Entretien avec Frédéric Bosqué (projet ‘Tera’ : éco-villages avec revenu de base en monnaie locale et constitutions populaires communales)

25/08/2014 | 130 commentaires

À l’oc­ca­sion d’une inter­ven­tion à l’U­ni­ver­si­té du Reve­nu de Base, vers Péri­gueux, j’ai ren­con­tré un humain bien sym­pa­thique, Fré­dé­ric Bos­qué. Voi­ci notre entretien :

httpv://youtu.be/TDtCcb_ZVOA

Fré­dé­ric et son équipe par­courent la France en vélo pour détec­ter (et nous signa­ler) des ini­tia­tives locales par­ti­cu­liè­re­ment intéressantes.
Voi­ci une courte pré­sen­ta­tion du pro­jet qu’il appelle ‘Tera’ :

httpv://youtu.be/NlTjVkrDqTA

http://​www​.tera​.coop

Pour m'aider et m'encourager à continuer, il est désormais possible de faire un don.
Un grand merci aux donatrices et donateurs : par ce geste, vous permettez à de beaux projets de voir le jour, pour notre cause commune.
Étienne

Catégorie(s) de l'article :

130 Commentaires

  1. J-Stéphane

    À par­tir de la minute 35, « Les dis­tinc­tions sociales ne peuvent être fon­dées que sur l’u­ti­li­té com­mune » « Aujourd’­hui nous ne savons plus défi­nir l’u­ti­li­té com­mune », chouette projet !

    Réponse
    • Ronald

      Avec la réserve que tous les termes sont tou­jours inter­pré­tables : à l’é­poque de la rédac­tion de la Décla­ra­tion, les « utiles » cela vou­lait dire la classe sociale domi­nante du Tiers Etat, qui était répu­tée créa­trice de richesse (par oppo­si­tion aux groupes « inutiles » : Nobles et Ecclésiastiques).

      Réponse
    • EFFAB

      Déjà en défi­nis­sant cette uti­li­té en rap­port aux inté­rêts et au bien-vivre des citoyens à l’é­chelle d’une Com­mune… et comme il est dit dans cet échange, redé­fi­nir la poli­tique et tout le tis­su socio-éco­no­mique par la base (puis pro­por­tion­nel­le­ment éten­du aux Régions quand néces­si­té de se fédé­rer et de créer des struc­tures « utiles » à une plus vaste géo­gra­phie il y a), à échelle humaine et sou­ve­rai­ne­té popu­laire (l’en­semble de la Nation, tout citoyen).

      Réponse
  2. Sandy

    Inté­res­sant débat !

    Mais une nou­velle fois, tota­le­ment absent du débat alors qu’il est pour­tant le para­mètre le plus impor­tant à prendre en compte : notre nombre.

    Réponse
  3. Ronald

    Oui, inté­res­sante dis­cus­sion. Ce Bos­qué a l’air de connaître son sujet et son dis­cours me semble tenir la route.
    Pour la loi sur les mon­naie locale, il semble bien exact qu’elles soient désor­mais auto­ri­sées dans le cadre de l’E­co­no­mie Sociale et Solidaire :
    http://​www​.assem​blee​-natio​nale​.fr/​1​4​/​t​a​/​t​a​0​3​3​8​.​asp (cfr Article 10 quater)
    En fait l’im­pul­sion semble être pas­sée par Hamon et Duflot :
    http://​rtes​.fr/​L​a​n​c​e​m​e​n​t​-​d​-​u​n​e​-​m​i​s​s​i​o​n​-​d​-​e​t​ude
    On note­ra que même en sys­tème oli­gar­chique, il y a des failles dont il faut pro­fi­ter. Mais avec le départ de ces deux per­sonnes du gou­ver­ne­ment, il fau­dra voir ce que cette affaire devient.

    Un point qui reste pro­blé­ma­tique, mais qui semble com­pris par Fré­dé­ric Bos­qué, c’est que si ce type de struc­ture coopé­ra­tive se tourne vers la tech­no­lo­gie de pointe, elle se fait dépen­dante des gens ‘com­pé­tents’. Mais il y a le revers : si elles ne se fondent que sur l’a­gri­cul­ture et l’ar­ti­sa­nat, elle laisse tous les domaines de pro­duc­tion de plus haute valeur aux Entre­prises clas­sique, qui les absor­be­ront aisément.

    Réponse
    • Sandy

      Cette ques­tion de la tech­no­lo­gie montre bien que « l’in­dé­pen­dance » n’est pas pos­sible à moins de faire de gros sacrifices.
      Par exemple, pas de com­pé­tences = pas d’internet.

      C’est bien la pro­duc­ti­vi­té accrue de per­sonnes dans un domaine qui per­met à d’autres per­sonnes de tra­vailler dans d’autres domaines.

      Réponse
      • Guillaume

        Effec­ti­ve­ment, et c’est pareil avec l’éner­gie : SANS ENERGIES FOSSILES (pétrole, gaz, char­bon) qua­si-gra­tuites, on n’au­rait pas aujourd’­hui ce qu’on appelle les « acquis sociaux » (vacances loin à pas cher, retraite, sécu), les emplois de bureau, 1 chambre par enfant, 1 à 2 voi­tures de 1,5 tonnes qui roulent à 150 km/h,…
        Jan­co­vi­ci nous rap­pelle qu’ 1 litre d’es­sence = 5 kWh d’éner­gie méca­nique = 2 esclaves qui tra­vaillent 10 heures ! Les citoyens athé­niens pou­vaient aus­si pas­ser leur temps dans un hémi­cycle parce qu’ils avaient des esclaves pour faire pous­ser la nour­ri­ture à leur place.
        Donc avec la pénu­rie (déjà amor­cée) d’un tel concen­tré d’éner­gie, il ne fau­dra pas comp­ter se rou­ler les pouces ou n’a­voir qu’à s’oc­cu­per de démo­cra­tie pen­dant que des machines feront tout les bou­lots chiants à notre place : on aura aus­si notre part (mais c’est bien, ça main­tient en forme !). Et pas ques­tion de rem­pla­cer les fos­siles par du solaire ou de l’éo­lien (aux niveaux de consom­ma­tion d’éner­gie actuels), ce serait confondre 1 et 1 million.
        En résu­mé, TRANSITION vers la SOBRIETE HEUREUSE = réduc­tion dras­tique de la consom­ma­tion d’éner­gie + tra­vaux manuels + démo­cra­tie directe.

        Réponse
  4. Ana Sailland

    ça fait un sacré pano­ra­ma de toutes nos dis­cus­sions de ces der­nières années.

    Réponse
  5. BECARD Rémy

    Mer­ci à vous Etienne et mer­ci à mon ami Frédéric.
    Je suis heu­reux de votre ren­contre qui fait jaillir des pers­pec­tives de lumière et d’humanité.

    De tout cœur avec vous
    Rémy

    Réponse
  6. BECARD Rémy

    Il faut conti­nuer à ense­men­cer notre envi­ron­ne­ment de toutes ces expé­riences et ces réflexions.

    Mer­ci à vous deux. Je ne sais pas encore com­ment aider mais si vous avez des propositions…
    Rémy

    Réponse
    • Di Girolamo

      Des col­lec­tifs citoyens… il y en a dans beau­coup de régions ; plus ou moins impor­tants , plus ou moins actifs .…Mais pas rares .
      Des mises en réseau .… il y en a ; inter­net nous ayant en ce sens gran­de­ment faci­li­té la tâche .
      Des com­munes qui ont pu grâce à de nou­velles équipes muni­ci­pales déployer des pro­ces­sus démo­cra­tiques , elles sont peu nom­breuses mais il y en a .
      Par contre des per­sonnes phy­siques ou morales pro­po­sant la créa­tion et mise en place d’un nou­vel outil poli­tique public struc­tu­rant et régle­men­tant une démo­cra­tie par­ti­ci­pa­tive déployée aux éche­lons locaux ‚com­mu­naux et inter­com­mu­naux , ces éche­lons locaux étant mis en réseau et cen­tra­li­sé par une struc­ture natio­nale , je n’en connais pas .
      C’est pour­quoi je me per­met d’in­sis­ter , cette insis­tance étant gui­dée par la dif­fi­cul­té de la tâche, déjà pour faire com­prendre un concept qui n’existe pas et qui à ce titre est original.
      On a beau dire que démo­cra­tie par­ti­ci­pa­tive est un pléo­nasme , c’est un pléo­nasme obli­gé du fait même de L’ABSENCE DE STRUCTURATION PUPLIQUE de la participation.
      Au vu des enjeux tant éco­no­mique , qu’é­co­lo­gique , ou démo­cra­tique , on ne peut pas se payer le luxe d’une socié­té civile et citoyenne se met­tant en réseau en dehors des ins­ti­tu­tions et ain­si éloi­gnée des popu­la­tions lamb­da et du pou­voir de déci­sion politique .
      Ce com­men­taire est à mettre en lien avec mes pro­po­si­tions plus concrètes (faites récem­ment sur ce blog)donnant quelques pistes pour ce nou­vel outil et avec les com­men­taires de Jacques Roman et Ana Sailland mani­fes­tant leur désir de tra­vailler dans ce sens de struc­tu­rer une démo­cra­tie active concrète.

      Réponse
      • Ana Sailland

        La voie de la créa­tion citoyenne est une chose, la voie des ins­ti­tu­tions en est une autre.

        Les deux voies sont à suivre.

        La pre­mière peut se pas­ser de la seconde.
        La seconde peut se pas­ser de la première.
        Mais c’est mieux si elles vont ensemble.
        Sauf que la seconde pré­sen­te­ra tou­jours un dan­ger pour la première.
        Sauf que l’ab­sence de la pre­mière ren­dra tou­jours la seconde inopérante.

        Di Giro­la­mo, ton pro­jet est très inté­res­sant (il fau­drait remettre un lien 😉 ), mais toi en pre­mier (kidi­fé) tu dois le déve­lop­per, le rendre plus sédui­sant afin que d’autres s’y intéressent.
        Un fra­ma­pad serait un amor­çage intéressant.

        Réponse
  7. Di Girolamo

    Il est beau­coup ques­tion de l’im­por­tance de la com­mune dans cette vidéo. 

    Il y a 36000 com­munes en France et dans beau­coup d’entres elles les conseillers muni­ci­paux ne sont pas des « politiciens » 

    36 000 com­munes x par leurs nombres d’ha­bi­tants , ça fait du monde !!! Et ça fait sur­tout la plu­part de ceux qu’on ne peut pas atteindre, ceux qui ne vont pas sur le net voir Chouard .….
    Ces com­munes sont aujourd’hui spé­cia­li­sé dans la ges­tion com­mu­nale avec des gens qu’on désigne pour ce faire : elles ne consti­tuent pas l’espace com­mun où on dis­cute du bien com­mun en géné­ral au sein d’un éche­lon de proxi­mi­té dans un face à face humain concret . Les pro­blé­ma­tiques dont on parle ici sur ce blog ne sont pas abor­dées dans un cadre com­mu­nal pré­vu à cet effet .

    À par­tir du moment où les com­munes se réduisent à la ges­tion , la logique de leur sup­pres­sion pour cause d’économie , l’agrandissement des éche­lons ter­ri­to­riaux se pose alors comme une orien­ta­tion ver­tueuse . Ver­tueuse sur un plan comp­table (quoique ?) mais mor­ti­fère sur un plan humain , éco­lo­gique , démocratique.

    C’est bien là (je rabâche) qu’il faut por­ter le fer , struc­tu­rer l’espace com­mu­nal pour lui don­ner toute sa dimen­sion de commun.

    Struc­ture de démo­cra­tie par­ti­ci­pa­tive com­mu­nale , à réflé­chir , à décrire , à léga­li­ser . Avant la dis­pa­ri­tion des communes…..

    PS : la démo­cra­tie par éche­lons ter­ri­to­riaux en par­tant de l’échelon de proxi­mi­té est la répons au pro­blème récur­rent que pose San­dy, du nombre.

    Réponse
  8. Ana Sailland

    L’u­to­pie, c’est le prag­ma­tisme de demain.

    Quand on émet une idée folle, on reçoit une volée de bois vert.
    Mais on insiste, et on insiste encore, avec la patience du jardinier.
    Et voi­ci que mira­cu­leu­se­ment elle germe, croît, devient visible, por­teuse d’espoir.
    Et voi­ci qu’a­près l’i­dée sur­git son incar­na­tion, timide au début, puis qui se multiplie.

    C’est à l’ins­tant où des gens qui se croient seuls s’a­per­çoivent qu’ils sont une foule, c’est à cet ins­tant que sur­vient l’é­vi­dence d’une immi­nente ®évo­lu­tion non vio­lente, par la voie du cœur et de la création.
    Et la cer­ti­tude qu’il faut la nour­rir, col­lec­ti­ve­ment ET indi­vi­duel­le­ment, que là est le futur.

    😉 Le chan­ge­ment, c’est maintenant 😉

    En fait, il ne s’a­git pas d’une idée, mais de plu­sieurs, arti­cu­lées autour d’un centre :

    Nous citoyens avons com­pris que comp­ter sur les états et nos repré­sen­tants est un leurre et que si nous vou­lons une tran­si­tion vers l’hu­ma­nisme, la gen­tillesse, le res­pect de la vie et de toutes les vies, c’est à nous d’o­pé­rer cette tran­si­tion, par nos actes et par notre har­mo­nie concer­tée, sans chef ni sau­veur autres que l’en­semble de nous tous et son cer­veau col­lec­tif, et par l’im­pul­sion indi­vi­duelle modeste mais tenace.

    S’o­père à l’heure actuelle une fédé­ra­tion et mise en réseau de toutes les ini­tia­tives locales.
    Ce n’est que le début, mais ça monte en puissance.

    Il y a quelques années, elle n’é­tait que pro­po­sée, mais main­te­nant elle se réa­lise, à tra­vers plu­sieurs asso­cia­tions issues de géné­ra­tions spon­ta­nées, multiples.

    Cette notion de réseau est essen­tielle, qui peut nous ins­pi­rer quant au fonc­tion­ne­ment d’une fédé­ra­tion de com­munes autant qu’une fédé­ra­tion des ini­tia­tives et des actions constructives :
    Le réseau est une struc­ture qui per­met d’é­vi­ter le cen­tra­lisme et tout sché­ma condui­sant à la domi­na­tion, tout en conser­vant la cohé­rence qu’ils imposent, mais cette fois-ci dans la liberté.

    Réponse
  9. Ana Sailland

    Thé­ra­pie génique

    Il s’a­git de créer une cel­lule saine dans un corps social mal­sain, qui se mul­ti­plie­ra et conta­mi­ne­ra de façon posi­tive l’en­semble du corps.

    Construire une micro­so­cié­té, éco­vil­lage ou autre, pré­sente le risque de l’e­go­vil­lage, qui n’est qu’une fuite dans l’au­tar­cie et s’il peut faire rêver n’en­traîne pas le reste du monde dans un mimé­tisme salvateur.

