Deuxième live avec Bascar : Quelle(s) stratégie(s) pour une « gouvernance liquide » ?

16/04/2020 | 18 commentaires

L’é­change de la semaine der­nière ayant paru inté­res­sant, on a déci­dé de recom­men­cer cette semaine (demain soir) 🙂

Je ne sais pas d’où sort ce titre ni ce que ça va don­ner, mais j’aime autant vous pré­ve­nir que les deux mots « gou­ver­nance » et « liquide » allument tous mes warnings 🙂

Le lien du live (et du replay) :

Bonne nuit.

Étienne.

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Étienne

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18 Commentaires

  1. Desbois

    Méfions nous des expres­sions nou­velles. Gou­ver­nance, gou­ver­ner, sous entend un chef et une troupe qui obéit. Contraire à la démo­cra­tie. Et adjoint à la notion de liquide … l’i­den­ti­fi­ca­tion du chef dis­pa­rait, il devient insai­sis­sable et s’immisce par­tout (controle tout azi­mut par l’élec­tro­nique, jusque dans nos WC). Voi­là ce que ces deux mots acco­lés m’inspire.
    Cela ne me semble pas aller dans le sens de l’é­man­ci­pa­tion, des com­muns et de la démocratie.

    Je cite : « L’une des meilleures façons de résis­ter , c’est d’être dans un oasis de SOLIDARITÉ et de FRATERNITE. Des asso­cia­tions se créent un peu par­tout dans le monde. Ce bouillon­ne­ment est très fécond mais ce mou­ve­ment ne par­vient pas encore à se cris­tal­li­ser en pen­sée poli­tique » (Edgar MORIN, inter­view parue dans le jour­nal l’hu­ma­ni­té du 27/10/2019.

    Pour nous en sor­tir, il nous fau­dra tous déso­béir (san­té, jus­tice, police, armée, admi­nis­tra­tion fis­cale, etc, etc) pour mettre en place des actions d’intérêt géné­ral. Telles que : réou­ver­ture de lits d’hôpitaux, fabri­ca­tion de masques, etc, etc.

    MAIS com­ment orga­ni­ser notre déso­béis­sance à un pou­voir illé­gi­time, non repré­sen­ta­tif et cor­rom­pu par des lob­bys (Bla­ckrock, …) ? Com­ment orga­ni­ser notre rébel­lion paci­fique et sereine C’est à dire com­ment prendre et mettre en oeuvre des choix poli­tiques et civils, cha­cun à sa place (le juge, le fonc­tion­naire des finances, le poli­cier, le mili­taire, le méde­cin, etc, etc) et tous ensemble ?

    CAR nous savons faire ; tous nous maî­tri­sons nos métiers, cha­cun dans son domaine : par exemple les fonc­tion­naires des ser­vices fis­caux pour réta­blir l’Impôt de Soli­da­ri­té sur la For­tune, réta­blir les contrôles des mou­ve­ments de capi­taux pour inter­dire l’évasion fis­cale, les juges pour faire appli­quer ces déci­sions, etc, etc.

    ET C’EST ICI QUE PEUVENT TROUVER LEUR UTILITÉ LES SYNDICATS EN COORDONNANT TOUT CELA (AU LIEU DE NOUS FAIRE FAIRE DES MANIFESTATIONS QUI NE SERVENT PLUS À RIEN face à des gou­ver­ne­ments autistes, face à des élus sous pres­sion des lob­bys et qui ne repré­sentent plus qu’eux mêmes).
    MAIS AUSSI AVEC L’APPUI DES ASSOCIATIONS DE CONSOMMATEURS, DES MOUVEMENTS CITOYENS ASSOCIATIFS tels que : (quelques exemples)
    https://​www​.coli​bris​-lemou​ve​ment​.org/
    https://​france​.attac​.org/
    http://​www​.atterres​.org/
    Pour la science : Sciences citoyennes – https://​scien​ces​ci​toyennes​.org/
    Pour l’agriculture :
    https://​ter​re​de​liens​.org/
    … etc, la liste est longue d’associations qui connaissent la réa­li­té de la vie de ter­rain, bien mieux que n’importe quel élu natio­nal, dans tout domaine.

