Courageuse et exemplaire Camille : intéressant reportage sur une « journée d’éducation populaire sur la démocratie », à Saint-André de Valborgne

31/10/2014 | 43 commentaires

Si vous connais­sez un peu ce site, vous connais­sez Camille Halut ; on a par­lé de son éton­nante aven­ture et et . Ce que fait cette jeune femme, concrè­te­ment, per­son­nel­le­ment, pour la démo­cra­tie réelle est formidable.

Camille HalutPour une vraie démo­cra­tie à Saint-André-de-Val­borgne http://​demo​cra​tie​-sain​tan​dre​de​val​borgne​.com/

Le der­nier jour d’août der­nier, nous sommes allés, avec une bande de gen­tils virus assez déter­mi­nés (il en venait de par­tout, d’A­vi­gnon, de Mar­seille, de Trets, de Dra­gui­gnan, de Bor­deaux, d’An­ne­cy !), aider Camille et ses amis démo­crates, tirés au sort ou pas, dans leur petit vil­lage recu­lé des Cévennes, pour leur mon­trer qu’on les regar­dait tou­jours avec beau­coup d’at­ten­tion, même de loin, et qu’on était fiers d’eux.

Cette « jour­née d’é­du­ca­tion popu­laire sur la Démo­cra­tie » fut une bien belle jour­née, à tous points de vue.

Les jeunes gens du « Cercle des volon­taires » étaient là (tout seuls ) (les <oxymore>journalistes professionnels</oxymore>, ça ne les inté­resse pas, ces lubies d’a­ma­teurs poli­tiques dans des trous per­dus…) pour enquê­ter, fil­mer et fina­le­ment infor­mer. Voi­ci leur repor­tage ; je suis sûr que vous aller aimer plu­sieurs séquences, des idées originales :

httpv://youtu.be/_dTqdeTA1S0

« Le Cercle des Volon­taires » a rédi­gé un petit texte pour expli­quer ce film :
« Saint-André-de-Val­borgne – Au coeur de la discorde »
http://​www​.cer​cle​des​vo​lon​taires​.fr/​2​0​1​4​/​1​0​/​3​0​/​s​a​i​n​t​-​a​n​d​r​e​-​v​a​l​b​o​r​g​n​e​-​a​u​-​c​o​e​u​r​-​d​i​s​c​o​r​de/

Cou­ra­geuse et exem­plaire Camille : elle fait dans sa petite com­mune ce que nous devrions peut-être tous faire, un peu par­tout sur terre, pour évi­ter l’en­fer usuraire.

Valeu­reux efforts ama­teurs pour rendre pos­sible, dans le cadre exis­tant, une vraie démo­cra­tie, d’a­bord locale.

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Étienne

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43 Commentaires

  1. Grégoire Lecocq

    Actes citoyens. Plus beau­coup de monde ose s’op­po­ser au sys­tème. Rele­vons-nous et fai­sons briller nos idées et la France par la même occasion.

    Réponse
    • PATRIE

      ouais, mais si c’est pas les idées des Lumières, aux­quelles les gens s’op­posent réel­le­ment et virtuellement.

      Réponse
      • Jacques

        Dans la conclu­sion de son livre « La solu­tion inté­rieure », le Dr Thier­ry Jans­sen fait cette remarque qui me semble pertinente :

        « Ce sont les croyances col­lec­tives qui déter­minent le com­por­te­ment des indi­vi­dus au sein d’une socié­té. Or, de nos jours, en Occi­dent, une série de croyances issues de la phi­lo­so­phie des Lumières des XVIIe et XVIIIe siècles sont pro­fon­dé­ment ancrées dans les esprits : le monde est dan­ge­reux, l’être humain est dépour­vu de res­sources propres pour se défendre, il faut inven­ter, pro­duire et consom­mer pour se pro­té­ger et se soi­gner. Dans ce contexte, le pro­grès est asso­cié à l’accumulation de dis­po­si­tifs sophis­ti­qués visant à contrer les menaces de l’environnement ; la science se posi­tionne en dehors de la nature, qu’elle consi­dère comme une enne­mie ; et la peur consti­tue le moteur de ce que l’on appelle la modernité. »

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  2. Ana Sailland

    Dans une des vidéos rela­tives au 31 aout à St André, Etienne rap­pelle un point fort de l’a­te­lier constituant :

    L’i­dée que ne soient pas ren­dus publics par vidéo que les conseils muni­ci­paux, mais aus­si les négo­cia­tions de contrat.

    Et dans l’a­te­lier fut posée la ques­tion com­ment contraindre à se plier à cette exi­gence un maire qui pour­rait pré­pa­rer un coup fourré.

    (Puis nous sommes par­tis sur le podes­tat, idée riche)

    Mais si cette objection/question est rece­vable dans le cas d’une équipe mal­hon­nête, elle ne l’est que dans ce cas qui n’est pas le cas général.

    ->

    Un maire pour­rait très bien choi­sir l’op­tion dif­fu­sion pour s’é­vi­ter une bourde magis­trale, par la grâce d’un citoyen modeste plus com­pé­tent que lui sur un domaine pré­cis, et qui de temps en temps regar­de­rait ce qui se passe au chateau.

    Je donne un exemple :

    Plu­sieurs com­munes ont contrac­té des emprunts indexés sur le franc suisse, et si leurs diri­geants s’é­taient offert le luxe d’être sur­veillés par de modestes com­pé­tents, il en existe, ils auraient pu évi­ter la catas­trophe … Mais voi­là, si c’est pas huis clos, c’est tout comme, par tradition (!) …
    Donc ils ont signé, aveu­glés par l’é­ti­quette franc suisse, et ce choix était abominable.

    Ain­si, je le répète, il peut être dans l’in­té­rêt d’une équipe hon­nête d’être contrô­lée : ce n’est pas désho­no­rant ni alié­nant : c’est s’of­frir la somme de toutes les com­pé­tences du bled, pro­tec­trice pour qui, c’est évident, ne peut être omniscient.

    Réponse
  3. Saint-Jarre Claude

    Je viens de vous mon­trer un lien qué­bé­cois qui montre que les séances du conseil muni­ci­pal sont fil­mées et dif­fu­sées. Puis, je me rap­pelle que celles de l’As­sem­blée Natio­nale le sont aus­si. Mais nous ne pou­vons quand même rien chan­ger, car il n’y a pas de moyens de contrôles.!

    Réponse
    • Ana Sailland

      Disons que sur cette page consa­crée à Saint André c’est plus franco-français.

      Réponse
      • Ana Sailland

        oups, c’é­tait réponse plus bas à Saint-Jarre Claude | 1 novembre 2014 at 05:47

        Réponse
  4. Ana Sailland

    une idée en passant :

    L’é­lec­tion ne légi­time pas l’o­li­gar­chie, d’au­tant lorsque c’est l’o­li­gar­chie qui a ins­ti­tué l’é­lec­tion, même dans un pas­sé lointain.
    Par contre, une oli­gar­chie qui ins­ti­tue­rait son contrôle minu­tieux constant et non biai­sé, contrôle effec­tif par l’en­semble du peuple, contrôle assor­ti d’un vrai pou­voir d’a­lerte et de révo­ca­tion, serait dès lors que non révo­quée plus légi­time à se défi­nir comme repré­sen­tant le peuple .
    Ain­si le contrôle qui est bien enten­du dans l’in­té­rêt du peuple est il aus­si dans l’in­té­rêt de l’oligarchie.
    Il est condi­tion néces­saire et pas for­cé­ment suf­fi­sante à une délé­ga­tion sereine.

