le plus haut point de rup­ture envers cette socié­té tech­ni­cienne, l’attitude vrai­ment révo­lu­tion­naire, serait l’attitude de contem­pla­tion au lieu de l’agitation frénétique »

        Gen­til idiot utile … 

        Je pré­fère Maur­ras dans le genre chrétien :

        « Si l’homme a des canines, il faut en assu­rer le bon usage, non les limer » 

        « Nous sommes natio­na­listes par consé­quence nous avons l’es­prit social. »

        Et Lin­ko­la dans le genre écolo :

        « Que faire, quand un navire trans­por­tant des cen­taines de pas­sa­gers cha­vire brus­que­ment et qu’ il n’ y a qu’ un seul canot de sau­ve­tage ? Lorsque la cha­loupe est pleine, ceux qui haïssent la vie vont essayer de le char­ger avec plus de nau­fra­gés et de cou­ler tout le monde. Ceux qui aiment et res­pectent la vie pren­dront la hache de bord et tran­che­ront les mains sup­plé­men­taires qui essayent de s’ac­cro­cher au bastingage. » 

        Réponse
        • Eliade Guy

          euh non Cri­tique de la Valeur plu­tôt Robert Kurz
          vhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Kurz

          ou temps cri­tiques free fr

          Réponse
          • Yéti

            Peut être à lire mais sur « la valeur » j’ai déjà sou­pé avec Marx (qui a pour­tant du style …) Et l’er­reur du mar­xiste est de n’être qua­si­ment qu’une variante du libé­ral (comme le loto­crasse), un peu plus de veau d’or pour le gueux, la fin du Capi­tal dans une crise escha­to­lo­gique, crise bar­bare, fin de la démo­cra­tie, capi­ta­lisme abso­lu et … gna … gna … 

            La vraie idéo­lo­gie n’est pas économique.

            Je le lirais peut être quand je serai chef de camp de réédu­ca­tion agri­cole pour bobo de gôôôche condam­nés pour pos­ses­sion illé­gale d’iped18 où four­ni­ture de Nike à mineurs.

            Un peu de Marx …

            « L’argent, c’est l’es­sence sépa­rée de l’homme, de son tra­vail, de son exis­tence ; et cette essence étran­gère le domine et il l’a­dore. Le dieu des Juifs s’est sécu­la­ri­sé et est deve­nu le dieu mon­dial. Le change, voi­là le vrai dieu du Juif. »

            « La pen­sée unique a dépouillé de leur auréole toutes les acti­vi­tés tenues jusqu’ici pour véné­rables et consi­dé­rées avec une pié­té mêlée de crainte. Elle a trans­for­mé le méde­cin, le juriste, le prêtre, le poète, l’homme de science, en rési­dus, à n’être plus qu’un rouage de l’humanité . »

            “ Mais la forme valeur et le rap­port de valeur des pro­duits du tra­vail n’ont abso­lu­ment rien à faire avec leur nature phy­sique. C’est seule­ment un rap­port social déter­mi­né des hommes entre eux qui revêt ici pour eux la forme fan­tas­tique d’un rap­port des choses entre elles. Pour trou­ver une ana­lo­gie à ce phé­no­mène, il faut la cher­cher dans la région nua­geuse du monde reli­gieux. Là les pro­duits du cer­veau humain ont l’as­pect d’êtres indé­pen­dants, doués de corps par­ti­cu­liers, en com­mu­ni­ca­tion avec les hommes et entre eux. Il en est de même des pro­duits de la main de l’homme dans le monde mar­chand. C’est ce qu’on peut nom­mer le féti­chisme atta­ché aux pro­duits du tra­vail, dès qu’ils se pré­sentent comme des mar­chan­dises, féti­chisme insé­pa­rable de ce mode de production.”

          • Eliade Guy

            L’exigence d’une cri­tique qui soit une uto­pie toute prête que l’on peut ache­ter ou laisser
            comme dans un super­mar­ché, attire cette fois encore, sans le vou­loir, l’attention sur le rapport
            interne entre l’utopie et la forme mar­chande. Voi­là pour­quoi, quand il est ques­tion de
            dépas­se­ment du capi­ta­lisme et du pas­sage à une autre socié­té, il faut reve­nir à nou­veau sur le
            carac­tère non uto­pique de la théo­rie et de la thèse mar­xiste, qui disent que nous vivons
            aujourd’hui, en réa­li­té, au beau milieu d’une uto­pie néga­tive réa­li­sée, qui n’est autre que le

            capi­ta­lisme aux dimen­sions du sys­tème mon­dial. Ou com­ment appe­ler autre­ment le fait que, dans
            ce sys­tème, les indi­vi­dus deviennent « uni­di­men­sion­nels » (Her­bert Mar­cuse) par la « contrainte
            silen­cieuse des condi­tions » (Marx) ain­si que par la force publique et qu’ils soient obli­gés de
            s’appliquer, à eux-mêmes, les lois aveugles du sys­tème ? L’ « homme nou­veau » fut dès le début
            un pos­tu­lat d’une nou­velle forme de domi­na­tion objec­ti­vée. L’obsession d’un « maté­riel humain
            idéa­le­ment » contrô­lé, lui aus­si assu­jet­ti inté­rieu­re­ment à une fin en soi abs­traite présupposée,
            fai­sait déjà par­tie des toute pre­mières idées de la ratio­na­li­té capi­ta­liste. On sait aujourd’hui que,
            qua­si­ment chaque mois et chaque semaine, le tota­li­ta­risme de mar­ché réclame l’ « homme
            nou­veau », un homme entiè­re­ment mal­léable et se mode­lant lui-même selon les impé­ra­tifs du
            marché.

            Dit autre­ment : nous sommes anthro­po­lo­gi­que­ment bai­sé … alors régle numé­ro un : Ecrire notre consti­tu­tion et faire société

          • Eliade Guy

            Un peu de coeur Mr Yéti Soral .. fau­dra t il vous prendre par les affects ?

        • 222

          et d’autres feront en sorte, tout sim­ple­ment, que cer­tains s’en sortent, dussent-ils y res­ter eux-mêmes, dussent-ils cou­per les mains de ceux qui sous cou­vert de puis­sance et de noto­rié­té vou­draient sau­ver leur peau et non celle des inno­cents… pour en reve­nir à la fameuse chaloupe

          Réponse
          • Eliade Guy

            222 .. c’ est mieux que 666 .. non ? 🙂
            Bravo

  3. Saint-Jarre Claude

    Titre : hors sujet mais pas tant que ça en a l’air. 🙂
    C’est Pla­ton je crois et ce pour­rait être Ovide , qui disait que lorsqu’on fait l’amour, il importe de faire la théo­rie de l’amour. Nous fai­sons de la consti­tu­tion et de la théo­rie de la consti­tu­tion. Dans celle-ci, il y a une pra­tique de la consti­tu­tion. C’est un va-et-vient.
    Gré­go­ry Bate­son, racon­tait tou­jours des his­toires ; il cher­chait la dif­fé­rence qui apporte une dif­fé­rence, il recher­chait le « pat­tern » qui relie. Lui et ses émules ont fon­dé l’école de Palo Alto. Par­ti­cu­liè­re­ment avec Watz­la­wick, il y a eu des écrits por­tant sur la réa­li­té de la réa­li­té, la com­mu­ni­ca­tion sur la com­mu­ni­ca­tion, appe­lée aus­si la méta­com­mu­ni­ca­tion. Fai­sons-nous de la méta­cons­ti­tu­tion. Il semble bien que oui.
    Dans le livre La réa­li­té de la réa­li­té, Wat­zal­wick, éla­bore sur le para­doxe de la com­mu­ni­ca­tioin, sur le fonc­tion­ne­ment géné­ral de l’esprit,- une écologie‑, et dis­tingue une réa­li­té de pre­mier ordre « expé­ri­men­table, répli­cable et véri­fiable » d’une réa­li­té de second ordre conven­tion­nelle. La réa­li­té de pre­mier ordre ne dit rien de la signi­fi­ca­tion ni de la valeur de son conte­nu. Par exemple, un tout petit enfant peut per­ce­voir un feu rouge comme l’adulte sans pour autant savoir qu’il signi­fie : « Ne tra­ver­sez pas ». La plan C nous fait réa­li­ser que la Consti­tu­tion est un feu vert qui signi­fie « Pas­sez » et que nous pou­vons chan­ger la cou­leur à volonté.
    Bate­son a intro­duit une réflexion sys­té­mique qui ne veut pas iso­ler l’étude de la mala­die de manière iso­lée mais pose la ques­tion des inter­ac­tions avec l’environnement. Si on fait une trans­po­si­tion, notre étude de la consti­tu­tion ne se fait pas de manière iso­lée mais se fait en inter­ac­tion avec l’environnement. Dans le livre Vers une éco­lo­gie de l’esprit, il éta­blit des limites de la conscience en la com­pa­rant à un ice­berg dont seul le pic est visible et dont la plus grande par­tie se cache sous la sur­face. Le docu­ment s’intitulant Consti­tu­tion est un ice­berg dont la par­tie cachée est immense et que nous explorons.
    En lisant sur le sujet, il y est ques­tion du « rythme des chan­ge­ments impo­sés par l’environnement » et cela m’a fait pen­ser aux tra­vaux de Pri­go­gine, sur les fluc­tua­tions, qui s’apparente à ce que je connais de la théo­rie du chaos : un petit chan­ge­ment peut en pro­vo­quer un gros. Voir : http://​www​.sys​te​mique​.com/​l​a​-​s​y​s​t​e​m​i​q​u​e​/​e​c​o​l​e​s​-​d​e​-​p​e​n​s​e​e​/​l​e​s​-​s​o​u​r​c​e​s​/​e​c​o​l​e​-​d​e​-​p​a​l​o​-​a​l​t​o​-​q​u​e​l​s​-​a​p​p​o​r​t​s​.​h​tml

