Un « atelier constituant » est une séance pratique, au cours de laquelle on s’entraîne — personnellement et réellement, seul ou à plusieurs — à écrire des articles de notre constitution.
C comme Constitution, C comme Citoyen :
L’idée du « Plan C », c’est que « ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir ». Nous n’avons PAS de Constitution parce que NOUS la laissons écrire par les professionnels de la politique (qui sont précisément ceux qui ne devraient PAS l’écrire, puisqu’ils devraient la craindre). Nous n’aurons de constitution QUE QUAND nous l’écrirons NOUS-MÊMES. La proposition, simple et forte, est donc, de façon autonome, sans rien demander à personne, de devenir capables d’instituer nous-mêmes notre puissance politique, en écrivant d’abord (et en protégeant ensuite) nous-mêmes une Constitution d’origine Citoyenne.
Il s’agit donc, radicalement, de prendre nos problèmes économiques et sociaux à leur racine, et il se trouve que cette racine est commune : nous avons une cause commune, c’est notre impuissance politique.
Les ateliers constituants sont donc la mise en pratique de la proposition théorique du Plan C, pour démontrer et rendre sensible 1) que c’est possible, et 2) que c’est beaucoup mieux : des humains dont ce n’est pas le métier peuvent très bien écrire eux-mêmes les règles supérieures qui instituent des pouvoirs publics (parlement, gouvernement, justice, médias et banques), et surtout des contre-pouvoirs (séparation des pouvoirs, rotation des charges, chambres de contrôle tirées au sort, révocabilité des acteurs, reddition des comptes et référendums d’initiative populaire). Non seulement les simples citoyens peuvent le faire, mais ils sont les seuls à pouvoir le faire correctement : les professionnels de la politique, eux, sont en conflit d’intérêts dans le processus constituant.
Sur le plan pratico pratique, c’est très simple : il suffit d’apporter de quoi écrire ; peut-être aussi des marqueurs et des grandes feuilles pour afficher au mur la synthèse de chaque atelier (pour la mise en commun à la fin)… N’importe qui peut faire un atelier constituant, n’importe où et n’importe quand : il suffit d’en avoir envie.
Au plan individuel (et intérieur), cet entraînement pratique rend possible et enclenche une mutation fondamentale : un atelier constituant transforme un électeur constitué (un enfant politique) en citoyen constituant (un adulte politique). Et en prenant nos problèmes par ce bout-là, nos utopies deviennent des projets politiques ; ce que nous prenions pour des obstacles insurmontables disparaît. Essayez, vous verrez, c’est enthousiasmant :o)
Étienne Chouard.
PS : merci au jeune Krapo, pour ses dessins, patiemment travaillés avec une bande de virus.
« Un « atelier constituant » est une séance pratique, au cours de laquelle on s’entraîne — personnellement et réellement, seul ou à plusieurs — à écrire des articles de notre constitution. »
S’il y a bien une chose à laquelle on ne puisse pas s’entraîner c’est de se constituer comme un peuple de citoyens.
Le fait même de mettre en place des ateliers constituant d’entraînement montre qu’on n’a pas compris ce qu’est un processus constituant.
Un processus constituant correspond à un moment particulier , mystérieux et unique dans l’histoire humaine. Ce moment ou sur un territoire ou une planète des hommes se réunissent pour décider d’assumer ensemble leur destin et pour ce faire de se donner des règles autour de valeurs communes.
Moment unique et infiniment souhaitable aujourd’hui pour faire face aux enjeux de ce siècle et assurer la survie de l’humanité .Moment qu’il ne faut surtout pas réduire à un exercice !
C’est la raison pour laquelle je suis favorable à la structuration de la discussion publique dans nos institutions (et pas pour s’exercer) parce que se réunir pour parler ensemble de nos problèmes c’est déjà se constituer .
La situation est bien trop sérieuse pour ne faire que la désigner pour s’en plaindre et faire des exercices .
Ceci n’est pas un exercice ! crie t’on quand le danger est sérieux et imminent .On ne peut pas faire de la triste situation actuelle son fond de commerce : ce n’est pas plus glorieux que de s’en réjouir et d’en profiter.
Étant donné que ce n’est pas un atelier qui va changer la direction du pays, je me demande ce qui vous fait peur.
Au contraire, çà recrée du lien social, çà permet d’échanger, de découvrir, de participer à un truc vraiment enthousiasmant, bref de bouger…
C’est une chose que chaque commune ou ensemble de communes devrait organiser, histoire d’habituer les citoyens à l’idée qu’un ailleurs est possible, hors du programme études-salariat-retraite-merci-d’être-passé !
Et dans ce cadre je me demande ce que donnent ces ateliers concrètement : en ressort-il une méthodologie ? une procédure typique qu’on pourrait reproduire ailleurs dans d’autres régions ? quels sont les questions qui reviennent souvent ou les divers petits problèmes de mise en route etc.
Çà semble assez scolaire finalement, mais ce coup-ci on y va avec le sourire !
Méthode
« C’est une chose que chaque commune ou ensemble de communes devrait organiser, histoire d’habituer les citoyens à l’idée qu’un ailleurs est possible, hors du programme études-salariat-retraite-merci‑d’être-passé ! »
Assez d’accord là dessus , mais pour parvenir dans les communes à des réflexions sur la constitution , il ne faut pas commencer par là . On sait bien que la culture du débat et de la réflexion au sein des espaces communaux ou intercommunaux n’existe pas . A partir du moment où on met en place dans les communes une pratique de la discussion publique , sur les politiques menées localement et sur les enjeux globaux , il m’apparaît évident que le thème de la constitution surgira .
Par contre créer des ateliers visant des publics déjà motivés n’aura pas un impact fort sur la vie des communes .
Je n’ai rien contre ces exercices qui ont tout leur intérêt en eux mêmes ; mais , sur le plan de la méthodologie politique , pour favoriser le changement ‚il me semble beaucoup plus utile de commencer par la mise en place d’outils de réflexion communaux .
Ami, je pense que la sagesse de l’exercice t’échappe peut-être. Tel l’éléphant retenu depuis la naissance par une ficelle, nous avons été conditionné à croire que la rédaction des règles supérieures de notre vie en commun ne peut être que le fait de grands hommes inspirés transcendentalement lors d’un moment glorieux de notre histoire. Si l’émancipation politique des peuples est certes un moment mémorable, il n’en reste pas moins aussi banal que le passage de l’enfance à l’âge adulte. Or, ce passage bénéficie de son étape carré de sable, soit l’adolescence, le moment de faire des conneries sans trop de conséquences, d’évaluer les limites, de découvrir le possible et de passer d’électeurs inconscients à citoyens responsables. Les ateliers comstituant, tout en préparant à un aboutissement, l’appel tout à la fois. Elle est là, la sagesse de l’exercice. Et lorsque viendra le moment de la rédiger, cette constitution nouvelle, alors tous les exercés seront d’autant plus aptes à en juger et d’exercer leur pouvoir en connaissance de cause.
J’ai découvert il y a 10 jours, la réponse d’Etienne Chouard à notre impuissance devant les innombrables malheurs du monde… et c’est l’enthousiasme +++…
Cependant, bien que comprenant la démarche de s’exercer à écrire la constitution, j’aimerais adhérer à une autre démarche, plus basique, comme une pétition rassemblant au moins 70% des signatures inscrites sur les listes électorales.
Ayant été universitaire, l’entrainement à la réécriture de la constitution m’est une idée très stimulante, mais côtoyant moultes gens dont l’intelligence ne se situe pas dans les disciplines de l’écrit, je n’arrive pas à croire que l’exercice de la réécriture puisse être un mouvement aussi largement partagé que nous le souhaitons…
« Un processus constituant correspond à un moment particulier , mystérieux et unique dans l’histoire humaine. Ce moment ou sur un territoire ou une planète des hommes se réunissent pour décider d’assumer ensemble leur destin et pour ce faire de se donner des règles autour de valeurs communes. »
Bonjour permettez moi de répondre longtemps après !
Il semblerait que « moment particulier, mystérieux et unique dans l’histoire humaine » soit enfin arrivé avec les gilets jaunes, d’abord en France et même au delà …
Souhaitons que ce soit reelement le point de départ d’un changement radical dans l’histoire de l’Humanité.
Je pense au changement du système avec les énergies libres et une vraie gestion de la science par les scientifiques car eux aussi sont rejetés par les banques qui ne veulent pas financer certaines recherches ou qui vont même jusqu’à cacher l’existance de certaines découvertes majeures mais qui vont à l’encontre des intérêts de nos maîtres.
Bref enfin le monde parfait
Joyeux noel
Etienne Chouard a le grand mérite de souligner l’ importance essentielle de la constitution. Seulement, je pense que le même problème persiste : Comment atteindre la masse des électeurs constitués, comment toucher leurs pensées et leurs sentiments?! Si aujourd’ hui on a besoin d’ une catastrophe comme celle à Fukushima pour sensibiliser sur les problèmes du nucléaire-fossile face aux énergies renouvelables , quel scénario catastrophique nous faut-il pour pouvoir enfin concrétiser une démocratie digne de ce nom ?
Joseph Meyer
Etienne a effet de grands mérites et c’est bien la raison pour laquelle je me permet de le critiquer , mes critiques ne touchant aucunement sa personne et tous ses immenses travaux mais cherchant à faire avancer le schmilblick, sans prendre de gant.
La question « Comment atteindre la masse des électeurs constitués, »
Me semblant à moi aussi essentielle. C’était un peu le sens de ma critique de ces ateliers qui sont encore de l’entre soi. Ce qui je le répète n’enlève en rien l’intérêt qu’ils ont en eux-mêmes.
Quand vous demandez : « quel scénario catastrophique nous faut-il pour pouvoir enfin concrétiser une démocratie digne de ce nom ? »
Je répondrais que des scénarios catastrophiques on en manque pas ! Par contre ce qui nous manque ce sont des lieux où « la masse des électeurs constitués » puisse en parler ; ces lieux existent ce sont les espaces communaux et intercommunaux.
Girolamo, en pratique en va pas attendre ce « moment particulier , mystérieux et unique dans l’histoire humaine » pour commencer à s’organiser et trouver des solutions 🙂 Sinon on va encore se faire avoir, et se faire voler la ®évolution.
dada
Oui ça serait con d’attendre ; j’ai donc fait des propositions récemment sur ce blog ‚afin d’agir au plus tôt ; mais pour le coup , là c’est moi qui attends des réponses !
Mon cher Di girolamo, n’êtes vous jamais tombé jeune à bicyclette. Effectivement, l’exercice ne se fait pas à peu près, mais c’est l’exercice du 99% (le peuple) et non du 1% .
Marc Duchesne
Si j’ai pris de belles bûches !