    Ou bien pas ?

    Réponse
    • Déhel

      On ne peut être que d’ac­cord avec ton rai­son­ne­ment Ana. Mais je ne suis pas cer­tain que l’o­li­gar­chie en place se sou­cie de sa légi­ti­mi­té, occu­pée qu’elle est à satis­faire avant tout les dési­rs de ses finan­ciers afin d’être réélue et de ne pas subir de déclas­se­ment social.

      Réponse
      • Ana Sailland

        Une dose de méthode Coué pour cinq dose de sui­cide, ça peut pas faire de mal 😉

        Réponse
  5. Saint-Jarre Claude

    Je ne sais pas si c’est à moi qu’A­na pose cette ques­tion, mais ma réponse est : je ne sais pas !
    Notre maire , Jean Mar­tel, est pour la décrois­sance, veut réduire l’u­ti­li­sa­tion du pétrole, met sur pieds des comi­tés de citoyens. Quel contrôle devrait ‑il offrir ?

    Réponse
  6. etienne

    À pro­pos de résis­tance citoyenne emblé­ma­tique au niveau local :

    Ne ratez pas cette pas­sion­nante émis­sion de Terre à Terre, à pro­pos du scan­dale du bar­rage de Sivens sur la zone humide du Tes­tet (Tarn), scan­dale incroyable qui résonne de toutes parts avec tout ce qu’on dis­cute ici centralement :
    • (in)compétence et (mal)honnêteté des élus et des déci­deurs publics,
    • études d’utilité publique tru­quées et cachées au public,
    • conflits d’intérêts (ni redou­tés et ni empêchés),
    • mal­fai­sance grave des poli­tiques agri­coles impo­sées par l’Union euro­péenne (culture du maïs et irri­ga­tion for­ce­née impo­sées à tout le pays),
    • intrigues et coups de force des opé­ra­teurs pri­vés aux dépens de l’intérêt général,
    • dif­fi­cul­tés pour les citoyens à être informés
    • et presque impos­si­bi­li­té à résis­ter aux mau­vaises déci­sions (même les plus catastrophiques),
    • vio­lences poli­cières (de plus en plus révol­tantes, jusqu’au meurtre de citoyens manifestants),
    • mani­pu­la­tions médiatiques…
    • …

    Tout y est.

    Le gars qui explique cette affaire — Ben Lefe­tey, porte-parole du Col­lec­tif du Tes­tet — est lit­té­ra­le­ment captivant :

    Les manœuvres et la mal­fai­sance inouïe du construc­teur de bar­rage CACG (Com­pa­gnie d’A­mé­na­ge­ment des Coteaux de Gas­cogne), et la pro­tec­tion par la force publique dont il jouit mal­gré les scan­dales, sont vrai­ment stupéfiantes.

    —————–

    Voir aus­si LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE :

    Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg
    http://www.eauxglacees.com/Sivens-Testet-la-face-cachee-de‑l

    Eaux gla­cées publie le témoi­gnage d’un fonc­tion­naire, sou­mis à l’obligation de réserve, mais qui a sou­hai­té réagir à nos der­niers billets sur l’affaire du bar­rage, contes­té, de Sivens.

    « La face cachée de l’iceberg, ce sont tous ces hauts fonc­tion­naires très actifs et très dis­crets dans les cou­lisses. Les hommes poli­tiques ne pour­raient rien sans ces fonctionnaires.

    Par exemple, dans le cas récent de Sivens, il est dit timi­de­ment et gen­ti­ment dans le fameux rap­port « d’ exper­tise du pro­jet de bar­rage de Sivens (Tarn) » que :

    « Le conte­nu de l’étude d’impact est consi­dé­ré comme très moyen, au-delà de la stricte ques­tion des solu­tions alter­na­tives. Par exemple, l’impact sur le régime hydrau­lique du cours d’eau en aval de la rete­nue est décrit assez sommairement. »

    Le pro­blème, ce n’est pas que l’étude d’impact soit bidon, elles le sont toutes par construc­tion, et tout le monde s’en tape, minis­tère com­pris, puisque c’est le péti­tion­naire qui choi­sit et paye son bureau d’étude. On sur­nomme d’ailleurs en interne les études d’impact des « Cher­chez l’arnaque »…

    Le pro­blème, c’est que les auto­ri­sa­tions admi­nis­tra­tives aient été don­nées mal­gré une étude d’impact bidon. C’est là qu’il fau­drait creu­ser, dans la dis­tri­bu­tion et le bidon­nage des dos­siers et/ou des « avis favorables ».

    Aller foui­ner dans les ser­vices de la Pré­fec­ture, police de l’eau et autres, les DREAL, MISEN et autres, les conseils dépar­te­men­taux d’hygiène (CDH), etc.

    Est-ce que tous les ser­vices avaient émis un avis favo­rable ? Qui a ins­truit ce dos­sier « loi sur l’eau » sans deman­der que l’étude d’impact soit refaite avant de prendre sa décision ?

    L’Etat dit que les déci­sions sont prises et qu’il faut s’y tenir, sinon ce n’est pas la démo­cra­tie… Mais que ces déci­sions soient prises sur une étude d’impact bidon, ça aus­si, c’est aus­si la démocratie ?

    D’ailleurs ce ven­dre­di 31 octobre, le Conseil géné­ral du Tarn, lui-même, a fini par ren­voyer l’Etat à ses responsabilités…

    Car Manuel Valls, Ségo­lène Royal, le gou­ver­ne­ment tout entier nous racontent d’énormes craques : « Seul le Conseil géné­ral du Tarn, maître d’ouvrage (quand ce n’est pas « maître d’oeuvre » !), peut annu­ler le projet… »

    Et l’Etat, il ne siège pas au Conseil d’administration de l’Agence de l’eau Adour-Garonne, qui est répu­tée finan­cer 50% d’un pro­jet de 8 mil­lions d’euros, avec les « rede­vances » des Agences de l’eau, et donc de l’argent public, pré­le­vé sur les fac­tures d’eau acquit­tées par les seuls usa­gers domes­tiques, qui financent ain­si sans le savoir, contraints et for­cés, les pro­jets de bar­rages déli­rants du Par­ti du maïs ? L’Etat, il ne peut pas ordon­ner au direc­teur de l’Agence, nom­mé par le gou­ver­ne­ment et révo­cable à tout ins­tant, ça s’est vu, ici à Adour Garonne, comme ailleurs, d’arrêter le mas­sacre, sim­ple­ment au vu d’un dos­sier de demande de sub­ven­tion tota­le­ment bidon ?

    Et l’Etat, il ne peut pas ordon­ner à la Com­pa­gnie d’aménagement des coteaux de Gas­cogne (CACG) d’arrêter les frais, sauf à lui cou­per les finan­ce­ments de l’Agence fran­çaise de déve­lop­pe­ment (AFD), qui sub­ven­tionne aus­si d’autres inter­ven­tions cala­mi­teuses de la CACG, qui sévit aus­si, en ce moment même, en Afrique, dans des pro­jets d’irrigation ni faits ni à faire ?