    De l’école de Palo Alto, je passe donc à Ilya Pri­go­gine, dont l’étude des struc­tures dis­si­pa­tives montre la réver­si­bi­li­té des phé­no­mènes. Donc, les Anti­cons­ti­tu­tions, sont réver­sibles ! http://​www​.matie​re​vo​lu​tion​.fr/​s​p​i​p​.​p​h​p​?​a​r​t​i​c​l​e​446
    Dans ce vidéo Ain­si parle Ilya Pri­go­gine, je sens de l’espérance. La fluc­tua­tion que nous fai­sons en par­lant et co-écri­vant des Consti­tu­tions, peut entraî­ner une modi­fi­ca­tion des phénomènes.
    http://www.canal‑u.tv/video/cerimes/ainsi_parle_ilya_prigogine.12870

    Réponse
  4. Saint-Jarre Claude

    Rire poli­tique
    Le phi­lo­sophe qué­bé­cois André Moreau a fait la sug­ges­tion d’al­ler au Par­le­ment rire des poli­ti­ciens qui sortent de l’é­di­fice. Il n’y a jamais eu de suite à cette pro­po­si­tion ; ; le cou­rage et l’au­dace ont man­qué. Mais l’i­dée est bonne !

    Réponse
  5. Saint-Jarre Claude

    Debout !
    Au lever, ce matin, une nou­velle idée : écrire ensemble en ate­liers consti­tuants, la Consti­tu­tion d’un gou­ver­ne­ment mondial,avant qu’il ne se réa­lise, pour expri­mer notre volonté.
    L.ONU, date de 1945 et 193 pays la consti­tuent. C’est une cel­lule seule­ment du pro­chain gou­ver­ne­ment mondial.
    Nous pou­vons déjà nous ins­pi­rer de notre créa­ti­vi­té en plus des Consti­tu­tions de la Grèce antique et de l’I­ro­quoise, jeune de plu­sieurs siècles.
    Antho­ny Judge a fait une ency­clo­pé­die des pro­blèmes et poten­tiels mon­diaux qui peut nour­rir le cerveau.
    http://​www​.uia​.be/​f​a​/​r​e​v​i​e​w​/​e​n​c​y​c​l​o​p​e​d​i​e​-​d​e​s​-​p​r​o​b​l​e​m​e​s​-​m​o​n​d​i​a​u​x​-​e​t​-​d​u​-​p​o​t​e​n​t​i​e​l​-​i​n​f​o​r​m​e​r​-​e​t​-​s​i​n​f​o​r​mer
    Le mon­dia­lisme est une phi­lo­so­phie, écri­vait André Moreau dans son livre de 1980 : Le génie est une fête. Il y a une édu­ca­tion civique mon­diale à faire et la femme est appe­lée à y jouer un rôle primordial.
    Allez, bonne journée !

    Réponse
    • Saint-Jarre Claude

      J’ai oublié de dire que nous pou­vons aus­si nous ins­pi­rer des Consti­tu­tions du Véné­zué­la et de l’Équateur.

      Réponse
      • Ana Sailland

        On doit même pou­voir faire mieux … si on nous laisse faire …

        Réponse
        • Saint-Jarre Claude

          Je crois qu’il faut expri­mer notre volon­té  » comme si nous étions libres »… pour s’a­per­ce­voir après l’a­voir expri­mée, que nous sommes effec­ti­ve­ment libres:0)

          Réponse
  6. Yéti

    « Alain Soral est à gauche ! » Le lotoführer 

    Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! 

    Bonne chance pour expli­quer aux bobos la « Phi­lo­so­phie de la Vie » nietz­schéenne, réin­car­née dans la gôôôche libé­rale liber­taire, et qui trou­ve­ra sa méta­phy­sique ultime dans le trans­hu­ma­nisme stinérien …

    http://​www​.ega​li​tee​tre​con​ci​lia​tion​.fr/​A​l​a​i​n​-​S​o​r​a​l​-​e​s​t​-​a​-​g​a​u​c​h​e​-​l​e​-​m​o​t​-​d​-​E​t​i​e​n​n​e​-​C​h​o​u​a​r​d​-​q​u​i​-​t​r​o​u​b​l​e​-​l​e​s​-​j​o​u​r​n​a​l​i​s​t​e​s​-​2​9​1​7​9​.​h​tml

    Réponse
    • Yéti

      Une erreur de Chouard est de croire que la révo­lu­tion se fait sans haine.
      Le pit­bull de Pathos et le com­pa­gnon indis­pen­sable du vir­tuose de Logos.
      Mais la haine sur­git de la mort du Cad­die, de la guerre, du res­sen­ti­ment, phé­no­mènes très très loin de la ban­lieue HQE où du Car­rouf de bobo le shi­teux de gôôôche.

      Réponse
  7. Oli

    En sui­vant le lien de Yéti don­né en com­men­taire « le 15 novembre 2014 at 14:19 », je suis ensuite tom­bé sur ce site belge, fort intéressant :

    http://​www​.dede​fen​sa​.org/​a​r​t​i​c​l​e​-​n​o​t​e​s​_​s​u​r​_​l​a​_​p​r​o​x​i​m​i​t​_​d​u​_​m​a​l​_​d​d​e​c​r​i​s​i​s​_​0​4​_​0​1​_​2​0​1​3​.​h​tml

    J’ai lu plu­sieurs articles de ce site, et de nom­breuses idées m’y semblent très per­ti­nentes, ain­si que des ques­tions fon­da­men­tales, qui me semblent man­quer à ce blog et à la démarche démocratique.

    Je fais essayer de faire un résu­mé des grandes lignes que ça m’inspire.

    On peut clai­re­ment dire aujourd’­hui que de nom­breuses per­sonnes sont condi­tion­nées. Les causes ? Les médias qui dif­fusent la pen­sée domi­nante, voire un cer­tain récit du monde, une réa­li­té indé­pen­dante qui ne cor­res­pond pas à notre réa­li­té, ain­si qu’une façon de se com­por­ter bien pré­cise. L’é­cole, qui apprend la pas­si­vi­té et la sou­mis­sion, et ne trans­met plus vrai­ment la véri­table his­toire de nos racines. L’hé­ri­tage des siècles pas­sés, avec notam­ment l’hé­ri­tage de la pen­sée froide et car­té­sienne, qui a évin­cé la pen­sée intui­tive, ain­si que l’i­ma­gi­na­tion, et aus­si les sen­ti­ments, au pro­fit de la rai­son. La dégra­da­tion des valeurs qui régissent la socié­té et le confor­misme, qui font que la plu­part des gens s’adaptent par peur du rejet ou pour sur­vivre et imitent les com­por­te­ments déviants. Le poids de tout ceci ne nous per­met plus de pen­ser cor­rec­te­ment. De nom­breuses per­sonnes ne par­viennent même plus à pen­ser SANS éco­no­mie, ou SANS poli­tique, ou encore SANS consom­ma­tion, alors que l’économie, la poli­tique et la consom­ma­tion n’ont pas tou­jours fait par­tie de notre His­toire. La pen­sée est comme prise au piège, le condi­tion­ne­ment exté­rieur a été inté­rio­ri­sé et on pense AVEC nos chaînes.

    Com­ment dès lors espé­rer que ces per­sonnes puissent déci­der à nou­veau de leur vie et de leur des­tin, quand ce condi­tion­ne­ment inté­rieur les y a fait renoncer ?

    Pour moi, la cause des causes n’est pas juri­dique, elle est au cœur de notre com­por­te­ment. Et tant qu’on ne s’interrogera pas sur notre com­por­te­ment, on pour­ra tou­jours sou­hai­ter ou écrire ce que l’on veut, on répé­te­ra les mêmes erreurs.

    Qu’est-ce qui cloche donc dans notre comportement ? 

    On ne s’interroge plus sur le bien et le mal. Voi­là ce qui cloche en pre­mier. Un enfant de sept ans com­prend que c’est mal de voler ou de men­tir ou de gar­der tout pour lui. Mais les adultes de notre monde ne le com­prennent plus. Com­ment dès lors espé­rer tirer de tout cela une socié­té viable, où il fait bon vivre ? On le sait pour­tant tous, le men­songe, la cor­rup­tion et la vio­lence nous choquent, mais plus per­sonne n’ose pro­non­cer le mot. Or, cette réflexion sur le bien et le mal me semble indis­pen­sable pour don­ner un cadre et des repères à cha­cun, il me semble bien que c’est (encore ?) de cette façon que l’on éduque nos enfants… Qui aurait l’idée de les encou­ra­ger à voler, men­tir ou tuer ? 