Ma critique de ces ateliers porte justement sur ces 99% et 1% .
Tout est résumé dans votre mauvais argument :
« Ceci n’est pas un exercice ! crie t’on quand le danger est sérieux et imminent »
C’est justement la pensée d’Étienne : s’exercer, s’éduquer pour être prêts quand le danger sera sérieux et imminent. Mieux vaut être prêt que de s’en remettre au « mystère » « unique » de ce moment où ils faut décider de comment on doit faire.
Georges Catapia
« c’est justement la pensée d’Étienne : s’exercer, s’éduquer pour être prêts quand le danger sera sérieux et imminent »
Je partage les préoccupations d’Etienne , et penses aussi qu’il faut se préparer ; mais je l’invite à réfléchir un peu plus au sujet .
Je ne pense pas que s’exercer et s’éduquer soit la bonne méthode .
C’est je le reconnais assez prétentieux de ma part mais je suis en cela rigoureusement son disciple : c’est la réflexion et l’échange qui compte pas le fait que je m’adresse à Etienne Chouard.
N’oubliez pas qu’il y a des millions de gens qui ne s’informent au niveau politique qu’avec le journal TV de TF1 ou de france 2.
D’autres encore lisent quelques quotidiens comme le Figaro, le nouvel Obs ou libération.
Enfin pour certains la politique ce ne sont que les pages qu’ils évitent de lire quand ils ouvrent leur journal local.
Et une grande partie d’entre eux ne s’y intéressera qu’à l’arrivée des échéances électorales, et ce à condition que celles-ci soient médiatisées. Quand les médias choisissent de ne quasiment rien organiser comme ce fut le cas pour les européennes, ce sont encore plus de gens qui zappent ces moments politiques.
Si une part de ces gens est sans doute atteignable du fait de leurs liens sociaux avec des personnes plus politisées.
Une grosse partie d’entre eux restent inatteignables pour les pensées dissidentes, et ils vont continuer à voter pour l’UMP, le PS et le FN, et à ne pas s’intéresser aux pbs comme ceux des institutions.
Donc tout l’enjeu est d’inventer des nouveaux moyens pour atteindre ces gens ou alors pour les pousser à s’informer autrement.
@Sandy,
« Donc tout l’enjeu est d’inventer des nouveaux moyens pour atteindre ces gens ou alors pour les pousser à s’informer autrement. »
Et pendant qu’on perd du temps à essayer d’inventer le mouton à cinq pattes de la démocratie,le système continue à broyer nos dernières libertés,plutôt que de militer pour une sortie de l’UE,ce qui nous permettrait dans un premier temps de nous émanciper de la synergie mortifère USA-UE-Euro-OTAN-COMISSION EUROPÉENNE …
Vous préconisez les solutions « cul de sac » avec un tel zèle,qu’on vous croirait payé pour ça…
http://sylvain-baron.blogspot.fr/2014/08/cinq-partis-politiques-se-federent-pour.html
@Sandy,
J’ajouterais que pour l’instant,les tenants de la propagande à qui il faut opposer vos inventions, ont compris depuis longtemps,que tout l’enjeu était d’inventer des nouveaux moyens pour atteindre ces gens,pour les pousser à s’informer autrement…
Eux l’on déjà fait avant que vous n’y pensiez…Et ça marche comme ils le souhaitaient,…mieux,…peut-être…!…,car le système dont ils bénéficient s’est auto-verouillé,…auto-protégé…
Il faut vraiment que vous compreniez très précisément dans quelle merde nous sommes,nous,…avec nos p´tits bras,…et vos grandes idées…Le système est global et il maîtrise la totalité de la communication.
Pour prétendre détrôner le système médiatique actuel,il va vous falloir être très inventive…!!!
C’est pour ça qu’on a inventé la politiques,le concept démocratique,le Droit et les constitutions…Pour avoir toujours à notre disposition un outil de Droit pour se dégager de toutes les tyrannies.C’est aussi pour ça que tous les traités internationaux comportent obligatoirement une clause de sortie.
Et puisqu’on peut en sortir par le Droit,en sortant légalement de l’UE,de l’euro et de l’OTAN,pourquoi s’en priver ?
Ah oui!…, j’oubliais…,c’est vrai que la France n’est pas capable de s’en sortir sans une « aide » extérieure,une tutelle…
Ça doit être pour ça qu’elle s’en sort si bien,alors…!!!
Alors dépêchez-vous d’inventer…! La nation compte sur vous…!
@ Norton,
et comment vous faites pour atteindre les gens inatteignables aux pensées dissidentes pour les faire adhérer à votre solution miracle de quitter l’UE ?
« Une grosse partie d’entre eux restent inatteignables pour les pensées dissidentes, et ils vont continuer à voter pour l’UMP, le PS et le FN, et à ne pas s’intéresser aux pbs comme ceux des institutions.
Donc tout l’enjeu est d’inventer des nouveaux moyens pour atteindre ces gens ou alors pour les pousser à s’informer autrement. »
Tout à fait exact » l’enjeu est d’inventer des nouveaux moyens pour atteindre ces gens ou alors pour les pousser à s’informer autrement »
D’autant que ces nouveaux moyens existent , du moins potentiellement ; il suffit de les structurer et de les activer.Les lieux privilégiés pour atteindre les 99% ce sont les lieux de vie que constituent les communes et les intercommunalités ; il faut casser les cloisonnements et notamment les spécialisations des territoires institutionnels : les communes ne sont pas des échelons qui doivent se cantonner et se réduire aux préoccupations communales ; les problèmes climatiques et la rédaction de la constitution concernent aussi directement la commune qui est certes un échelon de proximité mais qui doit penser global.
Il faut activer et structurer cette dimension . Il n’y a pas qu’à Paris , et à Bruxelles qu’on peut penser proposer et décider !!:!!!!
Structurer , activer , animer la discussion publique au local et au nation dans les institutions existantes est une nécessité.
Excepté que le système est à ce point nivelé par le haut, autrement dit « hiérarchisé », que je doute que s’approprier tous ces espaces publics et communaux à seule fin de refaire le monde soit si aisé… mais cette idée d’officialiser la Cause, de tenter de faire lien entre nos concitoyens ignorants des choses et nous-mêmes gagnés à la Cause n’est pas si dénué de sens et de possibilités et j’imagine fort bien que cela puisse marcher ici-et-là… mais c’est surtout perdre beaucoup de tant en démarches, autorisations, etc., etc., autant de temps perdu que les ateliers constituants évitent à propos et de façon très pragmatique_tout en sachant très bien que la publicité (rendre publique) de tels ateliers se fait automatiquement et que chaque participant, chaque virus égrène à son tour tout son proche environnement (famille, amis, travail…) ou ces plates-formes d’échanges plus virtuelles et néanmoins réelles (Internet, les réseaux sociaux… dans une certaine mesure car censure il y a).
Bref, DI GIROLAMO et SANDY, vos intentions sont peut-être bonnes et vous soulevez effectivement des points cruciaux – Comment atteindre la masse des électeurs, en gros – comme vous pouvez donner à certains l’impression de vouloir déconsidérer, si je puis dire, les Ateliers Constituants… car s’il est bien une idée et une volonté qui se propagent ce sont bien ce désir et d’émancipation politique et de changement, sans plus l’attendre d’autrui mais bien de le forcer, responsables de notre destin et souverains qu’il nous faut être.
Vous voyez, DI GIROLAMO, moi non plus je ne prends pas de gants quand besoin est (15.08, 18h39) mais au contraire de vous je ne suis pas un disciple d’Etienne CHOUARD (15.08, 15h42), plutôt son alter ego, n i plus ni moins… et c’est bien à chacun d’entre nous d’être à la fois aussi exigeant tout en restant nous-mêmes.
Re-bref, on peut aller très loin comme ça mais je veux bien perdre de mon temps si vous-même avez l’intention de le faire perdre à autrui en proposant des alternatives de diversion et de « division »… si tel est le cas, évidemment, ne me faites pas dire tel SANDY me traitant de calomniateur ce que je n’ai pas dit_ tout comme vous, j’avance des idées, des hypothèses, je réfléchis et je fais en sorte qu’aucune entourloupe vienne se glisser au coeur de notre Iségoria, au risque de me tromper… mais j’imagine qu’ils sont nombreux ceux qui ont autrement plus de recul et une autre approche que la mienne, prêts à intervenir s’ils l’estiment nécessaire : ce grand corps social interagissant au mieux de son intérêt et de sa(ses) liberté(s). Au plaisir
Nulle intention de vouloir déconsidérer les ateliers constituants. C’est une forme d’éducation populaire géniale.
Mais il est évident que ce n’est pas suffisant pour changer les rapports de force politiques.
Et les millions d’autres personnes ? Comment on fait pour échanger des idées avec elles ?
Sandy, bonne question.
La difficulté est de faire de chaque pollinisé un pollinisateur.
Si nous trouvons les bons mots, ça se fera tout seul.
A lire EFFAB j’ai l’impression qu’il faut ici marcher bien en rang et que toute critique (même si elle soulève « des points cruciaux ») n’est pas à prendre pour ce qu’elle est : une volonté d’avancer par le débat , mais une menace bourrée de mauvaises intentions.
Si on dit : là, attention ! ça ne suffit pas , faudrait faire ceci ou cela.…au lieu d’avoir une réponse argumentée pour avancer ensemble , on a : « si vous-même avez l’intention de le ( le temps) faire perdre à autrui en proposant des alternatives de diversion et de « division »… »
Quand je dis qu’il serait plus efficace de faire passer la citoyenneté par les communes plutôt que de lancer des travaux citoyens en dehors de ces lieux publics prévus à cet effet ‚même si cet usage n’est pas actuellement pratiqué , j’attends autre chose que des critiques sur des intentions personnelles de nuire.
Ce genre de généralité n’est pas suffisante, ANA.
Un grand nombre de personnes ne s’informent qu’à travers certains grands médias, et ils ne sont pas atteignables, même à travers les liens sociaux.
Très peu de personnes utilisent internet pour des informations politiques. Très peu de personnes discutent de politique avec leurs collègues de travail. Et dans beaucoup de familles la politique est un sujet tabou. Les vieilles méthodes de militantisme ( interpeler les gens dans la rue / affichage ) ne les atteignent pas non plus.
Et ces personnes ne vont pas aller aux ateliers constituants ou autres réunions politiques.
Si tu n’y crois pas, laisse quand même d’autres essayer.
Divisons nous, à chacun de faire selon son idée, adoptons le chacun pour soi ?
Vous allez diffusez la Bonne Parole un peu partout tout autour de vous, profitant de chaque occasion pour en parler ou ne diffuser que ce petit sésame à nos consciences endormies, par exemple…
httpv://www.youtube.com/watch?v=sjuV4AT8QBg
… s’il a pu opérer sur moi cette « révélation » il peut bien le faire sur autrui !