    Tous les fonc­tion­naires en police de l’eau connaissent les cas de col­lègues qui, ayant refu­sé d’émettre un « avis favo­rable » au mas­sacre d’une petite rivière par une Ins­tal­la­tion clas­sée pour la pro­tec­tion de l’environnement (ICPE), ont été démis de leurs fonc­tions sur le champ, alors que leurs argu­ments tech­niques étaient en béton et qu’ils se sont révé­lés exacts par la suite, quand l’avis favo­rable a été émis par des arri­vistes sans scru­pules sur une étude d’impact bidon.

    Et ne par­lons pas du scan­dale énorme des avis « répu­tés favo­rables » ! Il suf­fit à l’Etat d’affecter de moins en moins d’agents à la police de l’eau, comme c’est le cas depuis la RGPP et la MAP. Ils n’ont pas le temps d’analyser toutes les études d’impacts ICPE, et comme au CDH (CoDERST main­te­nant), « Sans réponse dans le délai impar­ti, l’avis est répu­té favo­rable »… Ce n’est pas pour rien que la res­source en eau et la bio­di­ver­si­té sont à pré­sent com­plè­te­ment dégra­dées et qu’il y a des pol­lu­tions accidentelles !

    Dans un très proche ave­nir, avec les « chocs de sim­pli­fi­ca­tion », « chasse aux normes », expé­ri­men­ta­tions de « per­mis unique » et autres déman­tè­le­ments de pans entiers du droit de l’environnement, les « dos­siers Sivens » ça va hélas deve­nir la norme…

    Mais c’est pas grave puisque les tra­vaux des mêmes brillants sujets, qui ont inven­té le man­tra « Evi­ter, réduire, com­pen­ser », grâce au trans­fert d’un demi-cra­paud, de trois libel­lules et de deux ombel­li­fères dans un fos­sé à quinze kilo­mètres de la zone de guerre per­met­tront de pour­suivre les hostilités… »

    Car, comme le sou­ligne la FNSEA dans une Lettre ouverte datée du 29 octobre 2014, et titrée « Halte à la mani­pu­la­tion », « (…) L’heure est grave. Et si à chaque construc­tion pour du mieux, à chaque pro­jet pour avan­cer, les acti­vistes sont là, la FNSEA, elle, sera tou­jours du côté de ceux qui innovent, bâtissent et progressent ». 

    Source : http://www.eauxglacees.com/Sivens-Testet-la-face-cachee-de‑l

    ——————————-

    Voir aus­si l’é­di­to d’Her­vé Kempf sur REPORTERRE :

    Un crime du pou­voir socialiste
    http://​www​.repor​terre​.net/​s​p​i​p​.​p​h​p​?​a​r​t​i​c​l​e​6​499

    Le décès de Rémi Fraisse au Tes­tet est le résul­tat d’un crime : celui des res­pon­sables socia­listes qui ont pié­ti­né la loi et la démo­cra­tie pour ne lais­ser d’autre issue que la violence.

    Tri­bune publiée ini­tia­le­ment lun­di 27 octobre 2014.

    Le drame qui s’est dérou­lé près d’une rivière où, voi­ci quelques semaines, s’épanouissait une forêt vivante, n’est pas un acci­dent. C’est un crime.

    On peut main­te­nant assu­rer défi­ni­ti­ve­ment qu’une gre­nade lan­cée par les forces de « l’ordre » a tou­ché mor­tel­le­ment le jeune Rémi Fraisse. Les témoi­gnages que nous publions inci­taient à le pen­ser, les décla­ra­tions du pro­cu­reur de la Répu­blique, hier, l’a confirmé.

    Il faut aller plus loin : la mort de ce jeune homme résulte de l’obstination cri­mi­nelle de hauts res­pon­sables qui ont, contre l’évidence et en pié­ti­nant l’esprit de la loi, conduit à une situa­tion où la seule issue était la vio­lence, une vio­lence savam­ment entre­te­nue par une police à qui l’on a lâché la bride.

    Rap­pe­lons divers faits, ample­ment docu­men­tés par Repor­terre et par les col­lec­tifs de sau­ve­garde de la zone humide du Testet :

    - l’enquête publique avait conclu à un avis favo­rable, SOUS RÉSERVE d’un avis posi­tif du Conseil Natio­nal de Pro­tec­tion de la Nature. Or, celui-ci a ren­du un avis net­te­ment défavorable ;
    – les tra­vaux de défri­che­ment se sont dérou­lés sans auto­ri­sa­tion préa­lable de défrichement ;
    – les opé­ra­tions obli­ga­toires de diag­nos­tic archéo­lo­gique préa­lable ont été oubliées ;
    – le conflit d’intérêt est mani­feste, puisque la Com­pa­gnie d’aménagement des coteaux de Gas­cogne a éta­bli l’étude concluant à la néces­si­té des tra­vaux, alors que c’est elle qui doit les réaliser.

    Par ailleurs, l’action de la police a été extrê­me­ment vio­lente depuis la fin août. De nom­breux témoi­gnages attestent de cette vio­lence sou­vent gra­tuite, à l’encontre d’opposants ins­tal­lés sur la Zad essen­tiel­le­ment non-vio­lents. Plu­sieurs des oppo­sants ont certes, à l’occasion, lors des affron­te­ments de début sep­tembre, lan­cé des pro­jec­tiles et par­fois des cock­tails molo­tov contre les forces de police. Mais l’esprit domi­nant, aus­si bien sur la Zad que par­mi les col­lec­tifs, était, avant le 25 octobre, à la non-vio­lence, comme l’attestent repor­tages et témoi­gnages. La répres­sion pro­vo­cante menée par gen­darmes et CRS à l’encontre de mani­fes­tants ou d’occupants paci­fiques ne pou­vait que viser à sus­ci­ter des réac­tions vio­lentes – ser­vant d’alibi à la répres­sion – chez les opposants.

    Et par ailleurs, on trai­tait par le mépris ceux qui, s’engageant paci­fi­que­ment, mais au péril de leur san­té, ont fait plus de cin­quante jours de grève de la faim afin, sim­ple­ment, d’obtenir… un débat.

    L’obstination du pré­sident PS du Conseil géné­ral du Tarn, Thier­ry Car­ce­nac, à mener les tra­vaux quoi qu’il puisse en coû­ter, avec l’appui du pré­fet et du pre­mier ministre Manuel Valls, est bien cri­mi­nelle : elle a conduit à la mort d’un homme.

    On sait la tac­tique sui­vie par les pro­mo­teurs de ce pro­jet inutile et impo­sé : aller le plus vite pos­sible pour réa­li­ser le bar­rage. Ensuite, la jus­tice pour­rait bien juger de son illé­ga­li­té, le bar­rage serait là, inamovible.

    Ce mépris de la loi, de la démo­cra­tie, du droit des citoyens, a conduit au tré­pas d’un jeune homme, et c’est un crime.

    Ses auteurs – M. Car­ce­nac, M. Valls qui l’a sou­te­nu, tous ceux qui se sont tus par­mi les res­pon­sables poli­tiques en situa­tion de peser – portent aus­si une ter­rible res­pon­sa­bi­li­té his­to­rique : en conti­nuant à se com­por­ter ain­si, ils ali­mentent le dégoût de nos conci­toyens et conci­toyennes pour les pou­voirs poli­tiques, ils encou­ragent la mon­tée de l’extrême-droite, ils pré­parent des len­de­mains dra­ma­tiques à ces jour­nées de deuil.

