Les Gentils Virus : Étude d’une communauté politique alternative, par Simon HECKLER

2/09/2017 | 1 commentaire

Vous sou­hai­tez mieux connaître le mou­ve­ment des Gen­tils Virus ?

Un Mémoire uni­ver­si­taire effec­tué par un étu­diant, Simon Heck­ler, actuel­le­ment doc­to­rant et exté­rieur au mou­ve­ment, va répondre à votre curiosité !

Je recom­mande à tous la lec­ture de cette étude ; c’est bien inté­res­sant, même quand on est déjà au courant 🙂

Mer­ci Simon, pour ce gros bou­lot, très utile, je trouve.


http://wiki.gentilsvirus.org/index.php/Les_Gentils_Virus…alternative

Les Gen­tils Virus : Etude d’une com­mu­nau­té poli­tique alter­na­tive, Paris-2-Simon-HECKLER

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet : 

Pour m'aider et m'encourager à continuer, il est désormais possible de faire un don.
Un grand merci aux donatrices et donateurs : par ce geste, vous permettez à de beaux projets de voir le jour, pour notre cause commune.
Étienne

Catégorie(s) de l'article :

1 Commentaire

  1. Benoit

    Nou­velle sélec­tion vidéo (9 minutes) : Mabrou­ka MBAREK abso­lu­ment passionnante !

    Retrans­crip­tion : « Je trouve que la consti­tuante devrait être un exer­cice pour tout citoyen parce que ça vous trans­forme. C’é­tait un énorme hon­neur pour moi d’y être et je me suis réveillée poli­ti­que­ment à tra­vers ces trois années parce que c’est une expé­rience qui trans­cende votre propre vie en fait. Je trouve que c’est extra­or­di­naire : tout de suite après la révo­lu­tion, il y a eu une orga­ni­sa­tion plu­tôt incroyable. Il y avait une orga­ni­sa­tion décen­tra­li­sée où il y avait des comi­tés dans chaque quar­tier et cha­cun tout à coup était poli­ti­sé, il com­men­çait à avoir des idées, cha­cun en fait partageait.
    Et l’er­reur qu’on a faite c’é­tait de tout cen­tra­li­ser dans un truc très bureau­cra­tique qui s’ap­pelle la grande ins­tance pour la pro­tec­tion de la révo­lu­tion et la tran­si­tion démo­cra­tique et pour l’hon­neur des mar­tyrs. C’est une grande grande ins­tance mais qui était néces­saire parce que quand on a des comi­tés régio­naux ou locaux c’est dif­fi­cile d’or­ga­ni­ser… c’é­tait néces­saire mais le pro­blème en Tuni­sie c’est que ça a sup­pri­mé l’or­ga­ni­sa­tion locale plus ou moins. Il fau­drait trou­ver un moyen où il y a une méca­nique régio­nale, locale et en même temps une orga­ni­sa­tion qui soit inclu­sive et qui puisse jus­te­ment écrire la road­map, comme on appelle, la feuille de route. Parce qu’en fait en Tuni­sie qui a déci­dé qu’on allait pas avoir une élec­tion présidentielle ?
    Qui a déci­dé la convo­ca­tion d’une constituante ?
    Qui est déci­dée la loi de la pari­té entre femme et homme pour la constituante ?
    Tout ça c’est cette ins­tance donc cette ins­tance je ne cri­tique pas, je trouve que c’é­tait extra­or­di­naire et cette ins­tance n’é­tait pas élue. On a juste rajou­té tous ceux qui étaient des grands oppo­sants au dic­ta­teur. ça a mar­ché plus ou moins mais le sou­ci c’est que quand on coupe la méca­nique régio­nale et on a des jeunes qui ont fait la révo­lu­tion et ensuite ils se retrouvent à être spec­ta­teur et ça c’est dra­ma­tique et là vous avor­tez car­ré­ment la révolution.