    On ne s’interroge plus non plus sur le sens de la vie. L’homme ration­nel du 21ème siècle n’a plus besoin d’apprendre ni de se poser des ques­tions car il sait tout, il a tout com­pris des prin­cipes de l’univers qui le régissent, au point qu’il se per­met de tou­cher l’ADN et de modi­fier son cli­mat. Est-ce qu’on peut réel­le­ment par­ler de « rai­son » à ce stade ? Car ça m’apparait plu­tôt comme de l’ignorance crasse, ou de la pure folie. Qu’est-ce qui nous dif­fé­ren­cie des anciennes civi­li­sa­tions ? Nous ne nous posons plus aucune ques­tion d’ordre méta­phy­sique. Nous avons réglé la ques­tion avec l’irm et le micro­scope, nous sommes de la chair, des neu­rones et du sang, un paquet de molé­cules, et il ne nous reste plus qu’à tra­vailler, consom­mer et faire du busi­ness, à quoi pour­rait donc ser­vir d’autre ce paquet de matière ? Plus per­sonne ne se demande si nous ne sommes pas autre chose en plus, ni ce qu’on fout là. Il n’y a plus de sens à don­ner à sa vie autre que celui de l’accumulation de biens. Les anciennes civi­li­sa­tions ont appor­té leurs réponses à ces ques­tions méta­phy­siques, à leur rap­port à la vie et à la terre. Nous nous ren­dons copie blanche. Et j’ai même envie de dire, peu importe que leurs réponses aient été fausses, ou cor­rectes, l’important, c’est que cette démarche leur a fait inclure dans leur rai­son­ne­ment le ques­tion­ne­ment méta­phy­sique, et par consé­quent, faire preuve d’humilité dans la plu­part des situa­tions ET d’intelligence, de celle qui per­met de RELIER les savoirs entre eux et de les insé­rer dans un grand tout. Nos savoirs à nous sont tous épar­pillés, aucune pas­se­relle, ou si peu, entre les uns et les autres, et sur­tout, aucun lien à l’ensemble qu’ils forment, nous inclus… Com­ment dès lors pou­voir pen­ser cor­rec­te­ment un monde ? Ain­si que des règles pour vivre cor­rec­te­ment ensemble ? Et com­ment dès lors espé­rer des hommes qui res­pec­te­ront leur environnement ?

    La der­nière chose que j’ai envie d’ajouter, c’est cette pro­pen­sion à vou­loir résoudre de manière ration­nelle des pro­blèmes qui ne le sont pas. Car c’est jus­te­ment l’usage exclu­sif de notre rai­son qui nous a menés là où nous sommes aujourd’hui. Qu’est-ce qu’on retrouve dans l’économie, la poli­tique, le mana­ge­ment, les dérives de l’agro-alimentaire et des tech­niques, sinon cette rai­son froide direc­te­ment appli­quée à la vie ? Toutes les règles de notre socié­té sont actuel­le­ment façon­nées par cette rai­son, qui a fini par évin­cer l’importance de l’imagination, de la sen­si­bi­li­té, de l’altruisme et de l’intuition dans nos vies, ain­si que la vraie rai­son elle-même par la même occa­sion, celle qui se nour­rit de tous ces élé­ments, et qui nous per­met de mener une réflexion un peu plus cor­recte et juste, un peu plus adap­té à soi-même, aux autres et à ce qui nous entoure. Notre rai­son est fixée en per­ma­nence sur la matière, le pal­pable, le quan­ti­fiable, ce qu’on peut expli­quer et démon­trer, quand c’est jus­te­ment l’autre par­tie de la réa­li­té qui nous manque cruellement…

    Je me rends compte que j’ai fait un post très long… Est-ce qu’au moins ça vous parle, ou est-ce que je suis le seul à me dire que notre pro­blème est pré­ci­sé­ment là ?

    Réponse
    • Yéti

      Votre idée se résume par :

      « Le but de l’éducation est d’apprendre à aimer et à haïr ce qu’il convient d’aimer et de haïr » Aristote 

      « Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais de juge­ment de valeur radi­ca­le­ment nou­veau dans l’histoire de l’humanité »
      C.S Lewis

      « Il n’y a pas de vision du monde inno­cente » Lukacs

      Seule­ment pour faire sor­tir le veau du pré, n’existent que la séche­resse, le loup, où un besoin impé­rieux qui le détourne de son broutage.

      Le révo­lu­tion­naire cherche ce besoin impé­rieux, qui sub­sé­quem­ment, sort le veau du pré … Le veau n’en sort pas volontairement …

      Après l’i­déo­lo­gie va du pes­si­misme héroïque à la sainteté … 

      Loto­cras­sie pour faire quoi ? Par qui ?

      Réponse
      • Mic El

        En ce qui concerne l’é­du­ca­tion, « apprendre à aimer ce qu’il convient d’aimer » c’est admettre que la sub­jec­ti­vi­té ait le devoir et le pou­voir de s’im­po­ser comme guide pour ceux qu’elle juge ‘sans édu­ca­tion’; qui le sont par­fois. Il convient de remar­quer que cela consiste à impo­ser un choix sub­jec­tif du ‘bien’. Ne devrait on pas alors poser comme préa­lable la créa­tion d’un consen­sus moral ? et com­ment y arri­ver, si on ne veut pas retom­ber dans les injonc­tions théo­cra­tiques de ce ‘bien’?

        …Seule­ment « faire sor­tir le veau du pré » n’est une injonc­tion accep­table que s’il s’a­git de son propre veau-même. Sinon c’est un viol. et quels argu­ment moraux, autre que théo­cra­tiques, avan­ce­riez vous Yéti pour jus­ti­fier le viol!!? parce qu’un besoin impé­rieux pour autrui… je doute.

        Réponse
    • Eliade Guy

      je lis de Oli :
      On ne s’interroge plus sur le bien et le mal. Voi­là ce qui cloche en pre­mier. Un enfant de sept ans com­prend que c’est mal de voler ou de men­tir ou de gar­der tout pour lui. Mais les adultes de notre monde ne le com­prennent plus. Com­ment dès lors espé­rer tirer de tout cela une socié­té viable, où il fait bon vivre ?
      Voi­là typi­que­ment l’ inver­sion que vous sou­hai­tez dénon­cer en terme d’ alié­na­tion : quand on cherche et trouve le com­ment « bon vivre », on ne se pose plus là ques­tion du bien et du mal … prendre la pomme où elle est .. et de même pour Yéti … vous faites une erreur majeure … en répan­dant l’ idée d’ une révo­lu­tion de la haine … il n’ y a pas de révo­lu­tion de la HAINE ou dans la HAINE … on ne peut pas répondre à l’ enne­mi avec ses armes .. il est trop armé … l’ insur­rec­tion doit être joyeu­se­ment déterminée/imperturbable/invincible sur le ter­rain de la Vie .. de l’ iro­nie et éven­tuel­le­ment du sar­casme .. mais pas de la HAINE … la HAINE dans ce cas est réactionnaire
      Même dans une révo­lu­tion de fusils comme la pseu­do-sovié­tique … le révo­lu­tion­naire tire dans la joie et dans la compassion
      Si vous haïs­sez votre enne­mi vous lui faites cré­dit de la haine qu’ il a pour vous

      Réponse
      • 222

         »Si vous haïs­sez votre enne­mi vous lui faites cré­dit de la haine qu’il a pour vous »… excellent… comme autrui n’a pas besoin non plus de vous haïr pour en arri­ver à quelque extré­mi­té que ce soit à votre encontre, juste la néces­si­té, juste le pro­fit, juste son confort avant ou au détri­ment du vôtre, comme cet enne­mi pour nous n’est en défi­ni­tive qu’une façon de s’ex­pri­mer en même temps que cet indé­si­rable qu’il est ou ce para­site inutile et acca­pa­reur dont il faut se défaire au plus vite. Loi du Nombre contre loi du talion.

        Réponse
        • Yéti

          Ah ! Ah ! Ah !

          Fal­lait expli­quer ça aux gamins chouans mas­sa­crés, aux ukrai­niens affa­més, aux har­kis égor­gés … C’é­tait des révo­lu­tions avec la bon­té au cœur mais moins dans la praxis …
          Même les prêtres chré­tiens avaient leur tech­nique pleine de bon­té en fai­sant des démons­tra­tion gran­deur nature de l’en­fer aux indiens d’A­mé­rique du Sud …

          Le monde bisou­nours de bobo le shi­teux … le grand rem­pla­cé, fier de bais­ser son pan­ta­lon pour ne pas rece­voir de coup de pied au cul …

          La condi­tion d’une poli­tique est ennemi/ami.
          La condi­tion de l’État est une politique 

          La poli­tique de bobo est morte, ses états, ses nations, ses peuples avec.