    On peut reve­nir en démo­cra­tie. Lais­ser la véri­té émer­ger sur les cir­cons­tances du décès de M. Fraisse. Sus­pendre dura­ble­ment les tra­vaux, le temps de réflé­chir, de dia­lo­guer, et d’étudier. Reprendre le contrôle de la police.

    Les res­pon­sables du crime se gran­di­raient en pre­nant ce chemin.

    Source : Her­vé Kempf pour Repor­terre.

    ————————-

    Et puis aus­si, à pro­pos de la pré­ten­due « incom­pé­tence des élec­teurs » et de la pré­ten­due « com­pé­tence des élus », ce petit extrait d’une confé­rence à Lyon, que Benoît vient de créer :
    httpv://youtu.be/-nk4kFIPX3M

    Mer­ci Benoît.

    Réponse
    • Ronald

      Ca fait peur. Mais de ce que j’ai pu m’a­per­ce­voir de la prise de déci­sion publique, je crois que cela se passe tout à fait ain­si, et pas seule­ment pour la construc­tion de bar­rages dans le Tarn-et-Garonne. Alors, on a juste là la ver­sion des faits d’une seule par­tie. Mais l’on a l’im­pres­sion que l’on peut se fier à ce que dit ce Ben Lefe­tey. Je ne sais trop pour­quoi, on « sent » que ce n’est pas une cra­pule. Peut-être le fait qu’il ne veuille pas impo­ser sa posi­tion, mais qu’il demande juste la tenue d’un débat non biai­sé. Sans pré­ju­ger de l’u­ti­li­té ou non de ce bar­rage, c’est un cas typique où une déci­sion prise par un jury tiré au sort serait un plus par rap­port à la situa­tion actuelle. Je ne pense pas que le mode de prise de déci­sion publique actuelle puisse encore durer long­temps : un jour, on trou­ve­ra absurde que les gens doivent lan­cer des cock­tail Molo­tov ou faire la grève de la faim pour faire entendre leur point de vue.

      Reste que le démo­cra­tie est extrê­me­ment coû­teuse en éner­gie et en inves­tis­se­ment per­son­nel. Der­rière cette heure d’ex­pli­ca­tions don­née par de Lefe­tey, il y a des cen­taines heures de tra­vail sur le ter­rain. Le débat infor­ma­tif à la prise de déci­sion oli­gar­chique est bien plus expé­di­tif. Son gros désa­van­tage est de ne pas est en adé­qua­tion avec le réel. Un bel exemple pour entendre le même sujet trai­té par l’o­li­gar­chie (avec des ora­teurs de sen­si­bi­li­tés différentes) :
      http://​www​.itele​.fr/​m​a​g​a​z​i​n​e​s​/​c​a​-​s​e​-​d​i​s​p​u​t​e​-​z​e​m​m​o​u​r​-​d​o​m​e​n​a​c​h​/​b​a​r​r​a​g​e​-​d​e​-​s​i​v​e​n​s​-​q​u​e​s​t​i​o​n​s​-​a​p​r​e​s​-​l​e​-​d​r​a​m​e​-​9​8​902
      Regar­dez ce débat après avoir écou­té les expli­ca­tions de Lefe­tey : c’est assez effarant.

      Réponse
    • Ronald

      Un autre cas sem­blable à Sivens de résis­tance locale à un pro­jet imposé :

      httpv://youtu.be/haVLoLm_Sk4

      Une syn­thèse …

      Réponse
  7. J-Stéphane

    httpv://youtu.be/ts4d-V6XwX8

    Réponse
    • J-Stéphane

      5:50 : Pas­cal Bru­ck­ner « Mon­sieur fait sa crise d’a­do­les­cence dans une socié­té sans père ».

      Per­son­nel­le­ment, je n’ai jamais été de ceux qui pensent qu’il y a une crise d’a­do­les­cence, pour moi c’est plu­tôt une crise d’a­dultes, adultes qui n’ar­rivent plus à cacher par le men­songe et l’i­so­le­ment les aber­ra­tions sociétales. 

      L’a­dulte en deve­nir, lui, suit son évo­lu­tion natu­relle, l’é­man­ci­pa­tion par la com­pré­hen­sion de son envi­ron­ne­ment grandissant. 

      Pour reve­nir au débat et en gar­der cette com­pa­rai­son rela­tion­nelle enfant et père, il me semble que c’est plu­tôt l’ex­pres­sion d’un enfant qui s’op­pose à un père qui est violent avec sa mère Nature.

      On retombe encore dans ce sché­ma du trans­fert de culpabilité…

      Réponse
  8. etienne

    Pas­sion­nant repor­tage, d’É­mi­lie Brouze sur Rue89,
    à étu­dier le crayon à la main :

    Saillans, sept mois après : « On fait peur et ça nous pose un gros souci »

    Source : Rue89

    A Saillans (Drôme), en octobre 2014 (Emilie Brouze/Rue89)

    A Saillans (Drôme), en octobre 2014 (Emi­lie Brouze/Rue89)
    Emi­lie Brouze | Jour­na­liste
    Rue89 est retour­né à Saillans où, depuis les muni­ci­pales, des habi­tants ont mis en place leur démo­cra­tie par­ti­ci­pa­tive. S’ils tré­buchent sur les pre­mières dif­fi­cul­tés, leur expé­rience attire d’autres communes.

    (De Saillans, Drôme) Quand Monique Teghil, 80 ans, rentre d’une réunion du haut de son vélo, elle contemple la crête de mon­tagnes, les Trois Becs à l’horizon, et trouve que l’air est déci­dé­ment beau­coup plus léger. Elle rayonne :

    « Je ne pen­sais pas avoir la joie de voir ça avant de mourir ! »

    Voi­là en effet sept mois que les 1 199 habi­tants de Saillans (Drôme) testent une nou­velle manière de gérer leur com­mune : oubliée la struc­ture pyra­mi­dale coif­fée par l’ancien maire, place à la démo­cra­tie par­ti­ci­pa­tive avec un modèle sur-mesure, éla­bo­ré pen­dant des mois. Rue89 avait ren­con­tré les nou­veaux élus eupho­riques, quelques jours après les municipales.

    Depuis, l’expérience a atti­ré par dizaines les médias. L’équipe a reçu plus de 80 sol­li­ci­ta­tions de jour­na­listes, de cher­cheurs, de citoyens et d’élus dési­reux de s’inspirer de leur méthode. Mar­di pro­chain, ils vont dis­cu­ter en vidéo-confé­rence avec la mai­rie de Plou­guer­neau (Finis­tère), une com­mune bre­tonne inté­res­sée par la « par­ti­ci­pa­tion citoyenne », et cet été, un minus­cule vil­lage de la val­lée, Auce­lon, a orga­ni­sé une jour­née de com­mis­sions participatives.

    « C’est mer­veilleux », répète à l’envi Monique Teghil, sym­pa­thi­sante du pro­jet depuis la toute pre­mière réunion.

    Monique Teghil chez elle à Saillans, le 26 octobre 2014 (Emi­lie Brouze/Rue89)

    « Les citoyens sont tellement motivés »

    A Saillans, l’expérience poli­tique a géné­ré plus de tra­vail et d’engagement que pré­vu. Les élus sont à un che­veu de la réunio­nite aiguë.

