Bordeaux, 21 août 2014 : les ateliers constituants, c’est épatant !

28/08/2014 | 98 commentaires

Les jeunes gens de « la Révo­lu­tion des Gre­nouilles » sont en train de bos­ser sur le mon­tage de la soi­rée que nous avons pas­sée ensemble à Bor­deaux la semaine der­nière.

Mer­ci à eux, mille mer­cis, pour tout ce tra­vail for­mi­dable, avant, pen­dant et après cette rencontre)

Voi­ci la pre­mière par­tie, la pré­sen­ta­tion des ate­liers : on était presque 300 ! Et à minuit, on était encore 180, les yeux bien ouverts ! Tout ça est épatant.

httpv://youtu.be/Nu5yZPqSFx0

Si un gen­til virus veut bien taper (et publier en com­men­taire) le PLAN détaillé de cet échange (avec le minu­tage en gros), ça sera utile à tous, je crois, car il y a là quelques sujets nouveaux.

Dès que la deuxième par­tie (celle des ate­liers) sera prête, je la pla­ce­rai ici. J’ai hâte de voir ce que le mon­tage va donner.

[Mise à jour 2 sept. 2014 :
ça y est ! La vidéo des ate­liers eux-mêmes est prête :

(mille mer­cis à Jean)

httpv://youtu.be/eg7D8Z5RjJ8

Et même, le script des comptes ren­dus a été pré­pa­ré par nos Gre­nouilles révolutionnaires : ]

Ate­lier consti­tuant du 21 août 2014 
http://​lare​vo​lu​tion​des​gre​nouilles​.fr/​?​p​=​737

Compte-rendu écrit

Voi­la le compte-ren­du écrit des res­ti­tu­tions des dif­fé­rents groupes qui se sont choi­sit des thèmes par­ti­cu­liers (notez que ceci est une retrans­crip­tion tel quel des res­ti­tu­tions, pour plus de détails regar­dez la vidéo). Les per­sonnes pré­sentes n’ont eu qu’une heure pour débattre sur les sujets c’est pour­quoi les compte-ren­du peuvent vous paraitre superficiels.

Mal­heu­reu­se­ment il nous en manque quelques-uns cer­tains ayant empor­té avec eux le fruit de leur réflexion. Si ceux qui sont par­tis avec le maté­riel pou­vaient nous envoyer leur compte-ren­du écrit ce serait gentil…Faites-le nous par­ve­nir par e‑mail à cet adresse : contact@larevolutiondesgrenouilles.fr

 

Thème : La subsidiarité (Groupe 1)

Le prin­cipe de consti­tu­tion est anti-subsidiaire.

Le plus petit élé­ment décide des com­pé­tence des qu’il délègue ou gère.

L’entité peut être de nature différente.

 

Thème : La subsidiarité (Groupe 2)

Idée : Struc­tures simples au départ et si besoin créa­tion d’autres struc­tures. Deux ques­tions : Qui ? Quoi ?

Thème : Le tirage au sort (Groupe 1)

Tout citoyen/personne majeur pour­ra être dési­gnée par tirage au sort pour exer­cer toute res­pon­sa­bi­li­té poli­tique à tous les niveaux de l’État.

  • Pos­si­bi­li­té de refuser ?
  • Age maxi­mum ?
  • Durée du mandat ?
  • Col­lèges hommes/femmes séparés ?
  • Reve­nus ?
  • Nombres de personnes ?
  • Natio­na­li­té ?

Thème : Le tirage au sort (Groupe 2)

La France est une répu­blique démo­cra­tique. Le pou­voir est exer­cé par le peuple qui désigne un groupe de tirés au sort pour le pou­voir légis­la­tif (lois, bud­get, contrôle de l’exécutif). Une charte d’éligibilité sou­mise à refe­ren­dum pour l’exécutif (trois consuls qui votent publi­que­ment + porte parole du gou­ver­ne­ment). Refe­ren­dum d’initiative popu­laire pour révo­quer le Pré­sident et le parlement.

  • Sou­ve­rai­ne­té natio­nale (État) : ministres tirés au sort

- Diplo­ma­tie

- Mon­naie

- Poli­tique de santé

- Impôts

- Édu­ca­tion

  • Sou­ve­rai­ne­té locale :

- Voi­ries

- Culture

- Police

- Impôts

- Édu­ca­tion

Thème : L’éducation (Groupe 1)

Elle aurait :

  • Une base natio­nale : Assem­blée tirée au sort. La base natio­nale déter­mine un mini­mum de savoir.
  • Une base locale : N’importe qui peut pro­po­ser des matières et on choi­sit avec le Réfé­ren­dum d’initiative populaire.

L’éducation doit être construite sur la décou­verte et l’échange. Le pro­fes­seur ser­vi­rait de média­teur, en impli­quant les élèves dans ses cours à échan­ger leurs idées, par­ta­ger leurs connais­sances. Phé­no­mène de confiance réci­proque professeurs/élèves.

Thème : l’éducation (Groupe 2)

  • Empathie/reconnaitre les singularités
  • Trans­mis­sion inter­gé­né­ra­tion­nel et inter-cultu­rel réciproque
  • Curio­si­té
  • Valo­ri­ser la prise d’initiative
  • Auto­no­mie et responsabilisation
  • Débat
  • Créa­ti­vi­té
  • L’éducation conti­nue à tout âge et dans tous les contextes de la vie
  • Bien­veillance
  • Apprendre à réflé­chir par soi-même
  • Être capable de remettre en ques­tion ce qui est pré­sen­té comme la vérité
  • Reconnaitre/Favorise la place de cha­cun pour mettre en valeur le collectif
  • Il ne faut pas frus­trer la curio­si­té humaine

 

Thème : Le consensus

  • Recherche d’un socle de valeur(s) commune(s) où l’intérêt col­lec­tif prime sur l’intérêt individuel
  • L’individu ne doit pas être nié : Sa valeur dépend-elle de ce qu’il pos­sède ? [ATTENTION DANGER]
  • Recon­naitre que “l’autre” a autant de valeur que “moi”
  • Sti­mu­ler la curio­si­té chez l’enfant par l’écoute et la bienveillance.

Thème : Identité et coordination

Gar­der son iden­ti­té locale tout en par­ti­ci­pant à un mou­ve­ment global.

L’identité : C’est un indi­vi­du = une place = des valeurs

La métho­do­lo­gie :

Il faut une per­méa­bi­li­té des savoirs et des savoirs-faire du local au local pour abou­tir à un glo­bal et plus.

Source : http://​lare​vo​lu​tion​des​gre​nouilles​.fr/​?​p​=​737


Pour info, un jour­nal cou­ra­geux (et curieux), INFOS-BORDEAUX — UN SEUL jour­na­liste sur les 400 jour­na­listes infor­més per­son­nel­le­ment par les orga­ni­sa­teurs… Ils ne sont pas curieux, ces jour­na­listes, n’est-ce pas ? — un jour­nal de Bor­deaux, donc, a publié deux articles (bien­veillants) sur cette ren­contre ; un avant la soi­rée et un après la soi­rée. Voi­là ces deux articles (mer­ci à l’é­quipe qui les a publiés) :

Étienne Chouard à Bor­deaux le jeu­di 21 aoûtLe jeu­di 21 août 2014, le célèbre blo­gueur Étienne Chouard vien­dra à Bor­deaux don­ner une confé­rence sur le thème « la vraie démo­cra­tie » (20h00, Espace Dar­win au 87 quai des Queyries).

Comme le rap­pelle Jérôme Bouin dans Le Figa­ro, « cet homme a été l’un des hérauts de la vic­toire du « non » au réfé­ren­dum sur le trai­té consti­tu­tion­nel euro­péen (TCE). Se décla­rant indé­pen­dant des par­tis tra­di­tion­nels, il avait trans­for­mé son blog en arme de des­truc­tion du texte conçu sous l’autorité de Valé­ry Gis­card d’Estaing. Au point d’être l’invité de nom­breux médias et de voir son argu­men­taire contre le TCE deve­nir un véri­table best-sel­ler de la blo­go­sphère ».

Cet évè­ne­ment est orga­ni­sé par le col­lec­tif « la révo­lu­tion des gre­nouilles » pour qui « il est temps de sor­tir de la mar­mite avant qu’il ne soit trop tard » !

Source : http://​www​.infos​-bor​deaux​.fr/​2​0​1​4​/​b​r​e​v​e​s​/​e​t​i​e​n​n​e​-​c​h​o​u​a​r​d​-​a​-​b​o​r​d​e​a​u​x​-​l​e​-​j​e​u​d​i​-​2​1​-​a​o​u​t​-​6​139


Confé­rence : Étienne Chouard fait le plein à Bor­deauxPiqués par la curio­si­té, nous sommes allés enquê­ter sur ce per­son­nage sin­gu­lier et ses fameux « ate­liers constituants ».

Ateliers constituants à Bordeaux, 21 août 2014

En cette période esti­vale, plus de 250 per­sonnes de tous âges étaient réunies pour écou­ter l’introduction de ce pro­fes­seur d’économie et de droit, dans un han­gar. Celle-ci tenait en une convic­tion, émaillée de digres­sions diverses : notre sys­tème poli­tique vise à pro­duire des « maîtres ».

En effet, dans notre démo­cra­tie repré­sen­ta­tive, le sys­tème élec­tif pro­duit natu­rel­le­ment une vic­toire d’un camp majo­ri­taire sur un autre, mino­ri­taire, lequel ne sera pas pris en consi­dé­ra­tion pen­dant la durée du man­dat. Et l’élection trans­forme lit­té­ra­le­ment l’élu, en impo­sant l’idée qu’il a gagné parce qu’il est le meilleur, et qu’il tire un pou­voir par­ti­cu­lier du fait de sa vic­toire. Aucune place ici au consen­sus. Ce sys­tème, fon­dé sur le Droit, tire sa légi­ti­mi­té de la Consti­tu­tion, laquelle, au lieu de garan­tir la sou­ve­rai­ne­té du peuple contre les excès natu­rels des diri­geants, est écrite par les diri­geants eux-mêmes pour pro­té­ger leurs privilèges.

Chouard pro­pose de mettre en place un sys­tème de tirage au sort des repré­sen­tants. Ceci a pour avan­tages de se pré­mu­nir des conflits d’intérêt, de main­te­nir le repré­sen­tant dans une situa­tion d’humilité, au ser­vice de la popu­la­tion, et enfin, de garan­tir une meilleure repré­sen­ta­tion que celle où une même oli­gar­chie truste sys­té­ma­ti­que­ment les postes de pou­voirs. Ceci assor­ti de toute la pano­plie de la démo­cra­tie directe, comme le réfé­ren­dum d’initiative popu­laire, les man­dats non renou­ve­lables et révo­cables, mais aus­si un reve­nu de base et le contrôle public de la créa­tion monétaire.

Dans une longue série d’anecdotes his­to­riques, le pro­fes­seur rap­pelle les tra­vaux de l’anthropologue amé­ri­cain Grae­ber qui détaille plu­sieurs cas de démo­cra­tie authen­tique : des vil­lages médié­vaux qui s’organisaient sous forme de démo­cra­tie locale, avec des règles édic­tées par les vil­la­geois eux-mêmes et pour eux-mêmes, aux socié­tés de pirates, qui dési­gnent eux-mêmes leur capi­taine et se par­tagent équi­ta­ble­ment le butin. Sans par­ler des mul­tiples socié­tés pri­mi­tives, où on recherche l’unanimité : on dis­cute, par­fois pen­dant long­temps, jusqu’à l’obtention du consen­sus, et on ne vote jamais.

Or la période des 2 der­niers siècles, en Occi­dent, où l’élection s’est impo­sée de plus en plus comme le mode de dési­gna­tion des repré­sen­tants, se carac­té­rise éga­le­ment par une per­ma­nence des mêmes élites aux postes de pou­voir, tou­jours issues des classes les plus riches.

Après les ques­tions du public, Chouard s’est effa­cé et toute la salle s’est répar­tie en une dou­zaine d’ateliers de dis­cus­sion sur la Consti­tu­tion, selon plu­sieurs thé­ma­tiques, telles que « com­ment consti­tuer le corps légis­la­tif ? », « com­ment le peuple peut-il gar­der le contrôle du pou­voir ? », « com­ment impo­ser la recherche du consen­sus et faire en sorte qu’il n’y ait pas de per­dants ? », « qu’est-ce que la sou­ve­rai­ne­té ? » Au bout d’une heure, un repré­sen­tant de chaque groupe vient pré­sen­ter le résul­tat des réflexions : en géné­ral rien de bien révo­lu­tion­naire, mais au moins – et c’est le but reven­di­qué par Chouard lui-même – une par­ti­ci­pa­tion de tous à la réflexion sur la Constitution.

« Le désordre est créa­teur d’idées et de vie », comme le dit ce blo­gueur qui gagne à être connu. On ne pour­rait mieux résu­mer la soirée !

Source : http://​www​.infos​-bor​deaux​.fr/​2​0​1​4​/​b​r​e​v​e​s​/​c​o​n​f​e​r​e​n​c​e​-​e​t​i​e​n​n​e​-​c​h​o​u​a​r​d​-​f​a​i​t​-​l​e​-​p​l​e​i​n​-​a​-​b​o​r​d​e​a​u​x​-​6​204


Dans cette confé­rence, je vous parle de Paso­li­ni, qui déplo­rait (déjà en 1975 !) que ses amis de gauche renoncent à la poli­tique en trai­tant les autres de « fas­cistes », sans rien chan­ger au fond, fina­le­ment, et en se don­nant sim­ple­ment bonne conscience à bon compte (des min. 46:53 à 49:15).

Voi­ci le texte dont je parle :

« Toutes ces der­nières années, […] (et plus grave) nous n’a­vons rien fait pour qu’il n’y ait pas de fas­cistes. Nous les avons seule­ment condam­nés, en flat­tant notre conscience avec notre indi­gna­tion ; plus forte était notre indi­gna­tion, plus tran­quille était notre conscience.

En véri­té, nous avons eu une atti­tude fas­ciste envers les fas­cistes (je parle sur­tout des jeunes) : nous avons hâti­ve­ment et impi­toya­ble­ment vou­lu croire qu’ils étaient pré­des­ti­nés à être fas­cistes par leur race et que, face à cette déter­mi­na­tion de leur des­tin, il n’y avait rien à faire.

Et ne nous le dis­si­mu­lons pas : nous savions tous, dans notre vraie conscience, que quand l’un de ces jeunes déci­dait d’être fas­ciste, c’é­tait pure­ment for­tuit, ce n’é­tait qu’un geste sans motifs et irra­tion­nel ; un seul mot aurait peut-être suf­fi pour qu’il en allât différemment.

Mais jamais aucun d’entre nous n’a par­lé avec eux, ou ne leur a par­lé. Nous les avons tout de suite accep­tés comme d’i­né­vi­tables repré­sen­tants du Mal, tan­dis qu’ils n’é­taient sans doute que des ado­les­cents et ado­les­centes de dix-huit ans qui ne connais­saient rien à rien, et qui se sont jetés la tête la pre­mière dans cette hor­rible aven­ture par simple désespoir. »

Pier Pao­lo Paso­li­ni, « Écrits cor­saires » (1975), p 81.


[Mise à jour (30 août 2014) :
Cathe­rine vient de finir le plan détaillé de cette vidéo. Quel bou­lot !!! Merci !!

Plan détaillé minu­té – confé­rence – Bor­deaux – 21 août 2014

Source : http://wiki.gentilsvirus.org/index.php/Plan_d%C3%A9taill%C3%A9_minut%C3%A9_-_conf%C3%A9rence_-_Bordeaux_-_21_ao%C3%BBt_2014

Confé­rence d’Étienne Chouard à Bor­deaux : « Les ate­liers consti­tuants, c’est épa­tant ! » orga­ni­sée par La Révo­lu­tion des Grenouilles

Source : https://​www​.chouard​.org/​2​0​1​4​/​0​8​/​2​8​/​b​o​r​d​e​a​u​x​-​2​1​-​a​o​u​t​-​2​0​1​4​-​a​t​e​l​i​e​r​s​-​c​o​n​s​t​i​t​u​a​n​ts/

Plan détaillé et minuté :
Sommaire

1 (0:0:00) Présentation
2 (0:2:59) L’i­dée des Gen­tils Virus : col­ler la crève à l’oligarchie.
2.1 (0:3:18) Sys­tème de domi­na­tion oli­gar­chique : le suf­frage uni­ver­sel = perte du droit de déci­der nous-mêmes
2.2 (0:5:06) Talon d’Achille du sys­tème de domi­na­tion = maî­trise de la force publique qui passe par le droit, droit sou­mis au droit des droits : la constitution
3 (0:09:15) L’é­cri­ture de la consti­tu­tion : mise en pratique
3.1 Consti­tu­tion = complexe ?
3.2 (0:11:04) Besoin d’être expert ?
3.3 (0:11:44) Les concepts à maîtriser
3.4 (0:14:03) Impor­tance de l’en­traî­ne­ment et contre-exemple
4 (0:18:55) Livres de David Grae­ber, Pierre Clastres, Fran­cis Dupuis-Deri, Mar­cus Rediker
4.1 « La démo­cra­tie aux marges » de David Graeber
4.1.1 (0:20:55) Tirage au sort oppo­sé à l’élection
4.2 (0:023:52) Athènes n’é­tait pas la seule démo­cra­tie, dans l’his­toire des mil­liers de socié­tés étaient démocratiques
4.2.1 (0:25:13) Sans État, la ges­tion des affaires est démocratique
4.2.1.1 (0:25:41) Socié­tés vil­la­geoises au Moyen-Age
4.2.1.2 (0:26:50) Socié­tés des pirates
4.2.1.3 (0:29:41) Vote et consensus
4.2.1.4 (0:031:53) Le vote est au sein des socié­tés armées
4.2.1.5 (0:32:58) État et maîtres
5 (0:34:10) État et contrôle par la constitution
5.1 (0:37:30) L’ac­ti­vi­té consti­tuante est la pre­mière acti­vi­té poli­tique du citoyen
6 (0:38:27) Les ateliers
6.1 (0:39:10) L’as­pect législatif
6.2 (0:40:23) L’i­ni­tia­tive populaire
6.3 (0:42:35) Consensus
6.4 (0:45:11) Sou­ve­rai­ne­té locale, fédérale
6.4.1 (0:46:46) Faire socié­té et ges­tion des conflits
6.4.1.1 (0:48:33) Paso­li­ni et le mot « fasciste »
6.4.2 (0:49:24) Déci­sions de la sou­ve­rai­ne­té selon le niveau et l’é­chelle, ques­tion de subsidiarité
7 (0:54:28) Questions/réponses
7.1 (0:54:37) Consen­sus, Temps, consciences col­lec­tives et indi­vi­duelles ouver­ture spirituelle
7.2 (0:56:09) Équi­libre entre les pou­voirs spi­ri­tuels et tem­po­rels ; vote par pon­dé­ra­tion ternaire
7.2.1 (0:57:24) Réponse d’E­tienne sur le vote à points
7.3 (1:00:10) consen­sus et valeurs à 60 mil­lions de personnes
7.3.1 (1:02:59) Réponse d’E­tienne : Ate­lier des valeurs
7.4 (1:04:13) Valeur des tirés au sort
7.4.1 ( 1:05:15) Réponse d’E­tienne sur la valeur des tirés au sort
7.5 (1:05:39) Édu­ca­tion popu­laire et métho­do­lo­gie d’action
7.5.1 (1:08:09) Réponse d’E­tienne sur la métho­do­lo­gie : notions de désordre et d’a­gir en adulte
7.5.1.1 (1:10:33) Pro­ces­sus adulte et réfé­rence au phi­lo­sophe Alain
7.6 ( 1:11:36) Pro­po­si­tion d’une pre­mière étape avant la constituante
7.7 (1:14:00) Demande de meilleure dif­fu­sion et sui­vi des manifestations
7.7.1 (1:16:10) Réponse d’Etienne
7.8 (1:16:18) Tra­vail de décons­truc­tion et recons­truc­tion, pro­blème de consen­sus, contrôle des décisions

1 (0:0:00) Présentation

Remer­cie­ments à l’Es­pace Dar­win et pré­sen­ta­tion par Maxime du col­lec­tif de La Révo­lu­tion des Grenouilles
Le col­lec­tif de La Révo­lu­tion des Gre­nouilles est un mélange de Coli­bris, de Démo­cra­tie Réelle et de Gen­tils Virus.
Le site col­la­bo­ra­tif alter­na­tif de la Gironde est : http://​gironde​.demos​phere​.eu/
2 (0:2:59) L’i­dée des Gen­tils Virus : col­ler la crève à l’oligarchie.

2.1 (0:3:18) Sys­tème de domi­na­tion oli­gar­chique : le suf­frage uni­ver­sel = perte du droit de déci­der nous-mêmes

C’est le sys­tème oli­gar­chique qui a orga­ni­sé depuis 200 ans l’im­puis­sance poli­tique des peuples, par­tout sur terre, avec l’i­dée géniale du point de vue oli­gar­chique du suf­frage uni­ver­sel nous pri­vant du droit de déci­der nous-mêmes de nos affaires.
2.2 (0:5:06) Talon d’Achille du sys­tème de domi­na­tion = maî­trise de la force publique qui passe par le droit, droit sou­mis au droit des droits : la constitution

L’i­dée des virus est de trou­ver la faille, l’as­tuce qui rend le sys­tème de domi­na­tion fra­gile, arri­ver à ce que les cel­lules du corps social que nous sommes tous se pola­risent vers le talon d’A­chille du sys­tème de domi­na­tion qui est la maî­trise de la force publique qui passe par le droit ( orga­nise l’o­béis­sance de la gen­dar­me­rie, de l’ar­mée, des juges, des gar­diens de pri­son, de tous les fonctionnaires).
Toutes les puis­sances publiques sont orga­ni­sées autour du droit, le droit sou­mis au droit des droits : la constitution.
Notre cause com­mune qui est notre impuis­sance poli­tique par­tout sur Terre débouche méca­ni­que­ment, logi­que­ment, sur une solu­tion com­mune : si nous écri­vions nous-mêmes la consti­tu­tion au lieu de la lais­ser écrire par ceux qui devraient la craindre.
3 (0:09:15) L’é­cri­ture de la consti­tu­tion : mise en pratique

3.1 Consti­tu­tion = complexe ?

Il faut parier, et faire confiance, sur l’in­tel­li­gence, le cou­rage, l’hon­nê­te­té des gens.
Quand on compte sur eux, ils font tout ce qu’ils peuvent pour être digne de cette confiance.
3.2 (0:11:04) Besoin d’être expert ?

C’est en fai­sant des ate­liers consti­tuants que l’on acquiert de la compétence.
3.3 (0:11:44) Les concepts à maîtriser

La sépa­ra­tion des pouvoirs
La red­di­tion des comptes
L’i­ni­tia­tive populaire
Les man­dats courts et non renouvelables
Le tirage au sort (pro­tec­tion contre les conflits d’intérêt)

3.4 (0:14:03) Impor­tance de l’en­traî­ne­ment et contre-exemple

Il est essen­tiel de s’en­traî­ner à la consti­tu­tion avant que ce soit l’heure d’é­crire la vraie, de se pré­pa­rer à avoir plein de gens prêts à écrire la consti­tu­tion sans aspi­rer au pouvoir.
Exemple de la Tuni­sie et des erreurs concer­nant la consti­tuante qui a fina­le­ment échap­pée aux citoyens.
4 (0:18:55) Livres de David Grae­ber, Pierre Clastres, Fran­cis Dupuis-Deri, Mar­cus Rediker

4.1 « La démo­cra­tie aux marges » de David Graeber

Anthro­po­logue, auteur aus­si de « Dette – 5000 ans d’his­toire » qui per­met de com­prendre la vraie nature de la mon­naie et de la dette, David Grae­ber avec son livre « La démo­cra­tie aux marges » recoupe Pierrre Clastres, anthro­po­logue avec son livre « La socié­té contre l’État » qui est un livre essen­tiel sur les socié­tés pri­mi­tives ou sans Etat.
Com­ment les humains se pro­tègent contre les pou­voirs, avec quelles astuces, avec qu’elle vigi­lance permanente ?
4.1.1 (0:20:55) Tirage au sort oppo­sé à l’élection

Grae­ber insiste sur le fait que pour lui, anthro­po­logue, sur le plan poli­tique, depuis quelques siècles, les pro­fes­seurs de droit consti­tu­tion­nel et les pro­fes­seurs de poli­tique, les gens qui décrivent les sys­tèmes poli­tiques font comme si la seule démo­cra­tie connue était Athènes.
Le tirage au sort nous conserve des repré­sen­tants humbles qui ne sont pas les meilleurs mais qui sont des ser­vi­teurs ; il est oppo­sé à l’é­lec­tion qui pro­duit des maîtres, les repré­sen­tants deve­nant moins humbles et finis­sant par se com­por­ter comme des chefs. Les consé­quences sont mécaniques.
Les tirés au sort pré­pa­raient les lois et ne les votaient pas, ce sont les citoyens qui votaient les lois.
4.2 (0:023:52) Athènes n’é­tait pas la seule démo­cra­tie, dans l’his­toire des mil­liers de socié­tés étaient démocratiques

Ces livres, inclus « Démo­cra­tie His­toire poli­tique d’un mot aux États-Unis et en France » de Dupuis-Déri, montrent qu’il n’y a pas qu’Athènes qui était une démo­cra­tie. Des mil­liers de socié­tés démo­cra­tiques ont exis­té un peu par­tout dans l’his­toire des Hommes.
Ain­si 95% des socié­tés amé­rin­diennes qui étaient en fédé­ra­tion de tri­bus étaient extrê­me­ment démo­cra­tiques avec un chef sans pou­voir (Pierre Clastres) sauf en cas de guerre.
De même chez les pirates (« Pirates de tous les pays » – Mar­cus Redi­ker) le capi­taine n’a seule­ment du pou­voir que lors de l’a­bor­dage mais ensuite le perd.
4.2.1 (0:25:13) Sans État, la ges­tion des affaires est démocratique

Ce qu’ex­pliquent les anthro­po­logues c’est que dans l’his­toire des Hommes, les humains savent très bien se réunir en petits groupes sans État et gèrent eux-mêmes leurs affaires de façon démo­cra­tique. Tout le monde par­ti­cipe à toutes les lois. Mais les intel­lec­tuels, les élites, les maîtres n’ont jamais appe­lé cela « démocratie ».
4.2.1.1 (0:25:41) Socié­tés vil­la­geoises au Moyen-Age

Ain­si les socié­tés vil­la­geoises au Moyen-Age vivaient comme des démo­cra­ties, votaient leurs lois à main levée. Les sei­gneurs inter­ve­naient peu dans la vie des vil­la­geois, juste pour les impôts ou enrô­ler les Hommes pour la guerre. Les vil­la­geois étaient jaloux de leur pou­voir sur la maî­trise de leurs règles de vie commune.
Les condi­tions de vie étaient très démo­cra­tiques dans l’An­cien Régime bien que l’on apprenne (en la sco­la­ri­té) que c’é­tait une période noire, d’op­pres­sion abso­lue, tyran­nique. L’ab­so­lu­tisme est en effet un aspect tyran­nique mais au niveau local il y avait plein de démocratie.
4.2.1.2 (0:26:50) Socié­tés des pirates

Redi­ker dans « Pirates de tous les pays » parle des pirates, marins rebelles, mutins, qui for­maient des socié­tés sans État, socié­tés com­plexes et avec des gens venant de tous pays.
Ces pirates pour­tant décrits par les élites comme des affreux avaient des capi­taines sans pou­voir en temps de paix, hors abor­dage. L’é­qui­page désigne le capi­taine et le vire quand il n’est pas content. Le contre-maître sert de contre-pou­voir, il sur­veille en per­ma­nence le capi­taine et est à l’é­coute de l’é­qui­page. La répar­ti­tion du butin est qua­si-éga­li­taire, le capi­taine reçoit juste une fois et demie de plus que chaque autre membre de l’équipage.
4.2.1.3 (0:29:41) Vote et consensus

Ce que Grae­ber observe dans ces socié­tés c’est que toutes les socié­tés pri­mi­tives ne votent pas à la majo­ri­té leurs lois, ils dis­cutent, cherchent tous l’u­na­ni­mi­té, le consensus.
4.2.1.4 (0:031:53) Le vote est au sein des socié­tés armées

Les rares socié­tés dans les­quelles il y avait le vote et non le consen­sus c’é­taient les socié­tés armées, des socié­tés de soldats.
Ain­si la socié­té d’Athènes ou celle des pirates votaient et étaient armées.

Ce sont les socié­tés armées qui votaient, et c’est parce qu’elles été armées qu’elles votaient.
4.2.1.5 (0:32:58) État et maîtres

Il y a plein d’i­dées d’or­ga­ni­sa­tion poli­tiques (Clastres), plein d’exemples de vie où on se res­pecte, où on décide ensemble de nos affaires.
Aucune de ces socié­tés pri­mi­tives, armées ou pas armées, ne désigne des gens pour voter des lois à leur place.

Il n’y a que les socié­tés avec un État qui votent des maîtres. Il n’y a que l’État qui décide cela.
5 (0:34:10) État et contrôle par la constitution

Nous nous réunis­sons pour for­mer une force publique qui empêche la loi du plus fort, qui fait régner la jus­tice. l’État sert à cela, à rendre com­pa­tible cette idée d’un État que nous contrôlerions.
Actuel­le­ment nous n’a­vons aucun contrôle de l’État.

Si nous écri­vions la consti­tu­tion – s’en­traî­ner à l’é­crire déjà avant par des ate­liers de manière régu­lière – nous écri­rions notre puis­sance poli­tique, nous aurions la puis­sance qui nous manque pour faire régner la jus­tice alors que dans le capi­ta­lisme, sys­tème tel­le­ment injuste, une poi­gnée de pri­vi­lé­giés se sont octroyés le droit d’é­crire la constitution.
5.1 (0:37:30) L’ac­ti­vi­té consti­tuante est la pre­mière acti­vi­té poli­tique du citoyen

Le peu de poli­tique que nous devrions faire c’est l’ac­ti­vi­té constituante
Pas de citoyen autre que consti­tuant, un vrai citoyen cela doit-être constituant.
6 (0:38:27) Les ateliers

Quels sujets ?
Tous les sujets. on est libre.
Il suf­fit de déci­der de quelques sujets communs.
6.1 (0:39:10) L’as­pect législatif

Qu’est-ce que le corps législatif ?
Com­ment orga­ni­ser le corps législatif ?
Quel nombre de chambres ?
Élec­tion ou tirage au sort ?
A quel niveau ? Au niveau des com­munes ou de la fédération ?

6.2 (0:40:23) L’i­ni­tia­tive populaire

Com­ment est-ce qu’on garde le contrôle ?
Com­ment on fait pour qu’au­cun chef ne puisse s’af­fran­chir de tout contrôle ?
Quelle mis­sion de l’é­du­ca­tion nationale ?
Une for­ma­tion poli­tique à écrire la consti­tu­tion dès le plus jeune âge ?
Apprendre aux enfants ce qu’est une constitution ?
Réfé­ren­dum d’i­ni­tia­tive populaire

6.3 (0:42:35) Consensus

Que pré­voir comme ins­ti­tu­tion pour per­mettre la recherche du consen­sus plu­tôt que le vote des lois ?
Que doit-on écrire dans la consti­tu­tion pour nous aider à, pour nous pous­ser à, dis­cu­ter jus­qu’au consen­sus plu­tôt que de suite voter et mettre de côté une mino­ri­té qui n’a plus qu’à se taire ?
Com­ment reje­ter le droit des mino­ri­tés, évi­ter la dic­ta­ture de la majorité ?
Com­ment on peut faire dans nos ins­ti­tu­tions pour favo­ri­ser, impo­ser, faci­li­ter la recherche du consen­sus plu­tôt que la majorité ?

