Avignon, 9 juillet 2014, Fête de la démocratie, suggestions d’ateliers constituants, avec Camille Halut

4/08/2014 | 27 commentaires

L’é­quipe de Cause Tou­jours a fil­mé, mon­té et mis en ligne (en 3 vidéos liées) notre ren­contre avec Camille près d’A­vi­gnon, à pro­pos de sa cou­ra­geuse (et emblé­ma­tique) résis­tance à Saint-André de Val­borgne (résis­tance dont je vous par­lais déjà ici et ici)..

Il me semble que Camille nous montre un che­min, un exemple vivant de ce que nous pour­rions faire nous-mêmes, cha­cun dans notre com­mune, pour don­ner vie, concrè­te­ment, à l’as­pi­ra­tion démo­cra­tique qui grandit :

httpv://www.youtube.com/watch?v=aqIKVa411YQ&list=PL9IQXC7V-4xPFJG5DiWMMXw4rGsOkWJho&index=1

Je cherche des moyens pour aider Camille et ses amis.
Nous devrions au moins faire connaître cette ini­tia­tive, en par­ler entre nous.
Peut-être même aller dans son vil­lage, pour assis­ter phy­si­que­ment à tout ça.
Si on essaie de faire la même chose chez nous, lui faire savoir, pour qu’elle sente que ses efforts font des petits.
Si vous avez d’autres idées…

Saint-André de Valborgne Saint-André de Valborgne Saint-André de Valborgne

Mer­ci aux intré­pides repor­ters de Cause Tou­jours 🙂

Pour m'aider et m'encourager à continuer, il est désormais possible de faire un don.
Un grand merci aux donatrices et donateurs : par ce geste, vous permettez à de beaux projets de voir le jour, pour notre cause commune.
Étienne

Catégorie(s) de l'article :

27 Commentaires

  1. Mic El

    À la hui­tième minute, un inter­ve­nant pro­pose que le tiré au sort ‘ne puisse pas se démettre de son mandat’.

    On voit réap­pa­raître ici la notion de ser­vice civil obli­ga­toire. à par­tir de laquelle on peut par­fai­te­ment ima­gi­ner, que si un tiré au sort ne veut pas accep­ter la charge qui lui est pro­po­sé, il peut l’é­chan­ger contre d’autre ser­vices volon­taires, à définir.

    Réponse
    • Sandy

      Ce ne sont plus des ser­vices volon­taires dans ce cas 😉

      A quoi pen­sez-vous exactement ?

      Réponse
  2. Sandy

    Bon­jour,

    le sys­tème ima­gi­né par Camille pos­tule le fait que la poli­tique se résume à une série de ques­tion sur les­quelles les citoyens pour­raient déli­bé­rer de manière indépendante.
    Mais, alors que nous fai­sons vrai­sem­bla­ble­ment face à un « sys­tème », c’est à dire à un ensemble d’élé­ments qui inter­agissent entre eux à dif­fé­rents niveaux, cer­taines ques­tions me semblent reliées entre elles. Dans ce cas, n’est-il pas néces­saire de réa­li­ser des plans qui peuvent néces­si­ter une mise en oeuvre sur une longue période ?
    Est-ce com­pa­tible avec un sys­tème de référendums ?

    Réponse
    • Sandy

      Le vote du bud­get par exemple sup­pose de défi­nir un plan vu qu’il s’a­git bien de défi­nir l’en­semble des recettes et des dépenses de la com­mune sur une cer­taine période.

      Réponse
    • etienne

      Bon­soir Sandy.
      La pro­po­si­tion de Camille de faire déli­bé­rer les citoyens eux-mêmes sur leurs pro­blèmes locaux, pro­blème par pro­blème, effec­ti­ve­ment, avec des repré­sen­tants qui s’en­gagent à les suivre (et pas à les com­man­der, c’est toute la dif­fé­rence), c’est beau­coup mieux que le réfé­ren­dum, c’est la démo­cra­tie directe qui cherche à naître (à la seule échelle qui puisse être démo­cra­tique : locale).
      Peut-être faut-il bâtir des plans, mais n’est-ce pas aux citoyens de le déci­der eux-mêmes, en adulte ?