    Lors de la jour­née portes ouvertes de la mai­rie, le 6 avril, 180 habi­tants se sont ins­crits aux sept com­mis­sions thé­ma­tiques – ils sont 45 de plus aujourd’hui. Les dis­cus­sions à l’intérieur des com­mis­sions ont don­né nais­sance à qua­torze groupes de pro­jets (GAP) qui ont mobi­li­sé, sur les rythmes sco­laires, jusqu’à 60 personnes.

    Les jeunes cherchent ain­si un local et aime­raient inté­grer un réseau local de covoi­tu­rage, gra­tuit et sécu­ri­sé, qui faci­li­te­rait leurs déplacements.

    Le groupe « amé­na­ge­ment de la grande rue » a lui lan­cé une pro­cé­dure d’adoption de jar­di­nières orange pour que des béné­voles prennent soin des fleurs.

    « Les citoyens sont tel­le­ment moti­vés », se féli­cite Joa­chim Hir­sh­ler, élu, épa­té par le tra­vail des habi­tants sur l’extinction de l’éclairage public la nuit qui vient d’être mis en place :

    « Ils ont conçu une matrice avec des horaires dif­fé­rents selon les sai­sons, les jours (semai­ne/­week-end) et la situa­tion (quartiers/périphérie). Le pres­ta­taire m’a deman­dé d’où ça sor­tait : il n’avait jamais vu ça. »

    Un mur d’un bureau dans la mai­rie de Saillans (Emi­lie Brouze/Rue89)

    D’autres dos­siers s’annoncent plus com­plexes, comme la révi­sion du PLU ou encore la déci­sion d’augmenter ou non le prix de l’eau pour rem­bour­ser un prêt de 230 000 euros, contrac­té en jan­vier pour des travaux.

    Il y a aus­si la pre­mière « cri­sette » au sein de l’équipe, au sujet du club infor­ma­tique du vil­lage – il perd beau­coup d’argent. Faut-il encore lui ver­ser des sub­ven­tions s’il n’est pas viable ? L’équipe muni­ci­pale a deman­dé à deux élus du conseil de démis­sion­ner du CA de l’association, dont c’était « le bébé », pour pou­voir tran­cher serei­ne­ment sur son avenir.

    L’opposition raille aus­si l’oubli de la Jour­née du patri­moine. Janine Renard, membre du conseil des sages – l’instance char­gée de veiller au bon res­pect de la poli­tique par­ti­ci­pa­tive – a repé­ré une autre mal­adresse : la remise de médaille en cho­co­lat à des employés com­mu­naux (ils devraient en rece­voir de vraies rapi­de­ment, pro­met le maire).

    « Ils nous ont ostracisés »

    Sept mois sur un man­dat de six ans, c’est certes bien trop court pour juger de la réus­site d’une telle ten­ta­tive poli­tique. Le temps per­met tout juste de tré­bu­cher sur les pre­mières dif­fi­cul­tés, d’ajuster le modèle, de com­prendre les écueils potentiels.

    Au vil­lage, le pre­mier coup est venu de l’extérieur. Saillans n’a pas obte­nu de siège à la vice-pré­si­dence de l’intercommunalité, lors des élec­tions du 16 octobre. Vincent Beillard, le maire de Saillans, doit se conten­ter d’une place au bureau de l’intercommunalité. Mais il est élu avec qua­torze bul­le­tins blancs. Un désaveu.

    « C’est incroyable que des élus remettent en ques­tion notre légi­ti­mi­té », se désole le maire, selon lequel cer­tains ont fait pres­sion sur d’autres pour faire bar­rage à Saillans, troi­sième com­mune du territoire.

    « Ils nous ont ostra­ci­sés », accuse Sabine Girard, conseillère municipale.

    « On fait peur et ça nous pose un gros souci. »

    « Des per­sonnes à Saillans ont ten­dance à pen­ser que ce qui leur arrive est excep­tion­nel », s’agace de son côté Her­vé Mari­ton, le dépu­té-maire UMP de Crest, pour qui la situa­tion est « très banale ».

    « Ça palabre mais rien ne sort »

    Fran­çois Pégon, l’ex-édile, tra­verse à grandes enjam­bées le vil­lage. Assis devant un café, le conseiller géné­ral MoDem, 62 ans, tri­ture fré­né­ti­que­ment sa sucrette en jurant que l’amertume de la défaite s’est estom­pée. Pégon rap­pelle que dans l’histoire du vil­lage, aucun maire n’a été recon­duit. Constat d’impuissance :

    « Saillans, c’est quand même une ville extrê­me­ment dif­fi­cile à gérer car il y a un esprit contes­ta­taire ins­crit dans les gènes… Un esprit reven­di­ca­tif, vin­di­ca­tif. Je ne l’explique pas. »

    « Ça palabre pen­dant des heures mais rien ne sort », peste-t-il encore contre la nou­velle muni­ci­pa­li­té, « irres­pon­sable » et « sans vision ». Chris­tian Lar­cher, 68 ans, un retrai­té ins­crit dans plu­sieurs com­mis­sions, tem­père : « Il est clair que cette façon de fonc­tion­ner est moins pro­duc­tive que quand on décide seul. » Mais il trouve que les pro­jets sont « rela­ti­ve­ment bien partis ».

    Pégon, lui, enfonce :

    « La ges­tion pyra­mi­dale a un avan­tage : on sait qui fait quoi. Je ne crois pas à leur mode de ges­tion participative. »

    L’ancien maire a assis­té aux pre­miers comi­tés de pilo­tage, les réunions publiques d’échanges et de déci­sions. « On m’a fait com­prendre que j’étais un don­neur de leçons. » Pour Fer­nand Kara­gian­nis, conseiller muni­ci­pal, Fran­çois Pégon, n’a pas fait d’efforts pour inté­grer le nou­veau fonctionnement.

    Il n’empêche que les élus n’ont pas réus­si à tra­vailler ensemble, chose que regrette Emma­nuel Cap­pe­lin, 31 ans, membre du conseil des sages.

    Les copies non conformes

    Ses cos­tumes bien repas­sés, son côté char­meur, le bras long quand il s’agit de décro­cher des sub­ven­tions : il est clair que le style Pégon, poli­tique à l’ancienne, tranche avec celui de la nou­velle équipe. « J’ai une cer­taine idée de la fonc­tion », acquiesce-t-il.

    Fran­çois Pégon à Saillans (E.B./Rue89)

    L’idée même de rece­voir une sous-pré­fète en T‑shirt hor­ri­pile le conseiller muni­ci­pal d’opposition.

    « Je lui avait dit à Pégon de mettre des jeans, de s’habiller autre­ment », se désole une dame aux che­veux blancs, près du cimetière.

    La retrai­tée, qui ne veut sur­tout pas par­ti­ci­per aux réunions publiques, juge les petits nou­veaux « un peu trop folk­lo­riques », quoi que très sympathiques.