Organiser vous-mêmes des Ateliers Constituants si vous trouvez que ça ne va pas assez vite et qu’il faille « polliniser » (que j’emprunte à ANA si mes souvenirs sont bons !) davantage de consciences… que sais-je moi qui ne fais pas grand chose, c’est bien « vous qui avez voté non au référendum en 2005, étiez à Versailles à manifester lorsque Sarkozy est passé en force en imposant le traité de Lisbonne en 2008 et que cela fait 10 ans que vous militez contre les traités européens, et qui n’avez de leçons à recevoir de personne à ce sujet » (Sandy | 18 août 2014 at 07:34 – HOLOCAUSTE DES ANIMAUX, à deux trois mots et conjugaison prêt)… qu’attendez-vous alors pour PARTICIPER réellement, en conséquence, et non plus MANIFESTER en vain, en « inconscience », en méconnaissance, je devrais dire plutôt, de ce que nous savons aujourd’hui concernant nos institutions et de 3cette belle merde dans la quelle nous sommes, pour reprendre les termes de NORTON (16 août 2014) !
Bref, commencez par quelques dizaines à votre niveau, c’est déjà pas si mal ; et quelques dizaines que je multiplies par quelques milliers, on atteint vite de plus gros chiffres, ensuite l’effet boule de neige s’emballe et là c’est gagner !
Sinon, vous avez toujours la possibilité de faire le buzz sur le Net en espérant ces millions que vous voulez placer avant la charrue, il est certain que tout peut encore plus vite s’emballer mais je vous souhaite bien de la chance : règne sur Internet des moteurs de recherches, des procédures techniques, des spams, une censure déjà bien en place ! mais si vous avez quelque idée pour contrer tout cela, je suis preneur_car les animaux qu’on fait souffrir et les enfants qu’on sacrifie sur l’autel de Sion et de la diplomatie ploutocrate, merci, je m’en passerais aisément !
C’est cela, oui, polliniser les consciences.
C’est un travail nécessaire.
Admettons que certains candidats ou élus sont honnêtes. C’est une hypothèse de travail 😉
A voir ce qu’ils disent ou font, on se rend compte qu’eux aussi sont à polliniser !!!
L’éveil de conscience impulsé en fonction des modestes est susceptible par osmose de gagner les immodestes.
Ainsi le travail des éveilleurs est il susceptible de rendre un peu plus crédible la voie dite politique présentée par certains ici comme incontournable.
Pourquoi nous retrancher dans deux espoirs qui sont synergiques ? …
Mais je persiste : à cette heure, la voie politique, maigre en conscience, n’est pas plus sûre que la voie pédagogique, nécessaire, mais qui quant à elle laisse pourtant sans réponse claire la question du « comment la transition ».
Les élus ( sauf s’ils sont indépendants ) sont d’abord des candidats qui ont été désignés par des partis politiques.
Si on parle d’élus locaux, ( car c’est plus compliqué au niveau national ), ces candidats ont été désignés par des militants.
Et ces militants ce sont des citoyens.
Si on parle de pollinisation, il est évident que s’il y a un effort à faire, le niveau de l’élu n’est pas le bon. La cible doit être les militants.
Dans le cas où le système politique local tourne à la féodalité ( généralement quand il n’y a pas de renouvellement des mandatés ), avec un ou plusieurs notables et leur cour, je crains malheureusement que le conservatisme qui découle de la nécessaire adhésion à la pensée qui maintien l’unité entre les seigneurs et leurs courtisans ne soit un obstacle trop important à toute idée dissidente.
Donc le lobbying des élus ne me semble pas être une stratégie efficace en plus d’être contraire en soi à l’esprit démocratique ( c’est court-circuiter le débat publique ). Au jeu du lobbying je pense de toute façon que nous partons perdants vis à vis de ceux qui défendent des intérêts contraires à l’intérêt général.
Di Girolamo soulève la question intéressante du réinvestissement des lieux publics. Je pense qu’il peut y avoir aussi un intérêt à essayer de réinvestir les différents médias, voir d’en créer de nouveaux. Ainsi qu’à discréditer ceux qui sont utilisés pour la désinformation ( il n’y a pas que la promotion, il faut penser aussi au combat ).
PS : Et ce combat ne serait pas efficace si les armes sont les idées de comptoir et les amalgames.
Par exemple, les ateliers constituants et les vidéos d’Etienne en général touchent déjà la population des militants, qui sont habitués à s’informer politiquement sur internet et à participer à des réunions politiques publiques.
Si les institutions communales, intercommunales , nationales … en tant que lieux de l’interrogation et du débat public ont perdu leur sens et ne sont plus que des gestionnaires du système , il en va de même des médias qui ne peuvent être les relais d’information d’un débat public qui n’existe pas parce que non organisé , non structuré , non mis en place , non animé et non légiféré.
A partir du moment où on introduit dans l’institution , le débat public, les médias ont là aussitôt du grain à moudre :
« Les Conseils Citoyens disposeront obligatoirement de temps d’antenne audio visuels. Ils pourront travailler avec les médias qui en seront les relais et partenaires dans le strict respect de leur totale indépendance. »
Quand je parle de réinvestir l’espace public c’est réellement créer un outil politique et une loi le définissant et l’encadrant .
Cette ambition n’est pas une élucubration dans la mesure où nous avons déjà un précédent : en matière d’aménagement et développement du territoire la loi a prévu des outils de participation . Hélas , les militants ne s’en emparent pas et préfèrent ne surtout pas entrer dans l’institution et se comporter en lobbys parmi les lobbys.
C’est vrai qu’à partir du moment où un tel outil public existe et fonctionne , beaucoup de blogs , beaucoup de mouvements dont c’est le fonds de commerce mettront la clé sous la porte . C’est sans doute la raison majeure du refus de cette voie d’un exercice citoyen public. Qui lui c’est certain aurait les moyens d’atteindre de larges populations.
Mais que voulez vous ? Nous sommes dans un système libéral , et le débat aussi doit rester privé : causons toujours , écrivons des constitutions.
Je défends de longue date l’idée que l’accès aux médias doit être un droit et non plus un pouvoir soumis à l’arbitraire des médiacrates.
Pas seulement pour des conseils de citoyens, mais aussi pour des représentants des citoyens ou d’associations.
D’une manière générale et histoire de faire un peu de philosophie politique, quand un pouvoir est illégitime ( c’est à dire quand il n’a pas pour source la volonté générale ), il ne faut surtout pas l’institutionnaliser. Même avec les meilleurs intentions du monde, on ne peut pas rendre légitime qqchose d’illégitime par nature.
Et bien souvent, la solution c’est de l’annihiler. A l’image du pouvoir religieux grâce à la laïcité. Cette solution passe généralement par la création et la garantie de nouveaux droits, individuels ou collectifs.
Ici le droit d’accéder à un média, garanti par la loi, et au dessus par la constitution, permet de se libérer des décisions arbitraires et du bon vouloir de ceux qui veulent contrôler les médias.
Dites-moi, SANDY, vous êtes réellement un homme ? car je viens de l’apprendre et j’avais toujours pensé que ce prénom était féminin…
Oui Sandy est un prénom masculin à la base, et il est devenu à la mode pour les filles depuis les années 90.
Je crains que cela ne soit pas la chose que tu as toujours pensé et qui s’avèrent être fausse.
🙂 ouf, un problème de résolu 🙂
Enfin de la pédagogie vraie : ce qu’il était bon de savoir et sans détour aucun… un progrès pour mieux reculer/en rajouter une couche ? Vous avez montré qu’on peut s’attendre au pire !
=== Etienne a écrit ===
Sur le plan pratico pratique, c’est très simple : il suffit d’apporter de quoi écrire ; peut-être aussi des marqueurs et des grandes feuilles pour afficher au mur la synthèse de chaque atelier (pour la mise en commun à la fin)… N’importe qui peut faire un atelier constituant, n’importe où et n’importe quand : il suffit d’en avoir envie.
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Pas d’accord, Etienne, IL NE SUFFIT PAS. Autant tu apportes beaucoup sur le plan idéologique depuis tant d’années, autant tu négliges beaucoup trop l’aspect pratique de tes exercices.
Un « atelier constituant », pour être mis en pratique de manière efficace et motivante à long terme, doit disposer d’un cadre préalable : il ne suffit pas de réunir 20 ou 30 personnes, même très motivées et impliquées, pour réussir un tel exercice.
Ce qui manque à *tes* ateliers constituants, c’est un cadre : on fait des groupes de combien maximum ? qui modère la prise de parole ? qui la distribue ? qui prend des notes ? qui chronomètre ? que fait-on si une majorité veut exclure une personne gênante pour la bonne ambiance ? etc …
Un pervers narcissique sera heureux de disposer d’un auditoire, même pendant 4h, pour alterner déclarations énervantes et apaisantes. Le malheur d’un paranoïaque sera destructeur pour le petit groupe auquel il participera. Sans parler des obsédés d’un thème hors-sujet, des comportements irrespectueux involontaires, des difficultés de synthèse, etc …
Toutes ces questions nécessitent un apprentissage préalable, *avant* l’atelier constituant, afin de se fixer des règles, méthodes et outils communs. C’est une nécessité pratique, nécessaire et suffisante, qui mériterait d’être progressivement améliorée, afin de répondre à la question : comment 20 ou 30 personnes qui ne se connaissent pas peuvent-elles, en 3 ou 4h, réussir à débattre *démocratiquement* d’un thème (la Constitution ou autre), en respectant des règles communément et préalablement admises ?
Optimisons ces règles. Alors les ateliers constituants, comme tout atelier politique, deviendra *pratiquement* une heureuse libération collective. C’est la priorité pour *intéresser* le plus grand nombre à la Démocratie.
Quand on a tant d’idées, ALAIN, et cette envie de les partager, le plus indiqué est de les développer soi-même : je vous sens inspiré, ne vous privez surtout pas ! Mais ne reprochez surtout pas à ETIENNE de vous mâcher tout le travail ni d’imaginer les moindres détails, les moindres procédures : apparemment il en déjà fait et fait toujours des tonnes quand certains d’entre nous – et moi le premier – ne fait peut-être pas grand chose au final !