      Réponse
      • Di girolamo

        Inté­res­sante ini­tia­tive .Inté­res­sant à faire savoir.Intéressante base de débat et réflexion.
        Il y a cette limite qu’on reste dans le cadre élec­to­ral et on a beau tout tour­ner dans tous les sens , ce cadre , tirage au sort ou pas ‚ne suf­fit pas à lui seul à faire démocratie .
        Sans renon­cer à ten­ter d’a­mé­lio­rer le cadre repré­sen­ta­tif , je pense qu’on a sur­tout besoin d’un rééqui­li­brage struc­tu­rel per­met­tant par l’in­tro­duc­tion d’une nou­velle struc­ture ins­ti­tu­tion­nelle la par­ti­ci­pa­tion de tous aux poli­tiques publiques.
        Ayant peu de temps aujourd’­hui j’en repar­le­rai plus tard. Bonne journée .

        Réponse
        • Di girolamo

          L’expérience du tirage au sort des habi­tants pour for­mer un conseil muni­ci­pal , même si on prend en compte le fait que l’initiative s’est faite rapi­de­ment « sur le pouce » a mon­tré les limites de la chose :
          ‑La mise en concur­rence de fait avec la liste exis­tante et le maire en place qui ne peut que créer des tensions
          – une faible moti­va­tion des gens à se pré­sen­ter du fait d’une culture « citoyenne » très mal en point

          On aura beau prendre plus de temps la pro­chaine fois , ces deux écueils exis­te­ront encore : on ne change pas un for­ma­tage cultu­rel aus­si faci­le­ment ; et relan­cer les gens avec trop d’insistance aura aus­si un effet néga­tif .Et puis 5 ans + 5 ans = 10 ans le temps file au galop !

          Ensuite, même si une liste de tiré au sort se consti­tue et est élue, il faut pen­ser à « l’usure du temps » aux rela­tions inter­per­son­nelles qui ne sont pas tou­jours tout le temps au beau fixe , à l’entre soi qui fata­le­ment se recons­ti­tue méca­ni­que­ment etc 

          Ce n’est donc pas la bonne méthode ; il faut mettre en œuvre autre chose si l’on sou­haite avan­cer vers la démo­cra­tie ; j’ai décrit une pro­po­si­tion dans l’article « Innom­brables expé­riences démo­cra­tiques non Athénienne »

          Réponse
          • Ana Sailland

            Hon­neur à ceux qui tentent

      • Sandy

        Bien sûr que ce sont aux citoyens d’i­ma­gi­ner ces plans, d’en dis­cu­ter puis ensuite de les voter. Mais à la dif­fé­rence de vous je ne crois pas que le seul moyen d’y par­ve­nir soit une démo­cra­tie directe.

        L’or­ga­ni­sa­tion pré­vue par Camille ne me semble pas vrai­ment adap­tée à la néces­si­té de faire des plans.

        Voter un bud­get pour une cer­taine période implique d’a­voir une idée de com­ment on va l’employer pen­dant cette période.
        Si on ne pré­voit pas le bud­get pour construire une nou­velle école par exemple, on ne peut pas 6 mois plus tard pré­sen­ter aux gens une pro­po­si­tion pour construire une nou­velle école.

        Dans l’é­qui­li­brage de chaque poste du bud­get il peut y avoir un vaste plan, une vision glo­bale de la direc­tion dans laquelle on veut faire évo­luer la com­mune. Et les marges de manoeuvre ne sont pas for­cé­ment assez grandes pour sup­por­ter des ini­tia­tives contra­dic­toires en cours de route.
        L’i­dée que l’on donne un man­dat pen­dant une cer­taine période à un groupe qui repré­sen­te­rait la volon­té géné­rale ( dont la volon­té se retrouve glo­ba­le­ment dans le vote du bud­get ) me semble plu­tôt cohérente.
        Toute l’in­tel­li­gence de la démo­cra­tie étant alors dans les contre pou­voirs qui sont don­nés aux autres citoyens pen­dant cette période.