    Un des rôle d’un par­ti poli­tique en ce XXIème siècle ne devrait-il pas de sus­ci­ter voir d’or­ga­ni­ser le dia­logue entre tous les Fran­çais plu­tôt que de cou­rir après les finan­ce­ments des banques et des plus riches, pour accé­der au pou­voir et ser­vir ceux qui les ont financé ?
    http://​ses​.ens​-lyon​.fr/​a​r​t​i​c​l​e​s​/​l​e​-​p​r​i​x​-​d​e​-​l​a​-​d​e​m​o​c​r​a​t​i​e​-​e​n​t​r​e​t​i​e​n​-​a​v​e​c​-​j​u​l​i​a​-​c​age

    Les par­tis poli­tiques font par­tis du pro­blème et ne peuvent pas appor­ter de solution.

    De l’exer­cice du pou­voir légis­la­tif et de l’élection
    Regar­dez le prin­cipe de la tutelle (mesure de repré­sen­ta­tion juri­dique pro­non­cée par le juge des tutelles per­met­tant la pro­tec­tion par un tuteur qui va déci­der à la place de la per­sonne majeure dont les capa­ci­tés phy­siques ou men­tales sont alté­rées, ou de mineurs qui ne sont pas pro­té­gés par l’au­to­ri­té paren­tale après décès des parents ou retrait de l’au­to­ri­té parentale).
    Dans notre sys­tème poli­tique actuel, les citoyens ne décident de rien. Notre sys­tème poli­tique actuel est donc une mise sous tutelle per­ma­nente. Une tutelle « élec­tive », c’est à dire que la seule chose que nous pou­vons déci­der c’est du choix des des tuteurs qui vont déci­der à notre place pen­dant la durée de leur man­dat de tuteur élus. Et encore, ce choix du tuteur est très limi­té, il faut choi­sir sur une liste pré­dé­fi­nie par les partis.
    Le sys­tème actuel consi­dère que nous sommes, à vie, des mineurs, des per­sonnes au men­tal alté­ré à vie, inca­pable de déci­der par nous-mêmes de ce qui est bien pour nous.

    La démo­cra­tie c’est le contraire de la délé­ga­tion : si tu délègue ton pou­voir de déci­der à une tierce per­sonne (qu’elle soit élue ou non, c’est pareil), tu n’est plus en démo­cra­tie, tu est sous tutelle. Disons en « tutellecratie ».

    Orga­ni­ser une Répu­blique Démo­cra­tique n’est pas impos­sible, c’est une ques­tion de volon­té, de péda­go­gie et d’ap­pren­tis­sage. Des solu­tions existent.
    Un exemple :
    Loca­le­ment : http://​www​.brest​la​lis​te​ci​toyenne​.fr/​p​h​p​/​l​e​p​r​o​g​r​a​m​m​e​.​php

    Natio­na­le­ment : une expli­ca­tion ici d’une pos­si­bi­li­té de démo­cra­tie directe :
    https://​you​tu​.be/​1​w​c​g​a​Q​f​T​jPE
    le texte :
    http://​www​.demo​cra​tie​-directe​.com/​d​o​c​u​m​e​n​t​s​/​C​o​n​s​t​i​t​u​t​i​o​n​_​t​r​a​n​s​i​t​o​i​r​e​.​pdf

    Pour nous affran­chir des tutelles qui pèsent sur nous, nous devons certes com­prendre le plus pré­ci­sé­ment pos­sible la situa­tion MAIS SURTOUT CE QUI NOUS MANQUE c’est de nous écou­ter, de nous entendre, et d’avoir un esprit de corps, c’est dire redé­fi­nir un socle com­mun : un contrat social.
    La pre­mière brique de ce contrat social c’est la consti­tu­tion. L’être libre ne peut véri­ta­ble­ment l’être que dans une démo­cra­tie, une vraie démo­cra­tie c’est à dire sans délé­ga­tion de pou­voir, sans tutelle. Cela concerne aus­si nos entreprises.

