Philippe Pascot​​ : [à la fois juges et parties] les élus peuvent toujours autant truander !

23/08/2017 | 5 commentaires

N’ou­bliez pas ça (tout le reste est second) : ce n’est pas aux hommes au pou­voir d’é­crire les règles du pouvoir. 

Si c’é­tait de simples citoyens qui étaient char­gés d’é­crire et de faire appli­quer une « loi de mora­li­sa­tion de la vie publique », celle-ci serait par­fai­te­ment rédi­gée et res­pec­tée depuis longtemps.

Nous n’a­vons pas de repré­sen­tants parce que nous n’a­vons pas de consti­tu­tion parce que nous démis­sion­nons du pro­ces­sus constituant. 

Une jus­tice sociale digne de ce nom, ça s’ins­ti­tue et ça se défend au quo­ti­dien, et ça, c’est le bou­lot des citoyens, consti­tuants et vigilants.

Un élec­teur est un enfant poli­tique, un mineur, accep­tant le rang dégra­dant d’in­ca­pable, repré­sen­té par un tuteur, un maître qui décide tout à sa place. 

Un citoyen est un adulte, un acteur poli­tique actif et res­pon­sable n’ac­cep­tant pas d’être « repré­sen­té » par un maître poli­tique, et exi­geant que, en toute matière, les repré­sen­tants soient les ser­vi­teurs des lois sous le contrôle per­ma­nent du peuple. 

Ce n’est pas aux hommes au pou­voir d’é­crire les règles du pou­voir. Ce n’est pas aux élus d’é­crire les lois mora­li­sant leur propre comportement. 

Et il n’y a que nous pour les en empêcher.

Mer­ci Phi­lippe, pour ton tra­vail et ton cou­rage. On a signé ta péti­tion, on lit tes livres et on les fait connaître.

Étienne.

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Étienne

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5 Commentaires

  1. etienne
    • Aquablue03

      Bon­jour !
      Nicole Bel­lou­bet s’est trou­vée satis­faite du résul­tat de son tra­vail ! Tout était déjà pré­vu , et sur les 800 amen­de­ments trai­tés , ceux de la FI ont tous reçu un avis défa­vo­rable ! Les avan­tages de la réserve par­le­men­taire prennent fin ! C’é­tait soi-disant un moyen de sub­ven­tion­ner les assos et col­lec­ti­vi­tés locales , mais sur­tout aus­si un moyen de conten­ter bien des dépenses inutiles ou secondaires !
      Tout est à refaire .….en mieux !
      Bonne journée

      Réponse
  2. etienne
  3. etienne

    [La cor­rup­tion est par­tout où l’on donne le pou­voir à ceux qui le veulent]

    La chute de Netanyahou changera-t-elle quelque chose pour les Palestiniens ?


    Le couple Netanyahou

    Source : http://​lesa​ker​fran​co​phone​.fr/​l​a​-​c​h​u​t​e​-​d​e​-​n​e​t​a​n​y​a​h​o​u​-​c​h​a​n​g​e​r​a​-​t​-​e​l​l​e​-​q​u​e​l​q​u​e​-​c​h​o​s​e​-​p​o​u​r​-​l​e​s​-​p​a​l​e​s​t​i​n​i​ens

    Ben­ja­min Neta­nya­hou risque de se retrou­ver der­rière des bar­reaux mais cela ne chan­ge­ra rien à la poli­tique colo­niale d’Israël.


    Par Neve Gor­don – Le 13 août 2017 – Source Chro­nique de Palestine

    La façon dont le Pre­mier ministre israé­lien Ben­ja­min Neta­nya­hou a réagi à la déci­sion de témoi­gner contre lui de son ancien chef d’état-major, Ari Harow, est révé­la­trice. Le len­de­main, le char­gé de presse du pre­mier ministre a décla­ré – pour la cen­tième fois – qu’il « n’y avait rien car il n’y avait jamais rien eu ». Mal­gré ses efforts déses­pé­rés pour faire croire que tout était nor­mal, cette fois-ci, il semble bien que Neta­nya­hou soit sur le point de tomber.
    Au moins deux enquêtes sur de graves allé­ga­tions de cor­rup­tion, de vio­la­tion de confiance, et de fraude, pour­raient abou­tir à un acte d’accusation contre le pre­mier ministre israé­lien. Dans le « Cas 1 000 », la police soup­çonne Neta­nya­hou d’avoir accep­té de géné­reux cadeaux de riches hommes d’affaires, et, dans cer­tains cas, de leur avoir même four­ni des ser­vices en retour.
     