        Donc la ques­tion qui reste en sus­pend c’est com­ment est gérée l’initiative ?
        Qui décide des ques­tions qui sont sou­mises aux citoyens, de leur calen­drier, qui décide ce qui sera déci­dé par des tirés au sort ou voté direc­te­ment par les citoyens ?
        Qui met en oeuvre ce qui est voté ou déci­dé par des tirés au sort ?

        Ici la volon­té de démo­cra­tie directe me parait deve­nir la fin en soi et toutes les autres ques­tions, être tota­le­ment zappées.

        Réponse
        • Mic El

          Si je résume bien votre pro­po­si­tion Sandy :

          « Bien sûr que ce sont aux citoyens d’imaginer ces plans », à condi­tion que ce soient des spé­cia­listes qui s’en chargent?!

          Réponse
          • Sandy

            Non.

            Pour vous, essayer d’a­voir une réflexion cohé­rente sur l’a­ve­nir de sa com­mune, ce qui est vrai­sem­bla­ble­ment ce que l’on attend des gens qui doivent voter le bud­get, c’est uni­que­ment réser­vé aux spé­cia­listes ? Et des spé­cia­listes de quoi ?

  3. Patrick

    Et pour payer tes « artistes » (sans talent) a faire ce qu’il veulent sans ce sou­cier que ce qu’ils font plaise à qui que ce soit pour payer le tra­vail que ça demande) ? quel esclave tra­vail à leur place ?
    C’est vrai­ment … tes pro­po­si­tions eco­no­mique Etienne
    Je t’e­coute sou­vent, et c’est incroyable à chaque fois tu arrive à me surprendre

    Réponse
  4. etienne

    httpv://www.youtube.com/watch?v=qReVMvn4LU0

    Réponse
    • Ronald

      Etienne, si on veut mani­fes­ter notre sou­tient à Camille, je pense qu’une pre­mière action pas trop dif­fi­cile, ce serait de se coti­ser pour aider ce pauvre mon­sieur qui vient de se faire incen­dier sa voi­ture (0:47). Qu’en pen­sez vous ?

      Réponse
  5. Jacques Roman

    POUR UN INSTRUMENT EFFECTIF DE DÉMOCRATIE ACTIVE

    Voir avant-pro­jet de sta­tuts de l’ « Asso­cia­tion géné­rale des citoyens et rési­dents fran­çais » sous 

    http://www.1789plus.org//forum/index.php?sid=2d6742783d018739320e3b09965fef3

    Ceux que cela inté­resse sont cor­dia­le­ment invi­tés à par­ti­ci­per à ce pro­jet et aux autres pro­jets pro­po­sés par 1789PLUS. 

    Dès que nous serons 50 ins­crits (23 seule­ment pour le moment), un ccor­don­na­teur per­ma­nent sera élu et un pro­jet de règle­ment sera pro­po­sé aux par­ti­ci­pants dans la pers­pec­tive de la mise en place d’une pro­cé­dure de rédac­tion plei­ne­ment démocratique.

    Mer­ci d’avance.

    Jacques Roman (coor­don­na­teur pro­vi­soire du projet1789PLUS)

    Réponse
    • Ana Sailland

      Très ins­truc­tif en effet

      Réponse
  6. Di girolamo

    Voi­là 4 ans que je suis seul en pro­cès au tri­bu­nal admi­nis­tra­tif que j’ai sai­si parce que les élus locaux et régio­naux n’ap­pliquent pas la loi et les règles qu’ils ont mis eux mêmes en place pour enca­drer les Conseils Locaux de Déve­lop­pe­ment , struc­tures offi­cielles de démo­cra­tie participatives .