    La cel­lule saine thé­ra­peu­tique doit au contraire demeu­rer inté­grée dans la socié­té qu’elle est cen­sée trans­mu­ter par la force de la séduc­tion et du mimé­tisme. Inté­grée et cor­ré­lée, fonc­tion­nant « avec ». Car sinon, la conta­gion thé­ra­peu­tique ne s’o­père pas.

    Sur un bas­sin de vie, des citoyens peuvent ain­si, sans s’ex­traire sur une île, apprendre à « vivre ensemble autre­ment », dans le don, le prix libre, avec une mon­naie locale, ou tout autre moyen, sans chef, dans le très dif­fi­cile appren­tis­sage de la démarche consen­suelle, en visant l’au­to­no­mie ali­men­taire loca­vore mais exo­gène, en se fon­dant su gra­ti­fé­rias et autres accor­de­ries, bref en auto­bous­cu­le­ment de tous les paradigmes.

    Les incroyables comes­tibles sont un excellent exemple de la fai­sa­bi­li­té et du carac­tère extra­or­di­nai­re­ment prag­ma­tique d’une muta­tion psy­cha­na­ly­tique impro­bable, exemple qui porte un sacré coup à tous les afi­cio­na­dos du pes­si­misme et aux trou­ba­dours sombres ou gris qui nous chantent l’homme mauvais.
    Mais cet exemple a ceci de par­ti­cu­lier que la nature fait la moi­tié du boulot !
    Quant aux pro­duits manu­fac­tu­rés, ce sera plus dif­fi­cile, car là est néces­saire la mise en fais­ceau de com­pé­tences nom­breuses et géo­gra­phi­que­ment dis­per­sées. Si bien que pro­duire indus­triel dans l’es­prit de la fra­ter­ni­té est plus ardu que pro­duire légu­mi­neux dans ce même esprit.
    Mais ne déses­pé­rons pas.
    Sur Anne­cy, un petit groupe s’est mis en route. Ces gens vont pro­duire en pre­mier un objet indus­triel simple. Sur­prise plus tard 😉
    Je révèle seule­ment qu’il est à la fois uti­li­taire et géné­ra­teur de conscience 😉
    Quoi­qu’il en soit, ce n’est qu’une amorce.
    Qu’il faut multiplier.

    La tran­si­tion ne concerne pas que le maté­riel bien sûr.
    Les pre­mières direc­tions qui viennent à l’es­prit sont l’é­du­ca­tion, l’in­for­ma­tion, l’art.
    Mais n’ou­blions pas non plus l’as­sis­tance sociale.
    Et toutes les acti­vi­tés humaines qui en l’é­tat de nos mœurs pour­raient être non marchandes.
    Et toutes celles qui demain pour­ront être per­çues comme sus­cep­tible d’é­chap­per à la civi­li­sa­tion contrac­tuelle du donnant-donnant.

    Ce soir , réunion de tra­vail avec le col­lec­tif tran­si­tion citoyenne d’Annecy.

    Je sug­gère à ceux qui vivent dans un bled où ceci n’existe pas de le créer sans attendre.
    Il n’y a pas de mode d’emploi. Juste faut faire 🙂

    Réponse
  10. EFFAB

    Hyper inté­res­sant… mais que vient faire ici Patrick Bruel ? (45’44)

    Réponse
  11. Sandy

    Il fau­drait qu’un jour Etienne nous explique où est-ce qu’il a vu une démo­cra­tie en suisse ou en quoi le sys­tème fédé­ra­liste suisse est un rem­part contre l’oligarchie ?

    Réponse
    • Ana Sailland

      .….…… J’ai peut être mal com­pris la question .….….

      Les suisses ont refu­sé l’adhé­sion à l’UE et les par­le­men­taires n’ont pas pu la leur refour­guer par derrière.

      C’est quand même légè­re­ment plus démo­cra­tique que chez nous (cf Lisbonne).

      Autre exemple : l’en­sei­gne­ment est sub­si­dia­ri­sé : chaque can­ton pos­sède sont DIP = dépar­te­ment de l’ins­truc­tion publique, qui comme toutes les ins­ti­tu­tions locales est en conti­nu contrô­lable par le peuple local, qui peut dor­mir mais ne se réveiller que si néces­saire, et se réveiller avec tous les pouvoirs (!).

      Dans la consti­tu­tion est ins­crit le prin­cipe de subsidiarité.
      Et il ne s’a­git pas comme chez nous d’une farce des­ti­née à per­mettre à l’é­tat de se défaus­ser des res­pon­sa­bi­li­tés finan­cières qui étaient siennes avant qu’il ne jette son pou­voir de créa­tion moné­taire aux orties plou­to­crates : il s’a­git d’un vrai prin­cipe de sub­si­dia­ri­té où le local maî­trise ses affaires et ne délègue que ce qui doit être partagé.
      (J’a­voue cepen­dant que la consti­tu­tion manque sur ce point de clar­té, mais « ça roule » en tout cas mieux que dans notre fausse démocratie)

      Réponse
      • Sandy

        Ana, met­tez de côté vos consi­dé­ra­tions, obser­vez sim­ple­ment les faits, est-ce que la suisse est une démo­cra­tie ou une oli­gar­chie comme la France ?

        Réponse
        • Ana Sailland

          ?!?

          Tu fais exprès ?

          Réponse
          • EFFAB

            ça me ras­sure ! et c’est jus­te­ment ce qui me vient à l’es­prit en pareil cas ^^

          • Sandy

            ???

            Je te pose une ques­tion simple.
            Tu parles de l’UE.
            La Suisse ne mène-t-elle pas les mêmes poli­tiques d’aus­té­ri­té que le reste de l’UE par exemple ? Est-ce que ces poli­tiques servent le peuple ou une oligarchie ?

          • Ana Sailland

            Tu viens de chan­ger de sujet.

          • Sandy

            Bon les mes­sages mépri­sants et irres­pec­tueux cela devient lourdingue.

            Je sais que je manque de tact, est-ce que c’est le « met­tez vos consi­dé­ra­tions de côté » qui ne t’a pas plu ?

            Pour moi rien de péjo­ra­tif dans le mot consi­dé­ra­tion. Je fais la dif­fé­rence entre ce que je consi­dère, c’est à dire le fruit de mes idées de mes opi­nions pré­ju­gés ou ima­gi­na­tion, et les faits, ce qui est éta­blit, ce qui s’est pas­sé etc …

            Tu as don­né les rai­sons pour les­quelles tu consi­dé­rais que la Suisse était plus démo­cra­tique, mais avant de juger cela, j’ai­me­rais que l’on regarde les faits. Pour moi on peut savoir si un régime est oli­gar­chique ou démo­cra­tique en obser­vant les lois et en véri­fiant quels inté­rêts elles servent.

            Tu as dis que le fait que la Suisse ait reje­té l’adhé­sion à l’UE et que per­sonne n’ai impo­sé cela par la voie par­le­men­taire était une preuve, je t’op­pose à cette soit disante preuve le fait que la Suisse mène mal­gré tout les mêmes poli­tiques que le reste des pays de l’UE, vou­lue par la com­mis­sion européenne.
            Pour­quoi la Suisse ferait cela si il n’y avait pas la volon­té d’une oli­gar­chie, en Suisse, pour défendre ces poli­tiques derrière.
            Et à par­tir du moment où la volon­té de cette oli­gar­chie s’im­pose, est-ce la volon­té géné­rale du peuple aus­si ? Ou est-ce la preuve que la Suisse est fina­le­ment elle aus­si une oligarchie ?

          • Ana Sailland

            le mépris dans « Tu viens de chan­ger de sujet. » reste à démontrer.

    • Merome

      En Suisse, il y a le réfé­ren­dum d’i­ni­tia­tive popu­laire. C’est de ça que parle Etienne régu­liè­re­ment en citant la Suisse. Je ne crois pas l’a­voir enten­du dire que la Suisse était une démo­cra­tie parfaite.
      J’en veux pour preuve que Etienne ne conçoit pas la démo­cra­tie sans tirage au sort, et que cet outil n’est pas uti­li­sé en Suisse.
      Donc ?

      Réponse
      • Sandy

        Etienne parle de la suisse dans cette vidéo pour son modèle fédé­ra­liste prin­ci­pa­le­ment, il ne parle pas du RIC. Il fait réfé­rence notam­ment à Proudhon.
        Il vente le sys­tème de sub­si­dia­ri­té comme étant un élé­ment de démo­cra­tie pri­mor­dial, et le fait que le sys­tème fédé­ral suisse a moins de pou­voirs que le sys­tème jaco­bin français.

        Alors bien sûr le RIC est un élé­ment indé­niable de démo­cra­tie. Mais ce que je veux poin­ter du doigt, c’est que la Suisse est une oli­gar­chie comme la France.
        Que son sys­tème fédé­ra­liste, que le RIC, ou encore que le fait de per­mettre de voter des lois direc­te­ment dans les can­tons, ne sont pas au mieux suf­fi­sants, au pire ne per­mettent pas d’empêcher la prise de pou­voir par les plus riches.

        Réponse
  12. Merome

    Voi­là : Etienne dit que la Suisse s’ap­proche plus de la démo­cra­tie réelle que la France, pas que c’est un modèle abso­lu de démo­cra­tie. Est-ce que vous contes­tez ceci ?

    Réponse
    • Sandy

      Je vous le répète, Etienne dans cette vidéo n’est pas dans la com­pa­rai­son avec la France mais dans la défense abso­lue du modèle fédé­ra­liste. Et si vous m’ac­cor­dez le droit de ne pas être d’ac­cord avec cette idée et de pou­voir essayer de por­ter le débat sur cette ques­tion pré­cise cela serait bien gentil.

      Je peux néan­moins répondre à votre question.
      De ce que j’en ai lu, n’ayant pas pu l’ap­pré­cier moi-même vu que je suis fran­çais, il y a deux choses qui me semblent inté­res­santes chez les Suisses. Le RIC et l’i­ni­tia­tive par­ta­gée en générale.
      Mais si on doit faire une com­pa­rai­son avec la France, je pense sin­cè­re­ment que les deux pays sont tout autant oli­gar­chiques, et qu’au­cun des deux ne se rap­proche d’une véri­table démo­cra­tie plus que l’autre.
      Pour ceux qui pensent que la démo­cra­tie ne peut être que directe, je com­prends pour­quoi ils pensent que la Suisse est plus avan­cée en matière de démo­cra­tie. Mais je ne par­tage pas cette opi­nion ( ce dogme ), et je pré­fère m’en tenir aux faits.
      A par­tir du moment où les poli­tiques qui sont menées sont celles qui vont dans le sens de la volon­té d’une oli­gar­chie, pour moi c’est un fait incon­tes­table. Tan­dis que la réduc­tion de la démo­cra­tie au vote direct, n’est pas un fait, mais une opinion.

      Réponse
      • Ana Sailland

        @Sandy | 26 août 2014 at 15:13 |

        C’est mar­rant, tu dis ne pas connaître la Suisse où j’ai tra­vaillé 33 ans et tu donnes ton avis comme juste et certain.
        Mais bon.

        Réponse
        • Sandy

          C’est saou­lant. Tu pré­fères essayer de me dia­bo­li­ser plu­tôt que de répondre sur le fond ?

          Qu’est ce qu’on en a à faire de si je suis cer­tain ou non de qqchose ? Si tu penses que j’ai dis qqchose sur la Suisse qui ne cor­res­pond pas à la réa­li­té alors qu’at­tends-tu pour nous dire quoi, et à argumenter ?

          J’ai mis en lien un article du monde pour prou­ver que je n’in­ven­tais rien sur le fait que la plu­part des can­tons, ain­si que le gou­ver­ne­ment fédé­ral, menaient les mêmes poli­tiques d’aus­té­ri­té que les autres pays de l’UE, les mêmes poli­tiques que prône la com­mis­sion européenne.

          Est-ce que cela ne prouve pas que le rejet de l’UE ne signi­fie pas grand chose ( annu­lant ain­si l’un de tes argu­ments ) et que la Suisse est bien domi­née comme la France par une oligarchie ?

          Est-ce que je me trompe quand je dis que la suisse est un para­dis fis­cal, ain­si qu’une plaque tour­nante du blan­chi­ment d’argent et qu’une grosse par­tie de son éco­no­mie dépend de son sys­tème ban­caire mafieux ?

          Alors fran­che­ment, dans ces condi­tions, l’i­dée que le sys­tème fédé­ral suisse serait en lui-même plus démo­cra­tique que le sys­tème jaco­bin n’est-elle pas infir­mée par les faits ?
          Est-ce que cela ne prouve pas que cela ne fait aucune dif­fé­rence, que ces dif­fé­rences n’ont rien de décisives ?

          Réponse
          • Ana Sailland

            Il y a peu, le peuple gene­vois s’est voté une réduc­tion du prix des trans­ports publics.

          • Ana Sailland

            Le fait que la suisse est un para­dis fis­cal pla­né­taire ne concerne pas vrai­ment la démo­cra­tie locale (tu as encore chan­gé de sujet).
            En fait non, je me trompe.
            Le peuple a la pos­si­bi­li­té de mettre fin à ça, et s’il ne le fait pas, c’est un pro­blème moral, son pro­blème moral, pas un pro­blème d’institutions.
            Quand je mili­tais à attac-Genève, nous lut­tions contre cela, sans effet, autant du fait de la demi oli­gar­chie que du fait de la demi démo­cra­tie endormie.

            Grâce à toi (par­don pour ce mépris 😉 ) nous abou­tis­sons donc alors à une autre ques­tion, et de taille : le peuple, s’il dis­pose des outils démo­cra­tiques, ne pré­fère-t-il pas se lais­ser faire et vaquer à ses occupations.

            ça c’est un vrai problème.

            Mais il demeure hyper impor­tant qu’il dis­pose de l’op­por­tu­ni­té d’en­voyer paître ses repré­sen­tants et même la plou­to­cra­tie quand il le souhaite.
            Il le fait d’ailleurs, mais quand ça lui chante.
            Pas comme en France.

            Main­te­nant, oui, le grand capi­tal garde une grande influence sur l’o­pi­nion, et c’est là un pro­blème majeur.

          • Sandy

            Et le peuple fran­çais a la même pos­si­bi­li­té de mettre fin à la domi­na­tion de l’o­li­gar­chie en choi­sis­sant de voter pour Mélen­chon ou d’autres candidats.

            Et il ne le fait pas non plus … Comme les suisses …

            Pour exac­te­ment les mêmes raisons.

            Sauf que pour toi dans un cas, parce que c’est de l’in­di­rect, tu ne veux rien y voir de démocratique.

  13. Merome

    « la réduc­tion de la démo­cra­tie au vote direct, n’est pas un fait, mais une opi­nion » => Non, c’est une définition.
    « Démo­cra­tie repré­sen­ta­tive » est un oxymore.
    « Démo­cra­tie » tout court pour qua­li­fier notre sys­tème ou le suisse est un abus de langage.
    Relire la fameuse cita­tiont de Sièyes sur ce sujet.

    Réponse
    • Sandy

      « la réduc­tion de la démo­cra­tie au vote direct, n’est pas un fait, mais une opi­nion » => Non, c’est une définition.
      Quelle définition ?