          « Les russes, les indiens, ou les chi­nois d’aujourd’hui ont sin­cè­re­ment le sen­ti­ment d’appartenir à la même com­mu­nau­té eth­nique que leurs plus loin­tains ancêtres, on ne peut les convaincre qu’il en est autre­ment. Colo­ni­sant les uro­be­nêts, les afri­cains pour­ront dif­fi­ci­le­ment y croire … et l’in­di­vi­dua­lisme fini­ra par être le seul ancrage nor­ma­tif de la tota­li­té du trou­peau uro­be­nêt, à l’i­mage de son maître la vielle éprou­vette heu­ris­tique Mel­ting-potes du GlobalState » 
          Le Nomos de benêt

          Réponse
        • Eliade Guy

          Je vois votre objec­tion fort juste … mais alors peut-être pour­rait on dire .. nous n’ avons pas les mêmes valeurs lol .. et sur­tout il a « tout à perdre » et nous « tout à gagner » … et encore mieux nous sommes légi­times, eux non.
          En tout cas je ne crois pas que la haine soit productive.
          Je crois à ce que dénonce Albert Cos­se­ry dans La vio­lence et la déri­sion : … le gou­ver­neur avait pra­ti­que­ment dis­pa­ru de la scéne, et Taher venait d’ en faire un mar­tyr. D’ un bour­reau il avait fait une vic­time, un exemple glo­rieux de civisme et de sacri­fice pour les géné­ra­tions futures, per­pé­tuant ain­si l’ éter­nelle impos­ture. (fin de citation)

          Si on veut vaincre et mettre fin à l’ impos­ture ce n’ est pas en offrant à l’ his­toire le spec­tacle d’ une ter­reur hai­neuse. La colère est légi­time, la haine —> oui/non (veuillez rayer la men­tion inutile)

          Réponse
          • Eliade Guy

            légi­time Larousse : Qui a les qua­li­tés requises par la loi, le droit

            Nous avons le droit du gou­ver­ne­ment du peuple, par le peuple et pour le peuple

          • 222

            Oui, EG, c’est exac­te­ment ça, à savoir, ne pas confondre la haine (qui peut tou­jours débor­dée, sans limites aucunes) avec la colère (natu­relle, saine et justifiée).

          • Ana Sailland

            Fal­lait il s’at­tendre à ce que Larousse donne de légi­time une défi­ni­tion qui ne convien­drait pas à légal .….….

            Exemple :
            La révo­lu­tion peut être légi­time mais n’est jamais légale.

          • Eliade Guy

            La défi­ni­tion du larousse peut-être quand même bonne, n’ est il pas ?
            Car la loi existe dans un « para­digme » et le chan­ge­ment (de para­digme) consiste à prendre au pied de la lettre cer­tains énon­cés que l’ on sou­haite faire vivre . Exemple : gou­ver­ne­ment du peuple par le peuple et pour le bien (com­mun) de tous. Alors la loi c’ est nous .. non ?

          • Eliade Guy

            Puisque la france est une répu­blique indi­vi­sible alors la révo­lu­tion est légale ..

          • Ana Sailland

            Peut/Doit on clas­ser le dic­tion­naire (Larousse, Robert, ou autre) par­mi les ins­tru­ments du pouvoir ?

        • 222

          Tu me les gonfles, YÉTI, avec tes  »bobos » et tes redites, tu crois que je ne suis pas suf­fi­sam­ment conscient comme cela de la réa­li­té des choses ? Come on peut agir de la façon la plus prag­ma­tique qui soit, sans jamais plus com­mettre les sem­pi­ter­nelles erreurs ou se vau­trer dans ce paci­fisme des plus dépla­cé sans pour autant s’en réfé­rer constam­ment à la haine et à la ven­geance, juste être inflexible tout en étant juste, tu crois que cela est possible ?…

          Réponse
          • Yéti

            Non, pour benêt « c’est plié » comme dit Ray-Ban Rollex

            Benêt peut chan­ger de poli­tique pas d’His­toire, la démo­gra­phie c’est l’His­toire. Sa civi­li­sa­tion est morte. Seuls des bar­bares peuvent refon­der une civilisation.

            Bobo, le gôôô­chiste shi­teux, a créé sa socié­té mul­ti­cul­tu­relle sur le modèle amé­ri­cain, en pire (à cause des sou­schiens qui en Uro­land ont pas encore été massacrés) 

            Donc sur ce modèle l’é­co­no­mique se carac­té­rise par contrat social mini­mal (toute la caste le sait mais fait sem­blant que non), État mini­mal, qui n’est même plus une assu­rance, ghet­tos, ban­lieues riches bun­ké­ri­sées, etc … ET SURTOUT vision indi­vi­dua­liste qui ne peut être que le Cad­die, n’ayant pas de cause com­mune pos­sible autre (sauf à s’ex­pa­trier chez Daesh où au Don­bass pour les plus allumés)
            La super­struc­ture ren­force ain­si la struc­ture, et La Bau­druche applau­dit à ce coup de génie des Seigneurs.

            « Un abîme nous sépare de ceux qui se battent pour un bien-être maté­riel. » Ernst Jünger

          • Eliade Guy

            Yéti n’ a en fait (et il en parle) aucune dia­lec­tique qui est somme toute un outil de véri­té. Il se contente comme un bon Sora­lien de remuer la merde et en plus de dire « chou les mouches » … hé Yéti on ne veut pas de mouches et on se détourne de la merde parce que ça pue

          • Mic El

            Yet, je suis sou­vent d’ac­cord avec vos constats, mais je suis qua­si­ment sûr que nous n’a­vons pas les même croyances.…
            « Sa civi­li­sa­tion est morte. Seuls des bar­bares peuvent refon­der une civilisation. »

            -morte oui ! Quoi que son poten­tiel de chute semble croître à chaque renoncement…

            Mais de là à croire que des bar­bares puissent refon­der quoi que ce soit ! vous n’a­vez pas peur d’être encore plus naïf que moi!?

            Ques­tion de dia­lec­tique ! puisque pré­ci­sé­ment des bar­bares, qui par défi­ni­tion ne savent pas par­ler, sont sans logos.

          • Mic El

            En réa­li­té l’invocation ‘des bar­bares’, fai­sant suite au constat (sub­cons­cient?) de pri­va­tion de sub­jec­ti­vi­té, est une reven­di­ca­tion de sub­jec­ti­vi­té ‘pure’, en-deçà du logos.

      • Oli

        Non je ne prône pas la haine. Je dis seule­ment que nous ne mesu­rons plus nos actes en terme de bien et de mal (les actes, pas les per­sonnes) et que c’est cela qu’il nous manque, réflé­chir aux consé­quences de nos actes en ces termes et en tirer des conclusions.
        Exemple concret : vou­loir faire du pro­fit au détri­ment de la vie, est-ce bien ou mal – pour nous tous – et – pour notre environnement ?

        Comme je l’ai lu sur le site dont j’ai mis le lien, tous les évé­ne­ments qui arrivent aujourd’­hui, tout ce défer­le­ment de cor­rup­tion, de men­songes, de mani­pu­la­tions et de tra­hi­sons nous pousse à nous réin­ter­ro­ger sur ce qui est bien et ce qui est mal, car nous souf­frons tous pré­ci­sé­ment (enfin presque tous) de la somme des actes issus de ce qui est mal, et de l’ab­sence cruelle de ceux s’ins­pi­rant du bien, j’en mets deux extraits :

         » Cette “proxi­mi­té du Mal” per­met de rendre compte de quelques situa­tions excep­tion­nelles. D’un côté, elle met le sapiens à sa vraie place, à rude épreuve en véri­té, en met­tant à nu ses liens hypo­crites et directs avec le Mal, dans nombre de ses pos­tures et de ses confor­mismes, par­mi ceux qui sont consi­dé­rés dans le cadre du Sys­tème, comme les plus ver­tueux. D’un autre côté, elle rend compte, en met­tant en évi­dence l’impuissance de l’histoire cou­rante à mesu­rer la puis­sance et la hau­teur de la tra­gé­die qui nous sub­merge, de la néces­si­té de la méta­His­toire, et de son inter­ven­tion directe dans notre des­tin. Ain­si sommes-nous, nous-mêmes, obli­gés de pen­ser haut si nous vou­lons ne pas être englou­tis par le Mal, notam­ment en haus­sant notre juge­ment au niveau de la méta­phy­sique… Seule­ment à ces hau­teurs trouve-t-on la force et l’élan de lut­ter contre le Mal si proche. »

         » Cela est d’autant plus évident à nos yeux que cette pré­sence mas­sive du Mal rend, pour les mêmes esprits lucides, extrê­me­ment dou­lou­reuse l’absence du Bien, et par­ti­cu­liè­re­ment dési­rable l’élan pour y accé­der. Le même rai­son­ne­ment s’applique évi­dem­ment à tout ce qu’il y a de haut et d’élevé, par rap­port à la bas­sesse que nous offre le Mal. De cette façon, la proxi­mi­té du Mal force au Bien, autant qu’il fait réa­li­ser les ver­tus de sau­ve­garde, de hau­teur, d’enrichissement de l’’essence de l’être, que pro­cure cette alter­na­tive vers le Bien. La proxi­mi­té du Mal per­met au Bien tel que peut l’ac­cueillir l’es­prit lucide de déve­lop­per une véri­table “dia­lec­tique de la néces­si­té du Bien”. »

        Sinon je ne trouve pas cela com­plè­te­ment idiot ce que fait Yéti. Il me semble que cela se rap­proche de la cita­tion qu’il a mise d’Aristote.
        Par ailleurs, les grecs avaient aus­si cette inten­tion de repré­sen­ter les com­por­te­ments (pas les per­sonnes, mais les com­por­te­ments) nui­sibles à tous dans leurs pièces de théâtre. Aujourd’­hui, nous man­quons aus­si de cet outil, et les com­por­te­ments que nous hono­rons, ou aux­quels nous atta­chons notre atten­tion et par consé­quent de l’im­por­tance en com­men­tant sans arrêt leurs fresques, sont à l’in­verse les com­por­te­ments nuisibles.