6.4 (0:45:11) Sou­ve­rai­ne­té locale, fédérale

Si on fait une démo­cra­tie, elle sera for­ce­ment locale, au niveau des com­munes. C’est au niveau des com­munes que nous allons voter nous-mêmes nos lois. c’est au niveau des com­munes que nous allons exer­cer notre sou­ve­rai­ne­té, sou­ve­rai­ne­té indi­vi­duelle et col­lec­tive, pas au niveau d’un dépar­te­ment, d’une région ou autres.

Il y a des niveaux, des éco­no­mies d’é­chelle, toutes sortes d’ac­ti­vi­tés éco­no­miques et poli­tiques ou mili­taires où on a inté­rêt à se fédérer.
Il y aura sûre­ment une fédé­ra­tion de communes.

Il va fal­loir décider :

Qu’est-ce que la souveraineté ?
A quel moment je dis : « je suis souverain » ?
Qu’est-ce que je consens comme aban­don de la sou­ve­rai­ne­té dans le cadre de la fédération ?

6.4.1 (0:46:46) Faire socié­té et ges­tion des conflits

Il est impor­tant de res­pec­ter les idées d’au­trui, de savoir par­ler aux gens dan­ge­reux, et de faire société.
La poli­tique c’est dis­cu­ter avec les gens, avec qui on n’a pas envie de discuter.
On fait socié­té, entre gens avec des conflits. La poli­tique c’est une mise en scène des conflits, recher­cher des solu­tions des conflits.
6.4.1.1 (0:48:33) Paso­li­ni et le mot « fasciste »

Pier Pao­lo Paso­li­ni dans son livre « Écrits cor­saires » a un pas­sage sur le mot « fas­ciste » : Être sûr de là où est le bien.
6.4.2 (0:49:24) Déci­sions de la sou­ve­rai­ne­té selon le niveau et l’é­chelle, ques­tion de subsidiarité

Où est-ce qu’on fait, à quelle échelle ?
Quels sujets don­nés à la commune ?
Quelles sont les lois que nous allons pou­voir voter au niveau local ?
Qu’est-ce qu’il faut abso­lu­ment mettre au niveau natio­nal, peut-être au niveau régional ?

Exemple : le pro­gramme de l’é­cole – niveau natio­nal ou local ?
Au niveau natio­nal, autant dire que cela vous échappe, ce n’est pas vous qui décidez.
Au niveau local, il est pos­sible d’exer­cer la sou­ve­rai­ne­té en véri­fiant les méthodes de l’é­cole (idem pou les impôts).

Quel est le péri­mètre de ce qu’on appelle la subsidiarité ?

7 (0:54:28) Questions/réponses
7.1 (0:54:37) Consen­sus, Temps, consciences col­lec­tives et indi­vi­duelles ouver­ture spirituelle

Ques­tions de Valentine :

Besoin de par­ler du temps. Le consen­sus prend du temps.
Socié­tés pri­mi­tives, socié­tés pirates qui sont des socié­tés secrètes ont une conscience col­lec­tive plus impor­tante ou aiman­té par l’en­semble des consciences individuelles.
L’État aujourd’­hui est un État sans esprit, sans ouver­ture spi­ri­tuelle ; il est impor­tant de se relier et cela est lié au consensus.

7.2 (0:56:09) Équi­libre entre les pou­voirs spi­ri­tuels et tem­po­rels ; vote par pon­dé­ra­tion ternaire

Ques­tions de Stéphane :

Ques­tion de l’é­qui­libre entre les pou­voirs tem­po­rels et les pou­voirs spi­ri­tuels : l’é­qui­libre de socié­tés pérennes est entre ces deux pou­voirs sinon cela crée du désordre.
En com­plé­ment du vote il y a la pon­dé­ra­tion ter­naire qui est un outil plus précis :

le vote existe
+1 à un candidat
le vote blanc c’est 0
le vote noir c’est ‑1 à la per­sonne qu’on ne veut abso­lu­ment pas voir élue

7.2.1 (0:57:24) Réponse d’E­tienne sur le vote à points

Pour l’é­qui­libre du pou­voir tem­po­rel et spi­ri­tuel, je suis incom­pé­tent, je ne sais pas, n’y ai pas réfléchi.
Le vote à points cela per­met de nuan­cer son point de vue, cela per­met de ne pas être manichéen.

Le vote à points c’est le vote de valeur (+6 à ‑6)
Le dépouille­ment de ce genre de vote est plus long, plus com­pli­qué, néces­site des machines.
Si machines il y a risque de truand il y a.
La sécu­ri­sa­tion du dépouille­ment fait par­tie des pro­blèmes de ce type de scrutin.

7.3 (1:00:10) consen­sus et valeurs à 60 mil­lions de personnes

Ques­tion de Nathalie :

Le par­tage des valeur avec les voi­sins est non assuré.

Com­ment arri­ver à un consen­sus avec des opi­nions diver­gentes et nom­breu­se­ment divergentes ?
Com­ment y arri­ver à 60 mil­lions de personnes ?

7.3.1 (1:02:59) Réponse d’E­tienne : Ate­lier des valeurs

Nos socié­tés humaines sont toutes et sont tou­jours tra­ver­sées de conflits.
Est-ce que nous serions capables de dire quelles sont ces valeurs sur les­quelles on va être fermes, solides ?
Et quelles sont les valeurs sur les­quelles on peut admettre des compromis ?
C’est un sujet essen­tiel pour tout le monde.
7.4 (1:04:13) Valeur des tirés au sort

Ques­tion de Marie-Ange :

Les per­sonnes sont tirées au sort, pas de vote, pas « je l’aime ou pas » ; elles accep­te­ront ou pas l’hon­neur de prendre des responsabilités.

7.4.1 ( 1:05:15) Réponse d’E­tienne sur la valeur des tirés au sort

Comme on estime qu’on est tous égaux poli­ti­que­ment, il n’y aurait pas besoin de véri­fier la valeur des tirés au sort ?
Il faut dis­cu­ter ensemble pour véri­fier si cela est dan­ge­reux ou pas.
7.5 (1:05:39) Édu­ca­tion popu­laire et métho­do­lo­gie d’action

Ques­tions de Paolina :

Notion d’é­du­ca­tion popu­laire : être pri­vé du droit de vote impli­que­rait une moti­va­tion d’ac­tion (en son quar­tier, au tra­vail, là où les gens vivent) et faire de la politique.

Ce qui empêche de faire de la poli­tique c’est le fait de voter.

Après l’é­coute (ain­si cette confé­rence et autres confé­rences) ce qui compte c’est de pas­ser à l’action.

Quelle métho­do­lo­gie ? Quelle modé­ra­tion, qu’elles règles ?
Qui pour­ra tirer au sort ? Fau­dra-t-il être fran­çais pour tirer au sort ou pas ?

7.5.1 (1:08:09) Réponse d’E­tienne sur la métho­do­lo­gie : notions de désordre et d’a­gir en adulte

C’est à nous de décider.
Nous allons déci­der ensemble.
On peut syn­thé­ti­ser mais la métho­do­lo­gie c’est aux citoyens en train de se trans­for­mer en consti­tuants de mettre en place eux-mêmes cette métho­do­lo­gie, de sélec­tion­ner et pré­fé­rer ce qui marche.
Vous allez créer ce qui vous manque, en adulte.
Le désordre n’est pas tou­jours néfaste, il per­met aus­si l’i­ma­gi­na­tion. Il n’y a pas de méthode unique ou for­ce­ment normative.
7.5.1.1 (1:10:33) Pro­ces­sus adulte et réfé­rence au phi­lo­sophe Alain

Il ne faut pas cher­cher une méthode unique. Chaque per­sonne en train de réflé­chir peut déci­der. C’est un pro­ces­sus adulte.
Alain : » Une assem­blée ne pense pas. »
L’être pen­sant c’est un indi­vi­du avec sa res­pon­sa­bi­li­té. Il y a une déres­pon­sa­bi­li­sa­tion d’une assemblée.
7.6 ( 1:11:36) Pro­po­si­tion d’une pre­mière étape avant la constituante

Inter­ven­tion de Cédric :

Il y a une pre­mière étape c’est d’a­bord sor­tir du régime européen.

Sillon­ner et tron­çon­ner le sys­tème de l’in­té­rieur comme un che­val de Troie.
Inci­ta­tion à suivre l’UPR.

7.7 (1:14:00) Demande de meilleure dif­fu­sion et sui­vi des manifestations

Remarque de Delphine :

Non volon­té de créer un espace propre.

Les idées pour­raient être plus dif­fu­sées, elles méri­te­raient un sui­vi moins aléa­toire que les mani­fes­ta­tions ponctuelles.

7.7.1 (1:16:10) Réponse d’Etienne

Je fais ce que je peux.
7.8 (1:16:18) Tra­vail de décons­truc­tion et recons­truc­tion, pro­blème de consen­sus, contrôle des décisions

Ques­tions de Danny :

Com­men­cer par le com­men­ce­ment : il fau­drait pro­cé­der à un tra­vail de décons­truc­tion et de recons­truc­tion des men­ta­li­tés ; ain­si un tra­vail sur les valeurs de cha­cun, le spi­ri­tuel de chacun.

Il fau­dra édu­quer les gens, com­ment cela cela va se faire ?

Pour le consen­sus on aura un pro­blème de déci­sion finale.

C’est une uto­pie de pen­ser que tout le monde va prendre part à la déci­sion donc il y aura dif­fé­rents niveaux de décision.

Inter­ro­ga­tion par rap­port à la mise en place des sys­tèmes de contrôles :

Com­ment on va contrô­ler les décisions ?

Source : http://wiki.gentilsvirus.org/index.php/Plan_d%C3%A9taill%C3%A9_minut%C3%A9_-_conf%C3%A9rence_-_Bordeaux_-_21_ao%C3%BBt_2014

Pour m'aider et m'encourager à continuer, il est désormais possible de faire un don.
Un grand merci aux donatrices et donateurs : par ce geste, vous permettez à de beaux projets de voir le jour, pour notre cause commune.
Étienne

Catégorie(s) de l'article :

98 Commentaires

  1. Sandy

    Ce Palo­si­ni me semble être un grand naif.

    Nous savons très bien que lors­qu’un esprit est domi­né par une idéo­lo­gie, c’est à dire un ensemble d’i­dées cohé­rentes entre elles, un mot ne suf­fit pas.

    Des per­sonnes qui ont subit un tel lavage de cer­veau ne peuvent pas en sor­tir si facilement.

    Et il y aura tou­jours un préa­lable pour qu’ils puissent chan­ger d’i­dées, il faut qu’ils ne soient plus expo­sés aux liens sociaux par les­quels ils se sont fait laver le cer­veau, sans quoi cette influence conti­nue­ra à s’exercer.

    Réponse
  2. camy

    Lors de la confé­rence de bor­deaux le 21 aout Del­phine sug­gère qu’un mou­ve­ment poli­tique soit créé… Elle n’a pas tout à fait tort, c’est juste un peu trop tôt. Etienne Chouard ne veut pas être celui qui nous repré­sen­te­ra, c’est son droit. Son rôle est d’éveiller les consciences et c’est énorme ( mer­ci pour tout ce qu’il fait) !!
    Comme Del­phine je pense que l’humain est espèce gué­guerre qui a besoin d’un élé­ment alpha comme dans une meute de loup… il faut juste que cette per­sonne est le sens du devoir pour les siens. Le tirage au sort est le seul moyen pour y arriver.
    Etienne parle qu’il fau­drait trou­ver un virus pour faire tom­ber la bête… un autre parle du che­val de Troie
    Je crois qu’il faut user des mêmes armes que cette oli­gar­chie : l’élection.…. C’est notre che­val de Troie
    Dans quelques mois et j’espère en 2017 nous serons peut être suf­fi­sam­ment nom­breux pour faire trem­bler ce dino­saure. Il fau­drait voir sur­gir un mou­ve­ment ou un homme qui aurait pour seul pro­gramme de cam­pagne élec­to­rale de redon­ner le pour­voir au peuple, une fois la nou­velle consti­tu­tion mise en place, il démis­sion­ne­rait lais­sant les tirés au sort et le peuple diri­ger le bateau grâce et avec cette nou­velle constitution.
    Seul les bons seraient à notre ser­vice… les autres quit­te­ront le navire puisqu’ils n’ont plus aucun privilège.
    Nous devons abso­lu­ment tra­vailler sur cette nou­velle consti­tu­tion pour pou­voir la pré­sen­ter avec tout ce que cela chan­ge­ra dans notre socié­té et dans nos vies quotidiennes.
    La socié­té dans laquelle nous vivons a 200 ans d’existence, la par­tie va être dure et longue. Mais nous avons un atout incroyable : inter­net et les réseaux sociaux. Et ça va vite…. très vite.
    Si c’est bien murit, bien pré­sen­ter et « bien ras­su­rant », les élec­teurs vote­ront pour cette nou­velle socié­té faite de jus­tice et de liber­té…. Mais il fau­dra que cela soit nickel dans les moindres détails
    Au bou­lot…. je suis sur Pau . J’ai­me­rai consti­tuer un groupe

    Réponse
    • EFFAB

      C’est une option, à envi­sa­ger, tout à fait plau­sible, ce fameux hasard et les sautes d’hu­meur de l’His­toire… il n’empêche, trop attendre de pro­chaines élec­tions et tabler sur quelque per­sonne et évé­ne­ment pro­vi­den­tiel a une part de risque et peut très bien faire le jeu du camp adverse, et croyez bien que l’é­lite est suf­fi­sam­ment rodée et experte pour sor­tir une nou­velle carte/jocker ou ima­gi­ner cer­tains extrêmes pour par­ve­nir à ses fins et défendre quoi qu’il en coûte ses intérêts_sans oublier tous les conflits (d’in­té­rêts) qu’elle sus­cite et qui font son jeu.

      Inter­net est une arme à double-tran­chant, un outil sur lequel opère déjà une cen­sure incroyable ; c’est bien d’en pro­fi­ter mais le plus impor­tant est ce rap­port péda­go­gique et viral à l’autre, sus­ci­ter la curio­si­té et l’in­té­rêt, créer indi­rec­te­ment ce ter­rain d’é­coute et de res­pect qui seul éman­cipe et libère de nos chaînes exté­rieurs comme de nos condi­tion­ne­ments cultu­rels et économiques.

      L’é­lec­tion aura tou­jours un risque et quel qu’en soit le résul­tat, n’ad­vien­dra du bon et un vrai chan­ge­ment que si une majo­ri­té a bien inté­rio­ri­sé cer­tains fon­da­men­taux chouardiens/démocratiques. Ce que je veux dire, je crois, c’est que l’é­lec­tion reste mal­gré tout une char­rue bien brin­que­ba­lante à ne pas pla­cer au devant de ce tra­vail et de tous ces par­tages réflexifs et constitutionnels.

      Très ami­ca­le­ment

      Réponse
    • véronique

      Camy, je suis sur Pau aus­si, com­ment pou­vons-nous entrer en contact ?

      Réponse
      • camy

        Véro­nique… on pour­rait se fixer un ren­dez vous dans 15 jours pour nous lais­ser le temps a cha­cune de ne pas lou­per un mes­sage ici, dans un tro­quet. ça per­met­trait aus­si de pou­voir agran­dir le cercle si d’autres veulent ce joindre à nous. Alors disons à 14h30 same­di 20 sep­tembre bar de quar­tier libre a Les­car ( près des cages aux per­ro­quets). J’at­tends ta confirmation…

        Réponse
        • véronique

          Camy,
          ok jour et heure mais pas lieu, Pau ville seule­ment me sera possible.
          (Un ate­lier consti­tuant face au somp­tueux spec­tacle des Pyré­nées, sous cet azur sans 1 nuage, ça aurait de la gueule ;-).. humour).

          Réponse
          • camy

            Sûr que c’est plus sym­pa face aux Pyré­nées… à toi de choi­sir le lieu.
            J’in­vite d’autres per­sonnes à se joindre à nous.

        • véronique

          Camy, tjs bon pour le 20 ? fon­taine place Cle­men­ceau et après on voit ?
          V.

          Réponse
          • camy

            Bon­jour Véro­nique. Ok pour same­di 14h30 place Clé­men­ceau. Pour me recon­naitre, j’au­rai un para­pluie gris à petit pois blanc (ouvert ou sous le bras sui­vant le temps). A same­di… C.

        • véronique

          Camy,
          moi un petit sac noir en ban­dou­lière. A samedi.

          Réponse
  3. etienne

    OK San­dy,

    Alors, vous qui n’êtes pas naïf, vous qui n’a­vez pas subi un lavage de cer­veau et qui n’êtes ni domi­né par une idéo­lo­gie, ni la proie d’une influence, expli­quez-nous ce qu’on fait (concrè­te­ment) pour vivre en socié­té avec ces sous-hommes que sont les créa­tures (on n’ose plus dire ‘humains’) que vous (ou qui d’autre sinon ?) qua­li­fient (arbi­trai­re­ment et sans appel, appa­rem­ment) de « fas­cistes » et avec qui, donc, on ne dis­cute pas, avec qui on ne fait pas de poli­tique, ces créa­tures qu’on n’é­coute pas et dont on ne parle pas, sauf à la rigueur pour les vouer aux Gémo­nies : on les interne ? on les attrape pour les par­quer en camps ? on les com­bat ? on les tue ? C’est ça la politique ? 

    En cri­mi­na­li­sant vos oppo­sants, vous uti­li­sez les méthodes que vous pen­sez com­battre. Au mieux, c’est paradoxal.

    La poli­tique, de votre point de vue (pas naïf), c’est donc de ne cher­cher le vrai qu’a­vec les gens (plus ou moins) de votre avis ?

    Et qui a le pou­voir de décer­ner les bre­vets ? Qui accorde (ou refuse) le bâton de parole ?

    Autre­ment dit, com­ment on évite de deve­nir soi-même fas­ciste quand on se per­met d’u­ti­li­ser soi-même des méthodes fascistes ?

    Ce sont des questions.

    Des ques­tions aux « grands-démo­crates-liber­taires-donc-amou­reux-de-liber­té » qui fixent entre nous des « lignes jaunes » ou imposent des « cor­dons sani­taires ».

    Ni Dieux, ni Maîtres.


    « Le bar­bare, c’est celui qui croit à la bar­ba­rie. Celui-là, en effet, ne voit plus l’autre comme tel, mais comme une ano­ma­lie qu’il fau­drait éliminer. »
    Miguel Bena­sayag et Angé­lique del Rey, Éloge du conflit, 2007. 

    Réponse
    • Sandy

      Et bien je pense que dans un pre­mier temps il faut s’or­ga­ni­ser, c’est à dire mettre en place une police poli­tique, qui se char­ge­ra d’al­ler débus­quer tous ces fachistes, un tri­bu­nal poli­tique qui se char­ge­ra de faire sem­blant de les juger, et ensuite on les inter­ne­rait dans des camps le temps d’a­che­mi­ner des trains qui les dépor­te­ront hors de nos fron­tières, pour y être exé­cu­tés, soit via des chambres à gaz, soit somè­re­ment s’il y a des trop longues files d’attentes.
      Est-ce que j’ai bien répondu ?
      Parce que ces fachistes que vous vou­lez sau­ver, avec qui vous vou­lez dis­cu­ter, c’est ce qu’ils ont fait quand ils ont eu le pouvoir.
      Alors avant d’al­ler mettre dos à dos les gens comme s’il y avait la moindre équi­va­lence entre ce fachisme réel, et je ne sais quelles méthodes des per­sonnes qui les com­battent, ça serait bien de vous en rappeler.

      Vous vou­lez les com­battre en étant potes et gen­tils avec eux ? Allez‑y. C’est cer­tain que cela sera très efficace.

      Réponse
      • Ana Sailland

        Je rêve ou j’ai bu ?
        😉 😉 😉 ;);) 😉

        Mais je prends à l’ins­tant la route pour les cévennes.
        Ce soir sur le Mt Aigual à la belle étoile.
        :)Bonne jour­née quand même 😉

        Réponse
      • Sandy

        Sur­tout Etienne,

        j’ai­me­rais bien savoir qu’est-ce que vous leur dites et qui va contre leurs idées ?

        Parce que moi tout ce que je constate c’est qu’à pro­pos de vous ils applau­dissent des deux mains.
        D’au­tant plus que vous pre­nez fait et cause pour eux.

        Quand Palo­si­ni fai­sait cette décla­ra­tion je ne pense pas qu’il avait dans l’i­dée d’al­ler dis­cu­ter avec eux pour les confor­ter dans leurs idées …
        A quel moment vous les com­bat­tez leurs idées ?

        Quand vous leur dites qu’ils ne sont pas les vrais fachistes, mais que c’est plu­tôt nous les fachistes, c’est ça ?

        Réponse
        • EFFAB

          A trop jouer sur les mots et la rhé­to­rique… bref !

          Réponse
        • etienne

          San­dy,

          Je « leur » dis (si tant est que je sois capable d’i­den­ti­fier ce « leur » auquel vous faites allu­sion : pour moi, il y a des hommes, pas des races d’hommes), je leur dis qu’il se faut se méfier des chefs, qu’ils faut s’en méfier à tout moment et que c’est notre res­pon­sa­bi­li­té de ne jamais leur faire confiance aveu­glé­ment, qu’il faut ins­ti­tuer nous-mêmes les contrôles per­ma­nents à exer­cer contre tous les pou­voirs, qu’il faut res­pec­ter [et se for­cer à écou­ter atten­ti­ve­ment] ceux avec qui on n’est pas d’ac­cord… Ce qui n’est pas pré­ci­sé­ment le pro­gramme fas­ciste, ça ne vous aura pas échappé.

          Je pense que TOUT ce que je dis (à tout le monde) va RADICALEMENT CONTRE les idées fas­cistes (anti­com­mu­nistes, auto­ri­taires, expé­di­tives, bru­tales, racistes, etc.)

          Et je pense que, si des per­sonnes applau­dissent des pro­po­si­tions radi­ca­le­ment démo­cra­tiques et d’au­to-ins­ti­tu­tion de la socié­té, c’est soit qu’ils ne sont pas fas­cistes, soit qu’il ne le sont plus.

          Et je m’é­tonne que vous me posiez la ques­tion, parce que je trouve ça assez évident.

          Étienne.

          Réponse
          • Sandy

            S’ils vous applau­dissent des deux mains c’est parce qu’ils en ont stric­te­ment rien à faire de tout ça et que la seule chose qu’ils retiennent dans votre dis­cours c’est l’an­ti par­le­men­ta­risme, le côté anti répu­bli­cain, anti par­ti, anti élec­tion, le rejet des « élites », bref tous les aspects de votre dis­cours qui rejoignent les idées de type « pou­ja­distes » qu’ils ont tou­jours eu, bien avant que vous débarquiez.

            Quand Alain Soral vous traite de gen­til naïf lui aus­si et qu’il raconte que pour mettre en place vos idées il faut déjà mettre en place une dic­ta­ture, que la seule solu­tion c’est une dic­ta­ture « éclai­rée », elle est où l’é­vo­lu­tion ? N’en­vi­sage tou­jours-t-il pas la sou­mis­sion à un maître ?
            Je dis que depuis le départ il vous ins­tru­men­ta­lise pour essayer de ral­lier vos fans à sa propre cause ?

            Et com­ment se fait-il que vous avez des dif­fi­cul­tés à iden­ti­fier un fas­ciste ? Tous ceux qui veulent s’en prendre aux pauvres immi­grés / étran­gers ( plu­tôt que de s’en prendre à leurs maîtres ) empruntent très clai­re­ment cette voie.
            Et c’est par­fai­te­ment com­pa­tible avec votre dis­cours, car ce sont soit disant les « maîtres » qui orga­nisent cette immi­gra­tion pour essayer de détruire la « nation ».

            Si vous vous pre­nez les anti­fa sur la gueule, c’est bien parce que vous n’ap­por­tez rien au com­bat anti­fas­ciste et au contraire vous repre­nez les dis­cours, les argu­ments des fas­cistes, notam­ment en essayant de faire croire qu’ils ne le sont pas.

          • Sandy

            D’ailleurs vous qui aimez 1984 que dites vous du fait qu’il n’y a plus d’an­ti sémites, il n’y a aujourd’­hui que des anti sio­nistes, et puis il n’y a plus de racistes, ni de fas­cistes, mais uni­que­ment des défen­seurs de la liber­té d’expression ?

          • EFFAB

            De mieux en mieux, TROLL MAN !…

            « vous repre­nez les dis­cours, les argu­ments des fas­cistes, notam­ment en essayant de faire croire qu’ils ne le sont pas. » (dixit SANDY s’a­dres­sant à ETIENNE)

            … ral­lier à la Cause tous les éga­rés est plu­tôt louable, d’au­tant plus que la Démo­cra­tie ne peut au mieux se déve­lop­per avec l’adhé­sion et la volon­té de tous ! Tout au plus pour­rait-on lui repro­cher de don­ner trop de cré­dit et d’é­coute à untel ou untel mais je n’ai pas l’im­pres­sion tout de même qu’E­TIENNE parle et vante d’A­LA­DIN (Alain Soral) à lon­gueur de journée ^^…

            … alors le SANDY, fau­drait peut-être arrê­ter avec toutes ces élu­cu­bra­tions, que vous me lisiez ou non !

      • Gotfried

        Donc, San­dy, vous pen­sez qu’en France il y a des mou­ve­ments qui n’at­tendent que d’a­voir le pou­voir pour orga­ni­ser tri poli­tique, dépor­ta­tion, exé­cu­tion et géno­cide ? Mais même le maré­chal Pétain n’a pas pris le pou­voir pour ça ! Ce sont de purs fan­tasmes, qui confinent à la para­noïa. Certes il y a des gros cré­tins qui peuvent être très violent et phy­si­que­ment et dans leurs opi­nions (y com­pris dans les « anti­fas »), mais ces gens là sont à mille lieues d’a­voir de réelles ambi­tions poli­tiques. Pour aller vite, ce sont sur­tout des pau­més, ou des mal­fai­sants qui, plu­tôt que de se conten­ter de cogner les gens en insul­tant leur mère, insultent leur race, leurs opi­nions poli­tiques, etc.

        À condi­tion d’a­voir un mini­mum d’ou­ver­ture d’es­prit, on peut aus­si bien dis­cu­ter avec un « facho » qu’a­vec un « anti­fa », il suf­fit d’es­sayer de per­cer, der­rière la vio­lence de leur pro­pos, ce qui les indigne, ce qui les inquiète, ce qui les pré­oc­cupe, mais sur­tout la per­sonne, avec sa digni­té, sa rai­son, ses émo­tions, ses pro­blèmes. Moi-même qui votait FN en 2007 je dis­cute aujourd’­hui avec le plus grand plai­sir avec un ami qui « habite » à la ZAD de Notre-Dame-de-Landes (qui lui aus­si a fait du che­min depuis que je l’ai connu). Les gens changent.

        Cette manière d’é­ti­que­ter et d’os­tra­ci­ser les « fachos » est en tous point simi­laires aux oukases que lan­çaient les plus salauds des curés contre les pro­tes­tants et les « sor­cières », puis plus tard contre les « bol­ché­viques », les femmes divor­cées, etc… Men­ta­li­té de gros connard. La dia­bo­li­sa­tion des « fachos » a presque le même carac­tère reli­gieux, mais au lieu de men­tion­ner Satan, on en fait des enne­mis de l’humanité.

        Les vrais fas­cistes sont ceux qui, tout en pré­ten­dant défendre la liber­té d’ex­pres­sion, cen­surent toute parole non conforme. Ceux qui pré­tendent qu’on est en démo­cra­tie et qui, élus, tournent le dos au peuple pour ser­vir d’autres inté­rêts. Ceux qui d’ailleurs ne rou­gissent pas à décla­rer des guerres au nom de la démo­cra­tie. Etc. Eux ont dans les mains le pou­voir néces­saire, eux ont des idéo­lo­gies et des men­ta­li­tés fas­ci­santes, et eux ont la sour­noi­se­rie néces­saire pour mettre en place un fas­cisme en pré­ten­dant tout l’inverse.

        D’ailleurs, il semble prou­vé que les fas­cismes, en par­ti­cu­lier alle­mand et sovié­tique, ont reçu un appui finan­cier déci­sif du car­tel ban­caire amé­ri­cain. De là à dire que les gou­lags et le Troi­sième Reich ne sont que les symp­tômes d’une mala­die qu’on n’a tou­jours pas soignée…

        Réponse
        • Sandy

          Je pense que des gens dif­fé­rents entrainent des actes dif­fé­rents mais qu’en effet c’est à ce type d’hor­reurs que mènent très clai­re­ment l’ap­pli­ca­tion de leurs idées.

          Réponse
  4. EFFAB

    SANS COMMENTAIRE ! (je fais allu­sion ici à ce pre­mier post signé SANDY ou TROLL MAN, puisque inter­pré­ta­tions si diverses des choses il y a)…

    … ou com­ment rebon­dir et relan­cer à l’in­fi­ni le débat voire la polé­mique voire la mau­vaise presse et la lassitude ^^

    Fau­dra tout de même qu’on m’ex­plique pour PASOLINI et sa soit-disant naï­ve­té quand il est si simple pour­tant de com­prendre ces réa­li­tés de la vie qui font faire par­fois tant de folies à la jeu­nesse enthou­siaste et insou­ciante, faci­le­ment inflam­mable et irré­vé­ren­cieu­se­ment idéa­liste ! mais encore cette sagesse de recon­naître ses propres torts et ce désis­te­ment de ses res­pon­sa­bi­li­tés… déci­dé­ment, SANDY confond l’ef­fer­ves­cence pas­sion­née voire déso­rien­tée d’une jeu­nesse en manque de repères et de valeurs suf­fi­sam­ment ou autre­ment mieux expli­ci­tées avec ce for­ma­tage contem­po­rain des médias, de la culture, des ins­ti­tu­tions et de l’é­co­no­mie qui est, lui, autre­ment plus pro­fond et plus durable comme « lavage de cerveau » !

    Un dis­cours et des inter­ven­tions en tout cas très équi­voques, pour ceux que cela inté­resse : je parle évi­dem­ment de ce tout pre­mier post… et de tant d’autres !

    Réponse
  5. Antoine B.

    San­dy,

    Il me semble une chose illo­gique dans ce que tu dis.

    Quand nous sommes face à une per­sonne qui est domi­née par une idéo­lo­gie fas­ciste, et que nous essayons de l’en dis­sua­der, il facile d’a­voir le sen­ti­ment d’in­ca­pa­ci­té ou d’im­puis­sance à le faire chan­ger. Je pense que ça peut se comprendre.

    Mais peut-être que c’est de cou­per ce lien social vers des gens qui peuvent les faire chan­ger, qui les amène à se tour­ner vers des gens qui les par­tagent avec eux. Et là se créent des groupes d’influence.

    Je ne pense pas qu’il faille les lais­ser se (ou les) cou­per du monde.

    Un mot « peut » ne pas suf­fire, mais il est déjà un mot et il ne faut pas décourager.

    Réponse
    • Sandy

      Salut,

      Le lien social vers les gens qui défendent d’autres idées n’est jamais cou­pé, per­sonne ne va les empê­cher d’u­ti­li­ser les mêmes médias et encore moins de par­ti­ci­per au débat d’idées.