    Nous pou­vons com­men­cer pas à pas par des choses facile à remettre en place car ayant été sup­pri­mées il y a peu et qui sont majo­ri­tai­re­ment sou­hai­té comme par exemple réta­blir l’ISF (impôt de soli­da­ri­té sur la fortune).

    Du rôle des poli­tiques .….. dans un sys­tème où ils ne devraient plus exer­cer le pou­voir législatif.
    Le poli­ti­cien doit être avant tout un simple et modeste ani­ma­teur de la vie poli­tique citoyenne et non un déci­deur. Orga­ni­ser la dis­cus­sion, le débat, mobi­li­ser les volon­tés, … il serait là seule­ment pour aider les citoyens à accou­cher d’une déci­sion, un peu comme une sage-femme.

    Bien vivre ensemble
    En créant un outil pour orga­ni­ser les déci­sions col­lec­tives à prendre, nous pour­rons tran­cher démo­cra­ti­que­ment sur le sens à don­ner à notre vie en socié­té et les objec­tifs à viser.
    Ma convic­tion est que l’or­ga­ni­sa­tion de notre vie col­lec­tive doit per­mettre, autant que faire se peut, à cha­cun de s’épanouir.
    Pour nous épa­nouir, nous avons besoin d’une cer­taine liber­té (de pen­ser, d’a­gir, etc), d’être pro­prié­taire exclu­sif d’un cer­tain nombre de choses, et de sub­ve­nir faci­le­ment à nos besoins essen­tiels (se soi­gner, man­ger, se vêtir et avoir un toit). Per­sonne ne devraient avoir à tra­vailler dur pour que quelques uns s’enrichissent sans limite.

    MAIS pour que TOUS nous puis­sions avoir la pos­si­bi­li­té de nous épa­nouir et de sub­ve­nir à nos besoins essen­tiels, notre liber­té indi­vi­duelle doit s’ar­rê­ter là où com­mence celle des autres, notre pro­prié­té pri­vée doit s’ar­rê­ter là où com­mence celle des autres, etc.

    L’or­ga­ni­sa­tion de notre bien-vivre ensemble est une quête constante d’un équi­libre entre les liber­tés de cha­cun, entre les dési­rs de cha­cun, etc.

    De nos jours nous voyons que cer­tains d’entre nous exploitent hon­teu­se­ment leurs sem­blables, poussent leur droit de pro­prié­té, leur liber­té au delà du rai­son­nable, pous­sant leur sem­blable à la pau­vre­té et au déses­poir, et la Pla­nète à l’agonie.

    Ces indi­vi­dus cherchent constam­ment à détour­ner à leur seul pro­fit égoïste et égo­cen­trique les ins­ti­tu­tions et poli­tiques mise en place.
    https://​www​.edi​tions​la​de​cou​verte​.fr/​c​a​t​a​l​o​g​u​e​/​i​n​d​e​x​-​L​a​_​v​i​o​l​e​n​c​e​_​d​e​s​_​r​i​c​h​e​s​-​9​7​8​2​7​0​7​1​8​2​6​7​8​.​h​tml

    https://​you​tu​.be/​J​E​O​j​9​1​N​7​tn8

    La seule rai­son qui donne une légi­ti­mi­té à l’exis­tence d’ins­ti­tu­tions et à la mise en œuvre de poli­tiques est d’or­ga­ni­ser le bien-vivre ensemble en cher­chant à main­te­nir l’é­qui­libre garan­tis­sant les plus grandes oppor­tu­ni­tés d’é­pa­nouis­se­ment pos­sible pour tous.