    Les élus ont fait corps entre eux quelque soit leurs cou­leurs poli­tiques , d’au­tant que le per­son­nage cen­tral que je mets en cause est dépu­té maire + autres man­dats, intouchable . 

    Je sais que j’ai rai­son : la loi n’est pas appli­quée. 4 ans d’at­tente parce que les tri­bu­naux admi­nis­tra­tifs sont satu­rés ; et au bout du compte pas sûrde gagner . 

    Le plus démo­ra­li­sant dans l’his­toire c’est le dés­in­té­rêt des « citoyens » pour ce genre de com­bat : quand il s’a­git de gueu­ler contre tel ou tel pro­blème ça va , mais défendre la démo­cra­tie par­ti­ci­pa­tive , celle qui oblige élus et citoyens à réflé­chir et déci­der ensemble concrè­te­ment , là il n’y a plus personne ;
    sur ce blog c’est idem : j’ai fait des pro­po­si­tions struc­tu­rantes d’un nou­veau mode de gou­ver­nance. Aucune réponse , aucun avis sur cette question .
    Etienne que j’ai inter­ro­gé sur l’an­cien blog est aux abon­nés absent.

    Cela fait que même si je gagne contre la région rhône alpes et le Syn­di­cat mixte ardèche verte , ça n’ap­por­te­ra rien , parce que les citoyens sont comme les élus , rigou­reu­se­ment comme les élus .

    Réponse
    • EFFAB

      En quoi consiste ces « pro­po­si­tions struc­tu­rantes d’un nou­veau mode de gou­ver­nance » ? tout en sachant, per­ti­nem­ment, que telle réflexion peut s’im­bri­quer et se com­plé­men­ter à d’autres et que nul n’est indis­pen­sable face au temps qui passe et aux néces­si­tés quo­ti­diennes et si multiples.
      A vous lire, DI GIROLAMO

      Réponse
      • Ana Sailland

        Aus­si envie d’en savoir plus 🙂

        Réponse
        • Di girolamo

          EFFAB Mon pre­mier mou­ve­ment a été de te dire
          oui
           » nul n’est indis­pen­sable face au temps qui passe et aux néces­si­tés quo­ti­diennes et si multiples

          et oui  » telle réflexion peut s’imbriquer et se com­plé­men­ter à d’autres »

          Dans un second temps, après réflexion , je pense qu’on peut aus­si dire le contraire :
          Tout homme est indis­pen­sable face au temps qui passe et aux néces­si­tés quo­ti­diennes et si multiples
          Toutes les réflexions ne peuvent pas for­cé­ment s’imbriquer et se com­plé­ter à d’autres ;

          Mais reve­nons à nos mou­tons : il me semble qu’une des carac­té­ris­tiques de nos « démo­cra­ties » c’est de lais­ser l’expression des uns et des autres s’exprimer …. mais d’être orga­ni­sées pour ne pas les prendre en compte. Par exemple sur ce blog on peut tout dire (excep­té tenir des pro­pos répré­hen­sibles devant la loi, pro­pos racistes, dif­fa­ma­tions etc) mais nos dires , nos avis , nos ana­lyses , nos pro­po­si­tions , tournent dans le grand manège du « causes tou­jours » qui carac­té­rise notre sys­tème de gouvernance.
          A par­tir de là les « citoyens » (guille­mets bien épais) ont trois options
          – voter pour des hommes et par­tis des­quels ils se sentent proches
          – Mili­ter au sein d’associations, mou­ve­ments, par­ti­ci­per à des manifs, péti­tions etc
          – Aller à la pêche à la ligne
          On peut aus­si réunir les options.
          Mais d’une manière ou d’une autre on a un état d’un côté qui dirige et gère la nation et de l’autre des « citoyens »(re guille­mets bien épais) . Le lien ne s’opère que par le pro­ces­sus élec­to­ral et des sub­ven­tions aux associations.
          L’état est au des­sus et gère l’équilibre d’un rap­port de force d’acteurs diver­si­fiés qui de fait consti­tuent un espace pri­vé de divers lob­bys . l’état ne choi­sit pas entre ces lob­bys , il ne choi­sit pas entre les éco­lo­gistes et les indus­triels , il per­met à tous de s’exprimer et gère un équi­libre qui par la force des choses penche vers la force : ceux qui sont les plus riches et les plus puissants.
          Ce mode d’organisation place l’état dans une situa­tion de ges­tion­naire « neutre » garant du bien public, ce bien public se confon­dant ain­si avec cette neu­tra­li­té gestionnaire.
          Ce fonc­tion­ne­ment asso­cié à un rap­port de force tou­jours dés­équi­li­bré donne des poli­tiques conser­va­trices et de court terme , l’état gérant mais ne choi­sis­sant pas d’options socié­tales fortes ; ce n’est donc pas un pla­ni­fi­ca­teur , un vision­naire dérou­lant un pro­jet mais le ges­tion­naire d’une méca­nique sociétale