      Ce n’est pas parce qu’on ne se mélange pas à ces gens lorsque nous fai­sons de la poli­tique que du coup nous ne serions plus dans la même socié­té, sépa­rés les uns des autres.

      Je réagis­sais à la naï­ve­té de cet ita­lien qui croit qu’un mot suf­fi­rait à faire chan­ger l’es­prit de per­sonnes qui ont subit un vrai lavage de cerveau.
      Je parle d’un lavage de cer­veau car c’est bien toute la réa­li­té qu’ils finissent par inverser.

      Réponse
  6. EFFAB

    (pure­ment récréa­tif mais com­bien il est bon et apai­sant par­fois d’as­so­cier au verbe et à la réflexion telle musique et telle émotion)

    httpv://www.youtube.com/watch?v=UcvetlXfP7o

    Réponse
  7. Emile Penoucos

    Bon­jour Etienne, une sug­ges­tion pour la recherche de consen­sus : La période s’essaie. Cela ne peut par­fois pas s’ap­pli­quer, notam­ment si la déci­sion implique des consé­quences irré­ver­sibles, mais un enga­ge­ment de la majo­ri­té à re-sou­mettre aux votes une ques­tion cli­vante au bout d’une semaine, un mois, six mois, un ans… peut, par­fois per­mettre de faire avan­cer les choses, tout en pre­nant en compte l’im­por­tance de l’a­vis de la minorité…

    Il fau­drait alors défi­nir pré­ci­sé­ment la nature des déci­sions pou­vant poten­tiel­le­ment pas­ser par ce pro­ces­sus de double vali­da­tion ; et éga­le­ment défi­nir les moda­li­té de vali­da­tion, ain­si qu’une poten­tielle recon­duite du vote…
    ___________

    La recherche de consen­sus au sein d’un groupe élar­gie, à taille non « natu­relle », non humaine, au sein de ces mons­trueuses villes déra­ci­nées, est, à mon sens, un vrai che­min de croix… C’est mon avis, l’a­nar­chie ne peut adve­nir qu’entre per­sonnes proches et liées, un clan, un équi­page, une bande… 

    Déso­lé de finir sur une note pes­si­miste ^^, j’espère que tu me contre-dira 😉 Merci

    Réponse
    • Gotfried

      Par rap­port à la recherche de consen­sus dans des com­mu­nau­tés humaines trop impor­tantes pour que les gens puissent phy­si­que­ment se réunir pour dis­cu­ter, je pense que ce n’est en fait pas un problème. 

      S’il existe un éche­lon auquel on peut trou­ver un consen­sus, puisque le consen­sus met d’ac­cord tout le monde, alors il devient pos­sible de dési­gner un ou plu­sieurs repré­sen­tants sans qu’il n’y ait de risque qu’une mino­ri­té soit oubliée au pas­sage. Les repré­sen­tants peuvent alors se concer­ter à leur tour pour éta­blir un consen­sus de niveau supé­rieur, et ain­si de suite. Les repré­sen­tants choi­sis seront ceux qui sont consen­suel­le­ment recon­nus comme étant les plus à même de por­ter la parole du groupe dans une assemblée. 

      Le seul type de contrôle néces­saire est alors une poi­gnée d’ob­ser­va­teurs et un gref­fier qui prenne note d’ab­so­lu­ment tout ce qui se dit : si un repré­sen­tant com­mence à tra­hir la confiance du groupe qui l’a dési­gné, il est sim­ple­ment rem­pla­cé (et éven­tuel­le­ment puni).

      Réponse
    • EFFAB

      Sans oublier la redé­fi­ni­tion au préa­lable du tis­su socio-éco­no­mique (et poli­tique) qui fait des arron­dis­se­ments voire de quar­tiers plus élar­gis le prin­ci­pal forum de la vie publique et décisionnaire_les éche­lons dits supé­rieurs ne l’é­tant que par ces inté­rêts et ces syner­gies, ces déve­lop­pe­ments néces­saires au niveau de plus grands ensembles tel une ville, une région et le pays tout entier.

      Je crois le choix séman­tique extrê­me­ment pré­cis et à « repré­sen­tants » nous avons biens plu­tôt tout autre chose, genre des exé­cu­tants, des obser­va­teurs, des « relé­gueurs » vu qu’il ne sau­rait être ques­tion de repré­sen­ter qui que ce soit, tout citoyen étant sou­ve­rain et déci­deur à part entière.

      Ne nous désis­tons pas à nou­veau, imper­cep­ti­ble­ment… ne relâ­chons pas d’un iota nos res­pon­sa­bi­li­tés et assu­mons tour à tour et au hasard, dans le res­pect des com­pé­tence et du bon sens quand néces­saire, notre part et notre contribution.

      Réponse
    • Protagoras

      Il y a un mot que je vois appa­raître sou­vent sur ce forum, c’est celui de : « consensus ».
      Il me semble pour­tant que croire qu’il est pos­sible d’ar­ri­ver à un consen­sus sur cer­taines ques­tion est un peu uto­pique ( impôts, lois socié­tales, …). A moins d’appeler consen­sus un cer­tain pour­cen­tage de la popu­la­tion, bref la majorité.
      La prise en compte des mino­ri­tés dans un suf­frage uni­ver­sel existe de fait, car l’in­di­vi­du de la mino­ri­té pèse autant que celui de la majorité.
      La démo­cra­tie ce n’est pas ‑tous être d’accord‑, c’est ‑tous décident à part égale-. 

      Com­ment faire pour que tous décident à part égale ? 

      1/
      On gardes les anciennes tech­niques, mais comme elles ne peuvent per­mettre, vu le grand nombre, à tt le monde de s’ex­pri­mer sur un sujet, on réflé­chit pour avoir une repré­sen­ta­tion plus « juste » (tirage au sort, élec­tion en arbo­res­cence …) . Même si c’est tou­jours une avan­cé, il me semble tt de même que l’on à per­du un truc en route non ?
      Que cha­cun décide à part égale.

      2/
      On uti­lise les nou­velles tech­niques,. Quel est le frein à l’Ec­cle­sia moderne ?
      A rai­son de 90000 élec­teurs pour une dépu­ta­tion = un dépu­ta­tion pour une voix

      Réponse
      • Sandy

        « A moins d’appeler consen­sus un cer­tain pour­cen­tage de la popu­la­tion, bref la majorité. »

        Tu as tout com­pris. Le consen­sus n’existe pas. C’est seule­ment une déci­sion, même pas for­cé­ment majo­ri­taire, dont on a sim­ple­ment exclu tous ceux qui auraient pu avoir une opi­nion dissidente.

        Réponse
      • EFFAB

        Ou sim­ple­ment opter pour une élec­tion ou le tirage au sort quand on n’ar­rive pas à se dépar­ta­ger et trou­ver un « consen­sus » sur telle ou telle ques­tion… pour­quoi com­pli­quer les choses et cher­cher des poux à un sys­tème ver­tueux et per­fec­tible auquel on n’a guère don­né sa chance, lui pré­fé­rant le seul suf­frage uni­ver­sel et la rhé­to­rique politicienne ?…

        Les fon­da­men­taux chouardiens/démocratiques ne sont tou­jours pas média­ti­sés à ce que je sache et quand cer­tains, tel dis­si­dent ou telle per­son­na­li­té, évoquent CHOUARD ce n’est pas vrai­ment pour par­ta­ger avec autrui la per­ti­nence et le dés­in­té­rêt de notre pro­fes­seur mar­seillais ni pour en par­ler à armes égales, si je puis dire.

        Il est aus­si une façon de conseiller et de poin­ter du doigt plus res­pec­tueuse, plus posi­tive et, sur ce fait, je suis extrê­me­ment vigilent quant à ce qui se passe et se dit sur ce blog.

        Réponse
        • Protagoras

          Je crois que l’on s’est pas com­pris, mais il m’ar­rive de n’être pas très clair.
          Je passe sur les consi­dé­ra­tions poli­cières de votre post, pour aller au fond de la question. 

          Pour­quoi sommes nous ici ou ailleurs à dis­cu­ter de démocratie ?
          Parce que l’on pense que l’on peut faire mieux, nous sommes d’accord.
          Com­ment peut on la mieux réaliser ?

          On est d’ac­cord que la démo­cra­tie est : la sou­ve­rai­ne­té du peuple
          Si je regarde cela avec mes yeux d’in­di­vi­du et non pas d’être col­lec­tif cela donne :
          mon avis a le même poids dans la déci­sion col­lec­tive que celui de n’im­porte qui autre de ce collectif.
          N’est ce pas là le maxi­mum que l’on peut attendre d’un système ? 

          Il est pour moi évident que la notion « d’intérêt géné­ral » dif­fère de celle de « par­ti­ci­pa­tion générale »
          Nous sommes d’ac­cord que nous ne par­lons pas ici « d’intérêt géné­ral » qui n’as rien à voir avec la démo­cra­tie, même si ils peuvent se croi­ser par­fois. Lorsque on ramène cela à l’échelle de l’in­di­vi­du, on se rend compte que ce n’est pas for­ce­ment com­pa­tible. Exemple : Je suis contre la peine de mort, car je pense que c’est notre inté­rêt com­mun. Mais si on votait peut être elle serait de nou­veau d’ac­tua­li­té. Ce que je veut dire c’est que le résul­tat n’est jamais démo­cra­tique, seule­ment le pro­ces­sus l’est.
          La démo­cra­tie n’est rien d’autre qu’un outil tech­nique, un pro­ces­sus de déli­bé­ra­tion qui fait que cha­cun aura la même place que son voisin.
          On voit appa­raître la ques­tion, légi­time et dont cer­tain se réclament, qui va deman­der pour­quoi si il n’y a pas d’accointance entre démo­cra­tie et le bien com­mun s’embêter avec ça ?
          Parce que la condi­tion néces­saire au bien com­mun c’est d’ être com­mun et que pour l’ins­tant le seul moyen non coer­ci­tif de faire socié­té c’est bien les condi­tions démo­cra­tiques (j’ac­cepte parce que j’y participe)

          En usant d’i­ma­gi­na­tion et de magie, pen­sons un monde où chaque pro­po­si­tions est envoyées men­ta­le­ment (j’ai pré­ve­nu qu’il y avait de la magie;)) à chaque Hommes. Et qu’il ren­voie sa déci­sion par le même prin­cipe. Ne serions nous pas en démocratie ? 

          A par­tir de là, ma ques­tion est simple, quel est l’ou­til tech­nique, en ce qui existe, ce qui se rap­proche le plus de cette image ?

          Réponse
          • Sandy

            La démo­cra­tie n’est pas un outil neutre, en fai­sant par­ti­ci­per tous les citoyens à éga­li­té cela rend plus dif­fi­cile à ceux qui défendre leurs inté­rêts par­ti­cu­liers de domi­ner les décisions.

            Et dans l’autre sens, si c’est un petit groupe qui décide, alors toutes les volon­tés qui vont dans l’in­té­rêt géné­ral ne seront jamais réalisées.

            On voit bien que ce qui a été le plus déter­minent depuis la révo­lu­tion fran­çaise c’est le suf­frage uni­ver­sel. Le fait que plus de monde par­ti­cipe à la déci­sion a per­mis des pro­grès sociaux et en matière de liber­tés sans pré­cé­dents dans l’histoire.
            Alors que 200 ans de démo­cra­tie entre pri­vi­lé­giés à Athènes n’a débou­ché sur aucun progrès.

          • etienne

            Ceux qui ne croient pas à l'impossible... sont priés de ne pas décourager ceux qui sont en train de le faire.

          • Protagoras

            « … Le calice enfant de cette faible fleur recèle un poi­son et un cor­dial puissant… »
            Rien de neuf sous le soleil, rien n’est neutre 😉

          • Sandy

            Vous vous êtes foca­li­sé sur le neutre mais ce n’est pas ça le message …
            Pour toutes les per­sonnes qui veulent une socié­té plus juste, une socié­té d’é­man­ci­pa­tion, seule la démo­cra­tie peut la permettre.

            Ce n’est pas réa­li­sable tant qu’un petit groupe décide.

          • etienne

            San­dy, vous dites : « Pour toutes les per­sonnes qui veulent une socié­té plus juste, une socié­té d’émancipation, SEULE la démo­cra­tie peut la permettre. »

            Démo­cra­tie ? Dans quel sens ?

            Vous vou­lez dire démocratie=élection-de-maîtres-parmi-des-candidats-choisis-et-promus-par-les-plus-riches, n’est-ce pas ? 

            (C’est sûre­ment ça puisque vous nous rame­nez sans cesse — comme avec un élas­tique — au sacro-saint-‘suffrage-universel’-sans-lequel-on-est-fasciste-c’est-sûr-c’est-automatique, dès qu’on parle d’un sys­tème éman­ci­pa­teur sans élec­tions de maîtres et donc sans partis.)

            Tout le monde voit votre nez qui s’al­longe, San­dy. Il y a de moins en moins de monde (à part les pro­fes­sion­nels de la poli­tique et les gens qui pensent comme leur télé) pour dire que nous sommes en démocratie.

            Bon, je prends la route pour Saint-andré de Val­borgne. Je dis­pa­rais pen­dant 24 heures. Salut à tous.

          • Protagoras

            Et moi qui croyais que j’ai­dais à faire l’impossible…

          • Sandy

            Pro­ta­go­ras,
            je pense que cela s’a­dresse à moi. Mais je suis comme vous je ne com­prends pas quel est l’ob­jet de sa réac­tion ni ce qu’il veut dire.

          • Protagoras

            @Sandy
            « Pour toutes les per­sonnes qui veulent une socié­té plus juste, une socié­té d’émancipation, seule la démo­cra­tie peut la permettre. »
            Et bien jus­te­ment, ce n’est pas mon avis (du moins pour son carac­tère juste). Je pen­sais avoir écris les rai­sons pour les quelles ça ne va pas de soit, et que mélan­ger les 2 pou­vait même être problématique.
            Cer­tains vous diront, et je n’en suis pas, qu’un sage et bon maître (style jesus, gand­hi…) ren­drait la socié­té plus juste et plus bonne que n’im­porte quelles démo­cra­ties. En cela ils ont sûre­ment rai­son, mais la ques­tion n’est pas celle là.
            La ques­tion est com­ment la faire adve­nir ? Car elle fait sor­tir de l’é­tat de tutelle et rend adulte.
            Et à cette ques­tion ma réponse est : Pas avec les anciennes méthodes mais en usant des nou­velles tech­no­lo­gies qui changent notre rap­port à l’es­pace et au temps.
            Avez vous vu la vidéo de Michel Serres que j’ai pla­cé en lien ? Et qu’en pen­sez vous ? 

            Encore un mot : Je sou­haite la démocratie;)

          • Sandy

            @ Pro­ta­go­ras

            Je ne dis pas que la volon­té du peuple est néces­sai­re­ment progressiste.
            Je parle ici uni­que­ment de méca­nismes institutionnels.

            La démo­cra­tie est la sou­ve­rai­ne­té du peuple, c’est à dire un régime où la volon­té du peuple est supé­rieure à toute volon­té particulière.

            Dans tout autre régime, la sou­ve­rai­ne­té n’est pas celle du peuple mais d’un petit groupe ( ou d’un seul ). Leur volon­té est supé­rieure à toutes les autres volon­té, même à celle du peuple.
            Dans ce type de régime, peu importe la nature et le conte­nu d’une volon­té, si elle n’est pas conforme à celle du sou­ve­rain, alors ce der­nier choi­si­ra arbi­trai­re­ment de la lais­ser s’ap­pli­quer ou d’y oppo­ser son veto et de faire selon sa propre volonté.
            Etant don­né que dans ce type de régime, l’his­toire l’a lar­ge­ment démon­tré, ceux qui vont déte­nir la sou­ve­rai­ne­té vont tou­jours s’en ser­vir pour leurs propres inté­rêts ( et non pas l’in­té­rêt géné­ral ) et abu­ser de leur pouvoir.
            Toutes les volon­tés pro­gres­sistes vont tou­jours se heur­ter à l’ar­bi­traire du sou­ve­rain qui évi­de­ment ne lais­se­ra jamais rien pas­ser à moins qu’il sente la révolte gronder.
            D’une manière géné­rale, ce type de régime a tou­jours conduit aux pires inéga­li­tés et injus­tices, on est donc loin de l’ob­jec­tif d’une socié­té progressiste.
            Il n’y a donc que la démo­cra­tie qui puisse per­mettre à ces volon­tés pro­gres­sistes de se réa­li­ser. Dans ce régime, il n’y a aucune volon­té par­ti­cu­lière qui peut empê­cher la volon­té du peuple de s’appliquer.
            Bien évi­dem­ment, à tra­vers leurs pas­sions, les foules peuvent prendre des déci­sions contraires à leurs inté­rêts et se dres­ser contre les idées pro­gres­sistes, au contraire choi­sir de plé­bis­ci­ter les idées réactionnaires.
            Mais entre les deux, c’est comme si vous aviez d’un côté un mur infran­chis­sable, et de l’autre un groupe de gens qui barrent le pas­sage. Ce groupe de gens à la dif­fé­rence du mur peut être fran­chit pour­vu qu’on arrive à les convaincre de nous lais­ser passer.
            Le mur infran­chis­sable, res­te­ra tou­jours infranchissable.

            J’es­père que ce que je vou­lais dire est plus clair.

          • Sandy

            @ Etienne

            Je ne par­lais ici que du carac­tère uni­ver­sel ou non, c’est à dire de l’é­ten­due du corps social qui par­ti­cipe à la décision.

            Je ne fai­sais que remar­quer que la quan­ti­té de per­sonnes par­ti­ci­pant à la déci­sion était bien plus déter­mi­nante pour les pro­grès sociaux et les droits que tous les autres aspects institutionnels.

            Une oli­gar­chie peut très bien déci­der de s’or­ga­ni­ser démo­cra­ti­que­ment. Cela ne chan­ge­ra rien au fait que les déci­sions qu’ils pren­dront seront tou­jours au béné­fice de cette oli­gar­chie, car ils ne décident qu’entre eux.

            Je sais que vous n’y enten­dez rien, ou que vous ne vou­lez pas le voir, mais la révo­lu­tion fran­çaise a per­mis de pas­ser d’un sys­tème où un petit groupe déci­dait à un sys­tème où la citoyen­ne­té n’a ces­sée de s’a­gran­dir pour atteindre aujourd’­hui qua­si­ment une citoyen­ne­té com­plète ( il ne reste plus qu’à recon­naître cette citoyen­ne­té aux étran­gers qui vivent dura­ble­ment dans la cité pour atteindre cette citoyen­ne­té com­plète ) et où donc de plus en plus de gens peuvent peser sur les décisions.

            Du coup les rap­ports de force n’ont ces­sé de chan­ger. Et même si une oli­gar­chie a réus­sit à s’ins­tal­ler, elle a tou­jours du com­po­ser avec le reste de la population.

            Et de toute cette période, c’est une chose que vous pour­riez au moins recon­naître, il en est res­sor­tit des pro­grès sociaux et des gains en liber­tés comme dans aucune autre période de l’histoire.

            En com­pa­rai­son, tan­dis que la citoyen­ne­té à Athènes était en fait limi­tée à une classe de per­sonnes qui avaient toutes en com­mun d’a­voir des pri­vi­lèges par rap­port au reste de la popu­la­tion ( pri­vi­lèges sociaux / poli­tiques / éco­no­miques ), il ne pou­vait pas en res­sor­tir le moindre pro­grès social / gains de liber­tés. Tous ceux qui par­ti­ci­paient à la déci­sion avaient grand inté­rêt à ce que rien ne change pour pou­voir conser­ver leurs privilèges.

          • etienne

            San­dy,

            Com­ment dire ça ? (je l’ai déjà tant dit). C’est un dia­logue de sourds : vous me faites dire que je défends un modèle de socié­té com­plet alors que je ne défends qu’un germe (quelques pro­cé­dures). Résul­tat, vous pas­sez à côté de l’i­dée avec dédain.

            Ce que je pré­tends : ce qui marche AU SEIN d’une caste oli­gar­chique (comme les citoyens d’A­thènes ENTRE EUX), devrait mar­cher aus­si dans une socié­té plus large (au-delà d’une caste) : si le tirage au sort a prou­vé long­temps qu’il était une pro­cé­dure anti-oli­gar­chique, en empê­chant les voleurs de pou­voir de le prendre à l’é­poque, cette même pro­cé­dure devrait avoir les mêmes pro­prié­tés anti-oli­gar­chiques encore aujourd’­hui aussi.

            • Avec l’é­lec­tion, on contrôle (ou plu­tôt, après 200 ans d’é­checs répé­tés on va plu­tôt dire : on croit contrô­ler) les acteurs AVANT qu’ils exercent le pou­voir, au moment de les CHOISIR, de les DÉSIGNER, et on ne les contrôle PAS pen­dant qu’ils exercent le pouvoir. 

            Vu notre vul­né­ra­bi­li­té aux bobards, ce « suf­frage uni­ver­sel », en s’ap­puyant sur notre VOLONTÉ, donne (mani­fes­te­ment) trop de prises aux escrocs, grands maîtres de la VOLONTÉ TROMPÉE, et on cherche donc AUTRE CHOSE :

            • Avec le tirage au sort des acteurs poli­tiques, on n’ap­puie PAS DU TOUT la dési­gna­tion sur notre volon­té et on retire DONC toute prise aux escrocs. 

            Mais comme on n’est pas com­plè­te­ment idiots, on veut quand même contrô­ler les acteurs poli­tiques, mais LES CONTRÔLES SONT DÉPLACÉS (ET MULTIPLIÉS) : avec le tirage au sort on contrôle les acteurs PENDANT le man­dat : ils sont révo­cables à tout moment ; et À LA FIN du man­dat : ils rendent des comptes (à d’autres tirés au sort) et sont jugés (et récom­pen­sés ou punis) sur leurs actions. 

            Vous ne voyez pas l’in­té­rêt (pour la société) ?

            (C’est fas­ciste, ça ?)

          • Sandy

            Etienne,
            durant ces 200 ans dont vous par­lez il y a eu :
            – le direc­toire ( 1795–1799 )
            – le consu­lat ( 1799–1805 )
            – l’empire ( 1805–1814 )
            – la monar­chie consti­tu­tion­nelle ( 1814–1848 )
            – l’oc­cu­pa­tion ( 1942–1945 )
            La période répu­bli­caine ( et l’u­ti­li­sa­tion des élec­tions ) en tout et pour tout s’é­tale de 1789–1795 1848–1942 et 1942–2014
            6 + 94 + 72 = 172 ans.
            Durant ces 172 ans il y eu 5 répu­bliques, et durant toute cette période, l’o­li­gar­chie en place a tou­jours du com­po­ser avec le reste de la popu­la­tion, notam­ment grâce à des contre-pou­voir comme le droit de grève qui a par­ti­cu­liè­re­ment mar­qué l’his­toire du mou­ve­ment ouvrier.
            Pen­dant de courtes périodes, les ins­ti­tu­tions ont même été domi­nées par des mou­ve­ments poli­tiques qui ne ser­vaient pas du tout l’o­li­gar­chie mais le peuple ( gou­ver­ne­ment révo­lu­tion­naire 1793–1795 , front popu­laire 1936–1938, ou conseil natio­nal de la résis­tance 1944–1947 ).

            donc vous voyez bien que mal­gré la glo­bale domi­na­tion d’une oli­gar­chie, ces ins­ti­tu­tions ont per­mis à de nom­breuses volon­tés de pro­grès de se réaliser.

            Quand vous pré­sen­tez la période répu­bli­caine comme une période tota­le­ment sombre de domi­na­tion des riches et d’im­puis­sance pour le reste de la popu­la­tion, c’est donc com­plè­te­ment caricatural.

            Durant cette période, en réa­li­té, les riches ont essayé de domi­ner et de rendre impuis­sant le peuple, cer­taines fois ils ont réus­sit d’autres fois ils n’ont pas pu.

            Ces régimes répu­bli­cains se carac­té­risent par la consti­tu­tion d’un rap­port de force poli­tique, c’est de rem­por­ter ce rap­port de force qui a per­mis le pro­grès. Et vous convien­drez j’es­père du fait que l’é­lec­tion est jus­te­ment l’ou­til qui ins­ti­tu­tion­na­lise le rap­port de force.

            Là où vous voyez en l’é­lec­tion un outil de domi­na­tion par les riches, moi j’y vois un outil qui nous per­met de faire valoir notre force prin­ci­pale, c’est à dire notre nombre.

            Et là où vous pré­sen­tez les choses comme si nous étions tota­le­ment impuis­sants, que l’af­faire était enten­due d’a­vance, et que les riches avaient le contrôle totale sur les institutions.
            Ma vision des choses est que les riches ont sur­tout essayé de mettre en place des moyens pour faire en sorte que les rap­ports de force soient en leur faveur, qu’ils ne contrôlent rien en réa­li­té, que la situa­tion peut leur échap­per à tout moment comme lors du réfé­ren­dum de 2005, et qu’il y a de l’es­poir, si on arrive à se rassembler. 

            Tan­dis qu’au­cune période de l’his­toire à ma connais­sance ( peut être que je me trompe ? ) ne per­met d’as­so­cier le moindre pro­grès avec le tirage au sort.
            Vous le dites vous même, les athé­niens ont plus cher­ché à se pro­té­ger contre la tyran­nie qu’à ima­gi­ner des ins­ti­tu­tions qui leur per­met­traient de s’émanciper.
            Et je vais plus loin en disant que la sta­bi­li­té de leur régime tient sur­ement plus au conser­va­tisme qu’à la ver­tu des ins­ti­tu­tions, les déci­deurs étant tous pri­vi­lé­giés ils n’a­vaient aucun inté­rêt à ce que les choses changent.

            J’en­tends bien la volon­té de dis­cer­ner d’é­ven­tuels aspects dans les ins­ti­tu­tions athé­niennes qui pour­raient nous per­mettre d’empêcher notre dépos­ses­sion du pouvoir.
            Et effec­ti­ve­ment il y a plein de prin­cipes comme la red­di­tion des comptes, le non renou­vel­le­ment des man­dats, les recours, l’os­tra­cisme etc … qui me semblent obli­ga­toires pour que le pou­voir ne soit pas détour­né et pour évi­ter les abus de pouvoir.
            Mais ce que je ne com­prends pas c’est pour­quoi vous faites comme s’ils n’é­taient pos­sibles qu’as­so­ciés au tirage au sort alors qu’ils sont par­fai­te­ment dis­so­ciables et com­pa­tibles avec l’élection.

            Vous reje­tez en bloc et par prin­cipe l’é­lec­tion et rat­ta­chez à l’é­lec­tion et au tirage au sort tout tas de choses abu­si­ve­ment pour mieux dia­bo­li­ser l’un et pro­mou­voir l’autre, et c’est ce que je vous reproche.
            Alors que moi, je ne rejette ni en bloc ni par prin­cipe le tirage au sort, mais je reste vigi­lant car je garde à l’es­prit que la démo­cra­tie c’est la sou­ve­rai­ne­té de l’en­semble du peuple et non pas celle d’un groupe de tirés au sort, même s’ils sont issus du peuple.

            Elles sont là nos prin­ci­pales différences.

          • etienne

            San­dy,

            Quand vous pré­sen­tez le droit de grève comme une avan­cée mer­veilleuse dont nous devrions nous satis­faire, ingrats que nous sommes de récla­mer une vraie puis­sance poli­tique digne de ce nom, je vous trouve com­plai­sant avec le capi­ta­lisme. Le droit de grève (qu’il a fal­lu arra­cher sous les balles mal­gré son insi­gni­fiance) est une triste et minus­cule miette de pou­voir. Ce droit est évi­dem­ment néces­saire, mais il est évi­dem­ment cruel­le­ment insuf­fi­sant. Ceux qui pré­tendent le contraire montent en épingle ce droit pour n’en accor­der aucun autre. Mais vous, quand même… Reli­sez Ger­mi­nal, vous ver­rez la dis­pro­por­tion entre la force des capi­ta­listes et « la force du droit de grève » (je mets ces mots entre guille­mets tel­le­ment c’est surjoué).

            À vous lire, nous ne voyons pas, vous et moi, la réa­li­té des deux cents ans du gou­ver­ne­ment repré­sen­ta­tif avec les mêmes lunettes, c’est bien clair. Vous êtes satis­fait du sys­tème, que vous défen­dez, et moi pas. Peut-être est-ce l’ef­fet Guille­min : vous devriez sans doute écou­ter Guille­min, San­dy, pour com­prendre l’im­men­si­té de l’im­pos­ture, VOLONTAIRE, cal­cu­lée, vou­lue comme telle et expli­ci­te­ment avouée par ses ins­ti­ga­teurs (Thiers notam­ment), du pré­ten­du « suf­frage uni­ver­sel », arnaque chi­mi­que­ment pure depuis sa pre­mière théo­ri­sa­tion par l’af­freux Siéyès et confir­mée roya­le­ment par son ins­ti­tu­tion par des… roya­listes (si si, c’est bien une assem­blée presque tota­le­ment roya­liste qui a ins­ti­tué la troi­sième « répu­blique » — encore un mot-arnaque ! Écou­tez bien Guille­min, ça déniaise).

            Par ailleurs, vous dites : « Mais ce que je ne com­prends pas c’est pour­quoi vous faites comme s’ils n’étaient pos­sibles qu’associés au tirage au sort alors qu’ils sont par­fai­te­ment dis­so­ciables et com­pa­tibles avec l’élection. »

            Je vous réex­plique donc que c’est l’é­lec­tion des consti­tuants et les élec­tions de maîtres par­mi des can­di­dats impo­sés par les plus riches que j’es­time par­fai­te­ment anti­dé­mo­cra­tiques, par construc­tion et par sys­tème, consubstantiellement. 

            Mais PAS TOUTES les élec­tions quelle qu’elles soient : une Assem­blée consti­tuante (et donc ensuite une assem­blée légis­la­tive, sans doute) pour­rait être élue libre­ment (sans can­di­dats donc sans par­tis), ou choi­sie par concours (comme en Chine), et contrô­lée quo­ti­dien­ne­ment dans son tra­vail (par une autre chambre dédiée à ce contrôle). 

            Je ne suis pas du tout fer­mé à toute élec­tion, ni par­ti­san en toutes cir­cons­tances du tirage au sort (ça, c’est une cari­ca­ture). Mais par contre, je suis par­fai­te­ment sûr (parce que c’est logique et que toute l’his­toire le confirme) qu’élire l’as­sem­blée consti­tuante par­mi des can­di­dats impo­sés par des par­tis poli­tiques don­ne­ra le pou­voir consti­tuant à des pro­fes­sion­nels de la poli­tique qui devraient craindre la consti­tu­tion, avec les pires conflits d’in­té­rêts qui condam­ne­ront FORCÉMENT, MÉCANIQUEMENT, TOUJOURS, la socié­té à une pri­son poli­tique. Ce n’est pas aux hommes au pou­voir d’é­crire les règles du pou­voir. Des bonnes ins­ti­tu­tions ne seront JAMAIS écrites par des pro­fes­sion­nels de la poli­tique (à cause de leur inté­rêt per­son­nel contraire).

