Encore un long entretien ; c’était le 10 mai 2014, à la maison, avec des questions clairement orientées écolo, mais je ne me laisse pas faire 🙂 (on n’a pas de « problèmes écologiques », on a un problème politique) :
httpv://www.youtube.com/watch?v=thwQ6rZrt4Q
Tu radotes, Chouard, va plutôt écrire ton bouquin !
Je dirais plutôt que le problème politique est la cause du problème écologique, entre autres. Dire qu’il n’y a pas de problème écologique, c’est être provocateur pour rien. C’est un coup à se mettre à dos des gentils virus potentiels.
Je suis fascinée par le nuage de moustiques, dense et copieux, qui mieux que la patrouille de France peut se déplacer vivement, soudainement, massivement, sans heurt ni crash.
Sa prouesse tient au fait qu’il fonctionne en résonance, alors que nous fonctionnons en raisonnance, l’intellect oblitérant des facultés qui sont certainement notres, mais en standby.
Sans renoncer à l’intelligence, nous allons devoir réacquérir ces facultés, avec comme rampe de lancement la codélibération universelle.
L’enjeu est la création du cerveau collectif, qui à cette heure n’existe pas, interdit par une libido collective construite par le crapulisme au pouvoir.
La loi, en tant que procédé d’harmonisation, n’ est rendue nécessaire que par le déficit en conscience de l’espèce humaine.
Mais
La démocratie, donc une constitution écrite par les simples et eux seuls, sont le marche pied nécessaire à l’émergence de la susdite conscience, puis plus tard de l’hyperconscience (elle même nécessaire à la viabilité de l’anarchie)
L’écologie, qui est la reconnaissance de la citoyenneté de la vie et de toutes ses composantes, ne peut être mise en oeuvre que si la supra conscience se développe chez l’humain, donc uniquement après l’avènement de la démocratie, donc uniquement après la réappropriation du processus constituant.
La morale, la conscience, l’organisation politique, l’harmonie universelle (intra mais aussi outre spéciste) sont des thèmes intriqués qui ne peuvent être traités séparément. Mais pour démêler la pelote, il faut trouver le brin où tirer 😉
Bonjour,
Comment différencier le cerveau collectif de l’opinion publique ?
Ensuite, qu’est-ce qu’il porte à penser que ce cerveau collectif prendra des décisions plus sages ?
En espérant ramener les 1 % à la raison, ne risque-t-on pas plutôt d’amplifier la convoitise des 99 % à vouloir faire partie des 1 % ?
Est-il raisonnable de confier à chaque citoyen la responsabilité d’être un neurone de ce cerveau collectif, sachant qu’il baigne dans un environnement pathogène qui valorise le vice et fait passer la vertu pour de la faiblesse ?
De ce cerveau collectif minoritaire malade, doit-on y implanter des neurones autrement malades, mais qui parce que majoritaire nous conviendrait ?
@n@, pour être mieux comprise, peut tu reformuler : « …La création du cerveau collectif… interdit par une libido collective … »?
Bonsoir,
Il me semble qu’avec Internet le cerveau collectif se mondialise en même temps qu’il se nationalise.
N’avons-nous pas là l’outil de démocratisation mondiale qui réduirait les propagandes oligarchiques à de simples radios locales ?
La conférence d’Yves Vargas sur Rousseau, Mandeville et la querelle du luxe, dont je parle vers la minute 17, avec la RETRANSCRIPTION INTÉGRALE de cette pure perle, est là :
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2012/12/08/285-sur-jean-jacques-une-conference-re-mar-quable-avec-barbara-de-negroni-yves-vargas-et-dominique-pagani
« est-ce que vous croyez que le lobby pétrolier freine les ou la recherche d’une énergie différente »
sans blague à mon avis il vont d’abord nous sucer jusqu’à la moelle
pour le reste ils ont certainement la solution.
http://leblogdejc.com/effetdumas/?p=12
https://youtu.be/VFVRhfm0pSI
Les écolos qui désirent aussi se lancer dans « la réappropriation du processus constituant » , pour marquer le déplacement du centre de gravité de leur action, pourraient aussi investir l’idée d’ÉCOSOPHIE ! (*dont bien souvent, les voies restent impénétrables pour gogue&pédia)
Observez, si nos rêves se réalisaient, la démocratie réelle, qui permettrait à tous et chacun à toute instant de s’exprimer, et d’être entendu.