          Quand aux guille­mets des citoyens ils sont de plus en plus épais du fait de cette sépa­ra­tion entre l’état et la société.
          Il n’y a selon moi qu’une option pour cas­ser ce type de régime poli­tique libé­ral : celle consis­tant à orga­ni­ser et struc­tu­rer au sein de l’espace public , ados­sé aux ins­ti­tu­tions déci­sion­nelles exis­tantes , des struc­tures par­ti­ci­pa­tives offi­cielles per­met­tant aux diverses expres­sions d’être réel­le­ment prises en compte et de peser sur les déci­sions et poli­tiques publiques .
          De ce fait le fos­sé Etat/ citoyens se com­ble­rait grâce à la mise en place d’une démo­cra­tie cog­ni­tive où les acteurs n’agissent plus seule­ment en lob­bys mais en citoyens exer­çant leur citoyenneté.

          Mais ce pro­ces­sus par­ti­ci­pa­tif offi­ciel, ins­ti­tu­tion­nel n’est pas accep­té par les élus qui sont jaloux de leur pré­ro­ga­tives et « légi­ti­mi­té » (gros guille­mets) , pas plus qu’il ne l’est par les mili­tants qui sont jaloux de leur posi­tion de contre pouvoirs.
          On reste donc dans le cadre libé­ral d’une socié­té écla­tée gérée par un état « neutre » (c’est fou comme pour par­ler main­te­nant, il faut mettre des guille­mets partout !)
          Je posi­tionne ci-des­sous en copie col­lé mes com­men­taires pré­cé­dents sur une amorce de ce que pour­rait être ce type d’outil par­ti­ci­pa­tif qui pour­rait com­men­cer à se mettre en place en dehors, à côté du cadre exis­tant de l’élection.