En outre, il faudrait « un apprentissage préalable » à ces ateliers… l’Iségoria et la Démocratie se construise sur le terrain, avec tout le monde et c’est bien cet « exercice » extraordinaire que sont les Ateliers Constituants qui peut nous familiariser et nous entraîner à communiquer et délibérer tous ensemble… vous êtes plein de bonnes intentions mais vous semblez déplacer les priorités ou, si cela vous pousse vraiment problème, et bien faites-le, expérimentez-le sur le terrain, proposez pour ceux que cela intéresse un ensemble de procédures allant en ce sens : ce serait certainement un très bon outil ! mais veillez à ne pas trop « cadré » non plus cette liberté de propos… mais je suis bien d’accord, ne serait-ce que pour lever et remettre à leur place les éventuelles brebis galeuses, peut-être qu’il n’est pas bête d’imaginer un petit protocole de bonne conduite et de temps de parole !
Avez-vous déjà participer à un Atelier Constituant, ALAIN ? et si oui, lequel(s) ? A vous lire
Chouardaleureusement vôtre
Extraits choisis :
Les ateliers constituant, tout en préparant à un aboutissement, l’appellent tout à la fois. Elle est là, la sagesse de l’exercice. Et lorsque viendra le moment de la rédiger, cette constitution nouvelle, alors tous les exercés seront d’autant plus aptes à en juger et d’exercer leur pouvoir en connaissance de cause.
(Louis‑H. Campagna | 16 août 2014 at 20:48)
« Comment atteindre la masse des électeurs constitués ?»
Tout est résumé dans votre mauvais argument :
« Ceci n’est pas un exercice ! crie-t-on quand le danger est sérieux et imminent »
C’est justement la pensée d’Étienne : s’exercer, s’éduquer pour être prêts quand le danger sera sérieux et imminent. Mieux vaut être prêt que de s’en remettre au « mystère » « unique » de ce moment où ils faut décider de comment on doit faire.
(Georges Catapia | 15 août 2014 at 16:54)
Eux l’ont déjà fait avant que vous n’y pensiez… Et ça marche comme ils le souhaitaient,… mieux,… peut-être…!…, car le système dont ils bénéficient s’est auto-verouillé,…a uto-protégé…
Il faut vraiment que vous compreniez très précisément dans quelle merde nous sommes,nous,…avec nos p´tits bras,…et vos grandes idées…Le système est global et il maîtrise la totalité de la communication.
(Norton | 16 août 2014 at 17:45)
Bonjour à tous .
J’aimerai recentrer ce débat sur les ateliers constituants.
En cherchant à savoir de quoi nous parlons et quel est le problème ‚si problème il y a.
Pour ma part je ne critique pas du tout la démarche de ces ateliers que je trouve tout à fait positive ; même si ‚comme pour toute action qu’on peut mener, il y a des difficultés , des embûches à surmonter.
Je critique d’autant moins la démarche que je suis partisan inconditionnel d’une constitution écrite et signée par tous, même si les modalités pratiques d’une telle entreprise sont loin d’être simple. D’une manière ou d’une autre il faut selon moi que les citoyens participent à cette écriture et décident (par référendum) du bien fondé de la constitution qui les associe dans la gouvernance du pays.
Il me semble néanmoins très important de rappeler que le but recherché dépasse ces ateliers et que dans nos sociétés en grandes difficultés et questionnements, le but à rechercher est bien de se constituer , c’est à dire au delà des groupes , des partis , des mouvements, des individus .…de se constituer en tant que citoyens s’interrogeant , réfléchissant, décidant et agissant ensembles
Le piège libéral nous cantonne dans des secteurs , des partis , des mouvements qui peuvent en eux mêmes être utiles mais agissent en entités éclatées , cloisonnées qui ne se réunissent pas dans un cadre collectif commun et public .
L’état est ainsi une entité étrangère à nous mêmes , une entité soit disant neutre qui n’a qu’un but de gestion d’entités individuelles et collectives qui sont en concurrence et conflit les unes contre les autres ; il n’y a pas de facteur d’unité , pas de lieu public et citoyen où ces diversités se CONSTITUENT en nation .
La neutralité de l’état ( et des médias) est factice dans la mesure où c’est bien le poids des puissances financières qui dirige.
Alors oui ok pour des ateliers constituant à condition de bien en percevoir les limites et par conséquent de développer une stratégie politique plus globale.
Il me semble qu’en ce sens il faut réinvestir l’état , se le réapproprier , mettre le questionnement sociétal (y compris l’écriture de la constitution) au cœur des institutions publiques et NON PAS A COTE.
Etienne n’a pas répondu , pas donné son point de vue sur les propositions que j’ai faites récemment à ce sujet . C’est là où réside ma critique . Il me semble qu’on ne peut pas à la fois parler de l’impuissance politique et se désintéresser des propositions (bonne ou mauvaises) cherchant à nous redonner du pouvoir.
@Di Girolamo,
« Il me semble qu’on ne peut pas à la fois parler de l’impuissance politique et se désintéresser des propositions (bonne ou mauvaises) cherchant à nous redonner du pouvoir. »
Tout à fait d’accord avec vous…J’ajoute qu’il est même urgent,de se mobiliser également sur le plan politique,…ce qui influerait positivement sur le débat démocratique…
Une sorte de mise en pratique faite d’exigence et d’ajustement…
Norton
Le sens des mots est important : par exemple qu’est ce que le pouvoir et qu’est ce que l’activité politique ?
En ce qui me concerne l’activité politique est l’application du pouvoir qu’on a tous de se réunir pour réfléchir, débattre et décider ensemble de l’organisation et de la construction de la société.
« Se mobiliser sur le plan politique » est donc pour moi entrer dans une démarche d’activation ‚et donc de structuration et d’animation du débat public (comme je l’ai dit au sein des divers échelons institutionnels existants)
Ce n’est pas seulement soutenir tel parti, telle proposition, telles mesures, tel programme ‚sensés tout régler.
La repolitisation de la société n’est rien d’autre que l’introduction pratique ‚concrète ‚culturelle, d’un débat public permanent.
S’il n’y a pas ça , on peut faire des ateliers constituants, mettre un revenu de base , sortir de l’Europe etc etc on restera dans le même système , avec les mêmes rapports de forces , les mêmes problèmes, les mêmes dangers.
« La repolitisation de la société n’est rien d’autre que l’introduction pratique ‚concrète ‚culturelle, d’un débat public permanent.
S’il n’y a pas ça , on peut faire des ateliers constituants, mettre un revenu de base , sortir de l’Europe etc etc on restera dans le même système , avec les mêmes rapports de forces , les mêmes problèmes, les mêmes dangers. »
DI GIROLAMO, les Ateliers Constituants sont justement une forme de repolitisation, en parallèle, je vous l’accorde, mais ce minima pour pouvoir agir un jour plus concrètement, d’une façon strictement « évolutive » ou de façon plus radicale.
Le Système n’admettra jamais de tels espaces publics où la démarche et l’enjeu vont justement à l’encontre de Ses intérêts… la repolitisation, oui, cette responsabilité citoyenne, et c’est bien ce qui se passe actuellement, ici sous vos yeux, un peu partout dans le Monde, sur le Net, cette prise de parole, cette réflexion, cette volonté hors de nos institutions puisque il y a incompatibilité entre le Système en place et la Démocratie vraie que nous voulons…
… ou si vous êtes à ce point persuadé de votre propre alternative, explicitez-la de façon à mieux vous faire comprendre car, plus je vous lis, vous et SANDY, plus je me pose des questions… vous voyez, « le sens des mots est important », dites-vous, alors choisissez-les bien car il est des intuitions qui devinent bien des intentions.
EFFAB
« Le Système n’admettra jamais de tels espaces publics où la démarche et l’enjeu vont justement à l’encontre de Ses intérêts… la repolitisation, oui, cette responsabilité citoyenne, et c’est bien ce qui se passe actuellement, ici sous vos yeux, un peu partout dans le Monde, sur le Net, cette prise de parole, cette réflexion, cette volonté hors de nos institutions puisque il y a incompatibilité entre le Système en place et la Démocratie vraie que nous voulons… »
Comme nous en sommes d’accord le sens des mots que nous employons a de l’importance , sinon on peut bavasser ou s’engueuler très longtemps sans poser la discussion là où il le faudrait.
Qu’est ce donc que « le système » ? Et qu’est ce qui pourrait faire qu’on en sort ?
Pour moi le système est le contraire de l’humain , la rencontre entre des humains qui parlent entre eux ;
le système c’est quelque chose qui fonctionne sans nous ‚qu’on ne maîtrise pas et qui nous asservit.
En ce sens le libéralisme est bien un système, qui place l’économie et la liberté individuelle d’entreprendre au sein d’une gestion représentative comme centralité et moteur du bien commun .
Ce système qui est la gestion des libertés individuelles des personnes physiques et morales n’est pas du tout gêné par les débats et actions se déroulant hors institution ; ces débats , ces actions dites citoyennes font même partie intégrante de ce système de libre expression et cause toujours en dehors de l’institution. C’est le système lui même qui impose ce mode de fonctionnement .….
Par contre ‚oui ! ce que le système n’admet pas c’est la citoyenneté DANS l’institution ; c’est là que se situe le crime de lèse majesté . C’est là qu’on trouve paradoxalement la révolution !
Nos « représentants » qui ne représentent qu’eux mêmes , acceptent volontiers les ateliers constituants qui ne les gêne pas du tout ; ce sont des activités qu’on peut même faire subventionner par les régions .….Les associations militantes soutenues par des conseillers régionaux vert ou FDG vont former ce qu’on appelle la société civile et citoyenne .…..Qui n’est qu’une composante du système .
L’antidote au système c’est la politique , au sens d’une activité humaine de discussions , études , débats pour comprendre et agir , « faire » société ; cela non pas dans des entités privées (hors institutions) mais publiques ( dans les institutions)
C’est fou quand même cela ; dehors on est dans le système ; dedans on est hors système !
Si la folie n’était qu’une des facettes dudit système, de la folie douce à l’anarchie libertaire nous pourrions encore nous y retrouver et pardonner à certains mais ce mal ou ce « crime de lèse-majesté » va malencontreusement beaucoup plus loin que ça, tout en excès et sans limite aucune, ancré au coeur de nos institutions et conditionnant psychés et habitudes…
Entre deux systèmes ou, si l’on préfère, deux visions des choses et de la vie (et, par conséquent, tout ce qui en découle : politique, loisirs, économies, culture, etc.) que tout opposent, il y a un point névralgique commun au deux : à nous de bien le situer et de le placer là où il doit être, dans un plus juste rapport et cet équilibre à la Vie et à la Conscience.
Ce positionnement, évidemment, suppose autant de radicalité que l’ancien système s’est fourvoyé dans le non-sens et l’absurdité de ses déséquilibres ; en d’autres termes, aux grand maux les grands moyens, le tout étant d’agir en accord avec nos principes : respectueux d’autrui mais des plus avisés, responsables de nos actes comme de nos décisions.
Mais il est bien question là de folie comme de nous en affranchir… chouardaleureusement vôtre !