    Le néo-libé­ra­lisme n’est que la liber­té du pré­da­teur dans les pâtu­rages, sans pro­tec­tion pour les mam­mi­fères en quête d’une vie har­mo­nieuse non vio­lente, qui au contraire se retrouvent géo­lo­ca­li­sés et vidéo-sur­veillés par les prédateurs.
    Sor­tons du néo-libé­ra­lisme et met­tons en œuvre la liber­té pour une huma­ni­té bien­veillante et limi­tons dras­ti­que­ment le champ d’actions des prédateurs.

    Réponse
  2. Florence

    Bon­jour,
    SUPER EXTRA !
    War­nings et… pré­pa­ra­tion, Etienne !
    Je n’ai pas eu le temps d’in­gur­gi­ter le tra­vail de Bas­car mal­gré des réfé­rences qu’il met en avant et que je connais un peu (Labo­rit, Girard, Sastre) et la pas­sion que vos échanges allument et font aller vers ses vidéos +++.
    Intuition :
    – intel­li­gence du « trans » chez lui, cad ne pas se mettre au-des­sus, même « neutre » ou d’ap­pa­rence qui sacri­fie et encore ! (type ou ex. : Etat, uni­ver­sa­lisme, laï­ci­té comme a su énon­cer et pra­ti­quer le génie de la France)
    – le mou­ve­ment dia­lec­tique ne crée-t-il pas le 3 ? Cre­do per­so. Rien de révolutionnaire !?
    – impor­tance du tiers à la suite. Fon­da­men­tal en ce qui me concerne. Objet ou je ne sais quoi ou qui en droit, pas pour rien du tout !
    Très sti­mu­lant, tra­ver­sée, mou­ve­ment comme « appuis « (terme de trans expli­cite) donc réa­lisme, MAIS (je suis coin­cée, je sacri­fie, fou­tue !) besoin de réfé­rences pour avan­cer vrai­ment en toutes choses (il bute des­sus je crois avoir com­pris), cad de la fixi­té, des règles (tablette de cire pas de marbre alors au moins),
    – indi­vi­du comme socle de la socié­té et de la res­pon­sa­bi­li­té, autre cre­do perso,
    donc oui Bas­car et oui Etienne !
    Bonne émis­sion. Amitiés !

    Réponse
  3. joss

    Com­ment les pères fon­da­teurs du libé­ra­lisme ont pu orga­ni­ser l’es­cla­va­gisme, s’ils défendent la liber­té de tous ?

    Réponse
    • joss

      Les 3 règles de base du droit natu­rel, c’est les règles du « Mono­po­ly ». Le 1er qui est pro­prié­taire de tout a gagné. Bas­car s’ac­croche à ces règles tout en consta­tant qu’elles ne four­nissent pas les résul­tats escomp­tés (pour la majo­ri­té des indi­vi­dus sur terre, par contre pour une mino­ri­té de plus en plus réduite…).
      Par contre, il apporte des notions ou des cri­tiques inté­res­santes et par­fois surprenantes 🙂

      Réponse
  4. joss

    Ce libé­ra­lisme, c’est une vraie reli­gion. Ses règles, soit disant natu­relles, ce sont des dogmes. Mais dans les faits…
    Gali­lée avait dit de la terre qui tourne autour du soleil : « et pour­tant elle tourne ».

    Réponse
  5. Marco

    Le droit natu­rel est une construc­tion inven­tée par des humains pour en asser­vir d’autres (cf Aris­tote & l’esclavage)
    Les libé­raux reprennent cette construc­tion et s’en servent pour leur entre­prise d’as­ser­vis­se­ment des sociétés
    La nature n’a aucune fina­li­té, ni aucun droit … elle s’a­dapte et se sou­met à des lois phy­siques, bio­lo­giques et les humains, s’ils veulent un droit, doivent le construire eux mêmes, entre eux, en fonc­tion de leur affects, de leur époque, des contraintes de l’es­pace qui les reçoit et des rela­tions qu’il veulent entre­te­nir avec le monde qui les entoure
    Un droit se construit et s’é­la­bore en conscience, il s’ins­crit dans un espace et dans un temps
    Sur­réa­liste ce live