      « Démo­cra­tie repré­sen­ta­tive » est un oxymore.
      Une arnaque sur­tout, vu que et le mot démo­cra­tie et le mot repré­sen­ta­tion sont dévoyés.

      « Démo­cra­tie » tout court pour qua­li­fier notre sys­tème ou le suisse est un abus de langage.
      Certes, mais pour­quoi tu refuses que je porte le débat sur le sys­tème fédé­ral suisse ?

      « Relire la fameuse cita­tiont de Sièyes sur ce sujet. »
      Fameuse, mais décon­tex­tua­li­sée, inter­pré­tée et ins­tru­men­ta­li­sée. Je ne fonde pas mes opi­nions sur ce genre de choses et encore moins sur les dires des uns ou des autres. Je crois encore moins aux com­plots dont les preuves sont des dis­cours publiques.

      Réponse
    • Ana Sailland

      San­dy a besoin semble-t-il que tout soit dit et répé­té dans chaque vidéo.
      Si bien qu’il tire sur tout ce qui le lun­di manque qui fut dit le dimanche.
      A moins que ce ne soit une stra­té­gie pour faire bis­quer les gens.
      Qui sait …

      ::::::::::

      La Suisse est un sys­tème dou­ble­ment mixte :
      démo­cra­tique et parlementaire
      cen­tral et subsidiaire

      ça donne une effi­ca­ci­té, mais contrai­gnante, mais des contraintes débou­lon­nables par le peuple.

      Si se prennent de manière per­sis­tante des mesures qui ne plaisent pas à San­dy, c’est que le peuple ( fédé­ral can­to­nal com­mu­nal citoyen ) sup­porte ces déci­sions ou les estime viables.
      Et San­dy n’est pas le peuple suisse 😉 😉 😉

      Une amé­lio­ra­tion serait nécessaire/utile à cette semi-démo­cra­tie : la fin du pou­voir du capi­tal sur la presse, qui per­met aux plou­to­crates de for­ger l’opinion.
      C’est ici que se situe la simi­li­tude avec la France.

      La banque ?
      Simi­li­tude aussi.
      (Quoique le WIR soit une sacrée défense de l’in­dus­trie contre la finance)
      (J’en ai tou­ché un mot à Mon­te­bourg la semaine pas­sée. Raté !)
      Mais :
      Se pré­pare un RIP des­ti­né à reprendre le contrôle de la mon­naie scrip­tu­rale (girale dans le texte) aux banquiers.
      Affaire à suivre.

      Réponse
      • Sandy

        Ana, encore des pro­pos méprisants.

        Je n’ai pas besoin que tout soit dit, je cherche la véri­té. Et si des non-dits m’ap­pa­raissent comme étant por­teurs de contre véri­tés, en effet je n’hé­site pas à faire un arrêt-sur-images et à creuser.

        N’est ce pas ça être radical ?

        Réponse
      • Sandy

        Ana, encore des pro­pos méprisants.

        Je n’ai pas besoin que tout soit dit, je cherche la véri­té. Et si des non-dits m’ap­pa­raissent comme étant por­teurs de contre véri­tés, en effet je n’hé­site pas à faire un arrêt-sur-images et à creuser.

        N’est ce pas ça être radical ?

        Je vais faire comme toi je vais dou­ter de la sin­cé­ri­té de tes pro­pos et ima­gi­ner qu’il y a une stra­té­gie derrière.
        Qu’est ce qui peut bien te pous­ser à tout ce mépris et à vou­loir sys­té­ma­ti­que­ment rabou­grir la démo­cra­tie à son plus petit appareil ?
        Qu’est ce qui peut bien te pous­ser à pro­vo­quer sys­té­ma­ti­que­ment avec tes « direct et local = pléo­nasme ? » ou encore « démo­cra­tie et par­le­men­taire » comme si les deux termes s’opposaient ?
        Est-ce une stra­té­gie pour pous­ser les gens dans l’an­ti par­le­men­ta­risme pri­maire afin de les iso­ler, de les mar­gi­na­li­ser et de les rendre impuis­sants et donc non dan­ge­reux pour le système ?
        Tu vois moi aus­si je peux faire des accu­sa­tions gra­tuites et mal­hon­nêtes comme les tiennes.

        ::::

        « Si se prennent de manière per­sis­tante des mesures qui ne plaisent pas à San­dy, c’est que le peuple ( fédé­ral can­to­nal com­mu­nal citoyen ) sup­porte ces déci­sions ou les estime viables.
        Et San­dy n’est pas le peuple suisse 😉 😉 😉 »

        Tan­dis qu’en France c’est parce que les gens sont mani­pu­lés. Evidemment.

        « Une amé­lio­ra­tion serait nécessaire/utile à cette semi-démo­cra­tie : la fin du pou­voir du capi­tal sur la presse, qui per­met aux plou­to­crates de for­ger l’opinion.
        C’est ici que se situe la simi­li­tude avec la France. »

        Soyons logique.
        Si d’un côté on a deux sys­tèmes qui mènent exac­te­ment à la même oli­gar­chie, et il serait bon que vous le disiez clai­re­ment que c’est bien une oli­gar­chie, alors cela signi­fie que ce qu’ils ont de dif­fé­rent n’est en rien déter­minent et que ce qu’ils ont en com­mun l’est bien plus.

        Le sys­tème fédé­ra­liste Suisse n’est en rien pré­fé­rable au sys­tème fran­çais. L’i­dée de décen­tra­li­ser un maxi­mum est un garant de démo­cra­tie est fausse. Les oli­gar­chies pou­vant prendre le pou­voir à n’im­porte quel niveau, par diverses moyens, dont effec­ti­ve­ment l’emprise sur la presse.

        Si c’est cette emprise sur la presse qui est l’un des leviers les plus déter­mi­nents, alors com­ment se fait-il que tous vos pro­pos soient tour­nés vers l’an­ti par­le­men­ta­risme, l’an­ti repré­sen­ta­tion, et que cette ques­tion de la presse soit com­plè­te­ment secon­daire pour vous ?

        Il y a quelques semaines j’a­vais abor­dé la ques­tion de la trans­mis­sion des opi­nions, et des sources d’in­for­ma­tions, tout juste n’a­vais-je pas abor­dé une ques­tion tabou aux vues des noms d’oi­seau que j’ai pu rece­voir, Etienne inclus, comme si il était dic­ta­to­rial de dire à une autre per­sonne qu’elle s’in­forme mal ?

        Réponse
        • Ana Sailland

          Mes pro­pos sont en effet assez tour­nés vers l’antiparlementarisme.
          Car en France, le par­le­men­ta­risme confisque le pou­voir au citoyen.
          Non ?

          Il me semble dif­fi­cile sur un site consa­cré à la tran­si­tion vers la démo­cra­tie réelle de ne pas tenir compte de ça.
          Mais toi tu peux si ça te chante.
          Ce serait sym­pa cepen­dant de ne pas sys­té­ma­ti­que­ment sou­li­gner les pen­sées ici expri­mées depuis des années chaque fois qu’elles appa­raissent en filigrane.

          Pour ce qui est du mépris, sache qu’au contraire, tu es apprécié :->
          Dis­cu­ter uni­que­ment entre gens convain­cus ris­que­rait de nous faire nous congra­tu­ler jus­qu’à l’intégrisme.
          Avons besoin d’une contra­dic­tion comme le pied a besoin d’une résis­tance pour ne pas s’en­fon­cer jus­qu’en enfer.
          Même si ( je répète) le côté par­fois sys­té­ma­tique par ailleurs freine.
          Je n’ose dire agace, faute de son­dage IFOP 😉
          En plus, il arrive par­fois que tes argu­ments (pas tous) soient per­ti­nents, par­ta­gés, et quand ils ne le sont pas, ils per­mettent de four­bir avant l’ex­pres­sion publique. Mer­ci d’as­su­mer ce rôle difficile.

          Je pense avoir répon­du sans fard ni haine et sou­haite main­te­nant échan­ger de pré­fé­rence sur le thème de l’é­vo­lu­tion du monde plus que sur la qua­li­té des inter­ve­nants ou sur leurs intentions/émotions cachées/supposées.

          Je rentre à l’ins­tant d’une séance de tra­vail citoyen où en fili­grane nous appre­nons l’art de la conver­sa­tion bienveillante.
          C’est en effet un appren­tis­sage dif­fi­cile, mais essentiel.
          Il est per­mis de buter.

          Réponse
        • Ana Sailland

           » Les oli­gar­chies pou­vant prendre le pou­voir à n’importe quel niveau, par diverses moyens, dont effec­ti­ve­ment l’emprise sur la presse. » (San­dy)

          Au niveau d’un vil­lage comme Saint André de Val­borgne, l’o­li­gar­chie abuse en effet.
          Mais ce n’est pas du fait de la démo­cra­tie locale.
          C’est du fait des ins­ti­tu­tions nationales.
          C’est bien dans le cadre natio­nal que le maire obtient un sou­tien, de la pré­fec­ture entre autres, avec l’ap­pui de la gen­dar­me­rie natio­nale, aide et appui qui lui per­mettent de se croire tout permis.
          Si les citoyens du vil­lage se géraient seuls sans inter­ven­tion exté­rieure et sans l’an­ti­cons­ti­tu­tion de la cin­quième, cette prise de pou­voir serait net­te­ment plus dif­fi­cile, voire impossible.

          Après la chute des caro­lin­giens sur­vint un crash de civi­li­sa­tion qui condui­sit à une insé­cu­ri­té maximale.
          Les simples se trou­vèrent alors des défen­seurs mus­clés, qui au début étaient leurs serviteurs.
          Ain­si vit on long­temps des îlots de démo­cra­tie locale, fon­dés sur les commons.
          Abon­dance parfois.

          Puis les défen­seurs mus­clés mon­tèrent en puis­sance et devinrent seigneurs.
          Tu as donc en par­tie raison.
          Bien que ces sei­gneurs furent les maillons du réseau réti­cu­lé suzerain/vassal qui lui n’é­tait en aucun cas local.

          Réponse
          • Sandy

            Déso­lé Ana, mais ce que tu dis est vrai­ment contraire à la réa­li­té, s’il n’y avait pas la pré­fec­ture, la gen­dar­me­rie, ou les ins­ti­tu­tions natio­nales, alors le maire, pour­vu qu’il ait plus de par­ti­sans mus­clés de son côté, n’au­rait pas frei­né sa pous­sée de vio­lence, et on ne sait pas jus­qu’où il pour­rait aller.
            Sans la pro­tec­tion de l’é­tat, n’im­porte quel poten­tat local pour­rait impo­ser sa loi.
            Tu es dans l’i­déo­lo­gie totale en croyant, à contre sens de l’his­toire, que les plus petites com­mu­nau­tés s’en sor­ti­raient mieux que les grandes.
            L’his­toire de St André de Val­borgne est jus­te­ment un bon exemple qui prouve que c’est grâce à une aide exté­rieure qu’il y a un espoir.

          • Ana Sailland

            On n’a pas les mêmes sources peut être.

          • Ana Sailland

            « Sans la pro­tec­tion de l’état, n’importe quel poten­tat local pour­rait impo­ser sa loi. »

            Ouais, le maire de Mari­na­le­da empri­son­né par exemple ?!?

          • Sandy

            Sérieu­se­ment ? C’est ça ton argument ?

            C’est impos­sible selon toi qu’un groupe de gens prennent le pou­voir par la force, ça n’a jamais eu lieu nul part ?

          • Ana Sailland

            Il y a en effet un album de Lucky Luck qui illustre par­fai­te­ment ton point de vue.

            Mais dans la série Zoro, le tyran s’ap­puie quand même sur le roi d’Espagne 

            😉

          • Ana Sailland

            Entre confier sys­té­ma­ti­que­ment mon des­tin à d’autres et refu­ser cet aban­don avec le risque de me faire voler ma citoyen­ne­té par un lou­bard hypo­thé­tique, je pré­fère la seconde solution.

            (l’op­tion sui­cide n’est pas retenue)

            Plus me plaît le risque d’être volé que le choix étrange de me dépouiller spontanément.

          • Sandy

            Je constate dans tes réponses un sérieux pro­blème de dis­cer­ne­ment. Des gens mal­hon­nêtes et vio­lents il y en a par­tout, à tous les niveaux. Tu idéa­lises tota­le­ment les petites communautés.
            Que l’é­tat puisse deve­nir une source de vio­lence, c’est effec­ti­ve­ment un risque, et une dérive très fré­quente, mais il te faut ouvrir les yeux, c’est en même temps un moyen très effi­cace d’as­su­rer notre sûre­té contre les menaces certes beau­coup plus petites et moins puis­santes qu’un état dis­po­sant de l’o­béis­sance de 60 mil­lions de per­sonnes, mais qui abu­se­rons tout autant du pou­voir qu’ils auront avec pour consé­quences les mêmes injus­tices et violences.

            Je te rap­pelle que seul le pou­voir arrête le pou­voir. Et il faut que ce pou­voir soit plus fort.
            Tu auras beau t’ar­mer de tes prin­cipes démo­cra­tiques, cela ne te pro­té­ge­ra pas contre l’emploi de la vio­lence et d’armes.

            S’il y a bien un inva­riant, c’est que les gros bouffent les petits.

            Même les plus ardents défen­seurs du fédé­ra­lisme com­prennent bien qu’il faut que toutes les com­munes s’allient …
            Si ton pro­jet est tout sim­ple­ment le déman­tè­le­ment de la nation, alors je pense qu’il faut que tu te mettes au clair avec tes amis.

          • EFFAB

            « S’il y a bien un inva­riant, c’est que les gros bouffent les petits. » (SANDY)

            La rai­son fon­da­men­tale, jus­te­ment, pour­quoi il faille éra­di­quer et jeter aux oubliettes cette notion et cette réa­li­té de « gros­seur », ce qui n’empêche en rien de nous unir/fédérer pour impo­ser à autrui notre nombre et notre puis­sance popu­laire, ce qui est tout autre chose que de vou­loir en impo­ser à autrui par la force et l’arbitraire.

            La Démo­cra­tie est jus­te­ment cet par­fait équi­libre entre l’in­di­vi­du, le « petit », cette voix unique et sou­ve­raine et cette volon­té générale/commune à tous et, par consé­quent, cette puis­sance n’existe et n’entre en jeu réel­le­ment qu’à l’ins­tant où l’in­té­rêt géné­ral (cette volon­té com­mune) est menacée.

          • Ana Sailland

            Je méprise et manque de discernement.

            Dois-je consul­ter ?

            ;;;;;;;;;;;;

            Le pou­voir arrête le pouvoir ?

            Bien sûr, et il y a des années que nous le disons, Étienne en particulier.

            Le pou­voir a besoin de ren­con­trer une limite sinon rien ne l’arrête.

            Donc nous sommes d’accord sur ce point.

            Là où peut être il y a désac­cord, c’est sur la nature du pou­voir limitant.

            Vou­loir confier à l’é­tat et aux élus la limi­ta­tion des excès de pou­voirs qui sont leurs, est mathé­ma­ti­que­ment absurde.

            D’où l’i­dée d’un texte (consti­tu­tion­nel, com­mu­nal ou natio­nal) qui ins­ti­tue par la loi la limi­ta­tion du pou­voir cen­tral et l’a­bro­ga­tion de l’au­tisme institutionnel.