    Tout va dépendre de la légi­ti­mi­té, d’où cette assem­blée consti­tuante va pui­ser sa légitimité.
    Est-ce que c’est les élec­teurs de Jean-Luc Mélen­chon ou est-ce que c’est un grand mou­ve­ment fran­çais un grand mou­ve­ment qui a été créé parce que les gens se rendent compte que c’est plus pos­sible main­te­nant… c’est plus une démo­cra­tie quand un par­ti poli­tique sort une loi de nulle part, dont il n’a même pas par­lé. Il uti­lise un article de la consti­tu­tion [49.3] pour la faire pas­ser et on vous sort des flics si vous vou­lez essayer d’être contre.
    Il faut quand même dire les choses comme elles sont : c’est plus du tout une démo­cra­tie, plus du tout. Et donc le défi c’est de faire com­prendre aux gens qu’on est plus en démo­cra­tie. Et je crois que
    quand on m’a invi­té à un congrès c’est la pre­mière chose que j’ai dite. En Tuni­sie on a un avan­tage énorme (et vous c’est votre désa­van­tage). Notre avan­tage c’est que nous vient d’une dic­ta­ture et donc il y a une révo­lu­tion est donc nous on sait qu’on n’a pas de démo­cra­tie en train de la construire depuis le zéro. Le défi pour vous c’est de faire com­prendre à vos com­pa­triotes qu’ils ne sont pas en démocratie.

    On revient à la consti­tu­tion euro­péen : c’é­tait la pre­mière fois où les gens se sont ren­du compte.
    Ils sont venus avec leur consti­tu­tion écrite en tout petit, vous votés, les fran­çais ont dit NON et pour­tant c’est pas­sé. Et à ce moment-là il y a eu un mou­ve­ment qui a démar­ré mais quand je
    vois ce mou­ve­ment-là au début et aujourd’­hui ! Aujourd’­hui vous avez des poli­ti­ciens de l’é­ta­blis­se­ment fran­çais qui parlent de consti­tuante (là je parle pas que Jean-Luc Mélen­chon) mais je parle d’autres per­sonnes qui disent « Peut-être que le sénat on devrait le tiré au sort » ça com­mence, donc l’i­dée elle prend.

    A mon avis une consti­tu­tion c’est un docu­ment qui est là pour pro­té­ger les peuples. C’est pas du tout un contrat social qui orga­nise les pou­voirs il faut reje­ter tout ça. ça sert à pro­té­ger le peuple, ça donne des outils au peuple pour pou­voir être pro­té­gé envers ceux qui sont au pou­voir. En fait la consti­tu­tion elle n’est pas là pour orga­ni­ser les pou­voirs elle est là pour limi­ter les pou­voirs et en don­ner au peuple.
    Quand on est un pays sou­ve­rain on peut don­ner tous les moyens pour cette consti­tuante de réus­sir. Et les moyens c’est les moyens maté­riels, tech­no­lo­giques et sur­tout des consul­ta­tions locales ‑com­ment faire- parce que le plus impor­tant ce sont les consti­tuantes locales, ce sont les ate­liers constituants.
    Les ate­liers consti­tuants c’est pri­mor­dial ! D’ailleurs ça a déjà com­men­cé : ça fait des années qu’il y a des ate­liers consti­tuants, ça c’est ça c’est quelque chose de magni­fique. Il fau­drait essayer de fédé­rer ces gens qui depuis des années déjà apprennent à écrire leur consti­tu­tion et étendent cette for­ma­tion à tout le peuple. Avant même de com­men­cer la consti­tuante il faut démar­rer dès main­te­nant. C’est se don­ner tous les moyens pour faire remon­ter l’in­fo. Encore une fois ça doit être très orga­nique et que se soit très trans­pa­rent, il faut prendre le temps que ça prenne c’est pas un pro­blème que ça prenne du temps puisqu’on a une tran­si­tion qui conti­nu la ges­tion des affaires cou­rantes. Vous pou­vez gar­der un sénat, chambre c’est pareil. La consti­tuante c’est vrai­ment quelque chose qui doit inclure tout le monde. 

    Moi je recom­mande le tirage au sort. A mon sens c’est vrai­ment ce qui va pro­duire une consti­tuante qui soit le plus proche de l’i­déal démocratique.

    - Le tirage au sort pour la dési­gna­tion des membres de la constituante ?