    Ce côté « copie non conforme » – pour reprendre l’expression de Monique Teghil – déplaît fran­che­ment à cer­tains Saillans­sons. Entre le Café des sports et la mai­rie, deux retrai­tées dis­cutent, très remon­tées. Celle avec un chi­gnon blond éclate :

    « Ça boit le café, ça fume le chi­chon, ça ne bosse pas… Saillans va deve­nir un vil­lage de têtes à poux ! »

    Sa voi­sine regrette l’élégance et les contacts de Pégon. Au sujet du nou­veau maire, cour­rou­cée : « Cet été, on l’a même vu en maillot de bain dans la grand-rue ! »

    Vincent Beillard, le maire de Saillans, chez lui le 26 octobre 2014 (Emi­lie Brouze/Rue89)

    « Bloc de résistance » et participation

    Janine Renard, 67 ans, une infir­mière retrai­tée décrois­sante, est per­sua­dée qu’il y a un « bloc de résis­tance » et que les cli­vages sont peut-être plus expri­més qu’avant. Elle s’est retrou­vée l’autre jour dans le bus devant deux dames convain­cues que tout ça ne tien­dra pas et que la nou­velle muni­ci­pa­li­té fini­ra par démis­sion­ner. « Lais­sez-les faire, vous cri­ti­que­rez après », répond Janine à ceux qui blâment.

    « L’important, c’est que ce soit trans­pa­rent, qu’on soit informés. »

    « Tout le monde ne nous suit pas », me glisse un élu à vélo, croi­sé dans la rue le dimanche, jour de marché :

    « Deman­dez-leur pour­quoi, j’ai envie de savoir. Les reproches, ça ouvre l’esprit. Même au sein de notre groupe, il y a des voix dissonantes. »

    Le risque avec la démo­cra­tie par­ti­ci­pa­tive, c’est se retrou­ver à déci­der au sein d’un groupe res­treint – la nou­velle muni­ci­pa­li­té compte une cen­taine de sym­pa­thi­sants actifs.

    Pour que la démarche poli­tique ait du sens, il faut main­te­nir une par­ti­ci­pa­tion large. Fer­nand Kara­gian­nis a une crainte :

    « Les gens qui ne s’y retrouvent pas, peut-être qu’ils n’arrivent pas à trou­ver de l’espace pour s’exprimer… Peut-être qu’avec ce flot d’énergie, les gens à l’écart n’osent pas rentrer. »

    Pour le maire, le risque serait de ne pas trou­ver les méthodes pour aller cher­cher ces habi­tants-là, ceux qui ne font pas le pas. Il y a ceux que la muni­ci­pa­li­té ne pour­ra jamais inté­grer, ceux qui pré­fèrent râler au bistrot.

    Pour les autres, « on va essayer de les inté­grer par l’action afin qu’ils se rendent compte qu’on n’est pas une force qui impose des idées », explique Fer­nand Kara­gian­nis. Les élus comptent notam­ment sur le « diag­nos­tic social » – une enquête sous forme d’entretiens récol­tés en porte-à-porte.

    Janine chez elle à Saillans, le 25 octobre 2014 (Emi­lie Brouze/Rue89)

    Plus seulement un citoyen passif

    Quelque chose d’autre a chan­gé au vil­lage depuis les élec­tions. Comme si l’expérience poli­tique avait ouvert le champ des pos­sibles, avait libé­ré une éner­gie au-delà des portes de la mairie.

    Le gara­giste a pré­ve­nu qu’il n’avait pas le temps de par­ti­ci­per aux réunions mais qu’il pou­vait prê­ter sa pelle méca­nique à la com­mune, en cas de besoin.

    Attac, qui a orga­ni­sé cet été son Alter­vil­lages à Saillans, a en remer­cie­ment repeint un local désaf­fec­té pour en faire un lieu d’échange et de troc, qu’une petite poi­gnée d’habitants a déci­dé de rendre plus fonctionnel.

    Des Saillans­sons ont récem­ment appe­lé la mai­rie pour emprun­ter des gants : ils ont pris l’initiative de net­toyer la rivière.

    « Le plus beau, c’est quand ça sort des struc­tures », s’enthousiasme Sabine Girard, géo­graphe et conseillère muni­ci­pale. Vincent Beillard se félicite :

    « Il y a une sorte de renou­veau du citoyen-acteur qui n’est plus seule­ment un habi­tant pas­sif. On redonne du pou­voir aux habi­tants, le pou­voir d’être citoyen, de se prendre en charge, de libé­rer la parole et l’action. On sen­tait que c’était quelque chose que les gens s’interdisaient. »

    « L’abri du besoin », le local d’échanges et de dons ouvert par Attac à Saillans (Emi­lie Brouze/Rue89)

    Source : Rue89

    Réponse
  9. Di Girolamo

    Concer­nant Saillans
    Il me semble qu’il faut res­ter vigi­lant ‚res­ter réa­liste : tout peut être remis en ques­tion lors d’une pro­chaine élection .
    Il faut donc évi­ter le lyrisme démo­cra­tique et les conflits de per­sonnes , évi­ter aus­si de don­ner le sen­ti­ment qu’on donne des leçons . Evi­ter que se consti­tue deux camps.
    Pour ce faire , on en revient à la consti­tu­tion, son écri­ture, pour pré­ci­ser dans un texte « sacra­li­sé » les règles d’une ges­tion com­mu­nale démocratique .
    Ce tra­vail consis­tant à défi­nir et péren­ni­ser l’or­ga­ni­sa­tion poli­tique de la com­mune , doit être entre­pris AVEC l’op­po­si­tion (l’an­cienne muni­ci­pa­li­té) parce que la démo­cra­tie c’est tout le monde autour de la table.
    Il y a là un beau défi consti­tuant qui va plus loin que le simple exer­cice d’un ate­lier théorique .
    N’au­rait tu pas là Etienne un chan­tier pas­sion­nant à proposer ?

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    • Ronald

      Les pro­chaines élec­tions muni­ci­pales tant à Saillans qu’à saint-André seront par­ti­cu­liè­re­ment inté­res­santes. Parce que les popu­la­tions des deux vil­lages auront pu avoir une meilleure com­pré­hen­sion de ce que sont les deux pro­jets concur­rents, le démo­cra­tique et l’o­li­gar­chique. Alors que pré­cé­dem­ment, les idées de Camille et de l’é­quipe de Saillans res­taient sans doute fort obs­cures pour beau­coup. Si dans les deux cas, ils choi­sissent en connais­sance de cause la ges­tion démo­cra­tique, alors je crois que c’est gagné, on ne revien­dra plus en arrière. Il res­te­ra « juste » à repro­duire le même pro­ces­sus à l’é­chelle natio­nale. Par contre, si les popu­la­tions de ces deux vil­lages élisent à nou­veau une équipe oli­gar­chique, alors, il fau­dra qu’on se pose de sérieuses ques­tions sur notre mouvement.

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      • Di Girolamo

        Je peux me trom­per , ne connais­sant pas de l’in­té­rieur ce qui se passe à Saillans ; mais par expé­rience il vau­drait mieux se poser sérieu­se­ment des ques­tions avant qu’un autre pro­ces­sus élec­to­ral vienne confir­mer ou infirmer.
        Et pour « repro­duire le même pro­ces­sus à l’échelle natio­nale » il faut avoir théo­ri­sé la chose ‚pro­po­sé un mode de fonc­tion­ne­ment repro­duc­tible pour toutes les com­munes ; on ne peut en res­ter à des cas par­ti­cu­liers ; des règles doivent pou­voir être déga­gées . C’est un exer­cice d’é­cri­ture consti­tu­tion­nel dans le contexte d’un pro­ces­sus réel en cours !
        Il faut pen­ser que ce mou­ve­ment est por­té par un cer­tain enthou­siasme , un mou­ve­ment de liber­té dans un contexte où la démo­cra­tie est bri­dée ; il faut dépas­ser ce stade et cadrer un fonc­tion­ne­ment com­mu­nal qui puisse faire loi.