            Ce serait alors à une branche des pou­voirs de faire res­pec­ter cette loi.

            Avec le risque bien enten­du d’as­sis­ter comme au pré­sent à une tra­hi­son, sauf que si l’exé­cu­tif tra­hit la loi du peuple, ce n’est pas tout à fait comme s’il applique la loi écrite par ses pairs et écrite pour se pro­té­ger eux des caprices du peuple, ou pro­té­ger leurs amis de la finance : si c’est la loi du peuple qui est tra­hie, la néces­si­té de révolte est plus claire que si la loi est appli­quée, mais inique.
            Ou un bémol plus bas, l’ar­naque est plus claire.

            Le risque d’un hol­dup sur la com­mune ne nous a pas échap­pé, et il en a été question.
            Le rem­part d’un texte est bien faible, mais il est plus fort que si un texte frau­du­leux équi­vaut à un autoroute.

            Car si des citoyens sont en droits d’é­crire ce texte, méca­ni­que­ment leur degré de conscience s’é­lève, et ils deviennent moins mani­pu­lables, repèrent ins­tan­ta­né­ment les ten­ta­tives de contour­ner leur texte.
            Qu’ils connaissent pour l’a­voir écrit, au contraire du laby­rinthe tor­tueux que cha­cun est sup­po­sé connaître quand c’est impossible.

            C’est écrit d’un jet, donc atta­quable, mais sache San­dy que je te remer­cie de me contraindre à creuser.
            Cepen­dant, las­si­tude nous guette 😉 

            Si en outre les forces de l’ordre leur appar­tiennent, sujet sou­vent abor­dé ici, alors le mal­frat avide qui vou­drait s’emparer du pou­voir aura plus de peine que s’il dis­pose de la force pré­ten­due publique.

          • Sandy

            « Le pou­voir arrête le pouvoir ?
            Bien sûr, et il y a des années que npus le disons, Etienne en particulier.
            Le pou­voir a besoin de ren­con­trer une limite sinon rien ne l’arrête.
            Donc nous sommes dac­cord sur ce point. »

            Des années que « nous » le disons, c’est assez drôle cette inclu­sion qui m’ex­clue, alors que c’est une idée que je tiens moi aus­si d’E­tienne, qui lui même la tient de Mon­tes­quieu, et ce bien avant que tu ne sois appa­rue sur son blog ( 2008, 2009, 2010 ? ).

            Etienne et moi le disons depuis bien plus long­temps que toi. Donc tech­ni­que­ment c’est plu­tôt toi qui est d’ac­cord avec nous 😉

            Je ne dis pas ça juste pour te contre­dire. Cela me gène sim­ple­ment que tu construises arti­fi­ciel­le­ment des groupes qui n’ont pas lieu d’être vu la diver­si­té des opi­nions qu’il y a entre les gens qui parlent sur ce blog. 

            « Là où peut être il y a désac­cord, c’est sur la nature du pou­voir limitant.

            Vou­loir confier à l’état et aux élus la limi­ta­tion des excès de pou­voirs qui sont leurs, est mathé­ma­ti­que­ment absurde. »

            Là encore c’est l’i­dée prin­ci­pale d’E­tienne avec laquelle j’ai été d’ac­cord dès le départ et ce bien avant que tu ne débarques.

            L’ob­jet de notre désac­cord ne se situe donc pas non plus à cet endroit.
            Ton erreur c’est de faire un gros amal­game ( dis­cer­ne­ment ! ) et de confondre tous les pou­voirs ( dans ce gros état qui englobe tout ). En l’oc­cur­rence, tu ne sembles pas arri­ver à conce­voir que le pou­voir à des échelles plus grandes puisse être un contre-pou­voir contre les pou­voirs à des échelles plus petites.
            Ce n’est pas le maire qui vote les lois. Ce n’est pas le maire qui contrôle la police et les gen­darmes. Ce n’est pas non plus lui qui va juger les gens en cas de conflit por­té devant la justice.
            La sépa­ra­tion des pou­voirs est pour­tant l’une des idées prin­ci­pales déve­lop­pées par Montesquieu.

            Notre désac­cord réside donc prin­ci­pa­le­ment dans le fait que tu sembles sous-esti­mer les pou­voirs qui peuvent exis­ter à une plus petite échelle, sous esti­mer leur nombre, leur force, leur sources, ou encore les aspects qu’ils peuvent prendre, la diver­si­té des liens qu’ils peuvent uti­li­ser, et évi­dem­ment leur capa­ci­té de nui­sance, leur violence.

            Et que tu sembles croire que seul un pou­voir à la même échelle peut les empê­cher de nuire, alors qu’au contraire, et c’est logique, il n’y a qu’un pou­voir méca­ni­que­ment plus fort qui peut réel­le­ment les maî­tri­ser de manière systématique.

            Ceci dit, c’est évi­dem­ment au prix d’un risque d’a­bus de pou­voir à l’é­chelle plus grande.
            Mais si l’His­toire des hommes leur a fait prendre le che­min de grandes alliances plu­tôt que de demeu­rer en petites tri­bus, je pense que ce n’est pas sans raisons.

            De toute façon, je trouve très belle l’i­dée de la ligne de crête déve­lop­pée par Fré­dé­ric Lor­don, la solu­tion ne sera ni dans un extrême ni dans l’autre, mais bien entre les deux, et le che­min sera for­cé­ment étroit, on peut vite déraper.

            Mais peut-être que je te com­prends aus­si mal que toi tu me comprends …

          • Sandy

            J’a­jou­te­rai qu’é­vi­dem­ment, la sépa­ra­tion des pou­voirs n’est pas suf­fi­sante, que les pou­voirs mêmes sépa­rés peuvent se coa­li­ser entre eux ( par exemple quand le pré­fet sou­tient le maire alors qu’il y a bien abus de pou­voir du maire ) pour x rai­sons, mais c’est là tout l’ob­jet des réflexions que nous devons avoir si nous vou­lons mettre en place un sys­tème plus démocratique.

          • Ana Sailland

            « Des années que « nous » le disons, c’est assez drôle cette inclu­sion qui m’exclue »

            C’est ton interprétation.

            Pas lu le reste (las­si­tude).

          • EFFAB

            (San­dy | 27 août 2014 at 11:46)

            Je rebon­dis là sur les pre­mier para­graphe de ce post.
            Confondre à ce point le sens de « nous » employé de façon géné­rale et écrire ensuite  » Etienne et moi le disons depuis bien plus long­temps que toi [ce « toi » s’a­dres­sant à ANA]. Donc tech­ni­que­ment c’est plu­tôt toi qui est d’accord avec nous »… cela en dit long sur son auteur et inter­roge d’au­tant plus quand à sa pré­sence ou ces/ses façons de faire ici.

          • Sandy

            Pfff Ana, tout ça pour me ren­voyer votre mépris dans la gueule.

          • Ana Sailland

            A force d’in­sis­ter, tu vas pte­tr le méri­ter ce mépris que tu finis par sem­bler désirer.
            Mais je résiste je résiste je résiste.
            Vite de l’EPO 😉

  14. Merome

    « démo­cra­tie » = pou­voir au peuple. Pas aux « repré­sen­tants » du peuple.
    Si la cita­tion de Sieyès ne suf­fit pas, écou­tez Dupuy Deri et les autres qui nous expliquent qu’à l’é­poque, la dif­fé­rence entre démo­cra­tie et gou­ver­ne­ment repré­sen­ta­tif était claire pour tout le monde.
    Il y a eu un glis­se­ment séman­tique, ce n’est pas grave, ce n’est pas for­cé­ment un com­plot, mais il faut le savoir. Et nous sommes quelques-uns ici à atta­cher de l’im­por­tance à remettre le mot démo­cra­tie à sa juste place.

    Où ai-je refu­sé de por­ter le débat sur le sys­tème fédé­ral suisse ? Je n’ai per­son­nel­le­ment pas d’a­vis sur la ques­tion. Mais ne fais pas dire à Etienne des choses qu’il n’a pas dites (« où est-ce qu’il a vu une démo­cra­tie en suisse »)

    Réponse
    • Sandy

      L’é­ty­mo­lo­gie du mot démo­cra­tie, ce n’est pas « pou­voir au peuple », mais « sou­ve­rai­ne­té du peuple ».
      Et il y a bien une sacrée dose d’in­ter­pré­ta­tion dans la trans­for­ma­tion de « sou­ve­rai­ne­té du peuple » ou même « pou­voir au peuple » en « vote direct ».
      C’est donc bien une opinion.

      Pour le reste cela tient de la théo­rie du com­plot. La notion de gou­ver­ne­ment repré­sen­ta­tif n’exis­tant même pas à l’é­poque. Ce dont tu parles n’est qu’une inter­pré­ta­tion ana­chro­nique de leurs propos.
      Par exemple quand Mon­tes­quieu fait la dif­fé­rence entre répu­blique démo­cra­tique et répu­blique aris­to­cra­tique, et que du haut de notre époque cer­tains rem­placent répu­blique aris­to­cra­tique par notre sys­tème pour dire, vous voyez Mon­tes­quieu le disait il y a 200 ans …

      En fait, com­pa­ré à nous qui en avons fait l’ex­pé­rience, les phi­lo­sophes et poli­ti­ciens de l’é­poque n’en fai­saient que la théo­rie. Tout comme l’é­tait leur concep­tion de la démocratie.

      Ayant lu dif­fé­rentes oeuvres de phi­lo­so­phie poli­tique de l’é­poque, ce qui est frap­pant c’est jus­te­ment le débat brillant qu’ils avaient entre eux, et non pas je ne sais quel consen­sus sur quoi que ce soit, comme tu le prétends.

      Réponse
  15. J-Stéphane

    Entracte : esqui­maux, qui veut des esquimaux ?
    httpv://youtu.be/w7D4h5C1ICY

    Réponse
  16. NATION

    Moi je me demande quel est l’in­té­ret pour le peuple de « reprendre le pou­voir », si c’est pour dans les faits avoir les memes condi­tions d’existence ?
    Dans ce cas, nous serons débar­ras­sés des oli­garques (admet­tons), nous aurons le pou­voir, mais aus­si la meme société ?!
    Non, je ne crois pas.
    Par­ler du reve­nu de base, ou de la fin du sala­riat montre une évi­dente et légi­time envie d’en découdre, de ce sys­tème oppres­sif et disons-le esclavagiste.
    Mais la ques­tion est : quelle socié­té sou­haite le peuple ? – et par ailleurs je signale que les pro­blèmes et besoins des uns et des autres peuples ne sont pas les memes entre eux, ce qui n’empeche pas une entraide en nations, selon la tra­di­tion nationaliste !
    Alors que sou­haite le peuple : le bon­heur. Celui-ci n’est pas un état per­ma­nent, mais disons plu­tot une qua­li­té de vie.
    La ques­tion est : 1) défi­nir cette qua­li­té de vie 2) com­ment l’ob­te­nir maté­riel­le­ment et spi­ri­tuel­le­ment, car l’homme agit d’a­près ses idées, il inter­vient sur la matière selon son idéal.
    Il faut donc, en der­nière ins­tance par­tir d’un idéal de vie, qu’on peut cir­cons­crire à l’en­semble d’une com­mune quel­conque, lequel va ser­vir à éta­blir la ligne à suivre pour construire, maté­ria­li­ser, concré­ti­ser les solu­tions que la dite com­mu­nau­té aura à proposer.
    Mais ce sont bien les valeurs com­munes et par­ta­gées à une com­mu­nau­té qui déter­minent l’a­ve­nir et la sta­bi­li­té de celle-ci.
    Elles sont donc à défi­nir en prio­ri­té, on aura ain­si la cer­ti­tude que le citoyen lamb­da aura, au bout du compte, dans son quo­ti­dien, la meilleure qua­li­té de vie, et donc joui­ra de son bon­heur, lui et sa famille, au sein de sa commune.

    Réponse
    • J-Stéphane

      Bon­soir,

      L’é­vo­lu­tion, est-elle contrainte ou naturelle ?

      Réponse
      • Ana Sailland

        j’es­saye de répondre 😉

        Natu­relle (bio­lo­gie)
        Volon­taire (tra­vail sur soi)
        Contrainte (loi et institutions)

        Réponse
        • EFFAB
        • J-Stéphane

          Bon­soir,

          Mer­ci Ana d’a­voir pris la peine de répondre à cette ques­tion pas vrai­ment claire, je le reconnais. 

          Je cher­chais à pous­ser la réflexion sur les effets de la poli­tique sur l’é­vo­lu­tion de l’in­di­vi­du, de la socié­té et de l’environnement. 

          L’é­vo­lu­tion est, à mon avis, l’ac­tion d’un sujet en réac­tion d’élé­ments exté­rieure, en uti­li­sant le mot contrainte, j’en­ten­dais l’in­te­rac­tion d’élé­ments exté­rieurs contre nature qui s’im­pose artificiellement. 

          La poli­tique semble être figée au stade de l’en­fance, elle dit oui, elle dit non, et ça reste tou­jours un rai­son­ne­ment égoïste.

          L’é­vo­lu­tion même de la poli­tique est contrainte, elle est plus imma­ture que son peuple alors qu’elle est cen­sée être tenue par des élites.

          N’est-il pas temps de dire bas­ta ! à toutes ces lois sim­plistes qui auto­rises ou interdise ?

          N’est-il pas temps d’a­voir un logi­ciel poli­tique qui cor­res­ponde à la matu­ri­té du peuple ?

          La poli­tique sera démo­cra­tique le jour où elle sera en har­mo­nie avec son peuple qui lui cherche à être en har­mo­nie avec les élé­ments naturels.

          Réponse
          • Ana Sailland

            J‑Stéphane,

            Je crois que du moins sur Terre l’hu­main est le pre­mier ani­mal à dis­po­ser de la pos­si­bi­li­té d’o­pé­rer un tra­vail sur soi.
            C’est à dire, par un effort conscient et volon­taire, capable de modi­fier sa réac­ti­vi­té, son dyna­misme, de pri­vi­lé­gier tel ou tel de ses pen­chants au détri­ment d’un autre (Je pense à l’empathie, mais c’est moi 😉 )
            Evo­lu­tion per­son­nelle, non trans­mis­sible en prin­cipe par le géné­tique, mais par le mimé­tisme, l’exem­pla­ri­té, la séduc­tion, oui.

            Nous usons très peu de cette oppor­tu­ni­té, ou bien elle se réa­lise en état semi auto­ma­tique, pour évi­ter par exemple la récur­rence de situa­tions désa­gréables. (on fait tous ça)
            Mais il est pos­sible, et c’est un saut quan­tique du libre arbitre, de choi­sir d’in­ten­si­fier le processus.
            Par toutes sortes de voies, médi­ta­tion, pro­gram­ma­tion neu­ro lin­guis­tique (TNI), appren­tis­sage de tech­niques, non vio­lentes ou autres.
            Par­fois des tech­niques phy­siques (Taï Chi par exemple) qui via le corps sta­bi­lisent l’esprit.
            (Hélas, une com­mer­cia­li­sa­tion ou une uti­li­sa­tion per­ver­tie est en concur­rence avec des inten­tions plus nobles.
            Toute médaille a son revers.)