          • Ce qu’il fau­drait mettre en place .
          Ados­sé aux divers éche­lons ter­ri­to­riaux, des Conseils Citoyens en charge de faire l’interface avec les repré­sen­tants ; un conseil citoyen com­mu­nal, un conseil inter­com­mu­nal ; un conseil à l’échelon des pays , (inter­com­mu­na­li­tés larges sur un ter­ri­toire de pro­jet ) et un conseil national .
          Mis­sions de ces conseils : 1 suivre et ana­ly­ser les poli­tiques publiques 2 infor­mer et consul­ter les citoyens lamb­da ( orga­ni­ser des réunions publiques) 3 rédi­ger un avis sur ces poli­tiques 4 étu­dier des pro­blé­ma­tiques impor­tantes enga­geant l’avenir du pays 5 Suite à ces études ‚sur des pro­blé­ma­tiques s’y prê­tant lan­cer un débat et deman­der l’organisation d’un réfé­ren­dum. Dans ce cadre ils consti­tuent un think tank natio­nal public et ont voca­tion à tra­vailler sur un pro­jet de socié­té répon­dant aux enjeux actuels.
          Ces Conseils Citoyens sont obli­ga­toires, leur mis­sions et leur fonc­tion­ne­ment sont pré­ci­sés et enca­drés par une loi ; ils sont com­po­sés de membres de droit ( tous les habi­tants ) et de membres actifs (met­tant en œuvre les mis­sions et assu­mant le fonc­tion­ne­ment ) ; les membres actifs sont tirés au sort avec un man­dat d’une durée maxi­mum de trois ans ; leur nombre est déter­mi­né et pro­por­tion­nel à l’échelon ter­ri­to­rial concerné .
          Ces Conseils dis­posent de moyens maté­riels ( local, maté­riel audio visuel etc) et humains (ani­ma­teurs , char­gés de mis­sion) Ils sont rigou­reu­se­ment indé­pen­dants des divers pou­voirs publics et pri­vés. Ils fonc­tionnent d’une manière col­lé­giales (pas de pré­si­dents ou autre grade hiérarchique)
          Concer­nant cer­taines études et débats ils tra­vaillent en col­la­bo­ra­tion avec l’assemblée natio­nale , notam­ment les com­mis­sions parlementaires.
          Aux divers éche­lons, les repré­sen­tants ont obli­ga­tion de sou­te­nir le fonc­tion­ne­ment de ces conseils et de PARTICIPER , en tant que membre de droit aux divers tra­vaux et réunions publiques qui sont organisées.
          Les Conseils Citoyens dis­po­se­ront obli­ga­toi­re­ment de temps d’antenne audio visuels. Ils pour­ront tra­vailler avec les médias qui en seront les relais et par­te­naires dans le strict res­pect de leur totale indépendance.
          • Di giro­la­mo | 8 août 2014 at 14:11 |
          (suite)
          Pour opé­rer la mise en oeuvre
          il faut
          1 Tra­vailler la for­mu­la­tion de ce pro­jet (objec­tifs pour­sui­vis, enjeux , mode de fonc­tion­ne­ment , mis­sions …) afin de le rendre visible et attrac­tif. Ce tra­vail préa­lable peut se com­men­cer ici et au local .
          2 Mobi­li­ser sur le pro­jet (socié­té civile, associations …)
          3 Expé­ri­men­ter loca­le­ment avec des com­munes ou inter­com­mu­na­li­tés ok
          4 sol­li­ci­ter des par­le­men­taires moti­vés (rares mais doivent exister )
          4 impo­ser le pro­jet lors des élec­tions pré­si­den­tielles de 2017 sur pro­messe de mise en place par les candidats.
          Rien que ça !

          Réponse
          • Ana Sailland

            Très inté­res­sant.

            ça res­semble au sché­ma de Condorcet.

            S’il s’a­git d’une démo­cra­tie déli­bé­ra­tive telle que les déli­bé­ra­tions conduisent à des déci­sions, je ne vois pas trop l’u­ti­li­té des repré­sen­tants, issus de l’an­cien sys­tème (actuel) main­te­nus en paral­lèle au sys­tème proposé.
            Certes, il y a besoin d’a­gents exé­cu­tants, mais sans pou­voir autre que celui d’exé­cu­ter, qui est un pou­voir de subordonné.
            Or je les devine dans ce mes­sage comme élé­ments cen­traux de la déli­bé­ra­tion, ou à éga­li­té de pou­voir avec l’assemblée.

            Cette pro­po­si­tion va dans le sens d’une recherche de solu­tion à la ques­tion lan­ci­nante de la démo­cra­tie à grande échelle. Donc merci.

            On fait com­ment pour affiner ?

            ( Ce week end a lieu chez moi un cam­ping pour les démo­crates locaux. Nous abor­de­rons cer­tai­ne­ment tout ça 🙂

            Mais une exten­sion est pos­sible plus tard )

          • Di girolamo

            les repré­sen­tants tels qu’ils sont et les « citoyens » avec leurs guille­mets, tels qu’ils sont , sont là .
            Et à moins d’en res­ter au concept ou de leur cou­per la tête , il faut faire avec l’exis­tant ; mais cette démarche est inté­res­sante parce qu’elle enclenche un pro­ces­sus cultu­rel et poli­tique qui fait que les repré­sen­tants du départ et les citoyens du départ vont se transformer.
            Repré­sen­tants et citoyens du fait même de réflé­chir ensemble vont réajus­ter la place et la défi­ni­tion de chacun.
            Il faut lais­ser le temps au temps . Et affi­ner la stra­té­gie , la méthode , les moda­li­tés de mise en place et d’en­ca­dre­ment de cet outil d’exer­cice de la citoyen­ne­té des citoyens élus et lambda.
            Pour affi­ner , on en reparle .