    Réponse
  6. rognon

    Bon­jour
    je ne suis pas un habi­tué des blogs et n est pas béné­fi­cier de beau­coup d instruction
    veuillez par­don­ner mon style et ma grammaire
    j aime­rais tout d abord dire a Mr chouard que ce qu il est entrain de semé est d une richesse énorme pour l ave­nir social de nos enfants
    – Mr chouard vous êtes entrain de nous réveiller mer­ci et quoi qu il arrive
    svp conti­nuer votre che­min on est beau­coup der­rière vous
    .Pour par­ler du débat ce que j ai com­pris c est que si on prend le fusil du chas­seur qui nour­rit sa famille et qu on le met a la place de l état
    etienne chouard veut en secu­ri­sé l acces pour qu il n y est pas d accident
    et conti­nuer a s en ser­vir et bas­car veut le detruire pour qu il n y est plus jamais d acci­dent, mais j ai sur­tout vu quatre gilets jaunes , quatre belles per­sonnes qui n arri­vait pas a s’en­tendre pour , en conclu­sion nous offrir
    un début de stra­té­gie pour sor­tir de cette merde
    P S : Mr chouard serait il pos­sible léga­le­ment de trou­ver une petite com­mune qui accep­te­rai de mettre en appli­ca­tion votre façon de voir la démo­cra­tie (un petit labo­ra­toire ) puis pour­quoi pas on peu rêver de l étendre au can­ton puis au dépar­te­ment etc etc …
    mer­ci a tous les quatres

    Réponse
  7. joss

    Les dis­cus­sions sur le libé­ra­lisme et le droit « natu­rel » à la pro­prié­té m’ont rap­pe­lé cet extrait tiré de « la lutte des classes » de Jack Lon­don 1903 :
    « Si entre ces deux classes il y a un conflit clair et vital d’in­té­rêt, tous les fac­teurs sont pré­sents qui font une lutte des classes ; mais cette lutte res­te­ra en som­meil si les membres forts et com­pé­tents de la classe infé­rieure sont auto­ri­sés à quit­ter cette classe et à rejoindre les rangs de la classe supé­rieure. La classe capi­ta­liste et la classe ouvrière ont existé
    côte à côte et depuis long­temps aux États-Unis ; mais jus­qu’à pré­sent, tous les membres forts et éner­giques de la classe ouvrière ont pu s’élever
    hors de leur classe et deviennent pro­prié­taires du capi­tal. Ils ont été en mesure de le faire car un pays non déve­lop­pé dont la fron­tière s’é­lar­git a don­né l’é­ga­li­té des chances pour tous. Dans cette lutte res­sem­blant presque à une lote­rie pour la pro­prié­té de vastes res­sources natu­relles non pos­sé­dées, et dans l’ex­ploi­ta­tion dont la concur­rence des capi­taux était faible ou inexis­tante, le membre capable et intel­li­gent de la classe ouvrière a trou­vé un domaine dans lequel uti­li­ser son cer­veau pour son propre avan­ce­ment. Au lieu d’être mécon­tent en rap­port direct avec son
    d’in­tel­li­gence et d’am­bi­tion, et de faire rayon­ner par­mi ses sem­blables un esprit de révolte aus­si capable que lui, il les a lais­sés à leur sort et
    s’est taillé une place dans la classe supérieure.
    Mais l’é­poque de l’ex­pan­sion conti­nue, où une com­pé­ti­tion a été orga­ni­sée pour la pro­prié­té des res­sources natu­relles et la créa­tion de nou­velles indus­tries, est révo­lue. L’Ouest le plus loin­tain a été atteint, et un immense volume de capi­tal excé­den­taire se déplace pour être inves­ti et tue dans l’œuf
    les efforts patients du capi­ta­liste en puis­sance qui cherche à s’é­le­ver par une lente pro­gres­sion, en par­tant de débuts modestes. Les portes des oppor­tu­ni­tés ont été fer­mées pour tou­jours. Rocke­fel­ler a fer­mé la porte au pétrole, l’A­me­ri­can Tobac­co Com­pa­ny celle du tabac, et Car­ne­gie celle de l’a­cier. Après Car­ne­gie est venu Mor­gan, qui a ver­rouillé la porte à triple tour. Ces portes ne s’ou­vri­ront plus jamais, et devant elles attendent des mil­liers de jeunes hommes ambi­tieux qui ne peuvent que lire l’af­fiche : ON NE PASSE PAS. Et jour après jour, d’autres portes se ferment, tan­dis que des jeunes hommes ambi­tieux conti­nuent à naître. »