            Alors, vous avez peut-être, vous, San­dy, une autre idée (et ça m’in­té­res­se­rait dia­ble­ment) pour dési­gner une assem­blée consti­tuante non-mal­hon­nête, mais moi, pour l’ins­tant, je n’ai trou­vé que le tirage au sort de l’as­sem­blée consti­tuante (et de l’as­sem­blée de contrôle) pour évi­ter ce conflit d’in­té­rêts fon­da­men­tal (c’est-à-dire à la fon­da­tion de l’im­puis­sance poli­tique du peuple) : cette pro­cé­dure sera sans doute impar­faite, bien sûr, mais elle sera aus­si bien plus satis­fai­sante que l’é­lec­tion, qui a lar­ge­ment mon­tré toute la puis­sance de sa nuisance.

            Vous tenez peut-être là un mal­en­ten­du entre nous : je ne suis PAS DU TOUT oppo­sé à une chambre légis­la­tive élue ! MAIS je tiens :
            1) à ce que cette chambre soit élue sans don­ner la pos­si­bi­li­té aux riches d’a­che­ter les can­di­dats ;
            2) à ce que quelle tra­vaille sous un contrôle per­ma­nent en étant révo­cable à tout moment par le peuple sou­ve­rain, et
            3) que le peuple puisse reprendre l’i­ni­tia­tive et l’as­cen­dant dès qu’il le juge nécessaire.

            En d’autre termes, je cherche une façon d’é­lire l’as­sem­blée légis­la­tive qui ne trans­forme par le droit des peuples à dis­po­ser d’eux-mêmes en droit des élus des riches à dis­po­ser des peuples.

            Et je ne vois pas com­ment une Assem­blée consti­tuante élue par­mi les voleurs de pou­voir peut écrire une consti­tu­tion digne de ce nom (à cause du conflit d’intérêts).

            Mais bon, si après 10 ans pas­sés par ici, vous êtes encore en désac­cord avec cette idée cen­trale, c’est que nous n’ar­ri­ve­rons jamais à rap­pro­cher nos points de vue, je déses­père un peu je dois dire : vous aimez les par­tis, défi­ni­ti­ve­ment, moi pas, défi­ni­ti­ve­ment. Voilà. 

            Mais alors, que faites-vous là ? vous venez juste pour détruire ? pour tout cas­ser ? Com­ment vou­lez-vous construire quelque chose en pre­nant le contre pied de tout, en nous impo­sant la pro­cé­dure d’es­crocs que nous dénon­çons de façon cen­trale, et en annon­çant à tout pro­pos que toute autre idée que le pré­ten­du « suf­frage uni­ver­sel » va mal se pas­ser et qu’au­cune idée ne va fonctionner ?
            En plus, vous vous faites du mal, sans doute. Dans votre par­ti, vous trou­ve­riez plein de gens d’ac­cord avec vous, ce serait plus confor­table, non ?

          • Sandy

            Etienne, l’i­dée que ce ne sont pas à ceux qui exercent les pou­voirs d’é­crire les règles qui les encadrent, c’est l’i­dée qui nous rap­proche depuis le départ. 

            Et vous savez très bien quelle alter­na­tive je défends, c’est celle qui est défen­due par le front de gauche, celle qui a été appli­quée avec suc­cès au Venezuela.
            L’as­sem­blée consti­tuante est élue.
            Et afin d’é­vi­ter que cela soit des pro­fes­sion­nels de la poli­tique qui se retrouvent dans l’as­sem­blée consti­tuante, non seule­ment les membres de l’as­sem­blée consti­tuante seront inéli­gibles aux pou­voirs qu’ils auront ins­ti­tué, mais en plus ceux qui exercent un pou­voir seront inéli­gibles pour l’as­sem­blée constituante.

            Vous dites à pro­pos du droit de grève :
            Ce droit est évi­dem­ment néces­saire, mais il est évi­dem­ment cruel­le­ment insuf­fi­sant. Ceux qui pré­tendent le contraire .

            Mais qui pré­tend le contraire ?
            Le droit de grève n’est pas un pou­voir, c’est un contre pou­voir, un der­nier recours.
            Bien évi­dem­ment, ce n’est pas la voie nor­male, car il s’ac­com­pagne tou­jours d’une souf­france vu qu’il s’a­git de ces­ser de tra­vailler et donc de rece­voir le salaire qui per­met de vivre.
            Bien évi­dem­ment le rap­port de force est à la base tou­jours défa­vo­rable au sala­rié, Fré­dé­ric Lor­don l’ex­plique très bien dans la 1ère vidéo, lorsque l’on envi­sage le rap­port de force de manière individuelle.
            Mais ce que j’es­sayais de mettre en avant, c’est que le droit de grève, comme l’é­lec­tion, sont basés sur le rap­port de force col­lec­tif, et que l’in­té­rêt du rap­port de force col­lec­tif, c’est qu’il nous per­met de faire valoir notre prin­ci­pale force par rap­port à l’o­li­gar­chie : notre nombre.
            A chaque fois que les gens se sont ras­sem­blés, parce qu’ils avaient un pou­voir ( l’é­lec­tion ) ou un contre-pou­voir (le droit de grève) qui leur per­met­taient de faire valoir leur nombre, alors ils ont obte­nus des pro­grès sociaux et des libertés.

            Et c’est bien pour cela que les capi­ta­listes font tout pour nous diviser.

            Qui­conque est réel­le­ment habi­té par une aspi­ra­tion à une socié­té plus juste, une socié­té qui per­met­trait l’é­man­ci­pa­tion humaine, ne peut pas igno­rer cet aspect fon­da­men­tal de nos institutions.

            Com­pre­nez ici pour­quoi je ne peux pas vous suivre quand vous repei­gnez nos ins­ti­tu­tions actuelles tout en noir.
            Nos ins­ti­tu­tions actuelles, dont je ne me satis­fais abso­lu­ment pas, com­portent des élé­ments de démo­cra­tie qui ont per­mis des pro­grès comme jamais.
            Et tout comme vous deman­dez aux gens de faire preuve de dis­cer­ne­ment en étu­diant les ins­ti­tu­tions athé­niennes, je ne com­prends pas pour­quoi vous ne faites pas preuve de la même sagesse vis à vis des ins­ti­tu­tions républicaines …

            Vous tenez peut-être là un mal­en­ten­du entre nous : je ne suis PAS DU TOUT oppo­sé à une chambre légis­la­tive élue ! MAIS je tiens :
            1) à ce que cette chambre soit élue sans don­ner la pos­si­bi­li­té aux riches d’acheter les candidats ;
            2) à ce que quelle tra­vaille sous un contrôle per­ma­nent en étant révo­cable à tout moment par le peuple sou­ve­rain, et
            3) que le peuple puisse reprendre l’initiative et l’ascendant dès qu’il le juge nécessaire.

            Alors nous n’a­vons pas de désac­cord dans ce cas. La ques­tion c’est pour­quoi vous me le dites à moi, ces nuances, pour­quoi ne les faites-vous pas auprès de tous les autres ?
            Ne vous ren­dez-vous pas compte de l’in­té­grisme anti-élec­tion qui est res­sen­ti à tra­vers vos réunions et vos conférences ?

            Concer­nant Guille­min je vous ai déjà répon­du, je ne suis pas d’ac­cord avec l’in­ter­pré­ta­tion que vous faites de ses propos.

        • EFFAB

          « Je passe sur les consi­dé­ra­tions poli­cières de votre post… »

          C’est sym­pa, merci…

          « La démo­cra­tie n’est rien d’autre qu’un outil tech­nique, un pro­ces­sus de déli­bé­ra­tion qui fait que cha­cun aura la même place que son voisin. »

          Un « pro­ces­sus de libé­ra­tion », passe encore, mais nom­mer la Démo­cra­tie « d’ou­til tech­nique », c’est tout de même confondre outils, méca­nismes avec prin­cipes et para­digmes (socié­taux, existentiels)…

          Réponse
          • Protagoras

            Je me per­mets de rec­ti­fier : «  un pro­ces­sus de délibération »
            peut être. Si le terme d’ou­til ne convient pas, gar­dons pro­ces­sus de délibération.
            Les ques­tions posées elles res­tent, à mon sens, importantes.
            Comme : Pour­quoi nous vou­lons la démocratie ?

          • Sandy

            Ques­tion essen­tielle et sou­vent oubliée malheureusement ;))

  8. Jacques Roman

    REMARQUES SUR L’ATELIER DE BORDEAUX (21 août 2014)

    Ayant vision­né cette pre­mière par­tie, je tiens tout d’a­bord, avec plai­sir, à féli­ci­ter Étienne d’a­voir réunir 300 per­sonnes sur un sujet pareil (ate­lier consti­tuant). Ce suc­cès donne espoir en la démo­cra­tie directe et montre aus­si qu’on attend beau­coup de lui.

    Mais comme on s’en dou­te­ra, je ne suis pas venu ici pour faire seule­ment des com­pli­ments. Mes autres com­men­taires seront d’un tout autre ordre.

    Le prin­ci­pal est que, quand on réunit 300 per­sonnes pour une pré­sen­ta­tion d’une heure et demie, à laquelle s’a­joute envi­ron une heure et demie de tra­jet et de pré­pa­ra­tifs par per­sonne, on parle si je cal­cule bien d’en­vi­ron 3 mois et demi de tra­vail d’une per­sonne à huit heures par jour (temps effec­ti­ve­ment tra­vaillé seule­ment, donc compte non tenu des frais de trans­port, de l’im­pact envi­ron­ne­men­tal de la réunion et des autres coûts connexes).

    Cet inves­tis­se­ment-temps consi­dé­rable mérite qu’on en tire tout le par­ti pos­sible, c’est-à-dire qu’on se concentre sur l’es­sen­tiel si l’on ne veut pas voir s’é­tio­ler le capi­tal de confiance consti­tué en plu­sieurs années.. 

    Or, l’es­sen­tiel, a prio­ri, c’é­tait les ate­liers consti­tuants eux-mêmes. Regret­ta­ble­ment, ils avaient droit à 55 minutes seule­ment, tan­dis que les 9o minutes (approxi­ma­ti­ve­ment) de la pré­sen­ta­tion d’É­tienne ont por­té sur ses idées per­son­nelles (détour­ne­ment des pou­voirs du peuple opé­ré par les ini­tia­teurs de la Révo­lu­tion fran­çaise et leurs suc­ces­seurs, intro­ni­sa­tion de maîtres auto­ma­ti­que­ment assu­rée par le moyen de l’é­lec­tion, bien­faits du tirage au sort, anté­rio­ri­té et supé­rio­ri­té démo­cra­tiques des socié­tés amé­rin­diennes, athé­nienne, des fra­ter­nelles de pirates et des vil­lages féo­daux, etc.).

    Enten­dons-nous bien : Étienne a peut-être rai­son sur tous les points et beau­coup de par­ti­ci­pants étaient venus pour écou­ter ses opinions.

    Il n’empêche que vu l’ob­jet de ce type de réunion des pré­sen­ta­tions doc­tri­nales répé­tées finissent par res­sem­bler à des ins­truc­tions, ou même à des litur­gies, et qu’elles hurlent d’être accou­plées à la volon­té sans cesse pro­cla­mée de lais­ser les citoyens entiè­re­ment libres de leurs ini­tia­tives et débats constitutionnels.

    D’un autre côté, para­doxa­le­ment, Étienne, bien que s’é­tant dépla­cé exprès jus­qu’à Bor­deaux, juge contraire à la liber­té consti­tuante des par­ti­ci­pants de leur don­ner des indi­ca­tions sur la manière d’or­ga­ni­ser effi­ca­ce­ment les ate­liers : il pré­fère les lais­ser se dépa­touiller tout seuls. 

    (Une de ses idées est en effet qu’il ne faut pas de « chef » sauf en temps de guerre. Mais pour­quoi ne serait-ce pas accep­table d’a­voir un chef pour réa­li­ser un pro­jet civil, et pour­quoi serait-ce accep­table d’a­voir un chef pour faire la guerre ? D’ailleurs : la guerre sans chef ne serait-elle pas par hasard moins meur­trière – et donc plus effi­cace – qu’une guerre avec ?) 

    Je dis qu’É­tienne se trompe de stra­té­gie et rend un mau­vais ser­vice à son pro­jet et à ceux qui l’ap­puient. Il se condamne à répé­ter d’a­te­lier en ate­lier les mêmes argu­ments et les même for­mules consa­crées et à impo­ser chaque fois aux par­ti­ci­pants, qui perdent ain­si un temps pré­cieux, un tra­vail qui devrait être fait une fois pour toutes pour tous les ate­liers. Ce n’est pas en gas­pillant du temps pour des ques­tions d’or­ga­ni­sa­tion maté­rielle ou même pro­cé­du­rale qu’on apprend à être consti­tuant, et je com­pa­tis avec la par­ti­ci­pante de l’U­ni­ver­si­té popu­laire de Bor­deaux qui n’a pas réus­si à obte­nir de réponse satis­fai­sante à sa ques­tion concer­nant la métho­do­lo­gie des ateliers.

    Ce n’est bien sûr pas mon affaire, mais si j’a­vais été Étienne j’au­rais réduit à 15 minutes la pré­sen­ta­tion de mes idées (des pistes, plu­tôt que des doxas), j’au­rais consa­cré une demi-heure à expli­quer ou sug­gé­rer l’or­ga­ni­sa­tion et le fonc­tion­ne­ment des ate­liers, et le reste serait allé aux ate­liers eux-mêmes. 

    Par ailleurs, la pré­sen­ta­tion serait gran­de­ment faci­li­tée si à la fin de chaque ate­lier l’i­ni­tia­teur pas­sait une quin­zaine de minutes à résu­mer les débats et repro­duire les conclu­sions des par­ti­ci­pants : une copie de chaque rap­port allant à Étienne (ou quel­qu’un d’autre) pour mettre en ordre les pro­po­si­tions d’ar­ticles et ser­vir de base ou du moins de réfé­rence aux ate­liers ulté­rieurs. (Mais c’est peut-être fait ?)

    Autre chose que je ne me retiens pas de dire (Étienne sait déjà, je crois, mon opi­nion là-dessus) :

    C’est une erreur selon moi d’in­vo­quer à chaque ins­tant dans ce genre de débat citoyen des lec­tures qu’on a faites et des livres qu’on recom­mande aux par­ti­ci­pants comme admi­rables ou extra­or­di­naires. Ce que les citoyens attendent de ce genre d’a­te­lier, c’est de pou­voir expri­mer leurs ideées per­son­nelles et écou­ter les idées per­son­nelles des autres par­ti­ci­pants : idées per­son­nelles fon­dées autant que pos­sible sur des expé­riences et si pos­sible des convic­tions elles-mêmes per­son­nelles. Ce qui m’in­té­resse ici, pour dire la véri­té, n’est pas du tout ce qu’ont pu dire Tho­mas Paine ou Alain. 

    Des livres admi­rables et extra­or­di­naires, il y en par­tout et de tout temps : mais nous par­lons de la future consti­tu­tion, pas de biblio­gra­phies. D’ailleurs il est cer­tain que les pirates et autres Amé­rin­diens et féo­daux dont Étienne appré­cie les pra­tiques ne lisaient pas ce genre de livre. Je me demande même si, pour ce type d’a­te­liers, les par­ti­ci­pants dont aurait le plus à apprendre ne seraient pas ceux qui n’ont jamais lu un livre, sur­tout s’ils sont anal­pha­bètes : et jus­te­ment, n’é­tait-ce pas le cas des pirates, des Amé­rin­diens et des vil­la­geois médié­vaux ? Haut idéal d’in­com­pé­tence dif­fi­ci­le­ment attei­gnable de nos jours il est vrai ! 

    J »attends main­te­nant le compte ren­du des ate­liers. Celui sur le consen­sus m’in­té­res­se­ra par­ti­cu­liè­re­ment. JR

    Réponse
    • EFFAB

      Oui, beau­coup de choses à dire sur ceci, tant sur la réunion de Bor­deaux que sur ce com­men­taire… comme je suis très curieux d’autres réflexions. lais­sons un peu de temps par­fois, ce temps qui fina­le­ment n’en fait qu’à sa tête, tout rela­tif et tout sub­jec­tif ou illu­soire soit-il.

      Réponse
    • Di Girolamo

      Je connais des gens , par ailleurs forts esti­mables , très com­pé­tents , bons ora­teurs , capables en toute bonne foi d’ex­pli­quer à un audi­toire l’im­por­tance de lais­ser les par­ti­ci­pants s’ex­pri­mer , cela pen­dant 1h , sans se rendre compte qu’au vu des contraintes d’une réunion , cette heure est bel et bien prise auto­ri­tai­re­ment sur le temps de parole des participants.
      Le diable se cache bien dans les détails ! et la démo­cra­tie n’é­chappe pas à la règle.

      Réponse
      • EFFAB

        C’est très malin, vous avez cette même approche « sus­pi­toire » (de sus­pi­cion) à l’en­contre d’E­TIENNE que je puis avoir moi-même avec d’autres… évi­dem­ment, pour­quoi pas, la Bête est pleine de res­source tout comme l’Homme ne man­quant pas d’ins­pi­ra­tion l’in­té­rêt et sa cause le porte à ima­gi­ner tous les pos­sibles, tous les sce­na­rii… ETIENNE pour­rait donc tra­vailler pour les puis­sants, les élites, le N.O.M. ! Je ne sais pour­quoi mais je n’y crois pas du tout et cela est juste une his­toire de bon sens, de rai­son et de coeur… GIGI, avez-vous du coeur ? ^^

        httpv://www.youtube.com/watch?v=YlSlzmXrJsw

        Réponse
        • Ana Sailland

          NB : Gou­rou est lui aus­si un mot mis à l’envers.

          Le gou­rou, dans cer­taines obé­diences d’A­sie, c’est celui à qui l’in­di­vi­du en recherche confie la mis­sion de le tra­quer, afin de lui faire décou­vrir ce qu’il ne sau­rait décou­vrir seul, pour rai­son d’au­to­cen­sure du regard introspectif.

          Cer­tains gou­rous abusent, c’est un fait, détec­tables au fait qu’ils pré­tendent gui­der une foule, alors qu’ai­der un indi­vi­du est déjà un tra­vail à plein temps.

          Cer­tains indi­vi­dus, qui ne sont en aucun cas des gou­rous, ont un impact sur la per­cep­tion du monde par de nom­breuses per­sonnes. Par­mi eux, cer­tains abusent de leur rayon­ne­ment, cette mys­té­rieuse alchi­mie qui confère une auto­ri­té, d’autres, au contraire, sont modestes, réclament à ceux qui les suivent d’être auto­nomes, même s’ils s’ins­pirent du modeste impul­seur d’une pen­sée neuve, ou ori­gi­nale, voire révolutionnaire.

          La fron­tière est ténue et la pente est savon­neuse. Gloire donc, mais modeste gloire, à ceux qui ne font que tendre un doigt vers l’ho­ri­zon pour indi­quer une direc­tion que l’on sui­vra ou ne sui­vra pas.
          Ain­si cette sta­tue au col du Gd Saint Ber­nard qui à l’at­ten­tion du voya­geur éga­ré tend un doigt en direc­tion du salut, mais n’use pas de sa masse de bronze.

          Réponse
    • etienne

      Mer­ci Jacques.
      Je suis sou­vent d’ac­cord avec vous ; d’une cer­taine façon je lutte contre une par­tie de moi-même ; je prends note de tous vos com­men­taires et je tâche­rai de faire mieux la pro­chaine fois.
      J’i­ma­gine que vous vous dou­tez que ce n’est pas très simple.
      Amicalement.
      Étienne.

      Réponse
      • Di Girolamo

        Etienne
        Je ne pense pas qu’il faille faire des remarques de Jacques quelque chose de per­son­nel – à améliorer .
        Etienne Chouard, Jacques Romans, San­dy, EFFAB, Georges Di Giro­la­mo .…sont ce qu’ils sont : des humains capables du meilleur et du pire .
        Pour ma part j’ai vrai­ment conscience de ne pas t’ar­ri­ver à la che­ville , ques­tion culture et humanité .
        Mais le pro­blème n’est pas là : il est pour moi évident que nous ne pou­vons pas nous faire confiance du fait même de notre imper­fec­tion et que nous avons donc besoin de cadres , de règles , de lois ‚de struc­tures publiques concer­nant le débat public et l’é­cri­ture d’une consti­tu­tion .(tout comme nos repré­sen­tants en ont besoin!)
        Et le piège qui se tend à toi ‚comme il se tend aux asso­cia­tions mili­tantes , aux par­tis poli­tiques etc c’est d’u­ti­li­ser pour soi même la reven­di­ca­tion démo­cra­tique dans la mesure où aucun cadre public ne la prend en compte et ne struc­ture son fonctionnement .
        C’est un pro­blème de méthode et de logique : tant que la dis­cus­sion publique n’au­ra pas été struc­tu­rée , enca­drée, por­tée par un outil poli­tique public , tous ceux qui prônent la néces­si­té du débat sans relier cette reven­di­ca­tion à un cadre struc­tu­rel et régle­men­taire , seront vic­times de cette contra­dic­tion que le débat n’tant pas por­té par un cadre ins­ti­tu­tion­nel , c’est eux même qui le por­te­ront .Et en défi­ni­tive ils ren­ver­ront le débat vers eux mêmes, leurs idées, leurs par­tis, leurs personnes.
        La remarque de Jacques est donc une remarque de fond qui dépasse de loin la per­sonne d’E­tienne Chouard ( qui serions nous donc d’ailleurs nous mêmes pour pou­voir le critiquer?)
        C’est un pro­blème de méthode et de stra­té­gie poli­tique consis­tant à répondre à la ques­tion : que pou­vons nous faire pour que le pou­voir citoyen devienne effec­tif dans le contexte qui est le nôtre aujourd’hui ?
        Ma réponse et celle de Jacques ‚avec des dif­fé­rences qu’il fau­dra pré­ci­ser , est qu’il faut préa­la­ble­ment tra­vailler à la struc­tu­ra­tion de la citoyen­ne­té active .
        Bon c’est pas facile à expri­mer ! fau­drait un meilleur que moi pour déli­vrer là des­sus un mes­sage clair et per­cu­tant . A moins que je ne m’améliore ?!

        Réponse
        • EFFAB

          Oui, c’est tout à fait ça, à « per­fec­tion­ner » car tout cela n’est ni très clair ni très fai­sable non plus, beau­coup moins en tout dans un cadre ins­ti­tu­tion­nel qui ne veut pas vrai­ment notre inté­rêt que ne le sont les Ate­liers Consti­tuants qui, eux, pour le coup, portent l’é­change et l’é­man­ci­pa­tion sur le mode viral et libertaire.

          Sinon, n’a­mal­ga­mons pas, « n’a­mal­ga­mez pas » le meilleur et le pire, il y a sur­tout (c’est mon avis) des cher­cheurs de poux et des cher­cheurs en Démo­cra­tie, et cela fait bien toute la différence.

          Réponse
    • Ronald

      Ho là là quel triste rai­son­ne­ment pro­duc­ti­viste. J’es­père qu’E­tienne n’a pas pro­fi­té de son pas­sage à Bor­deaux pour aller ache­ter quelques grands crus : quel temps per­du ce serait pour la Cause de la Démocratie !
      Les per­sonnes qui se déplacent ne viennent pas que pour l’A­te­lier : elles viennent aus­si pour le plai­sir d’é­cou­ter le Grand Homme en direct, et de sen­tir qu’ils com­mu­nient autour des mêmes idées. Il ne faut pas se racon­ter d’his­toires, il y a un côté gou­rou, dont Etienne se plaint assez. Si c’é­tait uni­que­ment pour l’A­te­lier, il y aurait autant de monde sans lui qu’a­vec lui. Et il y a aus­si de la part d’E­tienne le plai­sir de par­ler devant un public et de voir qu’il ne prêche pas dans le désert (il n’a par exemple jamais fait – à ma connais­sance – de vidéo­con­fé­rence, ci qui serait pour­tant net­te­ment plus « pro­duc­tif » en matière d’au­di­toires tou­chés). Je pense que le com­bat est déjà assez dur – et qu’à mon avis aucune des per­sonnes pré­sente ne ver­ra de toute façon celui-ci abou­tir de son vivant – pour qu’on consacre une par­tie de la soi­rée à satis­faire le besoin de « people » de l’au­di­toire. On n’est pas non plus des moines-soldats.

      Réponse
  9. pascal.grison

    Bon­jour,
    A pro­pos du consensus :
    Cette idée est, à prio­ri, la plus attrayante pour la prise de déci­sion dans les col­lec­ti­vi­tés, et, il est évi­de­ment sou­hai­table de prendre le temps qu’il faut pour la rechercher.
    Mais voi­là, on a évi­de­ment sou­vent des déci­sions à prendre dans une rela­tive urgence.
    Ex :
    lors d’une grève, l’AG qui doit, à l’ordre du jour, déci­der de la reprise ou non du tra­vail et qui n’a pas un point de vue una­ni­me­ment par­ta­gé par ses membres.
    Met­tons qu’une majo­ri­té des tra­vailleurs soit pour la reprise.
    S’il fal­lait attendre l’u­na­ni­mi­té, et donc remettre et remettre encore les dis­cus­sions jus­qu’à l’ob­ten­tion d’un consen­sus, ce serait de fait le choix de la mino­ri­té qui l’emporterait.

    Autant dire, à l’ex­trême, que c’est don­ner un droit de véto à une seule personne.

    Autant dire que c’est la dis­po­si­tion la moins démo­cra­tique qui soit.

    Autant dire que c’est don­ner le pou­voir abso­lu au conser­va­teur, au par­ti­san du sta­tu quo, au choix du « on ne change rien ».

    Dans quels cas DEVRIONS nous recher­cher le consen­sus et dans quel cas nous PERMETTRIONS nous de pas­ser outre ? 

    Cela pose la ques­tion du quo­rum fré­quem­ment asso­cié au référendum.

    Le quo­rum est un % requis pour vali­der un choix.

    % des ins­crits ou %des votants ou les deux fré­quem­ment ins­crits dans les consti­tu­tions qui pra­tique le réfé­ren­dum comme celles des dif­fé­rents étages de la socié­té suisse ou de quelques états des USA ou bien encore de l’Italie,…

    cette ques­tion du quo­rum a sou­vent été uti­li­sée par des mino­ri­tés pour mani­pu­ler les résul­tats du choix de la majo­ri­té de la popu­la­tion ou per­ver­tir l’as­pect démo­cra­tique du référendum.

    sur ce sujet, il y a une étude-plai­doi­rie extrê­me­ment inté­res­sante et riche de d’a­na­lyse-réflexion-inter­ro­ga­tion dans un livre consa­crer au référendum.

    « démo­cra­tie directe » de Jos Verhul­st & Arjen Nije­boer, que je vous conseille très cha­leu­reu­se­ment de lire.

    © Démo­cra­tie directe : Faits et argu­ments sur l’introduction de l’initiative et du réfé­ren­dum. Une publi­ca­tion de Demo­cra­cy Inter­na­tio­nal en coopé­ra­tion­ba­vec Demo​cra​tie​.nu (Bel­gique) et le Refe­ren­dum Plat­form (Pays-Bas)vBruxelles : Demo­cra­cy Inter­na­tio­nal, 2007
    98 pages

    Cha­pitres
    Le pou­voir caché de la démocratie
    Qu’est-ce que la démocratie
    Fédé­ra­lisme, sub­si­dia­ri­té et capi­tal social
    L’être humain démocrate
    Les leçons de la Démo­cra­tie Directe en pratique
    Les objec­tions pos­sibles à la démo­cra­tie directe
    Bibliographie

    lien fichier du livre :

    http://​lavraie​de​mo​cra​tie​.fr/​I​M​G​/​p​d​f​/​d​e​m​o​c​r​a​c​y​_​i​n​t​e​r​n​a​t​i​o​n​a​l​_​-​_​l​i​v​r​e​t​_​d​e​m​o​c​r​a​t​i​e​_​d​i​r​e​c​t​e​_​f​a​i​t​s​_​e​t​_​a​r​g​u​m​e​n​t​s​_​s​u​r​_​l​_​i​n​t​r​o​d​u​c​t​i​o​n​_​d​e​_​l​_​i​n​i​t​i​a​t​i​v​e​_​e​t​_​d​u​_​r​e​f​e​r​e​n​d​u​m​.​pdf

    tou­jours sur le consen­sus, je pense qu’il y a un fac­teur impor­tant qu’il nous faut envi­sa­ger en nous ins­pi­rant des socié­tés consen­suelles telles que les pri­mi­tives ou les confré­ries pirates :

    C’est que toutes ces socié­tés étaient et sont encore pour cer­taines d’une très impor­tante homo­gé­néi­té cultu­relle et donc par­tage impli­ci­te­ment des valeurs communes.

    Que ces valeurs soient reli­gieuses, phi­lo­so­phiques ou sim­ple­ment d’in­té­rêt socio-professionnels…

    Nous, de notre coté, dans nos socié­tés modernes (au sens his­to­rique), réflé­chis­sons dans un cadre cultu­rel assez différent.

    nous vivons dans des socié­té très métis­sées culturellement.

    Et si la culture com­mune est le fon­de­ment d’une nation, la France comme dans la grande majo­ri­té des ces com­munes ne sau­rait être une nation.
    Contrai­re­ment à ce qu’é­vo­quait NATION dans un de ces anciens post, la France (et même au sein de chaque com­mune) ne pour­rait se défi­nir comme de valeur chré­tienne. cela revien­drait à négli­ger ou nier la grande mino­ri­té des immi­grés, au moins d’o­ri­gine, le grand conflit idéo­lo­gique sécu­lier entre catho­liques et anti­clé­ri­caux, les nou­veaux adeptes de toutes les reli­gions, sectes et phi­lo­so­phie « étran­gères », les libres pen­seurs et autres pen­seurs autonomes…

    Les com­munes fran­çaises, la France, tout comme, de reste de l’Eu­rope, de l’oc­ci­dent ou tout sim­ple­ment le reste du monde en lien avec la mon­dia­li­sa­tion éco­no­mique et médiatique…

    Même la langue n’est plus un lien suffisant :
    Le bre­ton, le basque ou l’al­sa­cien…, l’al­gé­rien et le viet­na­mien, … L’an­glais et le chinois…

    Le simple outil lin­guis­tique influence déjà notre ana­lyse de la réalité.
    (D’où l’a­van­tage intel­lec­tuel des polyglottes)

    Les jaco­bins avaient bien com­pris l’en­jeu et l’empire anglo-saxon aussi.
    Tout cela ne rend pas facile le consensus.

    En m’ins­pi­rant de la pyra­mide de Mas­low (qui ana­ly­sa les moti­va­tions humaines) cela dépend du niveau fon­da­men­tal des besoins débattus
    ‑Les besoins corporels
    ‑le besoin de sécurité
    ‑le besoin de rela­tion sociale
    ‑le besoin d’appartenance sociale et de considération
    ‑le besoin de connais­sance et de compréhension
    ‑le besoin de s’autoréaliser

    Plus on s’é­lève dans la pyra­mide (là on des­cend dans la liste) plus les points de vue dans la réso­lu­tion du besoin divergent.

