Toulouse : Les citoyens vont pouvoir voter pour dire s’ils sont favorables au RIC… ou pas

23/03/2019 | 7 commentaires

Nous devrions tous orga­ni­ser nous-mêmes, loca­le­ment, les consul­ta­tions que nous jugeons utiles au bien commun.

36 000 com­munes, 36 000 ini­tia­tives de ce type… Expan­sion for­mi­dable pré­vi­sible de l’as­pi­ra­tion popu­laire à décider.

Il faut qu’on devienne beau­coup plus nom­breux : tous gilets jaunes consti­tuants… Bon cou­rage à tous 🙂

Étienne.

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Toulouse : Les citoyens vont pouvoir voter pour dire s’ils sont favorables au RIC… ou pas

DÉMOCRATIE Les orga­ni­sa­teurs veulent don­ner la pos­si­bi­li­té à tous les citoyens de s’ex­pri­mer sur cette pro­po­si­tion por­tée par les « gilets jaunes »

Lors d'une manifestation des "gilets jaunes" à Toulouse.
Lors d’une manifestation des « gilets jaunes » à Toulouse. — F. Scheiber / SIPA
 
  • Depuis le début du mou­ve­ment, les « gilets jaunes » plaident pour la mise en place du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne (RIC).
  • Les 24 et 31 mars pro­chains, les Tou­lou­sains pour­ront voter pour dire s’ils sont favo­rables ou non au RIC en toutes matières.
  • Des débats sont orga­ni­sés en amont de ce vote pour que cha­cun puisse se faire une idée sur le sujet.

 
C’est deve­nu un leit­mo­tiv, une des pre­mières reven­di­ca­tions des « gilets jaunes » depuis le 17 novembre der­nier. Pen­dant des décen­nies, la pro­po­si­tion d’instaurer un réfé­ren­dum d’initiative citoyenne (RIC) a été le com­bat des chantres de cet outil de démo­cra­tie directe.

Comme Yvan Bachaud, un des membres de l’as­so­cia­tion « Article 3 », qui mili­tait en sa faveur bien avant le début du mou­ve­ment. En jan­vier der­nier, il a par­ti­ci­pé à l’organisation dupre­mier vote sur le RIC, à Saint-Clair du Rhône, en Isère.

Une idée que six Tou­lou­sains ont déci­dé d’appliquer à la Ville rose. « Il y a encore quelque temps les gens ne s’intéressaient plus à l’exercice du pou­voir, nous, nous vou­lons don­ner aux gens l’envie de se res­sai­sir de leur ave­nir. Au lieu de don­ner leur voix pour quelqu’un, là, c’est pour une idée », explique Arthur, un des membres de l’association « Article 3 Toulouse ».

Cha­cun pour­ra mettre son bul­le­tin dans l’urne pour dire oui ou non au RIC en toutes matières : pour pro­po­ser des lois, révo­quer des res­pon­sables poli­tiques, modi­fier la Consti­tu­tion ou encore abro­ger une loi. Pour se faire une idée sur la ques­tion et avoir toutes les cartes en main, deux débats auront lieu en amont du vote, ce dimanche et jeu­di prochain.

 

Les dates des débats et scrutins organisées par l'association Les dates des débats et scrutins organisées par l’association – Article 3 Toulouse

 
« Le scru­tin local aura lieu les 24 et 31 mars avec l’objectif de faire une expé­ri­men­ta­tion, sans a prio­ri. Ce n’est pas pour clore le débat, mais au contraire pour l’alimenter. Ce qui nous importe c’est d’avoir un taux de par­ti­ci­pa­tion pour que cela ait une valeur morale », pour­suit Syl­vain, qui tra­vaille dans le sec­teur médical.

Ouvert à tous

Un vote loin d’être réser­vé aux seuls « gilets jaunes », mais bien ouvert à tous les citoyens, élec­teurs ou pas. Il se dérou­le­ra dans les mêmes condi­tions que n’importe quelle élec­tion, avec urnes, iso­loirs et papiers au gram­mage près.

« Nous avons fait une demande à la mai­rie des listes élec­to­rales de Tou­louse et nous avons sélec­tion­né les bureaux de vote 8, 9, 10, 11 et 12 de la pre­mière cir­cons­crip­tion, soit 4.000 à 5.000 élec­teurs. Une urne leur sera réser­vée, deux autres urnes seront dis­po­nibles pour tous ceux qui veulent s’exprimer », détaille Antoine, un des bénévoles.

Les résul­tats de ce pre­mier test citoyen n’auront aucune valeur légale mais seront remis aux maires de quar­tier. « Ça don­ne­ra peut-être envie à des gens de faire la même chose », espère Antoine.