    Réponse
  8. dsl

    Pour­quoi vou­loir chan­ger la constitution ?
    Qu’est ce qui vous pose pro­blème dans la consti­tu­tion actuelle ?
    Qu’at­ten­dez vous d’une nou­velle constitution ?
    Je crois que plu­tôt qu’un débat sté­rile, c’est ces points là qu’il fau­drait éclairer.
    Est ce qu’il existe quelque part une réponse à ces ques­tions de bon sens.

    Réponse
    • Nico'

      Réponse à dsl :
      Le sou­cis avec la consti­tu­tion actuelle est qu’elle n’offre à aucun moment au peuple la pos­si­bi­li­té de s’ex­pri­mer direc­te­ment sur la direc­tion poli­tique du pays.
      Le second sou­cis avec la consti­tu­tion actuelle est qu’elle à été rédi­gée par les repré­sen­tants et non par les repré­sen­tés, vous ima­gi­nez donc qu’elle est pro­fi­table tout d’a­bord aux repré­sen­tants et non aux représentés.
      Ensuite une consti­tu­tion, c’est l’en­semble des règles du régime poli­tique du pays et qui réponds à pas mal de ques­tions telles que :
      – A‑t-on besoin de représentants ?
      – Si oui, com­ment on les nommes, suf­frage uni­ver­sel direct ou indi­rect, suf­frage majo­ri­taire, tirage au sort…
      – Si nous avons besoin de repré­sen­tants, com­ment pou­vons nous les contrô­ler afin de véri­fier qu’ils font ce pour­quoi ils ont été dési­gnés comme représentant.
      – Com­ment nous ins­ti­tuons notre pou­voir poli­tique en tant que peuple souverain.

      En 200 an d’é­lec­tion par­mi les can­di­dats on arrive au résul­tat que ce sont les riches qui pos­sèdent tous les pou­voirs (exé­cu­tif, judi­ciaire, légis­la­tif, éco­no­mique, média­tique et mili­taire), on peut donc en conclure que ce n’est pas une réus­site sur le plan démo­cra­tique et qu’il est désor­mais temps que nous puis­sions déci­der nous-même de notre des­tin commun.

      Bonne jour­née ! 🙂

      Réponse
      • dsl

        Déso­lé mais je ne suis pas d’ac­cord avec votre constat.
        Le pou­voir judi­ciaire est indé­pen­dant. On ne peut pas ache­ter son juge­ment avec son argent. Le droit qui s’ap­plique aux riches est le même que celui qui s’ap­plique aux pauvres.
        Le pou­voir exé­cu­tif et le pou­voir légis­la­tif dépendent des élec­tions, et les élec­tions elle même dépendent de la majo­ri­té des voix donc du plus grand nombre et non des riches qui sont plu­tôt minoritaires.
        La consti­tu­tion nous offre régu­liè­re­ment de nous expri­mer par le moyen des élec­tions qu’elles soient pré­si­den­tielles, légis­la­tives, euro­péennes, régio­nales, communales…que le résul­tat ne vous convienne pas, c’est pos­sible, mais vous ne pou­vez pas pré­tendre que vous ne pou­vez pas vous exprimer.
        Bref, je ne com­prends tou­jours pas.