Du bourdonnement des voix justement harmonisé par la règle polyphonique, naîtrait la volonté dite générale, peut être, et très certainement la décision.
Mais regardez ce maigre monsieur ou cette modeste dame, qui bien qu’en droit de s’exprimer et la certitude d’être entendus , et en usant, ne verraient pas cependant leur point de vue l’emporter, vaincu par la multitude.
Grande souffrance peut s’ensuivre, pour eux, et dans l’indifférence générale.
Ainsi donc la démocratie elle-même peut elle être dictatoriale, pour les perdants de l’agora.
Ainsi la volonté générale, qui ne sera que très rarement celle de tous et chacun, peut elle engendrer la liesse générale, mais la douleur de quelques uns.
Devons nous capituler devant ce constat, et convenir que nous ne recherchons que le meilleur des systèmes en sachant qu’aucun n’est parfait ?
Devons nous nous retrancher derrière le beau principe que le vaincu de l’isegoria et de l’isophonie se grandit en s’effaçant ?
Que c’est à lui d’être noble en autorisant la multitude à l’être moins ?
Certainement pas.
Car cette tension qu’induirait la démocratie (réelle) en révélant le fossé inéluctable entre le commun et le particulier peut être résolue.
Il y a d’abord un remède un peu brutal, mais peut être nécessaire, qui consiste à accepter que prendre une décision n’est pas toujours nécessaire.
Ou que parfois, prendre du temps est sage.
L’opinion contraire est un défaut de l’âme booléenne des temps modernes, boulimique du tiers exclu, qui a tendance à nier l’existence des énoncés indécidables (bien connue des mathématiciens logiciens).
Ensuite, un autre, consiste à prendre en compte l’exception : si la majorité décide ce qui semble bon pour elle, mais si un quelqu’un s’affirme souffrant, voire suicidaire, devant ce choix, « on » pourra déclarer une exception à « la loi » pour ce quelqu’un là.
-> « Oui, pour toi, notre choix serait insupportable, nous te dispensons donc de t’y plier, mais te demandons de faire au mieux, voire d’aménager ta vie pour qu’un jour l’exception accordée soit obsolète ».
Style empreint de faiblesse, diront certains, humaniste, diront d’autres.
C’est une façon de penser peu usuelle dans notre monde, et pour cause, puisque les gens de pouvoir se targuent du droit de définir la volonté générale, et de faire plier devant elle tous et chacun.
Mais dans l’autre monde possible, la démocratie vraie conduirait à la découverte stupéfiante 😉 de la question, à sa reconnaissance, à sa prise en compte, et à la volonté générale de tempérer l’ardeur générale lorsque c’est nécessaire. Et probablement à la réponse telle qu’ici esquissée, ou à une autre, humaine et empathique.
(Ce n’est qu’un exemple des situations qui feraient de la démocratie un élévateur de la conscience )
Bonjour Etienne,
Encore un chouette entretien. Notamment la première moitié, où vous articulez bien l’ensemble de vos idées dans différents domaines en un tout cohérent. Je n’ai franchement rien à reprendre sur l’ensemble du propos.