    - Oui. Et d’ailleurs la consti­tuante, encore une fois là on parle de [la consti­tuante cen­trale, mais] ça peut être des consti­tuantes régio­nales et des consti­tuantes locales. Celle qui va être cen­trale, elle va à mon sens cen­tra­li­ser et puis écrire et essayer d’a­voir toutes ces mini-constituantes.
    C’est pour ça c’est un long pro­ces­sus mais à mon sens il ne faut pas avoir peur des gens qui vont dire « oui mais si on a des gens qui ne sont pas édu­qués ». Pas du tout : nous en Tuni­sie il y a beau­coup de jour­na­listes et beau­coup de gens qui ont obser­vés la consti­tuante qui nous disent « c’é­tait une période extra­or­di­naire ». On avait l’im­pres­sion qu’on avait vrai­ment une socié­té Tunisienne.
    Alors que là, aujourd’­hui en Tuni­sie, l’as­sem­blée des repré­sen­tants du peuple : la moi­tié c’est des busi­ness­men donc c’est aus­si une façon de per­pé­tuer les inté­rêts des cor­po­ra­tions, des entre­prises, c’est de mettre jus­te­ment des chefs d’entreprise.
    Donc là il y a un pro­blème, il y a un pro­blème d’in­té­rêt, de conflit d’intérêts.

    L’i­dée de réfé­ren­dum ne devrait pas faire peur s’il y a une grosse méca­nique der­rière et que toutes les écoles, les entre­prises, tout le monde fait des [ate­liers constituants ?]
    Vous pou­vez même avoir une loi qui mette en place l’i­ni­tia­tive consti­tu­tion­nelle. C’est man­da­toire : dans toutes les écoles le same­di matin ou le mer­cre­di après-midi c’est consti­tuante. Toutes les écoles, tous les lycées, toutes les facs c’est consti­tuant parce que c’est un moment his­to­rique. Vous allez avoir cinq ans il y aura que de la consti­tuante une après midi. Et les comi­tés d’en­tre­prise et les syn­di­cats : toutes les franges de la société.

    C’est un article que j’ai défen­du la sou­ve­rai­ne­té ali­men­taire mais elle n’est pas pas­sée, c’est un peu dom­mage mais on a pas­sé beau­coup de très bons articles… l’ar­ticle 10 qui dit
    que l’é­tat peut don­ner prio­ri­té à l’é­co­no­mie natio­nale. Donc là vous n’a­vez plus l’OMC qui va vous dire « vous ne devez pas faire de la pré­fé­rence domestique ».
    Donc la consti­tu­tion c’est aus­si je n’ai pas dit mais c’est un méca­nisme qui va vous pro­té­ger, il va vous per­mettre d’être d’a­voir les déci­sions en main. La consti­tu­tion tuni­sienne de 1959 il n’y avait pas le mot « sou­ve­rai­ne­té » c’est quand même bizarre parce que c’est après l’in­dé­pen­dance ! La consti­tu­tion de 2014 c’est par­tout ! Sou­ve­rai­ne­té dans la déci­sion natio­nale, sou­ve­rai­ne­té du peuple, les res­sources natu­relles appar­tiennent au peuple tuni­sien et l’é­tat exerce la sou­ve­rai­ne­té du peuple
    s’a­gis­sant des contrats.
    C’est extra­or­di­naire une consti­tu­tion, ça peut vrai­ment mener à des révo­lu­tions. Et il ne faut pas lou­per le coche : la mon­naie, la res­source natu­relle, la sou­ve­rai­ne­té ali­men­taire, le rôle de l’ar­mée parce que ça c’est impor­tant pour moi, ce sont des thèmes cru­ciaux, avec bien sûr les droits humains ! »

    Réponse

Laisser un commentaire

Derniers articles

Essai pour un contrôle populaire des institutions – DÉFINITION, FORCE ET ENJEUX DE LA CONSTITUTION : pourquoi nous sommes complètement fous de ne pas nous y intéresser en priorité absolue (3 vidéos intégrales et texte)

Essai pour un contrôle populaire des institutions – DÉFINITION, FORCE ET ENJEUX DE LA CONSTITUTION : pourquoi nous sommes complètement fous de ne pas nous y intéresser en priorité absolue (3 vidéos intégrales et texte)

Chers amis, Je récapitule, sur ma chaîne et dans ce billet, les vidéos que j'ai conçues et publiées pour Une Nôtre Histoire pour faire le point sur la démocratie et les institutions, en insistant évidemment sur l'importance prioritaire d'un processus constituant...