A EFFAB | 18 août 2014 at 12:46 |
Je n’ai pas compris ta réponse.
Tu m’avais demandé d’être plus précis et j’ai tenté de le faire en distinguant bien les institutions (lieux de citoyenneté ‚communes ‚cc de communes..) et le système .
Selon moi , nous sommes prisonnier d’un système parce que nous avons abandonné ces lieux publics ; faire de la résistance en dehors , en contre pouvoir fait le jeu du système qui s’en accommode très bien .
C’est bien dans le cadre public de nos institutions que nous pouvons exercer notre pouvoir citoyen.
Alors que les élus n’aient pas trop envie de voir les citoyens participer et venir prendre la parole , ça je comprends assez bien ! Mais que des citoyens qui se disent gentils virus , préfèrent mener leurs actions en dehors de ces espaces publiques qui par nature sont les nôtres , là je comprends pas .
Merci de préciser ta réponse autour de cette réflexion : système et institution.
Il existe, je crois, une seule façon (suffisamment pertinente, mesurée et radicale à la fois), en ce qui nous concerne, d’agir sur la plan politique, considérant bien sûr l’état actuel de nos sociétés et cette domination écrasante du système libéral (pour faire court)… cela passe par une déclaration d’intention, la création d’un quelque chose d’alternatif renvoyant ce monde et ces élites à leurs responsabilités tout en proposant ce qu’il serait bon de tenter, rendre ainsi publique tout ceci et faire à la fois publicité, « officialiser », si je puis dire, cette Alternative tout en plaçant la souveraine populaire (l’ensemble de la Nation) au-dessus de tout autre, ce postulat Démocratique fondamental !
Tout en consommant moins, par exemple, ou sur l’exemple de l’Inde et de GANDHI, ce que nous pourrions appeler « résistance passive », nous pourrions imaginer des actions plus « actives » tel, par exemple, demander des comptes au Président de la République pour telle ou telle promesse non tenue ou la nationalisation et l’indépendance de la Banque de France, ou le refus de l’impôts, sa mise en examen devant les tribunaux en tout cas pour son inutilité sinon ce beau prétexte à asservissement des citoyens et enrichissement des plus riches !
Comme c’est mignon, demander au président comme on écrirait une lettre au père noël ?
C’est toute la problématique des pétitions
qui sont de fait un acte de soumission à l’autorité.
En fait, toute référence ou utilisation du système qui nous contraint, même si c’est pour se libérer, revient à en reconnaître la légitimité.
… Sauf au niveau national dans le cas d’un candidat qui s’engagerait à démissionner après avoir instauré le pouvoir du peuple souverain …
… Sauf au niveau communal dans le cas d’un candidat qui s’engage à ne pas diriger mais à se faire diriger …
L’hôpital que se fout de la charité !
Mais je ne vous ai pas parlé du second volet de cette Histoire à (ré)écrire, SANDY… car ceci n’est que la première phase, comme une accélération du processus viral jouant sur cet effet d’annonce et ce coup publicitaire : toucher ainsi plus de monde et sensibiliser davantage de nos concitoyens.… pour atteindre alors la loi du nombre et agir enfin dans cet instant unique et révolutionnaire : ce coup d’Etat qui seul* peut contrer ce rapport de force face à Mammon et Satan ! (ne retenez que cette valeur symbolique pour ces deux-là, c’est déjà bien suffisant pour vous y retrouver)
*Je suis ouvert à toute autre proposition plus « pacifiste » mais dans le doute et l’ignorance qui me caractérisent, je préfère imaginer le pire comme les situations les plus radicales… mais que ce mot ne vous effraie pas car il nous appartient d’en garder le seul aspect positif_mais pour cela il faut la jouer fine et votre lettre au Père Noël m’inspirerait plutôt « mignonne » ou « trolleuse »… mais j’avance là des choses tout à fait gratuite, ma liberté de pensée ^^
Je me répète, tant pis.
Les ateliers constituants rassemblent chacun une vingtaine de personnes et, en l’absence d »exploitation coordonnée des résultats, ne profitent chaque fois qu’à ce petit groupe.
Ce n’est pas la solution pour parvenir à une constitution collectivement rédigée par les citoyens.
La vraie solution consiste dans l’organisation générale et permanente des citoyens à partir de la base – c’est-à-dire de la commune, dans le cadre de la démocratie active.
J’ai fait une proposition en ce sens sous http://www.1789plus.org (projet de statuts de l’ Association générale des citoyens et résidents français »). Si elle n’est pas bonne, on peut en examiner d’autres, mais il ne faut pas en rester à des « ateliers constituants » noncoordonnés, qui sont disproportionnément coûteux en énergie, en temps et en déplacements par rapport aux résultats obtenus.
Oû trouve-t-on, d’ailleurs, les résultats des ateliers constituants ? La première chose à faire serait de les résumer systématiquement (par exemple sous un seul fil dce forum ou de blog) pour que du moins les ateliers ultérieurs puissent profiter du travail accompli par leurs prédécesseurs. Si cela est déj fait (ce que je n’exclus pas), il serait bien de renvoyer ici au fil ou au forum correspondant. JR
http://projetgentilsvirus.ouvaton.org/index.php/Cat%C3%A9gorie:Atelier_constituant
Je penses aussi que les questions de méthode sont importantes dans ce domaine constitutionnel qui est quelque chose de compliqué .
Difficile de trier quelque choses des divers travaux cité par le lien http://projetgentilsvirus.ouvaton.org/index.php/Cat%C3%A9gorie:Atelier_constituant.
Je suis assez d’accord sur cette idée que » La vraie solution consiste dans l’organisation générale et permanente des citoyens à partir de la base – c’est-à-dire de la commune, dans le cadre de la démocratie active. »
Ce qui méthodologiquement n’est pas du tout la même chose que des initiatives hors institutions pourtant théoriquement prévues à cet effet .
Je pense qu’à partir du moment où on aura su redonner à la commune un autre sens que de la gestion assurée par des représentants élus , et qu’on lui aura redonné la dimension de lieux de rencontres et d’échanges publics et citoyens , il sera tout à fait intéressant de travailler sur la constitution .
Partir de celle existante, la lire en commun , en faire la critique , faire des propositions , me semble plus constructif que d’aller en tous sens .
Pour ma part , la première marche est locale ; si je parviens à mobiliser quelques communes sur l’activation en leur sein d’espace publics de travaux citoyens , le travail sur la constitution entamé par J Romans pourrait utilement servir à des travaux.
Il faut savoir se « répéter » pour bien se faire comprendre ou qu’autrui comprenne au mieux l’idée et l’enjeu premiers… Concentrer tout ça pour mieux le partager, c’est évident et je suis bien d’accord avec vous, JACQUES… mais peut-être ne pas confondre « concentrer » des connaissances, des expériences avec « centraliser« _je me réfère ici à un point important qu’a mis en lumière ETIENNE dans son speach d’introduction à cette conférence avec Laurent HENNINGER…
httpv://www.youtube.com/watch?v=k0fHC0iyouU
A vos or-eilles !
Pas de sens collectif sans principe de différenciation posé pour chaque individu.
Notre premier devoir ne serait-il pas celui-là ?
Car il imprime tous les autres à sa suite.
A votre bonne écoute gentes dames et messires du domaine de la dome-cratie,
je vous laisse juge en écoutant déjà cette Grande Dame qu’est Lytta Basset et dont le livre merveilleux » Aimer sans dévorer » nous appelle à respirer et donc à laisser des espaces vacants, non occupés pour recevoir les dons du ciel, de la vie, mon doigt a fourché.
Amis du soir, bonsoir !
http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4659012
La croissance en conscience est en effet la mort de qui l’on fut, lente agonie, soubresauts, et en cela s’accompagne de douleurs systémiques.
Sait on s’épauler devant le deuil de soi ?
L’explosif qui est susceptible de faire sauter la baraque assassine c’est notre mental, notre pensée. En elle réside la force la plus puissante, la plus infinie, la plus inépuisable, plus forte encore que l« électricité. Nous ne sommes qu’un moyen pour servir la justesse du je individuel qui n’annule par le nous communautaire et du nous communautaire qui n’annule pas le je individuel. Si nous avons cette boussole en tête pour guider nos pas, ça revient à poser : qu’est-ce qui doit être fait et non qu’est-ce que je dois faire. Nous avons juste à ne pas faire obstacle à cet objectif et c’est là que se pose le discernement. Des décisions prises à court terme comme de rallier des partis peuvent sembler injustes à certains et pourtant sans ce parti pris en l’état actuel des choses, je crains bien que rien ne soit possible à plus long terme. Il nous faut penser autrement et quitter les rêves « d’idée pure » qui stérilisent tout avènement d’un autre monde car ils nous bloquent, nous immobilisent, c’est du pur suicide de croire pouvoir s’en sortir sans un maillage plus fort, imparfait peut-être, mais l’imparfait est parfois nécessaire pour récolter un peu, et un peu c’est mieux que rien surtout par les temps qui courent, et cette récolte fera ensuite des petits par la confiance qu’elle aura fait naître et n’empêche nullement d’être hypervigilant et très attentif à ce qui se fait avec à la clef la possibilité de demander des comptes, car demander des comptes n’est pas le privilège du tirage au sort, il peut et doit être institué partout si nous voulons advenir à un monde social plus juste. Car à force de semer toujours les mêmes graines il ne faut pas s’étonner de voir toujours la même moisson. Pourquoi voudrions-nous que ça change alors que nous ne changerions rien à nos façons de faire et de penser ? C’est mission impossible, non ?
Ce qui doit advenir partout pour ma part, c’est le fait de demander des comptes aux représentants de toute instance et non de voir instituer le tirage au sort comme mon message précédent semble le faire entendre. Je me suis mal exprimée, excusez-moi. Rectification nécessaire car je ne crois pas du tout à cette idée de tirage au sort que je trouve grotesque car n’étant pas en phase avec la nature de la nature humaine justement. Avant d’y arriver au tirage au sort, il faudrait que chaque citoyen ait fait un travail sur lui ce qui n’est pas encore le cas même si ça progresse de ci de là. Ceci dit sans prétention, car dire cela ne veut pas dire que j’y sois arrivée à ce travail de libération, non, j’ai juste conscience de tous les préjugés que je trimballe et des faiblesses qui me constituent. Savoir ça c’est déjà un pas.
Catherine,
Le tirage au sort est bien plus « naturel » que l’élection, me semble-t-il : le hasard est partout dans la nature, un vrai chef d’orchestre ; Albert Jacquard en donnait mille exemples tous les jours sur France Culture, vous vous souvenez ?