Sur la critique de la simplicité volontaire qui pourrait se réaliser indépendamment du contrôle politique et de l’Etat (min 36–40), on pourrait citer de manière illustrative l’histoire de Henry D. Thoreau. Cet anarchiste voulait s’opposer aux institutions des Etats-Unis qui permettaient l’esclavage noir. Il décida en 1842 de se retirer de la vie collective, de ne plus payer ses impôts pour ce régime et d’aller vivre en autarcie dans une cabane dans les bois (H.D. Thoreau, Résistance au gouvernement civil). Mais après quelques années, il se rendit compte que cette attitude était contre-productive. Pendant qu’il menait sa vie autarcique, le lobby esclavagiste progressait et avait renforcé ses positions dans le pays. Aussi, revint-il sur sa décision et donna-t-il la priorité à la lutte politique militante (H.D. Thoreau, L’esclavage au Massachusetts). Cet exemple montre qu’il n’est pas possible d’espérer régler les nuisances causées par l’Etat en s’en désengageant en espérant qu’il s’affaiblira, car il n’en tombera que plus facilement aux mains de nos adversaires qui auront les mains libres pour aggraver la situation. La lutte ne peut se mener efficacement qu’au niveau institutionnel.
J’ai bien aimé aussi votre réserve sur la partie écologique, quand vous précisez bien ne pas être spécialiste de ces sujets. Avec la petite notoriété que vous avez dans les réseaux alternatifs, il y a de plus en plus de gens qui vont venir vous demander votre avis sur différent sujets hors de propos (C’est une tendance déjà observable dans l’émission Citoyens Constituants/Bob vous dit la vérité). Le but est de vous étiqueter. On risque alors de retomber dans la personnalisation des débats, ce qui est l’exact contraire du but recherché, mais une tendance très naturelle chez beaucoup de gens. Si Etienne Chouard est d’accord avec ma position sur … (au choix : la cause du réchauffement climatique, les fidéicommis, Mélenchon, la tour n°7, l’immigration, l’Union Européenne, le fonctionnement d’une chambre à gaz, Robespierre, etc), alors ma position en est validée. S’il n’est pas d’accord, alors c’est un imbécile sous emprise … (au choix : communiste, ultra-réactionnaire, anarcho-sioniste (sic), libertarienne, altermondialiste ou – plus sobrement – fasciste). Beaucoup de gens pensent que parce qu’un avis sur un sujet est émis par une personne « connue » (pour une toute autre raison), alors cela a plus de validité que si cela vient d’un citoyen lambda.
Ronald
PS : J’ai appris l’adjectif « Gigantique » (1 :09 :14), que je n’avais jamais entendu.
httpv://youtu.be/Fi82nBVoMF8
httpv://youtu.be/cyvw6UbwTv0
La croissance des facultés des machines a‑t-elle un impact sur la croissance ou la décroissance des facultés humaine, et l’espoir d’une démocratie ne s’éloigne-t-il pas à chaque fois que la machine remplace l’humain dans un domaine ?
httpv://youtu.be/wWF7R2vs3qM
httpv://youtu.be/cR0T5-a6YTc
BNP Paribas, Bouygues et Canal +… ça commence bien ^^
1’02… « Nous avons voulu une école de la connaissance »… « le quotient intellectuel »… école de la technologie, à la rigueur, mais pour ce qui est de la connaissance, de la culture, de la réflexion, de la pensée, DU CON, tu ferais mieux de réviser ta copie !
C’est qui ce connard mais il est comme HOLLANDE, il faut le buter !! c’est un psychopate, c’est un fou dangereux !… oui, je sais, ça devient monnaie courante dans ces sphères… raison de plus !
4’50… je le vois venir « Les inégalités de quotient intellectuel sont la dernière des grandes inégalités, bien plus que les différences d’argent »… ben voyons, et vous formatez ainsi toute la société sans vraiment toucher à ces autres rééquilibrages autrement plus essentiels, et qu’il y a des gros et des minces, et qu’il y a des gens à l’esprit plus vif et d’autres aux compétences plus manuelles ou plus intuitives (pour simplifier)… Eh oui, on nous présente, on nous enrobe ainsi les choses de telle façon que tout cela paraisse et normal et inévitable, demain qui sera enfin et toujours meilleur que demain !