        Réponse
        • Ana Sailland

          Si une démo­cra­tie se consti­tue comme fédé­ra­tion de com­munes, le fonc­tion­ne­ment des com­munes ne peut logi­que­ment pas être stan­dar­di­sé. Car une stan­dar­di­sa­tion serait le symp­tôme d’un pou­voir supérieur.

          Réponse
          • Di Girolamo

            Il ne s’a­git pas de stan­dar­di­ser (chaque com­mune peut et doit conser­ver sa spé­ci­fi­ci­té ) mais de fixer les règles du fonc­tion­ne­ment de la démo­cra­tie au niveau com­mu­nal ; ces règles étant d’ailleurs les mêmes au niveau natio­nal : on défi­nit ici les moda­li­tés de fonc­tion­ne­ment de la démo­cra­tie ‚c’est à dire du pou­voir citoyen par­ta­gé. On décrit et pré­cise l’or­ga­ni­sa­tion de la gou­ver­nance .C’est l’é­cri­ture de la consti­tu­tion . Sauf qu’à Saillans , du fait d’un pro­ces­sus démo­cra­tique en marche , on en a plus et plus vite besoin qu’ailleurs. Et qu’ailleurs on est en attente et qu’on en a besoin aussi .
            Ce n’est pas un ate­lier , mais un pro­ces­sus réel en cours qui pour durer et pour essai­mer a besoin du tra­vail constituant .
            Il faut aller au delà de ce qui arrive spon­ta­né­ment , réflé­chir et théo­ri­ser , pro­duire un tra­vail constitutionnel .
            Et cela en inté­grant les élus qui ont été bat­tus. Et plus large les autres com­munes ou per­sonnes intéressées.
            C’est pla­cer la barre très haut , mais autant tirer toute la sub­stan­ti­fique moelle de ce mouvement .
            L’a­te­lier Chouard passe de l’exer­cice de pré­pa­ra­tion à quelque chose de concret en cours de création.

          • Ana Sailland

            Ah ben « ces règles étant d’ailleurs les mêmes au niveau natio­nal » c’est pas standardiser 😉

            Pré­sen­te­ment on a en France trois ou quatre expé­riences démo­cra­tiques ; elles sont toutes différentes.

            Une grande ques­tion concerne la tran­si­tion du régime oli­gar­chique vers le régime démo­cra­tique, et si pos­sible sans vio­lence. Un point d’en­trée de cette tran­si­tion est pos­si­ble­ment la reprise en main par les citoyens de la poli­tique au niveau local. Reprise spon­ta­née, donc fata­le­ment diver­si­fiée en style et conven­tions, avant un glis­se­ment vers l’ins­ti­tu­tion­nel. Pour­quoi si ce rêve se concré­ti­sait fau­drait il ensuite vou­loir des règles locales uni­formes sur tout le territoire ?
            (Notons qu’en Suisse, chaque can­ton a sa propre constitution …)

          • Di Girolamo

            « Une grande ques­tion concerne la tran­si­tion du régime oli­gar­chique vers le régime démo­cra­tique, et si pos­sible sans vio­lence. Un point d’entrée de cette tran­si­tion est pos­si­ble­ment la reprise en main par les citoyens de la poli­tique au niveau local. Reprise spon­ta­née, donc fata­le­ment diver­si­fiée en style et conven­tions, avant un glis­se­ment vers l’institutionnel »

            Plu­tôt que d’at­tendre le glis­se­ment spon­ta­né (glis­sade ? ) vers l’ins­ti­tu­tion­nel , il vaut mieux au tra­vers d’ex­pé­riences diversifiées
            poser des règles per­met­tant à ces expé­riences de ne plus faire dépendre le démo­cra­tique d’une vic­toire électorale .
            C’est parce qu’il y a eu vic­toire élec­to­rale que des per­sonnes dési­reuses de mettre en place la par­ti­ci­pa­tion citoyenne peuvent lan­cer un tel pro­ces­sus ; hors la démo­cra­tie ne peut repo­ser dura­ble­ment sur un tel soc .Parce qu’on le sait tous ici , l’é­lec­tion n’est pas la démo­cra­tie . Il faut donc pro­fi­ter de ces expé­riences pour défi­nir les règles néces­saires et suf­fi­santes à la démo­cra­tie locale et natio­nale parce que la démo­cra­tie , même si elle est pro­duc­trice de diver­si­tés a besoin d’un cadre com­mun et uni­ver­sel. Cela vaut pour Saillans ‚Paris ou Pékin : on sait recon­naître la démo­cra­tie et on sait ce qui fait qu’on est ou qu’on est pas en démo­cra­tie ; ce qui n’empêche pas un labo­rieux tra­vail d’écriture.
            Quels sont les points à res­pec­ter , les struc­tures et règles à mettre en place pour qu’à Saillans , Paris ‚Pékin , en France , en Ita­lie au japon le régime poli­tique soit démo­cra­tique et non pas oligarchique ?
             » Pour­quoi si ce rêve se concré­ti­sait fau­drait il ensuite vou­loir des règles locales uni­formes sur tout le territoire ? »
            Parce que pour que le rêve devienne une réa­li­té il est néces­saire de déga­ger des règles non pas uni­formes mais uni­ver­selles. Et un des signes que ces règles seront uni­ver­selles c’est qu’elles devront res­pec­ter et pro­duire la diver­si­té et non pas l’uniformité .
            Ce qui pro­duit l’u­ni­for­mi­té c’est le régime oli­gar­chique et idéo­lo­gique ; la démo­cra­tie dont le prin­cipe est l’ou­ver­ture , le res­pect , l’é­coute de l’autre , l’ex­pres­sion de tous .… ne peut pro­duire que de la diver­si­té . Mais cela ne peut repo­ser dura­ble­ment sur la spon­ta­néi­té ; il nous faut des règles écrites et accep­tées par tous et contrai­gnantes pour tous . Le tra­vail dont on a par­lé sur un autre fil.

          • Ana Sailland

            Uni­ver­sel mais pas uni­forme, fau­dra m’expliquer 😉

            Uni­ver­sel est un mot aimé des hégémonies.

  10. Di Girolamo

    Ana Sailland | 7 novembre 2014 at 03:14 |

    La démo­cra­tie en tant que prin­cipe recon­nais­sant l’é­ga­li­té de tous et le droit de cha­cun de par­ti­ci­per à la gou­ver­nance est une valeur universelle .
    L’ap­pli­ca­tion de ce prin­cipe peut être diversifié
    Cer­taines règles et droits enca­drant ce prin­cipe et qui en dérivent direc­te­ment sont aus­si uni­ver­selles : exemple : le droit à l’in­for­ma­tion ; le droit à la consul­ta­tion ‚le droit à la déci­sion etc
    L’i­dée c’est qu’il faut pro­fi­ter des mou­ve­ments spon­ta­nés pour avan­cer sur les règles contrai­gnantes afin que la démo­cra­tie ne dépende pas que de la faveur des cir­cons­tances et de la bonne volon­té des gens et que les autres com­munes puissent béné­fi­cier de ces avan­cées. Par exemple la par­ti­ci­pa­tion des gens à la ges­tion com­mu­nale doit être cadrée et obligatoire .
    Cela dit j’ai de plus en plus de mal à accé­der au site : une fenêtre me bloque l’ac­cès et ferme la connexion ; je ne peux y accé­der qu’en me dépê­chant de cliquer,quand j’y par­viens, sur un ancien fil . Etienne avait dit qu’il trou­ve­rait un moyen tech­nique pour empê­cher l’ac­cès à ceux qu’il jugeait indé­si­rable . J’ai peut être le pri­vi­lège d’être par­mi les pre­miers cen­su­rés sur ce blog qui ne cen­sure pas ‚démo­cra­tie oblige ?
    Pour­rais tu lui deman­der , toi qui me semble assez proche de lui ? Mer­ci par avance .