    « Harow va chan­ger la donne », selon un émi­nent chro­ni­queur israé­lien. Avant de deve­nir chef d’état-major, il s’occupait des rela­tions de Neta­nya­hou avec plu­sieurs mil­liar­daires et il détient pro­ba­ble­ment des infor­ma­tions incri­mi­nantes sur les rela­tions de son ancien patron avec ces personnes.
     
    Mais avant même que Harow n’accepte de témoi­gner, la police avait révé­lé que Neta­nya­hou était inter­ve­nu en faveur du pro­duc­teur hol­ly­woo­dien, Arnon Mil­chan, qui, depuis des années, cou­vrait Neta­nya­hou et sa famille de cadeaux s’élevant à des cen­taines de mil­liers de she­kels. Selon la police, le pre­mier ministre avait deman­dé à l’ancien ambas­sa­deur amé­ri­cain Dan Sha­pi­ro et au secré­taire d’État John Ker­ry d’intervenir pour que Mil­chan obtienne un visa de séjour de dix ans aux États-Unis. La police a éga­le­ment noté que Mil­chan déte­nait une par­ti­ci­pa­tion de 9,8% dans la chaîne de TV israé­lienne, Chan­nel 10, qui dépend du minis­tère israé­lien des Com­mu­ni­ca­tions, diri­gé jusque récem­ment par Netanyahou.
     
    La deuxième enquête, appe­lée « Cas 2 000 », porte sur des enre­gis­tre­ments que la police a trou­vés dans l’ordinateur per­son­nel et le télé­phone de Harow. Les enre­gis­tre­ments des conver­sa­tions entre Neta­nya­hou et Arnon Mozes, le rédac­teur en chef du quo­ti­dien israé­lien Yedioth Ahro­noth, et le popu­laire site inter­net Ynet, révèlent qu’avant les élec­tions israé­liennes de 2015, Mozes a pro­po­sé à Neta­nya­hou de l’aider à res­ter au pou­voir « aus­si long­temps qu’il le vou­lait ». En échange de quoi, le rédac­teur en chef a deman­dé à Neta­nya­hou de faire voter une loi limi­tant la capa­ci­té du prin­ci­pal concur­rent de Yedioth Ahro­noth, le jour­nal pro-Neta­nya­hou Israel HaYom, à dis­tri­buer gra­tui­te­ment des documents.
     
    Selon les trans­crip­tions, les deux hommes ont même par­lé des jour­na­listes pro-Neta­nya­hou que Yedioth Ahro­noth enga­ge­rait. Neta­nya­hou a ensuite dit qu’il dis­cu­te­rait de la loi avec le « rou­quin » – dési­gnant par là le rédac­teur en chef d’Israël HaYom, le mil­liar­daire amé­ri­cain Shel­don Adel­son qui est éga­le­ment un Répu­bli­cain et un dona­teur connu de la cam­pagne pré­si­den­tielle de Donald Trump. Et de fait, lors d’un récent inter­ro­ga­toire de la police, Adel­son a confir­mé que Neta­nya­hou lui avait deman­dé de bien vou­loir annu­ler l’édition du week-end du journal.
     
    Ces enquêtes sont sans doute les plus graves, mais, à mesure que le nœud se res­serre, d’autres enquêtes vont voir le jour. L’avocat per­son­nel du pre­mier ministre est l’un des prin­ci­paux sus­pects du « Cas 3 000 », une enquête qui porte sur des achats sus­pects de l’armée israé­lienne impli­quant des pots-de-vin et des fraudes pré­su­més. Selon Ha’aretz, « l’avocat per­son­nel de Neta­nya­hou devait gagner des dizaines de mil­lions de she­kels grâce à un accord, qui depuis a été sus­pen­du, pour ache­ter trois sous-marins à l’Allemagne ». L’avocat per­son­nel, cepen­dant, n’est pas le seul lien entre Neta­nya­hou et la tran­sac­tion mal­hon­nête, puisque l’accord semble avoir été sou­te­nu par le pre­mier ministre, et approu­vé der­rière le dos du pré­cé­dent ministre de la Défense, qui s’était oppo­sé à l’achat des sous-marins.
     
    Enfin, la police a recom­man­dé de pour­suivre Sarah Neta­nya­hou, la femme du Pre­mier ministre, pour abus des fonds publics, à cause, entre autres, du trans­fert de meubles de la rési­dence offi­cielle du pre­mier ministre vers sa mai­son pri­vée et du règle­ment d’un élec­tri­cien pour refaire sa rési­dence pri­vée aux frais des contri­buables. Selon les jour­naux israé­liens, elle devrait bien­tôt être inculpée.
     
    Le règne de 11 ans de Neta­nya­hou semble donc s’approcher rapi­de­ment d’une fin sans gloire. La ques­tion la plus inté­res­sante main­te­nant, c’est de savoir ce que vont appor­ter ces déve­lop­pe­ments. Il y a deux aspects de cette ques­tion qui méritent d’être soulignés.
     