            Il est cer­tain (pour moi) que si un très grand nombre de gens entre­prennent sciem­ment de s’a­mé­lio­rer, et dans l’in­ten­si­té, dans le sens de l’hu­ma­nisme, en évi­tant les pièges liés à ce type de démarche, en tel cas, la socié­té serait pro­fon­dé­ment trans­for­mée, sans le sup­port de la loi, ou en com­plé­ment de la loi, qui chan­ge­rait de style, probablement.

            Grand est le risque d’une manipulation !

            Si bien que coor­don­ner un tel pro­gramme serait hyperdangereux.
            Mieux vaut attendre la spon­ta­néi­té, donc attendre … longtemps.
            Mais il peut y avoir des phé­no­mènes de pro­pa­ga­tion virale spon­ta­née, qui sait.

            Se pose la ques­tion sui­vante : ce que nous nom­mons cer­veau col­lec­tif, conscience col­lec­tive, volon­té géné­rale, cela n’a pas les carac­té­ris­tiques de l’individuel.
            Car si mes neu­rones sont natu­rel­le­ment coor­don­nés, les humains ont énor­mé­ment de peine à l’être, à deux déjà … et à 7 mil­liards, ça semble inaccessible.
            Si bien qu’un tra­vail sur soi du col­lec­tif semble inimaginable.
            Cela l’est ce ?

            Cepen­dant, il est fort pos­sible qu’une démo­cra­tie réelle fon­dée sur la codé­li­bé­ra­tion uni­ver­selle induise la nais­sance d’une har­mo­ni­sa­tion des consciences telle que jamais nous ne l’a­vons connue, à tel point que le corps social puisse alors se consi­dé­rer et se per­ce­voir indi­vi­dué, comme un être vivant « un » muni d’une conscience de soi (qui pour l’heure balbutie).
            En tel cas, il est (serait) pos­sible d’as­sis­ter à une évo­lu­tion volon­taire et choi­sie de cet être nou­veau, un méca­nisme d’au­to­trans­for­ma­tion via une boucle de rétro­ac­tion réfléchie.
            C’est presque de la science fic­tion, mais dans un groupe de tra­vail citoyen que je fré­quente en ce moment, j’as­siste au phénomène.
            Dans le vécu, il est flagrant.
            (Mais nous ne sommes pas 7 milliards 😉 )

          • Ana Sailland

            La poli­tique, comme la loi, sont per­çues contrai­gnates, alors qu’elles devraient être per­çues harmonisantes.

            Leur fonc­tion devrait être d’a­gir là où l’a­nar­chie au sein d’un peuple hau­te­ment conscien­ti­sé ne suf­fi­rait pas.
            Leur fonc­tion devrait être donc d’har­mo­ni­ser ce qui doit lêtre quand le cœur et l’empathie ( au sens large, éten­due aux trois règnes) ne suf­fisent pas.

            Si nous les res­sen­tons contrai­gnantes, c’est parce qu’elles vont au delà de cette fonc­tion mini­male, pour pal­lier à notre défi­cit en qua­li­tés humaines.
            Pire encore, ceux qui admi­nistrent étant plus qu’im­par­fait (comme moi, il ne s’a­git pas du tous pour­ris), la poli­tique et la loi sont per­çues comme inique.
            Et à juste titre.

            Deux remèdes, au moins deux.

            D’a­bord celui qu’on néglige, esquis­sé dans mon mes­sage précédant.

            Ensuite, et on ne fait que par­ler de ça, des limites impo­sées non pâs aux admi­nis­trés, mais aux admi­nis­tra­teurs ou à la loi.

            Ces deux remèdes sont com­plé­men­taires, mais plus le pre­mier est ché­tif, plus le second est néces­saire, pour limi­ter le poli­tique et la loi, qui sont eux aus­si plus néces­saires que si nous étions évolués.

            Cette ques­tion de l’é­vo­lu­tion que tu poses est majeure, donc.

            Il me semble qu’il y a hélas un effet boule de neige déplorable :
            Plus le recours à la loi (ou à la loi des lois ) est intense, plus nous nous confions à ce recours, moins nous nous res­pon­sa­bi­li­sons à titre indi­vi­duel, déchar­gés que nous sommes du devoir de choisir/décider nombre de nos actes, moins se déve­loppe cette conscience qui pour­rait per­mettre de frô­ler l’a­nar­chie spi­ri­tuelle à la russe en rédui­sant l’im­por­tance et la néces­si­té de la loi.

            C’est très théo­rique. Inutile au plan prag­ma­tique immé­diat, sauf à déci­der indi­vi­duel­le­ment de se mettre en route, en sachant per­ti­nem­ment que de notre vivant ça n’au­ra d’ef­fet qu’anecdotique.
            Mais je ne peux me pas­ser de rap­pel­ler (de mémoire) Marc San­gnier : La démo­cra­tie, c’est l’or­ga­ni­sa­tion qui porte à son maxi­mum la conscience et la res­pon­sa­bi­li­té du citoyen.

          • J-Stéphane

            Bon­soir Ana,

            Il me semble que le « cer­veau col­lec­tif  » ne soit pas du même ordre que  » la conscience col­lec­tive, la volon­té géné­rale, et l’o­pi­nion publique « . Je pense que le « cer­veau col­lec­tif  » est phy­sique et que les autres soient psy­chiques ( aucun sexisme dans mon approche 😉 )

            Je m’ex­plique sur ma concep­tion du cer­veau collectif :

            Depuis le temps que nous savons écrire et lire, pho­to­gra­phier et regar­der, enre­gis­trer et écou­ter, fil­mer et visua­li­ser, l’hu­ma­ni­té s’est consti­tuée d’un cer­veau col­lec­tif arti­fi­ciel et auxi­liaire au cer­veau indi­vi­duel, ce sont tous ces moyens qui com­posent ce  » cer­veau col­lec­tif  » et qui influencent  » la conscience col­lec­tive, la volon­té géné­rale, et l’o­pi­nion publique « .

            Étant de concep­tion humaine, et donc conçue par un cer­veau orga­nique, il est logique qu’il soit à son image, tout comme lui il a une mémoire vive et une mémoire dor­mante, l’ac­tua­li­té et l’histoire.

            Jus­qu’à l’ar­ri­vée d’In­ter­net, la classe sociale domi­nante déte­nait toutes les zones de la mémoire vive ; médias, ins­ti­tu­tions, poli­tique…, mais éga­le­ment beau­coup de zones de la mémoire dormante. 

            Par ce contrôle abso­lu sur ce  » cer­veau col­lec­tif « , les domi­nants influencent  » la conscience col­lec­tive, la volon­té géné­rale, et l’o­pi­nion publique « , en sol­li­ci­tant la mémoire vive sur ce qui leur est favorable. 

            Avec Inter­net nous sommes, nous tous sans excep­tion, et pour la pre­miers fois, aux com­mandes de cette mémoire vive de ce cer­veau collectif.

            Est-ce la révo­lu­tion de notre évo­lu­tion commune ?

          • EFFAB

            « Avec Inter­net nous sommes, nous tous sans excep­tion, et pour la pre­miers fois, aux com­mandes de cette mémoire vive de ce cer­veau collectif.

            Est-ce la révo­lu­tion de notre évo­lu­tion commune ? »

            Bien vu…

    • Ana Sailland

      La conscience et la com­pé­tence d’un peuple sou­mis ou gui­dé-ser­ré s’anes­thé­sient puis s’étiolent.
      Rien que ça suf­fit à vou­loir la démocratie.
      Car le pro­grès de la conscience est ins­crit dans la flèche du temps et le sys­tème actuel va à rebours.

      Mais il y a d’autres rai­sons, déve­lop­pées hic et nunc.

      Réponse
  17. EFFAB

    NATION, une petite ques­tion per­son­nelle : il y a long­temps que vous inter­ve­nez sur ce blog ?

    Réponse
    • NATION

      Eh bien non c’est récent en fait, pour satis­faire votre curio­si­té. Je lis et par­fois je com­mente. Étienne Chouard répond rare­ment, et il semble que ce blog soit très libre, non cen­su­ré, donc ouvert à tous, et donc à tous les char­lots qui estiment avoir un avis. Je me demande si cer­tains ici ont le niveau… Il y a aus­si des sujets qui fâchent et qui pro­voquent la réac­tion à peine dis­si­mu­lée de cer­tains para­sites qu’on com­mence à bien connaître… Dès qu’il s’a­git de NATION par exemple, çà ne plaît pas à tout le monde ; dès qu’on parle phi­lo­so­phie, très peu arrivent à suivre, car depuis, c’est plu­tôt la psy­cho­lo­gie ou la psy­cha­na­lyse qui ont le vent en poupe.
      Je pense mal­gré tout que sans connais­sances pré­cises, dont phi­lo­so­phiques – et non phi­lan­thro­piques n’est-ce pas -, on peut par­ler long­temps dans le vide à des gens plein de bonne volon­té qui n’ont pas une once de connais­sance pré­cise. Je ne dis pas que c’est mon cas, je dis que j’es­saie d’être à la hau­teur du défi qui nous fait face. Nous avons der­rière nous, des siècles de pen­seurs qui ont fait une par­tie du tra­vail : il serait tort de s’en priver !
      On a beau cri­ti­quer la « phi­lo­so­phie des Lumières », il faut recon­naître qu’il y a une cer­taine réflexion, et que ces types n’ont pas agit en prô­nant sim­ple­ment le Mal : il l’ont défor­mé, lui ont don­né un aspect attrac­tif pour mieux le faire accepter.
      Nous devons nous aus­si avoir les connais­sances accu­mu­lées au fil des ans, en inci­tant les gens à lire, à s’in­for­mer, mais pas pour en inver­ser le conte­nu, pour s’en ins­pi­rer. Donc la phi­lo­so­phie pri­mor­diale, comme celle des théo­lo­giens ou celle du XIXème, sont essen­tielles, pour AVOIR UN AVIS, on ne construit pas sur du sable, là j’ai plu­tôt l’im­pres­sion qu’il y a Étienne qui donne l’im­pul­sion, les autres suivent, mais sans vrai­ment avoir de réflexion pous­sée. Et je dis pas çà mécham­ment, cha­cun peut s’a­mé­lio­rer, c’est ce que j’es­saie de faire.
      Et en réflé­chis­sant un peu, on voit que ce qui fonde la socié­té, ce sont les rap­ports humains, et ces rap­ports humains ne se contentent pas de bien maté­riels, car il faut bien nour­rir l’âme, en fait ils sont basés sur des valeurs humaines très pré­cises qu’il s’a­git de por­ter au pinacle de tout pro­jet fédé­ra­teur, pour moi c’est logi­que­ment la base avant de se lancer.
      Il faut savoir si nous vou­lons la richesse maté­rielle ou la richesse de l’âme par­tout expri­mée, cha­cun et cha­cune dans son quo­ti­dien, c’est sur ce point qu’il faut tran­cher, c’est là que nous redé­fi­nis­sons la valeur.
      La France est de droite et chré­tienne : notre esprit n’est pas basé sur l’in­té­rêt ou l’u­sure mais sur le par­tage et la com­pas­sion, c’est là-des­sus qu’il faut miser. Et là évi­dem­ment çà ne plaît pas à tout le monde.

      Réponse
      • EFFAB

        Si ce « para­si­tage » me concerne, com­pre­nez alors ces ques­tion­ne­ments quant à notre belle NATION ! comme il y a peut-être tout sim­plment qui­pro­quos, ne me défi­nis­sant ni mau­vais virus ni vous cata­lo­guant dere­chef de beau­coup plus sub­til que d’autres ^^

        Sinon vous dites des choses inté­res­santes, du genre…

         » pour AVOIR UN AVIS, on ne construit pas sur du sable, là j’ai plu­tôt l’impression qu’il y a Étienne qui donne l’impulsion, les autres suivent, mais sans vrai­ment avoir de réflexion pous­sée. Et je dis pas çà mécham­ment, cha­cun peut s’améliorer, c’est ce que j’essaie de faire. »

        … certes, la modes­tie vous honore mais c’est plu­tôt sour­nois que laisse sous-entendre ceci vis-à-vis de son pro­chain car si une ANA SAILLAND (pour ne par­ler que d’elle) est inca­pable de pous­ser plus avant la réflexion, soit vous êtes un petit plai­san­tin, soit mais qu’at­ten­dez-vous, jus­te­ment, pour « nour­rir l’âme’ et la rai­son de votre pro­chain, ce « par­tage et cette com­pas­sion sur les­quels il faut miser » !

        Simple qui­pro­quos ou NATION inversée ? ^^

        Réponse
        • EFFAB

          que « lais­ser » sous-entendre

          Réponse
        • Ana Sailland

          euh, je fais quoi là dedans ?!?

          Décris­pons décrispons .….……

          Réponse
          • Ana Sailland

            Je viens de voir la pre­mière colchique 🙁

            Mais pour me conso­ler une biche dans mon jardin.

            Et mes poules m’ont offert huit oeufs.

          • EFFAB

            Je ne suis jamais cris­per, juste ce don de pou­voir appe­ler un chat un chat, au risque de me trom­per moi-même, bien entendu !

            La modes­tie t’ap­par­tient, ANA, mais van­ter tes mérites cela est du res­sort d’autrui ^^

  18. EFFAB

    httpv://www.youtube.com/watch?v=lYz2JRadp5g

    Réponse
  19. EFFAB

    httpv://www.youtube.com/watch?v=v‑lH0QllLAE

    Réponse
    • Ana Sailland
    • Sandy

      J’en ai déjà par­lé avec AJH.

      Ini­tia­tive oli­gar­chie ‑com­pa­tible.

      Le fait de devoir pas­ser pour toute créa­tion moné­taire par la banque cen­trale n’empêchera pas les banques de pro­fi­ter du sys­tème et les ban­quiers de spé­cu­ler, les agences de nota­tion de noter, les finan­ciers de domi­ner la pro­duc­tion et d’ex­ploi­ter les tra­vailleurs, les riches de tirer une rente de tout cela, les dettes publiques d’ex­plo­ser et les poli­ti­ciens à la solde de l’o­li­gar­chie d’ins­tru­men­ta­li­ser cette dette publique pour jus­ti­fier les poli­tiques d’aus­té­ri­té et donc le hold-up géné­ral sur les popu­la­tions en plus des nom­breuses régres­sions sociales et licenciements.

      Je ne com­prends pas, s’ils ont la pos­si­bi­li­té de lan­cer de telles ini­tia­tives, pour­quoi elles sont tou­jours com­plè­te­ment à côté de la plaque.
      Bon sang moi la pre­mière chose que je ferais si j’a­vais la pos­si­bi­li­té de lan­cer un RIC c’est de lan­cer une putain de constituante.
      Je n’i­rais pas lan­cer des réfé­ren­dums sur les minarets.

      Expli­quez-moi tout ce déca­lage !!! Il est où le blo­cage ? Pour­quoi il n’y a que des réfé­ren­dums popu­listes, déma­gos ou com­plè­te­ment inutiles ?