    Réponse
    • Ana Sailland

      cadrée et obligatoire ?!?

      ;;;;;;;;;

      Je pense que tu dois avoir un pro­blème technique.
      Encore un coup des RG 😉

      Réponse
  11. Di Girolamo

    oui par exemple obli­ga­tion d’or­ga­ni­ser un réfé­ren­dum local sur toutes les déci­sions tou­chant à l’a­ve­nir de la com­mune ; ou de l’intercommunalité ;
    Avec un cadre pré­cis et obli­ga­toire au pro­ces­sus de déci­sion afin que tout le monde puisse être infor­mé ; s’ex­pri­mer , que le débat soit appro­fon­di suf­fi­sam­ment , et contradictoire .
    Si c’est facul­ta­tif et à l’ap­pré­cia­tion des élus .……
    Une consti­tu­tion est un cadre obli­ga­toire écrit et accep­té par tous afin de se don­ner toutes les chances de pou­voir bien appli­quer les valeurs démo­cra­tiques com­munes qui fondent ce contrat social ; l’o­bli­ga­toire n’est pas impo­sé par un indi­vi­du ou un groupe mais per­met jus­te­ment qu’un indi­vi­du ou un groupe prennent le pou­voir. Le cadre légal s’im­pose à tous.
    Sinon ‚sans cela , il y a un loup .
    Je pré­fère de beau­coup l’op­tion pro­blème tech­nique . Mais c’est néan­moins bizarre que ce pro­blème n’ap­pa­raisse que sur ce site et que sur les nou­veaux fils . Mais tu dois être dans la confi­dence des RG ( sourire)

    Réponse
    • Ana Sailland

      « Une consti­tu­tion est un cadre obli­ga­toire écrit et accep­té par tous »

      Accep­té par tous ? Tu en es sûr ?

      Réponse
      • Di Girolamo

        Oui, sinon on ne parle pas de la même chose ; une consti­tu­tion vient affir­mer des valeurs démo­cra­tiques d’é­ga­li­té et de par­ti­ci­pa­tion de tous au pou­voir d’or­ga­ni­ser et construire la socié­té . Et pré­ci­ser les règles per­met­tant l’ap­pli­ca­tion de ces valeurs ; une règle impor­tante étant que ces règles peuvent être amé­lio­rées , voir sup­pri­mées et modi­fiées à tout moment par le peuple ; mais sans l’ac­cep­ta­tion de tous de ces prin­cipes de mise en avant des diver­si­tés (et donc des désac­cords ) on est pas en démo­cra­tie ; il faut un socle com­mun . Tu peux refu­ser mais si on parle de la France , alors du perds ta natio­na­li­té ; de même pour une com­mune , tu peux refu­ser , mais tu perds alors ton droit à par­ti­ci­per à la gouvernance .
        Si à Saillans une per­sonne refuse le fonc­tion­ne­ment démo­cra­tique mis en place et pro­pose donc un fonc­tion­ne­ment non démo­cra­tique , eh bien tant pis pour elle.
        L’in­té­rêt de la démo­cra­tie c’est de repo­ser sur l’u­ni­té des diver­si­tés . Si on sort de là , on est dans le simple rap­port de force et pas en démo­cra­tie . Comme aujourd’hui .
        La démo­cra­tie c’est la paix ; le rap­port de force maî­tri­sé dans le débat.

        Réponse
        • Ana Sailland

          « La démo­cra­tie c’est la paix »

          Ou un affron­te­ment assumé ?

          Réponse
          • Di Girolamo

            Tu es en train de jouer avec moi Ana ! (sou­rire)
            C’est la paix ; l’af­fron­te­ment devient le moteur de cette paix et se civi­lise. Pour que les Israé­liens et les Pales­ti­niens puissent sor­tir de leur conflit , il faut qu’ à un moment don­né et des deux côtés , ils se recon­naissent ; on ne veut plus tuer l’autre ; ( la balance néga­tive est quand même dans le camp des israéliens)
            Pour Sivens c’est idem ; pour pou­voir accep­ter que tous les acteurs se mettent autour de la table avec l’in­ten­tion de réflé­chir et débattre lon­gue­ment pour trou­ver une solu­tion , il faut ran­ger les armes et vou­loir la démo­cra­tie ; cela vaut pour les élus oli­garques mais aus­si pour les militants .
            Sinon on fait le lit du FN .
            Beau­coup ne croient pas du tout en la démo­cra­tie et pré­fèrent le rap­port de force ; c’est d’ailleurs pour­quoi le com­bat élec­to­ral en par­tis qui s’op­posent leur convient si bien .
            San­dy est plu­tôt sur cette posi­ton du rap­port de force ? Mais au fait , où il est Sandy ?
            Bonne soi­rée . Ou en attente d’une pro­chaine et mali­cieuse remarque.

          • Ana Sailland

            Je pense que la démo­cra­tie ne serait jamais défi­ni­tive mais un com­bat sans fin.

          • Di Girolamo

            Je pense comme toi ; mais c’est mieux de savoir cela et de ne pas renon­cer mal­gré tout que de se cacher la véri­té et de croire qu’on a trou­vé la lune ; ce qui sans qu’on s’en rende compte nous ramène à la case départ, parce que celui qui croit avoir trou­vé la lune veut l’im­po­ser aux autres ‚ce qui est une façon de renier la démocratie .
            La démo­cra­tie est donc un acte de foi puis­qu’on pour­suit quelque chose d’i­nat­tei­gnable . Foi , amour ‚humi­li­té .…Bigre je file du mau­vais coton !!!!!!!

          • Ana Sailland

            C’est presque le FEA de la croix camarguaise 😉

  12. Di Girolamo

    il fal­lait lire : « l’obligatoire n’est pas impo­sé par un indi­vi­du ou un groupe mais per­met jus­te­ment qu’un indi­vi­du ou un groupe NE PUISSE PAS PRENDRE le pouvoir. »

    Réponse
  13. Ana Sailland
    • etienne

      Citoyen ? Hum… Je tousse.
      Ce voleur de pou­voir aurait-il agi de même s’il avait gagné les élections ?

      Réponse
      • Ana Sailland

        je n’y avais pas pen­sé .…… bonne question 🙂

        Je note cepen­dant que ce mon­sieur a visi­té Van­don­court et Saillans avant son échec. En recherche de démo­cra­tie communale. 

        Un qui métonne, c’est Gérard Filoche qui s’ac­croche comme un nau­fra­gé à un bois flot­tant pour­ri. Lui aus­si, je le crois sincère.

        En fait il y a issu de l’His­toire un for­ma­tage des pen­sées qui tend à main­te­nir le sys­tème, mais il me semble que ça se lézarde.

        Réponse
      • J-Stéphane

        Pas éton­nant que les élec­tions fassent de bons per­dants puis­qu’elles font de mau­vais gagnants… 😉

        Réponse

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