        Réponse
        • Eliade Guy

          Oli .. je ne convo­que­rais pas l’ homo sapiens mais l’ homo moder­ni­tus (c.a.d 30 000 ans en arrière VS 3 Mil­lions d’ années c.a.d celui de la nais­sance de l’ agri­cul­ture, donc du sto­ckage, donc de l’ échange mar­chand, la valeur d’ échange ou valeur. (le savoir ou l’ intel­li­gence qui aura per­mis l’ agri­cul­ture est une fable)(c’ est sûre­ment plus une régres­sion dû à des catas­trophes naturelles)
          L’ homme devient un homme d’ échange mar­chand (échange de quantité)/(au lieu de qua­li­té de vie).
          Le mal a été trai­té par ce curé, eugen dre­wer­mann psy­cha­na­lyste jun­gien, quand il dit que le mal c’ est se faire mal, à Soi et aux autres, se faire mal à soi à tra­vers les autres. Et quand l’ ancêtre du capi­ta­liste com­mence l’ échange mar­chand il fait de plus en plus le mal, celui qui le sépare de l’ autre. Il trans­forme l’ autre, comme un dea­ler, tu peux payer ou pas. C’ est pas pour rien que le christ his­to­rique que je n’ ai pas connu chasse les mar­chands du temple
          Et ce n’ est pas pour rien non plus que J‑P Voyer écrit : intro­duc­tion à la science de la publi­ci­té et qu’ il dit que l’ His­toire est l’ his­toire de l’ échange … je cor­rige en pré-his­toire car nous ne sommes pas encore entrés dans l’ His­toire qui est la fin de l’ exploi­ta­tion de l’ homme par la mar­chan­dise por­teuse de valeur, du tra­vail, de l’ alié­na­tion, du sujet auto­mate = la valeur auto-repro­duc­tive (en aug­men­tant selon les plus values bien sur A‑M-A) .. l’ His­toire c’ est quand on aura la pos­si­bi­li­té réelle de maî­trise de nos moyens de vivre

          Réponse
          • 222

            et que nous appè­le­rons alors plus sim­ple­ment  »his­toire », sans pré­ten­tion majus­cule ire et autre glo­riole mal pla­cée, cette his­toire récente comme celle de nos ancêtres, cette mémoire autant que ces sou­ve­nirs en paral­lèle à ce beau beau  »pré­sent » à vivre sans plus attendre et plus inten­sé­ment encore, en conscience mais sans excès… ce plai­sir de vous lire, OLI, EG…
            Très très bonne journée !!

        • Yéti

          Encore un gros qui­pro­quo bobo sur les grecs … Le « bien antique » est la volon­té des dieux.

          Pro­mé­thée, qui a vou­lu faire le « bien humain » (boboïsme) et qui a été puni par le vrai héros du bien, Hera­clès (qui l’ai­mait bien qd même)

          Le théâtre grecque est effec­ti­ve­ment une repré­sen­ta­tion de la Tota­li­té ; Nous n’a­vons plus cette repré­sen­ta­tion car la tota­li­té a disparu.
          Un œuvre épique devait être une espèce de frac­tale, qui tire les fils de l’é­vo­lu­tion de la socié­té, c’est à dire LA DESTINÉE. Col­li­sions indi­vi­duelles dra­ma­tiques du mou­ve­ment TOTAL (et pas foca­li­ser sur l’his­toire d’un bobo le shi­teux particulier)
          Et ceci fait que mal­gré les contra­dic­tions des per­son­nages, le but semble COMMUN et atteint, la volon­té des dieux.

          Dans un monde sans dieu, benêt doit deve­nir Dieu, indi­vi­dua­lisme sou­ve­rain. D’où les romans Dos­toïevs­ki « tout est per­mis », et le grand mérite de Nietzsche. Alors viennent pes­si­misme héroïque (« viva la muer­ta ») et réa­lisme héroïque qui devrait être pas mal avec le transhumanisme.

          Réponse
          • Mic El

            « Dans un monde sans dieu, benêt doit deve­nir Dieu »

            -le déni de dieu est le déni du mys­tère. ce serait dom­mage de se pri­ver de ce moteur essen­tiel de l’his­toire qu’est le mystère .…

            appa­rem­ment Yéti, au cas ou je n’au­rais pas com­pris de tra­vers vos pro­pos plu­tôt sibyllins,
            vous n’ap­prou­vez pas l’ac­tion de Prométhée ?

            « Col­li­sions indi­vi­duelles dra­ma­tiques du mou­ve­ment TOTAL »
            ‑vous seriez plu­tôt par­ti­san du hasard ?

            Seriez vous lec­teur d’An­ton Parks ?

          • Yéti

            Anton Parks connais pas.

            Le pro­blème d’être avec Pro­mé­thée où pas, c’est Thier­ry L’Her­mitte qui l’a bien résu­mé dans les bron­zés (ce qui lui a per­mis ensuite d’être action­naire d’A­do­pi par pis­ton de Ray-Ban Rolex):

            « ça dépend pour qui »

            Par contre je regrette d’a­voir ache­té un cri orfraie … Nietzsche de gôôôche = pro­pa­gande libé­rale. Et Orfrais recon­nait que l’U­ro­land est en déca­dence et faut s’en réjouir … dans une orgie avec DSK probablement.

            « L’in­té­rêt sur ​​la dette gros­sit sans néces­si­ter de pluie » Pro­verbe yiddish

          • Mic El

            Yet y,
            d’où je parle on s’en fout ! Fût-ce du centre…intérieur…
            Par contre ce qui m’in­té­resse, c’est quelles idées servent mes pro­pos ou les votre. Et en ce qui vous concerne, c’est le plus sou­vent très dif­fi­cile de savoir quelles idées vous ser­vez, tant vos pro­pos sont ellip­tique et sibyl­lins, man­quant de verbes et de ponctuation.
            On dirait que vous vous par­lez à vous même, ce qui expli­que­rait le manque de néces­site à vous faire comprendre.
            J’admets volon­tiers que votre lan­gage codé puisse fas­ci­ner vos sec­ta­teurs, encore que pour le deve­nir il nous fau­drait savoir quelles idées vous servez,
            Quand la clar­té est notre meilleure allié !

  8. Saint-Jarre Claude

    Bon­jour Oli. Votre com­men­taire me parle. Dans  » À pro­pos, j’ai par­lé du fait que le ser­vi­teur tiré au sort, pour­rait être un esclave, s’il ne se donne pas un être, ne fait pas dans l’  »indé­pen­dance onto­lo­gique ». J’ai aus­si par­lé du fait que nous devrions indi­vi­duel­le­ment s’au­to-consti­tuer avant de consti­tuer une consti­tu­tion. Le Jovia­lisme d’An­dré Moreau m’ins­pire beau­coup en ce sens.
    La Consti­tu­tion d’É­qua­teur implique une charte des droits de la terre. Se don­ner un centre de gra­vi­té per­ma­nent en sui­vant le conseil de Jean Coc­teau : suivre la direc­tion du fil de plomb, est une exten­sion de l’i­dée de l’i­den­ti­té radi­cale êtrique que nous avons inté­rêt à nous don­ner , ce que per­sonne ne peut faire pour nous. Vivre le main­te­nant éter­nel, inves­tir le réa­li­té d’éner­gie et d’être ( autre mot pour opé­rer le divin ou pour bénir)fait une dif­fé­rence. Quant au bien et au mal, il y a Nietzsche et Moreau. Chez-lui, il y a le concept d,autorégulation imma­nente, consé­cu­tive à sa doc­trine de l’Ab­so­lu imma­nent au rela­tif à laquelle se relie une méta­phy­sique imma­nen­tiste, tout cela étant cha­peau­té par une inter­pré­ta­tion et une créa­tion moderne de l’im­ma­té­ria­lisme de Ber­ke­ley asso­ciée à un nou­veau  » vécu imma­té­ria­liste » basé sur l’i­dée que nous sommes éner­gie asso­ciée à une praxis de cette idée nom­mée plus spé­ci­fi­que­ment l’Eupraxia.:)

    Réponse
    • Yéti

      Faut tra­duire .… en allé­go­ries bes­tiaires par ex …

      Nietzsche (et Moreau ?) est UN grand fon­da­teur du monde moderne, « La Phi­lo­so­phie de la Vie », donc la toute puis­sance indi­vi­duelle, qui abou­tit au capi­ta­lisme libertaire.