      Quand il y aura une vraie ini­tia­tive révo­lu­tion­naire, je serais plus enclin à avoir le même enthou­siasme que vous.
      Pour l’ins­tant c’est la décep­tion totale. Les sujets choi­sis font même du tort à l’i­dée du RIC et donnent du grain à moudre à ses opposants.

      Réponse
      • EFFAB

        Et vous vous êtes le cul assis entre les deux chaises !… pas convain­cu pour­tant, il faut être plus expli­cite que ça, plus convainquant(e) !

        Réponse
      • Ana Sailland

        J’aime bien dans le cas par­ti­cu­lier le « à côté de la plaque ». On pour­rait croire à de l’humour.

        Et puis … Une consti­tuante ? ça s’est eu vu … y a pas longtemps. …
        mais locale 😉

        Réponse
        • Sandy

          Cette consti­tuante devait être d’une ter­rible sub­ver­sion à faire trem­bler l’o­li­gar­chie en place, sinon je suis cer­tain que tu n’au­rais pas usé de déni face à mes pro­pos en la bran­dis­sant comme preuve irré­fu­table du carac­tère révo­lu­tion­naire du sys­tème suisse.

          Cette ini­tia­tive mon­naie pleine est bien tota­le­ment à côté de la plaque. Quitte à faire une ini­tia­tive sur la mon­naie pour­quoi ne pas pro­po­ser d’au­to­ri­ser les emprunts directs à la banque cen­trale ?? Trop sub­ver­sif surement.
          C’est cer­tain qu’il vaut mieux faire croire aux gens que cela per­met­tra d’empêcher la spé­cu­la­tion ou encore la créa­tion moné­taire par les banques et les effets levier alors qu’en réa­li­té c’est tota­le­ment faux. Cela les contrain­dra juste à pas­ser par la banque centrale …
          A moins que cette ini­tia­tive ait pré­vu un quel­conque sys­tème qui pour­rait conduire à ce que la banque cen­trale dise non aux banques pri­vées ? Ah bah non …
          Et n’ef­fleu­rons même pas le fait qu’al­ler au bout de l’i­dée de reprise en main du sys­tème finan­cier condui­rait à la natio­na­li­sa­tion des banques … Là ce serait le sum­mum de la sub­ver­sion, on est fou de croire qu’une démo­cra­tie nous per­met­trait de réa­li­ser ce genre d’idées.

          Réponse
          • Ana Sailland

             » Cela les contrain­dra juste à pas­ser par la banque centrale … »
            …juste…
            Rien que ça.
            Mazette .….…
            C’est vrai, ce n’est que ça, grand éclat de rire.
            J’a­dore ton humour.

             » on est fou »

            alors … si ça passe, Soyons fous ! Champagne !

            ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;

            Mais bon sang, en France on en rêve, la dette, c’est essen­tiel­le­ment ça, et toi tu dis que c’est des nèfles.

            San­dy, le texte de l’i­ni­tia­tive est sur le site que j’ai indi­qué, avec des expli­ca­tions assez claires.

          • Sandy

            ???

            La dette n’a rien avoir avec ça. 

            La dette a été construite en obli­geant l’é­tat à emprun­ter sur les mar­chés finan­ciers depuis 1973 et en l’ap­pau­vris­sant déli­bé­ré­ment en lais­sant le bud­get en défi­cit et en emprun­tant aux banques et aux riches contre inté­rêts plu­tôt que de prendre cet argent par des impôts.

            La prin­ci­pale mesure à prendre, la plus cru­ciale, c’est de ré-auto­ri­ser l’é­tat à se finan­cer en emprun­tant direc­te­ment à la banque centrale.
            C’est cru­cial, car c’est pour cette rai­son que l’on paye des inté­rêts extrê­me­ment cou­teux et qui consti­tuent l’es­sen­tiel de la dette publique en France.
            Et c’est par ce levier du finan­ce­ment des défi­cits que la finance fait chan­tage aux gou­ver­ne­ments. Les agences de nota­tion, la Grèce prise à la gorge avec des taux d’in­té­rêts à 20%, les plans de sau­ve­tage, tu as donc tout oublié ?

            Le sys­tème d’argent dette c’est com­plè­te­ment secondaire.
            Et puis ce n’est pas dis­so­ciable d’une vraie réflexion sur le sys­tème finan­cier et ban­caire, voir de la monnaie.

            Com­prends bien cela, actuel­le­ment les banques créent certes de la mon­naie via le cré­dit. En fai­sant de tels cré­dits les spé­cu­la­teurs peuvent gagner beau­coup d’argent très rapi­de­ment. Bien qu’il y ait les accords de Bâle qui sont cen­sés enca­drer ces pra­tiques, ce sont elles qui per­mettent prin­ci­pa­le­ment la créa­tion de bulles immobilières.

            Même si on sépare les banques en banques de dépôt et banques d’af­faires. La spé­cu­la­tion conti­nue­ra avec les banques d’affaires.
            Et même si ces banques sont obli­gées d’a­che­ter cet argent à la banque cen­trale, tout ce que cela chan­ge­ra c’est que ce sera légè­re­ment moins ren­table qu’a­vant, mais comme la banque cen­trale ne refu­se­ra jamais de leur vendre cet argent, qu’elle crée­ra, cela ne les empê­che­ra pas de conti­nuer leurs pra­tiques, et au bout du compte cette créa­tion moné­taire conti­nue­ra encore bel et bien à finan­cer la spéculation.

            Alors oui la sépa­ra­tion des banques met­tra fin au chan­tage sur les dépôts. Mais cela n’a rien d’urgent étant don­né que le sau­ve­tage des banques reste une déci­sion poli­tique, et que ce chan­tage n’a que pour but d’embobiner la popu­la­tion, elle ne sau­rait embo­bi­ner un gou­ver­ne­ment qui com­prend qu’il dis­pose de tous les moyens, notam­ment la natio­na­li­sa­tion des banques, pour sécu­ri­ser défi­ni­ti­ve­ment et réel­le­ment les dépôts.

            Cette ini­tia­tive passe très clai­re­ment à côté de son sujet et vise l’as­pect le moins impor­tant du système !

          • Ana Sailland

            « La dette n’a rien avoir avec ça. »

            Lire chez Yves Michel « De la dette indi­gnons nous »
            (se lit en moins d’une heure)

          • Ana Sailland

            « Cette ini­tia­tive passe très clai­re­ment à côté de son sujet et vise l’aspect le moins impor­tant du système ! »

            Ecoute, tu vas ven­dre­di matin à Lau­sanne voir les orga­ni­sa­teurs de la récolte de signa­tures, et tu leur expliques ce qu’ils doivent faire.
            Moi je jette l’éponge.

          • Sandy

            Et vous lisez et écou­tez ceci :
            httpv://www.youtube.com/watch?v=Gqfmm3XCqEs

          • Ana Sailland

            Petit hors sujet bien com­pré­hen­sible : La Suisse, dont nous par­lons, n’est pas concer­née par 73 104 123

            Elle n’est concer­née que par la ques­tion de la créa­tion moné­taire, qui est l’autre demi cause de la dette (en met­tant de côté le fiscal)

            Notons qu’i­ci (en FRance-UE), 73 104 123, sans le pro­blème scrip­tu­ral, ça ne fonc­tion­ne­rait pas faute de mon­naie cir­cu­lante, sauf peut être si la BCE prê­tait direc­te­ment aux citoyens et aux entre­prises … de la mon­naie fidu­ciaire, qui prê­te­raient à leur tour à l’é­tat et aux com­mu­nau­tés locales.
            La ques­tion scrip­tu­rale est donc bien au centre des causes de la dette au pro­fit du sec­teur pri­vé de la finance : sans sa res­source prin­ci­pale, il ne prê­te­rait pas.

            On n’a pas pu four­guer au peuple suisse 73 104 124, pour des rai­sons constitutionnelles.

            On n’a pas pu lui impo­ser l’UE pour des rai­sons constitutionnelles.

            L’i­dée de San­dy d’une big consti­tuante n’est donc pas d’une urgence vitale pour ce pays.
            Au contraire de chez nous.

            Mais il nous dit que c’est pareil.
            hum hum.

            la big consti­tuante qui réforme tout, le citoyen suisse n’en a pas besoin : par le RIP, il peut tout, mais ensemble.

            Le peuple prend ses déci­sions ou ne les prend pas.
            Et rien ne peut l’empêcher de prendre ses décisions.
            Et rien ne peut le contraindre à en prendre.

            Il va à son rythme.
            Au rythme de sa conscience.
            Au rythme de la plas­ti­ci­té de ses valeurs, besoins, dési­rs, volontés.

            S’il estime devoir taper sur les para­chutes dorés, il le fait.
            S’il estime devoir reve­nir à la mon­naie pleine , il se lance.
            S’il ne se sent pas encore pour faire sa fête à la spé­cu­la­tion, il prend son temps.

            Les gens qui éprouvent un sen­ti­ment d’ur­gence sur cer­tains points peuvent lan­cer une ini­tia­tive, qui n’a­bou­tit que s’ils sont fou­leux, donc dans le sens de la volon­té générale.
            De l’ex­té­rieur, on peut res­sen­tir une len­teur, ou si on est d’une opi­nion par­ti­cu­lière, on peut sen­tir la Suisse ou les ini­tiants « à côté de la plaque » comme dit Sandy.

            MAIS

            La démo­cra­tie n’est pas la réa­li­sa­tion de la volon­té de ceux qui pensent bien comme San­dy ou ma pomme, ni de ceux qui croient pen­ser bien, mais elle est la réa­li­sa­tion de la volon­té de tous, avec ses caprices, ses len­teurs, ses erreurs.
            Et là réside la pro­tec­tion contre les cons ou mal­frats qui en d’autres régimes peuvent grim­pio­ner jus­qu’à occu­per les rem­parts de la liberté.

            La démo­cra­tie accepte et pro­meut les erreurs du peuple autant que son génie, c’est un fait qui choque cer­tains des esclaves que nous sommes …
            mais contrai­re­ment aux autres sys­tèmes, la démo­cra­tie auto­rise le sou­ve­rain à répa­rer ses bévues dès qu’il en res­sent les effets délé­tères sur le peuple, pour la simple rai­son que le sou­ve­rain et le peuple ne font qu’un.

            Le contraire, c’est le sys­tème fran­çais, qui nous fourgue 73 et Lis­bonne, qui rédige sans nous 94 et nous en cache les petites lettres.

            Mais c’est pareil, nous dit on .…..

          • Sandy

            Lorsque l’on regarde les finances suisses, on s’a­per­çoit qu’ils ont une dette de 30–40% de leur PIB, la majo­ri­té de cette dette pro­ve­nant évi­dem­ment du gou­ver­ne­ment fédé­ral. Elle est mon­tée à 50% il y a 10 ans.

            Notre thèse, c’est que cette quan­ti­té de dette n’est pos­sible qu’à par­tir du moment où l’é­tat emprunte contre des inté­rêts sur les mar­chés finan­ciers pri­vés. Et qu’il n’exis­te­rait pas de dette s’il emprun­tait direc­te­ment à sa banque centrale.

            Allons voir ce que nous dit la banque cen­trale suisse, la BNS. Celle-ci émet bien régu­liè­re­ment des emprunts fédé­raux en pro­cé­dant à des enchères sur le mar­ché de l’EUREX.

            Qu’est ce que l’EUREX ?
            http://​www​.eurex​change​.com/​e​x​c​h​a​n​g​e​-​en/
            C’est bien un mar­ché finan­cier privé.

            Donc la Suisse, comme la France, s’en­dette bien en emprun­tant sur des mar­chés finan­ciers pri­vés à des taux allant par­fois jus­qu’à 4%.
            Pur choix poli­tique arbi­traire, ou équi­valent de la loi de 1973 ? Je ne sais pas dutout, mais les faits sont là.
            Je doute que les suisses aient choi­sit démo­cra­ti­que­ment d’emprunter sur les mar­chés finan­ciers pri­vés plu­tôt que d’emprunter direc­te­ment à leur banque centrale.

            Et même si la san­té finan­cière de la Suisse, en tout cas de son état fédé­ral et de ses can­tons, ( car en ce qui concerne les par­ti­cu­liers et les entre­prises c’est une autre his­toire, il sem­ble­rait qu’il y ait une bulle hypo­thé­caire comme avec celle des sub­primes aux Etats-unis ou celle en Espagne ) semble quand même bien meilleure que les autres pays euro­péens, et en l’oc­cur­rence que la France, les gou­ver­ne­ments suisses, au niveau fédé­ral comme au niveau des can­tons, semblent bien avoir réus­sit à jus­ti­fier qu’il fal­lait pro­cé­der à des poli­tiques d’aus­té­ri­té, comme dans les autres pays européens.
            Ce qui montre que la suisse n’é­chappe aucu­ne­ment comme tu le pré­tends au même pillage, aux mêmes chan­tages, pour sans doute les mêmes effets sur les gens.

            Et donc je ne vois pas en quoi les urgences pour les suisses seraient dif­fé­rentes des nôtres.

            J’in­siste, le sys­tème de réserves frac­tion­naires n’a juste rien à voir dans ces histoires.
            Cette ini­tia­tive ne s’at­taque pas du tout à la cause des causes mais bien à un aspect tota­le­ment péri­phé­rique du problème.

          • Ana Sailland

            « Cette ini­tia­tive ne s’attaque pas du tout à la cause des causes »

            On a dit ça ?

            Le peuple suisse a déjà le pou­voir constituant.

          • Sandy

            Je vais te le dire de manière plus expli­cite vu que tu fins de ne pas comprendre.

            Mal­gré cette initiative,
            les suisses vont conti­nuer à payer des inté­rêts aux banques et à des ren­tiers pour les dépenses publiques.
            Les spé­cu­la­teurs vont conti­nuer à uti­li­ser la créa­tion moné­taire auprès des banques d’af­faire comme effet levier pour s’en­ri­chir rapi­de­ment et créer des bulles financières.
            Les finan­ciers vont conti­nuer à faire des mon­tages finan­ciers toxiques qui rui­ne­ront les gens quand ces bulles éclateront.
            Les poli­ti­ciens vont conti­nuer à jus­ti­fier les poli­tiques d’aus­té­ri­té pour réduire les défi­cits et la dette qu’ils auront eux-même créé.
            Les banques et les ren­tiers vont conti­nuer à piller le pays en engran­geant des inté­rêts au lieu de payer des impôts.
            Et de plus en plus de gens vont se retrou­ver dans la pré­ca­ri­té et au chô­mage à cause de tout cela.

  20. Zut

    @ San­dy

    Source : http://​www​.lex​press​.fr/​a​c​t​u​a​l​i​t​e​/​s​o​c​i​e​t​e​/​e​n​v​i​r​o​n​n​e​m​e​n​t​/​s​o​y​o​n​s​-​l​e​-​c​h​a​n​g​e​m​e​n​t​-​q​u​e​-​n​o​u​s​-​v​o​u​l​o​n​s​-​v​o​i​r​-​d​a​n​s​-​l​e​-​m​o​n​d​e​_​8​5​4​0​4​6​.​h​tml

    « Soyons le chan­ge­ment que nous vou­lons voir dans le Monde »

    Par Tris­tan Lecomte / Alter Eco, publié le 09/03/2010 à 17:00
    La réponse n’est pas a l’ex­té­rieur, dans le poli­tique ou le mar­ché, les grosses mul­ti­na­tio­nales ou les petites ONG, la réponse est avant tout dans la non-dua­li­té de notre propre conscience. La chro­nique de Tris­tan Lecomte.