Source : 20 minutes, https://www.20minutes.fr/societe/2467595–20190308-toulouse-citoyens-vont-pouvoir-voter-dire-favorables-ric

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Étienne

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7 Commentaires

  1. Debur

    https://​you​tu​.be/​S​G​K​0​e​T​y​W​KVQ
    vous êtes un vieil alien nos­tal­gique, regar­dez cette pro­pa­gande et essayez de vous rendre compte par com­pa­rai­son où nous en sommes -> déve­lop­pez votre éner­gie pour mili­ter pour les décades et les géné­ra­tions à venir, pour les nôtres c’est râpé

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    • ève

      Com­ment peut-on encore voir l’a­ve­nir en tong avec une seule idée en tête , croître ! Ne pas se lais­ser impres­sion­ner par la tech­nique , aus­si atti­rante soit-elle ! Pour en arri­ver là , ils pro­duisent sur l’hu­main , tout ce que nous refou­lons ! Cher­cher dans les arrières cours , les coins pou­belles et les habi­ta­tions vétustes , les mai­sons pour retrai­tés , la misère que cache cette soit disant perle de la puis­sance ! Leur rigueur et leur patience ne sont plus au ser­vice de la qua­li­té , mais à celle de l’argent , comme les autres ! Ces deux qua­li­tés sont à la hau­teur de leur cruau­té comme par­tout , sinon pire chez eux !
      Les braves gens ne fré­quentent pas les quar­tiers riches tout comme en France !
      Je pré­fère voir mon pays réflé­chir et voter pour des déci­sions qui les concernent ! La démo­cra­tie chi­noise n’est pas pour aujourd’­hui , ni pour demain !

      Réponse
  2. Alain Rioux

    Bien que cana­dien, la crise sociale fran­çaise actuelle m’intéresse, en tant que vic­time de la bour­geoi­sie. D’abord, c’est elle qui nous a lar­gués, vers 1740, puisque le Cana­da était deve­nu défi­ci­taire, pour la métro­pole. Car, la traite du cas­tor avait fait son temps. De sorte que, même si les cana­diens ont gagné la der­nière bataille à Sainte-Foy, en 1760, la tra­hi­son des élites d’affaires fran­çaises a empê­ché que nous rece­vions des ren­forts. C’est pour­quoi, le che­va­lier de Lévis a décla­ré que la France nous avait aban­don­né, puisqu’à Mont­réal, avec une armée de 15 000 hommes, dont 5000 sol­dats de troupe régu­lière, nous avons dû faire face à l’armée anglaise, forte de 57 000 sol­dats, pour une popu­la­tion totale du Cana­da, à l’époque, d’environ 65 000 habi­tants. De plus, à la signa­ture du trai­té de Paris, en 1763, on a fêté, comble l’infamie, la perte de la pro­vince du Cana­da. En effet, à la dif­fé­rence des autres colo­nies de l’époque, dès 1663, nous fûmes admi­nis­trés comme une pro­vince de l’Hexagone, avec conseil sou­ve­rain, com­po­sé d’un évêque, d’un inten­dant et d’un gou­ver­neur. 1763 est, donc, la date de la ces­sion de la pro­vince fran­çaise du Cana­da. Ain­si, je ne puis que com­pa­tir à la détresse du peuple fran­çais, vic­time de la per­fi­die bour­geoise, qui lui a fait perdre, depuis ce temps, envi­rons 20 mil­lions de citoyens, à l’heure actuelle, dont, encore, envi­ron 10 mil­lions de francophones.

    En second lieu, l’enjeu prin­ci­pal de la crise des « gilets jaunes » me semble bien cer­né par Étienne Chouard : la des­truc­tion de l’État social, sous les ordres des tech­no­crates de Bruxelles, État social ini­tié par le conseil natio­nal de la Résis­tance, en 1944. Or, pour parer à cette menace très réelle, plu­sieurs ave­nues ne sont pas pour déplaire au sou­ve­rai­niste qué­bé­cois que je suis : affir­ma­tion de la sou­ve­rai­ne­té natio­nale, rédac­tion d’une consti­tu­tion (pour­quoi pas celle de l’An I ?), élec­tions à la pro­por­tion­nelle et réfé­ren­dum d’initiative citoyenne, au moins révo­ca­toire, en vue de la dis­so­lu­tion de l’Assemblée natio­nale, puisque c’est une pré­ro­ga­tive du sou­ve­rain-pré­sident, roi (Locke, Mon­tes­quieu) ou peuple (Rousseau)-de contrô­ler le législateur.

    En effet, je suis très inquiet pour la sur­vie du modèle social occi­den­tal, depuis la chute du mur de Ber­lin-dont je ne me suis que très modé­ré­ment réjoui-en 1989. Car, depuis 30 ans, le Capi­tal a repris ses droits, en rognant les acquis sociaux, en favo­ri­sant l’évasion fis­cale (authen­tique pira­te­rie), en délo­ca­li­sant les indus­tries, bref, en mon­dia­li­sant la pau­vre­té, par l’ouverture, tous azi­muts, des mar­chés. Par consé­quent, on com­pren­dra que je suis très inté­res­sé par la suite des choses, en France, compte tenu des réper­cus­sions idéo­lo­giques, dont elle est grosse, pour tous les régimes sociaux-démo­crates de la Planète…

    Au reste, la ques­tion névral­gique, qui sous-tend toute la démarche « jaune », semble s’articuler autour de la pro­blé­ma­tique sui­vante : notre modèle poli­tique occi­den­tal doit-il repo­ser sur la pro­prié­té, donc l’exclusion, dont le libé­ra­lisme est l’ardent pro­mo­teur, par son achar­ne­ment au main­tien des règles du jeu exis­tantes, ou bien, le temps est-il venu d’une révo­lu­tion natio­nale, qui fait du refe­ren­dum l’outil d’un chan­ge­ment para­dig­ma­tique, où la citoyen­ne­té, la per­sonne du citoyen, est le res­sort der­nier du poli­tique ? Judas ou Spar­ta­cus, telle est l’alternative !

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  3. joss
    • ève

      OUI , et Macron sera pré­sident ! La faim-fin

      Réponse

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