      Réponse
      • Saint-Jarre Claude

        Gai savoir, ne pas l’ou­blier. Le savoir joyeux, si rare. L’ex­plo­ra­tion de la joie à faire inces­sam­ment. Un Minis­tère local et glo­bal du Bon­heur ? Être éle­vé et rire. Pro­fond et drôle… un défi ! Une Consti­tu­tion sérieuse et plai­sante à la fois. La détente, l’oi­si­ve­té créa­trice, la dyna­mique de l’i­nac­tion. L’ otium romain auquel redon­ner vie dans une nou­velle civi­li­sa­tion de la com­pré­hen­sion et des loi­sirs où on jouit du temps, de soi de la pen­sée, du Nous sommes. :0)

        Réponse
        • Saint-Jarre Claude

          sans oublier-où avais-je la tête ou le pied‑, pen­ser comme un pied… qui danse,bien man­ger, la Grande San­té, quoi !

          Réponse
    • Saint-Jarre Claude

      J’a­joute pour Oli que la phi­lo­so­phie Jovia­liste est auto­suf­fi­sante, c’est-à-dire que je ne devrais pas avoir besoin de lor­gner du côté de la Consti­tu­tion d’o­ri­gine Citoyenne, pour être heu­reux. Pour­tant je le fais. En plus, j’a­joute la pen­sée de Buck­mins­ter Ful­ler, un amé­ri­cain assez mécon­nu pour sa pen­sée, peu tra­duite sauf pour  » Édu­ca­tion Auto­ma­tion »,  » Neuf chaînes pour la lune » ( 1947) et » Manuel d’ins­truc­tion pour le vais­seau spa­tial terre ». Ful­ler concerne la qua­li­té de vie et Moreau, le mode de vie. Je com­plète la pen­sée de Ful­ler par celle de Moreau et vice-ver­sa assai­son­née à la pré­sente expé­rience démo­cra­tique et j’en suis heu­reux ! Via celle-ci, je m’in­té­resse par­ti­cu­liè­re­ment en ces moments, à la Consti­tu­tion Iro­quoise, dont se sont ins­pi­rés les Pères de la Consti­tu­tion amé­ri­caine, tout en lais­sant de côté l’as­pect matriar­cal . À ma connais­sance elle n’a pas été tra­duite en tota­li­té encore, en Fran­çais. En par­tie dans le livre : L’art d’en­sei­gne­ment des Indiens iro­quois. Aux sources de la pre­mière Consti­tu­tion, livre d’A­lexandre Grauer, édi­tion indi­gène, pré­face d’Al­bert de Monaco.Celui-ci d’ailleurs pointe vers L’Ins­ti­tut inter­na­tio­nal de la paix.
      Pour le bien et le mal ain­si que pour la ques­tion iden­ti­taire, il y a matière à réflexion. Elle invite à retrou­ver nos racines indigènes. 🙂

      Réponse
      • Saint-Jarre Claude

        Et encore, Oli : Ma réponse à Yéti est bonne pour vous… et j’ou­bliais une autre dimen­sion : j’ai men­tion­né la science, via la pen­sée de Ful­ler, la tra­di­tion phi­los­phique, viellle de 2500 ans, je crois et en fai­sant du Qi Gong tout à l’heure, je me suis rap­pe­lé l’im­por­tance de la méde­cine tra­di­tion­nelle chi­noise, vieille de 5000 ans, que j’a­vais oublié de men­tion­ner, en réponse à votre quête de sens , de retour sur soi , le condi­tion­ne­ment, le bien et le mal.

        Réponse
      • Eliade Guy

        Pas mal Mon­sieur .. mais vous allez avoir du mal avec Yeti .. il n’ est pas assez culti­vé … ne cher­chez pas SVP à lui oppo­ser du jovial à sa pseu­do-cri­tique d’ une phi­lo­so­phie de la Vie (Stir­ne­rienne) comme si la Vie pou­vait être enfer­mé dans une Phi­lo­so­phie .. quelle rigolade ..
        ô oui Gai Savoir et le QI cas­se­ra des briques avec une consti­tuante va sans dire

        Réponse
      • Eliade Guy

        Buck­mins­ter Ful­ler a été dévoyé par des post-huma­nistes à la con alors que c’ était un scien­ti­fique au bon sens du terme
        Pour par­ler de la volon­té de puis­sance de Nietzsche, ce n’ est pas une phi­lo­so­phie de la vie mais un constat maté­ria­liste pour moi, à par­tir de la graine la fleur pousse point barre, et en écou­tant michel onfray par­ler de l’ éter­nel retour pour un Nietzsche de gauche, il y a une ten­dance au retour mais pas plus ; ni éter­nel, ni fatal (au sens de fata­li­té) plu­tôt une ten­dance carac­té­riel au sens de Wil­helm Reich qui auto-limite le dépas­se­ment sans le rendre impos­sible. Nietzsche était mal­heu­reu­se­ment pour lui un homme seul et souf­frant .. il vivrait à notre époque il serait déjà dans les ate­liers constituants

        Réponse
        • Yéti

          Vous êtes vrai­ment formaté .… !

          Nietzsche de gôôôôche Ah ! Ah ! Ah !

          L’i­dée d’é­qui­libre de la com­mu­nau­té (le trou­peau) est l’i­dée prin­ci­pale que com­bat Nietzsche, pour un éli­tisme libé­ral liber­taire (en pire) pas de vision du monde neutre …

          « La décons­truc­tion c’est l’A­mé­rique » Der­ri­da (pour une fois)

          Monstres triom­phants qui sortent d’une série de meurtres …
          La démo­cra­tie moderne, et cette ten­dance à la Com­mune, forme la plus pri­mi­tive … effet d’atavisme …
          mul­tiples éche­lons et de valeurs entre les hommes … requiert l’es­cla­vage … etc …

          Faut vrai­ment avoir rien com­pris à Nietzsche pour le pré­tendre de gôôôche, Nietzsche c’est Stirner+Freud

          Si Nietzsche a été réha­bi­li­té à grands coups de pro­pa­gande, c’est qu’il est théo­ri­cien de la pen­sée dominante :

          CONVAINCRE BOBO QU’IL EST UN REBELLE !
          OPPOSER RÉVOLUTION SOCIALE « SUPERFICIELLE » A
          RÉVOLUTION « INTÉRIEURE »
          INTELLIGENTE !


          En terme pom­peux, la trans­va­lua­tion contre la dialectique.

          ça marche super quand je vois le boboïsme des com­men­taires … braves vôôôx de gôôôche !

          Mais bon, si j’é­tais Sei­gneur Capi­ta­liste je serais Nietzschéen …

          Réponse
          • Eliade Guy

            Nietzsche était un homme souf­frant et esseulé
            Der­ri­da un intel­lec­tuel soli­taire .. non ?
            Freud a eu une intui­tion qui a abou­tit après révi­sion à Méla­nie Klein (hor­reur) qui réduit l’ uni­vers fan­tas­ma­tiques de l’ enfant a du pipi-caca,
            papa … pas gentil
            maman … baisable
            Alors que le mythe d’ œdipe est l’ inverse c’ est le père qui agresse le fils qui lui ne fait que se défendre .. en plus ils nient l’ inceste dans les familles et les agres­sions contre les enfants. Fran­çoise Dol­to ne nie pas l’ inceste mais elle dit qu’ il n’ y a jamais viol que l’ enfant est consen­tant. (hor­reur)
            Quand à Stir­ner c’ est, l’ égoïsme comme doc­trine qui va assez bien avec l’ ato­mi­sa­tion du tra­vailleur flexible qui cherche à gagner le maxi­mum pour pou­voir enfin exploi­ter les autres, et l’ entre­prise qui contrôle l’ État (trai­té trans-atlan­tique) + réseau + objet connec­té + cha­cun sa bulle devant son écran + plus un peu de drogue non ? c’ est si bon (soma)

          • Saint-Jarre Claude

            Pour Nietzsche, un oubli : il sug­gé­rait de bien man­ger, ce qui trouve un écho en moi. Il aimait Ralph Wal­do Emer­son, cet amé­ri­cain qui a vou­lu le pre­mier une indé­pen­dance intel­lec­tuelle vis‑à ‑vis l’Eu­rope ! Tho­reau qui était son ami a, par son jour­nal écrit dans les bois, et sa sug­ges­tion de déso­béis­sance civile, influence l’Oc­ci­dent encore. Quant à Walt Whit­man, son livre  » Feuilles d’herbes » est le pre­mier livre qui est vrai­ment indé­pen­dant dans les faits de l’Eu­rope. Emer­son n’y est pas parvenu.
            Quand à moi, ce que j’ai écrit jus­qu’à main­te­nant pro­vient d’une conscience et d’un tra­vail sur moi en tant qu’in­di­vi­du. Cet indi­vi­du est pré-citoyen. Main­te­nant, j’en suis au Citoyen et mon écri­ture va chan­ger, sur­tout après le vision­ne­ment du vidéo sur les ate­liers consti­tuants à Béda­rieux. Il y a un spectre de la conscience pro­po­sé par 1) Ken Wil­ber et 2) Sta­ni­slav Grof. À telle mala­die cor­res­pond telle thé­ra­pie selon Wilber.Ces deux-là ne parlent pas d’une conscience Citoyenne comme le fait ce site. Je suis ren­du là. Donc, à par­tir de main­te­nant, mes inté­rêts et mon auto-édu­ca­tion se dirigent vers le ques­tion­ne­ment ‑ensemble- com­ment on édrit soi-même la manière de faire de la poli­tique ? Com­ment on affai­blit le pou­voir, quelles sont les limites que je veux lui mettre ? Com­ment on va faire pour écrire des lois, les chan­ger ? Com­ment on garde la main ? Com­ment on tire au sort ? 🙂