    Il est très facile de s’en­tendre que cha­cun ait à manger
    il est bien plus dif­fi­cile de s’en­tendre sur le besoin d’ap­par­te­nance et de considération.
    D’une cer­taine manière, plus on est bas, plus on est dans ce qui est naturel(et donc com­mun et aisé­ment consen­suel), plus on est haut plus on est dans ce qui est cultu­rel (et donc divergeant).

    la pyra­mide de Mas­low est très bien expli­quée dans le chapitre :
    ‑l’être humain démocrate

    Pour réflé­chir sur la soli­da­ri­té et l’au­to­no­mie (éga­li­té-liber­té)
    Pour défi­nir peut-être :
    Quel est le champ glo­bal (consen­suel)
    Quel est le champ par­tiel (majo­ri­taire)
    Quel est le champ indi­vi­duel (auto­nome)

    pas­cal

    Réponse
    • EFFAB

      « D’une cer­taine manière, plus on est bas, plus on est dans ce qui est naturel(et donc com­mun et aisé­ment consen­suel), plus on est haut plus on est dans ce qui est cultu­rel (et donc divergeant). »

      Très inté­res­sant !… cela vaut sur­tout pour une repré­sen­ta­tion pyra­mi­dale, élitiste_c’est pour cela que que je lui pré­fère la modé­li­sa­tion par le cercle, la tan­gente de la réa­li­té (le monde maté­riel et phy­sique) au rayon de la conscience, chaque indi­vi­du évo­luant à l’ex­té­rieur du cercle et fort en soi, en réa­li­té de son libre arbitre, cette pyra­mide oli­gar­chique foca­li­sant un point à l’op­po­sé et au contraire de notre Abso­lu inté­rieur (cette pleine conscience, cet Esprit, enfin un truc comme ça), créant des dieux de toute pièce et de tous mensonges. ^^

      Réponse
  10. EFFAB

    Mais com­ment « on pré­pare la Révo­lu­tion qui vient », justement ?…

    httpv://www.youtube.com/watch?v=EROvpgETNmo

    … ALADIN est à cours d’i­dée, pour­quoi alors traite-il à ce point ETIENNE de « gen­til » au lieu de lui rendre la pareille en fai­sant davan­tage de publi­ci­té quant à cette Cause des causes et ce préa­lable éman­ci­pa­teur et viral que sont les Ate­liers Consti­tuants ? Qu’a-t-il à perdre au lieu d’i­ro­ni­ser ain­si quand il serait plus judi­cieux de tra­vailler ou ne serait-ce que relé­guer une pen­sée, une démarche qui peut en ins­pi­rer bien d’autres et se révé­ler un jour, pour­quoi pas, ce préa­lable à toute Révo­lu­tion, qu’elle soit Coup d’Etat/putsch ou prin­temps pacifique ?!…

    httpv://www.youtube.com/watch?v=1XNC29J-bXo

    Réponse
  11. Jacques Roman

    Cher Étienne,

    Mer­ci de votre réac­tion : elle me fait plaisir.

    Je crois que ces ate­liers consti­tuants peuvent être un excellent ins­tru­ment de la démo­cra­tie active à condi­tion de ratio­na­li­ser la pro­cé­dure, ce qui me semble très facile : un petit nombre de règles suffiraient.

    Ami­ca­le­ment à vous.
    Jacques

    Réponse
    • etienne

      Cher Jacques,

      Je vais bien­tôt par­tir pour retrou­ver Camille et les virus à Saint-André de Val­borgne, où j’ai­me­rais par­ti­ci­per à (plu­tôt que animer/organiser) un ou deux ate­liers consti­tuants : un sur les ins­ti­tu­tions locales (avec Camille), et un sur les sug­ges­tions d’or­ga­ni­sa­tion de toute cette idée d’au­to-éman­ci­pa­tion popu­laire radicale.

      Auriez-vous la gen­tillesse de nous lis­ter ici vos propres sug­ges­tions, à la fois de thèmes à dis­cu­ter et d’ou­tils à créer et de méthodes à tes­ter, etc. ?

      Par ailleurs, est-il absurde que vous meniez vous-même, de votre côté, sur votre coin de pla­nète aux anti­podes, quelques ate­liers avec vos amis, et que vous nous en don­niez des nouvelles ?

      Bien ami­ca­le­ment.

      Étienne.

      Réponse
  12. EFFAB

    Ce mini­ma, JACQUES, autant que cette cour­toi­sie… mais il est vrai, pour ma part, que je suis beau­coup moins diplo­mate que notre hôte ^^

    Tout le plai­sir est pour moi_et je ne m’en prive pas (au risque de rado­ter ou de faire fausse route)

    Réponse
  13. etienne

    [Mise à jour (30 août 2014) :
    Cathe­rine vient de finir le plan détaillé de cette vidéo. Quel bou­lot !!! Merci !!

    Plan détaillé minu­té – confé­rence – Bor­deaux – 21 août 2014

    Source : http://wiki.gentilsvirus.org/index.php/Plan_d%C3%A9taill%C3%A9_minut%C3%A9_-_conf%C3%A9rence_-_Bordeaux_-_21_ao%C3%BBt_2014

    Confé­rence d’Étienne Chouard à Bor­deaux : « Les ate­liers consti­tuants, c’est épa­tant ! » orga­ni­sée par La Révo­lu­tion des Grenouilles

    Source : https://​www​.chouard​.org/​2​0​1​4​/​0​8​/​2​8​/​b​o​r​d​e​a​u​x​-​2​1​-​a​o​u​t​-​2​0​1​4​-​a​t​e​l​i​e​r​s​-​c​o​n​s​t​i​t​u​a​n​ts/

    Plan détaillé et minuté :
    Sommaire

    1 (0:0:00) Présentation
    2 (0:2:59) L’i­dée des Gen­tils Virus : col­ler la crève à l’oligarchie.
    2.1 (0:3:18) Sys­tème de domi­na­tion oli­gar­chique : le suf­frage uni­ver­sel = perte du droit de déci­der nous-mêmes
    2.2 (0:5:06) Talon d’Achille du sys­tème de domi­na­tion = maî­trise de la force publique qui passe par le droit, droit sou­mis au droit des droits : la constitution
    3 (0:09:15) L’é­cri­ture de la consti­tu­tion : mise en pratique
    3.1 Consti­tu­tion = complexe ?
    3.2 (0:11:04) Besoin d’être expert ?
    3.3 (0:11:44) Les concepts à maîtriser
    3.4 (0:14:03) Impor­tance de l’en­traî­ne­ment et contre-exemple
    4 (0:18:55) Livres de David Grae­ber, Pierre Clastres, Fran­cis Dupuis-Deri, Mar­cus Rediker
    4.1 « La démo­cra­tie aux marges » de David Graeber
    4.1.1 (0:20:55) Tirage au sort oppo­sé à l’élection
    4.2 (0:023:52) Athènes n’é­tait pas la seule démo­cra­tie, dans l’his­toire des mil­liers de socié­tés étaient démocratiques
    4.2.1 (0:25:13) Sans État, la ges­tion des affaires est démocratique
    4.2.1.1 (0:25:41) Socié­tés vil­la­geoises au Moyen-Age
    4.2.1.2 (0:26:50) Socié­tés des pirates
    4.2.1.3 (0:29:41) Vote et consensus
    4.2.1.4 (0:031:53) Le vote est au sein des socié­tés armées
    4.2.1.5 (0:32:58) État et maîtres
    5 (0:34:10) État et contrôle par la constitution
    5.1 (0:37:30) L’ac­ti­vi­té consti­tuante est la pre­mière acti­vi­té poli­tique du citoyen
    6 (0:38:27) Les ateliers
    6.1 (0:39:10) L’as­pect législatif
    6.2 (0:40:23) L’i­ni­tia­tive populaire
    6.3 (0:42:35) Consensus
    6.4 (0:45:11) Sou­ve­rai­ne­té locale, fédérale
    6.4.1 (0:46:46) Faire socié­té et ges­tion des conflits
    6.4.1.1 (0:48:33) Paso­li­ni et le mot « fasciste »
    6.4.2 (0:49:24) Déci­sions de la sou­ve­rai­ne­té selon le niveau et l’é­chelle, ques­tion de subsidiarité
    7 (0:54:28) Questions/réponses
    7.1 (0:54:37) Consen­sus, Temps, consciences col­lec­tives et indi­vi­duelles ouver­ture spirituelle
    7.2 (0:56:09) Équi­libre entre les pou­voirs spi­ri­tuels et tem­po­rels ; vote par pon­dé­ra­tion ternaire
    7.2.1 (0:57:24) Réponse d’E­tienne sur le vote à points
    7.3 (1:00:10) consen­sus et valeurs à 60 mil­lions de personnes
    7.3.1 (1:02:59) Réponse d’E­tienne : Ate­lier des valeurs
    7.4 (1:04:13) Valeur des tirés au sort
    7.4.1 ( 1:05:15) Réponse d’E­tienne sur la valeur des tirés au sort
    7.5 (1:05:39) Édu­ca­tion popu­laire et métho­do­lo­gie d’action
    7.5.1 (1:08:09) Réponse d’E­tienne sur la métho­do­lo­gie : notions de désordre et d’a­gir en adulte
    7.5.1.1 (1:10:33) Pro­ces­sus adulte et réfé­rence au phi­lo­sophe Alain
    7.6 ( 1:11:36) Pro­po­si­tion d’une pre­mière étape avant la constituante
    7.7 (1:14:00) Demande de meilleure dif­fu­sion et sui­vi des manifestations
    7.7.1 (1:16:10) Réponse d’Etienne
    7.8 (1:16:18) Tra­vail de décons­truc­tion et recons­truc­tion, pro­blème de consen­sus, contrôle des décisions

    1 (0:0:00) Présentation

    Remer­cie­ments à l’Es­pace Dar­win et pré­sen­ta­tion par Maxime du col­lec­tif de La Révo­lu­tion des Grenouilles
    Le col­lec­tif de La Révo­lu­tion des Gre­nouilles est un mélange de Coli­bris, de Démo­cra­tie Réelle et de Gen­tils Virus.
    Le site col­la­bo­ra­tif alter­na­tif de la Gironde est : http://​gironde​.demos​phere​.eu/
    2 (0:2:59) L’i­dée des Gen­tils Virus : col­ler la crève à l’oligarchie.

    2.1 (0:3:18) Sys­tème de domi­na­tion oli­gar­chique : le suf­frage uni­ver­sel = perte du droit de déci­der nous-mêmes

    C’est le sys­tème oli­gar­chique qui a orga­ni­sé depuis 200 ans l’im­puis­sance poli­tique des peuples, par­tout sur terre, avec l’i­dée géniale du point de vue oli­gar­chique du suf­frage uni­ver­sel nous pri­vant du droit de déci­der nous-mêmes de nos affaires.
    2.2 (0:5:06) Talon d’Achille du sys­tème de domi­na­tion = maî­trise de la force publique qui passe par le droit, droit sou­mis au droit des droits : la constitution

    L’i­dée des virus est de trou­ver la faille, l’as­tuce qui rend le sys­tème de domi­na­tion fra­gile, arri­ver à ce que les cel­lules du corps social que nous sommes tous se pola­risent vers le talon d’A­chille du sys­tème de domi­na­tion qui est la maî­trise de la force publique qui passe par le droit ( orga­nise l’o­béis­sance de la gen­dar­me­rie, de l’ar­mée, des juges, des gar­diens de pri­son, de tous les fonctionnaires).
    Toutes les puis­sances publiques sont orga­ni­sées autour du droit, le droit sou­mis au droit des droits : la constitution.
    Notre cause com­mune qui est notre impuis­sance poli­tique par­tout sur Terre débouche méca­ni­que­ment, logi­que­ment, sur une solu­tion com­mune : si nous écri­vions nous-mêmes la consti­tu­tion au lieu de la lais­ser écrire par ceux qui devraient la craindre.
    3 (0:09:15) L’é­cri­ture de la consti­tu­tion : mise en pratique

    3.1 Consti­tu­tion = complexe ?

    Il faut parier, et faire confiance, sur l’in­tel­li­gence, le cou­rage, l’hon­nê­te­té des gens.
    Quand on compte sur eux, ils font tout ce qu’ils peuvent pour être digne de cette confiance.
    3.2 (0:11:04) Besoin d’être expert ?

    C’est en fai­sant des ate­liers consti­tuants que l’on acquiert de la compétence.
    3.3 (0:11:44) Les concepts à maîtriser

    La sépa­ra­tion des pouvoirs
    La red­di­tion des comptes
    L’i­ni­tia­tive populaire
    Les man­dats courts et non renouvelables
    Le tirage au sort (pro­tec­tion contre les conflits d’intérêt)

    3.4 (0:14:03) Impor­tance de l’en­traî­ne­ment et contre-exemple

    Il est essen­tiel de s’en­traî­ner à la consti­tu­tion avant que ce soit l’heure d’é­crire la vraie, de se pré­pa­rer à avoir plein de gens prêts à écrire la consti­tu­tion sans aspi­rer au pouvoir.
    Exemple de la Tuni­sie et des erreurs concer­nant la consti­tuante qui a fina­le­ment échap­pée aux citoyens.
    4 (0:18:55) Livres de David Grae­ber, Pierre Clastres, Fran­cis Dupuis-Deri, Mar­cus Rediker

    4.1 « La démo­cra­tie aux marges » de David Graeber

    Anthro­po­logue, auteur aus­si de « Dette – 5000 ans d’his­toire » qui per­met de com­prendre la vraie nature de la mon­naie et de la dette, David Grae­ber avec son livre « La démo­cra­tie aux marges » recoupe Pierrre Clastres, anthro­po­logue avec son livre « La socié­té contre l’État » qui est un livre essen­tiel sur les socié­tés pri­mi­tives ou sans Etat.
    Com­ment les humains se pro­tègent contre les pou­voirs, avec quelles astuces, avec qu’elle vigi­lance permanente ?
    4.1.1 (0:20:55) Tirage au sort oppo­sé à l’élection

    Grae­ber insiste sur le fait que pour lui, anthro­po­logue, sur le plan poli­tique, depuis quelques siècles, les pro­fes­seurs de droit consti­tu­tion­nel et les pro­fes­seurs de poli­tique, les gens qui décrivent les sys­tèmes poli­tiques font comme si la seule démo­cra­tie connue était Athènes.
    Le tirage au sort nous conserve des repré­sen­tants humbles qui ne sont pas les meilleurs mais qui sont des ser­vi­teurs ; il est oppo­sé à l’é­lec­tion qui pro­duit des maîtres, les repré­sen­tants deve­nant moins humbles et finis­sant par se com­por­ter comme des chefs. Les consé­quences sont mécaniques.
    Les tirés au sort pré­pa­raient les lois et ne les votaient pas, ce sont les citoyens qui votaient les lois.
    4.2 (0:023:52) Athènes n’é­tait pas la seule démo­cra­tie, dans l’his­toire des mil­liers de socié­tés étaient démocratiques

    Ces livres, inclus « Démo­cra­tie His­toire poli­tique d’un mot aux États-Unis et en France » de Dupuis-Déri, montrent qu’il n’y a pas qu’Athènes qui était une démo­cra­tie. Des mil­liers de socié­tés démo­cra­tiques ont exis­té un peu par­tout dans l’his­toire des Hommes.
    Ain­si 95% des socié­tés amé­rin­diennes qui étaient en fédé­ra­tion de tri­bus étaient extrê­me­ment démo­cra­tiques avec un chef sans pou­voir (Pierre Clastres) sauf en cas de guerre.
    De même chez les pirates (« Pirates de tous les pays » – Mar­cus Redi­ker) le capi­taine n’a seule­ment du pou­voir que lors de l’a­bor­dage mais ensuite le perd.
    4.2.1 (0:25:13) Sans État, la ges­tion des affaires est démocratique

    Ce qu’ex­pliquent les anthro­po­logues c’est que dans l’his­toire des Hommes, les humains savent très bien se réunir en petits groupes sans État et gèrent eux-mêmes leurs affaires de façon démo­cra­tique. Tout le monde par­ti­cipe à toutes les lois. Mais les intel­lec­tuels, les élites, les maîtres n’ont jamais appe­lé cela « démocratie ».
    4.2.1.1 (0:25:41) Socié­tés vil­la­geoises au Moyen-Age

    Ain­si les socié­tés vil­la­geoises au Moyen-Age vivaient comme des démo­cra­ties, votaient leurs lois à main levée. Les sei­gneurs inter­ve­naient peu dans la vie des vil­la­geois, juste pour les impôts ou enrô­ler les Hommes pour la guerre. Les vil­la­geois étaient jaloux de leur pou­voir sur la maî­trise de leurs règles de vie commune.
    Les condi­tions de vie étaient très démo­cra­tiques dans l’An­cien Régime bien que l’on apprenne (en la sco­la­ri­té) que c’é­tait une période noire, d’op­pres­sion abso­lue, tyran­nique. L’ab­so­lu­tisme est en effet un aspect tyran­nique mais au niveau local il y avait plein de démocratie.
    4.2.1.2 (0:26:50) Socié­tés des pirates

    Redi­ker dans « Pirates de tous les pays » parle des pirates, marins rebelles, mutins, qui for­maient des socié­tés sans État, socié­tés com­plexes et avec des gens venant de tous pays.
    Ces pirates pour­tant décrits par les élites comme des affreux avaient des capi­taines sans pou­voir en temps de paix, hors abor­dage. L’é­qui­page désigne le capi­taine et le vire quand il n’est pas content. Le contre-maître sert de contre-pou­voir, il sur­veille en per­ma­nence le capi­taine et est à l’é­coute de l’é­qui­page. La répar­ti­tion du butin est qua­si-éga­li­taire, le capi­taine reçoit juste une fois et demie de plus que chaque autre membre de l’équipage.
    4.2.1.3 (0:29:41) Vote et consensus

    Ce que Grae­ber observe dans ces socié­tés c’est que toutes les socié­tés pri­mi­tives ne votent pas à la majo­ri­té leurs lois, ils dis­cutent, cherchent tous l’u­na­ni­mi­té, le consensus.
    4.2.1.4 (0:031:53) Le vote est au sein des socié­tés armées

    Les rares socié­tés dans les­quelles il y avait le vote et non le consen­sus c’é­taient les socié­tés armées, des socié­tés de soldats.
    Ain­si la socié­té d’Athènes ou celle des pirates votaient et étaient armées.

    Ce sont les socié­tés armées qui votaient, et c’est parce qu’elles été armées qu’elles votaient.
    4.2.1.5 (0:32:58) État et maîtres

    Il y a plein d’i­dées d’or­ga­ni­sa­tion poli­tiques (Clastres), plein d’exemples de vie où on se res­pecte, où on décide ensemble de nos affaires.
    Aucune de ces socié­tés pri­mi­tives, armées ou pas armées, ne désigne des gens pour voter des lois à leur place.

    Il n’y a que les socié­tés avec un État qui votent des maîtres. Il n’y a que l’État qui décide cela.
    5 (0:34:10) État et contrôle par la constitution

    Nous nous réunis­sons pour for­mer une force publique qui empêche la loi du plus fort, qui fait régner la jus­tice. l’État sert à cela, à rendre com­pa­tible cette idée d’un État que nous contrôlerions.
    Actuel­le­ment nous n’a­vons aucun contrôle de l’État.

    Si nous écri­vions la consti­tu­tion – s’en­traî­ner à l’é­crire déjà avant par des ate­liers de manière régu­lière – nous écri­rions notre puis­sance poli­tique, nous aurions la puis­sance qui nous manque pour faire régner la jus­tice alors que dans le capi­ta­lisme, sys­tème tel­le­ment injuste, une poi­gnée de pri­vi­lé­giés se sont octroyés le droit d’é­crire la constitution.
    5.1 (0:37:30) L’ac­ti­vi­té consti­tuante est la pre­mière acti­vi­té poli­tique du citoyen

    Le peu de poli­tique que nous devrions faire c’est l’ac­ti­vi­té constituante
    Pas de citoyen autre que consti­tuant, un vrai citoyen cela doit-être constituant.
    6 (0:38:27) Les ateliers

    Quels sujets ?
    Tous les sujets. on est libre.
    Il suf­fit de déci­der de quelques sujets communs.
    6.1 (0:39:10) L’as­pect législatif

    Qu’est-ce que le corps législatif ?
    Com­ment orga­ni­ser le corps législatif ?
    Quel nombre de chambres ?
    Élec­tion ou tirage au sort ?
    A quel niveau ? Au niveau des com­munes ou de la fédération ? 

    6.2 (0:40:23) L’i­ni­tia­tive populaire

    Com­ment est-ce qu’on garde le contrôle ?
    Com­ment on fait pour qu’au­cun chef ne puisse s’af­fran­chir de tout contrôle ?
    Quelle mis­sion de l’é­du­ca­tion nationale ?
    Une for­ma­tion poli­tique à écrire la consti­tu­tion dès le plus jeune âge ?
    Apprendre aux enfants ce qu’est une constitution ?
    Réfé­ren­dum d’i­ni­tia­tive populaire 

    6.3 (0:42:35) Consensus

    Que pré­voir comme ins­ti­tu­tion pour per­mettre la recherche du consen­sus plu­tôt que le vote des lois ?
    Que doit-on écrire dans la consti­tu­tion pour nous aider à, pour nous pous­ser à, dis­cu­ter jus­qu’au consen­sus plu­tôt que de suite voter et mettre de côté une mino­ri­té qui n’a plus qu’à se taire ?
    Com­ment reje­ter le droit des mino­ri­tés, évi­ter la dic­ta­ture de la majorité ?
    Com­ment on peut faire dans nos ins­ti­tu­tions pour favo­ri­ser, impo­ser, faci­li­ter la recherche du consen­sus plu­tôt que la majorité ? 

    6.4 (0:45:11) Sou­ve­rai­ne­té locale, fédérale

    Si on fait une démo­cra­tie, elle sera for­ce­ment locale, au niveau des com­munes. C’est au niveau des com­munes que nous allons voter nous-mêmes nos lois. c’est au niveau des com­munes que nous allons exer­cer notre sou­ve­rai­ne­té, sou­ve­rai­ne­té indi­vi­duelle et col­lec­tive, pas au niveau d’un dépar­te­ment, d’une région ou autres.

    Il y a des niveaux, des éco­no­mies d’é­chelle, toutes sortes d’ac­ti­vi­tés éco­no­miques et poli­tiques ou mili­taires où on a inté­rêt à se fédérer.
    Il y aura sûre­ment une fédé­ra­tion de communes.

    Il va fal­loir décider :

    Qu’est-ce que la souveraineté ?
    A quel moment je dis : « je suis souverain » ?
    Qu’est-ce que je consens comme aban­don de la sou­ve­rai­ne­té dans le cadre de la fédération ? 

    6.4.1 (0:46:46) Faire socié­té et ges­tion des conflits

    Il est impor­tant de res­pec­ter les idées d’au­trui, de savoir par­ler aux gens dan­ge­reux, et de faire société.
    La poli­tique c’est dis­cu­ter avec les gens, avec qui on n’a pas envie de discuter.
    On fait socié­té, entre gens avec des conflits. La poli­tique c’est une mise en scène des conflits, recher­cher des solu­tions des conflits.
    6.4.1.1 (0:48:33) Paso­li­ni et le mot « fasciste »

    Pier Pao­lo Paso­li­ni dans son livre « Écrits cor­saires » a un pas­sage sur le mot « fas­ciste » : Être sûr de là où est le bien.
    6.4.2 (0:49:24) Déci­sions de la sou­ve­rai­ne­té selon le niveau et l’é­chelle, ques­tion de subsidiarité

    Où est-ce qu’on fait, à quelle échelle ?
    Quels sujets don­nés à la commune ?
    Quelles sont les lois que nous allons pou­voir voter au niveau local ?
    Qu’est-ce qu’il faut abso­lu­ment mettre au niveau natio­nal, peut-être au niveau régional ? 

    Exemple : le pro­gramme de l’é­cole – niveau natio­nal ou local ?
    Au niveau natio­nal, autant dire que cela vous échappe, ce n’est pas vous qui décidez.
    Au niveau local, il est pos­sible d’exer­cer la sou­ve­rai­ne­té en véri­fiant les méthodes de l’é­cole (idem pou les impôts). 

    Quel est le péri­mètre de ce qu’on appelle la subsidiarité ? 

    7 (0:54:28) Questions/réponses
    7.1 (0:54:37) Consen­sus, Temps, consciences col­lec­tives et indi­vi­duelles ouver­ture spirituelle

    Ques­tions de Valentine :

    Besoin de par­ler du temps. Le consen­sus prend du temps.
    Socié­tés pri­mi­tives, socié­tés pirates qui sont des socié­tés secrètes ont une conscience col­lec­tive plus impor­tante ou aiman­té par l’en­semble des consciences individuelles.
    L’État aujourd’­hui est un État sans esprit, sans ouver­ture spi­ri­tuelle ; il est impor­tant de se relier et cela est lié au consensus. 

    7.2 (0:56:09) Équi­libre entre les pou­voirs spi­ri­tuels et tem­po­rels ; vote par pon­dé­ra­tion ternaire

    Ques­tions de Stéphane :

    Ques­tion de l’é­qui­libre entre les pou­voirs tem­po­rels et les pou­voirs spi­ri­tuels : l’é­qui­libre de socié­tés pérennes est entre ces deux pou­voirs sinon cela crée du désordre.
    En com­plé­ment du vote il y a la pon­dé­ra­tion ter­naire qui est un outil plus précis : 

    le vote existe
    +1 à un candidat
    le vote blanc c’est 0
    le vote noir c’est ‑1 à la per­sonne qu’on ne veut abso­lu­ment pas voir élue 

    7.2.1 (0:57:24) Réponse d’E­tienne sur le vote à points

    Pour l’é­qui­libre du pou­voir tem­po­rel et spi­ri­tuel, je suis incom­pé­tent, je ne sais pas, n’y ai pas réfléchi.
    Le vote à points cela per­met de nuan­cer son point de vue, cela per­met de ne pas être manichéen. 

    Le vote à points c’est le vote de valeur (+6 à ‑6)
    Le dépouille­ment de ce genre de vote est plus long, plus com­pli­qué, néces­site des machines.
    Si machines il y a risque de truand il y a.
    La sécu­ri­sa­tion du dépouille­ment fait par­tie des pro­blèmes de ce type de scrutin. 

    7.3 (1:00:10) consen­sus et valeurs à 60 mil­lions de personnes

    Ques­tion de Nathalie :

    Le par­tage des valeur avec les voi­sins est non assuré. 

    Com­ment arri­ver à un consen­sus avec des opi­nions diver­gentes et nom­breu­se­ment divergentes ?
    Com­ment y arri­ver à 60 mil­lions de personnes ? 

    7.3.1 (1:02:59) Réponse d’E­tienne : Ate­lier des valeurs

    Nos socié­tés humaines sont toutes et sont tou­jours tra­ver­sées de conflits.
    Est-ce que nous serions capables de dire quelles sont ces valeurs sur les­quelles on va être fermes, solides ?
    Et quelles sont les valeurs sur les­quelles on peut admettre des compromis ?
    C’est un sujet essen­tiel pour tout le monde.
    7.4 (1:04:13) Valeur des tirés au sort

    Ques­tion de Marie-Ange :

    Les per­sonnes sont tirées au sort, pas de vote, pas « je l’aime ou pas » ; elles accep­te­ront ou pas l’hon­neur de prendre des responsabilités. 

    7.4.1 ( 1:05:15) Réponse d’E­tienne sur la valeur des tirés au sort

    Comme on estime qu’on est tous égaux poli­ti­que­ment, il n’y aurait pas besoin de véri­fier la valeur des tirés au sort ?
    Il faut dis­cu­ter ensemble pour véri­fier si cela est dan­ge­reux ou pas.
    7.5 (1:05:39) Édu­ca­tion popu­laire et métho­do­lo­gie d’action

    Ques­tions de Paolina :

    Notion d’é­du­ca­tion popu­laire : être pri­vé du droit de vote impli­que­rait une moti­va­tion d’ac­tion (en son quar­tier, au tra­vail, là où les gens vivent) et faire de la politique. 

    Ce qui empêche de faire de la poli­tique c’est le fait de voter. 

    Après l’é­coute (ain­si cette confé­rence et autres confé­rences) ce qui compte c’est de pas­ser à l’action. 

    Quelle métho­do­lo­gie ? Quelle modé­ra­tion, qu’elles règles ?
    Qui pour­ra tirer au sort ? Fau­dra-t-il être fran­çais pour tirer au sort ou pas ? 

    7.5.1 (1:08:09) Réponse d’E­tienne sur la métho­do­lo­gie : notions de désordre et d’a­gir en adulte

    C’est à nous de décider.
    Nous allons déci­der ensemble.
    On peut syn­thé­ti­ser mais la métho­do­lo­gie c’est aux citoyens en train de se trans­for­mer en consti­tuants de mettre en place eux-mêmes cette métho­do­lo­gie, de sélec­tion­ner et pré­fé­rer ce qui marche.
    Vous allez créer ce qui vous manque, en adulte.
    Le désordre n’est pas tou­jours néfaste, il per­met aus­si l’i­ma­gi­na­tion. Il n’y a pas de méthode unique ou for­ce­ment normative.
    7.5.1.1 (1:10:33) Pro­ces­sus adulte et réfé­rence au phi­lo­sophe Alain

    Il ne faut pas cher­cher une méthode unique. Chaque per­sonne en train de réflé­chir peut déci­der. C’est un pro­ces­sus adulte.
    Alain : » Une assem­blée ne pense pas. »
    L’être pen­sant c’est un indi­vi­du avec sa res­pon­sa­bi­li­té. Il y a une déres­pon­sa­bi­li­sa­tion d’une assemblée.
    7.6 ( 1:11:36) Pro­po­si­tion d’une pre­mière étape avant la constituante

    Inter­ven­tion de Cédric :

    Il y a une pre­mière étape c’est d’a­bord sor­tir du régime européen. 

    Sillon­ner et tron­çon­ner le sys­tème de l’in­té­rieur comme un che­val de Troie.
    Inci­ta­tion à suivre l’UPR. 

    7.7 (1:14:00) Demande de meilleure dif­fu­sion et sui­vi des manifestations

    Remarque de Delphine :

    Non volon­té de créer un espace propre. 

    Les idées pour­raient être plus dif­fu­sées, elles méri­te­raient un sui­vi moins aléa­toire que les mani­fes­ta­tions ponctuelles. 

    7.7.1 (1:16:10) Réponse d’Etienne

    Je fais ce que je peux.
    7.8 (1:16:18) Tra­vail de décons­truc­tion et recons­truc­tion, pro­blème de consen­sus, contrôle des décisions

    Ques­tions de Danny :

    Com­men­cer par le com­men­ce­ment : il fau­drait pro­cé­der à un tra­vail de décons­truc­tion et de recons­truc­tion des men­ta­li­tés ; ain­si un tra­vail sur les valeurs de cha­cun, le spi­ri­tuel de chacun. 

    Il fau­dra édu­quer les gens, com­ment cela cela va se faire ? 

    Pour le consen­sus on aura un pro­blème de déci­sion finale. 

    C’est une uto­pie de pen­ser que tout le monde va prendre part à la déci­sion donc il y aura dif­fé­rents niveaux de décision. 

    Inter­ro­ga­tion par rap­port à la mise en place des sys­tèmes de contrôles : 

    Com­ment on va contrô­ler les décisions ? 

    Source : http://wiki.gentilsvirus.org/index.php/Plan_d%C3%A9taill%C3%A9_minut%C3%A9_-_conf%C3%A9rence_-_Bordeaux_-_21_ao%C3%BBt_2014

    Réponse
  14. Jacques Roman

    QUELQUES SUGGESTIONS CONCERNANT L’ORGANISATION DES ATELIERS CONSTITUANTS

    @Étienne ( votre 30 août/5h35).

    Je ne pré­vois pas d’organiser des ate­liers consti­tuants là où je me trouve : les cir­cons­tances poli­tiques locales ne s’y prêtent pas, et pas davan­tage mon mode de tra­vail (je fonc­tionne à peu près exclu­si­ve­ment par l’écrit).