          • EFFAB

            DI GIROLAMO, la Cause des causes comme pri­son­nière du Cause toujours ^^
            Oui, faire écla­ter les guille­mets, pour­suivre pour cela cette vraie infor­ma­tion, cette édu­ca­tion popu­laire, cette éman­ci­pa­tion citoyenne et « offi­cia­li­ser » coûte que coûte cette posi­tion alter­na­tive, cette volon­té citoyenne, cette sou­ve­rai­ne­té qu’il y a à être libre en éga­li­té de droit et de principe_au sein d’une Démo­cra­tie digne de ce nom.

            Ce « rien que ça » rejoint la pen­sée chouar­dienne et, pour ma part, ce pos­tu­lat ini­tial et fon­da­men­tal d’é­li­mi­ner d’en­trée ce rap­port de force oli­gar­chique et plou­to­crate, le rame­ner en tout cas à de plus justes rapports.

            Ce « pro­ces­sus cultu­rel et poli­tique » va néan­moins à l’en­contre des volon­tés et autres conflits d’in­té­rêts de ces élites qui nous obligent et nous asser­vissent… et « lais­ser du temps au temps » c’est jus­te­ment leur lais­ser toute lati­tude pour nous emme­ner là où ils ont tout pla­ni­fier depuis belle lurette !

            Mon humble sen­ti­ment mais c’est peut-être moi qui n’ai pas très bien sai­si ce « pro­ces­sus par­ti­ci­pa­tif offi­ciel et institutionnel »…

    • Jacques Roman

      @Di Giro­la­mo

      Vous tou­chez à l’un des pro­blèmes fon­da­men­taux de ce blog (et aus­si du Forum du Plan C) :

      Beau­coup de paroles, de longs com­men­taire à la limite de l’é­lu­cu­bra­tion, et peu ou pas d’action.

      Étienne, je le lui dis en toute ami­té et en tout espoir, en est res­pon­sable. Du moins, lui seul peut réorien­ter nos débats dans le sens de l’efficacité.

      Étienne, ne per­dez plus de temps, ne lisez plus de gri­moires et secouez-vous ! JR

      Réponse
  7. Ana Sailland

    Petite annonce 😉

    Je recherche un contra­dic­teur, si pos­sible une poin­ture natio­nale, plu­tôt tenant du sys­tème actuel, pour un débat public et en public fin septembre.

    Si quel­qu’un a une réfé­rence cré­dible et courageuse .….….

    Réponse
  8. EFFAB

    Michel ROCARD ! ^^ évi­dem­ment, se munir d’un bon maté­riel vidéo cette fois pour bien immor­ta­li­ser le bouche bée de notre invi­té si besoin et cir­cons­tances étaient au détour d’un réflexion-véri­té pre­nant de cours celui-ci.

    httpv://www.youtube.com/watch?v=ctJid1gDnbU

    29’50… 34’05… mais le tout est très intéressant !

    Réponse

Laisser un commentaire

Derniers articles

[Dérive du pouvoir scolaire] Le préparateur – Alain, 25 août 1906

[Dérive du pouvoir scolaire] Le préparateur – Alain, 25 août 1906

[LE PRÉPARATEUR] Un nouvel examen vient d'être institué, à la suite duquel on pourra recevoir un certificat d'aptitude aux fonctions de magistrat. Il en sera de cet examen comme de tous les autres, il donnera de bons résultats au commencement, et de mauvais ensuite....