          • Yéti

            Un peu de Nietzsche pour bobo le natu­ra­liste du shit :

            « S il devait être vrai que les grecs ont som­bré à cause de leur escla­vage, il est cepen­dant plus cer­tain que nous som­bre­rons par manque d’es­cla­vage ! […] L’es­cla­vage est néces­saire à toute vraie forme de culture […] Infor­tu­nés séduc­teurs, vous avez annéan­ti l’in­no­cence de l’es­clave en lui don­nant accès à l’arbre de la connaissance ! » 

            ‘Pour­quoi « Les mar­seillais », « Touche pas à mon mel­ting-potes », et le nou­vel i‑ped18’
            Nietzsche Ed GlobalState 

            « Aujourd’­hui ce n’est pas l’homme épris d’art qui décide des concep­tions accep­tés par tous, mais l’es­clave. Des phan­tasmes comme la digi­ni­té de l’homme, où la digni­té du tra­vail, sont les médiocres pro­duits d’un escla­vage qui se cache à ses propres yeux. » 

            ‘Benêt, mon esclave’
            Nietzsche Ed du transhumain 

            « Nous devons par­tir du fait que le génie grecque accor­dait le droit d’exis­ter aux ins­tincts, si proches de nous et si ter­ri­fiants, et qu’il les consi­dé­rait comme légitimes. » 

            ‘Sei­gneur Capitaliste’
            Nietzsche Ed du transhumain

            « Le type cri­mi­nel est celui de l’homme fort sou­mis à des cir­cons­tances défa­vo­rables. Un homme fort tombe malade. Il lui manque la vie sau­vage, une nature cer­tai­ne­ment plus libre et plus dan­ge­reuse ; dans laquelle tout ce qui est arme et défense de l’homme fort, lui aurait été légi­time. Ses ver­tus ont été reje­tées par la socié­té, les ins­tincts les plus vivants qu’ils por­taient en lui, ont été obli­gés de se confondre avec les afflic­tions dibi­li­tantes, avec le soup­çon, la crainte et le déshonneur. » 

            ‘Ecce bene­to’
            Nietzsche Ed du bobo 

            « Je vous ai tout pris. Le Dieu, le devoir, et main­te­nant vous aurez à don­ner la preuve la plus haute d’une noble action. Car, voyez-vous, c’est ici que s’ouvre la car­rière des hommes sans foi ni loi, le com­bat pour la domi­na­tion à l’is­sue de duquel le trou­peau sera plus trou­peau et le tyran plus tyran que jamais. Pas d’as­so­cia­tion secrète ! Les consé­quences de votre doc­trine doivent être une effrayante colère, mais des hommes innom­brables doivent en mourir. » 

            ‘Le grand mas­sacre des benêts’ Zara­thous­tra Ed. de l’Orfraie

          • Mic El

            Yet, tu garde les verbes et les ponc­tua­tions pour toi ! tu es dur à com­prendre, ou tu préfère

          • Saint-Jarre Claude

            Yéti : Nietzsche : outre le savoir joyeux et la jouis­sance de la grande san­té, Zarat. est de la viande à man­ger. Faut pas trop en man­ger. Concen­tra­tion. Hop là. Achille Talon, c’est mieux !

        • Eliade Guy

          Quand je dis constat maté­ria­liste je veux dire que c’ est un fait maté­riel qui est un mys­tère .. alors on peut accro­cher du vita­lisme etc .. mais à quoi bon

          Réponse
      • Eliade Guy

        Je ne connais­sais pas André Moreau (un qué­be­cois) merci ..

        Réponse
  9. Oli

    Tout pen­seur, toute phi­lo­so­phie ou tout cou­rant de ques­tion­ne­ments méta­phy­siques qui place l’homme au centre lui confère effec­ti­ve­ment de la puis­sance, voire de la toute puissance.
    On est enfer­mé dans l’or­gueil et la pen­sée maté­ria­lisme. C’est ce qui cause autant de ravages aujourd’­hui. L’homme n’a pas crée l’u­ni­vers. Par consé­quent des prin­cipes exté­rieurs nous dépassent. C’est une évi­dence mais on semble l’a­voir oubliée… Et il n’y a qu’en accep­tant cette évi­dence et en la réin­ter­ro­geant à nou­veau qu’on sor­ti­ra de l’im­passe, car seule cette évi­dence peut dis­sua­der l’homme d’al­ler jus­qu’à modi­fier son adn ou son cli­mat… A noter aus­si qu’elle est une source très riche pour réin­ven­ter un monde.

    Réponse
    • 222

      Et ce juste milieu en nous est de pou­voir tant faire, faire tant de choses tout en gar­dant la juste mesure, cette res­pon­sa­bi­li­té vis-à-vis d’au­trui et du Vivant en même temps que notre propre insi­gni­fiance, fusse-t-elle l’en­vers de ce que nous sommes plei­ne­ment… car l’en­jeu n’est pas d’en abu­ser mais bien d’en prendre conscience… un jour peut-être, alors, nous en sau­rons davan­tage, dans la limite constante et gra­duelle de cet équi­libre et de cette harmonie.

      EFFY

      Réponse
      • Eliade Guy
    • Eliade Guy
  10. Saint-Jarre Claude

    Avant de pas­ser au Wiki!:
    Tout le monde , ici, réflé­chit à une Consti­tu­tion de son pays. En for­çant, on se penche sur une démo­cra­tie muni­ci­pale. Mais, si on regarde plus grand, au niveau mon­dial, si on pense à une future fédé­ra­tion quel­conque mon­diale, qui ne serait pas une dic­ta­ture mon­diale, il y aura bien une Consti­tu­tion mon­diale ? Je m’y inté­resse et je pense que nous devrions aus­si nous y inté­res­ser. Pour une fois, la Consti­tu­tion d’o­ri­gine Citoyenne pré­cé­de­rait la créa­tion d’une ins­ti­tu­tion qui y cor­res­pon­drait. Je me trompe ? Qu’en dites-vous ? Verg0gne ?

    Réponse
    • Eliade Guy
      • Eliade Guy

        j’ avais ce petit livre d’ un consti­tuant de 1792 Ana­char­sis Cloots qui s’ appelle la Répu­blique du genre humain au Edi­tions Mille et une nuits. Cha­pitre 1
        Bases consti­tu­tion­nelles de la répu­blique du genre humain : … Légis­la­teurs, nous vou­lons une consti­tu­tion qui marie le bon­heur per­ma­nent avec la liber­té permanente.

        Cool

        Réponse
        • Saint-Jarre Claude

          Wow !

          Réponse
        • Saint-Jarre Claude

          On pour­rait résu­mer le bon­heur per­ma­nent et la liber­té per­ma­nent en : le para­dis per­ma­nent. Or, si créer est rendre le para­dis opé­ra­tion­nel, Consti­tuer pour­rait être en actua­li­ser la pos­si­bi­li­té. Dès lors, per­sonne ne s’y oppo­se­rait car per­sonne n’est contre le para­dis, sur­tout pas les riches ! Entour­lou­pette exagérée ? 🙂

          Réponse
        • Saint-Jarre Claude

          C’é­tait pré­cur­seur de quelques slo­gans immor­tels de 1969, dont : Sois réa­liste, demande l’im­pos­sible. Il y en a d’autres ? 🙂 :0)

          Réponse
          • Eliade Guy

            68 … 😉
            Oui .. c’ est bien le pro­jet cri­tique de la reli­gion .. ne pas attendre le para­dis céleste mais réa­li­ser ce pro­jet sur terre

    • Saint-Jarre Claude

      Je connais­sais. Inquié­tant merci !

      Réponse
      • Saint-Jarre Claude

        Inquié­tant en  » s’il-vous-plaît »…

        Réponse
    • 222

      Ce genre de morts et de vic­times sont rare­ment le fait du hasard et n’ont rien de véri­ta­ble­ment sus­pectes quand elles sont plu­tôt et déjà des preuves en soi, l’oc­ca­sion en tout cas de faire toute la lumière et d’exi­ger alors le contraire de ce qui nous est impo­sé ou recom­man­dé, telle la loi du Talion ou la sup­pres­sion d’un témoin gênant qui exi­ge­rait tou­jours de notre part cette atti­tude inflexible et autre­ment plus oppor­tune… le ciné­ma, la fic­tion, la lit­té­ra­ture m’ont beau­coup appris sur la socié­té cor­rom­pue des Hommes (ceux de l’His­toire et du Pro­fit, de la Pré­ten­tion et de la roue­rie ou de la bas­sesse) et tous ces mau­vais coups bas à évi­ter mais, appa­rem­ment, beau­coup n’ont pas of encore bien sai­si toute l’im­por­tance et tout le réa­lisme de la culture, ce pour­quoi notre monde en est encore à confondre les plai­sirs et les néces­si­tés, don­nant trop de cré­di­tés aux pre­miers et pas suf­fi­sam­ment d’im­por­tance aux seconds, l’a­li­men­ta­tion, par exemple, ou la loca­li­sa­tion du tis­su socio-éco­no­mique éga­le­ment, sont autre­ment plus impor­tants et plus essen­tiels que toute mon­naie papier ou autre argent vir­tuel… bref

      Réponse
  11. Saint-Jarre Claude

    Autre sujet plus pra­tique : une lettre d’un orga­nisme qué­bé­cois de pro­tec­tion de la forêt qui se fait faire des dif­fi­cul­tés par un maire récal­ci­trant. Du point de vue de la Consti­tu­tion, quel conseil donneriez-vous ?