Et il poursuit sa rhétorique nauséabonde, oubliant seulement le principal dans toute cette affaire : le Politique et la Cause de toutes ces onséquences sociétales !
Et le pompon… 7’30 !
Cet Alain DAMASIO que je découvre est autrement plus intéressant et plus charismatique ^^ merci pour ce beau partage, STEPHANE !
httpv://www.youtube.com/watch?v=uJG50bHdfXU
12′, 13′… manipulation dans la manipulation ^^
Faire du vélo entretient mes muscles, mon coeur, mes coronaires.
Faire de la bagnole les atrophie.
Bon …
Nous nous sentons peut être stimulés par les vidéos de type youtube,
Mais observez bien :
Présenter des vidéos, mettant en scène des penseurs, cela ne diminue-t-il pas notre capacité à penser spontanément, à choisir des thèmes, et à communiquer entre nous ?
La preuve en est que ce thème de l’atrophie par l’assistance a été abordé hier et n’a reçu comme réponse qu’une vidéo.
Sommes nous en danger ?
Oui.
Attention Ana, une certaine atrophie te rend moins objective.… Bécot
Voir le risque du presse purée électrique et revenir à la fourchette sont deux choses différentes 😉
J’enseignais autrefois le « calcul des ordres de grandeur ».
Le concept, c’est : si on a un calcul très très compliqué à effectuer, être capable d’en prévoir la réponse approximative avec une marge d’erreur de 50% (ça peut paraître énorme) mais en moins de 5 ou 10 secondes.
Une réponse exacte de 10 (non connue) doit impliquer une approximation entre 5 et 15
L’avantage, c’est d’éviter une erreur gravissime ( 100 à la place de 10 par exemple)( pensez à des milliards d’euros, ou à des volts dans les gencives, et là vous pigez l’importance : 15v c’est ~ÕK mais 120, ça craint)
De nos jours, grâce à la calculette ou à l’ordi et autres mathlab, on laisse tomber cet apprentissage.
Un doigt glisse, et hop, danger .……
Il y a un véhicule spatial américain qui s’est planté à cause de ce genre de plaisanterie .….…..
Sacrée croissance !
mardi 04 novembre à 20h50 (93 min) ARTE
http://www.arte.tv/guide/fr/050584–000/sacree-croissance
http://www.reporterre.net/spip.php?article6526
Ce documentaire aurait très bien pu s’intituler » Démocratie active « , il fait la démonstration que le pouvoir du peuple réside plus dans son pouvoir à contrôler ses activités que leur ministère, les ministres ne font qu’écouter les représentants de ces activités.
Aujourd’hui ces représentants sont des lobbyistes/actionnaires privés qui ne défendent que leurs intérêts » d’inactionnaires » privés, et non l’action publique.
La démocratie représentative n’a-t-elle pas totalement perdu son semblant de démocratie au moment où l’oxymore » société privée » a envahi la scène politique ?
Dans ce documentaire on perçoit la démocratie en action, on comprend que la démocratie c’est le pourvoir de produire et profiter local dans les communs qui sont propres aux occupants.
Ces communs, il devient urgent de se les réapproprier, la répression sur les glaneurs qui n’ont plus que les poubelles pour trouver nourriture est intolérable.
Nos communs sont la source de la démocratie.
httpv://youtu.be/KNCjURi7g98
Intervention de Paul ARIES le 05.06.2015 dans le cadre de la conférence « Objection de croissance et bien vivre » organisée à Conflans-Sainte-Honorine par le « Collectif Rencontres Citoyennes Val de l’Hautil ».
https://www.dailymotion.com/video/x2twfcn_intervention-de-paul-aries-sur-l-objection-de-croissance-et-le-bien-vivre_webcam