C’est donc peut-être (très) prétentieux (très humain) de penser que notre volonté (notre choix d’élire A ou B) doit donner de meilleurs résultats que le hasard, surtout si le choix du hasard s’accompagne de contrôles permanents de l’activité des acteurs PENDANT leur mandat (contrôles totalement absents après l’élection puisque le contrôle y est supposé avoir été fait avant).
Ne ratez pas cette dernière précision (en gras), car ce sont ces institutions complémentaires qui rendent le tirage au sort vertueux et prometteur. Avez-vous vu passer ce que j’ai écrit à Sandy ce matin ?
Alors « grotesque »…
Peut-être.
Mais peut-être pas.
Étienne.
PS : exemple. Est-ce que le choix de vos gènes (vos gènes à vous, Catherine), est-ce que votre combinaison (très précise) de caractères a été « élue » par vos parents ? Pas du tout : ils s’en sont, comme tout le monde, remis au hasard… Et le résultat (vous êtes bien placée pour le savoir) est formidable ! 🙂
Etienne
Le tirage au sort est une élection confié au hasard et a bien les vertus que tu lui prête . Mais on reste dans un cadre de la désignation , de la délégation.
Cela se conçoit dans la délégation d’activités de gestion . Mais Quid des grandes orientations générales , des choix sociétaux globaux , ‚de ce pourquoi il faut activer la réflexion collective ? On ne va quand même pas tirer au sort des gens qui vont réfléchir notre place ?
Je m’aperçois que tu n’aborde pas le sujet de la démocratie participative qui est une prise de pouvoir citoyenne au sein de l’institution .
Tu n’a pas lu mes commentaires à ce sujet et mes demandes de ton avis sur mes propositions ?
C’est Démocrite qui répondra : » Tout ce qui existe dans l’Univers est le fruit du hasard et de la nécessité »
Et de la nécessité…
La vie n’apparaît que là où il y a les conditions pour qu’elle trouve son lit.
Soyons ses maîtres de céans et préparons-lui un bon lit !
Ensuite, il y a une petite part d’indétermination, comme lorsqu’on fait la cuisine. On a les ingrédients, selon le mélange, l’ordre dans lequel on fait entrer les matières, leur température, celle du four, de tout cela dépendra la nature du gâteau ou du plat que nous goûterons !
« La vie n’apparaît que là où il y a les conditions pour qu’elle trouve son lit. »
L’homme est cette espèce singulière , fruit d’un hasard ou d’une nécessité ? en tous cas d’un mystère, qui est en capacité de refuser la nécessité ; pour un temps du moins ! il est comme souvent cité comme une personne tombant d’un immeuble et qui à chaque étage répète : « jusqu’ici tout va bien ! jusqu’ici tout va bien ! »
Laissons donc à Démocrite ce qui est à Démocrite et à Etienne ce qui est à Etienne.
Quoiqu’il en soit, tirage au sort ou autre proposition , il faut à un moment donné sortir du hasard au nom d’une nécessité qu’on perçoit(d’améliorer notre gouvernance) et par conséquent prendre un décision politique : concrètement créer une loi instaurant le tirage au sort .
Manifestement, plus le tirage au sort ou autre proposition,
aura de soutiens plus il sera possible de faire avancer les choses et de parvenir à faire voter loi.
Je constate que le tirage au sort , même si cette pratique peut venir s’inscrire dans une nouvelle loi d’organisation de la vie démocratique et en être un élément ne peut en constituer la centralité. On voit bien que tout bien pesé déjà sur ce blog on a du mal à se mettre tous d’accord ; on voit bien aussi que cette pratique peut être détournée.
Mon point de vue est qu’il faut creuser encore ; nous sommes je crois par exemple tous d’accord sur l’intérêt d’expériences comme Saillans ou Vandoncourt (dont a reparlé Ana récemment)
Tous d’accord aussi pour observer que ces expériences sont rares et que l’essaimage est loin d’être évident.
Tous d’accord aussi pour croire en l’intérêt d’un tel essaimage qui devra tenir compte des spécificités de chaque commune et sans doute des critiques judicieuses de contradicteurs judicieux.
La question qu’il me semblerait utile que nous nous posions c’est : quelle loi pourrait on proposer qui puisse nous faire tomber d’accord en nombre et qui ainsi permette cet essaimage ?
La proposition d’Etienne concerne la modalité de désignation des représentants ; VANDONCOURT ou SAILLANS concerne plus les modalités d’organisation de la gouvernance communale.
Je pense que c’est à ce niveau là qu’il nous faut chercher et proposer des modalités d’organisation qui puissent s’adapter à toutes les communes (et libérer leurs créativités particulières) et qui puissent être assez claires et consensuelles pour devenir une vraie revendication de proposition de loi.
J’ai tenté de proposer quelque chose allant dans ce sens mais sans doute n’ais je pas été assez clair comme me l’a reproché EFFAB ; merci donc de m’aider à éclaircir.
« On voit bien que tout bien pesé déjà sur ce blog on a du mal à se mettre tous d’accord ; on voit bien aussi que cette pratique peut être détournée. »
Je suis bien d’accord avec l’idée de « creuser encore’, DI GIROLAMO, mais attention tout de même de ne pas trop creuser, car à trop se focaliser sur ça, c’est notre tombe qu’on prépare !
Certes, un objectif, un projet (Franck LEPAGE ^^) ça se travail, ça se peaufine mais ne tombons pas dans cet excès non plus car la part du Hasard est incontournable à l’Homme et à la Vie, le hasard ou appelez ça la non maîtrise totale de tous les paramètres entrant dans telle recette ou tel objectif… le Hasard est déterminant et c’est bien là où tout se joue : être à la fois exigeant tout en sachant rester humble.
Ou ces désaccords sur ce blog comme un détournement, une diversion de temps et de réflexion… on peut tout imaginer, certains ne se formalisent pas tant que ça pour sacrifier des enfants par principe sécuritaire !
Amicalement
Je ne crois pas Etienne que le hasard en génétique soit un bon exemple à mettre en avant, car vous savez très bien qu’au loto génétique il y a des personnes qui gagnent et d’autres qui perdent.
Si chaque citoyen accomplit un travail sur lui, et le réussit … alors nous accédons à la république des anges et il n’y a plus besoin ni d’état ni de représentant ni de tiré au sort ni de protection contre les abus de pouvoir etc.
Donc on commence ce travail 😉
Mais en attendant le résultat, nous sommes la république des cons, et nous devons nous protéger contre nous-mêmes, par des règles mûrement réfléchies (ça aussi c’est long ), des garde-fous, destinés à protéger les fous des fous.
Dans cette optique, la dictature éclairée a été testée, et ce n’était pas top, car elle n’avait pas la lumière à tous les étages. Disons que le chacra racine était plus éclairé que le coronal 😉
Toujours dans cette optique, le système représentatif é été testé lui aussi. Pas top lui non plus. Trahison à tous les étages, c’est assez sombre.
Toujours dans cette optique, le tirage au sort a été testé, avec un certain succès, interrompu par des défaites militaires sur lesquelles il serait sage de se pencher.
Et encore sous la même optique, la topologie de Condorcet n’a jamais été testée, fondée sur un réseau dense d’assemblées délibératives organisées en poupées russes (lui dit gigogne )
Pour les deux dernières options, je suis assez d’accord avec JP : si le peuple se gouverne, c’est mieux si sa conscience est élevée.
Donc impulser cette élévation serait sage conjointement à l’avènement de la vraie souveraineté des gens.
Le problème, c’est que la gouvernance actuelle semble aimer n’avoir à gouverner qu’un peuple savamment infantilisé.
Que dire donc sinon que : Y a du boulot.
ça c’est sûr ! ANA n’est pas SANDY : cela est autrement plus SAILLANT !
et pour le plaisir :
« Dans cette optique, la dictature éclairée a été testée, et ce n’était pas top, car elle n’avait pas la lumière à tous les étages. Disons que le chakra racine était plus éclairé que le coronal 😉 »
^^
CATHERINE pour JP et SANDY pour garçon, décidément, ça devient très compliqué sur ce blog ou c’est l’effet avant-coureur gender !^^
Merci, Oli (18 août), pour la référence à la liste des travaux des ateliers constituants, que je n’avais pas vue.
Malgré tout, il me semble qu’il reste à faire une synthèse des résultats de ces travaux en un seul document mis à jour périodiquement, et ça pourrait prendre la forme d’un fil spécial sur ce blog. JR
La première fois qu’à Annecy j’ai parlé d’ateliers constituants, les gens ont cru que je voulais que nous écrivions la constitution. J’ai été obligée de passer une matinée à déconstruire cette idée (qui ne leur plaisait pas trop …) auprès de mes quelques amis qui s’étaient déplacés.
Depuis ça va mieux 🙂
Mais cette interprétation était une erreur normale, inscrite dans nos gènes interventionnistes ou dirigistes, présents même chez l’esclave.
En fait, il s’agit uniquement d’allumer un feu, une foi, et de faire découvrir aux gens qu’ils ont en eux autant de compétence que les »élites«, compétence renforcée par un tropisme naturel et ne pas se trahir collectivement quand on est armé d’une modestie sans ambition.
Les archives de ces ateliers seraient peut être utiles, mais il ne faudrait pas penser qu’elles sont une base de données favorisant l’écriture de la constitution par un club citoyen : ce serait à l’opposé de l’esprit initiant le processus.
En effet, le but ou espoir finaux sont qu’un jour une assemblée constituante essentiellement citoyenne écrive notre constitution. Nous pouvons en attendant lui laisser des traces de notre réflexion, dont elle pourra faire des papillotes si bon lui semble, mais en aucun cas tracer les grandes lignes de son travail, ni le détail.
La bataille démocrate, c’est préparer le terrain pour le travail de tous, sans augurer de ce que sera ce travail.
Oui, je sais, c’est pas évident, car : c’est une attitude originale et neuve à ancrer dans un lâcher prise et une modestie qui sont inusités dans notre monde, et nécessitent un changement dans nos hapttitudes mentales…
« La bataille démocrate, c’est préparer le terrain pour le travail de tous, sans augurer de ce que sera ce travail. »
Bien d’accord , préparer sans augurer. Pourtant la préparation ne peut en rester à montrer qu’on peut ; il faut aussi et ça fait partie de la préparation favoriser l’émergence d’un cadre pour que ces possibles s’expriment et se concrétisent réellement ; il est évident que si on met en lumière toutes les initiatives positives on peut se fier à l’adage des millions de gouttes qui font le fleuve ; mais on a aussi besoin de cadre , de loi , d’une constitution nouvelle et bien réelle parce que les gouttes peuvent aussi former torrent et désolation ; mieux vaut préparer une révolution pacifique et légale ! l’histoire nous enseigne cruellement à ce sujet .