    Leur cour­riel : info@action boréale.org

    Jean-Mau­rice Matte sabote le pro­ces­sus de créa­tion de nou­velles aires protégées.
    Nous, à l’Action boréale en Abi­ti­bi-Témis­ca­mingue (ABAT), connais­sons bien le maire de
    Sen­ne­terre, Jean-Mau­rice Matte, et sa légen­daire aver­sion pour toute forme de pro­tec­tion de son
    ter­ri­toire et aus­si ceux de ses voi­sins. Pour lui, la forêt doit être en tota­li­té consa­crée aux besoins
    de l’industrie même si 88 % lui est déjà dévolu.
    N’en déplaise à Jean-Mau­rice Matte, maire de Sen­ne­terre et aujourd’hui pré­sident de la
    Confé­rence régio­nale des élus (CRÉ), son propre gou­ver­ne­ment s’est enga­gé for­mel­le­ment à
    pro­té­ger 12 % de son ter­ri­toire lors du Som­met de la Terre tenu à Rio de Janei­ro en 1992.
    L’Action boréale aus­si s’y est enga­gée et fait du mieux qu’elle peut, tou­jours démocratiquement,
    avec ses légers moyens, pour que le petit rêve se réalise.
    L’Abitibi-Témiscamingue compte approxi­ma­ti­ve­ment 7% d’aires pro­té­gées sur son territoire.
    L’engagement gou­ver­ne­men­tal est d’atteindre 12% de ter­ri­toires pro­té­gés d’ici 2015,
    L’Action boréale pour des rai­sons envi­ron­ne­men­tales, sociales et éco­no­miques, croit qu’il est
    sou­hai­table et bien rai­son­nable de lais­ser vivre de leur belle vie cer­tains ter­ri­toires naturels
    d’autant plus qu’ils sont excep­tion­nels ; en plus, situés près de nos grandes communautés.
    Pour en citer quelques-uns :
    – Les marais du grand lac Parent (Sen­ne­terre) qui abritent des volières de canards noirs en
    déclin en Amé­rique du Nord.
    – La forêt du lac Sabou­rin (Val‑d’Or), sanc­tuaire d’une harde de cari­bous des bois en voie
    de disparition.
    – Le para­dis orni­tho­lo­gique de la forêt Piché-Lemoyne (Dubuis­son) où séjournent plus de
    130 espèces d’oiseaux venant de partout.
    – Le ter­ri­toire archéo­lo­gique Kana­su­ta (Rouyn-Noran­da), aux pay­sages spectaculaires
    recé­lant les der­nières forêts anciennes de notre territoire.
    C.P. 2121 * Rouyn-Noran­da * QC * J9X 5A5
    Télé­phone : 819 762 4967 * Télé­co­pieur : 819 762 0543
    Cour­riel : info@actionboreale.org
    Site Inter­net : http://​www​.action​bo​reale​.org
    Il y a une manière intel­li­gente de faire de la fores­te­rie, cette intel­li­gence-là existe, il s’agit de créer les condi­tions pour qu’elle puisse fleurir.
    Richard Desjardins
    – L’esker Saint-Mathieu-Ber­ry (Amos) qui offre la plus belle eau au monde.
    Dans cette pers­pec­tive de conser­va­tion, un tra­vail conjoint – et pas de tout repos – entre les
    minis­tères res­pon­sables du ter­ri­toire et une mul­ti­tude d’intervenants régio­naux a été entre­pris il y
    a une quin­zaine d’années et qui devait être com­plé­té dans les mois qui viennent. La Conférence
    régio­nale des élus s’est même enga­gée à orga­ni­ser les der­nières consul­ta­tions publiques en vue
    de s’entendre sur les ultimes pro­po­si­tions d’aires pro­té­gées. Elles furent repor­tées sans cesse et
    sans rai­son valable.
    Mais voi­là qu’on nous annonce deux choses : que la CRÉ va peut-être dis­pa­raître et qu’avant
    qu’elle ne meure, son pré­sident a décré­té de son propre chef l’annulation des consultations
    publiques devant mener à la créa­tion d’aires pro­té­gées chez nous et cela, contre l’avis unanime
    de ses propres conseillers en la matière, la Com­mis­sion régio­nale des res­sources naturelles !
    L’Action boréale se ques­tionne sérieu­se­ment sur la légi­ti­mi­té de ce geste unilatéral.
    En effet, bien qu’ils n’aient pas l’estampe minis­té­rielle, ces ter­ri­toires sont dans les faits protégés
    de toutes acti­vi­tés indus­trielles. Mani­fes­te­ment, M. Matte cher­chait un pré­texte pour faire avorter
    le processus.
    Can­di­dat d’Harper, net­te­ment défait deux fois plu­tôt qu’une aux der­nières élec­tions fédé­rales, élu
    par « accla­ma­tion » maire de Sen­ne­terre, para­chu­té pré­sident de la Confé­rence régio­nale des élus
    en rem­pla­ce­ment de feu Ulric Ché­ru­bin, Jean-Mau­rice Matte aurait dû se gar­der une petite gêne
    avant de sabo­ter uni­la­té­ra­le­ment un pro­ces­sus démo­cra­tique enta­mé il y a plus de quinze ans et
    qui sem­blait sur le bord de se dénouer.
    Le retar­de­ment de ce pro­ces­sus est d’autant plus grave que cela ouvre la voie à l’industrie
    fores­tière pour récol­ter les der­niers mas­sifs de vieilles forêts, les­quels doivent faire l’objet de
    pro­tec­tion en région, faute de repré­sen­ta­ti­vi­té au sein du réseau d’aires pro­té­gées. Pire encore,
    cette stra­té­gie de sabo­tage est déjà en train de se repro­duire dans d’autres régions du Québec.
    L’Action boréale décrie cette hypo­cri­sie de ces élus qui, par leurs actes, contri­buent à la
    des­truc­tion de l’environnement du Qué­bec et plus lar­ge­ment de l’ensemble du Cana­da à une
    vitesse ful­gu­rante au pro­fit des grandes entre­prises, fores­tières, minières et autres.
    Fina­le­ment son geste – que nous dénon­çons haut et fort – est d’autant plus éton­nant qu’en
    espé­rant flat­ter les com­pa­gnies de bois, le maire de Sen­ne­terre les « gra­figne » au pas­sage. En
    effet, celles-ci savent aujourd’hui que pour obte­nir un meilleur accès aux mar­chés extérieurs,
    elles doivent se doter d’une cer­ti­fi­ca­tion de bonne fores­te­rie qui pres­crit le main­tien d’aires
    pro­té­gées signi­fi­ca­tives sur leurs ter­ri­toires de coupe.
    « Qui trop embrase, mal éteint ! »
    Hen­ri Jacob

    Réponse
  12. Saint-Jarre Claude

    Réfé­ren­dum Muni­ci­pal au Québec
    Une sorte de bonne nou­velle. À Bou­cher­ville où je vis, le Maire veut faire un com­plexe spor­tif. Cer­tains sont contre et d’autre pour. Il y a eu un registre pour que les signa­tures qui demandent un réfé­ren­dum soient recueuillies. Il fal­lait avoir 802 signa­tures ( pour une popu­la­tion d’en­vi­ron 40,000 per­sonnes). Il y a eu 902 signa­tures. C’est une bonne nou­velle du point de vue démocratique.

    Réponse
  13. Saint-Jarre Claude

    Réfé­ren­dum.
    Je ne sais pas com­ment il se fait que 802 signa­tures puis­sant auto­ri­ser un réfé­ren­dum d’initiative appa­rem­ment popu­laire, mais je prends cela comme une très bonne nou­velle du point de vue de l’expérience démocratique.
    Cela fera plai­sir à Roméo Bou­chard, auteur du livre : Consti­tuer le Qué­bec. Pistes pour une véri­table démo­cra­tie, 2014.
    L’expérience démo­cra­tique en ques­tion consiste à s’entraîner à écrire nous-mêmes notre consti­tu­tion pour qu’elle exprime notre volon­té car elle est actuel­le­ment écrite, suite à notre démis­sion de le faire, par les pro­fes­sion­nels de la poli­tique finan­cés par les riches. Nous vivons donc une oli­gar­chie au lieu d’une démo­cra­tie, au niveau natio­nal et par­fois localement.
    Une Consti­tu­tion est la loi de la loi. Elle a pour but de contrô­ler le pou­voir, de l’affaiblir. On peut par exemples pro­po­ser pour ce faire, le tirage au sort, les man­dats courts et non renou­ve­lables, la red­di­tion des comptes, la révocabilité.
    Il y a une cer­taine san­té démo­cra­tique ici avec ce réfé­ren­dum. Il reste à écrire ensemble une consti­tu­tion en ate­liers consti­tu­tions. Soyez à l’affût ! Et expri­mez-vous au référendum !
    Claude Saint-Jarre

    Réponse

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