    Voi­ci mes sug­ges­tions concer­nant la pro­cé­dure des ate­liers constituants :

    1. Je pars de l’hypothèse que vous vou­drez main­te­nir avant la tenue des ate­liers une par­tie « confé­rence » des­ti­née à expo­ser vos idées per­son­nelles – une sorte d’historique des ate­liers. Cette par­tie « confé­rence » devrait être bien dis­tincte de la pré­sen­ta­tion des ate­liers, pour évi­ter de don­ner l’impression que ceux-ci devront trai­ter des seuls points qui vous inté­ressent – ce qui nui­rait à la « liber­té consti­tuante » des par­ti­ci­pants et, j’en suis sûr, n’est pas dans vos intentions).

    2. Avant la réunion :

    – Il faut pré­pa­rer la réunion. Notam­ment, se pro­cu­rer par les orga­ni­sa­teurs locaux la liste pro­vi­soire des sujets à trai­ter en ate­lier, cela à par­tir des pro­po­si­tions des par­ti­ci­pants poten­tiels. Cette liste pro­vi­soire sera approuvée/modifiée en réunion plé­nière par les par­ti­ci­pants. Elle fera gagner du temps.

    3. Pour chaque ate­lier constituant :

    – Un ate­lier devrait réunir au moins 10 per­sonnes. Mon expé­rience est qu’au-dessous de ce chiffre la masse cri­tique néces­saire à un débat public effi­cace n’est pas atteinte. Mais bien sûr, si deux ou trois par­ti­ci­pants seule­ment se pré­sentent, l’a­te­lier aura lieu. 

    Si 20 per­sonnes sont là, on pour­ra donc orga­ni­ser deux ate­liers, autre­ment, un seul, sur le sujet jugé le plus inté­res­sant par les par­ti­ci­pants. (Règle à modu­ler en fonc­tion des cir­cons­tances, naturellement.)

    – La pré­sen­ta­tion des ate­liers à pro­pre­ment par­ler devrait durer une quin­zaine de minutes au maxi­mum. Si les par­ti­ci­pants sont nom­breux (comme à Bor­deaux), il faut pré­voir une demi-heure de plus pour leur per­mettre de s’or­ga­ni­ser en ate­liers d’a­près leurs affi­ni­tés et au besoin de négo­cier des recom­bi­nai­sons de sujets.

    Le sys­tème employé à Bor­deaux (le pro­po­sant ins­crit son nom et le sujet de l’a­te­lier qu’il est prêt à modé­rer sur un tableau et ceux que l’atelier inté­resse s’inscrivent à la suite) me paraît très bien.

    – Dans chaque ate­lier, il appar­tient au pro­po­sant de pré­sen­ter son sujet d’une manière aus­si fac­tuelle (objec­tive) que pos­sible, puis de recueillir les pre­mières prises de posi­tion des par­ti­ci­pants, qu’il peut natu­rel­le­ment com­men­ter en don­nant son propre avis. (mais pas sa décision).

    – Si per­sonne ne prend posi­tion à ce stade, le pro­po­sant explique ses pro­po­si­tions de pro­jets d’article et la dis­cus­sion s’en­gage sur cette base. Le pro­po­sant ne doit pas oublier qu’en fin d’atelier il sera ame­né à résu­mer la posi­tion com­mune (ou majo­ri­taire) des par­ti­ci­pants. Il doit donc aus­si se consi­dé­rer comme un modérateur.

    – Le pro­po­sant réser­ve­ra une quin­zaine de minutes en fin d’atelier pour résu­mer par écrit les résul­tats obte­nus : essen­tiel­le­ment des pro­jets d’ar­ticle com­plè­te­ment rédi­gés, sur les­quels la réunion plé­nière et les ate­liers ulté­rieurs pour­ront tra­vailler. Les com­men­taires et expli­ca­tions, s’il y en a, seront aus­si brefs que possible.

    – Les déci­sions de l’atelier sont prises ou bien à l’unanimité (tous les par­ti­ci­pants approuvent expres­sé­ment la pro­po­si­tion) ; ou bien par consen­sus (ce qui signi­fie : sans vote, étant enten­du que ceux qui auraient voté contre s’il y avait eu vote s’abstiennent de faire expres­sé­ment objec­tion à l’a­dop­tion de la déci­sion collective).

    (NB. Le terme « consen­sus », dans ce contexte, recouvre une tech­nique déci­sion­nelle bien pré­cise qu’il ne faut pas confondre avec « accord géné­ral » ou « déci­sion qua­si una­nime ». Une déci­sion qui serait adop­tée à l’unanimité moins une voix n’est pas une déci­sion par consen­sus. La par­ti­cu­la­ri­té et l’intérêt du consen­sus sont qu’il per­met à des par­ti­ci­pants de s’associer à la déci­sion col­lec­tive même quand cette déci­sion ou cer­tains de ses aspects n’ont pas leur appro­ba­tion pro­fonde : ils pro­cèdent ain­si parce qu’ils jugent alors qu’il est dans l’intérêt géné­ral d’aboutir à une déci­sion col­lec­tive non contes­tée plu­tôt que de faire valoir leurs objec­tions. Le consen­sus est par consé­quent un bon moyen d’aboutir à une déci­sion col­lé­giale tout en pré­ser­vant la posi­tion de chacun.)

    – Une copie du compte ren­du d’a­te­lier est don­née à l’or­ga­ni­sa­teur de la réunion.

    4. Après les ate­liers constituants :

    – La réunion plé­nière dis­cute et adopte les pro­jets d’article des divers ateliers.

    – L’organisateur de la réunion éta­blit un compte ren­du de la plé­nière (essen­tiel­le­ment les déci­sions adop­tées – là encore, évi­ter de longues explications).

    – Le compte ren­du de la plé­nière est publié sur une page Inter­net spé­ciale consa­crée exclu­si­ve­ment aux résul­tats des ateliers.

    – Les pro­jets d’article adop­tés par les diverses réunions sont ras­sem­blés et mis en ordre sur une page Inter­net spé­ciale « Pro­po­si­tions des ate­liers consti­tuants ». JR

    Réponse
  15. Jacques Roman

    Pour le moment, je n’ai pas de sujet d’a­te­lier consti­tuant à pro­po­ser. Je pré­fère attendre de voir un réca­pi­tu­la­tif des pro­jets d’ar­ticle déjà adop­tés. JR

    Réponse
  16. Jacques Roman

    Accep­ta­tion unanime/consensus/vote

    J’ai sug­gé­ré d’u­ti­li­ser seulemnt les deux pre­mières pro­cé­dures en atelier. 

    Il me semble en effet que la majo­ri­té des inter­ve­nants dési­rent évi­ter le pass­sage au vote, et peut-être qu’ils n’ont pas tort : des pro­jets d’ar­ticle adop­tés avec des « non » auraient beau­coup moins de poids que des articles adop­tés à l’u­na­ni­mi­té ou en tout cas sans objection.

    Il s’en­suit que la pro­cé­dure du consen­sus devrait jouer un rôle cru­cial dans le tra­vail des ate­liers consti­tuants. Cha­cun devrait faire preuve du maxi­mum de sou­plesse pour ne pas s’op­po­ser à l’a­dop­tion col­lé­giale par l’a­te­lier d’un pro­jet d’ar­ticle sou­te­nu par une large majo­ri­té des par­ti­ci­pants à condi­tion que ce pro­jet ne heurte pas de convic­tion profonde.

    Pour prendre mon exemple, si je fai­sais par­tie d’un ate­lier, je ne par­ti­ci­pe­rais à aucun consen­sus abou­tis­sant à rem­pla­cer l’é­lec­tion des dépu­tés par un tirage au sort. Par contre, bien que cela ne me plaise pas du tout pour toute sorte de rai­sons, je pour­rais, selon les cir­cons­tances, par­ti­ci­per à un consen­sus sur le tirage au sort d’une chambre de contrôle non déci­sion­nelle à côté de la chambre légis­la­tive élue si je suis convain­cu que c’est le seul moyen de contrôle effec­tif sus­cep­tible d’être accep­té par les participants. 

    Tous les membres de l’a­te­lier auront à un moment ou un autre à faire ce choix : per­mettre ou non le consen­sus, c’est-à-dire déci­der ce qui est essen­tiel de leur point de vue et ce qui ne l’est pas.

    Au bout du compte, il s’a­git là comme on le voit d’une pos­si­bi­li­té de véto individuel. 

    La ques­tion se pose de savoir si le vote ne devrait quand même pas être pré­vu pour per­mettre à l’a­te­lier de déblo­quer des situa­tions dif­fi­ciles. Pour régler ce pro­blème, on pour­rait ima­gi­ner que l’a­te­lier décide excep­tion­nel­le­ment, à l’u­na­ni­mi­té ou par consen­sus (donc avec l’ac­cord ou l’ab­sence d’ob­jec­tion des futurs mino­ri­taires) , de pas­ser au vote sur le pro­jet d’ar­ticle concer­né (avec la perte d’au­to­ri­té qui en résul­te­ra pour le pro­jet, puisque les mino­ri­taires expri­me­ront publi­que­ment leur oppo­si­tion). JR

    Réponse
  17. etienne

    Ça y est ! La vidéo des ate­liers eux-mêmes est prête :
    (mille mer­cis à Jean)

    httpv://youtu.be/eg7D8Z5RjJ8

    Et même, le script des comptes ren­dus a été pré­pa­ré par nos Gre­nouilles révolutionnaires : ]

    Ate­lier consti­tuant du 21 août 2014 
    http://​lare​vo​lu​tion​des​gre​nouilles​.fr/​?​p​=​737

    Compte-rendu écrit

    Voi­la le compte-ren­du écrit des res­ti­tu­tions des dif­fé­rents groupes qui se sont choi­sit des thèmes par­ti­cu­liers (notez que ceci est une retrans­crip­tion tel quel des res­ti­tu­tions, pour plus de détails regar­dez la vidéo). Les per­sonnes pré­sentes n’ont eu qu’une heure pour débattre sur les sujets c’est pour­quoi les compte-ren­du peuvent vous paraitre superficiels.

    Mal­heu­reu­se­ment il nous en manque quelques-uns cer­tains ayant empor­té avec eux le fruit de leur réflexion. Si ceux qui sont par­tis avec le maté­riel pou­vaient nous envoyer leur compte-ren­du écrit ce serait gentil…Faites-le nous par­ve­nir par e‑mail à cet adresse : contact@larevolutiondesgrenouilles.fr

     

    Thème : La subsidiarité (Groupe 1)

    Le prin­cipe de consti­tu­tion est anti-subsidiaire.

    Le plus petit élé­ment décide des com­pé­tence des qu’il délègue ou gère.

    L’entité peut être de nature différente.

     

    Thème : La subsidiarité (Groupe 2)

    Idée : Struc­tures simples au départ et si besoin créa­tion d’autres struc­tures. Deux ques­tions : Qui ? Quoi ?

    Thème : Le tirage au sort (Groupe 1)

    Tout citoyen/personne majeur pour­ra être dési­gnée par tirage au sort pour exer­cer toute res­pon­sa­bi­li­té poli­tique à tous les niveaux de l’État.

    • Pos­si­bi­li­té de refuser ?
    • Age maxi­mum ?
    • Durée du mandat ?
    • Col­lèges hommes/femmes séparés ?
    • Reve­nus ?
    • Nombres de personnes ?
    • Natio­na­li­té ?

    Thème : Le tirage au sort (Groupe 2)

    La France est une répu­blique démo­cra­tique. Le pou­voir est exer­cé par le peuple qui désigne un groupe de tirés au sort pour le pou­voir légis­la­tif (lois, bud­get, contrôle de l’exécutif). Une charte d’éligibilité sou­mise à refe­ren­dum pour l’exécutif (trois consuls qui votent publi­que­ment + porte parole du gou­ver­ne­ment). Refe­ren­dum d’initiative popu­laire pour révo­quer le Pré­sident et le parlement.

    • Sou­ve­rai­ne­té natio­nale (État) : ministres tirés au sort

    - Diplo­ma­tie

    - Mon­naie

    - Poli­tique de santé

    - Impôts

    - Édu­ca­tion

    • Sou­ve­rai­ne­té locale :

    - Voi­ries

    - Culture

    - Police

    - Impôts

    - Édu­ca­tion

    Thème : L’éducation (Groupe 1)

    Elle aurait :

    • Une base natio­nale : Assem­blée tirée au sort. La base natio­nale déter­mine un mini­mum de savoir.
    • Une base locale : N’importe qui peut pro­po­ser des matières et on choi­sit avec le Réfé­ren­dum d’initiative populaire.

    L’éducation doit être construite sur la décou­verte et l’échange. Le pro­fes­seur ser­vi­rait de média­teur, en impli­quant les élèves dans ses cours à échan­ger leurs idées, par­ta­ger leurs connais­sances. Phé­no­mène de confiance réci­proque professeurs/élèves.

    Thème : l’éducation (Groupe 2)

    • Empathie/reconnaitre les singularités
    • Trans­mis­sion inter­gé­né­ra­tion­nel et inter-cultu­rel réciproque
    • Curio­si­té
    • Valo­ri­ser la prise d’initiative
    • Auto­no­mie et responsabilisation
    • Débat
    • Créa­ti­vi­té
    • L’éducation conti­nue à tout âge et dans tous les contextes de la vie
    • Bien­veillance
    • Apprendre à réflé­chir par soi-même
    • Être capable de remettre en ques­tion ce qui est pré­sen­té comme la vérité
    • Reconnaitre/Favorise la place de cha­cun pour mettre en valeur le collectif
    • Il ne faut pas frus­trer la curio­si­té humaine

     

    Thème : Le consensus

    • Recherche d’un socle de valeur(s) commune(s) où l’intérêt col­lec­tif prime sur l’intérêt individuel
    • L’individu ne doit pas être nié : Sa valeur dépend-elle de ce qu’il pos­sède ? [ATTENTION DANGER]
    • Recon­naitre que “l’autre” a autant de valeur que “moi”
    • Sti­mu­ler la curio­si­té chez l’enfant par l’écoute et la bienveillance.

    Thème : Identité et coordination

    Gar­der son iden­ti­té locale tout en par­ti­ci­pant à un mou­ve­ment global.

    L’identité : C’est un indi­vi­du = une place = des valeurs

    La métho­do­lo­gie :

    Il faut une per­méa­bi­li­té des savoirs et des savoirs-faire du local au local pour abou­tir à un glo­bal et plus.

    Source : http://​lare​vo​lu​tion​des​gre​nouilles​.fr/​?​p​=​737

    Réponse
  18. Jacques Roman

    Je crois que les ate­liers devraient s’o­rien­ter vers la rédac­tion de vrais pro­jets d’ar­ticle plu­tôt que d’en res­ter à l’ex­pres­sion d’i­dées ou d’o­pi­nions géné­rales d’ailleurs sou­vent floues.

    C’est quand on rédige des articles à la vir­gule près que la réflexion peut jouer à plein.

    Pour ce qui est du consen­sus, sujet cru­cial s’il en est, je me per­mets de ren­voyer à mon mes­sage 31 août 2014/4h59. JR

    Réponse
    • Ana Sailland

      @Jacques,

      Oui : Se don­ner un ordre du jour net clair pré­cis me semble en effet une bonne idée, en vue de pondre du clair net pré­cis, à ceci près que de mon expé­rience vécue, dans ce cadre ou ailleurs, les gens, après long temps de silence (des siècles …) ont besoin de déver­rouiller, se lâcher, par­ta­ger dans l’in­for­mel, comme un gour­mand affa­mé dans la pâtis­se­rie des idées ou du Verbe enfin par­ta­gé équitablement

      D’où l’in­té­rêt de mettre en place un cycle local d’a­te­liers, afin qu’a­près l’ef­fet sou­pape une phase plus labo­rieuse s’installe.
      Mais ça aus­si ce n’est pas facile.

      Aller cher­cher les gens là où il sont plu­tôt que là où on vou­drait qu’il soient.
      Accep­ter la len­teur induite par cette nécessité.

      Nous venons de vivre ça à Saint André de Valborgne :
      Étienne pro­non­ça : si on écrit un article, ça démontre notre com­pé­tence et si on bavarde ça démontre notre incompétence.
      Puis nous démon­trâmes notre incompétence .….
      Frus­tra­tion pour­rait s’ensuivre.
      Mais que nen­ni, si riches furent les échanges qu’on ne peut que se réjouir de l’échec.
      En par­ti­cu­lier, Jean-Pierre qui nous infor­ma sur la tra­di­tion kanake, dans des direc­tions que la notre tra­di­tion est inca­pable de cap­ter, et qui pour­tant nous enri­chi­raient, peut être nous sau­ve­raient du désastre.
      (Il faut abso­lu­ment le revoir ce Jean-Pierre)
      Et ce que je veux dire, pour reve­nir au thème pré­sent, c’est que c’est au second ate­lier que ça se joue­rait, ou se jouera.

      Réponse
  19. Jacques Roman

    @Ana

    Mon expé­rience est qu’à condi­tion de se fixer un objec­tif et une métho­do­lo­gie pré­cises un groupe de citoyens lamb­da peut contri­buer effi­ca­ce­ment à la mise sur pied de vrais articles consti­tu­tion­nels : cela n’ex­clut pas un débat géné­ral préa­lable, au contraire, mais il faut par­tir d’un objec­tif et d »une métho­do­lo­gie si l’on veut abou­tir à des résul­tats concrets.

    Je reprends les conclu­sions de l’a­te­lier sur le consensus :

    – recherche d’un socle de valeur(s) commune(s) où l’intérêt col­lec­tif prime sur l’intérêt individuel ;

    – indi­vi­du ne doit pas être nié : sa valeur dépend-elle de ce qu’il possède ?

    – recon­naitre que “l’autre” a autant de valeur que “moi” ;

    – sti­mu­ler la curio­si­té chez l’enfant par l’écoute et la bienveillance.

    Qui, je vous le demande, n’é­tait pas d’ac­cord sur ces géné­ra­li­tés long­temps avant que l’a­te­lier se réunisse, et quel est l’in­té­rêt de déran­ger trois-cents per­sonnes pour les entendre répé­ter à Bordeaux ? 

    À quoi ser­vi­rait-il de répé­ter ces géné­ra­li­tés dans la consti­tu­tion, si l’on admet que le but d’une consti­tu­tion est d’é­non­cer exac­te­ment ce que les pou­voirs publics doivent ou peuvent faire ou ne doivent pas faire ?

    Se ren­con­trer en per­sonne a de grands avan­tages, je veux bien, mais ça ne suf­fit pas si l’on pense ce que trois-cents per­sonnes peuvent faire ensemble avec une bonne préparation.

    Être consti­tuant ne dis­pense pas de tra­vailler avant, pen­dant et même après la réunion de l’or­ga­nisme constituant. 

    Cette cri­tique ne s’a­dresse pas aux par­ti­ci­pants : ils ont fait ce qu’ils ont pu en une heure à peine, mais au manque d’ob­jec­tifs et de métho­do­lo­gie. C’est un défaut extrê­me­ment grave auquel il faut remé­dier au plus vite si l’on ne veut pas faire capo­ter une opé­ra­tion en soi prometteuse.

    Si l’on prend l’ha­bi­tude de réunir des citoyens à seule fin d’é­chan­ger des idées géné­rales archi­con­ven­tion­nelles sans autres résul­tats, on pas­se­ra très vite de 300 par­ti­ci­pants à 3o puis à trois, et ces réunions ne seront pas plus ren­tables que des séances de bistro.

    Une bonne par­tie du tra­vail de réflexion et de pré­pa­ra­tion peut et doit se faire par l’In­ter­net. Les ate­liers ne devraient se réunir phy­si­que­ment que lors­qu’on dis­pose d’un texte ou d’une pro­po­si­tion suf­fi­sam­ment avan­cés pour pou­voir être adop­tés, reje­tés ou amen­dés en quelques heures, met­tons en une jour­née (une heure, c’est de toute façon trop court). Ce qui pose bien sûr le pro­blème des cri­tères de par­ti­ci­pa­tion aux ate­liers (élec­tion, tirage au sort ?). JR

    Réponse
    • Sandy

      @ Jacques,
      L’im­mense majo­ri­té des gens n’u­ti­lisent pas inter­net pour faire de la politique.

      Réponse
    • Ana Sailland

      « Qui, je vous le demande, n’était pas d’accord sur ces géné­ra­li­tés long­temps avant que l’atelier se réunisse, et quel est l’intérêt de déran­ger trois-cents per­sonnes pour les entendre répé­ter à Bordeaux ? »

      Défi­nir ce sur quoi on est d’ac­cord n’est pas une perte de temps.
      C’est une étape néces­saire, qui pré­cède une phase plus mus­clée, car je le recon­nais, tout ça est un peu maigre.

      Vous par­liez de méthodologie.
      Et bien jus­te­ment, pas­ser du temps à ins­crire en noir sur blanc le socle com­mun qui ne pose pas pro­blème est la phase 1 de la méthode consensuelle.

      Ceci dit, il y aurait beau­coup à ajou­ter sur le consen­sus, en par­ti­cu­lier dif­fé­ren­cier l’é­tat d’es­prit qui lui est néces­saire, les méthodes qui le favo­risent, le résul­tat auquel elles conduisent, ou pas, la néces­si­té oui ou non de déci­der, qui elle aus­si mérite débat, la nuance avec le consentement.

      Tout cela est bien vaste.
      Et un ate­lier n’y suf­fit pas, il en faut plu­sieurs, donc pour­suivre quand le barde n’est plus là pour don­ner de la voix.

      Ah oui, les kilo­mètres inutiles …
      Ren­con­trer n’est jamais inutile.
      Faites moi signe si vous pas­sez en France 😉

      Réponse
  20. Jean

    @Jacques Roman

    Nous sommes d’ac­cord avec vous. Nous nous atten­dions à voir res­sor­tir des articles (ou tout du moins une ébauche) mais il faut quand même gar­der plu­sieurs choses en tête : 

    1) Nous n’a­vons pu accor­der qu’une heure de débats car après il fal­lait faire les res­ti­tu­tions de tous les groupes et comme vous vous en dou­tez c’est ce qui a pris le plus de temps. 

    2) Nous sommes un col­lec­tif très jeune (juin 2014) et c’est notre pre­mier ate­lier consti­tuant d’en­ver­gure (mer­ci Étienne). Nous sommes de simples citoyens ama­teurs qui veulent par­ti­ci­per à faire bou­ger les gens et qui ne demandent qu’à s’améliorer. 

    3) Même si cet évé­ne­ment ne s’est pas dérou­lé EXACTEMENT comme on l’au­rait vou­lu, néan­moins, il a quand même per­mis de faire ren­con­trer et débattre des per­sonnes qui habi­tuel­le­ment ne se ren­contrent pas. 

    Toutes les cri­tiques que vous avez men­tion­nées, nous nous les sommes faites après coup nous aus­si, mais on ne peut pas réus­sir un sans faute la pre­mière fois (essayez vous verrez) 😉

    Réponse
  21. Ana Sailland

    A pro­pos du droit de grève évo­qué plus haut.

    Il n’est pas un droit de se gou­ver­ner mais un droit d’exi­ger des maîtres, qui res­tent des maîtres, plus de res­pect, sécu­ri­té, confort.

    C’est donc un droit de deman­deur et non pas un droit démocratique.
    Ce droit ne change en rien le sta­tut d’in­fé­rieur du sala­rié face à qui lui « offre » un emploi.
    Il ne per­met que d’in­flé­chir l’in­jus­tice vers plus de supportable.
    C’est pas mal, certes, mais regar­dons de plus près.

    La frac­tion intel­li­gente de la plou­to­cra­tie ne pou­vait que concé­der cela, c’est vache­ment malin en fait.
    Il s’a­git d’une sou­pape de sécu­ri­té qui lorsque la pres­sion devient trop forte peut contraindre la frac­tion la moins intel­li­gente de la plou­to­cra­tie à lâcher du lest, AVANT LA RÉVOLUTION.

    Le droit de grève me fait pen­ser à l’ar­ticle 23 de la DUDH, car tous deux pro­cèdent de la même per­ver­si­té, qui sous cou­vert de pro­tec­tion ins­ti­tue comme accep­table la domination.

    Cepen­dant, bien enten­du, tant que la domi­na­tion per­siste, les maigres rem­parts qui en pro­tègent doivent être main­te­nus. Mais qu’ils ne soient pas oreillers de paresse, pré­texte à accep­ter la péren­ni­té de ce qui les rend nécessaires.

    Réponse
  22. Di Girolamo

    Dis­po­ser d’un ani­ma­teur de réunion for­mé et de règles pré­cises est un indis­pen­sable non seule­ment concer­nant des « ate­liers d’exer­cice » mais pour tous les tra­vaux citoyens de réflexion et d’é­change pré­pa­rant ou non une décision.

    Sans méthode , les gens se las­se­ront très vite des réunions où on tourne en rond et où les grandes gueules seule­ment s’exprimeront ; 

    faire du n’im­porte quoi en ces matières , vu l’en­jeu que repré­sente la repo­li­ti­sa­tion des lamb­da est very very bad.

    D’où l’u­ti­li­té d’un tra­vail préa­lable pour cadrer les démarches com­mu­nales de démo­cra­tie active.

    Réponse
    • Ana Sailland

      Défi­nir « au préa­lable » les règles du débat, comme défi­nir un ordre du jour, c’est un sacré pou­voir quand même.

      Cir­cons­pec­tion néces­saire, sans para­no, mais quand même, war­nings sous tension.

      Réponse
      • Di Girolamo

        Il y aura tou­jours une Ana dans ce tra­vail de défi­ni­tion ! et puis une des règles pour­ra être qu’elles ne sont pas sta­tiques .….… Mais dans un pays où la pra­tique du débat = zéro ‚la pre­mière chose est de veiller à un bon dérou­le­ment de la chose pour don­ner envie . Je connais trop l’al­ler­gie des lamb­da aux réunions qui ne sont pas « concrètes », qui ne débouchent sur rien etc etc
        Inté­rêt aus­si de tra­vailler sur l’ordre du jour qui est effec­ti­ve­ment un sacré pou­voir si une seule per­sonne le maî­trise. D’où l’in­té­rêt néces­saire de défi­nir aus­si des règles à ce sujet .
        Il faut se méfier de la fausse liber­té qu’on accorde aux gens en ne met­tant pas de règles ; c’est tou­jours un gros men­songe et c’est tou­jours l’or­ga­ni­sa­teur qui impose sa règle ( qui va dire en plein milieu de sa confé­rence à Etienne , tais toi ! on passe direct à ceci ou cela ? Impos­sible !!! Sauf si je suis dans la salle, méchant comme je suis .(sou­rire)
        C’est la rai­son pour laquelle entre autres , je tiens tant au carac­tère public du débat et aux règles clai­re­ment énon­cées et à tout moment contes­table par tous.

        Réponse
  23. Jacques Roman

    @sandy (votre 3 sep­tembre 2014/11h40)

    L »immense majo­ri­té des gens ne s’in­té­ressent pas à la poli­tique , et sur­tout pas à des ate­liers constituants.

    Par contre, la grande majo­ri­té de ceux qui s’in­té­ressent à la poli­tique et aux ate­liers consti­tuants uti­lisent l »Inter­net : il me semble que c’est un fait (que je conseille de véri­fier lors de chaque ate­lier par une pro­cé­dure à main levé – c’est impor­tant). JR

    Réponse
  24. Jacques Roman

    @Jean (votre 3 septembre/12 h15)

    Mer­ci de votre réponse.

    Les féli­ci­ta­tions que j’a­dres­sais à Étienne vous concernent aus­si : c’est un grand suc­cès d’a­voir réuni 300 per­sonnes sur un sujet pareil.

    Je vous remer­cie aus­si d’a­voir accueilli posi­ti­ve­ment les réflexions que je me suis per­mis de faire concer­nant l’a­te­lier. Un sans-faute la pre­mière fois aurait en effet été extra­or­di­naire : le prin­ci­pal est d’a­voir conscience des pos­si­bi­li­tés d’a­mé­lio­ra­tion ; j’es­père y avoir un peu contribué.

    Cor­dia­le­ment. JR

    Réponse
  25. Jacques Roman

    RÈGLES DU DÉBAT ET ORDRE DU JOUR PRÉALABLES
    @Ana, Di Girolamo

    Pour le coup, il existe en ce domaine une pro­cé­dure qui fait plus que consen­sus : elle est una­ni­me­ment accep­tée à ma connaissance.

    Il appar­tient à l’i­ni­tia­teur du débat de pro­po­ser les règles et l’ordre du jour préa­lables (avec l’a­vis des par­ti­ci­pants poten­tiels dans la mesure du pos­sible) et ceux-ci seront dis­cu­tés et votés, avec modi­fi­ca­tions éven­tuelles, au début de la réunion.

    Ce qui démontre une fois de plus qu’il faut pré­pa­rer la réunion. JR

    Réponse
    • Di Girolamo

      « Étienne Chouard à Bor­deaux le jeu­di 21 aoûtLe jeu­di 21 août 2014, le célèbre blo­gueur Étienne Chouard vien­dra à Bor­deaux don­ner une confé­rence sur le thème « la vraie démo­cra­tie » (20h00, Espace Dar­win au 87 quai des Queyries). »

      Résul­tat : 300 personnes .

       » jeu­di 21 août 2014 à 20h00, Espace Dar­win au 87 quai des Queyries
      Ate­liers consti­tuants . Tra­vaux d’exer­cice de rédac­tion d’une constitution. »
      Résultat : ?
      Il est par­fai­te­ment évident que les 300 per­sonnes viennent ren­con­trer Etienne et sa pen­sée. Et qu’il s’a­git d’a­bord d’une conférence .
      Si Etienne s’in­té­res­sait aux gre­nouilles (batra­ciens) et fai­sait une confé­rence sur le sujet , cela ne me pose­rait pas pro­blème . Mais son sujet est la démo­cra­tie . Comme celui de Nico­las Hulot est l’écologie .
      Pour moi démo­cra­tie et éco­lo­gie sont des règles défi­nis­sant les rela­tions entre nous tous ( le faire socié­té) et les rela­tions de nous tous avec la pla­nète (faire socié­té durablement) .
      Je ne sup­porte pas que ces piliers fon­da­teurs du bien com­mun soient d’une manière ou d’une autre ins­tru­men­ta­li­sés . Nous savons tous par exemple que ces prin­cipes sont le plus sou­vent mis en avant pas les par­tis poli­tiques pour recueillir plus de voix aux élections .
      Comme je l’ai déjà dit , ce qui est d’in­té­rêt com­mun dépend du domaine public .
      Hors la struc­tu­ra­tion actuelle de la vie publique fait que ces fon­de­ments ne sont pas acti­vés dans le cadre de la gou­ver­nance publique . Cela génère que des per­sonnes phy­siques et morales s’en emparent . Ce qui part d’une bonne inten­tion mais s’ins­crit aus­si­tôt dans la logique libé­rale qui place le bien com­mun , au niveau des autres biens : cha­cun étant libre de pen­ser et d’a­gir comme il l’en­tend. On peut faire des confé­rences sur la démo­cra­tie ou l’é­co­lo­gie comme on peut faire des confé­rences sur tels ou tels autres sujets. Cela ne gêne personne.
      L’é­tat n’est pas l’or­ga­ni­sa­teur et le récep­tacle de la pen­sée com­mune , il est le régu­la­teur des liber­tés indi­vi­duelles , seul éta­lon­nage du bien commun.
      Cet état de fait , fait que les per­sonnes ou asso­cia­tions ou par­tis s’emparant avec au départ une bonne inten­tion de ce que l’é­tat laisse de côté , se trouve vite en conflit d’in­té­rêt puisque s’oc­cu­pant d’un bien qui n’est pas le leur. 