    Soyons le chan­ge­ment que nous vou­lons voir dans le Monde »… Cette cita­tion de Gand­hi est très sou­vent reprise pour nous encou­ra­ger à nous enga­ger dans un chan­ge­ment de Socié­té, mais on s’at­tarde très peu sur son sens pro­fond. Elle sous-tend le prin­cipe de non-vio­lence pour chan­ger le Monde, prô­né par Gand­hi ou Mar­tin Luther King. La non-vio­lence repré­sente un axe d’ac­tion col­lec­tif pri­vi­lé­gié pour accé­lé­rer le chan­ge­ment vers un Monde plus durable et plus juste. 

    Mais ceux qui l’in­carnent rap­pellent que la non-vio­lence sup­pose avant tout un chan­ge­ment inté­rieur. Cette non-vio­lence implique une vision non duale. Le conflit ou pro­blème qui existe devant nous est aus­si et avant tout pré­sent à l’in­té­rieur de cha­cun de nous. « Nous sommes le Monde », dit Jid­du Kri­sh­na­mur­ti dans le même sens. Il n y a pas l’autre, l’en­ne­mi, le faux, le mal et moi, le vrai et le bon. Il y a avant tout des per­sonnes qui souffrent d’un conflit inté­rieur et dont la mani­fes­ta­tion est exté­rieure. Il faut prendre conscience de ces élé­ments si l’on veut arri­ver a lut­ter effi­ca­ce­ment sui­vant les prin­cipes de la non-vio­lence. Accep­ter ses propres limites et contra­dic­tions, ses peurs et les voir chez l’autre, sen­tir sa propre souf­france et ses fai­blesses chez soi comme chez l’autre et vou­loir les récon­ci­lier pour les dépas­ser. Com­prendre l’u­ti­li­té de ces contra­dic­tions, leur com­plé­men­ta­ri­té, leur néces­si­té pour appe­ler à l’ac­tion et à la réa­li­sa­tion d’un idéal supé­rieur, tout comme la plante se nour­rit du compost. 

    Une fois ces limites clai­re­ment appré­hen­dées, prendre conscience que l’a­mour est tou­jours là et pos­sible, avec  » l’en­ne­mi », et que la vio­lence et le conflit n’a­mènent jamais rien de bon. Sen­tir de l’a­mour pour l’autre, res­sen­tir de la com­pas­sion pour sa dou­leur, vou­loir l’a­pai­ser, le soi­gner, le gué­rir, tout comme soi-même. Réa­li­ser que cette souf­france est tout autant pré­sente en cha­cun de nous et l’ac­cep­ter ain­si, la regar­der en face et uti­li­ser cette éner­gie pour se dépas­ser et agir dans une nou­velle dynamique. 

    Une dyna­mique qui réunit, cherche la com­plé­men­ta­ri­té, l’u­ni­té, et dépasse toute stig­ma­ti­sa­tion du bien et du mal, du cou­pable et du juge. Une recherche de fusion qui dépasse les cli­vages et toute dua­li­té pour accé­der a une nou­velle réa­li­té, plus fluide et plus harmonieuse. 

    Ain­si, une cri­tique vin­di­ca­tive n’est que l’ex­pres­sion de ses propres contra­dic­tions, de ses peurs et de son sen­ti­ment d’im­puis­sance. Le Monde n’est injuste que parce que nous sommes tous, indi­vi­duel­le­ment et col­lec­ti­ve­ment, injustes. On s’of­fusque de la pau­vre­té qui n’est pour­tant que l’é­vi­dente expres­sion de notre égoïsme a tous. Entrer dans le débat du plus ou moins juste, en dénon­çant comme res­pon­sable tel acteur éco­no­mique ou orga­ni­sa­tion n’a pas de sens, sinon de poin­ter nos propres inco­hé­rences et nous y enfon­cer tous au lieu de ten­ter de nous éle­ver ensemble. 

    Nous sommes tous res­pon­sables de tout et la source même du chaos de notre socié­té est en cha­cun de nous. On s’en­tend trop sou­vent dire « ils », « les autres », « ceux qui », mais nous fai­sons tous par­tie de « ces gens » d’une manière ou d’une autre, pour une rai­son ou une autre. Si nous ne com­men­çons pas par en prendre conscience, l’ac­cep­ter puis ten­ter d’u­ti­li­ser ces forces néga­tives et ces inco­hé­rences qui nous tiraillent pour ten­ter de nous éle­ver à un niveau de conscience supé­rieur, d’ac­cep­ta­tion et de dépas­se­ment de notre condi­tion humaine, nous n’ar­ri­ve­rons jamais a résoudre les pro­blèmes de déve­lop­pe­ment de notre pla­nète. Il n y a rien de dra­ma­tique non plus dans la recon­nais­sance de ses propres fai­blesses et conflits inté­rieurs, on peut y déce­ler sur­tout l’es­poir de chan­ge­ment. Ayons l’hu­mi­li­té de recon­naitre notre propre res­pon­sa­bi­li­té dans chaque pro­blème ou conflit. La réponse n’est pas a l’ex­té­rieur, dans le poli­tique ou le mar­ché, les grosses mul­ti­na­tio­nales ou les petites ONG, la réponse est avant tout dans la non-dua­li­té de notre propre conscience, condi­tion d’un vrai chan­ge­ment de vision et de comportement. 

    Ne plus juger mais agir, ne pas condam­ner l’autre mais recon­naitre et accep­ter d’a­bord ses propres limites. Cher­cher sys­té­ma­ti­que­ment la com­plé­men­ta­ri­té et encou­ra­ger le chan­ge­ment, même si au départ ce mou­ve­ment est un geste infime au regard des enjeux. Ban­nir de nos pen­sées la sus­pi­cion, c’est s’ac­cor­der plus de liber­té et don­ner plus de chance au chan­ge­ment col­lec­tif. C’est se faire confiance col­lec­ti­ve­ment, croire vrai­ment au chan­ge­ment et l’en­cou­ra­ger chez soi et chez les autres. 

    Il ne s’a­git pas de perdre tout esprit cri­tique et devoir de révolte face à l’i­nac­cep­table, mais Il faut y déce­ler les vraies causes du mal et lut­ter contre ses racines. Elles résident toutes dans la dua­li­té de nos consciences. Les dépas­ser inté­rieu­re­ment et indi­vi­duel­le­ment c’est se don­ner la pos­si­bi­li­té de les résoudre à un niveau col­lec­tif et supé­rieur. Le chan­ge­ment radi­cal de notre socié­té, si on le sou­haite par la non vio­lence, devra néces­sai­re­ment pas­ser par cette muta­tion inté­rieure et individuelle. 

    http://​you​tu​.be/​Y​u​5​N​5​-​C​W​YW0

    Réponse
    • EFFAB

      SANDY / TROLL MAN a la réflexion et l’ou­ver­ture d’es­prit et à soi limi­tées, appa­rem­ment, car confi­ner la poli­tique à ses seuls fonc­tion­ne­ments exté­rieurs c’est en oublier toute la psy­ché humaine et tous ces invi­sibles quantiques ^^

      Réponse
  21. Sandy

    Quel est le rapport ?

    Réponse
  22. J-Stéphane

    httpv://youtu.be/i‑PuPEtqKAY

    Réponse
    • Ana Sailland

      rete­nons à 19′

      « la semence est sous séquestre »

      pro­fonde ana­lo­gie avec la pro­prié­té de l’ou­til indus­triel, non ?

      Celui qu pos­sède les bre­vets sur le vivant est le cou­sin de celui qui pos­sède l’ou­til de pro­duc­tion industrielle.
      Par­fois le sosie, ou le double, même pas éthérique 😉

      Végé­tal, miné­ral, semences, agri­cul­ture, Indus­trie, Edu­ca­tion, Infor­ma­tion, …, même combat.
      « Ils » nous ont tout pris.
      Nous, la mul­ti­tude, sommes légi­times à tout leur reprendre.

      Quand la loi et la mon­naie sont confis­qués pour per­mettre ce hold up GLOBAL sur la vie, les semences ne sont que l’un des magots des mal­frats qui se goinfrent la pla­nète, ne res­tent que la voie de la créa­tion (citoyenne), qui per­met de sau­ver les meubles, d’être libre en atten­dant les pro­chaines murailles, mais aus­si de refor­ger les esprits, plus la voie de la reprise en main des choses par les gens, tous les gens, sans cette fou­tue délé­ga­tion qui au tra­vers des siècles a per­mis ou s’est per­mis de confis­quer le futur, en un mot la démocratie.

      Retour donc à la cause des causes 😉

      Réponse
      • J-Stéphane

        Bon­soir,

        http://​www​.bas​ta​mag​.net/​F​a​u​d​r​a​-​t​-​i​l​-​b​i​e​n​t​o​t​-​m​a​n​ger

        Si vrai­ment la science et l’in­dus­trie agroa­li­men­taire ont fait dimi­nuer le pour­cen­tage d’élé­ments nutri­tifs par ali­ment et aug­men­ter les élé­ments non nutri­tifs voir toxiques, je ne com­prends pas pour­quoi on ne se fait pas les remarques suivantes :

        Moins l’a­li­ment est nutri­tif, plus il faut en assi­mi­ler pour appor­ter les besoins néces­saires à l’or­ga­nisme, et comme tous les élé­ments dans un ali­ment ne sont pas nutri­tifs, ça aug­mente aus­si les mala­dies. Et en plus, il sera aus­si néces­saire d’ex­ploi­ter plus de sur­face ter­restre, l’hec­tare en 1950 était plus nutri­tif que l’hec­tare d’aujourd’hui. 

        On pour­ra par­ler de pro­grès quand on fera le contraire, aug­men­ter le poten­tiel nutri­tion­nel d’un ali­ment tout en dimi­nuant sa toxicité. 

        Pour le moment, nous en sommes à espé­rer pou­voir réta­blir leurs valeurs d’origine.

        Réponse
  23. zut

    Tu ne vois pas ?

    « L’en­fer c’est les autres », oui mais les autres c’est nous…

    Réponse
    • Sandy

      Salut,
      Si déjà tu citais mes pro­pos aux­quels tu réponds ça m’ai­de­rait à comprendre.
      Et ensuite si tu pou­vais évi­ter de par­ler par énigme et dire très clai­re­ment ce que tu sou­haites dire.
      Merci.

      Réponse
    • EFFAB

      Il est exi­geant le SANDY à vou­loir être cité là où il n’y a pas vrai­ment lieu… appa­rem­ment il en perd le fil à sau­ter d’un compte à l’autre et de jon­gler de blogs en blogs ^^

      Réponse
  24. J-Stéphane

    Quelques livres :

    https://​www​.drop​box​.com/​s​/​7​7​8​6​7​k​z​m​x​3​0​p​7​k​k​/​g​u​i​d​e​-​d​u​-​p​e​r​m​a​c​u​l​t​e​u​r​-​d​e​b​u​t​a​n​t​.​pdf

    Les Tomates Aiment les Carottes.pdf :
    http://​vk​.com/​d​o​c​1​9​1​7​3​3​0​7​7​_​1​7​0​5​6​2​5​1​8​?​d​l​=​d​3​f​8​7​7​3​b​0​6​8​0​6​b​a​824

    http://​bou​tique​.ter​re​vi​vante​.org/​l​i​b​r​a​i​r​i​e​/​l​i​v​r​e​s​/​3​1​/​j​a​r​d​i​n​-​b​i​o​/​f​a​c​i​l​e​-​e​t​-​b​i​o​/​4​5​8​-​l​e​-​p​o​i​r​e​a​u​-​p​r​e​f​e​r​e​-​l​e​s​-​f​r​a​i​s​e​s​.​htm

    http://​eco​-pra​tique​.org/​f​i​l​e​s​/​L​e​_​p​o​t​a​g​e​r​_​s​y​n​e​r​g​i​q​u​e​.​pdf

    http://gueguen.sebastien.free.fr/Livres/2%20-%20Nourriture/Permaculture%20pack%20-%2032.pdfs/Permaculture.fr%20-%2016.pdfs/Perma_La.revolution.d.un.seul.brin.de.paille.-.M.Fukuoka.-.200p.pdf

    http://​vers​lau​to​no​mie​.files​.word​press​.com/​2​0​1​2​/​0​3​/​p​e​r​m​a​c​u​l​t​u​r​e​-​1​-​g​p​.​pdf

    http://​vers​lau​to​no​mie​.files​.word​press​.com/​2​0​1​2​/​0​3​/​p​e​r​m​a​c​u​l​t​u​r​e​-​2​-​g​p​.​pdf

    Réponse
  25. J-Stéphane

    httpv://youtu.be/74mdJUaRNaA

    Réponse
  26. zut

    Pour le moment je vais à la pêche.
    Mais sou­vient toi, si tu choi­sies la pilule rouge tu ne pour­ras plus reve­nir en arriére.

    Réponse
    • Sandy

      Par­fois je n’ai pas l’im­pres­sion de par­ler à des humains …

      Réponse
  27. J-Stéphane

    httpv://youtu.be/71swxdSzY1w

    Réponse
  28. J-Stéphane

    httpv://youtu.be/bLZ_Zy1VhMI

    Réponse
  29. jean-michel

    ouais la Per­ma­cul­ture Etienne ! top ! grosse solution

    sinon en ce qui concerne ceux qui veulent pas faire tel métier ou pas tra­vailler, etc…le Conti­nuum Concept de Jean Lied­loff montre une socié­té tri­bale où les gens sont conscients qu’il y a des tâches dures à faire et par­ti­ci­per à leur socié­té mais per­sonne n’a le sens qu’il est obli­gé de faire quoi que ce soit… ceci étant un concept de l’homme blanc consi­dé­ré d’ailleurs comme un enfant car pas apte vivre en foret, ni dans leur com­mu­nau­té… enfin ou je veux dire chez toi tu ne laisses pas non plus la pou­belle se rem­plir et débor­der, ben en com­mu­nau­té c’est pareil et pis y en a qui rêvent d’être coif­feur ! moi je suis aus­si pour l’ap­proche Ivan Illich où tout se met­tra en place natu­rel­le­ment, les idées, les solu­tions, orga­ni­sa­tions, etc…

    On est juste main­te­nant dans l’i­gno­rance par le condi­tion­ne­ment, et la tech­no­lo­gie nous déres­pon­sa­bi­lise en fait ! et nous éloigne les uns des autre tout en nous don­nant l’illu­sion qu’on communique ! 