La modestie ‚ou plutôt l’humilité c’est savoir qu’on ne sait pas seul et la démocratie est donc l’organisation de cette humilité .
Les partis , les dirigeants sont bardés de certitudes et de solutions ..pour notre malheur .… Mais le peuple est bardé de renoncement pour son malheur .
Donc, tout le monde est d’accord, autant ce hasard (si bien décrit en d’autres termes par ANA) que ce fleuve à grossir et à cadrer un minima sous peine des redites de l’histoire (dixit DI GIROLAMO)… travaillons certes les détails, les postulats, les impératifs, les fondamentaux mais n’en oublions pas l’essentiel ni cette finalité, cette impérieuse nécessité !
PROJET D’ASSOCIATION CITOYENNE (http://www.1789plus.org)
@Effab (18 août)
Vous vous méprenez. Le projet n’est pas centralisateur : « « centralisateur » veut dire que le centre décide ; au contraire, le projet part de la base (le citoyen, la commune) et remonterait jusqu’à l’assemblée générale (coordonnatrice) en passant par les comités citoyens régionaux.
En démocratie active, je ne vois pas d’autre méthode efficace pour examiner une proposition venant de la base. JR
J’ai dû mal m’exprimer, en tout cas, je suis bien d’accord avec vous, JACQUES, de cette inversion des structures et des décisions par la base ; nous n’avons plus ainsi cette pyramide élitiste mais bien une modélisation en cercle : chaque Citoyen étant relié en direct par son propre rayon au centre de ce cercle, la Constitution, cette assemblée générale « coordinatrice » ; évidemment, d’autres cercles entre ces deux premiers, d’autres niveaux de compétences ou de régulation, de décision…^^
Ces ont bien les individus qui décident de leur environnement, de leur quotidien, de certains impératifs structurels, économiques, tel la nécessité de créer une université, par exemple. Il est évident que pour les deux trois nouveaux étudiant du supérieur résidant sur la commune on ne peut bâtir pour une eux un tel établissement, et qu’il faudra résoudre le problème à un niveau géographique plus important : le département, voire la région.
Bref, il n’y a pas une instance centralisée et hiérarchique, un Etat souverain et arbitraire qui décident où construire mais bien plutôt des citoyens qui ont un besoin et qui vont tirer au sort des mandataires pour étudier la question et décider ce qu’il faut faire et quel meilleur choix faire, ce qui passe par l’audition de compétences en diverses matières (professionnels, experts) et l’aval, en dernier ressort, d’une assemblée tirée au sort en l’occasion ou celle mandatée et opérant actuellement à ce niveau géographique) pour la mise en application et en chantier… « comités citoyens régionaux », oui, c’est bien de ceci dont je parle ! ^^
(hors-sujet)
Ecoutez l’analyse et la conclusion de ce GROS CONNARD !
httpv://www.youtube.com/watch?v=2JMXX3Leqlo
http://leblogalupus.com/2014/08/19/par-quoi-remplacer-lordre-mondial-finissant-petit-arrangements-entre-empires-la-vision-strategique-de-zbigniew-brzezinski/
Bonsoir,
La démocratie c’est ; une politique 100 % citoyenne, garantie sans professionnel, ni politicien de carrière, ni lobbyiste.
Parce que le professionnalisme asservit le citoyen à l’argent, et que la politique doit servir le citoyen, et l’émanciper de l’argent en démocratisant tous ses besoins.
Il est criminel d’élire comme représentants politiques des laquais de la finance du luxe qui parasite l’économie sociale.
Parce qu’elle est compétition et adversité, l’implication professionnelle en politique est antidémocratique et nuisible à la paix sociale.
Aujourd’hui, tout métier est une activité sociale qui a été vendue aux rentiers.
Pour donner plus d’intérêt au vote blanc, il serait bon qu’il propose autre chose en plus du « NON ».
Il pourrait déclencher un processus, par exemple ; un tirage au sort…
Quelques autres citations du gentil monsieur qui veut nous voir mort ou soumis cité par Effab
http://www.whale.to/b/brzezinski_h.html
Aurait-on affaire aux « dominants » les plus dégénérés de toute l’Histoire ?
Je ne comprends même pas que l’on puisse trouver ce genre de personne « intelligente » ou les qualifier de fin stratège, quand celles-ci sont autant capables de passer à côté de la vie… et de ce qui fait sa beauté et sa richesse…
Pour contrebalancer un peu, et rétablir un peu de vérité, petite citation de Kropoktine :
« La compassion est un résultat nécessaire de la vie sociale. Mais la compassion prouve aussi un degré fort élevé d’intelligence générale et de sensibilité. C’est le premier pas vers le développement de sentiments moraux plus élevés. C’est aussi un facteur puissant d’évolution ultérieure ».
Je qualifierais volontiers de surdoué toute personne qui parvient à ressentir de la compassion pour notre gentil monsieur 🙂
Je ne connais pas toute la vie et l’oeuvre de Brzezinski mais de ce que j’ai lu, je n’ai rien vu de choquant. Je ne vois pas d’où vous induisez qu’il « veut nous voir mort ou soumis ». Dans toutes ces citations, il est simplement descriptif et dans l’interprétation des événements. Et dans le « Grand Echiquier », il se prononce seulement du point de vue de la nation « Etats-unis » de manière générale, sans entrer (si je me souviens bien) dans des questions d’institutions, de légitimité démocratique, etc. C’est une attitude tout à fait compatible avec un patriotisme classique (quoi qu’on pense de cette position). A mon avis, à la lecture Brzezinski, dire qu’il est favorable au régime en place, c’est un peu comme dire après avoir lu le Prince, que Machiavel est favorable au principat.
Je ne sais pas pourquoi mais je me doutais que des personnes n’allaient pas tarder à voler au secours du pauvre homme, qui s’attriste que les peuples se réveillent et s’intéressent à la politique, nuisant ainsi aux intérêts de nos « dominants » et autres grands et éminents « éclaireurs », qui savent si bien ce qui est bon pour eux, euh pour nous pardon. Et ceci toujours avec les mêmes paroles : rien de choquant, circulez, rien à voir. Sur tous les dossiers, jamais rien de choquant, circulez, rien à voir… On commence à connaître la chanson 🙂
Pour changer un peu donc : et bien moi cela me choque qu’un type ose faire de pareilles déclarations, cela me choque que celui-ci déplore le réveil des peuples, s’il avait un brin de compassion, d’humanisme, ou de quelque chose encore qui tourne rond en lui, il en serait plutôt content, mais non, tout ce qu’il voit lui ce sont ses intérêts, ou ceux de sa « nation », toujours le même discours également, il faut sauver la « nation », quitte à tuer des hommes par millions… Mais qu’est-ce qu’on en a à faire de ces « nations » meurtrières qui ne prennent même pas en compte les hommes qui les composent, pire, qui les méprisent ? Dans tous les discours des éminents, il faudrait remplacer le mot « nation » par « nos intérêts personnels et ceux de notre classe », je pense que cela éviterait les confusions, et aussi, que des personnes lambda décident d’aller faire la guerre pour leurs intérêts en croyant que ce sera pour leur pays…
Hier je relisais cet article :
http://www.legrandsoir.info/lorsque-les-psychopathes-prennent-le-controle-de-la-societe.html
« Quand un processus ponérogénique englobe toute la classe dirigeante d’une société, ou d’une nation, ou lorsque l’opposition des gens normaux se voit étouffée – en raison du caractère généralisé du phénomène, ou par des moyens envoûtants et la contrainte physique, y compris la censure – nous avons affaire à un phénomène dit macro-ponerologique. »
« Au « temps heureux » de paix, lorsque celle-ci est bâtie sur l’injustice sociale, les enfants des classes privilégiées apprennent à réprimer de leur esprit les idées désagréables qui pourraient laisser entendre qu’ils et leurs parents profiteraient de cette situation d’injustice au détriment des autres. Ces jeunes apprennent à rejeter et dénigrer les valeurs morales et mentales de toute personne dont ils exploitent le travail… Ils grandiront pour devenir des adultes hystériques qui transmettront leur hystérie à la génération suivante, qui à son tour développera ces caractéristiques à un niveau supérieur. »
« Pendant ce temps, le phénomène de pathocratie mûrit : un système d’endoctrinement vaste et actif est bâti, avec une idéologie convenablement rénovée qui en sera le véhicule ou le cheval de Troie (ajout : le libéralisme ?) dans le but de pathologiser les processus de pensée des individus et de la société. L’objectif est de forcer les esprits humains à intégrer les méthodes pathologiques et les formes prédéterminées de pensée, et par conséquent d’accepter la règle – ce qui n’est jamais admise ouvertement. C’est l’égoïsme de la pathocratie qui est à l’origine de cet objectif et les pathocrates considèrent sa réalisation comme non seulement indispensable mais faisable. Des milliers de militants doivent donc participer à objectif. Cependant, le temps et l’expérience confirment ce que le psychologue aurait pu annoncer longtemps à l’avance : tous les efforts déployés produisent si peu de résultats qu’ils ne sont pas sans rappeler les travaux de Sisyphe. Il en résulte un étouffement généralisé du développement intellectuel et une multiplication de grandes protestations contre une « hypocrisie » éhontée et méprisante. La pathocratie et ses exécutants sont incapables de comprendre que l’élément décisif qui complique tant la réalisation de leur objectif se trouve dans une des caractéristiques fondamentales du genre humain : les êtres humains normaux sont majoritaires. »
« L’ensemble du système de coercition, de terreur et d’endoctrinement forcé, ou plutôt, de pathologisation, s’avère donc effectivement irréalisable, ce qui provoque chez les pathocrates une grosse déception. Les pathocrates sont convaincus que leurs méthodes peuvent changer les gens en profondeur au point où ces derniers finiront par reconnaître que cette forme pathocratique de gouvernement est « la normalité », mais leurs convictions se heurtent à la réalité. »
« Pendant le choc initial, les liens sociaux entre les gens normaux s’étiolent. Mais après avoir survécu au phénomène, l’écrasante majorité commence à développer une immunisation psychologique. La société se lance alors dans la collecte à la fois des connaissances pratiques sur cette nouvelle réalité et de ses propriétés psychologiques. »
« Les gens normaux apprennent lentement à trouver les points faibles d’un tel système et à procéder à des aménagements pour se faciliter la vie. Ils commencent à échanger des conseils, rétablissant ainsi progressivement les liens sociaux et la confiance réciproque. Un nouveau phénomène se produit : une division entre les pathocrates et la société des gens normaux. Ces derniers ont l’avantage du savoir-faire, des compétences professionnelles et leur bon sens est encore intact. Ils ont donc en main certaines cartes très avantageuses. La pathocratie finit par réaliser qu’elle doit soit trouver un modus vivendi, soit établir des relations avec la majorité de la société, car « après tout, il faut bien que quelqu’un fasse le travail pour nous ».