    Pre­miè­re­ment, Neta­nya­hou n’est pas vrai­ment une excep­tion. De nom­breux diri­geants et poli­ti­ciens du monde entier, en par­ti­cu­lier ceux qui comme Neta­nya­hou ont réus­si à se main­te­nir au pou­voir pen­dant de nom­breuses années, se sont cor­rom­pu et ont abu­sé des pri­vi­lèges et des res­pon­sa­bi­li­tés qui leur avaient été confiés par leur man­dat. Ce qui est inha­bi­tuel, dans l’affaire israé­lienne, c’est que cer­taines de ces per­sonnes cor­rom­pues finissent réel­le­ment en prison.
     
    De fait, l’ancien Pre­mier ministre Ehud Olmert a récem­ment été libé­ré après avoir pur­gé 16 mois pour cor­rup­tion, et, au cours des deux der­nières décen­nies, plu­sieurs ministres se sont éga­le­ment retrou­vés en cel­lule, par­fois pen­dant des années. Même si les cir­cons­tances sont tout à fait dif­fé­rentes, le fait que l’ancien pré­sident Moshe Kat­sav soitres­té plu­sieurs années der­rière les bar­reaux pour viol est un autre signe que, en Israël, les per­sonnes les plus influentes ne sont pas à l’abri de la jus­tice. L’autonomie rela­tive du sys­tème judi­ciaire par rap­port à l’exécutif, en plus de la capa­ci­té – et de la volon­té – de mettre en pri­son des indi­vi­dus très puis­sants, n’a rien d’anodin.
     
    La seconde ques­tion concerne l’impact de l’effondrement poten­tiel de Neta­nya­hou sur le pro­jet colo­nial israé­lien. Sur ce point, on ne voit pas de lumière au bout du tunnel.
     
    Au plan poli­tique, ceux qui sont en mesure de rem­pla­cer Neta­nya­hou à la tête du gou­ver­ne­ment israé­lien, que ce soit dans les rangs du Likoud ou d’autres par­tis, sont même plus extrêmes que le pre­mier ministre (par exemple, le prince du Likoud Gideon Sa’ar ou le chef du par­ti juif Naf­ta­li Ben­nett), ou ont des vues presque iden­tiques (le chef du par­ti tra­vailliste Avi Gab­bay) ou, comme on dit en hébreu, sont en téflon, ce qui signi­fie qu’ils n’ont pas de colonne ver­té­brale du tout (le lea­der de Yesh Atid, Yair Lapid). Aucun de ces diri­geants poli­tiques ne remet­tra en cause le pro­jet colo­nial israé­lien, sans par­ler « d’acquiescer » à la reven­di­ca­tion pales­ti­nienne d’autodétermination et à la créa­tion d’un État pales­ti­nien viable.
     
    Au plan idéo­lo­gique, c’est encore pire. Comme le montre la réac­tion publique et poli­tique au pro­cès pour meurtre d’Elor Aza­ria, les Pales­ti­niens sont consi­dé­rés par beau­coup d’Israé­liens comme des sous-hommes qu’on peut tuer sans pro­blème. Cette façon de voir – que reflètent la sen­tence du tri­bu­nal de seule­ment 18 mois de pri­son pour ce meurtre et la demande géné­rale de grâce pour Aza­ria – font par­tie de l’idéologie et de la men­ta­li­té israé­liennes que Neta­nya­hou a acti­ve­ment gal­va­ni­sées au fil des années avec ses dis­cours de haine contre les Pales­ti­niens. Même le sys­tème judi­ciaire, qui pour­tant empri­sonne des poli­ti­ciens, se met au ser­vice du colo­nia­lisme et des colons quand il s’agit des Palestiniens.
     
    Il ne suf­fit pas de cou­per la tête du roi pour engen­drer un chan­ge­ment idéo­lo­gique, il faut un ren­ver­se­ment radi­cal des men­ta­li­tés et de l’opinion publique. Tra­gi­que­ment, même si Neta­nya­hou finit der­rière les bar­reaux, l’idéologie colo­niale va pro­ba­ble­ment main­te­nir son joug, pen­dant encore de nom­breuses années.
     
    Tra­duc­tion : Domi­nique Muselet

    Source : Le Saker­Fran­co­phone, http://​lesa​ker​fran​co​phone​.fr/​l​a​-​c​h​u​t​e​-​d​e​-​n​e​t​a​n​y​a​h​o​u​-​c​h​a​n​g​e​r​a​-​t​-​e​l​l​e​-​q​u​e​l​q​u​e​-​c​h​o​s​e​-​p​o​u​r​-​l​e​s​-​p​a​l​e​s​t​i​n​i​ens

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