        Réponse
        • Nico'

          Bon­jour 🙂
          Le pou­voir judi­ciaire n’est en rien indé­pen­dant, quand on voit sans arrêt des scan­dales de détour­ne­ment d’argent (Bal­ka­ny / Sar­ko­zy / Tapie…) où les cou­pables ne vont pas jamais en pri­son, là où de l’autre côté un sdf qui vole un sand­wich pour man­ger se prend 6 mois de pri­son ferme. La jus­tice n’est pas non plus indé­pen­dante lorsque les pro­cu­reurs et pré­fets sont choi­sis par l’exécutif.

          Ensuite l’é­lec­tion peut se faire sous dif­fé­rentes formes, on pour­rait par exemple dire qu’on vote pour tous les can­di­dats et où on leur attri­bue­rait une note. Inté­res­sez-vous au vote par valeurs (https://​fr​.wiki​pe​dia​.org/​w​i​k​i​/​V​o​t​e​_​p​a​r​_​v​a​l​e​urs).

          Enfin, l’é­lec­tion en elle-même est quelque chose de mau­vais, car elle place quel­qu’un au des­sus de vous tel un maître parce que « c’est lui le meilleur » et donc les citoyens peuvent se repo­ser sur ces « savants de la poli­tique ». Le tirage au sort à l’ef­fet inverse, il place la per­sonne tirée comme ser­vi­teur de l’in­té­rêt géné­ral et les citoyens iront natu­rel­le­ment plus le contrô­ler afin de véri­fier qu’il fait cor­rec­te­ment son travail.

          Pour ter­mi­ner, l’é­lec­tion par­mi par­tis désa­van­tage encore plus les petits car ces der­niers n’au­ront ni l’argent pour le finan­ce­ment, ni la visi­bi­li­té dans les médias. Sachant qu’il y a une nette cor­ré­la­tion entre la courbe de pas­sage à l’an­tenne et le résul­tat d’une élec­tion, il est tout à fait impos­sible pour un petit par­ti de se his­ser par­mi les gros bonnets.

          Et donc, vu que les règles ne sont jamais faites à l’a­van­tage du peuple, il est temps de les chan­ger afin d’ins­ti­tuer lui-même son propre pouvoir. 🙂

          Bonne soi­rée.

          Réponse
  9. joss

    Erri­co Mala­tes­ta Uma­ni­tà Nova 1921 :
    « La liber­té que nous vou­lons n’est pas le droit abs­trait d’a­gir comme on l’en­tend, mais le pou­voir de le faire ; cela sup­pose donc pour cha­cun, les moyens de pou­voir vivre et agir sans se sou­mettre à la volon­té des autres. Et comme la 1ère condi­tion pour vivre est de pro­duire, LA LIBRE DISPOSITION POUR TOUS DU SOL, DES MATIERES PREMIERES ET DES INSTRUMENTS DE TRAVAIL EST LA CONDITION PREALABLE DE LA LIBERTE. » (c’est du Friot avant l’heure)

    …et donc gérés en biens com­muns. J’ai envie de dire, plus il y a de biens com­muns, plus la liber­té se dif­fuse à tous. Tout en sachant qu’at­teindre la liber­té par­faite n’existe pas.

    Réponse

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Essai pour un contrôle populaire des institutions – DÉFINITION, FORCE ET ENJEUX DE LA CONSTITUTION : pourquoi nous sommes complètement fous de ne pas nous y intéresser en priorité absolue (3 vidéos intégrales et texte)

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Chers amis, Je récapitule, sur ma chaîne et dans ce billet, les vidéos que j'ai conçues et publiées pour Une Nôtre Histoire pour faire le point sur la démocratie et les institutions, en insistant évidemment sur l'importance prioritaire d'un processus constituant...