      Le pro­blème ici n’est pas vrai­ment dans l’ordre du jour de la soi­rée mais plus en pro­fon­deur dans le fait que la soi­rée est direc­te­ment dans le fil du sys­tème poli­tique en place que nous subis­sons tous , même et sur­tout quand nous le contestons .
      C’est pour­quoi selon moi , on ne peut pas acti­ver la démo­cra­tie éco­lo­gique en dehors d’un cadre public .
      C’est un peu comme quand Mélen­chon veut sous l’é­gide du FDG faire la sixième Répu­blique en lan­çant des débats dans le pays .
      Non , il faut se réap­pro­prier le com­mun : acti­ver le pou­voir citoyen dans les ins­ti­tu­tions et non en dehors.

      Réponse
    • Ana Sailland

      Quand l’or­ga­ni­sa­teur cause démo­cra­tie, il me semble cohé­rent pour lui de ne pas abu­ser de sa posi­tion d’or­ga­ni­sa­teur et, certes dans une mesure rai­son­nable, d’of­frir aux invi­tés plus que le pou­voir de suivre.

      ça fait quelques années que je navigue dans des assem­blées où on n’aime que peu se voir tra­cer la route.

      ça consomme du temps mais ça sur­prend par­fois, en bien.

      (((grrrrr je ne sais tou­jours pas faire le ç majuscule 😉 )))

      Réponse
      • etienne

        Ana, pour faire un Ç majus­cule, il faut taper ALT+0199 (sur le pavé numé­rique) et le carac­tère appa­raît en relâ­chant ALT.

        😐

        Réponse
        • Ana Sailland

          Ça marche !

          Quand nous ren­con­tre­rons le même suc­cès pour la démo­cra­tie, nous pour­rons aller aux cham­pi­gnons sans vergogne 😉

          Réponse
      • Di Girolamo

        Ce n’est pas ce que je dis : je crois qu’E­tienne est assez hon­nête et qu’il n’a­buse pas d’une situa­tion domi­nante . Mon pro­pos est d’un autre ordre : je dis que dans la mesure où nous ne sommes pas en démo­cra­tie , au sens où l’é­tat ne se donne pas cette mis­sion de l’or­ga­ni­sa­tion néces­saire pour faire s’ex­pri­mer et recueillir la parole et la déci­sion publique ( absence de démo­cra­tie active institutionnelle/ absence de réfé­ren­dum / Le vote des repré­sen­tants ne suf­fit pas ) , toutes les per­sonnes phy­siques et morales s’emparant du sujet se trouvent pié­gées par cette contra­dic­tion que la démo­cra­tie est du domaine public .C’est pour­quoi on a des mil­liers d’i­ni­tia­tives dites citoyennes qui ne trouvent pas leur point d’u­ni­té puis­qu’on a cette cou­pure entre l’é­tat (qui pour­tant est nous mêmes ) et la socié­té civile . C’est le piège du libé­ra­lisme d’un état ges­tion­naire d’une fausse neu­tra­li­té qui en fait n’existe pas .

        Cela me semble impor­tant et je m’é­tonne qu’E­tienne ne me dise rien à ce sujet ???

        Réponse
  26. etienne

    On trouve de plus en plus la pré­oc­cu­pa­tion consti­tuante chez les mili­tants de la gauche dite radi­cale, je trouve, et même, par­fois, la néces­saire créa­tion d’un par­ti qui ne vise­rait QUE la pré­pa­ra­tion d’un pro­ces­sus consti­tuant vrai­ment popu­laire…

    Voi­ci un exemple, signa­lé par Benoît sur Face­book, autour d’un ate­lier orga­ni­sé par un cer­tain Antoine Trouillard :

    Ate­lier 6ème République
    quar­tier St Michel à Bordeaux

    mar­di 9 sep­tembre, à 19h00 au café « Chat noir Cha vert ».

    L’i­dée semble bien d’im­pul­ser le plus pos­sible d’a­te­liers consti­tuants sans être cha­peau­té par des par­tis poli­tiques mais ensuite de faire pres­sion sur le front de gauche pour que se soit bien les citoyens qui écrivent leur constitution.

    _____

    [extrait d’un article d’An­toine Trouillard :]

    « le sen­ti­ment d’impuissance col­lec­tive que par­tagent la plu­part d’entre nous dérive prin­ci­pa­le­ment de ce que nous nous trou­vons pri­vés de la pos­si­bi­li­té de nous consa­crer effec­ti­ve­ment au gou­ver­ne­ment de la chose publique, et de nous concer­ter à pro­pos de la défi­ni­tion et des moda­li­tés de la pour­suite du bien com­mun. Une telle impuis­sance n’a certes rien d’une fata­li­té, et pour­tant tout semble nous incli­ner, inexo­ra­ble­ment, à une triste résignation. »

    « la porte de sor­tie « par le haut » consiste en ce que les peuples du monde entier se res­sai­sissent du sens de l’autonomie poli­tique et se réap­pro­prient les ins­tru­ments de leur souveraineté »

    « on ne peut ima­gi­ner de bou­le­ver­se­ment socié­tal qui soit à la mesure des enjeux actuels qu’à la condi­tion d’en pas­ser par une VIème Répu­blique qui per­mette un renou­vel­le­ment radi­cal de « l’imaginaire social ins­ti­tuant » – selon la for­mule de Cor­né­lius Cas­to­ria­dis – à tra­vers l’établissement d’un régime poli­tique réel­le­ment démo­cra­tique. En effet, quelle que soit la façon dont on envi­sage le pro­ces­sus révo­lu­tion­naire devant nous y conduire, il est impos­sible de faire l’impasse sur le chan­ge­ment de régime ins­ti­tu­tion­nel qu’il ne peut man­quer d’impliquer. »

     » Une révo­lu­tion démo­cra­tique n’est pas un coup d’État. C’est le résul­tat d’une matu­ra­tion lente, d’une pous­sée pro­fonde du corps social vers la remise en cause expli­cite des prin­cipes et des règles qui en assurent la cohé­sion, en vue de rendre les ins­ti­tu­tions de la socié­té adé­quates à la pra­tique effec­tive de la démocratie. »

    « Si Mélen­chon a rai­son de pro­cla­mer que c’est au peuple lui-même de « faire le tra­vail » , il va de soi qu’on ne peut s’en tenir à cela. Comme d’autre part les idées avan­cées depuis plu­sieurs années par le Par­ti (ou le Front) de Gauche au sujet de la « révo­lu­tion citoyenne » sont assez som­maires et, pour tout dire, lar­ge­ment incon­sis­tantes (ce que j’ai déjà eu l’occasion de sou­li­gner dans plu­sieurs textes pré­cé­dents, et notam­ment ici même), il importe avant tout de réflé­chir au modus ope­ran­di de la refon­da­tion démo­cra­tique que nous vou­lons accomplir.

    La pro­po­si­tion stra­té­gique que je pré­sente dans cet article entend aller dans ce sens. Je prie celles et ceux d’entre vous qui la juge­ront inté­res­sante de m’en don­ner un retour cri­tique, afin que nous puis­sions pro­gres­ser rapi­de­ment dans la déter­mi­na­tion des condi­tions et des moda­li­tés de l’action col­lec­tive à enga­ger ensemble au cours des pro­chains mois. »

    Source : https://​www​.face​book​.com/​g​r​o​u​p​s​/​G​e​n​t​i​l​s​V​i​r​u​s​A​q​u​i​t​a​i​n​e​/​p​e​r​m​a​l​i​n​k​/​6​8​9​5​4​3​5​8​1​1​1​4​1​42/

    Benoît Darous­sin via Guillaume Trouillard

    L’ar­ticle entier d’An­toine Trouillard, sur Médiapart : 

    Vers la VIème Répu­blique – Pro­po­si­tion stra­té­gique pour une impul­sion démo­cra­tique radicale

    27 août 2014 | Par Antoine Trouillard

    Quelle que soit l’appréciation que l’on porte sur la per­son­na­li­té de Jean-Luc Mélen­chon, et sur la façon dont il a ani­mé la direc­tion du front de Gauche – après en avoir été le prin­ci­pal ini­tia­teur – force est de recon­naître qu’il se montre aujourd’hui à la hau­teur de la res­pon­sa­bi­li­té his­to­rique que lui confère sa posi­tion poli­tique actuelle. Sa déci­sion de quit­ter la copré­si­dence du Par­ti de Gauche pour entre­prendre une mis­sion « hors cadre » de construc­tion du pro­jet de VIème Répu­blique appa­raît en effet comme un geste poli­tique inédit, sus­cep­tible d’inaugurer un mou­ve­ment qui dépasse de loin les usages tra­di­tion­nels de l’affairisme poli­ti­cien, en ouvrant la voie à une réap­pro­pria­tion des formes et moyens de l’autonomie poli­tique ou, autre­ment dit, à une véri­table révo­lu­tion démocratique.

    L’objet de ce texte est de des­si­ner les contours de « l’insurrection citoyenne » que ce geste per­met d‘entrevoir, et d’inviter ses lec­teurs à par­ti­ci­per à sa concep­tion et à sa mise en œuvre.

    Qu’on me per­mette ici de ne pas m’appesantir sur les enjeux immenses que com­porte le temps où nous sommes, et de pré­sup­po­ser sans autre forme de pro­cès la néces­si­té de la révo­lu­tion démo­cra­tique des socié­tés modernes. La catas­trophe éco­lo­gique glo­bale est à pré­sent suf­fi­sam­ment admise et docu­men­tée pour qu’il ne soit pas besoin d’y insis­ter davan­tage, de même que l’accélération expo­nen­tielle du déve­lop­pe­ment tech­nos­cien­ti­fique, dont on ne peut aper­ce­voir sans fré­mir les direc­tions qu’il emprunte hors de tout contrôle poli­tique. On sait par ailleurs que le sys­tème de l’accumulation capi­ta­liste ne connaît en lui-même aucune limite, et fera tou­jours feu de tout bois. De fait, la « crois­sance verte » pro­po­sée comme échap­pa­toire à l’abîme auquel il nous mène consiste ni plus ni moins en l’achèvement de son pro­gramme d’exploitation de la nature, à tra­vers la mar­chan­di­sa­tion inté­grale de ce qu’il en reste. Soyons clairs : notre monde n’est pas loin de deve­nir un véri­table cau­che­mar. Au cas où nous le lais­se­rions suivre sa pente, nous nous ver­rions bien­tôt dans l’incapacité abso­lue de faire machine arrière – je pense notam­ment aux fameux « effets de seuil » du réchauf­fe­ment cli­ma­tique (1) – si bien que, quelle que soit l’amertume du calice, les pro­chaines géné­ra­tions humaines seraient fina­le­ment contraintes de le boire jusqu’à la lie.

    Or le sen­ti­ment d’impuissance col­lec­tive que par­tagent la plu­part d’entre nous dérive prin­ci­pa­le­ment de ce que nous nous trou­vons pri­vés de la pos­si­bi­li­té de nous consa­crer effec­ti­ve­ment au gou­ver­ne­ment de la chose publique, et de nous concer­ter à pro­pos de la défi­ni­tion et des moda­li­tés de la pour­suite du bien com­mun. Une telle impuis­sance n’a certes rien d’une fata­li­té, et pour­tant tout semble nous incli­ner, inexo­ra­ble­ment, à une triste rési­gna­tion. Car tan­dis que les struc­tures maté­rielles de la domi­na­tion capi­ta­liste enré­gi­mentent les corps, le sys­tème du diver­tis­se­ment et la « socié­té de consom­ma­tion » achètent les âmes et les cor­rompent, iso­lant les indi­vi­dus les uns des autres, cas­sant les dif­fé­rentes formes de par­tage et de soli­da­ri­té, s’efforçant de faire inté­rio­ri­ser à chacun‑e l’idée que son salut réside exclu­si­ve­ment dans l’augmentation indé­fi­nie de son propre « pou­voir d’achat ». Et tant pis s’il faut comp­ter comme « sur­nu­mé­raires » les réfu­giés cli­ma­tiques ou les vic­times de conflits géo­po­li­tiques géné­rés par l‘inéluctable raré­fac­tion des res­sources natu­relles. Nos socié­tés sur­abon­dantes ne paraissent-elles pas déjà ten­tées de reje­ter sys­té­ma­ti­que­ment à la mer les mil­liers de migrants, hommes, femmes et enfants, qui abordent chaque année leurs côtes sur des embar­ca­tions de for­tune ? Or qu’en serait-t-il si les condi­tions d’existence venaient subi­te­ment à s‘y détériorer ?

    En véri­té, face à la catas­trophe éco­lo­gique glo­bale, nous n’avons d’autre choix qu’entre la « démo­cra­tie réelle » , et une épou­van­table bar­ba­rie dont il paraît vain de vou­loir décrire la mons­truo­si­té (2). D’une manière géné­rale, la porte de sor­tie « par le haut » consiste en ce que les peuples du monde entier se res­sai­sissent du sens de l’autonomie poli­tique et se réap­pro­prient les ins­tru­ments de leur sou­ve­rai­ne­té, afin de tis­ser entre eux les liens d’une soli­da­ri­té humaine uni­ver­selle, plu­tôt que de suc­com­ber aux avan­tages illu­soires de la « com­pé­ti­ti­vi­té » mar­chande et du cha­cun-pour-soi – avant que celui-ci ne prenne l’allure d’un pitoyable sauve-qui-peut de la faillite du monde humain.

    Dans le cas de la France, on ne peut ima­gi­ner de bou­le­ver­se­ment socié­tal qui soit à la mesure des enjeux actuels qu’à la condi­tion d’en pas­ser par une VIème Répu­blique qui per­mette un renou­vel­le­ment radi­cal de « l’imaginaire social ins­ti­tuant » – selon la for­mule de Cor­né­lius Cas­to­ria­dis – à tra­vers l’établissement d’un régime poli­tique réel­le­ment démo­cra­tique. En effet, quelle que soit la façon dont on envi­sage le pro­ces­sus révo­lu­tion­naire devant nous y conduire, il est impos­sible de faire l’impasse sur le chan­ge­ment de régime ins­ti­tu­tion­nel qu’il ne peut man­quer d’impliquer.

    Or voi­là pré­ci­sé­ment qui nous amène au vif du sujet. Car la gran­deur du geste de Mélen­chon réside en ce qu’il donne à voir que la seule manière non seule­ment accep­table, mais cré­dible et réa­liste de par­ve­nir à pro­duire un tel bou­le­ver­se­ment repose sur l’union de toutes les forces sociales et poli­tiques alter­na­tives autour d’une pro­jet de VIème Répu­blique. Selon cette pers­pec­tive, la VIème Répu­blique n’est pas tant un point de pas­sage obli­gé de la révo­lu­tion démo­cra­tique, que son prin­ci­pal ferment, la plate-forme opé­ra­toire sus­cep­tible de ras­sem­bler les dif­fé­rentes frac­tions du mou­ve­ment social pour créer l’impulsion démo­cra­tique radi­cale que nous recherchons.

    En effet, décla­rer que « le can­di­dat du Par­ti de Gauche à l’élection pré­si­den­tielle de 2017 est la VIème Répu­blique », cela signi­fie rien moins que renon­cer à repro­duire, une fois de plus, le simu­lacre d’un exer­cice de la sou­ve­rai­ne­té popu­laire en forme de jeu des chaises musi­cales, et ten­ter de tour­ner le dégoût qu’il sus­cite en faveur du pro­jet de refon­da­tion poli­tique de la socié­té. En se pla­çant déli­bé­ré­ment en dehors de la struc­ture par­ti­daire à laquelle il appar­tient, Mélen­chon prend acte de ce que le lieu où doit s’élaborer le pro­ces­sus révo­lu­tion­naire n’est autre que la socié­té civile elle-même dans toute sa diver­si­té. Ce qui revient à affir­mer qu’il ne sau­rait être ques­tion de récu­pé­ra­tion poli­tique d’un tel pro­ces­sus mais, au contraire, d’un jaillis­se­ment issu du peuple lui-même, auquel aucun par­ti ou lea­der éclai­ré ne pour­rait pré­tendre se substituer.

    Cette prise de posi­tion est assu­ré­ment déci­sive, pour peu qu’on la prenne pour ce qu’elle est, à savoir : une indi­ca­tion lucide, dont il revient à chacun‑e d’entre nous de s’emparer. Mais on com­prend aus­si­tôt que le pro­blème prin­ci­pal demeure : car si c’est au peuple de se mettre en mou­ve­ment, com­ment y par­vien­dra-t-il ? A ten­ter lui-même de l’y ame­ner, Mélen­chon réus­si­ra-t-il à évi­ter le soup­çon de « tra­vailler objec­ti­ve­ment » pour le Front de Gauche ? Et son sta­tut de chef cha­ris­ma­tique, avec toutes les ini­mi­tiés qui lui sont atta­chées au sein du mou­ve­ment social, n’obère-t-il pas, en réa­li­té, les chances d’une telle mobilisation ?

    Une révo­lu­tion démo­cra­tique n’est pas un coup d’État. C’est le résul­tat d’une matu­ra­tion lente, d’une pous­sée pro­fonde du corps social vers la remise en cause expli­cite des prin­cipes et des règles qui en assurent la cohé­sion, en vue de rendre les ins­ti­tu­tions de la socié­té adé­quates à la pra­tique effec­tive de la démo­cra­tie. L’essentiel est de com­prendre que la stra­té­gie visant à faire adve­nir un tel pro­ces­sus révo­lu­tion­naire doit cor­res­pondre étroi­te­ment à son conte­nu, sous peine de se four­voyer lamen­ta­ble­ment – comme l’histoire du com­mu­nisme bureau­cra­tique nous en livre maints exemples.

    Si Mélen­chon a rai­son de pro­cla­mer que c’est au peuple lui-même de « faire le tra­vail » , il va de soi qu’on ne peut s’en tenir à cela. Comme d’autre part les idées avan­cées depuis plu­sieurs années par le Par­ti (ou le Front) de Gauche au sujet de la « révo­lu­tion citoyenne » sont assez som­maires et, pour tout dire, lar­ge­ment incon­sis­tantes (ce que j’ai déjà eu l’occasion de sou­li­gner dans plu­sieurs textes pré­cé­dents, et notam­ment ici même), il importe avant tout de réflé­chir au modus ope­ran­di de la refon­da­tion démo­cra­tique que nous vou­lons accomplir.

    La pro­po­si­tion stra­té­gique que je pré­sente dans cet article entend aller dans ce sens. Je prie celles et ceux d’entre vous qui la juge­ront inté­res­sante de m’en don­ner un retour cri­tique, afin que nous puis­sions pro­gres­ser rapi­de­ment dans la déter­mi­na­tion des condi­tions et des moda­li­tés de l’action col­lec­tive à enga­ger ensemble au cours des pro­chains mois.

    *
    La pre­mière étape de la révo­lu­tion démo­cra­tique est incon­tes­ta­ble­ment l’union du mou­ve­ment social des « alter­na­tives ». Cela, pour deux rai­sons fon­da­men­tales. D’une part, ce sont les acteurs de ce mou­ve­ment – asso­cia­tions, syn­di­cats, ONG, médias et réseaux alter­na­tifs, ZAD et col­lec­tifs en lutte, etc. – qui repré­sentent les forces vives de la démo­cra­tie, qui en connaissent les res­sorts concrets, qui en éprouvent au quo­ti­dien les pos­si­bi­li­tés et les limites, et qui, par consé­quent, sont les mieux à même de s’impliquer effi­ca­ce­ment dans une dyna­mique visant à en réfor­mer les ins­tru­ments et les usages. D’autre part, le jeu élec­to­ral étant irré­mé­dia­ble­ment blo­qué au sein de la Vème Répu­blique, seul un mou­ve­ment dépas­sant les cli­vages par­ti­sans tra­di­tion­nels paraît en mesure de réveiller dans l’ensemble de la socié­té un désir de poli­tique pro­fon­dé­ment refou­lé suite aux dés­illu­sions accu­mu­lées, depuis des années, au spec­tacle conti­nuel de l’opportunisme cynique et arro­gant des classes dirigeantes.

    Or l’union du mou­ve­ment des alter­na­tives, dans sa dimen­sion pro­pre­ment poli­tique, ne peut pas se réa­li­ser autour de quelque chose qui res­sem­ble­rait à un pro­gramme de gou­ver­ne­ment. D’abord, parce que ce n’est pas là le rôle des asso­cia­tions et col­lec­tifs qui le com­posent ; ensuite, parce qu’il y a tout lieu de pen­ser que, quand bien même ils le vou­draient, ils n‘y arri­ve­raient pas. Car au-delà même des que­relles d’egos et de cha­pelles qui pol­luent inva­ria­ble­ment la vie inter­as­so­cia­tive, de vraies dis­sen­sions idéo­lo­giques per­sistent au sein du mou­ve­ment social, que ce soit sur la ques­tion du nucléaire, du déve­lop­pe­ment indus­triel et tech­no­lo­gique, des modes d’administration ou de « gou­ver­nance », etc. – on ne fini­rait pas de les énu­mé­rer – et plus géné­ra­le­ment, des prio­ri­tés à faire valoir en ce qui concerne l’action des pou­voirs publics.

    En tout état de cause, une telle union ne semble jus­te­ment pou­voir s’opérer qu’autour du pro­jet de VIème Répu­blique, et du pro­ces­sus consti­tuant des­ti­né à la faire adve­nir, en tant qu’il défi­nit un « consen­sus radi­cal » qui à la fois asso­cie et trans­cende les enga­ge­ments des uns et des autres. Par « consen­sus radi­cal », j’entends un accord stra­té­gique qui, par le fait même de son una­ni­mi­té, et à tra­vers la concen­tra­tion d’intérêts qui en résulte, per­met à la mobi­li­sa­tion col­lec­tive d’agir en sub­stance et en pro­fon­deur sur l’état social du ter­ri­toire où elle a lieu, jusqu’à en modi­fier radi­ca­le­ment les struc­tures et la phy­sio­no­mie. Or le pro­jet de VIème Répu­blique ne souffre mani­fes­te­ment aucun désac­cord de prin­cipe. Dans la mesure où il appa­raît rela­ti­ve­ment indé­ter­mi­né, en ce qu’il signi­fie pure­ment et sim­ple­ment la remise en cause de l’ordre poli­tique éta­bli, il per­met de repor­ter la réso­lu­tion des dif­fé­rends et des contro­verses dans l’« après-coup » d’un pro­ces­sus consti­tuant qui, pré­ci­sé­ment, se donne pour objet de rendre pos­sible la refor­mu­la­tion des pro­blé­ma­tiques qui les font sourdre. Quant à la radi­ca­li­té de ce pro­ces­sus, elle dépend essen­tiel­le­ment du déploie­ment de l’autonomie col­lec­tive dont il entend être l’occasion, et qu’il doit s’attacher à favo­ri­ser par tous les moyens dis­po­nibles – sans par­ler de ceux qui seront inven­tés au fur et à mesure de son dérou­le­ment. Notons tout de même qu’au point où nous en sommes de la déli­ques­cence des ins­ti­tu­tions répu­bli­caines, il suf­fi­rait sans doute d’une simple brèche dans le régime de la mani­pu­la­tion média­tique des masses pour que le mur s’écroule en son entier, et qu’il devienne pos­sible de réac­tua­li­ser concrè­te­ment les prin­cipes fon­da­men­taux de la poli­tique démocratique.

    Pas­sons main­te­nant à l’étape sui­vante. A sup­po­ser que l’union du mou­ve­ment social soit fer­me­ment éta­blie autour du pro­jet de VIème Répu­blique, et que les moda­li­tés d’un pro­ces­sus consti­tuant aient été fina­le­ment approu­vées, après dis­cus­sions et rec­ti­fi­ca­tions, par l’ensemble des par­ties pre­nantes de la dyna­mique uni­taire, il s’agit dès lors de le faire triom­pher, c’est-à-dire d’amener le peuple à en recon­naître la vali­di­té, et à en exi­ger impé­ra­ti­ve­ment, par et pour lui-même, la mise en œuvre effec­tive. Or par­mi tous les iti­né­raires qui s’offrent à l’esprit pour la réa­li­sa­tion d’un tel objec­tif, je suis éga­le­ment d’avis que le plus per­ti­nent, c’est-à-dire à la fois le plus élé­gant et le plus effi­cace, n’est autre que la pré­sen­ta­tion de la VIème Répu­blique comme can­di­dat com­mun à l’élection pré­si­den­tielle de 2017, confor­mé­ment à l’intuition du Par­ti de Gauche et de Jean-Luc Mélenchon.

    Il me paraît ici néces­saire de cher­cher à dis­si­per les craintes ou les réti­cences de celles et ceux qui récusent la per­son­ni­fi­ca­tion du pou­voir induite par cette élec­tion, et qui dénoncent – avec rai­son – les mul­tiples tra­vers de cette grand-messe quin­quen­nale, de l’abrutissement des masses à la déva­lua­tion du pou­voir légis­la­tif, en pas­sant par toutes les formes de la déma­go­gie poli­ti­co-média­tique, etc. Si l’on passe outre le fait que les « iti­né­raires bis » sont autre­ment pro­blé­ma­tiques, qu’il s’agisse d’un grand mou­ve­ment de déso­béis­sance civile ou d’une réplique des « Indi­gné-e‑s » récla­mant un refe­ren­dum sur la VIème Répu­blique – et dans un cas comme celui-ci, qui conce­vrait le pro­ces­sus consti­tuant, à savoir le nerf de la guerre ? – il importe avant tout de per­ce­voir que l’originalité d’une telle can­di­da­ture uni­taire réside en ce qu‘elle sub­ver­tit radi­ca­le­ment le sens du plé­bis­cite bona­par­tiste qui, dans le régime de la Vème Répu­blique, tient lieu d’expression prin­ci­pale de la sou­ve­rai­ne­té populaire.

    En effet, le/la candidat‑e désigné‑e par le mou­ve­ment social uni­taire n’a pas voca­tion à gou­ver­ner le pays, mais à garan­tir la réa­li­sa­tion, en bonne et due forme, du pro­ces­sus consti­tuant devant abou­tir à la refon­da­tion poli­tique de la socié­té. D’autre part, il/elle ne reven­dique aucun conte­nu pro­gram­ma­tique par­ti­cu­lier, sinon le pro­ces­sus consti­tuant en tant que tel, auquel tout le monde peut aisé­ment s’identifier puisque, par défi­ni­tion, celui-ci s’abstrait de toute affi­lia­tion par­ti­sane, et auto­rise une indif­fé­rence pro­vi­soire vis-à-vis des ques­tions qui clivent tra­di­tion­nel­le­ment le débat poli­tique. En toute sim­pli­ci­té, le juge­ment des un-e‑s et des autres est sus­pen­du et remis à plus tard, étant repor­té au moment de la tran­si­tion démo­cra­tique pro­pre­ment dite, c’est-à-dire : après la vic­toire à l’élection présidentielle.

    Pour bien sai­sir le sens d’une telle ini­tia­tive, il faut ten­ter d’en ima­gi­ner l’occurrence, en pré­sup­po­sant natu­rel­le­ment que ses condi­tions de pos­si­bi­li­té soient réunies dans les faits. Voi­ci donc une can­di­da­ture uni­taire à l’élection pré­si­den­tielle por­tée par l’ensemble du mou­ve­ment social des alter­na­tives, riche de toute sa diver­si­té, des dif­fé­rents ter­rains de lutte où il s’enracine, des mul­tiples soli­da­ri­tés dont il est tis­sé, des dis­cus­sions qui l’animent et le tra­versent, des innom­brables causes qu’il défend, etc., et qui s’accorde néan­moins sur un pro­gramme mini­mal qui est à la fois consen­suel et radi­cal : abo­lir la Vème Répu­blique, et ouvrir la voie à une tran­si­tion démo­cra­tique devant trou­ver son plein épa­nouis­se­ment au sein des ins­ti­tu­tions d’un nou­veau régime répu­bli­cain (3).

    Le/la candidat‑e présenté‑e à l’élection pré­si­den­tielle est une per­sonne issue de la socié­té civile et lar­ge­ment recon­nue pour sa pro­bi­té, son ouver­ture d’esprit, sa défense des valeurs huma­nistes et éco­lo­gistes, etc. Mais il/elle pour­rait tout aus­si bien être désigné‑e par tirage au sort puisque son rôle consiste uni­que­ment à se por­ter garant de la réa­li­sa­tion d’un pro­ces­sus consti­tuant défi­ni en amont.

    Ceci étant dit, invi­ta­tion est lan­cée à tous les par­tis poli­tiques se récla­mant peu ou prou de l’écologie sociale et poli­tique (Front de Gauche, Europe Éco­lo­gie – Les Verts, Nou­veau par­ti Anti­ca­pi­ta­liste, Nou­velle Donne, Par­ti pour la Décrois­sance, etc.) de rejoindre la dyna­mique uni­taire en s’abstenant pour leur part de pré­sen­ter leur propre candidat‑e à l’élection pré­si­den­tielle. C’est ici que résonne à plein la prise de posi­tion de Jean-Luc Mélen­chon, de même que celle d’Éva Joly qui, par une élo­quente coïn­ci­dence, décla­rait le même jour que la VIème Répu­blique est « une bonne base de dis­cus­sion » en vue d’une pri­maire à la gauche de l’échiquier poli­tique (qui n‘est pas quant à elle, de mon point de vue, « une bonne base de discussion »).

    En effet, quel que soit leur désir d’« exis­ter » sur la scène média­tique à l’occasion de l’élection pré­si­den­tielle, ces par­tis redoutent en géné­ral les effets de la per­son­ni­fi­ca­tion induite lors de cette élec­tion par le fonc­tion­ne­ment du sys­tème média­tique. En outre, ils savent par­fai­te­ment devoir faire les frais d’une lourde défaite face aux can­di­dats des « par­tis de gou­ver­ne­ment », étant accu­sés en amont, et comme à l’accoutumée, de « faire le jeu de l’extrême-droite », subis­sant l’inébranlable « logique » du « vote utile », etc.

    Mais sur­tout, face à la can­di­da­ture uni­taire de la coor­di­na­tion du mou­ve­ment des alter­na­tives, ils n’ont en réa­li­té d’autre choix que de faire de néces­si­té ver­tu. En effet, cette can­di­da­ture pioche lar­ge­ment dans leur élec­to­rat, et se voit sou­te­nue par une bonne part – pour ne pas dire la meilleure – de leur vivier mili­tant. Or le pre­mier de ces par­tis qui entre dans la danse – empo­chant par-là même la « prime sym­bo­lique » dévo­lue à qui per­met­tra d’opérer un tel bas­cu­le­ment – entraine irré­sis­ti­ble­ment les autres, qui ne peuvent plus dès lors se per­mettre d’encourir le risque, en de telles condi­tions, de faire cava­lier seul.

    Enfin, le fait de rejoindre la can­di­da­ture uni­taire ne leur inter­dit pas de pré­sen­ter de leur côté un pro­gramme de gou­ver­ne­ment. Au contraire, une telle can­di­da­ture reve­nant à décou­pler les élec­tions pré­si­den­tielle et légis­la­tive – alors que la seconde, en temps nor­mal, se trouve com­plè­te­ment subor­don­née à la pre­mière – c’est bien à la chambre des dépu­tés qu’il revien­dra de dési­gner un gou­ver­ne­ment de tran­si­tion, et de gérer, en par­te­na­riat avec lui, les affaires cou­rantes durant cette période (qui pro­met à l’évidence d’être assez mouvementée).