^^
LA SIGNIFICATION DU VOTE BLANC
@J. Stéphane (24 août, 16 h 04)
À mon avis, le vote blanc ne peut avoir que les sens suivants :
– Dans le cas d’une élection, le rejet de tous les candidats en présence ;
– Dans le cas d »un référendum, le rejet de la question soumise au référendum (signifiant que cette question est inopportune).
Dans le cas d’une élection, un vote blanc majoritaire devrait avoir pour effet de faire recommencer l’élection.
Mais rien ne permet de dire que les votants préféreraient renoncer à l’élection pour passer à un tirage au sort. Une telle interprétation arbitraire aurait seulement pour effet de détourner du vote blanc, et donc de favoriser l’abstention (la non-participation au vote).
On voit que le tirage au sort contamine la question de la démocratie active et fait obstacle à des solutions pratiques consensuelles et immédiates. Il ne faudrait pas qu »il vienne aussi empoisonner la question pourtant très claire du vote blanc. JR
Bonjour,
Jacques Roman, nous sommes un peuple politiquement mort avec un gouvernement moribond.
Le referendum devrait être plus fréquent que l’élection, or c’est le contraire.
Dans un referendum l’expression du « NON » est proposée, le « BLANC » n’est que « SANS OPINION », ce qui n’est pas le cas dans une élection.
Donc, une fois que le vote blanc est majoritaire dans une élection, qu’est-ce qu’il déclenche ?
Proposer d’autres programmes, même la main droite sur le coeur et la gauche sur le livre, ils ne sont jamais appliqués par les élus, et ne sont jamais proposés par le peuple.
À ce jeu les candidats pourraient sans cesse proposer de mauvais programmes rien que pour pourrir le vote blanc.
Il ne reste plus que les candidats, là les oligarques vont jouer au jeu de la chaise musicale entre eux (tirage au sort 😉 ) pour savoir quels membres de leur famille ils vont encore nous imposer.
Puis de vote blanc en vote blanc, on se retrouve dans un blocus et bouche cousue, à ne toujours rien pouvoir changer.
Je pense vraiment que le vote blanc doit proposer plus que le refus, pour ensuite nous imposer d’autres lobbyistes.
Pour dire que le tirage au sort « contamine », il faut d’abord l’avoir essayé, et le vote blanc manque justement de clarté par son absence de programme, et c’est pour ça qu’il y a autant d’abstentions.
La vie c’est le mouvement, figer c’est tuer, nous devons pouvoir constamment modifier les process politiques pour les adapter à tout moment.
Ce qui a été fait doit pouvoir être défait, le suffrage universel doit aussi servir à défaire.
Pourquoi ne pas envisager un vote blanc bien structuré de A à Z ( tirage au sort ou pas ), mais aussi, pourquoi pas un deuxième vote de couleur pour proposer une autre formule ?
Rien ne permet non plus de dire que le vote blanc ne signifie pas le rejet global du système.
Ou ne signifie pas autre chose qui nous échappe, et certainement échappe aux médias sondeurs autistes.
Du fait qu’il est blanc, rien ne permet de dire ce qu’il signifie ou ne signifie pas.
Et c’est d’ailleurs sa puissance : son silence est une exigence, floue par construction, qui devrait donc , si volonté d’entendre existait, impulser un défloutage autre que celui, perverti, des maîtres du Verbe.
Pour des gens privés de leur citoyenneté, il n’y a que très peu d’occasions de tenter de faire comprendre à demi mot leur sentiment ou leur conviction.
Il ne faudrait pas que des gens, comme nous ici en lisière de la forêt des soumissions, se consacrent à un autisme limitant le cri de douleur que peut être le vote blanc.
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C’est un autre sujet , mais connexe, le tirage au sort est l’outil qui permet au silence d’être entendu et à l’informe de participer.
Il offre à la pensée qui n’est jamais représentée l’opportunité de s’exprimer.
Il offre aux idées non fédérées un espace dans le cerveau collectif.
On a sur ce site reproché au tirage au sort d’être encore dans le mode représentatif.
Cette objection est juste.
Mais comprenons que ce n’est pas le tiré au sort qui compte, mais justement ce qu’il représente, c’est à dire l’humilité, le silence, la faiblesse, l’originalité, le génie caché peut être, et toutes sortes de raretés, vertes ou bleues, transparentes ou vives, toujours absentes ou presque quand c’est l’élection qui choisit.
Jeu :
Supposons qu’un jour il y ait 90% de participation et 90% de vote blanc …
C’est une hypothèse 😉
Il me semble qu’il serait difficile de ne pas s’interroger.
Et difficile pour les pouvoirs, institutionnels ou de fait, de ne pas entrer en matière.
Et entrer en matière commencerait par interroger.
Et interroger n’est pas sonder :
sonder, c’est user du tirage au sort pour faire répondre à un QCM autiste, tandis que interroger, si un réseau dense d’assemblées n’est pas l’option choisie, c’est bel et bien user du tirage au sort pour permettre au silence de s’exprimer librement, et par l’effet du grand nombre, exhaustivement.
Et pas sur un plateau unique à 23h 😉
httpv://youtu.be/o5UlKRZP9Rw
« Dans le cas d’une élection, un vote blanc majoritaire devrait avoir pour effet de faire recommencer l’élection. »
Comme on peut imaginer des résultats d’élections toujours insatisfaisants pour cette majorité votant blanc… qu’est-ce qu’on fait alors, on choisit d’autres candidats ? cela peut durer longtemps ainsi ^^ déjà qu’aujourd’hui une grande partie de la politique est pure « formalité » et non vrai débat !
Allons, soyons un peu sérieux, il est temps d’opter pour le consensus démocratique et non plus ces divisions partisantes (partisanales ?!) et idéologiques qui ne servent que le capital et la ploutocratie… et ne fondons pas quelque espoir dans le résultat hypothétique d’un vote blanc qui n’amènera jamais nos élites et nos représentants à opter pour quelque nouveauté constructive à la société mais contraire à leurs intérêts.
Bref, en l’état actuel des choses, le vote blanc n’est pas pris en compte, à ce point (j’imagine) qu’il ne doit pas y avoir grand chose statuant sur la bonne marche des choses en pareille situation, j’entends cette « majorité », excepté la reconduite des élections, bien évidemment, en lieu et place d’imagination et d’adaptation : les citoyens ne sont pas satisfaits de leurs représentants ? qu’à cela ne vaille, qu’ils votent eux-mêmes ou tirent au sort, à leur bon plaisir (volonté et souveraineté), les élus de leur choix et rien que de leur choix !
Sourire ainsi c’est à la fois maîtriser, avoir connaissance du moins de ce qu’il serait bon de tenter tout en ayant bien conscience de la réalité des choses et de tous ces rapports de force et autres conflits d’intérêts qu’on nous opposent.
Je reviens au titre de la page.
L’atelier constituant ne peut être compris sans la politique virale, processus de pollinisation dans lequel les fleurs sont aussi les abeilles et le pollen.
L’atelier constituant est l’un des lieux d’amorçage du processus de pollinisation.
Il y en a d’autres, dont souvent nos conversations privées, ou en groupe.
La politique virale ( ou de pollinisation ) se décline sous divers styles, affaire de circonstance :->
-On pourrait se limiter au cas idéal où je réussis à convaincre quelqu’un qui à son tour s’efforcera de convaincre.
-On peut aussi dire à l’ami : je sais que je ne réussis pas à te convaincre, et c’est normal, mais je ne te demande qu’une chose : si un jour tu changes d’avis, devenir à ton tour transmetteur.
-Enfin, on peut dire à l’autre : je ne te convaincrai jamais, mais au moins discute en autour de toi.
Le dernier niveau n’est pas du tout défaitiste mais bien au contraire très puissant pour la démocratie, car ce qui est à transmettre, plus que mes convictions, c’est mon envie d’échange et d’enrichissement mutuel.
Ainsi donc regardez ce qui se passe en Suisse lors du lancement d’un RIP : l’initiant doit récolter des sigantures. Mais qui signe : pas seulement ceux qui veulent que le oui triomphe : il y a aussi ceux qui veulent que le débat ait lieu, et ne l’oublions pas, ceux qui souhaitent qu’une interrogation larvée soit tranchée par le non.
L’élément important colporté par la politique virale, c’est la conscience et le libre arbitre intérieur, et si on compte un peu sur la méthode pour faire triompher nos convictions, on est déjà plus dans la propagande que dans la pédagogie !
Et, j’y reviens, l’atelier constituant, c’at pareil : on ne dit pas aux gens ce qu’ils doivent écrire : ils l’écrivent. Ainsi musclent ils leur compétence et leur libre arbitre.
Le bouquet final surviendra si la conscience se renforce chez 99%, provoquant le progrès comme inéluctable, non de force mais de nature.
le socialisme ne serait plus comme les « ripouxblique Hein ? en mesure de sauver notre planète des attaques incessantes du capitalisme anglo saxon ?
Serions nous au bord d’un gouffre financiau-existanciel ?
Sommes nous en mesure de gagner à +je te tiens par la barbichette?+
donc je comprend que le but est la création d’une démocratie directe mais ce que je n’arrive pas à comprendre c’est par quels moyens la mettre en place.……révolution, infiltration du système, grève, manifs pacifiques.….COMMENT ?
Des commentaires de 2014 et 2015..!
Il ya longtemps qu’une nouvelle Constitution avec des options « compatibles » pour certains articles devrait être faite, publiée et recevoir critiques et suggestions des tous les internautes qui le souhaitent.
Il semblerait qu’un site national super va regrouper les travaux … des différents ateliers Cela fait des années que je le demande.. En vain.
Je demande aussi qu’il soit expressement précisé qu’il s’agit de REVISER de A à Z NOTRE Constitution Et non que chacun écrive ce qu’il veut dans son coin car ce ne sera pas » intégrable. »
Cela n’empêche pas d’ajouter des articles voir des titres nouveaux même sur des domaines qui n’ont rien à faire dans une Constitution qui doit permettre les » alternances » politique sans être refaite…
Les Citoyens feront le tri…
Je crois qu’ ETIENNE le fait sans le dire car j’ai vu que au moins une partie de notre Constitution avait été imprimée et DISTRIBUEE aux Constituants de TOULOUSE. C’est essentiel d’avoir une base commune.
Pour ma part, sur cette base, j’ai plusieurs fois proposé un atelier constituant virtuel avec 3 ou 4 personnes motivées et DISPONIBLES décidées à proposer un texte dans maximum 3 MOIS. Je n’ai jamais eu une seule réponse.. A SUIVRE…?!
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