Chouard, Asselineau, Ménard… débat sur la… par darben
C’était le 22 septembre 2012, à Annecy.
Il aurait été bon, je crois, pour l’équilibre des échanges (prévus initialement sur la démocratie, puis orientés au dernier moment sur les médias), de me donner quelques minutes pour au moins commencer à répondre à la charge finale de François Asselineau contre le tirage au sort 🙂
Heureusement, j’avais la courageuse Magali pour me défendre, merci Magali 🙂
Vous retrouverez tous les arguments qui manquent à ce débat filmé dans deux fils de commentaires, passionnants et importants :
Dans la vidéo, vous remarquerez les réflexions de Slobodan Despot, très intéressantes.
La discussion sur Facebook :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10152482612337317
D’habitude Asselineau maîtrise d’avantage les dossiers, mais là il ne semble manifestement pas avoir bûché la question du tirage au sort ? Où est-ce une très bonne illustration du problème d’être juge et parti et de ne pas se tirer la balle dans le pied ? Il est vrai que lancer un parti et candidater en prônant un tirage au sort partiel pour des élections peut desservir un parti émergeant.
j’aurais quand même préféré une approche moins convenue.
Une tentative intéressante d’assurer l’indépendance médiatique :
la proposition de loi du Mouvement 5 étoiles pour réformer le conseil d’administration de la Rai :
http://www.primaonline.it/wp-content/uploads/2015/03/proposta-riforma-governance-m5s.pdf
Je traduis les passages pertinents :
Art 2.4
Le conseil d’administration de la Rai se compose de 6 membres, dont le président, qui sont nommés pour quatre ans, non renouvelables.
Art 2.6
Ne peuvent être nommés conseillers les candidats qui dans les six années précédentes ont occupé des postes gouvernementaux ou ont été élus à un poste politique à tous niveaux , ou on joué un rôle et une fonction dans un parti politique […]
Art 2.7
Les administrateurs sont choisis selon les critères de professionnalisme dans les domaines d’expertise suivants : a) deux membres du monde économique et juridique […] b) deux membres de l’industrie audiovisuelle […] c) un membre du domaine technico-scientifique […]
Art 2.8.
Dans les trente jours après la date limite de dépôt des candidatures, l’Autorité (1) publie sur son site web la liste des candidats qui répondent aux conditions énoncées dans paragraphes 5–7, et procède au tirage au sort [des cinq conseillers].
Art 3.5
Le ministre de l’Economie, concomitamment à la désignation des administrateurs„ nomme le président du conseil d’administration. Le choix se fait entre les personnes qui ont acquis une expérience éprouvée dans les affaires économiques et juridiques, techniques et scientifiques, culturelles, sur les questions relatives aux domaines de la radio et de la télévision, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les réseaux de communication […]
(1) Il s’agit de l’autorité régulatrice des télécommunications et des médias.
J’étais présente et n’étant pas sur l’étagère j’avais dû prendre la parole quasiment de force pour répondre à François Asselineau.
De mémoire, j’avais dit que le projet TAS n’est pas de conserver les institutions et d’y remplacer brutalement l’élection par le tirage au sort, mais de TOUT changer.
mekkiktakit , crois moi, le dossier avait été travaillé.
C’était un guet-apens, dans le zéro fair-play .….….….….….….….…..
Dame, quand on brigue le pouvoir, le TAS inquiète, c’est sûr.