    Alors je suis d’ac­cord Inter­net c’est génial…mais tout ce que je trouve de vrai­ment top vrai­ment c’est dans les bou­quins et en expé­rience per­son­nelle dans la vie ! échanges, etc… comme Fré­dé­ric j’ai fait mon tour de plu­sieurs endroits, y a 20 ans a la Fac on se pas­sait de por­table, d’or­di, d’in­ter­net sans pro­blème ! au contraire j’a­vais même plus de rela­tions sociales et d’interactions… 

    je rajoute que chas­seur-cueilleur, c’est 4h de tra­vail (dixit Claude Bour­gui­gnon), et Per­ma­cul­ture c’est envi­ron 2h (une fois établie).

    Réponse
    • Ana Sailland

      Le reve­nu de base ne fait pas que bri­ser le chan­tage « bosse ou crève » : en peu de temps, il pro­voque un bou­le­ver­se­ment de l’é­chelle des salaires : le salaire de pdg reve­nant à l’é­boueur et le salaire de l’é­boueur reve­nant au col blanc.

      Oui, je cultive le para­doxe, et j’ai par­fois la main verte, mais réflé­chis­sez y quand même 😉

      Réponse
      • Sandy

        Tu parles du RDB comme si tu avais pu obser­ver tout ce que tu en dis, tu peux nous don­ner un exemple où il est appliqué ?

        Réponse
        • Ana Sailland

          On peut uti­li­ser le pré­sent de l’in­di­ca­tif pour expo­ser ce qu’on espère ou sup­pute. Ne fais pas l’âne.

          Réponse
        • etienne

          San­dy,

          le RDB est expé­ri­men­té dans le monde et les résul­tats sont spectaculaires.
          L’exemple de la Nami­bie est enthousiasmant :

          Quand la réa­li­té devance l’utopie
          http://​reve​nu​de​base​.info/​2​0​1​2​/​0​6​/​0​2​/​q​u​a​n​d​-​l​a​-​r​e​a​l​i​t​e​-​d​e​v​a​n​c​e​-​l​u​t​o​p​ie/

          httpv://youtu.be/l1_vDLUVE5c

          NAMIBIE Les miracles du reve­nu mini­mum garanti :
          http://​www​.cour​rie​rin​ter​na​tio​nal​.com/​a​r​t​i​c​l​e​/​2​0​1​0​/​0​4​/​2​9​/​l​e​s​-​m​i​r​a​c​l​e​s​-​d​u​-​r​e​v​e​n​u​-​m​i​n​i​m​u​m​-​g​a​r​a​nti

          « Une expé­ri­men­ta­tion a été menée en Nami­bie, dans le sec­teur de Otji­ve­ro – Omi­ta­ra (envi­ron 1 000 per­sonnes à 100 kilo­mètres de Wind­hoek). Elle consiste à dis­tri­buer chaque mois pen­dant deux ans (à par­tir du pre­mier jan­vier 2008) à chaque habi­tant enre­gis­tré 100 dol­lars Namibiens.

          Au bout de quelques mois d’ex­pé­ri­men­ta­tion, la cri­mi­na­li­té a bais­sé, la sécu­ri­té ali­men­taire de la popu­la­tion a aug­men­té, l’ab­sen­téisme à l’é­cole a dimi­nué, et des micro-entre­prises se sont mises en place qui revi­ta­lisent le tis­su éco­no­mique et social du vil­lage. Glo­ba­le­ment les reve­nus des habi­tants du vil­lage ont aug­men­té de 29 %, soit plus que le reve­nu sup­plé­men­taire octroyé par le pro­gramme. Le chô­mage a éga­le­ment dimi­nué dans le vil­lage. »
          Source : Wiki­pé­dia : http://​fr​.wiki​pe​dia​.org/​w​i​k​i​/​R​e​v​e​n​u​_​d​e​_​b​a​s​e​#​N​a​m​i​bie

          Réponse
          • J-Stéphane

            Dans notre socié­té qui incite à l’a­chat d’ar­ticles super­flus, est-il pos­sible que le RDB soit pas perverti ? 

            Ne faut-il pas d’a­bord régler ce pro­blème de la ten­ta­tion qui se dif­fuse sur tous les médias et se pro­page dans tous les quartiers ? 

            Ou autre pro­po­si­tion, sécu­ri­ser ce RDB ?

          • J-Stéphane

            Déci­dé­ment ce soir je n’y arrive pas. Je disais donc, Oups ; ten­ta­tion pas tension.

          • Ana Sailland

            waouuu quelle excel­lente nouvelle !

            Dimanche à Saint André une Dame qui tra­vailla dans le social me disait que de son expé­rience elle dou­tait du RDB : elle avait trop vu de RSA (arrrgh deux sigles, me voi­ci conta­mi­née) ne pas cher­cher à s’é­man­ci­per et tom­ber dans la dépres­sion lourde.

            Je lui rétor­quai (avec d’autres mots) qu’on ne fait pas de sta­tis­tique sur la chute de ceux qui hélas sont en bas et qu’il fau­drait voir avec ceux qui sont en alti­tude, même moyenne.

            Hélas, la conver­sa­tion fut inter­rom­pue par le Gong du soir.

            Mais ici, j’ai la réponse.

            ça me rap­pelle d’autres conver­sa­tions, sur l’a­nar­chie, par exemple, cas pour lequel nous voyons les pou­voirs inter­dire le suc­cès quand il devient visible, en don­nant de la troupe si nécessaire.

            L’Homme est altruiste, dyna­mique, généreux.
            Osons y croire.
            Car c’est croire le contraire qui conduit à opter pour des orga­ni­sa­tions qui le rendent mauvais.

            Oula­la, que ne vont pas me dire les prag­ma­tistes. je sors mon parapluie 😉

          • Ana Sailland

            Dans ma besace une idée :

            La BCE crée la mon­naie et la prête au sec­teur pri­vé de la finance, qui en aucun cas ne mérite cette loca­tion à bas prix, n’ayant rien fait pour la méri­ter, qui à son tour prête dix fois plus aux états, aux com­mu­nau­tés locales, aux entre­prises, aux personnes.

            Nous espé­rons, solu­tion évi­dente, cor­ri­ger cela en sup­pri­mant l’in­ter­mé­diaire des banques et en réta­blis­sant le pou­voir réga­lien des états, tel qu’a­vant 1973.

            Mais je ne réus­sis pas à trou­ver ce qu’il y aurait d’ab­surde à attri­buer une par­tie du pou­voir et du pri­vi­lège actuels des banques au citoyen .….….….….…

            Bigre … le citoyen prê­te­rait à l’é­tat 10 fis plus que ce que la BCE lui prêterait ?
            ça peut en effet paraître débile.
            Mais l’est ce vrai­ment plus que l’or­ga­ni­sa­tion présente ?
            Et un pri­vi­lège divi­sé par 60000000000 n’est il pas moins dan­ge­reux qu’un pri­vi­lège par­ta­gé par huit ou dix banques ?

            Quoi­qu’il en soit, même si au citoyen n’é­tait pas concé­dé ce pou­voir scrip­tu­ral, il est cer­tain que la créa­tion moné­taire est par­fai­te­ment qua­li­fiée pour ali­men­ter le RdB, sans que besoin soit de quelque autre res­source. LA si crainte infla­tion n’est pas au ren­dez vous, au pire il suf­fit de nour­rir un peu moins les banques de l’ex nihi­lo cen­tral et fidu­ciaire. Et injec­ter le sang de l’é­change (la mon­naie) dans les veines citoyennes plu­tôt que dans les coffres qui écrasent serait cer­tai­ne­ment un boost du dyna­misme et de la créa­tion, et un bon moyen de per­mettre l’ins­tinc­tion du pau­pé­risme, si chère à … Napo­léon III … qui il est vrai n’a­vait pas mon ima­gi­na­tion vagabonde 😉

          • Sandy

            Il fau­drait véri­fier si cette expé­ri­men­ta­tion n’a pas un biais qui l’in­va­li­de­rait, mais si cela fonc­tionne, tant mieux. Il fau­drait tes­ter en France, mais le pro­blème de ce genre de test c’est qu’ils sont irré­ver­sibles, une fois que tu donnes cet argent tu ne peux pas le reti­rer ni cou­per les vannes cela serait inhumain.

  30. Ana Sailland

    @J‑Stéphane | 2 sep­tembre 2014 at 20:42 |

    Ce genre d’ar­gu­ment vaut aus­si pour toute aide sociale. Faut il pour autant sup­pri­mer les aides sociales ?

    On dit aus­si que toute injec­tion de mon­naie pro­fite aux impor­ta­tions et pas seule­ment à l’é­co­no­mie locale.

    Ain­si toutes sortes d’ar­gu­ments qui tendent à sug­gé­rer d’ob­te­nir la per­fec­tion avant le progrès !!!!!!!!

    Réponse
    • J-Stéphane

       » Ce genre d’argument vaut aus­si pour toute aide sociale. Faut il pour autant sup­pri­mer les aides sociales ? » 

      Non ! Sur­ement pas, mais ont peut faire la com­pa­rai­son entre la Nami­bie et note socié­té, et se deman­der si les effets seraient les mêmes ? 

      Les indus­triels sont fourbes, ils sau­te­ront sur la moindre occa­sion pour détour­ner l’argent de sa fonc­tion sociale, et sabor­der ain­si tout ser­vice public.

      Par exemple ; vaut-il mieux que les écoles com­mandent en gros toutes les four­ni­tures sco­laires, ou bien don­ner l’argent sur un compte ban­caire pour qu’in­di­vi­duel­le­ment les parents achètent dif­fé­rents articles, et que des mal­heurs achètent des articles sans rap­port avec l’é­cole, car on le sait par expé­rience, les médias publi­ci­taires sont très per­sua­sifs ici. Aus­si, vaut-il mieux don­ner en espèce plu­tôt qu’en ticket res­tau­rant, au risque que l’in­di­vi­du se nour­rice mal ? Etc. 

      On a l’ex­pé­rience et les tech­no­lo­gies pour évi­ter qu’un père de famille claque l’argent de ses enfants dans des jeux. 

      Devons-nous ver­ser de l’argent sans garan­tie d’u­ti­li­sa­tion parce que sans condi­tion d’attribution ?

      Réponse
      • Ana Sailland

        euh … tes argu­ments sont sérieux, et une par­tie de moi serait prête à suivre, bien sûr, mais alors pour­quoi ne pas impo­ser le RdB en nature pour en évi­ter les pièges , … je plai­sante, car on n’est pas loin là du diri­gisme le plus radical.

        Aider à être libre com­porte en effet le risque de voir la liber­té mal uti­li­sée. C’est de l’ordre du sel de la vie.

        Il me semble que la solu­tion à tes légi­times inter­ro­ga­tions consiste en l’as­sai­nis­se­ment plus géné­ral des abus de pou­voir, sujet cen­tral pas vrai­ment négli­gé ici 😉

        Réponse
      • Sandy

        Tu ne peux pas contrô­ler la vie des gens, elle est trop vaste 😉 Les four­ni­tures sco­laires, c’est déjà beau­coup plus ciblé ^^
        Tu me fais pen­ser un peu au moment où je suis tom­bé sur une libé­rale qui n’ar­ri­vait pas à com­prendre qu’il n’y avait aucun mal à ce qu’une per­sonne rece­vant une aide sociale l’u­ti­lise pour s’a­che­ter un gad­get de luxe.
        Dans son idée, si t’es pauvre alors tu devais te conten­ter de pro­duits de pauvre, elle ne conce­vait pas que les pauvres avaient aus­si des besoins de luxe …
        Et sur­tout elle ne conce­vait pas que ces aides sociales n’é­taient pas des faveurs que la socié­té accor­dait aux gens mais un droit pour eux et un devoir de soli­da­ri­té pour cha­cun, car nous sommes inter­dé­pen­dants, tout ce que nous sommes et ce que nous avons pro­vient du tra­vail et du don d’autres per­sonnes, et que pour ces rai­sons on doit prendre soin les uns des autres.
        Il en va de même avec le reve­nu de base, ce n’est pas une faveur, c’est un droit. Et donc tu n’as pas à fli­quer les gens sur l’u­ti­li­sa­tion qu’ils font de ce droit.

        Réponse
        • J-Stéphane

          Bon­jour,

          Je pense que c’est tout le contraire.

          Nous sommes dans un état de plus en plus fli­qué parce que de plus en friqué. 

          En dimi­nuant ce rap­port à l’argent, on en dimi­nue­ra les mau­vaises ten­ta­tions, et donc ce besoin de fliquer.

          Il me semble qu’il est pré­fé­rable de four­nir direc­te­ment les ser­vices de pre­mières néces­si­tés plus un peu d’argent pour les frais divers ( ou faits divers ), plu­tôt que de tout ver­ser en argent et conti­nuer à finan­cer le crime et la débouche.

          Nous ne pou­vons pas repro­cher à l’o­li­gar­chie de détour­ner l’argent public et trou­ver nor­male que le citoyen lui serve de petite main en dépen­sant l’argent public dans leurs commerces.

          Réponse
    • Sandy

      @ ANA
      dans ces cas là on ne donne pas de salaires, ça pro­fite aus­si aux importations.

      Je ne com­pren­drais jamais cet argu­ment, les impor­ta­tions sont néces­saires, et celles qui ne le sont pas ( ex délo­ca­li­sa­tions finan­cières ), jus­te­ment à par­tir du moment où on a le finan­ce­ment néces­saire, on peut les relo­ca­li­ser et pro­duire localement.

      Mais encore faut-il admettre que le RDB ne peut pas être défen­du seul, pour relo­ca­li­ser il fau­drait par exemple reprendre la main sur les banques et la créa­tion monétaire.

      Réponse
  31. Yves

    Le reve­nu de base existe et il s’ap­pelle rsa, mini­mum vieillesse ou allo­ca­tion de com­pen­sa­tion de han­di­cap. Le reve­nu de base c’est les mini­ma sociaux.
    Il faut « tra­vailler » le rsa jus­qu’à le rendre uni­ver­sel et plus attrac­tif en rap­pro­chant les extrèmes :
    – aug­men­ta­tion du minimum
    – har­mo­ni­sa­tion à un taux unique.
    – défis­ca­li­sa­tion d’une pre­mière tranche de revenus.
    – indexa­tion sur le PIB avant paie­ment de la dette.

    Le RdB peut être « mixte » : Ver­sé en espèces et en nature.
    Les four­ni­tures sco­laires peuvent êtres gra­tuites (cen­trale d’a­chat) et inclues dans le cal­cul du reve­nu. D’ailleurs l’é­cole est cen­sée être gra­tuite et il n’y aura aucun incon­vé­nient à y inter­dire les signes exté­rieurs de richesse.
    D’autres néces­si­tées peuvent être ver­sées en nature et tout par­ti­cu­liè­re­ment un volume mini­mum d’eau et d’élec­tri­ci­té (ou équi­valent calorique).

    Réponse

Laisser un commentaire

Derniers articles

[Dérive du pouvoir scolaire] Le préparateur – Alain, 25 août 1906

[Dérive du pouvoir scolaire] Le préparateur – Alain, 25 août 1906

[LE PRÉPARATEUR] Un nouvel examen vient d'être institué, à la suite duquel on pourra recevoir un certificat d'aptitude aux fonctions de magistrat. Il en sera de cet examen comme de tous les autres, il donnera de bons résultats au commencement, et de mauvais ensuite....