    Une fois opé­ré le ral­lie­ment des par­tis poli­tiques à la dyna­mique uni­taire, consi­dé­rons briè­ve­ment ce qui s’ensuit jusqu’à l’étape de l’élection présidentielle.

    La can­di­da­ture issue du mou­ve­ment social, qui appa­rait doré­na­vant dans toute son ampleur, ne peut man­quer d’attirer à elle une par­tie des scep­tiques et abs­ten­tion­nistes de tout poil (les­quels, faut-il le rap­pe­ler, consti­tuent la grande majo­ri­té du corps élec­to­ral) et de cap­ter à son pro­fit – et aux dépens de l’extrême droite – une frange non négli­geable du vote « anti-sys­tème ». Par consé­quent, le vote pour l’extrême-droite ces­sant d’apparaître aux classes défa­vo­ri­sées comme le prin­ci­pal recours élec­to­ral face à la morgue aveugle et mépri­sante des « élites », n’est plus sus­cep­tible d’être ins­tru­men­ta­li­sé par le Par­ti « Socia­liste » et de nour­rir le « vote utile » en sa faveur. Au contraire, et par un retour­ne­ment plu­tôt cocasse, l’argument du « vote utile », dans la mesure où il per­siste, joue désor­mais en défa­veur du Pré­sident sor­tant, ou de celui ou celle de ses épi­gones qui sera par­ve­nu à le faire tom­ber du nid. Conten­tons-nous de noter ici que le contexte poli­tique actuel n’est pas sans accré­di­ter sérieu­se­ment l’hypothèse d’une sévère débâcle élec­to­rale pour une « majo­ri­té » qui, sans doute, ne s’est jamais sen­ti aus­si peu majoritaire.

    Reste la der­nière étape « pré-révo­lu­tion­naire », celle du deuxième tour de l’élection pré­si­den­tielle, au cours duquel il s’agit d’affronter la vieille garde de l’oligarchie, qui fait la moue. Sar­ko­zy, Jup­pé, Fillon, Copé, qu’importe ? A ce stade, leur rhé­to­rique ne trompe plus grand-monde. Et face au raz-de-marée de l’insurrection citoyenne, il n’y aura pas de si petit trou qu’ils ne puissent espé­rer fina­le­ment s’y cacher.

    *

    A par­tir de là, c’est au pro­ces­sus consti­tuant de prendre le relais. Sur la lan­cée de la vic­toire à l’élection pré­si­den­tielle, l’enthousiasme étant à son comble, il s’agit de prendre garde à ne pas dévoyer la révo­lu­tion démo­cra­tique, qui reste entiè­re­ment à accom­plir, et dont il ne faut pas cher­cher à pré­ci­pi­ter l’issue. Car les dif­fi­cul­tés ne font que com­men­cer. Aus­si impor­tante que soit la défi­ni­tion préa­lable des condi­tions du pro­ces­sus consti­tuant, à pro­pos des­quelles le mou­ve­ment social aura dû trou­ver le moyen de s’accorder, c’est sur­tout le par­cours en lui-même qui, par­se­mé d’obstacles et d’embûches, déter­mi­ne­ra dès lors la destination.

    Quelques prin­cipes peuvent tout de même nous gui­der, par­mi les­quels on retien­dra d’abord ceux-ci :

    – le pro­ces­sus consti­tuant doit pou­voir accueillir toutes celles et ceux qui sou­hai­te­raient y par­ti­ci­per, et leur per­mettre d’ouvrir grand les portes de l’imaginaire social et poli­tique. Il faut donc le conce­voir de telle sorte qu’il puisse être com­pris de tous, et que tous puissent s’y retrou­ver, et s’y inves­tir plei­ne­ment. Du point de vue de l’implication popu­laire, il doit donc se dérou­ler à la fois exten­si­ve­ment (d’un point de vue ter­ri­to­rial et socio­lo­gique) et inten­si­ve­ment (d’un point de vue pra­tique et théorique)

    – s’attachant à favo­ri­ser et déve­lop­per, autant que pos­sible, tous les vec­teurs de l’autonomie poli­tique, il sup­pose en amont une réforme com­plète du sys­tème média­tique, qui doit se tra­duire par une réap­pro­pria­tion col­lec­tive de l’espace et de la parole publics

    – il doit durer assez long­temps pour don­ner lieu à une redé­fi­ni­tion radi­cale des pro­blé­ma­tiques sociales, éco­no­miques, cultu­relles, poli­tiques, et pour que s’opère un tra­vail de recon­fi­gu­ra­tion des inté­rêts qui leur cor­res­pondent ; d’un autre côté, il doit abou­tir assez vite pour que ce tra­vail ne s’essouffle pas, mais trouve au contraire à se pro­lon­ger dura­ble­ment au sein de la VIème Répu­blique nou­vel­le­ment créée

    – il doit veiller à ce que les déli­bé­ra­tions col­lec­tives ne dégé­nèrent pas en ratio­ci­na­tions d’experts paten­tés, et s’assurer de garde-fous contre les ten­ta­tives de désta­bi­li­sa­tion qui ne man­que­ront pas de se produire

    Au fond, en amont comme en aval du pro­ces­sus consti­tuant, et quels que soient les dis­po­si­tifs tech­niques au sein des­quels on choi­si­ra de la mettre en œuvre, la démo­cra­tie fonde le tra­vail com­mun de l’élaboration poli­tique sur le sou­ci de l’autre, et la recon­nais­sance de sa parole. Dans la mesure où elle s’attache à favo­ri­ser l’expression des conflits sociaux, à faire appa­raître les res­sorts des jeux de force qui opposent ou réunissent les groupes et les classes, elle en dimi­nue le poten­tiel de vio­lence, et ouvre des pas­sages pour une recon­fi­gu­ra­tion poli­tique de leurs anta­go­nismes, c’est-à-dire, fina­le­ment, pour leur dépas­se­ment. C’est là bien sûr un tra­vail col­lec­tif en per­pé­tuel inachè­ve­ment, qui se nour­rit en per­ma­nence de sa propre remise en ques­tion ; à repo­ser sur l’activité vigi­lante d’individus dési­rant être libres, la démo­cra­tie ne se défi­nit jamais qu’au tra­vers de l’effort constant qu’elle mani­feste pour qu’ils ne cessent de le devenir.

    *

    Si j’ai cru bon de m’étendre quelque peu, mal­gré leur carac­tère hypo­thé­tique, sur les péri­pé­ties d’une cam­pagne pré­si­den­tielle cen­trée sur la « can­di­da­ture de la VIème Répu­blique », c’est parce qu’une mobi­li­sa­tion sociale n’a de chance d’accomplir une révo­lu­tion poli­tique qu’à par­tir du moment où elle en vient à se conce­voir elle-même comme un véri­table mou­ve­ment révo­lu­tion­naire. Or en dépit des appa­rences, la situa­tion n’a jamais été aus­si pro­pice au ren­ver­se­ment de la dic­ta­ture des mar­chés. Il n’est qu’à déchi­rer le voile : la vic­toire est à por­tée de main. Rien n’empêche qu’elle ne nous appar­tienne, pour­vu qu’on veuille bien s’en saisir.

    On peut bien enten­du arguer de l’hégémonie cultu­relle du sys­tème capi­ta­liste, de l’égoïsme d’individus contem­po­rains jouis­sant misé­ra­ble­ment de leur addic­tion à la mas­ca­rade consu­mé­riste, on pour­rait même trou­ver à se satis­faire de buter sans cesse sur l’un ou l’autre des élé­ments de notre pro­chaine déré­lic­tion. Ce serait oublier pour­tant que la catas­trophe éco­lo­gique glo­bale qui s’annonce et dont, signi­fi­ca­ti­ve­ment, plus per­sonne ne songe à nier l’évidence, nous oblige à un chan­ge­ment radi­cal de para­digme et, par­tant, à un bou­le­ver­se­ment com­plet du mode de vie « à l’occidentale », ain­si que de tout ce qui le conditionne.

    Les enjeux qui s’imposent à nous néces­si­te­raient-ils une conver­sion de la moi­tié des pays de la pla­nète à l’écologie sociale et à la « décrois­sance », que cela ne nous affran­chi­rait pas du devoir de com­men­cer la révo­lu­tion sur notre petit lopin. Mais il nous faut voir éga­le­ment les choses en grand et, à par­tir des ini­tia­tives locales aux­quelles nous par­ti­ci­pons, être capables d’unir nos forces à une échelle de plus en plus large.

    En France, une telle union est à l’ordre du jour, comme en témoigne par exemple le suc­cès et le pro­lon­ge­ment de l‘« Alter­na­ti­ba », qui entend ras­sem­bler le mou­ve­ment des alter­na­tives en vue de la 21ème Confé­rence Inter­na­tio­nale sur le Cli­mat qui aura lieu à Paris en décembre 2015. Cet évé­ne­ment peut être l’occasion de don­ner au mou­ve­ment des alter­na­tives une tra­duc­tion poli­tique ambi­tieuse, qui engage une véri­table renais­sance de notre « ima­gi­naire social ins­ti­tuant », en fai­sant le pari d’une révo­lu­tion démo­cra­tique de notre socié­té. Au-delà des affi­lia­tions par­ti­sanes et des sen­si­bi­li­tés idéo­lo­giques des un-e‑s et des autres, simple citoyen-ne ou lea­der poli­tique, je sou­hai­te­rais pour ma part que chacun‑e de ceux qui se sentent concer­nés par une telle aven­ture, s’efforce de par­ti­ci­per à la levée de l’indifférence et au dépas­se­ment des oppo­si­tions qui font obs­tacle à sa réussite.

    __________________
    Notes : 

    (1) à par­tir des­quels les « boucles de rétro­ac­tion posi­tive » du réchauf­fe­ment cli­ma­tique ren­draient abso­lu­ment vains les espoirs de maî­trise de ce phé­no­mène glo­bal ; notons sim­ple­ment que les « rots de méthane » pou­vant résul­ter du réchauf­fe­ment des océans ou de la fonte du per­gé­li­sol sibé­rien signi­fient des émis­sions de gaz à effet de serre incom­men­su­rables avec celles qui sont issues de l’activité indus­trielle de l’espèce humaine.

    (2) Voi­ci néan­moins le sobre diag­nos­tic que pro­pose le psy­cho­so­cio­logue alle­mand Harald Wel­zer, spé­cia­liste des tue­ries de masse, dans son ouvrage inti­tu­lé Les guerres du cli­mat (Gal­li­mard, 2008) : Après avoir poin­té « la super­sti­tion moder­niste qui nous empêche d’admettre que les hommes consi­dèrent le mas­sacre d’autres hommes comme une solu­tion à choi­sir, quand ces hommes sont pour eux un pro­blème » et rap­pe­lé que cela « a sou­vent moins à voir avec une agres­si­vi­té psy­cho­lo­gique qu’avec une ratio­na­li­té prag­ma­tique », il en vient à dres­ser le tableau suivant :

    « 1- Des guerres dues au cli­mat se déroulent déjà dans des régions et des situa­tions où la défaillance de l’Etat et l’existence de mar­chés de la vio­lence sont la nor­male. Dans de telles régions, tout chan­ge­ment néga­tif des condi­tions envi­ron­ne­men­tales offre des occa­sions et des espaces nou­veaux aux entre­pre­neurs de la vio­lence, leur per­met­tant de per­pé­tuer indé­fi­ni­ment les guerres et de les expor­ter au-delà des frontières.

    2- Les consé­quences du chan­ge­ment cli­ma­tique, telles que dégra­da­tions des sols, inon­da­tions des sols, pénu­rie d’eau potable, oura­gans, etc., réduisent les espaces et les chances de sur­vie, et aggravent les situa­tions pro­blé­ma­tiques exis­tantes. L’asymétrie s’accroît entre pays favo­ri­sés et défavorisés.

    3- Comme ce sont les socié­tés vul­né­rables qui sont le plus pro­ba­ble­ment et le plus gra­ve­ment frap­pées par les modi­fi­ca­tions du cli­mat, la vio­lence aug­men­te­ra les mou­ve­ments, tant inté­rieurs que trans­fron­ta­liers, de réfu­giés et de migrants – ces mou­ve­ments géné­rant à leur tour d’autres violences.

    4- Les migra­tions trans­fron­ta­lières atteignent les îlots de pros­pé­ri­té et de sta­bi­li­té d’Europe occi­den­tale et d’Amérique, et y incitent les acteurs éta­tiques à plus de rigueur dans leur poli­tique de sécu­ri­té et aux forces char­gées de l’appliquer. Cela sus­cite, vers l’extérieur, des stra­té­gies de sécu­ri­sa­tion des fron­tières qui cherchent à repous­ser celles-ci plus au loin et accroissent les mesures vio­lentes contre leur violation.

    5- Le ter­ro­risme, qui aug­mente avec la mon­dia­li­sa­tion des pro­ces­sus de moder­ni­sa­tion, se trouve légi­ti­mé et ren­for­cé par l’inégalité et l’injustice accrues par le chan­ge­ment climatique.

    6- Cela entraîne une aug­men­ta­tion conti­nuelle du besoin de contrôle de l’Etat. Les marges de liber­té se réduisent, tan­dis que monte le niveau du mono­pole de violence.

    7- De nou­veaux espaces échap­pant au droit, ins­tau­rés à la faveur de la guerre contre le ter­ro­risme, élèvent le niveau de la vio­lence d’Etat et créent des sortes de cou­lisses der­rière la scène sociale, où les normes de l’Etat de droit ne s’appliquent pas. L’usage de la vio­lence est délo­ca­li­sé ; les faits délic­tueux sont déca­lés vers l’amont des actes.

    8- des shif­ting base­lines [= glis­se­ments du cadre réfé­ren­tiel, NdA] modi­fient la per­cep­tion des pro­blèmes et l’acceptabilité des pro­po­si­tions de solu­tions et de mesures envi­sa­gées. Normes et stan­dards de nor­ma­li­té se déplacent.

    9- Ces pro­ces­sus sont en inter­ac­tion. Le gon­fle­ment des chiffres de réfu­giés, les efforts accrus de sécu­ri­té, les conflits entre Etats autour de res­sources, etc., pro­voquent des effets auto cata­ly­tiques. Des catas­trophes éco­lo­giques sou­daines atteignent les limites des capa­ci­tés de réac­tion des pays de l’OCDE et des pays émer­gents ; dans les socié­tés en échec, elles sont dévas­ta­trices. Il en résulte des sen­ti­ments de menace et de stress qui sus­citent des réac­tions imprévisibles. »

    (3) Sou­li­gnons qu’une révo­lu­tion poli­tique paci­fique et non-vio­lente est – hélas ! – chose assez rare­ment consi­gnée dans les annales his­to­riques. Dans le cas de la France, les pré­cé­dents régimes répu­bli­cains furent issus, pour les trois der­niers, de guerres civiles et/ou inter­na­tio­nales, et don­nèrent lieu, pour les deux pre­miers, aux effu­sions de sang que l’on sait. Il va de soi que la stra­té­gie pré­sen­tée dans ce texte s’inspire lar­ge­ment des révo­lu­tions qu’ont connues récem­ment cer­tains pays d’Amérique du Sud, et qui se sont appuyées chaque fois sur une inten­tion­na­li­té expli­ci­te­ment for­mu­lée en termes de pro­ces­sus constituant.

    Source : http://​blogs​.media​part​.fr/​b​l​o​g​/​a​n​t​o​i​n​e​-​t​r​o​u​i​l​l​a​r​d​/​2​7​0​8​1​4​/​v​e​r​s​-​l​a​-​v​i​e​m​e​-​r​e​p​u​b​l​i​q​u​e​-​p​r​o​p​o​s​i​t​i​o​n​-​s​t​r​a​t​e​g​i​q​u​e​-​p​o​u​r​-​u​n​e​-​i​m​p​u​l​s​i​o​n​-​d​e​m​o​c​r​a​t​i​q​u​e​-​r​a​d​i​c​ale

    Réponse
    • Ana Sailland

      @etienne | 10 sep­tembre 2014 at 20:36

      C’est en effet un che­min à prendre en compte.

      (L’as­so­cia­tion « citoyens consti­tuants » a un peu ten­té d’im­pul­ser ça, bien que pas tour­née vers la créa­tion d’un par­ti. En outre, elle reste un peu trop pari­sienne, même s’il est ques­tions d’ « antennes »)

      Nous avons par­fois déve­lop­pé une pen­sée anti-par­ti, légi­time et jus­ti­fiée, mais qui ne doit cepen­dant pas être inté­griste au point de nous pri­ver d’un des seuls outils que la gou­ver­nance nous laisse.

      Il peut être ten­tant de miser sur un par­ti exis­tant qui se pré­ten­drait démo­crate, mais un tel par­ti n’est à mon sens pas cré­dible puisque visant mal­gré tout le droit de gérer, ce qui est peu cohé­rent avec le prin­cipe démo­crate de codé­ci­sion universelle.
      Ou bien il doit cla­ri­fier avec minu­tie le timing de ses actions puis de son retrait (voir plus loin)

      Seul peut être 100% cré­dible en effet un par­ti neuf dont la fonc­tion unique serait de mettre en place la démo­cra­tie vraie (via une consti­tuante ou autre­ment, c’est à voir) et qui s’en­ga­ge­rait à se reti­rer mis­sion accomplie (!)

      Cepen­dant, bri­guer le néces­saire de cou­ture qui est la pré­si­dence plus la majo­ri­té à l’as­sem­blée me semble un brin oni­rique, quoique pas impossible (?).
      Un tel par­ti pour­rait donc n’a­voir qu’un impact péda­go­gique, donc peu de plus que ce qui est déjà en route, à ceci près qu’une cam­pagne offre une tri­bune qu’on n’a pas sans cela.
      En ce sens, il serait au mini­mum com­plé­men­taire du tra­vail déjà entre­pris, à ceci près que nous avons déjà vu vu des can­di­dats n’a­voir aucune audience .…

      En outre, pour demeu­rer tota­le­ment cré­dible et à l’a­bris de tout soup­çon de nour­rir ambi­tion per­son­nelle, il me semble qu’un noyau stable d’im­pul­seurs modestes doit res­ter en dehors du coup, même s’il apporte son Verbe à l’Histoire.

      Je résume, excel­lente idée, mais pas dans l’es­prit du bélier bille en tête.

      Se pose une ques­tion : ne faut il pas pro­lon­ger le temps pré­sent de la péda­go­gie « à poil » avnt de lan­cer un tel pro­jet, qui pour­rait se révé­ler contre per­for­mant si les esprits ne sont pas déjà un mini­mum pré­pa­rés ? (ce n’est qu’une question)

      Réponse
      • EFFAB

        « En outre, pour demeu­rer tota­le­ment cré­dible et à l’abris de tout soup­çon de nour­rir ambi­tion per­son­nelle, il me semble qu’un noyau stable d’impulseurs modestes doit res­ter en dehors du coup, même s’il apporte son Verbe à l’Histoire. »

        Entiè­re­ment d’ac­cord, cela revient à la sépa­ra­tion des com­pé­tences, les pou­voirs étant méca­ni­que­ment, consti­tu­tion­nel­le­ment sépa­rés et limi­tés, dans le temps, la durée, l’es­pace et la décision.

        Quant à l’A­rès fou­gueux, je veux bien essayé mais pas évident quand on est à la fois chèvre en Chine et bouc à l’Ouest !… Ç zut ! le grand ‘ç’ ça marche main­te­nant mais c’est com­ment déjà le petit gugusse qui sou­rit, ETIENNE ? ^^

        Réponse
    • Di Girolamo

      etienne | 10 sep­tembre 2014 at 20:36 |

      On est bien sûr d’ac­cord sur le fond : la néces­si­té d’une recon­quête du pou­voir citoyen et l’é­cri­ture citoyenne de la constitution .
      Mes cri­tiques ne visent qu’à progresser .
      Je ne pense pas qu’on puisse faire autre chose qu’ac­com­pa­gner , pré­pa­rer , orien­ter les choses ; il n’y a pas de stra­té­gie par­faite qui en elle même va faire qu’on ren­tre­ra en démocratie.
      La limite des ate­liers consti­tuant ( qui sont néan­moins utiles et pré­parent à leur manière les évo­lu­tions que nous sou­hai­tons ) se situe à deux niveaux :

      - les lamb­da , c’est à dire les 90% des gens ne sont pas du tout sur ce type de pré­oc­cu­pa­tion ; par consé­quent on peut dire que ces ate­liers , à quelque chose près, ne les atteint pas .
      – l’or­ga­ni­sa­teur du pro­ces­sus consti­tuant ne peut pas être une per­sonne phy­sique ou morale mais l’en­semble de la col­lec­ti­vi­té . Ain­si ce n’est pas un par­ti ‑une par­tie du peuple qui peut orga­ni­ser ce qui revient à l’en­semble du peuple.
      Je reste donc convain­cu , pour que l’é­vè­ne­ment consti­tuant se pro­duise , qu’il faut enta­mer un tra­vail de fond qui s’a­dresse aux popu­la­tions lamb­da et les fait se mettre en mouvement.
      Le meilleur sup­port pour mettre en mou­ve­ment les popu­la­tions lamb­da ‚c’est à dire tout sim­ple­ment les faire dis­cu­ter des pro­blèmes de nos socié­tés et de la meilleure manière d’or­ga­ni­ser la gou­ver­nance , ce sont les com­munes . Quand je dis com­mune , je ne désigne pas seule­ment un ter­ri­toire de proxi­mi­té mais une ins­ti­tu­tion publique exis­tante avec les maires et les conseillers qui , pour que ça marche, doivent être par­tie pre­nante de ces dis­cus­sions au sein de leurs com­munes avec leurs administrés.
      On a donc là une arti­cu­la­tion, un cadre où il n’y a pas besoin de créer un par­ti qui quoi­qu’on fasse sera tou­jours conno­té , éti­que­té poli­ti­que­ment et ne convien­dra pas à tous .
      D’autre part , dans le même temps que des pro­ces­sus com­mu­naux et inter­com­mu­naux de dis­cus­sions publiques se mettent en mou­ve­ment , une reven­di­ca­tion natio­nale de struc­tu­ra­tion d’un cadre public de par­ti­ci­pa­tion citoyenne peut se mettre aus­si en mouvement.

      Réponse
      • Ana Sailland

        « Je reste donc convain­cu , pour que l’évènement consti­tuant se pro­duise , qu’il faut enta­mer un tra­vail de fond qui s’adresse aux popu­la­tions lamb­da et les fait se mettre en mouvement. »

        Euh, et on fait quoi présentement ?

         » une reven­di­ca­tion natio­nale de struc­tu­ra­tion d’un cadre public de par­ti­ci­pa­tion citoyenne »

        Il s’a­git d’une requête , donc. Par qui et à qui ?

        Réponse
        • Di Girolamo

          Pré­sen­te­ment je vais jus­qu’à la grande bleue et répon­drai donc demain .
          Bonne journée

          Réponse
  27. EFFAB

    Je passe pour le moment sur la ver­sion ‘inté­fi­né­grale’…

    « … refon­da­tion démo­cra­tique que nous vou­lons accom­plir. » (extrait de l’ex­trac­tion d’ETIENNE)

    Ladite refondation/reformulation démo­cra­tique de part sa radi­ca­li­té même et ce chan­ge­ment para­dig­ma­tique et socié­tal pro­fond ne peut s’en tenir 0 cette appel­la­tion de 6ème Répu­blique : l’en­jeu n’est plus, l’en­jeu n’est pas de satis­faire encore cer­taines sen­si­bi­li­tés ni de pour­suivre sem­pi­ter­nel­le­ment d’an­ciens schèmes mais bien d’en finir une fois pour toute avec cette His­toire inique et men­son­gère, et mettre un terme une bonne fois pour toute à tous ces conflits d’in­té­rêts et autres débor­de­ments égo­tistes illi­mi­tés et inconséquents.

    Et ce n’est pas là dis­cu­tailler sur de petits détails for­mels et cher­cher à tout prix la p’tite bête mais bien de défi­nir et d’am­bi­tion­ner des prin­cipes et des pos­tu­lats les plus exi­geants qui soient ; on parle bien de Tirage au Sort et de Salaire à Vie qui font encore bien sou­rire (sou­rires néan­moins dis­cu­tables car plane dans l’air et les esprits comme la pos­si­bi­li­té de choses de plus en plus évi­dentes et sédui­santes), alors quoi, ne nous enti­chons plus de ces mots, concepts et ins­ti­tu­tions qui n’ont plus lieu d’être mais bien la prio­ri­té d’être écon­duits et ban­nis séance tenante !

    MAXIMILIEN

    Réponse
  28. Di Girolamo

    La stra­té­gie consis­tant à pro­fi­ter des pré­si­den­tielles pour faire vali­der une reven­di­ca­tion uni­taire me semble être une très bonne stratégie . 

    Mais cette reven­di­ca­tion doit être rigou­reu­se­ment pré­ci­sée ; en ces temps troubles de faillite de la poli­tique le concept de sixième Répu­blique dans lequel cha­cun peut mettre ce qu’il veut va bien­tôt être bran­di par beau­coup de mou­ve­ments et par­tis poli­tiques. Cha­cun va s’en récla­mer pour bien l’u­ti­li­ser à son profit .
    Si l’on asso­cie la sixième répu­blique à une répu­blique qui rede­vient démo­cra­tique et qui va donc s’é­crire avec la par­ti­ci­pa­tion des citoyens , l’or­ga­ni­sa­teur de ce tra­vail d’é­cri­ture ne peut en aucun cas être un par­ti poli­tique ou même un regrou­pe­ment uni­taire qui par défi­ni­tion n’est pas la nation mais une par­tie d’entre elle .
    D’autre part faire se pré­sen­ter un can­di­dat sur ce seul thème encore impré­cis de sixième répu­blique (le pré­ci­ser en amont c’est déjà impo­ser quelque chose) est une très mau­vaise idée : si ce can­di­dat est bat­tu, et il a toutes les chances de l’être dans un contexte où tout le monde va se récla­mer de cette sixième répu­blique , y com­pris l’UMP et le FN , c’est repar­ti pour un tour de cinq ans . Sans comp­ter le bla­bal des jour­na­listes qui va rajou­ter de la confu­sion dans des esprits déjà bien embrumés.
    Pour­tant je le redis : La stra­té­gie consis­tant à pro­fi­ter des pré­si­den­tielles pour faire vali­der une reven­di­ca­tion uni­taire me semble être une très bonne stra­té­gie . Mais il n’y a pas besoin de pré­sen­ter un can­di­dat , il y a par contre besoin de pré­ci­ser la reven­di­ca­tion démo­cra­tique et d’exi­ger des can­di­dats qu’ils s’en­gagent solen­nel­le­ment à appli­quer cette reven­di­ca­tion uni­taire qui doit être bien pré­cise et bien décrite . C’est la même reven­di­ca­tion que celle qui peut être asso­ciée à la grève du vote .
    La reven­di­ca­tion doit être simple et pou­voir s’a­dres­ser à tous et être com­prise par tous . il s’a­git sim­ple­ment d’exi­ger que les citoyens ne res­tent plus de simples élec­teurs de leurs diri­geants , mais qu’il puissent dire leur mot , être enten­dus , et déci­der par réfé­ren­dum sur des sujets enga­geant l’a­ve­nir du pays. Qu’ils puissent par exemple par­ti­ci­per à l’é­la­bo­ra­tion d’une sixième république .
    Cette exi­gence doit pour s’ap­pli­quer dis­po­ser d’un cadre public qu’il faut aus­si décrire et préciser .
    C’est cette exi­gence et son cadre d’ap­pli­ca­tion qui doit être la reven­di­ca­tion uni­taire de la pro­chaine présidentielle.

    Réponse
  29. EFFAB

    La per­sé­vé­rance butée n’est rien sans une mini­mum de clair­voyance assor­tie d’humilité_passons aux choses sérieuses !

    En admet­tant, je dis bien, en admet­tant que nous ayons besoin du pré­texte de l’é­lec­tion pré­si­den­tielle pour « exi­ger des can­di­dats un enga­ge­ment solen­nel », autant y aller fran­co et leur faire savoir à ces élites si peu inté­res­sées et pré­ten­du­ment si proches de leurs conci­toyens et du bien public qu’ils vendent, pillent ou par­tagent à leurs maîtres et à leurs sem­blables, de consi­dé­rer lors de cette pro­chaine élec­tion comme non ave­nue tout suf­frage infé­rieur à une majo­ri­té sans équi­voque de votes blanc et autres abs­ten­tions, le droit et le sou­ve­rain n’é­tant plus alors la pseu­do-repré­sen­ta­ti­vi­té et tous ces méca­nismes élec­to­raux anti-repré­sen­ta­tifs jus­te­ment et par trop sec­taires et sélec­tifs, mais bien le seul droit des indi­vi­dus et la sou­ve­rai­ne­té popu­laire et com­mune à tous, en droit, en res­pon­sa­bi­li­té, en liberté.

    Bref, fini le temps de payer ses impôts aveu­glé­ment et de remettre en d’autres mains indignes et sour­noises nos des­tins et nos exis­tences ; nous sommes suf­fi­sam­ment nom­breux aujourd’­hui à vou­loir autre chose et à nous indi­gner de tout ce qu’on nous oblige pour exi­ger à notre tour des comptes et mieux encore : prendre le pou­voir, tout sim­ple­ment ! le pro­blème n’é­tant pas de s’en­com­brer des suites et d’é­ven­tuelles consé­quences, l’en­jeu seul garant et de notre inté­rêt comme d’une telle volonté.

    Mais tant qu’à faire, pour­quoi attendre jusque là, jouer avec le feu et remettre encore à un peu plus tard ce que nous sommes en droit de vou­loir et en nombre de pou­voir ? il suf­fit pour cela de se pas­ser le mot, de famille à famille, de voi­sin à voi­sin, d’in­ter­nautes à inter­nautes pour déci­der enfin tous ensemble de cet ulti­ma­tum et de la mise en prin­cipe et en appli­ca­tion de cette sou­ve­rai­ne­té irré­vo­cable et légitime !

    Il ne faut pas grand chose pour que l’é­tin­celle éclate et se pro­page vitesse grand V : de plus en plus de per­sonnes en ont raz le bol et ce désis­te­ment du poli­tique, ce rejet de nos soit-disant élites sont suf­fi­sam­ment élo­quents pour que nous pre­nions plei­ne­ment conscience et de ce fos­sé à com­bler défi­ni­ti­ve­ment et de cette puis­sance popu­laire si déter­mi­nante… ce pour­quoi Bas­ta ! avec vos par­tis anté­di­lu­viens et tous ces men­songes impu­nis, la page est tournée.

    Réponse

Laisser un commentaire

Derniers articles

[Dérive du pouvoir scolaire] Le préparateur – Alain, 25 août 1906

[Dérive du pouvoir scolaire] Le préparateur – Alain, 25 août 1906

[LE PRÉPARATEUR] Un nouvel examen vient d'être institué, à la suite duquel on pourra recevoir un certificat d'aptitude aux fonctions de magistrat. Il en sera de cet examen comme de tous les autres, il donnera de bons résultats au commencement, et de mauvais ensuite....

JUSTICE CITOYENNE – Regards croisés – LIVE 4 novembre 2024, 19h45

JUSTICE CITOYENNE – Regards croisés – LIVE 4 novembre 2024, 19h45

Bonjour à tous Pendant cette soirée dédiée au bilan de la période récente, où nous venons de vivre (le début d')une bascule totalitaire sous prétexte sanitaire, et demain sous prétexte de péril de guerre ou de catastrophe climatique, je parlerai de souveraineté...